Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1926 15 novembre 1926
Description : 1926/11/15 (A27,N173). 1926/11/15 (A27,N173).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397222v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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VINGT-SEPTIEME ANNEE. « N* 173
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LUNDI SOIR. 15 NOVEMBRE 1920
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»
L'Italie et nous
J'ai fait allusion, dans mon dernier arti-
cle, & la façon dont le très avisé directeur
de \'Homme Libre, avait indiqué une solu-
tion possible aux difficultés franco-iUlieo-
Md. Lui aussi lappelait qu'il était un par-
tisan décidé de l'union des deux pays; qu'il
avait, dès 1897, travaillé à leur rapproche-
̃unt; mais que, de notre côté, nous avions
des satisfactions à obtenir en Tunisie, et que
ce n'est pas à rheure où l'élément français
ae développe dans le protectorat, que nous
allions briser cet essor.
a C'est pour cela, concluait Lautier,
qu'il y a plus d'un an j'avais posé le pro-
blème sous cette forme peut-être un peu sim-
pliste v cession par la France du mandat
mien, mainlevée complète de l'Italie en
Tunisie. 8 Simpliste? Lautier? Il est vrai
que le a peut-être » et le 8 un peu » intro-
duisent les nuances nécessaires. Après, vient
- : « naturellement 8, qui précède les ré-
serves les plus sages et les plus prudentes t
nécessité pour les gouvernements d'examiner
de concert les difficultés. d'ordre secon-
daire 8 (vous maniez fort bien l'euphémisme,
mon cher ami; je vous vois sourire et vous
entends répliquer : ou la litote); de ménager
In susceptibilités, de faciliter les transi-
lions. 8 La solution dépend non point d'ef-
fusions ou de causeries improvisées, mais
d'études sérieuses et d'une action rélæhie. 8
Evidemment, cela ne se règle pas en cinq
sec. Suivons ce conseil et n'avançons qu'avec
tenteur.
Avant tout, disons qu'il ne s'agit pas
d'une improvisation. Ce n'est pas une idée
qui soit venue en écoutant chanter le rossi-
pol. Ceux qui suivent attentivement les
Journaux étrangers me comprennent. Le
Dmly Telegroph du 27 octobre, rassemblant
Ions les bruits qui ( couraient à ce propos,
émn* les chancelleries européennes, notam-
ment à la Wilhemstrasse, à Angora, écrivait
- article fort remarqué sur le rapproche-
ment de l'Italie et de la France, et cela
par le transfert à nos voisins du mandat
Iraiiçais sur la Syrie. Il revenait là-dessus,
quelques jours après, en avouant, il est vrai,
que son correspondant de Rome n'avait eu
aucune confirmation officielle de ces négo-
ciations. Celui-ci se contentait de rappeler
Il'entrevue récente de notre ministre des
Affaires étrangères et de l'ambassadeur ita-
lien et de signaler le départ pour Paris de
M. Roco, le garde des sceaux, qui a toute
la confiance de M. Mussolini. D'autres jour-
naux, comme le N'fi} Statfsmdw, diiéutaieat
sur les difficultés d'ordre secondaire que
présenterait la réalisation d'un accord de ce
feue. Bref, on est autorisé à dire que l'idée
est dans l'air; cela ne signifie pas qu'elle
M peut pas y rester.
Hais enfin, si elle n'y restait pas, si elle
descendait dans le domaine des réalités, que
le passerait-il ? Quels sont ces obstacles dont
il serait vain de nier l'importance? Les
Turcs, nous dit-on, témoigneraient d'ores et
déjà de sérieuses inquiétudes. On explique
même par là le fait que certains diplomates
turcs insistent, pour qu'Angora présente une
demande d'admission immédiate à la So-
dU des Nations; la Turquie revendique-
fait un siège au Conseil et pourrait ainsi
s'opposer à tout acte qui lui paraîtrait peu
rassurant. Or, il lui parait peu rassurant que
l'Italie s'installe dans une sorte de poste
d'attente, d'où elle rayonnerait un jour au
travers de la Cilicie, jusqu'à la région
d'Adalia. Elle s'appuierait, pour empêcher
cela, sur l'Allemagne. Voire! Les rapports
de Rome et de Berlin sont certainement plus
étroits que ceux de Berlin et d'Angora. Ceux
qui me. font l'honneur de me lire n'ont qu'à
se souvenir des études où j'ai mis en lumière
les revendications de l'Allemagne, récla-
mant, elle aussi, des colonies et des man-
dats. Les intérêts italiens et allemands se
rejoignent et s'associent et cela explique que
l'âpre dissentiment qui s'est élevé à propos
de l'irrédentisme allemand au Trentin se
soit rapidement et complètement apaisé.
Il y a les Anglais, ajoute-t-on, et c'est
autre chose. Mais a-t-on lu les articles des
journaux de Londres à propos « du fameux
discours de Carthage », reproduit dans la
Westminster Gazette, avec commentaires?
« Whitehall semble considérer que l'intérêt
de la Grande-Bretagne est de recherchei
l'amitié d'un Etat puissant tel que l'Italie,
plutôt que d'un certain nombre de puis-
sances de moindre importance comme les
Etats balkaniques. » Voilà le ton. L'intérêt
de la Grande Bretagne est, pour elle, la loi
suprême. Les commerçants anglais voient,
non sans regret, les industries européennes
se défendre contre les exportations des au-
tres pays; les débouchés les plus sûrs pour
ses charbons et ses textiles seront, demain
comme aujourd'hui, l'Espagne, le Portugal,
l'Italie, le proche Orient. On pourrait s'en-
tendre avec un concurrent économique qui
est à la fois un client sérieux. D'autant
plus que les dominions britanniques, comme
le Canada, 1 Australie, l'Afrique du Sud,
qui ont les plus grands besoins de main-
d'œuvre pour leur industrie comme pour leur
agriculture, déclarent indésirables les Japo-
nais, les'Chinois, les Hindous. Comme cela
tombe bien, étant donné la prodigieuse exu-
bérance démographique de l'Italiel Soyons
amis, Duce, est moi qui t'en convie.
Ainsi vont les raisonnements de ceux qui,
n'ayant pas confirmation officielle des négo-
ciations de l'Italie et de la France sur le
mandat de Syrie, s'interrogent sur ce qui
se passerait si ces négociations avaient lieu.
Mais voici une nouvelle objection qui se pré-
sente. Sans doute, cela est très beau, mais
pensez-vous vaiment qu'un mandat sur la
Syrie soit une offre bien séduimte ? Ecou-
tOMtesrepOMee.
Là où les Français n'ont pas très bien
réussi (c'est à mon tour, Ô Lautier, de ùIa.
nier l'euphémisme), les Italiens sont persua-
dés qu'ils réussiraient à merveille; et cela
pour de nombreux motifs, parmi lesquels on
doit ranger la confiance en eux-mêmes, qui
est pour un peuple une vertu théologale,
mais aussi parce qu'ils sont convaincus que
notre politique a été mal conçue et qu'une
autre nous aurait oonduits à des résultats
bien supérieurs. Ils ne font qu'une exception
pour le général Weygand. Aux autres com-
missaires de la République, ils reprochent
de s'être appuyés sur une minorité turque,
au lieu de s'appuyer sur les éléments arabes,
musulmans et chrétiens. Pour les Arabes, les
Italiens ont montré des sentiments d'amitié
non équivoques et on en voit la preuve dans
le traité conclu entre l'Italie et l'iman Jehia,
de l'Yémen. Pour les chrétiens, on rappelle
les protestations chaleureuses du légat apos-
tolique italien en Syrie, Mgr Giannini con-
tre les dernières persécutions que les Armé-
niens ont subies; à ces protestations les nom-
breux établissements des moines italiens se
sont associés : de là une popularité réelle
pour l'Italie parmi les chrétiens de là-bas :
« Ayant pour elle ces deux facteurs d'une
importance primordiale, écrivait il y a quel-
ques jours le rédacteur diplomatique du
Daily Telegraph, il est bien permis à l'Ita-
lie, d'avoir confiance envers elle. - Parbleu 1
L'Italie, pour cela, n'a besoin ni de leçons
ni de conseils. -,
Je ne parle pas de l'obligation où l'on se
trouverait de faire approuver l'accord par
la Société des Nations. En fait, ce n'est pas
une puissance qui peut céder à une autre
un mandat qui lui a été confié par la Société.
Elle doit le rendre à la Société elle-même,
qui, à son tour, le confie à une autre. N'in-
sistons pas. Ne mêlons pas à des études sé-
rieuses, suivant le mot de Lautier, des consi-
dérations un peu oiseuses. Quant à l'action
réfléchie, on voit dans quel sens elle devrait
s'exercer. Mais il ne faut tirer des lignes
qui précèdent que cette conclusion : on a
parlé, on parle encore peut-être dans le
monde officiel, ce qui n'est pas sûr, certaine-
ment dans le monde des journaux, d'une
cession par la France du mandat syrien à
l'Italie en échange de garanties accor-
dées pour notre Afrique du Nord. Les seuls
pour qui de pareils propos sont nuls et non
avenus, sont les gens qui croient dur comme
fer que le mandat syrien est pour nous une
excellente affaire ou qui, profondément émus
par toute une littérature sentimentale, conti-
nuent un rêve brutalement démenti par la
réalité. A ceux-là il n'y a rien à dire. Aux
autres, je répète qu'il y a lieu de tenir
compte des réclamations justes de l'Italie,
même quand la violence du langage en affai-
blit la force : a Nous sommes arrivés tard
sur la scène du monde moderne, s'écriait M.
Arnaldo Mussolini, et nous avons provoqué
les jalousies que provoquent d'habitude les
nouveaux arrivants sans chemise, mais non
sans insolence. Ce qui était autrefois notre
patrimoine a été partagé entre de nombreux
peuples. Aujourd'hui, quelle que puisse être
notre attitude, aucun ne veut spontanément
nous faire place. »
Exagération manifeste ! Les nouveaux
arrivants ne sauraient revendiquer comme
un héritage la côte tunisienne, sous le pré-
texte invoqué par la Gazclta del Popolo, que
ces rives ont vu naître la puissance de Car-
thage et Hannibal songer à la destruction de
-Rome, pas plus qu'ils ne sauraient se plain-
dre de n'avoir pas de chemise. Mais s'ils
nous montrent les longues théories de leurs
émigrants et s us réclament à tous les peu-
ples d'Europe le droit d'avoir des terri-
toires où ils puissent déverser le trop plein
de leur population, « spontanément. la
France doit s'employer à leur trouver une
place. Et c'est l'affaire de nos gouvernants,
de chercher, avec les Italiens et les nations
amies, où il vaut mieux la trouver.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
L'AVIATION COLONIALE
Etang de Berre-Madagascar
Après avoir fait escale à Fort-Archam-
bnult, venant de Garoua (sur le Bénoué),
l'hydravion qui a. entrepris le raid Etang-
de Borre-Madagascar est arrivé à Stanley-
ville (Congo belge), samedi dernier à 12
heures 30, heure de Greenwich, ayant à
sen bord le lieutenant de vaieseau Bernard
et le premier maître Bougautt.
Qet hydravion a actuellement parcouru
une distança de 10.300 kilomètres sur les
13.300 kilomètres représentant le parcours
de l'itinéraire Marseille-Maiunga.
* Grave Incident au Rio de Oro
Deux avions du service Casablanca-
Dakar, ayant atterri près du cap Bojador,
dans la zone espagnole de Rio de Oro, par
suite du brouillard ont été assaillis par des
Maures qui les ont incendiés.
Les deux pilotes, Henri Gourp et Las-
Balte, sont retenus prisonniers, mais on
8'attend à leur libération prochaine.
Un avion dépanneur qui s'était porté
dans la même direction fut retrouvé brûlé
le lendemain dans les mêmes parages.
'Déjà, le 2 octobre, un avion ipostal avait
subi île même sort. Le 21 juiillet, les pilotes
Ville et Hozès étaient également attaqués
et contraints d'abandonenr leur appareil.
Dangereux parages, où une opération de
pdlioc (paraît indispensable. Mais pourquoi
perait-olle faite ? Nous n'avons pas. de droit
de suite qui scut nous permettrait d'agir.
L'Indochine
et FEcote Cotomate
et l'bcole Coloniale
«MnêU à M. VtfnM , !
A
, La formation donnée par VEcole j
Coloniale aux administrateurs des-
tinés à servir eu IIllHIIi. ne. té*
'Du;.;t.eUe qui très insuffisamment aux
désiderata du Gouvernement Général indo-
chinois t On pourrait le supposer. -A. étudiert
en.etfet, les promotions qui ont eu lieu de-
puis la guerre, on se rend compte que les
administrateurs sortant de l'Ecole Colo-
niale sont, en général, moins favorisés que
leurs camarades sortant du rang. On peut
mime constater ce fait, un peu paradoxal :
presque tous les anciens commis nommés ad-
ministrateurs de 1916 à 1920 ou 1921, la
plupart dépourvus de diplôme, sont actuel-
lement plus élevés dans la hiérarchie que
leurs camarades de Coloniale promus immé-
diatement avant Ou en mime temps qu'eux.
C'tst à croire que les premiers ne compren-
nent que des fonctionnaires d'élite et les se-
conds, des cancres.
Nous ne prétendons pas que parmi les an-
ciens commis, il ne puisse y avoir des admi-
nistrateurs remarquables. Les études, mime
les études supérieures ne confèrent ni le ju-
gement, qualité naturelle, ni l'expérience et
tel fonctionnaire qui, pour une raison Ou
pour une autre, n'aura pu poursuivre les
siennes, peut avoir acquis, dans l'exercice de
ses fonctions, des qualités que ne posséde-
ront jamais certains diplômés, Il ne peut
être question, cependant, de généraliser cette
thèse et Von peut même affirmer, sans
crainte d'être démenti, que les fonctionnaires
ou officiers sortant de nos grandes écoles
sont nettement supérieurs, dans l'ensemble,
à ceux qui n'ont fait que des études primai-
res ou secondaires. Il est incontestable que
Venseignement reçu dans ces écoles, ensei-
gnement qui est spécialisé, pour une carrière
déterminée , permet une formation, une
adaptation plus promptes.
Nous savons que, pendant plusieurs an-
nées, certain Résident SUfJéfieMf, exerçant
de hautes fonctions à Hanoï, écartait systé-
matiquement des tableaux d'avancement les
anciens élèves de l'Ecole Coloniale. Lui
parti, l'idée subsiste. Pour favoriser aux dé-
pens des administrateurs sortant de Colo-
niale, leurs camarades sortant du rang, on
fait, parait-il, valoir que ceux-ci sont âgés
et depuis longtemps dans la colonie. Qu'est-
ce que cela signifie t L'ancienneté qui doive
être considérée est l'ancienneté dans le
grade et non l'ancienneté dans la carrière.
Du reste, les promotions d'administrateurs
d'Indochine ont lieu exclusivement au choix
et nous ne nous expliquons pas que ce choix
continue à écarter les diplômés au profit de
ceux qui ne le sont pas. La superstition du
parchemin est ridicule sans doute, mais sa
phobie est odieuse.
- C'est, en tout cas, uniquement le mérite
et les capacités qui doivent guider les pro-
positions d'avancement des administrateurs
d'Indochine, qu'ils sortent ou non de
l'Ecole Coloniale, mais nous admettons dit-
ficilement que les anciens élèves de Colo-
niale ne puissent soutenir, à ce point de vue,
la comparaison avec leurs camarades nom-
més sur place. S'il s'agit d'un boycottage,
qu'on le dise.
M. le Gouverneur Général Varenne et M.
le ministre des Colonies voudront-ils, après
confirmation des faits, mettre un frein à de
tels errements t
Pinrrê Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
«i>
Truffes sahariennes
Ce sont des champignons ascomycètes, dits
Terfas, ou Truffes d Algérie. que Ton trouve
dans les sa bles du désert. A vrai dire, leur
goût n'est pas celui des admirables tubercules
que savent si bien découvrir, en Quercy et en
Périgord, des prospecteurs à quatre pattes, à
groin ronchonneur et à queue en tire-bouchon.
Ces champignons ont cependant une saveur
excellente. Les anciens Romains, amateurs de
mets de choix, les faisaient venir par grandes
quantités de Carthage et de Ly'uie.
Espérons que les missions qui vont traverser
le Sahara trouveront sur leur chemin beaucoup
de ces truffes si propres à améliorer leurs me-
nus.
Audion
8..
Mot de parlementaire
M. Ramsay Mac Donald se trouve actuel-
lement en Tunisie, après avoir visité, comme
nous l'avons dit, r Algérie jusqu'aux sables du
Sahara. v
Quelqu'un lui demandait, ces jours derniers,
ce qui 1 avait le plus frappé au désert.
L'ancien Premier ministre répondit :
v Le silence !
l Ce mot peint bien l'homme.
; i
I l'ànlirii Si tatrijflM il Mn-Mm
00 •'
Parmi les candidats au siège de membre
ordinaire laissé vacant par le décès de M.
Benedite, nous notons M. Mferlin, directeur
honoraire des antiquités de Tunisie, et M.
Alexandre Moret, professeur au Collège de
France, directeur honoraire du musée Gui-
met.
Au cours d'une récente séance, M. Dus-
saud annonce que M. André Parot, membre
de l'Ecole de Jérusalem, poursuivant les
fouilles entreprises à Nérab, près d'Alep, a
mis au jour un sarcophage en pierre blan-
che non violé, des figurines et objets divers
et enfin vingt-sept tablettes assyriennes, la
plupart en excellent état, qui seront du plus
haut intérêt pour l'histoire locale,
»
h
'! PIRATERIE
II
Le capitome du steamer français Hanoi.
qui 'VieD d'arriver à Hong-Kong, a ligna té
qu* le navire avait été attaqué, sa cours de
roule, par vingt-six pirates qui étaient mon-
tât è bord comme passagers à Wangscbo»
vas. Après s'être emparés du bateau wt
Avoir Jué vn annamite dGdt illt jetè-
tïnft le oorps par-dessut fcord, tes pkïfei
se mirent en devoir de dévaliser tous les
autres pMeagera. Ua dérobèreot aiijâ une
somme totale de soixante mille dollars pro-
venant de la douane de Pak-hoL
Lieur vol accompli, les pirates contraigni-
rent ensuite le capitaine à diriger le bateau
vers une écluse où le butin fut déchargé et
Us prirent la fuite.
Un destroyer de la marine britannique
fut aperçu pendant que les pirates met-
taient à sac le bateau, mais les bandits
n'hésitèrent pas à menacer de mort le ca-
pitaine s'il faisait le moindre eignak
Pak-hol. qui est située sur le aolfe du Ton-
kin. a l'embouchure du Lien-Tchéou. près de
la frontière tonkinoise se trouve à un peu plus
de 500 kil. à l'ouest et un peu au sud de Hong-
Kong.
Dépêches de l'Indochine
Chambre d'agriculture du TcsoUd
Le Résident supérieur Robin vient de pro-
céder d l"installation des membres nouvelle-
ment élus à la chambre d'agriculture du
Tonkin qui a nommé ensuite son bureau :
Président, Borel ; vice-président, Le.
comte ; trésorier, Verneuil ; secrétaire, Mal-
dan. «
Les fêtes de l'armistice à Saigon
A l'occasion des fêtes de l'armistice, la
revue des troupes de la garnison a eu lieu
en présence du Gouverneur Lefot et d'une
grande affluence de population française et
annamite. La brillante tenue des troupes a
été très remarquée. Après la revue, le Gou-
verneur, accompagné des autorités et des
anciens combattants, se rendit au cimetière
où des couronnes furent déposées aux os-
suaires des marins et des soldats.
Voie ferrée rétablie
Le service normal de la voie ferrée Hanol-
Halpliong a repris le 12 novembre.
(Indopacift.)
Le marché du riz à Saigon
Situation générale, Au cours de la
quinzaine, on a traité quelques affaires sur
la Chine et sur le Japon, mais les ache-
teurs se sont abstenus devant VéUvation
des prix, due à une forte hausse de paddy.
Riz. Marché lerme. Clôture plus calme.
Les demandes de Shanghai et du Japon tu.
rent retirées en raison de Vélévation ces
prix.
-P Briauree. - Marché calme. Aucune de-
mande d'Europe, rien non plus sur les mar-
ché* d'Extrême-Orient, Stocks assez impor-
tants.
Farines basses blanches. MarcM
calme ; prix stationnaires, stocks faibles.
Farines cargo. - lA presque totalité de
la production est absorbée par la consom-
mation locale. Les prix sont très fermes,
tes stocks sont faibles.
Paddy. Le paddy de Baixau et de Bac-
Lieu est presque épuisé. Les cours se sont
élevés encore au cours de la quinzaine,
rendant toutes affaires impossibles.
Récolte. La récolte se présente partout
dans les meilleures conditions. La régu-
larité et l'abondance des pluies ont été très
lavorablel aux cultures. Toutefois, les pluies
nocturnes tombées au cours de la dernière
quinzaine ont influencé quelque peu les riz
Mtils. La récolte de ces riz sera en retard
de trois semaines environ sur la normale.
Exportations. - Pendant la 1 deuxième
quinzaine d'octobre, l'exportation des riz
de Saigon atteint 47.583 tonnes, à savoir :
--- Riz blanc. Sur la France. 1.548 tonnes:
vers l'étranger, 37.575.
Riz cargo. - Sur la France, 650 tonnes
vers l'étranger. 288.
Paddy. - Néant.
Brisurcs. Sur la France, 3.192 tonnes ;
vers l'étranger, 1.343.
Farines. Sur la France, 50 tonnes ;
vers l'étranger, 2.837.
Le total pour la Cochinchine depuis le
1er janvier est de 1.204.649 tonnes.
Les exportations par Halnhong
Les exportations de riz par Haiphong du-
rant le mois d'octobre ont atteint un total
de 1.034 tonnes à savoir :
Riz blanc. Sur la France, 201 tonnes ;
sur l'étranger, 680.
Brisures. Tout sur la France, 153
tonnes.
Riz cargo. Néant.
Paddy. Néant.
Le total général des sorties du riz du
Tonkin depuis le l'r janvier a atteint
150.468 tonnes.
Indopacifi.
Le cours du riz
60 -
SAIGON
10 novembre
(les 100 liilogs en piastres)
Riz n° 1, 25 %, brisures. 8 12 75
Riz no 2, 40 0/0 brisures ; 11 90
Riz n° 2, 50 0/0 brisures. 10 115
Brisures nO. 1 et 2 10 25
Brisures, nOn 3 et 4 8 50
Farines 3 10
Paddy Vinh-Lqng 7 70
Paddy Co-Cong 7 80
Paddy Bac-Lieu. 7 80
Paddy Baixau 7 90
Coprah 18 25
- (Indopacifi.)
8.8
A
--0+-
La retraite de M. Franqui qui, pour rai-
sons de santé, abandonne le portefeuille des
Finances et des Colonies, va amener un re-
maniement dans le Cabinet belge.
On annonce que l'arrêté nommant mi.
nistre des Colon ies, M. Pecher, va être in-
cessament signé par le roi.
A LA CHAMBRE
o-a
DEBATS
Sur le renvoi de la fixation de la date des
interpellations, le Gouvernement a recuetlu
hier une majorité de 158 voix. Ce n'est
pas que M. Poincaré dédaignai cette at..
cussion, mais c'est parce qu'il estime
qu'en ce moment, le vote du budget doit
attirer toute l'attention du Parlement.
Notons cependant qu'au cours du débat
sur la fixation de ces interpellations, notre
ami et collaborateur, M. Henri Fontanier,
auteur d'une interpellation sur le retour
apporté à l'application en Tunisie de la lot
cW 1884 par les syndicats, a déclaré re-
gretter que le Parlement ait été convoqué
si tard. Quoi qu'il en spit, a-t-il dit, il y a
des questions de politique eztérieUre. qui
doivent être traitée à la tribune de la
Chambre. En Chine, la France risque d'un
moment à l'autre de se trouver engagée
dans un conflit grave.
Quant à M. Marcel Cachin, rappelant les
événements de Chine, il demande ce que
la marine française est alliée faire à Yang-
Tsé.
PBOPOmnONaDBLOt
LtndMemvateurdewCotoniew
La Chambre des députés, au cours de sa
lernière séance, vient de renvoyer à l'exa-
nen de sa Commission de l'Algérie, des Co-
(JOies et des Protectorats, la très intéres-
sante proposition de loi de notre excellent
collaborateur M. de Warren., député de
Meurthe-et-Moselle. - - --1
Nos lecteurs ont eu, iL y a plusieurs se-
maines, la primeur de cette proposition
qui vise la mise en valeur méthodique des
richesses minières, agricoles, alimentaires
et industrielles des Colonies.
n La France totale, déclare M. de War-
ren, doit désormais constituer au milieu
des égoïsrne8 économiques des autres na-
tions, une puissance complète qui par Fin-
time liaison de ses provinces métropolitai-
nes et de ses provinces d'Outre-Mer, assu-
rera son indépendance. »
Institution d'un monopole des concessions
accordées dans les colonies françaises
M. Edmond Boyer, député du Maine-et-
Loire, vient de déposer sur le bureau de
la Chambre une proposition de loi qui a été
renvoyée à l'examen de la Commission des
Finances sous réserve de l'avis de 'la Com-
mission de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
Cette proposition tend par la création du
monopole des concessions à accorder dans
nos colonies, à assurer à l'Etat la posses-
sion d'une assez grande quantité de devises
étrangères et de francs, de façon À permet-
tre l'amélioration du change et favoriser
la revalorisation du franc.
Le monopole & créer serait donné à une
Société nationale pour une période de qua-
tre-vingt-dix-neuf ans.
En compensation de son apport et des
frais importants déjà débourses pour mise
en valeur de nos possessions d'outre-mer,
l'Etat recevrait des titres de la Compagnie
Privilégiée à concurrence d'une somme de
10 milliards de francs.
La moitié de ces titres serait conservée
par l'Etat, l'autre moitié émise sur le mar-
ché financier français et les places étran-
gères en francs-papièr. Le produit de cette
vente reviendrait à l'Etat.
La Société émettrait en plus pour assu-
rer son fonds de roulement 500 millions
d'obligations libérées.
8.8
A la Société des Nations
Commission des mandata
La Commission des mandats, réunie à Ge-
nève, a examiné vendredi dernier le rapport
annuel du Gouvernement britannique sur
le Togo. - - '---, ,
M. Ormsby-uore, sous-secrétaire diuat
britannique aux colonies, a fourni à la Com-
mission un certain nombre de renseigne-
ments, d'où il ressort que la région du sud
du Togo s'était beaucoup plus développée
que la région du nord. Cette partie du ter-
ritoire sous mandat possède de bonnes voies
de communication et se livre à un certain
nombre de cultures d'exportation, comme
celle du cacao, tandis que la région du nord,
habitée par des populations primitives, man-
aue de moyens de transport et ne s'adonne
guère qu'à la culture des produits de con-
sommation immédiate.
Le rapporteur a fait ressortir les progrès
réalisés au Togo et qui sont d'autant plus
remarquables qu'il y a à peine 25 ans, tout
le travail était encore fait par des esclaves.
Il a fourni un certain nombre de rensei-
gnements sur l'enseignement public et le
budget.
La Commission des mandats de la Société
des Nations a examiné aujourd'hui, en pré-
sence de M. Robert de Caix, le rapport du
Gouvernement français sur l'administration
de la Syrie et du Liban pendant l'année
1925, ainsi que les différents rapports d'en-
quête annexés à ce document.
Au Congrès Panpacifique
Le Congrès Scientifique Panpacifique auquel
la France était représentée par M. Lacroix,
secrétaire de l'Académie des Sciences, a ter-
miné ses travaux.
Le prochain Congrès se réunira à Batavia en
1929.
En retournant en France. M. Lacroix s' arrê-
tera en Indochine.
41»
M. Slell vi visiter li iftt eswniit s Miree
M. Steeg, Résident Général au Maroc, est
attendu vers la fin du mois de novembre. à
Tétouan, d'où il se rendra à Ceuta pour
s'embarquer pour Algésiras et Madrid.
Ce voyage ne fera que confirmer les indi-
gènes dans la certitude de l'étroite entente
franco-espagnole relative aux destinées de
l'Empire chérifien.
–-– 1.. :
AU ANOC ESPAGNOL
4.1 ',1
Deux redoutables chefs de bandes de
malfaiteurs, Ciom;tn oi. Ruhnirrai, ont t"I,',
tués aux environs de Lnrachc ipnr ,k
palrouilteurs espagnols.
La croix de guerre
à FÉcote Coloniale
00
Presque toutes les grandes Ecoles de
l'Etat ont vu récompenser la belle conduite,
pendant la guerre, de leurs élèves et anciens
élèves par des titations à l'ordre de l'armée,
comportant l'attribution de la croix de guer-
re.
L'Ecole Coloniale, oubli ou mésesti,
n'avait pas encore reçu l'humble croix da
bionze, symbole de la vertu militaire.
Et cependant quels titres n'a-t-elle pas"
comparables à ceux des meilleurs. Fidèle-
ment attachés aux traditions d'honneur et
d'abnégation transmises par ces Grands
Français qui ont donné à la Patrie, souvent
malgré elle, son magnifique empire colonial,
les élèves et anciens élèves de l'Ecole colo-
niale se sont montrés dignes rivaux de leurs
aînés, en préservant, dans les rangs de l'ar-
mée française, le sol national et colonial des
atteintes d'un adversaire redoutable.
Au ministre des Colonies qui, en août 1914,
lui demandait combien d'élèves étaient mo-
bilisés, le président du Conseil d'adminis-
tration de l'école répondit ce seul mot :
« Tous ».
Sur 90 qu'ils étaient, 29 sont tombés au
champ d'honneur. Ces 90 braves ont obtenu
14 croix de chevaliers de la Légion d'hon-
neur, 13 médailles militaires, 23 citations à
l'armée, 7 au corps d'armée, 17 à la divi-
sion, 6 à la brigade et 19 au régiment.
Au 31 juillet 1914, l'école comptait 561
anciens élèves brevetés dont 121 étaient de.
venus officiers de l'Intendance des troupes
coloniales, et 56 étaient morts en service co-
lonial.
Des 385 qui, à la déclaration de guerre,
pouvaient être mobilisés, le plus grand nom-
bre fut, par ordre, maintenu en service dans
les colonies. Beaucoup furent d'ailleurs
appelés à encadrer les unités indigènes, qui
menèrent, pour la conquête des colonies alle-
mandes, des campagnes rapides mais meur-
trières et que les rigueurs de climats exces-
sifs rendaient exceptionnellement pénibles.
De ceux ).qui, sur les divers fronts euro-
péens, orientaux ou africains, obtinrent de
servir dans les unités combattantes, 35 ont
été tués.
Il a été difficile de dénombrer exactement
les distinctions obtenues par les anciens élè-
ves de l'école, dont certains, des postes très
lointains où ils se trouvent, ont négligé de
faire connaitre leur citation.
Les chiffres connus sont les suivants :
1 croix d'officier de la Légion d'honneur, 38
de chevalier, Il médailles militaires, 31 cita-
tions à l'armée, 29 au corps d'armée, 29 à la
division, 10 à la brigade et 34 au régiment.
'Quelques-unes de ces citations sont parmi
les plus belles qui se puissent lire. Ne vou-
lant parler que des morts, nous citerons par-
mi les élèves en cours d'études, Ferrand,
mobilisé en 1914 comme sergent, qui meurt,
le 5 novembre 1918, capitaine-adjudant-ma-
por au 9* régiment d'infanterie, après avoir
obtenu de nombreuses citations, dont ciilq &
l'ordre de l'armée.
Parmi les anciens élèves, Van Vollenho-
yen. Ici, nous entrons dans la légende.
Gouverneur général p. i. de l'Indochine
en août 1914 Van Vollenhoven est, sur sa
demande, mobilisé en avril 1915 comme ser-
gent d'infanterie coloniale. Quatre fois bles-
sé. il part le 20 mai 1017 à Dakar où il est
nommé Gouverneur général. Il éprouve quel-
ques difficultés pour exercer comme il l'en-
tend les hautes fonctions dont il est investi.
La guerre dure, ce tout jeune gouverneur
général est capitaine d'infanterie coloniale.
Un secret tourment le ronge. Il reprend sa
tunique à trois galons d'or, renouant son
geste d'épopée, interrompu par ordre, et qui
s'achève, surhumainement dans la mort,
quand le matin du 20 juillet 1918, à Long-
pont, ce grand front, éclaboussé de sang,
e'incline à l'aube de la victoire. Car le capi-
taine-adjudant-majot Van Vollenhoven em-
portait, sous ses paupières à jamais refer-
mées, l'exaltante vision des colonnes enne-
mies en retraite sur l'horizon tendu de lu-
mière où montaient les hautes fumées annon-
ciatrices des désastres.
Une dernière citation, pure comme une
médaille à l'image de celui que saluait l'ar-
mée inclinée : Il Officier d'une valeur et
d'une vertu antiques, incarnant les plus bel-
les et les plus solides qualités militaires.
Il Mortellement frappe au moment où élec-
trisant la troupe par son exemple, il enlevait
une position opiniâtrement défendue.
« A placer au rang des Bayard et des La'
Tour d'Auvergne et à citer en exemple aux
générations futures, ayant été l'un des plus
brillants parmi les plus braves n.
Qu'une - telle moisson de lauriers n'ait pas
valu à l'Ecole coloniale de recevoir la ré-
compense accordée déjà à d'autres grandes
écoles, c'était là un injustt oubli que M.
Léon Perrier, ministre dt) Colonies, s'est
attaché à faire réparer.
Mais il est une omission qui a été commise
et n'a pas été réparée c'est de signaler que
le seul ancien élève de l'Ecole coloniale qui
ait jusqu'à ce jour pris pla.-., dans les con-
seils du Gouvernement c'est précisément un
grand mutilé de la guerre, notre cher colla-
borateur et ami Fierre Valude, qui convoqué
samedi matin pour le lendemain à cette cé-
rémonie n'a pu en raison d'engagements an-
térieurs y assister. au titre d'ancien élève.
Hier, au cours d'une cérémonie d'une
émouvante simplicité, le ministre de la Guer-
10. en remettant la Croix de guerre à l'Ecole
coloniale, a lu devant les ti; ves rassemblés
cette belle citation : « .4 lotit m, an cours de
7,t grande guerre, pour les unités de toutes
armes et notamment des trom pes coloniales,
des cadres qui se sont signâtes par leur bel
enthousiasme. leurs brillantes qualités mora-
Icr et la valeur de leur esprit de silcrificc,
maintenant ainsi les nobles traditions de bra-
voure et de dévouement qu> leurs aînés,
admirables artisans de l'expansion coloniale
tit? la France, leur avaient liguées. »
C'est en présence de M. Gaston Doumer-
guet Président de la République qu'a eu lieu
cette belle cérémonie dans le hall Je l'Ecole
coloniale.
A son arrivée, le chef de l'Etat a été reçu
par M. Painlevé, ministre rie la Guerre < t
M. Léon Perrier, ministre des Cokmies ; M.
Pislère, président du Conseil d'administra-
tion et M. Georges Hardy, le nouveau direc-
teur de l'Ecole coloniale.
Parmi les personnalités qui entouraient le
ministre des Colonips nous a' ons noté : M.
Lucien Hubert, sénateur; M. Auguste Bru"
VINGT-SEPTIEME ANNEE. « N* 173
1 la maawo > m *
LUNDI SOIR. 15 NOVEMBRE 1920
JftHMl 9MTIMII
Mèdetctio* & Aêministredimt
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PARIS an
rÊLÉrm. i mvth *41
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Les Annales Coloniales
:
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b 'MN" Mmtiré «
otat i iu» taui
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bwu - - tue ab a a
bup - - me
.--- - -
»
L'Italie et nous
J'ai fait allusion, dans mon dernier arti-
cle, & la façon dont le très avisé directeur
de \'Homme Libre, avait indiqué une solu-
tion possible aux difficultés franco-iUlieo-
Md. Lui aussi lappelait qu'il était un par-
tisan décidé de l'union des deux pays; qu'il
avait, dès 1897, travaillé à leur rapproche-
̃unt; mais que, de notre côté, nous avions
des satisfactions à obtenir en Tunisie, et que
ce n'est pas à rheure où l'élément français
ae développe dans le protectorat, que nous
allions briser cet essor.
a C'est pour cela, concluait Lautier,
qu'il y a plus d'un an j'avais posé le pro-
blème sous cette forme peut-être un peu sim-
pliste v cession par la France du mandat
mien, mainlevée complète de l'Italie en
Tunisie. 8 Simpliste? Lautier? Il est vrai
que le a peut-être » et le 8 un peu » intro-
duisent les nuances nécessaires. Après, vient
- : « naturellement 8, qui précède les ré-
serves les plus sages et les plus prudentes t
nécessité pour les gouvernements d'examiner
de concert les difficultés. d'ordre secon-
daire 8 (vous maniez fort bien l'euphémisme,
mon cher ami; je vous vois sourire et vous
entends répliquer : ou la litote); de ménager
In susceptibilités, de faciliter les transi-
lions. 8 La solution dépend non point d'ef-
fusions ou de causeries improvisées, mais
d'études sérieuses et d'une action rélæhie. 8
Evidemment, cela ne se règle pas en cinq
sec. Suivons ce conseil et n'avançons qu'avec
tenteur.
Avant tout, disons qu'il ne s'agit pas
d'une improvisation. Ce n'est pas une idée
qui soit venue en écoutant chanter le rossi-
pol. Ceux qui suivent attentivement les
Journaux étrangers me comprennent. Le
Dmly Telegroph du 27 octobre, rassemblant
Ions les bruits qui ( couraient à ce propos,
émn* les chancelleries européennes, notam-
ment à la Wilhemstrasse, à Angora, écrivait
- article fort remarqué sur le rapproche-
ment de l'Italie et de la France, et cela
par le transfert à nos voisins du mandat
Iraiiçais sur la Syrie. Il revenait là-dessus,
quelques jours après, en avouant, il est vrai,
que son correspondant de Rome n'avait eu
aucune confirmation officielle de ces négo-
ciations. Celui-ci se contentait de rappeler
Il'entrevue récente de notre ministre des
Affaires étrangères et de l'ambassadeur ita-
lien et de signaler le départ pour Paris de
M. Roco, le garde des sceaux, qui a toute
la confiance de M. Mussolini. D'autres jour-
naux, comme le N'fi} Statfsmdw, diiéutaieat
sur les difficultés d'ordre secondaire que
présenterait la réalisation d'un accord de ce
feue. Bref, on est autorisé à dire que l'idée
est dans l'air; cela ne signifie pas qu'elle
M peut pas y rester.
Hais enfin, si elle n'y restait pas, si elle
descendait dans le domaine des réalités, que
le passerait-il ? Quels sont ces obstacles dont
il serait vain de nier l'importance? Les
Turcs, nous dit-on, témoigneraient d'ores et
déjà de sérieuses inquiétudes. On explique
même par là le fait que certains diplomates
turcs insistent, pour qu'Angora présente une
demande d'admission immédiate à la So-
dU des Nations; la Turquie revendique-
fait un siège au Conseil et pourrait ainsi
s'opposer à tout acte qui lui paraîtrait peu
rassurant. Or, il lui parait peu rassurant que
l'Italie s'installe dans une sorte de poste
d'attente, d'où elle rayonnerait un jour au
travers de la Cilicie, jusqu'à la région
d'Adalia. Elle s'appuierait, pour empêcher
cela, sur l'Allemagne. Voire! Les rapports
de Rome et de Berlin sont certainement plus
étroits que ceux de Berlin et d'Angora. Ceux
qui me. font l'honneur de me lire n'ont qu'à
se souvenir des études où j'ai mis en lumière
les revendications de l'Allemagne, récla-
mant, elle aussi, des colonies et des man-
dats. Les intérêts italiens et allemands se
rejoignent et s'associent et cela explique que
l'âpre dissentiment qui s'est élevé à propos
de l'irrédentisme allemand au Trentin se
soit rapidement et complètement apaisé.
Il y a les Anglais, ajoute-t-on, et c'est
autre chose. Mais a-t-on lu les articles des
journaux de Londres à propos « du fameux
discours de Carthage », reproduit dans la
Westminster Gazette, avec commentaires?
« Whitehall semble considérer que l'intérêt
de la Grande-Bretagne est de recherchei
l'amitié d'un Etat puissant tel que l'Italie,
plutôt que d'un certain nombre de puis-
sances de moindre importance comme les
Etats balkaniques. » Voilà le ton. L'intérêt
de la Grande Bretagne est, pour elle, la loi
suprême. Les commerçants anglais voient,
non sans regret, les industries européennes
se défendre contre les exportations des au-
tres pays; les débouchés les plus sûrs pour
ses charbons et ses textiles seront, demain
comme aujourd'hui, l'Espagne, le Portugal,
l'Italie, le proche Orient. On pourrait s'en-
tendre avec un concurrent économique qui
est à la fois un client sérieux. D'autant
plus que les dominions britanniques, comme
le Canada, 1 Australie, l'Afrique du Sud,
qui ont les plus grands besoins de main-
d'œuvre pour leur industrie comme pour leur
agriculture, déclarent indésirables les Japo-
nais, les'Chinois, les Hindous. Comme cela
tombe bien, étant donné la prodigieuse exu-
bérance démographique de l'Italiel Soyons
amis, Duce, est moi qui t'en convie.
Ainsi vont les raisonnements de ceux qui,
n'ayant pas confirmation officielle des négo-
ciations de l'Italie et de la France sur le
mandat de Syrie, s'interrogent sur ce qui
se passerait si ces négociations avaient lieu.
Mais voici une nouvelle objection qui se pré-
sente. Sans doute, cela est très beau, mais
pensez-vous vaiment qu'un mandat sur la
Syrie soit une offre bien séduimte ? Ecou-
tOMtesrepOMee.
Là où les Français n'ont pas très bien
réussi (c'est à mon tour, Ô Lautier, de ùIa.
nier l'euphémisme), les Italiens sont persua-
dés qu'ils réussiraient à merveille; et cela
pour de nombreux motifs, parmi lesquels on
doit ranger la confiance en eux-mêmes, qui
est pour un peuple une vertu théologale,
mais aussi parce qu'ils sont convaincus que
notre politique a été mal conçue et qu'une
autre nous aurait oonduits à des résultats
bien supérieurs. Ils ne font qu'une exception
pour le général Weygand. Aux autres com-
missaires de la République, ils reprochent
de s'être appuyés sur une minorité turque,
au lieu de s'appuyer sur les éléments arabes,
musulmans et chrétiens. Pour les Arabes, les
Italiens ont montré des sentiments d'amitié
non équivoques et on en voit la preuve dans
le traité conclu entre l'Italie et l'iman Jehia,
de l'Yémen. Pour les chrétiens, on rappelle
les protestations chaleureuses du légat apos-
tolique italien en Syrie, Mgr Giannini con-
tre les dernières persécutions que les Armé-
niens ont subies; à ces protestations les nom-
breux établissements des moines italiens se
sont associés : de là une popularité réelle
pour l'Italie parmi les chrétiens de là-bas :
« Ayant pour elle ces deux facteurs d'une
importance primordiale, écrivait il y a quel-
ques jours le rédacteur diplomatique du
Daily Telegraph, il est bien permis à l'Ita-
lie, d'avoir confiance envers elle. - Parbleu 1
L'Italie, pour cela, n'a besoin ni de leçons
ni de conseils. -,
Je ne parle pas de l'obligation où l'on se
trouverait de faire approuver l'accord par
la Société des Nations. En fait, ce n'est pas
une puissance qui peut céder à une autre
un mandat qui lui a été confié par la Société.
Elle doit le rendre à la Société elle-même,
qui, à son tour, le confie à une autre. N'in-
sistons pas. Ne mêlons pas à des études sé-
rieuses, suivant le mot de Lautier, des consi-
dérations un peu oiseuses. Quant à l'action
réfléchie, on voit dans quel sens elle devrait
s'exercer. Mais il ne faut tirer des lignes
qui précèdent que cette conclusion : on a
parlé, on parle encore peut-être dans le
monde officiel, ce qui n'est pas sûr, certaine-
ment dans le monde des journaux, d'une
cession par la France du mandat syrien à
l'Italie en échange de garanties accor-
dées pour notre Afrique du Nord. Les seuls
pour qui de pareils propos sont nuls et non
avenus, sont les gens qui croient dur comme
fer que le mandat syrien est pour nous une
excellente affaire ou qui, profondément émus
par toute une littérature sentimentale, conti-
nuent un rêve brutalement démenti par la
réalité. A ceux-là il n'y a rien à dire. Aux
autres, je répète qu'il y a lieu de tenir
compte des réclamations justes de l'Italie,
même quand la violence du langage en affai-
blit la force : a Nous sommes arrivés tard
sur la scène du monde moderne, s'écriait M.
Arnaldo Mussolini, et nous avons provoqué
les jalousies que provoquent d'habitude les
nouveaux arrivants sans chemise, mais non
sans insolence. Ce qui était autrefois notre
patrimoine a été partagé entre de nombreux
peuples. Aujourd'hui, quelle que puisse être
notre attitude, aucun ne veut spontanément
nous faire place. »
Exagération manifeste ! Les nouveaux
arrivants ne sauraient revendiquer comme
un héritage la côte tunisienne, sous le pré-
texte invoqué par la Gazclta del Popolo, que
ces rives ont vu naître la puissance de Car-
thage et Hannibal songer à la destruction de
-Rome, pas plus qu'ils ne sauraient se plain-
dre de n'avoir pas de chemise. Mais s'ils
nous montrent les longues théories de leurs
émigrants et s us réclament à tous les peu-
ples d'Europe le droit d'avoir des terri-
toires où ils puissent déverser le trop plein
de leur population, « spontanément. la
France doit s'employer à leur trouver une
place. Et c'est l'affaire de nos gouvernants,
de chercher, avec les Italiens et les nations
amies, où il vaut mieux la trouver.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
L'AVIATION COLONIALE
Etang de Berre-Madagascar
Après avoir fait escale à Fort-Archam-
bnult, venant de Garoua (sur le Bénoué),
l'hydravion qui a. entrepris le raid Etang-
de Borre-Madagascar est arrivé à Stanley-
ville (Congo belge), samedi dernier à 12
heures 30, heure de Greenwich, ayant à
sen bord le lieutenant de vaieseau Bernard
et le premier maître Bougautt.
Qet hydravion a actuellement parcouru
une distança de 10.300 kilomètres sur les
13.300 kilomètres représentant le parcours
de l'itinéraire Marseille-Maiunga.
* Grave Incident au Rio de Oro
Deux avions du service Casablanca-
Dakar, ayant atterri près du cap Bojador,
dans la zone espagnole de Rio de Oro, par
suite du brouillard ont été assaillis par des
Maures qui les ont incendiés.
Les deux pilotes, Henri Gourp et Las-
Balte, sont retenus prisonniers, mais on
8'attend à leur libération prochaine.
Un avion dépanneur qui s'était porté
dans la même direction fut retrouvé brûlé
le lendemain dans les mêmes parages.
'Déjà, le 2 octobre, un avion ipostal avait
subi île même sort. Le 21 juiillet, les pilotes
Ville et Hozès étaient également attaqués
et contraints d'abandonenr leur appareil.
Dangereux parages, où une opération de
pdlioc (paraît indispensable. Mais pourquoi
perait-olle faite ? Nous n'avons pas. de droit
de suite qui scut nous permettrait d'agir.
L'Indochine
et FEcote Cotomate
et l'bcole Coloniale
«MnêU à M. VtfnM , !
A
, La formation donnée par VEcole j
Coloniale aux administrateurs des-
tinés à servir eu IIllHIIi. ne. té*
'Du;.;t.eUe qui très insuffisamment aux
désiderata du Gouvernement Général indo-
chinois t On pourrait le supposer. -A. étudiert
en.etfet, les promotions qui ont eu lieu de-
puis la guerre, on se rend compte que les
administrateurs sortant de l'Ecole Colo-
niale sont, en général, moins favorisés que
leurs camarades sortant du rang. On peut
mime constater ce fait, un peu paradoxal :
presque tous les anciens commis nommés ad-
ministrateurs de 1916 à 1920 ou 1921, la
plupart dépourvus de diplôme, sont actuel-
lement plus élevés dans la hiérarchie que
leurs camarades de Coloniale promus immé-
diatement avant Ou en mime temps qu'eux.
C'tst à croire que les premiers ne compren-
nent que des fonctionnaires d'élite et les se-
conds, des cancres.
Nous ne prétendons pas que parmi les an-
ciens commis, il ne puisse y avoir des admi-
nistrateurs remarquables. Les études, mime
les études supérieures ne confèrent ni le ju-
gement, qualité naturelle, ni l'expérience et
tel fonctionnaire qui, pour une raison Ou
pour une autre, n'aura pu poursuivre les
siennes, peut avoir acquis, dans l'exercice de
ses fonctions, des qualités que ne posséde-
ront jamais certains diplômés, Il ne peut
être question, cependant, de généraliser cette
thèse et Von peut même affirmer, sans
crainte d'être démenti, que les fonctionnaires
ou officiers sortant de nos grandes écoles
sont nettement supérieurs, dans l'ensemble,
à ceux qui n'ont fait que des études primai-
res ou secondaires. Il est incontestable que
Venseignement reçu dans ces écoles, ensei-
gnement qui est spécialisé, pour une carrière
déterminée , permet une formation, une
adaptation plus promptes.
Nous savons que, pendant plusieurs an-
nées, certain Résident SUfJéfieMf, exerçant
de hautes fonctions à Hanoï, écartait systé-
matiquement des tableaux d'avancement les
anciens élèves de l'Ecole Coloniale. Lui
parti, l'idée subsiste. Pour favoriser aux dé-
pens des administrateurs sortant de Colo-
niale, leurs camarades sortant du rang, on
fait, parait-il, valoir que ceux-ci sont âgés
et depuis longtemps dans la colonie. Qu'est-
ce que cela signifie t L'ancienneté qui doive
être considérée est l'ancienneté dans le
grade et non l'ancienneté dans la carrière.
Du reste, les promotions d'administrateurs
d'Indochine ont lieu exclusivement au choix
et nous ne nous expliquons pas que ce choix
continue à écarter les diplômés au profit de
ceux qui ne le sont pas. La superstition du
parchemin est ridicule sans doute, mais sa
phobie est odieuse.
- C'est, en tout cas, uniquement le mérite
et les capacités qui doivent guider les pro-
positions d'avancement des administrateurs
d'Indochine, qu'ils sortent ou non de
l'Ecole Coloniale, mais nous admettons dit-
ficilement que les anciens élèves de Colo-
niale ne puissent soutenir, à ce point de vue,
la comparaison avec leurs camarades nom-
més sur place. S'il s'agit d'un boycottage,
qu'on le dise.
M. le Gouverneur Général Varenne et M.
le ministre des Colonies voudront-ils, après
confirmation des faits, mettre un frein à de
tels errements t
Pinrrê Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
«i>
Truffes sahariennes
Ce sont des champignons ascomycètes, dits
Terfas, ou Truffes d Algérie. que Ton trouve
dans les sa bles du désert. A vrai dire, leur
goût n'est pas celui des admirables tubercules
que savent si bien découvrir, en Quercy et en
Périgord, des prospecteurs à quatre pattes, à
groin ronchonneur et à queue en tire-bouchon.
Ces champignons ont cependant une saveur
excellente. Les anciens Romains, amateurs de
mets de choix, les faisaient venir par grandes
quantités de Carthage et de Ly'uie.
Espérons que les missions qui vont traverser
le Sahara trouveront sur leur chemin beaucoup
de ces truffes si propres à améliorer leurs me-
nus.
Audion
8..
Mot de parlementaire
M. Ramsay Mac Donald se trouve actuel-
lement en Tunisie, après avoir visité, comme
nous l'avons dit, r Algérie jusqu'aux sables du
Sahara. v
Quelqu'un lui demandait, ces jours derniers,
ce qui 1 avait le plus frappé au désert.
L'ancien Premier ministre répondit :
v Le silence !
l Ce mot peint bien l'homme.
; i
I l'ànlirii Si tatrijflM il Mn-Mm
00 •'
Parmi les candidats au siège de membre
ordinaire laissé vacant par le décès de M.
Benedite, nous notons M. Mferlin, directeur
honoraire des antiquités de Tunisie, et M.
Alexandre Moret, professeur au Collège de
France, directeur honoraire du musée Gui-
met.
Au cours d'une récente séance, M. Dus-
saud annonce que M. André Parot, membre
de l'Ecole de Jérusalem, poursuivant les
fouilles entreprises à Nérab, près d'Alep, a
mis au jour un sarcophage en pierre blan-
che non violé, des figurines et objets divers
et enfin vingt-sept tablettes assyriennes, la
plupart en excellent état, qui seront du plus
haut intérêt pour l'histoire locale,
»
h
'! PIRATERIE
II
Le capitome du steamer français Hanoi.
qui 'VieD d'arriver à Hong-Kong, a ligna té
qu* le navire avait été attaqué, sa cours de
roule, par vingt-six pirates qui étaient mon-
tât è bord comme passagers à Wangscbo»
vas. Après s'être emparés du bateau wt
Avoir Jué vn annamite dGdt illt jetè-
tïnft le oorps par-dessut fcord, tes pkïfei
se mirent en devoir de dévaliser tous les
autres pMeagera. Ua dérobèreot aiijâ une
somme totale de soixante mille dollars pro-
venant de la douane de Pak-hoL
Lieur vol accompli, les pirates contraigni-
rent ensuite le capitaine à diriger le bateau
vers une écluse où le butin fut déchargé et
Us prirent la fuite.
Un destroyer de la marine britannique
fut aperçu pendant que les pirates met-
taient à sac le bateau, mais les bandits
n'hésitèrent pas à menacer de mort le ca-
pitaine s'il faisait le moindre eignak
Pak-hol. qui est située sur le aolfe du Ton-
kin. a l'embouchure du Lien-Tchéou. près de
la frontière tonkinoise se trouve à un peu plus
de 500 kil. à l'ouest et un peu au sud de Hong-
Kong.
Dépêches de l'Indochine
Chambre d'agriculture du TcsoUd
Le Résident supérieur Robin vient de pro-
céder d l"installation des membres nouvelle-
ment élus à la chambre d'agriculture du
Tonkin qui a nommé ensuite son bureau :
Président, Borel ; vice-président, Le.
comte ; trésorier, Verneuil ; secrétaire, Mal-
dan. «
Les fêtes de l'armistice à Saigon
A l'occasion des fêtes de l'armistice, la
revue des troupes de la garnison a eu lieu
en présence du Gouverneur Lefot et d'une
grande affluence de population française et
annamite. La brillante tenue des troupes a
été très remarquée. Après la revue, le Gou-
verneur, accompagné des autorités et des
anciens combattants, se rendit au cimetière
où des couronnes furent déposées aux os-
suaires des marins et des soldats.
Voie ferrée rétablie
Le service normal de la voie ferrée Hanol-
Halpliong a repris le 12 novembre.
(Indopacift.)
Le marché du riz à Saigon
Situation générale, Au cours de la
quinzaine, on a traité quelques affaires sur
la Chine et sur le Japon, mais les ache-
teurs se sont abstenus devant VéUvation
des prix, due à une forte hausse de paddy.
Riz. Marché lerme. Clôture plus calme.
Les demandes de Shanghai et du Japon tu.
rent retirées en raison de Vélévation ces
prix.
-P Briauree. - Marché calme. Aucune de-
mande d'Europe, rien non plus sur les mar-
ché* d'Extrême-Orient, Stocks assez impor-
tants.
Farines basses blanches. MarcM
calme ; prix stationnaires, stocks faibles.
Farines cargo. - lA presque totalité de
la production est absorbée par la consom-
mation locale. Les prix sont très fermes,
tes stocks sont faibles.
Paddy. Le paddy de Baixau et de Bac-
Lieu est presque épuisé. Les cours se sont
élevés encore au cours de la quinzaine,
rendant toutes affaires impossibles.
Récolte. La récolte se présente partout
dans les meilleures conditions. La régu-
larité et l'abondance des pluies ont été très
lavorablel aux cultures. Toutefois, les pluies
nocturnes tombées au cours de la dernière
quinzaine ont influencé quelque peu les riz
Mtils. La récolte de ces riz sera en retard
de trois semaines environ sur la normale.
Exportations. - Pendant la 1 deuxième
quinzaine d'octobre, l'exportation des riz
de Saigon atteint 47.583 tonnes, à savoir :
--- Riz blanc. Sur la France. 1.548 tonnes:
vers l'étranger, 37.575.
Riz cargo. - Sur la France, 650 tonnes
vers l'étranger. 288.
Paddy. - Néant.
Brisurcs. Sur la France, 3.192 tonnes ;
vers l'étranger, 1.343.
Farines. Sur la France, 50 tonnes ;
vers l'étranger, 2.837.
Le total pour la Cochinchine depuis le
1er janvier est de 1.204.649 tonnes.
Les exportations par Halnhong
Les exportations de riz par Haiphong du-
rant le mois d'octobre ont atteint un total
de 1.034 tonnes à savoir :
Riz blanc. Sur la France, 201 tonnes ;
sur l'étranger, 680.
Brisures. Tout sur la France, 153
tonnes.
Riz cargo. Néant.
Paddy. Néant.
Le total général des sorties du riz du
Tonkin depuis le l'r janvier a atteint
150.468 tonnes.
Indopacifi.
Le cours du riz
60 -
SAIGON
10 novembre
(les 100 liilogs en piastres)
Riz n° 1, 25 %, brisures. 8 12 75
Riz no 2, 40 0/0 brisures ; 11 90
Riz n° 2, 50 0/0 brisures. 10 115
Brisures nO. 1 et 2 10 25
Brisures, nOn 3 et 4 8 50
Farines 3 10
Paddy Vinh-Lqng 7 70
Paddy Co-Cong 7 80
Paddy Bac-Lieu. 7 80
Paddy Baixau 7 90
Coprah 18 25
- (Indopacifi.)
8.8
A
--0+-
La retraite de M. Franqui qui, pour rai-
sons de santé, abandonne le portefeuille des
Finances et des Colonies, va amener un re-
maniement dans le Cabinet belge.
On annonce que l'arrêté nommant mi.
nistre des Colon ies, M. Pecher, va être in-
cessament signé par le roi.
A LA CHAMBRE
o-a
DEBATS
Sur le renvoi de la fixation de la date des
interpellations, le Gouvernement a recuetlu
hier une majorité de 158 voix. Ce n'est
pas que M. Poincaré dédaignai cette at..
cussion, mais c'est parce qu'il estime
qu'en ce moment, le vote du budget doit
attirer toute l'attention du Parlement.
Notons cependant qu'au cours du débat
sur la fixation de ces interpellations, notre
ami et collaborateur, M. Henri Fontanier,
auteur d'une interpellation sur le retour
apporté à l'application en Tunisie de la lot
cW 1884 par les syndicats, a déclaré re-
gretter que le Parlement ait été convoqué
si tard. Quoi qu'il en spit, a-t-il dit, il y a
des questions de politique eztérieUre. qui
doivent être traitée à la tribune de la
Chambre. En Chine, la France risque d'un
moment à l'autre de se trouver engagée
dans un conflit grave.
Quant à M. Marcel Cachin, rappelant les
événements de Chine, il demande ce que
la marine française est alliée faire à Yang-
Tsé.
PBOPOmnONaDBLOt
LtndMemvateurdewCotoniew
La Chambre des députés, au cours de sa
lernière séance, vient de renvoyer à l'exa-
nen de sa Commission de l'Algérie, des Co-
(JOies et des Protectorats, la très intéres-
sante proposition de loi de notre excellent
collaborateur M. de Warren., député de
Meurthe-et-Moselle. - - --1
Nos lecteurs ont eu, iL y a plusieurs se-
maines, la primeur de cette proposition
qui vise la mise en valeur méthodique des
richesses minières, agricoles, alimentaires
et industrielles des Colonies.
n La France totale, déclare M. de War-
ren, doit désormais constituer au milieu
des égoïsrne8 économiques des autres na-
tions, une puissance complète qui par Fin-
time liaison de ses provinces métropolitai-
nes et de ses provinces d'Outre-Mer, assu-
rera son indépendance. »
Institution d'un monopole des concessions
accordées dans les colonies françaises
M. Edmond Boyer, député du Maine-et-
Loire, vient de déposer sur le bureau de
la Chambre une proposition de loi qui a été
renvoyée à l'examen de la Commission des
Finances sous réserve de l'avis de 'la Com-
mission de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
Cette proposition tend par la création du
monopole des concessions à accorder dans
nos colonies, à assurer à l'Etat la posses-
sion d'une assez grande quantité de devises
étrangères et de francs, de façon À permet-
tre l'amélioration du change et favoriser
la revalorisation du franc.
Le monopole & créer serait donné à une
Société nationale pour une période de qua-
tre-vingt-dix-neuf ans.
En compensation de son apport et des
frais importants déjà débourses pour mise
en valeur de nos possessions d'outre-mer,
l'Etat recevrait des titres de la Compagnie
Privilégiée à concurrence d'une somme de
10 milliards de francs.
La moitié de ces titres serait conservée
par l'Etat, l'autre moitié émise sur le mar-
ché financier français et les places étran-
gères en francs-papièr. Le produit de cette
vente reviendrait à l'Etat.
La Société émettrait en plus pour assu-
rer son fonds de roulement 500 millions
d'obligations libérées.
8.8
A la Société des Nations
Commission des mandata
La Commission des mandats, réunie à Ge-
nève, a examiné vendredi dernier le rapport
annuel du Gouvernement britannique sur
le Togo. - - '---, ,
M. Ormsby-uore, sous-secrétaire diuat
britannique aux colonies, a fourni à la Com-
mission un certain nombre de renseigne-
ments, d'où il ressort que la région du sud
du Togo s'était beaucoup plus développée
que la région du nord. Cette partie du ter-
ritoire sous mandat possède de bonnes voies
de communication et se livre à un certain
nombre de cultures d'exportation, comme
celle du cacao, tandis que la région du nord,
habitée par des populations primitives, man-
aue de moyens de transport et ne s'adonne
guère qu'à la culture des produits de con-
sommation immédiate.
Le rapporteur a fait ressortir les progrès
réalisés au Togo et qui sont d'autant plus
remarquables qu'il y a à peine 25 ans, tout
le travail était encore fait par des esclaves.
Il a fourni un certain nombre de rensei-
gnements sur l'enseignement public et le
budget.
La Commission des mandats de la Société
des Nations a examiné aujourd'hui, en pré-
sence de M. Robert de Caix, le rapport du
Gouvernement français sur l'administration
de la Syrie et du Liban pendant l'année
1925, ainsi que les différents rapports d'en-
quête annexés à ce document.
Au Congrès Panpacifique
Le Congrès Scientifique Panpacifique auquel
la France était représentée par M. Lacroix,
secrétaire de l'Académie des Sciences, a ter-
miné ses travaux.
Le prochain Congrès se réunira à Batavia en
1929.
En retournant en France. M. Lacroix s' arrê-
tera en Indochine.
41»
M. Slell vi visiter li iftt eswniit s Miree
M. Steeg, Résident Général au Maroc, est
attendu vers la fin du mois de novembre. à
Tétouan, d'où il se rendra à Ceuta pour
s'embarquer pour Algésiras et Madrid.
Ce voyage ne fera que confirmer les indi-
gènes dans la certitude de l'étroite entente
franco-espagnole relative aux destinées de
l'Empire chérifien.
–-– 1.. :
AU ANOC ESPAGNOL
4.1 ',1
Deux redoutables chefs de bandes de
malfaiteurs, Ciom;tn oi. Ruhnirrai, ont t"I,',
tués aux environs de Lnrachc ipnr ,k
palrouilteurs espagnols.
La croix de guerre
à FÉcote Coloniale
00
Presque toutes les grandes Ecoles de
l'Etat ont vu récompenser la belle conduite,
pendant la guerre, de leurs élèves et anciens
élèves par des titations à l'ordre de l'armée,
comportant l'attribution de la croix de guer-
re.
L'Ecole Coloniale, oubli ou mésesti,
n'avait pas encore reçu l'humble croix da
bionze, symbole de la vertu militaire.
Et cependant quels titres n'a-t-elle pas"
comparables à ceux des meilleurs. Fidèle-
ment attachés aux traditions d'honneur et
d'abnégation transmises par ces Grands
Français qui ont donné à la Patrie, souvent
malgré elle, son magnifique empire colonial,
les élèves et anciens élèves de l'Ecole colo-
niale se sont montrés dignes rivaux de leurs
aînés, en préservant, dans les rangs de l'ar-
mée française, le sol national et colonial des
atteintes d'un adversaire redoutable.
Au ministre des Colonies qui, en août 1914,
lui demandait combien d'élèves étaient mo-
bilisés, le président du Conseil d'adminis-
tration de l'école répondit ce seul mot :
« Tous ».
Sur 90 qu'ils étaient, 29 sont tombés au
champ d'honneur. Ces 90 braves ont obtenu
14 croix de chevaliers de la Légion d'hon-
neur, 13 médailles militaires, 23 citations à
l'armée, 7 au corps d'armée, 17 à la divi-
sion, 6 à la brigade et 19 au régiment.
Au 31 juillet 1914, l'école comptait 561
anciens élèves brevetés dont 121 étaient de.
venus officiers de l'Intendance des troupes
coloniales, et 56 étaient morts en service co-
lonial.
Des 385 qui, à la déclaration de guerre,
pouvaient être mobilisés, le plus grand nom-
bre fut, par ordre, maintenu en service dans
les colonies. Beaucoup furent d'ailleurs
appelés à encadrer les unités indigènes, qui
menèrent, pour la conquête des colonies alle-
mandes, des campagnes rapides mais meur-
trières et que les rigueurs de climats exces-
sifs rendaient exceptionnellement pénibles.
De ceux ).qui, sur les divers fronts euro-
péens, orientaux ou africains, obtinrent de
servir dans les unités combattantes, 35 ont
été tués.
Il a été difficile de dénombrer exactement
les distinctions obtenues par les anciens élè-
ves de l'école, dont certains, des postes très
lointains où ils se trouvent, ont négligé de
faire connaitre leur citation.
Les chiffres connus sont les suivants :
1 croix d'officier de la Légion d'honneur, 38
de chevalier, Il médailles militaires, 31 cita-
tions à l'armée, 29 au corps d'armée, 29 à la
division, 10 à la brigade et 34 au régiment.
'Quelques-unes de ces citations sont parmi
les plus belles qui se puissent lire. Ne vou-
lant parler que des morts, nous citerons par-
mi les élèves en cours d'études, Ferrand,
mobilisé en 1914 comme sergent, qui meurt,
le 5 novembre 1918, capitaine-adjudant-ma-
por au 9* régiment d'infanterie, après avoir
obtenu de nombreuses citations, dont ciilq &
l'ordre de l'armée.
Parmi les anciens élèves, Van Vollenho-
yen. Ici, nous entrons dans la légende.
Gouverneur général p. i. de l'Indochine
en août 1914 Van Vollenhoven est, sur sa
demande, mobilisé en avril 1915 comme ser-
gent d'infanterie coloniale. Quatre fois bles-
sé. il part le 20 mai 1017 à Dakar où il est
nommé Gouverneur général. Il éprouve quel-
ques difficultés pour exercer comme il l'en-
tend les hautes fonctions dont il est investi.
La guerre dure, ce tout jeune gouverneur
général est capitaine d'infanterie coloniale.
Un secret tourment le ronge. Il reprend sa
tunique à trois galons d'or, renouant son
geste d'épopée, interrompu par ordre, et qui
s'achève, surhumainement dans la mort,
quand le matin du 20 juillet 1918, à Long-
pont, ce grand front, éclaboussé de sang,
e'incline à l'aube de la victoire. Car le capi-
taine-adjudant-majot Van Vollenhoven em-
portait, sous ses paupières à jamais refer-
mées, l'exaltante vision des colonnes enne-
mies en retraite sur l'horizon tendu de lu-
mière où montaient les hautes fumées annon-
ciatrices des désastres.
Une dernière citation, pure comme une
médaille à l'image de celui que saluait l'ar-
mée inclinée : Il Officier d'une valeur et
d'une vertu antiques, incarnant les plus bel-
les et les plus solides qualités militaires.
Il Mortellement frappe au moment où élec-
trisant la troupe par son exemple, il enlevait
une position opiniâtrement défendue.
« A placer au rang des Bayard et des La'
Tour d'Auvergne et à citer en exemple aux
générations futures, ayant été l'un des plus
brillants parmi les plus braves n.
Qu'une - telle moisson de lauriers n'ait pas
valu à l'Ecole coloniale de recevoir la ré-
compense accordée déjà à d'autres grandes
écoles, c'était là un injustt oubli que M.
Léon Perrier, ministre dt) Colonies, s'est
attaché à faire réparer.
Mais il est une omission qui a été commise
et n'a pas été réparée c'est de signaler que
le seul ancien élève de l'Ecole coloniale qui
ait jusqu'à ce jour pris pla.-., dans les con-
seils du Gouvernement c'est précisément un
grand mutilé de la guerre, notre cher colla-
borateur et ami Fierre Valude, qui convoqué
samedi matin pour le lendemain à cette cé-
rémonie n'a pu en raison d'engagements an-
térieurs y assister. au titre d'ancien élève.
Hier, au cours d'une cérémonie d'une
émouvante simplicité, le ministre de la Guer-
10. en remettant la Croix de guerre à l'Ecole
coloniale, a lu devant les ti; ves rassemblés
cette belle citation : « .4 lotit m, an cours de
7,t grande guerre, pour les unités de toutes
armes et notamment des trom pes coloniales,
des cadres qui se sont signâtes par leur bel
enthousiasme. leurs brillantes qualités mora-
Icr et la valeur de leur esprit de silcrificc,
maintenant ainsi les nobles traditions de bra-
voure et de dévouement qu> leurs aînés,
admirables artisans de l'expansion coloniale
tit? la France, leur avaient liguées. »
C'est en présence de M. Gaston Doumer-
guet Président de la République qu'a eu lieu
cette belle cérémonie dans le hall Je l'Ecole
coloniale.
A son arrivée, le chef de l'Etat a été reçu
par M. Painlevé, ministre rie la Guerre < t
M. Léon Perrier, ministre des Cokmies ; M.
Pislère, président du Conseil d'administra-
tion et M. Georges Hardy, le nouveau direc-
teur de l'Ecole coloniale.
Parmi les personnalités qui entouraient le
ministre des Colonips nous a' ons noté : M.
Lucien Hubert, sénateur; M. Auguste Bru"
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