Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 décembre 1926 03 décembre 1926
Description : 1926/12/03 (A27,N184). 1926/12/03 (A27,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972342
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N° tM
US NUMERO: - 30 - CiKNTTMES
VENDREDI SOIR, 3 DECEMBRE 1926
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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u. ANNALES COLOKIALES ne publient que ü. &ai.
dêt baddits, qui sont leur propriété exclusive.
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Pour protéger les indigènes
il nous est déjà wivé d'attirer rétention
ide nos tecteurt sur le problème du peuplement
en A. O. F. et de montrer que tous les beaux
projets de mise en valeur de ces immenses ter-
ritoires seraient voués à un échec certain si 1 on
De parvenait à avoir la main-d oeuvre indispen-
sable à leur réalifation.
Nous sommes heureux de nous trouver sur
ce point en parfait accord avec le rapporteur
du budget des Colonies à la Chambre. M.
Archimbaud, en effet, dans une partie de son
travail, insiste sur l'importance de cette ques-
travaqu'il il, étudie avec beaucoup de soin. Il faut
tion
« prod uire de l'homme » en Afrique Occiden-
tale. Telle est sa formule. Elle frappe par sa
nouveauté et un ie ne sais quoi de singulier. Il
aurait été possible d'en trouver une meilleure,
mais je ne chicanerai pas l'honorable rappor-
teur là-dessus. Son expression est claire, et
cela nous suffit.
Mais « produire de l'homme » ne peut i-,
gnifier uniquement que Ton entend encourager
la natalité. Je ne cjois pas qu'il en soit be-
soin dans un pays prolifique. Cela veut dire
so i n dans un pays -
plutôt qu'il faut préserver de la mort ceux qui
sont venus au monde, et dont une partie consi-
dérable périt victime de détestables conditions
hygiéniques et sociales.
Qu'avions-nous fait dans cet ordre d'idées ?
Il faut dès maintenant reconnaître que l'admi-
nistration a senti tout l'intérêt du problème et
qu'elle apporte un effort méritoire à sa solu-
tion. Est-ce à dire que son oeuvre est à I abri
de toute critique, je ne le pense pas ? Mais on
a commencé à faire quelque chose, et cette
initiative mérite d'être louée.
Un effort budgétaire sérieux a été tente,
moins grand que ne le font ressortir tes chiffres,
mais appréciable. En 1923, au budget était
inscrite pour les. oeuvres sociales une somme
de 7.977.000 francs ; en 1924, 10.310.000,
et 14.742.780 en 1925. Ainsi, en deux ans,
Pa dotation était doublée. Ces diverses sommes
étaient affectées au service de l'hygiène.
Le Gouvernement Général de l'A. 0. F.
a décidé de mettre en pratique la formule de
l' assistance médicale. Au lieu de multiplier
les formations sanitaires, très coûteuses, et qui
exigent un personnel consïaérable, on préfère
organiser des services de médecine préventive.
Il s'agit de déceler, dès qu'elles se manifes-
tent, les origines des épidémies et d'en arrêter
la propagation par laquelle, durant des siècles,
les races indigènes ont été décimées.
Dans ce but. on a créé dans chaque circons-
cription sanitaire un service mobile d'hygiène
auquel sont attachées des infirmières, des visi-
teur d'hygiène» des sages-ierame» indigènes.
Ces auxiliaires, connaissant les milieux indi-
gènes, seront particulièrement propres à discer-
ner les premiers symptômes aej maladies ou
.-des épidémies. Ayant, d'autre part, reçu une
bonne instruction pratique, elles pourront assu-
rer dans les villages qu elles parcourront les
services d'hygiène, la surveillance médicale,
et procéder à la vaccination. Elles seront évi-
demment surveillées, contrôlées, guidées par
les médecins établis au centre même.
Là, le médecin, si la localité est assez im-
portante, organisera un hôpital, un dispensaire,
une maternité indigènes. II sera. en outre, né-
cessaire de leur fournir les moyens de se dépla-
cer soit pour porter leurs soins, soit pour sur-
veiller leurs collaborateurs. Toutes ces mesures
ne sont pas encore réalisées. Quelques-unes
seulement sont en voie d' exécution.
Mait un problème capital se pose. Y aura-
t-il assez de médecins ? La vie des institutions
que nous venons de décrire brièvement dépend
de la solution qui lui sera donnée. Cela est
évident.
L'an dernier, nous avion, signalé la crise
qui sévit bur le personnel médical colonial et
avions essayé de l'expliquer. Il ne semble pas
qu'en ce qui concerne le personnel français,
il y ait une amélioration bien sensible. Mais
on y remédie en faisant appel à des Russes
que l'on engage comme hygiénistes-adjoints.
M. Archimbaud donne le chiffre des méde-
cins de diverses catégories en service en 1925
en A. O. F. : 133 médecins donnent leurs
soins à une popu lation de plus de 13 millions
d'habitants. Ce chiffre se décompose comme
suit : 74 médecins militaires, 16 médecins de
l'Assistance, 14 médecins contractuels, 19 hy-
giénistes-adjoints et 10 médecins exerçant à
titre privé. C'est, comme on le voit, peu, fort
peu. Il faut remarquer le grand nombre de mé-
decins militaires. comparé à celui des civils,
et d autre part la présence des Russes, de sorte
que, sans ce double apport, il n' y aurait pour
ce territoire, six fois grand comme la France.
qu'une trentaine de médecins ou assimilés.
L'Administration a devant elle une tâche qui
n'est pas sur le point d'être réalisée.
Ce personnel, néanmoins, aidé des 36 mé-
decins et des 63 sages-femmes indigènes sortis
de l'Ecole de Médecine, a donné 3.369.585
consultations et opéré 2.261.670 vaccinations.
La lutte contre la mortinatalité et la morta-
lité infantile est menée avec succès grâce aux
Mget-femmes de l'Ecole de Dakar. Dans cer-
taines colonies, leurs services sont bien accueil-
lis et appréciés. Elles ont un rôle très utile à
remplir, c'est celui qui consiste à faire l'édu-
cation de la femme indigène, à qui il est né-
cessaire d'enseisner les méthodes d'hygiène et
de prophylaxie.
Quels sont les résultats ? Ils sont sensibles
sans qu'il faille en exagérer l'importance. Les
renseignements officiels, et que je suppose
exacts, nous montrent certaines maladies en
exacts, C'est ainsi que la peste qui était cons-
recu l
tatée à Dakar, à Rufisque, à Saint-Louis, tous
l.es ans, n'y a pas fait son apparition en 1925,
l'âce aux mesures prises pour détruire les rats.
La fièvre récurrente qui faisait tous les ans des
victimes, a disparu du Soudan et de la Haute-
Volta et ne sévit plus qu'au delà du Nipr, et
encore est-ce de façon intermittente ?
Ces résultats sont modestes si on les consi-
dère à un point de vue absolu, maR ils sont
encourageants si on veut bien les examiner en
tenant compte de toua.. les circonstances de
tempt. de milieux et des condition» économi-
ques.
Le Gouvernement Général fait annoncer que
ce n'est là qu'un commencement, et qu'il est
disposé à faire dans ce domaine un eftort sé-
rieux et soutenu. Nous ne pouvons que liii
souhaiter d' avoir la ténacité indispensable pour
réaliser r œuvre formidable qui est encore à ac-
complir.
Mais. la population clairsemée de l'A.O.F.
n'est pas seulement décimée par les maladies,
les épidémies, elle est encore exposée aux ra-
vages de l'alcoolisme. Ceci est me des tristes
conséquences de la conquête.
Avant la guerre, la situation, à ce point de
vue-là était inquiétante. En 1910, 85.574 hec-
tolitres d' alcool divers étaient entrés dans la
colonie ; la plupart de ces alcools étaient de
qualité très mauvaise et leur nocivité s'en trou-
vait naturellement accrue.
En 1919, les principales puissances colonia-
les africaines s'émurent des ravages de l' alcoo-
lisme et voulurent y mettre un terme en con-
cluant la convention de Saint-Germain-en-Laye.
Elles s' engageaient à interdire dans leurs pos-
sessions respectives l' introduction et la consom-
mation de liquides alcooliques contenant cer-
taines substances particulièrement mauvaises,
çinsi que ces alcools de traite constitués par des
eaux-ce-vie et atcook de qualité inférieure et
de faible prix de vente.
Le Gouvernement Général de l'A. 0. F.
applique de la façon suivante les dispositions de
cette convention. D'une part, il s'efforce de
limiter l'importation des alcooh à cette des al-
cools de bonne qualité. Le terme est bien va-
gue. De l' autre, grâce à des mesures fiscales
très lourdes, on espère porter le prix de l'alcool
très lour d es
à un taux tel que les indigènes ne puissent s' en
procurer.
Les alcools formellement prohibés sont: l'ab-
sinthe et produits similaires, les boissons d'une
teneur alcoolique supérieure à 65° et celles qui
contiennent des substances nocives (thuyone,
badiane, hysope, éther salicylique, etc.). Une
Commission de contrôle était instituée pour exa-
miner les liqueurs de marque ou autres, dont
Pintroduction était permise. Ce? décisions pri-
ses en 1921 ent été complétées depuis par des
precript Ions que l'expérience a suggérées, et
qui en précisent le sens. Un arrêté du 24 no-
vembre 1924 a spécifié les conditions d'impor-
tation de rhums et n'autorise que celle des eaux-
de-vie naturelles fines et des rhums. et tafias net-
tement définis.
D'un autre côté, le Gouvernement Général
a usé du droit de frapper de taxes très é jevées
les alcools, importés. La convention de Saint-
Grrrmain prevoit un minimum de droit de 800
francs par hectolitre d'alcool pur importé. Ces
droits ont été triplés dans certains cas, à partir
du 1er janvier 1926.
Il en est résulté une sérieuse diminution dans
la consommation :
Alcools et eaux-de-vie consommés: en 1913,
71.021 hectolitres; en 1923, 13.433 hectoli-
très : en 1924, 18.393 hectolitres ; en 1925,
16.293 hectolitres.
Cela représente environ 12 centilitres de li-
quide et non d'alcool pur par habitant. Il con-
vient cependant d'ajouter qu'^ l'intérieur les
indigènes fabriquent des boissons fermentées en
toute liberté, et que ce sont surtout les zones
côtières qui fournissent la totalité - impôt».
C'est exact. Il n'en est pas moins vrai que les
mesures prises ont endigué les progrès de l'al-
coolisme.
Telles sont les mesurer par lesquelles l' ad-
ministration s 'efforce de protéger contre la ma-
ladie les populations clairsemées de l'A.O.F.
Nous ne reviendrons pas sur les critiques que
nous avons formulées dans le cour& de cet arti-
cle, ni sur les insuffisances que nous avons rele-
vées. Nous n'allons pas donner dans un opti-
misme béat, mais nous croyons devoir louer
ceux qui essayent par ces dispositions humani-
taires, de rendre la France digne de la mission
civilisatrice qu'elle s'est donnée. Ils ont déjà
fait quelque chose de fort intéressant, mais
qu'ils n'oublient pas qu'il leur reste encore
beaucoup à faire.
Henry Fontaniert
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
membre de la Commission
des Colontea.
Des paroles, c'est bien,
des actes, serait mieux
00
La mise en valeur de nos colonies constitue
une partie essentielle de tut programme de
redressement économique, lisons-nous dans la
Volonté. Les richesses innombrables que la
France possède au delà, des mers ne doivent pas
6trc laissées improductives au moment précis
où notre pays doit faire appel A tous les élé-
ments de son patrimoine. En jetant un regard
distrait sur ce qui se passe en Afrique et en
Indchine, nous ressemblons « un homme qui,
acculé à la banqueroute, oublierait d'utiliser la
partie immobilière de sa fortune.
La cosféreace «pénale kftamnqie
M. T. Noos, premier ministre par inté-
rim et leader des nationalistes du Trans-
vaal, a déclaré qu'à la suite des progrès
accomplis à la dernière conférence impé-
riale britannique, il n'existait plus mainte-
nant dans l'Afrique du Sud de partisans de
la sécession. On se propose, en consé-
quence, d'amender l'article de la Constitu-
tion nationaliste réclamant l'indépendance.
ARABE AFFILIE A DES BANDFTS
..0-
Dans une bande de jeunes malfaiteurs arrê-
tés par des inspecteurs du7 district de Paris,
se trouvait un nommé Ahmed bon Mohammed,
manoeuvre, le plus Agé de la bande dont le
« (hd Il n'a que 16 ans.
La grande détresse
de l'A. E. F.
---cH)-
Ce n'est un secret four personne
que la population de notre Afrique
équatoriale a diminué très sensi-
blement depuis quelques années. Certaines
tribus ont presque complètement disparu.
Vinsuffisance d'alimentatioll, la propaga-
tion de la maladie du sommeil, que Von at-
tribue à tort ou à raison au pOrtage, et con-
tre laquelle on commence à peine à lutter
efficacement, ont causé dans certaines ré-
gions des ravages effroyables. Remontera-
t-on le courant et reconstituera-t-on dans ce
vaste pays les populations vigoureuses d'all-
tan? Ce n'est pas impossible. Cela deman-
dera, en tout cas, beaucoup de temps, beau-
coup d'argent, et surtout une politique ap-
propriée et suiiHe.
D'autre part, l'indigène africain est un
peu comme certains animaux : pour qu'il se
reproduise, il lui faut la tranquillité. Or,
en A. E. F., cette tranquillité, l'indigène ne
l'a plus. A l'heure actuelle. il n'est plus de
villages, plus de familles, où l'appel des
travailleurs riait liell, pour aller au loin, soit
pour la construction du réseau routier ou du
chemin de fer Brazzaville-Océan, dont le
Gouverneur Général Antonetti veut doter la
colonie, soit pour les exploitations forestiè-
res du - Gabon.
Que les travaux en cor/s aient leur utilité,
nous ne le nions pas? routes ct chemin de
fer devant' avoir pour conséquence, une fois
achevés, sinon de supprimer, du moins de ré-
duire considérablement le portage. Mais
l'on se trouve un peu dans un cercle vicieux
et, à réaliser trop rapidement ces travaux,
si l'on contrtbuc encore à faire diminuer la
population du pays, à propager davantage,
du fait des déplacements de travailleurs,
certaines affections morbides, on peut re-
douter que les voies de communication cons-
truites ne serviront pas à grand'chose, les
populations raréfiées ou anémiées, privées
de leurs meilleurs éléments, n'étant plus en
mesure de répomirc à une production inten-
sive.
D'ores et déjà, il semble que les exploi-
tations forestières du Gabon soient arrivées
au maximum de leur développement. Une
commutlicaliofl faite assez récemment à l'un
des principaux groupements coloniaux de
Paris, par une haute personnalité fil ma-
tière d'exploitation forestière gabonaise, si-
gnalait que
cc Les recrutements de plus en plus im-
< portants de travailleurs aux cruel s il était
K procédé,, non seulement au Gabon, nn-MM
IC dans toute l'A. F“ F., tant au profit des
Il chantiers forestiers que des chantiers de
travaux publics, avaient atteint, s'ils ne
ii l'avaient déjà tJépasse, la limite xtrême
« au delà de laquelle les prélèvements com-
« promettaient la vie sociale de l'indigène
« et l'existence même des populations. j'
<( Les réserves de main-d'œuvre, disait
(( cette communication, se tarissent ; la di-
c sette causée par l'insuffisance des cultures
« et par des circonstances climatériques peu
(( favorables, les endémies qui sévissent sur
« les populations, ont entraîné un accroisse-
( ment très sensible de la mortalité. Il est
« incontestable que la colonie continue à se
ci dépeupler. L'aspect physique des engagés
« qui nous parviennent de certaines régions,
a suffit à convaincre les plus optimistes que
ci l'on touche le fond du panier. »
IYOMS n ajouterons à cette citation aucun
commentaire. Qu'on nous fermette cepen-
dant de dire ceci : Construire des routes,
des chemins de fer en A. E. E., est bien:
lutter contre les fléaux qui déciment les po-
pulations de ce pays, notamment contre la
maladie du sommeil, réduire dans la mesure
du possible les réquisitions ,Jr travailleurs,
encourager les cultures vivriires, pour que
les gens mangent à leur jain. serait mieux
encore. On peut soneer à tirer de VA. E. E.,
dans un avenir plus ou moins éloigné, des
productions nombreuses et variées; avant
tout, il faut songer à y faire des noirs et
commencer par conserver ceux t'lui restent.
Sans noirs en A.E.E., il n'est point de salut.
J/. Léon Perrier a, d'ailleurs, abordé la
question avec netteté avant-hier, en réponse
à M. Fontanier ; il a dit :
M. Fontanier m'a, lui aussi, posé une
question au sujet de la main-d'œuvre sur
le chemin de fer de Brazzaville-Océan. Il
sait que, dès que des renseignements in-
quiétants me sont parvenus, je n'ai pas hé-
sité à envoyer sur place une mission, afin
de vérifier l'exactitude des renseignements
qui m'étaient apportés.
- Cette mission vient de rentrer. J'ai par-
couru le rapport qui m'a été remis il y a
deux ou trois jours.
Je dirai simplement à M. Fontanier, sans
entrer dans le détail, qu'à la suite de la
lecture du rapport général de la mission,
je vais prescrire au gouverneur général An.
tonetti de rentrer en France pour s'expli-
quer avec moi sur des erreurs qui ont été
commises et qui permettent de penser que
toutes les conditions favorables de' recrute-
ment, d'hygiène et d'alimentation n'ont pas
été réalisées sur les chantiers, pour la pro-
tection de la santé et de la vie des travail-
leurs.
Je serai, sur ce point, absolument intran-
sigeant, car je pense que s'il y a quelque
chose que nous devons respecter dans nos
colonies, c'est la vie humame, L'oeuvre de
la France doit être, avant tout, une œuvre
sanitaire, une œuvre d'hygiène.
Faisons confiance au ministre des Co-
lonies.
Ernest Haado..
Sénateur de 14 Meme,
Vice-président de la Commission
des Douane»
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Oouveimeur (ïénéral de l'Indochine virent,
de faire connaître nu ministre dos Colonies
qu'à la &te du t décembre 1926 le taux offi^l
de la piastre était de 13 fr. 25.
M. HENRY SIMON
ancien ministre des colonies
meurt subitement
00
M. Henry Simon, député du Tarn, est
mort subitement hier jeudi, à neuf heures
du soir, à son domicile, 21, boulevard Beau-
séjour.
11 avait suivi, tout l'après-midi, la dis-
cussion du budget à la Chambre.
Vers 19 heures, se sentant fatigué, il
s'était fait reconduire à son domicile où il
expirait, à 21 heures, d'une crise foudroyante
d'urémie, compliquée d'œdème au poumon.
Né le 20 mai 1874, à Labruguière (Tarn),
M. Henry Simon était industriel. Il était
aussi licencié en droit, conseiller général
de ce canton. h -. - - -
Il tut élu, pour la première fois député,
le 8 mai 1910. Dans les précédentes législa-
tures, M. Henry Simon a fait partie des
Commissions des Economies, des Affaires
extérieures, du Budget, de l'Enseignement,
etc., etc. Il a été élu, en 1924, à la majo-
rité absolue, sur la liste du Bloc des Gau-
ches.
Inscrit pour cette législature au groupe
radical et radical-socialiste, le défunt fut
rapporteur du budget des Affaires étrangè-
res à la Commission des Finances. Il avait
été ministre des Colonies dans le Cabinet
Clemenceau du 16 novembre 1917 au 20 jan-
vier 1920.
M. Henry Simon envisageait de prendre
au mois de janvier prochain ou la prési-
dence de la Chambre que doit abandonner
M. Raoul Péret, ou le ministère des Affai-
res étrangères dans un prochain Cabinet.
Dilettante et artiste, M. Henry Simon,
dont un caprice de M. Clemenceau fit un
ministre des Colonies, avait apporté aux
Annales Coloniales avant la guerre une col-
laboration irrégulière. Il s'était dévoué
corps et âme à l'œuvre de MM. Georges
Mandel et Clemenceau en 1917, et était de-
meuré, avec MM. André Tardieu et Victor
Boret, un des derniers clémencistes de cette
Chambre.
Nos forces navales en Méditerranée
--0+-
Par suite du regroupement de nos forces
navales pour la constitution d'une escadre
d'instruction, l'escadre de réserv. de la Mé-
diterranée sera composée de 4 cuirassés
de 18.000 et 14.000 tonnes et de 2 croiseurs-
cuirassés portant 12 canons de iX)5 min. et
36 de 23 cm., force capable de faire res-
poctor nos intérêts particulièrement impor-
tants en Méditerranée.
A L'OFFICIEL
oo---
L'instruction publique en Algérie
Par-décret rendu sur la proposition du
ministre do l'Instruction Publique et des
Heaux-Arts, M. Hurluo, inspecteur général
du l'enseignement des indigènes, est nommé
vice-recteur do l'Académie d'Alger, en rem-
placement de M. Taillinrt, appelé il d'au-
tres fonctions ; M. Audran, inspecteur
d'académie, on résidence ù, Nîmes, est
nommé inspecteur d'académie en résidence
iL Alger, en remplacement do M. Jacquard,
inspecteur d'académie 'Pl'l'lllil'l"e clus) eu
résidence ù Alger, nommé inspecteur gé-
néral de l'enseignement des indigènes.
J. 0. du a décembre 1920.)
Lois, Décrets, Arrêtés
-0-0--
Décret du 26 novembre 1926 nommant le
commandant militaire du territoire d'Ain-
Beira.
Aux ternies de ce decret, M. le colonel Cla-
very (.l'ro.-vpfMiliurl'js-Ainnlce), commandant
militaire du territoire dt, lîlmrdaïu, est nom-
mé commandant militaire du territoire d'Aïn-
Selra.
Décret du 23 novembre 1926 relatii à la ré-
glementation de l'alcoool et des produits
alcooliques dans la colonie de Madagas-
car et dépendances.
Aux termes du ce décret, des dispositions
nouvelles, tout en maintenant les principes po
:'l'S dUlls It lkcl.et du Is janvier 1925 précé-
dent, renforcent les moyens de contrôle et de
répression.
{J. U. du -J décembre
Décret du 2 décembre 1926 rendant appiir
cables à l'Algérie certaines dispositions
de l'article 36 de la loi du 29 avril 1926.
Aux termes de ee décret, lorsque l'indemnité
due. pour l'expropriation des biens appartenant
a l'Etat. ne dépasse, pas ,iH.tO) francs, Tes pré-
fets peuvent, sur la proposition du directeur
des domaines, accepte!- les offres d'indernnitë,
En cas de désaccord entre les services inté-
resses, le ministre des Finances statue sur le
prix de cession.
Lorslluè le prix d'une concession faite en
vertu de l'artid. i de la lui du 10 septembre
107 et par application de l'orilonnanee du 23
septembre lif&j et des décrets des 16 août
1 :-(,;\ et 8 septembre 1878 ne dépasse pas /tO.OUO
fiancs, l'acte administratif réalisant la con-
cession est «léiinitivement ratilié pur le minis-
tre des Finances.
-..
L'adminbtration dos domaines est autorisée
à liquider sans l'intervention des préfets, mais
sous l'approbation du ministre des Finances,
iorsqu ettes dépassent le chiffre de ,)JI(A) fr :
I .es dépenses domaniales proprement dites;
1 .es dépenses concernant les successions en
desliérenee et les restitutions à ordonner au
prolit des ayants droit il ces successions ;
!.cs dépenses à la charge des contumax;
I.t's dépenses relatives aux épaves et biens
vacants, ainsi que les restitutions du produit
net de la vente desdits biens à ordonner au
prolit des ayants droit.
Décret du 30 novembre 1S26 faisant remise
de débet.
Aux termes de ce décret, il est, fait. remise à
M. Clion (André), receveur comptable princi-
pal des Postes cl Télégraphes de l'Indochine
ii IInJh,ï, du tiers de la somme de 1.333 pins-
tres «)7, dont il a été constitué en débet, par
arrêté du gouverneur général du la colonie
en d il t l du is octobre
(J. O. du 3 décembre '82!i,)
Décret du 30 novembre 1926 modifiant le
taux de la taxe sur le tonnage importé et
exporté, perçu au profit de la Chambre
de Commerce de Lomé.
Aux termes de es* décret, est, approuvé l'ar-
rêté du 20 août, m',w, du commissaire de. la
République ou' Togo portant, à dater du 1er
septembre 1020. de 0 40 à 0 ;*) par 100 kilofis,
la taxe sur le tonnage importé et exporté pf'r-
çue au prolit de la Chambre de Oommerce
de Lomé.
LE DROIT DU LAPIN
0-0
C'était quelques jours après les inci-
dents de Tripoli, de Benghazi et de Vinti-
mille, Je sortais, en compagnie de mon ex-
cellent confrère et ami Audion, d'un res-
taurant italien voisin des grands boulevards.
Vois-tu, dis-je à Audion, nous autres
Français, nous sommes trop connus pour
notre inaptitude à la rancune. Nous venons
de recevoir une série de mornifles italiennes.
Nous n'en apportons pas moins nos francs.
papier à un sujet de Benito, décoré de la
Légion d'honneur pour avoir fait fortune
dans le commerce de spaghetti.
Qu'importe, fit Audion, si les spaghetti
sont bons!
Soit, mais franchement, n'as-tu pas eu,
ces temps derniers, le poil un peu hérissé ?
Franchement, non. Je me rappelle ces
braves types, Français et Italiens, qui ont
claqué ensemble sur le mont Tomba, entre
autres lieux calamiteux. Le souvenir de
cette geste fait que les gestes d'une poignée
d'énergumènes ne sauraient m'atteindre. Et
puis, si tu veux toute ma pensée, ce qui ar-
rive, c'est notre faute.
- Ah ! bah !
- Mais oui!. Nous laissons obscurcir la
chose la plus claire du monde.
Où diable veux-tu en venir ?
Attends ! Quel est le grand argument
de Mussolini, lorsqu'il réclame pour l'Italie
« sa place au soleil » ?
Tout le monde sait ça : c'est la sura-
bondance d'Italiens. Et ce fut en Allema-
gne, avant 1914, et c'est encore, avec une
sourdine, la même chanson.
- Ah ! nous y sommes. Eh bien ! toi et
moi, journalistes qui n'avons pas à nous
embarrasser de formules diplomatiques, po-
sons donc le problème en langage fami-
lier : les Italiens font beaucoup d enfants.
Or, les enfants, c'est très gentil (et c'est,
probablement, à peu près tout ce qui est di-
gne d'amour et de respect en ce monde).
Mais qu'est-ce que leur pullulement peut
bien avoir de glorieux pour une nation? Et
quel droit peut-il bien créer? Voilà le pro-
blème, le seul problème : définir une fois
pour toutes le droit des peuples prolifiques,
le droit dit lapin.
Hum ! je doute que notre ministre des
Affaires étrangères le poe de la sorte à Ge-
nève.
Qui sait? Cet homme d'Etat, qui vient
de prononcer un « Il y a des règles qui.
se sont établies comme ça », lequel vaut
son pesant de radium, ne dédaigne pas
d'avoir le sourire dans les circonstances dé-
licates. En tout cas, la question étant énon-
cée en ces fermes, la réponse est beaucoup
plus facile : le droit du lapin du lapin
qui abandoune sa lapinière puur une lapi-
inère étrangère c'est seulement, c'est uni-
quement, c'est exclusivement le droit de
manger, de s'abriter, de se "itlï et d'être
protégé des mauvais garçons par de bons
flics, le tout en échange de monnaie ayant
« ours. Droit de te mettr ; à table, bon 1 (et
encore devrait-il valoir ailleurs que chez
nous, un peu partout où il y a de la place,
par exemple, au somptueux banquet amé-
ricain). Mais obligation de se conduire en
hôte bien élevé et reconnaissant, de ne point
prétendre parler en maître et de ne point
loucher sur les couverts.
C'est là ce qu oublient trop souvent cer-
tains de nos voisins, et ce qu'il ne faut pas
permettre qu'ils perdent de vue. Te rends-
tu compte de tout ce qui découle de ces
notions de inorale vulgaire et de civilité
puérile et lïonnête ? Elles nous autorisent à
dire à ces mauvais coucheurs, à d'autres
égards trop bons coucheurs : pendant que
nous attrapons, nous, des coups de soleil,
des courbatures, des coups de sagaie ou de
fusil sous un tas de latitudes, vous, vous
faites l'amour. C'est très bien, mais vous
ne voudriez tout de même pas que cette
agréable occupation vous donnfit sur nous
une créance ! Ce n'est pas à nous que re-
vient le soin de vous chercher un habitat.
c'est à vous, en bonne, simple et toute naive
justiCt" qu'il échet de solliciter et non
de revendiquer des moyens d'existence,
en prenant bien garde de ne nous léser ni
dans nos intérêts, ni dans notre petit amour-
propre, si légitime, après tout.
Car, enfin, conclut - Audion, avoir des ri-
bambelles d'enfants, c'est moins malin que
de se constituer un domaine colonial; je-di-
rai même que c'est à la portée de toutes, ou
de presque toutes les bourses si j'ose
m'exprimer ainsi.
R. B. de Laromiguiire
---- ..8
A LA CHAMBRE
QUESTION ECRITE
Les droits des mutilés
appartenant aux troupes coloniales
M. J'Ut. (loij. dépiil-'. demande fi M. le minis-
tre de la (iu-'m' de lui l'aire connaître : si les
mutilés appartenant aux troupes coloniales, dont
le personnel est, iv £ i par le décret «lu 11 mai
11)0. et qui se trouvent dans une situation défa-
vorable par rapport il leurs camarades des trou-
pes métropolitaines, bien qu'ayant passé le mémo
examen ne peuvent ac«?.éder ua traitement de
12.r»0u francs tïxpar la commission Trépont.
noter qu'au service géographique de l'armée où
le décret (Iti 11 mai 1007 est aussi en vigueur,
Sue 1t principalat est une question d'ancienneté,
e services. C.onsiilérant que les mutilés d'un
même «lépartemeiit ministériel doivent préten
dre nu\ mêmes avantages, il semble qu'il y au
t'ait lieu, pour îvpaivr l'erreur commise, de mo.
ditier le décret du r> mars l'J2o dans certaines de
ses dispositions, et d'abroger le décret du ltt
décembre l'.»20 lixnnt l'effectif des principaux
par service. (Jnesthm <'u 12 novembre. IDiti.)
Réponse. L'effectif des employés de bu-
reaux principaux, y compris ceux exerçant les
fonctions «le chefs de bureau, est lixé, pour cha-
que service, par le décret du )t) décembre 1J.
En raison de l'effertif réduit, du personnel de.
bureau employé «lans les établissements colo-
niaux. le décret, susvisé ne leur a attribue aucun
emploi de cette catégorie. Le mmc texte ne
prévouint, qu'un emploi d'employé de bureau
principal pour le service géographique de l'ar-
mée. c'est par suite d'une erreur que tous les
employés de cet. établissement, remplissant cer-
taines conditions «l'ancienneté, ont été nommés
nrlncipanx. l'ne étude est actuellement en cours
en vue d'unltier les conditions d'I\('t'S A l'em-
ploi d'employé de bureau principal.
M. Bonnecarrère blessé
––o-o––
M. Bonuecarrère, Gouverneur des Colo-
nies, Commissaire de la République Fran-
çaise au Togo, actuellement en mission à
Paris, vient d'être victime d'un accident
d'automobile qui l'oblige à garder la cham-
bre.
11 espère reprendre ses occupations à la
fin de la semaine prochaine et repartir le
s 2 décembre pour Lomé.
Nous faisons des vœux pour son prompt
et complet rétablissement.
L'AVIATION COLONIALE
–0-0
Juste récompense
Le pilote GJurù, qui avait été obiigé d'at-
terrir au Kio do Oro et qui avait été blesaj
par un rezzou, vient d'arriver à Casa-
blanca. 11 a été hospitalisé en attendant sa
guérisün. Il a reçu, au cours de la matinée,
la croix do la Légion d'honneur.
La tribu qui l'a attaqué pst connue des
autorités. Elle est commandée par un an-
cien déserteur
EN SYRIE
00
Remise de décorations
M. Poa.TCt, haut-commissaire de 1 rance en
Syrie, a conféré devant les trounes de la gar-
nison de Beyrouth, au général Cjalllelm, la
plaque de grand officier de la Légion d'hon-
neur.
De son côté, le président de la République
libanaise a décerné au général Gamelin l'ordre
du Mérite libanais.
Un éloge anglais
M. Charles Woods, journaliste anglais, an-
cien correspondant du « Ullily Telegrâph » en
Syrie, a fait, sur la .Syrie, une conférence, uu
juyurs de laquelle il a soutenu Il'iIllP()I.tUIlC
de la situation de ce pays pour l'cmpire bri-
tannique au triple point de vue de la ligne de
chemin do fer de Bagdad, du voisinage do la
Palestine et de l'C"i:-;t('nre d'un centre llatÎa-
naliste fi Damas.
Après avoir parlé du régime des dillérents
liautevoornmis&iire-s et fait l'éloge des géné-
raux Gouraud et WVygand, M. \Vuods u
ajouté :
Il Quelles qu'aient été les erreurs des Fran-
çais, ils ont été aux JJI'ïsi!S avec des diflioultés
énormes. La Syrie a traversé pendant dix-huit
mois une crise exceptionnelle, mais il faut
dire qu'ayant l'insurrection les conditions
générales, la sécurité puDiique, et la justice
étaient indubitablement meilleures que sous le
régime turc. D'ailleurs, les Syriens ne sont
pa3 aptes à se gouverner eux-méines et bien
qu'ils se plaignent des Français il est probable
qu'ils soulèveraient les mêmes objections
rontre le mandat britannique. Les Français
ont été nos •allies pendant la guerre. Leur pré-
sence NI Syrie est certainement avantageuse
pour J'empire britannique. c« <.\ t •̃ is aux
Anglai.:. de se livrer a des c.nti.¡u,.: e: »
fi leur égard, pendant la période de d.'Uieu'Ks
matérielles qu'ils traversent. Il
Le général Desprès, attaché ir.i itaire 4 J'sin-
bassado de Fiance, et le ('tt¡"r¡ ,j F/igulï. atta-
ché. adjoint, assis'.jient à la cjnféronce.
COUUMR DDE L'AL
--oG--
LA VIE ADMINIftRATIVE
La réforme administrative
Des son arrivée en Algérie, M. Maurice
Viollette, désireux d'alléger 1' 'Vdm.inîstra-
tion centrale algérienne des affaires d'im-
portance secondaire, a prescrit de procé-
der à une large enquête pour arriver à une
déconcentration (lui' permettrait d'amélio-
rer le fonctionnement des sl'.I'vicœ en rap.
prochant le plus possible les administrés
de l'autorité qui décide.
A la suite de cette enquête, le Gouver-
neur Général a pris récenuiient un arrêté
qui marque une nouvelle étape dans la voie
des simpiiticatioiis administratives. Cet ar-
rêté s'inspire du souci de simplifier les
organismes administratifs, do supprimer les
rouniU»*» inutill's d'économiser du temps et
des formalités pour mettre au service des
initiatives «.-réatriees de l'Algérie, une ad-
ministration à - la fois plus -- souple et plus
prompte. Il s'agit en réalité de Il décon-
centration x, c'est-à-dire dtt translation de
pouvuhti de l'autorité administrative supé-
rieure à l'autorité immédiatement infé-
rieunc dans trente cas déterminés.
LA VIE ECONOMIQUE
- -- - - -
Les cours
Un cotait ces juut's derniers à ;\JgOl' :
(itiai suivant acidité
oléique, 8'J0 à tHX».
Vins algériens, .nus, quai Aigu: : rouge,
extra, le degré, 17 à 18 ôO ; awtres qUülités,
le degré, 16 à ,H) 7"> ; bl une, de raisins rou-
ges, le degré, 10 à 10 7 ; de raisins* bkinle degré, 17 ù. 18. ; (le raisiiisi
Cuirs d peaux : cuirs frais, abattoir
d'Alger, les 100 kilos, Ht ; pe-aux de, mou-
tons, demi-lainées, fraîches, abat.toir d'Al-
ger, la pièce, 25 10 ; peaux de broutaitis
fraîches, abattoir (L\igtw, la pièce, S) .Í.U :
peaux d'agneaux «le liait fraîches, abattoir
d'Alger, la Üè-Cè 17 00.
latines : daine colon, toison, h-s Rio kilos,
BOO à 1.000 ; laine nirnbe, toison, son à 81)0:
débîMS de iaine, non itriés, aOO à tiOU ; laine
de tannerie (pelade) : toison blanche, 1.:.00
à 1.701) ; (toison grise, 1. i0u à 1.000 : rason
grise, 1.100 à 1.^X3.
Cuirs salés verts, intérieur, les 100 kilos,
700 à 750 ; peaux de moutons, demi-lamée s,
écrues, intérieur, 1.100 à 1.270 : peaux
d'agneaux et broutards «Vrues, intérieur
(suivant poids), la douzaine, JTb a 250 ;
peaux «le chèvres 10-12 kilos, salées sè-
ches, intérieur suivant poids), la douzaine,
160 il 2'.!;I.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Incendie
l'n commencement d'incendie s'est, dé-
claré dans les magasins de nouveautés
« Au Grand Paris JI. sis boulevard do la
Hlpuhliquû, à Sidi-bel-Abbés, et apparte-
nant à MM. ^Maurice et Lucien Sauanes. Le
feu a été rapidement éteint par les proprié-
taires, aidés par l'ngent. Sieffert -et par un
militaire du f.11, régiment étranger.
Les dégàt9, peu élevés, sont couverts par
une assurance.
Le service d'ordre avait été. rapidement
assuré par la police locale et le piqu<,t d'inr-
cendie du 1er régiment étranger.
US NUMERO: - 30 - CiKNTTMES
VENDREDI SOIR, 3 DECEMBRE 1926
::,.
JOURNAL QUOTIDIEN
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t ttédsction & A dministrotion t
II, m m M-iiofeir
paris o->
tiiira. : Lorru tffl
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Les Annales Coloniales
Bai annonce» et réeUmes «ont rofum m
fruTMtt du fournil.
Dwntwn ̃ M. RUEDEL et L.G. THèBAUL T
u. ANNALES COLOKIALES ne publient que ü. &ai.
dêt baddits, qui sont leur propriété exclusive.
AIOIIEISRTS
mtc b »w+pHmenf illustré :
Un u (N«ii Sltek
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Colonies 120 » M » M >
Étranger.. tao. 100 > M »
On l'a" MM frai* teai
tow les feONM de PMd.
, 1 1
Pour protéger les indigènes
il nous est déjà wivé d'attirer rétention
ide nos tecteurt sur le problème du peuplement
en A. O. F. et de montrer que tous les beaux
projets de mise en valeur de ces immenses ter-
ritoires seraient voués à un échec certain si 1 on
De parvenait à avoir la main-d oeuvre indispen-
sable à leur réalifation.
Nous sommes heureux de nous trouver sur
ce point en parfait accord avec le rapporteur
du budget des Colonies à la Chambre. M.
Archimbaud, en effet, dans une partie de son
travail, insiste sur l'importance de cette ques-
travaqu'il il, étudie avec beaucoup de soin. Il faut
tion
« prod uire de l'homme » en Afrique Occiden-
tale. Telle est sa formule. Elle frappe par sa
nouveauté et un ie ne sais quoi de singulier. Il
aurait été possible d'en trouver une meilleure,
mais je ne chicanerai pas l'honorable rappor-
teur là-dessus. Son expression est claire, et
cela nous suffit.
Mais « produire de l'homme » ne peut i-,
gnifier uniquement que Ton entend encourager
la natalité. Je ne cjois pas qu'il en soit be-
soin dans un pays prolifique. Cela veut dire
so i n dans un pays -
plutôt qu'il faut préserver de la mort ceux qui
sont venus au monde, et dont une partie consi-
dérable périt victime de détestables conditions
hygiéniques et sociales.
Qu'avions-nous fait dans cet ordre d'idées ?
Il faut dès maintenant reconnaître que l'admi-
nistration a senti tout l'intérêt du problème et
qu'elle apporte un effort méritoire à sa solu-
tion. Est-ce à dire que son oeuvre est à I abri
de toute critique, je ne le pense pas ? Mais on
a commencé à faire quelque chose, et cette
initiative mérite d'être louée.
Un effort budgétaire sérieux a été tente,
moins grand que ne le font ressortir tes chiffres,
mais appréciable. En 1923, au budget était
inscrite pour les. oeuvres sociales une somme
de 7.977.000 francs ; en 1924, 10.310.000,
et 14.742.780 en 1925. Ainsi, en deux ans,
Pa dotation était doublée. Ces diverses sommes
étaient affectées au service de l'hygiène.
Le Gouvernement Général de l'A. 0. F.
a décidé de mettre en pratique la formule de
l' assistance médicale. Au lieu de multiplier
les formations sanitaires, très coûteuses, et qui
exigent un personnel consïaérable, on préfère
organiser des services de médecine préventive.
Il s'agit de déceler, dès qu'elles se manifes-
tent, les origines des épidémies et d'en arrêter
la propagation par laquelle, durant des siècles,
les races indigènes ont été décimées.
Dans ce but. on a créé dans chaque circons-
cription sanitaire un service mobile d'hygiène
auquel sont attachées des infirmières, des visi-
teur d'hygiène» des sages-ierame» indigènes.
Ces auxiliaires, connaissant les milieux indi-
gènes, seront particulièrement propres à discer-
ner les premiers symptômes aej maladies ou
.-des épidémies. Ayant, d'autre part, reçu une
bonne instruction pratique, elles pourront assu-
rer dans les villages qu elles parcourront les
services d'hygiène, la surveillance médicale,
et procéder à la vaccination. Elles seront évi-
demment surveillées, contrôlées, guidées par
les médecins établis au centre même.
Là, le médecin, si la localité est assez im-
portante, organisera un hôpital, un dispensaire,
une maternité indigènes. II sera. en outre, né-
cessaire de leur fournir les moyens de se dépla-
cer soit pour porter leurs soins, soit pour sur-
veiller leurs collaborateurs. Toutes ces mesures
ne sont pas encore réalisées. Quelques-unes
seulement sont en voie d' exécution.
Mait un problème capital se pose. Y aura-
t-il assez de médecins ? La vie des institutions
que nous venons de décrire brièvement dépend
de la solution qui lui sera donnée. Cela est
évident.
L'an dernier, nous avion, signalé la crise
qui sévit bur le personnel médical colonial et
avions essayé de l'expliquer. Il ne semble pas
qu'en ce qui concerne le personnel français,
il y ait une amélioration bien sensible. Mais
on y remédie en faisant appel à des Russes
que l'on engage comme hygiénistes-adjoints.
M. Archimbaud donne le chiffre des méde-
cins de diverses catégories en service en 1925
en A. O. F. : 133 médecins donnent leurs
soins à une popu lation de plus de 13 millions
d'habitants. Ce chiffre se décompose comme
suit : 74 médecins militaires, 16 médecins de
l'Assistance, 14 médecins contractuels, 19 hy-
giénistes-adjoints et 10 médecins exerçant à
titre privé. C'est, comme on le voit, peu, fort
peu. Il faut remarquer le grand nombre de mé-
decins militaires. comparé à celui des civils,
et d autre part la présence des Russes, de sorte
que, sans ce double apport, il n' y aurait pour
ce territoire, six fois grand comme la France.
qu'une trentaine de médecins ou assimilés.
L'Administration a devant elle une tâche qui
n'est pas sur le point d'être réalisée.
Ce personnel, néanmoins, aidé des 36 mé-
decins et des 63 sages-femmes indigènes sortis
de l'Ecole de Médecine, a donné 3.369.585
consultations et opéré 2.261.670 vaccinations.
La lutte contre la mortinatalité et la morta-
lité infantile est menée avec succès grâce aux
Mget-femmes de l'Ecole de Dakar. Dans cer-
taines colonies, leurs services sont bien accueil-
lis et appréciés. Elles ont un rôle très utile à
remplir, c'est celui qui consiste à faire l'édu-
cation de la femme indigène, à qui il est né-
cessaire d'enseisner les méthodes d'hygiène et
de prophylaxie.
Quels sont les résultats ? Ils sont sensibles
sans qu'il faille en exagérer l'importance. Les
renseignements officiels, et que je suppose
exacts, nous montrent certaines maladies en
exacts, C'est ainsi que la peste qui était cons-
recu l
tatée à Dakar, à Rufisque, à Saint-Louis, tous
l.es ans, n'y a pas fait son apparition en 1925,
l'âce aux mesures prises pour détruire les rats.
La fièvre récurrente qui faisait tous les ans des
victimes, a disparu du Soudan et de la Haute-
Volta et ne sévit plus qu'au delà du Nipr, et
encore est-ce de façon intermittente ?
Ces résultats sont modestes si on les consi-
dère à un point de vue absolu, maR ils sont
encourageants si on veut bien les examiner en
tenant compte de toua.. les circonstances de
tempt. de milieux et des condition» économi-
ques.
Le Gouvernement Général fait annoncer que
ce n'est là qu'un commencement, et qu'il est
disposé à faire dans ce domaine un eftort sé-
rieux et soutenu. Nous ne pouvons que liii
souhaiter d' avoir la ténacité indispensable pour
réaliser r œuvre formidable qui est encore à ac-
complir.
Mais. la population clairsemée de l'A.O.F.
n'est pas seulement décimée par les maladies,
les épidémies, elle est encore exposée aux ra-
vages de l'alcoolisme. Ceci est me des tristes
conséquences de la conquête.
Avant la guerre, la situation, à ce point de
vue-là était inquiétante. En 1910, 85.574 hec-
tolitres d' alcool divers étaient entrés dans la
colonie ; la plupart de ces alcools étaient de
qualité très mauvaise et leur nocivité s'en trou-
vait naturellement accrue.
En 1919, les principales puissances colonia-
les africaines s'émurent des ravages de l' alcoo-
lisme et voulurent y mettre un terme en con-
cluant la convention de Saint-Germain-en-Laye.
Elles s' engageaient à interdire dans leurs pos-
sessions respectives l' introduction et la consom-
mation de liquides alcooliques contenant cer-
taines substances particulièrement mauvaises,
çinsi que ces alcools de traite constitués par des
eaux-ce-vie et atcook de qualité inférieure et
de faible prix de vente.
Le Gouvernement Général de l'A. 0. F.
applique de la façon suivante les dispositions de
cette convention. D'une part, il s'efforce de
limiter l'importation des alcooh à cette des al-
cools de bonne qualité. Le terme est bien va-
gue. De l' autre, grâce à des mesures fiscales
très lourdes, on espère porter le prix de l'alcool
très lour d es
à un taux tel que les indigènes ne puissent s' en
procurer.
Les alcools formellement prohibés sont: l'ab-
sinthe et produits similaires, les boissons d'une
teneur alcoolique supérieure à 65° et celles qui
contiennent des substances nocives (thuyone,
badiane, hysope, éther salicylique, etc.). Une
Commission de contrôle était instituée pour exa-
miner les liqueurs de marque ou autres, dont
Pintroduction était permise. Ce? décisions pri-
ses en 1921 ent été complétées depuis par des
precript Ions que l'expérience a suggérées, et
qui en précisent le sens. Un arrêté du 24 no-
vembre 1924 a spécifié les conditions d'impor-
tation de rhums et n'autorise que celle des eaux-
de-vie naturelles fines et des rhums. et tafias net-
tement définis.
D'un autre côté, le Gouvernement Général
a usé du droit de frapper de taxes très é jevées
les alcools, importés. La convention de Saint-
Grrrmain prevoit un minimum de droit de 800
francs par hectolitre d'alcool pur importé. Ces
droits ont été triplés dans certains cas, à partir
du 1er janvier 1926.
Il en est résulté une sérieuse diminution dans
la consommation :
Alcools et eaux-de-vie consommés: en 1913,
71.021 hectolitres; en 1923, 13.433 hectoli-
très : en 1924, 18.393 hectolitres ; en 1925,
16.293 hectolitres.
Cela représente environ 12 centilitres de li-
quide et non d'alcool pur par habitant. Il con-
vient cependant d'ajouter qu'^ l'intérieur les
indigènes fabriquent des boissons fermentées en
toute liberté, et que ce sont surtout les zones
côtières qui fournissent la totalité - impôt».
C'est exact. Il n'en est pas moins vrai que les
mesures prises ont endigué les progrès de l'al-
coolisme.
Telles sont les mesurer par lesquelles l' ad-
ministration s 'efforce de protéger contre la ma-
ladie les populations clairsemées de l'A.O.F.
Nous ne reviendrons pas sur les critiques que
nous avons formulées dans le cour& de cet arti-
cle, ni sur les insuffisances que nous avons rele-
vées. Nous n'allons pas donner dans un opti-
misme béat, mais nous croyons devoir louer
ceux qui essayent par ces dispositions humani-
taires, de rendre la France digne de la mission
civilisatrice qu'elle s'est donnée. Ils ont déjà
fait quelque chose de fort intéressant, mais
qu'ils n'oublient pas qu'il leur reste encore
beaucoup à faire.
Henry Fontaniert
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
membre de la Commission
des Colontea.
Des paroles, c'est bien,
des actes, serait mieux
00
La mise en valeur de nos colonies constitue
une partie essentielle de tut programme de
redressement économique, lisons-nous dans la
Volonté. Les richesses innombrables que la
France possède au delà, des mers ne doivent pas
6trc laissées improductives au moment précis
où notre pays doit faire appel A tous les élé-
ments de son patrimoine. En jetant un regard
distrait sur ce qui se passe en Afrique et en
Indchine, nous ressemblons « un homme qui,
acculé à la banqueroute, oublierait d'utiliser la
partie immobilière de sa fortune.
La cosféreace «pénale kftamnqie
M. T. Noos, premier ministre par inté-
rim et leader des nationalistes du Trans-
vaal, a déclaré qu'à la suite des progrès
accomplis à la dernière conférence impé-
riale britannique, il n'existait plus mainte-
nant dans l'Afrique du Sud de partisans de
la sécession. On se propose, en consé-
quence, d'amender l'article de la Constitu-
tion nationaliste réclamant l'indépendance.
ARABE AFFILIE A DES BANDFTS
..0-
Dans une bande de jeunes malfaiteurs arrê-
tés par des inspecteurs du7 district de Paris,
se trouvait un nommé Ahmed bon Mohammed,
manoeuvre, le plus Agé de la bande dont le
« (hd Il n'a que 16 ans.
La grande détresse
de l'A. E. F.
---cH)-
Ce n'est un secret four personne
que la population de notre Afrique
équatoriale a diminué très sensi-
blement depuis quelques années. Certaines
tribus ont presque complètement disparu.
Vinsuffisance d'alimentatioll, la propaga-
tion de la maladie du sommeil, que Von at-
tribue à tort ou à raison au pOrtage, et con-
tre laquelle on commence à peine à lutter
efficacement, ont causé dans certaines ré-
gions des ravages effroyables. Remontera-
t-on le courant et reconstituera-t-on dans ce
vaste pays les populations vigoureuses d'all-
tan? Ce n'est pas impossible. Cela deman-
dera, en tout cas, beaucoup de temps, beau-
coup d'argent, et surtout une politique ap-
propriée et suiiHe.
D'autre part, l'indigène africain est un
peu comme certains animaux : pour qu'il se
reproduise, il lui faut la tranquillité. Or,
en A. E. F., cette tranquillité, l'indigène ne
l'a plus. A l'heure actuelle. il n'est plus de
villages, plus de familles, où l'appel des
travailleurs riait liell, pour aller au loin, soit
pour la construction du réseau routier ou du
chemin de fer Brazzaville-Océan, dont le
Gouverneur Général Antonetti veut doter la
colonie, soit pour les exploitations forestiè-
res du - Gabon.
Que les travaux en cor/s aient leur utilité,
nous ne le nions pas? routes ct chemin de
fer devant' avoir pour conséquence, une fois
achevés, sinon de supprimer, du moins de ré-
duire considérablement le portage. Mais
l'on se trouve un peu dans un cercle vicieux
et, à réaliser trop rapidement ces travaux,
si l'on contrtbuc encore à faire diminuer la
population du pays, à propager davantage,
du fait des déplacements de travailleurs,
certaines affections morbides, on peut re-
douter que les voies de communication cons-
truites ne serviront pas à grand'chose, les
populations raréfiées ou anémiées, privées
de leurs meilleurs éléments, n'étant plus en
mesure de répomirc à une production inten-
sive.
D'ores et déjà, il semble que les exploi-
tations forestières du Gabon soient arrivées
au maximum de leur développement. Une
commutlicaliofl faite assez récemment à l'un
des principaux groupements coloniaux de
Paris, par une haute personnalité fil ma-
tière d'exploitation forestière gabonaise, si-
gnalait que
cc Les recrutements de plus en plus im-
< portants de travailleurs aux cruel s il était
K procédé,, non seulement au Gabon, nn-MM
IC dans toute l'A. F“ F., tant au profit des
Il chantiers forestiers que des chantiers de
travaux publics, avaient atteint, s'ils ne
ii l'avaient déjà tJépasse, la limite xtrême
« au delà de laquelle les prélèvements com-
« promettaient la vie sociale de l'indigène
« et l'existence même des populations. j'
<( Les réserves de main-d'œuvre, disait
(( cette communication, se tarissent ; la di-
c sette causée par l'insuffisance des cultures
« et par des circonstances climatériques peu
(( favorables, les endémies qui sévissent sur
« les populations, ont entraîné un accroisse-
( ment très sensible de la mortalité. Il est
« incontestable que la colonie continue à se
ci dépeupler. L'aspect physique des engagés
« qui nous parviennent de certaines régions,
a suffit à convaincre les plus optimistes que
ci l'on touche le fond du panier. »
IYOMS n ajouterons à cette citation aucun
commentaire. Qu'on nous fermette cepen-
dant de dire ceci : Construire des routes,
des chemins de fer en A. E. E., est bien:
lutter contre les fléaux qui déciment les po-
pulations de ce pays, notamment contre la
maladie du sommeil, réduire dans la mesure
du possible les réquisitions ,Jr travailleurs,
encourager les cultures vivriires, pour que
les gens mangent à leur jain. serait mieux
encore. On peut soneer à tirer de VA. E. E.,
dans un avenir plus ou moins éloigné, des
productions nombreuses et variées; avant
tout, il faut songer à y faire des noirs et
commencer par conserver ceux t'lui restent.
Sans noirs en A.E.E., il n'est point de salut.
J/. Léon Perrier a, d'ailleurs, abordé la
question avec netteté avant-hier, en réponse
à M. Fontanier ; il a dit :
M. Fontanier m'a, lui aussi, posé une
question au sujet de la main-d'œuvre sur
le chemin de fer de Brazzaville-Océan. Il
sait que, dès que des renseignements in-
quiétants me sont parvenus, je n'ai pas hé-
sité à envoyer sur place une mission, afin
de vérifier l'exactitude des renseignements
qui m'étaient apportés.
- Cette mission vient de rentrer. J'ai par-
couru le rapport qui m'a été remis il y a
deux ou trois jours.
Je dirai simplement à M. Fontanier, sans
entrer dans le détail, qu'à la suite de la
lecture du rapport général de la mission,
je vais prescrire au gouverneur général An.
tonetti de rentrer en France pour s'expli-
quer avec moi sur des erreurs qui ont été
commises et qui permettent de penser que
toutes les conditions favorables de' recrute-
ment, d'hygiène et d'alimentation n'ont pas
été réalisées sur les chantiers, pour la pro-
tection de la santé et de la vie des travail-
leurs.
Je serai, sur ce point, absolument intran-
sigeant, car je pense que s'il y a quelque
chose que nous devons respecter dans nos
colonies, c'est la vie humame, L'oeuvre de
la France doit être, avant tout, une œuvre
sanitaire, une œuvre d'hygiène.
Faisons confiance au ministre des Co-
lonies.
Ernest Haado..
Sénateur de 14 Meme,
Vice-président de la Commission
des Douane»
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Oouveimeur (ïénéral de l'Indochine virent,
de faire connaître nu ministre dos Colonies
qu'à la &te du t décembre 1926 le taux offi^l
de la piastre était de 13 fr. 25.
M. HENRY SIMON
ancien ministre des colonies
meurt subitement
00
M. Henry Simon, député du Tarn, est
mort subitement hier jeudi, à neuf heures
du soir, à son domicile, 21, boulevard Beau-
séjour.
11 avait suivi, tout l'après-midi, la dis-
cussion du budget à la Chambre.
Vers 19 heures, se sentant fatigué, il
s'était fait reconduire à son domicile où il
expirait, à 21 heures, d'une crise foudroyante
d'urémie, compliquée d'œdème au poumon.
Né le 20 mai 1874, à Labruguière (Tarn),
M. Henry Simon était industriel. Il était
aussi licencié en droit, conseiller général
de ce canton. h -. - - -
Il tut élu, pour la première fois député,
le 8 mai 1910. Dans les précédentes législa-
tures, M. Henry Simon a fait partie des
Commissions des Economies, des Affaires
extérieures, du Budget, de l'Enseignement,
etc., etc. Il a été élu, en 1924, à la majo-
rité absolue, sur la liste du Bloc des Gau-
ches.
Inscrit pour cette législature au groupe
radical et radical-socialiste, le défunt fut
rapporteur du budget des Affaires étrangè-
res à la Commission des Finances. Il avait
été ministre des Colonies dans le Cabinet
Clemenceau du 16 novembre 1917 au 20 jan-
vier 1920.
M. Henry Simon envisageait de prendre
au mois de janvier prochain ou la prési-
dence de la Chambre que doit abandonner
M. Raoul Péret, ou le ministère des Affai-
res étrangères dans un prochain Cabinet.
Dilettante et artiste, M. Henry Simon,
dont un caprice de M. Clemenceau fit un
ministre des Colonies, avait apporté aux
Annales Coloniales avant la guerre une col-
laboration irrégulière. Il s'était dévoué
corps et âme à l'œuvre de MM. Georges
Mandel et Clemenceau en 1917, et était de-
meuré, avec MM. André Tardieu et Victor
Boret, un des derniers clémencistes de cette
Chambre.
Nos forces navales en Méditerranée
--0+-
Par suite du regroupement de nos forces
navales pour la constitution d'une escadre
d'instruction, l'escadre de réserv. de la Mé-
diterranée sera composée de 4 cuirassés
de 18.000 et 14.000 tonnes et de 2 croiseurs-
cuirassés portant 12 canons de iX)5 min. et
36 de 23 cm., force capable de faire res-
poctor nos intérêts particulièrement impor-
tants en Méditerranée.
A L'OFFICIEL
oo---
L'instruction publique en Algérie
Par-décret rendu sur la proposition du
ministre do l'Instruction Publique et des
Heaux-Arts, M. Hurluo, inspecteur général
du l'enseignement des indigènes, est nommé
vice-recteur do l'Académie d'Alger, en rem-
placement de M. Taillinrt, appelé il d'au-
tres fonctions ; M. Audran, inspecteur
d'académie, on résidence ù, Nîmes, est
nommé inspecteur d'académie en résidence
iL Alger, en remplacement do M. Jacquard,
inspecteur d'académie 'Pl'l'lllil'l"e clus) eu
résidence ù Alger, nommé inspecteur gé-
néral de l'enseignement des indigènes.
J. 0. du a décembre 1920.)
Lois, Décrets, Arrêtés
-0-0--
Décret du 26 novembre 1926 nommant le
commandant militaire du territoire d'Ain-
Beira.
Aux ternies de ce decret, M. le colonel Cla-
very (.l'ro.-vpfMiliurl'js-Ainnlce), commandant
militaire du territoire dt, lîlmrdaïu, est nom-
mé commandant militaire du territoire d'Aïn-
Selra.
Décret du 23 novembre 1926 relatii à la ré-
glementation de l'alcoool et des produits
alcooliques dans la colonie de Madagas-
car et dépendances.
Aux termes du ce décret, des dispositions
nouvelles, tout en maintenant les principes po
:'l'S dUlls It lkcl.et du Is janvier 1925 précé-
dent, renforcent les moyens de contrôle et de
répression.
{J. U. du -J décembre
Décret du 2 décembre 1926 rendant appiir
cables à l'Algérie certaines dispositions
de l'article 36 de la loi du 29 avril 1926.
Aux termes de ee décret, lorsque l'indemnité
due. pour l'expropriation des biens appartenant
a l'Etat. ne dépasse, pas ,iH.tO) francs, Tes pré-
fets peuvent, sur la proposition du directeur
des domaines, accepte!- les offres d'indernnitë,
En cas de désaccord entre les services inté-
resses, le ministre des Finances statue sur le
prix de cession.
Lorslluè le prix d'une concession faite en
vertu de l'artid. i de la lui du 10 septembre
107 et par application de l'orilonnanee du 23
septembre lif&j et des décrets des 16 août
1 :-(,;\ et 8 septembre 1878 ne dépasse pas /tO.OUO
fiancs, l'acte administratif réalisant la con-
cession est «léiinitivement ratilié pur le minis-
tre des Finances.
-..
L'adminbtration dos domaines est autorisée
à liquider sans l'intervention des préfets, mais
sous l'approbation du ministre des Finances,
iorsqu ettes dépassent le chiffre de ,)JI(A) fr :
I .es dépenses domaniales proprement dites;
1 .es dépenses concernant les successions en
desliérenee et les restitutions à ordonner au
prolit des ayants droit il ces successions ;
!.cs dépenses à la charge des contumax;
I.t's dépenses relatives aux épaves et biens
vacants, ainsi que les restitutions du produit
net de la vente desdits biens à ordonner au
prolit des ayants droit.
Décret du 30 novembre 1S26 faisant remise
de débet.
Aux termes de ce décret, il est, fait. remise à
M. Clion (André), receveur comptable princi-
pal des Postes cl Télégraphes de l'Indochine
ii IInJh,ï, du tiers de la somme de 1.333 pins-
tres «)7, dont il a été constitué en débet, par
arrêté du gouverneur général du la colonie
en d il t l du is octobre
(J. O. du 3 décembre '82!i,)
Décret du 30 novembre 1926 modifiant le
taux de la taxe sur le tonnage importé et
exporté, perçu au profit de la Chambre
de Commerce de Lomé.
Aux termes de es* décret, est, approuvé l'ar-
rêté du 20 août, m',w, du commissaire de. la
République ou' Togo portant, à dater du 1er
septembre 1020. de 0 40 à 0 ;*) par 100 kilofis,
la taxe sur le tonnage importé et exporté pf'r-
çue au prolit de la Chambre de Oommerce
de Lomé.
LE DROIT DU LAPIN
0-0
C'était quelques jours après les inci-
dents de Tripoli, de Benghazi et de Vinti-
mille, Je sortais, en compagnie de mon ex-
cellent confrère et ami Audion, d'un res-
taurant italien voisin des grands boulevards.
Vois-tu, dis-je à Audion, nous autres
Français, nous sommes trop connus pour
notre inaptitude à la rancune. Nous venons
de recevoir une série de mornifles italiennes.
Nous n'en apportons pas moins nos francs.
papier à un sujet de Benito, décoré de la
Légion d'honneur pour avoir fait fortune
dans le commerce de spaghetti.
Qu'importe, fit Audion, si les spaghetti
sont bons!
Soit, mais franchement, n'as-tu pas eu,
ces temps derniers, le poil un peu hérissé ?
Franchement, non. Je me rappelle ces
braves types, Français et Italiens, qui ont
claqué ensemble sur le mont Tomba, entre
autres lieux calamiteux. Le souvenir de
cette geste fait que les gestes d'une poignée
d'énergumènes ne sauraient m'atteindre. Et
puis, si tu veux toute ma pensée, ce qui ar-
rive, c'est notre faute.
- Ah ! bah !
- Mais oui!. Nous laissons obscurcir la
chose la plus claire du monde.
Où diable veux-tu en venir ?
Attends ! Quel est le grand argument
de Mussolini, lorsqu'il réclame pour l'Italie
« sa place au soleil » ?
Tout le monde sait ça : c'est la sura-
bondance d'Italiens. Et ce fut en Allema-
gne, avant 1914, et c'est encore, avec une
sourdine, la même chanson.
- Ah ! nous y sommes. Eh bien ! toi et
moi, journalistes qui n'avons pas à nous
embarrasser de formules diplomatiques, po-
sons donc le problème en langage fami-
lier : les Italiens font beaucoup d enfants.
Or, les enfants, c'est très gentil (et c'est,
probablement, à peu près tout ce qui est di-
gne d'amour et de respect en ce monde).
Mais qu'est-ce que leur pullulement peut
bien avoir de glorieux pour une nation? Et
quel droit peut-il bien créer? Voilà le pro-
blème, le seul problème : définir une fois
pour toutes le droit des peuples prolifiques,
le droit dit lapin.
Hum ! je doute que notre ministre des
Affaires étrangères le poe de la sorte à Ge-
nève.
Qui sait? Cet homme d'Etat, qui vient
de prononcer un « Il y a des règles qui.
se sont établies comme ça », lequel vaut
son pesant de radium, ne dédaigne pas
d'avoir le sourire dans les circonstances dé-
licates. En tout cas, la question étant énon-
cée en ces fermes, la réponse est beaucoup
plus facile : le droit du lapin du lapin
qui abandoune sa lapinière puur une lapi-
inère étrangère c'est seulement, c'est uni-
quement, c'est exclusivement le droit de
manger, de s'abriter, de se "itlï et d'être
protégé des mauvais garçons par de bons
flics, le tout en échange de monnaie ayant
« ours. Droit de te mettr ; à table, bon 1 (et
encore devrait-il valoir ailleurs que chez
nous, un peu partout où il y a de la place,
par exemple, au somptueux banquet amé-
ricain). Mais obligation de se conduire en
hôte bien élevé et reconnaissant, de ne point
prétendre parler en maître et de ne point
loucher sur les couverts.
C'est là ce qu oublient trop souvent cer-
tains de nos voisins, et ce qu'il ne faut pas
permettre qu'ils perdent de vue. Te rends-
tu compte de tout ce qui découle de ces
notions de inorale vulgaire et de civilité
puérile et lïonnête ? Elles nous autorisent à
dire à ces mauvais coucheurs, à d'autres
égards trop bons coucheurs : pendant que
nous attrapons, nous, des coups de soleil,
des courbatures, des coups de sagaie ou de
fusil sous un tas de latitudes, vous, vous
faites l'amour. C'est très bien, mais vous
ne voudriez tout de même pas que cette
agréable occupation vous donnfit sur nous
une créance ! Ce n'est pas à nous que re-
vient le soin de vous chercher un habitat.
c'est à vous, en bonne, simple et toute naive
justiCt" qu'il échet de solliciter et non
de revendiquer des moyens d'existence,
en prenant bien garde de ne nous léser ni
dans nos intérêts, ni dans notre petit amour-
propre, si légitime, après tout.
Car, enfin, conclut - Audion, avoir des ri-
bambelles d'enfants, c'est moins malin que
de se constituer un domaine colonial; je-di-
rai même que c'est à la portée de toutes, ou
de presque toutes les bourses si j'ose
m'exprimer ainsi.
R. B. de Laromiguiire
---- ..8
A LA CHAMBRE
QUESTION ECRITE
Les droits des mutilés
appartenant aux troupes coloniales
M. J'Ut. (loij. dépiil-'. demande fi M. le minis-
tre de la (iu-'m' de lui l'aire connaître : si les
mutilés appartenant aux troupes coloniales, dont
le personnel est, iv £ i par le décret «lu 11 mai
11)0. et qui se trouvent dans une situation défa-
vorable par rapport il leurs camarades des trou-
pes métropolitaines, bien qu'ayant passé le mémo
examen ne peuvent ac«?.éder ua traitement de
12.r»0u francs tïxpar la commission Trépont.
noter qu'au service géographique de l'armée où
le décret (Iti 11 mai 1007 est aussi en vigueur,
Sue 1t principalat est une question d'ancienneté,
e services. C.onsiilérant que les mutilés d'un
même «lépartemeiit ministériel doivent préten
dre nu\ mêmes avantages, il semble qu'il y au
t'ait lieu, pour îvpaivr l'erreur commise, de mo.
ditier le décret du r> mars l'J2o dans certaines de
ses dispositions, et d'abroger le décret du ltt
décembre l'.»20 lixnnt l'effectif des principaux
par service. (Jnesthm <'u 12 novembre. IDiti.)
Réponse. L'effectif des employés de bu-
reaux principaux, y compris ceux exerçant les
fonctions «le chefs de bureau, est lixé, pour cha-
que service, par le décret du )t) décembre 1J.
En raison de l'effertif réduit, du personnel de.
bureau employé «lans les établissements colo-
niaux. le décret, susvisé ne leur a attribue aucun
emploi de cette catégorie. Le mmc texte ne
prévouint, qu'un emploi d'employé de bureau
principal pour le service géographique de l'ar-
mée. c'est par suite d'une erreur que tous les
employés de cet. établissement, remplissant cer-
taines conditions «l'ancienneté, ont été nommés
nrlncipanx. l'ne étude est actuellement en cours
en vue d'unltier les conditions d'I\('t'S A l'em-
ploi d'employé de bureau principal.
M. Bonnecarrère blessé
––o-o––
M. Bonuecarrère, Gouverneur des Colo-
nies, Commissaire de la République Fran-
çaise au Togo, actuellement en mission à
Paris, vient d'être victime d'un accident
d'automobile qui l'oblige à garder la cham-
bre.
11 espère reprendre ses occupations à la
fin de la semaine prochaine et repartir le
s 2 décembre pour Lomé.
Nous faisons des vœux pour son prompt
et complet rétablissement.
L'AVIATION COLONIALE
–0-0
Juste récompense
Le pilote GJurù, qui avait été obiigé d'at-
terrir au Kio do Oro et qui avait été blesaj
par un rezzou, vient d'arriver à Casa-
blanca. 11 a été hospitalisé en attendant sa
guérisün. Il a reçu, au cours de la matinée,
la croix do la Légion d'honneur.
La tribu qui l'a attaqué pst connue des
autorités. Elle est commandée par un an-
cien déserteur
EN SYRIE
00
Remise de décorations
M. Poa.TCt, haut-commissaire de 1 rance en
Syrie, a conféré devant les trounes de la gar-
nison de Beyrouth, au général Cjalllelm, la
plaque de grand officier de la Légion d'hon-
neur.
De son côté, le président de la République
libanaise a décerné au général Gamelin l'ordre
du Mérite libanais.
Un éloge anglais
M. Charles Woods, journaliste anglais, an-
cien correspondant du « Ullily Telegrâph » en
Syrie, a fait, sur la .Syrie, une conférence, uu
juyurs de laquelle il a soutenu Il'iIllP()I.tUIlC
de la situation de ce pays pour l'cmpire bri-
tannique au triple point de vue de la ligne de
chemin do fer de Bagdad, du voisinage do la
Palestine et de l'C"i:-;t('nre d'un centre llatÎa-
naliste fi Damas.
Après avoir parlé du régime des dillérents
liautevoornmis&iire-s et fait l'éloge des géné-
raux Gouraud et WVygand, M. \Vuods u
ajouté :
Il Quelles qu'aient été les erreurs des Fran-
çais, ils ont été aux JJI'ïsi!S avec des diflioultés
énormes. La Syrie a traversé pendant dix-huit
mois une crise exceptionnelle, mais il faut
dire qu'ayant l'insurrection les conditions
générales, la sécurité puDiique, et la justice
étaient indubitablement meilleures que sous le
régime turc. D'ailleurs, les Syriens ne sont
pa3 aptes à se gouverner eux-méines et bien
qu'ils se plaignent des Français il est probable
qu'ils soulèveraient les mêmes objections
rontre le mandat britannique. Les Français
ont été nos •allies pendant la guerre. Leur pré-
sence NI Syrie est certainement avantageuse
pour J'empire britannique. c« <.\ t •̃ is aux
Anglai.:. de se livrer a des c.nti.¡u,.: e: »
fi leur égard, pendant la période de d.'Uieu'Ks
matérielles qu'ils traversent. Il
Le général Desprès, attaché ir.i itaire 4 J'sin-
bassado de Fiance, et le ('tt¡"r¡ ,j F/igulï. atta-
ché. adjoint, assis'.jient à la cjnféronce.
COUUMR DDE L'AL
--oG--
LA VIE ADMINIftRATIVE
La réforme administrative
Des son arrivée en Algérie, M. Maurice
Viollette, désireux d'alléger 1' 'Vdm.inîstra-
tion centrale algérienne des affaires d'im-
portance secondaire, a prescrit de procé-
der à une large enquête pour arriver à une
déconcentration (lui' permettrait d'amélio-
rer le fonctionnement des sl'.I'vicœ en rap.
prochant le plus possible les administrés
de l'autorité qui décide.
A la suite de cette enquête, le Gouver-
neur Général a pris récenuiient un arrêté
qui marque une nouvelle étape dans la voie
des simpiiticatioiis administratives. Cet ar-
rêté s'inspire du souci de simplifier les
organismes administratifs, do supprimer les
rouniU»*» inutill's d'économiser du temps et
des formalités pour mettre au service des
initiatives «.-réatriees de l'Algérie, une ad-
ministration à - la fois plus -- souple et plus
prompte. Il s'agit en réalité de Il décon-
centration x, c'est-à-dire dtt translation de
pouvuhti de l'autorité administrative supé-
rieure à l'autorité immédiatement infé-
rieunc dans trente cas déterminés.
LA VIE ECONOMIQUE
- -- - - -
Les cours
Un cotait ces juut's derniers à ;\JgOl' :
(itiai suivant acidité
oléique, 8'J0 à tHX».
Vins algériens, .nus, quai Aigu: : rouge,
extra, le degré, 17 à 18 ôO ; awtres qUülités,
le degré, 16 à ,H) 7"> ; bl une, de raisins rou-
ges, le degré, 10 à 10 7 ; de raisins* bkin
Cuirs d peaux : cuirs frais, abattoir
d'Alger, les 100 kilos, Ht ; pe-aux de, mou-
tons, demi-lainées, fraîches, abat.toir d'Al-
ger, la pièce, 25 10 ; peaux de broutaitis
fraîches, abattoir (L\igtw, la pièce, S) .Í.U :
peaux d'agneaux «le liait fraîches, abattoir
d'Alger, la Üè-Cè 17 00.
latines : daine colon, toison, h-s Rio kilos,
BOO à 1.000 ; laine nirnbe, toison, son à 81)0:
débîMS de iaine, non itriés, aOO à tiOU ; laine
de tannerie (pelade) : toison blanche, 1.:.00
à 1.701) ; (toison grise, 1. i0u à 1.000 : rason
grise, 1.100 à 1.^X3.
Cuirs salés verts, intérieur, les 100 kilos,
700 à 750 ; peaux de moutons, demi-lamée s,
écrues, intérieur, 1.100 à 1.270 : peaux
d'agneaux et broutards «Vrues, intérieur
(suivant poids), la douzaine, JTb a 250 ;
peaux «le chèvres 10-12 kilos, salées sè-
ches, intérieur suivant poids), la douzaine,
160 il 2'.!;I.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Incendie
l'n commencement d'incendie s'est, dé-
claré dans les magasins de nouveautés
« Au Grand Paris JI. sis boulevard do la
Hlpuhliquû, à Sidi-bel-Abbés, et apparte-
nant à MM. ^Maurice et Lucien Sauanes. Le
feu a été rapidement éteint par les proprié-
taires, aidés par l'ngent. Sieffert -et par un
militaire du f.11, régiment étranger.
Les dégàt9, peu élevés, sont couverts par
une assurance.
Le service d'ordre avait été. rapidement
assuré par la police locale et le piqu<,t d'inr-
cendie du 1er régiment étranger.
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