Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 novembre 1926 29 novembre 1926
Description : 1926/11/29 (A27,N181). 1926/11/29 (A27,N181).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397230d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
4
VINGT-SEPTIEME ANNEE - No 181 LS NUMERO : 30 CENTIMES LUNDI SUIH, 2iJ N» AF.MBHtë 1920
JOUIRAI QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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Pour le mouton colonial
-. .Ia
Notre industrie lainière est la quatrième
du monde; Grande-Bretagne, KtSis-Unis.
Allemagne tiennent la tête : nous venons
après. Longo intervallo, je le reconnais sans
doute. Mais enfin, nous regagnerons l'in-
tervalle. Annuellement l'industrie lainière
travaille environ de 102 à 125.000 tonnes de
laine préparée, ce qui représente 280.000
tonnes de laine brute. Or, nous produisons
à peu près 20.000 tonnes. C'est donc
260.000 tonnes de laine brute que nous de-
vons importer chez nous et payer en devises
appréciées, nos fournisseurs étant l'Austra-
lie, l'Afrique du Sud, l'Amérique du Sud.
Telle est la question sans phrases. En
1924 et 1925, nous avons acheté à l'exté-
rieur 2.325.355 et 2.534.702 quintaux mé-
triques de laines, représentant 3.238.449.000
:t 3.819.418.000 francs. Les chiffres tendent
à s'accroître, au fur et à mesure que nos
centres de transformation travaillent à force.
Pour le premier semestre de 1926, nos im-
portations de laines et de déchets de laines
atteignent 1.816.209 quintaux métriques,
soit une valeur de 2.931.075.000. Il est pro-
bable que notre industrie lainière mettra en
œuvre cette année 300.000 tonnes de laine
Drute.
Voilà pourquoi il faut suivre avec intérêt
les efforts de ceux qui s'unissent pour déve-
lopper dans nos colonies la production de
la laine. On me signale les groupements
dont le but est de développer et de perfec-
tionner l'élevage du mouton dans nos pro-
vinces lointaines et je les signale à mon tour
avec d'autant plus d'empressement qu'on
m'affirme qu'ils poursuivent ce but « à
l'exclusion de toute fin commerciale ». Ce
sont :
Le Comité Central de la Laine, 10, rue
d'Anjou, Paris, groupement syndical de
l'industrie lainière; ,
L'Union Ovine de l'Afrique du Nord,
280, boulevard Saint-Germain, Paris, qui
réunit les représentants des différentes cor-
porations (producteurs, négociants, trans-
porteurs) intéressés à l'élevage du mouton
au Maroc, en Algérie, en Tunisie;
L'Union Ovine Coloniale, 282, boulevard
Saint-Germain qui s'est assuré le concours
du Comité Central de la Laine et d'un cer-
tain nombre de Sociétés Coloniales, mais
dont l'action s'exercera hors de P Afrique
du Nord où l'union précédemment ntée
«Jteroç vla sienne;
1 ,. - - iIIo -
-, JU9 ÇkHïliïé ; d'Etudes. et d lissais pour
ï'éiévagft dit mouton m4riâ;>s dans les colo-
nies françaises, institution créée par la
Chambre de Commerce (le Tourcoing.
On doit, en particulier, à ce dernier Co-
mité un appui précieux pour les essais d'ac-
climatation du mouton mérinos en Afrique
Occidentale et à Madagascar. Le problème
est à peu près identique partout : il s'agit
de mettre en ceuvre les progrès de la zoo-
technie et d'améliorer la race ovine. Les pos-
sibilités sont considérables. Songez que le
troupeau d'Algérie passait de 5 millions de
têtes en 1870 à 10 millions en 1912; au con-
traire, le nombre des ovins français qui
était de 32 millions en 1840 a fini par tom-
ber à 16.500.000 têtes environ. Ces chiffres
indiquent ce qu'on peut faire, et j'ai envie
d'ajouter : ce qu'on peut ne pas faire. A
l'heure actuelle, sur 25 millions de moutons
à laine que comptent nos colonies et nos
pays de protectorat, l'Afrique du Nord en
possède 22 millions. On prétend que l'Afri-
que du Nord pourrait avoir un troupeau de
100 millions de têtes. Le Maroc est un pays
très favorable à cet élevage. Des pourpar-
lers sont en cours avec le Résident Général
pour obtenir dans le moyen Atlas une con-
cession de terrain, sur laquelle on installe-
rait une station-type d'élevage de mérinos.
On suivrait les méthodes préconisées par la
mission australienne qui a visité le Maroc en
1919 et c'est un technicien d'Australie qui
serait placé à la tête de la station. C'est par
des mesures de ce genre qu'on peut à la fois
guider et encourager les éleveurs.
Mais, ici comme toujours, l'argent est le
moteur. Il en faut, et beaucoup. Qu im-
porte s'il est bien placé? Au ministère des
Colonies il y a sur le chantier un projet de
loi tendant à créer une taxe supplémentaire
sur les laines importées en France; les som-
mes ainsi perçues seraient destinées à ali..
menter un fonds spécial qui contribuerait
au développement de l'élevage du mouton
dans les colonies et les protectorats. « En-
core une aggravation des charges ! vont
s'écrier les importateurs. Nous payons déjà,
pour les laines et les peaux de moutons, une
taxe de 2 ad valorem; si vous augmentez
cette taxe, vous augmentez notre infériorité
vis-à-vis de nos concurrents étrangers, car
nous nous ravitaillons au dehors et la livre
n'est pas encore à un prix abordable. »
On devinç la suite; mais on devine aussi
la réponse du gouvernement. Nous ne som-
mes pas dans une période où l'on puisse
songer à diminuer une recette. « Alors, re-
prennent les lainiers, dispensez, du moins,
de la taxe de 2 les laines et peaux de
moutons qui proviennent de nos colonies;
d'abord, - vous cesserez de - mettre au même
rang les producteurs et les négociants de la
plus grande France et leurs concurrents
étrangers; vous favoriserez par là même la
production des laines et des peaux colonia-
les et leur entrée en France enfin, votre
sacrifice ne sera pas trop coûteux puisque
nos colonies figurent à peine pour 7 dans
le chiffre total des importations des peaux
de mouton et de laine.
Nous ne demandons pas d'ailleurs une
exonération complète. Cette taxe de 2
ad valorem, nous la verrions fort bien rem-
placée par une taxe plus réduite de 1 par
exemple dont le produit serait employé à
développer l'élevage du mouton dans les
colonies françaises; l'exonération porterait
sur 200 millions de francs de laines au
maximum; la taxe spéciale procurerait une
recette de 2.000.000 ou à peu près qui pour-
rait être complétée par un droit analogue,
après suppression des droits actuels, imposé
aux importations de peaux de moutons
et de viandes de moutons sur pied ou frigo-
rifiées; car il est juste que l'éleveur qui se
préoccupe moins de produire de la laine
que de la vianjle contribue, lui aussi, à la
grand e œuvre entreprise. »
Telles sont les propositions de l'Union
Ovine de l'Afrique du Nord : elle y voit un
moyen de faire contribuer les colonies à leur
mise en valeur et d'alléger les charges de
l'industrie lainière française en présence des
industries concurrentes. La question est à
étudier. Mais, qu'on le sache bien, il n'y a
pas ici à faire une politique de grippe-sous
et à lésiner sur la dépense. Il faut voir
grand et faire grand. Les temps sont durs,
très durs, à qui le dit-on? Cela n'enlève
rien à cette vérité que nous n'arriverons à
des résultats analogues à ceux qu'ont obte-
nus nos concurrents qu'en imitant leur exem-
ple. Or, ils ont trouvé que rien n'était trop
cher quand il s'agissait de créer des ressour-
ces en laines et en peaux, qui enrichiraient
leur pays. L'Argentine, il y a quelques an-
nées, payait 1.200 béliers et brebis Lincoln,
1.250.000 francs; les trois premiers béliers
mérinos achetés par l'Australie ont été payés
120.000 francs. L'Australie compte aujour-
d'hui autant de moutons que toute l'Europe
et l'Argentine la devance.
Et voilà comme on fait les bonnes
maisons !
Mario Rou*tan>
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la CommisHon
sénatoriale des Colonies.
.1.
M. Raasay Mac Donald a traversé Puis
0 -
M. Ramsay Mac Donald, ancien Premier'
ministre britannique, avait pris passage à Al-
ger, en même temps .que M. Matrice Viol-
lette, à bord du Duc-J'A tnrrG/e. Il a pris à
Marseille le même train que le Gouverneur
Général de l'Algérie. Anivé à Paris samedi
matin à 10 Heures, il est reparti a 11 heures
pour Calais j l'homme d'Etat anglais n'est dé-
claré enchanté de pa randonnée africaine.
M. Naarlce VlolleUe en France
M. Maurice Viollette a débarqué à Mar-
seille le 26 novembre, dans l'après-midi, ainsi
que les Annotes Coloniales l'ont annoncé. Le
Gouverneur Général de l'Algérie et arrivé à
Paris samedi matin par le rapide de 10 h.
"1.
Un coûteux sinistre
00
Par suite d'un court-drcuit, un très gra-
ve incendie s'est déclaré à l'Hôtel des Pos-
tes d'Oran. Tout le centrai téléphonique,
comprenant, 55 tableaux urbains et interur-
bains, est anéanti.
1) ores et déni, on évalue les dégâts à
plus de dix millions. Un agent a été légère-
ment blessé.
Il a fallu trois heures d'effort aux pom-
piers pour se rendre maîtres des flammes.
Seules les communications télégraphi-
ques Oiulfa et Marseille continuent à fonc-
tionner.
(Par dépêche.)
'ee'e
Le désert à motocyclette
0 -0–
M. Ross ion, qui a traversé l'an dernier
l'Afrique en automobile, entreprend un
voyage plus difficile encore : il a quitté Pa-
ris samedi matin par la porte Maillot, pour
accomplir le raid Pal'is-Hogger et retour
à motocyclette, en passant par Marseille,
Tunis, Sétif, Constantine, Biskra, Toug-
gourt, Ouargla, In-Salah, Tamanrasset,
soit environ 10.000 kilomètres.
Un algérien trafiquait de la cocaïne
00
M. Bacquart, juge d'instruction, vient
d'envoyer A la Santé, l'Algérien David Ca-
dous, qui trafiquait de la cocaïne. L'inculpé
a indiqué les noms de plusieurs artistes de
théâtre auxquels il avait vendu des stupé-
fiants.
Algérien blessé
A la sortie d'un bal, rue Hamponneau, il l'a-
ris. une discussion éclata entre un tourneur
algérien Dali llnmar ben Abdallah, demeurant,
3. impasse des Couronnes, et le polisseur Michel
Polisi, habitant 20. rue de Palikao. Des Injures
les deux hommes en vinrent aux mains et bien-
tôt l'Algérien s'abattait, la cuisse droite tra-
versée d'un coup de revolver.
Pendant qu'on l'admettait, dans un (Ilnt, peu
grave a l'hôpital Tenon, Polisi. qui s'enfuyait,
était appréhendé rue de TonrUlIe. Amené au
commissariat de Belleville, il nia. On ne trouva
micuno, arme sur lui, mais, dans la rue Olt il
passait quelques instants auparavant, on ra-
massa un revolver dont une balle était tirée.
Polisi fut confronté ensuite a lenon avec
l'Algérien, qui ne le reconnut pas formellement
Il n'en a pas moins pris le chemin du dépôt.
.i..
A L'OFFICIEL
Emplois réservés
Le « Journal Officiel » du 28 novembre publie
la llk liste de classement des candidats aux
emplois réservés aux militaires indigènes d'Al-
gérie.
Pour la mise en valeur
de la Côte-d'Ivoire
Mon excellent ami E'#eIJ.J:lrI/IN..
dos, sénateur de la Marne, signa-
lait il v a auelaues iours. à cette
S L A
merne place, qu'au lieu de pousser à la cons-
truction d'un port à la Côte-d'Ivoire, les
partisans du moindre effort verraient volon-
tiers prolonger la voie ferrée aboutissant à
Abidjan jusqu'au port anglais de Takoradi,
en Gold-Coast, lequel port va bientôt être
achevé et sera en mesure d'assurer un trafic
considérable.
C'est là simple bot/tade. Si le Gouverne-
ment Général de l'A. O. F. recule encore
devant les dépenses très élevées que néces-
sitera la construction d'un port à la Côte-
d'Ivoire, c'est probablement moins parce que
l'urgence de cette construction n'apparaît
pas encore absolument que parce que l'on
n'est pas encore exactement fixé sur le lieu
où la réaliser : Grand-Bassam, Vridi ou
Port-Bouet-Abidjan, ou Sassandra. Les
wharfs, multipliés - on sait que l'on va en
construire un très puissamment outillé en
face d'Abidjan, à Port-Bouet, salis doute,
et non à Vridi, comme il avait été projeté
lout d'abord - ne remplacent, certes, pas
un port. ils peuvent néanmoins permettre
un développement progressif du trafic d'im-
portation et d'exportation et, de ce" fail,
permettre aussi d'étudier dans les meilleures
conditions possibles, sans trop de hâte, tous
les problèmes que soulèvent la construction
et l'aménagement d'une rade abritée sur une
côte aussi inhospitalière.
Mais si la Gold-Coast ne risque pas d'at-
tirer le trafic de la Côte-d' Ivoire, elle con-
tinue, par contre, à bénéficier pour sa mise
en valeur d'une très abondante main-d'œu-
vre venant de chez nous et que nous aurions
le plus grand intérêt à utiliser pour notre
propre compte. On évalue, en effet, à un
chiffre voisin de 100.000 le nombre des tra-
vailleurs qui, chaque année, vont de la Ilarl-
te -Volta s'embaucher pour plusieurs mois,
chez les planteurs de cacaos ou dans les in-
dustries minières de la Gold-Coast. Un nom-
bre presque aussi considérable est fixé à
ïemeure dans la colonie anglaise. Ne pour-
rait-on vraiment, alors que nos exploitations
agricoles ou forestières de la Côte-d' Ivoire
manquent de niain-d'oetn)re, mettre un frein
à cet exode cf chercher à le canaliser à lU).
tre profitf
Il semble que ce soit là simple question
d'organisation, la Côte d'Ivoire, si elle, est
moins développée écollomiquemcllt, est aussi
riche comme sol que la Gold-Coast; son cli-
mat est identique c) celui de cette dernière
colonie. Par conséquent, si les travailleurs
de llaute-Volta répugnent à venir s'engager
dans la première, alors qu'ils vont très vo-
lontiers dans la seconde, c'est parce qu'ils
trouvent, plus en Gold-Coast qu'à la Côte-
d'Ivoire, des conditions de travail avama-
geuses ou répondant à leur goût. Ces condi-
tions sont connues. Qu'on leur offre les mê-
mes à la Côte-d'Ivoire, et, sans qu'il soit
besoin de prendre aucune mesure coercitive,
on verra quel afflux de main-d'œuvre en ré-
sultera. L'exemple des travailleurs soudanais
venant cultiver l'arachide au Sénégal prou-
ve assez combien ces courants sont faciles à
créer.
Toute passation préalable de contrats de
travail, comme ceux que cherchent à faire
établir les exploitants forestiers, serait né-
faste pour la création d'un courant sembla-
ble de la Haute-Volta sur la Côte-d'Ivoire.
Mossis et Tohos sont âpres au gain, mais
n'aimellt pas être liés par des engagements
de longue durée. La première chose à faire,
semble-t-il, serait d'attirer et de fixer à la
Côte un certain nombre de familles Mossis;
les transporter gratuitement par camions au-
tomobiles et chemin de fer, leur distribuer
des terres, les exonérer d'impôts fendant
plusieurs anuées, sont, parmi les mesures à
prendre dans ce but, celles qui seraient les
plus efficaces. Une fois ce noyau existant,
d'autres familles viendraient, peu à peu le
renforcer et les travailleurs Mossis, désireux
de quitter leurs villages pour aller s'engager
temporairement au dehors, viendraient d'au-
tant plus volontiers ensuite à la Côte-d'Ivoi-
rc qu'ils sauraient y retrouver un milieu qui
leur serait familier.
L'utilité d'un projet semblable n'a pu
échapper à M. le Gouverneur Lapalud. III
faut toutefois, pour le réaliser, le concours
du Gouvernement voisin de la Haute-Volta,
mais nous ne pensons pas que celui-ci re-
fuse de s'associer à nne œuvre dont la por-
tée serait si considérable pour la prospérité
de l'ensemble de notre AfHaue occidentale.
M. le Gouverneur Général Carde est in-
téressé au premier chef à ce projet. C'est à
lui qu'il appartient, au besoin, de donner
les instructions nécessaires pour en faciliter
la réalisofiOll.
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien minisire.
•••
A LA GUADELOUPE
-0-0-.
Le Conseil du Contentieux de la Guade-
loupe a annulé l'élection d'un conseiller gé-
néral à Pointe-Noire et celle de Quatre con-
seillers généraux du Lamentin.
Nous avions annoncé la semaine dernière
l'annulation de cinq élections, mais notre cor-
respondant ne nous avait pas télégraphié les-
quelles.
8..
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient, de faire connaître au minislrc
des C-olonies qu'a ln. date du 27 novembre 192fi.
le taux ofltciel do la roupie était do 9 fr. f.
Le voyage de M. Steeg
-i–0-0–
M. Th. Steeg qui avait quitté Rabat sa-
medi dernier, s'arrêta à El Ksar où il fut
reçu par lé général espagnol Riquelme. La
garnison lui a rendu les honneurs. Puis,
poursuivant son voyage vers Tétouan,. le Re-
ndent général est arrivé le lendemain à
Tanger où il est descendu au consulat géné-
ral. Aucune réception n'a eu lieu. M. Steeg
partit dimanche matin à huit heures pour
Tétouan, où il est arrivé à 10 heures.
M. Steeg a été reçu très chaleureusement
par le général Sanjurjo. Les troupes ont
rendu les honneurs. Après une réception des
membres du corps consulaire et des autori-
tés indigènes, M. Steeg a visité la ville. Il
a assisté à un déjeuner intime, puis à un thé
offert par le pacha de Tétouan.
..1.
La campagne cotonnière
en Afrique Occidentale Française
1026-iUaeô
On sait que depuis deux années, les co-
lonies de l'Afrique Occidentale française
font un effort persévérant pour augmenter
la production du coton indigène. La pro-
gression du rendement ne laisse pas d'être
satisfaisante pour cette culture, qui n'at-
teindra son plein rendement que lorsque se-
ront achevés les essais de sélection actuelle-
ment en cours et qu'auront été améliorés les
méthodes des indigènes.
Pour la campagne 102^-1026. la moduc-
tion totale en 6 tonnes-fibre est évaluée à
8.099 tonnes, se répartissant ainsi : Soudan
français 1.815 t.; Sénégal 348 t.; Haute-
Volta 2.597 t.; Côte d'Ivoire 808 t.; Ni-
ger 594 t. ; Mauritanie - 32 t. ; Dahomey
1.420 t.; Guinée française 48; t.
Une partie de cette production doit être
filée et tissée sur place. On estime donc que
les quantités susceptibles d'être exportées
seront les suivantes: Soudan 1.197 t.: Sé-
négal 215 t.; Haute-Volta 1.245 ; Côte
d'Ivoire 56 t.; Niger 222 t; Mauritanie
12 t:; Dahomey 1.120 t.; Guinée française
10 t.; soit au totaj 4.537 tonnes de coton-
fibre, chiffre bien supérieur à celui de la
campagne précédente (2.249 tonnes).
1
Les bananes de la Guinée française
La culture de la banane prend , on le sait,
une grande extension en Guinée française.
On peut s'en rendre compte par les chiffres
des expéditions de bananes de cette colonie
depuis l'année 1920. On remarquera que la
progression a été constante^mais cette pro-
gression eut été infiniment plus considéra-
ble si les moyens (l'évacuation par mer
avaient été plus développés. Il y a lieu de
remarquer que les chiffres indiqués ci-après
sont supérieurs à ceux fournis par les sta-
tistiques douanières, car ils comprennent les
expéditions destinées aux autres colonies
du groupe de l'Afrique Occidentale fran-
çaise qui ne figurent pas sur les statistiques
de la douane.
En 1920, la Guint-e exporta 266.855 kilos
de bananes, dont 91.223 kilos pour la
France, '5.245 kilos pour le Sénégal, le
reste pour d'autres pays.
En 1921, les exportations furent de
386.879 kilos, dont 186.096 kilos pour la
France et 176.499 kilos pour le Sénégal.
En 1922, les exportations passèrent à
671.183 kilos dont 427.673 kilos pour la
France.
En 1923, elles s'élevèrent à 904.443 kilos,
puis à 984.232 kilos en. 1924.
En 1925, elles atteignirent 1.430.601 ki-
los, dont 472.430 kilos pour la France,
893.472 kilos pour les colonies françaises et
64.699 kilos pour les autres pays.
La progression continue pour Vannée cou-
rante et l'exportation pour les huit premiers
mois s'élève à 1.238-759 kilos.
- 8..
Au Togo britannique
Au cours de la discussion sur le rapport
de rodminislration de l'ancien Togoland,
I M. Oinisby Gorc utlira l'attention sur ce
lait que la zône méridionale de ce pays
était beaucoup plus développée que le reste
de la colonie et possédait d'excellentes
comttlunicalions, cultivant, du cacao et
d'autres produits pour l'exportation.
La plus grande partie du commerce du
Togo britannique va sur le port de Lomé
par le chemin de fer français.
Les autorités françaises, avec lesauelles
les Anglais sont dans les meilleurs termes, I
ont garanti aux produits du Togo britan-
nique le même tarif préférentiel qu'aux
produits du Togo français.
Relativement, aux conditions de travail,
M. Ormsby-Gore exposa que les autorités
britanniques préfèrent employer des tra-
vailleurs volontaires, mais ce n'est'pas
toujours possible, leur nombre étant insuf-
fisant. Il ajoute que drfins ce sens, un pro-
grés considérable a été réalisé depuis
vingt-cinq ans, époque à laquelle tous les
travaux étaient exécutés par des esclaves.
mou
L-affalre du Lotus"
L'affaire du Lotus ne sera sans doute pas
jugée avant la session d'été de la Cour de
la Haye, les gouvernements français et
turc, en effet, n'ont pas encore ratifié le
compromis de Genève et les mémoires et
contre-mémoires - n'ont pas été échangés.
Les troubles de Java
au Java
l.e minisire des Pays-Bas A Bruxelles a
déclaré que le gouvernement des Pays-Bas
est. entièrement maître de la situation dans
les Indes néerlandaises (t qu'il n'y a av-
ril ne raison d'inquiétude.
Le calme continue à régner.
VISIONS MALGACHES
Un bon boa
o.
Razamany chassait au sanglier dans la forêt.
non toin de Mérimandroso, lorsqu'il rencontra
un boa. Ce reptile parlait. On ne sait s'il
s'exprimait dans la jangue de Kah, le puis-
sant et sûr ami de Mowgli dans l'immortel Li-
vre de la Jungle, ou s'il employait des mots
humains, comme aux temps bibliques. Tou-
jours est-il que Razamany le comprit fort bien.
Et voici ce que lui dit le boa :
- Homme, approche-toi, je suis ton ami
et je le prouve : il va sévir dans cette région
une épouvantable épidémie de mantsana-an
tanety (1). T'en avertir ne serait rien si je ne
t'indiquais le remède. Toi, ta femme, tes en-
fants, tes amis, vous serez préservés de la con-
tagion, foi de boa, si, pendant quatre jours,
vous buvez du rhum à raison d'une bouteille
chaque jour pour deux personnes.
Le chasseur remercia, et tout courant s'en
fut répandre la nouvelle dans son village, où
les bistros réalisèrent incontinent des affaires
d'or.
On assure que ces négociants firent don à
Razamany, s inon d'un pot de vin, du moins
d'un pot de rhum qui lui permit de se soigner
plus énergiquement que quiconque. Mais il est
impossible de savoir s'il reçut ce cadeau avant
ou après sa rencontre avec le serpent.
«aelb
L'AVIATION COLONIALE
–0-0
Etang de Berre-Madagascar
M. Bokanowski, ministre de l'aéronauti-
que, a adressé au lieutenant de vaisseau
Bernard, le héros du raid France-Madagas-
car, sur l'hydravion Lioré-Olivier, propulsé
par le moteur 500 CV. Gnome-Rhône et
Jupiter, le télégramme suivant :
Lieutenant de vaisseau Bernard,
Tananarive.
Vous adresse toutes mes félicitations pour
beau succès de votre raid. UOKANOWSKI.
Le Bourget-Madagascar
Profitant d'une brève amélioration des
conditions atmosphériques, le commandant
Dagneaux a quitté le Bourget hier a 13 heu-
res 10, en compagnie du sergent mécani-
cien Dufert.
Arrivés à Lyon à 16 h. 15, les aviateurs
ont atterri et décidé d'attendre un temps
plus favorable pour continuer leur voyage
sur Madagascar via Orj.n. Gao, Zinder,
Fort-Lamy, Bangui, LÙüpl)td\,¡¡¡p, Luebv.
Katanga, Quillimane, Mozainhior e.
, : al.
Dépêches de l'Indochine
--0-0---
Contre les inondations
Par suite des {/,;d:i;OIl..; prises loi* dIt
dernier Conseil du Gouvernement tic l'In-
dochine, la mise à exécution du programme
du renforcement et d'exhaussement des di-
gues destinées à éviter les inondations ré-
sultant des crues exceptionnelles, comme
celles de l'été dernier, vient de commencer
dans le delta ton/Ûnois. Les travaux prévus
pour la saison sèche actuelle, exigeront
l'emploi de aù,OO) coolies, travaillant pen-
dant six mois sur les chantiers, où huit
millions de mètres cubes de terre seront
rcmués. La dépense se chiffrera par plu-
sieurs millions (le piastrcs. (Par dépûche.)
(Par dépêche,)
–-–
Le Kenya à l'Italie ?
–0-0–
Sa us les plus grandes réserves, nous re-
produisons cette information du Lokal An-
zeiyer, de Berlin : pentdant la prochaine
session de la Société des nations, les délé-
gués de l'Italie, de la France et de la. Grun-
de-Bretagne examineront la possibilité de
donner une solution au problème colonial
italien.
La solution envisagée d'après Ce Lokal
Anzeiger, serait Cllle qui consiatcrait.
entre autres, à rétrocéder à l'Italie une co-
lonie britannique d'Afrique.
La colonie anglaise qui serait cédée à
l'Italie serait celle de Kenya, dans l'Afrique
orientale, au sud de la Somalie italienne
récemment agrandie du Jubaland qui ap-
partenait au Kenya.
--- 8..
AU SENAT
----0-0-
DANS LES COMMISSIONS
Commission des douanes
La Commission des Douanes, se réunira
le mardi 30 novembre 102G, à quatorze lieu,
res trente (Local de la Commission).
A l'ordre du jour figure :
Lu projet, tendant. à ratifier le décret du
22 mars 1923 modiHant les droits de sortie
on Indochine, dont le rapporteur est M.
Auher.
Commission des Colonies
La Commission des Colonies se réunira
le morfil 30 novembre 192G, à quinze heu-
res quinze. (Local du 88 Bureau.)
A l'ordre du jour figurent
T. - Lecture par M. Lauraine, de son
avis sur le projet de loi fixant les condi-
tions d'application aux colonies de la loi
sur les sociétés à responsabilité limitée.
U. Désignation d'un rapporteur pour
avis II la proposition de loi sur le contin-
gentement des rhums.
Albert 1er à l'Académie
des Sciences Morales
Elu le fi février dernier, membre associé étran-
ger de l'Académie des sciences morales et poli-
tinncs en remplacement du président Wilson,
S M.Albert tor. roi des Belges, prendra séancc
en celte compagnie le 18 décembre prochain.
C'est, Ni. RanhiuM-Geovges Lévy. président de
nnstihtt. uni souhaitera la bienvenue au nou-
vel académicien, puis des lectures seront faites
pnr le maréchal Pétnin sur « le soldai » et par
M. Lacour-ihiyel..sur la Belgique.
(1) Ce qui veut dire : « Qui pue sur le pla-
teau, » 1
A LA CHAMBRE
--00--
DEBATS
Le Budget de la Marine marchande
Interventions de MM. William Bertrand,
Morinaud et Caudace
M. William Bertrand, député de lu Cha-
rente-Inférieure, intervient en faveur du
l'outillage des ports et de la restitution à la
marine marchand*; des services lui appar-
tenant. Notre ami, M. Morinaud, député de
Constantino, se rallie à cette manière de
voir et signale notamment que les Conipa-
gnies maritimes, qui viennent de prendre
possession des nouvelles installations de la
Joliette à Marseille, et leurs voyageurs
éprouvent des difficultés du fait de la po-
lice de Marseille qui empêche leurs por-
teurs de transporter les bagages hors du
périmètre des Compagnies. La question
pourrait être réglée par une Commission
paritaire.
M. Morinaud voudrait aussi qu'on se
préoccupât du renouvellement de la flotte
constituée par les navires achetés autrefois
si à propos, par M. Bouisson pour le
compte de l'iitat. L'Algérie et la Tunisie
sont d'accord pour prendre leur part de la
dépense, mais demandent certaines garan-
ties qui leur sont bien dues. Une Commis-
sion constituée Ú. Paris arriverait sans au-
cun doute à réaliser un accord entre les dé-
légations financières et le ministère.
Puis la Chambre s'occupe des relations
maritimes entre la Frunce et ses colonies.
M. Gratien Càndace, rapporteur, se
plaint que l'un ait, jusqu'à présent, traité
la marine marchande en parente pauYTC,
et que son administration soit squelettique.
« Après avoir été rattachée successivement
depuis la guerre, à plusieurs départements
ministériels, dit-il, elle a réussi néanmoins
à faire réaliser par la France l'économie
d'une grande partie des frets que nous
payons à l'étranger. Et cela, avec des cré-
dits extrêmement faibles. »
Il n'y a plus de sous-secrétariat, alors que
certains pensent qu'un ministère serait néces-
saire. Cette « diminutio capitis » est dange-
reuse : toutes les nations du monde se préoc-
cupent, à l'heure actuelle, des moyens de
développer leur marine marchande.
Nous pouvons tout tirer de nos colonie-, mais
il nous faut, pour cela, une nwrine puissante,
et, si nous l'avions, des incidents comme celui
du le Lotus » ne se produiraient pas.
On a rattaché les ports aux Travaux publics :
c'est iL la inurine niarchundc que ce service
revient naturellement. La queilion a besoin
"'l'.t'l'In 11'1";111/11''11 1n n.nlt':'CH1'"
U OllL V/AUI1UI1VU JlVU1 vuu.
u Il faut faire l'éducation maritime du colonial
et du métropolitain et, par exemple, créer aux
colonies des éceU s.!m genre de ecli •
';ui existe au Maroc. J.; •*..lûmes veulent ec.-
'rihiier, de toute i t flamii; : de leur cœur, au
développement, économique do kt France.
lf;l'tIJ(lij (l,t :'t M. Morinaud, le ministre
des Travaux Publics signrdr. les difficultés
que sjutèvo la constitution d'une caisse de
rfii'i'iveilenienl des navires qui font t'j ser-
vint enlre 'lu France et l'Algére ou la T11-
n.si. Lo août engagement que le Gouverne-
ment puisse prendre en ce moment est de
consacrer tous ses soins à cette question
si importante.
La discussion générale élant close, on
passe à l'examen des chapitres.
Successivement, sont adoptés le chapitre
32, fixant à KLUMUXXJ, les crédits attribués
& l'expluilulioll du service maritime postul
sur rKxtrême-Orienl, l'Australie et la Nou-
velle-Calédonie, la CiMe orientale d'Afrique
et la Méditerranée orientale.
Le chapitre 33, portant à IL600.OCO fr., la
subvention au service nuiritime ûe l.-
York ; le chapitre ,,i, fixant à :JAtO.OOO fr.,
la subvention au service maritime entre
la France, les Antilles et l'Amérique cen-
trale.
Tous les chapitres du budget sont adop-
tés, sauf celui comportant une subvention
à la caisse des invalides de la marine et a
la caisse de prévoyance qui est réservé ; le
ministre des Travaux publics ayant pris
l'engagement de déposer à bref délai lin
projet relatif au relèvement des pensions
des inscrits maritimes.
Budget de la guerre
Intervention de M. Morinaud
A propos des services généraux de l'Al-
gérie et de la Tunisie, notre ami et colla-
borateur, M. Mprinaud, député do Cons-
tantinc, a demandé nutammcnt que le
personnel civil des établissements de la
guerre reçoive les mêmes indemnités que.
les cadres de l'Algérie et de la Tunisie.
Déjà une majoration leur a été accordée,
mais elle ne les met pas encore sur le
même pied que les fonctionnaires civils.
Il y a lieu de faire cesser cette anomalie.
Enfin, on ne devrait. pas exiger des indi-
gènes qui sont des administrés français
un lemps de service supérieur i'l. celui des
citoyens français. Au nom de l'égalité de
tons les Français devant la loi, il faut
qu'ils soient traités de la même façon.
De M. Mallarmé
La crise de recrutement des officiers et
des sous-officiers servant en Algérie in-
quiète à juste titre M. Mallarmé. Lo 19'1
corps, notamment, est désavantagé en ce
qui concerne l'avancement et les décora-
tions et les soldes y sont insuffisantes.
Il importerait de donner à ces officiers
de justes satisfactions quant i\ l'avance-
ment. et, d augmenter leurs traitemenT, si
l'on veut maintenir la qualité de ces ca-
dres.
Le Ministre de la Guerre a déclaré s'as-
socier à l'éloge si justifié des troupes indi-
gènes et de leurs cadres qui ont rendu
d'admirables services A leur nouvel1 e Pa-
trie. en particulier pendant la dernière
campagne lu Marne.
11 espère que. dans le budget de 1928.
les désirs exprimés on leur f;iv.'ir nve-
vront satisfaction.
De M. Georges youellr
Notre collaborateur Georges Nouel'e n.
ensuite demandé in suppression des con-
seils de au erre en Algérie, a (liambre,
par 375 voix contre !'m. la repousse après
que le Président du Conseil eut posé 1:1
question «le confiance.
Sur le chapitre s, (établissements -néni-
tentionnaires et sériions d'exclus'. M.
G. Nouelle a rappelé l'enqoote qui a 'été
faite par une Commission sur les ba-in^s
militaires. A 111 suite des fai'.s constates
VINGT-SEPTIEME ANNEE - No 181 LS NUMERO : 30 CENTIMES LUNDI SUIH, 2iJ N» AF.MBHtë 1920
JOUIRAI QUOTIDIEN
IMcfttM & AiministraHmi
M, M II Mtf-TtfMr
PARIS o-)
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11 J le
Les Annales Coloniales
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lm -
Pour le mouton colonial
-. .Ia
Notre industrie lainière est la quatrième
du monde; Grande-Bretagne, KtSis-Unis.
Allemagne tiennent la tête : nous venons
après. Longo intervallo, je le reconnais sans
doute. Mais enfin, nous regagnerons l'in-
tervalle. Annuellement l'industrie lainière
travaille environ de 102 à 125.000 tonnes de
laine préparée, ce qui représente 280.000
tonnes de laine brute. Or, nous produisons
à peu près 20.000 tonnes. C'est donc
260.000 tonnes de laine brute que nous de-
vons importer chez nous et payer en devises
appréciées, nos fournisseurs étant l'Austra-
lie, l'Afrique du Sud, l'Amérique du Sud.
Telle est la question sans phrases. En
1924 et 1925, nous avons acheté à l'exté-
rieur 2.325.355 et 2.534.702 quintaux mé-
triques de laines, représentant 3.238.449.000
:t 3.819.418.000 francs. Les chiffres tendent
à s'accroître, au fur et à mesure que nos
centres de transformation travaillent à force.
Pour le premier semestre de 1926, nos im-
portations de laines et de déchets de laines
atteignent 1.816.209 quintaux métriques,
soit une valeur de 2.931.075.000. Il est pro-
bable que notre industrie lainière mettra en
œuvre cette année 300.000 tonnes de laine
Drute.
Voilà pourquoi il faut suivre avec intérêt
les efforts de ceux qui s'unissent pour déve-
lopper dans nos colonies la production de
la laine. On me signale les groupements
dont le but est de développer et de perfec-
tionner l'élevage du mouton dans nos pro-
vinces lointaines et je les signale à mon tour
avec d'autant plus d'empressement qu'on
m'affirme qu'ils poursuivent ce but « à
l'exclusion de toute fin commerciale ». Ce
sont :
Le Comité Central de la Laine, 10, rue
d'Anjou, Paris, groupement syndical de
l'industrie lainière; ,
L'Union Ovine de l'Afrique du Nord,
280, boulevard Saint-Germain, Paris, qui
réunit les représentants des différentes cor-
porations (producteurs, négociants, trans-
porteurs) intéressés à l'élevage du mouton
au Maroc, en Algérie, en Tunisie;
L'Union Ovine Coloniale, 282, boulevard
Saint-Germain qui s'est assuré le concours
du Comité Central de la Laine et d'un cer-
tain nombre de Sociétés Coloniales, mais
dont l'action s'exercera hors de P Afrique
du Nord où l'union précédemment ntée
«Jteroç vla sienne;
1 ,. - - iIIo -
-, JU9 ÇkHïliïé ; d'Etudes. et d lissais pour
ï'éiévagft dit mouton m4riâ;>s dans les colo-
nies françaises, institution créée par la
Chambre de Commerce (le Tourcoing.
On doit, en particulier, à ce dernier Co-
mité un appui précieux pour les essais d'ac-
climatation du mouton mérinos en Afrique
Occidentale et à Madagascar. Le problème
est à peu près identique partout : il s'agit
de mettre en ceuvre les progrès de la zoo-
technie et d'améliorer la race ovine. Les pos-
sibilités sont considérables. Songez que le
troupeau d'Algérie passait de 5 millions de
têtes en 1870 à 10 millions en 1912; au con-
traire, le nombre des ovins français qui
était de 32 millions en 1840 a fini par tom-
ber à 16.500.000 têtes environ. Ces chiffres
indiquent ce qu'on peut faire, et j'ai envie
d'ajouter : ce qu'on peut ne pas faire. A
l'heure actuelle, sur 25 millions de moutons
à laine que comptent nos colonies et nos
pays de protectorat, l'Afrique du Nord en
possède 22 millions. On prétend que l'Afri-
que du Nord pourrait avoir un troupeau de
100 millions de têtes. Le Maroc est un pays
très favorable à cet élevage. Des pourpar-
lers sont en cours avec le Résident Général
pour obtenir dans le moyen Atlas une con-
cession de terrain, sur laquelle on installe-
rait une station-type d'élevage de mérinos.
On suivrait les méthodes préconisées par la
mission australienne qui a visité le Maroc en
1919 et c'est un technicien d'Australie qui
serait placé à la tête de la station. C'est par
des mesures de ce genre qu'on peut à la fois
guider et encourager les éleveurs.
Mais, ici comme toujours, l'argent est le
moteur. Il en faut, et beaucoup. Qu im-
porte s'il est bien placé? Au ministère des
Colonies il y a sur le chantier un projet de
loi tendant à créer une taxe supplémentaire
sur les laines importées en France; les som-
mes ainsi perçues seraient destinées à ali..
menter un fonds spécial qui contribuerait
au développement de l'élevage du mouton
dans les colonies et les protectorats. « En-
core une aggravation des charges ! vont
s'écrier les importateurs. Nous payons déjà,
pour les laines et les peaux de moutons, une
taxe de 2 ad valorem; si vous augmentez
cette taxe, vous augmentez notre infériorité
vis-à-vis de nos concurrents étrangers, car
nous nous ravitaillons au dehors et la livre
n'est pas encore à un prix abordable. »
On devinç la suite; mais on devine aussi
la réponse du gouvernement. Nous ne som-
mes pas dans une période où l'on puisse
songer à diminuer une recette. « Alors, re-
prennent les lainiers, dispensez, du moins,
de la taxe de 2 les laines et peaux de
moutons qui proviennent de nos colonies;
d'abord, - vous cesserez de - mettre au même
rang les producteurs et les négociants de la
plus grande France et leurs concurrents
étrangers; vous favoriserez par là même la
production des laines et des peaux colonia-
les et leur entrée en France enfin, votre
sacrifice ne sera pas trop coûteux puisque
nos colonies figurent à peine pour 7 dans
le chiffre total des importations des peaux
de mouton et de laine.
Nous ne demandons pas d'ailleurs une
exonération complète. Cette taxe de 2
ad valorem, nous la verrions fort bien rem-
placée par une taxe plus réduite de 1 par
exemple dont le produit serait employé à
développer l'élevage du mouton dans les
colonies françaises; l'exonération porterait
sur 200 millions de francs de laines au
maximum; la taxe spéciale procurerait une
recette de 2.000.000 ou à peu près qui pour-
rait être complétée par un droit analogue,
après suppression des droits actuels, imposé
aux importations de peaux de moutons
et de viandes de moutons sur pied ou frigo-
rifiées; car il est juste que l'éleveur qui se
préoccupe moins de produire de la laine
que de la vianjle contribue, lui aussi, à la
grand e œuvre entreprise. »
Telles sont les propositions de l'Union
Ovine de l'Afrique du Nord : elle y voit un
moyen de faire contribuer les colonies à leur
mise en valeur et d'alléger les charges de
l'industrie lainière française en présence des
industries concurrentes. La question est à
étudier. Mais, qu'on le sache bien, il n'y a
pas ici à faire une politique de grippe-sous
et à lésiner sur la dépense. Il faut voir
grand et faire grand. Les temps sont durs,
très durs, à qui le dit-on? Cela n'enlève
rien à cette vérité que nous n'arriverons à
des résultats analogues à ceux qu'ont obte-
nus nos concurrents qu'en imitant leur exem-
ple. Or, ils ont trouvé que rien n'était trop
cher quand il s'agissait de créer des ressour-
ces en laines et en peaux, qui enrichiraient
leur pays. L'Argentine, il y a quelques an-
nées, payait 1.200 béliers et brebis Lincoln,
1.250.000 francs; les trois premiers béliers
mérinos achetés par l'Australie ont été payés
120.000 francs. L'Australie compte aujour-
d'hui autant de moutons que toute l'Europe
et l'Argentine la devance.
Et voilà comme on fait les bonnes
maisons !
Mario Rou*tan>
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la CommisHon
sénatoriale des Colonies.
.1.
M. Raasay Mac Donald a traversé Puis
0 -
M. Ramsay Mac Donald, ancien Premier'
ministre britannique, avait pris passage à Al-
ger, en même temps .que M. Matrice Viol-
lette, à bord du Duc-J'A tnrrG/e. Il a pris à
Marseille le même train que le Gouverneur
Général de l'Algérie. Anivé à Paris samedi
matin à 10 Heures, il est reparti a 11 heures
pour Calais j l'homme d'Etat anglais n'est dé-
claré enchanté de pa randonnée africaine.
M. Naarlce VlolleUe en France
M. Maurice Viollette a débarqué à Mar-
seille le 26 novembre, dans l'après-midi, ainsi
que les Annotes Coloniales l'ont annoncé. Le
Gouverneur Général de l'Algérie et arrivé à
Paris samedi matin par le rapide de 10 h.
"1.
Un coûteux sinistre
00
Par suite d'un court-drcuit, un très gra-
ve incendie s'est déclaré à l'Hôtel des Pos-
tes d'Oran. Tout le centrai téléphonique,
comprenant, 55 tableaux urbains et interur-
bains, est anéanti.
1) ores et déni, on évalue les dégâts à
plus de dix millions. Un agent a été légère-
ment blessé.
Il a fallu trois heures d'effort aux pom-
piers pour se rendre maîtres des flammes.
Seules les communications télégraphi-
ques Oiulfa et Marseille continuent à fonc-
tionner.
(Par dépêche.)
'ee'e
Le désert à motocyclette
0 -0–
M. Ross ion, qui a traversé l'an dernier
l'Afrique en automobile, entreprend un
voyage plus difficile encore : il a quitté Pa-
ris samedi matin par la porte Maillot, pour
accomplir le raid Pal'is-Hogger et retour
à motocyclette, en passant par Marseille,
Tunis, Sétif, Constantine, Biskra, Toug-
gourt, Ouargla, In-Salah, Tamanrasset,
soit environ 10.000 kilomètres.
Un algérien trafiquait de la cocaïne
00
M. Bacquart, juge d'instruction, vient
d'envoyer A la Santé, l'Algérien David Ca-
dous, qui trafiquait de la cocaïne. L'inculpé
a indiqué les noms de plusieurs artistes de
théâtre auxquels il avait vendu des stupé-
fiants.
Algérien blessé
A la sortie d'un bal, rue Hamponneau, il l'a-
ris. une discussion éclata entre un tourneur
algérien Dali llnmar ben Abdallah, demeurant,
3. impasse des Couronnes, et le polisseur Michel
Polisi, habitant 20. rue de Palikao. Des Injures
les deux hommes en vinrent aux mains et bien-
tôt l'Algérien s'abattait, la cuisse droite tra-
versée d'un coup de revolver.
Pendant qu'on l'admettait, dans un (Ilnt, peu
grave a l'hôpital Tenon, Polisi. qui s'enfuyait,
était appréhendé rue de TonrUlIe. Amené au
commissariat de Belleville, il nia. On ne trouva
micuno, arme sur lui, mais, dans la rue Olt il
passait quelques instants auparavant, on ra-
massa un revolver dont une balle était tirée.
Polisi fut confronté ensuite a lenon avec
l'Algérien, qui ne le reconnut pas formellement
Il n'en a pas moins pris le chemin du dépôt.
.i..
A L'OFFICIEL
Emplois réservés
Le « Journal Officiel » du 28 novembre publie
la llk liste de classement des candidats aux
emplois réservés aux militaires indigènes d'Al-
gérie.
Pour la mise en valeur
de la Côte-d'Ivoire
Mon excellent ami E'#eIJ.J:lrI/IN..
dos, sénateur de la Marne, signa-
lait il v a auelaues iours. à cette
S L A
merne place, qu'au lieu de pousser à la cons-
truction d'un port à la Côte-d'Ivoire, les
partisans du moindre effort verraient volon-
tiers prolonger la voie ferrée aboutissant à
Abidjan jusqu'au port anglais de Takoradi,
en Gold-Coast, lequel port va bientôt être
achevé et sera en mesure d'assurer un trafic
considérable.
C'est là simple bot/tade. Si le Gouverne-
ment Général de l'A. O. F. recule encore
devant les dépenses très élevées que néces-
sitera la construction d'un port à la Côte-
d'Ivoire, c'est probablement moins parce que
l'urgence de cette construction n'apparaît
pas encore absolument que parce que l'on
n'est pas encore exactement fixé sur le lieu
où la réaliser : Grand-Bassam, Vridi ou
Port-Bouet-Abidjan, ou Sassandra. Les
wharfs, multipliés - on sait que l'on va en
construire un très puissamment outillé en
face d'Abidjan, à Port-Bouet, salis doute,
et non à Vridi, comme il avait été projeté
lout d'abord - ne remplacent, certes, pas
un port. ils peuvent néanmoins permettre
un développement progressif du trafic d'im-
portation et d'exportation et, de ce" fail,
permettre aussi d'étudier dans les meilleures
conditions possibles, sans trop de hâte, tous
les problèmes que soulèvent la construction
et l'aménagement d'une rade abritée sur une
côte aussi inhospitalière.
Mais si la Gold-Coast ne risque pas d'at-
tirer le trafic de la Côte-d' Ivoire, elle con-
tinue, par contre, à bénéficier pour sa mise
en valeur d'une très abondante main-d'œu-
vre venant de chez nous et que nous aurions
le plus grand intérêt à utiliser pour notre
propre compte. On évalue, en effet, à un
chiffre voisin de 100.000 le nombre des tra-
vailleurs qui, chaque année, vont de la Ilarl-
te -Volta s'embaucher pour plusieurs mois,
chez les planteurs de cacaos ou dans les in-
dustries minières de la Gold-Coast. Un nom-
bre presque aussi considérable est fixé à
ïemeure dans la colonie anglaise. Ne pour-
rait-on vraiment, alors que nos exploitations
agricoles ou forestières de la Côte-d' Ivoire
manquent de niain-d'oetn)re, mettre un frein
à cet exode cf chercher à le canaliser à lU).
tre profitf
Il semble que ce soit là simple question
d'organisation, la Côte d'Ivoire, si elle, est
moins développée écollomiquemcllt, est aussi
riche comme sol que la Gold-Coast; son cli-
mat est identique c) celui de cette dernière
colonie. Par conséquent, si les travailleurs
de llaute-Volta répugnent à venir s'engager
dans la première, alors qu'ils vont très vo-
lontiers dans la seconde, c'est parce qu'ils
trouvent, plus en Gold-Coast qu'à la Côte-
d'Ivoire, des conditions de travail avama-
geuses ou répondant à leur goût. Ces condi-
tions sont connues. Qu'on leur offre les mê-
mes à la Côte-d'Ivoire, et, sans qu'il soit
besoin de prendre aucune mesure coercitive,
on verra quel afflux de main-d'œuvre en ré-
sultera. L'exemple des travailleurs soudanais
venant cultiver l'arachide au Sénégal prou-
ve assez combien ces courants sont faciles à
créer.
Toute passation préalable de contrats de
travail, comme ceux que cherchent à faire
établir les exploitants forestiers, serait né-
faste pour la création d'un courant sembla-
ble de la Haute-Volta sur la Côte-d'Ivoire.
Mossis et Tohos sont âpres au gain, mais
n'aimellt pas être liés par des engagements
de longue durée. La première chose à faire,
semble-t-il, serait d'attirer et de fixer à la
Côte un certain nombre de familles Mossis;
les transporter gratuitement par camions au-
tomobiles et chemin de fer, leur distribuer
des terres, les exonérer d'impôts fendant
plusieurs anuées, sont, parmi les mesures à
prendre dans ce but, celles qui seraient les
plus efficaces. Une fois ce noyau existant,
d'autres familles viendraient, peu à peu le
renforcer et les travailleurs Mossis, désireux
de quitter leurs villages pour aller s'engager
temporairement au dehors, viendraient d'au-
tant plus volontiers ensuite à la Côte-d'Ivoi-
rc qu'ils sauraient y retrouver un milieu qui
leur serait familier.
L'utilité d'un projet semblable n'a pu
échapper à M. le Gouverneur Lapalud. III
faut toutefois, pour le réaliser, le concours
du Gouvernement voisin de la Haute-Volta,
mais nous ne pensons pas que celui-ci re-
fuse de s'associer à nne œuvre dont la por-
tée serait si considérable pour la prospérité
de l'ensemble de notre AfHaue occidentale.
M. le Gouverneur Général Carde est in-
téressé au premier chef à ce projet. C'est à
lui qu'il appartient, au besoin, de donner
les instructions nécessaires pour en faciliter
la réalisofiOll.
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien minisire.
•••
A LA GUADELOUPE
-0-0-.
Le Conseil du Contentieux de la Guade-
loupe a annulé l'élection d'un conseiller gé-
néral à Pointe-Noire et celle de Quatre con-
seillers généraux du Lamentin.
Nous avions annoncé la semaine dernière
l'annulation de cinq élections, mais notre cor-
respondant ne nous avait pas télégraphié les-
quelles.
8..
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient, de faire connaître au minislrc
des C-olonies qu'a ln. date du 27 novembre 192fi.
le taux ofltciel do la roupie était do 9 fr. f.
Le voyage de M. Steeg
-i–0-0–
M. Th. Steeg qui avait quitté Rabat sa-
medi dernier, s'arrêta à El Ksar où il fut
reçu par lé général espagnol Riquelme. La
garnison lui a rendu les honneurs. Puis,
poursuivant son voyage vers Tétouan,. le Re-
ndent général est arrivé le lendemain à
Tanger où il est descendu au consulat géné-
ral. Aucune réception n'a eu lieu. M. Steeg
partit dimanche matin à huit heures pour
Tétouan, où il est arrivé à 10 heures.
M. Steeg a été reçu très chaleureusement
par le général Sanjurjo. Les troupes ont
rendu les honneurs. Après une réception des
membres du corps consulaire et des autori-
tés indigènes, M. Steeg a visité la ville. Il
a assisté à un déjeuner intime, puis à un thé
offert par le pacha de Tétouan.
..1.
La campagne cotonnière
en Afrique Occidentale Française
1026-iUaeô
On sait que depuis deux années, les co-
lonies de l'Afrique Occidentale française
font un effort persévérant pour augmenter
la production du coton indigène. La pro-
gression du rendement ne laisse pas d'être
satisfaisante pour cette culture, qui n'at-
teindra son plein rendement que lorsque se-
ront achevés les essais de sélection actuelle-
ment en cours et qu'auront été améliorés les
méthodes des indigènes.
Pour la campagne 102^-1026. la moduc-
tion totale en 6 tonnes-fibre est évaluée à
8.099 tonnes, se répartissant ainsi : Soudan
français 1.815 t.; Sénégal 348 t.; Haute-
Volta 2.597 t.; Côte d'Ivoire 808 t.; Ni-
ger 594 t. ; Mauritanie - 32 t. ; Dahomey
1.420 t.; Guinée française 48; t.
Une partie de cette production doit être
filée et tissée sur place. On estime donc que
les quantités susceptibles d'être exportées
seront les suivantes: Soudan 1.197 t.: Sé-
négal 215 t.; Haute-Volta 1.245 ; Côte
d'Ivoire 56 t.; Niger 222 t; Mauritanie
12 t:; Dahomey 1.120 t.; Guinée française
10 t.; soit au totaj 4.537 tonnes de coton-
fibre, chiffre bien supérieur à celui de la
campagne précédente (2.249 tonnes).
1
Les bananes de la Guinée française
La culture de la banane prend , on le sait,
une grande extension en Guinée française.
On peut s'en rendre compte par les chiffres
des expéditions de bananes de cette colonie
depuis l'année 1920. On remarquera que la
progression a été constante^mais cette pro-
gression eut été infiniment plus considéra-
ble si les moyens (l'évacuation par mer
avaient été plus développés. Il y a lieu de
remarquer que les chiffres indiqués ci-après
sont supérieurs à ceux fournis par les sta-
tistiques douanières, car ils comprennent les
expéditions destinées aux autres colonies
du groupe de l'Afrique Occidentale fran-
çaise qui ne figurent pas sur les statistiques
de la douane.
En 1920, la Guint-e exporta 266.855 kilos
de bananes, dont 91.223 kilos pour la
France, '5.245 kilos pour le Sénégal, le
reste pour d'autres pays.
En 1921, les exportations furent de
386.879 kilos, dont 186.096 kilos pour la
France et 176.499 kilos pour le Sénégal.
En 1922, les exportations passèrent à
671.183 kilos dont 427.673 kilos pour la
France.
En 1923, elles s'élevèrent à 904.443 kilos,
puis à 984.232 kilos en. 1924.
En 1925, elles atteignirent 1.430.601 ki-
los, dont 472.430 kilos pour la France,
893.472 kilos pour les colonies françaises et
64.699 kilos pour les autres pays.
La progression continue pour Vannée cou-
rante et l'exportation pour les huit premiers
mois s'élève à 1.238-759 kilos.
- 8..
Au Togo britannique
Au cours de la discussion sur le rapport
de rodminislration de l'ancien Togoland,
I M. Oinisby Gorc utlira l'attention sur ce
lait que la zône méridionale de ce pays
était beaucoup plus développée que le reste
de la colonie et possédait d'excellentes
comttlunicalions, cultivant, du cacao et
d'autres produits pour l'exportation.
La plus grande partie du commerce du
Togo britannique va sur le port de Lomé
par le chemin de fer français.
Les autorités françaises, avec lesauelles
les Anglais sont dans les meilleurs termes, I
ont garanti aux produits du Togo britan-
nique le même tarif préférentiel qu'aux
produits du Togo français.
Relativement, aux conditions de travail,
M. Ormsby-Gore exposa que les autorités
britanniques préfèrent employer des tra-
vailleurs volontaires, mais ce n'est'pas
toujours possible, leur nombre étant insuf-
fisant. Il ajoute que drfins ce sens, un pro-
grés considérable a été réalisé depuis
vingt-cinq ans, époque à laquelle tous les
travaux étaient exécutés par des esclaves.
mou
L-affalre du Lotus"
L'affaire du Lotus ne sera sans doute pas
jugée avant la session d'été de la Cour de
la Haye, les gouvernements français et
turc, en effet, n'ont pas encore ratifié le
compromis de Genève et les mémoires et
contre-mémoires - n'ont pas été échangés.
Les troubles de Java
au Java
l.e minisire des Pays-Bas A Bruxelles a
déclaré que le gouvernement des Pays-Bas
est. entièrement maître de la situation dans
les Indes néerlandaises (t qu'il n'y a av-
ril ne raison d'inquiétude.
Le calme continue à régner.
VISIONS MALGACHES
Un bon boa
o.
Razamany chassait au sanglier dans la forêt.
non toin de Mérimandroso, lorsqu'il rencontra
un boa. Ce reptile parlait. On ne sait s'il
s'exprimait dans la jangue de Kah, le puis-
sant et sûr ami de Mowgli dans l'immortel Li-
vre de la Jungle, ou s'il employait des mots
humains, comme aux temps bibliques. Tou-
jours est-il que Razamany le comprit fort bien.
Et voici ce que lui dit le boa :
- Homme, approche-toi, je suis ton ami
et je le prouve : il va sévir dans cette région
une épouvantable épidémie de mantsana-an
tanety (1). T'en avertir ne serait rien si je ne
t'indiquais le remède. Toi, ta femme, tes en-
fants, tes amis, vous serez préservés de la con-
tagion, foi de boa, si, pendant quatre jours,
vous buvez du rhum à raison d'une bouteille
chaque jour pour deux personnes.
Le chasseur remercia, et tout courant s'en
fut répandre la nouvelle dans son village, où
les bistros réalisèrent incontinent des affaires
d'or.
On assure que ces négociants firent don à
Razamany, s inon d'un pot de vin, du moins
d'un pot de rhum qui lui permit de se soigner
plus énergiquement que quiconque. Mais il est
impossible de savoir s'il reçut ce cadeau avant
ou après sa rencontre avec le serpent.
«aelb
L'AVIATION COLONIALE
–0-0
Etang de Berre-Madagascar
M. Bokanowski, ministre de l'aéronauti-
que, a adressé au lieutenant de vaisseau
Bernard, le héros du raid France-Madagas-
car, sur l'hydravion Lioré-Olivier, propulsé
par le moteur 500 CV. Gnome-Rhône et
Jupiter, le télégramme suivant :
Lieutenant de vaisseau Bernard,
Tananarive.
Vous adresse toutes mes félicitations pour
beau succès de votre raid. UOKANOWSKI.
Le Bourget-Madagascar
Profitant d'une brève amélioration des
conditions atmosphériques, le commandant
Dagneaux a quitté le Bourget hier a 13 heu-
res 10, en compagnie du sergent mécani-
cien Dufert.
Arrivés à Lyon à 16 h. 15, les aviateurs
ont atterri et décidé d'attendre un temps
plus favorable pour continuer leur voyage
sur Madagascar via Orj.n. Gao, Zinder,
Fort-Lamy, Bangui, LÙüpl)td\,¡¡¡p, Luebv.
Katanga, Quillimane, Mozainhior e.
, : al.
Dépêches de l'Indochine
--0-0---
Contre les inondations
Par suite des {/,;d:i;OIl..; prises loi* dIt
dernier Conseil du Gouvernement tic l'In-
dochine, la mise à exécution du programme
du renforcement et d'exhaussement des di-
gues destinées à éviter les inondations ré-
sultant des crues exceptionnelles, comme
celles de l'été dernier, vient de commencer
dans le delta ton/Ûnois. Les travaux prévus
pour la saison sèche actuelle, exigeront
l'emploi de aù,OO) coolies, travaillant pen-
dant six mois sur les chantiers, où huit
millions de mètres cubes de terre seront
rcmués. La dépense se chiffrera par plu-
sieurs millions (le piastrcs. (Par dépûche.)
(Par dépêche,)
–-–
Le Kenya à l'Italie ?
–0-0–
Sa us les plus grandes réserves, nous re-
produisons cette information du Lokal An-
zeiyer, de Berlin : pentdant la prochaine
session de la Société des nations, les délé-
gués de l'Italie, de la France et de la. Grun-
de-Bretagne examineront la possibilité de
donner une solution au problème colonial
italien.
La solution envisagée d'après Ce Lokal
Anzeiger, serait Cllle qui consiatcrait.
entre autres, à rétrocéder à l'Italie une co-
lonie britannique d'Afrique.
La colonie anglaise qui serait cédée à
l'Italie serait celle de Kenya, dans l'Afrique
orientale, au sud de la Somalie italienne
récemment agrandie du Jubaland qui ap-
partenait au Kenya.
--- 8..
AU SENAT
----0-0-
DANS LES COMMISSIONS
Commission des douanes
La Commission des Douanes, se réunira
le mardi 30 novembre 102G, à quatorze lieu,
res trente (Local de la Commission).
A l'ordre du jour figure :
Lu projet, tendant. à ratifier le décret du
22 mars 1923 modiHant les droits de sortie
on Indochine, dont le rapporteur est M.
Auher.
Commission des Colonies
La Commission des Colonies se réunira
le morfil 30 novembre 192G, à quinze heu-
res quinze. (Local du 88 Bureau.)
A l'ordre du jour figurent
T. - Lecture par M. Lauraine, de son
avis sur le projet de loi fixant les condi-
tions d'application aux colonies de la loi
sur les sociétés à responsabilité limitée.
U. Désignation d'un rapporteur pour
avis II la proposition de loi sur le contin-
gentement des rhums.
Albert 1er à l'Académie
des Sciences Morales
Elu le fi février dernier, membre associé étran-
ger de l'Académie des sciences morales et poli-
tinncs en remplacement du président Wilson,
S M.Albert tor. roi des Belges, prendra séancc
en celte compagnie le 18 décembre prochain.
C'est, Ni. RanhiuM-Geovges Lévy. président de
nnstihtt. uni souhaitera la bienvenue au nou-
vel académicien, puis des lectures seront faites
pnr le maréchal Pétnin sur « le soldai » et par
M. Lacour-ihiyel..sur la Belgique.
(1) Ce qui veut dire : « Qui pue sur le pla-
teau, » 1
A LA CHAMBRE
--00--
DEBATS
Le Budget de la Marine marchande
Interventions de MM. William Bertrand,
Morinaud et Caudace
M. William Bertrand, député de lu Cha-
rente-Inférieure, intervient en faveur du
l'outillage des ports et de la restitution à la
marine marchand*; des services lui appar-
tenant. Notre ami, M. Morinaud, député de
Constantino, se rallie à cette manière de
voir et signale notamment que les Conipa-
gnies maritimes, qui viennent de prendre
possession des nouvelles installations de la
Joliette à Marseille, et leurs voyageurs
éprouvent des difficultés du fait de la po-
lice de Marseille qui empêche leurs por-
teurs de transporter les bagages hors du
périmètre des Compagnies. La question
pourrait être réglée par une Commission
paritaire.
M. Morinaud voudrait aussi qu'on se
préoccupât du renouvellement de la flotte
constituée par les navires achetés autrefois
si à propos, par M. Bouisson pour le
compte de l'iitat. L'Algérie et la Tunisie
sont d'accord pour prendre leur part de la
dépense, mais demandent certaines garan-
ties qui leur sont bien dues. Une Commis-
sion constituée Ú. Paris arriverait sans au-
cun doute à réaliser un accord entre les dé-
légations financières et le ministère.
Puis la Chambre s'occupe des relations
maritimes entre la Frunce et ses colonies.
M. Gratien Càndace, rapporteur, se
plaint que l'un ait, jusqu'à présent, traité
la marine marchande en parente pauYTC,
et que son administration soit squelettique.
« Après avoir été rattachée successivement
depuis la guerre, à plusieurs départements
ministériels, dit-il, elle a réussi néanmoins
à faire réaliser par la France l'économie
d'une grande partie des frets que nous
payons à l'étranger. Et cela, avec des cré-
dits extrêmement faibles. »
Il n'y a plus de sous-secrétariat, alors que
certains pensent qu'un ministère serait néces-
saire. Cette « diminutio capitis » est dange-
reuse : toutes les nations du monde se préoc-
cupent, à l'heure actuelle, des moyens de
développer leur marine marchande.
Nous pouvons tout tirer de nos colonie-, mais
il nous faut, pour cela, une nwrine puissante,
et, si nous l'avions, des incidents comme celui
du le Lotus » ne se produiraient pas.
On a rattaché les ports aux Travaux publics :
c'est iL la inurine niarchundc que ce service
revient naturellement. La queilion a besoin
"'l'.t'l'In 11'1";111/11''11 1n n.nlt':'CH1'"
U OllL V/AUI1UI1VU JlVU1 vuu.
u Il faut faire l'éducation maritime du colonial
et du métropolitain et, par exemple, créer aux
colonies des éceU s.!m genre de ecli •
';ui existe au Maroc. J.; •*..lûmes veulent ec.-
'rihiier, de toute i t flamii; : de leur cœur, au
développement, économique do kt France.
lf;l'tIJ(lij (l,t :'t M. Morinaud, le ministre
des Travaux Publics signrdr. les difficultés
que sjutèvo la constitution d'une caisse de
rfii'i'iveilenienl des navires qui font t'j ser-
vint enlre 'lu France et l'Algére ou la T11-
n.si. Lo août engagement que le Gouverne-
ment puisse prendre en ce moment est de
consacrer tous ses soins à cette question
si importante.
La discussion générale élant close, on
passe à l'examen des chapitres.
Successivement, sont adoptés le chapitre
32, fixant à KLUMUXXJ, les crédits attribués
& l'expluilulioll du service maritime postul
sur rKxtrême-Orienl, l'Australie et la Nou-
velle-Calédonie, la CiMe orientale d'Afrique
et la Méditerranée orientale.
Le chapitre 33, portant à IL600.OCO fr., la
subvention au service nuiritime ûe l.-
York ; le chapitre ,,i, fixant à :JAtO.OOO fr.,
la subvention au service maritime entre
la France, les Antilles et l'Amérique cen-
trale.
Tous les chapitres du budget sont adop-
tés, sauf celui comportant une subvention
à la caisse des invalides de la marine et a
la caisse de prévoyance qui est réservé ; le
ministre des Travaux publics ayant pris
l'engagement de déposer à bref délai lin
projet relatif au relèvement des pensions
des inscrits maritimes.
Budget de la guerre
Intervention de M. Morinaud
A propos des services généraux de l'Al-
gérie et de la Tunisie, notre ami et colla-
borateur, M. Mprinaud, député do Cons-
tantinc, a demandé nutammcnt que le
personnel civil des établissements de la
guerre reçoive les mêmes indemnités que.
les cadres de l'Algérie et de la Tunisie.
Déjà une majoration leur a été accordée,
mais elle ne les met pas encore sur le
même pied que les fonctionnaires civils.
Il y a lieu de faire cesser cette anomalie.
Enfin, on ne devrait. pas exiger des indi-
gènes qui sont des administrés français
un lemps de service supérieur i'l. celui des
citoyens français. Au nom de l'égalité de
tons les Français devant la loi, il faut
qu'ils soient traités de la même façon.
De M. Mallarmé
La crise de recrutement des officiers et
des sous-officiers servant en Algérie in-
quiète à juste titre M. Mallarmé. Lo 19'1
corps, notamment, est désavantagé en ce
qui concerne l'avancement et les décora-
tions et les soldes y sont insuffisantes.
Il importerait de donner à ces officiers
de justes satisfactions quant i\ l'avance-
ment. et, d augmenter leurs traitemenT, si
l'on veut maintenir la qualité de ces ca-
dres.
Le Ministre de la Guerre a déclaré s'as-
socier à l'éloge si justifié des troupes indi-
gènes et de leurs cadres qui ont rendu
d'admirables services A leur nouvel1 e Pa-
trie. en particulier pendant la dernière
campagne lu Marne.
11 espère que. dans le budget de 1928.
les désirs exprimés on leur f;iv.'ir nve-
vront satisfaction.
De M. Georges youellr
Notre collaborateur Georges Nouel'e n.
ensuite demandé in suppression des con-
seils de au erre en Algérie, a (liambre,
par 375 voix contre !'m. la repousse après
que le Président du Conseil eut posé 1:1
question «le confiance.
Sur le chapitre s, (établissements -néni-
tentionnaires et sériions d'exclus'. M.
G. Nouelle a rappelé l'enqoote qui a 'été
faite par une Commission sur les ba-in^s
militaires. A 111 suite des fai'.s constates
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