Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 09 novembre 1926 09 novembre 1926
Description : 1926/11/09 (A27,N171). 1926/11/09 (A27,N171).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972201
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N* 171
LE NUMERO : 80 CENTIMES
- MARDI SOIR, 9 NOVEMBRE !«#"
1
milftl QMTIBIEI
Médmetion & A âministroHam t
III
PARIS OT
«tein. i Loma IMV
9 l 0
Les Annales Coloniales
lin Mn. fétjmmjm mm m
DmaoriUM » Miml MJMML et L-Q. THfeBAULT
LM AMMUM Goumuim ai pvMtait m! III ML
4M inOtt», «m mh| tour |ropryJse*i*w.
IBORIEIEMTS
«M l« supplément iUnsfri :
v.
- - -
Frasat*
Od"W.. INi N » Il »
ttieffl - - lits 1M » M »
On ratant - fiait «mm
ém du mnmm r sur
1 1
L'expérience des Indes Néerlandaises
On sait que les Indes Néerlandaises
nous offrent un exemple, bien digne
d'é'ude, de ce que peut et doit être une
m colonie d'exploitation It..
d'étude, d'exploitation w.
Sans avoir la prétention de redécou-
vrir l'Amérique et. les Indes néerlan-
daises, je voudrais mettre en valeur
quelques éléments de cette vaste expé-
rience coloniale, choisis parmi les plus
signiOcaUrs, à mon sens.
Nous noterons d'abord le développe-
ment de la production agricole indus-
trialisée.
D'abord le sucre. En 1923, on comp-
tait, à Java, 180 exploitations sucrières,
fournissant du travail à 5.000 employés
européens eb à plusieurs centaines de
milliers d'indigènes. La production su-
crière totale des Indes néerlandaises est
passée de 1.450.000 tonnes en 1913-14 à
2.200.000 tonnes en 1925. Le capital glo-
bal de ces entreprises a été évalué à 325
millions de florins (soit plus de 4 mil-
liards de francs).
Pour le caoutchouc, le développement
de la production est plus ancien. C'est
en 1905 que la culture de l' « hévéa bra-
siliensis » fut entreprise sur une vaste
échelle. En 1923, on comptait, au total,
645 plantations d'une étendue de
B86.943 hectares, qui ont produit, en
1923, 106.655 tonnes de caoutchouc,
1146.637 tonnes en 1924 et 188.000 tonnes
IBn 1925. A titre de comparaison, disons
que la production caoutchoutière de tou-
tes nos colonies a atteint 12.000 tonnes
dont environ 9.000 pour l'Indochine !
Le capital engagé dans les entrepri-
ses caoutchoutières représente environ
0 milliards de francs.
Le tabac représente, a son tour, un
capital nominal d'environ un milliard
de francs réparti en 108 plantations eu-
ropéennes couvrant une étendue de
44.857 hectares, s'ajoutant à 122.631
hectares plantés en tabacs indigènes.
L'exportation qui avait atteint 53.180
tonnes valant 80.181.885 florins en 1923,
a progressé, en 1924, pour atteindre une
valeur de 123.000.000 florins, soit près
'de 805 millions de francs.
Le thé peut ctre placé au môme rang
que 10 tabac, les capitaux engagés dans
sa culture représentant 108 millions de
florins, soit plus de i.300 millions de
francs, avec - plantations, couvrant
92.178 hectares. L exportation qui était,
en 1963, de 48.08? tonnes valant 75 mil-
lions 720.381 florins s'est élevée, en
1924, fit 53J527 tonnes valant 93.000.000
florins soit plue de 1 milliard de francs.
La culture du café, introduite aux en-
virons de 1900, forme 369 plantations
européennes d'une étendue de 192.181
hectares. Après un fléchissement dr
l'exportation de 121.600 tonnes à 41.656
tonnes de 1919 à 1923, l'année 1924 a
accusé une reprise sensible avec une ex-
portation double de celle de 1923 pour
une valeur de 05.600.000 florins (plus de
800 millions de francs).
A titre de comparaison encore, disons
que l'ensemble des colonies françaises
produit à peine 6.000 tonnes de café.
Les Indes néerlandaises sont encore
-un des principaux producteurs mon-
diaux de coprah, avec 529 plantations
européennes, en 1923, couvrant 60.942
hectares et une exportation qui était, en
1923, de 325.278 tonnes valant 85 mil-
lions 558.000 florins et 97.400.000 florins
en 1924.
Parmi les grandes productions agri-
coles il faut encore signaler celle au pal-
mier à huile, dont le développement
date de quelques années seulement. En
1915, les plantations s'étendaient sur
3.000 hectares ; en 1923, on comptait 58
entreprises, couvrant 19.041 hectares.
En 1925, les plantations ont donné 8.000
tonnes d'huile de palme et la Chambre
de Commerce de Medan annonce une
production de 10.000 tonnes en 1926. de
9.000 tonnes en 1930, de 40.000 tonnes
en 1934.
Négligeons le quinquina, le poivre, le
manioc, malgré leur importance.
Cei qui nous frappe dans cette énorme
production coloniale, qui fait des Indes
néerlandaises le second fournisseur,
après l'empire britannique, du marché
mondial en matières tropicales, ce n'est
pas seulement sa masse 3.200 mil-
lions de florins, soit près de 40 milliards
de francs, de capitaux privés ; 1.100
millions de florins, soit près de 13 mil-
liards de francs de revenu, en 1923
ni même sa prodigieuse progression qui
date à peine, pour presque tous les pro-
duits, d'une vingtaine d'années, c'est,
avant tout, la diversité d'origine, de ce
capital. Poùr le sucre, sur un capital
global de 325 millions de florins, 266
étaient hollandais, 54 millions chinois,
2,7 millions japonais 2,3 millions indi-
gènes. Pour le caoutchouc, le capital
global de 6.200 millions de francs était
réparti ainsi : Soeiétés hollandaises, 175
millions de florins, sociétés anglaises,
15 millions 1/2 de £, sociétés Japonaises,
belges, françaises, 1.500 millions de
francs. Les capitaux engagés dans la
culture du thé sont évalués à 108 mil-
lions de florins dont 61 millions hollan-
dais, 30 millions anglais, 6 millions chi-
nois, 3 millions allemands, 1 million 1/2
belge, 0,8 millions joponais.
Cet afflux de capitaux étrangers est
encouragé par le Gouvernement des In-
des néerlandaises qui favorise le déve-
loppement de toutes les entreprises,
sans distinction, octroyant de vastes
concessions à bail emphytéotique à toue
ceux qui disposent des capitaux suffi-
sante sans aucune distinction de natio-
nalité.
Un autre trait de l'économie des In-
des neérlandaises mérite d'être signalé.
Alors que certains voudraient dresser
une véritable muraille de Chine entre
notre Indochine et ses voisins du Paci-
fique, trouvant tout à fait insuffisant,
pour la France, de recevoir 24 des ex-
portations de sa lointaine coî .-nie, la
Hollande se contente de recevoir à peine
15 de l'immense exportation de ses
colonies. Et si l'on passe en revue èha-
que article, cette impression d'ensem-
ble prend un caractère plus saisissant
encore. Ainsi, pour le sucre, les princi-
paux pays de destination sont l'Inde
britannique (538.615 tonnes), le Japon
(315.247 tonnes), Hongkong (989.547
tonnes), la France (114.151 tonnes), la
Grande-Bretagne (100.235 tonnes). Les
pays importateurs de caoutchouc des
Indes néerlandaises sont les Etats-Unis
qui ont reçu 48.827 tonnes en 1922, et
Singapour avec 35.932 tonnes, la
Grande-Bretagne ne vient que bien loin
derrière avec 7.611 tonnes. Pour le ta-
bac c'est encore l'Amérique qui est, de
beaucoup, le plus gros acheteur.
Ajoutons et ce sera la dernière le-
çon que je tirerai de l'expérience que
les pouvoirs publics ont envisagé une
politique des travaux publics qui est à
l'échelle de l'activité économique privée
et qui ne suit pas, mais accompagne et
même précède le développement des en-
treprises particulières. Le capital d'em-
prunt s'élève à 1 milliard de florins
(plus de 12 milliards de francs) qui a
servi à construire 7.000 kilomètres de
routes et voies ferrées, des institutions
scientifiques officielles, comme l'institut
botanique de Buitenzorg, l'institut de
phytopathologie, qui absorbent des cré-
dits annuels s'élevant à 9 millions de
francs, des laboratoires et stations d'es-
sai, comme le laboratoire de Buiten-
zorg- pour l'examen des caoutchoucs,
1rs stations d'essai pour la culture du
tabac de Klaten, Djember, Medan, com-
me le bureau d'expertises de Batavia,
pour les thés.
Ne vous semble-t-il pas, comme à moi,
que nos administrateurs coloniaux et
surtout notre Parlement, auraient beau-
coup à apprendre aux Indes néerlandai-
ses, en matière de libéralisme économi-
que colonial ?
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
leur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
»
Dépêches de l'Indochine
---0-0--
Déplacements princiers
S. A. la princesse Beiaburi accompagnée
du prince et de la princesse Kambaeng-
belra et La princesse Nayurachatra, parti-
ront de Bangkok le 13 courant vid Beam,
visiteront Angkor, Pnom-Penh, Saigon et
reviendront vid Singapoor le 29 novembre.
Mission japonaise
Une mission de propagande commerciale
japonaise, dirigée par M. Yofhio Mizuochi,
patronnée par le gouvernement japonais est
arrivée à llanoi. Elle s'est présentée le
lundi 8 et le mardi 9 novembre à Vhôtel de
la Chambre de Commerce où a lieu une
exposition de l'industrie nippone.
A la Chambre de Commerce de Moon
Le Gouverneur de Cochinchine a pré-
sidé à l'installation des nouveaux bureaux
de la Chambre de Commerce, ainsi compo-
sés :
MM. Darles, président ; Rouelle, vice-pré-
sident ; Cero, trésorier ; lacaze. secrétaire.
MM. Lamorte et Orsini sont délégués ti-
tulaires au Conseil Colonial et MM. Espe-
pléquette et Mayrignac sont délégués sup-
pléanú.
MM. Mayrignac et Lamorte sont délégués
titulaires au Conseil d'administration du
Port de Commerce, et MM. Martini et Espe-
ruquette sont délégués suppléants.
La foire de Nam-Dinh
La foire régionale d'échantillons de Nam-
Dinli résultat d'une étroite collaboration
franco-annamite, s'ouvrit jeudi 4 novembre,
en présence d'une nombreuse affluence.
L'importance de cette manifestation gran-
dit chaque année et a un heureux effet sur
le développement de l'industrie indigène de
la prooinc de Nam-Dinh et des régions voi-
<4M.
Les produits exposés présentent une amé-
lioration notable au point de vue du fini de
la fabrication et de la standardisation. Sur
la demande des exposants, plus nombreux
qu'auparavant, la foire durera sept fours
au Ife.., t.
Le ris d'Annam
L'estimation de la production totale de
rit d'Annam pour la deuxième récolte,
sans comprendre les provinces de Vfnb,
Than et Darlac et voisines, est de 665.000
tonnes.
Dans le nord de l'Annam, le rendement
est satisfaisant. Il varie de 700 à 1.200 kilos
par hectare.
Dans le centre de l'Annam, le rendement
est supérieur à la moyenne bien que les
pluies récentes aient diminué la production
de la récolte de 1/tO environ.
Pour la première fois un èssai important
de culture irriguée fut effectué dans la
région de Pleiku et de Kontum. Il a donné
des résultats intéressants et le rendement
parait devoir être exceptionnel
Jndopacift.
Le pnUène
de la ̃Nfrftimve ai CaMfWi
, 00 - -.
1. Dans un précédent article, nouk
avons exposé futile œuvre intérêt-
santé l Administration française
avait, en l espace de quelques années seule-
ment, accomplie au Cameroun. Les résultats
obtenus sont d'autant plus méritoires que le
Territoire du Cameroun est peu peuplé et
que la main-d'œuvre disponible pour exécuter
des travaux d'une certaine importance est
excessivement restreinte. Les cultures vi-
vrières, la cueillette des produits naturels,
le portage, absorbaient jusqu'ici la presque
totalité de cette main-d'œuvre ; les exploita-
tions forestières, les plantations de cacaoyers
avaient parfois du mal à recruter "Ue oui
leur était nécessaire. On pourrait en conclure
que la construction et l'entretien d'un réseau
routier de 1.800 kilomètres, la construction
de deux tronçons de chemins de fer ont né-
cessité un effort considérable des popula-
tions. Cet effort n'est pas niable; de la fa-
fO" dont il a été demandé et réparti, il a
cependant été fourni sans difficulté et sans
qu'ait à en souffrir la production. Au con-
traire, celle-ci s'est développée immédiate-
ment, les transports automobiles ayant per-
mis la création de marchés dans les centres
les plus reculés et libéré la ",(Ii".d' tnnJfe
qui, précédemment, était utilisée au portage.
Tout d'abord, les routes furent exécutees
en majeure partie par la main-d'œuvre pres-
tataire. (Au Cameroun comme en Afrique
Occidentale Française et la plupart de nos
autres colonies, chaque indigène adulte et
valide doit dix journées de travail grciuit
par an à l'Administration. Ces dix journées
il doit les accomplir dans un rayon de quel-
ques kilomètres autour de sa résidence; au
delà, s'il est appelé loin de son village pour
des travaux spéciaux, on lui fournit les vi-
vres eu on lui paie une indemnité représen-
tative. On ne lui demande guère, en géné-
ral, que cinq à six journées. Il a du reste la
faculté de racheter ces prestations à un taux
très minime, 0 fr. 75 ou 1 franc par journée
de travail.) Certains tronçons furent cons-
truits à forfait, à la suite d'arrangements
amiables avec les collectivités, à raison de
tant par kilomètre. L'Administration pos-
sède d'autre part une importante équipe de
travailleurs permanents, spécialisés en ma-
tière de construction de routes. Ces travail-
leurs dirigent les prestations et la main-d'«ti-
vre salariée.
Les po pulations ont compris très vite tout
l'intérêt que ces routes présentaient pour
elles. Nombre de villages ont offert sponta-
nément leur concours pour être desservis et
voir activer les travllU.
Signalons, en ptlssant, qu'il ne s'agit pas
de routes macadamisées, mais de pistes bor-
dées de fossés, chargées en dos d'âne de la-
térite ferrugineuse, facile à construire et à
entretenir. La latérite durcit très vite sous
l'action de l'air et permet la circulation des
voitures rapides ou des camions automobiles
les plus chargés.
Pour les travaux de chemins de fer, la
question des travailleurs était plus difficile
à résoudre. 1.300 volontaires seulement ré-
pondirent à l'appel de VAdministration lo-
cale qui en demandait 6.000. Il fallut pro-
céder à un recrutement, pour cela, établir des
rôles comme pour les prestataires, de façon
à faire passer, les uns après les autres, tous
les hommes valides sur les chantiers. On n'a
guère- appelé à la fois que z de deux-ci.
De plus, les salaires payés, les conditions de
nourriture et de couchage, les soins médi-
caux, ont été tels, que les rndigènes appelés
se sont pliés de très bonne grâce aux exi-
gences de l'Administration. On n'eut à en-
registrer qu'un nombre infime de désertions;
celui des décès, même pendant les périodes
d'hivernage, favorables aux affections pul-
monaires, fut également extrêmement ré-
duit.
En résumé, le programme de travaux réa-
lisé au Cameroun par l'Administration fran-
çaise, a pesé assez légèrement sur les popu-
lations. La main-d'œuvre qui était déjà rare
auparavant n'a fait défaut, pendant toute
la durée des, travaux, ni dans les plantations,
ni dans les exploitations forestières, le déve-
loppement considérable des exportations pen-
dant ces dernières années en étant la meil-
leure preuve. Dès maintenant l'outillage éco-
nomique dont dispose le Territoire, va per-
- mettre. avec le surcroît de main-d'oetivre,
résultant de la suppression du portage, un
effort nouveau de la production, effort dont
on constatera bientôt les heureuses consé-
quentes.
Pierre Valude,
Député du Cher.
Ancien sous-secrétaire cretat
PÛMT VENGER le cmiii Robert
00
M. Cadet, administrateur des services ci-
vils, qui accompagnait M. Rebert, consul
de France à Long-Tchdou lorsque celui-ci
fut t. le 31 octobre dernier, entre Long-
Tchéou et Langson, a pris part A un com-
bat à l'endroit où le crime fut commis.
M. Cadet avait quitté Hanoï pour rega-
gner Long-Tchéou, avec deux Chinois et
une escorte de soldats en aulo-camfon. En
arrivant à l'endroit où M. Robert fut tué,
M. Cadet et ses compagnons virent un
groupe de bandits en train de piller un
convoi de quinze charrettes.
M. Cadet et son escorte attaquèrent réso-
lument les bandits et les mirent en fuite,
après un combat acharné.
M. Cadet, qui est indemne, est arrivé à
Long-Tchéou. .,
(Par dépêctoe.)
A LA CHAMBRE
0-0
PROPORTION DE RESOLUTION
Les phosphates du Maroc
"Al. Chanta net, député die l'Isère, a Mill
le PSliemênt d une proposition de réeoiu-
tion tendant à imposer au Gouvernement
chériilen une contribution annuelle et en
liai une d'un million de tonnes de phospha-
tes. Ces engrais seraient mis à la dispo-
sition des petite agriculteurs.
QUESTION y
ADDUitëa pour la Légion d'honneur
AI. Peut Aubriot, député, demande à M. le mi-
nistre de la Guerre : V si les officiers et mili-
taires de carrière qui, arrivés en lin de séjour sur
un théâtre d'opérations extérieur, retournent,
dès l'expiration de leur congé de fin de campa-
gne, et, éventuellement, de leur permission ex-
ceptionnelle de vingt jours, sur un théâtre d'opé-
rations autre qtie celui où ils ont aocompli un
premier séjour, doivent bénéficier d'une annuité
supplémentaire pour la Légion d'honneur comme
ceux qui, aux termes de la décision ministérielle
135 1/11 du 8 janvier 1926, retournent sur le
même théâtre d'opérations extérieur; 2* com-
ment un congé de fin de campagne doit être
déoompté au point de vue des annuités pour la
Légion d'honneur; par exemple, pour un offi-
cier aui bénéficie d'un conaé de saot mois, anrta
deux séj ours consécutifs sur un théâtre extérieur
d'opérations. (Question du 29 juin 1926.)
Réponse. 1* Réponse affirmative ; 2* depuis
le 26 décembre 1923, le droit à la campagne est
conservé aux militaires revenant d'un tbéAtre
d'opérations extérieur, durant la période de
congé de fin de campagne qui correspond au
total des permissions normales cumulées, aux-
quelles ils ont droit d'après la durée de leur sé-
jour sur ce théâtre d'opéraMons.
---
Au Conseil d État
00
Requête du bâtonnier du barreau de Tunis
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
le bâtonnier de l'ordre des avocats du Bar-
reau de Tunis avait introduite aux fins d'ob.
tenir l'annulation d'un décret .en date du
27 juin 1924, portant modification de la ré-
glementatton de la profession d'avocat des
barreaux des tribunaux français de Tunisie.
Le requérant soutenait que si les défen-
seurs, institués en Tunisie en vertu de la loi
du 27 mars 1883, possèdent le monopole de
la protection devant les tribunaux français
de la Régence, les avocats du Barreau de
Tunis devaient avoir le monopole de la plai-
doirie devant les mêmes juridictions.
Le Conseil d'Etat a ruiné cette thèse pour
les motifs suivants : 0
Le Conseil :
Considérant qu'aux termes de l'article 10
de ào loi du 17 mars 1883, « les dispositions
de l'arrêté ministériel du 26 novembre 1841
sur la profession de défenseur en Algérie,
sont applicables en Tunisie » et qu'en vertu
de l'arrêté ministériel précité, les défenseurs
ont qualité pour plaider et conclure devant
la Cour d'appel et les tribunaux français en
Aigrie.
Dès lors, il résulte de ces dispositions,
toujours en vigueur en Tunisie, que les dé-
fenseurs ont le droit de plaider devant les
tribunaux français de la Régence; que par
suite, le requérant n'est pas fondé à soute-
nir que c'est à tort que l'article 44 du décret
du 27 juin 1924 a rappelé que* les défenseurs
conservaient le droit de plaider résultant
pour eux de l'article 10 de la loi du 27 mars
1883.
Requête d'une dactylo de la Guadeloupe
A la requête de Mlle Nanin, dactylogra-
phe de 28 classe, au Cabinet du Gouverneur
et au Conseil général de la Guadeloupe, le
Conseil d'Etat a annulé une décision par
laquelle Mlle D., collègue de la requérante,
était nommée dactylographe de Ire classe à
sa place.
Le L-onseil d tuât a rendu cet arrêt pour
les motifs suivants qui retiendront l'attention
des dactylos intéressées :
Considérant qu'aux termes de l'article 6 de
l'arrêté du 27 avril 1921, Il aucune dame dac-
tylo ne pourra être promue à une classe su-
périeure si elle ne réunit pas deux ans au
moins d'ancienneté, déduction faite des con-
gés et permissions d'absence, dans la classe
immédiatement inférieure;
Considérant que Mlle D. ne remplissait
pas les conditions prévues pour être nommée
de 11* classe, la decision du Gouverneur Gé-
néral de la Guadeloupe est annulée.
8.. -
L'AVIATION COLONIALE
Etang de Berre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseau Bernard est
arrivé le 3 novembre à Caroua (Cameroun)
sur la Benoué, à 800 kilomètres environ de
Lokadja, sur le Bae-Niger, traversant ainsi
d'ouest a est la région équatoriale afri-
caine.
Le voyage le long de la Benoué a été
particulièrement pénible en raison des pluies
torrentielles et des bourrasques violentes.
Meis-Gasablanca-Tunis
Le capitaine aviateur Delaltre et le capi-
taine Tournier, de la division de Metz, par-
tis pour effectuer le raid Metz-Casablanca-
Tunis-Metz, ont atterri avant-hier à Casa-
blanca, à 10 heures, puis à Fez à 17 h. 30.
Ils sont repartis hier matin de Fez a
7 h. 15, en direction de Tunis.
Retour de Butor*
Les aviateurs Costes et RiWlOt, les re-
cordmen du plus long vol en ligne droite
sans escale, qui avaient atterri hier à Bas-
sora, ont quitté cette ville hier à 8 heures
et sont venus se poser sur l'aérodrome de
MouaUmie, près de Beyrouth, à 16 neures,
couvrant la distance séparant les deux villes
en huit heures.
Prochain départ
Après avoir uclé avec le ministre des Co-
lonies les différentes ion, qui avaient mo-
tivé son voyage en France, M. Marcel Oli-
vier, le distingué Gouverneur Général de Ma-
dagascar, s'embarquera à Marseille le 21 jan-
vier en compagnie de Mme Olmer, pour re-
joindre la Grande Ile.
Aux délégations financières
I.a
DISCOURS DE M. MAURICE VtOLLETTE
Gomma nous l'avons annoncé d'après 8D
télégramme de notre correspondant d'Al-
ler, M. le Gouverneur Général Maurice
yioUette a profité de l'ouverture de la ses-
sion des délégations financières pour ex-
poser l'état des grandes questions économi-
ques qui préoccupent actuellement l'opi-
nion en Algérie.
CREDIT AGRICOU:
Examinant cette importante question, M.
Viollette s'est félicité d'avoir pu heureuse.
ment, la solutionner.
La Banque de l'Algérie prétendait, a dit le
Gouverneur Général, qu'elle n'avait à connaître
que le papier agricole à trente jours. Les colons
observaient que les récoltes ne se répètent pas
tous les trois mois, il fallait à la fois de larges
facilités de renouvellement et un crédit sérieux.
Je fus enfin a&îez heureux, au cours d'un
voyage à Paris, pour obtenir lVidhcsIon sans
réserve de la Banque de l'Algérie, au point de
vue des caisses régionales et au cours de votre
dernière session, vous avez pris acte de l'enga-
gement que prenait la Banque de l'Algérie
d'entendre le crédit agricole comme l'entendait
la Banque de France, avec deux renouvelle-
ments et une fiche de réescompte de 75 mil-
lions.
Restait le problème du long terme et du
moyen terme pour lequel la Banque de l'Al-
gérie offrait un prêt de 5 millions a 2 et
un autre prêt d égale somme à cinq ans et
à intérêt normal.
En juillet, enfin, la flche de réescompte a été
porté de 75 à 100 millions, le prêt pour le
long terme et le moyen terme porté de 10 à
30 millions, intérêt pour le tout à 2 %, et com-
me échéance la date du renouvellement du pri-
vilège. Pour les petits prêteurs, maintien du
taux de 2 %, et sont réputés tels, tous ceux
demandant moins de 40.000 francs.
Je me félicite, messieurs, d'avoir pu ainsi met-
tre au point cette question capitale du crédit
agricole depuis si longtemps débatue. Au mi-
lieu de polémiques parfois passionnées, je me
suis efforcé de ne pas perdre de vue mon de-
voir de médiateur et de conciliateur, et ie dois
rendre cet hommage à M. Moreau, l'éminent
Gouverneur de la Banque de France, qu'il
s'inclina aussitôt devant les raisons décisives
lorsqulelles lui furent présentées.
Le régime nouveau ne comporte plus de lric-
tlons possibles et s'il y a eu' quelques petites
Incertitudes sur l'étendue du contrôle, dans une
entrevue cordiale qui a rapproché dans mon
cabinet M. Picard et les représentants des cais-
ses régionales, toutes les difficultés se sont éva-
nouies. Il fut entendu que je vous demanderais
les moyens d'organiser un contrôle eflicaco de
toutes les caisses régionales et des institutions
agricoles fuisant appel aux avances de l'Etat
et chacun put se persuader que, des deux
côtés, la oonflance la plus totale.pouvait s'ins-
taller. Je veux remercier tout spécialement l'ho-
norable M. Picard d'avoir apporté dans toutes
ces tractations un vraie bonne volonté et une
sincère compréhension des intérêts de l'Algérie.
Le Gouverneur Général a ensuite soumis
les statuts de la future caisse de prêt* im-
mobiliers aux délégations rappelant que
la commission du crédit agricole les a déjà
approuvés dans sa séance du 23 octobre.
LES HABITATIONS A BON MARCHE
Désormais, l'administration laissera aux
sociétés le soin d'emprunter la totalité de
la somme nécessaire à la construction, et
la subvention, nu lieu d'être représenta-
tive d'une part (tu capital nécessaire a la
construction, sera représentative d'une
part de lo somme nécessaire pour le ser-
vice de l'an imité de l'emprunt contracté.
On affectera d'uutre part, une somme de
12 millions sur les »'K) minions avancés
112 millions tiur les
par la Banque de l'Algérie.
TRANSPORTS MARITIMES
Sur le droit de l'Algérie à discuter les
modalités de ses relutions maritimes avec
la Métropole, le Gouverneur Général rap-
pelle l'inscription au budget d'une subven-
tion de 2 millions et demi pour la Compa-
gnie Transatlantique, à la condition que
la contribution fÙt versée à une caisse de
renouvellement et que, comme contre par-
tie de cet effort, l'Algérie pùt discuter,
non seulement les caractéristiques des ba-
teaux il construire mais aussi les chartes
parties.
Un accord, sous réserve de l'assentiment
de M. le ministre des Finances, est inter-
venu à cet égard.
LES TRAVAUX PUBLICS
Pour les travaux complémentaires des
ports, ils sont encore en litige au minis-
tère des Finances. S'appuyant sur douze
cents kilomètres de côtes, avec une seule
ligne de chemin de fer à une seule voie
parallèle à la côte, on charge de frais con-
sidérables, les marchandises destinées a
franchir la mer. ue la ironuere luiiiaieimu
à la frontière marocaine, il n'y a, en effet,
qu'une dizaine de ports de quelque impor-
tance. Cela fnit à peine un port par cent
kilomètres de côtes, c'est-à-dire une pro-
portion très inférieure à celle de la Fran-
ce qui a cependant un réseau de canaux
et un réseau ferroviaire beaucoup plus dé-
veloppée
Les barrages de la tiauto-Mina m uca
Zardezzas vont être mis immédiatement
en adjudication, les projets ont été approu-
vés par les ministères de l'Agriculture et
de l'Intérieur, et n'attendent plus que la
consécration des Finances.
Les travaux de la Seybouse et du bas
Chélif viennent d'être résolus. Le dévase-
ment du barrage de l'Oued Fergoug va
être poursuivi avec diligence ainsi que la
construction de l'avant-barrage indispen-
sable.
Dans un autre ordre d'idées, 1 adjudica-
tion des gisements de phosphates du Dje-
bel Onk est en cours et la date pour le
cMp()t des projets a été fixée au 1er avril
1007
L'ASSISTANCE MEDICALE
A côté de tant de choses qui méritent en
gérie l'admiration enthousiaste, le Gou-
verneur Général a signalé là quasi inexis-
tence de l'organisation médicale en dehors
des villes et des granoe cenires.
Et pourtant si nous voulons la prospérité
de l'Algérie et le dé-wloppeiment de la co.
lonisation, il faut d'abord rèahaer la pro-
tection de la vie humaine. C est un des rle-
voira les plus impérieux de la société d, as-
surer à enaque être humain le moyen de
se conserver pour nj, pour sa famille et
pour la société.
Pour veMler à. la protection d'une popu-
lation de 6 millions d'habitants, ilmgérie a
seulement 102 médecins de colonisation, 89
auxiliaires médicaux indigènes, et depuis
l'année dernière, 31 infirmières vieiteusee;
au total U6 agcnls. Ils ne disposent que
de 157 formations hospitalières dont 93 in-
firment» indigènes l dont un grand nombre
en ruines ou inutiilisabtes.
M. Viollette a repl is toute la question de
l'organisation médicaile. Désormais les in-
firmeries indigènes deviennent des hôpi-
taux auxiliaires ouverts à tous les maladies
européens et indigènes. Tandis que l'auxi-
liaire médical est chargé du paviiMon des
hommes, l'infirmière visiteuse, sage-femme
aysei souvent que possible, sera chargée
du pavillon des femmes et de la maternité
qui y sera adjointe. Un crédit d'un million
pour commencer à entreprendre le nouvel
aménagement des iniirmeries indigènes a
été demandé aux délégations.
LA LUTTE CONTRE LES MALADIES
SOCIALES
Toujours dams le môme ordre d'idées, le
Gouverneur généra»! propose d'intensifier
la lutte contre les maladies sociales : sy-
philis, tuberculose, tractiome, paludisme et
variole eji utilisaait les conseils de révision
pour dépister les cas contagieux.
L'ARTISANAT INDIGENE
La Maison de l'Artisanat, instituée l'an-
née dernière, continue à développer son ac-
tion bienfaisante, line monitrice est ins-
tallée à MiJa, une autre vu l'être à Sétif
vers le 15 novembre, en décembre s'ou-
vrira l'ouvroir de la rue de Thèbes à M-
ger.
Par aUteurs, les centres de Bou-Saèda,
Tablat, Aigtfi-Bedcourt, sont organisés
pour le lavage et le filage de la laine.
Enfin des avances pour le travail à do-
micile ont été faites dons les communes de
Dra-eKMizan et d'Azuzgu pour la confec-
tion du hajik, ti Mari lia pour la confection
de la natte, et à Nédroma pour la confec-
tion de la vannerie.
Des débouchés ont pu être ouverts au
travail indigène sur le marché d'Alger et
& Paris.
D faut d'ailleurs arriver à une réforme
complète de l'enseignement professionnel.
La fin d'un enseignement professionnel, ce
n'est pas d'utiliser pendant quelques an-
nées des en/aails d'âge scolaire, niais c'est
éle leur permettre de se placer dans le com-
merce et dans l'industrie dès qu'ils auront
dépassé l'Age scolaire.
L'école indigène doublée d'un atelier,
c'est essentiel ? Mais cet atelier ne peui
pas être une entreprise industrielle, car
l'instituteur n'aura jamais la possibilité de
multiplier les débouchés commerciaux, et
il sera obligé de se contenter de la clien-
lète locale ou de passage.
LE8 ECOLES
Je.. suis. dit M. Viollette, vivement préoccupé
de la situation do nos écoles. De tous les côùis,
je reçois les doléances de maires et d'adminis-
trateurs me disant des centaines d'enfants
dans la rue. Je vous demande donc pour Jes
écoles européennes et indigènes un nouveau
crédit de dix millions. Malheureusement ce
crédit, grâce à la hausse des matériaux, devra
être employé nour jusqu'à concurrence du
quart assurer 1 oxécution du programme que
vous avez arrêté. Ce n'est donc que sept a
huit millions de travaux nouveaux à envisager.
LA SITUATION ECONOMIQUE
Le renchérissement de toutes les denrées dé-
termnie chez tous les humbles, déclare le Gou-
verneur, européens et indigènes, une gène
bien douloureuse et c'est avec grande tristesse
que je songe au budget de tant de familles qui
doivent se suffire avec des salaires souvent
très exigus. J'ai donné aux administrations
publiques des instructions pour relever cer-
tains salaires vraiment insuffisants, mais il
n'en reste pas moins que dans des années
aussi mauvaises, la situation doit être sur-
veillée de très près. Grâce aux 10 millions que,
sur ma demande, vous avez bien voulu voter
au mois de juin, nous allons pouvoir conjurer
la disette, mais je suis obligé de vous de-
mander le vote d'un nouveau crédit de cinq
millions et demi pour prêts de semences et.
d'augmenter d'un million la subvention aux
bureaux de bienfaisance musulman.
Sur la emande du Préfet, et de beaucoup
de municipalités, j'ai dû prendre des mesures
exceptionnelles pour le département d'Oran
qui était exposé à voir tout son blé dur se
diriger vers les semouleries, tandis que tout
son orge s'évanouissait vers les brasseries du
Nord. La spéculation s'arrachait les lots dispo-
nibles à n'importe quel prix. Aussi après avoir
prévenu le Gouvernement, j'ai prononcé la fer-
meture du département.
LA PAIX PUBLIQUE
Evoquant la paix publique, M, Viollette à.
rappelé en termes énergiques que tels aui
ont grand mépris pour les indigènes, 3e aé-
couvrent grande complaisance pour ceux
qui cherchent à s'en servir pour les besoins
les plus criminels. Quand des agitateurs
Professionnels se multiplient pour - souffler
l'insurrection et la révolte et s'ingénient
pour créer de la haine et de la violence, iL
faut agir.
LA SEULE POLITIQUE POSSIBLE
Et M. Maurice Viollette termine ainsi son
discours très applaudi :
Ma sympathie ardente va à nos admirables
colons que j'ai trop vus à l'oeuvre pour n'être
pas tout 6mu encore d'une telle puissance de
travail, d'un tel effort souverain de ténacité et
de volonté ; mais je ne m'en cache pas. et le
n'ai manqué jamais aucune occasion de le pro-
clamer, elle va aussi de. mme sorte à nos loya-
les populations indigènes. _u ---
j ai, au reste, la joie ac pouvoir cure que par-
mi toutes ces populations que je traversais, Je
n'ai pas trouvé autre chose qu'une volonté et
une réalité de concorde et d'harmonie.
DAns ce pays rude et farouche où la nature
ne donne que quand on sait la contraindre, et où
l'homme devient si - facilement le loup de l'hom-
me, tes populations indigènes décimées par des
siiNeles de maladie, de guerres et d'esclavage,
écrasées par un destin inexorable. avalent dû
chercher la paix et le repos au sein d'un idéal
de résignation et de prll\r(' qu'il faut savoir
comprendre et qui n'est pas sans grandeur. Oui
donc pourra leur reprocher de ne pas rejeter
cet ensemble de conceptions pratiques, familia-
les et morales qui- nu cours de l'histoire, assura
!t\\r salut ? Parce qu'elles sont, bien loin, ces
populations, (le tous ces besoins de la vie mo-
derne qui nous imposant cette activité débor-
dante nui est notre lot :', tous, ellep acceptent
rester tonuvscs aux bonnes chances qvnî la
1
LE NUMERO : 80 CENTIMES
- MARDI SOIR, 9 NOVEMBRE !«#"
1
milftl QMTIBIEI
Médmetion & A âministroHam t
III
PARIS OT
«tein. i Loma IMV
9 l 0
Les Annales Coloniales
lin Mn. fétjmmjm mm m
DmaoriUM » Miml MJMML et L-Q. THfeBAULT
LM AMMUM Goumuim ai pvMtait m! III ML
4M inOtt», «m mh| tour |ropryJse*i*w.
IBORIEIEMTS
«M l« supplément iUnsfri :
v.
- - -
Frasat*
Od"W.. INi N » Il »
ttieffl - - lits 1M » M »
On ratant - fiait «mm
ém du mnmm r sur
1 1
L'expérience des Indes Néerlandaises
On sait que les Indes Néerlandaises
nous offrent un exemple, bien digne
d'é'ude, de ce que peut et doit être une
m colonie d'exploitation It..
d'étude, d'exploitation w.
Sans avoir la prétention de redécou-
vrir l'Amérique et. les Indes néerlan-
daises, je voudrais mettre en valeur
quelques éléments de cette vaste expé-
rience coloniale, choisis parmi les plus
signiOcaUrs, à mon sens.
Nous noterons d'abord le développe-
ment de la production agricole indus-
trialisée.
D'abord le sucre. En 1923, on comp-
tait, à Java, 180 exploitations sucrières,
fournissant du travail à 5.000 employés
européens eb à plusieurs centaines de
milliers d'indigènes. La production su-
crière totale des Indes néerlandaises est
passée de 1.450.000 tonnes en 1913-14 à
2.200.000 tonnes en 1925. Le capital glo-
bal de ces entreprises a été évalué à 325
millions de florins (soit plus de 4 mil-
liards de francs).
Pour le caoutchouc, le développement
de la production est plus ancien. C'est
en 1905 que la culture de l' « hévéa bra-
siliensis » fut entreprise sur une vaste
échelle. En 1923, on comptait, au total,
645 plantations d'une étendue de
B86.943 hectares, qui ont produit, en
1923, 106.655 tonnes de caoutchouc,
1146.637 tonnes en 1924 et 188.000 tonnes
IBn 1925. A titre de comparaison, disons
que la production caoutchoutière de tou-
tes nos colonies a atteint 12.000 tonnes
dont environ 9.000 pour l'Indochine !
Le capital engagé dans les entrepri-
ses caoutchoutières représente environ
0 milliards de francs.
Le tabac représente, a son tour, un
capital nominal d'environ un milliard
de francs réparti en 108 plantations eu-
ropéennes couvrant une étendue de
44.857 hectares, s'ajoutant à 122.631
hectares plantés en tabacs indigènes.
L'exportation qui avait atteint 53.180
tonnes valant 80.181.885 florins en 1923,
a progressé, en 1924, pour atteindre une
valeur de 123.000.000 florins, soit près
'de 805 millions de francs.
Le thé peut ctre placé au môme rang
que 10 tabac, les capitaux engagés dans
sa culture représentant 108 millions de
florins, soit plus de i.300 millions de
francs, avec - plantations, couvrant
92.178 hectares. L exportation qui était,
en 1963, de 48.08? tonnes valant 75 mil-
lions 720.381 florins s'est élevée, en
1924, fit 53J527 tonnes valant 93.000.000
florins soit plue de 1 milliard de francs.
La culture du café, introduite aux en-
virons de 1900, forme 369 plantations
européennes d'une étendue de 192.181
hectares. Après un fléchissement dr
l'exportation de 121.600 tonnes à 41.656
tonnes de 1919 à 1923, l'année 1924 a
accusé une reprise sensible avec une ex-
portation double de celle de 1923 pour
une valeur de 05.600.000 florins (plus de
800 millions de francs).
A titre de comparaison encore, disons
que l'ensemble des colonies françaises
produit à peine 6.000 tonnes de café.
Les Indes néerlandaises sont encore
-un des principaux producteurs mon-
diaux de coprah, avec 529 plantations
européennes, en 1923, couvrant 60.942
hectares et une exportation qui était, en
1923, de 325.278 tonnes valant 85 mil-
lions 558.000 florins et 97.400.000 florins
en 1924.
Parmi les grandes productions agri-
coles il faut encore signaler celle au pal-
mier à huile, dont le développement
date de quelques années seulement. En
1915, les plantations s'étendaient sur
3.000 hectares ; en 1923, on comptait 58
entreprises, couvrant 19.041 hectares.
En 1925, les plantations ont donné 8.000
tonnes d'huile de palme et la Chambre
de Commerce de Medan annonce une
production de 10.000 tonnes en 1926. de
9.000 tonnes en 1930, de 40.000 tonnes
en 1934.
Négligeons le quinquina, le poivre, le
manioc, malgré leur importance.
Cei qui nous frappe dans cette énorme
production coloniale, qui fait des Indes
néerlandaises le second fournisseur,
après l'empire britannique, du marché
mondial en matières tropicales, ce n'est
pas seulement sa masse 3.200 mil-
lions de florins, soit près de 40 milliards
de francs, de capitaux privés ; 1.100
millions de florins, soit près de 13 mil-
liards de francs de revenu, en 1923
ni même sa prodigieuse progression qui
date à peine, pour presque tous les pro-
duits, d'une vingtaine d'années, c'est,
avant tout, la diversité d'origine, de ce
capital. Poùr le sucre, sur un capital
global de 325 millions de florins, 266
étaient hollandais, 54 millions chinois,
2,7 millions japonais 2,3 millions indi-
gènes. Pour le caoutchouc, le capital
global de 6.200 millions de francs était
réparti ainsi : Soeiétés hollandaises, 175
millions de florins, sociétés anglaises,
15 millions 1/2 de £, sociétés Japonaises,
belges, françaises, 1.500 millions de
francs. Les capitaux engagés dans la
culture du thé sont évalués à 108 mil-
lions de florins dont 61 millions hollan-
dais, 30 millions anglais, 6 millions chi-
nois, 3 millions allemands, 1 million 1/2
belge, 0,8 millions joponais.
Cet afflux de capitaux étrangers est
encouragé par le Gouvernement des In-
des néerlandaises qui favorise le déve-
loppement de toutes les entreprises,
sans distinction, octroyant de vastes
concessions à bail emphytéotique à toue
ceux qui disposent des capitaux suffi-
sante sans aucune distinction de natio-
nalité.
Un autre trait de l'économie des In-
des neérlandaises mérite d'être signalé.
Alors que certains voudraient dresser
une véritable muraille de Chine entre
notre Indochine et ses voisins du Paci-
fique, trouvant tout à fait insuffisant,
pour la France, de recevoir 24 des ex-
portations de sa lointaine coî .-nie, la
Hollande se contente de recevoir à peine
15 de l'immense exportation de ses
colonies. Et si l'on passe en revue èha-
que article, cette impression d'ensem-
ble prend un caractère plus saisissant
encore. Ainsi, pour le sucre, les princi-
paux pays de destination sont l'Inde
britannique (538.615 tonnes), le Japon
(315.247 tonnes), Hongkong (989.547
tonnes), la France (114.151 tonnes), la
Grande-Bretagne (100.235 tonnes). Les
pays importateurs de caoutchouc des
Indes néerlandaises sont les Etats-Unis
qui ont reçu 48.827 tonnes en 1922, et
Singapour avec 35.932 tonnes, la
Grande-Bretagne ne vient que bien loin
derrière avec 7.611 tonnes. Pour le ta-
bac c'est encore l'Amérique qui est, de
beaucoup, le plus gros acheteur.
Ajoutons et ce sera la dernière le-
çon que je tirerai de l'expérience que
les pouvoirs publics ont envisagé une
politique des travaux publics qui est à
l'échelle de l'activité économique privée
et qui ne suit pas, mais accompagne et
même précède le développement des en-
treprises particulières. Le capital d'em-
prunt s'élève à 1 milliard de florins
(plus de 12 milliards de francs) qui a
servi à construire 7.000 kilomètres de
routes et voies ferrées, des institutions
scientifiques officielles, comme l'institut
botanique de Buitenzorg, l'institut de
phytopathologie, qui absorbent des cré-
dits annuels s'élevant à 9 millions de
francs, des laboratoires et stations d'es-
sai, comme le laboratoire de Buiten-
zorg- pour l'examen des caoutchoucs,
1rs stations d'essai pour la culture du
tabac de Klaten, Djember, Medan, com-
me le bureau d'expertises de Batavia,
pour les thés.
Ne vous semble-t-il pas, comme à moi,
que nos administrateurs coloniaux et
surtout notre Parlement, auraient beau-
coup à apprendre aux Indes néerlandai-
ses, en matière de libéralisme économi-
que colonial ?
Etienne Antonelli,
Député de la Haute-Savoie, profes-
leur de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
»
Dépêches de l'Indochine
---0-0--
Déplacements princiers
S. A. la princesse Beiaburi accompagnée
du prince et de la princesse Kambaeng-
belra et La princesse Nayurachatra, parti-
ront de Bangkok le 13 courant vid Beam,
visiteront Angkor, Pnom-Penh, Saigon et
reviendront vid Singapoor le 29 novembre.
Mission japonaise
Une mission de propagande commerciale
japonaise, dirigée par M. Yofhio Mizuochi,
patronnée par le gouvernement japonais est
arrivée à llanoi. Elle s'est présentée le
lundi 8 et le mardi 9 novembre à Vhôtel de
la Chambre de Commerce où a lieu une
exposition de l'industrie nippone.
A la Chambre de Commerce de Moon
Le Gouverneur de Cochinchine a pré-
sidé à l'installation des nouveaux bureaux
de la Chambre de Commerce, ainsi compo-
sés :
MM. Darles, président ; Rouelle, vice-pré-
sident ; Cero, trésorier ; lacaze. secrétaire.
MM. Lamorte et Orsini sont délégués ti-
tulaires au Conseil Colonial et MM. Espe-
pléquette et Mayrignac sont délégués sup-
pléanú.
MM. Mayrignac et Lamorte sont délégués
titulaires au Conseil d'administration du
Port de Commerce, et MM. Martini et Espe-
ruquette sont délégués suppléants.
La foire de Nam-Dinh
La foire régionale d'échantillons de Nam-
Dinli résultat d'une étroite collaboration
franco-annamite, s'ouvrit jeudi 4 novembre,
en présence d'une nombreuse affluence.
L'importance de cette manifestation gran-
dit chaque année et a un heureux effet sur
le développement de l'industrie indigène de
la prooinc de Nam-Dinh et des régions voi-
<4M.
Les produits exposés présentent une amé-
lioration notable au point de vue du fini de
la fabrication et de la standardisation. Sur
la demande des exposants, plus nombreux
qu'auparavant, la foire durera sept fours
au Ife.., t.
Le ris d'Annam
L'estimation de la production totale de
rit d'Annam pour la deuxième récolte,
sans comprendre les provinces de Vfnb,
Than et Darlac et voisines, est de 665.000
tonnes.
Dans le nord de l'Annam, le rendement
est satisfaisant. Il varie de 700 à 1.200 kilos
par hectare.
Dans le centre de l'Annam, le rendement
est supérieur à la moyenne bien que les
pluies récentes aient diminué la production
de la récolte de 1/tO environ.
Pour la première fois un èssai important
de culture irriguée fut effectué dans la
région de Pleiku et de Kontum. Il a donné
des résultats intéressants et le rendement
parait devoir être exceptionnel
Jndopacift.
Le pnUène
de la ̃Nfrftimve ai CaMfWi
, 00 - -.
1. Dans un précédent article, nouk
avons exposé futile œuvre intérêt-
santé l Administration française
avait, en l espace de quelques années seule-
ment, accomplie au Cameroun. Les résultats
obtenus sont d'autant plus méritoires que le
Territoire du Cameroun est peu peuplé et
que la main-d'œuvre disponible pour exécuter
des travaux d'une certaine importance est
excessivement restreinte. Les cultures vi-
vrières, la cueillette des produits naturels,
le portage, absorbaient jusqu'ici la presque
totalité de cette main-d'œuvre ; les exploita-
tions forestières, les plantations de cacaoyers
avaient parfois du mal à recruter "Ue oui
leur était nécessaire. On pourrait en conclure
que la construction et l'entretien d'un réseau
routier de 1.800 kilomètres, la construction
de deux tronçons de chemins de fer ont né-
cessité un effort considérable des popula-
tions. Cet effort n'est pas niable; de la fa-
fO" dont il a été demandé et réparti, il a
cependant été fourni sans difficulté et sans
qu'ait à en souffrir la production. Au con-
traire, celle-ci s'est développée immédiate-
ment, les transports automobiles ayant per-
mis la création de marchés dans les centres
les plus reculés et libéré la ",(Ii".d' tnnJfe
qui, précédemment, était utilisée au portage.
Tout d'abord, les routes furent exécutees
en majeure partie par la main-d'œuvre pres-
tataire. (Au Cameroun comme en Afrique
Occidentale Française et la plupart de nos
autres colonies, chaque indigène adulte et
valide doit dix journées de travail grciuit
par an à l'Administration. Ces dix journées
il doit les accomplir dans un rayon de quel-
ques kilomètres autour de sa résidence; au
delà, s'il est appelé loin de son village pour
des travaux spéciaux, on lui fournit les vi-
vres eu on lui paie une indemnité représen-
tative. On ne lui demande guère, en géné-
ral, que cinq à six journées. Il a du reste la
faculté de racheter ces prestations à un taux
très minime, 0 fr. 75 ou 1 franc par journée
de travail.) Certains tronçons furent cons-
truits à forfait, à la suite d'arrangements
amiables avec les collectivités, à raison de
tant par kilomètre. L'Administration pos-
sède d'autre part une importante équipe de
travailleurs permanents, spécialisés en ma-
tière de construction de routes. Ces travail-
leurs dirigent les prestations et la main-d'«ti-
vre salariée.
Les po pulations ont compris très vite tout
l'intérêt que ces routes présentaient pour
elles. Nombre de villages ont offert sponta-
nément leur concours pour être desservis et
voir activer les travllU.
Signalons, en ptlssant, qu'il ne s'agit pas
de routes macadamisées, mais de pistes bor-
dées de fossés, chargées en dos d'âne de la-
térite ferrugineuse, facile à construire et à
entretenir. La latérite durcit très vite sous
l'action de l'air et permet la circulation des
voitures rapides ou des camions automobiles
les plus chargés.
Pour les travaux de chemins de fer, la
question des travailleurs était plus difficile
à résoudre. 1.300 volontaires seulement ré-
pondirent à l'appel de VAdministration lo-
cale qui en demandait 6.000. Il fallut pro-
céder à un recrutement, pour cela, établir des
rôles comme pour les prestataires, de façon
à faire passer, les uns après les autres, tous
les hommes valides sur les chantiers. On n'a
guère- appelé à la fois que z de deux-ci.
De plus, les salaires payés, les conditions de
nourriture et de couchage, les soins médi-
caux, ont été tels, que les rndigènes appelés
se sont pliés de très bonne grâce aux exi-
gences de l'Administration. On n'eut à en-
registrer qu'un nombre infime de désertions;
celui des décès, même pendant les périodes
d'hivernage, favorables aux affections pul-
monaires, fut également extrêmement ré-
duit.
En résumé, le programme de travaux réa-
lisé au Cameroun par l'Administration fran-
çaise, a pesé assez légèrement sur les popu-
lations. La main-d'œuvre qui était déjà rare
auparavant n'a fait défaut, pendant toute
la durée des, travaux, ni dans les plantations,
ni dans les exploitations forestières, le déve-
loppement considérable des exportations pen-
dant ces dernières années en étant la meil-
leure preuve. Dès maintenant l'outillage éco-
nomique dont dispose le Territoire, va per-
- mettre. avec le surcroît de main-d'oetivre,
résultant de la suppression du portage, un
effort nouveau de la production, effort dont
on constatera bientôt les heureuses consé-
quentes.
Pierre Valude,
Député du Cher.
Ancien sous-secrétaire cretat
PÛMT VENGER le cmiii Robert
00
M. Cadet, administrateur des services ci-
vils, qui accompagnait M. Rebert, consul
de France à Long-Tchdou lorsque celui-ci
fut t. le 31 octobre dernier, entre Long-
Tchéou et Langson, a pris part A un com-
bat à l'endroit où le crime fut commis.
M. Cadet avait quitté Hanoï pour rega-
gner Long-Tchéou, avec deux Chinois et
une escorte de soldats en aulo-camfon. En
arrivant à l'endroit où M. Robert fut tué,
M. Cadet et ses compagnons virent un
groupe de bandits en train de piller un
convoi de quinze charrettes.
M. Cadet et son escorte attaquèrent réso-
lument les bandits et les mirent en fuite,
après un combat acharné.
M. Cadet, qui est indemne, est arrivé à
Long-Tchéou. .,
(Par dépêctoe.)
A LA CHAMBRE
0-0
PROPORTION DE RESOLUTION
Les phosphates du Maroc
"Al. Chanta net, député die l'Isère, a Mill
le PSliemênt d une proposition de réeoiu-
tion tendant à imposer au Gouvernement
chériilen une contribution annuelle et en
liai une d'un million de tonnes de phospha-
tes. Ces engrais seraient mis à la dispo-
sition des petite agriculteurs.
QUESTION y
ADDUitëa pour la Légion d'honneur
AI. Peut Aubriot, député, demande à M. le mi-
nistre de la Guerre : V si les officiers et mili-
taires de carrière qui, arrivés en lin de séjour sur
un théâtre d'opérations extérieur, retournent,
dès l'expiration de leur congé de fin de campa-
gne, et, éventuellement, de leur permission ex-
ceptionnelle de vingt jours, sur un théâtre d'opé-
rations autre qtie celui où ils ont aocompli un
premier séjour, doivent bénéficier d'une annuité
supplémentaire pour la Légion d'honneur comme
ceux qui, aux termes de la décision ministérielle
135 1/11 du 8 janvier 1926, retournent sur le
même théâtre d'opérations extérieur; 2* com-
ment un congé de fin de campagne doit être
déoompté au point de vue des annuités pour la
Légion d'honneur; par exemple, pour un offi-
cier aui bénéficie d'un conaé de saot mois, anrta
deux séj ours consécutifs sur un théâtre extérieur
d'opérations. (Question du 29 juin 1926.)
Réponse. 1* Réponse affirmative ; 2* depuis
le 26 décembre 1923, le droit à la campagne est
conservé aux militaires revenant d'un tbéAtre
d'opérations extérieur, durant la période de
congé de fin de campagne qui correspond au
total des permissions normales cumulées, aux-
quelles ils ont droit d'après la durée de leur sé-
jour sur ce théâtre d'opéraMons.
---
Au Conseil d État
00
Requête du bâtonnier du barreau de Tunis
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
le bâtonnier de l'ordre des avocats du Bar-
reau de Tunis avait introduite aux fins d'ob.
tenir l'annulation d'un décret .en date du
27 juin 1924, portant modification de la ré-
glementatton de la profession d'avocat des
barreaux des tribunaux français de Tunisie.
Le requérant soutenait que si les défen-
seurs, institués en Tunisie en vertu de la loi
du 27 mars 1883, possèdent le monopole de
la protection devant les tribunaux français
de la Régence, les avocats du Barreau de
Tunis devaient avoir le monopole de la plai-
doirie devant les mêmes juridictions.
Le Conseil d'Etat a ruiné cette thèse pour
les motifs suivants : 0
Le Conseil :
Considérant qu'aux termes de l'article 10
de ào loi du 17 mars 1883, « les dispositions
de l'arrêté ministériel du 26 novembre 1841
sur la profession de défenseur en Algérie,
sont applicables en Tunisie » et qu'en vertu
de l'arrêté ministériel précité, les défenseurs
ont qualité pour plaider et conclure devant
la Cour d'appel et les tribunaux français en
Aigrie.
Dès lors, il résulte de ces dispositions,
toujours en vigueur en Tunisie, que les dé-
fenseurs ont le droit de plaider devant les
tribunaux français de la Régence; que par
suite, le requérant n'est pas fondé à soute-
nir que c'est à tort que l'article 44 du décret
du 27 juin 1924 a rappelé que* les défenseurs
conservaient le droit de plaider résultant
pour eux de l'article 10 de la loi du 27 mars
1883.
Requête d'une dactylo de la Guadeloupe
A la requête de Mlle Nanin, dactylogra-
phe de 28 classe, au Cabinet du Gouverneur
et au Conseil général de la Guadeloupe, le
Conseil d'Etat a annulé une décision par
laquelle Mlle D., collègue de la requérante,
était nommée dactylographe de Ire classe à
sa place.
Le L-onseil d tuât a rendu cet arrêt pour
les motifs suivants qui retiendront l'attention
des dactylos intéressées :
Considérant qu'aux termes de l'article 6 de
l'arrêté du 27 avril 1921, Il aucune dame dac-
tylo ne pourra être promue à une classe su-
périeure si elle ne réunit pas deux ans au
moins d'ancienneté, déduction faite des con-
gés et permissions d'absence, dans la classe
immédiatement inférieure;
Considérant que Mlle D. ne remplissait
pas les conditions prévues pour être nommée
de 11* classe, la decision du Gouverneur Gé-
néral de la Guadeloupe est annulée.
8.. -
L'AVIATION COLONIALE
Etang de Berre-Madagascar
Le lieutenant de vaisseau Bernard est
arrivé le 3 novembre à Caroua (Cameroun)
sur la Benoué, à 800 kilomètres environ de
Lokadja, sur le Bae-Niger, traversant ainsi
d'ouest a est la région équatoriale afri-
caine.
Le voyage le long de la Benoué a été
particulièrement pénible en raison des pluies
torrentielles et des bourrasques violentes.
Meis-Gasablanca-Tunis
Le capitaine aviateur Delaltre et le capi-
taine Tournier, de la division de Metz, par-
tis pour effectuer le raid Metz-Casablanca-
Tunis-Metz, ont atterri avant-hier à Casa-
blanca, à 10 heures, puis à Fez à 17 h. 30.
Ils sont repartis hier matin de Fez a
7 h. 15, en direction de Tunis.
Retour de Butor*
Les aviateurs Costes et RiWlOt, les re-
cordmen du plus long vol en ligne droite
sans escale, qui avaient atterri hier à Bas-
sora, ont quitté cette ville hier à 8 heures
et sont venus se poser sur l'aérodrome de
MouaUmie, près de Beyrouth, à 16 neures,
couvrant la distance séparant les deux villes
en huit heures.
Prochain départ
Après avoir uclé avec le ministre des Co-
lonies les différentes ion, qui avaient mo-
tivé son voyage en France, M. Marcel Oli-
vier, le distingué Gouverneur Général de Ma-
dagascar, s'embarquera à Marseille le 21 jan-
vier en compagnie de Mme Olmer, pour re-
joindre la Grande Ile.
Aux délégations financières
I.a
DISCOURS DE M. MAURICE VtOLLETTE
Gomma nous l'avons annoncé d'après 8D
télégramme de notre correspondant d'Al-
ler, M. le Gouverneur Général Maurice
yioUette a profité de l'ouverture de la ses-
sion des délégations financières pour ex-
poser l'état des grandes questions économi-
ques qui préoccupent actuellement l'opi-
nion en Algérie.
CREDIT AGRICOU:
Examinant cette importante question, M.
Viollette s'est félicité d'avoir pu heureuse.
ment, la solutionner.
La Banque de l'Algérie prétendait, a dit le
Gouverneur Général, qu'elle n'avait à connaître
que le papier agricole à trente jours. Les colons
observaient que les récoltes ne se répètent pas
tous les trois mois, il fallait à la fois de larges
facilités de renouvellement et un crédit sérieux.
Je fus enfin a&îez heureux, au cours d'un
voyage à Paris, pour obtenir lVidhcsIon sans
réserve de la Banque de l'Algérie, au point de
vue des caisses régionales et au cours de votre
dernière session, vous avez pris acte de l'enga-
gement que prenait la Banque de l'Algérie
d'entendre le crédit agricole comme l'entendait
la Banque de France, avec deux renouvelle-
ments et une fiche de réescompte de 75 mil-
lions.
Restait le problème du long terme et du
moyen terme pour lequel la Banque de l'Al-
gérie offrait un prêt de 5 millions a 2 et
un autre prêt d égale somme à cinq ans et
à intérêt normal.
En juillet, enfin, la flche de réescompte a été
porté de 75 à 100 millions, le prêt pour le
long terme et le moyen terme porté de 10 à
30 millions, intérêt pour le tout à 2 %, et com-
me échéance la date du renouvellement du pri-
vilège. Pour les petits prêteurs, maintien du
taux de 2 %, et sont réputés tels, tous ceux
demandant moins de 40.000 francs.
Je me félicite, messieurs, d'avoir pu ainsi met-
tre au point cette question capitale du crédit
agricole depuis si longtemps débatue. Au mi-
lieu de polémiques parfois passionnées, je me
suis efforcé de ne pas perdre de vue mon de-
voir de médiateur et de conciliateur, et ie dois
rendre cet hommage à M. Moreau, l'éminent
Gouverneur de la Banque de France, qu'il
s'inclina aussitôt devant les raisons décisives
lorsqulelles lui furent présentées.
Le régime nouveau ne comporte plus de lric-
tlons possibles et s'il y a eu' quelques petites
Incertitudes sur l'étendue du contrôle, dans une
entrevue cordiale qui a rapproché dans mon
cabinet M. Picard et les représentants des cais-
ses régionales, toutes les difficultés se sont éva-
nouies. Il fut entendu que je vous demanderais
les moyens d'organiser un contrôle eflicaco de
toutes les caisses régionales et des institutions
agricoles fuisant appel aux avances de l'Etat
et chacun put se persuader que, des deux
côtés, la oonflance la plus totale.pouvait s'ins-
taller. Je veux remercier tout spécialement l'ho-
norable M. Picard d'avoir apporté dans toutes
ces tractations un vraie bonne volonté et une
sincère compréhension des intérêts de l'Algérie.
Le Gouverneur Général a ensuite soumis
les statuts de la future caisse de prêt* im-
mobiliers aux délégations rappelant que
la commission du crédit agricole les a déjà
approuvés dans sa séance du 23 octobre.
LES HABITATIONS A BON MARCHE
Désormais, l'administration laissera aux
sociétés le soin d'emprunter la totalité de
la somme nécessaire à la construction, et
la subvention, nu lieu d'être représenta-
tive d'une part (tu capital nécessaire a la
construction, sera représentative d'une
part de lo somme nécessaire pour le ser-
vice de l'an imité de l'emprunt contracté.
On affectera d'uutre part, une somme de
12 millions sur les »'K) minions avancés
112 millions tiur les
par la Banque de l'Algérie.
TRANSPORTS MARITIMES
Sur le droit de l'Algérie à discuter les
modalités de ses relutions maritimes avec
la Métropole, le Gouverneur Général rap-
pelle l'inscription au budget d'une subven-
tion de 2 millions et demi pour la Compa-
gnie Transatlantique, à la condition que
la contribution fÙt versée à une caisse de
renouvellement et que, comme contre par-
tie de cet effort, l'Algérie pùt discuter,
non seulement les caractéristiques des ba-
teaux il construire mais aussi les chartes
parties.
Un accord, sous réserve de l'assentiment
de M. le ministre des Finances, est inter-
venu à cet égard.
LES TRAVAUX PUBLICS
Pour les travaux complémentaires des
ports, ils sont encore en litige au minis-
tère des Finances. S'appuyant sur douze
cents kilomètres de côtes, avec une seule
ligne de chemin de fer à une seule voie
parallèle à la côte, on charge de frais con-
sidérables, les marchandises destinées a
franchir la mer. ue la ironuere luiiiaieimu
à la frontière marocaine, il n'y a, en effet,
qu'une dizaine de ports de quelque impor-
tance. Cela fnit à peine un port par cent
kilomètres de côtes, c'est-à-dire une pro-
portion très inférieure à celle de la Fran-
ce qui a cependant un réseau de canaux
et un réseau ferroviaire beaucoup plus dé-
veloppée
Les barrages de la tiauto-Mina m uca
Zardezzas vont être mis immédiatement
en adjudication, les projets ont été approu-
vés par les ministères de l'Agriculture et
de l'Intérieur, et n'attendent plus que la
consécration des Finances.
Les travaux de la Seybouse et du bas
Chélif viennent d'être résolus. Le dévase-
ment du barrage de l'Oued Fergoug va
être poursuivi avec diligence ainsi que la
construction de l'avant-barrage indispen-
sable.
Dans un autre ordre d'idées, 1 adjudica-
tion des gisements de phosphates du Dje-
bel Onk est en cours et la date pour le
cMp()t des projets a été fixée au 1er avril
1007
L'ASSISTANCE MEDICALE
A côté de tant de choses qui méritent en
gérie l'admiration enthousiaste, le Gou-
verneur Général a signalé là quasi inexis-
tence de l'organisation médicale en dehors
des villes et des granoe cenires.
Et pourtant si nous voulons la prospérité
de l'Algérie et le dé-wloppeiment de la co.
lonisation, il faut d'abord rèahaer la pro-
tection de la vie humaine. C est un des rle-
voira les plus impérieux de la société d, as-
surer à enaque être humain le moyen de
se conserver pour nj, pour sa famille et
pour la société.
Pour veMler à. la protection d'une popu-
lation de 6 millions d'habitants, ilmgérie a
seulement 102 médecins de colonisation, 89
auxiliaires médicaux indigènes, et depuis
l'année dernière, 31 infirmières vieiteusee;
au total U6 agcnls. Ils ne disposent que
de 157 formations hospitalières dont 93 in-
firment» indigènes l dont un grand nombre
en ruines ou inutiilisabtes.
M. Viollette a repl is toute la question de
l'organisation médicaile. Désormais les in-
firmeries indigènes deviennent des hôpi-
taux auxiliaires ouverts à tous les maladies
européens et indigènes. Tandis que l'auxi-
liaire médical est chargé du paviiMon des
hommes, l'infirmière visiteuse, sage-femme
aysei souvent que possible, sera chargée
du pavillon des femmes et de la maternité
qui y sera adjointe. Un crédit d'un million
pour commencer à entreprendre le nouvel
aménagement des iniirmeries indigènes a
été demandé aux délégations.
LA LUTTE CONTRE LES MALADIES
SOCIALES
Toujours dams le môme ordre d'idées, le
Gouverneur généra»! propose d'intensifier
la lutte contre les maladies sociales : sy-
philis, tuberculose, tractiome, paludisme et
variole eji utilisaait les conseils de révision
pour dépister les cas contagieux.
L'ARTISANAT INDIGENE
La Maison de l'Artisanat, instituée l'an-
née dernière, continue à développer son ac-
tion bienfaisante, line monitrice est ins-
tallée à MiJa, une autre vu l'être à Sétif
vers le 15 novembre, en décembre s'ou-
vrira l'ouvroir de la rue de Thèbes à M-
ger.
Par aUteurs, les centres de Bou-Saèda,
Tablat, Aigtfi-Bedcourt, sont organisés
pour le lavage et le filage de la laine.
Enfin des avances pour le travail à do-
micile ont été faites dons les communes de
Dra-eKMizan et d'Azuzgu pour la confec-
tion du hajik, ti Mari lia pour la confection
de la natte, et à Nédroma pour la confec-
tion de la vannerie.
Des débouchés ont pu être ouverts au
travail indigène sur le marché d'Alger et
& Paris.
D faut d'ailleurs arriver à une réforme
complète de l'enseignement professionnel.
La fin d'un enseignement professionnel, ce
n'est pas d'utiliser pendant quelques an-
nées des en/aails d'âge scolaire, niais c'est
éle leur permettre de se placer dans le com-
merce et dans l'industrie dès qu'ils auront
dépassé l'Age scolaire.
L'école indigène doublée d'un atelier,
c'est essentiel ? Mais cet atelier ne peui
pas être une entreprise industrielle, car
l'instituteur n'aura jamais la possibilité de
multiplier les débouchés commerciaux, et
il sera obligé de se contenter de la clien-
lète locale ou de passage.
LE8 ECOLES
Je.. suis. dit M. Viollette, vivement préoccupé
de la situation do nos écoles. De tous les côùis,
je reçois les doléances de maires et d'adminis-
trateurs me disant des centaines d'enfants
dans la rue. Je vous demande donc pour Jes
écoles européennes et indigènes un nouveau
crédit de dix millions. Malheureusement ce
crédit, grâce à la hausse des matériaux, devra
être employé nour jusqu'à concurrence du
quart assurer 1 oxécution du programme que
vous avez arrêté. Ce n'est donc que sept a
huit millions de travaux nouveaux à envisager.
LA SITUATION ECONOMIQUE
Le renchérissement de toutes les denrées dé-
termnie chez tous les humbles, déclare le Gou-
verneur, européens et indigènes, une gène
bien douloureuse et c'est avec grande tristesse
que je songe au budget de tant de familles qui
doivent se suffire avec des salaires souvent
très exigus. J'ai donné aux administrations
publiques des instructions pour relever cer-
tains salaires vraiment insuffisants, mais il
n'en reste pas moins que dans des années
aussi mauvaises, la situation doit être sur-
veillée de très près. Grâce aux 10 millions que,
sur ma demande, vous avez bien voulu voter
au mois de juin, nous allons pouvoir conjurer
la disette, mais je suis obligé de vous de-
mander le vote d'un nouveau crédit de cinq
millions et demi pour prêts de semences et.
d'augmenter d'un million la subvention aux
bureaux de bienfaisance musulman.
Sur la emande du Préfet, et de beaucoup
de municipalités, j'ai dû prendre des mesures
exceptionnelles pour le département d'Oran
qui était exposé à voir tout son blé dur se
diriger vers les semouleries, tandis que tout
son orge s'évanouissait vers les brasseries du
Nord. La spéculation s'arrachait les lots dispo-
nibles à n'importe quel prix. Aussi après avoir
prévenu le Gouvernement, j'ai prononcé la fer-
meture du département.
LA PAIX PUBLIQUE
Evoquant la paix publique, M, Viollette à.
rappelé en termes énergiques que tels aui
ont grand mépris pour les indigènes, 3e aé-
couvrent grande complaisance pour ceux
qui cherchent à s'en servir pour les besoins
les plus criminels. Quand des agitateurs
Professionnels se multiplient pour - souffler
l'insurrection et la révolte et s'ingénient
pour créer de la haine et de la violence, iL
faut agir.
LA SEULE POLITIQUE POSSIBLE
Et M. Maurice Viollette termine ainsi son
discours très applaudi :
Ma sympathie ardente va à nos admirables
colons que j'ai trop vus à l'oeuvre pour n'être
pas tout 6mu encore d'une telle puissance de
travail, d'un tel effort souverain de ténacité et
de volonté ; mais je ne m'en cache pas. et le
n'ai manqué jamais aucune occasion de le pro-
clamer, elle va aussi de. mme sorte à nos loya-
les populations indigènes. _u ---
j ai, au reste, la joie ac pouvoir cure que par-
mi toutes ces populations que je traversais, Je
n'ai pas trouvé autre chose qu'une volonté et
une réalité de concorde et d'harmonie.
DAns ce pays rude et farouche où la nature
ne donne que quand on sait la contraindre, et où
l'homme devient si - facilement le loup de l'hom-
me, tes populations indigènes décimées par des
siiNeles de maladie, de guerres et d'esclavage,
écrasées par un destin inexorable. avalent dû
chercher la paix et le repos au sein d'un idéal
de résignation et de prll\r(' qu'il faut savoir
comprendre et qui n'est pas sans grandeur. Oui
donc pourra leur reprocher de ne pas rejeter
cet ensemble de conceptions pratiques, familia-
les et morales qui- nu cours de l'histoire, assura
!t\\r salut ? Parce qu'elles sont, bien loin, ces
populations, (le tous ces besoins de la vie mo-
derne qui nous imposant cette activité débor-
dante nui est notre lot :', tous, ellep acceptent
rester tonuvscs aux bonnes chances qvnî la
1
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.74%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.74%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/3
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63972201/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63972201/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63972201/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63972201
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63972201
Facebook
Twitter