Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 30 novembre 1926 30 novembre 1926
Description : 1926/11/30 (A27,N182). 1926/11/30 (A27,N182).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397231t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VISGT-SEPTIKME ANNEE. - N° IW
LK NUMERO : ao CENTIMES
m \rdi soin, 30 novumbru m.
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
34, KM IV Mut-mur
PARIS (101)
TÉLiPB. : ioovu t.
Les Annales Coloniales
lM tnnoncei et réclames r sont ?que m DlRBCTlURS : M. RUE DEL et L -û TMÊBAULT u.$Inhales Coloniales ne publient que des arlU
bureau du iournat. mirwubvii» mvrvvi vwvwi. w\ k.-u. incBMVbl cie. inédits, qui sont leur propriété ezclulfve.
aionnements
avec le supplément illustré :
Uti es 0 Moi* 3 M,i.
France et
Colonies 120 » 65 » 35 »
Étranger 180. 100 » 50 »
On s'abonlM suis frais dans
tous les bureau de poste.
Capitaux et Colonies
laffl
Je veux signaler ici le remarquable
travail de M. Paul Restany, sur « le
Placement des capitaux français dans les
colonies françaises ».
Thèse de doctorat en droit, travail
d'école sans doute, mais qui contient, à
Côté d'une documentation précise sur ce
sujet assez mal connu, de si utiles sug-
gestions sur les formes possibles de l'ap-
pel au crédit pour le développement
économique des colonies, qu'il mérite
d'être lu et médité, en dehors même de
l'école.
L'auteur évalue d'abord le capital
français dans nos colonies. Entre l'esti-
ma lion île M. Albert Sarraut (1.500
n»»1 lions) et celle de M. Henri Blondel
qui dépasse 8 milliards, M. Restany
admet une -évaluation intermédiaire de
1 milliards se décomposant ainsi : Afri-
que du Nord, 4 milliards 600 millions
(emprunts publics, 1.047 millions; prêts
communaux, 540 millions ; banques
d'émission, 40 millions ; socétés, capi-
tal, actions et obligations, 3 milliards);
autres colonies, 2 milliards 460 millions
lemprunts publics, 872 millions ; ban-
ques d'émission, 87 millions ; sociétés,
1.500 millions).
Il montre ensuite par une étude ana-
lytique de la cote des diverses bourses
de Paris et de province nombre de
titres, capital libéré, valeur nominale,
cours au 30 décembre 1922 -- quelle
était, à cette dernière date, la valeur des
différentes affaires coloniales par rap-
port au capital d'émission. 11 obtient
ainsi, pour la Bourse de Paris, les résul-
tats suivants : au Parquet, pour une va-
leur nominale de 1.182.700.000 frs, les
valeurs coloniales représentaient au cours
du 30 décembre 1922, 3.307.800.000
francs ; au Marché en Banque, pour une
valeur nominale de 252.700.000 fr., les
valeurs coloniales représentaient 643 mil.
lions. Ainsi, les capitalistes qui
n'avaient pas craint ce placement, béné-
ficiaient d une plus-value de 2 milliards
515 millions.
N'est-ce pas là une constatation bonne
à faire connaître en dehors même de
l'école ?
- -- - -- -
Ma is la portée de l'étude de M. Res-
tany, théorique sans doute, mais solide-
ment étayée sur les faits, dépasse celte
observation.
11 y a un mois à peine, M. farde,
avant de repartir pour l'A.O.F., ex po-
sait devant le Comité w l'Afrique fran-
çaise, avec une impressionnante et sobre
précision, le programme des grands tra-
vaux de mise en valeur, arrivés à matu-
rité, en A.O.F., et qui attendent des ca-
pitaux privés, ou, plus exactement, la
poussée d'une activité capitaliste.
En première ligne, il plaçait l'aména-
gement des ports et montrait, notam-
ment, que le développement du port de
Konakry ne pouvait se faire qu'en liai-
son avec l'organisation de l'exploitation
des richesses minières de fer chromé du
Fouta-Djallon - que guettent déjà des
capitaux qui ne sont pas français, hélas !
mais américains --- et avec l'installation
d'un frigorifique pour l'entrepôt des
bananes et ananas.
De même, l'éminent Gouverneur Gé-
néral montrait que l'établissement
techniquement si délicat d'un grand
port en Côte d'Ivoire ne pouvait se con-
cevoir qu'en liaison étroite avec l'exploi-
tation des gîtes de manganèse de San
Pedro, avec la mise en valeur des régions
du cacao du Siné-Saloum ou de celles de
la boucle du Niger, si riches de possibi-
lités en arachides, coton, karité.
-
Il montrait encore les vastes travaux
d'irrigations de la région du Moyen-
Niger, liés au développement de la cul-
ture du coton.
Ainsi, toute cette grande œuvre colo-
niale, en A. O. F. ne peut maintenant se
développer logiquement qu'en étroite
liaison avec un apport actif de capitaux,
associant l'économie capitaliste de la
Métropole à l'économie productrice de la
colonie.
Mais cette nécessité d'une politique du
capital et du -crédit colonial ne s'impose
pas seulement en A.O.F. M. Albert Le-
brun, dans son dernier rapport sur le
budget des Colonies, au Sénat, signale
l'importance des richesses minières de
toutes nos grandes colonies charbon,
minerai de zinc, minerai d'étain, phos-
phates en Indochine, graphite, mica, or,
pierres précieuses et charbon à Mada-
gascar ; chrome, nickel, en Nouvelle-
Calédonie ; or en Guyane ; minerai de
cuivre en A.E.F. ; or, minerai de titane,
fer, manganèse en A.O.F. et il écrit :
« Cette question ne pourra être réso-
lue que peu à peu, grâce à la collabora-
tion des techniciens, géologues et ingé-
nieurs que, seule, la Métropole peut
fournir.
« Le Gouvernement doit avoir une poli-
tique, un grand programme de recher-
ches et d'études géologiques et minières,
puisque dans la plupart des colonies
lointaines, l'effort individuel se montre
insuffisant et souvent inopérant, et ce
programme a une importance compara-
ble à celle du programme des grands
travaux publics d'intérêt général. n
Je serais tenté, pour ma part, d'aller
plus loin et de déclarer l'œuvre d'ani-
mation de la production économique
dans tous les domaines, non point seu-
lement comparable, mais inséparable
du programme des grands travaux pu-
blics d'intérêt général,
Dans son évolution économique et so-
ciale, notre domaine colonial atteint, au-
jourd'hui, la phase capitaliste.
L'ère de la brocante est passée, celle
du capitalisme, d'un capitalisme orga-
nique et non abandonné au hasard anar-
chique, doit naître.
L'heure est venue d'associer utilement
et méthodiquement dans une vaste poli-
tique du crédit et des capitaux, les inté-
rêts généraux aux intérêts particuliers.
Il y a déjà 7 milliards de capitaux
français dans nos colonies. Mais qu'est-
ce que 7 milliards pour les immenses be-
soins de l'heure ? et pour l'épargne,
pour le capitalisme français, quand ils
auront compris ?
Et c'est pourquoi des livres comme
celui de M. Restany, sonnent utilement
le rappel des capitaux vers nos colonies.
Etienne Antonetti,
Péputé de la lIautc-Savole, prote..
seur de WfllslaUon coloniale et d'éco-
flomle poW"luC à la Faculté de Droit
de Lyon.
Vers le Niger
Lu mission économique transsaharienne, de
t'onstnntino est arrivée à In-Salah le 21 novem-
bre, à 15 heures. Les trois six-roues Renault
avuient franchi avec une régularité remarquable
les milita kilomètres qui les séparaient d'Ouargla.
Le soir, les deux missions d'Alger et de Cons-
tant iue se sont trouvées réunies dans un ban-
quet offert pur les ofliciers
- Le 22, iL i heures du matin, la mission d'Al-
ler s'ébranlait en direction des montagnes du
Monydir cl dl.' ïlogg^r. A t-.u» unir, la mission
dulir.iis Ui –l'iu demain v ;:*k T»idjetiiout.
Le-. '\,.:x mi-.suȕ>s .'omptaient parcourir eu
trou étapes !i'S 7<)0 k. loin êtres qui !<;>. sauraient
dl. - T.'inîinrossrt, e^ntrul du tio^gur. Du-
iinti >:̃'» tr>l'i ,omnée!\ elles devient" etre pri-
vées de loute.< (ti'inniiui. nUoii.s télégraphiques,
aucun poste m'• T S. r. installé sur ce
parcours.
Quant u lu înL.st ii d'Orun, arrivée À Colomb-
Béchur le 20 novembre, elle en est repartie par
l'auto fi six roues de la Compagnie Transsaha-
rienne le 21, a 8 heures. Elle est arrivée le 21,
à 30 heures, à lieni-Abbés. Elle en est repartie
le 22 , Ú 8 heures, pour Tjmimoun, et elle attei-
gnait Adrur le Icndemain, à 19 heures.
D'autre part, deux avions sont partis directe-
ment de lteni-Abés sur Adrar. dont l'un empor-
tant M. Houx-l':rdssincnJ,t, d6put6 d'Oran.
La mission d'Ornn, après s'être reposée le
et novembre, est repartie, ayant à affronter le
dur parcours de la zone entièrement désertique
du 'l anezrouit.
Le Gouverneur général de l'A. O. F. a télé-
graphié que le départ du bateau Mage, qui
doit, de liourem, transporter les trois missions
vers KoutLkoro, est fixé au 1" décembre, à 15
heures.
1a date de l'arrivée des missions à Bourem
devra donc être conforme A l'itinéraire primiti-
vement prévu.
L'Afripe in Ntril parhctrice de sacre ?
I o »̃
L'Afrique du Nord importe à elle seule de
France plus de 120.000 tonnes de sucre par
an.
On s'est demandé s'il ne serait pas pos-
sible d'acclimater les plantes sucrières dans
nos possessions méditerranéennes.
Des essais de culture de canne a sucre ont
été tentés au Maroc avec quelque succès,
mais certains spécialistes estiment que la
betterave à sucre est susceptible de s'accli-
mater dans la plupart des régions Nord-afri-
caines.
La question mérite d'être examinée de
très près.
Le serpent ennemi de l'homme
•m
De tous les animaux, le serpent est sans
contestation possible, le plus redoutable en-
nemi de l'homme.
Dans le Gaulois, nous lisons ce qui suit :
Aux Indes, en effet, 19.308 personnes,
d'après les statistiques officielles, sont mor-
tes, en t92S, de morsures de serpents, tandis
que les tigres, si redoutés, ne mettaient à
leur actif que 974 victimes.
Et ce qu'il y a de curieux, c'est que plus
jun serpent est petit, plus il est dangereux.
En Afrique, le nagha tout petit et presque
noir, est excessivement dangereux. En cas de
piqûre, il faut, dans les deux heures qui
suivent, faire une injection de sérum Cal-
mette et faire boire au malade une tasse de
café très fort.
LE BUDGET DES COLONIES
--0-0-
La discussion du budget des Colonies doit
commencer demain après celles des budgets des
Affaires étrangères et des Beaux-Arts.
M. Léon renier sera assisté de trois com-
missaires du Gouvernement, MM. le Direc-
teur Duchêne, le Général Pelletier et Joucla,
sous-directeur de la Comptabilité.
MM. Henry Fontanier, Edouard de Warren,
André Berthon et Vermare sont inscrits dans
la discussion générale.
L'orientation économique
du Japon vera le Sud
---0-0--
Les besoins d1 expansion écono
mique et démographique du Japon
sont l'un des éléments essentiels du
problème du Pacifique. C'est dans le con-
flit entre l'Empire du llf ikado et le Corn-
vionvealth australien à propos de l'émigra.
tion qu'il faut chercher l'une des raisons de
la rupture de Valliance anglo-japonaise.
Le Japon a occupé, une partie de la Mand-
chourie el annexé la Corée. Il fait des ef-
forts tenaces pour développer son action po-
litique et économique en Chine. Mais il ne
trouve pas dans ces pays les satisfactions
qu'il cherche,
La Mandchourie, par exemple, malgré ses
richesses minières, ses territoires vastes et en
partie inoccupés, n'est pas le pays rêvé. Le
ministre des Affaires étrangères le décla-
rait récemment dans un discours. « Ce n'est
pas par une affinité et une attirance d'ordre
économique que nous sommes allés en Mand-
chouric. Nous y sommes entrés pour des rai-
sons politiques et pour des raisons stratégi-
ques. Nous avons acquis à bail la presqu'île
du Kouau-Tutig, nous avons construit à un
prix très élevé plusieurs voies ferrées, mais
nous n'avons fait aucun progrès marquant
dans l'exploitation économique de ce pays,
parce qu'il y a peu d'affinités entre nous et
la Mandchourie, que son climat et son genre
de vie sont peu favorables et surtout parce
que nous avons là à rivaliser avec une main-
d'œuvre chinoise surabondante et fastidieu-
sOl/fllt bon marché. *
Donc, peu d'avenir pour le Japon de ce
côté-là. Mais il n en est plus de même si
l'on tourne ses regards vers les terres du
sud : Insulinde néerlandaise, Indoclrine
française, Siam, etc. Le climat, le
sol, la civilisation, les conditions de la .t'ie
économique, tout semble fait pour attirer le
Japonais. Et l'homme d'Etat dont nous
rapportions ci-dessus les propos s'étonne que
ion ait mis autant de temps à s'en aperce-
voir. La seule explication de cette anomalie,
tient, pensc-t-il, à ce que son pays était
aveuglé par Vambition politique et militaire
et qu'il ne comprenait son intérêt que sous
la forme surannée des concessions, des voies
ferrées, etc. Mais le lapon est revenu de ces
conceptions fausses et aujourd'hui il tourne
ses regards vers les régions où doit naturel-
lement se porter son activité, c'est-à-dire
vers les mers du. Sud,
Ce mouvement, il faut, non stulemcnf,
ïencourager, ,ai.. en vérité -V oéet el h
guider. Crst pourquoi se fifll à Tokio ait
début, de l'automne, Il.'C confrrt nce des
Mers du". £ uri, dont le s .1/faites
étrangères avait l',i. ! inhiatit e. [es outres
ministères : l< in 1 trie, Communications. Cojnnlf tf. ; partici-
paient. Il s agit donc là d'une de ces en.
treprises collectives dont l'Elat japonais a
souvent l'initiative. A côté des délégués des
ministères siégeaient des représentants des
différentes formes tle l'activité sociale et éco-
nomiques de VEmpire.
La conférence ne parait pas avoir donné
de résultats immédiats, mais son succès ré-
side, ainsi que le fait remarquer un journal
japonais « en ce qu'elle a tourné Vattention
générale du pays vers les possibilités écono-
miques de ces pays P.
les Pays visés appartiennent à la France.
à VAngleterre, à la Hollande ou sont indé-
pendants comme le Siam, mais qu'aucun de
ces Etats ne prenne ombrage des vues du
Japon. Il ne saurait être question de projet
politique. « Ce que nous voulons, dit un
journal de Tokio, c'est être planteurs, com-
merçants, industriels dans les ports, les vil-
les et les villages de ces contrées. Nous ne
prétendons pas y requérir des concessions, y
construire des voies ferrées ou des docks.
N OIiS voulons y étendre nos activités écono-
miques. »
Voilà qui est clair. V Indochine française
a, par exemple, d'immenses possibilités dans
la culture du riz. Les Annamites sont inca-
pables de Teffort nécessaire et suivi pour en
profiter. Le Japonais s'offre pour le guider
et même le suppléer. Le Gouvernement fran-
çais n'aurait aucune bonne raison pour lui
interdire de participer au développement
des rizières.
Mime raisonnement en cc qui concerne le
Siam et les Iles du Sud où le Nippon serait
apte à donner plus d" extension aux planta-
tions de canne à sucre ou d'hévea.
Il y a bien le Chinois, mais le Chinois
n'est que commerçant. Le Japonais, dont les
aptitudes sont à la fois celles du Chinois et
de VOccidental est propre à Tindustrie
comme au négoce ou à l'agriculture.
Telle est la direction nouvelle que l'on
s'efforce à donner à Vexpansion japonaise
et que nous ne devrons pas ignorer.
Henry Fontanier,
Piputé du Cantal
Secrétaire de la Commotion
dl. Allefrel à
mem'rt cfe ICI 8foft
dei Col
La croisière de l'Atlantique
O O
Los croiseurs Lamotte-Pirquet et Dtvquay-
Trottin, partis de Brest le 25 novembre pour
OAknr, étaient le 28 au matin à la hauteur
dos lies Canaries.
D'autre part, le groupe léger des torpil-
leurs a appareillé de Casablanca le 27 dans
rnprte-midi et fait route sur Las Polmas.
AU SECOURS DU FRANC
La colonie française de Shanghaï a versé
pour le relèvement du franc : 613.000 francs,
16.000 dollars, 15.000 toPls et dix livres sterling.
Le blé tunisien
--..-
Les agriculteurs français et les grands pro-
priétaires indigènes de- Tunisie ont certainement
apporté d'importants perfectionnements à la
culture dés céréales et notamment du blé.
Grâce à la pratique du dry farming, on obtient
dans la région du Nord des rendements moyens
de 12, 15 et souvent même 18 quintaux par
hectare.
On constate, d' autre part, un emploi crois-
sant des engrais, dont la consommation, pour
les seuls superphosphates, approche de 50.000
tonnes. Il y a une vingtaine d'années, on n'em-
ployait en Tunisie que quelques sacs de ce pro-
duit.
Les défrichements prennent chaque année de
plus fortes proportions, surtout dans les lotis-
sements domaniaux, où les colons se livrent
avec ardeur à la lutte contre la brousse.
Cependant, trop de cultivateurs emploient
encore des semences quelconques, alors que le
Service botanique a rendu à la Tunisie 1 inap-
préciable service de créer des variétés locales à
hauts rendements ; trop de champs sont encore
travaillés par des procédés antiques, trop de
terres restent à défricher.
La statistique officielle de la Régence estime
la superficie productive à 8 millions d'hectares
(forêts déduites), dont environ 1 million seule-
ment ensemencé chaque année. Par ailleurs, la
Généralisation de la culture moderne dans les
350.000 hectares de froment cultivés dans la
légion céréalière du Nord donnerait facilement
un accroissement de 2 quintaux à, l'hectare, Et
si on arrivait à accroître de 100.000 à 200.000
hectares les terrains à conquérir ur la brousse
et à y obtenir un rendement modeste de 7 quin-
taux à l'hectare, on arriverait bon an, mal an,
à une augmentation de - production - de 1 -- million
et demi à 2 millions de quintaux de blé.
Il est prouvé que ce premier résultat pour-
rait être acquis rapidement.
Le voyage de M. Steeg
M. Stoeg, Résident général au Maroc, est
arrivé hier après-midi à Algésiras, se ren-
dant 4 Madrid, après avoir déjeuné la veille
à la résidence, à Tctouan, et s'ôtre entrètenu
avec le général Sanjurjo des questions inté-
ressant les deux zones. Il est arrivé aujour-
d'hui à Madrid.
Des paroles amicales ont été échangées et
des toasts ont été portés en l'honneur des
troupes françaises et espagnoles, dont la col-
laboration a assuré la paix au Maroc.
LA PAIX AU MAROC
Chez les Espagnol8
Ail cours d'un engueulent il H'.IckltJI.)!r\-
Ktmn. foi1' < h supplétives eapngnolua >.v,t
inrli/0 un ,.,..tw,. hum dissidents. Les
peh'S iSjir'.:n'>W'S (II) l,.' t*'• ,j».- vingt huuuiu-K.
l.i: l ,.('.;, d. '\:''("I' d. Ji-nro, p^Mn-
mrti '111\ Ii ,l,: i-iviv». vt ! l'Iounn, elH',:
si Mi.iiviincci Akulmn, 18.'X)U ilourus ont été
snisis. Akalnin a {'té incarcéré.
Un sergent et deux soldats espagnol.
qui transportaient la solde des troupes, soit
une somme de 20.000 pesetas, ont été atta-
qués et tués a Dar Ben Karich, aux envi-
rons de Tetouan, ipar un djich commandé
par Bagdadjda, qui vient d'élre signalé
comme entre en dissidence.
!
L'AVIATION COLONIALE
–00 -̃
Huit jours chez les Maures
Voici d'après l'Ouest Africain Français,
quelques détails tnu. l'aventure urrivée
récemment ù un colon Sénégalais dont
l'avion avait atterri :
Dés rnttuiTissiige, à 130 kilomètres au
sud de TizrÜt, deux groupes de la tribu
des S'Houi'i, se disputaient et la posses-
ion de ravion et elle îles passagers, uu
coure do cette dispute une femme était
tuée.
Le groupe vainqueur sans attendre -
co qui était possible - l'UIITivét.' d'un autre
groupe de < lairons » entraînait. ses pri-
sonniers - au pus gymnastique - vers
un inet.it village situé en montagne à Ï5
kilomètres du point de chute.
Mais la bataille recommençait au vil-
iaga ; résultats, deux tués et quelques
blessés. Pendant que les mAka se dispu-
taient, aimes au poing, la possession des
prisonnie.i-s um mégère avait agrippé par
la culotte l'infortuné pilote et essayait
de. l'émasculer.
Pivot <"n fut d'ail leur» quitte pour la
peur, les vainqueurs de ce nouveau com-
bat ayant ressaisi et onfermô sous bonne
garde, les deux prisonniers.
Cette détention ne durait que quarante
huit heures, le caïd Ahmet les ayant con-
tre rançon repris.
Pendant huit, jours nos dieux explora-
teurs d'occasion furent nourris de viande
de chèvre et d'orge, do fumeurs enragés.
furent obligés die aH vont enter d/e ciga-
rettes d'herbe, rouléee dans le papier bleu
entourant les pains de suere.
lie dimanche 24 octobre, ils rejoignaient,
neeompagnés du Cadi d« Tiznit et de trente
cavaliers, ee dernier poste où une rançon
de 35.000 francs était payée à leurs ravis-
seurs.
HAtons-nous de rassuner lies nombreux
umis de M. de Logivières, ajoute notre
confrère, qui nous a déclaré - sans lire
- être revenu. intact. Ce dont nous le
félicitons sans arrière pensée.
Un bon remède contre la fièvre
---0.0-
D'après le Monde Médical, un sous-officier
du Maroc atteint de fièvre, ayant absorbé
dans son délire un quart de pétrole, croyant
boire de l'alcool, s'en est trouvé guéri en
deux mois. Par ailleurs, un militaire buvant
plusieurs - fois par semaine un verre de pé-
trole pour amuser ses camarades et gagner
des paris, ne s'en est jamais trouvé incom-
modé.
L'essentiel est de pouvoir absorber ce li-
quide nauséabond. Il est encore préférable
de recourir à la nuinine préventive pour évi-
ter les accès gttfrft.
Le Maroc économique
--0-0--
Quoique, ou peut-être, au contraire, parce
que plus tard entré dan& la zone d'influence
civilisatrice française, le Maroc est, de toutes
nos possessions africaines, du Nord et de
l'Ouest, du Centre et de l'Est, celle qui e
prête le mieux aux possibilités économique; lu-
cratives.
A l'origine, son développement a été presque
trop rapide. Ses débuts ont vu se produire -
comme toujours dans les pays neufs - des
spéculations scandaleuses. Il s' est fait des for-
tunes ayant pour base la ruine des plus faibles
et des naïfs.
Un a. beaucoup parlé jadis en France de ces
avatars qui n'avaient d'économiques que l'épi-
thète. On en a même trop parlé, car si le Ma-
roc, au lieu d'être à quelques heures de la
France métropolitaine, avait été à l' autre bout
de l'Afrique, il n'en aurait guère été question.
Semblables faits se produisent, toujours et par-
tout, au début d'une installation européenne.
Quoi qu'il en toit, cet âge d'or est fini. Il
a été rejoindre les vieilles lunes, sous l'horizon
d'où elles n'émergent plus jamais. Le Maroc
ayant franchi sa fièvre de jeunesse, est arrivé
rapidement à l'âge de la maturité pratique. Les
colons, les industriels, forcément, ont succédé
aux a frères la Cote » du début.
-- - -
Un peut, on doit, aujourd hui, avec des ca 1
pitaux sains et un travail rationnel, réussir au
Maroc de productives opérations agricoles ou
industrielles, sur le sol en surface d'abord, de-
main probablement dans le sous-sol.
Reprenant dans les Annales Coloniales une
collaboration d'avant la guerre, je me propose
d'examiner sans parti pris, sans enthousiasme de
commande, en me basant uniquement sur une
expérience acquise personnellement sur place et
sur les données précises que j'ai pu recueillir
près des personnalités les plus autorisées, ce
que l' on peut et ce que l'on doit réaliser au
Maroc avec les plus grandes probabilités de
fructueuse rémunération.
Je me placerai toujours au point de vue ce
l'intérêt général de la mère-patrie d'abord, du
protectorat ensuite.
Mon prochain article sera consacré à une
question malheureusement trop peu connue en
France : celle du lin. A cet égard, rappelons-
- nous que nous sommes - tributaires - de l' étranger
dans la proportion de 65 des besoins ae sa
filature, et que le chiffre des transactions li-
nières n" est pas à négliger, puisque avant la
guerre la France était ia deuxième puissance
mondiale au point de Mie de la consommation
et de la du lui.
L'importance q:lt: peut prendre la c-uitlllf8 dll
lin au Maroc et It-s avantages qui en résulte-
raient pour la î-i?nco paraisvnl devoir retenir
l'attention de tou, iciu 'lui s'intéressent à l'F.m-
pht chérifien.
Louis Le Barbier.
--_-_.- --_-.---- ----.----.. -..-
PHILATÉLIE
Guadeloupe
I.e 31 dècemlav 1SSS paniisseutu\(l!eA
Mirclitirgcs qui '\»iuport',ut, a filets fjrus, le mot (iuailfloupe >• aver, en
dessous, le chiffre de la nouvelle va leur weom-
p;igné du mot « centimes » en entier, mu* tim-
bres type Déesse.
Trois timbres .Mjnt nin>i eréês. Ge sont :
3 centimes sur 20 eM tira:4e '.tt.OOO. Vakur :
3 fr. 50.
15 centimes sur 20 e., tirnge fiU.000. Valeur :
10 francs.
25 centimes sur 20 <•., tirage WOOO. Valeur :
16 francs.
Là encore, il y a de nombreuses variclés.
!.e mot « eentimes » avec, des lettre.-»
plus ou moins fortes se présente avec quatre
dimensions différente?. La variété la plus large,
qui 6t la moins commune, vaut environ deux
fois le prix d'un timbre normal. ;I1 n'y a, dans
le penneau de 2'r tjue :\ timbres avec eetln
yari{>t¡.. très large.)
On connaît aussi l'S de eentimes ù l'envers :
1'1 île eentimes tombé et manquant et la variété
dite « lilet cassé ».
En IMI), certaine-, vignettes faisant à nouveau
défaut, de nouvelles surcharges sont émises. EI-
les se présentent eouune celles de l>W8, mais les
chiffres sont beaucoup plus gros et le nuire rec-
tangulaire est [cstonnA et enjolivé aux angles
do lleurons indépendants. Quatre nouvelles va-
leurs sont ainsi créées :
5 centimes sur 1 l'., tirage 200.000. Valeur
2 francs.
10 centuncs sur 10 c. tirage 10.000, valeur
15 francs.
10 centimes sur 20 e., tirage 30.000. Valeur
12 francs.
25 eentimes sur 30 e., tirage 18.000. Valeur :
15 francs.
On retrouve dans cette mis.-âon les mêmes
variétés du mot « centimes » plus large, mais
les fleurons indépendants ne sont pas toujours
placés symétriquement et disposés de la même
façon aux quatre angles. Ils sont droits, ren-
versés ou obliques et présentent dix variétés
différentes, dont les plus rares valent environ
deux fois le prix du Umhre ordinaire.
Enfin, on connaît le 5 centimes avec sur-
charge renversée, valeur 120 francs ; avec dnll-
1 ble - surcharge, valeur 100 fr. ; avec cadre lit).
sent, valeur 200 francs ; avec la lettre u ue
centimes tombée, valeur -40 fmnes.
Les 10 et 40 centimes sont également connus
avec double surcharge : mais ces exemplaires
ne semblent p65 très orthodoxes, d'autant plus
que cette émission n'tt pas conforme aux sti-
pulations du décret du 22 mars 1889 qui en
ordonnait l'exécution et prévoyait seulement
trois surcharges : 10 sur 20, 15 sur 30, et )
sur 40.
Le cours du riz
e 0
SAIGON
26 novembre
(Les 100 kilos en piastres)
Riz no 1 25 brisures Il 60
Riz no 2 iO brisures 10 80
Riz n° 2 50 brisuree 10 10
Brisures n 1 et 2 9
Brisures n° 2 et 3 8 »
Farinas 3 10
Paddv Vinh-Tiong 7 10
Paddy Co-Cong 7 5fi
Paddv Raixa 1 7 <î0
Paddy Intile-l'ipil 7 i5
fjnprâh 1S ;)4
Au Conseil d'État
--0-0--
Rejet de la requête d'un proieseur au lycée
Leconte de Lisle à Saint-Denis (Réu-
nion).
Cette tiaute juridiction vient de rejeter la
requête que M. Valentinois, maître élémen-
taire au lycée Lecomte de Lisle, à Saint-
Benis Ua Réunion), avait introduite, aux
lin d'uiuiuilation d'un nrrété du gouverneur
de la Héuuioll, du 29 décembre 1921, ac-
cordant une allocation supplémentaire de
05 de leur traitement à deux fondion.
naires de ce lycée.
Le requérant soutenant que. si le décret
du 27 juin 1921 autorise le gouverneur gé-
néral de la Colonie a attribuer des alloca-
tions supplémentaires a certains fonction-
naires occupant des emplois déterminés,
l'allocation ne pouvait être donnée qu'à
raison de leur fonction. rarrHÓ attaqué,
ajoutait-t-iil, 11e détermine 1*1» la fonc-
tion des titulaires .}"nl'.ndair, de l'ailloca-
tion, laquelle a été attribuée ¡\ l'économe et
à un professeur de lycée, il raison de leur
personne. Or, le gouverneur a omi* de
l'aix'oixk'r au requérant qui est, ainsi que
les deux bénéficiaires de l'ajTÔté, pourvu
d'une nomination ministérielle. 1/arrêté
dont s'agit est donc, par suite, entaché
d'excès et de détournement de pouvoirs.
Appelé h statuer sur cetteConseil d'iitat a ruiné la lh*\se du requé-
rant en rejetant son pourvoi,. attendu,
que l'arrété attaqué de gouverneur de la
Réunion a pour seul objet d'attribuer des
allocations supplémentaires à profes-
seur chargé de cours et a 1 économe du
iycée Lee ointe de Lisle; des tJT8, le requé-
rant ne justifie d'aurim intérêt lui don-
nant qualité '1"11' demander 1 annula-
tion de l'arrêté du 1)11\('rrl"\l1" général de
In Réunion.
----
A l'Académie
des Sciences Coloniales
0-0--
L'Académie des Sciences coloniales a
tenu, hier soir à l'amphithéâtre Richelieu,
à la Sorbonne, sa séance publique annuelle,
sous la présidence de M. Léon Perrier, mi-
nistre des Colonies, en la présence de M.
Doumerguc, président de la Republique,
qu'assistaient nt. Alexandre Varenne, Gou-
verneur général de l'Indochine, et Olivier,
Gouverneur général de Madagascar.
M. Léon Perrier a ouvert la t nonçant un important ''«*♦ v.,ici
les pnnop.o v p > -^ o-cs ;
M. h 7 :.r¡'( ":f)
nlessiotirs,
Jr m'en ̃:wi:J.r <̃' < Y * !'̃ I.
fl"n't.!:",.1. 1 '¡;"'I ,.t : >:teî "H
,',l,i¡-.; ..:1, r,' ,',:: t ,",'1I1.. (ZH-
't J t' ! ;;
¡# ,.,'' IJ'",II; I rvaux tie sont-elles pas tlttrsttrs, ce soir. par
la présence parmi nous de M. le Président
de la République, toujours si attentif aux
progrès accomplis dans nos colonies pour
leur bien et celui de la metropoleT
Il me plaît de relever la part large faite
far votre com pa gnie à la science dont l'in-
tervention est devenue indispensable dans
tous les domaines dès qu'il s'agit de s'éman-
ciper de routines séculaires pour aller de
l'avant vers de nouvelles et fécondes réali-
sations.
Dans ces vastes pays neufs que sont les co-
lonies, l'activité scientifique trouve à se por-
ter vers les cham ps les plus variés.
FAle intervient pour atténuer les mauv
d'une humanité particulièrement malheu-
reuse. Elle em place des agglomérations ; elle
construit des 7-oies de communication et des
ports. Si, ici, elle irrigue pour fertiliser
d'arides immensités, là, elle assèche pour
assainir. Si elle améliore des cultures exis-
tantes en vue d'un rendement supérieur, elle
en -- introduit patiemment de nouvelles de
grand rapport. Si elle etuaie 1 almospnere
en vue de données lItile.,' pour ['agriculture,
elle fouille aussi le sol et les profondeurs
marines pour déceler leurs ressources igno-
rées.
Au sein même de votre compagnie, vous
aves compris la nécessité de rassembler les
disciplines et de marquer que la science co-
loniale est devenue une réalité vivante. Je
vous en félicite.
( ette science coloniale a ses a poires.
Monsieur le docteur l 'almette, qui,
dans un illstllnt, allez nous entretenir, avec
votre forte expérience. des moyens de lut-
ter contre l'un des plus /polt,'anI4Ues et des
plus insidieux fléaux de l'humanité, vous
qui, par d'admirablrs traïuwx, avea beaucoup
fait pour détendre l'homme contre tant de
maux auxquels il paie un lourd tribut.
La science coloniale a ses martyrs, héltl.ç!
Ils se pressent à la mémoire les noms de
ces hommes de cœur et de savoir qui se vouè-
rent il elle.
Cite rai-je les docteurs Ftournaud et lïail-
lif, le pharmacien Guet, parmi ceux qui, au-
trefois, payèrent de leur vie la lutte contre
la fièvre jaune dans VOuest-Airicain; cite-
rai-je le docteur Mesny, victime de la peste,
qui partit volontairement, pour aller étudier
le fléau en Mandchourie où il sé-eissait; le
docteur Bourret, victime en .VtJU'l'Ilt'-C,llé.
donie de ses études de laboratoire sur le ba-
cille pesteux. Et, enfin, le professeur Des-
nos qui, membre de VAcadémie de Méde-
cine, partit en 1925 pour l'Inde, malgré son
grand âge, et y mourut du choléra alors
qu'il étudiait sur place les maladies exoti-
ques.
Tant de dévouements comme tant de sacri-
fices servent III colonisation comme l'œloore
de civilisation. Ils incitent à la continuation
et à l'épanouissement d'un effort auquel le
ministre des Colonies est heureux de voir vo-
tre compagnie s'associer avec sèle, méthode
et intelligence.
Parmi les rapports et exposés qui ont été
faits par M. P. Rourchrk, le général Archi-
nard et le docteur Cal motte, sous-directeur
de l'Institut Pasteur, re dernier sur la lutte
antituberculeuse chez 1rs enfants à Dakar,
particuHerement retenu notre attention.
De toutes les puissances coloniales, nous
a dit le docteur Calmette, la France est celle
LK NUMERO : ao CENTIMES
m \rdi soin, 30 novumbru m.
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
34, KM IV Mut-mur
PARIS (101)
TÉLiPB. : ioovu t.
Les Annales Coloniales
lM tnnoncei et réclames r sont ?que m DlRBCTlURS : M. RUE DEL et L -û TMÊBAULT u.$Inhales Coloniales ne publient que des arlU
bureau du iournat. mirwubvii» mvrvvi vwvwi. w\ k.-u. incBMVbl cie. inédits, qui sont leur propriété ezclulfve.
aionnements
avec le supplément illustré :
Uti es 0 Moi* 3 M,i.
France et
Colonies 120 » 65 » 35 »
Étranger 180. 100 » 50 »
On s'abonlM suis frais dans
tous les bureau de poste.
Capitaux et Colonies
laffl
Je veux signaler ici le remarquable
travail de M. Paul Restany, sur « le
Placement des capitaux français dans les
colonies françaises ».
Thèse de doctorat en droit, travail
d'école sans doute, mais qui contient, à
Côté d'une documentation précise sur ce
sujet assez mal connu, de si utiles sug-
gestions sur les formes possibles de l'ap-
pel au crédit pour le développement
économique des colonies, qu'il mérite
d'être lu et médité, en dehors même de
l'école.
L'auteur évalue d'abord le capital
français dans nos colonies. Entre l'esti-
ma lion île M. Albert Sarraut (1.500
n»»1 lions) et celle de M. Henri Blondel
qui dépasse 8 milliards, M. Restany
admet une -évaluation intermédiaire de
1 milliards se décomposant ainsi : Afri-
que du Nord, 4 milliards 600 millions
(emprunts publics, 1.047 millions; prêts
communaux, 540 millions ; banques
d'émission, 40 millions ; socétés, capi-
tal, actions et obligations, 3 milliards);
autres colonies, 2 milliards 460 millions
lemprunts publics, 872 millions ; ban-
ques d'émission, 87 millions ; sociétés,
1.500 millions).
Il montre ensuite par une étude ana-
lytique de la cote des diverses bourses
de Paris et de province nombre de
titres, capital libéré, valeur nominale,
cours au 30 décembre 1922 -- quelle
était, à cette dernière date, la valeur des
différentes affaires coloniales par rap-
port au capital d'émission. 11 obtient
ainsi, pour la Bourse de Paris, les résul-
tats suivants : au Parquet, pour une va-
leur nominale de 1.182.700.000 frs, les
valeurs coloniales représentaient au cours
du 30 décembre 1922, 3.307.800.000
francs ; au Marché en Banque, pour une
valeur nominale de 252.700.000 fr., les
valeurs coloniales représentaient 643 mil.
lions. Ainsi, les capitalistes qui
n'avaient pas craint ce placement, béné-
ficiaient d une plus-value de 2 milliards
515 millions.
N'est-ce pas là une constatation bonne
à faire connaître en dehors même de
l'école ?
- -- - -- -
Ma is la portée de l'étude de M. Res-
tany, théorique sans doute, mais solide-
ment étayée sur les faits, dépasse celte
observation.
11 y a un mois à peine, M. farde,
avant de repartir pour l'A.O.F., ex po-
sait devant le Comité w l'Afrique fran-
çaise, avec une impressionnante et sobre
précision, le programme des grands tra-
vaux de mise en valeur, arrivés à matu-
rité, en A.O.F., et qui attendent des ca-
pitaux privés, ou, plus exactement, la
poussée d'une activité capitaliste.
En première ligne, il plaçait l'aména-
gement des ports et montrait, notam-
ment, que le développement du port de
Konakry ne pouvait se faire qu'en liai-
son avec l'organisation de l'exploitation
des richesses minières de fer chromé du
Fouta-Djallon - que guettent déjà des
capitaux qui ne sont pas français, hélas !
mais américains --- et avec l'installation
d'un frigorifique pour l'entrepôt des
bananes et ananas.
De même, l'éminent Gouverneur Gé-
néral montrait que l'établissement
techniquement si délicat d'un grand
port en Côte d'Ivoire ne pouvait se con-
cevoir qu'en liaison étroite avec l'exploi-
tation des gîtes de manganèse de San
Pedro, avec la mise en valeur des régions
du cacao du Siné-Saloum ou de celles de
la boucle du Niger, si riches de possibi-
lités en arachides, coton, karité.
-
Il montrait encore les vastes travaux
d'irrigations de la région du Moyen-
Niger, liés au développement de la cul-
ture du coton.
Ainsi, toute cette grande œuvre colo-
niale, en A. O. F. ne peut maintenant se
développer logiquement qu'en étroite
liaison avec un apport actif de capitaux,
associant l'économie capitaliste de la
Métropole à l'économie productrice de la
colonie.
Mais cette nécessité d'une politique du
capital et du -crédit colonial ne s'impose
pas seulement en A.O.F. M. Albert Le-
brun, dans son dernier rapport sur le
budget des Colonies, au Sénat, signale
l'importance des richesses minières de
toutes nos grandes colonies charbon,
minerai de zinc, minerai d'étain, phos-
phates en Indochine, graphite, mica, or,
pierres précieuses et charbon à Mada-
gascar ; chrome, nickel, en Nouvelle-
Calédonie ; or en Guyane ; minerai de
cuivre en A.E.F. ; or, minerai de titane,
fer, manganèse en A.O.F. et il écrit :
« Cette question ne pourra être réso-
lue que peu à peu, grâce à la collabora-
tion des techniciens, géologues et ingé-
nieurs que, seule, la Métropole peut
fournir.
« Le Gouvernement doit avoir une poli-
tique, un grand programme de recher-
ches et d'études géologiques et minières,
puisque dans la plupart des colonies
lointaines, l'effort individuel se montre
insuffisant et souvent inopérant, et ce
programme a une importance compara-
ble à celle du programme des grands
travaux publics d'intérêt général. n
Je serais tenté, pour ma part, d'aller
plus loin et de déclarer l'œuvre d'ani-
mation de la production économique
dans tous les domaines, non point seu-
lement comparable, mais inséparable
du programme des grands travaux pu-
blics d'intérêt général,
Dans son évolution économique et so-
ciale, notre domaine colonial atteint, au-
jourd'hui, la phase capitaliste.
L'ère de la brocante est passée, celle
du capitalisme, d'un capitalisme orga-
nique et non abandonné au hasard anar-
chique, doit naître.
L'heure est venue d'associer utilement
et méthodiquement dans une vaste poli-
tique du crédit et des capitaux, les inté-
rêts généraux aux intérêts particuliers.
Il y a déjà 7 milliards de capitaux
français dans nos colonies. Mais qu'est-
ce que 7 milliards pour les immenses be-
soins de l'heure ? et pour l'épargne,
pour le capitalisme français, quand ils
auront compris ?
Et c'est pourquoi des livres comme
celui de M. Restany, sonnent utilement
le rappel des capitaux vers nos colonies.
Etienne Antonetti,
Péputé de la lIautc-Savole, prote..
seur de WfllslaUon coloniale et d'éco-
flomle poW"luC à la Faculté de Droit
de Lyon.
Vers le Niger
Lu mission économique transsaharienne, de
t'onstnntino est arrivée à In-Salah le 21 novem-
bre, à 15 heures. Les trois six-roues Renault
avuient franchi avec une régularité remarquable
les milita kilomètres qui les séparaient d'Ouargla.
Le soir, les deux missions d'Alger et de Cons-
tant iue se sont trouvées réunies dans un ban-
quet offert pur les ofliciers
- Le 22, iL i heures du matin, la mission d'Al-
ler s'ébranlait en direction des montagnes du
Monydir cl dl.' ïlogg^r. A t-.u» unir, la mission
du
Le-. '\,.:x mi-.suȕ>s .'omptaient parcourir eu
trou étapes !i'S 7<)0 k. loin êtres qui !<;>. sauraient
dl. - T.'inîinrossrt, e^ntrul du tio^gur. Du-
iinti >:̃'» tr>l'i ,omnée!\ elles devient" etre pri-
vées de loute.< (ti'inniiui. nUoii.s télégraphiques,
aucun poste m'• T S. r. installé sur ce
parcours.
Quant u lu înL.st ii d'Orun, arrivée À Colomb-
Béchur le 20 novembre, elle en est repartie par
l'auto fi six roues de la Compagnie Transsaha-
rienne le 21, a 8 heures. Elle est arrivée le 21,
à 30 heures, à lieni-Abbés. Elle en est repartie
le 22 , Ú 8 heures, pour Tjmimoun, et elle attei-
gnait Adrur le Icndemain, à 19 heures.
D'autre part, deux avions sont partis directe-
ment de lteni-Abés sur Adrar. dont l'un empor-
tant M. Houx-l':rdssincnJ,t, d6put6 d'Oran.
La mission d'Ornn, après s'être reposée le
et novembre, est repartie, ayant à affronter le
dur parcours de la zone entièrement désertique
du 'l anezrouit.
Le Gouverneur général de l'A. O. F. a télé-
graphié que le départ du bateau Mage, qui
doit, de liourem, transporter les trois missions
vers KoutLkoro, est fixé au 1" décembre, à 15
heures.
1a date de l'arrivée des missions à Bourem
devra donc être conforme A l'itinéraire primiti-
vement prévu.
L'Afripe in Ntril parhctrice de sacre ?
I o »̃
L'Afrique du Nord importe à elle seule de
France plus de 120.000 tonnes de sucre par
an.
On s'est demandé s'il ne serait pas pos-
sible d'acclimater les plantes sucrières dans
nos possessions méditerranéennes.
Des essais de culture de canne a sucre ont
été tentés au Maroc avec quelque succès,
mais certains spécialistes estiment que la
betterave à sucre est susceptible de s'accli-
mater dans la plupart des régions Nord-afri-
caines.
La question mérite d'être examinée de
très près.
Le serpent ennemi de l'homme
•m
De tous les animaux, le serpent est sans
contestation possible, le plus redoutable en-
nemi de l'homme.
Dans le Gaulois, nous lisons ce qui suit :
Aux Indes, en effet, 19.308 personnes,
d'après les statistiques officielles, sont mor-
tes, en t92S, de morsures de serpents, tandis
que les tigres, si redoutés, ne mettaient à
leur actif que 974 victimes.
Et ce qu'il y a de curieux, c'est que plus
jun serpent est petit, plus il est dangereux.
En Afrique, le nagha tout petit et presque
noir, est excessivement dangereux. En cas de
piqûre, il faut, dans les deux heures qui
suivent, faire une injection de sérum Cal-
mette et faire boire au malade une tasse de
café très fort.
LE BUDGET DES COLONIES
--0-0-
La discussion du budget des Colonies doit
commencer demain après celles des budgets des
Affaires étrangères et des Beaux-Arts.
M. Léon renier sera assisté de trois com-
missaires du Gouvernement, MM. le Direc-
teur Duchêne, le Général Pelletier et Joucla,
sous-directeur de la Comptabilité.
MM. Henry Fontanier, Edouard de Warren,
André Berthon et Vermare sont inscrits dans
la discussion générale.
L'orientation économique
du Japon vera le Sud
---0-0--
Les besoins d1 expansion écono
mique et démographique du Japon
sont l'un des éléments essentiels du
problème du Pacifique. C'est dans le con-
flit entre l'Empire du llf ikado et le Corn-
vionvealth australien à propos de l'émigra.
tion qu'il faut chercher l'une des raisons de
la rupture de Valliance anglo-japonaise.
Le Japon a occupé, une partie de la Mand-
chourie el annexé la Corée. Il fait des ef-
forts tenaces pour développer son action po-
litique et économique en Chine. Mais il ne
trouve pas dans ces pays les satisfactions
qu'il cherche,
La Mandchourie, par exemple, malgré ses
richesses minières, ses territoires vastes et en
partie inoccupés, n'est pas le pays rêvé. Le
ministre des Affaires étrangères le décla-
rait récemment dans un discours. « Ce n'est
pas par une affinité et une attirance d'ordre
économique que nous sommes allés en Mand-
chouric. Nous y sommes entrés pour des rai-
sons politiques et pour des raisons stratégi-
ques. Nous avons acquis à bail la presqu'île
du Kouau-Tutig, nous avons construit à un
prix très élevé plusieurs voies ferrées, mais
nous n'avons fait aucun progrès marquant
dans l'exploitation économique de ce pays,
parce qu'il y a peu d'affinités entre nous et
la Mandchourie, que son climat et son genre
de vie sont peu favorables et surtout parce
que nous avons là à rivaliser avec une main-
d'œuvre chinoise surabondante et fastidieu-
sOl/fllt bon marché. *
Donc, peu d'avenir pour le Japon de ce
côté-là. Mais il n en est plus de même si
l'on tourne ses regards vers les terres du
sud : Insulinde néerlandaise, Indoclrine
française, Siam, etc. Le climat, le
sol, la civilisation, les conditions de la .t'ie
économique, tout semble fait pour attirer le
Japonais. Et l'homme d'Etat dont nous
rapportions ci-dessus les propos s'étonne que
ion ait mis autant de temps à s'en aperce-
voir. La seule explication de cette anomalie,
tient, pensc-t-il, à ce que son pays était
aveuglé par Vambition politique et militaire
et qu'il ne comprenait son intérêt que sous
la forme surannée des concessions, des voies
ferrées, etc. Mais le lapon est revenu de ces
conceptions fausses et aujourd'hui il tourne
ses regards vers les régions où doit naturel-
lement se porter son activité, c'est-à-dire
vers les mers du. Sud,
Ce mouvement, il faut, non stulemcnf,
ïencourager, ,ai.. en vérité -V oéet el h
guider. Crst pourquoi se fifll à Tokio ait
début, de l'automne, Il.'C confrrt nce des
Mers du". £ uri, dont le s .1/faites
étrangères avait l',i. ! inhiatit e. [es outres
ministères : l< in
paient. Il s agit donc là d'une de ces en.
treprises collectives dont l'Elat japonais a
souvent l'initiative. A côté des délégués des
ministères siégeaient des représentants des
différentes formes tle l'activité sociale et éco-
nomiques de VEmpire.
La conférence ne parait pas avoir donné
de résultats immédiats, mais son succès ré-
side, ainsi que le fait remarquer un journal
japonais « en ce qu'elle a tourné Vattention
générale du pays vers les possibilités écono-
miques de ces pays P.
les Pays visés appartiennent à la France.
à VAngleterre, à la Hollande ou sont indé-
pendants comme le Siam, mais qu'aucun de
ces Etats ne prenne ombrage des vues du
Japon. Il ne saurait être question de projet
politique. « Ce que nous voulons, dit un
journal de Tokio, c'est être planteurs, com-
merçants, industriels dans les ports, les vil-
les et les villages de ces contrées. Nous ne
prétendons pas y requérir des concessions, y
construire des voies ferrées ou des docks.
N OIiS voulons y étendre nos activités écono-
miques. »
Voilà qui est clair. V Indochine française
a, par exemple, d'immenses possibilités dans
la culture du riz. Les Annamites sont inca-
pables de Teffort nécessaire et suivi pour en
profiter. Le Japonais s'offre pour le guider
et même le suppléer. Le Gouvernement fran-
çais n'aurait aucune bonne raison pour lui
interdire de participer au développement
des rizières.
Mime raisonnement en cc qui concerne le
Siam et les Iles du Sud où le Nippon serait
apte à donner plus d" extension aux planta-
tions de canne à sucre ou d'hévea.
Il y a bien le Chinois, mais le Chinois
n'est que commerçant. Le Japonais, dont les
aptitudes sont à la fois celles du Chinois et
de VOccidental est propre à Tindustrie
comme au négoce ou à l'agriculture.
Telle est la direction nouvelle que l'on
s'efforce à donner à Vexpansion japonaise
et que nous ne devrons pas ignorer.
Henry Fontanier,
Piputé du Cantal
Secrétaire de la Commotion
dl. Allefrel à
mem'rt cfe ICI 8foft
dei Col
La croisière de l'Atlantique
O O
Los croiseurs Lamotte-Pirquet et Dtvquay-
Trottin, partis de Brest le 25 novembre pour
OAknr, étaient le 28 au matin à la hauteur
dos lies Canaries.
D'autre part, le groupe léger des torpil-
leurs a appareillé de Casablanca le 27 dans
rnprte-midi et fait route sur Las Polmas.
AU SECOURS DU FRANC
La colonie française de Shanghaï a versé
pour le relèvement du franc : 613.000 francs,
16.000 dollars, 15.000 toPls et dix livres sterling.
Le blé tunisien
--..-
Les agriculteurs français et les grands pro-
priétaires indigènes de- Tunisie ont certainement
apporté d'importants perfectionnements à la
culture dés céréales et notamment du blé.
Grâce à la pratique du dry farming, on obtient
dans la région du Nord des rendements moyens
de 12, 15 et souvent même 18 quintaux par
hectare.
On constate, d' autre part, un emploi crois-
sant des engrais, dont la consommation, pour
les seuls superphosphates, approche de 50.000
tonnes. Il y a une vingtaine d'années, on n'em-
ployait en Tunisie que quelques sacs de ce pro-
duit.
Les défrichements prennent chaque année de
plus fortes proportions, surtout dans les lotis-
sements domaniaux, où les colons se livrent
avec ardeur à la lutte contre la brousse.
Cependant, trop de cultivateurs emploient
encore des semences quelconques, alors que le
Service botanique a rendu à la Tunisie 1 inap-
préciable service de créer des variétés locales à
hauts rendements ; trop de champs sont encore
travaillés par des procédés antiques, trop de
terres restent à défricher.
La statistique officielle de la Régence estime
la superficie productive à 8 millions d'hectares
(forêts déduites), dont environ 1 million seule-
ment ensemencé chaque année. Par ailleurs, la
Généralisation de la culture moderne dans les
350.000 hectares de froment cultivés dans la
légion céréalière du Nord donnerait facilement
un accroissement de 2 quintaux à, l'hectare, Et
si on arrivait à accroître de 100.000 à 200.000
hectares les terrains à conquérir ur la brousse
et à y obtenir un rendement modeste de 7 quin-
taux à l'hectare, on arriverait bon an, mal an,
à une augmentation de - production - de 1 -- million
et demi à 2 millions de quintaux de blé.
Il est prouvé que ce premier résultat pour-
rait être acquis rapidement.
Le voyage de M. Steeg
M. Stoeg, Résident général au Maroc, est
arrivé hier après-midi à Algésiras, se ren-
dant 4 Madrid, après avoir déjeuné la veille
à la résidence, à Tctouan, et s'ôtre entrètenu
avec le général Sanjurjo des questions inté-
ressant les deux zones. Il est arrivé aujour-
d'hui à Madrid.
Des paroles amicales ont été échangées et
des toasts ont été portés en l'honneur des
troupes françaises et espagnoles, dont la col-
laboration a assuré la paix au Maroc.
LA PAIX AU MAROC
Chez les Espagnol8
Ail cours d'un engueulent il H'.IckltJI.)!r\-
Ktmn. foi1' < h supplétives eapngnolua >.v,t
inrli/0 un ,.,..tw,. hum dissidents. Les
peh'S iSjir'.:n'>W'S (II) l,.' t*'• ,j».- vingt huuuiu-K.
l.i: l ,.('.;, d. '\:''("I' d. Ji-nro, p^Mn-
mrti '111\ Ii ,l,: i-iviv». vt ! l'Iounn, elH',:
si Mi.iiviincci Akulmn, 18.'X)U ilourus ont été
snisis. Akalnin a {'té incarcéré.
Un sergent et deux soldats espagnol.
qui transportaient la solde des troupes, soit
une somme de 20.000 pesetas, ont été atta-
qués et tués a Dar Ben Karich, aux envi-
rons de Tetouan, ipar un djich commandé
par Bagdadjda, qui vient d'élre signalé
comme entre en dissidence.
!
L'AVIATION COLONIALE
–00 -̃
Huit jours chez les Maures
Voici d'après l'Ouest Africain Français,
quelques détails tnu. l'aventure urrivée
récemment ù un colon Sénégalais dont
l'avion avait atterri :
Dés rnttuiTissiige, à 130 kilomètres au
sud de TizrÜt, deux groupes de la tribu
des S'Houi'i, se disputaient et la posses-
ion de ravion et elle îles passagers, uu
coure do cette dispute une femme était
tuée.
Le groupe vainqueur sans attendre -
co qui était possible - l'UIITivét.' d'un autre
groupe de < lairons » entraînait. ses pri-
sonniers - au pus gymnastique - vers
un inet.it village situé en montagne à Ï5
kilomètres du point de chute.
Mais la bataille recommençait au vil-
iaga ; résultats, deux tués et quelques
blessés. Pendant que les mAka se dispu-
taient, aimes au poing, la possession des
prisonnie.i-s um mégère avait agrippé par
la culotte l'infortuné pilote et essayait
de. l'émasculer.
Pivot <"n fut d'ail leur» quitte pour la
peur, les vainqueurs de ce nouveau com-
bat ayant ressaisi et onfermô sous bonne
garde, les deux prisonniers.
Cette détention ne durait que quarante
huit heures, le caïd Ahmet les ayant con-
tre rançon repris.
Pendant huit, jours nos dieux explora-
teurs d'occasion furent nourris de viande
de chèvre et d'orge, do fumeurs enragés.
furent obligés die aH vont enter d/e ciga-
rettes d'herbe, rouléee dans le papier bleu
entourant les pains de suere.
lie dimanche 24 octobre, ils rejoignaient,
neeompagnés du Cadi d« Tiznit et de trente
cavaliers, ee dernier poste où une rançon
de 35.000 francs était payée à leurs ravis-
seurs.
HAtons-nous de rassuner lies nombreux
umis de M. de Logivières, ajoute notre
confrère, qui nous a déclaré - sans lire
- être revenu. intact. Ce dont nous le
félicitons sans arrière pensée.
Un bon remède contre la fièvre
---0.0-
D'après le Monde Médical, un sous-officier
du Maroc atteint de fièvre, ayant absorbé
dans son délire un quart de pétrole, croyant
boire de l'alcool, s'en est trouvé guéri en
deux mois. Par ailleurs, un militaire buvant
plusieurs - fois par semaine un verre de pé-
trole pour amuser ses camarades et gagner
des paris, ne s'en est jamais trouvé incom-
modé.
L'essentiel est de pouvoir absorber ce li-
quide nauséabond. Il est encore préférable
de recourir à la nuinine préventive pour évi-
ter les accès gttfrft.
Le Maroc économique
--0-0--
Quoique, ou peut-être, au contraire, parce
que plus tard entré dan& la zone d'influence
civilisatrice française, le Maroc est, de toutes
nos possessions africaines, du Nord et de
l'Ouest, du Centre et de l'Est, celle qui e
prête le mieux aux possibilités économique; lu-
cratives.
A l'origine, son développement a été presque
trop rapide. Ses débuts ont vu se produire -
comme toujours dans les pays neufs - des
spéculations scandaleuses. Il s' est fait des for-
tunes ayant pour base la ruine des plus faibles
et des naïfs.
Un a. beaucoup parlé jadis en France de ces
avatars qui n'avaient d'économiques que l'épi-
thète. On en a même trop parlé, car si le Ma-
roc, au lieu d'être à quelques heures de la
France métropolitaine, avait été à l' autre bout
de l'Afrique, il n'en aurait guère été question.
Semblables faits se produisent, toujours et par-
tout, au début d'une installation européenne.
Quoi qu'il en toit, cet âge d'or est fini. Il
a été rejoindre les vieilles lunes, sous l'horizon
d'où elles n'émergent plus jamais. Le Maroc
ayant franchi sa fièvre de jeunesse, est arrivé
rapidement à l'âge de la maturité pratique. Les
colons, les industriels, forcément, ont succédé
aux a frères la Cote » du début.
-- - -
Un peut, on doit, aujourd hui, avec des ca 1
pitaux sains et un travail rationnel, réussir au
Maroc de productives opérations agricoles ou
industrielles, sur le sol en surface d'abord, de-
main probablement dans le sous-sol.
Reprenant dans les Annales Coloniales une
collaboration d'avant la guerre, je me propose
d'examiner sans parti pris, sans enthousiasme de
commande, en me basant uniquement sur une
expérience acquise personnellement sur place et
sur les données précises que j'ai pu recueillir
près des personnalités les plus autorisées, ce
que l' on peut et ce que l'on doit réaliser au
Maroc avec les plus grandes probabilités de
fructueuse rémunération.
Je me placerai toujours au point de vue ce
l'intérêt général de la mère-patrie d'abord, du
protectorat ensuite.
Mon prochain article sera consacré à une
question malheureusement trop peu connue en
France : celle du lin. A cet égard, rappelons-
- nous que nous sommes - tributaires - de l' étranger
dans la proportion de 65 des besoins ae sa
filature, et que le chiffre des transactions li-
nières n" est pas à négliger, puisque avant la
guerre la France était ia deuxième puissance
mondiale au point de Mie de la consommation
et de la du lui.
L'importance q:lt: peut prendre la c-uitlllf8 dll
lin au Maroc et It-s avantages qui en résulte-
raient pour la î-i?nco paraisvnl devoir retenir
l'attention de tou, iciu 'lui s'intéressent à l'F.m-
pht chérifien.
Louis Le Barbier.
--_-_.- --_-.---- ----.----.. -..-
PHILATÉLIE
Guadeloupe
I.e 31 dècemlav 1SSS paniisseut
Mirclitirgcs qui '\»iuport',ut,
dessous, le chiffre de la nouvelle va leur weom-
p;igné du mot « centimes » en entier, mu* tim-
bres type Déesse.
Trois timbres .Mjnt nin>i eréês. Ge sont :
3 centimes sur 20 eM tira:4e '.tt.OOO. Vakur :
3 fr. 50.
15 centimes sur 20 e., tirnge fiU.000. Valeur :
10 francs.
25 centimes sur 20 <•., tirage WOOO. Valeur :
16 francs.
Là encore, il y a de nombreuses variclés.
!.e mot « eentimes » avec, des lettre.-»
plus ou moins fortes se présente avec quatre
dimensions différente?. La variété la plus large,
qui 6t la moins commune, vaut environ deux
fois le prix d'un timbre normal. ;I1 n'y a, dans
le penneau de 2'r tjue :\ timbres avec eetln
yari{>t¡.. très large.)
On connaît aussi l'S de eentimes ù l'envers :
1'1 île eentimes tombé et manquant et la variété
dite « lilet cassé ».
En IMI), certaine-, vignettes faisant à nouveau
défaut, de nouvelles surcharges sont émises. EI-
les se présentent eouune celles de l>W8, mais les
chiffres sont beaucoup plus gros et le nuire rec-
tangulaire est [cstonnA et enjolivé aux angles
do lleurons indépendants. Quatre nouvelles va-
leurs sont ainsi créées :
5 centimes sur 1 l'., tirage 200.000. Valeur
2 francs.
10 centuncs sur 10 c. tirage 10.000, valeur
15 francs.
10 centimes sur 20 e., tirage 30.000. Valeur
12 francs.
25 eentimes sur 30 e., tirage 18.000. Valeur :
15 francs.
On retrouve dans cette mis.-âon les mêmes
variétés du mot « centimes » plus large, mais
les fleurons indépendants ne sont pas toujours
placés symétriquement et disposés de la même
façon aux quatre angles. Ils sont droits, ren-
versés ou obliques et présentent dix variétés
différentes, dont les plus rares valent environ
deux fois le prix du Umhre ordinaire.
Enfin, on connaît le 5 centimes avec sur-
charge renversée, valeur 120 francs ; avec dnll-
1 ble - surcharge, valeur 100 fr. ; avec cadre lit).
sent, valeur 200 francs ; avec la lettre u ue
centimes tombée, valeur -40 fmnes.
Les 10 et 40 centimes sont également connus
avec double surcharge : mais ces exemplaires
ne semblent p65 très orthodoxes, d'autant plus
que cette émission n'tt pas conforme aux sti-
pulations du décret du 22 mars 1889 qui en
ordonnait l'exécution et prévoyait seulement
trois surcharges : 10 sur 20, 15 sur 30, et )
sur 40.
Le cours du riz
e 0
SAIGON
26 novembre
(Les 100 kilos en piastres)
Riz no 1 25 brisures Il 60
Riz no 2 iO brisures 10 80
Riz n° 2 50 brisuree 10 10
Brisures n 1 et 2 9
Brisures n° 2 et 3 8 »
Farinas 3 10
Paddv Vinh-Tiong 7 10
Paddy Co-Cong 7 5fi
Paddv Raixa 1 7 <î0
Paddy Intile-l'ipil 7 i5
fjnprâh 1S ;)4
Au Conseil d'État
--0-0--
Rejet de la requête d'un proieseur au lycée
Leconte de Lisle à Saint-Denis (Réu-
nion).
Cette tiaute juridiction vient de rejeter la
requête que M. Valentinois, maître élémen-
taire au lycée Lecomte de Lisle, à Saint-
Benis Ua Réunion), avait introduite, aux
lin d'uiuiuilation d'un nrrété du gouverneur
de la Héuuioll, du 29 décembre 1921, ac-
cordant une allocation supplémentaire de
05 de leur traitement à deux fondion.
naires de ce lycée.
Le requérant soutenant que. si le décret
du 27 juin 1921 autorise le gouverneur gé-
néral de la Colonie a attribuer des alloca-
tions supplémentaires a certains fonction-
naires occupant des emplois déterminés,
l'allocation ne pouvait être donnée qu'à
raison de leur fonction. rarrHÓ attaqué,
ajoutait-t-iil, 11e détermine 1*1» la fonc-
tion des titulaires .}"nl'.ndair, de l'ailloca-
tion, laquelle a été attribuée ¡\ l'économe et
à un professeur de lycée, il raison de leur
personne. Or, le gouverneur a omi* de
l'aix'oixk'r au requérant qui est, ainsi que
les deux bénéficiaires de l'ajTÔté, pourvu
d'une nomination ministérielle. 1/arrêté
dont s'agit est donc, par suite, entaché
d'excès et de détournement de pouvoirs.
Appelé h statuer sur cette
rant en rejetant son pourvoi,. attendu,
que l'arrété attaqué de gouverneur de la
Réunion a pour seul objet d'attribuer des
allocations supplémentaires à profes-
seur chargé de cours et a 1 économe du
iycée Lee ointe de Lisle; des tJT8, le requé-
rant ne justifie d'aurim intérêt lui don-
nant qualité '1"11' demander 1 annula-
tion de l'arrêté du 1)11\('rrl"\l1" général de
In Réunion.
----
A l'Académie
des Sciences Coloniales
0-0--
L'Académie des Sciences coloniales a
tenu, hier soir à l'amphithéâtre Richelieu,
à la Sorbonne, sa séance publique annuelle,
sous la présidence de M. Léon Perrier, mi-
nistre des Colonies, en la présence de M.
Doumerguc, président de la Republique,
qu'assistaient nt. Alexandre Varenne, Gou-
verneur général de l'Indochine, et Olivier,
Gouverneur général de Madagascar.
M. Léon Perrier a ouvert la t
les pnnop.o v p > -^ o-cs ;
M. h 7 :.r¡'( ":f)
nlessiotirs,
Jr m'en ̃:wi:J.r <̃' < Y * !'̃ I.
fl"n't.!:",.1. 1 '¡;"'I ,.t : >:teî "H
,',l,i¡-.; ..:1, r,' ,',:: t ,",'1I1.. (ZH-
't J t' ! ;;
¡# ,.,'' IJ'",II; I r
la présence parmi nous de M. le Président
de la République, toujours si attentif aux
progrès accomplis dans nos colonies pour
leur bien et celui de la metropoleT
Il me plaît de relever la part large faite
far votre com pa gnie à la science dont l'in-
tervention est devenue indispensable dans
tous les domaines dès qu'il s'agit de s'éman-
ciper de routines séculaires pour aller de
l'avant vers de nouvelles et fécondes réali-
sations.
Dans ces vastes pays neufs que sont les co-
lonies, l'activité scientifique trouve à se por-
ter vers les cham ps les plus variés.
FAle intervient pour atténuer les mauv
d'une humanité particulièrement malheu-
reuse. Elle em place des agglomérations ; elle
construit des 7-oies de communication et des
ports. Si, ici, elle irrigue pour fertiliser
d'arides immensités, là, elle assèche pour
assainir. Si elle améliore des cultures exis-
tantes en vue d'un rendement supérieur, elle
en -- introduit patiemment de nouvelles de
grand rapport. Si elle etuaie 1 almospnere
en vue de données lItile.,' pour ['agriculture,
elle fouille aussi le sol et les profondeurs
marines pour déceler leurs ressources igno-
rées.
Au sein même de votre compagnie, vous
aves compris la nécessité de rassembler les
disciplines et de marquer que la science co-
loniale est devenue une réalité vivante. Je
vous en félicite.
( ette science coloniale a ses a poires.
Monsieur le docteur l 'almette, qui,
dans un illstllnt, allez nous entretenir, avec
votre forte expérience. des moyens de lut-
ter contre l'un des plus /polt,'anI4Ues et des
plus insidieux fléaux de l'humanité, vous
qui, par d'admirablrs traïuwx, avea beaucoup
fait pour détendre l'homme contre tant de
maux auxquels il paie un lourd tribut.
La science coloniale a ses martyrs, héltl.ç!
Ils se pressent à la mémoire les noms de
ces hommes de cœur et de savoir qui se vouè-
rent il elle.
Cite rai-je les docteurs Ftournaud et lïail-
lif, le pharmacien Guet, parmi ceux qui, au-
trefois, payèrent de leur vie la lutte contre
la fièvre jaune dans VOuest-Airicain; cite-
rai-je le docteur Mesny, victime de la peste,
qui partit volontairement, pour aller étudier
le fléau en Mandchourie où il sé-eissait; le
docteur Bourret, victime en .VtJU'l'Ilt'-C,llé.
donie de ses études de laboratoire sur le ba-
cille pesteux. Et, enfin, le professeur Des-
nos qui, membre de VAcadémie de Méde-
cine, partit en 1925 pour l'Inde, malgré son
grand âge, et y mourut du choléra alors
qu'il étudiait sur place les maladies exoti-
ques.
Tant de dévouements comme tant de sacri-
fices servent III colonisation comme l'œloore
de civilisation. Ils incitent à la continuation
et à l'épanouissement d'un effort auquel le
ministre des Colonies est heureux de voir vo-
tre compagnie s'associer avec sèle, méthode
et intelligence.
Parmi les rapports et exposés qui ont été
faits par M. P. Rourchrk, le général Archi-
nard et le docteur Cal motte, sous-directeur
de l'Institut Pasteur, re dernier sur la lutte
antituberculeuse chez 1rs enfants à Dakar,
particuHerement retenu notre attention.
De toutes les puissances coloniales, nous
a dit le docteur Calmette, la France est celle
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.73%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.73%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6397231t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6397231t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6397231t/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6397231t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6397231t
Facebook
Twitter