Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 novembre 1926 12 novembre 1926
Description : 1926/11/12 (A27,N172). 1926/11/12 (A27,N172).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397221f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEMB ANNEE. - NO 178
LE NUMEftO : 80 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 12 NOVEMBRE
1 JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administratif11
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Les Annales Coloniales
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AlONNEiENTS
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L'Italie et nous
- 8" t
Je Vtïns de recevoir la nouvelle brochure
du n Comité Algérie- Tunisie-Maroc ». Elle
porte ce titre : « L'Italie et nous en Tuni-
sie. » Je n'en parlerai qu'avec une extrême
réserve. Le devoir de tout homme qui tient
une plume, et, a fortiori, d'un parlementaire.
est de ne pas se laisser entraîner par toutes
les violences de langage ou de gestes que cette
brochure nous révèle pu nous rappelle. -
« L'étranger, jusqti à hier, que nous fus-
sions dociles ou rebelles, patients ou frénéti-
ques, auteurs d' oeuvre de maçonnerie ou d'oeu-
vres immortelles, nous a toujours négligés.
Aujourd' hui. l'étranger nous craint. » Ainsi
s'exprimait M. Arnaldo Mussolini, le 4 no-
vembre, dans le Popolo d'Italia. Vous craint ?
Euh 1 euh ! En tout cas, cela serait plus exact
quand vous vous taisez que lorsque vous êtes
frénétiques. Il y a dans la généalogie du noble
- Pantagruel un assez grand nombre de héros
bruyants, gigantesques, qui n'ont jamais effrayé
personne, et l'un d'eux trouva son mattre dans
Obvier, pair de France, « compaignon » de
Roland. Evitons tout ce* tintamarre. Négligés?
Jamais la France, qui réfléchit et qui se sou-
v ient. ne se rendra coupable de négligence
envers ceux qui, tout récemment encore, n'hé-
sitaient pas à combattre à ses côtes.
Même dans cette brochure qui groupe cer-
taines déclarations injustes et injurieuses à notre
endroit et des dessins qui traduisent une anti-
pathie illégitime, on lit des phrases de ce
genre : « En France, redisons-le, aucune pen-
sée systématique n'anime l' opinion à l'égard
des Italiens, sauf que rien ne nous serait plus
agréable que de trouver dans la carte du mon-
de de quoi répondre aux besoins de l'expan-
sion italienne. » Cherchez et vous trouverez.
C'est une parole évangélique. Il vaut mieux
la prononcer avec le sourire qu'avec la me-
nace. J'aimerais mieux même qu'on dise :
cherchons ensemble. A deux, ou à trois, la
besogne -- sera plus facile.
J'ai signalé ici, et à plusieurs reprises, quels
étaient, à côté des sentiments que nous devons
avoir envers notre soeur latine, les raisons qui
commandent à tout esprit impartial d'écouter
les réclamations de t'halie. L'exubérance dé-
mographique italienne est un fait incontestable.
Ce n'est pas le fascisme qui a inventé cette
Jevendication. On en a des preuves nombreuses
en parcourant la brochure que je viens de rece-
voir, Ne parlons ni 'du prétendu droit histo-
rique, qui ne tient pas debout ; ni du prétendu
calvaire que subissent les Italiens, argument
dont - M, Francesco Ciccotti faisait justice en
tieclarant que le Gouvernement français avait
mis toute sa bonne grâce à ouvrir l'Afrique
du Nord à l'émigration ouvrière italienne ; ni
des prétendus efforts de la France pour faire
perdre aux Italiens leur nationalité italienne,
alors que les conventions et accords étudiés
dans l'opuscule montrent surabondamment
qu'ils jouissent, dans le protectorat, d'un ré-
gime tout à fait exceptionnel. Ce sont déve-
ippements à l'usage des harangueurs de
foules, auxquels on ne saurait demander le
moindre souci de la vérité historique, ni de la
vérité tout court. Mais il y a quelque chose
d'émouvant, qu'on le veuille ou non, dans ces
paroles adressées par le Congrès de la « Ligue
italienne pour la protection des intérêts natio-
naux », en juin 1922, Congrès présidé par
Luigi Lutzzatti : « Le Congrès envoie un salut
d'affection et de solidarité aux 100.000 vail-
lants Italiens de Tunisie. » 100.000. et oui
lent des bambini. Un des dessins publiés par
le Comité Algérie- Tunisie-Maroc porte ce ti-
tre : Le petit Cambronne italien, piccolo
Cambronne italiano. On voit une sorte de t)o-
liceman dont il est difficile de préciser la natio-
Dalité. mais qui est censé représenter l'autorité
française ; les deux mains sur les- hanches. il
interpelle une grosse femme, laquelle porte un
marmot dont la cacad e a traversé les langes.
Et voici la légende : « Le Dénationalisateur :
Marmot, je t' ordonne d' oublier que tu es ita-
lien. La mère de 1 enfant : Il a répondu :
je cours le changer de linge. » Si le mari est
à la maison, je petit Cambronne pourrait bien
avoir un petit frère, neuf mois après. Exubé2
lance démographique, vous dSs-je 1 On com-
prend que non seulement les marmots, mais
leurs pères et mères aient la colique quand ils
l'imaginent qu'étant les plus nombreux on
veuille les. forcer à oublier qu'ils sont Italiens.
Ce n'est pas un motif, s'écriera-t-on, pour
leur abandonner la Tunisie ? Parbleu ! La
belle découverte ! M. Mussolini lui-même au-
rait - déclaré à M. le directeur du Figaro :
« Nous convoitons- si peu la Tunisie. nous som-
mes si peu disposés à vous créer des difficul-
tés de ce côté que, s'il plaisait à la France de
passer du protectorat à l'annexion pure et sim-
ple, l'Italie, la première. souscrirait au nou-
vel état de choses. » Il n'y a aucune raison
pour que nous mettions en doute, à la fois,
la parole de M. le directeur du Figaro et celle
de M. le directeur du fascisme, qui est, ne
l'oublions pas (ceci a quelque importance), le
chef du Gouvernement de son pays. Et nous
demandons à les croire 1 un et l'autre avec
d'autant plus d'empressement que, nous aussi,
nous estimons que l'entente franco-italienne
est indispensable au salut des deux pays là-
tins, et. que nous nous réjouissons très vive.
ment toutes les fois que les journaux veulent
bien nous annoncer que notre Gouvernement
cause de ces affaires avec le Gouvernement
italien, que l'ambassadeur d'Italie a vu notre
ministre des Affaires étrangères, ou que le
Garde des Sceaux italien, homme de con-
fiance de M. Mussolini, a quitté les quais de
--- Gênes pour ceux de ParIs.
Emile Buré, ce journaliste de race, qui nous
sert peu à peu, en détail, ce qu'il ne nous a
DaS servi en gros, à son retour d'Italie, contait
nier une anecdote dont il citait l'auteur. VhaW-
A la
5" de se harangues, M. Mussolini a l'habi-
tude d interronCT ses chemises noires. C'est le
procédé de Socrate, observe Buré, qui a des
lettres. C'est aussi le ptocédé de certain conte
grivois, qui reprend 1 éternel sujet de la pre-
mière nuit de noces : « A qui ceci, à qui
cela ? » demande le nouvel époux, tandis que
l'auditeur involontaire passe par toutes les éta-
pes de l'impatience: « A qui ceci, à qui
cela ? » interroge M. Mussolini. Et le choeur
de répondre invariablement : «. A l'Italie. »
Or, lors de son dernier voyage en Tripoli-
taine, un des choristes s'éievant lui-même au
rote de coryphée, hurla après le chef : « A
qui la Tunisie ? » m Il le fit appe ler, continue
Buré, et lui botta le derrière. » M. Mussolini.
a dû botter moralement le derrière à M, Bas-
tianini, un des trois secrétaires généraux du
parti fasciste, secrétatre général de tous les
fasci de l'étranger. D'après la brochure du
Comité Al gérie-Tunisie-Maroc, celui-ci, ac-
compagné d'un autre orateur fasciste, M. Scia-
cealugu, a fait, il y a deux ans, une tournée
de conférences en Tunisie. Il a conseillé à ses
auditeurs de telde les mains à la Sicile. voi-
sine, et invoqué l'apparition d'un nouvel astre
« sur les ruines de Carthage qui redeviendront
romaines ». Le soleil est levé, disparaissez,
étoiles ! Admettons que M. Bastianini ait été
victime de son goût pour la métaphore. Mais
il s'écriait dans. la péroraison d'un discours au
théâtre Rossini : « Les fascistes veulent enle-
ver la Tunisie à la France et voir Carthage
redevenir romaine. » Il ne s'agit ptus d'une
figure de rhétorique. Nous aimons à penser
que M. Mussolini a dû plus d'une fois calmer
l'ardeur oratoire de ces Mussoliniens qui com-
promettent sa cause même, et, ce qui parait
infiniment plus grave, qui compromettraient la
paix du monde s its - n'étaient pas gouvernés
par des gens plus calmes et plus maîtres de
leur parole et de leur pensée.
Seulement, l'autre question reste entière.
L'auteur de la brochure que je viens de lire
passe à côté, un peu vite, à mon sens. J'aurais
voulu le voir s'arrêter un peu, après avoir écrit
ces deux phrases : « Dans ses déceptions co-
loniales, la France apparaît aux Italiens com-
me le vrai responsable. Certes, l'Orient turc
pourrait la satisfaire, mais voilà, il y a les
Turcs (parbleu 1) et puis les Anglais (évidem-
ment !), après. leur avoir fait miroiter Smyme,
préférèrent les Grecs, dont on sait, là-bas, la
triste fin. » Un autre journaliste de grand ta-
lent, Eugène Lautier, a posé le problème avec
plus de franchise et de précision. J'y revien-
drai, puisque les journaux étrangers en parlent
avec une certaine complaisance. Mais je me
souviens du niot d'un parlementaire, très atten-
tif aux questions de politique extérieure, et
qui, malgré une très haute culture, ou peut-être
à cause de cela, ne craint pas de formuler par-
fois sa pensée en termes volontairement éner-
giques et savoureusement populaires : « Si vous
ne leur f. pas une Tunisie, s'écriait-il, ils
vous réclameront la vôtre. » Cela n'est pas
tout à fait conforme à la vérité, on l'a vu. Ils
ne nous réclament pas la nôtre, mais ils. récla-
ment leur Tunisie. Encore une fois, cherchons
ensemble.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien minfitte,
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies,
\, «m»
Interpellation
---.oo----..:
M. Ernest Outrey, député de la Cochin-
chinet délégué du Cambodge au Conseil Su-
périeur des Colonies, annonce, urbi et orbi,
son intention d'interpeller le Gouvernement
sur la politique suivie par M. Alexandre
Varenne en Indochine.
Au cours de multiples conversations dans
les couloirs et ailleurs, il présente à ses col-
lègues un certain nombre de documents mas-
sucs contre le Gouverneur Général de VIn-
dochine, qui en a sans doute autant, si ce
n'est plus, à son service.
Ce que ne pardonne pas M. Outrey, c'est
le déboulonnage, malgré l'affection que leur
portait M. Albert Sarrallt, de ses deux meil-
leurs amis de Vadministration indochinoise,
tous deux mis à la retraite d'office. L'un,
c'est le Résident Supérieur au Cambodge,
Baudoin, dont on sait le rôle néfaste en
Indochine. Son action au Cambodge, où il
a été Itommé Résident Supérieur le lende-
main du -jour où il quitta la direction du
cabinet de M. Albert Sarraut, a été stigma-
tisée dans la presse par des journaux de
toutes nuances, par l'Œuvre, notamment, et
au Parlement, sans distinction d'opinion, pat
des hommes comme MM. Pierre Valude,
Pierre Taittinger, Edouard Néron.
Le docteur Cognacq pouvait espérer pour-
suivre, en raison de son âge, pendant quel-
ques années, une fructueuse carrière. Re-
grettons pour lui qu'un garçon qui avait,
donné à ses débuts d'aussi brillantes espé-
rances, ait unit si lamentable fin!
Anciens collaborateurs de M. Albert Sar-
raut en Indochine et aussi à son cabinet pen-
aallt ses quatre ans au Ministère rue Oudi-
not, les deux nouveaux thefs de colonie que
reçoivent la Cochimkine et le Cambodge,
MM. Lefol et Plancitard de la Brosse, le
premier comme Gouverneur, le second com-
me Résident Supérieur, acquièrent l'avance-
ment attcmdu, légitimé par une carrière labo-
rieuse et Vintelligence des besoins de la co-
lonie qui leur est confiée.
De tout cela, et de bien (l'auires choses,
M. Ernest Outrey veut parler avec son abon-
dance coutumière dans le délai d'un quart
d'heure que lui octroie généreusement le
nouveau règlement mussolinien de la Cham-
bre française.
Mais tout cela ne s'arrêtera-t-il pas comme
fumée de cigarette à l'orée des travées?
VAngély
1
Les colonies jortugaises
Le Portugal est le plus ancien
pays colonial de l'Europe. Il a
montré lé voie aux- Espagnols, aux
Anglais, aux Français, Certains conqué-
rants - et. coloniaux portugais ont pratiqué,
bien avant les Anglais, la politique qui con-
siste à se rendre maître des positions qui
commandent les grandes routes du com-
merce international. Alphonse d'Albuquer-
que a été un maître dont l'exemple n'a pas
été perdu pour les conquérants britanniques.
Mais depuis ces temps lointains et bril-
lants, la. puissance coloniale portugaise a
passé par des revers successifs. Elle a perdu
quelques-uns de ses territoires les plus riches
ou les plus étendus. Les Hollandais lui en-
levèrent au dix-septième siècle les îles de la
$onde et le Brésil s'est rendu indépendant
au début du XIXe
Cependant, ce petit pays possède encore
outre quelques tles, de faible étendue,
dans l Atlantique et dans le Pacifique, de
grands espaces en Afrique : l'Angola et
l'Est Africain ont une superficie totale de
plus de deux millions de kilomètres carrés.
Ce sont des possessions encore considérables,
trop considérables peut-être pour un pays
d'aussi faible étendue, de population aussi
peu nombreuse et d'aptitudes économiques
aussi restreintes que le Portugal. Aussi, déjà
avant la guerre, l'Allemagne en quête de
territoires à exploiter, avait-elle jeté ses re-
gards sur l'Angola, tandis que l'Angleterre
éprouvait quelque humeur à voir une partie
de son Afrique Australe séparée de la côte
par l'Est Africain. Aussi entre Londres et
Berlin un marché, inspiré des considérations
qui avaient présidé autrefois au partage de
?a Pologne, avait-il été envisagé. Mais, pour
des raisons qui sont mal connues, il ne fut
pas conclu et le Portugal conserva ses co-
lonies.
Il ne semble pas toutefois que cette idée
ait été complètement abandonnée. De temps
à autre l'on parle' de vente, de cessiolt des
colonies. portugaisest sous prétexte que le
Portugal ne sait pas tirer partie de ses pos-
sessions.
Or, un publiciste portugais vient de ré-
pondre à ces reproches dans un article où
il s'efforce de montrer que ses compatriotes
ne sont pas inférieurs aux autres peuples co-
loniaux. -
L'atlteur de cette étude, M. Pedro Mtt-
ralha, a parcouru les colonies d'Afrique et
les a trouvées en pleine activité, sinon en
pleine prospérité. Les plantations de cacao
à San Thomé et à Principe, ont donné de
1920 à 1924 plus de 20 millions de kilo-
grammes.
Le Congo portugais et VAngqla possèdent
d'immenses territoires arables, dont le total
dépasse 1.500.000 hectares et qui sont en
partie occupés par des cultures dont les
principales sont, celles dès céréales blé,
mais du haricot, du café, du coton, de la
canne à sucre.
Vers le Sud, les plateaux de l'intérieur
sont propices à l'élevage et dès que les
moyens de transport permettront d'exporter
facilement la viande, cette forme de l'ac-
tivité agricole prendra une grande extensivn.
Cela ne saurait tarder, puisque l'on pousse
sans arrêt la construction des voies ferrées.
Les ressources minières nombreuses et
abondantes - pétrole, diamant, cuivre -
commencent à cire exploitées. Les ressour-
ces hydrauliques ne sont pas moins im-
portantes.
Le mouvement commercial, en progrès
constants depuis une quinzaine d'années,
traduit cette prospérité. En 1924, les impor-
tations s'élevaient à 333.098.761 escudos et
les exportations à 275.914.979.
Le Mozambique est encore plus déve-
loppé. La production du copralt. tient la
place la plus importante. La palmeraie de
la Compagnie de Boror est la plus grande
du monde.
Le coton, le tabac, la canne à sucre, la
fibre de sisal, complètent cette production
en plcÏ1t développement.
L'article de M. Muralha a quelque peu
le caractère d'un plaidoyer: il n'en donne
pas moins unë" idée intéressante de l'acti-
vité coloniale de ses compatriotes. Mais cela
suffira-t-il à mettre les possessions portu-
gaises à l'abri de certaines convoitises.
Henry Fontanier,
.Député d u. Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
im membre de la Commission
des Colonies.
IN MEMORIAM
----0-0-
M. Léon Penier, ministre des Colonies,
accompagné de M. le Gouverneur Gaston Jo-
seph, directeur de son cabinet, s'est rendu hier
à 15 heures au Jardin colonial de Nogent-sur-
Marne, où il a été reçu par MM. Gourdon,
président du Souvenir Indochinois, et M.
Prudhomme.
Il a visité successivement le temple consa-
cré aux Indochinois, les monuments funéraires
élevés à la mémoire des Indochinois et des
Malgaches morts pour la France.
M. Léon Perrier a déposé une palme au
pied du monument élevé aux coloniaux de la
Grande Guerre.
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Géné-
ral de l'Indochine, actuellement en mission en
France, et M. Garnier, Résident. Supérieur,
directeur de r Agence économique, sont ve-
nin également déposer une palme au nom de
1" Indochine.
A LA CH AMBRE
-
PROPOSITION DE RDiOLlJTlON
La situation déplorable
- du port de la Réunion
MM. Auguste Brunet et Lucien Gaeparin,
députés de la Réunion, ont déposé cette
après-midi sur le bureau de la Chambre un
projet de résolution exposant la malheu.
mise situation du port de la Réunion et de-
mandant au Parlement le vote d'une somme
de 1.160.000 francs, à titre de subvention
extraordinaire de l'Etat, pour la restaura-
lion des ouvrages de la Pointe-des-Galets.
En voici l'exposé des motifs :
Le port de la Héullion, ainsi que le chemin de
fer qui le relie aux territoires producteurs (le
l'île, ont été repris par l'Etat ù la suite de la
déchéance du concessionnaire, et leur exploita-
Lion directe fait l'objet d'un budget annexe de
celui du (Ministère des Colonies. Le port et le
chemin de fer constituent ainsi le gage assigne
par l'Etat à un ensemble d'obligations d'environ
80 millions. Il importe pour le Trésor de ne pas
laisser dépérir le gage. - - - -
Le port de la fomle-des-oaiets est normale-
ment appelé ù une fonction de premier ordre
dans lu vie économique de la colonie; il doit
permettre d'utiliser les navires modernes a l'ex-
portation des sucres et autres produits de l'agri-
culture locale nécessaires au ravitaillement de
t1 Mélrupole. Mais il doit aussi jouer un rôle
important Sans le programme national de déve-
loppement de la marine marchande :. c'est le
port lélc de ligne français du service régulier
de L'océan Indien méridional. Il ne peut être
supplée dans cet office ni par Tamatave, dépour-
vu de mouillage abrité où un navire puisse met-
tre bas les feux, ni par Diêgo-Suarcz, qui ne
sdrt de débouché à aucun lunterland produc-
teur.
Or, :'0 port. de la Réunioij se trouve actuelle-
ment dans la situation la plus critique : par
suite de la ruine du musoir de sa jetée sud, les
ouvrages existants n'assurent plus qu'une lilsuf-
fisante protection au chenal d'accès que les
apports de galets, sous l'action des tempêtes de
saison sèche, ont peu à peu encombré et rétréci,
obstruant l'avant-port lui-même : d'où risques
graves pour les bateaux, eposés aux échouages
quand ils pénètrent dans la passe et, menacés,
au bassin, ù chaque rnz-de-maréc, d embouteil-
lage. (Un nuvire de la Compagnie Havraise Pé-
ninsulaire est ainsi retenu depuis le mois de
mars dans le bassin, sans qu'il soit possible de
préciser à quel moment il pourra être délivré.)
, A la vérité, le port de lu Réunion possède,
depuis l'année dernière, une drague puissante
qui, travaillant dans les conditions normales, de-
qui, suffire îx maintenir le -chenal à sa largeur
initiale de 50 mètres. Mais la digue sud ne rem-
plissant plus son office,, les apports du galets
se renouvellent sans cesse : en quelques heures,
un raz-dc-inarée a détruit do longues semaines
de travail.
Voici donc un ron-r D'ETAT qui, par sa position
dans la mer des ln(lçs, doit concourir à la sécu-
rité de lit navigation dans ces parages, et qui
non seulement n'offre plus un abri aux navires,
obligés de prendre le large en cas de cycLone,
mais expose ceux qui s'y hasardent à l'extré-
mité d'être désarmés !
Qu'un pareil état de choses crée lo préjudice
le plus certain au commerce local, aux agricul-
teurs et aux industriels de l'île, périodiquement
menacés de ne plus pouvoir sortir leurs pro-
duits. aux armateurs qui assurent les relations
de notre vieille colonie avec la mérc-palric, il
est inutile, pensons-nous, d'y insister. Mais le
trouble actuel ne-compromet pas seulement les
Intérêts d'une collectivité qui a droit a la pro-
tection de la métropole. Il lùse de la façon la
plus fâcheuse les intérêts de l'Utal lui-mcme en
effet, les défieiL{ de la « Société des Services
contractuels des Messageries Maritimes » sont
supportés par te budget de la Marine Marchan-
de et ces déficits s'aggravent du fait qu'obligés
d'opérer sur rade, les navires de la ligne délais-
sèîTT le fret payant : rhums et sucres, qui ne
peuvent être embarqués en pleine mer.
Les conséquences de la situation qui vient
d'être signalée n'ont pas échappé à ceux qui,
depuis deux ans, ont la charge de ce budget
d'Etat.
A la date du 19 mai 1920, le Sous-Secreuurc
d'Etat de la Marine Marchande écrivait:
L'état actuel du port de la Réunion occasionne
ti la Société des services contractuels des dépen-
ses absolument injustifiées ». A la date du 10
septembrc, c'est le Ministre des Travaux publics,
chargé des services de la Marine Marchande,
qui constate « '.es difficultés insurmontables
qu'éprouvent les navires de la Société contruc-
tuelle il effectuer les opérations en rade » et qui
signale « l'aggravation disproportionnée des
charges du Trésor".
Le - remède tient tout entier dans la réfection
des ouvrages du port de la Pointe-des-Galets :
Il La véritable solution, écrivait M. Mario
Roustan, Sous-Secrétaire d'Etal à la Marine
Marchande, le 19 décembre 1925, consiste à
aménager le port pour permettre aux navires
d'y accéder sans danger et de pouvoir en sor-
tir. n
.Un ingénieur des ports maritimes, M. Lnpé-
bic, qui a été envoyé en mission sur place en
vue d'examiner les moyens de rétablir la passe
d'entrée, a présenté au Département des Colo-
nies un programme de travaux appuyé d'un
devis se montant ii la somme de 1.160.000 fr.
et consistant essentiellement dans l'allongement
de la digue sud et la restauration de son musoir.
C'est ce programme qu'il importe d'exécuter
au plus tôt.
A quel budget devra incomber la dépense ?
11 peut paraître que le budget le plus immé-
diatement intéressé soit celui de la Marine mar-
chande dont l'intervention serait justifiée par
les économies à réaliser sur les subventions
allouées aux services contractuels des Message-
ries Maritimes pour sa ligne de la côte orien-
tale d'Afrique.
Nous avons donc demandé qu'un prélèvement
exceptionnel de 1.160.000 francs fût opéré sur
les fonds du chapitre « Amélioration, extension
et restauration des ports maritimes » de la 2°
section du budget des ports maritimes pour
l'exercice 1936.
Par lettre du 4 août 1926, n' 1655 M. le Mi-
nistre des Travaux publics nous a fait connaî-
tre qu'il ne pouvait légalement affecter il un
port colonial un crédit il prélever sur le budget
dp son Département. Il ajoutait :
« Je n'abandonne pas pour cela la question,
en raison de l'intérêt qu'elle présente pour la
marine marchande. et je me propose de de-
mander à M. le Ministre des Co'onies de joindre
ses efforts aux miens pour l'étude d'une solu-
tion pratique. Il
En date du 20 septembre, M. André Tardieu
nous apportait cette nouvelle précision :
'u C'est au Ministre drs Colonies qu'il appar-
tient de pourvoir aux dépenses d'aménagement
du port de la Réunion en demandant, par exem-
ple, au Parlement une subvention de l'Etat au
budget annexe du port et du chemin de fer, J'al
déjà insisté plusieurs fois auprès de mon collè-
gue des colonies pour remédier à une situation
qui, en même temps qu'elle menace les intérêts
du commerce de 10. colonie, impose aux services
contractuels des charges anormales. »
C'est en cet état que nous venons solliciter
do la Chambre le vote d'un crédit exceptionnel
de 'I.JOO.OO!.l francs au litre de l'exercice 1927
pour faire face aux nécessités impérieuses de la
l'cstllurnlion du Port de la Réunion par la
reconstruction du musoir de la jel('c sud, avec
dispositions additionnelles propres ù en assurer
la stabilité et la durée.
Le budget annexe du C. P. R. (Chemin de
fer et Port de la nÔunion) fait directement face
par ses recettes d'exploitulion non seulement
aux frais généraux de cette entreprise d'Etat,
mais au service des obligations représentant une
annuité de 2.500.000 francs. La colonie a été
progressivement associée depuis la loi du 26
octobre 1919 aux résultats financiers de l'exploi-
tatton. Cette participation fixée d'abord au 1 5
des charges de la garantie d'intérêts a été porléo
tt 5/10 (:oi du 27 juillet 1921). Depuis la loi du
13 juillet 1925, la colonie supporte intégralement
le déficit budgétaire (y compris la chargo des
Intérêts) bien qu'elle fut garantie pour cinq ans
contre semblable éventualité par la loi elle-mê-
me. La colonie a, sans hésiter, pris il son
compte les engagements propres de l'Elut pour
alléger les charges du budget national. Le Port
et lu chemin de fer de la Réunion ne cofltc donc
plus un centime à l'Etal. Est-ce il dire qu'il
puisse s'en désintéresser quand des travaux de
premier établissement ou d'amélioration indis-
pensables sont ii entreprendre 7 Nous avons
montré le retentissement de la situation du port
sur le budget de la Marine marchande. Il y a
les intérêts de la navigation dans lu mer des
Indes il sauvegarder. Il y a la liaison il mainte-
nir entre notre vieille lie Bourbon et la métro-
pole. Nous faisons un pressant appel au Parle-
ment pour que soit ouvert au budget annexe
du chemin do fer et Port du la Réunion, exercice
1927, un crédit de 1.1 (10.000 francs sous la rubri-
que « Subvention extraordinaire de l'Etui » (t
rattacher Ali chapitre 5, le Fonds de concours
pour dépenses ci amélioration du Port de la
Pointe-des-Galets. »
PROPOSITION DR RESOLUTION
La Chambre invite le Gouvernement il prévoir
n.u projet de budget annexe du chemin de fer et
du port de la Réunion (exercice 1927) un crédit
de l.HÏO.OOO francs pour la remise en état du
Port de la Pointe-des-Galets.
En conséquence l'article 5 dudit budget est
ainsi libellé :
« Fonds do concours pour dépenses d'amélio-
ration dn Port de la Pointe-des-Galets :
« n) Subvention de l'Etat 1.1C0.000
« h) Participation des compagnies
de navigation Mémoire.
Le chapitre 8 dudit budget (lro section, dépen-
ses est ainsi arrêté :
« Travaux d'amélioration du Port de la Pointe-
dos-Galets exécutés sur les fonds de
concours l.lGO.OOO
Nous sommes en mesure d'ajouter que,
sur l'in.lcl'venliùn pressante de la l'cpréscn-
ta lion parlementaire de la colonie, des
instructions ont été données à l'Adminis-
tration locale par M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, pour la remise en état immé-
diate de l'appontemenl des Marines de St-
Paul, oÙ les bateaux pourront opérer, en
rade abritée, leurs opérations de charge-
ment et de déchargement.
Dépêches de l'Indochine
L'emprunt de la Chambre de Commerce
de Saïgon
Le quatrième quart dit montant des obli-
gations de l'emprunt de la Chambre de
Commercé de Saïgon sera appelé le 15 no-
vembre 1926. Le montant du versement par
obligation est de 22 piastres 17, compte
tenu des intérêts échus et des impôts à la
charge des obligataires.
Les concessions japonaises au Cambodge
M. Claudel, ambassadeur de France au
Japon, a rendu visite au ministre du Com-
merce ci de l'Industrie Fuiisaiva et l'a en-
tretenu de concessions éventuelles de mi-
nes de fer au Cambodge. Il n'est pas cet,-
tain qu'un accord intervienne, les Japonais
déclarant que les gisements sont moins
importants qu'ils ne l'avaient cru d'abord,
et l'élévation du fret représentant- pour eux
de grosses difficultés.
Un incendie dans une propriété
de la Banque de l'Indochine
Un incendie a détruit toutes' les cons-
tructions et les baraques formant le quar-
tier général des grévistes, situées dans un
jardin à l'Est de Canton, qui appartient à
ld Banque de l'Indochine. Plusieurs per-
sonneg emprisonnées par les grévistes ont
pdri dans les flammes. Toutes les marchan-
dises saisies par les gréuistes, des docu-
ments importants ainsi que des fusils et
de munitions ont été détruits. L'explosion
des munitions dura environ un quart
d'heure.
tndopaci-fl,
Le u délit politique" aux colonies
o--G
L'Humanité a dressé la liste des « con-
damnés pour délit politique aux colonies ».
On relève dans cette liste :
Pour la Tunisie, six emprisonnements
quatre mises en haute surveillance pour
une durée illimiLée, six bannissements pour
une durée de cinq à dix ans, une exipulsion
administrative.
Pour l'Algérie, 22 emprisonnements, une
mise en. haute surveillance.
Pour le Maroc, un emprisonnement.
Pour la Syrie, six internements, six ex-
pulsions. 1
Pour l'Indochine, deux emprisonnements,
une condamnation au bagne.
Enfin, une déportation perpétuelle.
L'on veut ibicil croire que certaines de ces
condamnations méritent d'être révisées :
cc-Hep tout an moins qui n'ont frappé que
des délits d'opinion.
Mais on serait curieux de voir dresser
par notre confrère, qui annonce une sta-
tistique du môme ordre pour les prisons de
France, une « liste des condamnations poli-
tiques nu boau pays des Soviets JJ,
*««•
TAUX DE LA PIASTRE
---0-
Le gouverneur général de l'Indochine vient, (te
faire cohnaltre nu minilrc des Colonies cpi n
la date du 10 novembre 1926 le taux officiel do
la piastre était de 14 fr. 40.
« -%qp
TAUX DE LA ROUPIE
--0-
Le gouverneur des établissements français
dans rlnde vient de faire connaître au ministre
des Colonies cpi'ii la date dn 10 novembre 126
le taux officiel de la roupie était de 10 fr. 50.
Conseil Supérieur des Colonies
.o--
Après la réunion plénière du Conseil Supé-
rieur de& Colonies, sous la présidence de M,
Léon Perrier, ministre des Colonies, dont nous
avons rendu compte dans notre numéro du 8
novembre, les deux grandes Commissions qui
composent FAssembtée ont commencé sépa.
rément leurs travaux pour la session 1926.
1927.
Au Conseil Economique, toutes. sections
réunies, le Président, notre ami le Sénateur
Lucien Hubert, a tenu à ne pas prononcer de
discours : il s'est contenté de rappeler briève-
ment le nombre des réunions du Conseil et des
sections pendant la session précédente, les
questions qui avaient été soumises à leur exa-
men par le ministre pendant la dernière ses-
sion, et qui, toutes, ont fait l'objet d'avis ou
de vœux motivés.
Cette seule énumération était suffisante pour
mettre au point l'activité particulièrement fé-
conde de notre grande assemblée consultative
coloniale depuis sa réorganisation d'octobre
1925.
Les questions très importantes inscrites à
l'ordre du jour de la session 1925-1926 ont
ensuite fait l'objet d'un échange de vues au-
quel ont pris part MM. Lucien Hubert, Au-
gagneur, Gamier, Laederich, de Roux et du
Vivier de Strecl.
Il a été décidé que les sections se réuniraient
sans retard pour désigner leurs rapPOrteur.
De son côté, le Conseil de Législation co-
loniale. sous la présidence du grand colonial,
Paul Dislère. président de section honoraire
au Conseil d'Etat. président du Conseil d'ad-
ministration de l'Ecole Coloniale. a procédé
à un premier examen des questions qui lui
étaient posées par le ministre des Colonies,
puis a réparti parmi ses membres plusieurs
rapports.
«4»-
A la Société des Nations
0-0-
Commission des mandats
La Commission des mandais a procédé
mercredi dernier à l'examen de plusieurs
questions d'ordre général se rapportant à
l'application du régime des munduls.
Mlle a examiné diverses pétitions au
sujet de la Palestine, de la Syrie, du Sud-
Ouest africain.
La Commission examinera aujourd'hui le
rapport du gouvernement britannique sur
l'administration du Cameroun britannique.
,.
Assassinat à la Guadeloupe
-0 0--
,A la suite des élections complémentaires
uu conseil général qui ont eu lieu le 17 oc-
tobre, des incidents graves ?e sont déroulés
ail Gruml-Uourg.
M. H-aston Helmont, distillateur à Grund-
Hourg, ami de M. Cülldnce, a été tué à
coups de revolver par le lils Rameau, pnr-
lisiiu dl' M. Moisiieuf. Le meurtrier a élé
«iiTi'lé. L'iiuiupsie de la victime, a fait cons-
Uitrr qu'il avait reçu huit balles Je revol-
ver.
A Ici Martinique
Pour dt'C:-; raisons d'ordre local, M. S6-
V/MV, député radical-socialiste de la Marti-
niipie, a donné sn. démission de conseiller
gl'>l\{'.nlJ.el de maire de Forl-de-France, Il
avait également maniifcsté la volonté
d'abandonner son mandat législatif. Ses
nmis de ln. colonie, lui ont demandé de
n'en, rien faire. M. "0rc ne semble pas
encore leur avoir donné de réponse défi-
nitive En tout cas, los députés coloniaux
se sont réunis pour demander A M. Sévére
de 11 rj pas abandonner son mandat.
Lois, Décrets, Arrêtés
0 0
Décret du 6 novembre tixant la quantité de
piments originaires de l'Airique Occiden-
tale française à admettre au bénéfice de
la franchise pendant l'année 1926.
Aux termes de ce décret, est fix,'.( ainsi
qu'il suit la quantité des piments originaires
de l'Afrique Occidentale française qui pourra
être admise pendant l'année 192G au bénéfice
de III franchise douanière dans les conditions
prévues au décret susvisé du 17 septembre
192G :
.Dahomey tonnes 300
Côte d'Ivoire 100
Guinée 100
Arrêté portant ouverture d'un examen
d'aptitude professionnelle pour le grade
de surveillant chef des établissements
pénitentiaires coloniaux.
Arrêté du 27 octobre fixant le prix des
leçons d'escrime à l'école coloniale.
Aux termes do cet arrêté, le montant des
sommes fi payer pour leçons d'escrime par les
éléves des sections administratives et de la
division préparatoire est fixé ù. 200 fr. par an-
née scolaire.
Le maître d'escrime iceevra de l'écol^ la
somme de 200 fr, par élève pour un minimum
de deux leçons par semaine et pour la pé-
riode. du le" novembre an :î0 juin do chaque
année.
Ces dispositions seront applicables à oompler
du l/'r novembre 1926.
(7. Oy du II novembre lOftj.)
1 #4»
Arthur est arrivé.
-O-Q---
Parmi les passagers du paquebot Tchad,
arrivé mercredi il Bordeaux, outre une im-
portante <'o)'<'c!iun zoolo^i^ue de singes,
d'nliaators, de perroquets et plus de 3.000
couples d'oiseaux du Sénégal, il y avait un
gorille nommé Arthur, qu'a ramené en
France M. Picard, administrateur des colo-
nies. Arthur, destiné au Muséum d'Histoire
Naturelle de Paris, est Agé de 3 ans ; il a
un mètre de hauteur, mais à l'Age adulte,
il atteindra 1 m. 65. 11 mange des bananes
et du pain, et boit- de l'eau. Sa tête se rap-
proche exlranrrfinairrmrnt dr celle d'un
noir. Un indigène s'occupe de l'apprivoiser.
Une quinzaine de gorilles semblables Ilvoirnt
4té capturés ; un seul survit : Arthur. T.'An-
geterre voulait l'acheter, mémo trs cher,
étant donné qu'il appartient à une espace
très rare ; mais M. Picard, par un senti-
ment qui l'honore, a voulu en faire don ;'1 la
France.
LE NUMEftO : 80 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 12 NOVEMBRE
1 JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administratif11
Mi IN M MM-TfclMf
PARIS a**)
TiLiPB. a lOOTTU 4M7
alë 10 0
Les Annales Coloniales
La mm m OièwxrMiw. MinM RUBDEL et U-O. THÊBAULT ':.c.z.C;:-::I:r"':=,r':t
- ew MW tu? pro"lo uniww.
AlONNEiENTS
IMf 1,0 supplément illustré :
Ua u 6 Koit S Mate
fram et
Colonies 120 * 81 bsol
ftrtupr.. ISO > 100 > M t
On t'tbeanw MM frai* taM
tous 1M boNMI te port».
L'Italie et nous
- 8" t
Je Vtïns de recevoir la nouvelle brochure
du n Comité Algérie- Tunisie-Maroc ». Elle
porte ce titre : « L'Italie et nous en Tuni-
sie. » Je n'en parlerai qu'avec une extrême
réserve. Le devoir de tout homme qui tient
une plume, et, a fortiori, d'un parlementaire.
est de ne pas se laisser entraîner par toutes
les violences de langage ou de gestes que cette
brochure nous révèle pu nous rappelle. -
« L'étranger, jusqti à hier, que nous fus-
sions dociles ou rebelles, patients ou frénéti-
ques, auteurs d' oeuvre de maçonnerie ou d'oeu-
vres immortelles, nous a toujours négligés.
Aujourd' hui. l'étranger nous craint. » Ainsi
s'exprimait M. Arnaldo Mussolini, le 4 no-
vembre, dans le Popolo d'Italia. Vous craint ?
Euh 1 euh ! En tout cas, cela serait plus exact
quand vous vous taisez que lorsque vous êtes
frénétiques. Il y a dans la généalogie du noble
- Pantagruel un assez grand nombre de héros
bruyants, gigantesques, qui n'ont jamais effrayé
personne, et l'un d'eux trouva son mattre dans
Obvier, pair de France, « compaignon » de
Roland. Evitons tout ce* tintamarre. Négligés?
Jamais la France, qui réfléchit et qui se sou-
v ient. ne se rendra coupable de négligence
envers ceux qui, tout récemment encore, n'hé-
sitaient pas à combattre à ses côtes.
Même dans cette brochure qui groupe cer-
taines déclarations injustes et injurieuses à notre
endroit et des dessins qui traduisent une anti-
pathie illégitime, on lit des phrases de ce
genre : « En France, redisons-le, aucune pen-
sée systématique n'anime l' opinion à l'égard
des Italiens, sauf que rien ne nous serait plus
agréable que de trouver dans la carte du mon-
de de quoi répondre aux besoins de l'expan-
sion italienne. » Cherchez et vous trouverez.
C'est une parole évangélique. Il vaut mieux
la prononcer avec le sourire qu'avec la me-
nace. J'aimerais mieux même qu'on dise :
cherchons ensemble. A deux, ou à trois, la
besogne -- sera plus facile.
J'ai signalé ici, et à plusieurs reprises, quels
étaient, à côté des sentiments que nous devons
avoir envers notre soeur latine, les raisons qui
commandent à tout esprit impartial d'écouter
les réclamations de t'halie. L'exubérance dé-
mographique italienne est un fait incontestable.
Ce n'est pas le fascisme qui a inventé cette
Jevendication. On en a des preuves nombreuses
en parcourant la brochure que je viens de rece-
voir, Ne parlons ni 'du prétendu droit histo-
rique, qui ne tient pas debout ; ni du prétendu
calvaire que subissent les Italiens, argument
dont - M, Francesco Ciccotti faisait justice en
tieclarant que le Gouvernement français avait
mis toute sa bonne grâce à ouvrir l'Afrique
du Nord à l'émigration ouvrière italienne ; ni
des prétendus efforts de la France pour faire
perdre aux Italiens leur nationalité italienne,
alors que les conventions et accords étudiés
dans l'opuscule montrent surabondamment
qu'ils jouissent, dans le protectorat, d'un ré-
gime tout à fait exceptionnel. Ce sont déve-
ippements à l'usage des harangueurs de
foules, auxquels on ne saurait demander le
moindre souci de la vérité historique, ni de la
vérité tout court. Mais il y a quelque chose
d'émouvant, qu'on le veuille ou non, dans ces
paroles adressées par le Congrès de la « Ligue
italienne pour la protection des intérêts natio-
naux », en juin 1922, Congrès présidé par
Luigi Lutzzatti : « Le Congrès envoie un salut
d'affection et de solidarité aux 100.000 vail-
lants Italiens de Tunisie. » 100.000. et oui
lent des bambini. Un des dessins publiés par
le Comité Algérie- Tunisie-Maroc porte ce ti-
tre : Le petit Cambronne italien, piccolo
Cambronne italiano. On voit une sorte de t)o-
liceman dont il est difficile de préciser la natio-
Dalité. mais qui est censé représenter l'autorité
française ; les deux mains sur les- hanches. il
interpelle une grosse femme, laquelle porte un
marmot dont la cacad e a traversé les langes.
Et voici la légende : « Le Dénationalisateur :
Marmot, je t' ordonne d' oublier que tu es ita-
lien. La mère de 1 enfant : Il a répondu :
je cours le changer de linge. » Si le mari est
à la maison, je petit Cambronne pourrait bien
avoir un petit frère, neuf mois après. Exubé2
lance démographique, vous dSs-je 1 On com-
prend que non seulement les marmots, mais
leurs pères et mères aient la colique quand ils
l'imaginent qu'étant les plus nombreux on
veuille les. forcer à oublier qu'ils sont Italiens.
Ce n'est pas un motif, s'écriera-t-on, pour
leur abandonner la Tunisie ? Parbleu ! La
belle découverte ! M. Mussolini lui-même au-
rait - déclaré à M. le directeur du Figaro :
« Nous convoitons- si peu la Tunisie. nous som-
mes si peu disposés à vous créer des difficul-
tés de ce côté que, s'il plaisait à la France de
passer du protectorat à l'annexion pure et sim-
ple, l'Italie, la première. souscrirait au nou-
vel état de choses. » Il n'y a aucune raison
pour que nous mettions en doute, à la fois,
la parole de M. le directeur du Figaro et celle
de M. le directeur du fascisme, qui est, ne
l'oublions pas (ceci a quelque importance), le
chef du Gouvernement de son pays. Et nous
demandons à les croire 1 un et l'autre avec
d'autant plus d'empressement que, nous aussi,
nous estimons que l'entente franco-italienne
est indispensable au salut des deux pays là-
tins, et. que nous nous réjouissons très vive.
ment toutes les fois que les journaux veulent
bien nous annoncer que notre Gouvernement
cause de ces affaires avec le Gouvernement
italien, que l'ambassadeur d'Italie a vu notre
ministre des Affaires étrangères, ou que le
Garde des Sceaux italien, homme de con-
fiance de M. Mussolini, a quitté les quais de
--- Gênes pour ceux de ParIs.
Emile Buré, ce journaliste de race, qui nous
sert peu à peu, en détail, ce qu'il ne nous a
DaS servi en gros, à son retour d'Italie, contait
nier une anecdote dont il citait l'auteur. VhaW-
A la
5" de se harangues, M. Mussolini a l'habi-
tude d interronCT ses chemises noires. C'est le
procédé de Socrate, observe Buré, qui a des
lettres. C'est aussi le ptocédé de certain conte
grivois, qui reprend 1 éternel sujet de la pre-
mière nuit de noces : « A qui ceci, à qui
cela ? » demande le nouvel époux, tandis que
l'auditeur involontaire passe par toutes les éta-
pes de l'impatience: « A qui ceci, à qui
cela ? » interroge M. Mussolini. Et le choeur
de répondre invariablement : «. A l'Italie. »
Or, lors de son dernier voyage en Tripoli-
taine, un des choristes s'éievant lui-même au
rote de coryphée, hurla après le chef : « A
qui la Tunisie ? » m Il le fit appe ler, continue
Buré, et lui botta le derrière. » M. Mussolini.
a dû botter moralement le derrière à M, Bas-
tianini, un des trois secrétaires généraux du
parti fasciste, secrétatre général de tous les
fasci de l'étranger. D'après la brochure du
Comité Al gérie-Tunisie-Maroc, celui-ci, ac-
compagné d'un autre orateur fasciste, M. Scia-
cealugu, a fait, il y a deux ans, une tournée
de conférences en Tunisie. Il a conseillé à ses
auditeurs de telde les mains à la Sicile. voi-
sine, et invoqué l'apparition d'un nouvel astre
« sur les ruines de Carthage qui redeviendront
romaines ». Le soleil est levé, disparaissez,
étoiles ! Admettons que M. Bastianini ait été
victime de son goût pour la métaphore. Mais
il s'écriait dans. la péroraison d'un discours au
théâtre Rossini : « Les fascistes veulent enle-
ver la Tunisie à la France et voir Carthage
redevenir romaine. » Il ne s'agit ptus d'une
figure de rhétorique. Nous aimons à penser
que M. Mussolini a dû plus d'une fois calmer
l'ardeur oratoire de ces Mussoliniens qui com-
promettent sa cause même, et, ce qui parait
infiniment plus grave, qui compromettraient la
paix du monde s its - n'étaient pas gouvernés
par des gens plus calmes et plus maîtres de
leur parole et de leur pensée.
Seulement, l'autre question reste entière.
L'auteur de la brochure que je viens de lire
passe à côté, un peu vite, à mon sens. J'aurais
voulu le voir s'arrêter un peu, après avoir écrit
ces deux phrases : « Dans ses déceptions co-
loniales, la France apparaît aux Italiens com-
me le vrai responsable. Certes, l'Orient turc
pourrait la satisfaire, mais voilà, il y a les
Turcs (parbleu 1) et puis les Anglais (évidem-
ment !), après. leur avoir fait miroiter Smyme,
préférèrent les Grecs, dont on sait, là-bas, la
triste fin. » Un autre journaliste de grand ta-
lent, Eugène Lautier, a posé le problème avec
plus de franchise et de précision. J'y revien-
drai, puisque les journaux étrangers en parlent
avec une certaine complaisance. Mais je me
souviens du niot d'un parlementaire, très atten-
tif aux questions de politique extérieure, et
qui, malgré une très haute culture, ou peut-être
à cause de cela, ne craint pas de formuler par-
fois sa pensée en termes volontairement éner-
giques et savoureusement populaires : « Si vous
ne leur f. pas une Tunisie, s'écriait-il, ils
vous réclameront la vôtre. » Cela n'est pas
tout à fait conforme à la vérité, on l'a vu. Ils
ne nous réclament pas la nôtre, mais ils. récla-
ment leur Tunisie. Encore une fois, cherchons
ensemble.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien minfitte,
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies,
\, «m»
Interpellation
---.oo----..:
M. Ernest Outrey, député de la Cochin-
chinet délégué du Cambodge au Conseil Su-
périeur des Colonies, annonce, urbi et orbi,
son intention d'interpeller le Gouvernement
sur la politique suivie par M. Alexandre
Varenne en Indochine.
Au cours de multiples conversations dans
les couloirs et ailleurs, il présente à ses col-
lègues un certain nombre de documents mas-
sucs contre le Gouverneur Général de VIn-
dochine, qui en a sans doute autant, si ce
n'est plus, à son service.
Ce que ne pardonne pas M. Outrey, c'est
le déboulonnage, malgré l'affection que leur
portait M. Albert Sarrallt, de ses deux meil-
leurs amis de Vadministration indochinoise,
tous deux mis à la retraite d'office. L'un,
c'est le Résident Supérieur au Cambodge,
Baudoin, dont on sait le rôle néfaste en
Indochine. Son action au Cambodge, où il
a été Itommé Résident Supérieur le lende-
main du -jour où il quitta la direction du
cabinet de M. Albert Sarraut, a été stigma-
tisée dans la presse par des journaux de
toutes nuances, par l'Œuvre, notamment, et
au Parlement, sans distinction d'opinion, pat
des hommes comme MM. Pierre Valude,
Pierre Taittinger, Edouard Néron.
Le docteur Cognacq pouvait espérer pour-
suivre, en raison de son âge, pendant quel-
ques années, une fructueuse carrière. Re-
grettons pour lui qu'un garçon qui avait,
donné à ses débuts d'aussi brillantes espé-
rances, ait unit si lamentable fin!
Anciens collaborateurs de M. Albert Sar-
raut en Indochine et aussi à son cabinet pen-
aallt ses quatre ans au Ministère rue Oudi-
not, les deux nouveaux thefs de colonie que
reçoivent la Cochimkine et le Cambodge,
MM. Lefol et Plancitard de la Brosse, le
premier comme Gouverneur, le second com-
me Résident Supérieur, acquièrent l'avance-
ment attcmdu, légitimé par une carrière labo-
rieuse et Vintelligence des besoins de la co-
lonie qui leur est confiée.
De tout cela, et de bien (l'auires choses,
M. Ernest Outrey veut parler avec son abon-
dance coutumière dans le délai d'un quart
d'heure que lui octroie généreusement le
nouveau règlement mussolinien de la Cham-
bre française.
Mais tout cela ne s'arrêtera-t-il pas comme
fumée de cigarette à l'orée des travées?
VAngély
1
Les colonies jortugaises
Le Portugal est le plus ancien
pays colonial de l'Europe. Il a
montré lé voie aux- Espagnols, aux
Anglais, aux Français, Certains conqué-
rants - et. coloniaux portugais ont pratiqué,
bien avant les Anglais, la politique qui con-
siste à se rendre maître des positions qui
commandent les grandes routes du com-
merce international. Alphonse d'Albuquer-
que a été un maître dont l'exemple n'a pas
été perdu pour les conquérants britanniques.
Mais depuis ces temps lointains et bril-
lants, la. puissance coloniale portugaise a
passé par des revers successifs. Elle a perdu
quelques-uns de ses territoires les plus riches
ou les plus étendus. Les Hollandais lui en-
levèrent au dix-septième siècle les îles de la
$onde et le Brésil s'est rendu indépendant
au début du XIXe
Cependant, ce petit pays possède encore
outre quelques tles, de faible étendue,
dans l Atlantique et dans le Pacifique, de
grands espaces en Afrique : l'Angola et
l'Est Africain ont une superficie totale de
plus de deux millions de kilomètres carrés.
Ce sont des possessions encore considérables,
trop considérables peut-être pour un pays
d'aussi faible étendue, de population aussi
peu nombreuse et d'aptitudes économiques
aussi restreintes que le Portugal. Aussi, déjà
avant la guerre, l'Allemagne en quête de
territoires à exploiter, avait-elle jeté ses re-
gards sur l'Angola, tandis que l'Angleterre
éprouvait quelque humeur à voir une partie
de son Afrique Australe séparée de la côte
par l'Est Africain. Aussi entre Londres et
Berlin un marché, inspiré des considérations
qui avaient présidé autrefois au partage de
?a Pologne, avait-il été envisagé. Mais, pour
des raisons qui sont mal connues, il ne fut
pas conclu et le Portugal conserva ses co-
lonies.
Il ne semble pas toutefois que cette idée
ait été complètement abandonnée. De temps
à autre l'on parle' de vente, de cessiolt des
colonies. portugaisest sous prétexte que le
Portugal ne sait pas tirer partie de ses pos-
sessions.
Or, un publiciste portugais vient de ré-
pondre à ces reproches dans un article où
il s'efforce de montrer que ses compatriotes
ne sont pas inférieurs aux autres peuples co-
loniaux. -
L'atlteur de cette étude, M. Pedro Mtt-
ralha, a parcouru les colonies d'Afrique et
les a trouvées en pleine activité, sinon en
pleine prospérité. Les plantations de cacao
à San Thomé et à Principe, ont donné de
1920 à 1924 plus de 20 millions de kilo-
grammes.
Le Congo portugais et VAngqla possèdent
d'immenses territoires arables, dont le total
dépasse 1.500.000 hectares et qui sont en
partie occupés par des cultures dont les
principales sont, celles dès céréales blé,
mais du haricot, du café, du coton, de la
canne à sucre.
Vers le Sud, les plateaux de l'intérieur
sont propices à l'élevage et dès que les
moyens de transport permettront d'exporter
facilement la viande, cette forme de l'ac-
tivité agricole prendra une grande extensivn.
Cela ne saurait tarder, puisque l'on pousse
sans arrêt la construction des voies ferrées.
Les ressources minières nombreuses et
abondantes - pétrole, diamant, cuivre -
commencent à cire exploitées. Les ressour-
ces hydrauliques ne sont pas moins im-
portantes.
Le mouvement commercial, en progrès
constants depuis une quinzaine d'années,
traduit cette prospérité. En 1924, les impor-
tations s'élevaient à 333.098.761 escudos et
les exportations à 275.914.979.
Le Mozambique est encore plus déve-
loppé. La production du copralt. tient la
place la plus importante. La palmeraie de
la Compagnie de Boror est la plus grande
du monde.
Le coton, le tabac, la canne à sucre, la
fibre de sisal, complètent cette production
en plcÏ1t développement.
L'article de M. Muralha a quelque peu
le caractère d'un plaidoyer: il n'en donne
pas moins unë" idée intéressante de l'acti-
vité coloniale de ses compatriotes. Mais cela
suffira-t-il à mettre les possessions portu-
gaises à l'abri de certaines convoitises.
Henry Fontanier,
.Député d u. Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
im membre de la Commission
des Colonies.
IN MEMORIAM
----0-0-
M. Léon Penier, ministre des Colonies,
accompagné de M. le Gouverneur Gaston Jo-
seph, directeur de son cabinet, s'est rendu hier
à 15 heures au Jardin colonial de Nogent-sur-
Marne, où il a été reçu par MM. Gourdon,
président du Souvenir Indochinois, et M.
Prudhomme.
Il a visité successivement le temple consa-
cré aux Indochinois, les monuments funéraires
élevés à la mémoire des Indochinois et des
Malgaches morts pour la France.
M. Léon Perrier a déposé une palme au
pied du monument élevé aux coloniaux de la
Grande Guerre.
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Géné-
ral de l'Indochine, actuellement en mission en
France, et M. Garnier, Résident. Supérieur,
directeur de r Agence économique, sont ve-
nin également déposer une palme au nom de
1" Indochine.
A LA CH AMBRE
-
PROPOSITION DE RDiOLlJTlON
La situation déplorable
- du port de la Réunion
MM. Auguste Brunet et Lucien Gaeparin,
députés de la Réunion, ont déposé cette
après-midi sur le bureau de la Chambre un
projet de résolution exposant la malheu.
mise situation du port de la Réunion et de-
mandant au Parlement le vote d'une somme
de 1.160.000 francs, à titre de subvention
extraordinaire de l'Etat, pour la restaura-
lion des ouvrages de la Pointe-des-Galets.
En voici l'exposé des motifs :
Le port de la Héullion, ainsi que le chemin de
fer qui le relie aux territoires producteurs (le
l'île, ont été repris par l'Etat ù la suite de la
déchéance du concessionnaire, et leur exploita-
Lion directe fait l'objet d'un budget annexe de
celui du (Ministère des Colonies. Le port et le
chemin de fer constituent ainsi le gage assigne
par l'Etat à un ensemble d'obligations d'environ
80 millions. Il importe pour le Trésor de ne pas
laisser dépérir le gage. - - - -
Le port de la fomle-des-oaiets est normale-
ment appelé ù une fonction de premier ordre
dans lu vie économique de la colonie; il doit
permettre d'utiliser les navires modernes a l'ex-
portation des sucres et autres produits de l'agri-
culture locale nécessaires au ravitaillement de
t1 Mélrupole. Mais il doit aussi jouer un rôle
important Sans le programme national de déve-
loppement de la marine marchande :. c'est le
port lélc de ligne français du service régulier
de L'océan Indien méridional. Il ne peut être
supplée dans cet office ni par Tamatave, dépour-
vu de mouillage abrité où un navire puisse met-
tre bas les feux, ni par Diêgo-Suarcz, qui ne
sdrt de débouché à aucun lunterland produc-
teur.
Or, :'0 port. de la Réunioij se trouve actuelle-
ment dans la situation la plus critique : par
suite de la ruine du musoir de sa jetée sud, les
ouvrages existants n'assurent plus qu'une lilsuf-
fisante protection au chenal d'accès que les
apports de galets, sous l'action des tempêtes de
saison sèche, ont peu à peu encombré et rétréci,
obstruant l'avant-port lui-même : d'où risques
graves pour les bateaux, eposés aux échouages
quand ils pénètrent dans la passe et, menacés,
au bassin, ù chaque rnz-de-maréc, d embouteil-
lage. (Un nuvire de la Compagnie Havraise Pé-
ninsulaire est ainsi retenu depuis le mois de
mars dans le bassin, sans qu'il soit possible de
préciser à quel moment il pourra être délivré.)
, A la vérité, le port de lu Réunion possède,
depuis l'année dernière, une drague puissante
qui, travaillant dans les conditions normales, de-
qui, suffire îx maintenir le -chenal à sa largeur
initiale de 50 mètres. Mais la digue sud ne rem-
plissant plus son office,, les apports du galets
se renouvellent sans cesse : en quelques heures,
un raz-dc-inarée a détruit do longues semaines
de travail.
Voici donc un ron-r D'ETAT qui, par sa position
dans la mer des ln(lçs, doit concourir à la sécu-
rité de lit navigation dans ces parages, et qui
non seulement n'offre plus un abri aux navires,
obligés de prendre le large en cas de cycLone,
mais expose ceux qui s'y hasardent à l'extré-
mité d'être désarmés !
Qu'un pareil état de choses crée lo préjudice
le plus certain au commerce local, aux agricul-
teurs et aux industriels de l'île, périodiquement
menacés de ne plus pouvoir sortir leurs pro-
duits. aux armateurs qui assurent les relations
de notre vieille colonie avec la mérc-palric, il
est inutile, pensons-nous, d'y insister. Mais le
trouble actuel ne-compromet pas seulement les
Intérêts d'une collectivité qui a droit a la pro-
tection de la métropole. Il lùse de la façon la
plus fâcheuse les intérêts de l'Utal lui-mcme en
effet, les défieiL{ de la « Société des Services
contractuels des Messageries Maritimes » sont
supportés par te budget de la Marine Marchan-
de et ces déficits s'aggravent du fait qu'obligés
d'opérer sur rade, les navires de la ligne délais-
sèîTT le fret payant : rhums et sucres, qui ne
peuvent être embarqués en pleine mer.
Les conséquences de la situation qui vient
d'être signalée n'ont pas échappé à ceux qui,
depuis deux ans, ont la charge de ce budget
d'Etat.
A la date du 19 mai 1920, le Sous-Secreuurc
d'Etat de la Marine Marchande écrivait:
L'état actuel du port de la Réunion occasionne
ti la Société des services contractuels des dépen-
ses absolument injustifiées ». A la date du 10
septembrc, c'est le Ministre des Travaux publics,
chargé des services de la Marine Marchande,
qui constate « '.es difficultés insurmontables
qu'éprouvent les navires de la Société contruc-
tuelle il effectuer les opérations en rade » et qui
signale « l'aggravation disproportionnée des
charges du Trésor".
Le - remède tient tout entier dans la réfection
des ouvrages du port de la Pointe-des-Galets :
Il La véritable solution, écrivait M. Mario
Roustan, Sous-Secrétaire d'Etal à la Marine
Marchande, le 19 décembre 1925, consiste à
aménager le port pour permettre aux navires
d'y accéder sans danger et de pouvoir en sor-
tir. n
.Un ingénieur des ports maritimes, M. Lnpé-
bic, qui a été envoyé en mission sur place en
vue d'examiner les moyens de rétablir la passe
d'entrée, a présenté au Département des Colo-
nies un programme de travaux appuyé d'un
devis se montant ii la somme de 1.160.000 fr.
et consistant essentiellement dans l'allongement
de la digue sud et la restauration de son musoir.
C'est ce programme qu'il importe d'exécuter
au plus tôt.
A quel budget devra incomber la dépense ?
11 peut paraître que le budget le plus immé-
diatement intéressé soit celui de la Marine mar-
chande dont l'intervention serait justifiée par
les économies à réaliser sur les subventions
allouées aux services contractuels des Message-
ries Maritimes pour sa ligne de la côte orien-
tale d'Afrique.
Nous avons donc demandé qu'un prélèvement
exceptionnel de 1.160.000 francs fût opéré sur
les fonds du chapitre « Amélioration, extension
et restauration des ports maritimes » de la 2°
section du budget des ports maritimes pour
l'exercice 1936.
Par lettre du 4 août 1926, n' 1655 M. le Mi-
nistre des Travaux publics nous a fait connaî-
tre qu'il ne pouvait légalement affecter il un
port colonial un crédit il prélever sur le budget
dp son Département. Il ajoutait :
« Je n'abandonne pas pour cela la question,
en raison de l'intérêt qu'elle présente pour la
marine marchande. et je me propose de de-
mander à M. le Ministre des Co'onies de joindre
ses efforts aux miens pour l'étude d'une solu-
tion pratique. Il
En date du 20 septembre, M. André Tardieu
nous apportait cette nouvelle précision :
'u C'est au Ministre drs Colonies qu'il appar-
tient de pourvoir aux dépenses d'aménagement
du port de la Réunion en demandant, par exem-
ple, au Parlement une subvention de l'Etat au
budget annexe du port et du chemin de fer, J'al
déjà insisté plusieurs fois auprès de mon collè-
gue des colonies pour remédier à une situation
qui, en même temps qu'elle menace les intérêts
du commerce de 10. colonie, impose aux services
contractuels des charges anormales. »
C'est en cet état que nous venons solliciter
do la Chambre le vote d'un crédit exceptionnel
de 'I.JOO.OO!.l francs au litre de l'exercice 1927
pour faire face aux nécessités impérieuses de la
l'cstllurnlion du Port de la Réunion par la
reconstruction du musoir de la jel('c sud, avec
dispositions additionnelles propres ù en assurer
la stabilité et la durée.
Le budget annexe du C. P. R. (Chemin de
fer et Port de la nÔunion) fait directement face
par ses recettes d'exploitulion non seulement
aux frais généraux de cette entreprise d'Etat,
mais au service des obligations représentant une
annuité de 2.500.000 francs. La colonie a été
progressivement associée depuis la loi du 26
octobre 1919 aux résultats financiers de l'exploi-
tatton. Cette participation fixée d'abord au 1 5
des charges de la garantie d'intérêts a été porléo
tt 5/10 (:oi du 27 juillet 1921). Depuis la loi du
13 juillet 1925, la colonie supporte intégralement
le déficit budgétaire (y compris la chargo des
Intérêts) bien qu'elle fut garantie pour cinq ans
contre semblable éventualité par la loi elle-mê-
me. La colonie a, sans hésiter, pris il son
compte les engagements propres de l'Elut pour
alléger les charges du budget national. Le Port
et lu chemin de fer de la Réunion ne cofltc donc
plus un centime à l'Etal. Est-ce il dire qu'il
puisse s'en désintéresser quand des travaux de
premier établissement ou d'amélioration indis-
pensables sont ii entreprendre 7 Nous avons
montré le retentissement de la situation du port
sur le budget de la Marine marchande. Il y a
les intérêts de la navigation dans lu mer des
Indes il sauvegarder. Il y a la liaison il mainte-
nir entre notre vieille lie Bourbon et la métro-
pole. Nous faisons un pressant appel au Parle-
ment pour que soit ouvert au budget annexe
du chemin do fer et Port du la Réunion, exercice
1927, un crédit de 1.1 (10.000 francs sous la rubri-
que « Subvention extraordinaire de l'Etui » (t
rattacher Ali chapitre 5, le Fonds de concours
pour dépenses ci amélioration du Port de la
Pointe-des-Galets. »
PROPOSITION DR RESOLUTION
La Chambre invite le Gouvernement il prévoir
n.u projet de budget annexe du chemin de fer et
du port de la Réunion (exercice 1927) un crédit
de l.HÏO.OOO francs pour la remise en état du
Port de la Pointe-des-Galets.
En conséquence l'article 5 dudit budget est
ainsi libellé :
« Fonds do concours pour dépenses d'amélio-
ration dn Port de la Pointe-des-Galets :
« n) Subvention de l'Etat 1.1C0.000
« h) Participation des compagnies
de navigation Mémoire.
Le chapitre 8 dudit budget (lro section, dépen-
ses est ainsi arrêté :
« Travaux d'amélioration du Port de la Pointe-
dos-Galets exécutés sur les fonds de
concours l.lGO.OOO
Nous sommes en mesure d'ajouter que,
sur l'in.lcl'venliùn pressante de la l'cpréscn-
ta lion parlementaire de la colonie, des
instructions ont été données à l'Adminis-
tration locale par M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, pour la remise en état immé-
diate de l'appontemenl des Marines de St-
Paul, oÙ les bateaux pourront opérer, en
rade abritée, leurs opérations de charge-
ment et de déchargement.
Dépêches de l'Indochine
L'emprunt de la Chambre de Commerce
de Saïgon
Le quatrième quart dit montant des obli-
gations de l'emprunt de la Chambre de
Commercé de Saïgon sera appelé le 15 no-
vembre 1926. Le montant du versement par
obligation est de 22 piastres 17, compte
tenu des intérêts échus et des impôts à la
charge des obligataires.
Les concessions japonaises au Cambodge
M. Claudel, ambassadeur de France au
Japon, a rendu visite au ministre du Com-
merce ci de l'Industrie Fuiisaiva et l'a en-
tretenu de concessions éventuelles de mi-
nes de fer au Cambodge. Il n'est pas cet,-
tain qu'un accord intervienne, les Japonais
déclarant que les gisements sont moins
importants qu'ils ne l'avaient cru d'abord,
et l'élévation du fret représentant- pour eux
de grosses difficultés.
Un incendie dans une propriété
de la Banque de l'Indochine
Un incendie a détruit toutes' les cons-
tructions et les baraques formant le quar-
tier général des grévistes, situées dans un
jardin à l'Est de Canton, qui appartient à
ld Banque de l'Indochine. Plusieurs per-
sonneg emprisonnées par les grévistes ont
pdri dans les flammes. Toutes les marchan-
dises saisies par les gréuistes, des docu-
ments importants ainsi que des fusils et
de munitions ont été détruits. L'explosion
des munitions dura environ un quart
d'heure.
tndopaci-fl,
Le u délit politique" aux colonies
o--G
L'Humanité a dressé la liste des « con-
damnés pour délit politique aux colonies ».
On relève dans cette liste :
Pour la Tunisie, six emprisonnements
quatre mises en haute surveillance pour
une durée illimiLée, six bannissements pour
une durée de cinq à dix ans, une exipulsion
administrative.
Pour l'Algérie, 22 emprisonnements, une
mise en. haute surveillance.
Pour le Maroc, un emprisonnement.
Pour la Syrie, six internements, six ex-
pulsions. 1
Pour l'Indochine, deux emprisonnements,
une condamnation au bagne.
Enfin, une déportation perpétuelle.
L'on veut ibicil croire que certaines de ces
condamnations méritent d'être révisées :
cc-Hep tout an moins qui n'ont frappé que
des délits d'opinion.
Mais on serait curieux de voir dresser
par notre confrère, qui annonce une sta-
tistique du môme ordre pour les prisons de
France, une « liste des condamnations poli-
tiques nu boau pays des Soviets JJ,
*««•
TAUX DE LA PIASTRE
---0-
Le gouverneur général de l'Indochine vient, (te
faire cohnaltre nu minilrc des Colonies cpi n
la date du 10 novembre 1926 le taux officiel do
la piastre était de 14 fr. 40.
« -%qp
TAUX DE LA ROUPIE
--0-
Le gouverneur des établissements français
dans rlnde vient de faire connaître au ministre
des Colonies cpi'ii la date dn 10 novembre 126
le taux officiel de la roupie était de 10 fr. 50.
Conseil Supérieur des Colonies
.o--
Après la réunion plénière du Conseil Supé-
rieur de& Colonies, sous la présidence de M,
Léon Perrier, ministre des Colonies, dont nous
avons rendu compte dans notre numéro du 8
novembre, les deux grandes Commissions qui
composent FAssembtée ont commencé sépa.
rément leurs travaux pour la session 1926.
1927.
Au Conseil Economique, toutes. sections
réunies, le Président, notre ami le Sénateur
Lucien Hubert, a tenu à ne pas prononcer de
discours : il s'est contenté de rappeler briève-
ment le nombre des réunions du Conseil et des
sections pendant la session précédente, les
questions qui avaient été soumises à leur exa-
men par le ministre pendant la dernière ses-
sion, et qui, toutes, ont fait l'objet d'avis ou
de vœux motivés.
Cette seule énumération était suffisante pour
mettre au point l'activité particulièrement fé-
conde de notre grande assemblée consultative
coloniale depuis sa réorganisation d'octobre
1925.
Les questions très importantes inscrites à
l'ordre du jour de la session 1925-1926 ont
ensuite fait l'objet d'un échange de vues au-
quel ont pris part MM. Lucien Hubert, Au-
gagneur, Gamier, Laederich, de Roux et du
Vivier de Strecl.
Il a été décidé que les sections se réuniraient
sans retard pour désigner leurs rapPOrteur.
De son côté, le Conseil de Législation co-
loniale. sous la présidence du grand colonial,
Paul Dislère. président de section honoraire
au Conseil d'Etat. président du Conseil d'ad-
ministration de l'Ecole Coloniale. a procédé
à un premier examen des questions qui lui
étaient posées par le ministre des Colonies,
puis a réparti parmi ses membres plusieurs
rapports.
«4»-
A la Société des Nations
0-0-
Commission des mandats
La Commission des mandais a procédé
mercredi dernier à l'examen de plusieurs
questions d'ordre général se rapportant à
l'application du régime des munduls.
Mlle a examiné diverses pétitions au
sujet de la Palestine, de la Syrie, du Sud-
Ouest africain.
La Commission examinera aujourd'hui le
rapport du gouvernement britannique sur
l'administration du Cameroun britannique.
,.
Assassinat à la Guadeloupe
-0 0--
,A la suite des élections complémentaires
uu conseil général qui ont eu lieu le 17 oc-
tobre, des incidents graves ?e sont déroulés
ail Gruml-Uourg.
M. H-aston Helmont, distillateur à Grund-
Hourg, ami de M. Cülldnce, a été tué à
coups de revolver par le lils Rameau, pnr-
lisiiu dl' M. Moisiieuf. Le meurtrier a élé
«iiTi'lé. L'iiuiupsie de la victime, a fait cons-
Uitrr qu'il avait reçu huit balles Je revol-
ver.
A Ici Martinique
Pour dt'C:-; raisons d'ordre local, M. S6-
V/MV, député radical-socialiste de la Marti-
niipie, a donné sn. démission de conseiller
gl'>l\{'.nlJ.el de maire de Forl-de-France, Il
avait également maniifcsté la volonté
d'abandonner son mandat législatif. Ses
nmis de ln. colonie, lui ont demandé de
n'en, rien faire. M. "0rc ne semble pas
encore leur avoir donné de réponse défi-
nitive En tout cas, los députés coloniaux
se sont réunis pour demander A M. Sévére
de 11 rj pas abandonner son mandat.
Lois, Décrets, Arrêtés
0 0
Décret du 6 novembre tixant la quantité de
piments originaires de l'Airique Occiden-
tale française à admettre au bénéfice de
la franchise pendant l'année 1926.
Aux termes de ce décret, est fix,'.( ainsi
qu'il suit la quantité des piments originaires
de l'Afrique Occidentale française qui pourra
être admise pendant l'année 192G au bénéfice
de III franchise douanière dans les conditions
prévues au décret susvisé du 17 septembre
192G :
.Dahomey tonnes 300
Côte d'Ivoire 100
Guinée 100
Arrêté portant ouverture d'un examen
d'aptitude professionnelle pour le grade
de surveillant chef des établissements
pénitentiaires coloniaux.
Arrêté du 27 octobre fixant le prix des
leçons d'escrime à l'école coloniale.
Aux termes do cet arrêté, le montant des
sommes fi payer pour leçons d'escrime par les
éléves des sections administratives et de la
division préparatoire est fixé ù. 200 fr. par an-
née scolaire.
Le maître d'escrime iceevra de l'écol^ la
somme de 200 fr, par élève pour un minimum
de deux leçons par semaine et pour la pé-
riode. du le" novembre an :î0 juin do chaque
année.
Ces dispositions seront applicables à oompler
du l/'r novembre 1926.
(7. Oy du II novembre lOftj.)
1 #4»
Arthur est arrivé.
-O-Q---
Parmi les passagers du paquebot Tchad,
arrivé mercredi il Bordeaux, outre une im-
portante <'o)'<'c!iun zoolo^i^ue de singes,
d'nliaators, de perroquets et plus de 3.000
couples d'oiseaux du Sénégal, il y avait un
gorille nommé Arthur, qu'a ramené en
France M. Picard, administrateur des colo-
nies. Arthur, destiné au Muséum d'Histoire
Naturelle de Paris, est Agé de 3 ans ; il a
un mètre de hauteur, mais à l'Age adulte,
il atteindra 1 m. 65. 11 mange des bananes
et du pain, et boit- de l'eau. Sa tête se rap-
proche exlranrrfinairrmrnt dr celle d'un
noir. Un indigène s'occupe de l'apprivoiser.
Une quinzaine de gorilles semblables Ilvoirnt
4té capturés ; un seul survit : Arthur. T.'An-
geterre voulait l'acheter, mémo trs cher,
étant donné qu'il appartient à une espace
très rare ; mais M. Picard, par un senti-
ment qui l'honore, a voulu en faire don ;'1 la
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