Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 10 décembre 1926 10 décembre 1926
Description : 1926/12/10 (A27,N188). 1926/12/10 (A27,N188).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397238q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIIiME ANNEE. N* 188 LB NUMERO : 80 CENTIMES VENDREDI SOIR. 10 DECEMBRE 1926
JOURNAL QUOTIDIEN
Kidaction & Administration t
M, «M* Mu-mur
PARIS on
wh. s uvm IMV
Les Annales Coloniales
tm MMIWM et fMMIM IMl NfHN -
frurtmi du journal.
Dintriun. MumI RUE DM. et L.-Q. THfcBAULT
Lm Amui CMMMM m f«HM m dot vt
«IN btidto, «M oomt Inr propriété igifig»
ABORIEICITS
mm If supplément iUmtré :
Vmm • lUt* I >Ufe
- - -
frmm «t
Cil–il! 1M • « > M •
ttmoew - lu b lie bu ib
08 cuaem mm fMii lui
.'t» Mi Èmtmm «• »«*
Le crédit agricole en Algérie
La question du crédit agricole a soulevé
et soulève encore, en Algérie, d'ardentes,
de violentes discussions : je n'aurais garde
de formuler une opinion penoonelle, afci
reste sans intérêt, sur le fond du débat.
Mais ce problème du crédit agricole se rat-
tabhe si directement, si étroitement à ce-
lui, plus général, de l'organisation métho-
dique du capitalisme colonial que j'effleu-
rais dans un article précédent, que je crois
utile d'indiquer comment il se pose à l'heure
actuelle, en Algérie.
Pour faire saisir le sens et la portée de
la querelle le mot n'est point trop fort
actuelle entre « la fédération des caisses
régionales de crédit agricole - et « la Ban-
que d'Algérie » il faut, au moins de quel-
ques mots, rappeler 1 histoire (lu crédit agri-
cole et bancaire en Algérie.
Dès le début de l'occupation, ce crédit
pnt des formes assez spéciales.
L'Algérie, prototype des pays coloniaux,
a de gros besoins de crédit, pas ou très peu
de capitaux d'épargne ou de réserve. Elle
est d'autre part un pays essentiellement
agricole, aujourd'hui encore.
De ces faits fondamentaux il résulte que
le crédit algérien doit prendre la forme d'un
crédit agricole qui va ressembler beaucoup
au crédit commercial ordinaire. Le porte-
feuille des banques algériennes sera com-
posé en grande partie de papier, escompté
au moment où le colon a besoin d'avances
annuelles et dont l'échéance sera subor-
donnée à la vente de la récolte. Le papier
courant sera représenté par des traites à
trois mois, deux fois renouvelables. La
Banque d'Algérie qui, en principe, ne fait
que réescompter ce papier des banques pri-
vées, pratique elle-même, en fait, directe-
ment les « crédits de campagne », sur titres
jortant deux signatures.
Tel est le régime bancaire type de l'Al-
gérie, mais à plusieurs reprises, suivant les
péripéties de la colonisation, on a dû s'en
•icarter.
Ainsi, au moment où le vignoble fran-
çais fut ravagé par le phylloxéra, une véri-
table fièvre spéculative saisit l'Algérie. Les
propriétaires ne songeaient qu'à emprunter
,)Our planter de la vigne. La banque d'Al-
-:érie se laissa entraîner et encouragea même
ia création de caisses locales, dites « Comp-
toirs d'escompte 9, formées entre proprié-
aircs, pour fournir la seconde signature
ivéoessaire pour rendre possible l'escompte
•le la banque. Mais vers 1806, la mévente
,les vins entraîna une crise viticole terrible
tt la banque d'Algérie, qui avait ainsi trans-
tonné le a crédit de campagne » normal
n un « crédit foncier » à long terme par le
renouvellement des billets escomptés, faillit
ombrer.
Depuis ce temps, depuis le renouvelle-
loent de son privilège, le 5 juillet 1900, la
tanque d'Algérie a sagement borné son acti-
vité au réescompte ou à la pratique directe
"es « crédits de campagne ».
Mais, après la guerre et surtout après la
rise de 1920, une nouvelle politique ban-
aire tendit à se développer.
La mutualité de crédit agricole, qui avait
jusqu'alors progressé normalement, prit sou-
tain une expansion considérable : les prêts
le campagne des caisses de crédit agricole
mutuel ont passé de 10 millions de francs
----- en 1920 à 90 millions en - 1925
Naturellement, les caisses n ont pu répon-
dre à un tel mouvement de crédit, avec les
ressources mises à leur disposition par la
colonie, en vertu des lois sur le privilège de
la banque d'Algérie. Il leur a fallu trouver
des fonds complémentaires, notamment en
sollicitant le réescompte dçr, banques, comme
le crédit foncier d'Algérie, la compagnie
Algérienne et. la banque d'Algérie.
Mais celle-ci s'inquiéta et il suffit de jeter
les yeux sur le tableau des prêts consentis
par les caisses agricoles, en 192 5, pour com-
prendre les raisons de son inquiétude. Voici
ce tableau :
10 Prêts individuels :
Importance des prêts Nombre Sommes
par emprunteur d'en.pronteua rempruntées
Moins de 15.000 fr. 10.855 32.981.824
De 15.000 a 30.000 fr. 888 20.439.163
De 30.000 à 50.000 fr. 367 10.919.184
Au-dessus de 50.000
francs 64 5.129.411
12.074 69.469.582
2° Prêts à des Sociétés agricoles :
Sociétés coopératives,
Syndicats, Caisses
d'assurances mu-
tuelles 88 19.916.957
12.162 89.386.535
Il est évident qu'un tel tableau - mal-
gré toute la confiance que l'on peut et que
l'on doit accorder aux caisses de crédit mu-
tuel, gérées avec compétence et scrupule et
qui ne rappellent en rien les anciens
« comptoirs d'escompte - - appelle sinon
des critiques du moins certaines réserves.
Les avances administratives ne s'étant
élevées, en 1925, qu'à une vingtaine de mil-
lions, les caisses ont dû subvenir au moyen
d'autres ressources, aux demandes d'un
tiers des petits colons, de la totalité de la
moyenne colonisation et de la grosse colo-
nisation. Dans quelle proportion, d'ailleurs,
ces crédits, qui forment plus des trois quarts
des opérations 70 millions sur 90
représentent-ils de simples. crédits de
campagne ib, et des 1 avances foncières 8 ?,.
c'est ce qu'il semble assez difficile de dé-
terminer au premier abord.
On comprend que la banque d'Algérie,
forte de l'expérience passée, ait hésité à en-
courager un mouvement dont les abus pou-j
vaient devenir redoutables.
Mais, par contre, les colons algériens,
pressés par leurs besoins croissants en fonc-
tion de l'inflation monétaire et de la hausse
des prix des matières premières et de l'ou-
tillage agricole, ont été amenés à réclamer
de la banque d'Algérie un appui large et
effectif qu'ils considèrent comme la contre-
partie légitime des avantages qui résultent
pour la banque de son privilège d'émission.
Ainsi le conflit devenait inévitable entre
les deux intérêts, également pressants, éga-
lement légitimes de la Banque et de la colo-
nisation.
Je dirai quelles formes il a pris et vers
quelles sages solutions il paraît s'acheminer.
Etienne Antoneiti,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de t/gislation coloniale et d'éco-
nomie poiittque à la Pacullé de Droit
de Lyon.
1
DANS SES MEUBLES
--0-0--
Nous apprenons qu'au début de l'an pro-
chain, l'Agence Economique de l'Afrique
Occidentale Française, qui est, depuis sa
fondation, installée 27, boulevard des Ita-
liens, quittera son troisième étage des grands
boulevards pour se fixer dans un hôtel par-
ticulier. Tous les services de l'Agence, à
l'étroit actuellement, pourront ainsi se dé-
velopper normalement et répondre aux be-
soins croissants de t'administration et du
commerce.
Le nouveau siège de l'Agence, au coin de
la rue de Côurcelles et du boulevard Hauss-
mann, se trouvera ainsi à proximité de
l'Agence Economique de l'Indochine et de
celle de Madagascar. Souhaitons que les
autres agences se rapprochent de celles-ci.
Ce sera, pour tous ceux qui font appel à
elles, un commencement de rentralisatiufti
appréciable.
Mise au point
M. Diagne, président de la Commission
des Colonies, de l'Algé lie et des Protecto-
rats de la Chambre, vient d'adreaeer la
lettre suivante à notre conJrôre l'Avenir :
Paris, le 9 décembre 16.
Mon cher Directeur,
L'Avenir, dans son numéro de ce jour, titre
lo communiqué de la commission des Colonies
qui a entendu hier le ministre des Colonies et
le gouverneur général de l'Indochine : a La
Commission des Colonies de la Chambre féli-
cite cl punit A/. Va renne. »
Lo journal ajoute que le commentaire que
j'ai donné de la séance aboutissait à affirmer
que la Commission reconnaissait qu'Il ne res-
tait rien des accusations portées contre le gou-
verneur général, cependant qu'elle avait décidé
de faire relever désormais les administrateurs
de l'Indochine de l'Administration centrale des
Colonies. Votre informateur indique, en outre
que, Jusqu'ici, ces administrateurs étaient et
sont nommés par le gouverneur général.
Je suis tenu de vous faire connaître, * ren-
contre de votre information titrée et sous-titrée,
que la Commission n'a mis aucune restric-
tion a féliciter le gouverneur général de son
action en Indochine conforme aux directives
du pouvoir central. Aucune des accusations
portées contre M. Varenne n'a résisté à la libre
et courtoise discussion a la Commission. Le
vote de la motion, acquis à l'unanimité, moins
une voix, de tous les membres appartenant a
tous les groupes de la Chambre en dehors de
celui des communistes absent, en est une preu-
ve Indiscutable.
Si, par ailleurs, nous avons entendu marquer
le désir de voir modifier le régime administra-
tif de l'Indochine dans le sens d'une concen-
tration des responsabilités entre les mains du
pouvoir central, et sans nuire pour cela a une
décentralisation nécessaire, c'est uniquement
pour éviter, à l'avenir, de voir se développer
des tendances révélées par l'état d'esprit de
certains fonctionnaires et colons qui, à force
de n'apercevoir l'Indochine qu'a travers leurs
intérêts égoïstes, finissent par perdre de vue,
et de bonne foi, je l'admets, qu'au-dessus d'eux
il y a la nécessaire obligation de respecter les
lntéréts des indigènes, et de les concilier avec
les leurs propres. Cet état d'esprit aboutit a
pousser l'indigène vers l'idée de rompre avec
une sujétion anormale, capable d'engendrer
l'esprit de séparatisme.
Cela, nous devons l'éviter dans un Intérêt
supérieur, en mettant le pouvoir central en
demeure et en mesurç d'avoir entre ses mains
la responsabilité de toute la politique indochi-
noise qui doit faire corps avec la politique
coloniale et extérieure de la France dans le
Pacifique d'abord, ej, partout ailleurs ensuite.
Cela veut dire que tout le personnel de di-
rection et d'autorité, placé sous la nécessaire
subordination du gouverneur, doit néanmoins
se sentir responsable individuellement au re-
gard du ministre des Colonies. Ce qui n'est pas
le cas - avec le décret de 1911.
-- -- - - - -
M. Varenne n'est pas en cause défavorable
Ici. Au contraire nous désirons lui éviter, com-
me à ses successeurs, les singuliers procédés
par lesquels on a voulu, avec Injustice, défor-
mer son administration.
D'mitre part, certains journaux ayant in-
diqué que huit membres seulement assis-
taient a la Commission des Colonies, mer-
credi après-midi, nous sommes en mesure
de certifier que les 30 membres dont nous
avons indiqué les noms ont bien effective-
ment participé aux travaux de la Commis-
sion et étaient présents lors de l'audition
de M. le Gouverneur général Varenne.
Tempête en Méditerranée
Une tempêto d'une extrême violencte sé-
vit du sud à l'est. Les navires sur rade à
Tanger ont du chercher refugiei au large.
Lo courrier Anfa, de Marseille, a commu-
niqué très difficilement avec la terre. Le
port est consigné.
Le paquebot Manouba, qui, parti d'Alger
avait dù relâcher à Palamos (Espagne) est
arrivé à Marseille, remorqué par le Ma-
rius-Chambon.
Les désordres de Java
---0+--
Que pensent les Hollandais de
Vagitation qui trouble leurs posses-
sions de Vfnsulindet La revut
l'Europe Nouvelle l'a demandé à l'un dé
ses correspondants des Pays-Bas et publie
la réponse qu'elle en a reçue.
Les événements du mois dernier, les tenta-
tives révolutionnaires qui ont eu lieu sur dit-
férents points de lava ont produit en Jlol-
lande une impression assez forte, ta réper-
cussion a été assez faible dans les milieux
financiers mais elle a été plus vive pat
ailleurs.
Certes, on est assez habitué à apprendre
de temps à autre que l'ordre est troublé sur
certains points de Java. Il est naturel que
dans une population, non pas de 48 militons
d'habitants comme l'écrivent et le procla-
ment certains Français qui viennent de dé-
couvrir VExtrême-Orient, mais de 28 mil-
lions, où les races, les religions, les civili-
salions, les intérêts se heurtent, la tranquil-
lité soit parfois compromise. Mais ce sont
des mouvements sporadiques, isolés et cela
leur enlève tout caractère inquiétant.
Il ri en a plus été de même cette fois-ci.
Malgré l'insuf fisance et l'obscurité peut-être
voulue des renseignements, on a senti qu'on
se trouvait en présence d'une action t'répa.
réeconcertée, que les troubles qui se produi-
saient en un endroit déterminé étaient en
corrélation certaine avec ceux qui éclataient
en d'autres points. Et voilà qui était parti-
culièrement grave.
On a tout de suite incriminé les Soviets.
Certaines manifestations de la III* Inter-
nationale et des communistes hollandais, des
expéditions d'armes qui ont été confisquées
à Singapour par les autorités anglaises. don-
nent la plus grande vraisemblance à cette
hypothèse. « Alais de là à prétendre que le
Gouvernement de Moscou est l'instigateur
de l'insurrection, il y a loin, écrit le corres-
pondant de Kurono NouvelIp
Mais alors provoque le
mouvement du 13 novembre? Le ministre des
Colonies interrogé, se montre optimiste. Le
communisme n'a, selon lui, aux Indes néer-
landaises, des adeptes que dans de minimes
groupements indigènes. Le complot était ce-
pendant bien préparé et n'a échoué que parce
que les vrais chefs ont fait défaut. « Gar-
dons-nous, ajoute-t-il, d'exagérer l'impor-
tance de l'armement des insurgés, ni leur
nombre. Il ne s'agit que d'un phénomène
déplorable qu'ont provoqué de mauvais élé-
ments renforcés par quelques mécontents. »
Il y a bien quelques contradictions, dans ces
propos officiels. Mais nous noms contentons
pour l'instant de présenter, les explications
du gouvernement telles qu'elles nous sont
fourmes.
L'onde" gouverneur général des Indes
Néerlandaises, M. Fock, affecte moins de
sérénité. Peut-être conserve-t-il quelque
amertume d'avoir été rappelé. Ce n'est pas
invraisemplable et puis c'est si htintainl
La grande cause des troubles, d'après lui,
est l'affaiblissement de l'autorité. Il y a uttt
crise d'autorité et de là vient tout le mal.
Le Gouverneur général actuel, M. de
Greef, a inauguré ses foncions par une cir-
culaire où il expliquait qu'il ne fallait pas
que les Européens exerçassent « une autorité
de force » sur les Chinois, fort nombreux
dans la Colonie, et les indigènes et que Von
devait leur rendre confiance en leur accor-
dant plus de droits. Un gouverneur de pro-
vince a eu l'imprudence de proclamer dans
une conférence l'infériorité de la civilisation
occidentale « par trop technique et superfi-
cielle ». - - 1
Les gouverneurs de province vivent trop à
V écart de la population javanaise et tt'ap-
précient pas assez les institutions locales.
Ils changent trop souvent de résidence, con-
naissent par suite trop peu leurs adminis-
trés, ne les surveillent pas assez.
Ces considérations sont probablement
vraies. Mais elles ne me paraissent pas don-
ner une explication suffisante des événe-
ments dont nous nous occupons. Pour ma
part je suis également éloigné d'un pessi-
misme hargneux et d'un optimisme béat.
Ici, comme en bien d'autres cas, la vérité est
plus délicate à établir. Mais il me semble
que les erreurs ou les maladresses de quel-
ques fonctionnaires n'auraient pas eu des
conséquences pareilles si elles ne s'étaient
pas produites dans une situation déjà grave.
Il est imprudent et peu politique de ne voir
en toute chose que le petit côté. la petite
histoire est intéressante sans doute, elle
contribue à éclairer certains côtés des grands
événements mais elle n'en donne pas la véri-
table explication. C'est petit-être ici le cas.
C'est pourquoi nous voudrions bien partager
la quiétude des hauts personnages dont nous
avons donné l'opinion, mais il nous parait
difficile de chausser les lunettes roses qu'ils
ont placées devant leurs veux.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires BtrtUlgre.
membre de la Commission
des Colonies.
AU SOUDAN
----- 0 - 0 -
On annonce du Caire la mort d'Osman Digna,
chef derviche notoire, il y a quarante-cinq ans.
Il était un des chefs qui commandaient les der-
viches de l'Est du Soudan sous le Madhi.
En 1891. il avait été sévèrement battu par les
Anglais et repoussé dans le Soudan. Après la
chute de Khartoum, Osman Digna s'enfuit, mais
il fut fait prisonnier en 1900.
ADMISSION A L'ECOLE COLONIALE
Ont été admis à l'Ecole Coloniale en qualité
d'auditeurs à la section de l'Afrique du Nord ;
MM. Anoel (Roger), Huré (Maxime), de Mnziè-
res (Marc), Pujol (Georges).
; AU SENAT
--+0--
PROPOSmON DB LOI
V L'admission des caroubes
t M. Noel, sénateur do l'Oise, va faire dis-
lWer son rapport, au nom de la Commis-
INNN Douanes et des conventions com-
merciales sur le projet de loi adopté par la
Chambre tendant à l'admiasion temporaire
des caroubes ou carouges importées en
vue du concassage en grumeaux et de l'ex-
tractiort des graines.
Le rapporteur montre que la loi du 12
mars 1&2 accorde l'admission temporaire
en franchise aux caroubes ou carouges des-
tinées à être réexportées après avoir été
concassées et réduites en farine « pour la
nourriture du bétail ». Mais pour l'usage
de certaines applications industrielles, le
traitement des carougcs consiste non à les
transformer en d'arine, mais à les concasser
en grumeaux de la grosseur d'un centi-
mètre cube environ et en extraire les grai-
nes pour en tirer une gomme spéciale utili-
sée nour l'apprêt des tissus.
Pour cette transformation, la loi du 12
mars 1922 ne peut donc s'appliquer.
L'extension de l'admission temporaire
qui est demandée par le projet ne peut donc
nuire A lu production de nos colonies.
Ni. Noël indique qu'en 1925, sur les
209.000 quintaux de caroubes importées, la
part des colonies a été la suivante : 18.359
quintaux d'Algérie, 988 quiintaux de Tu-
nisie, 512 quintaux de nos autres colonies.
« L'extension de l'admission, dit le rap-
porteur, ne peut donc que favoriser notre
commerce d exportation sans porter at-
tcinle à notre production nationale Pi,
UN FILM COLONIAL DOCUMENTAIRE
SUR MADAGASCAR
Dans la salle de IÎtossc, au Palais du
Luxembourg; >m pulbldc nombreux et
choisi a assisté à la présentation spéciale
41ti premier grand tihn sur Madagascar.
MM. (fi-, Suives, président du Sénat,
1 J'OII Perrier, ministre des Colonies, Mar-
cel Olivier, gouverneur de Madagascar ;
MM..Iules Auber, sénateur de la Itéunion -,
1('im., président de la Commission
des Coïoni du Sénat ; Paul Itluyscn H
l.éimTv. sénateurs : MM. Anyôulvant,
\)i'«usie Hrunet. Candacc. Alc.ide ^">0 mont.
Knmçois, (îaspnriti, Laulier. Outrcy,
Sévère, députés et un grand noiiilm de
pitrlcnmtniivs assistaient, ù cette intéres-
Hi.ntc ininiileslalioii de propagande colo-
niale.
Dédaignant la production de séries de
vuhs et de scènes sa ne lien entre elles,
4 rooédé babil 1 '1 des films de dôcuimnta-
ion, les auteurs, MM. Jean d'Esme, ro-
mancier et Jean l.egrand, metteur en
scène, avaient couru un émouvant scéna-
rio montrant, dans une documentation vi-
vant maints épisodes des plus intéreR-
sants sur la vie et les mœurs des habitants
dd Madagascar. - ---
Les spectateurs purent ainsi suivre Rn.
xaff. chevalier indigène, s'en allant par
I!&on habileté, sa patience, son travail, liI'-
cbiercher la dot nécessaire à la conquête
de sa fiancée. Ils cnnnl la révélation de
paysages éclatants de lumière, de sous-
hois mystérieux, dies rites étranges des
tribus de la grande lie.
nh ol'chcsïlUPl. Imtoilement conduit nc-
compagnait celto manifestation qni a ob-
tenu un légitime succès.
Au Conseil d Etat
--O -
Rejet d'une requête d'un négociant algérien
Aux fins d'annulation d'une décision de
la Commission Supérieure des llénélices de
guelTc, lixant ses bénélices supplémentai-
res pour les années 1917-1918 et 1919, un
négociant, à Alger, Ahmed EI-Fckhardji, a
introduit une requête au Conseil d'Etat.
Il C'est à lort, disait-il, que la Commis-
sion du premier degré, dans son rapport
trunsmis à la Commission Supérieure, a
relaté : « qu'il n'avait tenu aucune comptu-
« bilité. que ladite Commission du pre-
cc mier degré, pour éviter d'avoir à lui
d accorder la détaxe, ne l'avait pas imposé
sur la (je période. qu'elle avait varié
« dans l'estimation des coefficients appli-
(t cables. qu'elle avait ainsi faussement in-
» terprété la loi. que la Commission Supé-
« rieuro avait confirmé cet excès de pou-
« voir. dès lors, il y avait lieu à reviser
« les résultats sur les livres de sa comp-
« tahilité. »
Le Conseil d'Etat, statuant sur cetle im-
portante affaire, a rendu un arrêt qui, cer-
tes, ne manquera pas de retenir l'attention
des négociants et des commerçants algé-
riens.
Le Conseil. considérant que la Commis-
sion Supérieure, en maintenant des coeffi-
cients adoptés par la Commission du pre-
mier degré, s'est livrée à une appréciation
de fait qui n'est pas susceptible d'être défé-
rée au Conseil d'Etat, par la voie du re-
cours pour excès de pouvoir.
Considérant, que le requérant n'a pas
présenté de demande en détaxe à la Com-
mission dit premier (legré, par application
fin décret du 16 décembre 1921 ; que c'est à
bon droit que la Commission supérieure,
saisie d'une requête contre les décisions
relatives aux 3°, 40 et 50 plriodes, n'a pas
examiné d'office le droit à la détaxe au au-
rait eu le requérant. décide : la requête de
Ahmed-El Fekhardji est rejetée.
.1.
L'hopltal musulman de Paris
Un comité franco-mulsuman vient d'être
créé pour l'installation d'un hôpital musul-
man à Paris. Ce comité fait appel aux per-
sonnalités du monde de l'Islam et aux con-
cours financiers des colonies. Cette œuvre
privée centralisera en un organisme
unique, l'assistance médicale aux musul-
mans travaillant à Paris et permettra de
décharger la ville dee dépenses jusqu'à
présent consenties par elle bénévolement.
- Le Comité groupe plusieurs personnali-
tés françaises d'origine algérienne, parmi
lesquelles figurent des médecins, des in-
dustriels, des universitaires et des fonc-
tionnaires. Le conseil municipal de Paris
a promis de donner tout son appui pobr la
création de cet hApital appelé h rendre les
plus grands services.
A LA CHAMBRE
--00--
DEBATS
Loi de finances
Dans sa séance d'hier la Chambre a suc-
cessivement adopté :
L'article 31 répartissant ainsi la contri-
bution aux dépenses d'exploitation des sta-
tions radioélectriques coloniales gérées pur
l'Administration des postes télégraphes et
téléphones que les colonies doivent, obli-
gatoirement WiTscir en vertu (k l'article 95
de la loi de finances du 29 avril 1926, con-
tribution fixée pour l'exercice 1927, à la
somme de 500.000 francs :
Madagasc/tu* 230.0W fr.
Afrique Occidentale \fru'llt;ai8'!, :.()OO »
L article 61 ouvrant au minisire des Colo-
nies un crédit de 750.000 francs pour l'ins-
cription au Trésor public des pensions des
personnels de son Département restés sou-
mis au régime des pensions militaires a
liquider dans le courant de l'année 1921.
L'article 90 fixant à deux le nombre
d'inspecteurs des colonies que le Ministre
des Colonies est autorisé à admettre à la
retraite proportionnelle, au cours de l'an-
née 1927, dans les conditions prévues par
l'article <1-\ de la loi du 11 avril 1921, por-
tant réforme du régime des pensions civiles
et militaires.
L'article 101 portant pour l'exercice 1927
il la somme de 200.000 francs la contribu-
tion mise a titre de dépense obligatoire à la
charge du budget de l'Afrique occidentale
française, en application de l'article 126 de
la loi de finances du 31 décembre 1921,
pour participation aux charges incombant
ii rjCtat du fait de l'application des dispo-
sitions de la convention de concession du
chemin de fer de Dakar à Saint-Louis.
L'article 102 reportant à l'année 1927,
dans la nvsure où il n'en a p;is été fa.it-
emploi à !a date du 31 décembre 1!t:!fj,
l'autorisation (rémpttrl des obligations
garantie, d-ms la limite d'un maximum de
2.000.000 francs, donnée pour l'année 1(.>:?5
à la. Compagnie du chemin de fer franco
éthiopien par l'arliele 310 de la loi de fi-
names du 13 juillet 1925 l it reporlé à rail-
née 1920 ;pur l'arliele 229 de la loi de linnn-
o.'s du 29 avril 1926.
Knlin la Chambre a adopté l'ensemble de-
là loi de finances par i-10 voix conlre 135.
L'équilibr-"1 du budjjH s'établit comme
suit :
Dépenses : 39 milliards 031 millions
̃101.039 francs.
Keceltes : 10 milliards 9 millions 101.<>30
francs.
Le budget de 1T27 s"-1 traduit donc pnr un
excédent de recettes de V01 millions 759.307
francs -
PROJET DE LOI
Travaux de recherches de. mines en Algérie
Ce projet applicable, Ú. l'Algérie, com-
plAtant l'articlo 2 de la loi du 6 décembre
1922 sur les travaux de recherches de mi-
nps a pour but de subordonner la cession
ou la transmission d'un permis exclusif
de recherches * de pétrole et de gaz com-
bustibles à une auloi isalion préalable don-
née par décret, sur avis conforme du
Conseil général des Mines et sur le rap-
port du ministre des Travaux publics.
QUESTIONS ECRITES
Le passage gratuit des familles de militaires
M. floutrille, député, demande îl M. If minis-
tre des colonies : 1* si des crédita sont pl'évu.
dans le projet de budget de 11*27, pour retubiir
le voyage gratuit aux familles des militaires
de carrière appelés à servir en Indochine ;
2° dans le ens de raflirinative, il quelle date
reprendront les voyages gratuits des fniniHes
dans les conditions qui existaient avant la
circulaire du 10 juillet PJiO. (Question du 10 no-
vembre 1920.)
Itéponse. 1" Aucun crédit n est prévu nu
projet de budget de 1927 présenté par le (jou-
vernenient, pour rétablir la concession de pns-
feages gratuits aux familles des militaires de
carrière appelés à servir en Indochine ; 2" la
revision de la réglementation de tous les pas-
sages est en ce moment soumise a une com-
mission interministérielle.
Fonctionnaires métropolitains
détachés aux Colonies
M. lïrnest Outrcy, député, demande û M. /c
ministre du commerce pourquoi, pour un fonc-
tionnaire métropolitain des postes et tOIC-
graphes, détaché en Indochine, la durée inté-
grale d'un congé administratif ou d'un cong-l
de convalescence n'entre pas en ligne de
compte comme temps de services rendus a
l'Etat, pour le calcul de sa pension de retraite :
ajoutant que ces congés* ont été ncortll's sclou
les dispositions de Partielle 35 du décret du
2 mars 11)10, c'est-à-dire avec solde entière de
congé et retenue de 5 sur la solde métrojK)-
litaine et d'une durée de dix à douze mois,
selon le temps de séjour consécutif oassé dans
une colonie. (Question du 12 novembre llfcJô.;
M. Ernest Outrcy, député, demande à M. le
ministre (lu Commerce dans quelle position
administrative est placé le fonctionnaire métro-
politain détaché aux codonies pendant le temps
de son congé qui excède six mois. (Question du
12 novembre rJ»).)
M. Enicst (hilreij, député, demande à M. le
ministre du Commerce pourquoi, de deux f<»n< -
tionnaires métropolitains des postes et h\It-
graphes, détachés dans la même colonie, peu
dant le même nombre d'année (par exemple
vingt et un ans), l'un ayant obtenu des congés
de six mois, tous les trois ans et ayant ainsi,
a son actif, six congés d'une durée totale de
trente-six mois, conservera toutes ses annuités
de services pour le calcul de la liquidation de
sa pension et que l'autre, ayant obtenu des
congés de douze mois, après chaque période de
six années de présence consécutive a la colo-
nie, et ainsi, a son actif trois congés
d'une durée totale de trente-six mois, aura ses
années de services rendus à l'Etat amputées de
dix-huit mois pour le calcul de sa pension de
retraite. (Question du 12 novembre 1!)2t),)
M. Ernest n,II,'eu, député, demande à M. le
ministre, du Commerce pourquoi, pour un fonc-
tionnaire métropolitain des postes et kétc-
graphes, détaché aux colonies, le temps d'ex-
pectative d'embarquement, temps situé entre
le jour où expire le congé de ce fonctionnaire
et celui où, sur les indications du chef du ser-
vice colonial, il prend passage sur un paque-
bot, ne compte pas comme temps de services
rendus il l'Etat pour le calcul de la pension
de retraite ; ajoutant que ce temps a été rdnu.
néré A solde entière de congé avec retenue d"
5 pour la solde métropolitaine. (Question du
12 novembre 1926.)
Première réponse. - I.e ministre du Com-
merce et de l'Industrie fait eonnoître que 'a
réponse nux quatre questions ci-dessus néces-
site un accord préalable avec, le minlstro des
Finances et un délai lui est nécessaire ?\ cet
effet.
L'AVIATION COLONIALE
France-Algérie
La liaison aérienne France-Afrique du
Nord, qui avait dû être interrompue depuis
plusieurs jours par suite des conditions at-
mosphériques défavorables, a été reprise.
L'hydravion trimoteur, piloté par l'avia-
teur Burri, ayant à bord un navigateur et
un radiotélégraphiste, est parti de Ma-
rignane à 9 h. 40. Il amerrissait à Alger à
14 h. 30, ayant accompli la traversée en
4 h. 50.
De Zurich au Cap
Le 7 décembre, le pilote suisse Mittelho-
zer qui accomplit dernièrement le raid Zu-
rich-réhéran, a quitté de nouveau Zurich
sur un hydravion Dosnier-Mercure CH 171
à destination du Cap. Il se rend tout d'abord
à Naples, puis à Athènes. De là, il gagnera
l'Egypte pour remonter la vallée du Nil,
survoler les Grands Lacs et atteindre le
Cap.
Trois personnes accompagnent M. Mittel-
hozer : le docteur Heim, professeur de géo-
logie; MM. Gouzy, , journaliste, et Hart-
mann, pilote en second.
A côté de son but scientifique et d'explo-
ration, l'expédition helvétique de Mittelhol-
zer-Gouzy recherche les possibilités d'orga-
niser dans les régions survolées (Egypte,
puis côté Est de l'Afrique) des services
aériens par hydravions.
L'automobilisme en Algérie
00
Pendant les dix premiers mois de 1926, la
métropole a exporté sur l'Algérie 4.364 voi-
tures de tourisme et similaires, et 397 << poids
tourds x (automobiles de commerce, d'agricul-
ture et de roulage).
On voit, par ces chiffres, à quel point l'Al-
gérie est devenue une cliente importante pour
l'industrie automobile française.
Toutes nos possessions lointaines, d'ailleurs,
offrent à celle-ci un débouché de plus en plus
intéressant. Notons, à ce propos, que bien d au-
tres industries peuvent tirer des bénéfices sans
cesse accrus de notre vaste domaine d'outre-
mer. Créer de la richesse et du bien-être, par
un échange de matières premières et de pro-
duits transformé. n'est qu'une question d'orga-
nisation et de propagande méthodique.
R. B. L.
.1.
Impositions
sur les arbres à caoutchouc
––
Les terrains provenant du Domaine et
concédés ou vendus en vuu de la culture
des arbres à caoutoliouc, tout en continuant
à bênélicier d'une exemption totale d'impôts
jusqu'à la sixième année incluse qui suit
celle pendant laquelle la concession a été
oclroyéo ou le terruin vendu, seront soumis,
Ù, compter de la septième année, pour lu
partie réellement ('llJllpl;Jllt(t', à 1 impôt de
la première catégorie* des cultures diverses
j'i partir du 1er janvier wn.
Ils continueront également à bênélicier
d'une réduction de tarif des quatre cinquiè-
mes pour lu septième année, trois l'illqllit.
mes pour la huitième aninV, deux cin-
quièmes pour la iieinieme année, un cin-
quième pour la dixième année, de telle sorte
qu'ils lie supporteront l'impôt total qu'à
partir de la onzième année.
Lu partie du terrain non complantée en
arbres à caoutchouc reste soumise à l'irn.
pôt foncier de la quatrième catégorie dt.
cultures varices.
aloi
Les exportations de riz par Haïphonj
--0-0--
l.cs c.rporluthtns dit liz pur lhiïphurnj du-
rant le mois de nurembre atteignent
au total ! 1.1)80 tonnes, savoir :
lïiz blanc : Sur la brance, t>72 tonnes:
sur l'ctrantjev 'd.-JHii tonnes.
Riz cargo : néant.
Paddy : néant.
Brisures : Tout sur la France, 28 tonnes
Farines : néant.
Le total général tirs sorties de riz thi
Tonhin depuis le 1er janvier atteint 10).154
tonnes.
–-–
Le cours du riz
SAIGON
8 décembre
(les 100 kilos t'a piastres)
ltiz n° 1, 25 brisures Il 75
Puz n° 2, -iO brisures 10 80
Iliz nJ i>, nt) brisures 10 10
Brisures n08 1 et ;! "",..,. 8 80
H)'isurcsn";(.'t 1 7 71
Farines 3 M
Paddy Vinh-Long 7 l'H
Paddy r.o-<"ong 7
Paddy Bac-Lieu 7 4<)
Paddy Baixan 7 5u
Coprah 18 .">0
TAUX DE LA PIASTRE
–O–
1. gouverneur général de l'Indochine vient de
faire 'connaître au ministre Ifc:,> Colonies qu'à
la date du '.) décembre l'.nîU, le taux officiel de
la piastre était de 1'2 fr. 50.
!a)tinstrct'tnitfh')'2fr.. )0.
Assistance médicale en Indochine
--0-0--
Les candidats ci-dessous sont autorisés fi
prendre part au concours pour l'emploi de mé-
decin stagiaire de l'assistance médicale en (n.
dochine : MM. Honnct Vldor, Cardera tuciell,
Cliesnenu l'ierre, Daléns Pierre, Grenierboley
Marcel, (iuy l'alll, Lafnntaine Camille, Tournit r
Louis, Verdicr Pierre.
Ceux des intéresses qui n'ont pas encore
fourni toutrs leurs pièces et ceux dont l'enquête
administrative est actuellement en cours ont
étft autorisés à concourir sous réserve, pour les
premiers qu'ils auront remis les pièces man-
quantes avant, l'ouverture du concours, pour
les autres que les ren^L'!. \n,'n's res concer-
nant seront favorables.
JOURNAL QUOTIDIEN
Kidaction & Administration t
M, «M* Mu-mur
PARIS on
wh. s uvm IMV
Les Annales Coloniales
tm MMIWM et fMMIM IMl NfHN -
frurtmi du journal.
Dintriun. MumI RUE DM. et L.-Q. THfcBAULT
Lm Amui CMMMM m f«HM m dot vt
«IN btidto, «M oomt Inr propriété igifig»
ABORIEICITS
mm If supplément iUmtré :
Vmm • lUt* I >Ufe
- - -
frmm «t
Cil–il! 1M • « > M •
ttmoew - lu b lie bu ib
08 cuaem mm fMii lui
.'t» Mi Èmtmm «• »«*
Le crédit agricole en Algérie
La question du crédit agricole a soulevé
et soulève encore, en Algérie, d'ardentes,
de violentes discussions : je n'aurais garde
de formuler une opinion penoonelle, afci
reste sans intérêt, sur le fond du débat.
Mais ce problème du crédit agricole se rat-
tabhe si directement, si étroitement à ce-
lui, plus général, de l'organisation métho-
dique du capitalisme colonial que j'effleu-
rais dans un article précédent, que je crois
utile d'indiquer comment il se pose à l'heure
actuelle, en Algérie.
Pour faire saisir le sens et la portée de
la querelle le mot n'est point trop fort
actuelle entre « la fédération des caisses
régionales de crédit agricole - et « la Ban-
que d'Algérie » il faut, au moins de quel-
ques mots, rappeler 1 histoire (lu crédit agri-
cole et bancaire en Algérie.
Dès le début de l'occupation, ce crédit
pnt des formes assez spéciales.
L'Algérie, prototype des pays coloniaux,
a de gros besoins de crédit, pas ou très peu
de capitaux d'épargne ou de réserve. Elle
est d'autre part un pays essentiellement
agricole, aujourd'hui encore.
De ces faits fondamentaux il résulte que
le crédit algérien doit prendre la forme d'un
crédit agricole qui va ressembler beaucoup
au crédit commercial ordinaire. Le porte-
feuille des banques algériennes sera com-
posé en grande partie de papier, escompté
au moment où le colon a besoin d'avances
annuelles et dont l'échéance sera subor-
donnée à la vente de la récolte. Le papier
courant sera représenté par des traites à
trois mois, deux fois renouvelables. La
Banque d'Algérie qui, en principe, ne fait
que réescompter ce papier des banques pri-
vées, pratique elle-même, en fait, directe-
ment les « crédits de campagne », sur titres
jortant deux signatures.
Tel est le régime bancaire type de l'Al-
gérie, mais à plusieurs reprises, suivant les
péripéties de la colonisation, on a dû s'en
•icarter.
Ainsi, au moment où le vignoble fran-
çais fut ravagé par le phylloxéra, une véri-
table fièvre spéculative saisit l'Algérie. Les
propriétaires ne songeaient qu'à emprunter
,)Our planter de la vigne. La banque d'Al-
-:érie se laissa entraîner et encouragea même
ia création de caisses locales, dites « Comp-
toirs d'escompte 9, formées entre proprié-
aircs, pour fournir la seconde signature
ivéoessaire pour rendre possible l'escompte
•le la banque. Mais vers 1806, la mévente
,les vins entraîna une crise viticole terrible
tt la banque d'Algérie, qui avait ainsi trans-
tonné le a crédit de campagne » normal
n un « crédit foncier » à long terme par le
renouvellement des billets escomptés, faillit
ombrer.
Depuis ce temps, depuis le renouvelle-
loent de son privilège, le 5 juillet 1900, la
tanque d'Algérie a sagement borné son acti-
vité au réescompte ou à la pratique directe
"es « crédits de campagne ».
Mais, après la guerre et surtout après la
rise de 1920, une nouvelle politique ban-
aire tendit à se développer.
La mutualité de crédit agricole, qui avait
jusqu'alors progressé normalement, prit sou-
tain une expansion considérable : les prêts
le campagne des caisses de crédit agricole
mutuel ont passé de 10 millions de francs
----- en 1920 à 90 millions en - 1925
Naturellement, les caisses n ont pu répon-
dre à un tel mouvement de crédit, avec les
ressources mises à leur disposition par la
colonie, en vertu des lois sur le privilège de
la banque d'Algérie. Il leur a fallu trouver
des fonds complémentaires, notamment en
sollicitant le réescompte dçr, banques, comme
le crédit foncier d'Algérie, la compagnie
Algérienne et. la banque d'Algérie.
Mais celle-ci s'inquiéta et il suffit de jeter
les yeux sur le tableau des prêts consentis
par les caisses agricoles, en 192 5, pour com-
prendre les raisons de son inquiétude. Voici
ce tableau :
10 Prêts individuels :
Importance des prêts Nombre Sommes
par emprunteur d'en.pronteua rempruntées
Moins de 15.000 fr. 10.855 32.981.824
De 15.000 a 30.000 fr. 888 20.439.163
De 30.000 à 50.000 fr. 367 10.919.184
Au-dessus de 50.000
francs 64 5.129.411
12.074 69.469.582
2° Prêts à des Sociétés agricoles :
Sociétés coopératives,
Syndicats, Caisses
d'assurances mu-
tuelles 88 19.916.957
12.162 89.386.535
Il est évident qu'un tel tableau - mal-
gré toute la confiance que l'on peut et que
l'on doit accorder aux caisses de crédit mu-
tuel, gérées avec compétence et scrupule et
qui ne rappellent en rien les anciens
« comptoirs d'escompte - - appelle sinon
des critiques du moins certaines réserves.
Les avances administratives ne s'étant
élevées, en 1925, qu'à une vingtaine de mil-
lions, les caisses ont dû subvenir au moyen
d'autres ressources, aux demandes d'un
tiers des petits colons, de la totalité de la
moyenne colonisation et de la grosse colo-
nisation. Dans quelle proportion, d'ailleurs,
ces crédits, qui forment plus des trois quarts
des opérations 70 millions sur 90
représentent-ils de simples. crédits de
campagne ib, et des 1 avances foncières 8 ?,.
c'est ce qu'il semble assez difficile de dé-
terminer au premier abord.
On comprend que la banque d'Algérie,
forte de l'expérience passée, ait hésité à en-
courager un mouvement dont les abus pou-j
vaient devenir redoutables.
Mais, par contre, les colons algériens,
pressés par leurs besoins croissants en fonc-
tion de l'inflation monétaire et de la hausse
des prix des matières premières et de l'ou-
tillage agricole, ont été amenés à réclamer
de la banque d'Algérie un appui large et
effectif qu'ils considèrent comme la contre-
partie légitime des avantages qui résultent
pour la banque de son privilège d'émission.
Ainsi le conflit devenait inévitable entre
les deux intérêts, également pressants, éga-
lement légitimes de la Banque et de la colo-
nisation.
Je dirai quelles formes il a pris et vers
quelles sages solutions il paraît s'acheminer.
Etienne Antoneiti,
Député de la Haute-Savoie, profes-
seur de t/gislation coloniale et d'éco-
nomie poiittque à la Pacullé de Droit
de Lyon.
1
DANS SES MEUBLES
--0-0--
Nous apprenons qu'au début de l'an pro-
chain, l'Agence Economique de l'Afrique
Occidentale Française, qui est, depuis sa
fondation, installée 27, boulevard des Ita-
liens, quittera son troisième étage des grands
boulevards pour se fixer dans un hôtel par-
ticulier. Tous les services de l'Agence, à
l'étroit actuellement, pourront ainsi se dé-
velopper normalement et répondre aux be-
soins croissants de t'administration et du
commerce.
Le nouveau siège de l'Agence, au coin de
la rue de Côurcelles et du boulevard Hauss-
mann, se trouvera ainsi à proximité de
l'Agence Economique de l'Indochine et de
celle de Madagascar. Souhaitons que les
autres agences se rapprochent de celles-ci.
Ce sera, pour tous ceux qui font appel à
elles, un commencement de rentralisatiufti
appréciable.
Mise au point
M. Diagne, président de la Commission
des Colonies, de l'Algé lie et des Protecto-
rats de la Chambre, vient d'adreaeer la
lettre suivante à notre conJrôre l'Avenir :
Paris, le 9 décembre 16.
Mon cher Directeur,
L'Avenir, dans son numéro de ce jour, titre
lo communiqué de la commission des Colonies
qui a entendu hier le ministre des Colonies et
le gouverneur général de l'Indochine : a La
Commission des Colonies de la Chambre féli-
cite cl punit A/. Va renne. »
Lo journal ajoute que le commentaire que
j'ai donné de la séance aboutissait à affirmer
que la Commission reconnaissait qu'Il ne res-
tait rien des accusations portées contre le gou-
verneur général, cependant qu'elle avait décidé
de faire relever désormais les administrateurs
de l'Indochine de l'Administration centrale des
Colonies. Votre informateur indique, en outre
que, Jusqu'ici, ces administrateurs étaient et
sont nommés par le gouverneur général.
Je suis tenu de vous faire connaître, * ren-
contre de votre information titrée et sous-titrée,
que la Commission n'a mis aucune restric-
tion a féliciter le gouverneur général de son
action en Indochine conforme aux directives
du pouvoir central. Aucune des accusations
portées contre M. Varenne n'a résisté à la libre
et courtoise discussion a la Commission. Le
vote de la motion, acquis à l'unanimité, moins
une voix, de tous les membres appartenant a
tous les groupes de la Chambre en dehors de
celui des communistes absent, en est une preu-
ve Indiscutable.
Si, par ailleurs, nous avons entendu marquer
le désir de voir modifier le régime administra-
tif de l'Indochine dans le sens d'une concen-
tration des responsabilités entre les mains du
pouvoir central, et sans nuire pour cela a une
décentralisation nécessaire, c'est uniquement
pour éviter, à l'avenir, de voir se développer
des tendances révélées par l'état d'esprit de
certains fonctionnaires et colons qui, à force
de n'apercevoir l'Indochine qu'a travers leurs
intérêts égoïstes, finissent par perdre de vue,
et de bonne foi, je l'admets, qu'au-dessus d'eux
il y a la nécessaire obligation de respecter les
lntéréts des indigènes, et de les concilier avec
les leurs propres. Cet état d'esprit aboutit a
pousser l'indigène vers l'idée de rompre avec
une sujétion anormale, capable d'engendrer
l'esprit de séparatisme.
Cela, nous devons l'éviter dans un Intérêt
supérieur, en mettant le pouvoir central en
demeure et en mesurç d'avoir entre ses mains
la responsabilité de toute la politique indochi-
noise qui doit faire corps avec la politique
coloniale et extérieure de la France dans le
Pacifique d'abord, ej, partout ailleurs ensuite.
Cela veut dire que tout le personnel de di-
rection et d'autorité, placé sous la nécessaire
subordination du gouverneur, doit néanmoins
se sentir responsable individuellement au re-
gard du ministre des Colonies. Ce qui n'est pas
le cas - avec le décret de 1911.
-- -- - - - -
M. Varenne n'est pas en cause défavorable
Ici. Au contraire nous désirons lui éviter, com-
me à ses successeurs, les singuliers procédés
par lesquels on a voulu, avec Injustice, défor-
mer son administration.
D'mitre part, certains journaux ayant in-
diqué que huit membres seulement assis-
taient a la Commission des Colonies, mer-
credi après-midi, nous sommes en mesure
de certifier que les 30 membres dont nous
avons indiqué les noms ont bien effective-
ment participé aux travaux de la Commis-
sion et étaient présents lors de l'audition
de M. le Gouverneur général Varenne.
Tempête en Méditerranée
Une tempêto d'une extrême violencte sé-
vit du sud à l'est. Les navires sur rade à
Tanger ont du chercher refugiei au large.
Lo courrier Anfa, de Marseille, a commu-
niqué très difficilement avec la terre. Le
port est consigné.
Le paquebot Manouba, qui, parti d'Alger
avait dù relâcher à Palamos (Espagne) est
arrivé à Marseille, remorqué par le Ma-
rius-Chambon.
Les désordres de Java
---0+--
Que pensent les Hollandais de
Vagitation qui trouble leurs posses-
sions de Vfnsulindet La revut
l'Europe Nouvelle l'a demandé à l'un dé
ses correspondants des Pays-Bas et publie
la réponse qu'elle en a reçue.
Les événements du mois dernier, les tenta-
tives révolutionnaires qui ont eu lieu sur dit-
férents points de lava ont produit en Jlol-
lande une impression assez forte, ta réper-
cussion a été assez faible dans les milieux
financiers mais elle a été plus vive pat
ailleurs.
Certes, on est assez habitué à apprendre
de temps à autre que l'ordre est troublé sur
certains points de Java. Il est naturel que
dans une population, non pas de 48 militons
d'habitants comme l'écrivent et le procla-
ment certains Français qui viennent de dé-
couvrir VExtrême-Orient, mais de 28 mil-
lions, où les races, les religions, les civili-
salions, les intérêts se heurtent, la tranquil-
lité soit parfois compromise. Mais ce sont
des mouvements sporadiques, isolés et cela
leur enlève tout caractère inquiétant.
Il ri en a plus été de même cette fois-ci.
Malgré l'insuf fisance et l'obscurité peut-être
voulue des renseignements, on a senti qu'on
se trouvait en présence d'une action t'répa.
réeconcertée, que les troubles qui se produi-
saient en un endroit déterminé étaient en
corrélation certaine avec ceux qui éclataient
en d'autres points. Et voilà qui était parti-
culièrement grave.
On a tout de suite incriminé les Soviets.
Certaines manifestations de la III* Inter-
nationale et des communistes hollandais, des
expéditions d'armes qui ont été confisquées
à Singapour par les autorités anglaises. don-
nent la plus grande vraisemblance à cette
hypothèse. « Alais de là à prétendre que le
Gouvernement de Moscou est l'instigateur
de l'insurrection, il y a loin, écrit le corres-
pondant de Kurono NouvelIp
Mais alors provoque le
mouvement du 13 novembre? Le ministre des
Colonies interrogé, se montre optimiste. Le
communisme n'a, selon lui, aux Indes néer-
landaises, des adeptes que dans de minimes
groupements indigènes. Le complot était ce-
pendant bien préparé et n'a échoué que parce
que les vrais chefs ont fait défaut. « Gar-
dons-nous, ajoute-t-il, d'exagérer l'impor-
tance de l'armement des insurgés, ni leur
nombre. Il ne s'agit que d'un phénomène
déplorable qu'ont provoqué de mauvais élé-
ments renforcés par quelques mécontents. »
Il y a bien quelques contradictions, dans ces
propos officiels. Mais nous noms contentons
pour l'instant de présenter, les explications
du gouvernement telles qu'elles nous sont
fourmes.
L'onde" gouverneur général des Indes
Néerlandaises, M. Fock, affecte moins de
sérénité. Peut-être conserve-t-il quelque
amertume d'avoir été rappelé. Ce n'est pas
invraisemplable et puis c'est si htintainl
La grande cause des troubles, d'après lui,
est l'affaiblissement de l'autorité. Il y a uttt
crise d'autorité et de là vient tout le mal.
Le Gouverneur général actuel, M. de
Greef, a inauguré ses foncions par une cir-
culaire où il expliquait qu'il ne fallait pas
que les Européens exerçassent « une autorité
de force » sur les Chinois, fort nombreux
dans la Colonie, et les indigènes et que Von
devait leur rendre confiance en leur accor-
dant plus de droits. Un gouverneur de pro-
vince a eu l'imprudence de proclamer dans
une conférence l'infériorité de la civilisation
occidentale « par trop technique et superfi-
cielle ». - - 1
Les gouverneurs de province vivent trop à
V écart de la population javanaise et tt'ap-
précient pas assez les institutions locales.
Ils changent trop souvent de résidence, con-
naissent par suite trop peu leurs adminis-
trés, ne les surveillent pas assez.
Ces considérations sont probablement
vraies. Mais elles ne me paraissent pas don-
ner une explication suffisante des événe-
ments dont nous nous occupons. Pour ma
part je suis également éloigné d'un pessi-
misme hargneux et d'un optimisme béat.
Ici, comme en bien d'autres cas, la vérité est
plus délicate à établir. Mais il me semble
que les erreurs ou les maladresses de quel-
ques fonctionnaires n'auraient pas eu des
conséquences pareilles si elles ne s'étaient
pas produites dans une situation déjà grave.
Il est imprudent et peu politique de ne voir
en toute chose que le petit côté. la petite
histoire est intéressante sans doute, elle
contribue à éclairer certains côtés des grands
événements mais elle n'en donne pas la véri-
table explication. C'est petit-être ici le cas.
C'est pourquoi nous voudrions bien partager
la quiétude des hauts personnages dont nous
avons donné l'opinion, mais il nous parait
difficile de chausser les lunettes roses qu'ils
ont placées devant leurs veux.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires BtrtUlgre.
membre de la Commission
des Colonies.
AU SOUDAN
----- 0 - 0 -
On annonce du Caire la mort d'Osman Digna,
chef derviche notoire, il y a quarante-cinq ans.
Il était un des chefs qui commandaient les der-
viches de l'Est du Soudan sous le Madhi.
En 1891. il avait été sévèrement battu par les
Anglais et repoussé dans le Soudan. Après la
chute de Khartoum, Osman Digna s'enfuit, mais
il fut fait prisonnier en 1900.
ADMISSION A L'ECOLE COLONIALE
Ont été admis à l'Ecole Coloniale en qualité
d'auditeurs à la section de l'Afrique du Nord ;
MM. Anoel (Roger), Huré (Maxime), de Mnziè-
res (Marc), Pujol (Georges).
; AU SENAT
--+0--
PROPOSmON DB LOI
V L'admission des caroubes
t M. Noel, sénateur do l'Oise, va faire dis-
lWer son rapport, au nom de la Commis-
INNN Douanes et des conventions com-
merciales sur le projet de loi adopté par la
Chambre tendant à l'admiasion temporaire
des caroubes ou carouges importées en
vue du concassage en grumeaux et de l'ex-
tractiort des graines.
Le rapporteur montre que la loi du 12
mars 1&2 accorde l'admission temporaire
en franchise aux caroubes ou carouges des-
tinées à être réexportées après avoir été
concassées et réduites en farine « pour la
nourriture du bétail ». Mais pour l'usage
de certaines applications industrielles, le
traitement des carougcs consiste non à les
transformer en d'arine, mais à les concasser
en grumeaux de la grosseur d'un centi-
mètre cube environ et en extraire les grai-
nes pour en tirer une gomme spéciale utili-
sée nour l'apprêt des tissus.
Pour cette transformation, la loi du 12
mars 1922 ne peut donc s'appliquer.
L'extension de l'admission temporaire
qui est demandée par le projet ne peut donc
nuire A lu production de nos colonies.
Ni. Noël indique qu'en 1925, sur les
209.000 quintaux de caroubes importées, la
part des colonies a été la suivante : 18.359
quintaux d'Algérie, 988 quiintaux de Tu-
nisie, 512 quintaux de nos autres colonies.
« L'extension de l'admission, dit le rap-
porteur, ne peut donc que favoriser notre
commerce d exportation sans porter at-
tcinle à notre production nationale Pi,
UN FILM COLONIAL DOCUMENTAIRE
SUR MADAGASCAR
Dans la salle de IÎtossc, au Palais du
Luxembourg; >m pulbldc nombreux et
choisi a assisté à la présentation spéciale
41ti premier grand tihn sur Madagascar.
MM. (fi-, Suives, président du Sénat,
1 J'OII Perrier, ministre des Colonies, Mar-
cel Olivier, gouverneur de Madagascar ;
MM..Iules Auber, sénateur de la Itéunion -,
1('im., président de la Commission
des Coïoni du Sénat ; Paul Itluyscn H
l.éimTv. sénateurs : MM. Anyôulvant,
\)i'«usie Hrunet. Candacc. Alc.ide ^">0 mont.
Knmçois, (îaspnriti, Laulier. Outrcy,
Sévère, députés et un grand noiiilm de
pitrlcnmtniivs assistaient, ù cette intéres-
Hi.ntc ininiileslalioii de propagande colo-
niale.
Dédaignant la production de séries de
vuhs et de scènes sa ne lien entre elles,
4 rooédé babil 1 '1 des films de dôcuimnta-
ion, les auteurs, MM. Jean d'Esme, ro-
mancier et Jean l.egrand, metteur en
scène, avaient couru un émouvant scéna-
rio montrant, dans une documentation vi-
vant maints épisodes des plus intéreR-
sants sur la vie et les mœurs des habitants
dd Madagascar. - ---
Les spectateurs purent ainsi suivre Rn.
xaff. chevalier indigène, s'en allant par
I!&on habileté, sa patience, son travail, liI'-
cbiercher la dot nécessaire à la conquête
de sa fiancée. Ils cnnnl la révélation de
paysages éclatants de lumière, de sous-
hois mystérieux, dies rites étranges des
tribus de la grande lie.
nh ol'chcsïlUPl. Imtoilement conduit nc-
compagnait celto manifestation qni a ob-
tenu un légitime succès.
Au Conseil d Etat
--O -
Rejet d'une requête d'un négociant algérien
Aux fins d'annulation d'une décision de
la Commission Supérieure des llénélices de
guelTc, lixant ses bénélices supplémentai-
res pour les années 1917-1918 et 1919, un
négociant, à Alger, Ahmed EI-Fckhardji, a
introduit une requête au Conseil d'Etat.
Il C'est à lort, disait-il, que la Commis-
sion du premier degré, dans son rapport
trunsmis à la Commission Supérieure, a
relaté : « qu'il n'avait tenu aucune comptu-
« bilité. que ladite Commission du pre-
cc mier degré, pour éviter d'avoir à lui
d accorder la détaxe, ne l'avait pas imposé
sur la (je période. qu'elle avait varié
« dans l'estimation des coefficients appli-
(t cables. qu'elle avait ainsi faussement in-
» terprété la loi. que la Commission Supé-
« rieuro avait confirmé cet excès de pou-
« voir. dès lors, il y avait lieu à reviser
« les résultats sur les livres de sa comp-
« tahilité. »
Le Conseil d'Etat, statuant sur cetle im-
portante affaire, a rendu un arrêt qui, cer-
tes, ne manquera pas de retenir l'attention
des négociants et des commerçants algé-
riens.
Le Conseil. considérant que la Commis-
sion Supérieure, en maintenant des coeffi-
cients adoptés par la Commission du pre-
mier degré, s'est livrée à une appréciation
de fait qui n'est pas susceptible d'être défé-
rée au Conseil d'Etat, par la voie du re-
cours pour excès de pouvoir.
Considérant, que le requérant n'a pas
présenté de demande en détaxe à la Com-
mission dit premier (legré, par application
fin décret du 16 décembre 1921 ; que c'est à
bon droit que la Commission supérieure,
saisie d'une requête contre les décisions
relatives aux 3°, 40 et 50 plriodes, n'a pas
examiné d'office le droit à la détaxe au au-
rait eu le requérant. décide : la requête de
Ahmed-El Fekhardji est rejetée.
.1.
L'hopltal musulman de Paris
Un comité franco-mulsuman vient d'être
créé pour l'installation d'un hôpital musul-
man à Paris. Ce comité fait appel aux per-
sonnalités du monde de l'Islam et aux con-
cours financiers des colonies. Cette œuvre
privée centralisera en un organisme
unique, l'assistance médicale aux musul-
mans travaillant à Paris et permettra de
décharger la ville dee dépenses jusqu'à
présent consenties par elle bénévolement.
- Le Comité groupe plusieurs personnali-
tés françaises d'origine algérienne, parmi
lesquelles figurent des médecins, des in-
dustriels, des universitaires et des fonc-
tionnaires. Le conseil municipal de Paris
a promis de donner tout son appui pobr la
création de cet hApital appelé h rendre les
plus grands services.
A LA CHAMBRE
--00--
DEBATS
Loi de finances
Dans sa séance d'hier la Chambre a suc-
cessivement adopté :
L'article 31 répartissant ainsi la contri-
bution aux dépenses d'exploitation des sta-
tions radioélectriques coloniales gérées pur
l'Administration des postes télégraphes et
téléphones que les colonies doivent, obli-
gatoirement WiTscir en vertu (k l'article 95
de la loi de finances du 29 avril 1926, con-
tribution fixée pour l'exercice 1927, à la
somme de 500.000 francs :
Madagasc/tu* 230.0W fr.
Afrique Occidentale \fru'llt;ai8'!, :.()OO »
L article 61 ouvrant au minisire des Colo-
nies un crédit de 750.000 francs pour l'ins-
cription au Trésor public des pensions des
personnels de son Département restés sou-
mis au régime des pensions militaires a
liquider dans le courant de l'année 1921.
L'article 90 fixant à deux le nombre
d'inspecteurs des colonies que le Ministre
des Colonies est autorisé à admettre à la
retraite proportionnelle, au cours de l'an-
née 1927, dans les conditions prévues par
l'article <1-\ de la loi du 11 avril 1921, por-
tant réforme du régime des pensions civiles
et militaires.
L'article 101 portant pour l'exercice 1927
il la somme de 200.000 francs la contribu-
tion mise a titre de dépense obligatoire à la
charge du budget de l'Afrique occidentale
française, en application de l'article 126 de
la loi de finances du 31 décembre 1921,
pour participation aux charges incombant
ii rjCtat du fait de l'application des dispo-
sitions de la convention de concession du
chemin de fer de Dakar à Saint-Louis.
L'article 102 reportant à l'année 1927,
dans la nvsure où il n'en a p;is été fa.it-
emploi à !a date du 31 décembre 1!t:!fj,
l'autorisation (rémpttrl des obligations
garantie, d-ms la limite d'un maximum de
2.000.000 francs, donnée pour l'année 1(.>:?5
à la. Compagnie du chemin de fer franco
éthiopien par l'arliele 310 de la loi de fi-
names du 13 juillet 1925 l it reporlé à rail-
née 1920 ;pur l'arliele 229 de la loi de linnn-
o.'s du 29 avril 1926.
Knlin la Chambre a adopté l'ensemble de-
là loi de finances par i-10 voix conlre 135.
L'équilibr-"1 du budjjH s'établit comme
suit :
Dépenses : 39 milliards 031 millions
̃101.039 francs.
Keceltes : 10 milliards 9 millions 101.<>30
francs.
Le budget de 1T27 s"-1 traduit donc pnr un
excédent de recettes de V01 millions 759.307
francs -
PROJET DE LOI
Travaux de recherches de. mines en Algérie
Ce projet applicable, Ú. l'Algérie, com-
plAtant l'articlo 2 de la loi du 6 décembre
1922 sur les travaux de recherches de mi-
nps a pour but de subordonner la cession
ou la transmission d'un permis exclusif
de recherches * de pétrole et de gaz com-
bustibles à une auloi isalion préalable don-
née par décret, sur avis conforme du
Conseil général des Mines et sur le rap-
port du ministre des Travaux publics.
QUESTIONS ECRITES
Le passage gratuit des familles de militaires
M. floutrille, député, demande îl M. If minis-
tre des colonies : 1* si des crédita sont pl'évu.
dans le projet de budget de 11*27, pour retubiir
le voyage gratuit aux familles des militaires
de carrière appelés à servir en Indochine ;
2° dans le ens de raflirinative, il quelle date
reprendront les voyages gratuits des fniniHes
dans les conditions qui existaient avant la
circulaire du 10 juillet PJiO. (Question du 10 no-
vembre 1920.)
Itéponse. 1" Aucun crédit n est prévu nu
projet de budget de 1927 présenté par le (jou-
vernenient, pour rétablir la concession de pns-
feages gratuits aux familles des militaires de
carrière appelés à servir en Indochine ; 2" la
revision de la réglementation de tous les pas-
sages est en ce moment soumise a une com-
mission interministérielle.
Fonctionnaires métropolitains
détachés aux Colonies
M. lïrnest Outrcy, député, demande û M. /c
ministre du commerce pourquoi, pour un fonc-
tionnaire métropolitain des postes et tOIC-
graphes, détaché en Indochine, la durée inté-
grale d'un congé administratif ou d'un cong-l
de convalescence n'entre pas en ligne de
compte comme temps de services rendus a
l'Etat, pour le calcul de sa pension de retraite :
ajoutant que ces congés* ont été ncortll's sclou
les dispositions de Partielle 35 du décret du
2 mars 11)10, c'est-à-dire avec solde entière de
congé et retenue de 5 sur la solde métrojK)-
litaine et d'une durée de dix à douze mois,
selon le temps de séjour consécutif oassé dans
une colonie. (Question du 12 novembre llfcJô.;
M. Ernest Outrcy, député, demande à M. le
ministre (lu Commerce dans quelle position
administrative est placé le fonctionnaire métro-
politain détaché aux codonies pendant le temps
de son congé qui excède six mois. (Question du
12 novembre rJ»).)
M. Enicst (hilreij, député, demande à M. le
ministre du Commerce pourquoi, de deux f<»n< -
tionnaires métropolitains des postes et h\It-
graphes, détachés dans la même colonie, peu
dant le même nombre d'année (par exemple
vingt et un ans), l'un ayant obtenu des congés
de six mois, tous les trois ans et ayant ainsi,
a son actif, six congés d'une durée totale de
trente-six mois, conservera toutes ses annuités
de services pour le calcul de la liquidation de
sa pension et que l'autre, ayant obtenu des
congés de douze mois, après chaque période de
six années de présence consécutive a la colo-
nie, et ainsi, a son actif trois congés
d'une durée totale de trente-six mois, aura ses
années de services rendus à l'Etat amputées de
dix-huit mois pour le calcul de sa pension de
retraite. (Question du 12 novembre 1!)2t),)
M. Ernest n,II,'eu, député, demande à M. le
ministre, du Commerce pourquoi, pour un fonc-
tionnaire métropolitain des postes et kétc-
graphes, détaché aux colonies, le temps d'ex-
pectative d'embarquement, temps situé entre
le jour où expire le congé de ce fonctionnaire
et celui où, sur les indications du chef du ser-
vice colonial, il prend passage sur un paque-
bot, ne compte pas comme temps de services
rendus il l'Etat pour le calcul de la pension
de retraite ; ajoutant que ce temps a été rdnu.
néré A solde entière de congé avec retenue d"
5 pour la solde métropolitaine. (Question du
12 novembre 1926.)
Première réponse. - I.e ministre du Com-
merce et de l'Industrie fait eonnoître que 'a
réponse nux quatre questions ci-dessus néces-
site un accord préalable avec, le minlstro des
Finances et un délai lui est nécessaire ?\ cet
effet.
L'AVIATION COLONIALE
France-Algérie
La liaison aérienne France-Afrique du
Nord, qui avait dû être interrompue depuis
plusieurs jours par suite des conditions at-
mosphériques défavorables, a été reprise.
L'hydravion trimoteur, piloté par l'avia-
teur Burri, ayant à bord un navigateur et
un radiotélégraphiste, est parti de Ma-
rignane à 9 h. 40. Il amerrissait à Alger à
14 h. 30, ayant accompli la traversée en
4 h. 50.
De Zurich au Cap
Le 7 décembre, le pilote suisse Mittelho-
zer qui accomplit dernièrement le raid Zu-
rich-réhéran, a quitté de nouveau Zurich
sur un hydravion Dosnier-Mercure CH 171
à destination du Cap. Il se rend tout d'abord
à Naples, puis à Athènes. De là, il gagnera
l'Egypte pour remonter la vallée du Nil,
survoler les Grands Lacs et atteindre le
Cap.
Trois personnes accompagnent M. Mittel-
hozer : le docteur Heim, professeur de géo-
logie; MM. Gouzy, , journaliste, et Hart-
mann, pilote en second.
A côté de son but scientifique et d'explo-
ration, l'expédition helvétique de Mittelhol-
zer-Gouzy recherche les possibilités d'orga-
niser dans les régions survolées (Egypte,
puis côté Est de l'Afrique) des services
aériens par hydravions.
L'automobilisme en Algérie
00
Pendant les dix premiers mois de 1926, la
métropole a exporté sur l'Algérie 4.364 voi-
tures de tourisme et similaires, et 397 << poids
tourds x (automobiles de commerce, d'agricul-
ture et de roulage).
On voit, par ces chiffres, à quel point l'Al-
gérie est devenue une cliente importante pour
l'industrie automobile française.
Toutes nos possessions lointaines, d'ailleurs,
offrent à celle-ci un débouché de plus en plus
intéressant. Notons, à ce propos, que bien d au-
tres industries peuvent tirer des bénéfices sans
cesse accrus de notre vaste domaine d'outre-
mer. Créer de la richesse et du bien-être, par
un échange de matières premières et de pro-
duits transformé. n'est qu'une question d'orga-
nisation et de propagande méthodique.
R. B. L.
.1.
Impositions
sur les arbres à caoutchouc
–
Les terrains provenant du Domaine et
concédés ou vendus en vuu de la culture
des arbres à caoutoliouc, tout en continuant
à bênélicier d'une exemption totale d'impôts
jusqu'à la sixième année incluse qui suit
celle pendant laquelle la concession a été
oclroyéo ou le terruin vendu, seront soumis,
Ù, compter de la septième année, pour lu
partie réellement ('llJllpl;Jllt(t', à 1 impôt de
la première catégorie* des cultures diverses
j'i partir du 1er janvier wn.
Ils continueront également à bênélicier
d'une réduction de tarif des quatre cinquiè-
mes pour lu septième année, trois l'illqllit.
mes pour la huitième aninV, deux cin-
quièmes pour la iieinieme année, un cin-
quième pour la dixième année, de telle sorte
qu'ils lie supporteront l'impôt total qu'à
partir de la onzième année.
Lu partie du terrain non complantée en
arbres à caoutchouc reste soumise à l'irn.
pôt foncier de la quatrième catégorie dt.
cultures varices.
aloi
Les exportations de riz par Haïphonj
--0-0--
l.cs c.rporluthtns dit liz pur lhiïphurnj du-
rant le mois de nurembre atteignent
au total ! 1.1)80 tonnes, savoir :
lïiz blanc : Sur la brance, t>72 tonnes:
sur l'ctrantjev 'd.-JHii tonnes.
Riz cargo : néant.
Paddy : néant.
Brisures : Tout sur la France, 28 tonnes
Farines : néant.
Le total général tirs sorties de riz thi
Tonhin depuis le 1er janvier atteint 10).154
tonnes.
–-–
Le cours du riz
SAIGON
8 décembre
(les 100 kilos t'a piastres)
ltiz n° 1, 25 brisures Il 75
Puz n° 2, -iO brisures 10 80
Iliz nJ i>, nt) brisures 10 10
Brisures n08 1 et ;! "",..,. 8 80
H)'isurcsn";(.'t 1 7 71
Farines 3 M
Paddy Vinh-Long 7 l'H
Paddy r.o-<"ong 7
Paddy Bac-Lieu 7 4<)
Paddy Baixan 7 5u
Coprah 18 .">0
TAUX DE LA PIASTRE
–O–
1. gouverneur général de l'Indochine vient de
faire 'connaître au ministre Ifc:,> Colonies qu'à
la date du '.) décembre l'.nîU, le taux officiel de
la piastre était de 1'2 fr. 50.
!a)tinstrct'tnitfh')'2fr.. )0.
Assistance médicale en Indochine
--0-0--
Les candidats ci-dessous sont autorisés fi
prendre part au concours pour l'emploi de mé-
decin stagiaire de l'assistance médicale en (n.
dochine : MM. Honnct Vldor, Cardera tuciell,
Cliesnenu l'ierre, Daléns Pierre, Grenierboley
Marcel, (iuy l'alll, Lafnntaine Camille, Tournit r
Louis, Verdicr Pierre.
Ceux des intéresses qui n'ont pas encore
fourni toutrs leurs pièces et ceux dont l'enquête
administrative est actuellement en cours ont
étft autorisés à concourir sous réserve, pour les
premiers qu'ils auront remis les pièces man-
quantes avant, l'ouverture du concours, pour
les autres que les ren^L'!. \n,'n's res concer-
nant seront favorables.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.3%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.3%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6397238q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6397238q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6397238q/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6397238q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6397238q