Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 novembre 1926 25 novembre 1926
Description : 1926/11/25 (A27,N179). 1926/11/25 (A27,N179).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397228b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. No 179 LE NUMERO : 80 CENTIMES .1 KL'1)1 SOI H. 27à NOVEMBRE HWi
JOURNAL QUOTIDIEN
Midmctitu & Administrent* i
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Les Annales Coloniales
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Le papier et nos colonies
818 –-––,––
Parmi toutes nos industries nationales,
jcelle du papier est une de celles qui se
trouvent le plus directement sous la
dépendance de l'étranger.
En 1913, les importations de matières
premières atteignaient 773.040 quintaux
métriques pour les drilles et 4.649.484
pour les pâtes de cellulose (mécaniques
-et chimiques). En revanche, nous impor-
tions relativement peu de papier, soit
,303.466 quintaux en regard d'une pro-
duction nationale évaluée à 7.254.700
quintaux.
, Notre politique douanière s'adaptait
à cette situation économique. Les drilles
ientraient en franchise, les pâtes méca-
niques sèches payaient seulement 1 franc
-et les pâtes chimiques 2 francs par
iioo kilos. En revanche, le papier à la
mécanique pesant plus de 30 grammes
le mètre carré (surtout papier-journal)
payait 10 francs, le papier à la méca-
nique 15 francs, le papier sulfurisé
20 francs aux 100 kilos.
Ainsi, on peut dire qu'avant la guerre,
l'industrie française du papier, forte-
inent protégée, dépendait de l'étranger,
presque totalement, en ce qui concernait
son approvisionnement en matière pre-
Plière.
Depuis la guerre, cette situation s est
jpiodifiée, mais, hélas, à notre détriment.
Nous constatons tout d'abord une di-
minution assez sensible de l'importation
des pâtes à papier, puisqu'elle a été de
3.929.172 quintaux métriques en 1922,
de 3.858.758 q. m. en 1923, de 3.976.533
q. m. en 1924, de 3.890.000 q. m. en
1925 contre 4.649.000 quintaux métri-
ques en 1913.
Or, cette diminution de l'importation
n'est pas due à une augmentation de la
production nationale de pâtes à papier.
Elle n'est pas due non plus à une aggra-
vation des droits de douane. Aucun
coefficient de majoration ne fut d'abord
appliqué aux droits sur les pâtes. Et
est seulement le décret du 29 juin 1921
(qui fixa pour les pâtes à papier un coef-
ficient uniforme de 3 qu'une lot ulté-
rieure ramena, du reste, à 1,5 pour les
pâtes chimiques humides, coefficient qui
ne s'applique pas aux pâtes importées
en vue de la fabrication des journaux et
'de l'édition.
Le fait tient, essentiellement, à 1 in-
vasion du marché français par les pa-
piers étrangers.
En 1913, l'étranger nous vendait seule-
ment pour 303.460 quintaux métriques
de papiers, cartons, livres, etc. Or, les
importations de ces articles ont atteint
1.402.480 quintaux métriques en 1923,
1.482.540 en 1924 et 1.549.550 en 1925.
On peut donc dire que les importa-
tions de papier sont aujourd'hui cinq
fois plus considérables qu'avant la
----- guerre.
Sans doute, grâce à certaines conven-
tions commerciales avec le Canada, la
Finlande, la, Tchéco- Slovaquie et l'Au-
triche, grâce aux importations alleman-
des qui ont repris dans des proportions
très sensibles en 1925, nous avons pu
échapper, dans une certaine mesure, aux
effets du monopole suédo-norvégien.
Mais c'est encore dans une très faible
mesure. En 1913, la Suède et la Nor-
vège nous fournissaient environ go
des pâtes mécaniques et 59 des pâtes
chimiques que nous utilisions. Le pour-
centage des importations de ces deux
pays est tombé, en 1925, à 61 pour
les pâtes mécaniques et à 56 pour les
pâtes chimiques.
Mais il n'en demeure pas moins que
le prix du papier, en France, demeure
conditionné par deux facteurs : le prix
des pâtes à papier en Suède et le cours
du franc.
Or, il suffit de considérer le tableau
suivant des prix des pâtes en on d an-
née, pour apprécier quel lourd tribut
nous levons payer, de ce fait à l'étran-
ger.
La couronne suédoise étant passée du
pair de 138 à 602 en 1925, lés prix des
pâtes aux 100 kilogs ont été :
1913 en francs 1925
en francs
Pâ t e mécanique
humide 11/12 420/450
.pA. t e mécanique
sèche. 11/18 933/1.204
Pâte chimique 18/31 1.294/2.137
Pouvons-nous nous libérer de ce terri-
ble tribut ?
Il est vrai que nos ressources produc-
tives nationales sont mal utilisées le
syndicat des fabricants de papier a sou-
vent déploré que la récupération des
chiffons provenant de la consommation
des tissus, ne s'effectue pas d'une façon
plus complète et plus méthodique -;
mais il faut reconnaître que ces ressour-
ces sont extrêmement limitées.
Comment, dès lors, échapper à la dé-
pendance de l'étranger ?
Tout naturellement on songe à nos co-
lonies. Sans doute, le prix de revient
grèverait d'une façon prohibitive, dans
la plupart des cas, le transport de la ma-
tière première nécessaire à nos fabriques
de pâte. Mais ne peut-on songer à la fa-
brication de la pâte à papier et même
du papier dans nos colonies ?
Des efforts très intéressants ont déjà
été faits dans ce sens. L'Indochine pos-
sède des bois divers pouvant être em-
ployés avec succès à la fabrication du
papier. Une fabrique de pâte à papier,
qui utilise principalement le bambou, a
été créée, en 1912, à Vietri, près du con-
fluent du Fleuve Rouge et de la Rivière
Claire, qui donne actuellement 3.500
tonnes d e pâte par an. A Dap-Cau
s'est installée une fabrique de papier qui
fournit déjà trois journaux du Tonkin
et le Journal Officiel de l'Indochine.
L'industrie ne peut que se développer,
le bambou lui offrant des ressources
quasi inépuisables, couvrant, sur des
milliers d'hectares, le - Haut-Tonkin en
particulier.
1 Madagascar offre aussi d'importantes
ressources pour la fabrication du papier.
En février 1925, le gouvernement géné-
ral a pu accorder deux importantes con-
cessions.
Mais Madagascar, comme l'Indochine,
est hors du cercle normal de l'économie
nationale. Et c'est du côté des immen-
ses ressources forestières de l'Afrique
équatoriale qu'il convient plutôt de re-
garder.
L'Afrique renferme de nombreuses es-
pèces végétales susceptibles de fournir
de la pâte à papier. Parmi ces dernières,
on peut citer le parasolier de Guinée et
de la Côte-d' Ivoire, que l'on trouve
aussi au Gabon. Des essais de fabrica-
tion ont été faits, en 1922, avec du pa-
rasolier du Gabon qui ont donné de bons
résultats. Toutefois on a constaté que la
pâte du parasolier ne semblait pas pou-
voir entrer en concurrence avec celle du
sapin ou du tremble.
Mais le Gabon possède une autre es-
pèce, le Cyperus papyrus, qui offre,
semble-t-il, toutes les qualités désirables.
L'école de papeterie de Grenoble ayant
traité, en 1920, un millier de kilogram-
mes de tiges sèches de cette plante, a
pu obtenir du papier excellent et propre
aux éditions de luxe.
Enfin on a songé aussi à employer la
fibre du bananier.
Une demande de concession, portant
sur une superficie de 160.000 hectares,
au Cameroun, pour l'exploitation du pa-
rasolier par une importante usine de
pâte, une autre portant sur 3.000 hecta-
res, à la Côte d'Ivoire, pour l'exploita-
tion des fibres de bananier, ont déjà été
déposées.
Il est à souhaiter que cette notivelle in-
dustrie coloniale se développe et que le
papier des colonies puisse venir, le plus
tôt possible, au secours du franc-papier
de la Métropole.
Etienne Antonelli,
Député de ta Haute-Savoie, jirofes-
tenr de lloistalion coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
---
AU SENAT
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Commission des douanes
Lu Commission des douanes dans sa
dernièiv tvéuniu'n, sous la présidence de
M. Chap-sut, a adopté sur les rapports de
M. Auber divers projets votés par la
Chambro tondant A rutilier et convertir on
lois divoi-s arrêt é-s portant promulgation
et mise en vautour, dans certaines colo-
nies française*, de décrets modifiant le
tarif douanier métropolitain ou instituant
dr« coefficients de majoration des droits
spécifiques.
M. Noël a été désigné comme rappor-
k'ur du projet étendant le régime de l'ad-
mission temporaire aux caroubes ou ca-
roubes importées en vue dm concassago en
grumeaux.
M. AUIXM- a été chargé du rapport sur
le projet tendant il ratifier le décret du 22
mars W:?;, modifiant adroits de sortie
en Indochine.
.1.
L'AFFAIRE BOPPE
---G-G-
A la suite de la nouvelle que nous avons
publiée dans notre dernier numéro concernant
r assassinat au bagne de Paul Boppe, l'inspec-
teur des Eaux et Forêts, qui tenta de tuer sa
femme, et du procès qu'intenterait sa famille
à l'administration pénitentiaire, M" Poimiro,
qui défendit le châtelain meurtrier de Monbois
devant le jury, a déclaré :
« La nouvelle du procès est peu vraisem-
blable. La femme de mon ancien client a faci-
lement obtenu le divorce. Elle a repris son nom
de jeune fille. Les enfants ne portent plus le
nom déshonoré. Pourquoi ressusciteraient-ils le
scandale en évoquant un crime presque tombé
[ dans l'oubli ? »
Pravon-Mos abandonner
an profit de Tilde et de r AUe-
notre mandat sur la Syrie?
..o---
Vidée que nous avons dévelop-
pée dans les Annales Coloniales
des 25 et 26 octobre, concernant
le don à l'Italie, contre certaines compensa-
tions, de notre colonie des Somalis et des
droits qui nous ont été reconnus par les trai-
tés sur VEthyopie fait tout doucement son
chemin. Elle trouve des partisans.
J'ai tenu surtout à démontrer, en l'es-
pèce, qu'il ne pouvait être question d'aball-
donner, au profit de V Allemagne, notre
mandat sur le Togo et sur le Cameroun, ter-
ritoires ex-allemands qui font un tout avec
nos colonies du Dahomey et de VAfrique
Equatoriale et sans lesquels ces derniers pays
ne peuvent prendre tout leur développement
économique ; qu'en conséquence, si nous de-
vions nous dessaisir d'un mandat ou d'une
de nos colonies en faveur de l'Italie, il fal-
lait aussi penser à l'Allemagne et réserver
la Syrie pour cette nation le jour ou l'As-
semblée de Genève nous demanderait de
nous montrer généreux pour elle.
Certains orgaitt-s continuent néanmoins à
préconiser l'abandon du mandat syrien en
faveur de l'Italie, tandis que d'autres, déjà
plus raisonnables à première vue, verraient
volontiers partager le pays syrien entre'
l'Italie et l'Allemagne. Nous dirons quelque
jour ce que nous pensons de cette dernière
suggestion.
Un tel partage est-il tout d'abord possi-
ble sans porter atifillle aux vœux des popu-
lations y syriennes ?
Il est assez difficile de se prononcer à
cet égard. L'unité syrienne que poursuivent
certains éléments nationalistes de Damas est
sans doute loin d'être constituée. Maronites,
Alaouites, Dr uses, Circasiicns, Arabo-Sy-
riens, forment une mosaïque de peuples
aya111 des aspirations très divCfses, des inté-
rêts opposes, des inimitiés profondes, sou-
vent séculaires.
Il n'en est pas moins vrai que le partage
éventuel de la Syrie peut soulever des ques-
tions difficiles à résoudre. Examinons rapi-
dement, du reste, les principaux groupe-
ments ethniques et leur répartition géogra-
phique :
Au Libant groupe assez compact de Maro.
nites ou chrétiens du Levaltt, puis, dans
l'Anti-Liban, en arrière de la chaîne de mon-
tagnes qui sépare Beyrouth de Damas, Ma-
ronites miles à des Druses et à des MUSfll.
mans arabes. Au nord du Liban, les Alaoui-
tes, dont le culte est un assez curieux mé-
lange de croyances islamiques et païennes,
forment un groupe assez compact, lui aussi.
Au Sud-Est, nous avons les Druses du Dje-
bel-IIauran, population dont la rébellion
vient d'être réduite et dont les pratiques re-
ligieuses, comme celles des Alaouites, sont
un peu spéciales et plus ou moins secrètes.
En somme, trois groupements relativement
homogènes et n'ayant pas - - beaucoup d'atta-
ches entre eux. Tout à fait au Nord, - le Sand-
jak d'A/cxant/nNe est peuplé surtout de
cassiens, ou Teherkess musulmans venus des
régions du Caucase ; mais on y trouve aussi
d,s Maronites, des Arabes ainsi que des
Turcs, Kurdes et Arméniens. Les CircaJ-
siens débordcllt, du reste, sur les régions voi-
sines d'Antioche et d'Alep, comprises dans
l'Etat de Syrie, auquel a été rattaché le
Sandjak lui-mèmc. Cet Etat de Syrie, qui
s'étend du Nord au Sud, en arrière de
VEtat des Alaouites et du Libal" est peuplé
en majeure partie de Musulmans ou Arabes-
Syriens. Mais toutes les races y vivent un
peu cote à côte. c'est parmi les Arabes-Sy-
riens de Damas que Von rencontre les élé-
ments les plus xénophobes et les plus irré-
ductibles à l'exercice d'un mandat européen.
C'est parmi eux également que se trouvent
les agitateurs ayant constitué le parti natio-
naliste syrien dont l'ambition est de réaliser
à leur profit l'Imité syrienne.
Quel que soit le partage que l'on puisse
î envisager, il faudrait, en tout cas, couper en
deux l'Etat de Syrie et séparer les Arabes-
Syriens du Nord de Cft/X du Sud. On pour-
rait, évidemment, se contenter de détacher de
l'Etat de Syrie le Sandjak d'Alexandrette
où les Arabes-Syriens sont loin d'être en ma-
jorité, mais l'Italie se contenterait-elle d'un
,torifoire aussi réduitt Les deux Etats des
Alaouites et du Liban, qui ne voudraient cc-
peudallt, à aucun prix, tomber sous le joug
des nationalistes de Damas, peuvent-ils,
d'autre part, être confiés sans inconvénient
à une puissance autre que celle qui veillera
sur les Arabes-Syriens et sur les Druses? Il
semble bien difficile de se prononcer pour
l'affirmative. Il suffit, en effet, de jeter
un coup d'oeil sur la carte pour se rendre
compte des difficultés que cette question
soulèverait, les deux premiers Etats barrant
complètement aux seconds les routes de la
mer. Alors?
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
Les Aaffais vealeat passer la 8all
---0-0-
D'après t Daily Mail, aucun gouvernement
français ne pont envisager sérieusement l'nhnn-
don à l'Italie du mandat français en Syrie :
« Mois si la France est attachée par de si nom-
breux liens it son mandat sur la Syrie, il n'v a
rien qui nous lie .nous AnglAis,à nos mandats on
Palestine et en Irak. Nous avons toujours main-
tenu que c'était une grande faute d'avoir accep-
te ces deux mandats. S'ils étaient transmis a
cette nation amie, l'Halte, celle-ci a lVnergie et
nu pouvoir l'homme qu'il faut pour les déve-
lopper et niéme elle pourrait arriver fi en faire
des colonies. »
Le budget des colonies
Le budget du ministère des Colonies ne
passera pas devant la Chambre avant la fin
de la semaine prochaine.
M. Léon Arehimbaud, rapporteur, n'en a
.las encore reçu les épreuves.
Le coton de la Côte-d'Ivoire
0-0
Les résultats de la campagne cotonnière
1925-1926 en Côte d'Ivoire se traduisent
par les chiffres ci-après :
Récolte totale, 4.150 tonnes brutes.
Coton vendu pour l'exportation, 2.707
tonnes brutes.
Coton consommé par les indigènes, 1.443
tonnes brutes.
Rappelons que pour les deux campagnes
précédentes, les résultats avaient été les sui-
vants :
Campagne 1924-1925
Récolte totale, 2.638 tonnes brutes.
Coton vendu pour l'exportation, 1.688
tonnes brutes.
Coton consommé sur place, 950 tonnes
brutes.
Campagne 1923-1924
Récolte totale, 1.456 tonnes brutes.
Coton vendu pour l'exportation, 855 ton-
nes brutes.
Coton consommé sur place, 601 tonnes
brutes.
v, Par rapport à la précédente campagne no-
tre production cotonnière de 1926 accuse les
augmentations ci-après :
Pour la récolte totale, 1.5 12 tonnes bru-
tes, soit 57 -
Pour le coton destiné à l'exportation,
1.019 tonnes brutes, soit 60
Pour la consommation localç, 493 tonnes
brutes, soit 51
Par comparaison avec la production de
1924, les augmentations sont les suivantes :
Pour la récolte totale, 2.694 tonnes bru-
tes, soit 185
Pour la vente à l'exportation, 1.852 ton-
nes brutes, soit 216
Pour la consommation locale, 842 tonnes
brutes, soit. 140
Kn résumé, de 1924 à 1926, la produc-
tion cotonnière totale de la colonie a presque
triplé et les quantités disponibles pour
l'exportation ont plus que triplé.
A BRAZZAVILLE
0
(Par dépêche de notre correspondant.)
Le Conseil du Gouvernement de l'Afrique
Ëquatoriale française va tenir, le mois prochain,
ses assises. M. Raphaël Antonetti est heureux
d'enregistrer les chiffres suivants :
Les recettes du Gouvernement Général qui
étaient de 5 millions en 1924, sont prévues de
20 millions pour 1927, toute? subventions dé-
duites.
Les ressources des budgets locaux sont pas-
sées de 30 millions, en 1924, à 39 millions en
1927, toutes subventions déduites également.
Les fonds disponibles de la caisse de réserve,
qui n'étaient que de 1.200.000 francs en 1924,
sont passés, en 1927, à 17 millions.
0*6
A LA GUADELOUPE
--0-0--
Les auteurs de l'assassinat de Belmont
ont été incarcérés hier. (Par dépêche).
-0060
Les passagers clandestins da Caroline"
A la suit" de rerïquèlie ouverte sur l'cm-
bnnpu'inonl clandestin elicctué ù Alger, à
bord du paquebot mixte Caroline, de dix
Marocains qui tirent, la traversée d'Algor
h Nantes, cachés dans une chambre des
réservoirs d'eau potable, tro)ty înenïbrea
de l'équipage «Mit été arrêtés. Ce, -sont :
Louis (iourdon, 21 ans, cuisinier ; Maurice
Thculet. 25 ans, garçon de bord, «t Ray-
mond (iourichon, 22 uns, graisseur. Mal-
gré leurs .protestations, ils ont été éeroues.
Un curieux poisson
--0-0--
Péché dans les parages d'Uussein-Dey (Algé-
rie), il a un énorme nez carlilagineux, Ilvce
fosses nasales de forme humaine. Au-desous du
nez, et de chaque côté, deux petits barbichons
noirs striés, de blanc encadrent une boudlio aux
dents très acérées. Les yeux sont gros et
ovales, de couleur vert-clair, et sont entière-
ment recouverts d'une épaisse couche de géla-
tine durcie et transparente. La queue est en
forme d'éventail et toutes les nagoires sonl
doubles. La couleur du corps est gris-cendre,
le ventre, d'un doré vif. Il dégnge, dans l'obs-
cmité, une lueur jaune pftle. -
Le pêcheur qui a capturé ce singulier animal
s'appelle Marins. On ne croit pas, cependant,
qu'il s'agisse d'une galéjade.
Dépêches de l'Indochine
--0-0--
Voyage princier
La pritirnsse Va le y a, la princesse Pura-
chatra et leur suite, de retour d'Angkor,
arrivées à Pnom-Penh dimanche, ont visité
la ville lundi et mardi et sont parties mer-
credi pour Saigon.
Une exposition de produits africains
au Japon
Lc.-î autorités japonaises ont l'intention
(l'organiser pour le printemps prochain,
une en-position d'échantillons des produits
de VAfrique orientale. Indopacifi.
TAUX DE LA PIASTRE
-cr-
A la date du 23 novembre, le taux de la
piastre il Saigon était do 13 fr. 40.
..1
TAUX DE LA ROUPIE
Le Oiouvorneur des Etablissements français
dans l'Inde vent do faire < onnaitre au minis-
tre des colonies qu'il la date du 24 novembre
\(j. le taux oftlciel de la roupie était de 9 fr. 60.
Les billets de la bique dàstolî
–Devant le tribunal de La Haye, ont com-
mencé, en présence d'une grande affluence
et de nombreux journalistes hollandais et
étrangers, les débats de l'affaire Marang van
Ysselveere. M. Marang est détenu depuis le
8 janvier 1926 sous l'accusation de compli-
cité dans l'affaire de la Banque d'Angola et
notamment dans la commande à une impri-
merie de Londres de billets de banque por-
tugais, au moyen de billets à ordre prétendus
faux.
Le procès durera trois ou quatre jours. Il
y a 37 témoins à charge parmi lesquels les
chefs d'imprimerie de Londres et le person-
nel de la Banque de Lisbonne.
Les Annales Coloniales ont raconté en
leur temps cette étrange histoire qui a eu
un contre-coup sur nos sociétés africaines tra-
vaillant avec les colonies portugaises.
--mi
En Gold Coast
0-0-
Le port de Takoradi
Le 9 novembre, le steamer norvégien
Agllcle-Nacrst a fait escale à Takoradi avec
un chargement de 3.200 tonnes de charbon.
C'est le premier navire qui a mouillé dans
ce port.
A la fin de septembre, la digue principale
avait atteint 6.210 pieds sur un total de
7.631.
A quand le port de la Côte-d'Ivoire?
@@O
Vers le Niger
CFO-
La Mission économique trunssaharienne orga-
nisée pur la Chambre de Cuiium-r :e d'Alger est
arrivée sans incident, le 11; novembre, a Iil-< io-
léu. Elle a passé la journée du 17 dans cette
oasis.
La Mission d'Alger s'est rencontrée à El-(io-
léa uvee une autre caravane, placée sous lu
direction de M. Chnix, Président de l'interfodé-
ration des syndicats d'initiutive de France et
du commandant de la l'argue, directeur de
l'aviation en Tunisie et beau-père de l'elletier-
Doisy.
Cette caravane de huit touristes, dont trois
dumes, venuit d'accomplir le premier itinéraire
direct reliunt Ouadgla a El Cotea, ù travers ie
uhura.
(irûce aux travaux de pistes menés d'une
façon énergique et inlassable par les officiers
des Affaires indigènes, grâce aux progrès 1111.
menses réalisés par la construction automobile,
le désert se laisse pénétrer de tous côtés. El-
Goléa, qui, naguère, était il un mois de mllr-
che d'Alger, u pu ainsi être tet-citite en quelque
soixante heures.
Par Inifel et Aïii-(-uettiii», la mission a atteint
le 22 ln-Suluh, -où les autorités militaires et in-
digènes lui ont fait la plus cordiale et la plus
pittoresque des réceptions.
La Mission de Constuntine, organisée par la
Chambre de Commerce de cette viLc, a passé
par Biskra, Touggourt et Ouurgla, où elle est
arrivée le le novembre. Elle a passé la jour-
née du 17 dans cette pnlnwmie, la plus impor-
tante du monde, car elle groupe plus d'un mil-
lion de palmiers.
Les membres de la mission se sont montrés
pleins d'admiration pour l'II'une réalisée dans
le Sud par les officiers des Affaires indigènes,
et en particulier, pour la réalisation d'une piste
rou'anle et accessible ù tous les véhicules dans
la plaine qui sépare Touggourt d'Onurgla, plai-
ne jusqu'à, ce jour redoutée pour les difficultés
de S(,">n paix-ours, dues surtout il la présence de
sables mouvants.
A Ouargla, la mission a été rejointe par M.
Pourcher, Directeur de la Navigation aérienne 1
Alger, qui désire étudier la possibilité d'établis-
sement d'une voie aérienne commerciale à tra-
vers le Sahara.
La mission de C.onstantine est, partie le 1s
pour le bordj D'Ilassi-lladjar. Kl le devait rejoin-
dre le 21, a In-Salah, la mission d'Alger.
L'AVIATION COLONIALE
---o-e--
Etang de Berre-Madagascar
Les félicitations <>fficielles
M. (icorges 1 .cygnes, ministre de la Ma-
rine, a envoyé * an lieutenant de vais-
seau Homard" c! au maître principal H011-
ga.ult, n Mojun^a, le télégramme suivant :
« Je. vous adresse mes chaleureuses féli-
citations pour la brillante réussite de votre
raid France-Madagascar à travers VAfri-
aue.
u Vous avez démontré la possibilité d'une
liaison aérienne entre la France et ses co-
lonies lointaines. »
Le Bourget-Madagascar
l.e commandant Dagneaux devait quitter
le lVourget ce malin, à S heures, sur un
avion Bréguct-Iknnnlt, à destination de
Madagascar. l/aé>rod-roino étant couvert, de
brume, le pilote dut renoncer à partir a
l'heure dil-e. 11 n'avait pas :encore pu s'en-
voler à midi.
Au lien de liler direclenicnt du Tchad
fi Quilimane (océan Indien), c'nn.mt.' le
lieutenant de vaisseau Bernard, arrive
à Majunga le 21 novembre là bord d'un
hydravion, le commandant Dagiveaux fera
un détour par llangui, l.c«>poldville, Luebo
et Katangar.
'Voici d'ailleurs r itinéraire choisi par lui,
itinéraire divisé en 13 étapes que l'aviateur
se propose de couvrir cnla jours :
pe étape : Paris-Oran via Perpignan,
Barcelone, Annuité ; 11 étape : Oran-
Adrar ; 3* étape : Adrar-Gao (Niger) ; 4°
ét-age ; Gao-Xindpr : 5® étape : Zinder-Kort
Lamy (Tchad) ;.t»° étape : Fort La.my-Han-
gui ; 70 étape : Bangui-l.éopoldville dvin-
shassa) ; 8° étape : L.-opoLdvtUc-t.uobo ; HO
étape : Luebo-Katanga ; 10® étape : Katan-
ga-Qullimane ; 11° étape : Quilima.ne-Mo-
zambique ; 128 étape : Mozanibupie-Majun-
ga ; 1{8 étape : Majunga-Tananarive.
Ce raid représtude un parcours do 1 il.000
kilomètres environ. La moyenne des étapes
est de 1.200 kilomètres.
De Londres aux Indes
Les deux avionncltes pilotées par les
Aviateurs anglais l,«^ete l'l Stuck qui ont en-
trepris le raid 1 .ondres-les Indes sont arri-
vés i l'aérodrome de Marignane, près de
Marseille hiw matin à 11 h. 10 après avoir
fait escale au Bourget et à Lyon.
Au Conseil d'État
Rejet d'une requête des instituteurs
au Sénégal
Le Gouverneur général de l'Afrique Oc-
cidentale Française, ayant, par arrêté ea
date du 15 novembre 1923, rejeté les deman-
des d'admission dans le cadre supérieur de
l'enseignement de l'A. O. F., formulées par
MM. Malic, Gaye et autres, instituteurs au
Sénégal, ces derniers introduisirent alors
une requête au Conseil d'Etat, aux fins
d'annulation dudit arrêté.
Cette haute juridiction a rejeté les requê-
tes dont s'agit, et ce, pour les motifs entre
autres ci-après.
Le Conseil : Considérant que l'arrêté du
Gouverneur général du 14 avril 1908 a sup-
primé le brevet élémentaire de capacité qui
avait été institué au Sénégal par l'arrêté du
gouverneur de cette colonie le ô mars 1886,
et créé, en ses lieux et place, deux diplômes
ne donnant accès que dans le cadre ensei-
gnant d'origine locale ; dès lors, les deman-
des formées par les requérants postérieure-
ment à la mise en vigueur du décret pré-
cité, qui tendaient à leur admission dans le
cadre général de l'enseignement de l'Afri-
que Occidentale Française, sur la seule pré-
sentation de leur brevet élémentaire de ca-
pacité, n'étaient pas susceptibles d'être ac-
cueillies.
Considérant, d'autre part, qu'en vertu de
l'article 8 de l'arrêté du Gouverneur géné-
ral du icr avril 1921, le ncrsonnel du cadre
supérieur commun de l'enseignement pri-
maire de l'A. O. F. est recruté parmi les
candidats justifiant qu'ils sont titulaires du
brevet supérieur de l'enseignement primaire
métropolitain ; que, si aux termes de l'arti-
cle 38 dudit arrêté, « les candidats pourvus
<« du brevet élémentaire métropolitain conti-
<< nueront à être admis dans le cadre com-
c( mun de l'enseignement primaire de l'A.
'< O. F. jusqu'au icr octobre îq2 1. date à la-
'c quelle le brevet supérieur permettra seul
t( accès dan? le cadre ». il résulte des dis-
positions précises que le Gouverneur géné-
ral a reftiq(' a bon droit, par "a dl:r.ision en
date du 15 novembre 1923, d'admettre dans
le cadre supérieur tes requérant* qui ne sont
titulaires que du brevet élémentaire de ca-
pacité prévu par l'arrêté du Gouverneur du
Sénégal du 6 mars 1S84.
Dès Ion:, les requêtes dont s'agit doivent
être rejettes.
-4»
La réforme administrative
en Tunisie
--Q-C)--
La réoiganisation administrative de la Ré-
gence est un fait accompli ; elle aura at-
teint, des le iPr janvier 11)27, son plein effet
Le dernier numéro du journal Officiel
Tunisien, entièrement consacrl- à rette im-
portante réforme, contient cinq décrets, éta-
bl issant le statut général du personnel des
administrations publiques, les indemnités du
Sud, de déplacement, les frais de transports,
et les traitements des directeurs généraux et
des directeurs généraux adjoints.
Tous ces décrets, inspirés des travaux de
la Commission Tirman, réorganisent cum-
plètement les effectifs des administrations de
l'Etat.
Le personnel de la Résidence
l.e peisonnel de Ki R-'^idence générale
comprendra 1S8 agents répartis entre les Ca-
binets civil et militaire du K(:idl'nt géné-
ral, le service intérieur, l'Oudjak et le ser-
vice central, le service d'exécution, les con-
trôles civils et le maghzclI.
La Direction de l'Intérieur
La Direction générale de l'Intérieur com-
prendra 1.657 agents répartis entre le secré-
wriat, le se vice des affaires administrati.
ves, la section d'Etat, le service de la sécu-
rité puhlique, les services d'hygiène et d'as-
sistance, la pol ice, les services pénitentiai-
res, l'administration des caïdats.
La Direction des Finances
La Direction générale des Finances seia
composée de 1.223 agents répartis entre les
services des secrétariats, du budget et de la
comptabilité, du service indigène de l'enre-
gistrement et des impôts direct-, des contti-
butions indirectes, des douanes et des tabacs.
La Direction des Travaux Publics
La Direction générale des Travaux publics
comprendra 871 agents répartis entre le ser-
vice central, les ponts et chaussées, les che-
mins de fer. et les distributions électriques,
les mines, le service topngraphiqul" la sta-
tion de. Salammbô et l'exploitation de. la
pêche.
A la Direction des Travaux publics doit se
rattacher celle de l'Office Postal qui com-
prend 1.63c) agents répartis entre les divers
services.
Un cadre de 12 rdarteuT" et un cadre de
200 agents de bureau seront créés à la direc-
tion des Travaux puhlics.
Los emplois de cavaliers, piétons et hom-
mes de peine de l'Office Postal, "ont suppri-
més. Néanmoins, les cavalier- a< tnellemcnt
en fonctions garderont leur emploi et dis-
paraîtront par voie d'extinction.
Instruction Publique, Justice,
Garde beylicale
T.a Direction générale de l'Instruction pu-
blique groupe i.«)5<) agents répartis entre le
service central et les divers établissements
d'enseignement.
T.a Direction de la Justice tunisienne com-
prend 265 fonctionnaires et l'administration
centrale de l'armée tunisienne comprend 21
agents civils.
T.a garde beylicale est composée de 55 of-
ficiers et 563 hommes de troupe.
Le personnel des services de la juridiction
française est composé de 63 agents.
I a Direction de l'Agriculture
T.a Direction général** de l':ricuhur,
sera composée de 434 agents repartis entre
les services, central l't régional, le labora-
toire de chimie et de répression des fraudes,
les améliorations agricoles, le -ervice de
l'élevage, h": Domaines, les Forets, l'F.cole
Coloniale d'Agriculture, le Service botani-
que, la Ghaba, la ferme de SminJja, l'Insti-
tut Arloing, l'établissement «le. Sidi-Tabett
JOURNAL QUOTIDIEN
Midmctitu & Administrent* i
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Les Annales Coloniales
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Le papier et nos colonies
818 –-––,––
Parmi toutes nos industries nationales,
jcelle du papier est une de celles qui se
trouvent le plus directement sous la
dépendance de l'étranger.
En 1913, les importations de matières
premières atteignaient 773.040 quintaux
métriques pour les drilles et 4.649.484
pour les pâtes de cellulose (mécaniques
-et chimiques). En revanche, nous impor-
tions relativement peu de papier, soit
,303.466 quintaux en regard d'une pro-
duction nationale évaluée à 7.254.700
quintaux.
, Notre politique douanière s'adaptait
à cette situation économique. Les drilles
ientraient en franchise, les pâtes méca-
niques sèches payaient seulement 1 franc
-et les pâtes chimiques 2 francs par
iioo kilos. En revanche, le papier à la
mécanique pesant plus de 30 grammes
le mètre carré (surtout papier-journal)
payait 10 francs, le papier à la méca-
nique 15 francs, le papier sulfurisé
20 francs aux 100 kilos.
Ainsi, on peut dire qu'avant la guerre,
l'industrie française du papier, forte-
inent protégée, dépendait de l'étranger,
presque totalement, en ce qui concernait
son approvisionnement en matière pre-
Plière.
Depuis la guerre, cette situation s est
jpiodifiée, mais, hélas, à notre détriment.
Nous constatons tout d'abord une di-
minution assez sensible de l'importation
des pâtes à papier, puisqu'elle a été de
3.929.172 quintaux métriques en 1922,
de 3.858.758 q. m. en 1923, de 3.976.533
q. m. en 1924, de 3.890.000 q. m. en
1925 contre 4.649.000 quintaux métri-
ques en 1913.
Or, cette diminution de l'importation
n'est pas due à une augmentation de la
production nationale de pâtes à papier.
Elle n'est pas due non plus à une aggra-
vation des droits de douane. Aucun
coefficient de majoration ne fut d'abord
appliqué aux droits sur les pâtes. Et
est seulement le décret du 29 juin 1921
(qui fixa pour les pâtes à papier un coef-
ficient uniforme de 3 qu'une lot ulté-
rieure ramena, du reste, à 1,5 pour les
pâtes chimiques humides, coefficient qui
ne s'applique pas aux pâtes importées
en vue de la fabrication des journaux et
'de l'édition.
Le fait tient, essentiellement, à 1 in-
vasion du marché français par les pa-
piers étrangers.
En 1913, l'étranger nous vendait seule-
ment pour 303.460 quintaux métriques
de papiers, cartons, livres, etc. Or, les
importations de ces articles ont atteint
1.402.480 quintaux métriques en 1923,
1.482.540 en 1924 et 1.549.550 en 1925.
On peut donc dire que les importa-
tions de papier sont aujourd'hui cinq
fois plus considérables qu'avant la
----- guerre.
Sans doute, grâce à certaines conven-
tions commerciales avec le Canada, la
Finlande, la, Tchéco- Slovaquie et l'Au-
triche, grâce aux importations alleman-
des qui ont repris dans des proportions
très sensibles en 1925, nous avons pu
échapper, dans une certaine mesure, aux
effets du monopole suédo-norvégien.
Mais c'est encore dans une très faible
mesure. En 1913, la Suède et la Nor-
vège nous fournissaient environ go
des pâtes mécaniques et 59 des pâtes
chimiques que nous utilisions. Le pour-
centage des importations de ces deux
pays est tombé, en 1925, à 61 pour
les pâtes mécaniques et à 56 pour les
pâtes chimiques.
Mais il n'en demeure pas moins que
le prix du papier, en France, demeure
conditionné par deux facteurs : le prix
des pâtes à papier en Suède et le cours
du franc.
Or, il suffit de considérer le tableau
suivant des prix des pâtes en on d an-
née, pour apprécier quel lourd tribut
nous levons payer, de ce fait à l'étran-
ger.
La couronne suédoise étant passée du
pair de 138 à 602 en 1925, lés prix des
pâtes aux 100 kilogs ont été :
1913 en francs 1925
en francs
Pâ t e mécanique
humide 11/12 420/450
.pA. t e mécanique
sèche. 11/18 933/1.204
Pâte chimique 18/31 1.294/2.137
Pouvons-nous nous libérer de ce terri-
ble tribut ?
Il est vrai que nos ressources produc-
tives nationales sont mal utilisées le
syndicat des fabricants de papier a sou-
vent déploré que la récupération des
chiffons provenant de la consommation
des tissus, ne s'effectue pas d'une façon
plus complète et plus méthodique -;
mais il faut reconnaître que ces ressour-
ces sont extrêmement limitées.
Comment, dès lors, échapper à la dé-
pendance de l'étranger ?
Tout naturellement on songe à nos co-
lonies. Sans doute, le prix de revient
grèverait d'une façon prohibitive, dans
la plupart des cas, le transport de la ma-
tière première nécessaire à nos fabriques
de pâte. Mais ne peut-on songer à la fa-
brication de la pâte à papier et même
du papier dans nos colonies ?
Des efforts très intéressants ont déjà
été faits dans ce sens. L'Indochine pos-
sède des bois divers pouvant être em-
ployés avec succès à la fabrication du
papier. Une fabrique de pâte à papier,
qui utilise principalement le bambou, a
été créée, en 1912, à Vietri, près du con-
fluent du Fleuve Rouge et de la Rivière
Claire, qui donne actuellement 3.500
tonnes d e pâte par an. A Dap-Cau
s'est installée une fabrique de papier qui
fournit déjà trois journaux du Tonkin
et le Journal Officiel de l'Indochine.
L'industrie ne peut que se développer,
le bambou lui offrant des ressources
quasi inépuisables, couvrant, sur des
milliers d'hectares, le - Haut-Tonkin en
particulier.
1 Madagascar offre aussi d'importantes
ressources pour la fabrication du papier.
En février 1925, le gouvernement géné-
ral a pu accorder deux importantes con-
cessions.
Mais Madagascar, comme l'Indochine,
est hors du cercle normal de l'économie
nationale. Et c'est du côté des immen-
ses ressources forestières de l'Afrique
équatoriale qu'il convient plutôt de re-
garder.
L'Afrique renferme de nombreuses es-
pèces végétales susceptibles de fournir
de la pâte à papier. Parmi ces dernières,
on peut citer le parasolier de Guinée et
de la Côte-d' Ivoire, que l'on trouve
aussi au Gabon. Des essais de fabrica-
tion ont été faits, en 1922, avec du pa-
rasolier du Gabon qui ont donné de bons
résultats. Toutefois on a constaté que la
pâte du parasolier ne semblait pas pou-
voir entrer en concurrence avec celle du
sapin ou du tremble.
Mais le Gabon possède une autre es-
pèce, le Cyperus papyrus, qui offre,
semble-t-il, toutes les qualités désirables.
L'école de papeterie de Grenoble ayant
traité, en 1920, un millier de kilogram-
mes de tiges sèches de cette plante, a
pu obtenir du papier excellent et propre
aux éditions de luxe.
Enfin on a songé aussi à employer la
fibre du bananier.
Une demande de concession, portant
sur une superficie de 160.000 hectares,
au Cameroun, pour l'exploitation du pa-
rasolier par une importante usine de
pâte, une autre portant sur 3.000 hecta-
res, à la Côte d'Ivoire, pour l'exploita-
tion des fibres de bananier, ont déjà été
déposées.
Il est à souhaiter que cette notivelle in-
dustrie coloniale se développe et que le
papier des colonies puisse venir, le plus
tôt possible, au secours du franc-papier
de la Métropole.
Etienne Antonelli,
Député de ta Haute-Savoie, jirofes-
tenr de lloistalion coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
---
AU SENAT
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Commission des douanes
Lu Commission des douanes dans sa
dernièiv tvéuniu'n, sous la présidence de
M. Chap-sut, a adopté sur les rapports de
M. Auber divers projets votés par la
Chambro tondant A rutilier et convertir on
lois divoi-s arrêt é-s portant promulgation
et mise en vautour, dans certaines colo-
nies française*, de décrets modifiant le
tarif douanier métropolitain ou instituant
dr« coefficients de majoration des droits
spécifiques.
M. Noël a été désigné comme rappor-
k'ur du projet étendant le régime de l'ad-
mission temporaire aux caroubes ou ca-
roubes importées en vue dm concassago en
grumeaux.
M. AUIXM- a été chargé du rapport sur
le projet tendant il ratifier le décret du 22
mars W:?;, modifiant adroits de sortie
en Indochine.
.1.
L'AFFAIRE BOPPE
---G-G-
A la suite de la nouvelle que nous avons
publiée dans notre dernier numéro concernant
r assassinat au bagne de Paul Boppe, l'inspec-
teur des Eaux et Forêts, qui tenta de tuer sa
femme, et du procès qu'intenterait sa famille
à l'administration pénitentiaire, M" Poimiro,
qui défendit le châtelain meurtrier de Monbois
devant le jury, a déclaré :
« La nouvelle du procès est peu vraisem-
blable. La femme de mon ancien client a faci-
lement obtenu le divorce. Elle a repris son nom
de jeune fille. Les enfants ne portent plus le
nom déshonoré. Pourquoi ressusciteraient-ils le
scandale en évoquant un crime presque tombé
[ dans l'oubli ? »
Pravon-Mos abandonner
an profit de Tilde et de r AUe-
notre mandat sur la Syrie?
..o---
Vidée que nous avons dévelop-
pée dans les Annales Coloniales
des 25 et 26 octobre, concernant
le don à l'Italie, contre certaines compensa-
tions, de notre colonie des Somalis et des
droits qui nous ont été reconnus par les trai-
tés sur VEthyopie fait tout doucement son
chemin. Elle trouve des partisans.
J'ai tenu surtout à démontrer, en l'es-
pèce, qu'il ne pouvait être question d'aball-
donner, au profit de V Allemagne, notre
mandat sur le Togo et sur le Cameroun, ter-
ritoires ex-allemands qui font un tout avec
nos colonies du Dahomey et de VAfrique
Equatoriale et sans lesquels ces derniers pays
ne peuvent prendre tout leur développement
économique ; qu'en conséquence, si nous de-
vions nous dessaisir d'un mandat ou d'une
de nos colonies en faveur de l'Italie, il fal-
lait aussi penser à l'Allemagne et réserver
la Syrie pour cette nation le jour ou l'As-
semblée de Genève nous demanderait de
nous montrer généreux pour elle.
Certains orgaitt-s continuent néanmoins à
préconiser l'abandon du mandat syrien en
faveur de l'Italie, tandis que d'autres, déjà
plus raisonnables à première vue, verraient
volontiers partager le pays syrien entre'
l'Italie et l'Allemagne. Nous dirons quelque
jour ce que nous pensons de cette dernière
suggestion.
Un tel partage est-il tout d'abord possi-
ble sans porter atifillle aux vœux des popu-
lations y syriennes ?
Il est assez difficile de se prononcer à
cet égard. L'unité syrienne que poursuivent
certains éléments nationalistes de Damas est
sans doute loin d'être constituée. Maronites,
Alaouites, Dr uses, Circasiicns, Arabo-Sy-
riens, forment une mosaïque de peuples
aya111 des aspirations très divCfses, des inté-
rêts opposes, des inimitiés profondes, sou-
vent séculaires.
Il n'en est pas moins vrai que le partage
éventuel de la Syrie peut soulever des ques-
tions difficiles à résoudre. Examinons rapi-
dement, du reste, les principaux groupe-
ments ethniques et leur répartition géogra-
phique :
Au Libant groupe assez compact de Maro.
nites ou chrétiens du Levaltt, puis, dans
l'Anti-Liban, en arrière de la chaîne de mon-
tagnes qui sépare Beyrouth de Damas, Ma-
ronites miles à des Druses et à des MUSfll.
mans arabes. Au nord du Liban, les Alaoui-
tes, dont le culte est un assez curieux mé-
lange de croyances islamiques et païennes,
forment un groupe assez compact, lui aussi.
Au Sud-Est, nous avons les Druses du Dje-
bel-IIauran, population dont la rébellion
vient d'être réduite et dont les pratiques re-
ligieuses, comme celles des Alaouites, sont
un peu spéciales et plus ou moins secrètes.
En somme, trois groupements relativement
homogènes et n'ayant pas - - beaucoup d'atta-
ches entre eux. Tout à fait au Nord, - le Sand-
jak d'A/cxant/nNe est peuplé surtout de
cassiens, ou Teherkess musulmans venus des
régions du Caucase ; mais on y trouve aussi
d,s Maronites, des Arabes ainsi que des
Turcs, Kurdes et Arméniens. Les CircaJ-
siens débordcllt, du reste, sur les régions voi-
sines d'Antioche et d'Alep, comprises dans
l'Etat de Syrie, auquel a été rattaché le
Sandjak lui-mèmc. Cet Etat de Syrie, qui
s'étend du Nord au Sud, en arrière de
VEtat des Alaouites et du Libal" est peuplé
en majeure partie de Musulmans ou Arabes-
Syriens. Mais toutes les races y vivent un
peu cote à côte. c'est parmi les Arabes-Sy-
riens de Damas que Von rencontre les élé-
ments les plus xénophobes et les plus irré-
ductibles à l'exercice d'un mandat européen.
C'est parmi eux également que se trouvent
les agitateurs ayant constitué le parti natio-
naliste syrien dont l'ambition est de réaliser
à leur profit l'Imité syrienne.
Quel que soit le partage que l'on puisse
î envisager, il faudrait, en tout cas, couper en
deux l'Etat de Syrie et séparer les Arabes-
Syriens du Nord de Cft/X du Sud. On pour-
rait, évidemment, se contenter de détacher de
l'Etat de Syrie le Sandjak d'Alexandrette
où les Arabes-Syriens sont loin d'être en ma-
jorité, mais l'Italie se contenterait-elle d'un
,torifoire aussi réduitt Les deux Etats des
Alaouites et du Liban, qui ne voudraient cc-
peudallt, à aucun prix, tomber sous le joug
des nationalistes de Damas, peuvent-ils,
d'autre part, être confiés sans inconvénient
à une puissance autre que celle qui veillera
sur les Arabes-Syriens et sur les Druses? Il
semble bien difficile de se prononcer pour
l'affirmative. Il suffit, en effet, de jeter
un coup d'oeil sur la carte pour se rendre
compte des difficultés que cette question
soulèverait, les deux premiers Etats barrant
complètement aux seconds les routes de la
mer. Alors?
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
Les Aaffais vealeat passer la 8all
---0-0-
D'après t Daily Mail, aucun gouvernement
français ne pont envisager sérieusement l'nhnn-
don à l'Italie du mandat français en Syrie :
« Mois si la France est attachée par de si nom-
breux liens it son mandat sur la Syrie, il n'v a
rien qui nous lie .nous AnglAis,à nos mandats on
Palestine et en Irak. Nous avons toujours main-
tenu que c'était une grande faute d'avoir accep-
te ces deux mandats. S'ils étaient transmis a
cette nation amie, l'Halte, celle-ci a lVnergie et
nu pouvoir l'homme qu'il faut pour les déve-
lopper et niéme elle pourrait arriver fi en faire
des colonies. »
Le budget des colonies
Le budget du ministère des Colonies ne
passera pas devant la Chambre avant la fin
de la semaine prochaine.
M. Léon Arehimbaud, rapporteur, n'en a
.las encore reçu les épreuves.
Le coton de la Côte-d'Ivoire
0-0
Les résultats de la campagne cotonnière
1925-1926 en Côte d'Ivoire se traduisent
par les chiffres ci-après :
Récolte totale, 4.150 tonnes brutes.
Coton vendu pour l'exportation, 2.707
tonnes brutes.
Coton consommé par les indigènes, 1.443
tonnes brutes.
Rappelons que pour les deux campagnes
précédentes, les résultats avaient été les sui-
vants :
Campagne 1924-1925
Récolte totale, 2.638 tonnes brutes.
Coton vendu pour l'exportation, 1.688
tonnes brutes.
Coton consommé sur place, 950 tonnes
brutes.
Campagne 1923-1924
Récolte totale, 1.456 tonnes brutes.
Coton vendu pour l'exportation, 855 ton-
nes brutes.
Coton consommé sur place, 601 tonnes
brutes.
v, Par rapport à la précédente campagne no-
tre production cotonnière de 1926 accuse les
augmentations ci-après :
Pour la récolte totale, 1.5 12 tonnes bru-
tes, soit 57 -
Pour le coton destiné à l'exportation,
1.019 tonnes brutes, soit 60
Pour la consommation localç, 493 tonnes
brutes, soit 51
Par comparaison avec la production de
1924, les augmentations sont les suivantes :
Pour la récolte totale, 2.694 tonnes bru-
tes, soit 185
Pour la vente à l'exportation, 1.852 ton-
nes brutes, soit 216
Pour la consommation locale, 842 tonnes
brutes, soit. 140
Kn résumé, de 1924 à 1926, la produc-
tion cotonnière totale de la colonie a presque
triplé et les quantités disponibles pour
l'exportation ont plus que triplé.
A BRAZZAVILLE
0
(Par dépêche de notre correspondant.)
Le Conseil du Gouvernement de l'Afrique
Ëquatoriale française va tenir, le mois prochain,
ses assises. M. Raphaël Antonetti est heureux
d'enregistrer les chiffres suivants :
Les recettes du Gouvernement Général qui
étaient de 5 millions en 1924, sont prévues de
20 millions pour 1927, toute? subventions dé-
duites.
Les ressources des budgets locaux sont pas-
sées de 30 millions, en 1924, à 39 millions en
1927, toutes subventions déduites également.
Les fonds disponibles de la caisse de réserve,
qui n'étaient que de 1.200.000 francs en 1924,
sont passés, en 1927, à 17 millions.
0*6
A LA GUADELOUPE
--0-0--
Les auteurs de l'assassinat de Belmont
ont été incarcérés hier. (Par dépêche).
-0060
Les passagers clandestins da Caroline"
A la suit" de rerïquèlie ouverte sur l'cm-
bnnpu'inonl clandestin elicctué ù Alger, à
bord du paquebot mixte Caroline, de dix
Marocains qui tirent, la traversée d'Algor
h Nantes, cachés dans une chambre des
réservoirs d'eau potable, tro)ty înenïbrea
de l'équipage «Mit été arrêtés. Ce, -sont :
Louis (iourdon, 21 ans, cuisinier ; Maurice
Thculet. 25 ans, garçon de bord, «t Ray-
mond (iourichon, 22 uns, graisseur. Mal-
gré leurs .protestations, ils ont été éeroues.
Un curieux poisson
--0-0--
Péché dans les parages d'Uussein-Dey (Algé-
rie), il a un énorme nez carlilagineux, Ilvce
fosses nasales de forme humaine. Au-desous du
nez, et de chaque côté, deux petits barbichons
noirs striés, de blanc encadrent une boudlio aux
dents très acérées. Les yeux sont gros et
ovales, de couleur vert-clair, et sont entière-
ment recouverts d'une épaisse couche de géla-
tine durcie et transparente. La queue est en
forme d'éventail et toutes les nagoires sonl
doubles. La couleur du corps est gris-cendre,
le ventre, d'un doré vif. Il dégnge, dans l'obs-
cmité, une lueur jaune pftle. -
Le pêcheur qui a capturé ce singulier animal
s'appelle Marins. On ne croit pas, cependant,
qu'il s'agisse d'une galéjade.
Dépêches de l'Indochine
--0-0--
Voyage princier
La pritirnsse Va le y a, la princesse Pura-
chatra et leur suite, de retour d'Angkor,
arrivées à Pnom-Penh dimanche, ont visité
la ville lundi et mardi et sont parties mer-
credi pour Saigon.
Une exposition de produits africains
au Japon
Lc.-î autorités japonaises ont l'intention
(l'organiser pour le printemps prochain,
une en-position d'échantillons des produits
de VAfrique orientale. Indopacifi.
TAUX DE LA PIASTRE
-cr-
A la date du 23 novembre, le taux de la
piastre il Saigon était do 13 fr. 40.
..1
TAUX DE LA ROUPIE
Le Oiouvorneur des Etablissements français
dans l'Inde vent do faire < onnaitre au minis-
tre des colonies qu'il la date du 24 novembre
\(j. le taux oftlciel de la roupie était de 9 fr. 60.
Les billets de la bique dàstolî
–
mencé, en présence d'une grande affluence
et de nombreux journalistes hollandais et
étrangers, les débats de l'affaire Marang van
Ysselveere. M. Marang est détenu depuis le
8 janvier 1926 sous l'accusation de compli-
cité dans l'affaire de la Banque d'Angola et
notamment dans la commande à une impri-
merie de Londres de billets de banque por-
tugais, au moyen de billets à ordre prétendus
faux.
Le procès durera trois ou quatre jours. Il
y a 37 témoins à charge parmi lesquels les
chefs d'imprimerie de Londres et le person-
nel de la Banque de Lisbonne.
Les Annales Coloniales ont raconté en
leur temps cette étrange histoire qui a eu
un contre-coup sur nos sociétés africaines tra-
vaillant avec les colonies portugaises.
--mi
En Gold Coast
0-0-
Le port de Takoradi
Le 9 novembre, le steamer norvégien
Agllcle-Nacrst a fait escale à Takoradi avec
un chargement de 3.200 tonnes de charbon.
C'est le premier navire qui a mouillé dans
ce port.
A la fin de septembre, la digue principale
avait atteint 6.210 pieds sur un total de
7.631.
A quand le port de la Côte-d'Ivoire?
@@O
Vers le Niger
CFO-
La Mission économique trunssaharienne orga-
nisée pur la Chambre de Cuiium-r :e d'Alger est
arrivée sans incident, le 11; novembre, a Iil-< io-
léu. Elle a passé la journée du 17 dans cette
oasis.
La Mission d'Alger s'est rencontrée à El-(io-
léa uvee une autre caravane, placée sous lu
direction de M. Chnix, Président de l'interfodé-
ration des syndicats d'initiutive de France et
du commandant de la l'argue, directeur de
l'aviation en Tunisie et beau-père de l'elletier-
Doisy.
Cette caravane de huit touristes, dont trois
dumes, venuit d'accomplir le premier itinéraire
direct reliunt Ouadgla a El Cotea, ù travers ie
uhura.
(irûce aux travaux de pistes menés d'une
façon énergique et inlassable par les officiers
des Affaires indigènes, grâce aux progrès 1111.
menses réalisés par la construction automobile,
le désert se laisse pénétrer de tous côtés. El-
Goléa, qui, naguère, était il un mois de mllr-
che d'Alger, u pu ainsi être tet-citite en quelque
soixante heures.
Par Inifel et Aïii-(-uettiii», la mission a atteint
le 22 ln-Suluh, -où les autorités militaires et in-
digènes lui ont fait la plus cordiale et la plus
pittoresque des réceptions.
La Mission de Constuntine, organisée par la
Chambre de Commerce de cette viLc, a passé
par Biskra, Touggourt et Ouurgla, où elle est
arrivée le le novembre. Elle a passé la jour-
née du 17 dans cette pnlnwmie, la plus impor-
tante du monde, car elle groupe plus d'un mil-
lion de palmiers.
Les membres de la mission se sont montrés
pleins d'admiration pour l'II'une réalisée dans
le Sud par les officiers des Affaires indigènes,
et en particulier, pour la réalisation d'une piste
rou'anle et accessible ù tous les véhicules dans
la plaine qui sépare Touggourt d'Onurgla, plai-
ne jusqu'à, ce jour redoutée pour les difficultés
de S(,">n paix-ours, dues surtout il la présence de
sables mouvants.
A Ouargla, la mission a été rejointe par M.
Pourcher, Directeur de la Navigation aérienne 1
Alger, qui désire étudier la possibilité d'établis-
sement d'une voie aérienne commerciale à tra-
vers le Sahara.
La mission de C.onstantine est, partie le 1s
pour le bordj D'Ilassi-lladjar. Kl le devait rejoin-
dre le 21, a In-Salah, la mission d'Alger.
L'AVIATION COLONIALE
---o-e--
Etang de Berre-Madagascar
Les félicitations <>fficielles
M. (icorges 1 .cygnes, ministre de la Ma-
rine, a envoyé * an lieutenant de vais-
seau Homard" c! au maître principal H011-
ga.ult, n Mojun^a, le télégramme suivant :
« Je. vous adresse mes chaleureuses féli-
citations pour la brillante réussite de votre
raid France-Madagascar à travers VAfri-
aue.
u Vous avez démontré la possibilité d'une
liaison aérienne entre la France et ses co-
lonies lointaines. »
Le Bourget-Madagascar
l.e commandant Dagneaux devait quitter
le lVourget ce malin, à S heures, sur un
avion Bréguct-Iknnnlt, à destination de
Madagascar. l/aé>rod-roino étant couvert, de
brume, le pilote dut renoncer à partir a
l'heure dil-e. 11 n'avait pas :encore pu s'en-
voler à midi.
Au lien de liler direclenicnt du Tchad
fi Quilimane (océan Indien), c'nn.mt.' le
lieutenant de vaisseau Bernard, arrive
à Majunga le 21 novembre là bord d'un
hydravion, le commandant Dagiveaux fera
un détour par llangui, l.c«>poldville, Luebo
et Katangar.
'Voici d'ailleurs r itinéraire choisi par lui,
itinéraire divisé en 13 étapes que l'aviateur
se propose de couvrir cnla jours :
pe étape : Paris-Oran via Perpignan,
Barcelone, Annuité ; 11 étape : Oran-
Adrar ; 3* étape : Adrar-Gao (Niger) ; 4°
ét-age ; Gao-Xindpr : 5® étape : Zinder-Kort
Lamy (Tchad) ;.t»° étape : Fort La.my-Han-
gui ; 70 étape : Bangui-l.éopoldville dvin-
shassa) ; 8° étape : L.-opoLdvtUc-t.uobo ; HO
étape : Luebo-Katanga ; 10® étape : Katan-
ga-Qullimane ; 11° étape : Quilima.ne-Mo-
zambique ; 128 étape : Mozanibupie-Majun-
ga ; 1{8 étape : Majunga-Tananarive.
Ce raid représtude un parcours do 1 il.000
kilomètres environ. La moyenne des étapes
est de 1.200 kilomètres.
De Londres aux Indes
Les deux avionncltes pilotées par les
Aviateurs anglais l,«^ete l'l Stuck qui ont en-
trepris le raid 1 .ondres-les Indes sont arri-
vés i l'aérodrome de Marignane, près de
Marseille hiw matin à 11 h. 10 après avoir
fait escale au Bourget et à Lyon.
Au Conseil d'État
Rejet d'une requête des instituteurs
au Sénégal
Le Gouverneur général de l'Afrique Oc-
cidentale Française, ayant, par arrêté ea
date du 15 novembre 1923, rejeté les deman-
des d'admission dans le cadre supérieur de
l'enseignement de l'A. O. F., formulées par
MM. Malic, Gaye et autres, instituteurs au
Sénégal, ces derniers introduisirent alors
une requête au Conseil d'Etat, aux fins
d'annulation dudit arrêté.
Cette haute juridiction a rejeté les requê-
tes dont s'agit, et ce, pour les motifs entre
autres ci-après.
Le Conseil : Considérant que l'arrêté du
Gouverneur général du 14 avril 1908 a sup-
primé le brevet élémentaire de capacité qui
avait été institué au Sénégal par l'arrêté du
gouverneur de cette colonie le ô mars 1886,
et créé, en ses lieux et place, deux diplômes
ne donnant accès que dans le cadre ensei-
gnant d'origine locale ; dès lors, les deman-
des formées par les requérants postérieure-
ment à la mise en vigueur du décret pré-
cité, qui tendaient à leur admission dans le
cadre général de l'enseignement de l'Afri-
que Occidentale Française, sur la seule pré-
sentation de leur brevet élémentaire de ca-
pacité, n'étaient pas susceptibles d'être ac-
cueillies.
Considérant, d'autre part, qu'en vertu de
l'article 8 de l'arrêté du Gouverneur géné-
ral du icr avril 1921, le ncrsonnel du cadre
supérieur commun de l'enseignement pri-
maire de l'A. O. F. est recruté parmi les
candidats justifiant qu'ils sont titulaires du
brevet supérieur de l'enseignement primaire
métropolitain ; que, si aux termes de l'arti-
cle 38 dudit arrêté, « les candidats pourvus
<« du brevet élémentaire métropolitain conti-
<< nueront à être admis dans le cadre com-
c( mun de l'enseignement primaire de l'A.
'< O. F. jusqu'au icr octobre îq2 1. date à la-
'c quelle le brevet supérieur permettra seul
t( accès dan? le cadre ». il résulte des dis-
positions précises que le Gouverneur géné-
ral a reftiq(' a bon droit, par "a dl:r.ision en
date du 15 novembre 1923, d'admettre dans
le cadre supérieur tes requérant* qui ne sont
titulaires que du brevet élémentaire de ca-
pacité prévu par l'arrêté du Gouverneur du
Sénégal du 6 mars 1S84.
Dès Ion:, les requêtes dont s'agit doivent
être rejettes.
-4»
La réforme administrative
en Tunisie
--Q-C)--
La réoiganisation administrative de la Ré-
gence est un fait accompli ; elle aura at-
teint, des le iPr janvier 11)27, son plein effet
Le dernier numéro du journal Officiel
Tunisien, entièrement consacrl- à rette im-
portante réforme, contient cinq décrets, éta-
bl issant le statut général du personnel des
administrations publiques, les indemnités du
Sud, de déplacement, les frais de transports,
et les traitements des directeurs généraux et
des directeurs généraux adjoints.
Tous ces décrets, inspirés des travaux de
la Commission Tirman, réorganisent cum-
plètement les effectifs des administrations de
l'Etat.
Le personnel de la Résidence
l.e peisonnel de Ki R-'^idence générale
comprendra 1S8 agents répartis entre les Ca-
binets civil et militaire du K(:idl'nt géné-
ral, le service intérieur, l'Oudjak et le ser-
vice central, le service d'exécution, les con-
trôles civils et le maghzclI.
La Direction de l'Intérieur
La Direction générale de l'Intérieur com-
prendra 1.657 agents répartis entre le secré-
wriat, le se vice des affaires administrati.
ves, la section d'Etat, le service de la sécu-
rité puhlique, les services d'hygiène et d'as-
sistance, la pol ice, les services pénitentiai-
res, l'administration des caïdats.
La Direction des Finances
La Direction générale des Finances seia
composée de 1.223 agents répartis entre les
services des secrétariats, du budget et de la
comptabilité, du service indigène de l'enre-
gistrement et des impôts direct-, des contti-
butions indirectes, des douanes et des tabacs.
La Direction des Travaux Publics
La Direction générale des Travaux publics
comprendra 871 agents répartis entre le ser-
vice central, les ponts et chaussées, les che-
mins de fer. et les distributions électriques,
les mines, le service topngraphiqul" la sta-
tion de. Salammbô et l'exploitation de. la
pêche.
A la Direction des Travaux publics doit se
rattacher celle de l'Office Postal qui com-
prend 1.63c) agents répartis entre les divers
services.
Un cadre de 12 rdarteuT" et un cadre de
200 agents de bureau seront créés à la direc-
tion des Travaux puhlics.
Los emplois de cavaliers, piétons et hom-
mes de peine de l'Office Postal, "ont suppri-
més. Néanmoins, les cavalier- a< tnellemcnt
en fonctions garderont leur emploi et dis-
paraîtront par voie d'extinction.
Instruction Publique, Justice,
Garde beylicale
T.a Direction générale de l'Instruction pu-
blique groupe i.«)5<) agents répartis entre le
service central et les divers établissements
d'enseignement.
T.a Direction de la Justice tunisienne com-
prend 265 fonctionnaires et l'administration
centrale de l'armée tunisienne comprend 21
agents civils.
T.a garde beylicale est composée de 55 of-
ficiers et 563 hommes de troupe.
Le personnel des services de la juridiction
française est composé de 63 agents.
I a Direction de l'Agriculture
T.a Direction général** de l':ricuhur,
sera composée de 434 agents repartis entre
les services, central l't régional, le labora-
toire de chimie et de répression des fraudes,
les améliorations agricoles, le -ervice de
l'élevage, h": Domaines, les Forets, l'F.cole
Coloniale d'Agriculture, le Service botani-
que, la Ghaba, la ferme de SminJja, l'Insti-
tut Arloing, l'établissement «le. Sidi-Tabett
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