Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 novembre 1926 16 novembre 1926
Description : 1926/11/16 (A27,N174). 1926/11/16 (A27,N174).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972238
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N° 174
IjE NUMERO : 80 QENTJMEg
MARDI SOIR, 16 NOVEMlBRJS 19*26
JOURNAL OIOTIDIII
Réduction & Administrations
M.
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Les Annales Coloniales
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CHOSES D'ASIE
oeili
r-
Parlant mardi dernier au GuidhaU. M.
.Stanley Baldwin a paseé en -revue les princi-
paux faits de là politique étrangère et s'est
félicité de la façon dont ilp s'étaient déroulés.
H a salué le rapprochement de la France et
,d e l'Allemagne et en a auguré une consolida-
tion de la paix internationale.
Cet optimisme se comprend) volontairement
«i on limite son horizon et si on ne veut pas
étendre son regard au delà des bornes qu'on
lui a artificiellement tracées. Mais. je suis bien
.persuadé que si le Premier anglais avait laissé
ses yeux errer un peu sur les pays qui sont à
l'est du méridien de Constantinopte, il y au-
rait trouvé beaucoup moins de sujets de satis-
faction.
Je ne veux pas faire allusion à la guerre ci-
vile chinoise qui, si nous sommes. bien infor-
més mais le sommes-nous ? semble pas-
ser par un temps d'accalmie. Mais il y a sur
l'immense continent asiatique d'autres raisons
.d'inquiétude ou tout au moins des motifs de
réflexions sévères.
Les agences nous apportent des renseigne-
ments graves sur l'évolution du conflit qui met
aux prises la Chine et la Belgique. Nous avons,
il y a quelques mois, entretenu nos lecteur, des
difficultés qui s'étaient élevées entre les deux
Etats au sujet du renouvellement ( du traité
conclu entre eux voilà plus de soixante ans.
.La Belgique,, dont la politique est dirigée par
M. Vandervelde, avait proposé de porter le
différend devant la Société des Nations. Mais
le Gouvernement chinois a refusé d'accepter
cette procédure et a purement et simplement
.dénoncé le traité. La Belgique ne fait pas
d'opposition de fond à une revision, mais elle
ne veut y consentir que lorsque la situation
intérieure de la Chine sera devenue telle que
les Belges qui y sont établis n'auront rien à
redouter Pour leurs personnes et leurs biens.
Les choses en sont là. Mais elles ne tarde-
ront pas à changer. Le Gouvernement chinois
n'a pas l'intention de les y laisser. Il entend
élargir le débat, pour employer une expression
empruntée au vocabulaire des assemblées, et
mettre en cause tous les traités analogues au
traité sino-belge. Un télégranune nous apprend
que le ministère a approuvé un memorandum
du ministre des affaires étrangères proposant
de nommer une Commission spéciale char-
gée d'étudier et de préparer la revis ion de
tous tes traités entre la République chinoise
et les puissances étrangères. Le cabinet ne s'en
est pas tenu à ce Meste à effet assez lointain ;
imIa décidé de notifier dans les délais règlement
tatret à l'Espagne dont le traité expire en mai
prochain, son désit de le reviser. Même dispo-
sition va être prise à l'égard du Japon à pro-
pos du traité de 1896. Et il ne fait pas de
doute que le tout des autres pays viendra. On
pourra faire remarquer que le Gouvernement
de Pékin - n'a guère qu'une ombre de pouvoir,
que ce n'est guère qu un fantôme, et que la
force esf ailleurs. C'est parfaitement exact : le
Gouvernement de Pékin est pratiquement
inexistant, il n'a pas de vie propre. Mais ceux
qui disposent de la force, qui ont pour eux
1 avenir, ne pensent pas autrement, Ce ne sont
pas les Cantonais dont les troupes dominent la
Chine du Sud et la Chine centrale, qui se
montreront plus accommodants s' ils se rendent
maîtres du pouvoir. El aujourd'hui, il n'y a
pas de gouvernement chinois qui soit suscep-
tible de faire d'importantes concessions sur ce
point. Il faut donc bien se pénétrer de cette
idée que le ministère de Pékin traduit en cette
circonstance la pensée de tous les Chinois qui
se préoccupent des rapports de leur pays avec
l'étranger. --
La presse anglaise qui, pour des motifs fa-
ciles à deviner, suit de très près les affaires
d'Eoctrême-Orient, ne s'illusionne pas sur la
gravité de ces événements. Elle demande avec
instance à son Gouvernement d'intervenir et de
conclure dans ce but une entente avec le Japon
dont la situation est aussi menacée.
Le Dail]) Telcgraph s'exprime en termes
fort catégoriques : « Pour nous, en ce qui con-
cerne la Chine, nous nous trouvons à la croisée
des chemins. Les autres puissances ne réussis-
sant pas à se mettre d' accord, c'est à nous et
au Japon qu'il incombe de prendre une déci-
sion sur la question principale. Nos intérêts en
Chine sont si prépondérants, et la nécessité
pour nous de maintenir notre prestige dans toute 1
l'Asie est si grande que même si les autres
puissances hésitent à entreprendre cette tâche,
il est néèessaire que nous défendions nos inté-
rêts. Nous aurons toujours le Japon avec nous
lorsqu'il s'agira d'une tentative en vue de sta-
biliser la situation chinoise. L'observateur le
moins attentif doit voir nettement que le mo-
ment d'agir est venu pour nous et qu'il ne
durera pas longtemps. Nous ne pouvons pas
nous laisser bafouer plu* longtemps par les
Chinois, ni laisser entraver et ajourner par la
désunion de ceux dont les intérêts en Asie sont
plus de vingt fois moins importants que les
nôtres, une politique qui, à notre avis, est né-
cessaire non seulement pour nous, mais pour la.
Chine elle-même. »
Il aurait été intéressant et utile de connaître
le sentiment du chef du gouvernement anglais
sur cette importante question. Il ne saurait nous
être indifférent, à nous Français, que Londres
ait telle ou telle attitude, car il est bien évident
que la nôtre en subira fatalement le contre-
coup. M tombe sous le sens que la politique
française est sinon complètement au moins dans
une grande mesure solidaire de la politique
anglaise. Aussi ne saurions-nous négliger ce
que pense le Foreign Office sur cette question.
Une forte pression est exercée sur le cabinet
anglais par les partisans de l'intervention. L'ar-
ticle du Dailp Ttlegraph dont ( nous avons
donné ci-dessus de larges extraits, est très
caractéristique. Mais cette voix impérieuse
n'est pas une voix isolé,. Les mêmes comeils
sont donnés par de nombreux autres journaux
qui ne sont pas moins nets.
Mais avec la Chine; nous n' avons fait qu'une
partie de notre tour d'horizon assat-.que. Sut
la partie opposée du continent, dans le Proche-
Orient et l'Orient moyen, le calme parfait ne
règne pas : l'activité de la diplomatie russe
trouve un terrain aussi favorable que sur les
bords du Pacifiq.
Un télégramme de Constantinople nous si-
gnale la présence simultanée à Angora du Dr
Alfred Lie, ambassadeur de Chine, de Mirza
Abdul Hussein Khan Timantach, ministre de
la Cour de Perse, de Menduh Chenket bey,
ambassadeur de Turquie à Téhéran en même
temps que celle des ambassadeurs des Soviets
et de 1 Afghanistan en Turquie.
L'ambassadeur Persan a été reçu avec
les honneurs militaires, un grand banquet lui
a été offert. Il a eu de Moustapha Kemal une
longue audience. Que signifient ce rassemble-
ment de personnages qu'on n'est pas habitué
à voir groupés de la sorte, ainsi que ces fêtes
et ces conversations d'une durée extraordinaire?
Les journaux anglais y voiènt l'indice d'une
action @ diplomatique qui tendrait à la conclu-
sion d'un traité entre la Turquie, la Perse et
la Russie auxquelles viendraient s' adjoindre la
Chine et l'Afghanistan. ,
Un démenti a été donné à cette information.
Mais il convient de ne pas prendre toujours à
la lettre les dénégations de ce genre. Les mé-
thpdes diplomatiques, inspirées bien souvent
de celles de la vie courante, nous ont habitués
à ce genre de littérature, et l'expérience nous
apprend qu'il faut toujours témoigner quelque
scepticisme - à l'égard de - son contenu.
La nouvelle ne nous paraît pas le moins du
monde invraisemblable. Déjà, des traités exis-
tent entre la Turquie, la Perse, la Russie.
l'Afghanistan, la Chine. Pourquoi ne viendrait-
il pas à l'esprit de la diplomatie de& Soviets
de confronter cep différents documents, de
coordonner leurs dipositions, de procéder à un
rajustement général ? La chose nous semble
toute naturelle. La politique de la Russie en
Asie est connue, archi-connue. Elle tend à
giouper les nations asiatiques contre les puis-
sances européennes, et en particulier contre
l'Angleterre qui y occupe une place prépondé-
rante parmi elles,
Que les erreurs de certaines puissances occi-
dentales aient contribué à faciliter les menées
des agents de Moscou, cel a ne parait guère
douteux. La Perwr, la Chine font partie de
la Société des Nations, tnai3 ellee se plaignent
de ne psts y trouver V accueil auquel elles pré-
tendent avoir droit. La Turquie avait fait mine
de demander son admission. Mais ejle n'a pas
été encouragée dam ces dispositions-là, el. elle
n' y a pas donné puite. Etait-elle trop exigeante
ou fut-on maladroit à son égard ? Je ne saurais
le dire avec certitude. Mais le fait est que la
République d'Angora n'est pas représentée à
Genève, et que la Chine et la Perse ne sont
pas très satisfaites de s'y trouver.
L' oeuvre de la Société des Nations est extrê-
mement délicate. Les hommej qui dirigent cette
institution nouvelle aux rouages tout à fait fra-
giles ont une tâche d'autant plus difficile qu'ils
ne peuvent pour se guider, recourir aux lu-
mières de l'expérience. Il serait. injuste de ne
pas le reconnaître. Mais, d' autre part, com-
ment ne pas remarquer avec quelque inquiétude
qu'on donne trop facilement des arguments à
la propagande soviétique qui tend à représenter
la Société des Nations comme une arme aux
mains des grandes puissances d'Occident.
Ce rapide tour d'horizon d'Asie nous con-
duit à nous demander si l'Europe prête aux
événements qui se déroulent sur ce continent
une attention suffisante, et si les chancelleries
ajustent leur politique aux transformations éten-
dues qui se sont produites dans l'esprit des
Asiatiques.
Henry Fontanier,
., Député du CantaL
Secrétaire de la Commission
des Allaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
*010.
Élections législatives aux Antilles
La démission annoncée et retirée de M. Vic-
tor Sévère, député, maire et conseiller général
de Fort-de-France, met d'actualité les can-
didatures déjà lancées en vue des prochaines
législatives. de 1928.
A la Martinique, M. J. Lagrosillière, qui
est rentré dans le bercail du parti socialiste
S. F. 1. O. depuis son départ du Parlement
il n'appartient au parti que lorsqu'il n'est
plus député, car, à la Chambre, il n'a presque
jamais siégé dans, nos rangs, disait récemment
un de ses anciens collègues a suscité,
d'accord avec M. Séjourné, la candida-
ture de M. Ludovic-Oscar Frossard, ancien
communiste repenti, rentré récemment dans le
oiron de la S. F. I. O. Ajoutons à cela que
M. Séjourné est le délégué général de l'Union
des Intérêts Economiques aux Antilles. En
réalité, la partie se présente comme une lutte
entre usiniers de diverses tendances, les éti-
quettes correspondant à peu -- de chose. ----------
A la Guadeloupe, contre M. Gratien Can-
dace, les amis de M. Boisncuf ont cherché et
ont trouvé un ancien instituteur comme M. Lu-
dovic-Oscar Froseard, M. Noël Gamier, jour-
naliste de talent et polémiste probe, qui reçut
la Légidn d'honneur pendant la guerre, pour
ses exploits, se vit radicT de l'Ordre au temps
du Bloc national et a été réintégré au lende-
main du succès du Cartel des gauches.
Mais les pièces de l'échiquier antillais vont-
elles rester stables pendant dix-huit mois ?
Pour la propagande coloniale
--0-
Si les colonies
*
sauveront le franc
--GoO---:-
fit
Aloll éminent collègue, M. A.
Messimy, m'envoie le tableau sta-
tistique publié par V Association
Colonies Sciences ci dont les Annales Colo-
niales ont entretenu leurs lecteurs dans un
récent article. On a relevé, dans les statis-
tiques générales des douanes, pour Vannée
1925, les chiffres, en quantités et valeurs,
des principales matières importées en
France et on a calculé les pourcentages four-
nis par les colonies, tant en quintaux métri-
ques qu'en milliers de fraltes.
Le tableau est précédé de considérations
générales, dont il fournit ensuite la vérifi-
cation :
lQ Les matières premières, les plus indis-
pensables à l'existence, ou celles qui sont le
plus communément employées. se rangent
parmi celles pour lesquelles nos colonies of-
frent le pourcentage le plus bas. Sur les
3.491.559 quintaux métriques de cotons im-
portés, 34.430 proviennent des colonies et
3.457.129 de V étranger ; cela représente une
valeur de 4.101.664.000 francs sur lesquels
43.841.000 pour les colonies, 4.057.823.000
francs pour les nations étrangères, soit un
pourcentage de 0,9 en quantité, de 1 en va-
leur. Le pourcentage fourni par les colonies
est, pour la soie de 0,4 en Quantité, de 0,5
en valeur. 011 note, cependant. une amélio-
ration pour les graines et fruits oléagineux:
34,8 en quantité, 33,9 en valeur;
2° Le pourcentage le plus élevé se remar-
que pour les produits du rendement le plus
faible. Exemples : la cire animale nous
donne de faibles totaux : 9-954 quintaux mé-
triques, sur lesquels 2.112 de Vétranger,
7.842 de nos colonies, soit nue proportion de
78,7. 14.613.000 frallcs, sur lesquels 3 mil-
lions 295.000 fr. de Vétranger, 11.348.000
de nos colonies, soit une proportion de 77,4.
Les,, poivres et piments représentent un to-
tal de .30.732 quintaux métriqucs, sur les-
quels 1.409 proviennent de l'étrauger, 28.323
de nos colonies, soit une proportion de 95.5 ;
cela représente 29.961.000 francs sur les-
quels 835 pour Vétranger, 2g. 126.000 pour
nos colonies, soit un pourcentage de 97. La
vanille de même : 54.600 quintaux métri-
ques, sur lesquels 1.534 pour l'étranger,
53.066 pour nos colonies; 11.807.000 francs,
sur lesquels 468 pour l'étranger, 11.339
four nos colonies, soit des t'O/lucllte,I.:.!"" di
97 et 96.
(lVQtom, en passant, que pow h s cirla-
les, le f07.tretntage fourni par les colonie*,
pays de mandat et de protectorat, est de 3 5,
en quantité et 171. t en valt'Il';)
3° Si Von compare, d'une faç on géné-
rale, les pourcentages fournis par la plus
grande France et les possibilités qu'elle
pourrait offrir, on est tenté de recommen-
cer les couplets traditionnels, ci vrais pres-
que toujours, sur le ravitaillement de la mé-
tropole par les colonies et de broder à nou-
veau des variations sur le thème connu .-
a Les colonies sauveront le franc. »
4" Et il faut bien se garder de mettre sur
ces espérances magnifiques Vcteignoir d'avis
moroses. Mais il faut non moins se garder
d'encourager des illusions qui pourraient
préparer de décevants lendemains. Il est né-
cessaire, avnt ioutt de savoir quels sont les
produits que nous devons attendre de nos
provinces lointaines et comprendre que pré-
cisément les plus indispensables ne sont pas
toujours ceux sur lesquels nous pouvons
compter, Et cela pour des raisons que, les
uns et les autres, nous avons souvent expo-
sées dans nos études publiées par les Anna-
les Coloniales, oÙ chacun dit" librement ce
qu'il pense et comme il lui plaît. Ensuite, il
faut bien mesurer les difficultés de touta
sortes, difficultés d'outillage difficultés de
main-d 'œuvre, difficultés de transport. JllOIZ
collègue, M. Messimy, auquel rien n'échappe
en ces questions, me permettra-t-il d'ajou-
ter : et difficultés de change.2 Tant, que le
franc fera figure de parent pauvre à coté
de Mme la Livre et de M. le Dol-
lar, vous n'empêcherez pas le colon
de vendre de préférence ses produits au
commerçant de Londres ou de New-York.
Cela ne signifie pas que nous hésitions à
reconnaître les efforts remarquables déjà
réalisés, à encourager de toutes nos forces
ceux qui seront entrepris et qui doivent l'être,
à les aider comme parlementaires, commt
journalistes, comme Français. Mais à la
condition de ne pas dire : Demain, quand
il s'agit des résultats, Cela posé, disons :
Aujourd'hui, quand il s'agit de l'activité
qu'il faut, déployer pour. vaincre. Les colo-
nies ne sauveront pas le franc, à elles seules;
ce sera beaucoup si elles l'aidcnt à sortir de
sa pauvreté, à conquérir peu à peu son indé-
pendance, et à hâter le jour où il pourra
traiter d'égal à égal avec Mme la livre et
AI. le Dollar.
Mario Roustan)
Sénateur de V Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des CoUmtei.
L'Italie et les mandats coloniaux
D'après le Lavoro d'italia (de Rome), la
thèse de la revision des mandats coloniaux
fait lentement, mais sûrement son chemin.
Une action concordante de il'Allemagne et,
de l'Italie pourrait obtenir les résultats les
plus rapides. Le peuple italien et le peu-
ple alilemand sont en Europe ceux qui crois.
sent le plus rapidement. Il est donc naturel
qu'ils cherchent de nouveaux débouchés à
leurs énergies croissantes.
Voyage de i. Steeg ae Maroc espagnol
Sur le prochain voyage de M. Steeg en
gone espagnole, nous avons obtenu les pré-
cisions suivantes :
.- Le Résident Général passera la soirée à
Tanger. Le lendemain, il ira à Tetouan où
il rendra au haut-commissaire espagnol la
visite de courtoisie que ce dernier lui fi,
cet été à Raibat. M. Steeg passera la jour-
née à Tetouan, puis il s'embarquera à Ceuta
M. Steeg et sa suite s'arrêteront une jour-
née à Madrid, où ils rencontreront des per-
sonnalités du gouvernement voisin.
.0000 1
M. Francqui en Afrique du Nord
-(J-C-
M. Francqui, ministre démissionnaire des
Finances et des Colonies de Belgique,
compte partir la semaine prochaine pour
l'Algérie, d'où il rayonnera au Maroc et en
Tunisie. M. Francqui est, dit-on, un grand
admirateur de l'œuvre française en Afrique
du Nord.
moto-
Le statut de Tanger
-0.0--
Le général Primo de Rivera a fait, au su.
jet de Tanger, les déclarations suivantes
au Noticiero del Lunes:
Il La question de Tanger est posée dans des
termes paciliques qui permettront son étude
et sa résolution ou du moins d'apporter des
améliorations à son aspect. »
A cet égard, le gouvernement espagnol ne
fut pas bien compris quand, par suite d'un
manque matériel de temps, en raison de la
.réunion de l'assemblée de la Société des Na-
tions. il voulut faire connaître son opinion aux
gouvernements intéressés.
« Des négociations -préliminaires sont déjà
omorrées, et se développent d'ailleurs dans un
esprit amical ; elles permettent de croire à
une solution au .sujet de laquelle il serait im-
prudent de fuirG aucun pronostic. »
00080
Les vins tunisiens
-()-o-
Le problème de l'importation des vins tuni-
siens en France a été maintes fois traité dans
les Annales Coloniales, notamment par M.
Mario Roustan.
Une solution va lui être donnée par un pro-
jet de loi qui sera incessamment déposé par le
Gouvernement.
M. Lucien Saint, en effet, au cours de son
récent séjour à Paris, a mis au point, avec les
ministères compétents, la réforme, réclamée par
tous les intéressés, du régime douanier applica-
ble dans la métropole aux vins de - la récence.
Un accord s'est établi sur les bases suivan-
tes : a) fixation à 500.000 hectolitres par an
du crédit d'importation des vins de 11 09 et au-
dessous ; b) importation sans limitation de
quantités, et en franchise, de-? vins d'un titre
alcoolique plus élevé, des mistellefe et vins de
liqueurs ; c) importations, rans limitation de
quantités, de produits agricoles dont la culture
est destinée à remplacer celle de la vigne, et
qui seraient déterminés par décrets rendus sur
la proposition des départements ministériels
intéressés. Ler> vins de 11 °9 et au-dessous,
dont l'importation excéderait le contingent fixé,
seraient soumi s aux droits du tarif minimum.
41»
L'étude économique du Sahara
ci 0
Les missions d'Alger et de Conslantinc
qui vont concourir à l'étude économique du
Sahara et dont nous donnons la compo-
sition dans ùes Annales Coloniales du S
novembre, ont pris le départ llvanl-Juer
mutin. Celle d'Oriln partira dima.nche pro-
chain avec lUI par cours saharien différent.
Elle compte atteindre Bourem il la mùme
date que les pTccédenles.
Les migrations dans le Sahara central
Ainsi que nous l'avinns annoncé, l'explora-
teur 'Robert r.hauvcloî, membre du Conseil su-
périeur des colonies, qui traversa le Soudan,
il y <1 trois uiiis, pour remonter le Ni^er, va
se rendre au Sahara pour la recherche,
l'étude et l'utilisation des migrations « toua-
reg » dans le. Sahara Central. Le départ aura
lieu le lor décembre prochain de Figuig, Lu
mission, qui utilisera des automobiles Renault
à six rouc^. jumelées, partira de 13eni-Uunif,
par Tagliit, Tgli, Reni-Abbès. gagnera les pos-
tes militaires situés au nord du luiut-platemi
de Tndevnaït. Elle parcourra onlin les dîmes dé-
sertiques du Grand Erg occidcntnl. Le retour
s'effectuera pur le Grand Erg oriental et les
oasis du Sud-Tunisien.
Lettres anonymes
--()-o-
Le général Laignelol, commandant supé-
rieur des Troupes de Tunisie, fait savoir
par la voie de la presse de la Régence
qu'il a reçu depuis son arrivée à Tunis,
plusieurs lettres anonymes émanant sans
aucun doute de militaires et même de
Il gradés ».
Il Il tient à faire connaître à tout le monde
qu'il n'accorde jamais la moindre attention
aux lettres personnelles ayant le caractère
inexcusable de l'anonymat (signature ab-
sente on illisible). Il les bnllc sans les lire.
« Il donne en outre à son 'Etat-major l'or-
dre formel de ne lui présenter aucune de
celles qui seraient adressées impersonnel
lement au Général Commandant Supérieur.
le Un militaire doit avant tout être franc.
« Les règlements donnent à tous les mi-
litaires, le droit de réclamer. Le Général
accueillera toujours les demandes, les ob-
servations ou les réclamations de ceux qui
s'adresseront loyalement et franchement a.
lui' en lui faisant confiance.
« .11 n'a que du mépris pour ceux qui
médisent ou 'calomnient sous le couvert de
l\annnvmat,. »
- C'est fort bien dit.
Et lorsque le général Laignelot promet
d'accueillir les plaintes « de ceux qui
s'adresseront loyalement et franchement à
lui en lui faisant confiance », il tient le lan-
gage ipaternel d'un bon chef. Seulement,
ces plaintes devront-elles passer par la voie
hiérarchique, cette fameuse voie si féconde
en représailles plus ou moins sournoises ?
Tout est Ik
R. B. L
Les chemins de fer
de i*A. O. F.
Le matériel roulant
Les chemins de fer de l'Afrique Occiden-
tale française possédaient, au 31 décembre
19^5, le matériel roulant ci-après :
j U Chemins de fer de l'administration :
a) Thiès-Niger : 100 locomotives, 126 voi-
tures à voyageurs, 59 fourgons, 984 voitures
marchandises et 84 wagons spéciaux, soit 1.353
véhicules ;
b) Conakry-Niger: 34 locomotives, 29 voi-
tures 1 à voyageurs, 403 voitures marchandises.
5 wagons spéciaux, soit 471 véhicules ;
c) Cote d'Ivoire : 30 locomotives, 36 voi-
tures à voyageurs, 224 voitures marchandises.
53 wagons spéciaux, soit 343 véhicules ;
d) Est-Dahoméen : 8 locomotives, 6 voi-
twes à voyageurs, 53 voitures marchandises,
soit 67 véhicules ;
2° Chemins de fer concédés :
a) Dakar-Saint-Louis : 44 locomotives, 90
voitures à voyageurs, 859 wagons, 23 fourgons,
25 wagons spéciaux, soit 1.041 véhicules ;
b) Central-Dahoméen - 22 locomotives, 28
voitures à voyageurs, 217 voitures marchan-
dises, 6 wagons spéciaux, soit 273 véhicules.
Soit au total au 31 décembre 1925 : 238
locomotives, 315 voitures à voyageurs, 82
fourgons, 2.740 voitures à marchandises, 173
wagons spéciaux.
Résultats de l'exploitation
Les résultats de l'exploitation des chemins
de fer de l'Afrique Occidentale française en
1925, comparés à ceux de 1924, ont été les
suivants :
10 Chemins de fer de l' administration :
a) Thiès-Niger : longueur de ligne exploi-
tée, 1.220 kilom. ; recettes réalisées, 36 mil-
lions 655.476 francs ; voyageurs transportés,
1-090.088; marchandises, 267.823 tonnes,
contre 23.915.277 francs ; 936.945 voyageurs
et 234.668 tonnes en 1924.
b) Conalçry-Niger : longueur de ligne exploi-
tée, 662 kilom. ; recettes réalisées, 7.986.302
francs; voyageurs transportés, 266.278 ; mar-
chandises, 48.227 tonnes, contre 7.341.985
francs ; 168.421 voyageurs et 34.294 tonnes
en 1924.
c) Côte d Ivoire : longueur de ligne exploi-
tée, 371 kilom. ; recettes réalisées, 7.351.354
francs ; voyageurs transportés, 531.740 ; mar-
chandises, 59.709 tonnes, contre 6.092.039
francs ; 412.935 voyageurs et 57.520 tonnes
en 1924.
d) Est-Dahoméen : longueurde ligne exploi-
tée, 80 kilom. ; recettes réalisées, 920.581 fr. ;
voyageurs tlanpbrté5, 177.541 ; marchandises.
24.6*^8 tonnes, contre 745.814 fr. ; 143.884
voyageurs et 18.754 tonne» en 1924.
2" 'a,{miTl<. de ter pri\t^.
ft; Dabar Sairt-Lonis : lonpuci;r exploitée, 261 kilom. ; )ecettr,. Il:ahé(' 31
tri!lions 275.783 francs ; voyageurs transpor-
tés, 1.042.217 marchandises, 494.898 ton-
nes, contre 20.344.736 Irancs ; 773.053 voya-
geurs et 261.665 tonnes en 1924.
b) Central-Dahoméen : longueur de ligne
exploitée, 293 kilom. : recettes réalisées. 4
millions 378.869 francs : voyageurs transpor-
tés, 880.394 : marchandises. 58.061 tonnes,
contre 3.688.026 francs: 401-760 voyageurs
et 33.956 tonnes en 1924.
Soit au total. pour l' année 1925 : longueur
de lie exploitées : 2.889 kilomètres : recet-
tes réalisées. 88.768.365 francs ; voyageurs
transportés, 3.988.258 ; marchandises, 953.416
tonnes.
Le ministre des colonies de Li elgique
M. Arnold, administra tour général des
Colonies, ayant offert sa démission pour
raisons de santé. M. Pécher, député libéral
d'Anvers, est devenu ministre des Colo-
nies.
-.
Au Congo belge
0-0
Le coton
La production du entuu brut du Congo Relge
ne représentait onrovo, 011 JïriG, que 12 tonnes.
Par bülllb successifs elle progressait ô 1.000
tonnes en H)20, a 2.000 tonnes en 1c.r2t, il :),O(I{)
tonnes en 1922. Ayant Mûrement vùtrogrtnU''
jusqu'à 2.CG0 tonnes en J923, elle reprenait a
4.750 tonnes en WY2A, pour atteindre - estinw
t-on - de 9 fi 10.000 tonnes en '192Ti. La pro-
portion de coton égrené correspondant à celte
dernière quantité ressort fi environ 3.200 tonnes.
L'or
Pour 1925, la production d'or de la Compa-
gnie minière des Grands Lacs Africains a été
de 232 kilos ; les six premiers mois de
( 1 (,. 232 ,
ont produit. déjà '183 kilos. (Prix du kilo d'or
en 1926 : 22 ou 24.000 francs.)
Un éléphant âpre au gain
---0-0--
Bien des gens envient le salaire, qui pa^-c
pour très élevé, des balayeurs de la Ville de
Paris. Ce bruit a dû parvenir aux oreilles
de l'éléphant blanc du « Zoo », le jardin
d'acclimatation de Londres, car il a appris
très rapidement à balayer son box. C'est
avec un zèle des plus amusants que l'élé-
phant entoure de sa trompe le manche du
bail ai qu'on lui confie et frotte éncrgiquc
ment le sol.
delco
Il y a Arthur et Arthur
-0.0-
Arthur, c'est, comme nous le savons, le
nouveau gorille offert au Jardin des Plan-
tes par M. l'administrateur Richard. Un
monsieur le voulait voir. Il allait en vain
de la rotonde aux singes à la ménagerie. Il
finit par demander à un gardien où se trou-
vait Arthur.
Arthur?.,. Arthur?. Attendez donc :
il est de congé, aujourd'hui.
On s'expliqua. Il y avait Arthur le gar-
dien et Arthur le singe qui, lui, est installé
tous les jours au rond-point, avec
l'hippopotame et l'éléphant. Et voilà une
nouvelle « scie n qui deviendra peut-être à
la mode.
As-tu vu Arthur?
o
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
---0-0--
En automobile dans le désert de Libye
Le colonel Tilho a communiqué à l'Aca-
démie des sClences- une nute relajflut que
Je prince Kenat cd Ditie, neveu du roi
ÏTEgypto, a réussi par deux fois, de 1924
à litoG, la traversée aller et retour en au-
tomobile, du désert - de Libye, depuis la
vallée du Nil jusqu'aux confins des mas-
sifs de l'Ennedi et du TibcsLi, franchissant
une grande zône jusque-là inconnue. Le
prince a rapporté d'excellents levés topo-
graphiques qui comblent un vide considé-
rable dans la cartographie africaine.
41-
Un trésor inépuisable
dans les mers tropicales
Hier, devant l'Académie des Sciences, M.
Georges Claude a fait une merveilleuse ex-
périence. Merveilleuse par la simplicité des
principes qu'elle utilise et par les applica-
tions pratiques qu'elle permet d'espérer ; en
sorte qu'on ne sait ce qu'il faut admirer le
plus, du destin que la Science annonce aux
hommes, ou du génie inventif de l'illustre
savant (à qui l'on doit déjà l'ammoniaque
synthétique) et de son éminent collaborateur
M. Boucherot.
Entre les eaux de surface, toujours tièdes,
des mers tropicales, et les eaux profondes
constamment refroidies par les courants ve-
nus des mers polaires, existe une différence
d'une vingtaine de degrés.
Or, en faisant bouillin dans le vide une
eau tiède de surface, les deux savants ont
montré que la vapeur ainsi produite peut
alimenter avec facilité des turbines à vapeur
quand on l'aspire par le vide très élevé que
peut maintenir dans un condenseur J'eatt
froide sous-marine : la turbine, en effet,
n'exige, pour tourner, qu'une faible pres-
sion.
D'après MM. Claude et Boucherot, le tra-
vail accompli par la vapeur provenant de
l'eau de surface est égal au travail que cette
eau produirait en tombant de cent mètres.
On pourrait donc retirer de la mer une
énergie énorme en quantités absolument il-
limitées à raison de 400.000 kilowatts par
i.ooo mètres cubes d'eau chaude ou froide
par seconde.
Les installations nécessaire" ne coûte-
raient pas plus que les chutes d'eau les plus
favorisées.
On prête à M. Georges Claude l'inten-
tion d'étaiblir prochainement sur un point
de nos côtes une usine d'expérience qui re-
produirait en grand l'appareil, d'une simpli-
cité déconcertante, qui a fonctionné hier de-
vant les membres enthousiasmés de l'Acadé-
mie des Sciences.
II n'est donc pas prématuré d'envisager
la création, sur le littoral d'une de nos rn-
l"ni<: , d'un .: '11\ :ï","l. tiH.-iuvvie
pr/,-'1i;J."iî.i"T>r!v *->: l'u?;n; ,: ,.:-
pé'fir* » do"- n* - ;lH"ndll:-, *>î<
ri'.p-, ̃ roirt- q le l'A. T. f. rinù'. -^nn",
r:r r Jj
rr-«--n ri'.>pnel V juvfnlirn.
I ¡ poinl r 'r.r 1", q¡r' (1';1 :i:tp.; Mir !'::;
("'on:'(t'11¡"1I
R. B. de Laromiguière
.I
La faune des colonies françaises
- 0»0
Dans le but d'être utile à nos Colonies
d'abord, en en faisant mieux connaître les ri-
chesses, à la métropole, ensuite, qui profitera
de leur exploitation, M. le prqfesseur Gruvel,
du Muséum d'Histoire Naturelle, vient de
prendre la'direction d'une publ ication, La Fau-
ne des Colonies françaises, qui se composera
de fascicules d'importance et de sujets divers
formant chaque année un volume d'environ 700
pages, orné de planches hors texte et clichés
photographiques.
Cette publication centralisera la plus grande
partie possible des travaux de zoologie pure ou
appliquée, français ou étrangers, sur les ri-
chesses animales de nos possessions.
- Cette publication est placée sous le Haut
ratronage de :
l M. le ministre des Colonies ; l'Académie
des Sciences (Institut de France) ; Muséum Na-
tional d'Histoire Naturelle ; l'Institut Pasteur ;
l'Académie des Sciences coloniales ; la Scciété
de Géographie ; VInstitut Colonial Français.
Voici la composition du Comité de Rédac-
tion :
Président: M. le Professeur Cruvel. direc-
leur.
MM. Bourdelle, professeur au Muséum ;
Delacour, président de la Section d'Ornitholo-
gie à la Société Nationale d'Acclimataiion ;
Grandidier, docteur ès sciences, Secrétaire gé-
néral de la Société de Géographie ; L.esne,
assistant d'Entomologie au Muséum ; Rou-
haud, chef de Service à l'Institut Pasteur ;
Mlle S. Ppthier. secrétaire de la Rédaction.
La souscription à tous les fascicules formant
ur volume comnlct. oui peut être adressée à
la Société d'Editions Maritimes et Coloniales,
17. rue Jacob, sera nrovisoirement fixée à :
lftO francs pour la France et ses Colonies.
700 francs POlir l'étranger.
Chaque fascicule pourra être vendu séparé -
ment à des prix variant suivant son importance.
Au Conseil d'État
Dans le personnel des bureaux
des secrétariats généraux des colonies
Estimant que l'article 2 du décret, en date
du 28 avril 1925, portant amélioration des
traitements du personnel des bureaux des
secrétariats généraux des colonies, était de
nature à lui causer un préjudice, M. Casa-
lan, sous-chef de bureau de 2" clnssc do cette
administration, a introduit une requêle au
Conseil d'Etat, aux fins d'annulation dudit
décret.
Dans son pourvoi, M. Casai an faisait va-
loir : que le décret du 7 mai iqig compor-
tait une disposition, aux termes de la-
quelle « les commis principaux qui, en rai-
son de leur ancienneté, jouissent d'un trai-
tement supérieur à celui de sous-chefs de
IjE NUMERO : 80 QENTJMEg
MARDI SOIR, 16 NOVEMlBRJS 19*26
JOURNAL OIOTIDIII
Réduction & Administrations
M.
PARIS CTO
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Les Annales Coloniales
IW onumw fi féàlww «oui nfMi ai
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DiMOTium i Marwl RUBDBL et L.G. THÊBAULT
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ABOMEIERTS
J» supplément illustré :
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Fruit et
Colonies ttO • 65 » IS »
ttranMr 190 » 100 » H t
On l'ikom hum frU8 -
tons - Woxmm te port».
CHOSES D'ASIE
oeili
r-
Parlant mardi dernier au GuidhaU. M.
.Stanley Baldwin a paseé en -revue les princi-
paux faits de là politique étrangère et s'est
félicité de la façon dont ilp s'étaient déroulés.
H a salué le rapprochement de la France et
,d e l'Allemagne et en a auguré une consolida-
tion de la paix internationale.
Cet optimisme se comprend) volontairement
«i on limite son horizon et si on ne veut pas
étendre son regard au delà des bornes qu'on
lui a artificiellement tracées. Mais. je suis bien
.persuadé que si le Premier anglais avait laissé
ses yeux errer un peu sur les pays qui sont à
l'est du méridien de Constantinopte, il y au-
rait trouvé beaucoup moins de sujets de satis-
faction.
Je ne veux pas faire allusion à la guerre ci-
vile chinoise qui, si nous sommes. bien infor-
més mais le sommes-nous ? semble pas-
ser par un temps d'accalmie. Mais il y a sur
l'immense continent asiatique d'autres raisons
.d'inquiétude ou tout au moins des motifs de
réflexions sévères.
Les agences nous apportent des renseigne-
ments graves sur l'évolution du conflit qui met
aux prises la Chine et la Belgique. Nous avons,
il y a quelques mois, entretenu nos lecteur, des
difficultés qui s'étaient élevées entre les deux
Etats au sujet du renouvellement ( du traité
conclu entre eux voilà plus de soixante ans.
.La Belgique,, dont la politique est dirigée par
M. Vandervelde, avait proposé de porter le
différend devant la Société des Nations. Mais
le Gouvernement chinois a refusé d'accepter
cette procédure et a purement et simplement
.dénoncé le traité. La Belgique ne fait pas
d'opposition de fond à une revision, mais elle
ne veut y consentir que lorsque la situation
intérieure de la Chine sera devenue telle que
les Belges qui y sont établis n'auront rien à
redouter Pour leurs personnes et leurs biens.
Les choses en sont là. Mais elles ne tarde-
ront pas à changer. Le Gouvernement chinois
n'a pas l'intention de les y laisser. Il entend
élargir le débat, pour employer une expression
empruntée au vocabulaire des assemblées, et
mettre en cause tous les traités analogues au
traité sino-belge. Un télégranune nous apprend
que le ministère a approuvé un memorandum
du ministre des affaires étrangères proposant
de nommer une Commission spéciale char-
gée d'étudier et de préparer la revis ion de
tous tes traités entre la République chinoise
et les puissances étrangères. Le cabinet ne s'en
est pas tenu à ce Meste à effet assez lointain ;
imIa décidé de notifier dans les délais règlement
tatret à l'Espagne dont le traité expire en mai
prochain, son désit de le reviser. Même dispo-
sition va être prise à l'égard du Japon à pro-
pos du traité de 1896. Et il ne fait pas de
doute que le tout des autres pays viendra. On
pourra faire remarquer que le Gouvernement
de Pékin - n'a guère qu'une ombre de pouvoir,
que ce n'est guère qu un fantôme, et que la
force esf ailleurs. C'est parfaitement exact : le
Gouvernement de Pékin est pratiquement
inexistant, il n'a pas de vie propre. Mais ceux
qui disposent de la force, qui ont pour eux
1 avenir, ne pensent pas autrement, Ce ne sont
pas les Cantonais dont les troupes dominent la
Chine du Sud et la Chine centrale, qui se
montreront plus accommodants s' ils se rendent
maîtres du pouvoir. El aujourd'hui, il n'y a
pas de gouvernement chinois qui soit suscep-
tible de faire d'importantes concessions sur ce
point. Il faut donc bien se pénétrer de cette
idée que le ministère de Pékin traduit en cette
circonstance la pensée de tous les Chinois qui
se préoccupent des rapports de leur pays avec
l'étranger. --
La presse anglaise qui, pour des motifs fa-
ciles à deviner, suit de très près les affaires
d'Eoctrême-Orient, ne s'illusionne pas sur la
gravité de ces événements. Elle demande avec
instance à son Gouvernement d'intervenir et de
conclure dans ce but une entente avec le Japon
dont la situation est aussi menacée.
Le Dail]) Telcgraph s'exprime en termes
fort catégoriques : « Pour nous, en ce qui con-
cerne la Chine, nous nous trouvons à la croisée
des chemins. Les autres puissances ne réussis-
sant pas à se mettre d' accord, c'est à nous et
au Japon qu'il incombe de prendre une déci-
sion sur la question principale. Nos intérêts en
Chine sont si prépondérants, et la nécessité
pour nous de maintenir notre prestige dans toute 1
l'Asie est si grande que même si les autres
puissances hésitent à entreprendre cette tâche,
il est néèessaire que nous défendions nos inté-
rêts. Nous aurons toujours le Japon avec nous
lorsqu'il s'agira d'une tentative en vue de sta-
biliser la situation chinoise. L'observateur le
moins attentif doit voir nettement que le mo-
ment d'agir est venu pour nous et qu'il ne
durera pas longtemps. Nous ne pouvons pas
nous laisser bafouer plu* longtemps par les
Chinois, ni laisser entraver et ajourner par la
désunion de ceux dont les intérêts en Asie sont
plus de vingt fois moins importants que les
nôtres, une politique qui, à notre avis, est né-
cessaire non seulement pour nous, mais pour la.
Chine elle-même. »
Il aurait été intéressant et utile de connaître
le sentiment du chef du gouvernement anglais
sur cette importante question. Il ne saurait nous
être indifférent, à nous Français, que Londres
ait telle ou telle attitude, car il est bien évident
que la nôtre en subira fatalement le contre-
coup. M tombe sous le sens que la politique
française est sinon complètement au moins dans
une grande mesure solidaire de la politique
anglaise. Aussi ne saurions-nous négliger ce
que pense le Foreign Office sur cette question.
Une forte pression est exercée sur le cabinet
anglais par les partisans de l'intervention. L'ar-
ticle du Dailp Ttlegraph dont ( nous avons
donné ci-dessus de larges extraits, est très
caractéristique. Mais cette voix impérieuse
n'est pas une voix isolé,. Les mêmes comeils
sont donnés par de nombreux autres journaux
qui ne sont pas moins nets.
Mais avec la Chine; nous n' avons fait qu'une
partie de notre tour d'horizon assat-.que. Sut
la partie opposée du continent, dans le Proche-
Orient et l'Orient moyen, le calme parfait ne
règne pas : l'activité de la diplomatie russe
trouve un terrain aussi favorable que sur les
bords du Pacifiq.
Un télégramme de Constantinople nous si-
gnale la présence simultanée à Angora du Dr
Alfred Lie, ambassadeur de Chine, de Mirza
Abdul Hussein Khan Timantach, ministre de
la Cour de Perse, de Menduh Chenket bey,
ambassadeur de Turquie à Téhéran en même
temps que celle des ambassadeurs des Soviets
et de 1 Afghanistan en Turquie.
L'ambassadeur Persan a été reçu avec
les honneurs militaires, un grand banquet lui
a été offert. Il a eu de Moustapha Kemal une
longue audience. Que signifient ce rassemble-
ment de personnages qu'on n'est pas habitué
à voir groupés de la sorte, ainsi que ces fêtes
et ces conversations d'une durée extraordinaire?
Les journaux anglais y voiènt l'indice d'une
action @ diplomatique qui tendrait à la conclu-
sion d'un traité entre la Turquie, la Perse et
la Russie auxquelles viendraient s' adjoindre la
Chine et l'Afghanistan. ,
Un démenti a été donné à cette information.
Mais il convient de ne pas prendre toujours à
la lettre les dénégations de ce genre. Les mé-
thpdes diplomatiques, inspirées bien souvent
de celles de la vie courante, nous ont habitués
à ce genre de littérature, et l'expérience nous
apprend qu'il faut toujours témoigner quelque
scepticisme - à l'égard de - son contenu.
La nouvelle ne nous paraît pas le moins du
monde invraisemblable. Déjà, des traités exis-
tent entre la Turquie, la Perse, la Russie.
l'Afghanistan, la Chine. Pourquoi ne viendrait-
il pas à l'esprit de la diplomatie de& Soviets
de confronter cep différents documents, de
coordonner leurs dipositions, de procéder à un
rajustement général ? La chose nous semble
toute naturelle. La politique de la Russie en
Asie est connue, archi-connue. Elle tend à
giouper les nations asiatiques contre les puis-
sances européennes, et en particulier contre
l'Angleterre qui y occupe une place prépondé-
rante parmi elles,
Que les erreurs de certaines puissances occi-
dentales aient contribué à faciliter les menées
des agents de Moscou, cel a ne parait guère
douteux. La Perwr, la Chine font partie de
la Société des Nations, tnai3 ellee se plaignent
de ne psts y trouver V accueil auquel elles pré-
tendent avoir droit. La Turquie avait fait mine
de demander son admission. Mais ejle n'a pas
été encouragée dam ces dispositions-là, el. elle
n' y a pas donné puite. Etait-elle trop exigeante
ou fut-on maladroit à son égard ? Je ne saurais
le dire avec certitude. Mais le fait est que la
République d'Angora n'est pas représentée à
Genève, et que la Chine et la Perse ne sont
pas très satisfaites de s'y trouver.
L' oeuvre de la Société des Nations est extrê-
mement délicate. Les hommej qui dirigent cette
institution nouvelle aux rouages tout à fait fra-
giles ont une tâche d'autant plus difficile qu'ils
ne peuvent pour se guider, recourir aux lu-
mières de l'expérience. Il serait. injuste de ne
pas le reconnaître. Mais, d' autre part, com-
ment ne pas remarquer avec quelque inquiétude
qu'on donne trop facilement des arguments à
la propagande soviétique qui tend à représenter
la Société des Nations comme une arme aux
mains des grandes puissances d'Occident.
Ce rapide tour d'horizon d'Asie nous con-
duit à nous demander si l'Europe prête aux
événements qui se déroulent sur ce continent
une attention suffisante, et si les chancelleries
ajustent leur politique aux transformations éten-
dues qui se sont produites dans l'esprit des
Asiatiques.
Henry Fontanier,
., Député du CantaL
Secrétaire de la Commission
des Allaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
*010.
Élections législatives aux Antilles
La démission annoncée et retirée de M. Vic-
tor Sévère, député, maire et conseiller général
de Fort-de-France, met d'actualité les can-
didatures déjà lancées en vue des prochaines
législatives. de 1928.
A la Martinique, M. J. Lagrosillière, qui
est rentré dans le bercail du parti socialiste
S. F. 1. O. depuis son départ du Parlement
il n'appartient au parti que lorsqu'il n'est
plus député, car, à la Chambre, il n'a presque
jamais siégé dans, nos rangs, disait récemment
un de ses anciens collègues a suscité,
d'accord avec M. Séjourné, la candida-
ture de M. Ludovic-Oscar Frossard, ancien
communiste repenti, rentré récemment dans le
oiron de la S. F. I. O. Ajoutons à cela que
M. Séjourné est le délégué général de l'Union
des Intérêts Economiques aux Antilles. En
réalité, la partie se présente comme une lutte
entre usiniers de diverses tendances, les éti-
quettes correspondant à peu -- de chose. ----------
A la Guadeloupe, contre M. Gratien Can-
dace, les amis de M. Boisncuf ont cherché et
ont trouvé un ancien instituteur comme M. Lu-
dovic-Oscar Froseard, M. Noël Gamier, jour-
naliste de talent et polémiste probe, qui reçut
la Légidn d'honneur pendant la guerre, pour
ses exploits, se vit radicT de l'Ordre au temps
du Bloc national et a été réintégré au lende-
main du succès du Cartel des gauches.
Mais les pièces de l'échiquier antillais vont-
elles rester stables pendant dix-huit mois ?
Pour la propagande coloniale
--0-
Si les colonies
*
sauveront le franc
--GoO---:-
fit
Aloll éminent collègue, M. A.
Messimy, m'envoie le tableau sta-
tistique publié par V Association
Colonies Sciences ci dont les Annales Colo-
niales ont entretenu leurs lecteurs dans un
récent article. On a relevé, dans les statis-
tiques générales des douanes, pour Vannée
1925, les chiffres, en quantités et valeurs,
des principales matières importées en
France et on a calculé les pourcentages four-
nis par les colonies, tant en quintaux métri-
ques qu'en milliers de fraltes.
Le tableau est précédé de considérations
générales, dont il fournit ensuite la vérifi-
cation :
lQ Les matières premières, les plus indis-
pensables à l'existence, ou celles qui sont le
plus communément employées. se rangent
parmi celles pour lesquelles nos colonies of-
frent le pourcentage le plus bas. Sur les
3.491.559 quintaux métriques de cotons im-
portés, 34.430 proviennent des colonies et
3.457.129 de V étranger ; cela représente une
valeur de 4.101.664.000 francs sur lesquels
43.841.000 pour les colonies, 4.057.823.000
francs pour les nations étrangères, soit un
pourcentage de 0,9 en quantité, de 1 en va-
leur. Le pourcentage fourni par les colonies
est, pour la soie de 0,4 en Quantité, de 0,5
en valeur. 011 note, cependant. une amélio-
ration pour les graines et fruits oléagineux:
34,8 en quantité, 33,9 en valeur;
2° Le pourcentage le plus élevé se remar-
que pour les produits du rendement le plus
faible. Exemples : la cire animale nous
donne de faibles totaux : 9-954 quintaux mé-
triques, sur lesquels 2.112 de Vétranger,
7.842 de nos colonies, soit nue proportion de
78,7. 14.613.000 frallcs, sur lesquels 3 mil-
lions 295.000 fr. de Vétranger, 11.348.000
de nos colonies, soit une proportion de 77,4.
Les,, poivres et piments représentent un to-
tal de .30.732 quintaux métriqucs, sur les-
quels 1.409 proviennent de l'étrauger, 28.323
de nos colonies, soit une proportion de 95.5 ;
cela représente 29.961.000 francs sur les-
quels 835 pour Vétranger, 2g. 126.000 pour
nos colonies, soit un pourcentage de 97. La
vanille de même : 54.600 quintaux métri-
ques, sur lesquels 1.534 pour l'étranger,
53.066 pour nos colonies; 11.807.000 francs,
sur lesquels 468 pour l'étranger, 11.339
four nos colonies, soit des t'O/lucllte,I.:.!"" di
97 et 96.
(lVQtom, en passant, que pow h s cirla-
les, le f07.tretntage fourni par les colonie*,
pays de mandat et de protectorat, est de 3 5,
en quantité et 171. t en valt'Il';)
3° Si Von compare, d'une faç on géné-
rale, les pourcentages fournis par la plus
grande France et les possibilités qu'elle
pourrait offrir, on est tenté de recommen-
cer les couplets traditionnels, ci vrais pres-
que toujours, sur le ravitaillement de la mé-
tropole par les colonies et de broder à nou-
veau des variations sur le thème connu .-
a Les colonies sauveront le franc. »
4" Et il faut bien se garder de mettre sur
ces espérances magnifiques Vcteignoir d'avis
moroses. Mais il faut non moins se garder
d'encourager des illusions qui pourraient
préparer de décevants lendemains. Il est né-
cessaire, avnt ioutt de savoir quels sont les
produits que nous devons attendre de nos
provinces lointaines et comprendre que pré-
cisément les plus indispensables ne sont pas
toujours ceux sur lesquels nous pouvons
compter, Et cela pour des raisons que, les
uns et les autres, nous avons souvent expo-
sées dans nos études publiées par les Anna-
les Coloniales, oÙ chacun dit" librement ce
qu'il pense et comme il lui plaît. Ensuite, il
faut bien mesurer les difficultés de touta
sortes, difficultés d'outillage difficultés de
main-d 'œuvre, difficultés de transport. JllOIZ
collègue, M. Messimy, auquel rien n'échappe
en ces questions, me permettra-t-il d'ajou-
ter : et difficultés de change.2 Tant, que le
franc fera figure de parent pauvre à coté
de Mme la Livre et de M. le Dol-
lar, vous n'empêcherez pas le colon
de vendre de préférence ses produits au
commerçant de Londres ou de New-York.
Cela ne signifie pas que nous hésitions à
reconnaître les efforts remarquables déjà
réalisés, à encourager de toutes nos forces
ceux qui seront entrepris et qui doivent l'être,
à les aider comme parlementaires, commt
journalistes, comme Français. Mais à la
condition de ne pas dire : Demain, quand
il s'agit des résultats, Cela posé, disons :
Aujourd'hui, quand il s'agit de l'activité
qu'il faut, déployer pour. vaincre. Les colo-
nies ne sauveront pas le franc, à elles seules;
ce sera beaucoup si elles l'aidcnt à sortir de
sa pauvreté, à conquérir peu à peu son indé-
pendance, et à hâter le jour où il pourra
traiter d'égal à égal avec Mme la livre et
AI. le Dollar.
Mario Roustan)
Sénateur de V Hérault, ancien ministre.
Vice-président de la Commission
sénatoriale des CoUmtei.
L'Italie et les mandats coloniaux
D'après le Lavoro d'italia (de Rome), la
thèse de la revision des mandats coloniaux
fait lentement, mais sûrement son chemin.
Une action concordante de il'Allemagne et,
de l'Italie pourrait obtenir les résultats les
plus rapides. Le peuple italien et le peu-
ple alilemand sont en Europe ceux qui crois.
sent le plus rapidement. Il est donc naturel
qu'ils cherchent de nouveaux débouchés à
leurs énergies croissantes.
Voyage de i. Steeg ae Maroc espagnol
Sur le prochain voyage de M. Steeg en
gone espagnole, nous avons obtenu les pré-
cisions suivantes :
.- Le Résident Général passera la soirée à
Tanger. Le lendemain, il ira à Tetouan où
il rendra au haut-commissaire espagnol la
visite de courtoisie que ce dernier lui fi,
cet été à Raibat. M. Steeg passera la jour-
née à Tetouan, puis il s'embarquera à Ceuta
M. Steeg et sa suite s'arrêteront une jour-
née à Madrid, où ils rencontreront des per-
sonnalités du gouvernement voisin.
.0000 1
M. Francqui en Afrique du Nord
-(J-C-
M. Francqui, ministre démissionnaire des
Finances et des Colonies de Belgique,
compte partir la semaine prochaine pour
l'Algérie, d'où il rayonnera au Maroc et en
Tunisie. M. Francqui est, dit-on, un grand
admirateur de l'œuvre française en Afrique
du Nord.
moto-
Le statut de Tanger
-0.0--
Le général Primo de Rivera a fait, au su.
jet de Tanger, les déclarations suivantes
au Noticiero del Lunes:
Il La question de Tanger est posée dans des
termes paciliques qui permettront son étude
et sa résolution ou du moins d'apporter des
améliorations à son aspect. »
A cet égard, le gouvernement espagnol ne
fut pas bien compris quand, par suite d'un
manque matériel de temps, en raison de la
.réunion de l'assemblée de la Société des Na-
tions. il voulut faire connaître son opinion aux
gouvernements intéressés.
« Des négociations -préliminaires sont déjà
omorrées, et se développent d'ailleurs dans un
esprit amical ; elles permettent de croire à
une solution au .sujet de laquelle il serait im-
prudent de fuirG aucun pronostic. »
00080
Les vins tunisiens
-()-o-
Le problème de l'importation des vins tuni-
siens en France a été maintes fois traité dans
les Annales Coloniales, notamment par M.
Mario Roustan.
Une solution va lui être donnée par un pro-
jet de loi qui sera incessamment déposé par le
Gouvernement.
M. Lucien Saint, en effet, au cours de son
récent séjour à Paris, a mis au point, avec les
ministères compétents, la réforme, réclamée par
tous les intéressés, du régime douanier applica-
ble dans la métropole aux vins de - la récence.
Un accord s'est établi sur les bases suivan-
tes : a) fixation à 500.000 hectolitres par an
du crédit d'importation des vins de 11 09 et au-
dessous ; b) importation sans limitation de
quantités, et en franchise, de-? vins d'un titre
alcoolique plus élevé, des mistellefe et vins de
liqueurs ; c) importations, rans limitation de
quantités, de produits agricoles dont la culture
est destinée à remplacer celle de la vigne, et
qui seraient déterminés par décrets rendus sur
la proposition des départements ministériels
intéressés. Ler> vins de 11 °9 et au-dessous,
dont l'importation excéderait le contingent fixé,
seraient soumi s aux droits du tarif minimum.
41»
L'étude économique du Sahara
ci 0
Les missions d'Alger et de Conslantinc
qui vont concourir à l'étude économique du
Sahara et dont nous donnons la compo-
sition dans ùes Annales Coloniales du S
novembre, ont pris le départ llvanl-Juer
mutin. Celle d'Oriln partira dima.nche pro-
chain avec lUI par cours saharien différent.
Elle compte atteindre Bourem il la mùme
date que les pTccédenles.
Les migrations dans le Sahara central
Ainsi que nous l'avinns annoncé, l'explora-
teur 'Robert r.hauvcloî, membre du Conseil su-
périeur des colonies, qui traversa le Soudan,
il y <1 trois uiiis, pour remonter le Ni^er, va
se rendre au Sahara pour la recherche,
l'étude et l'utilisation des migrations « toua-
reg » dans le. Sahara Central. Le départ aura
lieu le lor décembre prochain de Figuig, Lu
mission, qui utilisera des automobiles Renault
à six rouc^. jumelées, partira de 13eni-Uunif,
par Tagliit, Tgli, Reni-Abbès. gagnera les pos-
tes militaires situés au nord du luiut-platemi
de Tndevnaït. Elle parcourra onlin les dîmes dé-
sertiques du Grand Erg occidcntnl. Le retour
s'effectuera pur le Grand Erg oriental et les
oasis du Sud-Tunisien.
Lettres anonymes
--()-o-
Le général Laignelol, commandant supé-
rieur des Troupes de Tunisie, fait savoir
par la voie de la presse de la Régence
qu'il a reçu depuis son arrivée à Tunis,
plusieurs lettres anonymes émanant sans
aucun doute de militaires et même de
Il gradés ».
Il Il tient à faire connaître à tout le monde
qu'il n'accorde jamais la moindre attention
aux lettres personnelles ayant le caractère
inexcusable de l'anonymat (signature ab-
sente on illisible). Il les bnllc sans les lire.
« Il donne en outre à son 'Etat-major l'or-
dre formel de ne lui présenter aucune de
celles qui seraient adressées impersonnel
lement au Général Commandant Supérieur.
le Un militaire doit avant tout être franc.
« Les règlements donnent à tous les mi-
litaires, le droit de réclamer. Le Général
accueillera toujours les demandes, les ob-
servations ou les réclamations de ceux qui
s'adresseront loyalement et franchement a.
lui' en lui faisant confiance.
« .11 n'a que du mépris pour ceux qui
médisent ou 'calomnient sous le couvert de
l\annnvmat,. »
- C'est fort bien dit.
Et lorsque le général Laignelot promet
d'accueillir les plaintes « de ceux qui
s'adresseront loyalement et franchement à
lui en lui faisant confiance », il tient le lan-
gage ipaternel d'un bon chef. Seulement,
ces plaintes devront-elles passer par la voie
hiérarchique, cette fameuse voie si féconde
en représailles plus ou moins sournoises ?
Tout est Ik
R. B. L
Les chemins de fer
de i*A. O. F.
Le matériel roulant
Les chemins de fer de l'Afrique Occiden-
tale française possédaient, au 31 décembre
19^5, le matériel roulant ci-après :
j U Chemins de fer de l'administration :
a) Thiès-Niger : 100 locomotives, 126 voi-
tures à voyageurs, 59 fourgons, 984 voitures
marchandises et 84 wagons spéciaux, soit 1.353
véhicules ;
b) Conakry-Niger: 34 locomotives, 29 voi-
tures 1 à voyageurs, 403 voitures marchandises.
5 wagons spéciaux, soit 471 véhicules ;
c) Cote d'Ivoire : 30 locomotives, 36 voi-
tures à voyageurs, 224 voitures marchandises.
53 wagons spéciaux, soit 343 véhicules ;
d) Est-Dahoméen : 8 locomotives, 6 voi-
twes à voyageurs, 53 voitures marchandises,
soit 67 véhicules ;
2° Chemins de fer concédés :
a) Dakar-Saint-Louis : 44 locomotives, 90
voitures à voyageurs, 859 wagons, 23 fourgons,
25 wagons spéciaux, soit 1.041 véhicules ;
b) Central-Dahoméen - 22 locomotives, 28
voitures à voyageurs, 217 voitures marchan-
dises, 6 wagons spéciaux, soit 273 véhicules.
Soit au total au 31 décembre 1925 : 238
locomotives, 315 voitures à voyageurs, 82
fourgons, 2.740 voitures à marchandises, 173
wagons spéciaux.
Résultats de l'exploitation
Les résultats de l'exploitation des chemins
de fer de l'Afrique Occidentale française en
1925, comparés à ceux de 1924, ont été les
suivants :
10 Chemins de fer de l' administration :
a) Thiès-Niger : longueur de ligne exploi-
tée, 1.220 kilom. ; recettes réalisées, 36 mil-
lions 655.476 francs ; voyageurs transportés,
1-090.088; marchandises, 267.823 tonnes,
contre 23.915.277 francs ; 936.945 voyageurs
et 234.668 tonnes en 1924.
b) Conalçry-Niger : longueur de ligne exploi-
tée, 662 kilom. ; recettes réalisées, 7.986.302
francs; voyageurs transportés, 266.278 ; mar-
chandises, 48.227 tonnes, contre 7.341.985
francs ; 168.421 voyageurs et 34.294 tonnes
en 1924.
c) Côte d Ivoire : longueur de ligne exploi-
tée, 371 kilom. ; recettes réalisées, 7.351.354
francs ; voyageurs transportés, 531.740 ; mar-
chandises, 59.709 tonnes, contre 6.092.039
francs ; 412.935 voyageurs et 57.520 tonnes
en 1924.
d) Est-Dahoméen : longueurde ligne exploi-
tée, 80 kilom. ; recettes réalisées, 920.581 fr. ;
voyageurs tlanpbrté5, 177.541 ; marchandises.
24.6*^8 tonnes, contre 745.814 fr. ; 143.884
voyageurs et 18.754 tonne» en 1924.
2" 'a,{miTl<. de ter pri\t^.
ft; Dabar Sairt-Lonis : lonpuci;r
tri!lions 275.783 francs ; voyageurs transpor-
tés, 1.042.217 marchandises, 494.898 ton-
nes, contre 20.344.736 Irancs ; 773.053 voya-
geurs et 261.665 tonnes en 1924.
b) Central-Dahoméen : longueur de ligne
exploitée, 293 kilom. : recettes réalisées. 4
millions 378.869 francs : voyageurs transpor-
tés, 880.394 : marchandises. 58.061 tonnes,
contre 3.688.026 francs: 401-760 voyageurs
et 33.956 tonnes en 1924.
Soit au total. pour l' année 1925 : longueur
de lie exploitées : 2.889 kilomètres : recet-
tes réalisées. 88.768.365 francs ; voyageurs
transportés, 3.988.258 ; marchandises, 953.416
tonnes.
Le ministre des colonies de Li elgique
M. Arnold, administra tour général des
Colonies, ayant offert sa démission pour
raisons de santé. M. Pécher, député libéral
d'Anvers, est devenu ministre des Colo-
nies.
-.
Au Congo belge
0-0
Le coton
La production du entuu brut du Congo Relge
ne représentait onrovo, 011 JïriG, que 12 tonnes.
Par bülllb successifs elle progressait ô 1.000
tonnes en H)20, a 2.000 tonnes en 1c.r2t, il :),O(I{)
tonnes en 1922. Ayant Mûrement vùtrogrtnU''
jusqu'à 2.CG0 tonnes en J923, elle reprenait a
4.750 tonnes en WY2A, pour atteindre - estinw
t-on - de 9 fi 10.000 tonnes en '192Ti. La pro-
portion de coton égrené correspondant à celte
dernière quantité ressort fi environ 3.200 tonnes.
L'or
Pour 1925, la production d'or de la Compa-
gnie minière des Grands Lacs Africains a été
de 232 kilos ; les six premiers mois de
( 1 (,. 232 ,
ont produit. déjà '183 kilos. (Prix du kilo d'or
en 1926 : 22 ou 24.000 francs.)
Un éléphant âpre au gain
---0-0--
Bien des gens envient le salaire, qui pa^-c
pour très élevé, des balayeurs de la Ville de
Paris. Ce bruit a dû parvenir aux oreilles
de l'éléphant blanc du « Zoo », le jardin
d'acclimatation de Londres, car il a appris
très rapidement à balayer son box. C'est
avec un zèle des plus amusants que l'élé-
phant entoure de sa trompe le manche du
bail ai qu'on lui confie et frotte éncrgiquc
ment le sol.
delco
Il y a Arthur et Arthur
-0.0-
Arthur, c'est, comme nous le savons, le
nouveau gorille offert au Jardin des Plan-
tes par M. l'administrateur Richard. Un
monsieur le voulait voir. Il allait en vain
de la rotonde aux singes à la ménagerie. Il
finit par demander à un gardien où se trou-
vait Arthur.
Arthur?.,. Arthur?. Attendez donc :
il est de congé, aujourd'hui.
On s'expliqua. Il y avait Arthur le gar-
dien et Arthur le singe qui, lui, est installé
tous les jours au rond-point, avec
l'hippopotame et l'éléphant. Et voilà une
nouvelle « scie n qui deviendra peut-être à
la mode.
As-tu vu Arthur?
o
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
---0-0--
En automobile dans le désert de Libye
Le colonel Tilho a communiqué à l'Aca-
démie des sClences- une nute relajflut que
Je prince Kenat cd Ditie, neveu du roi
ÏTEgypto, a réussi par deux fois, de 1924
à litoG, la traversée aller et retour en au-
tomobile, du désert - de Libye, depuis la
vallée du Nil jusqu'aux confins des mas-
sifs de l'Ennedi et du TibcsLi, franchissant
une grande zône jusque-là inconnue. Le
prince a rapporté d'excellents levés topo-
graphiques qui comblent un vide considé-
rable dans la cartographie africaine.
41-
Un trésor inépuisable
dans les mers tropicales
Hier, devant l'Académie des Sciences, M.
Georges Claude a fait une merveilleuse ex-
périence. Merveilleuse par la simplicité des
principes qu'elle utilise et par les applica-
tions pratiques qu'elle permet d'espérer ; en
sorte qu'on ne sait ce qu'il faut admirer le
plus, du destin que la Science annonce aux
hommes, ou du génie inventif de l'illustre
savant (à qui l'on doit déjà l'ammoniaque
synthétique) et de son éminent collaborateur
M. Boucherot.
Entre les eaux de surface, toujours tièdes,
des mers tropicales, et les eaux profondes
constamment refroidies par les courants ve-
nus des mers polaires, existe une différence
d'une vingtaine de degrés.
Or, en faisant bouillin dans le vide une
eau tiède de surface, les deux savants ont
montré que la vapeur ainsi produite peut
alimenter avec facilité des turbines à vapeur
quand on l'aspire par le vide très élevé que
peut maintenir dans un condenseur J'eatt
froide sous-marine : la turbine, en effet,
n'exige, pour tourner, qu'une faible pres-
sion.
D'après MM. Claude et Boucherot, le tra-
vail accompli par la vapeur provenant de
l'eau de surface est égal au travail que cette
eau produirait en tombant de cent mètres.
On pourrait donc retirer de la mer une
énergie énorme en quantités absolument il-
limitées à raison de 400.000 kilowatts par
i.ooo mètres cubes d'eau chaude ou froide
par seconde.
Les installations nécessaire" ne coûte-
raient pas plus que les chutes d'eau les plus
favorisées.
On prête à M. Georges Claude l'inten-
tion d'étaiblir prochainement sur un point
de nos côtes une usine d'expérience qui re-
produirait en grand l'appareil, d'une simpli-
cité déconcertante, qui a fonctionné hier de-
vant les membres enthousiasmés de l'Acadé-
mie des Sciences.
II n'est donc pas prématuré d'envisager
la création, sur le littoral d'une de nos rn-
l"ni<: , d'un .: '11\ :ï","l. tiH.-iuvvie
pr/,-'1i;J."iî.i"T>r!v *->: l'u?;n; ,: ,.:-
pé'fir* » do"- n* - ;lH"ndll:-, *>î<
ri'.p-, ̃ roirt- q le l'A. T. f. rinù'. -^nn",
r:
rr-«--n ri'.>pnel V juvfnlirn.
I ¡ poinl r 'r.r 1", q¡r' (1';1 :i:tp.; Mir !'::;
("'on:'(t'11¡"1I
R. B. de Laromiguière
.I
La faune des colonies françaises
- 0»0
Dans le but d'être utile à nos Colonies
d'abord, en en faisant mieux connaître les ri-
chesses, à la métropole, ensuite, qui profitera
de leur exploitation, M. le prqfesseur Gruvel,
du Muséum d'Histoire Naturelle, vient de
prendre la'direction d'une publ ication, La Fau-
ne des Colonies françaises, qui se composera
de fascicules d'importance et de sujets divers
formant chaque année un volume d'environ 700
pages, orné de planches hors texte et clichés
photographiques.
Cette publication centralisera la plus grande
partie possible des travaux de zoologie pure ou
appliquée, français ou étrangers, sur les ri-
chesses animales de nos possessions.
- Cette publication est placée sous le Haut
ratronage de :
l M. le ministre des Colonies ; l'Académie
des Sciences (Institut de France) ; Muséum Na-
tional d'Histoire Naturelle ; l'Institut Pasteur ;
l'Académie des Sciences coloniales ; la Scciété
de Géographie ; VInstitut Colonial Français.
Voici la composition du Comité de Rédac-
tion :
Président: M. le Professeur Cruvel. direc-
leur.
MM. Bourdelle, professeur au Muséum ;
Delacour, président de la Section d'Ornitholo-
gie à la Société Nationale d'Acclimataiion ;
Grandidier, docteur ès sciences, Secrétaire gé-
néral de la Société de Géographie ; L.esne,
assistant d'Entomologie au Muséum ; Rou-
haud, chef de Service à l'Institut Pasteur ;
Mlle S. Ppthier. secrétaire de la Rédaction.
La souscription à tous les fascicules formant
ur volume comnlct. oui peut être adressée à
la Société d'Editions Maritimes et Coloniales,
17. rue Jacob, sera nrovisoirement fixée à :
lftO francs pour la France et ses Colonies.
700 francs POlir l'étranger.
Chaque fascicule pourra être vendu séparé -
ment à des prix variant suivant son importance.
Au Conseil d'État
Dans le personnel des bureaux
des secrétariats généraux des colonies
Estimant que l'article 2 du décret, en date
du 28 avril 1925, portant amélioration des
traitements du personnel des bureaux des
secrétariats généraux des colonies, était de
nature à lui causer un préjudice, M. Casa-
lan, sous-chef de bureau de 2" clnssc do cette
administration, a introduit une requêle au
Conseil d'Etat, aux fins d'annulation dudit
décret.
Dans son pourvoi, M. Casai an faisait va-
loir : que le décret du 7 mai iqig compor-
tait une disposition, aux termes de la-
quelle « les commis principaux qui, en rai-
son de leur ancienneté, jouissent d'un trai-
tement supérieur à celui de sous-chefs de
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