Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 décembre 1926 07 décembre 1926
Description : 1926/12/07 (A27,N186). 1926/12/07 (A27,N186).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397236w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME. ANNEE. N° 186
LE NUMERO : 30 CENTIMES
Mi\rtIj SOIE, 7 DECEMBRE 19"26
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Les Annales Coloniales
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L'ITALIE ET NOUS
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Ne croyez-vpus pas, , rrte demande un lec-
teur arfii, qu*il y ait un
entente anglo-italienne dont .vous avez parlé
comme Un& des conditions d'une çntente
franco-italienne qui mettrait fin aux diffi-
cultés que nous avons en Tunisie, et qui dé-
tournerait vers l'Asie Mineure l'excédent de
la population, de nos voisins' pro.lifiques? Et
qifcelîe amitié pourrait naître et se dévelop-
per entre l'Angleterre, pays de la liberté,
et l'Italie, pays du fascisme? C'est mêler
deux questions tout à fait distinctes. Nos
amis les Anglais ne font pas de ces confu-
sions.
11 est juste de reconnaître qu'au lende-
main de l'entrevue de Livourne, où sir
Austen Chamberlain et M. Mussolini se sont
fait des confidences dont le secret a été plus
ou moins gardé, les commentaires de la
presse libérale et, travailliste n'ont pas été
enthousiastes. La presse conservatrice ap-
prouvait une politique dont elle affirmait
qu'elle contribuerait puissamment à assurer
la paix de l'Europe. Les travaillistes et les
libéraux ne regardaient cette politique
qu'avec méfiance et désapprouvaient des
oonversatScJris qui pouvaient, d'après eux,
encourager lqs ambitions de l'Italie dans
les Balkans et en Asie Mitieure. Ils par-
laient du précédent de-Rapallo et de la con-
vention anglo-italienne en^byssiniei Ils ré=
clamaient des éclaircissements que le gou--
vetnement anglais s'est bien gardé de leur
donner. D'autres signalaient les piopos de
ceux qui voyaient dans un rapprochement
de l'Angleterre et de l'Italie une sorte de
réponse au rapprochement de l'Allemagne
et de la France.
Vaines appréhensions 1 s'écriaient les
conservateurs. L'intérêt de l'Angleterre,
c'est que F lta He et la France soient d'ac-
cords Le but d'une ixilitique sage est de
faire disparaître les causes de l'irritation
actuelle entre deux nations maritimes dont
l'union importe à là. paix du monde. La sta-
bilisation de l'Europe, voilà le dessein gé-
néral de la politique anglaise. La Grande-
Bretagne veut être le rempart de la paix,
i Le pacte de Locarno est le fondement de
tous les nouveaux espoirs d'amitié durable
et de tcconstruction pacifique en Europe; il
rend possible entre la France, la Grande-
toretagite ét l'Allemagne cette entente étroite
'., tan* laquelle tous les efforts de là Société
"'dtIh'e,\r.rtljent vains. » Ainsi s'exprimait la
Birmingham Po$t à propo^ de l'ouverture
dç^Conférènce Impériale, le mois dernier.
Qadfâué! jour8^ auparavant, le même Jour-
nal conservateur avait déclaré : 1 Il importe
pour la tëallddtlôh de cette politique de sta-
btlfsation-que - des liens d'amitié existent à
la fois entrera France et l'Italie et entre
fit France et l'Allemagne. Une amélioration
't'est produite dans les rapports de la France
et de l'Allemagne, il est à désirer qu'un
rapprochement analogue s'effectue f ni r <
deux nations latines, t
A quel'prix? Personne n'ignore en An-
gleterre pour quels motifs l'T*-1' vendrait
obtenir une part plus grande dans l'adminis-
tration de Tanger. La Grande-Bretagne ne
pouvait pas faire autre chose, d'après la
presse conservatrice, que d'inviter 1 'H., 1;"
à, n'aborder qu'avec une extrême prudence
et une très grande circonspection un pro-
blème qui intéresse, si vivement la Franco
et d'autres puissances, continentales. Sans
doute, le nom de Tanger avait été mis en
avant. Mais ou bien on avait nassé fTPC; vite,
glissez, mortels, n'appuyez pas ou bien on
avait réservé ce fagot d'épines pour le con-
fier aux mains expertes des diplomates. Ce
qui était sûr, c'était que sir Austen Cham-
berlain n'avait pu prendre devant M. Mus.
solini aucun engagement nouveau et qu'il
n'avait pas prononcé la moindre parole - (IUJ
pût faire espérer le plus petit changement
dans la politique extérieure de l'Angleterre.
Mais alors de quel côté avait-on tourné
les yeux? Le parti libéral et travailliste l'in-
diquait $ à mots couverts, le pàrti conserva-
teur n'y faisait pas allusion. On se con-
tentait d'idées générales, Et. pourtant, il
fallait bien que, de temps à autre, quelqu'un
vint rappeler que l'Italie avait besoin de
territoireS pour ses émigrants aujourd'hui
dispersés dans le monde -et que c'était vers
FAsie Mineure que son attention devait être
fisëe afin qu'elle cessât de se diriger ailleurs.
Les uns disaient, oui; les autres, non.
« Ce sont peut-être les efforts de la
Grande-Bretagne, écrivait le Daily Exprès»,
qui, avefc l'aide de l'Amérique, empêcheront
les plans de Mussolini de se réaliser (dans
le Proclie-Orient) 1 1 ; - tandis que des éèri-
vains politiques de premier plan établis-
saient que, si les Italiens trouvaient là-bas
les Turcs comme adversaires, la Grande-
Bretagne ne serait nullement dans l'obliga-
tion d'intervenir.
Eh quoi! pas d'obligation d'intervenir
quand c'est un gouvernement fascist"
aurait là-bas les mains libres? 'A la
âférnhig Pôsl répondait sans hésitation que
M. Mussolini était non Un homme belli-
queux, mais un pacifiste et qu'il désirait
orienter les énergies débordantes de son pays
dans les voies de la paix. Plus réservée dans
son appréciation du fascisme, quoique aussi
persuadée que l'Angleterre doit se rappro-
cher étroitement de l'Italie, la Birmingham
Post note la satisfaction considérable et
exempte de surprise, que sir Austen Cham-
berlain a éprouvée en s'apercevant de la
communauté de vues des deux gouverne-
ments anglais et italien sur la politique à
suivre. « Cela ne signifie pas, bien entendu,
que les buts et les méthodes Italiens et bri-
tanniques soient identiques à tous égards,
mais que sir Austen Chamberlain rentre en
s. cme sir' Ausfen
AngletWe,a\iee la .P1. qjje Jj. æPli.
que des deux ,payé teùd au maintien de la
paix. w/Formule vague et qu'pn ne peut
préciser que par les passages des autres
journaux où il est question; plus ou moins
discrètement, des voies et moyens d'affer-
mir la paix en donnant quelques satisfac-
tions à l'Italie trop peuplée.
Mais, on le voit, même dans la presse
conservatrice, la .différence des buts et des
méthodes ne refroidit pas l'ardeur que les
deux nations ont de se rejoindre. Ailleurs,
von rencontre quelques allusions ironiques à
la violence coutumière' de l'éloquence fas-
ciste, dans laquelle il ne faut pas prendre
tout pour argent comptant. Un article de la
Westminster Gazette soutient que la vieille
amitié de l'Angleterre pour l'Italie ne doit
pas être' rompue malgré « les vicissitudes
de la politique intérieure du fascisme ». Et
cet avertissement salutaire est donné à nos
voisins : « Mais c'est agir en ami que" de
déclarer très franchement qu'il ne faut
pas compter sur l'appui du peuple britan-
nique pour aucune des aventures que sem-
ble méditer le dictateur et que toute son in-
fluence s'exercera au contraire afin de ré-
primer l'esprit militariste que celui-ci sem-
ble vouloir raviver. »
* Avertissement salutaire ef, peut-être, inu-
tile. Il ne manquerait plus que cela! Le
Daily News, qui se fait quelque peu prier
pour reconnaitre dans l'entrevue cie Li-
vourne un pas en avant vers la pacification
définitive, observe que la politique extérieure
de l'Italie inspire bien des inquiétudes, et
que la seule ligne de conduite qui s'impose
au Gouvernement britannique est la sui-
vante : chercher à comprendre les aspira-
tions italiennes ; les discuter objectivement
« avec la force de directioh qui n'est autre
que Mussolini »; les. étudier avec la plus
grande bienveillance là où elles sont réali-
sables; s'y opposer, quand c'est nécessaire,
mais plutôt par le raisonnement que par la
réprobation. Programme imprécis mais dont
les intentions sont favorables à la nation ita-
lienne malgré, comme dit l'autre, toutes les
vicissitudes de la politique intérieure. Nous
avons déjà fait voir que les intérêts du com-
merce britannique concordaient ici avec ceux
de la paix générale et que l'Italie était une
des clientes les plus fideles pour les textiles
et les charbons anglais: La Grande-Breta-
gne n'a, donc que .des raisons de lui- témoi-
gner sa sympathie. .', '- '., ..-.
Et, dans la conversation de Livourne, •!
est très probable que M. Mussolini aurâ
répété à sir Austen Chamberlain, ce que l'on
répète en Italie et presque toujours sur l'or-
dre de M. Mussolini lui-même : la France
peut avoir pour ambition légitime de con-
server ce-quielle possède, l'Italie est dans la
nécessité de s'agrandir pour vivre : l'Italie
ne sera satisfaite ni si les colonies des au-
tres nations absorbent ses milliers et ses mil-
liers d émigrants, ni si ses enfants vont tra.
vailler en paix et avec profit sur le sol étran-
ger, quelles que soient les garanties qu'on
est prêt à leur octroyer; « ce n'est pas là la
solution qu'elle veut pour son problème dé-
mographique, ce n'est pas l'expansion à la.
quelle l'Italie a droit »; parler d'expansion
Italienne à un Italien, c'est lui faire enten-
dre que son pays aura sa part dans la dis-
tribution des mandats coloniaux vacants dont
pourra disposer Genève; oui, l'entente
franco-italienne est non moins indispensable
que 1 entente franco-allemande à la stabili-
sation de l'Europe; mais Berlin réclame sa
part, l'Italie réclame la sienne; qu'êtes-
voùs disposés à nous accorder, vous autres,
Anglais? Qu'êtes-vous disposés à demander,
pour nous, et avec nous, à la France?.
Qu a répondu son interlocuteur? Il est
tout à fait impossible de le dire, mais il
n'est pas défendu aux gens de l'imaginer.
Nous n'avons pas à ajouter davantage : il
nous suffit d'avoir très timidement reproduit
les hypothèses de certains journaux anglais,
et d'avoir essayé de dégager ce qui les ren-
dait vraisemblables, à la lumière des faits,
des textes et du bon sens.
Mario Roueian,
Sénateur de VHétault, ancien ministre.
Vice-président de ta Commiition
Mtuatortale des co.
1 prapa d'n iKideil
i h Cillilili Morille du Imtis
'0,0
Nous avons dit que M. Schrameck, ancien
ministre de l'Intérieur, était intervenu samedi
dernier à la Commission Sénatoriale des Fi-
nances lors de la discussion du budget du Mi-
nistère des Colonies.
L'ancien ministre a insisté sur la nécessité
d'instituer un contrôle sur les émissions de cer-
taines valèurs^çolonialés qui atteignent des chif-
fres souvent très supérieurs aux besoins des So-
ciétés qui les émettent. Il cita le cas d'une So-
ciété de Madagascar,
M. Schrameck a prié M. Henry U,
rapporteur général, d étudier d'accord avec le
Gouvernement, un texte à introduire dans la loi
de Finances. Ce texte aurait pour effet d'in-
terdire rémission et l'inscription à la Cote de
Vateun Cotoniates avant la mise en exploita-
tion.
M. Hemy Chéron a promis à l'ancien mi.
nistre d'étuder la proposition de se mettre d'ac-
cord sur ce point avec le Gouvernement.
Contrairement À qui a été indiqué, M.
Perrier. mrnretre des Colonies, n'assistait pas &
cette séance.
Notre Ma vr6, en Tiihbw
La Tunisie est actuellement
dqtfs Une situation calme et pros-
pire.. Il est inadmissible de pri-
vendre, èomme-^&om- fait - récemment -,), - la
Chatribret certains intèrpellateursr lors de
la discussion du Budget des Affaires- étran-
gères, qu'elle est Uwée à un régime llt
représailles et que la France y poursuit une
œuvre au-dessous de sa tâclle.
M. Briand, en montant à la tribune où
il a prononcé un remarquable discours, a ai-
sément remis les choses au point, montrant
combien les critiques faites étaient incon-
sistantes.
Il a aussi rendu un juste hommage aux
qualités de M. Lucien Saint, notre distingué
Résident général à Tunis, qui, dans des
heures difficiles, a su montrer à la fois
beaucoup d'habileté et beaucoup d'autorité.
La situation dans la Régence n'est nul-
lement semblable à celle que nous trouvons
dans nos autres possessions, d'outre-mer.
Nous sommes, à Tunis, dans un pays de
protectorat, obligés de tenir compte des
charges et' des responsabilités qui nous in-
combent du fait, des traités..
On nous a reproché de ne pas faire abou.
tir des réformes urgentes reclamées par. le
parti Jeune-Tunisien. Or, ces réformes dont
l'examen se poursuit doivent être appliquées
judicieusement et au moment opportun.
On nous a reproché de ne pas développer
Venseignement et PouPIdntp. nt&fron pass-
.cette année encore, par la création de plus
de 40 écoles, permis à 30.000 enfants indi-
gènes, musulmans. et tSraélistes, de s'ins-
truire.
Partout, dans la Régence, le génie civili-
sateur de la France s'est affirmé par la
création d'hôpitaux et de dispensaires, par
l'amélioration du régime foncier qui a mis
à la dispostion de familles indigènes près
de 100.000 lteciares.
Le discours du ministre des Affaires
étrangères aura un grand retentissement. Il
rappellera aux populations musulmanes
dans quel large esprit la France poursuit
son oeuvre dans l'Afrique du Nord, avec la
certitude d'y faire évoluer vers le mieux
être, les sujets qu'elle a placés sous sa pro-
feetlon.
Charte» Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Commiation
des Affaire» étrangères
̃ ̃ ̃
Au Conseil d'État
-o--
Rejet de la irequète. d-un> «oeveur spécial
de SSitai civil d Ûran
Cette haute juridiction vient de statuer
sur une affaire qui, certainement, retiendra
t'attontion des agents dos établissements
hospitaliers de l'Algérie.
Voici ce dont il s'agit.
A la date du 21 décembre 1923, le Gou-
verneur général de l'Algérie prenait un ar-
rêté fixant les traitements et le modo d'avan-
cement des receveurs spéciaux de l'hôpital
d'Oran. L'un d'eux, M. Peraldi, estimait
qu'on faisant partir du 1er janvier 1023 son
nouveau traitement, le Gouverneur géné-
ral avait violé l'article 8 de la loi du 6 oc-
tobre 1919, qui fixe au ler juillet le point do
départ des nouveaux traitements. Par ail.
leurs, le requérant soutenait que c'était illé-
galement et par un détournement de pou-
voirs que l'arrêté dont s'agit excluait les
receveurs d'hôpitaux du bénéfice de 1 indem-
nité de 25 %, alors que cette indemnité est
attribuée à tous les fonctionnaires.
Le Conseil d'Etat n'a pas admis la thèso
de M. Peraldi ; il a rejeté sa requête et ce
pour les motifs suivants :
« Le Conseil,
Il Considérant que pour demander l'annu-
lation en ce qui concerne la fixation de son
traitement, de l'arrêté du Gouverneur gé-
néral de l'Algérie, M. Peraldi soutient qu'en
reportant au 1er janvier 1923 le point de
départ de son nouveau traitement, le Gou-
verneur général a violé l'article 8 de la loi
du 6 octobre 1919 ; -. ,- - -
« Considérant que ladite loi du 6 octonre
1919 n'a pas été rendue applicable à l'Algé-
rie ; dès lors, le moyen n'est pas fondé ;
« Considérant que, d'après l'article 3 du
décret du 23 novembre 1874, le Gouverneur
général règle les traitements des agents
des établissements hospitaliers ;
« En fixant par l'arrêté attaqué le traite-
ment ainsi que les règles générales des re-
ceveurs spéciaux des hôpitaux, le Gouver-
neur général n'a fait qu'user des pouvoirs
qu'il tient du décret précité et du décret du
23 août 1898 : - - -.. --.
« Considérant que M, Peraldi n'établit pas
qu'en prenant l'arrêté du 21 décembre 1923
le Gouverneur général ait usé de ses pou-
voirs dans un but autre que celui en vue
duquel ils lui ont été conférés ;
« Dès lors, la requétp de M. Peraldi est
rejetée. »
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
La Direction de r Algérie
La Commission sénatoriale dies Vinances
a examiné dans sa séance de lundi le bud-
get du ministère de l'Intérieur, rapporté
par M. Marraud, ancien ministre de ce dé-
partement.
Conformément aux conclusion de la
Commission des économies, la Commission
a supprimé les crédits relatifs à la Direc-
tion de l'Algérie au ministère de l'Intérieur.
La fièvre paludéenne a bon dos
0/6
Un huissier de la Ferté-Alais a disparu
après avoir perdu 42.000 francs. Comme il
fut jadis fonctionnaire à Braizaville, en
Afrique Equatoriale, on met sur le compte
d'un accès de fièvre chaude son suicide pro-
bable. Il est toujours bon d'avoir été aux
colonies.
L'gtfort indistriel en Tunisie
- 4 --0.0---
- On sait que l'industrie de la poterie com-
gujge cet très répandue en Tunisie : NabeuJ,
l, MODaJtir. Djerbah sént.les plus impor-
4ttitf «eotre« jie fabrication ; ils alimentent en
potéfte d'usage courant non seulement la Tuni-
sie, mais encore les pays )ilolttopiM - d'Algérie
et dé Tripolitaine.
Sur cette industrie s'est greffée celle de la
poterie décorée, certes beaucoup moins impor.
tante, quapt au tonnage, que la poterie com-
mune. mais d'un intérêt de premier ordre au
point de vue décoratif ; sa technique repose sur
l'application.et la cuisson de couleurs apposées
sur un émail cru stannifère dont sont préalable-
ment recouvertes les pièces ayant subi une pre-
mière cuisson.
Le traitement de la terre, le tournage, la dis-
position des fours de cui sson n'ont pas varié
depuis l'origine séculaire de cette industrie ; les
serv ices de rénovation des Arts et Métiers tuni-
siens n'ont eu à se préoccuper que du côté artis.
tique de la production qu'on a ramenée, tant
au point de vue de la forme qu'à celui de la
décoration, aux anciennes traditions. -
On ne peut parler deJ progrès réalisés dans
cette voie sans rappeler loi mémoire de M. Ra-
phaël Guy, architecte diplômé par le Gouver-
nement français, attaché à la Direction Géné-
rale des Travaux publics, trop tôt enlevé à
l'affectueuse estime des amateurs d'arts tuni-
siens.
M. Guy fut l'animateur, pendant une
MUinz.ainè cannées, de ta poterie décorée ; H
sut encore, non seulement en tirer un merveil-
leux parti dans t'architecture des Etablissements
publics et de l'Habitation, mais encore le main-
tenir dans sa tradition artistique.
Il eut un collaborateur précieux en la pei-
tfonne d'un artisan éprouvé, d'une haute pro-
bité artistique, M. J. Chemla, fondateur de
t'importante maison actuelle « Les Fils de J.
Chemla », céramistes à Tunis, dont la réputa-
tion a franchi depuis longtemps les frontières
tunisiennes.
En outre de cette importante maison, sont
adonnés à la céramique décorée les industriels
suivants : A Tunis., MM. Jacques Saada, Sa-
dok él Kouki ; à Nabeul, MM. Tissier, Has-
sen ci- Karraz, Mahomed Djilani.
De création plus récente, les ateliers Kallal-
el-Kedime, de MM. de Verclos et Faure Mil-
ler, instatlés à Nabeul, retiennent l'attention
non seulement par leur judicieuse organisation
industrielle» mais encore par leur souci de main"
tenir le caractère d'art tunisien, aussi bien dans
la production des objets mobiliers que dans
celle des carreaux pour laquelle- ils sont parti-
culièrement organisés.
! A signaler, en outre, les premiers essaie d'un
ide-noft compatriotes installé K. Hamman-el-Lif
ctui cherche î orienter la céramique tunisienne
ans une voie nouvelle par l'obtention de tons
à reflets métalliques^ ; ces essais ont donné déjà
des résultats du plus grand intérêt et dénotent
chez leur auteur une connaissance approfondie
de l'art du, feu et un sens artistique affiné.
Par ses revêtements) muraux, en carreaux dé-
corés, par sa production si riche en poteries, la
céramique tunisienne intéresse à la fois l'archi-
tecture et la décoration mobilière ; elle se prête
à l'ornementation de vestibules. ca d'esct-
liers, façades, salles de bains ; l'art des jardins
peut en tirer un grand profit dans l'agencement
des bancs, vafqUes, bassins, etc., ses services
de table, de fumoir, ses vases, ses suspensions
et tampon découpées, disposées spécialement
pour F éclairage électrique, méritent d'être de
plus en plus connus et de prendre place dans
la décoration moderne.
Ajoutons que la poterie commune, notam-
ment les Alcarazasi, aux formes si élégantes,
devrait être plus répandue qu'elle ne 1 est en
France et à l'étranger.
L'AVIATION COLONIALE
---0-0---
D'Espagne en Guinée espagnole
Dans le courant du mois de décembre, des
avions et hydravions espagnols quitteront
Cadix pour la Guinée espagnole. 11 s'agit
d'un raid de plus de 6.000 kilomètres.
La Guinée espagnole est bornée au nord
par le Cameroun, à l'est et au sud par notre
colonie du Gabon. On se rappelle que c'est
en Guinée espagnole que se sont enfuies les
troupes allemandes qui avaient échappé à
l'encerclement de nos colonnes d'opérations
lors de la conquête du Cameroun. - -
Le 5 décembre, sont arrivés à Casablanca
les navires de guerre espagnols Pustimente
et Boniface, qui ont pour mission de ravi-
tailler les hydravions espagnols qui sont at-
tendus demain à Casablanca.
Majunga-Tananarive
Un câblogramme de Madagascar reçu ce
matin au Ministère des Colonies annonce que
le lieutenant de vaisseau Bernard a quitté
hier matin Majunga à 6 h. 10. Il a amerri
au lac Mendrosera dans le voisinage de
Tananarive après un excellent voyage d'une
durée d'une heure quinze. La population de
la capitale a fait un accueil chaleureux à
l'aviateur qui a pris son envolée ce matin
pour rentrer à Majunga.
Le Bourget-Madagascar
oi Le commandant aviateur Dagnaux et son
mécanicien, le sergent Dufert, sont arrivés
le .5 décembre à Adrar du Touat, à ti h. 40,
Venant d'Oran, après avoir fait escale h. Co-
lqmb-Béchar.
Lois, Décrets. Arrêtés
-0.0.-
Décret du 2 décembre 1326 portant ouver-
ture de Crédits supplémentaires au budget
> Spécial du Cameroun (exercice 1926).
Aux termes de ce décret, est approuvé Pav-
rOté du Commissaire de la République, au
Cameroun, n* 063, du 7 septembre 1926, por-
tant ouverture d'un crédit, supplémentaire
slevant A la somme de 170.000 fr. au cha-
pitre IX. article 6, paragraphe VI, du budget
spécial du territoire. exercice 1926.
Décret du 2 décembre 1906 rotatif à une
échange de terrains à la Guadeloupe.
.1. 0. du 7 décembre 1926.
Il allill'Alent de la Kiadtlinipt
00
En ouvrant la deuxième session ordinaire
du Conseil général de la Guadeloupe, M. le
Gouverneur Gerbinis a prononcé un intéres-
sant discours.
En prenant possession du Gouvernement
de .la rnaeeloupe, M. le Gouvernçtfr Gerbi-
nis. a commencé par visiter la colonie qu'il
allait administrer. Il en a étudié les besoins
en se renseignant sur les lieux, et c'est ce
premier travail qui lui a permis d'établir
le budget de 1927 sur lequel il s'est expliqué
dans son discours; il nous apprend qu'il y
a dans cette colonie que nous occupons de-
puis plus de trente ans, une vaste région
d'une nature merveilleusement belle, aux
confins des communes du Moule, du Morne-à-
l'Eau, des Abymes et de Sainte-Anne, qui
offre l'apparence d'un pays sauvage. Ce ma-
gnifique domaine est encore inculte sur les
quatre cinquièmes de sa surface, parce que
le chemin qui le traverse et qui a été classé
depuis le 3 avril 1855 est dans beaucoup
d'endroits réduit à l'état de,sentier. « Pour-
« tant, on retrouve là, a dit le Gouverneur,
'c les produits de la Guadeloupe proprement
« dite, café, cacao, vanille, bananes. Les
cC plantes vivrières y viennent aussi parfaite-
't ment bien, et l'on peut dire sans risquer
« d'être taxé d'exagération, que la région
« des Gtands Fonds (c'est le nom sous le-
ee quel on la désigne) est à ce dernier point
« de vue le « Grenier de la Grande Terre. »
Tous ceux qui connaissent la Guadeloupe
ne seront pas étonnés de l'état lamentable
où M. Gerbinis a trouvé cette colonie.
De tous temps, la politique y a passionné
!a a population et ses dirigeants, quelles que
soient leurs opinions, d'ailleurs, plus que
les mesures aptes à mettre en valeur cette
île merveilleuse. Aussi, le nouveau Gouver-
neur a tenu à faire une étude complète de
tous les services et à présenter au Conseil
général un projet de budget qu'il a laborieu-
sement établi.
Après avoir salué les nouveaux membres
de l'assemblée, M. Gerbinis a dit : « A l'épo-
que difficile que nous traversons, un seul
souci doit nous guider ; celui dit développe-
ment économique de notre colonie. » Et
c'est à l'outillage économique qu'il a consa-
cré la plus grande partie de son discours.
La prospérité qui a marqué les finances
locales pendant ces dernières années, n'a pas
cessé de se maintenir, et s'est même sensi-
blement accrue de 1925 à 1926. L'exercice
1925 s'est en effet clôturé par un excédent
de recettes de 5.876.110 francs 06 centimes.
Après avoir donné sur l'exercice 1926 tou-
tes les explications que comportaient les re-
cettes et les dépenses, le Gouverneur a exa-
miné devant l'assemblée le budget de 1927
s'élevant à 29.018.596 francs. Les prévisions
afférentes aux recettes propres au service lo-
cal y figurent pour 27.247.596 francs. Et si
l'on considère que le budget primitif de 1926
avait été arrêté à la somme de <9.353.471
francs, on constate que les revenus normaux
de la colonie ont subi d'une année à l'autre
une progression de 7.894.135 francs.
Si l'on tient compte, a dit M. Gerbinis,
que les recettes ordinaires du budget, déduc-
tion faite des recettes d'ordre, s'élevaient en
1914 à 5.064.892 francs et que l'équivalent du
franc-or peut, à l'heure actuelle, être repré-
senté par 6 francs-papier, on s'aperçoit que
le montant des ressources de même nature
du budget de 1927 aurait dû atteindre le
chiffre de 30.389.352 francs. Or, il ne s'élève
qu'à 27.247.596 francs. 11 ne serait pas ex-
cessif 2 de demander que la part contributive
des habitants de la colonie dans les dépenses
publiques soit fixée, toutes proportions gar-
dées, à un chiffre au moins équivalent à ce-
lui de 1914.
Le Gouverneur a exposé ensuite à rassem-
blée les projets qu'il leur soumet pour l'ou-
tillage économique de la colonie. Ce projet
comprend les routes coloniales, les routes
sous le vent, les routes des Grands Fonds,
les chemins vicinaux, l'alimentation en eau
de la Grande Terre et les travaux du port
de la Pointe-à-Pitre,
Le développement des richesses locales a
fait l'objet des propositions du Gouverneur
en ce qui concérne l'agriculture, l'amélio-
ration du cheptel local, l'intensification des
cultures et le service forestier dont le per-
sonnel avait été licencié sur la demande
d'une assemblée du Conseil général.
Après avoir parcouru ainsi le domaine ma-
tériel de l'exploitation de la colonie, M. Ger-
binis a exposé ses projets sur l'hygiène et
l'assistance, sur l'enseignement et il a ter-
miné par les moyens financiers.
.1.
Dépêches de l'Indochine
-0-0--
La pénétration pacifique en pays Moï
Les efforts de Vatlminislrration de VAn-
nam pour la 1)énétralion pacifique des ré-
gions encore indépendantes de Vhinlerland
Moïs se poursuivent avec un plein succès.
Récemment, un petit détachement d'une
trentaine de gardes indigènes put, en quel-
ques jours. obtenir la soumission de plu-
sieurs villages dont le ralliement aux auto-
rités françaises était très désiralJle. Il va
permettre en effet de poursuivre les tra-
vaux de construction d'une route impor-
tante, destinée à desservir une région fér-
tile, vers laquelle se portent actuellement
les colons [rançais.
La culture du riz en Cochinchine
La superficie cultivée en riz en Cochin-
chine en 1026 a été de 1.860.000 hectares
contre 1.916.000 en 1925.
Les ravages du typhon
Les nouvelles parvenues du Sud-Annam
au sujet du dernier typhon montrent que la
tempête a été particulièrement violente
dans la région de Nhatrang où les dégâts,
dont le montant n'est pas encore estimé,
sont considérables. Toutefois les rizières
ont relativement peu sOttffert.
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de taire connaître au ministre
des Colonies, qu'A la date du 4 décembre 1020,
le tnux orficiol de la roupie tftnit de 9 fr.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre dos colonies
qu'à la date du 6 décembre, le taux officiel du
la piastre à Saigon était de 12 francs.
Une excellente propagande
00
Un grand quotidien de Boston, le Christian
Science Monilor, publie en supplément de son
numéro du 22 octobre une douzaine de pages
! consacrées aux stations hivernal es de la Médi-
terranée. L'Algérie et la Tunisie n'y sont pas
oubliées.
On y remarque une très belle photographie
du port d'Alger, une scène de la rue à Tunis,
quelques notes sur Biskra, un article sur le pal-
mier-dattier, et un long article célébrant avec
enthousiasme les beautq de l'Afrique du Nord
française.
Il y est fait allusion à Tozeur, Sfax, Sousse,
Kairouan, Tunis, Carthage, Sidi-bou-Saïd, qui
sont considérés, non sans raison, comme les plus
belles attractions de notre Tunisie.
Ce supplément constitue une fort belle pu-
blicité pour les possessions françaises de la Mé-
diterranée et montre combien les touristes amé-
ricains commencent à les apprécier.
Proverbes arabes prophylactiques
Le médecin-major A. Claude, ayant eu
l'occasion, en Algérie, dans un village arabe,
d'oberver une épidémie grave de paludisme,
recueillit un certain nombre de prover bes qu'il
traduisit et qui ne sont rien d autres que de
judicieux conseils d'hygiène prophylactique à
propos ou à l'encontre de la malaria. Les voici
tels que les donne notre confrère La Voix des
Colons :
10 Si le maïs de la récolte est noir et moisi,
cherche le terrain où tu enseveliras bientôt les
tiens ;
20 Lorsque les cigognes habitent la plaine,
habite la hauteur ;
3° La fièvre brûle l'homme quand l'eau noie
les silos ;
4° Celui qui récolte plus de paille que d'or-
ge sera, par la volonté de Dieu, terrassé par
la maladie ;
5° Pas d'épée au douar, beaucoup de fièvre
sous la tente ;
60 Celui qui ne veut pas avoir de fièvrç doit
fuir la piqûre des mouches 'comme la morsure
du serpent ;
7° N'étanche pas ta soif aux sources qui ne
murmurent pas, ni aux mares aux grenouilles ;
8° Ne t'ablutionne jamais près des lauriers-
roses.
Et les vieux arabes affirment :
Si tu te conformes à ceS! préceptes, inch-Al-
lah, jamais la fièvre ne s' abattra chez toi.
La région du M'Zab
elLe pays le plus original du monde n,
le M'Zab, a fait l'objet, hier, d'une inté-
ressante conférence de M. Georges Royet,
aux Sociétés Savantes.
Ce pays présente les caractères les plus
originaux, digntes d'attirer et de retenir
l'attention des voyageurs. Laghouat, Jadis
point terminus des touristes, se trouve
maintenant à l'orée de cette région du
M'Zab, dont les habitants, très hospitaliers,
ont conservé leurs coutumes ancestrales,
ainsi qu'une conception particulière de
l'Islam. La forme pyramidale des minarets
de leurs mosquées, les mœurs bizarres des
fameuses Oulad Naïl ainsi que leurs grâces
naturelles, donnent au M'Zab, de Ghardaïa
à Guerrara, une physionomie unique et
ajoute à l'histoire psychologique de l'huma-
nité une page fort curieuse. Les vues de Ber-
riave, avec son cimetière, de Beni Isgucn,
de Guerrara, ainsi que le film de Laghouat
et de Ghardaïa ont émerveillé l'assistance
par leur cachet véritablement artistique. La
verve brillante du conférencier remédiait
heueusement au manque de la luminosité
saharienne, si fidèlement reproduite dans
les tableaux de Dinet.
Noté dans l'assistance : MM. Gérard, le
distingué directeur de l'Office du Gouver-
nement généraf de l'Algérie ; André Mal-
larmé, député d'Alger, notre collaborateur
et ami ; Léon Auacher, vice-président du
Touring-Club dp France.
Eugène Devaux
--i0-
Le statut de Tanger
Voici une manière fort intéressante d'en-
visager la solution du problème de Tanger,
lûUle que l'envisage le journal Noticiero
del Lunes, qui écnit :
« Pour que cette solution soit rendue ef-
fective, il est nécessaire que le statut tange-
rois, soit réformé de telle façon que la zone
internationale cesse d'être le foyer de rébel-
lion et le centre de ravitaillement des sou-
lèvements qui porteraient également at-
teinte à la France et à l'Espagne. Les né-
gociations qui doivent s'ouvrilr sous peu
porteront sûrement sur ce point, en dépit
des intérêts mesquins de ceoix qui coimt-
tent la réforme du statut de Tanger ; les
mômes d'ailleurs qui se sont enrichis aux
dépens du sang, des soldats français et es-
pagnols: ».
-a$*-
L'OPIUM EN CHINE
---0-0..-
Récemment, on lisait une dépêche de PékiJa.
signalant que la vente publique de l'opium con-
tinue à Pékin, où 400 fumeries sont enregis-
trées. Le Gouvernement a interdit formellement
les manifestations organisées par la Ligue popu-
laire contre l'opium. Les militaristes forcent.
dans les provinces, les paysans à cultiver fe pa-
vot.
Il y a pourtant en à Genève une conférence
de ropium qui, après de longs discours, a voté
une résolution en quinze articles affirmant no-*
tammcnt que les puissances s'emploieraient, à
l'avenir plus que jamais à combattre l'usage de
l'opium.
Le délégué de la Chine mit son nom au bas
de cette résolution !
LE NUMERO : 30 CENTIMES
Mi\rtIj SOIE, 7 DECEMBRE 19"26
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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L'ITALIE ET NOUS
la • • ̃
Ne croyez-vpus pas, , rrte demande un lec-
teur arfii, qu*il y ait un
entente anglo-italienne dont .vous avez parlé
comme Un& des conditions d'une çntente
franco-italienne qui mettrait fin aux diffi-
cultés que nous avons en Tunisie, et qui dé-
tournerait vers l'Asie Mineure l'excédent de
la population, de nos voisins' pro.lifiques? Et
qifcelîe amitié pourrait naître et se dévelop-
per entre l'Angleterre, pays de la liberté,
et l'Italie, pays du fascisme? C'est mêler
deux questions tout à fait distinctes. Nos
amis les Anglais ne font pas de ces confu-
sions.
11 est juste de reconnaître qu'au lende-
main de l'entrevue de Livourne, où sir
Austen Chamberlain et M. Mussolini se sont
fait des confidences dont le secret a été plus
ou moins gardé, les commentaires de la
presse libérale et, travailliste n'ont pas été
enthousiastes. La presse conservatrice ap-
prouvait une politique dont elle affirmait
qu'elle contribuerait puissamment à assurer
la paix de l'Europe. Les travaillistes et les
libéraux ne regardaient cette politique
qu'avec méfiance et désapprouvaient des
oonversatScJris qui pouvaient, d'après eux,
encourager lqs ambitions de l'Italie dans
les Balkans et en Asie Mitieure. Ils par-
laient du précédent de-Rapallo et de la con-
vention anglo-italienne en^byssiniei Ils ré=
clamaient des éclaircissements que le gou--
vetnement anglais s'est bien gardé de leur
donner. D'autres signalaient les piopos de
ceux qui voyaient dans un rapprochement
de l'Angleterre et de l'Italie une sorte de
réponse au rapprochement de l'Allemagne
et de la France.
Vaines appréhensions 1 s'écriaient les
conservateurs. L'intérêt de l'Angleterre,
c'est que F lta He et la France soient d'ac-
cords Le but d'une ixilitique sage est de
faire disparaître les causes de l'irritation
actuelle entre deux nations maritimes dont
l'union importe à là. paix du monde. La sta-
bilisation de l'Europe, voilà le dessein gé-
néral de la politique anglaise. La Grande-
Bretagne veut être le rempart de la paix,
i Le pacte de Locarno est le fondement de
tous les nouveaux espoirs d'amitié durable
et de tcconstruction pacifique en Europe; il
rend possible entre la France, la Grande-
toretagite ét l'Allemagne cette entente étroite
'., tan* laquelle tous les efforts de là Société
"'dtIh'e,\r.rtljent vains. » Ainsi s'exprimait la
Birmingham Po$t à propo^ de l'ouverture
dç^Conférènce Impériale, le mois dernier.
Qadfâué! jour8^ auparavant, le même Jour-
nal conservateur avait déclaré : 1 Il importe
pour la tëallddtlôh de cette politique de sta-
btlfsation-que - des liens d'amitié existent à
la fois entrera France et l'Italie et entre
fit France et l'Allemagne. Une amélioration
't'est produite dans les rapports de la France
et de l'Allemagne, il est à désirer qu'un
rapprochement analogue s'effectue f ni r <
deux nations latines, t
A quel'prix? Personne n'ignore en An-
gleterre pour quels motifs l'T*-1' vendrait
obtenir une part plus grande dans l'adminis-
tration de Tanger. La Grande-Bretagne ne
pouvait pas faire autre chose, d'après la
presse conservatrice, que d'inviter 1 'H., 1;"
à, n'aborder qu'avec une extrême prudence
et une très grande circonspection un pro-
blème qui intéresse, si vivement la Franco
et d'autres puissances, continentales. Sans
doute, le nom de Tanger avait été mis en
avant. Mais ou bien on avait nassé fTPC; vite,
glissez, mortels, n'appuyez pas ou bien on
avait réservé ce fagot d'épines pour le con-
fier aux mains expertes des diplomates. Ce
qui était sûr, c'était que sir Austen Cham-
berlain n'avait pu prendre devant M. Mus.
solini aucun engagement nouveau et qu'il
n'avait pas prononcé la moindre parole - (IUJ
pût faire espérer le plus petit changement
dans la politique extérieure de l'Angleterre.
Mais alors de quel côté avait-on tourné
les yeux? Le parti libéral et travailliste l'in-
diquait $ à mots couverts, le pàrti conserva-
teur n'y faisait pas allusion. On se con-
tentait d'idées générales, Et. pourtant, il
fallait bien que, de temps à autre, quelqu'un
vint rappeler que l'Italie avait besoin de
territoireS pour ses émigrants aujourd'hui
dispersés dans le monde -et que c'était vers
FAsie Mineure que son attention devait être
fisëe afin qu'elle cessât de se diriger ailleurs.
Les uns disaient, oui; les autres, non.
« Ce sont peut-être les efforts de la
Grande-Bretagne, écrivait le Daily Exprès»,
qui, avefc l'aide de l'Amérique, empêcheront
les plans de Mussolini de se réaliser (dans
le Proclie-Orient) 1 1 ; - tandis que des éèri-
vains politiques de premier plan établis-
saient que, si les Italiens trouvaient là-bas
les Turcs comme adversaires, la Grande-
Bretagne ne serait nullement dans l'obliga-
tion d'intervenir.
Eh quoi! pas d'obligation d'intervenir
quand c'est un gouvernement fascist"
aurait là-bas les mains libres? 'A la
âférnhig Pôsl répondait sans hésitation que
M. Mussolini était non Un homme belli-
queux, mais un pacifiste et qu'il désirait
orienter les énergies débordantes de son pays
dans les voies de la paix. Plus réservée dans
son appréciation du fascisme, quoique aussi
persuadée que l'Angleterre doit se rappro-
cher étroitement de l'Italie, la Birmingham
Post note la satisfaction considérable et
exempte de surprise, que sir Austen Cham-
berlain a éprouvée en s'apercevant de la
communauté de vues des deux gouverne-
ments anglais et italien sur la politique à
suivre. « Cela ne signifie pas, bien entendu,
que les buts et les méthodes Italiens et bri-
tanniques soient identiques à tous égards,
mais que sir Austen Chamberlain rentre en
s. cme sir' Ausfen
AngletWe,a\iee la .P1. qjje Jj. æPli.
que des deux ,payé teùd au maintien de la
paix. w/Formule vague et qu'pn ne peut
préciser que par les passages des autres
journaux où il est question; plus ou moins
discrètement, des voies et moyens d'affer-
mir la paix en donnant quelques satisfac-
tions à l'Italie trop peuplée.
Mais, on le voit, même dans la presse
conservatrice, la .différence des buts et des
méthodes ne refroidit pas l'ardeur que les
deux nations ont de se rejoindre. Ailleurs,
von rencontre quelques allusions ironiques à
la violence coutumière' de l'éloquence fas-
ciste, dans laquelle il ne faut pas prendre
tout pour argent comptant. Un article de la
Westminster Gazette soutient que la vieille
amitié de l'Angleterre pour l'Italie ne doit
pas être' rompue malgré « les vicissitudes
de la politique intérieure du fascisme ». Et
cet avertissement salutaire est donné à nos
voisins : « Mais c'est agir en ami que" de
déclarer très franchement qu'il ne faut
pas compter sur l'appui du peuple britan-
nique pour aucune des aventures que sem-
ble méditer le dictateur et que toute son in-
fluence s'exercera au contraire afin de ré-
primer l'esprit militariste que celui-ci sem-
ble vouloir raviver. »
* Avertissement salutaire ef, peut-être, inu-
tile. Il ne manquerait plus que cela! Le
Daily News, qui se fait quelque peu prier
pour reconnaitre dans l'entrevue cie Li-
vourne un pas en avant vers la pacification
définitive, observe que la politique extérieure
de l'Italie inspire bien des inquiétudes, et
que la seule ligne de conduite qui s'impose
au Gouvernement britannique est la sui-
vante : chercher à comprendre les aspira-
tions italiennes ; les discuter objectivement
« avec la force de directioh qui n'est autre
que Mussolini »; les. étudier avec la plus
grande bienveillance là où elles sont réali-
sables; s'y opposer, quand c'est nécessaire,
mais plutôt par le raisonnement que par la
réprobation. Programme imprécis mais dont
les intentions sont favorables à la nation ita-
lienne malgré, comme dit l'autre, toutes les
vicissitudes de la politique intérieure. Nous
avons déjà fait voir que les intérêts du com-
merce britannique concordaient ici avec ceux
de la paix générale et que l'Italie était une
des clientes les plus fideles pour les textiles
et les charbons anglais: La Grande-Breta-
gne n'a, donc que .des raisons de lui- témoi-
gner sa sympathie. .', '- '., ..-.
Et, dans la conversation de Livourne, •!
est très probable que M. Mussolini aurâ
répété à sir Austen Chamberlain, ce que l'on
répète en Italie et presque toujours sur l'or-
dre de M. Mussolini lui-même : la France
peut avoir pour ambition légitime de con-
server ce-quielle possède, l'Italie est dans la
nécessité de s'agrandir pour vivre : l'Italie
ne sera satisfaite ni si les colonies des au-
tres nations absorbent ses milliers et ses mil-
liers d émigrants, ni si ses enfants vont tra.
vailler en paix et avec profit sur le sol étran-
ger, quelles que soient les garanties qu'on
est prêt à leur octroyer; « ce n'est pas là la
solution qu'elle veut pour son problème dé-
mographique, ce n'est pas l'expansion à la.
quelle l'Italie a droit »; parler d'expansion
Italienne à un Italien, c'est lui faire enten-
dre que son pays aura sa part dans la dis-
tribution des mandats coloniaux vacants dont
pourra disposer Genève; oui, l'entente
franco-italienne est non moins indispensable
que 1 entente franco-allemande à la stabili-
sation de l'Europe; mais Berlin réclame sa
part, l'Italie réclame la sienne; qu'êtes-
voùs disposés à nous accorder, vous autres,
Anglais? Qu'êtes-vous disposés à demander,
pour nous, et avec nous, à la France?.
Qu a répondu son interlocuteur? Il est
tout à fait impossible de le dire, mais il
n'est pas défendu aux gens de l'imaginer.
Nous n'avons pas à ajouter davantage : il
nous suffit d'avoir très timidement reproduit
les hypothèses de certains journaux anglais,
et d'avoir essayé de dégager ce qui les ren-
dait vraisemblables, à la lumière des faits,
des textes et du bon sens.
Mario Roueian,
Sénateur de VHétault, ancien ministre.
Vice-président de ta Commiition
Mtuatortale des co.
1 prapa d'n iKideil
i h Cillilili Morille du Imtis
'0,0
Nous avons dit que M. Schrameck, ancien
ministre de l'Intérieur, était intervenu samedi
dernier à la Commission Sénatoriale des Fi-
nances lors de la discussion du budget du Mi-
nistère des Colonies.
L'ancien ministre a insisté sur la nécessité
d'instituer un contrôle sur les émissions de cer-
taines valèurs^çolonialés qui atteignent des chif-
fres souvent très supérieurs aux besoins des So-
ciétés qui les émettent. Il cita le cas d'une So-
ciété de Madagascar,
M. Schrameck a prié M. Henry U,
rapporteur général, d étudier d'accord avec le
Gouvernement, un texte à introduire dans la loi
de Finances. Ce texte aurait pour effet d'in-
terdire rémission et l'inscription à la Cote de
Vateun Cotoniates avant la mise en exploita-
tion.
M. Hemy Chéron a promis à l'ancien mi.
nistre d'étuder la proposition de se mettre d'ac-
cord sur ce point avec le Gouvernement.
Contrairement À qui a été indiqué, M.
Perrier. mrnretre des Colonies, n'assistait pas &
cette séance.
Notre Ma vr6, en Tiihbw
La Tunisie est actuellement
dqtfs Une situation calme et pros-
pire.. Il est inadmissible de pri-
vendre, èomme-^&om- fait - récemment -,), - la
Chatribret certains intèrpellateursr lors de
la discussion du Budget des Affaires- étran-
gères, qu'elle est Uwée à un régime llt
représailles et que la France y poursuit une
œuvre au-dessous de sa tâclle.
M. Briand, en montant à la tribune où
il a prononcé un remarquable discours, a ai-
sément remis les choses au point, montrant
combien les critiques faites étaient incon-
sistantes.
Il a aussi rendu un juste hommage aux
qualités de M. Lucien Saint, notre distingué
Résident général à Tunis, qui, dans des
heures difficiles, a su montrer à la fois
beaucoup d'habileté et beaucoup d'autorité.
La situation dans la Régence n'est nul-
lement semblable à celle que nous trouvons
dans nos autres possessions, d'outre-mer.
Nous sommes, à Tunis, dans un pays de
protectorat, obligés de tenir compte des
charges et' des responsabilités qui nous in-
combent du fait, des traités..
On nous a reproché de ne pas faire abou.
tir des réformes urgentes reclamées par. le
parti Jeune-Tunisien. Or, ces réformes dont
l'examen se poursuit doivent être appliquées
judicieusement et au moment opportun.
On nous a reproché de ne pas développer
Venseignement et PouPIdntp. nt&fron pass-
.cette année encore, par la création de plus
de 40 écoles, permis à 30.000 enfants indi-
gènes, musulmans. et tSraélistes, de s'ins-
truire.
Partout, dans la Régence, le génie civili-
sateur de la France s'est affirmé par la
création d'hôpitaux et de dispensaires, par
l'amélioration du régime foncier qui a mis
à la dispostion de familles indigènes près
de 100.000 lteciares.
Le discours du ministre des Affaires
étrangères aura un grand retentissement. Il
rappellera aux populations musulmanes
dans quel large esprit la France poursuit
son oeuvre dans l'Afrique du Nord, avec la
certitude d'y faire évoluer vers le mieux
être, les sujets qu'elle a placés sous sa pro-
feetlon.
Charte» Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Commiation
des Affaire» étrangères
̃ ̃ ̃
Au Conseil d'État
-o--
Rejet de la irequète. d-un> «oeveur spécial
de SSitai civil d Ûran
Cette haute juridiction vient de statuer
sur une affaire qui, certainement, retiendra
t'attontion des agents dos établissements
hospitaliers de l'Algérie.
Voici ce dont il s'agit.
A la date du 21 décembre 1923, le Gou-
verneur général de l'Algérie prenait un ar-
rêté fixant les traitements et le modo d'avan-
cement des receveurs spéciaux de l'hôpital
d'Oran. L'un d'eux, M. Peraldi, estimait
qu'on faisant partir du 1er janvier 1023 son
nouveau traitement, le Gouverneur géné-
ral avait violé l'article 8 de la loi du 6 oc-
tobre 1919, qui fixe au ler juillet le point do
départ des nouveaux traitements. Par ail.
leurs, le requérant soutenait que c'était illé-
galement et par un détournement de pou-
voirs que l'arrêté dont s'agit excluait les
receveurs d'hôpitaux du bénéfice de 1 indem-
nité de 25 %, alors que cette indemnité est
attribuée à tous les fonctionnaires.
Le Conseil d'Etat n'a pas admis la thèso
de M. Peraldi ; il a rejeté sa requête et ce
pour les motifs suivants :
« Le Conseil,
Il Considérant que pour demander l'annu-
lation en ce qui concerne la fixation de son
traitement, de l'arrêté du Gouverneur gé-
néral de l'Algérie, M. Peraldi soutient qu'en
reportant au 1er janvier 1923 le point de
départ de son nouveau traitement, le Gou-
verneur général a violé l'article 8 de la loi
du 6 octobre 1919 ; -. ,- - -
« Considérant que ladite loi du 6 octonre
1919 n'a pas été rendue applicable à l'Algé-
rie ; dès lors, le moyen n'est pas fondé ;
« Considérant que, d'après l'article 3 du
décret du 23 novembre 1874, le Gouverneur
général règle les traitements des agents
des établissements hospitaliers ;
« En fixant par l'arrêté attaqué le traite-
ment ainsi que les règles générales des re-
ceveurs spéciaux des hôpitaux, le Gouver-
neur général n'a fait qu'user des pouvoirs
qu'il tient du décret précité et du décret du
23 août 1898 : - - -.. --.
« Considérant que M, Peraldi n'établit pas
qu'en prenant l'arrêté du 21 décembre 1923
le Gouverneur général ait usé de ses pou-
voirs dans un but autre que celui en vue
duquel ils lui ont été conférés ;
« Dès lors, la requétp de M. Peraldi est
rejetée. »
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
La Direction de r Algérie
La Commission sénatoriale dies Vinances
a examiné dans sa séance de lundi le bud-
get du ministère de l'Intérieur, rapporté
par M. Marraud, ancien ministre de ce dé-
partement.
Conformément aux conclusion de la
Commission des économies, la Commission
a supprimé les crédits relatifs à la Direc-
tion de l'Algérie au ministère de l'Intérieur.
La fièvre paludéenne a bon dos
0/6
Un huissier de la Ferté-Alais a disparu
après avoir perdu 42.000 francs. Comme il
fut jadis fonctionnaire à Braizaville, en
Afrique Equatoriale, on met sur le compte
d'un accès de fièvre chaude son suicide pro-
bable. Il est toujours bon d'avoir été aux
colonies.
L'gtfort indistriel en Tunisie
- 4 --0.0---
- On sait que l'industrie de la poterie com-
gujge cet très répandue en Tunisie : NabeuJ,
l, MODaJtir. Djerbah sént.les plus impor-
4ttitf «eotre« jie fabrication ; ils alimentent en
potéfte d'usage courant non seulement la Tuni-
sie, mais encore les pays )ilolttopiM - d'Algérie
et dé Tripolitaine.
Sur cette industrie s'est greffée celle de la
poterie décorée, certes beaucoup moins impor.
tante, quapt au tonnage, que la poterie com-
mune. mais d'un intérêt de premier ordre au
point de vue décoratif ; sa technique repose sur
l'application.et la cuisson de couleurs apposées
sur un émail cru stannifère dont sont préalable-
ment recouvertes les pièces ayant subi une pre-
mière cuisson.
Le traitement de la terre, le tournage, la dis-
position des fours de cui sson n'ont pas varié
depuis l'origine séculaire de cette industrie ; les
serv ices de rénovation des Arts et Métiers tuni-
siens n'ont eu à se préoccuper que du côté artis.
tique de la production qu'on a ramenée, tant
au point de vue de la forme qu'à celui de la
décoration, aux anciennes traditions. -
On ne peut parler deJ progrès réalisés dans
cette voie sans rappeler loi mémoire de M. Ra-
phaël Guy, architecte diplômé par le Gouver-
nement français, attaché à la Direction Géné-
rale des Travaux publics, trop tôt enlevé à
l'affectueuse estime des amateurs d'arts tuni-
siens.
M. Guy fut l'animateur, pendant une
MUinz.ainè cannées, de ta poterie décorée ; H
sut encore, non seulement en tirer un merveil-
leux parti dans t'architecture des Etablissements
publics et de l'Habitation, mais encore le main-
tenir dans sa tradition artistique.
Il eut un collaborateur précieux en la pei-
tfonne d'un artisan éprouvé, d'une haute pro-
bité artistique, M. J. Chemla, fondateur de
t'importante maison actuelle « Les Fils de J.
Chemla », céramistes à Tunis, dont la réputa-
tion a franchi depuis longtemps les frontières
tunisiennes.
En outre de cette importante maison, sont
adonnés à la céramique décorée les industriels
suivants : A Tunis., MM. Jacques Saada, Sa-
dok él Kouki ; à Nabeul, MM. Tissier, Has-
sen ci- Karraz, Mahomed Djilani.
De création plus récente, les ateliers Kallal-
el-Kedime, de MM. de Verclos et Faure Mil-
ler, instatlés à Nabeul, retiennent l'attention
non seulement par leur judicieuse organisation
industrielle» mais encore par leur souci de main"
tenir le caractère d'art tunisien, aussi bien dans
la production des objets mobiliers que dans
celle des carreaux pour laquelle- ils sont parti-
culièrement organisés.
! A signaler, en outre, les premiers essaie d'un
ide-noft compatriotes installé K. Hamman-el-Lif
ctui cherche î orienter la céramique tunisienne
ans une voie nouvelle par l'obtention de tons
à reflets métalliques^ ; ces essais ont donné déjà
des résultats du plus grand intérêt et dénotent
chez leur auteur une connaissance approfondie
de l'art du, feu et un sens artistique affiné.
Par ses revêtements) muraux, en carreaux dé-
corés, par sa production si riche en poteries, la
céramique tunisienne intéresse à la fois l'archi-
tecture et la décoration mobilière ; elle se prête
à l'ornementation de vestibules. ca d'esct-
liers, façades, salles de bains ; l'art des jardins
peut en tirer un grand profit dans l'agencement
des bancs, vafqUes, bassins, etc., ses services
de table, de fumoir, ses vases, ses suspensions
et tampon découpées, disposées spécialement
pour F éclairage électrique, méritent d'être de
plus en plus connus et de prendre place dans
la décoration moderne.
Ajoutons que la poterie commune, notam-
ment les Alcarazasi, aux formes si élégantes,
devrait être plus répandue qu'elle ne 1 est en
France et à l'étranger.
L'AVIATION COLONIALE
---0-0---
D'Espagne en Guinée espagnole
Dans le courant du mois de décembre, des
avions et hydravions espagnols quitteront
Cadix pour la Guinée espagnole. 11 s'agit
d'un raid de plus de 6.000 kilomètres.
La Guinée espagnole est bornée au nord
par le Cameroun, à l'est et au sud par notre
colonie du Gabon. On se rappelle que c'est
en Guinée espagnole que se sont enfuies les
troupes allemandes qui avaient échappé à
l'encerclement de nos colonnes d'opérations
lors de la conquête du Cameroun. - -
Le 5 décembre, sont arrivés à Casablanca
les navires de guerre espagnols Pustimente
et Boniface, qui ont pour mission de ravi-
tailler les hydravions espagnols qui sont at-
tendus demain à Casablanca.
Majunga-Tananarive
Un câblogramme de Madagascar reçu ce
matin au Ministère des Colonies annonce que
le lieutenant de vaisseau Bernard a quitté
hier matin Majunga à 6 h. 10. Il a amerri
au lac Mendrosera dans le voisinage de
Tananarive après un excellent voyage d'une
durée d'une heure quinze. La population de
la capitale a fait un accueil chaleureux à
l'aviateur qui a pris son envolée ce matin
pour rentrer à Majunga.
Le Bourget-Madagascar
oi Le commandant aviateur Dagnaux et son
mécanicien, le sergent Dufert, sont arrivés
le .5 décembre à Adrar du Touat, à ti h. 40,
Venant d'Oran, après avoir fait escale h. Co-
lqmb-Béchar.
Lois, Décrets. Arrêtés
-0.0.-
Décret du 2 décembre 1326 portant ouver-
ture de Crédits supplémentaires au budget
> Spécial du Cameroun (exercice 1926).
Aux termes de ce décret, est approuvé Pav-
rOté du Commissaire de la République, au
Cameroun, n* 063, du 7 septembre 1926, por-
tant ouverture d'un crédit, supplémentaire
slevant A la somme de 170.000 fr. au cha-
pitre IX. article 6, paragraphe VI, du budget
spécial du territoire. exercice 1926.
Décret du 2 décembre 1906 rotatif à une
échange de terrains à la Guadeloupe.
.1. 0. du 7 décembre 1926.
Il allill'Alent de la Kiadtlinipt
00
En ouvrant la deuxième session ordinaire
du Conseil général de la Guadeloupe, M. le
Gouverneur Gerbinis a prononcé un intéres-
sant discours.
En prenant possession du Gouvernement
de .la rnaeeloupe, M. le Gouvernçtfr Gerbi-
nis. a commencé par visiter la colonie qu'il
allait administrer. Il en a étudié les besoins
en se renseignant sur les lieux, et c'est ce
premier travail qui lui a permis d'établir
le budget de 1927 sur lequel il s'est expliqué
dans son discours; il nous apprend qu'il y
a dans cette colonie que nous occupons de-
puis plus de trente ans, une vaste région
d'une nature merveilleusement belle, aux
confins des communes du Moule, du Morne-à-
l'Eau, des Abymes et de Sainte-Anne, qui
offre l'apparence d'un pays sauvage. Ce ma-
gnifique domaine est encore inculte sur les
quatre cinquièmes de sa surface, parce que
le chemin qui le traverse et qui a été classé
depuis le 3 avril 1855 est dans beaucoup
d'endroits réduit à l'état de,sentier. « Pour-
« tant, on retrouve là, a dit le Gouverneur,
'c les produits de la Guadeloupe proprement
« dite, café, cacao, vanille, bananes. Les
cC plantes vivrières y viennent aussi parfaite-
't ment bien, et l'on peut dire sans risquer
« d'être taxé d'exagération, que la région
« des Gtands Fonds (c'est le nom sous le-
ee quel on la désigne) est à ce dernier point
« de vue le « Grenier de la Grande Terre. »
Tous ceux qui connaissent la Guadeloupe
ne seront pas étonnés de l'état lamentable
où M. Gerbinis a trouvé cette colonie.
De tous temps, la politique y a passionné
!a a population et ses dirigeants, quelles que
soient leurs opinions, d'ailleurs, plus que
les mesures aptes à mettre en valeur cette
île merveilleuse. Aussi, le nouveau Gouver-
neur a tenu à faire une étude complète de
tous les services et à présenter au Conseil
général un projet de budget qu'il a laborieu-
sement établi.
Après avoir salué les nouveaux membres
de l'assemblée, M. Gerbinis a dit : « A l'épo-
que difficile que nous traversons, un seul
souci doit nous guider ; celui dit développe-
ment économique de notre colonie. » Et
c'est à l'outillage économique qu'il a consa-
cré la plus grande partie de son discours.
La prospérité qui a marqué les finances
locales pendant ces dernières années, n'a pas
cessé de se maintenir, et s'est même sensi-
blement accrue de 1925 à 1926. L'exercice
1925 s'est en effet clôturé par un excédent
de recettes de 5.876.110 francs 06 centimes.
Après avoir donné sur l'exercice 1926 tou-
tes les explications que comportaient les re-
cettes et les dépenses, le Gouverneur a exa-
miné devant l'assemblée le budget de 1927
s'élevant à 29.018.596 francs. Les prévisions
afférentes aux recettes propres au service lo-
cal y figurent pour 27.247.596 francs. Et si
l'on considère que le budget primitif de 1926
avait été arrêté à la somme de <9.353.471
francs, on constate que les revenus normaux
de la colonie ont subi d'une année à l'autre
une progression de 7.894.135 francs.
Si l'on tient compte, a dit M. Gerbinis,
que les recettes ordinaires du budget, déduc-
tion faite des recettes d'ordre, s'élevaient en
1914 à 5.064.892 francs et que l'équivalent du
franc-or peut, à l'heure actuelle, être repré-
senté par 6 francs-papier, on s'aperçoit que
le montant des ressources de même nature
du budget de 1927 aurait dû atteindre le
chiffre de 30.389.352 francs. Or, il ne s'élève
qu'à 27.247.596 francs. 11 ne serait pas ex-
cessif 2 de demander que la part contributive
des habitants de la colonie dans les dépenses
publiques soit fixée, toutes proportions gar-
dées, à un chiffre au moins équivalent à ce-
lui de 1914.
Le Gouverneur a exposé ensuite à rassem-
blée les projets qu'il leur soumet pour l'ou-
tillage économique de la colonie. Ce projet
comprend les routes coloniales, les routes
sous le vent, les routes des Grands Fonds,
les chemins vicinaux, l'alimentation en eau
de la Grande Terre et les travaux du port
de la Pointe-à-Pitre,
Le développement des richesses locales a
fait l'objet des propositions du Gouverneur
en ce qui concérne l'agriculture, l'amélio-
ration du cheptel local, l'intensification des
cultures et le service forestier dont le per-
sonnel avait été licencié sur la demande
d'une assemblée du Conseil général.
Après avoir parcouru ainsi le domaine ma-
tériel de l'exploitation de la colonie, M. Ger-
binis a exposé ses projets sur l'hygiène et
l'assistance, sur l'enseignement et il a ter-
miné par les moyens financiers.
.1.
Dépêches de l'Indochine
-0-0--
La pénétration pacifique en pays Moï
Les efforts de Vatlminislrration de VAn-
nam pour la 1)énétralion pacifique des ré-
gions encore indépendantes de Vhinlerland
Moïs se poursuivent avec un plein succès.
Récemment, un petit détachement d'une
trentaine de gardes indigènes put, en quel-
ques jours. obtenir la soumission de plu-
sieurs villages dont le ralliement aux auto-
rités françaises était très désiralJle. Il va
permettre en effet de poursuivre les tra-
vaux de construction d'une route impor-
tante, destinée à desservir une région fér-
tile, vers laquelle se portent actuellement
les colons [rançais.
La culture du riz en Cochinchine
La superficie cultivée en riz en Cochin-
chine en 1026 a été de 1.860.000 hectares
contre 1.916.000 en 1925.
Les ravages du typhon
Les nouvelles parvenues du Sud-Annam
au sujet du dernier typhon montrent que la
tempête a été particulièrement violente
dans la région de Nhatrang où les dégâts,
dont le montant n'est pas encore estimé,
sont considérables. Toutefois les rizières
ont relativement peu sOttffert.
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de taire connaître au ministre
des Colonies, qu'A la date du 4 décembre 1020,
le tnux orficiol de la roupie tftnit de 9 fr.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre dos colonies
qu'à la date du 6 décembre, le taux officiel du
la piastre à Saigon était de 12 francs.
Une excellente propagande
00
Un grand quotidien de Boston, le Christian
Science Monilor, publie en supplément de son
numéro du 22 octobre une douzaine de pages
! consacrées aux stations hivernal es de la Médi-
terranée. L'Algérie et la Tunisie n'y sont pas
oubliées.
On y remarque une très belle photographie
du port d'Alger, une scène de la rue à Tunis,
quelques notes sur Biskra, un article sur le pal-
mier-dattier, et un long article célébrant avec
enthousiasme les beautq de l'Afrique du Nord
française.
Il y est fait allusion à Tozeur, Sfax, Sousse,
Kairouan, Tunis, Carthage, Sidi-bou-Saïd, qui
sont considérés, non sans raison, comme les plus
belles attractions de notre Tunisie.
Ce supplément constitue une fort belle pu-
blicité pour les possessions françaises de la Mé-
diterranée et montre combien les touristes amé-
ricains commencent à les apprécier.
Proverbes arabes prophylactiques
Le médecin-major A. Claude, ayant eu
l'occasion, en Algérie, dans un village arabe,
d'oberver une épidémie grave de paludisme,
recueillit un certain nombre de prover bes qu'il
traduisit et qui ne sont rien d autres que de
judicieux conseils d'hygiène prophylactique à
propos ou à l'encontre de la malaria. Les voici
tels que les donne notre confrère La Voix des
Colons :
10 Si le maïs de la récolte est noir et moisi,
cherche le terrain où tu enseveliras bientôt les
tiens ;
20 Lorsque les cigognes habitent la plaine,
habite la hauteur ;
3° La fièvre brûle l'homme quand l'eau noie
les silos ;
4° Celui qui récolte plus de paille que d'or-
ge sera, par la volonté de Dieu, terrassé par
la maladie ;
5° Pas d'épée au douar, beaucoup de fièvre
sous la tente ;
60 Celui qui ne veut pas avoir de fièvrç doit
fuir la piqûre des mouches 'comme la morsure
du serpent ;
7° N'étanche pas ta soif aux sources qui ne
murmurent pas, ni aux mares aux grenouilles ;
8° Ne t'ablutionne jamais près des lauriers-
roses.
Et les vieux arabes affirment :
Si tu te conformes à ceS! préceptes, inch-Al-
lah, jamais la fièvre ne s' abattra chez toi.
La région du M'Zab
elLe pays le plus original du monde n,
le M'Zab, a fait l'objet, hier, d'une inté-
ressante conférence de M. Georges Royet,
aux Sociétés Savantes.
Ce pays présente les caractères les plus
originaux, digntes d'attirer et de retenir
l'attention des voyageurs. Laghouat, Jadis
point terminus des touristes, se trouve
maintenant à l'orée de cette région du
M'Zab, dont les habitants, très hospitaliers,
ont conservé leurs coutumes ancestrales,
ainsi qu'une conception particulière de
l'Islam. La forme pyramidale des minarets
de leurs mosquées, les mœurs bizarres des
fameuses Oulad Naïl ainsi que leurs grâces
naturelles, donnent au M'Zab, de Ghardaïa
à Guerrara, une physionomie unique et
ajoute à l'histoire psychologique de l'huma-
nité une page fort curieuse. Les vues de Ber-
riave, avec son cimetière, de Beni Isgucn,
de Guerrara, ainsi que le film de Laghouat
et de Ghardaïa ont émerveillé l'assistance
par leur cachet véritablement artistique. La
verve brillante du conférencier remédiait
heueusement au manque de la luminosité
saharienne, si fidèlement reproduite dans
les tableaux de Dinet.
Noté dans l'assistance : MM. Gérard, le
distingué directeur de l'Office du Gouver-
nement généraf de l'Algérie ; André Mal-
larmé, député d'Alger, notre collaborateur
et ami ; Léon Auacher, vice-président du
Touring-Club dp France.
Eugène Devaux
--i0-
Le statut de Tanger
Voici une manière fort intéressante d'en-
visager la solution du problème de Tanger,
lûUle que l'envisage le journal Noticiero
del Lunes, qui écnit :
« Pour que cette solution soit rendue ef-
fective, il est nécessaire que le statut tange-
rois, soit réformé de telle façon que la zone
internationale cesse d'être le foyer de rébel-
lion et le centre de ravitaillement des sou-
lèvements qui porteraient également at-
teinte à la France et à l'Espagne. Les né-
gociations qui doivent s'ouvrilr sous peu
porteront sûrement sur ce point, en dépit
des intérêts mesquins de ceoix qui coimt-
tent la réforme du statut de Tanger ; les
mômes d'ailleurs qui se sont enrichis aux
dépens du sang, des soldats français et es-
pagnols: ».
-a$*-
L'OPIUM EN CHINE
---0-0..-
Récemment, on lisait une dépêche de PékiJa.
signalant que la vente publique de l'opium con-
tinue à Pékin, où 400 fumeries sont enregis-
trées. Le Gouvernement a interdit formellement
les manifestations organisées par la Ligue popu-
laire contre l'opium. Les militaristes forcent.
dans les provinces, les paysans à cultiver fe pa-
vot.
Il y a pourtant en à Genève une conférence
de ropium qui, après de longs discours, a voté
une résolution en quinze articles affirmant no-*
tammcnt que les puissances s'emploieraient, à
l'avenir plus que jamais à combattre l'usage de
l'opium.
Le délégué de la Chine mit son nom au bas
de cette résolution !
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