Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 décembre 1926 06 décembre 1926
Description : 1926/12/06 (A27,N185). 1926/12/06 (A27,N185).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397235g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
V\N(JT-F111tE ANNEE. - N° 185
LJ NUMERO : 30 CENTIMES
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Les Annales Cotoniaiës
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DiRtcTiUM i Marotl RUEDEL et* L.-O. THÉBAULT
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tow J« Iinui é* faite.
Les progrès de l'activité commerciale
de - l'A. E. F. en 1925
En dépit d'une organisation encore très
incomplète, J'un outillage précaire, d'une
grande pénurie de main-d'œuvre due à la
faible densité de la population, mais grâce
aux efforts soutenus de l'Administration
et des entreprises privées, grâce surtout à
l'impulsion vigoureuse donnée par l'éminent
Gouverneur Général, M. Antonetti, dès son
arrivée en A.E.F., au cours de 1924, le
mouvement commercial de la colonie avait
marqué, durant cette période, une importante
et très nette progression. La valeur totale
des échanges avait dépassé, en effet, 91
millions de francs, contre 57 millions à pei-
ne en 1913, et 6 millions seulement en 1892.
Or, l'examen des résultats complets, pour
1925, comparés à ceux de l'année précé-
dente, apparaissent plus satisfaisants en-
core.
C'est ainsi que l'ensemble du trafic com-
mercial s'est élevé à plus de 155 millions
de francs, dont 88 millions pour les impor-
tations et 67 millions pour les exportations,
(tS dernières étant elles-mêmes en plus-value
de 22 millions sur les chiffres de 1924.
Et cependant, il nous faut reconnaître
que ces sommes sont encore bien faibles,
vtant donné les immenses ressources dont
dispose cette partie de notre domaine colo-
nial africain.
Cet important accroissement de l'activité
commerciale de l'A. E. F.. en 1925, peut
étre attribué à plusieurs causes; notamment
en ce qui concerne les importations, à la
hausse des ndx sur les marchés extérieurs ;
en ce qui concerne les produits exportés, au
développement de la production et à l'aug-
mentation des échanges avec les diverses
puissances européennes.
On est ainsi amené à constater que la
Métropole a été, durant la période envisagée,
le principal fournisseur de l'A.E.F. Sa part
dans les importations a atteint, en effet,
pfte (h 46 millions de francs, contre 23 mil-
lions o-t demi en 1924, soit plus de 52 0/0
<.I: 'p totalité.
Pa. contre, sur les 66 millions de francs
représentant la valeur des exportations, la
France n'entre en compte que pour une
somme ne dépassant pas 16 millions de
francs, soit à peu près 24 0/0 de la pro.
duction totale de la colonie. La cause de
cette infériorité? Elle réside surtout dans
les difficultés de toutes sortes. provenant de
l'insuffisance des transports et des voies de
communications à l'intérieur, du manque de
déljouchés et d'issues sur la mer. Grosse en-
trave à l'exportation des matu res premfàre? !
An nombre des produits importés en A.
E. F., en 1925, figurent, en première ligne,
les poissons secs d'Afrique dont les entrées
sont en excédent de plus de 74.000 kilo-
grammes sur 1924. Cette augmentation, déjà
considérable, est appelée à s'intensifier da-
vantage encore, car le poisson sec constitue,
pour l'indigène, une denrée de première né-
cessité.
Parmi les divers autres articles ayant éga-
lement accusé une forte plus-value, citons :
les conserves de viande, avec un excédent
de 92.000 kilos; le sucre, avec 83.000 kilos;
le ri», avec 1.000.000 de kilos; le tabac en
feuilles, avec 93.000 kilos; soit, dans l'en-
semble, une valeur de 4 millions et demi de
francs.
Ici encore, nous ne saurions manquer de
noter que l'importation de tous ces produits,
auxquels il convient d'ajouter : les vins or-
dinaires, les tissus de coton, les automobi-
les, le charbon, le ciment, est appelée à un
grand développement. Leur entrée en A. E.
F. est d'ailleurs en progression constante et
marquée, depuis plusieurs années.
Les plus importantes augmentations, enre-
gistrées aux exportations, ont porté principa-
lement sur les bois, les oléagineux et le
taoutchouc.
Pour les bois (okoumé, acajou, etc.), l'ex-
cédent d'exportation, sur 1924, a dépassé,
cn 1925, 23.000 tonnes, soit environ 15
millions et demi de francs.
Les sorties d'amandes de palme ont été
en plus-value de 950.000 kilos, représentant
une somme de 3.756.000 francs. Sur ce
point, encore, on doit s'attendre à un très
grand développement, car n'oublions pas
que la plupart des peuplements de palmiers,
en A. K. F., ne sont pas exploités. Quant à
la partie exploitée, elle l'est insuffisamment
par les indigènes, qui ne se livrent à cette
culture que par intermittence, et sans avoir
recours aux procédés modernes dont l'usage
tend à se répandre pourtant de plus en
plus dans nos diverses possessions.
D'autre part, la production de l'huile de
palme dont la quantité exportée a été en ac-
croissement de 24.000 tonnes en 1925, ap-
pelle aussi les mêmes optimistes prévisions.
Il n'est pas douteux, en effet, que lors-
que toute la région des palmeraies sera des-
servie par le chemin de fer actuellement en
cours de construction, l'exportation des oléa-
gineux sera grandement facilitée et prendra,
certainement, la plus belle extension.
Pour le caoutchouc, en raison des hauts
cours pratiqués sur les marchés extérieurs,
les indigènes, en A. E. F., ont fait porter,
plus spécialement, leur effort sur cette cul-
ture. Aussi les quantités livrées à l'expor-
tation, qui atteignaient 1.407.000 kilos en
1924, ont-elles dépassé 1.700.000 kilos en
1925, soit, en valeur, environ 7.600.000 fr.
contre 4.313.000 francs l'année précédente.
A côté de ces progrès réels et tangibles,
on a constaté pourtant, à l'exportation, un
léger fléchissement sur quelques denrées,
comme le cacao et le café.
Hâtons-nous de dire qu'il ne saurait être
attribué uniquement à une diminution sensi-
ble de la production, quoique la main-d'oeu.
vre ait fait quelque peu défaut, les indigè-
nes s'étant portés de préférence vers les tra-
vaux plus rémunérateurs de l'exploitation
des bois et du caoutchouc.
Ce fléchissement semble dû surtout à ce
fait que la consommation du café et du ca-
cao s'est fortement accrue à l'intérieur de
la colonie, en raison des prix très élevés at-
teints par ces deux denrées en provenance
des marchés extérieurs.
En résumé, d'après les brèves constata-
tions qui précèdent, et qui portent seule-
ment sur quelques-uns des produits princi-
paux, le développement économique de l'A.
E. F. apparaît comme ayant accusé une
très nette progression au cours de l'année
1925. Il est, dès lors, permis d'affirmer que
cette progression s'accentuera davantage en-
core, lorsque l'exécution, actuellement en
cours, du grand programme de travaux en-
trepris sous la haute et énergique direction
du Gouverneur Général, M. Antonetti, sera
complètement terminée. Alors, en effet, l'A.
E. F., disposant d'un outillage plus perfec-
tionné, de nouvelles et nombreuses voies de
communications intérieures (navigables, ter-
restres, télégraphiques, postales, etc.) , et
d'accès vers la mer, et, en tout premier lieu,
du chemin de fer HrazzavjJJe-Océan. dont
la réalisation, prévue pour inio. conditionne
toute la mise en valeur de notre belle et
vaste possession équatoriale. alors, dis-je,
l'A.E.F. possédera toutes les possibilités
pour se développer très rapidement et deve-
nir, en peu d'années, une source extrême-
ment importante de matières premières.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes, Vice-Prési-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats. Vice-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
i
lia cUllisliolselltlriale da IIIDCII
Le contrôle des émissions
de valeurs coloniales
f.c Quotidien a fubiié hier, dimanche,
l\utirvfihi suivant :
Un incident significatif s'est produit, hier,
à la commission sénatoriale des Finances à
ptopos des manœuvres en Bourse de certai-
nes entreprises coloniales.
Au cours do 1 examen du budget du mi-
nistère des C'oloniis, un membre éminent de
la commission, délégué du groupe de la Gau-
che démocratique du Sénat, a attiré l'atten-
tion (le ses collègues sur les conditions dans
lesquelles sont effectuées à la Bourse de Pa-
ris les émissions de certaines valeurs de so-
ciétés coloniales, notamment de sociétés
d'exploitation à Madagascar, colonie que .le
commissaire connaît bien.
Celui-ci apporte des précisions telles que
la commission a adhéré à sa proposition d'in-
troduire dans la loi de finances de 1927 une
disposition n'autorisant l'émission que des
valeurs offrant des garanties certaines et con-
trôlées.
Cette disposition sera soumise au préala-
ble par la commission sénatoriale à MM.
Poincaré, ministre des Finances et Léon Per-
rier, ministre des Colonies.
Complétons l'information de notre con-
frère en indiquant que le sénateur des Bou-
che s-du-Rhône qui est intervenu, bien qu'il
ne soit pas un financier dans la cité parle-
melltaire, a néanmoins eu à s'occuper, lors-
qu'il était ministre de VIntérieur, d'affaires
nécessitant Vintervention de la section finan-
cière du parquet de la Seine.
En outre, comme Gouverneur Général de
iVadagascar, comme président de la Commis-
sion des colonies du Sénat, M. A. Schra-
meck a eu plusieurs fois Voccasion de cons-
tater certaines manoeuvres boursières d'aigre-
fins de haut vol.
8..
Ai coaseil télétal de la Seine
Office de protection des indigènes
nord-airicains
Afin d'élargir l'action bienfaisante de
l'organisme de surveillance et de protec-
tion des indigènes de l'Afri\Je du Nord
travaillant dans le département de la Sfcine,
le Parlement, par la loi du Il juillet Ï92Û,
a autorisé la Ville de Paris à s'imposer de
30 centièmes 00 centimes à la patente.
Le Conseil général de la Seine a entendu
dans sa dernière séance, M. Camille Re-
nault, membre de cette assemblée, apparte-
nant au groupe communiste, qui a voulu
dénaturer le but social et éminemment phi-
lent ropique de cette œuvre, en insinuant
que le comité de protection des indigènes
sud-africains, était composé de policiers.
Cette « opinion » a soulevé de nombreu-
ses protestations, et M. Henri Sellier, se-
crétaire général de l'Office départemental
de placement, se faisant l'interprète de
rassemblée, a flétri dans les termes sui-
vanta, l'insinuation des communistes.
ct UOftlee départemental de placement,
dit-il au milieu de l'attention générale « est
n géré et administré par des représentants
n des organisations patronales et ouvriè-
« rcs, je doute fort que ses membres accep-
« teraient de collaborer avec une organl-
« sation ayant un caractère policier. Son
« unique préoccupation est de défendre les
* travailleurs indigènes contre l'exploita-
* tion des mercantis qui s'abattent sur eux
* dès leur arrivée à Paris. et je suis con-
* vaincu que si notre collègue Renault sa-
« vait exactement comment fonctionne
« cette organisation, il n'eût pas apporté
m A la tribune de te lles imputations. »
La route de Majunga
à Tananarive
On sait que Majunga n'était -
et n'est pas encore relié à la ca-
pitale de la Grande lie, alors que
Tananarive pour des raisons politiques et de
bon voisinage avec la Réunion, était successi-
vement reltè à la Côte Est par une route,
puis par une voie ferrée. Cela explique l'im-
patience justifiée de la population de Ma-
junga à qui M. le Gouverneur Général Oli-
vier a promis l'ouverture de cette route avant
deux ans. les membres de la Chambre de
Commerce de Majunga se sont préoccupés de
l'état des travaux et ont récemment visité le
tronçon de 110 kilomètres qui relie leur ville
au point important de Marovoay sur la Betsi
boka, centre d'une riche région rizicole et
agricole dont les ressources sont précieuses
pour l'activité de Majunga.
Ils ont constaté que la rouie était débrous-
saillée sur près de 80 kilomètres, mais ce tra.
vail ne présentait aucune difficulté. Mainte-
nant qu'on aborde une région assez difficile
sur 35 kilomètres environ, les travaux n'avan
cent plus. Rien n'est prévu pour l'empierre-
ment de ce ruban de route et la piste actuelle
sera ravagée par la prochaine saison des
plûtes.
Faute de 100 mètres de rail, les déblais
tont rejetés sur place et d'autres fouilles sont
e ffectuées à 100 mètres de là pour le remblai.
Pas de camions pour le transport de la pierre,
pas de concasseurs, pas de tombereaux. Rien
que des pelles, des pioches et des massettes.
Bref, en quinze mois, on n'est pas encore
parvenu à construire 110 kilomètres de route
moyennement accidentée et sans ouvrage
d'art important.
Donc, la Chambre de Commerce de Ma-
jungaf emtie de la lenteur apportée à
l'exécution de ce premier tronçon de
110 kilomètres de la route de Majunga à
Tananarive qui intéresse plus particuliè.
rement les habitants de cette ville,
s'était préoccupée d'en rechercher la cause et
d'y porter remède d'accord avec la Cham-
bre de Commerce de Tananarive. Cette par-
ticipation effective des colons ou de leurs
groupements avec l'administration locale
constitue une excellente mit/Iode.
Malheureusement, les suggestions des chefs
de service intéressés sont toujours vues avec
peu d'empressement à Tananarive. Elles
tendent, en cjfet, à modifier un Hat de chose
instauré par l' administration supérieure ci
sont considérées comme III preuve d'un tèle
intempestif, Par suite elles n'ont que peu de
chance d'être même examinées. Mais que des
protestations des colons s'élèvent 11 tout dl
suite, cette attitude change. Il y a de nom-
breux exemples de réformes ou de aiotiorl,\
refusées une première fois et acceptées sur
leur intervention.
L'initiative des Chambres de Commerce
de Majunga et de Tananarive aura eu pour
premier résultat d'augmenter la maitt-d'oeu-
vre sur les chantiers et de hâter l'acquisition
et la réception du matériel utile. On
peut donc espérer voir en janvier 1927 les
chantiers enfin en possession des locomo-
tives, chalands, wagonnets, concasseurs, né-
cessaires à une entreprise de ce genre.
Il aura donc fallu plus de dix-huit mois
pour atteindre ce résultat 1 Dès lors les tra-
vaux poussés activement pourront peut-être
être terminés dans les délais prévus.
Cette question prouve à nouveau la néces-
sité de moderniser le service des Travaux pu-
blics dont les procédés administratifs n'ont
pas chancé depuis 20 ans. A cette époque la
colonisation n'exigeait pas la mai".d'œuvre
qui est indispensable aujourd'hui. Il faudrait
présentement dans chaque arrondissement
de travaux publics un dépôt de matériel mo-
derne toujours bien entretenu et prêt à être
employé. Cela constituerait une dépense
essentiellement productive par les économies
de temps et d'argent réalisées, par l'exécu-
tion plus soignée des travaux publics et la
libération d'une main-d'œuvre si utile aux
entreprises industrielles et commerciales de la
colonie.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
y
DEPART
M. Viollette rejoint son poste
M. Maurice Viollette, Gouverneur général
M. l'Algérie, a quitté Paris samedi pouf re-
de
joindre son poste.
Accompagné du lieutenant de vaisseau de
Richebourg, il s'est embarqué hier matin, à
to heures, à Port-Vendres, à bord du Gou-
veftteur - Gènêtol - Cambon, à destination
d'Oran, où il est attendu aujourd'hui à 17
heures. Mais une tempête du nord-ouest s'est
élevée en mer. Le remorqueur Marius-Cham-
bon, de Port-Vendres, a appareillé en pous-
sant ses feux pour aller dégager le paque-
bot Manouba, de la ligne Alger-Marseille, en
panne aux iles Baléares.
Ob**. -
A propos des mandats
00
Une déclaration de M. Briand
Le secrétariat de la Société des Nations
vient de publier une lettre adressée par M.
ft rtistido Briand à Sir Eric Drummond, au
sujet de l'exercice des mandats.
M. Briand déclare, à l'exemple du Gou-
vernement britannique, que, pour des rai-
sons de principe et des raisons politiques,
le Gouvernement français se voit obligé de
s'en tenir aux déclarations faites en son
nom au Conseil de la Société des Nations
et qu'il ne pourrait quant à lui, approuver
une procédure qui tendrait à autoriser l'au-
dition des pétitionnaires par la Commission
des mandats.
D'autre part, le Gouvernement français
considère le questionnaire comme inutile
et s'en tient au cc statu quo ».
1 AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
1 Le budget des Colonies
Là Commission sénatoriale des Finances
a adopté, avec quelques réductions opérées
sur les chiffres votés par la Chambre, le
budget des Colonies et Protectorats, sur le
rapport présenté par M. Albert Lebrun, sé-
nateur de Meurthe-et-Moselle.
QUESTIONS ECRITES
Cumul de pension avec solde
M. Penuncier, sénateur, demande à M. le mi-
nistre de la Guerre m un oflleier en retraite.
engagé volontaire comme oflicier de réserve
"ur un T.O.E., dans les conditions du décret
du 29 juillet 1925, peut cumuler sa pension avec
la solde qu'il a perçu.) iJendant le temps de sa
présence sur ce T. O. E. comme le prévoit l'ar-
ide l* de la loi du l'r juin 1878, ou s'il peut
prétendre à la revision de sa pension de re-
raite, dans les conditions de l'article 40 de la
loi du 24 juillet 1873, en raison de ses nouveaux
services. (Question. du 13 novembre 1926.)
Héponse. l'n ofti ier titulaire d'une perron
de retraite, rullllis à servir au Maroc dans les
conditions du décret du 29 juillet 1925, i*ï peut
cumuler sa pension avec sa solde, mais peut
demander la revision de sa pension en raiscn
de ses nouveaux services.
A LA CHAMBRE
̃ < .( DEBATS
Budget des pensions
Au cours de lu discussion de ce budget,
M. Duclos, député do Paris, est intervenu
en faveur des soldats indigènes, originaires
do l'Afrique du Nord.
CdIX-d, u-t-il fait remarquer, ne reçoi-
vent pus île niénie traitement que leurs ca.-
marades. Je sais que la polygumic est un
otmtuele, mais, quand le mariage a eu lieu
en France, uvoc un»- Frun<;aise, celle-ci, de-
venue veuve, 11e reeoit qu'une pension déri-
soire : 112 fr. pur an t'Il certains cas.
Tout cela engendre chez les indigènes
une haine que le gouvernement se propose
sans doute d'exploiter quand il féru appel
aux troupes africaines pour rétablir l'ordre
contre les ouvriers et les paysans de Fran-
ce enliu soulevés contre la politique qu'on
fuib sur leur dos.
Ces paroles ont soulevé d'assez vives
protestations.
PROPOSITIONS DE LOIS
Liberté et sincérité du vote aux Colonies
M. Jean-François, député de la fiuadc-
loupe, a déposé une proposition do lui oyant
pour but d'assurer lu liberté et ki sincérité
du vole dans toutes Us élections et dans
les colonies <-»ù fonctionne le suffrage uni-
versel.
Commissions consultatives du Commerce
et de l'Agriculture dans les vieilles
colonies
La proposition vise la création du com-
missions consultatives du travail et de
l'agriculture dans les colonies de la Gua-
deloupe, de la Martinique et de lu Héunion
et à permettre aux gouvernements de ces
colonies de fixer par arrêté le prix de la
tonne do cannes en fonction des cours du
sucre.
L'arrêté du Gouverneur fixant les condi-
tions d'achat et de règlement de la canne
à sucre serait pris sur la demande de la
majorité des syndicats agricoles de chaque
colonie, dont les membres représenteraient
au moins la moitié de la superficie plantée
en canne à sucre dans la campagne envi-
sagée.
QUESTION ECRITE
Des chiffres en désac rd
M. André-François Poncet, député, signale A
V. le ministre des Finances les écarts énorlilero:
m'il e-st possible de relever entre les chiffra»
relatifs aux exportations en Indochine pendant
l'année 1924, tels qu'ils ont été publiés par la
direction générale des douanes (statistique men-
suelle du commerce extérieur, décembre 1924,
p, 2i1), et les chiffres, pareillement relatifs aux
exportations françaises, qui sont fournis par le
gouvernement général de l'Indochine (rapport
sur la navigation et le mouvement commercial
de l'Indochine en 1924, et demande comment
s'expliquent notamment les différences suivan-
tes :
CHIFFRES CIIFNES
EWMTATMNT lie Il Ilr. 611 «a. 1 GCr.Cral
le Muses lh lllumile
(en tonnes (en tonnes)
Beurre 19 431
Fonte brute 63 2.481
Fers et aciers 1.940 35.299
Cuivre 2S2 532
Faïences, porcelaines 42t. 657
Tissus de laine 166 230
Fils de coton 58 81
Bro&serie 12 23
Parfumerie, savons 786 1.043
(Question du 25 janvier 1926.)
ntJIJOIlSC. - L'enquête a démontré l'existence
de lacunes partielles dans les dépouillements sta-
tistiques des douanes métropolitaines relatifs
au trafie avec les colonies du premier groupe.
Des mesures ont été prises pour y remédier.
.1.
A la CMMisstoa de l'Algérie,
des Colories et des Protectorats
La Commission de l'Algérie, des colonies
et des protectorats se réunira mercredi pro-
chain 8 décembre, à 15 heures, dans les lo-
caux du Se bureau.
A l'ordre du jour figure l'audition de M.
le Ministre des Colonies et de M. le Gou-
verneur général Varenne sur la situation en
Indochine.
La présence de tous les membres de la
Commission est requise pour cette intéres-
sante réunion que M. Alexandre Varenne
avait demandée dès son retour d'Indochine.
Rappelons d'ailleurs qu'aux termes du
règlement des deux Chambres, les auditions
des représentants du Gouvernement dans les
commissions, comportent l'exposé de ceux
3ui sont entendus, les questions des membres
de la Commission, les réponses du ministre
ou de son collaborateur mais que la dis"
cussion des réponses faites et des exposés
présentés ne peut avoir lieu qu'entre mem-
bres de la Commission en dehors du Gouver-
nement.
De la dite algérienne au Niger
Les trois missions d'études économiques
transsuliuriennes avaient pris rendez-vous
à Bourem sur le Niger pour Le 1er décem-
bre au matin. La mission algéroise est par-
tie d'Alger le 14 novembre au matin. Ekle a
suivi l'itinéraire Lagliouat, Ouargla, EI-Go-
len, In-Salah, Tamanrusset dans le Hoggar,
Kidal et Uourcm où elle est arrivée le 1er dét
cembre à 20 heures, en retard de douze
heures sur l'horaire Hxé.
La mission constuutinoise est partie de
Constuntinc; le 14 novembre au matin éga-
lement. File a suivi l'itinéruire Biskra,
Touggourt, Iii-Sulali, puis a rejoint l'iGné-
raire de la mission* algéroise. Elle est ar-
rivée à Bourem le 2 décembre au matin*, en
retard de vingt-quatre heures sur l'horaire
fixé.
La mission or^naise a quitté Oran seule-
ment le 19 décembre au soir. c'est-à-dire
six jours après les deux autres missions, et
a suivi l'itinéruire désormais classique Co-
lúmb-Uéchar, lieni-Abbès, Adrar, Ouallen,
Tessalit, réalisant une magnifique perfor-
mance puisqu'elle était rendue à Bourcm
dès le 28 novembre à midi, c'est-à-dire avec
une avance de deux jours et demi sur l'ho-
raire.
Le tracé purcouru par elle est d'ailleurs
celui qui a recueilli depuis Longtemps
l'adhésion de principe du Conseil supérieur
de la défense nationale pour la construction
du futur transsaharien. IL est non seule-
ment de beaucoup le plus court pour attein-
dre le Niger, mais encore 1e plus facile,
de bout en bout le plus roulant.
Le fumeux Tanearouft, si pénible pour
les caravanes, s'est révélé Ù. 1 épreuve très
ruvoruble aux automobiles qui peuvent don-
ner leur maximum de vitesse sur un sol
très dur.
En attendant les dc.ux autres missions,
astreintes fi un parcours plus long et plus
accidenté, la mission orunaise a pu utiliser
ses loisirs à visiter les environs de Bou-
rem.
Les trois missions réunies se sont embar-
quées le 2 décembre à midi, sur le bateau
Mage, mis à leur disposition par le gou-
verneur de l'Afrique oeeidentule. Elles
vont remonter le Niger jusqu'il Kouliküro.
s airôtant en chemin à Kabura pour visi-
ler Tombouetou puis à El-Ounludji et à
Monti. De Koulikoro, elles gagneront Ba-
mako et Dakar en chemin de fer. Avec la
mission oranulse se trouve notre distingué
collaborateur et ami M. Houx-Freissiueng,
député, chargé par la commission de l'aé-
ronautique de la Chambre d'établir un rap-
port sur les liaisons aériennes.
Dès son arrivée à Bourem notre nmi et
collaborateur, M. Uoux-Ftv-issineng, député
d'Oro'!. en. n avi^ M. 'l'I)!! f'rtic-t', :uÙlljs-
II':H dis Colonie*, qui -lui a adressé te oà-
blotfrunmie suivant :
-< Yt'niUez recevoir tr^s vives félicitations
Ift trmisu'cltrc aur vicnthir.s <]e< mis-
sions ffni. parties d'Oran, dWlfjry ef fie
Conslaniine, viennent de réaliser leur i')nt-
tioii à Tlotwcm dans le.t meilleures emuii-
lIous.
J'espère que vous apporterez l'impres-
ion la plus favorable, du voyage que vous
̃poursuivez en A. O. F. et durant lequel
vous intimez mesurer les résultats des
efforts patients poursuivis sur cette im-
mensité de terres françaises sous l'impul-
sion intelligente du Gouverneur qànéral
Carde. »
Léon Pkrhier.
• »
D'autre part, en réponse ii un radio-télé-
gramme de M. Broussais, M. Léon Perrier
,lui a adressé ses félicitations pour lui et
les membres de la mission ii l'occasion de
la jonction. de l'Afrique du Nord avec
l'Ouest africain accomplie sous sa direction.
aie-
L'AVIATION COLONIALE
La mort du pilote Gourd
Le pilote Gourd qui avait été fait prison-
nier par It't\ Maures, dernièrement, au cap
Juby et dont nous avions annoncé l'ariivée
à Casablanca, est décédé hier marin, des
suites de ses blessures.
Il venait de recevoir la croix de la Lé-
gion. d'honneur avec l'élogieuse citation sui-
vante :
« Après s'être distingué comme sergent pilule
au Maroc, est entre, à sa libération (lit service
militaire, dans l'aéronautique civile. A participe
ii l'inauguration de la ligne aérienne France-Sé-
négal et contribué chaque jour, par sa maîtrise
professionnelle et ses qualités géniales, il la ré-
gularité de la ligne. Inspiré d'une haute con-
ception du devoir, assure en particulier le ser-
vice du trongon désertique Cap Juby-Dakar.
Aussi brave que modeste, rend d'exceptionnels
services a l'aviation française. Vient d'être gra-
vement blessé dans un accident d'aviation sur-
venu prés de Cap Juby. »
Le Bourget-Madagascar
Poursuivant son voyage vers Madagas-
car, le commandant Dagnaux, parti d'Aki-
't 10 h. A, est arrivé
cante le 3 décembre, à 10 h. ao, est arrivé
le même jour à 12 lieures à l'aérodrome
d'Oran, d-où il compte le lendemain, après
ravitaillement, repartir pour Colomb-Bé-
char et Adrar.
Le départ d'Alioante du commandant Da-
gnaux avait été retardé par suite du refus
d'autorisation d'atterrir aux Baléares que
lui avait fait le Gouvernement espagnol.
A propos de cet incident, un de nos, con-
frères fait remarquer :
1° Que depuis trois ans, l'Espagne refufl.1
systématiquement de laisser les avions
français faire escale aux Baléares, empê-
chant ainsi la création d'un service régulier
Marseille-Alger ;
2° Que tout en refusant la faculté d'es-
cale aux Baléares et en traitant les avia-
teurs comme l'a été le commandant Da-
gnaux lorsqu'ils atterrissent sur un point
quelconque du territoire espagnol, l'Espa-
gkie n'a pas craint de demander au Gou-
vernement français, ces jours-ci, l'autori-
sation de faire survoler l'Algérie, le Maroc
et la Tunisie, par des escadrilles composées
de 10 appareils de fabrication allemande.
Ces explorations sur la France aîrtcaino
auraient, paralt-il, pour but de chercher
l'établissement d'une liaison aérienne entre
l'Espagne et ses colonies.
Dépêches de l'Indochine
Do ---
Séance plénière du Conseil colonial
f.e Conseil colonial s'est réuni mercredi 24
novembre en séance plénière, dont la plus
grande partie fut consacrée à la question
des nouveaux impôts, que la Commission
du budget avait étudiés et dont elle conseil-
lait de retarder l'examen par l'assemblée
jusllll'(i ce que le Conseil colonial ait ob-
tenu satisfaction au suiet des économies
budgétaires et de la réorganisation du
Conseil du gouvernement de l'Indochine.
Le Gouverneur p. i. Le Fol souligna l'op-
portunité de profiter de la prospérité ac-
tuelle pour compléter t'œuvre de dévelop-
pement économique et social et asseoir les
impôts sur des bases équitables. Divers
conseillers ont insisté sur la nécessité d'éta-
blir, avant toute chaîne nouvelle, un con-
trôle rigoureux des dépenses par une as-
semblée supérieure imlochinoise ayant pou-
voir de délibérer sur le IlUt/Uet général, et
composée dans les conditions envisagées
par le Gouverneur général Varenne. Le
Conseil, tout en reconnaissant que les for-
mules fiscales proposées constituent un
progrès réel, a approuvé les conclusions
de la Commission, tendant à ajourner le
vole des nouvelles taxes. Le Gouverneur
intérimaire Le, Fol insista pour qu'une
adhésion de principe à la réforme fiscale
fût expressément indiquée et qu'une com-
mission fût désignée afin de rechercher
l'accord avec l'Administration sur toutes
les économies possibles dans le budget lo-
cal et afin de mettre au point définitive-
ment les textes consacrant des modifica-
tions d'impôts. Les suggestions du Gouver-
neur p. i. furent adoptées par le Conseil.
Au cours de la séance de clôture, le Con-
seil colonial de la Cochinchine a émis la
motion suivante : << Le Conseil, colonial
adresse à M. le Gouverneur général V,,-
renne ses meilleurs vtrux pour son séjour
en France ; il lui exprime sa confiance et
l'assure île sa colliibot-illioli loyale, cl dé-
vouée. <> Des motions analogues ont ''té. vo-
hIes Ii l'adresse du Président de la Ilépubli-
du président du c(,nseil et du minis-
tre des Colonies.
La foire de Hanoï
Le 29 nocembre, la huitième foire
d'échantillons de Hanoï lllt inaugurée par
le Gouverneur général p. i. Pasfluie,', ac-
compagné des autorités et des principales
notabilités de l'industrie et du commerce du
Tonliin, en présence d'une nombreuse
affluence de visiteurs français, indigènes et
étrangers. cette manifestation, à laquelle
participent, en collaboration étroite, fran-
çais ri annamites, met ea relief la i);¡(l¡"(
ccontmiique de VLuloihiue. et particulière-
ment la laborieuse activité des artisans
tonliifaâs n. par suite des inondations du-
icat vainctc. cet!. fois, pour g participer,
de sértewsr.j difffti'itts. OutJ, les exposants
rnctropollloins et ituloehin-qis, en nombre
plus important "<•' l'année dernière, la
foire compte.•.•? ijartieipnnts iap(lft(ti\
ynnv(tuais et <'antoniuiis.
Le voyage des princes siamois
Le prince Purachatra a visité le centre de
radio et la station d'émission de. Phuto,
ail/si que la centrale électrique de Cho-
quan. Il a examiné l'installation des P.T.T.
Il s'est rendu à Thuedaumot et Dienhoa. La
princesse Valaga a visité l'Institut Pasteur,
l'école de feu nés filles imliyènes et celle des
jeunes filles françaises. Les hôtes princiers
ont manifesté leur admiration très vive
pour la façon dont furent conçus et fonc-
tionnent ces établissements.
Vendredi 2(5 novembre, le prince Danhi,
ministre de l'Instruction publique du Siam,
venant du Japon, arriva à Saigon. Le Prin-
ce qui est accompagné de la Princesse, sa
femme et de sa smur, se proposait de sé-
journer en Cochinchine jusqu au 4 décem-
brc filin d'étudier les procédés employés
pour l'instruction des indigènes.
Le. prince, Il CUI/titlltt; pendant la journée,
de dimanche et la matinée de lundi à visiter
les écoles. Il est parti pour le Cambodge
du début de l'après-midi. H séjournera une
semaine à Angkor et regagnera Bangkok
par lléam.
Le 27, u eu lieu au gouvernement local
un dîner en l'honneur des princes Siamois.
Un tuast fut porté par le Gouverneur p. i.
Le Fol qui se félicita d'avoir eu l'honneur
de, recevoir les princes cl tle leur montrer la
Cochinchine. Le prince Purachatra répon-
dit qu'il avait été heureux de constater les
progrès considérables faits dans le pays
depuis son. dernier séjour en 1918. Il dé-
clara. être venu pour t'tudier les moyens de
resserrer h's liens entre les deux pays par
le développement de tous les moyens de
communication.
l,a princesse Valaya, le prince Paracha-
tra et leur suite ont quilté Saigon diman-
che matin se rendant à Penh et à lléam,
où ils s'embarqueront pour Bangkok.
La répression de la piraterie
Suivant une. communication reçue de
Lonq-Tchéou au Gouvernement général de
VIndochine, des mesures de répression ont
été effectivement prises par les autorités
chinoises de la province tic Kouaruj-Si, con-
tre les bandes de pirates qui ont commis
depuis deux mois, près de la frontière du
Tonkin, des actes de banditisme sur la
route de l.ong-Tclléou-l.ang-Son, notam-
ment l'attentat du 31 octobre, au cours du-
quel le Consul Robert fut tué. Les colonnes
de poursuite ont réussi à arrêter de nmn-
t¡reu.r pirates appartenant à la bande prin-
cipale H de ces individus nnt été, exécutés
sur les lieux de l'attentat, '22 autres ont été
fusillés à iMng-Tchéou le 19 novembre sur
la place publique, le jour du marcM, 40 au-
tres sont en prévention de jugement.
Les bandes seraient actuellement totale-
ment disloquées. La surveillance de la
roulp T.on.g-Tchéou-l.ana-Son, est assurée
par des patrouilles de soldais chinois.
(Par dépèche.)
e..
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général do l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 3 décembre 1026, le taux officiel de
la piastre était de 12 fr. 75.
LJ NUMERO : 30 CENTIMES
LUfriDl SOIH, 6 mflCBM'BftE 192C
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration t
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PARII (P)
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0 1 , 10 ~.i à i
Les Annales Cotoniaiës
La MIIOftC" et réeUmtt sont rttm m
turêêu du tournai.
DiRtcTiUM i Marotl RUEDEL et* L.-O. THÉBAULT
Lu AmuMB Coumun m pummt qw des vH-
etm inédits, - sont Imt propriété escturtv*.
AIORREIEHTS
"M ta supplément ilhutré :
UFTU 6 MOU BLFEFC
froup et
MetttM 110 a 81 1 M *
Étraow - - 188 a 100 a M »
On n'abmm MM (MM «UM
tow J« Iinui é* faite.
Les progrès de l'activité commerciale
de - l'A. E. F. en 1925
En dépit d'une organisation encore très
incomplète, J'un outillage précaire, d'une
grande pénurie de main-d'œuvre due à la
faible densité de la population, mais grâce
aux efforts soutenus de l'Administration
et des entreprises privées, grâce surtout à
l'impulsion vigoureuse donnée par l'éminent
Gouverneur Général, M. Antonetti, dès son
arrivée en A.E.F., au cours de 1924, le
mouvement commercial de la colonie avait
marqué, durant cette période, une importante
et très nette progression. La valeur totale
des échanges avait dépassé, en effet, 91
millions de francs, contre 57 millions à pei-
ne en 1913, et 6 millions seulement en 1892.
Or, l'examen des résultats complets, pour
1925, comparés à ceux de l'année précé-
dente, apparaissent plus satisfaisants en-
core.
C'est ainsi que l'ensemble du trafic com-
mercial s'est élevé à plus de 155 millions
de francs, dont 88 millions pour les impor-
tations et 67 millions pour les exportations,
(tS dernières étant elles-mêmes en plus-value
de 22 millions sur les chiffres de 1924.
Et cependant, il nous faut reconnaître
que ces sommes sont encore bien faibles,
vtant donné les immenses ressources dont
dispose cette partie de notre domaine colo-
nial africain.
Cet important accroissement de l'activité
commerciale de l'A. E. F.. en 1925, peut
étre attribué à plusieurs causes; notamment
en ce qui concerne les importations, à la
hausse des ndx sur les marchés extérieurs ;
en ce qui concerne les produits exportés, au
développement de la production et à l'aug-
mentation des échanges avec les diverses
puissances européennes.
On est ainsi amené à constater que la
Métropole a été, durant la période envisagée,
le principal fournisseur de l'A.E.F. Sa part
dans les importations a atteint, en effet,
pfte (h 46 millions de francs, contre 23 mil-
lions o-t demi en 1924, soit plus de 52 0/0
<.I: 'p totalité.
Pa. contre, sur les 66 millions de francs
représentant la valeur des exportations, la
France n'entre en compte que pour une
somme ne dépassant pas 16 millions de
francs, soit à peu près 24 0/0 de la pro.
duction totale de la colonie. La cause de
cette infériorité? Elle réside surtout dans
les difficultés de toutes sortes. provenant de
l'insuffisance des transports et des voies de
communications à l'intérieur, du manque de
déljouchés et d'issues sur la mer. Grosse en-
trave à l'exportation des matu res premfàre? !
An nombre des produits importés en A.
E. F., en 1925, figurent, en première ligne,
les poissons secs d'Afrique dont les entrées
sont en excédent de plus de 74.000 kilo-
grammes sur 1924. Cette augmentation, déjà
considérable, est appelée à s'intensifier da-
vantage encore, car le poisson sec constitue,
pour l'indigène, une denrée de première né-
cessité.
Parmi les divers autres articles ayant éga-
lement accusé une forte plus-value, citons :
les conserves de viande, avec un excédent
de 92.000 kilos; le sucre, avec 83.000 kilos;
le ri», avec 1.000.000 de kilos; le tabac en
feuilles, avec 93.000 kilos; soit, dans l'en-
semble, une valeur de 4 millions et demi de
francs.
Ici encore, nous ne saurions manquer de
noter que l'importation de tous ces produits,
auxquels il convient d'ajouter : les vins or-
dinaires, les tissus de coton, les automobi-
les, le charbon, le ciment, est appelée à un
grand développement. Leur entrée en A. E.
F. est d'ailleurs en progression constante et
marquée, depuis plusieurs années.
Les plus importantes augmentations, enre-
gistrées aux exportations, ont porté principa-
lement sur les bois, les oléagineux et le
taoutchouc.
Pour les bois (okoumé, acajou, etc.), l'ex-
cédent d'exportation, sur 1924, a dépassé,
cn 1925, 23.000 tonnes, soit environ 15
millions et demi de francs.
Les sorties d'amandes de palme ont été
en plus-value de 950.000 kilos, représentant
une somme de 3.756.000 francs. Sur ce
point, encore, on doit s'attendre à un très
grand développement, car n'oublions pas
que la plupart des peuplements de palmiers,
en A. K. F., ne sont pas exploités. Quant à
la partie exploitée, elle l'est insuffisamment
par les indigènes, qui ne se livrent à cette
culture que par intermittence, et sans avoir
recours aux procédés modernes dont l'usage
tend à se répandre pourtant de plus en
plus dans nos diverses possessions.
D'autre part, la production de l'huile de
palme dont la quantité exportée a été en ac-
croissement de 24.000 tonnes en 1925, ap-
pelle aussi les mêmes optimistes prévisions.
Il n'est pas douteux, en effet, que lors-
que toute la région des palmeraies sera des-
servie par le chemin de fer actuellement en
cours de construction, l'exportation des oléa-
gineux sera grandement facilitée et prendra,
certainement, la plus belle extension.
Pour le caoutchouc, en raison des hauts
cours pratiqués sur les marchés extérieurs,
les indigènes, en A. E. F., ont fait porter,
plus spécialement, leur effort sur cette cul-
ture. Aussi les quantités livrées à l'expor-
tation, qui atteignaient 1.407.000 kilos en
1924, ont-elles dépassé 1.700.000 kilos en
1925, soit, en valeur, environ 7.600.000 fr.
contre 4.313.000 francs l'année précédente.
A côté de ces progrès réels et tangibles,
on a constaté pourtant, à l'exportation, un
léger fléchissement sur quelques denrées,
comme le cacao et le café.
Hâtons-nous de dire qu'il ne saurait être
attribué uniquement à une diminution sensi-
ble de la production, quoique la main-d'oeu.
vre ait fait quelque peu défaut, les indigè-
nes s'étant portés de préférence vers les tra-
vaux plus rémunérateurs de l'exploitation
des bois et du caoutchouc.
Ce fléchissement semble dû surtout à ce
fait que la consommation du café et du ca-
cao s'est fortement accrue à l'intérieur de
la colonie, en raison des prix très élevés at-
teints par ces deux denrées en provenance
des marchés extérieurs.
En résumé, d'après les brèves constata-
tions qui précèdent, et qui portent seule-
ment sur quelques-uns des produits princi-
paux, le développement économique de l'A.
E. F. apparaît comme ayant accusé une
très nette progression au cours de l'année
1925. Il est, dès lors, permis d'affirmer que
cette progression s'accentuera davantage en-
core, lorsque l'exécution, actuellement en
cours, du grand programme de travaux en-
trepris sous la haute et énergique direction
du Gouverneur Général, M. Antonetti, sera
complètement terminée. Alors, en effet, l'A.
E. F., disposant d'un outillage plus perfec-
tionné, de nouvelles et nombreuses voies de
communications intérieures (navigables, ter-
restres, télégraphiques, postales, etc.) , et
d'accès vers la mer, et, en tout premier lieu,
du chemin de fer HrazzavjJJe-Océan. dont
la réalisation, prévue pour inio. conditionne
toute la mise en valeur de notre belle et
vaste possession équatoriale. alors, dis-je,
l'A.E.F. possédera toutes les possibilités
pour se développer très rapidement et deve-
nir, en peu d'années, une source extrême-
ment importante de matières premières.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes, Vice-Prési-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats. Vice-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
i
lia cUllisliolselltlriale da IIIDCII
Le contrôle des émissions
de valeurs coloniales
f.c Quotidien a fubiié hier, dimanche,
l\utirvfihi suivant :
Un incident significatif s'est produit, hier,
à la commission sénatoriale des Finances à
ptopos des manœuvres en Bourse de certai-
nes entreprises coloniales.
Au cours do 1 examen du budget du mi-
nistère des C'oloniis, un membre éminent de
la commission, délégué du groupe de la Gau-
che démocratique du Sénat, a attiré l'atten-
tion (le ses collègues sur les conditions dans
lesquelles sont effectuées à la Bourse de Pa-
ris les émissions de certaines valeurs de so-
ciétés coloniales, notamment de sociétés
d'exploitation à Madagascar, colonie que .le
commissaire connaît bien.
Celui-ci apporte des précisions telles que
la commission a adhéré à sa proposition d'in-
troduire dans la loi de finances de 1927 une
disposition n'autorisant l'émission que des
valeurs offrant des garanties certaines et con-
trôlées.
Cette disposition sera soumise au préala-
ble par la commission sénatoriale à MM.
Poincaré, ministre des Finances et Léon Per-
rier, ministre des Colonies.
Complétons l'information de notre con-
frère en indiquant que le sénateur des Bou-
che s-du-Rhône qui est intervenu, bien qu'il
ne soit pas un financier dans la cité parle-
melltaire, a néanmoins eu à s'occuper, lors-
qu'il était ministre de VIntérieur, d'affaires
nécessitant Vintervention de la section finan-
cière du parquet de la Seine.
En outre, comme Gouverneur Général de
iVadagascar, comme président de la Commis-
sion des colonies du Sénat, M. A. Schra-
meck a eu plusieurs fois Voccasion de cons-
tater certaines manoeuvres boursières d'aigre-
fins de haut vol.
8..
Ai coaseil télétal de la Seine
Office de protection des indigènes
nord-airicains
Afin d'élargir l'action bienfaisante de
l'organisme de surveillance et de protec-
tion des indigènes de l'Afri\Je du Nord
travaillant dans le département de la Sfcine,
le Parlement, par la loi du Il juillet Ï92Û,
a autorisé la Ville de Paris à s'imposer de
30 centièmes 00 centimes à la patente.
Le Conseil général de la Seine a entendu
dans sa dernière séance, M. Camille Re-
nault, membre de cette assemblée, apparte-
nant au groupe communiste, qui a voulu
dénaturer le but social et éminemment phi-
lent ropique de cette œuvre, en insinuant
que le comité de protection des indigènes
sud-africains, était composé de policiers.
Cette « opinion » a soulevé de nombreu-
ses protestations, et M. Henri Sellier, se-
crétaire général de l'Office départemental
de placement, se faisant l'interprète de
rassemblée, a flétri dans les termes sui-
vanta, l'insinuation des communistes.
ct UOftlee départemental de placement,
dit-il au milieu de l'attention générale « est
n géré et administré par des représentants
n des organisations patronales et ouvriè-
« rcs, je doute fort que ses membres accep-
« teraient de collaborer avec une organl-
« sation ayant un caractère policier. Son
« unique préoccupation est de défendre les
* travailleurs indigènes contre l'exploita-
* tion des mercantis qui s'abattent sur eux
* dès leur arrivée à Paris. et je suis con-
* vaincu que si notre collègue Renault sa-
« vait exactement comment fonctionne
« cette organisation, il n'eût pas apporté
m A la tribune de te lles imputations. »
La route de Majunga
à Tananarive
On sait que Majunga n'était -
et n'est pas encore relié à la ca-
pitale de la Grande lie, alors que
Tananarive pour des raisons politiques et de
bon voisinage avec la Réunion, était successi-
vement reltè à la Côte Est par une route,
puis par une voie ferrée. Cela explique l'im-
patience justifiée de la population de Ma-
junga à qui M. le Gouverneur Général Oli-
vier a promis l'ouverture de cette route avant
deux ans. les membres de la Chambre de
Commerce de Majunga se sont préoccupés de
l'état des travaux et ont récemment visité le
tronçon de 110 kilomètres qui relie leur ville
au point important de Marovoay sur la Betsi
boka, centre d'une riche région rizicole et
agricole dont les ressources sont précieuses
pour l'activité de Majunga.
Ils ont constaté que la rouie était débrous-
saillée sur près de 80 kilomètres, mais ce tra.
vail ne présentait aucune difficulté. Mainte-
nant qu'on aborde une région assez difficile
sur 35 kilomètres environ, les travaux n'avan
cent plus. Rien n'est prévu pour l'empierre-
ment de ce ruban de route et la piste actuelle
sera ravagée par la prochaine saison des
plûtes.
Faute de 100 mètres de rail, les déblais
tont rejetés sur place et d'autres fouilles sont
e ffectuées à 100 mètres de là pour le remblai.
Pas de camions pour le transport de la pierre,
pas de concasseurs, pas de tombereaux. Rien
que des pelles, des pioches et des massettes.
Bref, en quinze mois, on n'est pas encore
parvenu à construire 110 kilomètres de route
moyennement accidentée et sans ouvrage
d'art important.
Donc, la Chambre de Commerce de Ma-
jungaf emtie de la lenteur apportée à
l'exécution de ce premier tronçon de
110 kilomètres de la route de Majunga à
Tananarive qui intéresse plus particuliè.
rement les habitants de cette ville,
s'était préoccupée d'en rechercher la cause et
d'y porter remède d'accord avec la Cham-
bre de Commerce de Tananarive. Cette par-
ticipation effective des colons ou de leurs
groupements avec l'administration locale
constitue une excellente mit/Iode.
Malheureusement, les suggestions des chefs
de service intéressés sont toujours vues avec
peu d'empressement à Tananarive. Elles
tendent, en cjfet, à modifier un Hat de chose
instauré par l' administration supérieure ci
sont considérées comme III preuve d'un tèle
intempestif, Par suite elles n'ont que peu de
chance d'être même examinées. Mais que des
protestations des colons s'élèvent 11 tout dl
suite, cette attitude change. Il y a de nom-
breux exemples de réformes ou de aiotiorl,\
refusées une première fois et acceptées sur
leur intervention.
L'initiative des Chambres de Commerce
de Majunga et de Tananarive aura eu pour
premier résultat d'augmenter la maitt-d'oeu-
vre sur les chantiers et de hâter l'acquisition
et la réception du matériel utile. On
peut donc espérer voir en janvier 1927 les
chantiers enfin en possession des locomo-
tives, chalands, wagonnets, concasseurs, né-
cessaires à une entreprise de ce genre.
Il aura donc fallu plus de dix-huit mois
pour atteindre ce résultat 1 Dès lors les tra-
vaux poussés activement pourront peut-être
être terminés dans les délais prévus.
Cette question prouve à nouveau la néces-
sité de moderniser le service des Travaux pu-
blics dont les procédés administratifs n'ont
pas chancé depuis 20 ans. A cette époque la
colonisation n'exigeait pas la mai".d'œuvre
qui est indispensable aujourd'hui. Il faudrait
présentement dans chaque arrondissement
de travaux publics un dépôt de matériel mo-
derne toujours bien entretenu et prêt à être
employé. Cela constituerait une dépense
essentiellement productive par les économies
de temps et d'argent réalisées, par l'exécu-
tion plus soignée des travaux publics et la
libération d'une main-d'œuvre si utile aux
entreprises industrielles et commerciales de la
colonie.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
y
DEPART
M. Viollette rejoint son poste
M. Maurice Viollette, Gouverneur général
M. l'Algérie, a quitté Paris samedi pouf re-
de
joindre son poste.
Accompagné du lieutenant de vaisseau de
Richebourg, il s'est embarqué hier matin, à
to heures, à Port-Vendres, à bord du Gou-
veftteur - Gènêtol - Cambon, à destination
d'Oran, où il est attendu aujourd'hui à 17
heures. Mais une tempête du nord-ouest s'est
élevée en mer. Le remorqueur Marius-Cham-
bon, de Port-Vendres, a appareillé en pous-
sant ses feux pour aller dégager le paque-
bot Manouba, de la ligne Alger-Marseille, en
panne aux iles Baléares.
Ob**. -
A propos des mandats
00
Une déclaration de M. Briand
Le secrétariat de la Société des Nations
vient de publier une lettre adressée par M.
ft rtistido Briand à Sir Eric Drummond, au
sujet de l'exercice des mandats.
M. Briand déclare, à l'exemple du Gou-
vernement britannique, que, pour des rai-
sons de principe et des raisons politiques,
le Gouvernement français se voit obligé de
s'en tenir aux déclarations faites en son
nom au Conseil de la Société des Nations
et qu'il ne pourrait quant à lui, approuver
une procédure qui tendrait à autoriser l'au-
dition des pétitionnaires par la Commission
des mandats.
D'autre part, le Gouvernement français
considère le questionnaire comme inutile
et s'en tient au cc statu quo ».
1 AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
1 Le budget des Colonies
Là Commission sénatoriale des Finances
a adopté, avec quelques réductions opérées
sur les chiffres votés par la Chambre, le
budget des Colonies et Protectorats, sur le
rapport présenté par M. Albert Lebrun, sé-
nateur de Meurthe-et-Moselle.
QUESTIONS ECRITES
Cumul de pension avec solde
M. Penuncier, sénateur, demande à M. le mi-
nistre de la Guerre m un oflleier en retraite.
engagé volontaire comme oflicier de réserve
"ur un T.O.E., dans les conditions du décret
du 29 juillet 1925, peut cumuler sa pension avec
la solde qu'il a perçu.) iJendant le temps de sa
présence sur ce T. O. E. comme le prévoit l'ar-
ide l* de la loi du l'r juin 1878, ou s'il peut
prétendre à la revision de sa pension de re-
raite, dans les conditions de l'article 40 de la
loi du 24 juillet 1873, en raison de ses nouveaux
services. (Question. du 13 novembre 1926.)
Héponse. l'n ofti ier titulaire d'une perron
de retraite, rullllis à servir au Maroc dans les
conditions du décret du 29 juillet 1925, i*ï peut
cumuler sa pension avec sa solde, mais peut
demander la revision de sa pension en raiscn
de ses nouveaux services.
A LA CHAMBRE
̃ < .( DEBATS
Budget des pensions
Au cours de lu discussion de ce budget,
M. Duclos, député do Paris, est intervenu
en faveur des soldats indigènes, originaires
do l'Afrique du Nord.
CdIX-d, u-t-il fait remarquer, ne reçoi-
vent pus île niénie traitement que leurs ca.-
marades. Je sais que la polygumic est un
otmtuele, mais, quand le mariage a eu lieu
en France, uvoc un»- Frun<;aise, celle-ci, de-
venue veuve, 11e reeoit qu'une pension déri-
soire : 112 fr. pur an t'Il certains cas.
Tout cela engendre chez les indigènes
une haine que le gouvernement se propose
sans doute d'exploiter quand il féru appel
aux troupes africaines pour rétablir l'ordre
contre les ouvriers et les paysans de Fran-
ce enliu soulevés contre la politique qu'on
fuib sur leur dos.
Ces paroles ont soulevé d'assez vives
protestations.
PROPOSITIONS DE LOIS
Liberté et sincérité du vote aux Colonies
M. Jean-François, député de la fiuadc-
loupe, a déposé une proposition do lui oyant
pour but d'assurer lu liberté et ki sincérité
du vole dans toutes Us élections et dans
les colonies <-»ù fonctionne le suffrage uni-
versel.
Commissions consultatives du Commerce
et de l'Agriculture dans les vieilles
colonies
La proposition vise la création du com-
missions consultatives du travail et de
l'agriculture dans les colonies de la Gua-
deloupe, de la Martinique et de lu Héunion
et à permettre aux gouvernements de ces
colonies de fixer par arrêté le prix de la
tonne do cannes en fonction des cours du
sucre.
L'arrêté du Gouverneur fixant les condi-
tions d'achat et de règlement de la canne
à sucre serait pris sur la demande de la
majorité des syndicats agricoles de chaque
colonie, dont les membres représenteraient
au moins la moitié de la superficie plantée
en canne à sucre dans la campagne envi-
sagée.
QUESTION ECRITE
Des chiffres en désac rd
M. André-François Poncet, député, signale A
V. le ministre des Finances les écarts énorlilero:
m'il e-st possible de relever entre les chiffra»
relatifs aux exportations en Indochine pendant
l'année 1924, tels qu'ils ont été publiés par la
direction générale des douanes (statistique men-
suelle du commerce extérieur, décembre 1924,
p, 2i1), et les chiffres, pareillement relatifs aux
exportations françaises, qui sont fournis par le
gouvernement général de l'Indochine (rapport
sur la navigation et le mouvement commercial
de l'Indochine en 1924, et demande comment
s'expliquent notamment les différences suivan-
tes :
CHIFFRES CIIFNES
EWMTATMNT lie Il Ilr. 611 «a. 1 GCr.Cral
le Muses lh lllumile
(en tonnes (en tonnes)
Beurre 19 431
Fonte brute 63 2.481
Fers et aciers 1.940 35.299
Cuivre 2S2 532
Faïences, porcelaines 42t. 657
Tissus de laine 166 230
Fils de coton 58 81
Bro&serie 12 23
Parfumerie, savons 786 1.043
(Question du 25 janvier 1926.)
ntJIJOIlSC. - L'enquête a démontré l'existence
de lacunes partielles dans les dépouillements sta-
tistiques des douanes métropolitaines relatifs
au trafie avec les colonies du premier groupe.
Des mesures ont été prises pour y remédier.
.1.
A la CMMisstoa de l'Algérie,
des Colories et des Protectorats
La Commission de l'Algérie, des colonies
et des protectorats se réunira mercredi pro-
chain 8 décembre, à 15 heures, dans les lo-
caux du Se bureau.
A l'ordre du jour figure l'audition de M.
le Ministre des Colonies et de M. le Gou-
verneur général Varenne sur la situation en
Indochine.
La présence de tous les membres de la
Commission est requise pour cette intéres-
sante réunion que M. Alexandre Varenne
avait demandée dès son retour d'Indochine.
Rappelons d'ailleurs qu'aux termes du
règlement des deux Chambres, les auditions
des représentants du Gouvernement dans les
commissions, comportent l'exposé de ceux
3ui sont entendus, les questions des membres
de la Commission, les réponses du ministre
ou de son collaborateur mais que la dis"
cussion des réponses faites et des exposés
présentés ne peut avoir lieu qu'entre mem-
bres de la Commission en dehors du Gouver-
nement.
De la dite algérienne au Niger
Les trois missions d'études économiques
transsuliuriennes avaient pris rendez-vous
à Bourem sur le Niger pour Le 1er décem-
bre au matin. La mission algéroise est par-
tie d'Alger le 14 novembre au matin. Ekle a
suivi l'itinéraire Lagliouat, Ouargla, EI-Go-
len, In-Salah, Tamanrusset dans le Hoggar,
Kidal et Uourcm où elle est arrivée le 1er dét
cembre à 20 heures, en retard de douze
heures sur l'horaire Hxé.
La mission constuutinoise est partie de
Constuntinc; le 14 novembre au matin éga-
lement. File a suivi l'itinéruire Biskra,
Touggourt, Iii-Sulali, puis a rejoint l'iGné-
raire de la mission* algéroise. Elle est ar-
rivée à Bourem le 2 décembre au matin*, en
retard de vingt-quatre heures sur l'horaire
fixé.
La mission or^naise a quitté Oran seule-
ment le 19 décembre au soir. c'est-à-dire
six jours après les deux autres missions, et
a suivi l'itinéruire désormais classique Co-
lúmb-Uéchar, lieni-Abbès, Adrar, Ouallen,
Tessalit, réalisant une magnifique perfor-
mance puisqu'elle était rendue à Bourcm
dès le 28 novembre à midi, c'est-à-dire avec
une avance de deux jours et demi sur l'ho-
raire.
Le tracé purcouru par elle est d'ailleurs
celui qui a recueilli depuis Longtemps
l'adhésion de principe du Conseil supérieur
de la défense nationale pour la construction
du futur transsaharien. IL est non seule-
ment de beaucoup le plus court pour attein-
dre le Niger, mais encore 1e plus facile,
de bout en bout le plus roulant.
Le fumeux Tanearouft, si pénible pour
les caravanes, s'est révélé Ù. 1 épreuve très
ruvoruble aux automobiles qui peuvent don-
ner leur maximum de vitesse sur un sol
très dur.
En attendant les dc.ux autres missions,
astreintes fi un parcours plus long et plus
accidenté, la mission orunaise a pu utiliser
ses loisirs à visiter les environs de Bou-
rem.
Les trois missions réunies se sont embar-
quées le 2 décembre à midi, sur le bateau
Mage, mis à leur disposition par le gou-
verneur de l'Afrique oeeidentule. Elles
vont remonter le Niger jusqu'il Kouliküro.
s airôtant en chemin à Kabura pour visi-
ler Tombouetou puis à El-Ounludji et à
Monti. De Koulikoro, elles gagneront Ba-
mako et Dakar en chemin de fer. Avec la
mission oranulse se trouve notre distingué
collaborateur et ami M. Houx-Freissiueng,
député, chargé par la commission de l'aé-
ronautique de la Chambre d'établir un rap-
port sur les liaisons aériennes.
Dès son arrivée à Bourem notre nmi et
collaborateur, M. Uoux-Ftv-issineng, député
d'Oro'!. en. n avi^ M. 'l'I)!! f'rtic-t', :uÙlljs-
II':H dis Colonie*, qui -lui a adressé te oà-
blotfrunmie suivant :
-< Yt'niUez recevoir tr^s vives félicitations
Ift trmisu'cltrc aur vicnthir.s <]e< mis-
sions ffni. parties d'Oran, dWlfjry ef fie
Conslaniine, viennent de réaliser leur i')nt-
tioii à Tlotwcm dans le.t meilleures emuii-
lIous.
J'espère que vous apporterez l'impres-
ion la plus favorable, du voyage que vous
̃poursuivez en A. O. F. et durant lequel
vous intimez mesurer les résultats des
efforts patients poursuivis sur cette im-
mensité de terres françaises sous l'impul-
sion intelligente du Gouverneur qànéral
Carde. »
Léon Pkrhier.
• »
D'autre part, en réponse ii un radio-télé-
gramme de M. Broussais, M. Léon Perrier
,lui a adressé ses félicitations pour lui et
les membres de la mission ii l'occasion de
la jonction. de l'Afrique du Nord avec
l'Ouest africain accomplie sous sa direction.
aie-
L'AVIATION COLONIALE
La mort du pilote Gourd
Le pilote Gourd qui avait été fait prison-
nier par It't\ Maures, dernièrement, au cap
Juby et dont nous avions annoncé l'ariivée
à Casablanca, est décédé hier marin, des
suites de ses blessures.
Il venait de recevoir la croix de la Lé-
gion. d'honneur avec l'élogieuse citation sui-
vante :
« Après s'être distingué comme sergent pilule
au Maroc, est entre, à sa libération (lit service
militaire, dans l'aéronautique civile. A participe
ii l'inauguration de la ligne aérienne France-Sé-
négal et contribué chaque jour, par sa maîtrise
professionnelle et ses qualités géniales, il la ré-
gularité de la ligne. Inspiré d'une haute con-
ception du devoir, assure en particulier le ser-
vice du trongon désertique Cap Juby-Dakar.
Aussi brave que modeste, rend d'exceptionnels
services a l'aviation française. Vient d'être gra-
vement blessé dans un accident d'aviation sur-
venu prés de Cap Juby. »
Le Bourget-Madagascar
Poursuivant son voyage vers Madagas-
car, le commandant Dagnaux, parti d'Aki-
't 10 h. A, est arrivé
cante le 3 décembre, à 10 h. ao, est arrivé
le même jour à 12 lieures à l'aérodrome
d'Oran, d-où il compte le lendemain, après
ravitaillement, repartir pour Colomb-Bé-
char et Adrar.
Le départ d'Alioante du commandant Da-
gnaux avait été retardé par suite du refus
d'autorisation d'atterrir aux Baléares que
lui avait fait le Gouvernement espagnol.
A propos de cet incident, un de nos, con-
frères fait remarquer :
1° Que depuis trois ans, l'Espagne refufl.1
systématiquement de laisser les avions
français faire escale aux Baléares, empê-
chant ainsi la création d'un service régulier
Marseille-Alger ;
2° Que tout en refusant la faculté d'es-
cale aux Baléares et en traitant les avia-
teurs comme l'a été le commandant Da-
gnaux lorsqu'ils atterrissent sur un point
quelconque du territoire espagnol, l'Espa-
gkie n'a pas craint de demander au Gou-
vernement français, ces jours-ci, l'autori-
sation de faire survoler l'Algérie, le Maroc
et la Tunisie, par des escadrilles composées
de 10 appareils de fabrication allemande.
Ces explorations sur la France aîrtcaino
auraient, paralt-il, pour but de chercher
l'établissement d'une liaison aérienne entre
l'Espagne et ses colonies.
Dépêches de l'Indochine
Do ---
Séance plénière du Conseil colonial
f.e Conseil colonial s'est réuni mercredi 24
novembre en séance plénière, dont la plus
grande partie fut consacrée à la question
des nouveaux impôts, que la Commission
du budget avait étudiés et dont elle conseil-
lait de retarder l'examen par l'assemblée
jusllll'(i ce que le Conseil colonial ait ob-
tenu satisfaction au suiet des économies
budgétaires et de la réorganisation du
Conseil du gouvernement de l'Indochine.
Le Gouverneur p. i. Le Fol souligna l'op-
portunité de profiter de la prospérité ac-
tuelle pour compléter t'œuvre de dévelop-
pement économique et social et asseoir les
impôts sur des bases équitables. Divers
conseillers ont insisté sur la nécessité d'éta-
blir, avant toute chaîne nouvelle, un con-
trôle rigoureux des dépenses par une as-
semblée supérieure imlochinoise ayant pou-
voir de délibérer sur le IlUt/Uet général, et
composée dans les conditions envisagées
par le Gouverneur général Varenne. Le
Conseil, tout en reconnaissant que les for-
mules fiscales proposées constituent un
progrès réel, a approuvé les conclusions
de la Commission, tendant à ajourner le
vole des nouvelles taxes. Le Gouverneur
intérimaire Le, Fol insista pour qu'une
adhésion de principe à la réforme fiscale
fût expressément indiquée et qu'une com-
mission fût désignée afin de rechercher
l'accord avec l'Administration sur toutes
les économies possibles dans le budget lo-
cal et afin de mettre au point définitive-
ment les textes consacrant des modifica-
tions d'impôts. Les suggestions du Gouver-
neur p. i. furent adoptées par le Conseil.
Au cours de la séance de clôture, le Con-
seil colonial de la Cochinchine a émis la
motion suivante : << Le Conseil, colonial
adresse à M. le Gouverneur général V,,-
renne ses meilleurs vtrux pour son séjour
en France ; il lui exprime sa confiance et
l'assure île sa colliibot-illioli loyale, cl dé-
vouée. <> Des motions analogues ont ''té. vo-
hIes Ii l'adresse du Président de la Ilépubli-
du président du c(,nseil et du minis-
tre des Colonies.
La foire de Hanoï
Le 29 nocembre, la huitième foire
d'échantillons de Hanoï lllt inaugurée par
le Gouverneur général p. i. Pasfluie,', ac-
compagné des autorités et des principales
notabilités de l'industrie et du commerce du
Tonliin, en présence d'une nombreuse
affluence de visiteurs français, indigènes et
étrangers. cette manifestation, à laquelle
participent, en collaboration étroite, fran-
çais ri annamites, met ea relief la i);¡(l¡"(
ccontmiique de VLuloihiue. et particulière-
ment la laborieuse activité des artisans
tonliifaâs n. par suite des inondations du-
icat vainctc. cet!. fois, pour g participer,
de sértewsr.j difffti'itts. OutJ, les exposants
rnctropollloins et ituloehin-qis, en nombre
plus important "<•' l'année dernière, la
foire compte.•.•? ijartieipnnts iap(lft(ti\
ynnv(tuais et <'antoniuiis.
Le voyage des princes siamois
Le prince Purachatra a visité le centre de
radio et la station d'émission de. Phuto,
ail/si que la centrale électrique de Cho-
quan. Il a examiné l'installation des P.T.T.
Il s'est rendu à Thuedaumot et Dienhoa. La
princesse Valaga a visité l'Institut Pasteur,
l'école de feu nés filles imliyènes et celle des
jeunes filles françaises. Les hôtes princiers
ont manifesté leur admiration très vive
pour la façon dont furent conçus et fonc-
tionnent ces établissements.
Vendredi 2(5 novembre, le prince Danhi,
ministre de l'Instruction publique du Siam,
venant du Japon, arriva à Saigon. Le Prin-
ce qui est accompagné de la Princesse, sa
femme et de sa smur, se proposait de sé-
journer en Cochinchine jusqu au 4 décem-
brc filin d'étudier les procédés employés
pour l'instruction des indigènes.
Le. prince, Il CUI/titlltt; pendant la journée,
de dimanche et la matinée de lundi à visiter
les écoles. Il est parti pour le Cambodge
du début de l'après-midi. H séjournera une
semaine à Angkor et regagnera Bangkok
par lléam.
Le 27, u eu lieu au gouvernement local
un dîner en l'honneur des princes Siamois.
Un tuast fut porté par le Gouverneur p. i.
Le Fol qui se félicita d'avoir eu l'honneur
de, recevoir les princes cl tle leur montrer la
Cochinchine. Le prince Purachatra répon-
dit qu'il avait été heureux de constater les
progrès considérables faits dans le pays
depuis son. dernier séjour en 1918. Il dé-
clara. être venu pour t'tudier les moyens de
resserrer h's liens entre les deux pays par
le développement de tous les moyens de
communication.
l,a princesse Valaya, le prince Paracha-
tra et leur suite ont quilté Saigon diman-
che matin se rendant à Penh et à lléam,
où ils s'embarqueront pour Bangkok.
La répression de la piraterie
Suivant une. communication reçue de
Lonq-Tchéou au Gouvernement général de
VIndochine, des mesures de répression ont
été effectivement prises par les autorités
chinoises de la province tic Kouaruj-Si, con-
tre les bandes de pirates qui ont commis
depuis deux mois, près de la frontière du
Tonkin, des actes de banditisme sur la
route de l.ong-Tclléou-l.ang-Son, notam-
ment l'attentat du 31 octobre, au cours du-
quel le Consul Robert fut tué. Les colonnes
de poursuite ont réussi à arrêter de nmn-
t¡reu.r pirates appartenant à la bande prin-
cipale H de ces individus nnt été, exécutés
sur les lieux de l'attentat, '22 autres ont été
fusillés à iMng-Tchéou le 19 novembre sur
la place publique, le jour du marcM, 40 au-
tres sont en prévention de jugement.
Les bandes seraient actuellement totale-
ment disloquées. La surveillance de la
roulp T.on.g-Tchéou-l.ana-Son, est assurée
par des patrouilles de soldais chinois.
(Par dépèche.)
e..
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général do l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 3 décembre 1026, le taux officiel de
la piastre était de 12 fr. 75.
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