Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 novembre 1926 22 novembre 1926
Description : 1926/11/22 (A27,N177). 1926/11/22 (A27,N177).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397226h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Les Annales Coloniales
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àm la bamum III m5T
Pour la propagande coloniale
ç
L'SgVIPBl\cIRNlÎ.., AGRICOLE
J'ai dit ce que je croyais être la vérité sur
le concours précieux que nous pouvions at-
tendre des colonies, à une heure où tous nos
efforts doivent être dirigés vers ce but uni-
que : relever le franc. Je l'ai dit avec une
sincérité absolue : je le ferais encore si
j'avais à le faire. Il est probable, d'ail-
leurs, que l'occasion se présentera de nou-
veau.
Ceux qui découvrent, aujourd'hui seule-
ment, que l'exploitation de nos ressources
lointaines doit apporter au pays un puissant
secours pour sa résurrection, feront bien, dès
qu'ils auront dépassé la période enthou-
siaste des néophytes, de jeter les yeux sur
les plans d'action nécessaires. Plus de dis-
cours, plus d'hymnes à la plus grande
France. Des plans de travaux indispensa-
bles : voies et instruments de communica-
tions extérieures et intérieures, réseaux rou-
tiers, voies ferrées, navigation maritime et
Buviale, aménagements des ports, lignes té-
léphoniques et télégraphiques, distribution de
la fflrce motrice, irrigations, aménagement
des centres urbains, organisation du crédit,
équipement économique, etc. Cette liste
n'est pas limitative. J'ai presque envie
d'écrire : J'en passe, et des meilleurs.
J'ajouterai : - équipement agricole. Qui
donc en méconnaîtrait l'importance? Juste-
ment, le Congrès de l'Institut Colonial de
Marseille, réuni le mois dernier, s'est occupé
de la question. Il a examiné l'emploi du
matériel agricole dans l'Afrique du Nord et
dans nos Colonies, au double point de vue
de la construction et de la vente de l'outil-
lage. Il avait, à sa disposition, les études
faites sur l'ordre des gouvernemen ts du Ma-
roc, de l'Algérie et de la Tunisie, et des
colonies. Ces gouvernements étaient repré-
sentés au Congrès par des techniciens des
Services agricoles. Les usagers avaient aussi
leurs délégués, je veux dire les colons et les
planteurs qui avaient voix au chapitre.
Les conclusions sont à retenir. Avant tout,
il y a une distinction essentielle à établir
entre la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, et les
autres provinces de la plus grande France.
On a constaté que les progrès accomplis par
la Motoculture dans notre Afrique du Nord
dépassent ceux qui ont été réalisés dans la
Métropole, et que l'organisation commer-
ciale est supérieure de l'autre côté de la
Méditerranée. De là, découle, comme consé-
quence, la prépondérance du matériel agri-
cole étranger dans notre Afrique du Nord.
Au contraire, dans nos colonies, c'est
l'administration qui introduit le matériel
agricole destiné principalement aux indigè-
nes. Les commandes sont allées tout naturel-
lement à des industriels français. « Mais
dès que ce matériel se généralisera, il sera
nécessaire que notre industrie s'intéresse vé-
ritablement à ces débouchés si elle veut les
conserver, de la même manière qu'elle devra
sans retard se préoccuper de ceux de l'Afri-
que du Nord, où elle jouit cependant de la
plus large protection, si elle ne veut pas s'y
voir supplanter définitivement.
C'est la sagesse même. Je me suis sou-
vent expliqué sur les cas où la protection
'd'une industrie était légitime. Nos indus-
triels doivent suivre les conseils qui leur sont
adonnes, et mériter la protection qui leur est
accordée, en ne se laissant pas, malgré cet
avantage, supplanter dans notre Afrique du
Nord, et en multipliant leurs efforts pour
conserver, que dis-je? pour augmenter dans
nos colonies le nombre de leurs clients.
Pour les appareils de préparation des pro-
duits coloniaux proprement dits, tout est à
faire, ou à peu près. Sauf quelques rares
exceptions, ils sont fournis par des indus-
------ tries étranères. -- Il - est vrai nue - l'éducation
de nos constructeurs est tout à fait insuffi-
sante : l'Institut Colonial se propose d'y
travailler, et par ses expositions annuelles,
et par une action permanente. « Au cours du
Congrès, des essais très intéressants d'appa-
reils de traitement des fruits de palmier à
l'huile ont été faits à l'aide de fruits frais. »
Que ces expériences se multiplient, que ces
essais se renouvellent, que nos constructeurs
apprennent d abord ce qu on attend d eux et
s'emploient à surpasser les concurrents; le
succès est à ce prix, et nous le souhaitons
rapide et complet, tout en nous rendant
compte des difficultés qui se présentent.
J'ai souvent protesté contre la doctrine du
nationalisme éèonomique intransigeant,
d'après laquelle la France et la plus grande
France devraient former un tout se suffisant
à lui-même, et se complaire dans une sorte
d'isolement qui n'aurait rien de splendide
et qui serait dangereux s'il n'était pas ab-
surde, je veux dire contraire à la grande loi
de solidarité qui unit entre eux les peuples de
notre minuscule planète. J'entendais, un
jour, un orateur inspiré montrant nos colo-
nies déversant dans nos greniers les sacs de
blé destinés à nous fournir notre pain quo-
tidien. En 1925, sur 19.401.839 quintaux
métriques de céréales importées, 2.999.810
venaient de nos colonies, et 16.402.029 de
l'étranger. Au moment ou j'essuyais la
harangue de mon optimiste, je me contentais
de lui faire observer que nos provinces loin-
taines ne pouvaient nous approvisionner en
blés, et pour cause, que seule l'Afrique du
Nord pouvait nous en fournir, encore
était-ce des blés durs, qui ne servaient pas
à la panification, et que nos compatriotes al-
gériens ne vivaient pas, plus que nous, de
l'air du temps. Mais si ce nationalisme
confiant, sinon outrecuidant, est condam-
nable, légitime est l'ambition que nous avons
de voir nos industriels français appelés à
équiper eux-mêmes nos colonies, et se met-
tant à la hauteur de cette tâche en étudiant
les besoins de nos provinces lointaines, et
en leur fournissant leur outillage.
Pour cela, il n'y a pas de protection qui
soit une garantie sûre du triomphe.
La devise reste la même : Mieux, et meil-
leur marché. Que la protection intervienne
pour compenser la marge qui existe entre les
frais du producteur français et ceux du
concurrent, par suite du taux des salaires,
des charges fiscales, des obligations des lois
sociales, c'est bien. Pour le reste, le triom-
phe est au mieux armé et au plus vaillant.
Sur les champs de bataille économiques qui
s'ouvrent dans les colonies françaises, les
Français l'emporteront en se montrant les
plus dignes de la victoire.
Mario Routtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonie*.
L'AVIATION COLONIALE
00
De Londraa aux Indes
Les doux aviateurs anglais, ,capitaine
Stack et Secte, qui effectuent à bord d'une
av.ionnctte 60 chevaux le raid Londres-les
IndCt' ont atterri vendredi après-midi, a
15 heures, au Bourget, venant de Lympne,
qu'ils avaient quitte à 12 h. 30.
Les aviateurs ont quitté le Bourget hier
à midi en direction de l'Italie par la Suisse.
Ils ont atterri iL Uron à 17 heures.
Les aviateurs, craignant 'la mélancolie
des escales, ont emporté dans leur minus-
cule appareil, le fait mérite d'être signalé,
un banjo et un phonographe, abondamment
pourvu en disques des plus récents charles-
I0116'.
L'incident du Rio de Oro
Ainsi que nous on avons rendu compte,
une reconnaissance aérienne, partie de Rio
de Oro découvrit les deux appareils brû-
lés. Cet incendie ne signifie ni un accident
ni un acte criminel. Chaque fois que les
Maures ont trouvé un appareil en panne,
ils se sont abritée dessous et y ont fait
leur feu de bivouac ce qui a pour résultat
d'incendier l'appareil. L'incendie des appa-
reils ne doit donc donner aucune. inquié-
tude sur 1a vie des pilotes. En outre, la
reconnaissance aérienne poussant autour
du lieu de la panne a découvert une cara-
vane en route vers le cap Juby. Il ne leur
a pas été possible d'identifier les gens,
mais on a bien l'impression que cette ca-
ravane ramène les aviateurs. Comme il y
a deux cents kilomètres à faire à d08 de
chameau, il n'y a pas lieu de s'étonner du
rotard. Quant à prendre les pilotes en
uvion au cours du chemin, cela serait ris-
qué car les Maures tiennent à les ramener
cux-momcs pour toucher la prime.
Les pilotes étaient accompagnés d'un ex-
ceflihent interprète au courant du pays.
Nous apprenons en dernière heure que
4 Goliaths ont quitté Agadir pour explorer
!a côte marocaine.
Etang de Berre-lladagucar
Le lieutenant Bernard qui était, il y a
trois jours, A Fort Johneton à la pointe
sud du lac Nyassa, est arrivé le 19 à Qut-
limané sur l'océan Indien au nord de l'em-
bouchure du Zambèze.
Après avoir été retardés dans les ré-
gions équatoriales par le Mlauvais temps
exceptionnel (pluics torrentielles, orages
violents) le lieutenant de vaisseau Bernard
et le maître principal Bougault ont repris
l'allure de record du début de leur voyage.
Partis de Stanlevville le 13 novembre, ils
viennent d'atteindre l'océan Indien, après
avoir reflttehé successivement il Kindu, Al-
bertville (lac Tanganyka) Kitouta et Fort-
Johnston (lac Nyassa), soit pour s'y ravi-
tailler, soi" pour y déposer les courriers
(m' ils collectent en cours de route.
Le lieutenant, de Vaisseau Bernard a déjà
parcouru environ 14.000 kilomètres sans
autres incidents que ceux qui pouvaient ré-
sulter du mauvais temps et qiii l'obligèrent
à amerrir inopinément et a séjourner en
des bases aux moyens précaires et peu
faites pour qu'un hydravion puisse y ré-
sister aux coups de vent des tornades.
Lo lieutenant de vaisseau Bernard va
maintenant effectuer la traversée du canal
de Mozambique pour atteindre Majunga,
où il séjournera environ quinze jours avant
d'entreprendre le voyage de retour. Il ee
joindra A nouveau au lieutenant de vais-
seau Guilbaud qui l'attendra dans la région
des grands lacs. On sait que le lieutenant
de vaisseau Guilbaud a été retardé par un
incident qui l'a obligé à une revision de
son metteur ; il doit reprendre sa route in-
cessamment.
LA PAIX AU MAROC
-0-0--
Le Haut Commandement
Le général Boichut rentrera en France
le 15 décembre, dix jours après l'arrivée
du général Vidalon, qui lui succédera.
Chez le* Espagnols
Le général San .Tairjo, haut commissaire es-
ragnol, est arrivé à Tanger.
L'oued Martin a débordé, rendant néces-
saire l'évacuation du blockhauss d'Aluch
par les troupes espagnoles.
Les dissidents ont attaqué le poste
de Bou-Herrosse, chez les Beni Idder. Un
vif combat s'est engagé. Il y a eu onze
blessés espagnols.
Le cheiik Lahoen, des Beni Hozmar, qui
iusau'à ce iour était considéré comme l'un
des ptus fidèles agents espagnols, soup-
çonné d'avoir trahi, a été relevé de ses
fonctions et sa horka désarmée.
Dans la zone de Melilla, trois notables
rifains trouvés en possession d'armes ca-
chées ont été exécutée.
L'action da Japon en aile
Il y a plusieurs moyens d'agir
en Chine et d'essayer d'établir SPII
influence : la corruption de cer-
tains personnages politiques, les subven-
tions données aux partis en lutte, l'action
commerciale, etc. Mais aucun ne s'est avéré
à l'expérience plus efficace que la pro-
pagande par l'école, par la création d'ins-
tituts où la jeunesse vient s'instruire et se
former.
Les Américains l'ont essayé avec un suc-
cès incontestable. La France s'est aussi ell-
gagée dans la même voie et elle aurait ga-
gné sans aucun doute davantage à fonder
quelques écoles de plus, qu'à soudoyer des
tonkmois qui se sont empressés de se
tourner contre elle.
Le lapon qui est à l'affût de tous les
moyens susceptibles de propager son in-
fluence donne tous ses soins à cette forme
de la propagande et il y consacre des som-
mes importantes.
En 1923, il fondait, au ministère des A/-
faires étrangères, un bureau clîargé de cette
mission et un Comité était constitué pour
étudier et dresser un plan diction.
Une somme annuelle de 13 millions de
yens était affectée à cette oeuvre. Le plan
d'action est le suivant :
10 Octroyer des subsides pour les dé-
penses scolaires des étudiants chinois au
lapon. Ceux-ci au nombre de plus de trois
cents seront à répartir entre plusieurs éta-
blissements.
20 Organiser l'instruction préparatoire
des étudiants chinois. Il est déjà prescrit
aux principales écoles d'ouvrir des cours
préparatoires réservés aux étudiants qui
vie mit lit de Chine compléter leur éducation
au Japon.
30 Développer l'échange de (onféren-
ciers entre le Japon et la Chine et organiser
des visites touristiques. Cet échange est déjà
pratiqué. En 1925 des professeurs chinois
ont été au Japon et des professeurs japonais
en Chine. Des ingénieurs clrillois et des prê-
tres boudhistes sont allés visiter V empire du
Soleil Levant. Et il en est résulté les plus
heureux effets.
40 Fournir des subsides aux institutions
japonaises en Chine. Quelques-unes de ces
institutions sont déjà importantes. A Pékin,
à Shanghaï, à Tsing-Tao, à T sinon, il existe
des hôpitaux japonais. Et ainsi que Von a
pu le constater pour les institutions similai-
res françaises. l'influence exercée sur la po-
pulation est immédiate et considérable. Des
écoles japonaises ont été établies à Tien-Si*
et à Hankéou et elles sont prospères.
Le gouvernement japonais subventionne
aussi une association si no-japonaise d'étu-
diants, dont le siège est à Tokio.
Enfin, le Japon a décidé l'établissement
d'un institut scientifique et d'une bibliothè-
que à Pékin. et d'un institut de sciences na-
turelles à SIlong/laï. La construction de ces
établissements coûtera plus de 5 millions de
yetis. Elle sera probablement terminée en
1928.
On ne saurait contester que ce programme
est compris de la façon la plus intelligente
et la plus habile. Nous aurions quelque pro-
fit à le méditer et, si c'est nécessaire, à nous
en inspirer.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Allafre. Etrangères
membre de la Commission
des ColonfeJ.
Vue conférence de M. de Warren
La mise en valeur des Colonies
Notre collaborateur et ami M. Edouard de
Warren, député de Meurthe-et-Moselle, vient de
faire, à Rouen, sous les auspices de la Société
normande de géographie, que préside M. Joan
Raudoin, une conférence sur la mise en valeur
de nos colonies.
Nos possessions d'outre-mer, a dit M.
Edouard de Warren, peuvent notamment nous
approvisionner en tolalité, ou en très grande
partie, de céréales, café, quinquina, oléagineux,
coton, laine, peaux, bois, caoutchouc, phos-
phates. De pareilles ressources ne doivent pas
rester inexploitées; c'est l'intérêt des colonies
elles-mmes.
La clé du développement de la production
coloniale c'est un outillage suffisant : chemins
de fer, routes, ports; nous sommes A cet égard,
et surtout au point de vue des chemins de 1er,
très en retard sur les Anglais.
H faut, d'autre part, établir la liaison entre la
métropole et les colonies, par une Hotte mnr.
chande française. « Quant au régime douanier,
Il ri., doit naq faire nnsser nos Droduits colo.
niaux entrant en - France sous des fourches
foureties
caudines. Il faut qu'il soit en harmonie avec
les nécessités du ravitaillement de la France
par ses possessions d'outre-mer, et les possi-
bilités d exportation des colonies déterminées
par la sphère d'attraction de leur position. Il
Enfin, la sécurité de nos colonies doit être as-
surée par une marine militaire puissante et. pnr
une armée - -- coloniale capable de venir, le cas
tchéant, au secours de la métropole. unns cet
Cchéant, d'idées, la construction du Transsaharien
ordre
est d'intérêt public.
En terminant, M. Edouard de Warren n
exprimé le vœu que soit constitué un grand
ministère de l'Afrique du Nord et des posses-
sions d'outre-mer, qui grouperait les services
actuellement disséminés entre les ministères
des colonies, des affaires étrangères et de l'in-
térieur.
Nos colonies au secours
de la Métropole
00
Au cours de la prochaine réunion au Minis-
tère de l'Intérieur du Comité Interministériel
pour l'intensification de la production nationale,
M. Léon Peirier, ministre des Colonies, par-
lera des matières premières fournies par nos
possessions d'outre-mer.
Les divers projets étudiés par cette Commis-
sion formeront un ensemble qui pourra être sou-
mis au Parlement dès la rentrée de janvier.
Parmi les Gouverneurs
Les gouverneurs des colonies et résidents
supérieurs dont les noms suivent conser-
vent les rappels d'ancienneté indiqués ci-
après :
Reste (François), 10 mois 7 jours ; Four-
nicr (AlbéTie), 2 ans, 10 mois, 3 jours ;
Vadicr (Joseph), 9 moi&, 10 jours ; Jore
(Léonce), 2 mois, 11 joum ; Juvanon
(Adrien), 2 ans, 9 mois, 28 jours.
La situation en Indochine
M. Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur, au
cours du déjeuner offert à M. Alexandre Varen-
ne par l'Institut Colonial a rappelé en termes
éloquents son attachement à nos possessions
asiatiques et sa volonté de voir l'actuel Gou-
verneur Général de l'Indochine retourner à
Hanoï pour y parfaire son œuvre.
M. Alexandre Varenne a exposé ensuite lon-
guement sa politique durant ses dix mois de
séjour en Extrême-Orient en développant la
collaboration entre Français et indigènes.
M. Alexandre Varenne a affirmé que son
œuvre là-bas est conforme aux traditions de
notre race et nous vaudra l'admiration du
monde.
M. Léon Perrier, ministre des Colonies qui
présidait s'est élevé contre ceux qui ont voulu
dissocier l'œuvre de M. Alexandre Varenne de
celle de ses prédécesseurs par leurs critiques.
La politique de M. Varenne a été faite, a dé-
claré M. Ion Perrier, en plein accord avec le
Gouvernement et avec moi-même.
Dépêches de l'Indochine
--(M)--
Au Conseil Colonial
Le vice-président indigène du Conseil Co-
lonial, Ngu-Van-Huan, et le secrétaire,
Dr. Thinh ayant démissionné, on procéda
au cours de la séance plénière du 16 cou-
rant, à leur remplacement. Purent élus :
Président : M. liai Qu-ang Chieu (18 voix,
2 bulletins blancs sur 20 votants : secré-
taire : Nguijen-Van-Tnn-Duoc (à l'unani-
mité).
J./incldent signalé lors de l'ouverture de
la session est ainsi clos dans des conditions
permettant d'escompter le développement
favorable de la politique de collaboration
Iranco-annamite.
Le voyage des princes siamois
La princesse Valeya ainsi que le prince,
la princesse Purachatra et leur fille, ac-
comjnuinés de plusieurs dames d honneur
et d'une suite nombreuse, salués à Réam,
au nom du Gouverneur général et du Ré-
sidant supérieur par le Uésident de Kam-
vot, visitèrent dan& l'après-midi la station
balnéaire de Kep, et arrivèrent à Pnom-
Penh A l'heure du dlner. Ils furent les hôtes
du résident supérieur. La princesse Va-
let/a avec sa suite est partie à destination
d Angkor où elle restera plusieurs jours.
Elle visitera Kompongthom, Siemrap il son
retour, séjournera deux jours à PritJm-
Penli et partira ensuite pour Sargon.
Retour du Japon
Le prince siamois Danhi et la princesse
ont quitté Kobé pour le Siarn.
8..
Le cours du riz
----0-0-
SAIGON
17 novembre
(fes 100 kilos en piastres)
Riz no 1, 25 brisures 12 »
Riz n° 2, 40 brjsures 11 20
Riz n° 2, 50 brisures 10 40
Brisures n0* 1 et 2 9 (15
Brisures iios 3 et 4 8 35
Farines 3 »
Paddy Vinh-Long 7 30
Paddy Co-Cong 7 70
Paddy Bac-Lieu 7 Hi)
Paddy Baixau 7 75
Coprah. 18 ï>0
18 novembre
(les 100 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 Brisures Il ur,
Iliz ne 2, 40 Brisuires Il X)
Riz n° 2, 50 Brisurca 10 40
Brisures n° 1 et 2 9 75
Brisures n° 3 et 4 .8 35
Farines. , :t 10
Paddy Vin.h-Long 7 25
Paddy ('ong 7 70
Paddy Baixau 7 75
Paddy Bac-Lieu 7 65
Coprah 18 50
Indopacifi.
Les troubles de Java
08
D'après des nouvelles reçues de SOIra-
karta, quarante, hommes armés ont atta-
qué un poste de police de l'intérieur à mi-
nuit, mais ont pu être repoussés.
A Bantam, il y a eu quelques escarmou-
ches entre la police et les révoltés. Un de
ces derniers a été tué.
On sait maintenant que les sanglants
combats qH ont eu lieu récemment entre
les troupes et les insurgés ont abouti à la
déroute (les communistes et qu'il y a eu
300 morts. Les forces militaires se concen-
trent afin d'encercler les fugitifs.
De nombreuses attaques partielles ont été
dirigées contre des fonctionnaires indigè-
nes.
Cinq cents arrestations ont été opérées
iusqu'ici à Ratavia, deux cents à Solo et
trois cents à Semarang. Des mesures pré-
ventives sont prises partout.
Le nombre des arrestations A Soerakarta
est maintenant de 200. Le Gouvernement
prépare des mesures pour le bannissement
en Nouvelle-Guinée de fous les chefs dtt
mouvement.
(Par dépêche.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
l. gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'il
la date du 19 novembre l'.n6 le taux officiel de
la piastre était de nfr. 25.
INTÉRIM
--0-0--.
Par décret en date du 10 novembre 1920,
paru au Journal Officiel du 21 novembre,
M. Murchessou (Marcel-Alexandre-Jean),
administrateur en chef des coloniee, a - été
chargé, M» intérim, des fonctions de secré-
taire général du Gouvernement général de
l'Afrique équatorialé française, pendant
l'abeence de M. Aliassa, gouverneur des
colonies, titulaire du poste, rentré en congé.
A LA GUADELOUPE
o-o–
Le Conseil du Contentieux de la colonie
a annulé pour fraudes électorales cinq élec-
tions complémentaires qui ont eu lieu au
mois d'octobre dernier au Conseil général
de la Guadeloupe.
1Ia
Dialogue devant Dakar
00
Du pont d' un paquebot anglais qui relâchait
à Dakar, Jes passagers s' amusaient à lancer des
pièces de monnaie que les jeunes indigènes
allaient chercher au fond de l'eau.
Et les requins ? demanda un Américain
au capitaine.
Le capitaine n hésita pas :
Aucun danger ! Chaque enfant s'est fait
tatouer sur le dos : L'Amérique a gagné la
guerre. Un requin n' avalera jamais ça.
–-
ABgyiHIUJIEg
--O-
Arthur, le jeune gorille de trois ans que
nous savions être, depuis quelques jours,
l'hôte du Jardin des Plantes, a reçu, dans
son nouveau logis, la visite de l'administra-
teur adjoint Picard, qui le donna au Jardin
des Plantes.
Lorsqu'il aperçut, près de sa cage, son
ancien patron, Arthur prit soudain une mine
piteuse et, baissant les yeux, sembla s'ab-
sorber dans de tristes pensées.
- Vous bouderait-il ? demanda-t-on à M.
Picard.
- Non, car nous étions d'excellents amis.
Il venait, chaque matin, dans ma chambre,
cueillir des bananes pendues en régime.
Mais alors, il était libre ; aujourd'hui, je le
vois en cage. Cette captivité est pour lui,
comme pour tous ses congénères, une dé-
chéance qui doit l'humilier.
Et lorsque M. Picard s'éloigna, le jeune
gorille laissa s'exhaler quelques notes gut-
turales et plaintives, qui étaient peut-être un
adieu à l'ami des jours heureux.
Un petit capital
Janntaud Maximilien. Yigé de 28 uns, mar-
chand forain aux Halles do Paris, avait fait la
connaissance d'une jeune lille de bonne famille
ugée de 15 ans.
Le 24 octobre dermor, Janniaud et la jeune
tille quittaient Paris, non sans que la lugiiive
eût soustrait A ses pllrents :I;UXMJ francs.
Ayant ain31 mis la main sur un gentil petit
capllnl, le séducteur Jjagna la lunisie où il
acheta un café A IIJletvIIJe.
Junniaud, qui avait aUiiH'omié sa fennno lé-
gitime à Paris, faisait piisser la jeune lille pour
sa nronre temnie.
Ces jours derniers, M. Clap.er, commissaire
divlsionnuuv, s'est rendu ù "lIlétV!Jlc, dans
l'établissement en question, et a procédé a l'ar-
restation de .Immimiu'. qui liiisn t 1 ohjet, d'un
mandat d'arrêt du l'nrquet de la elll(; pour
recel.
Virgt cinq billets de mille Iranes. le calé,
un cheval et une voiture ont été retrouvés lIl-
twls. Mais c'est tout.
A.
Le forçai Boppe aurait été assassiaé T
00
On se rappelle la condamnation à 10 ans
de travaux forcés de 1 inspecteur des Forêts
Boppe, mari de la nièce de Maurice Barrés,
châtelain des Vosges, qui avait tenté d'as-
sassiner sa femme. Tout avait été tenté pour
étouffer l'affaire et empêcher un procès à la
suite duquel Boppe fui condamné et envoyé à
Cayenne.
Il avait été gracié l'année dernière. Lorsque
cette décision fut signifiée à l' administration pé-
nitentiaire, elle répondit qu'il s'était noyé acci-
dentellement. Une lettre de Cayenne nous ap-
prend aujourd'hui que la mort de Boppe ne fut
pas accidentelle, et qu'elle est survenue dans
les circonstances suivantes :
Dès son arrivée au bagne, l'administration
pénitentiaire avait donné à Boppe l'emploi de
conservateur des forêts, et à ce titre il habitait
librement un petit chalet et était servi par des
condamnés libérés. Lorsque les bagnards ap-
prirent que Boppe n'était qu'un forçat comme
eux, ils décidèrent sa suppression, l'exécutèrent,
et on le retrouva avec la tête fracassée dans la
rivière.
La famille de Boppe ayant appris les vérita-
bles causes de sa mort, a adressé à 1 adminis-
tration pénitentiaire une demande de dommages
et intérêts qui fera connaître ce que « vaut la
peau d'un bagnard ».
-
Quand nous serons à cent.
.o-
On a découvert, à bord du cargo Caroline,
de la Compagnie Transatlantique, arrivant
d'Alger à Nantes, dix Arabes, en haillons,
Qui s'étaient embarqués clandestinement
dans l'entrepont. Us affirment avoir donné
des fonds à une personne, qui se trouvait
sur le quai d'Alger, pour pouvoir faire ce
voyage. Une enquête est ouverte pour re-
chercher parmi l'équipage de probables com-
plicités.
aloi
EN MER
00
1.," transport Grand-Liban parti do Mar-
seille fi destination de Reyrouth, s'est échoué
dans le golfe de Fos. l'n remorqueur a été en-
voyé à son secours.
TAUX DE LA ROUPIE
-<'-
Le gouverneur d.^« étnbli^sements frrmçn i..;
dans ritide vient de rnir. connaître an ministre
des Colonies qu'à la date du 20 novembre iw<>
le taux oîtiri?' de la roupie était de U fr. 70.
PHILATÉLIE
&0- j.
Guadeloupe
Jusqu'en 1884, la Guadeloupe utilise les?
timbres de France ou les timbres coloniaux
de l'émission générale. On reconnaît ceux
qui ont ainsi servi à la Guadeloupe à l'obli-
tération, suit les lettres : G. P. E. dana un
losange de points soit le cachet à date.
En février 1884, paraissent les premiers
limitées spécmuxlqui sont en surchurge sur
vignettes coloniales de 1877,
La surcharge se compose des lettres :
G. P. E. et de la nouvelle valeur, le tout
dans un rectangle.
L'arrêté du gouverneur autorisant cette
surcharge stipulait que seraient transfor-
més les timbres-poste de 4,30 et 35 centi-
mes en timbre de 5, 20 et 2o centimes. Ces
surcharges furent faites ; mais un dfpro-
visiomieftiennt de timbres à 0.05 était ar-
rivé entre temps. Les timbres de 5 centi-
mes sur 4 centimes ainsi préparés et de-
venus imitlles furent incinérés.
Deux seules valeurs furent donc utilisées:
20 centimes sur 30 centimes et 25 centi-
mes sur 35 centimes.
Ces deux timbres valent environ 25 fr.
pièce, neufs eU oblitérés.
Les surcharges faites sur place par pan-
neaux de 50 timbres ne sont pas très régu-
lières et comportent 50 variétés. On ne tient
compte que de celles qui sont très appa-
rentes comme, par exemple, les gros chif-
fres (gros 2 et gros 5) valeur une centaine
de francs ; les lettres grasses (gros T.
gros P.) valeur une soixantaine de francs,
E. avec accent grave, valeur environ 100
francs.
Chiffre 2 tombé au cours du tirage et don-
nant un timBre de 5 centimes sur 35 cen-
times. Cette variété, très rare auitiientique,
vaut 1.000 à 2.000 francs.
Enfin,on comnalt le 20 centimes sur 30 cen-
times avec double surcharge. Valeur envi-
ront 500 francs. Ce dernier timbre est dan-
gereux.r a été fabriqué avec une surcharge
fausse sur les 2. Il convient de ne l'acqué-
rir qu'avec toutes garanties.
1 la Coanission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
---()06--
La Banque de l'A. 0.
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Pays de Protectorat, a adopté les
conclusions du rapport de notre ami Au-
Auste lirunet (de la Héuirion;, sur le projet
o loi portant renouvellement du privilégié
de la ltanque de l'A. O. F.
Le rapport du député de la Réunion est
favorable au renouvellement du privilège
mais. demande, d'accord avec l'unanimité
de la Commission, un certain nombre de
modifications à la convention qui, de ce
fait, a dû être renvoyée au Gouvernement
selon l'usage.
*$a-
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
La retraite dej admmntrateura
M. Rorjer Lajarfclle, député, demande il M. le
minisire des Colonies comment il se fait que les
administrateurs des colonies qui ont, tout le long
de leur carrière, suhi des retenues sur l'intégra-
litô de leur solde coloniale, touchent une retraite
cmeuieo seulement sur leur soiae 'le congé.
(Question du 12 novembre l'JXb.)
itépoiise. - Si la loi du 11 avril rjg-t n'a pas
posé de règles nouvelles en ce qui a trait a la
lixulioii des traitements servant Ue base au
calcul des pensions du personnel coloriai, c'est
qu'clle a entendu maintenir à l'égard des intc-
ressOs la régie générale, à savoir que !a pension
est ionction des émoluments qui ont ttô soumis
à retenue. Or, le supplément coîonnl ;nHltu()
par le décret du 11 septembre ll,),20, pour comp-
ter du 1er juillet l'Jll), constitue un simple acces-
soire île solde, variable suivant lit colonie de
service et échappe à loute pi> station do l'es-
pèce. Cette réglenieiilalion est- précisée» par l'ar-
ticle 'J des in>t:u.-linns Il;dl':'('I':t:!t..:. linancc-s
du lii octobre l'J&V au sujet de l'application de
la loi du 14 avril ili24 précèdent, qui se K'nm
d'ailleurs a reproduire, sur ce point, lo texte
du rapport lait par M. Lugol, députe' au nom
de la commission charger d'examiner 1e projet
de loi devenu la nouvelle loi sur les pensions.
Elle se trouve également conilrmée par l'article
11 du décret du avril l'j-j.j (relatif aux agents
rétribués par des remises ou salaires variables),
qui stipule qu'en aucun cas !e supplément colo-
nial n'est passible de retenues pour pension.
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
Tarifs douaniers coloniaux
La. Commission dr$Douanes se réunira.
le mardi 2.3 novembre; 1020, à quatore
heures trente, local do la Commission.
Ordre du jour :
1° Divers projets de loi portant ratifica-
tion d'arrêtés concernant les tarifs doua-
niers dans ceilaiurs oilonietf.
Rnnnorteu.r : M. Atibcr.
2° Projet de loi portant ratification du
décret du 7 juin qui a modifié lo ré-
gime douanier de certains produits rn/H-
-
Rapporteur : M. Eugène Chanal.
3° Proposition de loi tendant il modifier
la loi du 9 juillet 1912 sur le régime doua-
nier de la Corse. Avis de la Commission.
Rapporteur : M. TOllrnan.
4° Projet de loi étendant le régime do
l'admission temporaire aux caroubes ou
carouges importées en vue du eoncassago
en grumeaux.
Rapporleur M. Noël.
5° Questions diverses.
Commission
des archives coloniales
(b ci
T/i Commission des nrelùves colonia-
les s'est, réunie ee.Trialin. au minislèro
des Colonies, sons la présidence, de M.
Alc.ide Dolmont. député de la Martini-
que el a poursuivi «es travaux.
LIS NUMKKO : 30 CENTIMES
i.1 '\1>1 SniU, NO\ FiMIiltK LI.'li
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IMmMm & Aéministrmtimt
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Les Annales Coloniales
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Omaeraum. M. RUIDH tt L-G. THfeBAOLT
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ma b supplément illustré :
u. S Mai* t Mai»
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Monta tlO. 81.
Etranger 1M » 100 » M »
On l' mm ,. --
àm la bamum III m5T
Pour la propagande coloniale
ç
L'SgVIPBl\cIRNlÎ.., AGRICOLE
J'ai dit ce que je croyais être la vérité sur
le concours précieux que nous pouvions at-
tendre des colonies, à une heure où tous nos
efforts doivent être dirigés vers ce but uni-
que : relever le franc. Je l'ai dit avec une
sincérité absolue : je le ferais encore si
j'avais à le faire. Il est probable, d'ail-
leurs, que l'occasion se présentera de nou-
veau.
Ceux qui découvrent, aujourd'hui seule-
ment, que l'exploitation de nos ressources
lointaines doit apporter au pays un puissant
secours pour sa résurrection, feront bien, dès
qu'ils auront dépassé la période enthou-
siaste des néophytes, de jeter les yeux sur
les plans d'action nécessaires. Plus de dis-
cours, plus d'hymnes à la plus grande
France. Des plans de travaux indispensa-
bles : voies et instruments de communica-
tions extérieures et intérieures, réseaux rou-
tiers, voies ferrées, navigation maritime et
Buviale, aménagements des ports, lignes té-
léphoniques et télégraphiques, distribution de
la fflrce motrice, irrigations, aménagement
des centres urbains, organisation du crédit,
équipement économique, etc. Cette liste
n'est pas limitative. J'ai presque envie
d'écrire : J'en passe, et des meilleurs.
J'ajouterai : - équipement agricole. Qui
donc en méconnaîtrait l'importance? Juste-
ment, le Congrès de l'Institut Colonial de
Marseille, réuni le mois dernier, s'est occupé
de la question. Il a examiné l'emploi du
matériel agricole dans l'Afrique du Nord et
dans nos Colonies, au double point de vue
de la construction et de la vente de l'outil-
lage. Il avait, à sa disposition, les études
faites sur l'ordre des gouvernemen ts du Ma-
roc, de l'Algérie et de la Tunisie, et des
colonies. Ces gouvernements étaient repré-
sentés au Congrès par des techniciens des
Services agricoles. Les usagers avaient aussi
leurs délégués, je veux dire les colons et les
planteurs qui avaient voix au chapitre.
Les conclusions sont à retenir. Avant tout,
il y a une distinction essentielle à établir
entre la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, et les
autres provinces de la plus grande France.
On a constaté que les progrès accomplis par
la Motoculture dans notre Afrique du Nord
dépassent ceux qui ont été réalisés dans la
Métropole, et que l'organisation commer-
ciale est supérieure de l'autre côté de la
Méditerranée. De là, découle, comme consé-
quence, la prépondérance du matériel agri-
cole étranger dans notre Afrique du Nord.
Au contraire, dans nos colonies, c'est
l'administration qui introduit le matériel
agricole destiné principalement aux indigè-
nes. Les commandes sont allées tout naturel-
lement à des industriels français. « Mais
dès que ce matériel se généralisera, il sera
nécessaire que notre industrie s'intéresse vé-
ritablement à ces débouchés si elle veut les
conserver, de la même manière qu'elle devra
sans retard se préoccuper de ceux de l'Afri-
que du Nord, où elle jouit cependant de la
plus large protection, si elle ne veut pas s'y
voir supplanter définitivement.
C'est la sagesse même. Je me suis sou-
vent expliqué sur les cas où la protection
'd'une industrie était légitime. Nos indus-
triels doivent suivre les conseils qui leur sont
adonnes, et mériter la protection qui leur est
accordée, en ne se laissant pas, malgré cet
avantage, supplanter dans notre Afrique du
Nord, et en multipliant leurs efforts pour
conserver, que dis-je? pour augmenter dans
nos colonies le nombre de leurs clients.
Pour les appareils de préparation des pro-
duits coloniaux proprement dits, tout est à
faire, ou à peu près. Sauf quelques rares
exceptions, ils sont fournis par des indus-
------ tries étranères. -- Il - est vrai nue - l'éducation
de nos constructeurs est tout à fait insuffi-
sante : l'Institut Colonial se propose d'y
travailler, et par ses expositions annuelles,
et par une action permanente. « Au cours du
Congrès, des essais très intéressants d'appa-
reils de traitement des fruits de palmier à
l'huile ont été faits à l'aide de fruits frais. »
Que ces expériences se multiplient, que ces
essais se renouvellent, que nos constructeurs
apprennent d abord ce qu on attend d eux et
s'emploient à surpasser les concurrents; le
succès est à ce prix, et nous le souhaitons
rapide et complet, tout en nous rendant
compte des difficultés qui se présentent.
J'ai souvent protesté contre la doctrine du
nationalisme éèonomique intransigeant,
d'après laquelle la France et la plus grande
France devraient former un tout se suffisant
à lui-même, et se complaire dans une sorte
d'isolement qui n'aurait rien de splendide
et qui serait dangereux s'il n'était pas ab-
surde, je veux dire contraire à la grande loi
de solidarité qui unit entre eux les peuples de
notre minuscule planète. J'entendais, un
jour, un orateur inspiré montrant nos colo-
nies déversant dans nos greniers les sacs de
blé destinés à nous fournir notre pain quo-
tidien. En 1925, sur 19.401.839 quintaux
métriques de céréales importées, 2.999.810
venaient de nos colonies, et 16.402.029 de
l'étranger. Au moment ou j'essuyais la
harangue de mon optimiste, je me contentais
de lui faire observer que nos provinces loin-
taines ne pouvaient nous approvisionner en
blés, et pour cause, que seule l'Afrique du
Nord pouvait nous en fournir, encore
était-ce des blés durs, qui ne servaient pas
à la panification, et que nos compatriotes al-
gériens ne vivaient pas, plus que nous, de
l'air du temps. Mais si ce nationalisme
confiant, sinon outrecuidant, est condam-
nable, légitime est l'ambition que nous avons
de voir nos industriels français appelés à
équiper eux-mêmes nos colonies, et se met-
tant à la hauteur de cette tâche en étudiant
les besoins de nos provinces lointaines, et
en leur fournissant leur outillage.
Pour cela, il n'y a pas de protection qui
soit une garantie sûre du triomphe.
La devise reste la même : Mieux, et meil-
leur marché. Que la protection intervienne
pour compenser la marge qui existe entre les
frais du producteur français et ceux du
concurrent, par suite du taux des salaires,
des charges fiscales, des obligations des lois
sociales, c'est bien. Pour le reste, le triom-
phe est au mieux armé et au plus vaillant.
Sur les champs de bataille économiques qui
s'ouvrent dans les colonies françaises, les
Français l'emporteront en se montrant les
plus dignes de la victoire.
Mario Routtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonie*.
L'AVIATION COLONIALE
00
De Londraa aux Indes
Les doux aviateurs anglais, ,capitaine
Stack et Secte, qui effectuent à bord d'une
av.ionnctte 60 chevaux le raid Londres-les
IndCt' ont atterri vendredi après-midi, a
15 heures, au Bourget, venant de Lympne,
qu'ils avaient quitte à 12 h. 30.
Les aviateurs ont quitté le Bourget hier
à midi en direction de l'Italie par la Suisse.
Ils ont atterri iL Uron à 17 heures.
Les aviateurs, craignant 'la mélancolie
des escales, ont emporté dans leur minus-
cule appareil, le fait mérite d'être signalé,
un banjo et un phonographe, abondamment
pourvu en disques des plus récents charles-
I0116'.
L'incident du Rio de Oro
Ainsi que nous on avons rendu compte,
une reconnaissance aérienne, partie de Rio
de Oro découvrit les deux appareils brû-
lés. Cet incendie ne signifie ni un accident
ni un acte criminel. Chaque fois que les
Maures ont trouvé un appareil en panne,
ils se sont abritée dessous et y ont fait
leur feu de bivouac ce qui a pour résultat
d'incendier l'appareil. L'incendie des appa-
reils ne doit donc donner aucune. inquié-
tude sur 1a vie des pilotes. En outre, la
reconnaissance aérienne poussant autour
du lieu de la panne a découvert une cara-
vane en route vers le cap Juby. Il ne leur
a pas été possible d'identifier les gens,
mais on a bien l'impression que cette ca-
ravane ramène les aviateurs. Comme il y
a deux cents kilomètres à faire à d08 de
chameau, il n'y a pas lieu de s'étonner du
rotard. Quant à prendre les pilotes en
uvion au cours du chemin, cela serait ris-
qué car les Maures tiennent à les ramener
cux-momcs pour toucher la prime.
Les pilotes étaient accompagnés d'un ex-
ceflihent interprète au courant du pays.
Nous apprenons en dernière heure que
4 Goliaths ont quitté Agadir pour explorer
!a côte marocaine.
Etang de Berre-lladagucar
Le lieutenant Bernard qui était, il y a
trois jours, A Fort Johneton à la pointe
sud du lac Nyassa, est arrivé le 19 à Qut-
limané sur l'océan Indien au nord de l'em-
bouchure du Zambèze.
Après avoir été retardés dans les ré-
gions équatoriales par le Mlauvais temps
exceptionnel (pluics torrentielles, orages
violents) le lieutenant de vaisseau Bernard
et le maître principal Bougault ont repris
l'allure de record du début de leur voyage.
Partis de Stanlevville le 13 novembre, ils
viennent d'atteindre l'océan Indien, après
avoir reflttehé successivement il Kindu, Al-
bertville (lac Tanganyka) Kitouta et Fort-
Johnston (lac Nyassa), soit pour s'y ravi-
tailler, soi" pour y déposer les courriers
(m' ils collectent en cours de route.
Le lieutenant, de Vaisseau Bernard a déjà
parcouru environ 14.000 kilomètres sans
autres incidents que ceux qui pouvaient ré-
sulter du mauvais temps et qiii l'obligèrent
à amerrir inopinément et a séjourner en
des bases aux moyens précaires et peu
faites pour qu'un hydravion puisse y ré-
sister aux coups de vent des tornades.
Lo lieutenant de vaisseau Bernard va
maintenant effectuer la traversée du canal
de Mozambique pour atteindre Majunga,
où il séjournera environ quinze jours avant
d'entreprendre le voyage de retour. Il ee
joindra A nouveau au lieutenant de vais-
seau Guilbaud qui l'attendra dans la région
des grands lacs. On sait que le lieutenant
de vaisseau Guilbaud a été retardé par un
incident qui l'a obligé à une revision de
son metteur ; il doit reprendre sa route in-
cessamment.
LA PAIX AU MAROC
-0-0--
Le Haut Commandement
Le général Boichut rentrera en France
le 15 décembre, dix jours après l'arrivée
du général Vidalon, qui lui succédera.
Chez le* Espagnols
Le général San .Tairjo, haut commissaire es-
ragnol, est arrivé à Tanger.
L'oued Martin a débordé, rendant néces-
saire l'évacuation du blockhauss d'Aluch
par les troupes espagnoles.
Les dissidents ont attaqué le poste
de Bou-Herrosse, chez les Beni Idder. Un
vif combat s'est engagé. Il y a eu onze
blessés espagnols.
Le cheiik Lahoen, des Beni Hozmar, qui
iusau'à ce iour était considéré comme l'un
des ptus fidèles agents espagnols, soup-
çonné d'avoir trahi, a été relevé de ses
fonctions et sa horka désarmée.
Dans la zone de Melilla, trois notables
rifains trouvés en possession d'armes ca-
chées ont été exécutée.
L'action da Japon en aile
Il y a plusieurs moyens d'agir
en Chine et d'essayer d'établir SPII
influence : la corruption de cer-
tains personnages politiques, les subven-
tions données aux partis en lutte, l'action
commerciale, etc. Mais aucun ne s'est avéré
à l'expérience plus efficace que la pro-
pagande par l'école, par la création d'ins-
tituts où la jeunesse vient s'instruire et se
former.
Les Américains l'ont essayé avec un suc-
cès incontestable. La France s'est aussi ell-
gagée dans la même voie et elle aurait ga-
gné sans aucun doute davantage à fonder
quelques écoles de plus, qu'à soudoyer des
tonkmois qui se sont empressés de se
tourner contre elle.
Le lapon qui est à l'affût de tous les
moyens susceptibles de propager son in-
fluence donne tous ses soins à cette forme
de la propagande et il y consacre des som-
mes importantes.
En 1923, il fondait, au ministère des A/-
faires étrangères, un bureau clîargé de cette
mission et un Comité était constitué pour
étudier et dresser un plan diction.
Une somme annuelle de 13 millions de
yens était affectée à cette oeuvre. Le plan
d'action est le suivant :
10 Octroyer des subsides pour les dé-
penses scolaires des étudiants chinois au
lapon. Ceux-ci au nombre de plus de trois
cents seront à répartir entre plusieurs éta-
blissements.
20 Organiser l'instruction préparatoire
des étudiants chinois. Il est déjà prescrit
aux principales écoles d'ouvrir des cours
préparatoires réservés aux étudiants qui
vie mit lit de Chine compléter leur éducation
au Japon.
30 Développer l'échange de (onféren-
ciers entre le Japon et la Chine et organiser
des visites touristiques. Cet échange est déjà
pratiqué. En 1925 des professeurs chinois
ont été au Japon et des professeurs japonais
en Chine. Des ingénieurs clrillois et des prê-
tres boudhistes sont allés visiter V empire du
Soleil Levant. Et il en est résulté les plus
heureux effets.
40 Fournir des subsides aux institutions
japonaises en Chine. Quelques-unes de ces
institutions sont déjà importantes. A Pékin,
à Shanghaï, à Tsing-Tao, à T sinon, il existe
des hôpitaux japonais. Et ainsi que Von a
pu le constater pour les institutions similai-
res françaises. l'influence exercée sur la po-
pulation est immédiate et considérable. Des
écoles japonaises ont été établies à Tien-Si*
et à Hankéou et elles sont prospères.
Le gouvernement japonais subventionne
aussi une association si no-japonaise d'étu-
diants, dont le siège est à Tokio.
Enfin, le Japon a décidé l'établissement
d'un institut scientifique et d'une bibliothè-
que à Pékin. et d'un institut de sciences na-
turelles à SIlong/laï. La construction de ces
établissements coûtera plus de 5 millions de
yetis. Elle sera probablement terminée en
1928.
On ne saurait contester que ce programme
est compris de la façon la plus intelligente
et la plus habile. Nous aurions quelque pro-
fit à le méditer et, si c'est nécessaire, à nous
en inspirer.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Allafre. Etrangères
membre de la Commission
des ColonfeJ.
Vue conférence de M. de Warren
La mise en valeur des Colonies
Notre collaborateur et ami M. Edouard de
Warren, député de Meurthe-et-Moselle, vient de
faire, à Rouen, sous les auspices de la Société
normande de géographie, que préside M. Joan
Raudoin, une conférence sur la mise en valeur
de nos colonies.
Nos possessions d'outre-mer, a dit M.
Edouard de Warren, peuvent notamment nous
approvisionner en tolalité, ou en très grande
partie, de céréales, café, quinquina, oléagineux,
coton, laine, peaux, bois, caoutchouc, phos-
phates. De pareilles ressources ne doivent pas
rester inexploitées; c'est l'intérêt des colonies
elles-mmes.
La clé du développement de la production
coloniale c'est un outillage suffisant : chemins
de fer, routes, ports; nous sommes A cet égard,
et surtout au point de vue des chemins de 1er,
très en retard sur les Anglais.
H faut, d'autre part, établir la liaison entre la
métropole et les colonies, par une Hotte mnr.
chande française. « Quant au régime douanier,
Il ri., doit naq faire nnsser nos Droduits colo.
niaux entrant en - France sous des fourches
foureties
caudines. Il faut qu'il soit en harmonie avec
les nécessités du ravitaillement de la France
par ses possessions d'outre-mer, et les possi-
bilités d exportation des colonies déterminées
par la sphère d'attraction de leur position. Il
Enfin, la sécurité de nos colonies doit être as-
surée par une marine militaire puissante et. pnr
une armée - -- coloniale capable de venir, le cas
tchéant, au secours de la métropole. unns cet
Cchéant, d'idées, la construction du Transsaharien
ordre
est d'intérêt public.
En terminant, M. Edouard de Warren n
exprimé le vœu que soit constitué un grand
ministère de l'Afrique du Nord et des posses-
sions d'outre-mer, qui grouperait les services
actuellement disséminés entre les ministères
des colonies, des affaires étrangères et de l'in-
térieur.
Nos colonies au secours
de la Métropole
00
Au cours de la prochaine réunion au Minis-
tère de l'Intérieur du Comité Interministériel
pour l'intensification de la production nationale,
M. Léon Peirier, ministre des Colonies, par-
lera des matières premières fournies par nos
possessions d'outre-mer.
Les divers projets étudiés par cette Commis-
sion formeront un ensemble qui pourra être sou-
mis au Parlement dès la rentrée de janvier.
Parmi les Gouverneurs
Les gouverneurs des colonies et résidents
supérieurs dont les noms suivent conser-
vent les rappels d'ancienneté indiqués ci-
après :
Reste (François), 10 mois 7 jours ; Four-
nicr (AlbéTie), 2 ans, 10 mois, 3 jours ;
Vadicr (Joseph), 9 moi&, 10 jours ; Jore
(Léonce), 2 mois, 11 joum ; Juvanon
(Adrien), 2 ans, 9 mois, 28 jours.
La situation en Indochine
M. Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur, au
cours du déjeuner offert à M. Alexandre Varen-
ne par l'Institut Colonial a rappelé en termes
éloquents son attachement à nos possessions
asiatiques et sa volonté de voir l'actuel Gou-
verneur Général de l'Indochine retourner à
Hanoï pour y parfaire son œuvre.
M. Alexandre Varenne a exposé ensuite lon-
guement sa politique durant ses dix mois de
séjour en Extrême-Orient en développant la
collaboration entre Français et indigènes.
M. Alexandre Varenne a affirmé que son
œuvre là-bas est conforme aux traditions de
notre race et nous vaudra l'admiration du
monde.
M. Léon Perrier, ministre des Colonies qui
présidait s'est élevé contre ceux qui ont voulu
dissocier l'œuvre de M. Alexandre Varenne de
celle de ses prédécesseurs par leurs critiques.
La politique de M. Varenne a été faite, a dé-
claré M. Ion Perrier, en plein accord avec le
Gouvernement et avec moi-même.
Dépêches de l'Indochine
--(M)--
Au Conseil Colonial
Le vice-président indigène du Conseil Co-
lonial, Ngu-Van-Huan, et le secrétaire,
Dr. Thinh ayant démissionné, on procéda
au cours de la séance plénière du 16 cou-
rant, à leur remplacement. Purent élus :
Président : M. liai Qu-ang Chieu (18 voix,
2 bulletins blancs sur 20 votants : secré-
taire : Nguijen-Van-Tnn-Duoc (à l'unani-
mité).
J./incldent signalé lors de l'ouverture de
la session est ainsi clos dans des conditions
permettant d'escompter le développement
favorable de la politique de collaboration
Iranco-annamite.
Le voyage des princes siamois
La princesse Valeya ainsi que le prince,
la princesse Purachatra et leur fille, ac-
comjnuinés de plusieurs dames d honneur
et d'une suite nombreuse, salués à Réam,
au nom du Gouverneur général et du Ré-
sidant supérieur par le Uésident de Kam-
vot, visitèrent dan& l'après-midi la station
balnéaire de Kep, et arrivèrent à Pnom-
Penh A l'heure du dlner. Ils furent les hôtes
du résident supérieur. La princesse Va-
let/a avec sa suite est partie à destination
d Angkor où elle restera plusieurs jours.
Elle visitera Kompongthom, Siemrap il son
retour, séjournera deux jours à PritJm-
Penli et partira ensuite pour Sargon.
Retour du Japon
Le prince siamois Danhi et la princesse
ont quitté Kobé pour le Siarn.
8..
Le cours du riz
----0-0-
SAIGON
17 novembre
(fes 100 kilos en piastres)
Riz no 1, 25 brisures 12 »
Riz n° 2, 40 brjsures 11 20
Riz n° 2, 50 brisures 10 40
Brisures n0* 1 et 2 9 (15
Brisures iios 3 et 4 8 35
Farines 3 »
Paddy Vinh-Long 7 30
Paddy Co-Cong 7 70
Paddy Bac-Lieu 7 Hi)
Paddy Baixau 7 75
Coprah. 18 ï>0
18 novembre
(les 100 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 Brisures Il ur,
Iliz ne 2, 40 Brisuires Il X)
Riz n° 2, 50 Brisurca 10 40
Brisures n° 1 et 2 9 75
Brisures n° 3 et 4 .8 35
Farines. , :t 10
Paddy Vin.h-Long 7 25
Paddy ('ong 7 70
Paddy Baixau 7 75
Paddy Bac-Lieu 7 65
Coprah 18 50
Indopacifi.
Les troubles de Java
08
D'après des nouvelles reçues de SOIra-
karta, quarante, hommes armés ont atta-
qué un poste de police de l'intérieur à mi-
nuit, mais ont pu être repoussés.
A Bantam, il y a eu quelques escarmou-
ches entre la police et les révoltés. Un de
ces derniers a été tué.
On sait maintenant que les sanglants
combats qH ont eu lieu récemment entre
les troupes et les insurgés ont abouti à la
déroute (les communistes et qu'il y a eu
300 morts. Les forces militaires se concen-
trent afin d'encercler les fugitifs.
De nombreuses attaques partielles ont été
dirigées contre des fonctionnaires indigè-
nes.
Cinq cents arrestations ont été opérées
iusqu'ici à Ratavia, deux cents à Solo et
trois cents à Semarang. Des mesures pré-
ventives sont prises partout.
Le nombre des arrestations A Soerakarta
est maintenant de 200. Le Gouvernement
prépare des mesures pour le bannissement
en Nouvelle-Guinée de fous les chefs dtt
mouvement.
(Par dépêche.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
l. gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'il
la date du 19 novembre l'.n6 le taux officiel de
la piastre était de nfr. 25.
INTÉRIM
--0-0--.
Par décret en date du 10 novembre 1920,
paru au Journal Officiel du 21 novembre,
M. Murchessou (Marcel-Alexandre-Jean),
administrateur en chef des coloniee, a - été
chargé, M» intérim, des fonctions de secré-
taire général du Gouvernement général de
l'Afrique équatorialé française, pendant
l'abeence de M. Aliassa, gouverneur des
colonies, titulaire du poste, rentré en congé.
A LA GUADELOUPE
o-o–
Le Conseil du Contentieux de la colonie
a annulé pour fraudes électorales cinq élec-
tions complémentaires qui ont eu lieu au
mois d'octobre dernier au Conseil général
de la Guadeloupe.
1Ia
Dialogue devant Dakar
00
Du pont d' un paquebot anglais qui relâchait
à Dakar, Jes passagers s' amusaient à lancer des
pièces de monnaie que les jeunes indigènes
allaient chercher au fond de l'eau.
Et les requins ? demanda un Américain
au capitaine.
Le capitaine n hésita pas :
Aucun danger ! Chaque enfant s'est fait
tatouer sur le dos : L'Amérique a gagné la
guerre. Un requin n' avalera jamais ça.
–-
ABgyiHIUJIEg
--O-
Arthur, le jeune gorille de trois ans que
nous savions être, depuis quelques jours,
l'hôte du Jardin des Plantes, a reçu, dans
son nouveau logis, la visite de l'administra-
teur adjoint Picard, qui le donna au Jardin
des Plantes.
Lorsqu'il aperçut, près de sa cage, son
ancien patron, Arthur prit soudain une mine
piteuse et, baissant les yeux, sembla s'ab-
sorber dans de tristes pensées.
- Vous bouderait-il ? demanda-t-on à M.
Picard.
- Non, car nous étions d'excellents amis.
Il venait, chaque matin, dans ma chambre,
cueillir des bananes pendues en régime.
Mais alors, il était libre ; aujourd'hui, je le
vois en cage. Cette captivité est pour lui,
comme pour tous ses congénères, une dé-
chéance qui doit l'humilier.
Et lorsque M. Picard s'éloigna, le jeune
gorille laissa s'exhaler quelques notes gut-
turales et plaintives, qui étaient peut-être un
adieu à l'ami des jours heureux.
Un petit capital
Janntaud Maximilien. Yigé de 28 uns, mar-
chand forain aux Halles do Paris, avait fait la
connaissance d'une jeune lille de bonne famille
ugée de 15 ans.
Le 24 octobre dermor, Janniaud et la jeune
tille quittaient Paris, non sans que la lugiiive
eût soustrait A ses pllrents :I;UXMJ francs.
Ayant ain31 mis la main sur un gentil petit
capllnl, le séducteur Jjagna la lunisie où il
acheta un café A IIJletvIIJe.
Junniaud, qui avait aUiiH'omié sa fennno lé-
gitime à Paris, faisait piisser la jeune lille pour
sa nronre temnie.
Ces jours derniers, M. Clap.er, commissaire
divlsionnuuv, s'est rendu ù "lIlétV!Jlc, dans
l'établissement en question, et a procédé a l'ar-
restation de .Immimiu'. qui liiisn t 1 ohjet, d'un
mandat d'arrêt du l'nrquet de la elll(; pour
recel.
Virgt cinq billets de mille Iranes. le calé,
un cheval et une voiture ont été retrouvés lIl-
twls. Mais c'est tout.
A.
Le forçai Boppe aurait été assassiaé T
00
On se rappelle la condamnation à 10 ans
de travaux forcés de 1 inspecteur des Forêts
Boppe, mari de la nièce de Maurice Barrés,
châtelain des Vosges, qui avait tenté d'as-
sassiner sa femme. Tout avait été tenté pour
étouffer l'affaire et empêcher un procès à la
suite duquel Boppe fui condamné et envoyé à
Cayenne.
Il avait été gracié l'année dernière. Lorsque
cette décision fut signifiée à l' administration pé-
nitentiaire, elle répondit qu'il s'était noyé acci-
dentellement. Une lettre de Cayenne nous ap-
prend aujourd'hui que la mort de Boppe ne fut
pas accidentelle, et qu'elle est survenue dans
les circonstances suivantes :
Dès son arrivée au bagne, l'administration
pénitentiaire avait donné à Boppe l'emploi de
conservateur des forêts, et à ce titre il habitait
librement un petit chalet et était servi par des
condamnés libérés. Lorsque les bagnards ap-
prirent que Boppe n'était qu'un forçat comme
eux, ils décidèrent sa suppression, l'exécutèrent,
et on le retrouva avec la tête fracassée dans la
rivière.
La famille de Boppe ayant appris les vérita-
bles causes de sa mort, a adressé à 1 adminis-
tration pénitentiaire une demande de dommages
et intérêts qui fera connaître ce que « vaut la
peau d'un bagnard ».
-
Quand nous serons à cent.
.o-
On a découvert, à bord du cargo Caroline,
de la Compagnie Transatlantique, arrivant
d'Alger à Nantes, dix Arabes, en haillons,
Qui s'étaient embarqués clandestinement
dans l'entrepont. Us affirment avoir donné
des fonds à une personne, qui se trouvait
sur le quai d'Alger, pour pouvoir faire ce
voyage. Une enquête est ouverte pour re-
chercher parmi l'équipage de probables com-
plicités.
aloi
EN MER
00
1.," transport Grand-Liban parti do Mar-
seille fi destination de Reyrouth, s'est échoué
dans le golfe de Fos. l'n remorqueur a été en-
voyé à son secours.
TAUX DE LA ROUPIE
-<'-
Le gouverneur d.^« étnbli^sements frrmçn i..;
dans ritide vient de rnir. connaître an ministre
des Colonies qu'à la date du 20 novembre iw<>
le taux oîtiri?' de la roupie était de U fr. 70.
PHILATÉLIE
&0- j.
Guadeloupe
Jusqu'en 1884, la Guadeloupe utilise les?
timbres de France ou les timbres coloniaux
de l'émission générale. On reconnaît ceux
qui ont ainsi servi à la Guadeloupe à l'obli-
tération, suit les lettres : G. P. E. dana un
losange de points soit le cachet à date.
En février 1884, paraissent les premiers
limitées spécmuxlqui sont en surchurge sur
vignettes coloniales de 1877,
La surcharge se compose des lettres :
G. P. E. et de la nouvelle valeur, le tout
dans un rectangle.
L'arrêté du gouverneur autorisant cette
surcharge stipulait que seraient transfor-
més les timbres-poste de 4,30 et 35 centi-
mes en timbre de 5, 20 et 2o centimes. Ces
surcharges furent faites ; mais un dfpro-
visiomieftiennt de timbres à 0.05 était ar-
rivé entre temps. Les timbres de 5 centi-
mes sur 4 centimes ainsi préparés et de-
venus imitlles furent incinérés.
Deux seules valeurs furent donc utilisées:
20 centimes sur 30 centimes et 25 centi-
mes sur 35 centimes.
Ces deux timbres valent environ 25 fr.
pièce, neufs eU oblitérés.
Les surcharges faites sur place par pan-
neaux de 50 timbres ne sont pas très régu-
lières et comportent 50 variétés. On ne tient
compte que de celles qui sont très appa-
rentes comme, par exemple, les gros chif-
fres (gros 2 et gros 5) valeur une centaine
de francs ; les lettres grasses (gros T.
gros P.) valeur une soixantaine de francs,
E. avec accent grave, valeur environ 100
francs.
Chiffre 2 tombé au cours du tirage et don-
nant un timBre de 5 centimes sur 35 cen-
times. Cette variété, très rare auitiientique,
vaut 1.000 à 2.000 francs.
Enfin,on comnalt le 20 centimes sur 30 cen-
times avec double surcharge. Valeur envi-
ront 500 francs. Ce dernier timbre est dan-
gereux.r a été fabriqué avec une surcharge
fausse sur les 2. Il convient de ne l'acqué-
rir qu'avec toutes garanties.
1 la Coanission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
---()06--
La Banque de l'A. 0.
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Pays de Protectorat, a adopté les
conclusions du rapport de notre ami Au-
Auste lirunet (de la Héuirion;, sur le projet
o loi portant renouvellement du privilégié
de la ltanque de l'A. O. F.
Le rapport du député de la Réunion est
favorable au renouvellement du privilège
mais. demande, d'accord avec l'unanimité
de la Commission, un certain nombre de
modifications à la convention qui, de ce
fait, a dû être renvoyée au Gouvernement
selon l'usage.
*$a-
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
La retraite dej admmntrateura
M. Rorjer Lajarfclle, député, demande il M. le
minisire des Colonies comment il se fait que les
administrateurs des colonies qui ont, tout le long
de leur carrière, suhi des retenues sur l'intégra-
litô de leur solde coloniale, touchent une retraite
cmeuieo seulement sur leur soiae 'le congé.
(Question du 12 novembre l'JXb.)
itépoiise. - Si la loi du 11 avril rjg-t n'a pas
posé de règles nouvelles en ce qui a trait a la
lixulioii des traitements servant Ue base au
calcul des pensions du personnel coloriai, c'est
qu'clle a entendu maintenir à l'égard des intc-
ressOs la régie générale, à savoir que !a pension
est ionction des émoluments qui ont ttô soumis
à retenue. Or, le supplément coîonnl ;nHltu()
par le décret du 11 septembre ll,),20, pour comp-
ter du 1er juillet l'Jll), constitue un simple acces-
soire île solde, variable suivant lit colonie de
service et échappe à loute pi> station do l'es-
pèce. Cette réglenieiilalion est- précisée» par l'ar-
ticle 'J des in>t:u.-linns Il;dl':'('I':t:!t..:. linancc-s
du lii octobre l'J&V au sujet de l'application de
la loi du 14 avril ili24 précèdent, qui se K'nm
d'ailleurs a reproduire, sur ce point, lo texte
du rapport lait par M. Lugol, députe' au nom
de la commission charger d'examiner 1e projet
de loi devenu la nouvelle loi sur les pensions.
Elle se trouve également conilrmée par l'article
11 du décret du avril l'j-j.j (relatif aux agents
rétribués par des remises ou salaires variables),
qui stipule qu'en aucun cas !e supplément colo-
nial n'est passible de retenues pour pension.
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
Tarifs douaniers coloniaux
La. Commission dr$Douanes se réunira.
le mardi 2.3 novembre; 1020, à quatore
heures trente, local do la Commission.
Ordre du jour :
1° Divers projets de loi portant ratifica-
tion d'arrêtés concernant les tarifs doua-
niers dans ceilaiurs oilonietf.
Rnnnorteu.r : M. Atibcr.
2° Projet de loi portant ratification du
décret du 7 juin qui a modifié lo ré-
gime douanier de certains produits rn/H-
-
Rapporteur : M. Eugène Chanal.
3° Proposition de loi tendant il modifier
la loi du 9 juillet 1912 sur le régime doua-
nier de la Corse. Avis de la Commission.
Rapporteur : M. TOllrnan.
4° Projet de loi étendant le régime do
l'admission temporaire aux caroubes ou
carouges importées en vue du eoncassago
en grumeaux.
Rapporleur M. Noël.
5° Questions diverses.
Commission
des archives coloniales
(b ci
T/i Commission des nrelùves colonia-
les s'est, réunie ee.Trialin. au minislèro
des Colonies, sons la présidence, de M.
Alc.ide Dolmont. député de la Martini-
que el a poursuivi «es travaux.
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