Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 19 novembre 1926 19 novembre 1926
Description : 1926/11/19 (A27,N176). 1926/11/19 (A27,N176).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972253
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VTNGT-SEPTIEME ANNEE. No 1TB
L* NUMERO : 00 CENTIMES
VENDHlilJl sum, tH NOVEMBRE J;
JtVIRAL OMTIMEI
- * *–* **
JMVHVfR VA. AMVifllriMil*
.---
PARIS O-J
«itAra.i mivm Mi
Les Annales Coloniales
rm _RlFfI 04 ,'rTT"J r MW pwm de
twMn Ai |MMML
DIRKTMIM. MaPMl RUIDIL 81 L.cL THÊBAULT
lM AfMjM ,.----.--.
du OWM. ««i ami Int propriété emeimstm.
alessEmEsTs
mm Xf supplément tUmaérê:
0« m • Maéa llhb
Aiim rt
edwm - - fil, « » Mi
tirM|M-.. lub les ab
- «M -
tm III
L'Espagne au Maroc
Un journal de Madrid publie ja déclaration
suivau.t. uu générai I" iiuio oe alela: u LA
question laC ptcscme plus a aspect luquieum,
sa complète scaotiiMiion oevaut avoir IlCU oalll
trois ou quaue ecneions aunueis. LA question
de 180ier est posee da1" ues termes pacua-
ques qui permearout son c'.uye et sa résolu-
'100, ou au moins d aprt;ouer des solutions a
son aspect. »
Cette œciaration est pour nous intéressante
parce que, quoi qu on en dise, quoique puis-
sent en preiendre certains, nous restons soli-
daires de la politique espagnote aussi long-
temps que nous serons au Maroc Lst-ce
agreabte, est-ce avantageux, ou bien devons-
nous nous en plaindre t Ceci est une autre
question. IViais dans J'état présent, il serait
vain de nier une liaison que tout indique, et
dont le caractère obligatoire ne peut écnapper
à quiconque se donne la peine d' examiner
une carte et de rébéchir sur ce qu' elle nous
montre.
Ces constatations faciles à faire ont échappé
pendant longtemps aux Gouvernements, ou,
plus exactement, ceux-ci ont tait comme s ils
les ignoraient. il a taUu tenir compte, dans ia
politique européenne au Maroc, de quantités
d éléments qui y étaient naturellement étran-
gen. La maîtrise de la toute de l lnde qu il
fallait à tout prix conserver à l'Angleterre,
r équilibre méditerranéen cher à l'Italie et à
I'Lfflgne, ont engagé les chancelleries dans
des cOlllbioaitaDJ compliquées qui n ont pas
été sans effet sur les relations internationales,
et ont eu, à notre sens, leur part dans le dé-
clenchement de la guerre mondiale de 1914.
Ces répercussions lointaines ont été souvent
indiquées à la tribune du Parlement, et notam-
ment à celle de la Chambre, mais elles
n'avaient souvent fait que provoquer des sou-
rires de la part de personnes dont le scepti-
cisme n'eft, bien des lois, qu'une forme élé-
gante de l'ignorance.
Il ne saurait être question de récriminer sur
un passé qui est maintenant bien révolu, et
rien n'est plus vain que de vouloir refaire l his-
toire. Seulement, il n'est pas inutile de réflé-
chir sur ce qui a été fait, ne serait-ce que pour
y puiser des enseignements qui ne peuvent pas
être sans profit pour ceux qui veulent bien se
donner la peine de les interpréter.
AUili nous ne saurions suivre avec trop d at-
tention les vicissitudes de la politique espa-
gnole au Maroc et nous tenir trop au courant
de ce qui se passe dans une zone qui n' est
séparée de la notre que par une frontière incer-
taine et artiicieU.
Où en est la pacification de la zone espa-
pole ? Le général San jurjo qui y commande
nous donne les renseignement» les plus rassu-
rants. Il est, avec son chef d'état-major, le
génémi Goded, allé par terre de létouan à
Mélilla, accompagné d'une escorte de quatre-
vingts cavaliers seulement, et il voit dans
ce fait une preuve de la pacification complète.
C'est peut-être se montrer bien optimiste. Mais
voici les déclaratÏODt qu'il a faites à un jour-
nal de la péninsule : a je savais parfaitement
l'état d'esprit des tri4 kabyles, et c'est pour-
quoi je me suis ré,olu à effectuer ce parcours
avec la certitude de réuss ir, ainsi que cela s'est
produit. J'ai campé où j'ai voulu, sans lais-
ser la nuit d'autre surveillance que les soI-
dats de mon escorte nommés pour garder les
chevaux. Les kabyles »avaient où nous pas-
sions et les lieux où nous campions la nuit,
cependant aucune agression ne » est produite.
C'et- la preuve la plus palpable que la sou-
mission em- véritable. »
Le général examine ensuite l'état moral
des tribus qui continuent la lutte sur certains
points, car la soumission n'est pas absolument
générale. Tout fait prévoir que la résistance
ne saurait se prolonger : « Les tribus s'en-
fuient sans opposer de résistance à nos troupes,
décl are-t-il , ou se présentent pour se soumet-
tre, et leur moral est si déprimé qu'on ne peut
leur attribuer aucune importance. » Je suis
tout disposé à ajouter foi aux propof de ce
héros espagnol, seulement il m'arrive de trou-
ver une note un peu diftéreDt dans certains
organes français de Casablanca, et je me sens
accessible à quelque scepticisme. Mais con-
tinuons à suivre le récit du général Sanjurjo
et laissons au temps le soin de vérifier ou non
nos réserves. « Mon intention, pourSuit-il, est de
ne laisser se former aucun foyer rebelle. Là
où il pourra s'en former un, je compte m'y
tendre pour le battre et le disperser. Le ban-
ditisme décroîtra aussi notablement à mesure
%ie le désarmement s' accentuera. Jusqu'à pré-
sent, on a recueilli plus de 30.000 fusils, et
quand le désarmement JCfa complet, ce qu'on
réalisera, la pacification sera absolue. Le pro-
blème du Maroc est terminé pour 1" Espagne.
Il reste seulement à mettre le mot : fin. »
Voilà des paro les réconfortantes, et je suis
penua dé qu'elles seront bien accueiUie, par-
tout où l'on a quelque inquiétude sur les pro-
grès de la pacification. Souhaitons qu'elles tra-
duisent bien exactement la réalité et que le
général Sanjurjo n'ait pas confondu ce qui de-
vrait être avec ce qui est. -
S entretenant avec un autre journaliste, le
commandant en chef a tenu des propos qui ne
sont que des variantes de ceux que nous avons
rapportés ci-dessus. Le problème militaire est
pratiquement résolu, il ne reste plus que quel-
ques bandits dont la capture est assurée. Il
faut sonaer à la colonisation, aux travaux pu-
blics et surtout aux voies de communication.
Voilà donc une affaire sinon tout à fait ré-
glée, au moins en bonne voie de l'être. On ne
Murait en dire autant au sujet de Tanger.
Le sort de Tanger a été réglé après une
négociation diplomatique extrêmement longue,
puisque, engagée en 1912, elle ne s'est ter-
minée qu'en 1923. Il y a eu évidemment la
̃lierre, au cours de laquelle elle a été suspen-
due ; mais d' causes en expliquent la
daM. ;
dmM.
La raison essentielle est l'ipreté des com-
pétitions, auxquelles donne lieu la possession
de cette ville. Je ne sais pas si - n exsfjère
pas un peu quand on dit de cette ville qu elle
est l' antichambre du Maroc. Il convient de se
méfier de ces formules. courantes au point d'en
être banales, et grâce auxquelles on prétend
avoir présenté sous une forme saisissante et
i impie un problème qui est souvent fort com-
plexe. Je IisaiJ récemment une étude où reve-
nait souvent cette affirmation que celui qui est
maître de Tanger l' est aussi du Maroc. Ne
nous laissons pas tromper par ces expressions
qui frappent un peu trop peut-être.
Ces réserves faites, il n'en reste pas moins
qu'il ne saurait être question de nier la valeur
stratégique de Tanaer nous croyons même
y avoir consacré un article dans Je courant de
l'été dernier ni l' admirable site de son
port, à l'abri des vents, facile à ravitailler et
bien pourvu d'eau. Il ne faut pas davantage
méconnaître son importance commerciale et
diplomatique. Mais tous tes pays n' y sont pas
également intéressés. L Angteterre, à cause
de Gibraltar. tient à surveiller le régime au-
quel il sera soumis. La France, parce qu elle
est la protectrice du sultan. ne voudrait pas
que ce territoire fût entièrement soustrait à son
contrôle. Quant à rEJpagne, elle fait valoir
des arguments historiques, géographiques, so-
ciaux, économiques, pour émettre des préten-
tions presque exclusives d-, celles des autres
Etats.
L'Italie suit la question de près parce
qu'elle cherche partout des monnaies d'échan-
ge, sans vouloir se souvenir qu' elle a, à deux
reprises, en 1902 et en 1910, renoncé for-
mellement à toute ambition de ce côté. Les
Etats-Unis élèvent je ne sais quel vague droit
sur des pays dont on ne voit pas très bien le
rôle dans la politique américaine. L'Allema-
gne fut écartée à la suite de la guerre. Ces
prétentions étaient vives, mais inégalement jus-
tifiées. Finalement, l'Espagne, r Angleterre
et la France récrièrent à elles trois le sort de
la ville. Ce fut le statut de 1923.
Il n entre pas dans notre intention de faire
le récit de négociations qui furent difficiles,
ni d'examiner le statut de cette ville, qu'il
nous suffise de dire que ce statut ne donne
pas satisfaction à l'Espagne.
Elle ne veut pa, accepter que Tanger, pla-
cée sous I autorité nominale du sultan, soit
neutre ; partager avec d'autres puissances son
administration, et même que pendant les cinq
premières années, l'administrateur soit obliga-
toirement un Français, alor, que les deux ad-
joints sont l'un Anglais, l' autre Espagnol. La
part qui lui est faite, elle la trouve insuffisante
et peu en rapport avec ses intérêts qu'elle juge
prépondérants. Aussi le général Primo de
Rivera s' est-il donné pour tâche d'obtenir la
modification du traité de 1923. Il a promis
aux Espagnols de déterminer les autres con-
tractants, c' est-à-dire la France et l'Angle-
terre, à consentir à son pays une situation pri-
vilégiée. Dans le courant de l'été, après son
accord avec l'Italie, il a posé la question avec
fracas - et a pris des airs menaçants. - Lai presse
anglaise lui - fit comprendre que son attitude
n avait pas chance d'en imposer et lui con-
seilla de mettre quelque discrétion dans ses
démarches.
Cet avertissement fut compris, et le dicta-
teur formula, par la suite, sa politique en
termes plus mesurés, et s'abstint de recourir au
chantage d'un ultimatum. Il n'est pas permis
à tout le monde de négocier en donnant des
coups de poing sur la table. L' Espagne a pu
autrefois faire ce geste qui n'était pas dé-
placé chez un Philippe II. Mais il y a loin de
1" Espagne de Primo de Rivera à celle de
Philippe Il. C'est évident.
Le Gouvernement espagnol n. a pas néan-
moins renoncé à ses projets. Il les justifie en
essayant de montrer qu'ils sont commandés par
la nécessité de remplir sa mission au Maroc,
mais il a ffirme qu'il ne les réalisera qu'en ac-
cord avec la France et l'Angleterre. Il compte
sur l'amitié de ces deux pays pour arriver à
un heureux résultat.
La presse de la péninsule est. un peu moins
réservée. Elle pousse le cabinet de Madrid à
« aller jusqu' au bout » et lui conseille de me-
nacer d'abandonner le Rif si on lui résiste.
« Car, écrit un journaliste, pourquoi l'Espa-
gne dépenserait-elle par an des millions pour
maintenir la paix dans le Rif, si on laisse Tan-
ger continuer à être un nid de conspirations
et une place d armes pour ceux qui veulent
armer les Marocains. L'Espagne fait des sa-
crifices pour d'autres nations, Que d'autres
supportent le poids de cette tâche ingrate si
on ne veut pas tenir compte de ses droits. Il
faut donc réunir au plus tôt une conférence
internationale.
Il convient donc de ne pas prendre au tra-
gique le ton courroucé et volontiers menaçant
de la presse espagnole. Il serait cependant
imprudent de l'ignorer et de tenir pour négli-
geable un problème qui, avec les traités qui
nous rappellent la diplomatie travant-guerre,
est susceptible d'être pour nous une cause
d'ennuis. Mais que le dictateur ne s'y trompe
pas, il peut obtenir quelques avantages, mais
nous doutons qu'il fasse de Tanger une ville
totalement eapapole.
Henry Fontanicr,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affatres Etrangère»
membre de 14 Commission
des Colonies.
-890
Le voyage de M. Steer
-0-0---
M. Steeg partira en automobile pour la
zone espagnole le 27 novembre. Il gagnera
Tanger puis TétoulIn., où il rencontrera le
général Saftiuritj.
L'ITAUE ET NOUS
>0
« Vous avez longuement parlé
de V émigration Italienne est
Tunisie, m écrit un lecteur pour-
quoi ne ptlTles-vous pas de l'immigra-
tion italienne en France 1 » El il me
renvoie à un article d'un de nos confrères
les Plus intéressants, a l/Œuvre », qui a
enregistré les déclarations d'un prélat du
t'afitan, appartenant à une nation neutre,
et particulièrement informé. Cent mille ita-
liens sont venus s'installer dans le Midi de
(a France, en 1925 ; d'autres centaines de
mille viendront les rejoindre au cours des
années suivantes. « Avez-vous lu, me de-
mande -t-ilf qu'il y a à Toulouse un Consul
d'Italie avec des bureaux où travaillent
quarante secrétaires, une banque italiellne,
un journal fasciste, et, par voie de consé-
quence, fin journal antifasciste 1 9
Oui, je sais tout cela, et bien d'autres cho-
ses encore. La France est devenue un pays
d'immigration avec, pour clients princi-
paux, les Espagnols et surtout les Italiens.
Le grand journal El Sol, prenant en termes
sages et mesurés la défense des ouvriers qui
passent d'Espagne dans le midi de la
France, écrivait : « Nous avons signalé
l'extraordinaire afflucnce d'Italiens qui se
rendent dans les départements du Sud.
L'ltalie se plaint de la germanisation du can-
ton suisse du Tessin, mais la France pour-
rait voir avec plus de roiso". dans ce grand
courant d'émigration, une italianisation di-
ses départements du sud. » Il vaut mieux
que ce soit le journal d'un pays voisin qui
exprime de pareilles idées : la colère des
ultra- fascistes se changerait en fureur, si
nous l'exprimions nous-mêmes.
Remarquons que le problème ne se pose
pas de la même façon pour l'Italie et pour
V Espagne. Quand les Espagnols font en-
tendre des paroles d'inquiétude fil appre.
nant qu'une politique de naturalisation,
méthodique et rationnelle, doit faire absor-
ber par la France des hommes et des famil.
les qui ne repasseront plus les Pyrénées, ils
ne manquent pas de faire observer que ces
hommes et ces familles pourraient vivre sur
le sol de la péninsule L'Italie, au contraire,
exporte le trop plein de sa population. C'est
l'excédent qui quitte la terre natale; amsé.
quence de cette exubérance démographique
que j'ai, après tant d'autres, signalée et ex-
fliouée.
Car on a beau affirmer nue tous les Ita-
liens qui émigrent ne sont pas des pauvres
diables, il reste vrai que Vimmense majo-
rité de ceux qui viennent dans la France
méridiottale ne possèdent pas de compte en
banque et n'ont pas le souci du transfert de
leurs capitaux. Je suis bien placé pour en
parlcr, Et alors, on comprend fort bien que
le gouvernement italien se préoccupe, com-
me d'aillfurs le gouvernement espagnol, de
montrer à ces travailleurs qu'ils ne sont pas
abandonnés, de leur faire accorder une part
au moins de l'aide sociale dont bénéficient
les travailleurs français. J'ajouterais : à ti-
tre de réciprocité, si, en fait, ce n'était pas
là une clause de style, notre pays étant un
pays d'immigration, à proprement parler,
et non d'émigratioll, Nous admettons fort
bien les interventions des consuls, pourvu
qu'elles soient faites avec le sentiment de
cordialité que l'on doit à des hôtes qui vous
accueillent fraternellement dans la maison
grande ouverte.
Mais ce que nous comprendrions moins,
ce que nous n'admettrions pas, c'est un na-
tionalisme étranger ou provocant ou assez
oublieux de ses devoirs envers la France, la
nation profedriu, pour ne se souvenir que
de ses droits et pour les exagérer jusqu'au
point où ils deviendraient des abus. Que les
exilés se rassemblent afin de parler de la
mère-patrie dans la langue maternelle, rien
de plus normal. Mais s'ils ont la prétention
de constituer, sous la surveillance de délé-
gués officiels ou officieux, autant de répu-
bliques dans la nôtre, nous ne pouvons que
nous y opposer en leur faisant comprendre,
avec plus ou moins de discrétion ou d'éner-
gie suivant les cas, que nous sommes cheux
nous, et qu'il serait bon de s'en souvenir.
Et c'est précisément parce que je n'igitore
rien de tout cela que je souhaite, avec tous
les gens sensés et sages, un rapprochement
franco-italien qui ferait disparaître tous
ces dissentiments latents ou avoués. Ils ne
disparaîtront que si on parle, les uns avec
les autres, en toute franchise, sans laisser
dans l'ombre aucun des problèmes dont on
ne peut pas différer constamment l'examen,
dont on ne saurait renvoyer une fois de plus
l'étude courageuse et complète. Dans ma
pensée, la question de la Tunisie passe au
premier plan; mais celle de l'émigration
italienne dans la France méridionale se
place à côté d'elle, et peut-être assez près
pour qu'on les confonde toutes les deux.
Mario Rouit cm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
VIce-président de le Commission
sénatoriale des Colomes.
P.-S. Les nouvelles du complot com-
muniste de Java et de l'émeute qui a éclaté
non seulement à Batavia, mais dans l'île eu
tière, confirment pleinement ce que j'écri-
vais cette semaine ici à ce sujet. Les me
neurs sont des communistes, dirigés et ar-
més par Nouo",
Dépêches de l'Indochine
--0-0--
Le voyage des princes siamois
La princesse Valeya ainsi que le lJrinrr,
la princesse Purachdlra et leur fille, accom-
pagnés de plusieurs dames d'honneur rt
d'une suite nombreuse, sont arrivas à
Ream, le 15, A 8 heures. Ils ont été saints
au nom du Gouverneur Général et du rési-
dent supérieur par le résident de Ktlmpot,
L'Algérie et la propagande
cinématographique
Pour compléter la documentation fournie
dans son très intéressant article sur le ci-
nttMt aux colonies, par M. Jean Locquin,
député de la Nièvre, sur l'extension prise
d'année en année, en France, par la pro-
pagande économique et touristique en fa-
veur de nos colonies, il nous a paru inté-
tessant de préciser ici l'œuvre accomplie en
ce sens par le Gouvernement General de
l'Algérie.
C est en 1918, avant même la tin des hos-
tilités, que M. Charles Lutaud, alors Gou-
verneur Général, ayant compris l'intérêt qui
s'attachait à une telle entreprise, créa un
service photocinématographique. Comme
M. Lutaud l'avait prévu, ce service ne tar-
dait pas à prendre une importance considé-
rable.
En 1921, le Service photographique avait
déjà pu établir 3.428 épreuves au bromure,
6.305 agrandissements, 1.560 agrandisse-
ments en grand format, deux bandes ciné.
matographiques. En 1924, la collection com-
prenait 31.533 épreuves au bromure, 15.404
agrandissements, 4.812 agrandissements en
grand format, 22 bandes cinématographi-
ques.
Les clichés photographiques exécutés par
ce Service sont très appieciés. Des agran-
dissements de très grand format représen-
tant des vues panoramiques de l'Algérie ont
été distribués, à titre gratuit, aux grands
journaux de France et de l'étranger, aux re-
vues spécialisées dans les questions écono-
miques et touristiques ; aux Compagnies de
chçmins de fer et de navigation ; aux syn-
dicats d'initiative et aux oflices de tourisme.
D'autre part, le Gouvernement Général
s'est attaché à donner à ses films toute la
diffusion possible. Sa collection comprend
actuellement cinquante bandes cinémato-
graphiques. L'Office de l'Algérie a été
pourvu de deux de ces collections qu'il
prête par roulement aux conférenciers dési-
reux d'illustrer leurs causeries de vulgarisa-
tion coloniale.
Grâce à ces efforts méthodiques, il a été
possible de satisfaire les demandes, d'année
en année plus fréquentes, et seconder utile-
ment les grandes organisations publiques ou
les entreprises privées, ainsi que les mem-
bres de l'enseignement chez qui s'est mani-
festée, depuis trois ou quatre ans, une très
lemarquable activité et parmi lesquels il
faut citer les personnalités bien connues de
tous les coloniaux, MM. Despiques, ancien
proviseur du Lycée d'Alger, aujourd'hui
proviseur du Lycée Michelet ; notre ami et
collaborateur M. Victor Demontès, chargé
de cours au Collège de France; M. Augus-
tin Bernard, professeur à la Sorbonne; M.
le professeur Gruvel, du Muséum d'Histoire
ùaturelle de Paris, et M. le général Aubier.
Les collections photocinématographiques
ont été utilisées également au cours des con-
jérerictii Qrganisées depuis trois ans, pen-
lant les saisons d'été et d'automne, à Aix-
leï-Bains, à Vichy, à Annecy, à Grenoble, à
Evian, à Chamonix, par M. Raoul Vèze,
sur l'initiative de la Compagnie des che-
mins de fer P.-L.-M. Dans le même ordre
d'idées citons M. Georges Wagner, direc-
teur de l'Institut technique militaire de
Strasbourg, qui a fait, l'an dernier, dans
les garnisons de la Ffliénanie et de la Ruhr,
une tournée de conférences consacrées en
partie à l'Algérie et de M. le commandant
Mrunler. nrofesscur à l'Ecole militaire de
Saînt-Cyr. Enfin, une collaboration étroite !
a uni l'Office à l'oeuvre du cinématographe
colonial gratuit fondé par M. Loisy, prési-
dent du Conseil d'administration du Petit
Journal.
Des films ont été également utilisés à
Bruxelles et à Lausanne à l'occasion des foi-
res coloniales auxquelles l'Algérie a parti-
cipé. P'autre part, on ne compte plus les
consuls de France à l'étranger et certains
de leurs ressortissants, professeurs, indus-
triels, commerçants qui, dans un but émi-
nemment patriotique, ont entrepris de faire
connaître les débouchés, les ressources,
ainsi que les beautés natureJles et les ri-
chesses artistiques de notre domaine afri-
cain. C'est ainsi qu'à Zagreb, une impor-
tante documentation a été mise à la dispo-
sition de professeurs yougoslaves dont les
conférences sur l'Algérie en Slovénie ont
6tc particulièrement - appréciées. A Addis-
Abbeba même, un notable a attiré sur l'Al-
gérie l'attention des grandes familles arabes
d'Ethiopie. A Zurich, l'Association des com-
merçants a organisé en Suisse alémanique
une tournée de conférences sur l'œuvre co-
lonisatrice accomplie par la France dans
l'Afrique du Nord.
Aujourd'hui, l'Office de l'Algérie, ali-
menté par le Service photocinématographi-
que du Gouvernement Général, est en me-
sure de satisfaire à toutes les demandes. Un
catalogue a été publié, contenant un réper-
toire méthodique des clichés et des bandes
cinématographiques. D'autre part, une col-
lection sur albums est tenue à la disposi-
tion des touristes désireux de se renseigner
sur une région déterminée, avant d'entre-
prendre leur voyage.
Telle est l'œuvre réalisée par le Gouver-
nement Général, œuvre qui prend, d'année
en année, une ampleur considérable. Cette
propagande a déjà porté ses fruits. Son
rayonnement s'étend aujourd'hui non seule-
ment en France mais à l'étranger. Elle a
provoqué des initiatives et des curiosités
qui3 sans elle, se seraient, peut-être, orien-
tées vers d'autres horizons.
Et c'est, en grande partie, grâce à elle
que nous avons vu s'accroître le prestige de
l'Algérie et l'attrait de plus en plus puis-
sant qu'elle exerce depuis quelques années
sur le monde.
Edmond Gojon
oiel
Lois, Décrets, Arrêtés
4e'o
Décret du 16 novembre 1926 portant admis-
sion en franchise en France et en Algé-
rie de chevaux de boucherie d'origine
marocaine.
Aux termes de ce décret, est ouvert aux
quantités de produits originniros (lu Maroc A
ndmottro en franchise on France: ot on Algé-
rie du l" juin lysîfi nu 31 ma 1 11'7, sous 10
'bf-nétleo de la loi dit 1H mnrs msi ot, (lnn-
mépés dans le décret du 29 mni 1026, un rr(>.
dit nouveau de 4-OHO UMos de chevaux origt-
nnircs du Maroc et destinés A la boucherie.
(J. 0. du 19 novembre 1926.)
La culture à la charrue
en Guinée Française
---0.0--
PuU/1' siiipplôisi' à l'iiisullisuiice du maté-
riel huiuuiii et augmenter le rcndeirieitt de
l':Hjl'ÏcuHurc eu Guinée française, le Gou-
vernement locul sVst fuit, deti 1918, le
biUKiitier de l'indigène en lui procurant
gratuitement tout d abord et un les lui
céduîit ensuite contre uviiiboursenient -
les instruments aratoires nécessaires à
l'exploitation de terre-j jusqu'alors luOuu-
rû'S au « dabu ».
L'introduction de la charrue a produit
d,l'Z l'indigène un engouemunt tel puur les
nouvelles méthodes de cullup.' que la dis-
tribution du matériel nouveau ou de rein-
l'iaiemeiit commandé en France est atten-
du. chaque fois, avec une vive impi-tience.
En Haiût'-Guiné , notamment, c'est tous
les jours que les indigènes viennent dé-
plus en plus nombreux, auprès des agents
de culture européens, leur demander des
cOllseils, du matéi'kH, diea pièces de re-
chullge, et:. Dans cette région, on a
recensé au 31 décembre 1!>25 : 000 cultiva-
teurs, 1.070 bœufs, 8:-,;:' charrues et toi
hersas.
En Moyeiwie-Guince on comptait à la
inème date : :O() cultivateurs, 1.070 boeufs,
i')8 charru' s et ;'H herses.
Enfin, en liasse-Guinée, où l'iudigèlle
récolte surtout les fruits du ipalmier à
huile, on compte : 'J cultivateurs ,¡wJUl' 38
1-O'ufs, 12 charrues et 10 herses.
Les dliHrcs sont plus éloquents quand
on compare cnh" eux les résultats obtenus
depuis 1918 sur l'ensemble de la colonie :
ôunée 1918 : 9 eultivaleurs, 12 chairues,
120 bo.'Ufs, 10 likrtaircs cultivés. Année 1922:
12i) cultivateurs, 132 cliairues, 707 bœufs,
i90 hectares cultivés. Année 1U20 : 910 cul-
tivateurs, 1.275 charrues, a.7 ho-ufs, 5.3.jl
h clarcs cultivés.
J..Il ce (ilit lit (les 1)l'o-
K11 cç qui concerne la culture, des pro-
duits vivn jrs, un homme suffit déscmiiuM
où il eu fa'.lait di\ : la main-d'œuvre ainsi
libérée peut se livivr a la culture dis plau-
t, s industrielles.
Dans un but de vulgarisation et puur
encourager les i'griculteurs, de tlornbreu-
cours et d 'inonstralioiis agricoles qui ont
ses primes furent distribuées lors des con-
u lbeu en 11 >23. Trois cents indigènes sé-
lectionnés ont été admis à prendre part ù
ces manih.tstaliofis. I/administrafion locale,
pour limiter le nombre de candidats, avait
éliminé les agriculteurs ayant labouré ou
ensemencé moins de cinq hoctures. Les
maisons de commerce et les municipalités
augmentent par leurs dons les subventions
allouées par la colonie et perfnettent ainsi
de distribuer de beaux prix aux lauréats
les plus méritants, qui se montrent trè8
sensibles A cet encouragement.
PHILATÉLIE
---cH)--
Maroc espagnol
Vient de paraître un 2 c. vert olive.
Tunisie
La nouvelle séiic est mise en vente, à da-
ter du 25 octobre. Elle comprend 1° Tim-
bres-poste, au type Il Femme à la fontaine Il :
1 c. brique ; 2 c. bistre ; 3 c. bleu ; 5 c. vert ;
III c. lie de vin; au type « Mosquée » 15 c.
indigo; 20 c. rouge ; 25 c. vert ; 30 c. mauve ;
40 c. brun; au type Il Grande Mosquée ̃» :
50 c. noir; 75 c. rouge; 80 c. bleu-vert; 1 fr.
lilas; au type Il El Djem Il : 1,05 lie de vin
et bleu; 1 fr. 25 bleu; 2 fr. bistre et rouge;
3 fr. orange et bleu; 5 fr. vert et brique ;
10 fr. noir et rouge. Les timbres du dernict
type sont en grand format.
20 Colis postaux : Type" La cueillette des
dattes » : 5 c. bleu et bistre ; 10 c. violet et
rouge; 20 c. noir et vert; 25 c. noir et bis-
tre; 40 c. vert et rose; 50 c. noir et lilas ;
60 c. rouge et bistre ; 75 c. vert et violet;
80 c. brun et brique ; 1 fr. rose et bleu ; 2 fr.
rose et violet ; 4 fr. noir et rouge ; 5 fr. vio-
let et bistre; 10 fr. vert et brique; 20 fr.
violet et vert.
Ces timbres ont été destines par :
Type « Femme à la fontaine n, M. Verec-
que ; « Mosquée », M. Proust ; k Mosquée
Halfaouine », M. l'erdraut ; k Cotisée d'El
Djem », M. Dabadic ; « Cueillette des dat-
tes », M. Friedling.
Grande Comore
En iooo, la Grande Comore reçoit sa sé-
rie de timbres aux couleurs modifiées et ses
vignettes complémentaires.
Ce sont de très bons timbres en raison de
leur petit tirage et de leur peu de durée
d'utilisation.
Cette série comprend :
Tirage Valeur env.
10 c. carmin 10.000 45 lr-
15 c, gris. 10.000 45
25 c. bleu 10.000 s h.
35 c. noir sur jaune.. 30.000 40 fr.
45 c. noir sur vert. 7,500 120 fr.
50 c. brun sur bleu." 10.000 - 60 fr.
En 1912, le stock restant des deux sériés
reçoit les surcharges 05 et 10. Ce sont :
Valeur env.
05 sur 2 c. o 75
05 sur 4 c o 50
05 sur 15 c »
05 sur 20 c. 1 5°
05 sur 25 c » n
05 sur 30 c. » '»
to sur 40 c. 1 5°
10 sur 45 c. > 25
10 sur 50 C. 1 5°
10 sur 75 c. 4 »
Toutes ces valeuts existent avec les chu-
frcs de la surcharge espacés. Ces variétés
valent de 4 à 6 fois le prix d'un timbre nor-
mal.
Eptin on connaît le 05 sur 2 c. avec la
surcharge à l'envers. Valeur 75 trancs en-
viron.
La Grande Comore a été rattachée au
Gouvernement de Madagascar en iqi 2 et le
stock des timbres de toute nature qui exis-
tait dans les divers bureaux de l'île a été
envoyé à Tananarive. dont les services pos-
taux en ont utilisé la plus grande partie
pour les courriers ordinaires. On rencontre
donc beaucoup de timbres de la Grande Co-
more oblitérés de Madagascar.
VISION MALGACHE
KABARYS
-
Le chef du district avait annoncé son atii.
vée et dit qu'il ferait kabary. Et il y avait
toule à la tin du jour sous les tamariniers
epais, dipcn:)ateu(:) d'ombre. Ce n'est pas
qu'on fût très curieux de ce que le chef Va-
zaha allait dite. Un le bavait d'avance : de-
puis une vingtaine d'années, c'est bien tou-
jours les mêmes paroles qu'on entendait :
nécessité du travail ; payer les impôts ;
faire les prestations ; assurer la police ; te-
nir les villages propres ; vêtir les enfants ;
amener les malades à Vhôpital y détruire les
sauterelles ; augmenter les cultures j ne
plus voler les boeufs, etc., etc.
Ces blancs ne se privent pas de répéter
les mêmes choses, mais peut-être celui-ci en
dirait-il de nouvelles ? Et puis les femmes
seront là avec les tambours. Après le kabary
un se divertira.
Et il en fut bien ainsi.
Le chef blanc ne dit rien de nouveau, mais
au milieu d'un bel appel à la noblesse et à
la nécessité du travail, une agitation se pro-
duisit. Toutes les têtes, n'écoutant plus, se
tournaient vers l'entrée du village où plu-
sieurs hommes armés de sagaies apportaient
quelque chose sur un biancard : un sanglier
qoe ce groupe - - sans souci des nobles paro-
les du discoureur vint déposer à ses pieds.
Que faire ? La période étant coupée, l'effet
était manqué.
Et le chef Vazalia désabusé sachant com-
bien toutes ses paioles étaient inutiles, tour-
na court laissant en plan et la nécessité
de vêtir les enfants et la défense de voler
les baufs. Ce fut aussitôt le gai vacarme du
tam-tam » qui se prolongea tard.
Et durant la nuit au seuil des cases chau-
des. près des feux chasse-moustiques, des no-
tables ou des vieillards commentaient la
journée, environnés d'un cercle de statues de
bronze clair. Un à un les auditeurs par-
taient.
Puis te fut le ,,,ran(l silence iur le village
endormi et ta paix dans des âmes dolentes
et apathiques dont les besoins sont comblés
par une nature prodigue et la proche forêt.
L'AVIATIONCOLONIALE
---0.0--
Etang de Berre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseuu Bernard, Õ.
bord de son hydravion /Joie-Olivier, mo-
teur Jupiter Gnome et IUuJne, poursuit son
voyuge à travers l'Afriquc centrale vers le
Mozambique et Madagascar.
Il est arrivé à Fort-Johnston (lac Nyassa)
le 17 novembre, à 17 heures, ayant, par-
couru 1.1.000 kilomètres depuis son départ
de l't:tang de lierre le 12 octobre dernier.
Son voyage se poursuit dans d'excellentes
conditions.
France-Espagne-Maroc-Algérie
Tel est le parcours de 8.200 kilomètres
que vient de faire, du 2 au li novembre, le
lieutenant aviateur Schmitter accompagné
de l'adjudnnt Duizon, du :e régiment
d'aviation sur un avion d'arme Uréguet,
ilit)tt-tii- \* Iluiiault.
Marseille-Alger
Le pilote Hurri, qui était parti de Mar-
seille à 8 h. 10, est arrivé à Alger à li h. Ij,
ayant couvert les 750 kilomètres du par-
cours en 0 h. r) m. La performance de
hurri fut accomplie sur l'appareil muni
de trois moteurs Hispano-.Sui/.a de 180 C.V.
qui gagna cette année le Grand Prix des
hydravions de transport.
Nous rapiK-lons que Hurri avait effectué
récemment deux voyages Marseille-Alger
ot retour et ces essais de liaison directe
entre les deux ports vont permettre d'ici
peu l'établissement d'une ligne aérienne
régulière.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
Pour terminer son service en Indochine
M. Léon liscofltcr, députe, demande ù M. le
ministre de la Marine si un Français de la clas-
se P.«25. engagé dans la marine en novembre
HI2;\, pour cinq ans, marié en W2G, quartier-
mnitre, tituluire des brevets de radio et de chef
de poste rudio, t'eut, compte tenu de ce que son
engagement expirera en novembre 1928. être
envoyé, sur sa demllnùe, en Indochine, pour y
terminer son service, ou s'il peut résilier son
engagement pour on signer un autre fit ce!
oflet. [Question tlu 12 novembre IV20.)
Uef.onxe. Aux termes des règlements en vi-
gueur. 1cm i;uartiers-maitivs et fnatt'fot', à desti-
ner aux bâtiments on campagne et aux services
a terre aux colonies sont pris d'abord paraît
ceux iliii Olit. encore deux ans de service A
accomplir, qui sont volontaires et qui réunIs-
sent, par ailleurs, certaines conditions de con-
duite. En conséquence, le uuartier-maître ra-
dio chef de poile en question réullit, au point
(te vue du lien du service, les conditions exi-
gées pour être désigné pour une campagne loin-
taine. Les désignations nominatives des quar-
tiers-maîtres sont laites par les ports militaires
on Torces navales métropolitaines, en c(\nfol'II\\I.'
des prescriptions de l'arrêté du 2$juillet HIti.
d'après les chiffres fixés par !e département.
Pour le moment, aucune vacance de quartier-
maître radio chef do poste n'est à combler on
Indochine.
Les instituteurs métropolitains détachés
aux colonies
Amlrc h'ribaurji, députe, demande à M. te
ministre (/es Colonies : t" s'il ne peut pas. par
décret, arrêté ou instructions, régler la situ;>-
lion des instituteurs (ou institutrices 1 métropo-
litains détaelus aux colonies, \is-û-\is de leurs
collègues des cadres locaux, et décider que,
dans aucun cas, un instituteur ;ou institutrice)
détaché des cadres métropolitains (en Afrique
Occidentale Irançaise, Afrique Equatonale
Trançaiso ou Madagascar. C-ameroun, Togo) ne
pourra être sous les ordres d'un instituteur (ou
institutrice) dll cadre loeal, quo les directions
d'école soient attribuées aux métropolitains,
comme cela a lieu pour les agents des l\ T. T.
détaches aux colonies, de par l'article premier
(§ l" .*») du décret du 2'.) décembre r.'l7, réglant
la situation des agents des P.T.T. du rfldre
métropolitain détachés aux colonies ; ajoutant
qu'il est inadmissible qu'un instituteur (ou Ins-
titutrice) du cadre local, sans formation péda-
gogique, puisse, pnr son ancienneté '(lm par
l'article 7 do la loi du lr nu" t sur le
recrutement de t'arm'-! avoir sous ses ordre-
dis métropolitains dont la formation pédago-
gique est nettement supérieure. ( Question 12 novembre r.W.
po réponse. -- Les affectations et mutations
de tout le personnel enseignant en service aux
L* NUMERO : 00 CENTIMES
VENDHlilJl sum, tH NOVEMBRE J;
JtVIRAL OMTIMEI
- * *–* **
JMVHVfR VA. AMVifllriMil*
.---
PARIS O-J
«itAra.i mivm Mi
Les Annales Coloniales
rm _RlFfI 04 ,'rTT"J r MW pwm de
twMn Ai |MMML
DIRKTMIM. MaPMl RUIDIL 81 L.cL THÊBAULT
lM AfMjM ,.----.--.
du OWM. ««i ami Int propriété emeimstm.
alessEmEsTs
mm Xf supplément tUmaérê:
0« m • Maéa llhb
Aiim rt
edwm - - fil, « » Mi
tirM|M-.. lub les ab
- «M -
tm III
L'Espagne au Maroc
Un journal de Madrid publie ja déclaration
suivau.t. uu générai I" iiuio oe alela: u LA
question laC ptcscme plus a aspect luquieum,
sa complète scaotiiMiion oevaut avoir IlCU oalll
trois ou quaue ecneions aunueis. LA question
de 180ier est posee da1" ues termes pacua-
ques qui permearout son c'.uye et sa résolu-
'100, ou au moins d aprt;ouer des solutions a
son aspect. »
Cette œciaration est pour nous intéressante
parce que, quoi qu on en dise, quoique puis-
sent en preiendre certains, nous restons soli-
daires de la politique espagnote aussi long-
temps que nous serons au Maroc Lst-ce
agreabte, est-ce avantageux, ou bien devons-
nous nous en plaindre t Ceci est une autre
question. IViais dans J'état présent, il serait
vain de nier une liaison que tout indique, et
dont le caractère obligatoire ne peut écnapper
à quiconque se donne la peine d' examiner
une carte et de rébéchir sur ce qu' elle nous
montre.
Ces constatations faciles à faire ont échappé
pendant longtemps aux Gouvernements, ou,
plus exactement, ceux-ci ont tait comme s ils
les ignoraient. il a taUu tenir compte, dans ia
politique européenne au Maroc, de quantités
d éléments qui y étaient naturellement étran-
gen. La maîtrise de la toute de l lnde qu il
fallait à tout prix conserver à l'Angleterre,
r équilibre méditerranéen cher à l'Italie et à
I'Lfflgne, ont engagé les chancelleries dans
des cOlllbioaitaDJ compliquées qui n ont pas
été sans effet sur les relations internationales,
et ont eu, à notre sens, leur part dans le dé-
clenchement de la guerre mondiale de 1914.
Ces répercussions lointaines ont été souvent
indiquées à la tribune du Parlement, et notam-
ment à celle de la Chambre, mais elles
n'avaient souvent fait que provoquer des sou-
rires de la part de personnes dont le scepti-
cisme n'eft, bien des lois, qu'une forme élé-
gante de l'ignorance.
Il ne saurait être question de récriminer sur
un passé qui est maintenant bien révolu, et
rien n'est plus vain que de vouloir refaire l his-
toire. Seulement, il n'est pas inutile de réflé-
chir sur ce qui a été fait, ne serait-ce que pour
y puiser des enseignements qui ne peuvent pas
être sans profit pour ceux qui veulent bien se
donner la peine de les interpréter.
AUili nous ne saurions suivre avec trop d at-
tention les vicissitudes de la politique espa-
gnole au Maroc et nous tenir trop au courant
de ce qui se passe dans une zone qui n' est
séparée de la notre que par une frontière incer-
taine et artiicieU.
Où en est la pacification de la zone espa-
pole ? Le général San jurjo qui y commande
nous donne les renseignement» les plus rassu-
rants. Il est, avec son chef d'état-major, le
génémi Goded, allé par terre de létouan à
Mélilla, accompagné d'une escorte de quatre-
vingts cavaliers seulement, et il voit dans
ce fait une preuve de la pacification complète.
C'est peut-être se montrer bien optimiste. Mais
voici les déclaratÏODt qu'il a faites à un jour-
nal de la péninsule : a je savais parfaitement
l'état d'esprit des tri4 kabyles, et c'est pour-
quoi je me suis ré,olu à effectuer ce parcours
avec la certitude de réuss ir, ainsi que cela s'est
produit. J'ai campé où j'ai voulu, sans lais-
ser la nuit d'autre surveillance que les soI-
dats de mon escorte nommés pour garder les
chevaux. Les kabyles »avaient où nous pas-
sions et les lieux où nous campions la nuit,
cependant aucune agression ne » est produite.
C'et- la preuve la plus palpable que la sou-
mission em- véritable. »
Le général examine ensuite l'état moral
des tribus qui continuent la lutte sur certains
points, car la soumission n'est pas absolument
générale. Tout fait prévoir que la résistance
ne saurait se prolonger : « Les tribus s'en-
fuient sans opposer de résistance à nos troupes,
décl are-t-il , ou se présentent pour se soumet-
tre, et leur moral est si déprimé qu'on ne peut
leur attribuer aucune importance. » Je suis
tout disposé à ajouter foi aux propof de ce
héros espagnol, seulement il m'arrive de trou-
ver une note un peu diftéreDt dans certains
organes français de Casablanca, et je me sens
accessible à quelque scepticisme. Mais con-
tinuons à suivre le récit du général Sanjurjo
et laissons au temps le soin de vérifier ou non
nos réserves. « Mon intention, pourSuit-il, est de
ne laisser se former aucun foyer rebelle. Là
où il pourra s'en former un, je compte m'y
tendre pour le battre et le disperser. Le ban-
ditisme décroîtra aussi notablement à mesure
%ie le désarmement s' accentuera. Jusqu'à pré-
sent, on a recueilli plus de 30.000 fusils, et
quand le désarmement JCfa complet, ce qu'on
réalisera, la pacification sera absolue. Le pro-
blème du Maroc est terminé pour 1" Espagne.
Il reste seulement à mettre le mot : fin. »
Voilà des paro les réconfortantes, et je suis
penua dé qu'elles seront bien accueiUie, par-
tout où l'on a quelque inquiétude sur les pro-
grès de la pacification. Souhaitons qu'elles tra-
duisent bien exactement la réalité et que le
général Sanjurjo n'ait pas confondu ce qui de-
vrait être avec ce qui est. -
S entretenant avec un autre journaliste, le
commandant en chef a tenu des propos qui ne
sont que des variantes de ceux que nous avons
rapportés ci-dessus. Le problème militaire est
pratiquement résolu, il ne reste plus que quel-
ques bandits dont la capture est assurée. Il
faut sonaer à la colonisation, aux travaux pu-
blics et surtout aux voies de communication.
Voilà donc une affaire sinon tout à fait ré-
glée, au moins en bonne voie de l'être. On ne
Murait en dire autant au sujet de Tanger.
Le sort de Tanger a été réglé après une
négociation diplomatique extrêmement longue,
puisque, engagée en 1912, elle ne s'est ter-
minée qu'en 1923. Il y a eu évidemment la
̃lierre, au cours de laquelle elle a été suspen-
due ; mais d' causes en expliquent la
daM. ;
dmM.
La raison essentielle est l'ipreté des com-
pétitions, auxquelles donne lieu la possession
de cette ville. Je ne sais pas si - n exsfjère
pas un peu quand on dit de cette ville qu elle
est l' antichambre du Maroc. Il convient de se
méfier de ces formules. courantes au point d'en
être banales, et grâce auxquelles on prétend
avoir présenté sous une forme saisissante et
i impie un problème qui est souvent fort com-
plexe. Je IisaiJ récemment une étude où reve-
nait souvent cette affirmation que celui qui est
maître de Tanger l' est aussi du Maroc. Ne
nous laissons pas tromper par ces expressions
qui frappent un peu trop peut-être.
Ces réserves faites, il n'en reste pas moins
qu'il ne saurait être question de nier la valeur
stratégique de Tanaer nous croyons même
y avoir consacré un article dans Je courant de
l'été dernier ni l' admirable site de son
port, à l'abri des vents, facile à ravitailler et
bien pourvu d'eau. Il ne faut pas davantage
méconnaître son importance commerciale et
diplomatique. Mais tous tes pays n' y sont pas
également intéressés. L Angteterre, à cause
de Gibraltar. tient à surveiller le régime au-
quel il sera soumis. La France, parce qu elle
est la protectrice du sultan. ne voudrait pas
que ce territoire fût entièrement soustrait à son
contrôle. Quant à rEJpagne, elle fait valoir
des arguments historiques, géographiques, so-
ciaux, économiques, pour émettre des préten-
tions presque exclusives d-, celles des autres
Etats.
L'Italie suit la question de près parce
qu'elle cherche partout des monnaies d'échan-
ge, sans vouloir se souvenir qu' elle a, à deux
reprises, en 1902 et en 1910, renoncé for-
mellement à toute ambition de ce côté. Les
Etats-Unis élèvent je ne sais quel vague droit
sur des pays dont on ne voit pas très bien le
rôle dans la politique américaine. L'Allema-
gne fut écartée à la suite de la guerre. Ces
prétentions étaient vives, mais inégalement jus-
tifiées. Finalement, l'Espagne, r Angleterre
et la France récrièrent à elles trois le sort de
la ville. Ce fut le statut de 1923.
Il n entre pas dans notre intention de faire
le récit de négociations qui furent difficiles,
ni d'examiner le statut de cette ville, qu'il
nous suffise de dire que ce statut ne donne
pas satisfaction à l'Espagne.
Elle ne veut pa, accepter que Tanger, pla-
cée sous I autorité nominale du sultan, soit
neutre ; partager avec d'autres puissances son
administration, et même que pendant les cinq
premières années, l'administrateur soit obliga-
toirement un Français, alor, que les deux ad-
joints sont l'un Anglais, l' autre Espagnol. La
part qui lui est faite, elle la trouve insuffisante
et peu en rapport avec ses intérêts qu'elle juge
prépondérants. Aussi le général Primo de
Rivera s' est-il donné pour tâche d'obtenir la
modification du traité de 1923. Il a promis
aux Espagnols de déterminer les autres con-
tractants, c' est-à-dire la France et l'Angle-
terre, à consentir à son pays une situation pri-
vilégiée. Dans le courant de l'été, après son
accord avec l'Italie, il a posé la question avec
fracas - et a pris des airs menaçants. - Lai presse
anglaise lui - fit comprendre que son attitude
n avait pas chance d'en imposer et lui con-
seilla de mettre quelque discrétion dans ses
démarches.
Cet avertissement fut compris, et le dicta-
teur formula, par la suite, sa politique en
termes plus mesurés, et s'abstint de recourir au
chantage d'un ultimatum. Il n'est pas permis
à tout le monde de négocier en donnant des
coups de poing sur la table. L' Espagne a pu
autrefois faire ce geste qui n'était pas dé-
placé chez un Philippe II. Mais il y a loin de
1" Espagne de Primo de Rivera à celle de
Philippe Il. C'est évident.
Le Gouvernement espagnol n. a pas néan-
moins renoncé à ses projets. Il les justifie en
essayant de montrer qu'ils sont commandés par
la nécessité de remplir sa mission au Maroc,
mais il a ffirme qu'il ne les réalisera qu'en ac-
cord avec la France et l'Angleterre. Il compte
sur l'amitié de ces deux pays pour arriver à
un heureux résultat.
La presse de la péninsule est. un peu moins
réservée. Elle pousse le cabinet de Madrid à
« aller jusqu' au bout » et lui conseille de me-
nacer d'abandonner le Rif si on lui résiste.
« Car, écrit un journaliste, pourquoi l'Espa-
gne dépenserait-elle par an des millions pour
maintenir la paix dans le Rif, si on laisse Tan-
ger continuer à être un nid de conspirations
et une place d armes pour ceux qui veulent
armer les Marocains. L'Espagne fait des sa-
crifices pour d'autres nations, Que d'autres
supportent le poids de cette tâche ingrate si
on ne veut pas tenir compte de ses droits. Il
faut donc réunir au plus tôt une conférence
internationale.
Il convient donc de ne pas prendre au tra-
gique le ton courroucé et volontiers menaçant
de la presse espagnole. Il serait cependant
imprudent de l'ignorer et de tenir pour négli-
geable un problème qui, avec les traités qui
nous rappellent la diplomatie travant-guerre,
est susceptible d'être pour nous une cause
d'ennuis. Mais que le dictateur ne s'y trompe
pas, il peut obtenir quelques avantages, mais
nous doutons qu'il fasse de Tanger une ville
totalement eapapole.
Henry Fontanicr,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affatres Etrangère»
membre de 14 Commission
des Colonies.
-890
Le voyage de M. Steer
-0-0---
M. Steeg partira en automobile pour la
zone espagnole le 27 novembre. Il gagnera
Tanger puis TétoulIn., où il rencontrera le
général Saftiuritj.
L'ITAUE ET NOUS
>0
« Vous avez longuement parlé
de V émigration Italienne est
Tunisie, m écrit un lecteur pour-
quoi ne ptlTles-vous pas de l'immigra-
tion italienne en France 1 » El il me
renvoie à un article d'un de nos confrères
les Plus intéressants, a l/Œuvre », qui a
enregistré les déclarations d'un prélat du
t'afitan, appartenant à une nation neutre,
et particulièrement informé. Cent mille ita-
liens sont venus s'installer dans le Midi de
(a France, en 1925 ; d'autres centaines de
mille viendront les rejoindre au cours des
années suivantes. « Avez-vous lu, me de-
mande -t-ilf qu'il y a à Toulouse un Consul
d'Italie avec des bureaux où travaillent
quarante secrétaires, une banque italiellne,
un journal fasciste, et, par voie de consé-
quence, fin journal antifasciste 1 9
Oui, je sais tout cela, et bien d'autres cho-
ses encore. La France est devenue un pays
d'immigration avec, pour clients princi-
paux, les Espagnols et surtout les Italiens.
Le grand journal El Sol, prenant en termes
sages et mesurés la défense des ouvriers qui
passent d'Espagne dans le midi de la
France, écrivait : « Nous avons signalé
l'extraordinaire afflucnce d'Italiens qui se
rendent dans les départements du Sud.
L'ltalie se plaint de la germanisation du can-
ton suisse du Tessin, mais la France pour-
rait voir avec plus de roiso". dans ce grand
courant d'émigration, une italianisation di-
ses départements du sud. » Il vaut mieux
que ce soit le journal d'un pays voisin qui
exprime de pareilles idées : la colère des
ultra- fascistes se changerait en fureur, si
nous l'exprimions nous-mêmes.
Remarquons que le problème ne se pose
pas de la même façon pour l'Italie et pour
V Espagne. Quand les Espagnols font en-
tendre des paroles d'inquiétude fil appre.
nant qu'une politique de naturalisation,
méthodique et rationnelle, doit faire absor-
ber par la France des hommes et des famil.
les qui ne repasseront plus les Pyrénées, ils
ne manquent pas de faire observer que ces
hommes et ces familles pourraient vivre sur
le sol de la péninsule L'Italie, au contraire,
exporte le trop plein de sa population. C'est
l'excédent qui quitte la terre natale; amsé.
quence de cette exubérance démographique
que j'ai, après tant d'autres, signalée et ex-
fliouée.
Car on a beau affirmer nue tous les Ita-
liens qui émigrent ne sont pas des pauvres
diables, il reste vrai que Vimmense majo-
rité de ceux qui viennent dans la France
méridiottale ne possèdent pas de compte en
banque et n'ont pas le souci du transfert de
leurs capitaux. Je suis bien placé pour en
parlcr, Et alors, on comprend fort bien que
le gouvernement italien se préoccupe, com-
me d'aillfurs le gouvernement espagnol, de
montrer à ces travailleurs qu'ils ne sont pas
abandonnés, de leur faire accorder une part
au moins de l'aide sociale dont bénéficient
les travailleurs français. J'ajouterais : à ti-
tre de réciprocité, si, en fait, ce n'était pas
là une clause de style, notre pays étant un
pays d'immigration, à proprement parler,
et non d'émigratioll, Nous admettons fort
bien les interventions des consuls, pourvu
qu'elles soient faites avec le sentiment de
cordialité que l'on doit à des hôtes qui vous
accueillent fraternellement dans la maison
grande ouverte.
Mais ce que nous comprendrions moins,
ce que nous n'admettrions pas, c'est un na-
tionalisme étranger ou provocant ou assez
oublieux de ses devoirs envers la France, la
nation profedriu, pour ne se souvenir que
de ses droits et pour les exagérer jusqu'au
point où ils deviendraient des abus. Que les
exilés se rassemblent afin de parler de la
mère-patrie dans la langue maternelle, rien
de plus normal. Mais s'ils ont la prétention
de constituer, sous la surveillance de délé-
gués officiels ou officieux, autant de répu-
bliques dans la nôtre, nous ne pouvons que
nous y opposer en leur faisant comprendre,
avec plus ou moins de discrétion ou d'éner-
gie suivant les cas, que nous sommes cheux
nous, et qu'il serait bon de s'en souvenir.
Et c'est précisément parce que je n'igitore
rien de tout cela que je souhaite, avec tous
les gens sensés et sages, un rapprochement
franco-italien qui ferait disparaître tous
ces dissentiments latents ou avoués. Ils ne
disparaîtront que si on parle, les uns avec
les autres, en toute franchise, sans laisser
dans l'ombre aucun des problèmes dont on
ne peut pas différer constamment l'examen,
dont on ne saurait renvoyer une fois de plus
l'étude courageuse et complète. Dans ma
pensée, la question de la Tunisie passe au
premier plan; mais celle de l'émigration
italienne dans la France méridionale se
place à côté d'elle, et peut-être assez près
pour qu'on les confonde toutes les deux.
Mario Rouit cm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre.
VIce-président de le Commission
sénatoriale des Colomes.
P.-S. Les nouvelles du complot com-
muniste de Java et de l'émeute qui a éclaté
non seulement à Batavia, mais dans l'île eu
tière, confirment pleinement ce que j'écri-
vais cette semaine ici à ce sujet. Les me
neurs sont des communistes, dirigés et ar-
més par Nouo",
Dépêches de l'Indochine
--0-0--
Le voyage des princes siamois
La princesse Valeya ainsi que le lJrinrr,
la princesse Purachdlra et leur fille, accom-
pagnés de plusieurs dames d'honneur rt
d'une suite nombreuse, sont arrivas à
Ream, le 15, A 8 heures. Ils ont été saints
au nom du Gouverneur Général et du rési-
dent supérieur par le résident de Ktlmpot,
L'Algérie et la propagande
cinématographique
Pour compléter la documentation fournie
dans son très intéressant article sur le ci-
nttMt aux colonies, par M. Jean Locquin,
député de la Nièvre, sur l'extension prise
d'année en année, en France, par la pro-
pagande économique et touristique en fa-
veur de nos colonies, il nous a paru inté-
tessant de préciser ici l'œuvre accomplie en
ce sens par le Gouvernement General de
l'Algérie.
C est en 1918, avant même la tin des hos-
tilités, que M. Charles Lutaud, alors Gou-
verneur Général, ayant compris l'intérêt qui
s'attachait à une telle entreprise, créa un
service photocinématographique. Comme
M. Lutaud l'avait prévu, ce service ne tar-
dait pas à prendre une importance considé-
rable.
En 1921, le Service photographique avait
déjà pu établir 3.428 épreuves au bromure,
6.305 agrandissements, 1.560 agrandisse-
ments en grand format, deux bandes ciné.
matographiques. En 1924, la collection com-
prenait 31.533 épreuves au bromure, 15.404
agrandissements, 4.812 agrandissements en
grand format, 22 bandes cinématographi-
ques.
Les clichés photographiques exécutés par
ce Service sont très appieciés. Des agran-
dissements de très grand format représen-
tant des vues panoramiques de l'Algérie ont
été distribués, à titre gratuit, aux grands
journaux de France et de l'étranger, aux re-
vues spécialisées dans les questions écono-
miques et touristiques ; aux Compagnies de
chçmins de fer et de navigation ; aux syn-
dicats d'initiative et aux oflices de tourisme.
D'autre part, le Gouvernement Général
s'est attaché à donner à ses films toute la
diffusion possible. Sa collection comprend
actuellement cinquante bandes cinémato-
graphiques. L'Office de l'Algérie a été
pourvu de deux de ces collections qu'il
prête par roulement aux conférenciers dési-
reux d'illustrer leurs causeries de vulgarisa-
tion coloniale.
Grâce à ces efforts méthodiques, il a été
possible de satisfaire les demandes, d'année
en année plus fréquentes, et seconder utile-
ment les grandes organisations publiques ou
les entreprises privées, ainsi que les mem-
bres de l'enseignement chez qui s'est mani-
festée, depuis trois ou quatre ans, une très
lemarquable activité et parmi lesquels il
faut citer les personnalités bien connues de
tous les coloniaux, MM. Despiques, ancien
proviseur du Lycée d'Alger, aujourd'hui
proviseur du Lycée Michelet ; notre ami et
collaborateur M. Victor Demontès, chargé
de cours au Collège de France; M. Augus-
tin Bernard, professeur à la Sorbonne; M.
le professeur Gruvel, du Muséum d'Histoire
ùaturelle de Paris, et M. le général Aubier.
Les collections photocinématographiques
ont été utilisées également au cours des con-
jérerictii Qrganisées depuis trois ans, pen-
lant les saisons d'été et d'automne, à Aix-
leï-Bains, à Vichy, à Annecy, à Grenoble, à
Evian, à Chamonix, par M. Raoul Vèze,
sur l'initiative de la Compagnie des che-
mins de fer P.-L.-M. Dans le même ordre
d'idées citons M. Georges Wagner, direc-
teur de l'Institut technique militaire de
Strasbourg, qui a fait, l'an dernier, dans
les garnisons de la Ffliénanie et de la Ruhr,
une tournée de conférences consacrées en
partie à l'Algérie et de M. le commandant
Mrunler. nrofesscur à l'Ecole militaire de
Saînt-Cyr. Enfin, une collaboration étroite !
a uni l'Office à l'oeuvre du cinématographe
colonial gratuit fondé par M. Loisy, prési-
dent du Conseil d'administration du Petit
Journal.
Des films ont été également utilisés à
Bruxelles et à Lausanne à l'occasion des foi-
res coloniales auxquelles l'Algérie a parti-
cipé. P'autre part, on ne compte plus les
consuls de France à l'étranger et certains
de leurs ressortissants, professeurs, indus-
triels, commerçants qui, dans un but émi-
nemment patriotique, ont entrepris de faire
connaître les débouchés, les ressources,
ainsi que les beautés natureJles et les ri-
chesses artistiques de notre domaine afri-
cain. C'est ainsi qu'à Zagreb, une impor-
tante documentation a été mise à la dispo-
sition de professeurs yougoslaves dont les
conférences sur l'Algérie en Slovénie ont
6tc particulièrement - appréciées. A Addis-
Abbeba même, un notable a attiré sur l'Al-
gérie l'attention des grandes familles arabes
d'Ethiopie. A Zurich, l'Association des com-
merçants a organisé en Suisse alémanique
une tournée de conférences sur l'œuvre co-
lonisatrice accomplie par la France dans
l'Afrique du Nord.
Aujourd'hui, l'Office de l'Algérie, ali-
menté par le Service photocinématographi-
que du Gouvernement Général, est en me-
sure de satisfaire à toutes les demandes. Un
catalogue a été publié, contenant un réper-
toire méthodique des clichés et des bandes
cinématographiques. D'autre part, une col-
lection sur albums est tenue à la disposi-
tion des touristes désireux de se renseigner
sur une région déterminée, avant d'entre-
prendre leur voyage.
Telle est l'œuvre réalisée par le Gouver-
nement Général, œuvre qui prend, d'année
en année, une ampleur considérable. Cette
propagande a déjà porté ses fruits. Son
rayonnement s'étend aujourd'hui non seule-
ment en France mais à l'étranger. Elle a
provoqué des initiatives et des curiosités
qui3 sans elle, se seraient, peut-être, orien-
tées vers d'autres horizons.
Et c'est, en grande partie, grâce à elle
que nous avons vu s'accroître le prestige de
l'Algérie et l'attrait de plus en plus puis-
sant qu'elle exerce depuis quelques années
sur le monde.
Edmond Gojon
oiel
Lois, Décrets, Arrêtés
4e'o
Décret du 16 novembre 1926 portant admis-
sion en franchise en France et en Algé-
rie de chevaux de boucherie d'origine
marocaine.
Aux termes de ce décret, est ouvert aux
quantités de produits originniros (lu Maroc A
ndmottro en franchise on France: ot on Algé-
rie du l" juin lysîfi nu 31 ma 1 11'7, sous 10
'bf-nétleo de la loi dit 1H mnrs msi ot, (lnn-
mépés dans le décret du 29 mni 1026, un rr(>.
dit nouveau de 4-OHO UMos de chevaux origt-
nnircs du Maroc et destinés A la boucherie.
(J. 0. du 19 novembre 1926.)
La culture à la charrue
en Guinée Française
---0.0--
PuU/1' siiipplôisi' à l'iiisullisuiice du maté-
riel huiuuiii et augmenter le rcndeirieitt de
l':Hjl'ÏcuHurc eu Guinée française, le Gou-
vernement locul sVst fuit, deti 1918, le
biUKiitier de l'indigène en lui procurant
gratuitement tout d abord et un les lui
céduîit ensuite contre uviiiboursenient -
les instruments aratoires nécessaires à
l'exploitation de terre-j jusqu'alors luOuu-
rû'S au « dabu ».
L'introduction de la charrue a produit
d,l'Z l'indigène un engouemunt tel puur les
nouvelles méthodes de cullup.' que la dis-
tribution du matériel nouveau ou de rein-
l'iaiemeiit commandé en France est atten-
du. chaque fois, avec une vive impi-tience.
En Haiût'-Guiné , notamment, c'est tous
les jours que les indigènes viennent dé-
plus en plus nombreux, auprès des agents
de culture européens, leur demander des
cOllseils, du matéi'kH, diea pièces de re-
chullge, et:. Dans cette région, on a
recensé au 31 décembre 1!>25 : 000 cultiva-
teurs, 1.070 bœufs, 8:-,;:' charrues et toi
hersas.
En Moyeiwie-Guince on comptait à la
inème date : :O() cultivateurs, 1.070 boeufs,
i')8 charru' s et ;'H herses.
Enfin, en liasse-Guinée, où l'iudigèlle
récolte surtout les fruits du ipalmier à
huile, on compte : 'J cultivateurs ,¡wJUl' 38
1-O'ufs, 12 charrues et 10 herses.
Les dliHrcs sont plus éloquents quand
on compare cnh" eux les résultats obtenus
depuis 1918 sur l'ensemble de la colonie :
ôunée 1918 : 9 eultivaleurs, 12 chairues,
120 bo.'Ufs, 10 likrtaircs cultivés. Année 1922:
12i) cultivateurs, 132 cliairues, 707 bœufs,
i90 hectares cultivés. Année 1U20 : 910 cul-
tivateurs, 1.275 charrues, a.7 ho-ufs, 5.3.jl
h clarcs cultivés.
J..Il ce (ilit lit (les 1)l'o-
K11 cç qui concerne la culture, des pro-
duits vivn jrs, un homme suffit déscmiiuM
où il eu fa'.lait di\ : la main-d'œuvre ainsi
libérée peut se livivr a la culture dis plau-
t, s industrielles.
Dans un but de vulgarisation et puur
encourager les i'griculteurs, de tlornbreu-
cours et d 'inonstralioiis agricoles qui ont
ses primes furent distribuées lors des con-
u lbeu en 11 >23. Trois cents indigènes sé-
lectionnés ont été admis à prendre part ù
ces manih.tstaliofis. I/administrafion locale,
pour limiter le nombre de candidats, avait
éliminé les agriculteurs ayant labouré ou
ensemencé moins de cinq hoctures. Les
maisons de commerce et les municipalités
augmentent par leurs dons les subventions
allouées par la colonie et perfnettent ainsi
de distribuer de beaux prix aux lauréats
les plus méritants, qui se montrent trè8
sensibles A cet encouragement.
PHILATÉLIE
---cH)--
Maroc espagnol
Vient de paraître un 2 c. vert olive.
Tunisie
La nouvelle séiic est mise en vente, à da-
ter du 25 octobre. Elle comprend 1° Tim-
bres-poste, au type Il Femme à la fontaine Il :
1 c. brique ; 2 c. bistre ; 3 c. bleu ; 5 c. vert ;
III c. lie de vin; au type « Mosquée » 15 c.
indigo; 20 c. rouge ; 25 c. vert ; 30 c. mauve ;
40 c. brun; au type Il Grande Mosquée ̃» :
50 c. noir; 75 c. rouge; 80 c. bleu-vert; 1 fr.
lilas; au type Il El Djem Il : 1,05 lie de vin
et bleu; 1 fr. 25 bleu; 2 fr. bistre et rouge;
3 fr. orange et bleu; 5 fr. vert et brique ;
10 fr. noir et rouge. Les timbres du dernict
type sont en grand format.
20 Colis postaux : Type" La cueillette des
dattes » : 5 c. bleu et bistre ; 10 c. violet et
rouge; 20 c. noir et vert; 25 c. noir et bis-
tre; 40 c. vert et rose; 50 c. noir et lilas ;
60 c. rouge et bistre ; 75 c. vert et violet;
80 c. brun et brique ; 1 fr. rose et bleu ; 2 fr.
rose et violet ; 4 fr. noir et rouge ; 5 fr. vio-
let et bistre; 10 fr. vert et brique; 20 fr.
violet et vert.
Ces timbres ont été destines par :
Type « Femme à la fontaine n, M. Verec-
que ; « Mosquée », M. Proust ; k Mosquée
Halfaouine », M. l'erdraut ; k Cotisée d'El
Djem », M. Dabadic ; « Cueillette des dat-
tes », M. Friedling.
Grande Comore
En iooo, la Grande Comore reçoit sa sé-
rie de timbres aux couleurs modifiées et ses
vignettes complémentaires.
Ce sont de très bons timbres en raison de
leur petit tirage et de leur peu de durée
d'utilisation.
Cette série comprend :
Tirage Valeur env.
10 c. carmin 10.000 45 lr-
15 c, gris. 10.000 45
25 c. bleu 10.000 s h.
35 c. noir sur jaune.. 30.000 40 fr.
45 c. noir sur vert. 7,500 120 fr.
50 c. brun sur bleu." 10.000 - 60 fr.
En 1912, le stock restant des deux sériés
reçoit les surcharges 05 et 10. Ce sont :
Valeur env.
05 sur 2 c. o 75
05 sur 4 c o 50
05 sur 15 c »
05 sur 20 c. 1 5°
05 sur 25 c » n
05 sur 30 c. » '»
to sur 40 c. 1 5°
10 sur 45 c. > 25
10 sur 50 C. 1 5°
10 sur 75 c. 4 »
Toutes ces valeuts existent avec les chu-
frcs de la surcharge espacés. Ces variétés
valent de 4 à 6 fois le prix d'un timbre nor-
mal.
Eptin on connaît le 05 sur 2 c. avec la
surcharge à l'envers. Valeur 75 trancs en-
viron.
La Grande Comore a été rattachée au
Gouvernement de Madagascar en iqi 2 et le
stock des timbres de toute nature qui exis-
tait dans les divers bureaux de l'île a été
envoyé à Tananarive. dont les services pos-
taux en ont utilisé la plus grande partie
pour les courriers ordinaires. On rencontre
donc beaucoup de timbres de la Grande Co-
more oblitérés de Madagascar.
VISION MALGACHE
KABARYS
-
Le chef du district avait annoncé son atii.
vée et dit qu'il ferait kabary. Et il y avait
toule à la tin du jour sous les tamariniers
epais, dipcn:)ateu(:) d'ombre. Ce n'est pas
qu'on fût très curieux de ce que le chef Va-
zaha allait dite. Un le bavait d'avance : de-
puis une vingtaine d'années, c'est bien tou-
jours les mêmes paroles qu'on entendait :
nécessité du travail ; payer les impôts ;
faire les prestations ; assurer la police ; te-
nir les villages propres ; vêtir les enfants ;
amener les malades à Vhôpital y détruire les
sauterelles ; augmenter les cultures j ne
plus voler les boeufs, etc., etc.
Ces blancs ne se privent pas de répéter
les mêmes choses, mais peut-être celui-ci en
dirait-il de nouvelles ? Et puis les femmes
seront là avec les tambours. Après le kabary
un se divertira.
Et il en fut bien ainsi.
Le chef blanc ne dit rien de nouveau, mais
au milieu d'un bel appel à la noblesse et à
la nécessité du travail, une agitation se pro-
duisit. Toutes les têtes, n'écoutant plus, se
tournaient vers l'entrée du village où plu-
sieurs hommes armés de sagaies apportaient
quelque chose sur un biancard : un sanglier
qoe ce groupe - - sans souci des nobles paro-
les du discoureur vint déposer à ses pieds.
Que faire ? La période étant coupée, l'effet
était manqué.
Et le chef Vazalia désabusé sachant com-
bien toutes ses paioles étaient inutiles, tour-
na court laissant en plan et la nécessité
de vêtir les enfants et la défense de voler
les baufs. Ce fut aussitôt le gai vacarme du
tam-tam » qui se prolongea tard.
Et durant la nuit au seuil des cases chau-
des. près des feux chasse-moustiques, des no-
tables ou des vieillards commentaient la
journée, environnés d'un cercle de statues de
bronze clair. Un à un les auditeurs par-
taient.
Puis te fut le ,,,ran(l silence iur le village
endormi et ta paix dans des âmes dolentes
et apathiques dont les besoins sont comblés
par une nature prodigue et la proche forêt.
L'AVIATIONCOLONIALE
---0.0--
Etang de Berre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseuu Bernard, Õ.
bord de son hydravion /Joie-Olivier, mo-
teur Jupiter Gnome et IUuJne, poursuit son
voyuge à travers l'Afriquc centrale vers le
Mozambique et Madagascar.
Il est arrivé à Fort-Johnston (lac Nyassa)
le 17 novembre, à 17 heures, ayant, par-
couru 1.1.000 kilomètres depuis son départ
de l't:tang de lierre le 12 octobre dernier.
Son voyage se poursuit dans d'excellentes
conditions.
France-Espagne-Maroc-Algérie
Tel est le parcours de 8.200 kilomètres
que vient de faire, du 2 au li novembre, le
lieutenant aviateur Schmitter accompagné
de l'adjudnnt Duizon, du :e régiment
d'aviation sur un avion d'arme Uréguet,
ilit)tt-tii- \* Iluiiault.
Marseille-Alger
Le pilote Hurri, qui était parti de Mar-
seille à 8 h. 10, est arrivé à Alger à li h. Ij,
ayant couvert les 750 kilomètres du par-
cours en 0 h. r) m. La performance de
hurri fut accomplie sur l'appareil muni
de trois moteurs Hispano-.Sui/.a de 180 C.V.
qui gagna cette année le Grand Prix des
hydravions de transport.
Nous rapiK-lons que Hurri avait effectué
récemment deux voyages Marseille-Alger
ot retour et ces essais de liaison directe
entre les deux ports vont permettre d'ici
peu l'établissement d'une ligne aérienne
régulière.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
Pour terminer son service en Indochine
M. Léon liscofltcr, députe, demande ù M. le
ministre de la Marine si un Français de la clas-
se P.«25. engagé dans la marine en novembre
HI2;\, pour cinq ans, marié en W2G, quartier-
mnitre, tituluire des brevets de radio et de chef
de poste rudio, t'eut, compte tenu de ce que son
engagement expirera en novembre 1928. être
envoyé, sur sa demllnùe, en Indochine, pour y
terminer son service, ou s'il peut résilier son
engagement pour on signer un autre fit ce!
oflet. [Question tlu 12 novembre IV20.)
Uef.onxe. Aux termes des règlements en vi-
gueur. 1cm i;uartiers-maitivs et fnatt'fot', à desti-
ner aux bâtiments on campagne et aux services
a terre aux colonies sont pris d'abord paraît
ceux iliii Olit. encore deux ans de service A
accomplir, qui sont volontaires et qui réunIs-
sent, par ailleurs, certaines conditions de con-
duite. En conséquence, le uuartier-maître ra-
dio chef de poile en question réullit, au point
(te vue du lien du service, les conditions exi-
gées pour être désigné pour une campagne loin-
taine. Les désignations nominatives des quar-
tiers-maîtres sont laites par les ports militaires
on Torces navales métropolitaines, en c(\nfol'II\\I.'
des prescriptions de l'arrêté du 2$juillet HIti.
d'après les chiffres fixés par !e département.
Pour le moment, aucune vacance de quartier-
maître radio chef do poste n'est à combler on
Indochine.
Les instituteurs métropolitains détachés
aux colonies
Amlrc h'ribaurji, députe, demande à M. te
ministre (/es Colonies : t" s'il ne peut pas. par
décret, arrêté ou instructions, régler la situ;>-
lion des instituteurs (ou institutrices 1 métropo-
litains détaelus aux colonies, \is-û-\is de leurs
collègues des cadres locaux, et décider que,
dans aucun cas, un instituteur ;ou institutrice)
détaché des cadres métropolitains (en Afrique
Occidentale Irançaise, Afrique Equatonale
Trançaiso ou Madagascar. C-ameroun, Togo) ne
pourra être sous les ordres d'un instituteur (ou
institutrice) dll cadre loeal, quo les directions
d'école soient attribuées aux métropolitains,
comme cela a lieu pour les agents des l\ T. T.
détaches aux colonies, de par l'article premier
(§ l" .*») du décret du 2'.) décembre r.'l7, réglant
la situation des agents des P.T.T. du rfldre
métropolitain détachés aux colonies ; ajoutant
qu'il est inadmissible qu'un instituteur (ou Ins-
titutrice) du cadre local, sans formation péda-
gogique, puisse, pnr son ancienneté '(lm par
l'article 7 do la loi du lr nu" t sur le
recrutement de t'arm'-! avoir sous ses ordre-
dis métropolitains dont la formation pédago-
gique est nettement supérieure. ( Question
po réponse. -- Les affectations et mutations
de tout le personnel enseignant en service aux
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 64.69%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 64.69%.
- Auteurs similaires Animaux sauvages Animaux sauvages /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Animaux sauvages"Agronomie Histoire Agronomie Histoire /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Agronomie Histoire" Animaux Alimentation Animaux Alimentation /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Animaux Alimentation" Afrique Afrique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Afrique"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/5
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63972253/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63972253/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63972253/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63972253
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63972253