Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 novembre 1926 08 novembre 1926
Description : 1926/11/08 (A27,N170). 1926/11/08 (A27,N170).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397219c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNE. No 170 LE NUMBRO : 80 CENTIMES LUNDI son\, 8 NOVEMBRE 1920
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Les Annales Coloniales
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ton les bureau de porte.
Marine marchande et colonies
1.1
1
Parmi 1m nofnbreuses question» relatives à
la mise en valeur de notre domaine colonial,
il en est une qui mérite de retenir particu-
lièrement l'attention : c'est celle du déve-
loppement et de la prospérité de notre ma-
rine marchande. ,
Déjà, la part prépondérante prise, pendant
la guerre, par notre flotte de commerce dans
le ravitaillement général de la population
civile et des armées sur tous les théâtres
d'ouérations. avait donné à tous le senti-
ment de son importance, au double point de
vue de la vie économique du pays et de la
défense du sol national.
Mais on ne saurait trop insister sur le
grand rôle qu'elle doit jouer, à côté de nos
colonies, pour les relier à la métropole, pour
en aider la mise en valeur et, partant, pour
contribuer dans une aussi large mesure que
possible, au redressement économique et
financier de la France.
C'est par elle, en effet, que le trafic com-
mercial France-Colonies, de jour en jour plus
considérable, est à peu près complètement
assuré t
C'est par elle que s'effectue le transport
à l'étranger des matières premières colo-
niales que la métropole ne peut elle-même
consommer!
C'est à elle et à elle seule enfin, qu'in-
combe et qu'incombera longtemps sans doute.
la lourde charge d'être l'indispensable trait
d'union entre la France et ses possessions
d'outre-mer; car, le jour est encore bien
éloigné où les progrès nécessairement lents
de l'aéronautique maritime permettront à cc
nouveau mode de transport d'aider à l'am.
lioration des relations maritimes actuel lem&it
existantes.
Aussi bien, quels progrès nos grande»
Compagnies de Navigation je n'en citerai
aucune pour n'en oublier aucune -- n'ont-
elles pas déjà réalisés ! Malgré les difficultés
croissantes de l'heure, il est permis d'af-
firmer que l'œuvre accomplie par nos arma-
teurs est considérable. Les services de trans-
",ports sont devenus plus fréquents en même
temps que plus réguliers; un tonnage, cha-
que jour plus abondant, est offert aux usa-
gers; enfin, d'importants progrès ont été
obtenus en ce qui concerne l'outillage et la
Qualité du matériel naval.
Chaque année qui s'écoule voit le concours
donné à nos diverses possessions par notre
marine marchande, devenir plus efficace et
croissant. Et ici, les chiffres revêtent une
éloquence particulièrement significative.
C C'est ainsi qu'en 1925, le mouvement de
transport a atteint 8.670.000 tonneaux con-
tre 7.915.000 en 1924 et 5.644.000 en 1913.
Si l'on examine le trafic commercial de
chacun de nos grands groupes coloniaux, la
même constatation s'impose :
En Afrique du Nord, le tonnage trans-
porteur français, d'après les renseignements
officiels les plus récents, dépasse les besoins
du - trafic. -----
A Madagascar, en 1925, 212.000 tonnes
de marchandises sur 230,000 importées dans
l'lie ont été transportées sous pavillon fran-
• çais, ainsi que la totalité des exportations de
Madagascar sur France.
En ce qui concerne l'A. O. F., on comptait
en 1912, 42 départs de paquebots. Ils attei-
gnent aujourd'hui le chiffre de 160, près de
quatre fois plus. En 1913, la capacité du
tonnage transporteur n'était que de 44.700
tonneaux brut; en 1925, elle a dépassé
234.000 tonneaux. Le pavillon français
assure actuellement plus des 2/3 des impor-
tations ainsi que la presque totalité des
exportations.
En Indo-Chine, la situation est à peu près
identique : le trafic commercial est assuré
presque entièrement par nos navires dont la
capacité de transport s'est accrue de plus
d'un tiers depuis la guerre.
En A. E. F., enfin, 848 entrées et sorties
de navires ont été enregistrées en 1925, et
l'ensemble du trafic des marchandises trans-
portées a atteint 246.827 tonnes. Sur œa
chiffres, la part du pavillon français appa-
rait prépondérante : nos navires, en effet, au
nombre de 656 (soit 77,35 du nombre to-
tal) ont transporté 184.786 tonnes (soit
74,86 du trafic des marchandises au cours
de la même année). -
En résumé, si I on se fonde seulement sur
les chiffres représentant le mouvement com-
mercial de 1925, on constate que les trans-
ports par bateaux français, effectués entre
la France et ses colonies, ont atteint les pro-
portions suivantes :
3.537.000 tonneaux, aux importations,
sur un total de 4.237.00»; soit, 87
1.538.000 tonneaux, aux exportations,
sur un total de 1.578.000; soit 98
Des résultats aussi éloquents ne sont-ils
pas la meilleure réponse à opposer à certains
esprits encore trop nombreux, hélas 1
qui, soit ignorance, soit - malveillance, osent
prétendre que notre Marine Marchande n est
pas à la hauteur de sa tache t
Néanmoins, malgré tous les progrès déjà
obtenus, notre flotte de commerce doit encore
recevoir bien des développements et réaliser
nombre d'améliorations absolument néces-
saires. Marine marchande et Colonies sont,
en effet, étroitement solidaires, ne l'oublions
pas ! Ensemble, elles ont un rôle très impor-
tant à jouer dans le relèvement économique
de la Métropole, en particulier par les expor-
tations qui sont une des meilleures sources de
revenus pour la France. Par elles, en effet,
nous pouvons faire rentrer une partie consi-
dérable de cet or qui nous est si indispen-
sable à l'heure présente.
tl importe dojftc que tous les efforts soient
faits pour aider, soutenir, protéger et défen-
dre notre Marine Marchande, afin qu'elle
puisse lutter à armes égales avec 4a concur-
rence étrangère et qu'elle remplisse, auprès
de nos colonies, le rôle de premier plan
qu'elle doit y jouer.
Dans ce but, rien ne doit être négligé pour
apporter à ses services toutes les - améliora-
tions jugées nécessaires. C'est ainsi que l'aug-
mentation du nombre de nos navires mar-
chands et le perfectionnement de leurs ins-
tallations et de leur outillage faciliteront, en
l'assurant dans de meilleures conditions, la
liaison de la Métropole avec ses possessions
d'outre-mer. D'autre part, le développement
et l'aménagement de nos ports coloniaux,
notamment des wharfs, poursuivis sans relâ-
che, permettront à nos navires d'y trouver,
pour leurs diverses et multiples opérations,
toutes les facilités désirables.
On ne saurait trop le répéter; la Marine
Marchande fait, pour ansi dire, corps avec
les colonies. Plus elle sera développée et
florissante, plus notre domaine colonial lui-
même sera prospère, et plus rapidement aussi
sera restaurée la situation économique de
notre pays qu'on ne saurait plus séparer au-
jourd'hui de la mise en valeui de nos magni-
fiques dominions.
Hmnri Michml,
Député des Basses-Alpes, Vice-Prést*
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et protectorats, Vicc-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
8..
M. Carde rejoint son poste
M. J. Carde, accompagné de Mme Carde
et de M. le Gouverneur Terrasson de Fou-
gères, lieutenant-gouverneur du Soudan
français, s'est embarqué aujourd'hui à
Bordeaux à bord du paquebot Ouessant,
à destination de 'Dakar.
M. J. Carde avait quitté Paris samedi
dernier à midi.
Plus de 200 personnes se trouvaient
samedi dernier à la gare d'Orsay pour
saluer M. J. Carde, Imminent Gouverneur
Général de l'A. O. F.
Parmi les personnalités présentes nous
avons noté : MM. Fougère, Webetr, Henri
Hirsch, Legrand, directeurs de grandes
Sociétés coloniales ; MM. les députés A.
Brunct, Angoulvant et Diagne ; M. Gaston
Joseph, M. Juvunon, le commandant
Fauché, représentant le ministre des Colo-
nies ; le commandant André, représentant
le ministre de la Guerre ; MM. les Gouver-
neurs Olivier et Mme ; Ilcsling ; Bonnc-
carrere ; U\mme (juy: 1 inspecteur aes
Colonies, Humblot ; M. Duchène ; M. Nou-
vion ; M. Gleitz ; M. Rcgismanset ; M.
Georges Firançois ; M. Bouvet, consul de
France à Monrovia, et Mme Bouvet ; Au-
guste Terner ; général (Pelletier ; MM.
Hommassel ; de Zeltner, de l'Aence Eco-
nomique de l'A. O. F. ; M. Roussenot,
ancien député.
M. J. Carde ayant été suluer M. Alexan-
dre Varenne à son arrivée à Paris le 30 oc-
tobre, le Gouverneur Général de l'Indo-
ehine s'était fait représenter au départ de
M. Carde par M. Gornier, directeur de
l'Agence Economique de l'Indochine.
Le Comité régional de Bordeaux et du
Sud-Ouest des conseillers du Commerce
extérieur - de la -- France a - offert - hier - après-
midi une réception, a l'occasion du pas-
sage de M. Cardeouvcrneur Général
de l'A. O. F.
M. Carde a rappelé que le commerce
contrôlé de l'A. O. F. s'est élevé, cette
année, à 2 milliards et demi et que 593.000
tonnes ont été exportées en 1925, pour
330.000 en 1913.
Après avoir dit qu'il faut beaucoup de
temps pour obtenir la matière première,
le Gouverneur Général a déclaré que l'A.
O. F. est un pays où il est encore néces-
saire d'éduquer l'indigène, où l'usage de
la charrue n'est pas encore suffisamment
répandu et où les engrais sont rajes.
Une seule solution s'impose donc : l'irri-
gation, possible grâce au Sénégal et au
Niger, mais qui nécessitera des travaux
considérables, lesquels sont commencés,
un canal de 19 kilomètres, alimentant déjà
une région qui formera le noyau indis-
pensable. il. toute culture intensive.
M. Carde a ajouté qu'il sera bientôt
possible d'approvisionner de bananes de
la Guinée le marché français.
Us BailestanMs uHratises
UTMilK
00
M. Aristide lkiBJld, ministre des Affaires
étrangères, a fait en ce qui concerne le8
incidents récents de Tripolitame, un exposé
que le Conseil des ministres a unanime-
ment approuvé.
M. Mussolini vient de faire remettre à
M. Itené Bestial ambassadeur de France
à Rome, une note officielle dans laquelle le
Gouvernement italien exprime ses plus vira
regrets pour l'inciqoot qui s'est produit ré-
regrets
cemment à TfWOU 9*inspù-fnk d'agleurs.
Ces eu- écriW8 s'inspirent, d'ailleurs,
des déclarations que M. Grandi, sous-se-
crétaire d Etat aux affaires étrangères,
avait faites la veille à M. René Besnard.
Il ressort de la communication du
« duce » que les miliciens et soldats qui ont
pris part à la manifestation contre la Franr
ce seront l'objet de mesures disciplinaires
Quant aux cinq fascistes que se sont in-
troduits dans le consulat, ils ont été déférés
à la justice.
Le Gouverneur de Tripoli, actuellement
en. Italie, s'est rendu à Rome pour y rece..
voir des instructions et prendre connais-
sance du rapport d'enquête.
En ce qui concerne les manifestations qui
ont eu lieu à Benghazi, le cabinet de Rome
attend, avant de 9e prononcer, les résultats
de l'instruction ouverte par tee autorités,
Pères de famille
fonctionnaires coloniau
OWD-
« La Revue de l Alliance nation
nè&e four Vaccroissement de la OW
fulalton française 9, loue, dans
son numéro du mois dernier, un arrêté pris
par M. Bonnecarrèret commissaire de la Ré-
publique au Togo.
Cet arrêté accorde aux chefs de famille
qui résident au Togo une indemnité de 1.800
francs par an et par enfant âgé d'au moiys
une année. Elle s'appelle « indemnité. de sé-
paration P.
- Appellation cruelle, sans aucun doute. Le
pire de la loi sur le rapprochement des mé-
nages de fonctionnaires ne peut que déflorer
les nécessités qui obligent un fonctionnaire à
faire élever ses enfants loin du foyer. Mais
quoil Ces nécessités sont de telle nature que
tous les discours du monde n'y changeraient
rien et la sagesse est de les accepter tout en
faisant le possible pour en diminuer les in-
convénients.
Or, Vexpérience l'a définitivement démon-
tré : au Togo, les petits Européens meurent
ou sont tous frappés. Ceux qui échappent à
la mort traînent une existence précaire et
misérable, impaludés, affaiblit étioles, pres-
que toujours malades, jusqu'au jour où ils
quittent les côtes du golfe du Bénin, mais
assez endommagés pour s'en ressenttr jusqu'à
la fin de leur vie. Il est rare, nous dit-on,
qu'ils résistent plus de deux ans au climat
du Toeo.
Et cependant les fonctionnaires coloniaux,
pires de famille, hésitent à envoyer leurs en-
fants sous des cieux plus favorables : non
pas seulement parce que leur affection les
porte à croire que rien ne remplacera le père
et la mère pour Véducation et l'instruction,
mais encore et surtout parce que la vie en
France est de plus en plus chère, que les in-
ternats sont interdits aux enfants des classes
moyennes, que les pensions et institutions
augmentent tous les ans leurs tarifs et que
les soldes des fonctionnaires ne permettent
pas à ccux qui les reçoivent, les dépenses
auxqw'ics peuvent se livrer aux qui ont
tourné des obus pendant la guerre ou qui OlJ,
depuis la paix, augmenté le nombre des mer-
cantis. Bref, les petits Pâtissent de la gêne
des grands; on les garde au Togo ou on les
y fait venir, pour qu'ils y meurent ou qu'ils
en repartent, au bout de quelques mois, pré-
cipitamment, emportant avec eux des mena-
ces graves pour leur santé et leur dévelop-
pement.
L'indemnité de séparation est une in-
demnité bienfaisante. Elle permet aux pères
de famillet fonctionnaires au Togo, de payer
les frais a entretien de leurs entants et ae
leur éviter le dangereux séjour dans la colo-
nie. 1.800 francs, ce n'est pas le Pérou. C'est
tout de mime quelque chose. Vimagine d'ail-
leurs que, pour ceux qui ont I'dge de suivre
les cours des lycées et collèges, le gouverne-
ment ne se fait pas prier quand il s'agit de
leur accorder des bourses dans les établisse-
ments de l'Etat. On constate, dans les dis-
tributions annuelles, bien des fantaisies, bien
des erreurs, pour ne pas dire davantage, et il
n'est pas de parlementaire qui n'ait eu à en-
tendre contre le système actuel des récrimi-
nations dont toutes ne sont pas illégitimes.
Mais où l'injustice serait insupportable,
c'est si elle violait les droits véritables qu'ont
les fonctionnaires, pères de famille, qui vont
servir la France dans des régions où leurs el1.
fants seraient condamnés à mort. Il appar-
tient au pays de les aider en élevant leurs
enfants dans les établissements de l'Etat,
pourvu que ces élèves aient fait la preuve
que l'enseignement secondaire ou technique
ne leur sera pas donné en pure perte.
Quoi qu'il en soit, l'Alliance Nationale
pour l'accroissement de la population fran-
çaise félicite le Commissaire de la Républi-
que au Topo, d'avoir donné cette satislac-
tion aux pères de famille fonctionnaires ; elle
signale celle initiative, JiÕur qu'ils attirent
sur elle l'attention des autres gouverneurs
des colonies, à ses amis du Parlement.
J'ai, pour ma part, répondu à cet appel.
Mario Roaatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre*
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Dépèches de l'Indochine
00
Les obsèques de M.. Robert
Aux obsèques de M. Robert, consul de
France A Long-Tchéou, qui ont eu lieu à
Hanoi, le gouverneur général par intérim
de l'Indochine. M. Pasquier, lit l'éloge du
corps consulaire français d'Extrême-
Orient. Evoquant la tâche ingrate et péril-
leuse qui lui incombe actuellement en
Chine, il rappela t'énergie déployée et les
heureux résultats obtenus pour ta protec-
tion de nos nationaux et des résidents eu-
ropéens et américains au cours des récents
événements, par M. Robert, seul représen-
tant des puissances à Long-Tchéou. Notant
la présence aux obsèques des délégués of-
ficiels des autorités chinoises du Kouang.
Si, l'action énergique et prompte de ces
autorités contre les auteurs de l'attentat
dont le consul de France lut victime, M.
Pasquier forma le souhait que, après un
châtiment exemplaire et les réparations qui
s'imposenty les autorités chinoises voisines
sachent puiser dans des sentiments de
coopération et de solidarité humaine, l'éner-
gie nécessaire à étendre sur les territoires
de leur ressort la paix et la sécurité dont
l'Indochine, sous là protection française,
connaît les bienfaits.
La pounuite des pintes
D'après des renseignements parvenus au
gouvernement général, les troupes régu-
lières de Kouang-Si n'auraient pas perdu le
contact avec la bande de pirate* qui ravage
le pays et a assassiné le consul Robert. ne
fermes engagements ont déjà eu lieu. D'au-
tre. importants se préparent.
Le nmtafflemat de rAlln
a blé, es frae et a pu
00
Le Iqurnal officiel du 0 août a publié un lm
portant-décret, en date du 28 octobre, tendant à
assurer en Algérie, dans les meilleures condi-
tions, le ravitaillement en blé. en farines et en
Dain.
Voici les dispositions de ce texte :
Article premier. Les commissions communa-
les de statistique agricole, instituées en Algérie
par l'arrêté du gouverneur général du 2 mars
1925, recueillent, aux dates fixées par le
gouverneur général, les déclarations relatives
aux surfaces consacrées il la culture des céréales
panifiables (blé tendre, blé dur, orge et seigle)
Dans les communes de plein exercice et dans
les périmètres de colonisation des communes
mixtes, chaque exploitant doit lournir obligatoi-
rement ces déclarations sur des imprimés du
modèle olliciel, en indiquant séparément, s'il
y a lieu, les surfaces afférentes au territoire .de
la commune siège de l'exploitation et au terri-
toire d'autres communes.
- Uans les communes mixtes et en ce qui con-
cerne les cultures des indigènes, les déclarations
verbales des exploitants sont recueillies par le
cald qui en dresse un état nominatif et l'adresse
ie l'administrateur de la commune mixte.
Art. 2. Le maire ou l'administrateur, prési-
dent de la commission communale de statisti-
que agricole, transmet à chacune des commis
sioiis communales iutéresséi s, au fur et à me-
sure qu'il les recueille, les renseignements rela-
tifs aux surfaces ensemencées sur leurs commu-
nes respectives.
La commission communale de statistique agri-
cole, se basant sur les déclarations reçues en ce
qui concerne sa commune, lixe.la superficie con-
sacrée à chacune des céréales panifiâmes par les
Européens et par les indigènes en distinguant
ces deux catégories d'exploitants. Elle évalue, en
outre, pour chacune de ces céréales, le rende-
ment moyen par neciure, separejnem pour le:s
cultures des Européens et celles des indigènes,
d'lwrès les indications recueillies auprès des
exploitants, des caïds ou des entrepreneurs de
lxittage.
Art. 3. Les entrepreneurs de matériel de bat-
tage sont tenus, lorsque leur matériel est mû par
des moteurs inanimés, de communiquer leurs
livres ou carnets à souches aux commissions de
statistique agricole.
Art. 4. L'ensemble des renseignements
obtenus par les commissions communales est
récapitulé, dans les délais lixés.'pur le gouver-
neur général, par la commission d'arrondisse-
ment (Je statistique qui, après contrôle, transmet
ces renseignements au préfet. Ce dernier con-
trôle et récapitule lesdits renseignements et les
transmet au gouverneur général qui les centra-
lise et en assure seul la publication.
Art. 5. Les détenteurs de céréales et de fa-
rines paniliables outres que les récoltants qui
emmagasinent exclusivement leur propre récolte,
tiennent un registre du modèle annexé au décret,
où ils consignent au jour le jour.d'uno part, les
entrées et les sorties de céréales paniliables et de
leurs succédanés, d'autre part, les quantités de
blés et farines achetées et qui restent à livrer.
Ce registre est communiqué aux agents do
l'administration qui peuvent demander, a l'appui
des vérifications, toutes justifications utiles.
Art. 6. Les blés expédiés par les commer-
çants, les industriels et les récoltants qui n'em-
magasinent pas exclusivement leurs propres ré-
voltes, doivent être accompagnas, quel que soit
le mode de transport utilisé, d'une pièce do régie
(congé) qui leur est délivrée au bureau des con-
tributions diverses du lieu de départ sur décla-
ration écrite indiquant :
1* La quantité exprimée en quintaux métriques
des blés iL expédier (en distinguant entre blé dur
et blé tendre);
2' Le pays de production;
3' Le lieu d'enlèvement;
4* Le nom et l'adresse du déclarant ou de
l'expéditeur;
5* Le nom et Vadresse du détenteur;
6* Le nom et l'adresse du destinataire;
7* Le délai dans lequel le transport doit s'cf-
fectuer et les moyens de transport employés.
La même obligation est Imposée aux agricul-
teurs pour les « expéditions qu'ils effectuent en
dehors de l'arrondissement lu lieu de produc-
tion.
Ces dispositions ne sont pas applicables aux
expéditions et livraisons de blé de semence do
moins de 20 quintaux effectuées par les cultiva-
teurs en dehors de leur arrondissement et par
les marchands de blé de semence, sous la dou-
ble réserve que ces blés soient expédiés il un
marchand de semences ou à un cultivateur, et
dans des sacs portant sur une étiquette la men-
tion annarente a Blé de semence » avec indlctl-
tion ou de la ou des variétés et du lieu d origine.
A l'intérieur des territoires du Sud, les trans-
actions sur les blés sont exemptées des forma-
lités prévues au présent article.
Les infractions au présent article seront cons-
tatées par les agents visés a l'article 15 de la loi
du 30 mai 1851 sur la police de roulage. -_u.-
Art..,. Les congés doivent etre conserves
par les destinataires et mis à l'appui des regis-
très dont la tenue est prescrite par l'article 5 ci-
dessus.
Art. 8. 11 est institué auprès du gouverneur
général une commission spéciale des céréales
panHinbs, dont les membres sont nommés par
le gouverneur général et qui comprenaroni no-
tamment des délégués de chacune des trois com-
missions départementales instituées en vertu de
l'article 5 de la loi du 31 août 1924, ces délégués
étant choisis par moitié. parmi les représentants
des intérêts agricoles.
Après avis de cette commission, le gouverneur
général pourra, par arrêté, déclarer applicables
à l'Algérie les mesures prises dans la métropole
en exécution des lois susvisées.
Art. 9. Il est interdit, en Algérie, de mettre
en vente, de vendre ou d'employer pour 1 ali-
mentation des animaux du blé froment, des fa-
-- 1 ------- 1
rines panifiables et au pain propres a m ,"uu-
sommation humaine.
Art. 10. Les infractions tant aux disposi-
tions du présent décret qu'à celles édictées par
les arrêtés du gouverneur général pris en vertu
de l'article 8 seront punies des peines prévues
aux articles 479, 480 et 482 du code péna. En
outre, le tribunal pourra ordonner que son juge-
ment sera intégralement ou par extraits affiché
dans les lieux qu'il fixera et dans les journaux
qu'il désignera, le tout aux trais des condamnés,
sans que la dépense puisse dépasser 500 fr.
Les opérations ayant motivé les Infractions
visées au présent article seront soumises, le cas
échéant, au droit de statistique auquel pourrait
donner lieu 'a délivrance de la pièce de régie
visto à l'article 6 du présent déCreI:
Art. 11. Les prescriptions du présent décret
sont applicables a dater du ter novembrelWtf,
les déclarations prévues à l'article 1er ne s'ap-
pliquant toutefois qu'aux ensemencements de la
campagne agricole t-1927.
SMVgUEMEHT SEWtlHL DE L'AIIBIE
Alix lermoe d'un décret en date du 5
novembre, paru à l'Officiel du 7, M, Mau-
rice Viollcttc ,député, cet chargé, à titre
de mission temporaire des fonctions dha
Gouverneur Général de l'Algérie.
Le ministre de l'Intérieur est chargé (la
l'exécution du présent décret qui aura son
effet à dater du 12 novembre !?&
OUVERTURE DE LA SESSION
DU CONSEIL SUPÉRIEUR DES COLONIES
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
a ouvert, cet après-midi, à 15 heures, dans
le grand amphithéâtre de l Ecole Coloniale,
la session du Conseil Supérieur des Colo-
nies.
DISCOURS DU MINISTRE
DES COLONIES
Mcssieurs,
Voici exactement une année, qu'en ou-
vrant votre précédente session, il m'était
donne de vous exposer les conditions dans
lesquelles l'orgdnisation du Conseil Supé-
rieur des Colonies avait dû être remaniée
en vue d'un fonctionnement régulier, lo-
gique et vraiment utile.
Depuis, par un décret signé du Prési-
dent de la République, à la date du 30
juin lOtfG, j'ai constitué une sectioiî per-
manence du Conseil comprenant vingt
membres, voulant ainsi m'assurer, hors
de vos sessions et à tout moment, la pos-
sibilité de vos avis autorisés. En créant
cette Section, je n'ai pas eu la prétention
d'innover. Je me suis seulement inspiré
de l'existence de sections identiques dans
la plupart des Comités ou Conseils Consul-
tatifs des mines, du charbon, du pétrole
et de tant d'autres, aux travaux desquels
J'ai collaboré, et dont j'ai pu apprécier
personnellement et nar ailleurs Ips servi-
ces qu'elles peuvent rendre au ministre
qui les consulte.
J'ai eu aussitôt à demander iL votre Sec-
tion permanente un effort très sérieux à
un moment où précisément les circonstan-
ces me commandaient de hâter la fixa-
tion d'un programme que j'ai cru de-
voir limiter à cinq années de nature à
intensifier la mise en valeur de nos colo-
nies et dont la réalisation va se poursui-
vre avec célérité après les entretiens que
j'oi eus avec la plupart des Gouverneurs
Généraux et des Gouverneurs des Colonies.
J'ai fait grand cas des avis émis par vos
sections normales et par la Section per-
manente aux membres de laquelle je tiens
ici à rendre l'hommage que méritent le con-
rours si dévoué qu'ils m'ont prôté comme
la rapidité remarquable avec laquelle ils
m'ont soumis leurs conclusiotàe.
N'altendez pus de moi, Messieurs, un
chseours. Avant que vous vous rendiez
dans vos sections respectives pour l'exa-
men des nouvelles questions portées a
l'ordre du jour de la présente session, je
crois plus utile de vous lait-e connaître,
en un raccourci rapidement brossé, l'état
de celles qui - ont été précédemment sou.
mises ù votre examen.
Tout d'abord, il m'est agréable de vous
donner l'assurance que mon Département,
sans perdre un instant, s'est préoccupé de
l'étude de vos diverses recommandations.
Cette étude, d'ailleurs, m'a procuré la
satisfaction de constater que la quasi-gé-
néralité de vos vœux avait déjà fait l'ob-
jet, n de la part de mes services, de recher-
ches approfondies ou de propositions con-
crètes soumises a l'agrément d'autres dé-
partements ministériels.
Vous n'ignorez pas, eii effet, qu'il m'est
rarement permis par les lois et règlements
en vigueur, de décider seul, que je suis
soumis à l'obligation du contre-setng, ce
qui, je le note en passant, ne simplifie pas
toujours ma tAchc.
Il est même advenu que vos proposi-
tions se rencontrent avec des instructions
déjà données et suivies par les adminis-
trateurs de nos diverses possessions
d'outre-mer.
C'est ainsi que l'initiative de mes pré-
I décesseurs et aussi mon initiative person-
nelle s'étaient arrêtées sur les problèmes
suivants évoqués par vos Sections :
Incorporation permanente des sucéSdanés
coloniaux dans la panificaüon
Cette cause qui a déjà fait couler beau-
coup d'encre est pendante, depuis de
longs mois, devant mon collègue de
l'Agriculture.
Je veux espérer que mon insistance et les
arguments qu'en ptein accord avec les Syn-
dicats intéressés et, notamment, celui de
la rizerie, j'ai soumis à son appréciation,
finiront par emporter une décision favorable
aux intérêts coloniaux.
Nécessité pour l'Administration de se te-
nir au courant des méthodes employées
par les pays étrangers en vue de l'améliora-
tion et de l'augmentation des matières gras-
ses d'origine végétale et de l'epvoi d'une
fonctionnaire qualifié en Malaisie.
Ma communication du mois de mars der-
nier sur la question et le rapport dressé
en avril 1926, précisément à son retour
de Malaisie, par M. l'Inspecteur général de
l'Agriculture de l'Indochine vous ont fourni,
je pense, tous les apaisements désirables
A ce sujet.
',' 4
Exemption au profit de certaines matières
grasses de l'impôt sur le chifire d'affai-
res, exemption pouvant profiter notam-
ment aux huiles de palme, aux graines
de karite et aux huiles de poisson.
Le ministère des Finances objectait que
ces produits ne remplissent pas les condi-
tions requises pour être retenus, soit qu'ils
ne constituent pas des produits « à mar-
chés u, soit qu'ils ne puissent être considé-
rés comme des produits bruts proprement
dits (produits ouvrés ou demi-ouvrés, pro-
duits d'épuration, enfin produits transfor-
més). -
Comme ce ministère me demandait, à son
tour, mon contre-seing pour exonérer de la
taxe les diamants bruts, j'ai repris ma
proposition, en lui faisant remarquer qJJe
l'exemption des diamants était loin de s'ap-
pliquer à des produits de première nécessité
et se justifiait moins que celle que je récla-
mais.
- 'II. ,-- ,
Je ne puis croire, a ailleurs, que la crca
tion de cette taxe, de date plutôt récente,
puisqu'elle remonte à 1920, suffise à para-
lyser l'industrie métropolitaine des huiles
de palme, qui comporte trop peu d'usines
susceptibles de traiter ce produit et le lais-
sent, en conséquence, s'évader sur l'Angle-
terre et l'Allemagne.
Ainsi nous échappe chaque année un im-
portant contingent de matières grasses, au
grand dommage de notre économie natio-
nale, et je verrais les organismes privés et
toutes les associations qualifiées réagir con-
tre une telle carence avec d'autant plus de
satisfaction que la production va être in-
tensifiée.
Liberté complète d'exportation
des tourteaux de graines oléagineuses
Le ministère de l'Agriculture déclare que
le « régime actuel des tourteaux concilie
les divers intérêts en présence et donne sa-
tisfaction à la fois aux fabricants d'huile
et aux agriculteurs, car les premiers peu-
vent obtenir des licencee pour exporter les
quantités de tourteaux en excédent sur les
besoins de l'agriculture française, et les
seconds peuvent se procurer à un prix rai-
sonnable un aliment concentré indispensable
à la nourriture de leur bétail Il.
Nous verrons ensemble si nous devons
nous incliner devant ces raisons.
Propagation de la culture du ricin
Pendant la guerre, on avait favorisé cette
culture.
Brusquement, les besoins de la métropole
ayant dIminué, la production est restée pour
compte aux indigènes, d'où incompréueii-
"ion et découragement également fâcheux.
Je fais reprendre la question en ce mo-
ment, mais je Ille vous cache pas que je ne
donnerai aux diverses colonies, éventuelle-
ment productrices, des instructions à tin
d'intensification que lorsque j'aurai obtenu
l'assurance de débouchés certains dans lu
Métropole. -_
Un parle, en etfet, toujours de la produc-
tion coloniale, mais il faut songer aussi aux
certitudes d'absorption de celle-ci.
La solution du problème ne se trouve pas
seulement dans l'offre intensifiée dies colo-
nies, mais aussi et surtout, dans la de-
mande toujours plus active qui doit éma-
ner des commerçants et des industriels
métropolitains.
Industries de la pêche
Les suggestions, en cette matière, de M.
le professeur UruvcJ, que vous aviez faites
nùtres, avaient pour des raisons person-
UlUCS, tout particulièrement retenu mon
attention.
Je suis cOllvuincu., en effet, qu'il y a là
un élément particulièrement important de
la production coloniale : l'utilisation de la
fuune muntiine et fluviale des Colonies de-
vant avoir pour résultats non seulement
d'alimenter l'industrie métropolitaine, mais
aussi d'aasiurer une meilleure nourriture à
nos indigènes et d'augmenter ainsi leurs
capacités de résistance et de travail.
Des instructions précises et détaillée* à
chacune de nos colonies sont parties et je
tiendrai la main ce qu'elles soient soigneu-
sement observées.
Augmentation du matériel ferroviaire, di-
minution des tarifs de transport pour les
produits envoyés en droiture sur la Métro- -----
pole, amélioration des conditions d'embar-
quement aux ports, aménugement des
wharfs, développement des voies ferrées
économiques du Sénégal.
Ces mesures, ainsi que toutes celles inté-
ressant le maintien et le développement des
services réguliers die navigation sous pavil-
lon français, le régime dit « des options Il
pour les ports étrangers, les transports en
connaissement direct, etc., font, en ce mo-
ment même, l'objet d'un actif échange de
vues avec les services de la Marine Mar-
chande ou son tdéjà entrées dans la voip
des réalisations, gr&ce à l'inscription aux
budgets locaux des crédits nécessaires &
leur exécution..
Je passe sur la création d'une Chambre
d'agriculture au Cameroun, s or le principe
de laquelle j'ai donné mon assentiment à
M. le Commissaire de la République de ce
territoire à mandat.
Je passerai également sur les recomman-
dations si intéressantes pourtant, de votre
Section du Tourisme et de la Propagande
coloniale qui ont déjà reçu, notamment en
lndocbine, et ne tarderont pas à recevoir
dans notre autres colonies, leur pleine con-
sécration.
J'indiquerai cependant que, sous mon iin-
pulsion et avec le concours des agences
économiques, se poursuit activement, dans
les départements, la constitution de grou-
pement coloniaux, dus à l'initiative priver.
il importe, en effet, de faire connaître" à
bien des agglomérations industrielles uisuf-
Ûsamment 'renseignées les débouchés que
peuvent trouver aux colonies les articles
qu'elles produisent et, réciproquement, les
matières premières de notre domaine d'ou-
tre-mer, utiles à leur consommation. Dix.
huit groupements de cette nature ont déjà
été créés. Et, ces jours derniers, j'ai eu La
satisfaction d'apprendre de M. Emile Doll-
fuis, président de la Chambre de Commerce
de Mulhouse, qu'un Office du même ordre,
dont j'avais été sur place examiner les ba-
ses, venait d'être oùvert dans cette ville.
D'autres vont suivre, et j'espère que, pro.
chainement, chaque centre industriel im-
portant du pays possédera son Office de
renseignements coloniaux qui recevra des
agences économiques une documentation
pratique, d'actualité, et sans cesse renou-
velée.
Pâtes à papier
J'en arrive à la question des pâtes à pa-
pier et des bois coloniaux.
En matière de p4te à papier, vous avez
tous pu prendre connaissance du rapport
de M. Oouvier.
Celui-ci a préconisé surtout le recours à
la pÙlc d'alfa, car nous nous trouvons là
en présence d'une filbrc qui a fait ses preu-
ves. Mais nous n'en chercherons pus
moins, en liaison avec l'industrie pape-
tière des grands journaux, à faire progres-
ser les expériences déjà commencées, en
particulier à Madagascar et en Afrique Oc-
cidentale Française, sur le papyrus, le pa-
rasolier et certains végétaux qui, indépen-
damment des exploitations forestières à ne
pas négliger, peuvent également produire
des rendements intéressants.
Les bois
En cc qui concerne l'utilisation des Bois
Coloniaux et les mesures les plus propres
JMKML (MTIBIM
1 Rédaction &Aé*simistraHmt
.-
PARIS Cf>
télémi. 1 tovni M
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Les Annales Coloniales
La - D'.MT.u" 1 M. RUftDBL et L..ca THÉBAULT Ud&eI s Aimnmfflm e, qui Som lN ""I!en' que de. GI'C
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On s'abmm lUI fra18 lui
ton les bureau de porte.
Marine marchande et colonies
1.1
1
Parmi 1m nofnbreuses question» relatives à
la mise en valeur de notre domaine colonial,
il en est une qui mérite de retenir particu-
lièrement l'attention : c'est celle du déve-
loppement et de la prospérité de notre ma-
rine marchande. ,
Déjà, la part prépondérante prise, pendant
la guerre, par notre flotte de commerce dans
le ravitaillement général de la population
civile et des armées sur tous les théâtres
d'ouérations. avait donné à tous le senti-
ment de son importance, au double point de
vue de la vie économique du pays et de la
défense du sol national.
Mais on ne saurait trop insister sur le
grand rôle qu'elle doit jouer, à côté de nos
colonies, pour les relier à la métropole, pour
en aider la mise en valeur et, partant, pour
contribuer dans une aussi large mesure que
possible, au redressement économique et
financier de la France.
C'est par elle, en effet, que le trafic com-
mercial France-Colonies, de jour en jour plus
considérable, est à peu près complètement
assuré t
C'est par elle que s'effectue le transport
à l'étranger des matières premières colo-
niales que la métropole ne peut elle-même
consommer!
C'est à elle et à elle seule enfin, qu'in-
combe et qu'incombera longtemps sans doute.
la lourde charge d'être l'indispensable trait
d'union entre la France et ses possessions
d'outre-mer; car, le jour est encore bien
éloigné où les progrès nécessairement lents
de l'aéronautique maritime permettront à cc
nouveau mode de transport d'aider à l'am.
lioration des relations maritimes actuel lem&it
existantes.
Aussi bien, quels progrès nos grande»
Compagnies de Navigation je n'en citerai
aucune pour n'en oublier aucune -- n'ont-
elles pas déjà réalisés ! Malgré les difficultés
croissantes de l'heure, il est permis d'af-
firmer que l'œuvre accomplie par nos arma-
teurs est considérable. Les services de trans-
",ports sont devenus plus fréquents en même
temps que plus réguliers; un tonnage, cha-
que jour plus abondant, est offert aux usa-
gers; enfin, d'importants progrès ont été
obtenus en ce qui concerne l'outillage et la
Qualité du matériel naval.
Chaque année qui s'écoule voit le concours
donné à nos diverses possessions par notre
marine marchande, devenir plus efficace et
croissant. Et ici, les chiffres revêtent une
éloquence particulièrement significative.
C C'est ainsi qu'en 1925, le mouvement de
transport a atteint 8.670.000 tonneaux con-
tre 7.915.000 en 1924 et 5.644.000 en 1913.
Si l'on examine le trafic commercial de
chacun de nos grands groupes coloniaux, la
même constatation s'impose :
En Afrique du Nord, le tonnage trans-
porteur français, d'après les renseignements
officiels les plus récents, dépasse les besoins
du - trafic. -----
A Madagascar, en 1925, 212.000 tonnes
de marchandises sur 230,000 importées dans
l'lie ont été transportées sous pavillon fran-
• çais, ainsi que la totalité des exportations de
Madagascar sur France.
En ce qui concerne l'A. O. F., on comptait
en 1912, 42 départs de paquebots. Ils attei-
gnent aujourd'hui le chiffre de 160, près de
quatre fois plus. En 1913, la capacité du
tonnage transporteur n'était que de 44.700
tonneaux brut; en 1925, elle a dépassé
234.000 tonneaux. Le pavillon français
assure actuellement plus des 2/3 des impor-
tations ainsi que la presque totalité des
exportations.
En Indo-Chine, la situation est à peu près
identique : le trafic commercial est assuré
presque entièrement par nos navires dont la
capacité de transport s'est accrue de plus
d'un tiers depuis la guerre.
En A. E. F., enfin, 848 entrées et sorties
de navires ont été enregistrées en 1925, et
l'ensemble du trafic des marchandises trans-
portées a atteint 246.827 tonnes. Sur œa
chiffres, la part du pavillon français appa-
rait prépondérante : nos navires, en effet, au
nombre de 656 (soit 77,35 du nombre to-
tal) ont transporté 184.786 tonnes (soit
74,86 du trafic des marchandises au cours
de la même année). -
En résumé, si I on se fonde seulement sur
les chiffres représentant le mouvement com-
mercial de 1925, on constate que les trans-
ports par bateaux français, effectués entre
la France et ses colonies, ont atteint les pro-
portions suivantes :
3.537.000 tonneaux, aux importations,
sur un total de 4.237.00»; soit, 87
1.538.000 tonneaux, aux exportations,
sur un total de 1.578.000; soit 98
Des résultats aussi éloquents ne sont-ils
pas la meilleure réponse à opposer à certains
esprits encore trop nombreux, hélas 1
qui, soit ignorance, soit - malveillance, osent
prétendre que notre Marine Marchande n est
pas à la hauteur de sa tache t
Néanmoins, malgré tous les progrès déjà
obtenus, notre flotte de commerce doit encore
recevoir bien des développements et réaliser
nombre d'améliorations absolument néces-
saires. Marine marchande et Colonies sont,
en effet, étroitement solidaires, ne l'oublions
pas ! Ensemble, elles ont un rôle très impor-
tant à jouer dans le relèvement économique
de la Métropole, en particulier par les expor-
tations qui sont une des meilleures sources de
revenus pour la France. Par elles, en effet,
nous pouvons faire rentrer une partie consi-
dérable de cet or qui nous est si indispen-
sable à l'heure présente.
tl importe dojftc que tous les efforts soient
faits pour aider, soutenir, protéger et défen-
dre notre Marine Marchande, afin qu'elle
puisse lutter à armes égales avec 4a concur-
rence étrangère et qu'elle remplisse, auprès
de nos colonies, le rôle de premier plan
qu'elle doit y jouer.
Dans ce but, rien ne doit être négligé pour
apporter à ses services toutes les - améliora-
tions jugées nécessaires. C'est ainsi que l'aug-
mentation du nombre de nos navires mar-
chands et le perfectionnement de leurs ins-
tallations et de leur outillage faciliteront, en
l'assurant dans de meilleures conditions, la
liaison de la Métropole avec ses possessions
d'outre-mer. D'autre part, le développement
et l'aménagement de nos ports coloniaux,
notamment des wharfs, poursuivis sans relâ-
che, permettront à nos navires d'y trouver,
pour leurs diverses et multiples opérations,
toutes les facilités désirables.
On ne saurait trop le répéter; la Marine
Marchande fait, pour ansi dire, corps avec
les colonies. Plus elle sera développée et
florissante, plus notre domaine colonial lui-
même sera prospère, et plus rapidement aussi
sera restaurée la situation économique de
notre pays qu'on ne saurait plus séparer au-
jourd'hui de la mise en valeui de nos magni-
fiques dominions.
Hmnri Michml,
Député des Basses-Alpes, Vice-Prést*
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et protectorats, Vicc-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
8..
M. Carde rejoint son poste
M. J. Carde, accompagné de Mme Carde
et de M. le Gouverneur Terrasson de Fou-
gères, lieutenant-gouverneur du Soudan
français, s'est embarqué aujourd'hui à
Bordeaux à bord du paquebot Ouessant,
à destination de 'Dakar.
M. J. Carde avait quitté Paris samedi
dernier à midi.
Plus de 200 personnes se trouvaient
samedi dernier à la gare d'Orsay pour
saluer M. J. Carde, Imminent Gouverneur
Général de l'A. O. F.
Parmi les personnalités présentes nous
avons noté : MM. Fougère, Webetr, Henri
Hirsch, Legrand, directeurs de grandes
Sociétés coloniales ; MM. les députés A.
Brunct, Angoulvant et Diagne ; M. Gaston
Joseph, M. Juvunon, le commandant
Fauché, représentant le ministre des Colo-
nies ; le commandant André, représentant
le ministre de la Guerre ; MM. les Gouver-
neurs Olivier et Mme ; Ilcsling ; Bonnc-
carrere ; U\mme (juy: 1 inspecteur aes
Colonies, Humblot ; M. Duchène ; M. Nou-
vion ; M. Gleitz ; M. Rcgismanset ; M.
Georges Firançois ; M. Bouvet, consul de
France à Monrovia, et Mme Bouvet ; Au-
guste Terner ; général (Pelletier ; MM.
Hommassel ; de Zeltner, de l'Aence Eco-
nomique de l'A. O. F. ; M. Roussenot,
ancien député.
M. J. Carde ayant été suluer M. Alexan-
dre Varenne à son arrivée à Paris le 30 oc-
tobre, le Gouverneur Général de l'Indo-
ehine s'était fait représenter au départ de
M. Carde par M. Gornier, directeur de
l'Agence Economique de l'Indochine.
Le Comité régional de Bordeaux et du
Sud-Ouest des conseillers du Commerce
extérieur - de la -- France a - offert - hier - après-
midi une réception, a l'occasion du pas-
sage de M. Cardeouvcrneur Général
de l'A. O. F.
M. Carde a rappelé que le commerce
contrôlé de l'A. O. F. s'est élevé, cette
année, à 2 milliards et demi et que 593.000
tonnes ont été exportées en 1925, pour
330.000 en 1913.
Après avoir dit qu'il faut beaucoup de
temps pour obtenir la matière première,
le Gouverneur Général a déclaré que l'A.
O. F. est un pays où il est encore néces-
saire d'éduquer l'indigène, où l'usage de
la charrue n'est pas encore suffisamment
répandu et où les engrais sont rajes.
Une seule solution s'impose donc : l'irri-
gation, possible grâce au Sénégal et au
Niger, mais qui nécessitera des travaux
considérables, lesquels sont commencés,
un canal de 19 kilomètres, alimentant déjà
une région qui formera le noyau indis-
pensable. il. toute culture intensive.
M. Carde a ajouté qu'il sera bientôt
possible d'approvisionner de bananes de
la Guinée le marché français.
Us BailestanMs uHratises
UTMilK
00
M. Aristide lkiBJld, ministre des Affaires
étrangères, a fait en ce qui concerne le8
incidents récents de Tripolitame, un exposé
que le Conseil des ministres a unanime-
ment approuvé.
M. Mussolini vient de faire remettre à
M. Itené Bestial ambassadeur de France
à Rome, une note officielle dans laquelle le
Gouvernement italien exprime ses plus vira
regrets pour l'inciqoot qui s'est produit ré-
regrets
cemment à TfWOU 9*inspù-fnk d'agleurs.
Ces eu- écriW8 s'inspirent, d'ailleurs,
des déclarations que M. Grandi, sous-se-
crétaire d Etat aux affaires étrangères,
avait faites la veille à M. René Besnard.
Il ressort de la communication du
« duce » que les miliciens et soldats qui ont
pris part à la manifestation contre la Franr
ce seront l'objet de mesures disciplinaires
Quant aux cinq fascistes que se sont in-
troduits dans le consulat, ils ont été déférés
à la justice.
Le Gouverneur de Tripoli, actuellement
en. Italie, s'est rendu à Rome pour y rece..
voir des instructions et prendre connais-
sance du rapport d'enquête.
En ce qui concerne les manifestations qui
ont eu lieu à Benghazi, le cabinet de Rome
attend, avant de 9e prononcer, les résultats
de l'instruction ouverte par tee autorités,
Pères de famille
fonctionnaires coloniau
OWD-
« La Revue de l Alliance nation
nè&e four Vaccroissement de la OW
fulalton française 9, loue, dans
son numéro du mois dernier, un arrêté pris
par M. Bonnecarrèret commissaire de la Ré-
publique au Togo.
Cet arrêté accorde aux chefs de famille
qui résident au Togo une indemnité de 1.800
francs par an et par enfant âgé d'au moiys
une année. Elle s'appelle « indemnité. de sé-
paration P.
- Appellation cruelle, sans aucun doute. Le
pire de la loi sur le rapprochement des mé-
nages de fonctionnaires ne peut que déflorer
les nécessités qui obligent un fonctionnaire à
faire élever ses enfants loin du foyer. Mais
quoil Ces nécessités sont de telle nature que
tous les discours du monde n'y changeraient
rien et la sagesse est de les accepter tout en
faisant le possible pour en diminuer les in-
convénients.
Or, Vexpérience l'a définitivement démon-
tré : au Togo, les petits Européens meurent
ou sont tous frappés. Ceux qui échappent à
la mort traînent une existence précaire et
misérable, impaludés, affaiblit étioles, pres-
que toujours malades, jusqu'au jour où ils
quittent les côtes du golfe du Bénin, mais
assez endommagés pour s'en ressenttr jusqu'à
la fin de leur vie. Il est rare, nous dit-on,
qu'ils résistent plus de deux ans au climat
du Toeo.
Et cependant les fonctionnaires coloniaux,
pires de famille, hésitent à envoyer leurs en-
fants sous des cieux plus favorables : non
pas seulement parce que leur affection les
porte à croire que rien ne remplacera le père
et la mère pour Véducation et l'instruction,
mais encore et surtout parce que la vie en
France est de plus en plus chère, que les in-
ternats sont interdits aux enfants des classes
moyennes, que les pensions et institutions
augmentent tous les ans leurs tarifs et que
les soldes des fonctionnaires ne permettent
pas à ccux qui les reçoivent, les dépenses
auxqw'ics peuvent se livrer aux qui ont
tourné des obus pendant la guerre ou qui OlJ,
depuis la paix, augmenté le nombre des mer-
cantis. Bref, les petits Pâtissent de la gêne
des grands; on les garde au Togo ou on les
y fait venir, pour qu'ils y meurent ou qu'ils
en repartent, au bout de quelques mois, pré-
cipitamment, emportant avec eux des mena-
ces graves pour leur santé et leur dévelop-
pement.
L'indemnité de séparation est une in-
demnité bienfaisante. Elle permet aux pères
de famillet fonctionnaires au Togo, de payer
les frais a entretien de leurs entants et ae
leur éviter le dangereux séjour dans la colo-
nie. 1.800 francs, ce n'est pas le Pérou. C'est
tout de mime quelque chose. Vimagine d'ail-
leurs que, pour ceux qui ont I'dge de suivre
les cours des lycées et collèges, le gouverne-
ment ne se fait pas prier quand il s'agit de
leur accorder des bourses dans les établisse-
ments de l'Etat. On constate, dans les dis-
tributions annuelles, bien des fantaisies, bien
des erreurs, pour ne pas dire davantage, et il
n'est pas de parlementaire qui n'ait eu à en-
tendre contre le système actuel des récrimi-
nations dont toutes ne sont pas illégitimes.
Mais où l'injustice serait insupportable,
c'est si elle violait les droits véritables qu'ont
les fonctionnaires, pères de famille, qui vont
servir la France dans des régions où leurs el1.
fants seraient condamnés à mort. Il appar-
tient au pays de les aider en élevant leurs
enfants dans les établissements de l'Etat,
pourvu que ces élèves aient fait la preuve
que l'enseignement secondaire ou technique
ne leur sera pas donné en pure perte.
Quoi qu'il en soit, l'Alliance Nationale
pour l'accroissement de la population fran-
çaise félicite le Commissaire de la Républi-
que au Topo, d'avoir donné cette satislac-
tion aux pères de famille fonctionnaires ; elle
signale celle initiative, JiÕur qu'ils attirent
sur elle l'attention des autres gouverneurs
des colonies, à ses amis du Parlement.
J'ai, pour ma part, répondu à cet appel.
Mario Roaatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre*
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Dépèches de l'Indochine
00
Les obsèques de M.. Robert
Aux obsèques de M. Robert, consul de
France A Long-Tchéou, qui ont eu lieu à
Hanoi, le gouverneur général par intérim
de l'Indochine. M. Pasquier, lit l'éloge du
corps consulaire français d'Extrême-
Orient. Evoquant la tâche ingrate et péril-
leuse qui lui incombe actuellement en
Chine, il rappela t'énergie déployée et les
heureux résultats obtenus pour ta protec-
tion de nos nationaux et des résidents eu-
ropéens et américains au cours des récents
événements, par M. Robert, seul représen-
tant des puissances à Long-Tchéou. Notant
la présence aux obsèques des délégués of-
ficiels des autorités chinoises du Kouang.
Si, l'action énergique et prompte de ces
autorités contre les auteurs de l'attentat
dont le consul de France lut victime, M.
Pasquier forma le souhait que, après un
châtiment exemplaire et les réparations qui
s'imposenty les autorités chinoises voisines
sachent puiser dans des sentiments de
coopération et de solidarité humaine, l'éner-
gie nécessaire à étendre sur les territoires
de leur ressort la paix et la sécurité dont
l'Indochine, sous là protection française,
connaît les bienfaits.
La pounuite des pintes
D'après des renseignements parvenus au
gouvernement général, les troupes régu-
lières de Kouang-Si n'auraient pas perdu le
contact avec la bande de pirate* qui ravage
le pays et a assassiné le consul Robert. ne
fermes engagements ont déjà eu lieu. D'au-
tre. importants se préparent.
Le nmtafflemat de rAlln
a blé, es frae et a pu
00
Le Iqurnal officiel du 0 août a publié un lm
portant-décret, en date du 28 octobre, tendant à
assurer en Algérie, dans les meilleures condi-
tions, le ravitaillement en blé. en farines et en
Dain.
Voici les dispositions de ce texte :
Article premier. Les commissions communa-
les de statistique agricole, instituées en Algérie
par l'arrêté du gouverneur général du 2 mars
1925, recueillent, aux dates fixées par le
gouverneur général, les déclarations relatives
aux surfaces consacrées il la culture des céréales
panifiables (blé tendre, blé dur, orge et seigle)
Dans les communes de plein exercice et dans
les périmètres de colonisation des communes
mixtes, chaque exploitant doit lournir obligatoi-
rement ces déclarations sur des imprimés du
modèle olliciel, en indiquant séparément, s'il
y a lieu, les surfaces afférentes au territoire .de
la commune siège de l'exploitation et au terri-
toire d'autres communes.
- Uans les communes mixtes et en ce qui con-
cerne les cultures des indigènes, les déclarations
verbales des exploitants sont recueillies par le
cald qui en dresse un état nominatif et l'adresse
ie l'administrateur de la commune mixte.
Art. 2. Le maire ou l'administrateur, prési-
dent de la commission communale de statisti-
que agricole, transmet à chacune des commis
sioiis communales iutéresséi s, au fur et à me-
sure qu'il les recueille, les renseignements rela-
tifs aux surfaces ensemencées sur leurs commu-
nes respectives.
La commission communale de statistique agri-
cole, se basant sur les déclarations reçues en ce
qui concerne sa commune, lixe.la superficie con-
sacrée à chacune des céréales panifiâmes par les
Européens et par les indigènes en distinguant
ces deux catégories d'exploitants. Elle évalue, en
outre, pour chacune de ces céréales, le rende-
ment moyen par neciure, separejnem pour le:s
cultures des Européens et celles des indigènes,
d'lwrès les indications recueillies auprès des
exploitants, des caïds ou des entrepreneurs de
lxittage.
Art. 3. Les entrepreneurs de matériel de bat-
tage sont tenus, lorsque leur matériel est mû par
des moteurs inanimés, de communiquer leurs
livres ou carnets à souches aux commissions de
statistique agricole.
Art. 4. L'ensemble des renseignements
obtenus par les commissions communales est
récapitulé, dans les délais lixés.'pur le gouver-
neur général, par la commission d'arrondisse-
ment (Je statistique qui, après contrôle, transmet
ces renseignements au préfet. Ce dernier con-
trôle et récapitule lesdits renseignements et les
transmet au gouverneur général qui les centra-
lise et en assure seul la publication.
Art. 5. Les détenteurs de céréales et de fa-
rines paniliables outres que les récoltants qui
emmagasinent exclusivement leur propre récolte,
tiennent un registre du modèle annexé au décret,
où ils consignent au jour le jour.d'uno part, les
entrées et les sorties de céréales paniliables et de
leurs succédanés, d'autre part, les quantités de
blés et farines achetées et qui restent à livrer.
Ce registre est communiqué aux agents do
l'administration qui peuvent demander, a l'appui
des vérifications, toutes justifications utiles.
Art. 6. Les blés expédiés par les commer-
çants, les industriels et les récoltants qui n'em-
magasinent pas exclusivement leurs propres ré-
voltes, doivent être accompagnas, quel que soit
le mode de transport utilisé, d'une pièce do régie
(congé) qui leur est délivrée au bureau des con-
tributions diverses du lieu de départ sur décla-
ration écrite indiquant :
1* La quantité exprimée en quintaux métriques
des blés iL expédier (en distinguant entre blé dur
et blé tendre);
2' Le pays de production;
3' Le lieu d'enlèvement;
4* Le nom et l'adresse du déclarant ou de
l'expéditeur;
5* Le nom et Vadresse du détenteur;
6* Le nom et l'adresse du destinataire;
7* Le délai dans lequel le transport doit s'cf-
fectuer et les moyens de transport employés.
La même obligation est Imposée aux agricul-
teurs pour les « expéditions qu'ils effectuent en
dehors de l'arrondissement lu lieu de produc-
tion.
Ces dispositions ne sont pas applicables aux
expéditions et livraisons de blé de semence do
moins de 20 quintaux effectuées par les cultiva-
teurs en dehors de leur arrondissement et par
les marchands de blé de semence, sous la dou-
ble réserve que ces blés soient expédiés il un
marchand de semences ou à un cultivateur, et
dans des sacs portant sur une étiquette la men-
tion annarente a Blé de semence » avec indlctl-
tion ou de la ou des variétés et du lieu d origine.
A l'intérieur des territoires du Sud, les trans-
actions sur les blés sont exemptées des forma-
lités prévues au présent article.
Les infractions au présent article seront cons-
tatées par les agents visés a l'article 15 de la loi
du 30 mai 1851 sur la police de roulage. -_u.-
Art..,. Les congés doivent etre conserves
par les destinataires et mis à l'appui des regis-
très dont la tenue est prescrite par l'article 5 ci-
dessus.
Art. 8. 11 est institué auprès du gouverneur
général une commission spéciale des céréales
panHinbs, dont les membres sont nommés par
le gouverneur général et qui comprenaroni no-
tamment des délégués de chacune des trois com-
missions départementales instituées en vertu de
l'article 5 de la loi du 31 août 1924, ces délégués
étant choisis par moitié. parmi les représentants
des intérêts agricoles.
Après avis de cette commission, le gouverneur
général pourra, par arrêté, déclarer applicables
à l'Algérie les mesures prises dans la métropole
en exécution des lois susvisées.
Art. 9. Il est interdit, en Algérie, de mettre
en vente, de vendre ou d'employer pour 1 ali-
mentation des animaux du blé froment, des fa-
-- 1 ------- 1
rines panifiables et au pain propres a m ,"uu-
sommation humaine.
Art. 10. Les infractions tant aux disposi-
tions du présent décret qu'à celles édictées par
les arrêtés du gouverneur général pris en vertu
de l'article 8 seront punies des peines prévues
aux articles 479, 480 et 482 du code péna. En
outre, le tribunal pourra ordonner que son juge-
ment sera intégralement ou par extraits affiché
dans les lieux qu'il fixera et dans les journaux
qu'il désignera, le tout aux trais des condamnés,
sans que la dépense puisse dépasser 500 fr.
Les opérations ayant motivé les Infractions
visées au présent article seront soumises, le cas
échéant, au droit de statistique auquel pourrait
donner lieu 'a délivrance de la pièce de régie
visto à l'article 6 du présent déCreI:
Art. 11. Les prescriptions du présent décret
sont applicables a dater du ter novembrelWtf,
les déclarations prévues à l'article 1er ne s'ap-
pliquant toutefois qu'aux ensemencements de la
campagne agricole t-1927.
SMVgUEMEHT SEWtlHL DE L'AIIBIE
Alix lermoe d'un décret en date du 5
novembre, paru à l'Officiel du 7, M, Mau-
rice Viollcttc ,député, cet chargé, à titre
de mission temporaire des fonctions dha
Gouverneur Général de l'Algérie.
Le ministre de l'Intérieur est chargé (la
l'exécution du présent décret qui aura son
effet à dater du 12 novembre !?&
OUVERTURE DE LA SESSION
DU CONSEIL SUPÉRIEUR DES COLONIES
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
a ouvert, cet après-midi, à 15 heures, dans
le grand amphithéâtre de l Ecole Coloniale,
la session du Conseil Supérieur des Colo-
nies.
DISCOURS DU MINISTRE
DES COLONIES
Mcssieurs,
Voici exactement une année, qu'en ou-
vrant votre précédente session, il m'était
donne de vous exposer les conditions dans
lesquelles l'orgdnisation du Conseil Supé-
rieur des Colonies avait dû être remaniée
en vue d'un fonctionnement régulier, lo-
gique et vraiment utile.
Depuis, par un décret signé du Prési-
dent de la République, à la date du 30
juin lOtfG, j'ai constitué une sectioiî per-
manence du Conseil comprenant vingt
membres, voulant ainsi m'assurer, hors
de vos sessions et à tout moment, la pos-
sibilité de vos avis autorisés. En créant
cette Section, je n'ai pas eu la prétention
d'innover. Je me suis seulement inspiré
de l'existence de sections identiques dans
la plupart des Comités ou Conseils Consul-
tatifs des mines, du charbon, du pétrole
et de tant d'autres, aux travaux desquels
J'ai collaboré, et dont j'ai pu apprécier
personnellement et nar ailleurs Ips servi-
ces qu'elles peuvent rendre au ministre
qui les consulte.
J'ai eu aussitôt à demander iL votre Sec-
tion permanente un effort très sérieux à
un moment où précisément les circonstan-
ces me commandaient de hâter la fixa-
tion d'un programme que j'ai cru de-
voir limiter à cinq années de nature à
intensifier la mise en valeur de nos colo-
nies et dont la réalisation va se poursui-
vre avec célérité après les entretiens que
j'oi eus avec la plupart des Gouverneurs
Généraux et des Gouverneurs des Colonies.
J'ai fait grand cas des avis émis par vos
sections normales et par la Section per-
manente aux membres de laquelle je tiens
ici à rendre l'hommage que méritent le con-
rours si dévoué qu'ils m'ont prôté comme
la rapidité remarquable avec laquelle ils
m'ont soumis leurs conclusiotàe.
N'altendez pus de moi, Messieurs, un
chseours. Avant que vous vous rendiez
dans vos sections respectives pour l'exa-
men des nouvelles questions portées a
l'ordre du jour de la présente session, je
crois plus utile de vous lait-e connaître,
en un raccourci rapidement brossé, l'état
de celles qui - ont été précédemment sou.
mises ù votre examen.
Tout d'abord, il m'est agréable de vous
donner l'assurance que mon Département,
sans perdre un instant, s'est préoccupé de
l'étude de vos diverses recommandations.
Cette étude, d'ailleurs, m'a procuré la
satisfaction de constater que la quasi-gé-
néralité de vos vœux avait déjà fait l'ob-
jet, n de la part de mes services, de recher-
ches approfondies ou de propositions con-
crètes soumises a l'agrément d'autres dé-
partements ministériels.
Vous n'ignorez pas, eii effet, qu'il m'est
rarement permis par les lois et règlements
en vigueur, de décider seul, que je suis
soumis à l'obligation du contre-setng, ce
qui, je le note en passant, ne simplifie pas
toujours ma tAchc.
Il est même advenu que vos proposi-
tions se rencontrent avec des instructions
déjà données et suivies par les adminis-
trateurs de nos diverses possessions
d'outre-mer.
C'est ainsi que l'initiative de mes pré-
I décesseurs et aussi mon initiative person-
nelle s'étaient arrêtées sur les problèmes
suivants évoqués par vos Sections :
Incorporation permanente des sucéSdanés
coloniaux dans la panificaüon
Cette cause qui a déjà fait couler beau-
coup d'encre est pendante, depuis de
longs mois, devant mon collègue de
l'Agriculture.
Je veux espérer que mon insistance et les
arguments qu'en ptein accord avec les Syn-
dicats intéressés et, notamment, celui de
la rizerie, j'ai soumis à son appréciation,
finiront par emporter une décision favorable
aux intérêts coloniaux.
Nécessité pour l'Administration de se te-
nir au courant des méthodes employées
par les pays étrangers en vue de l'améliora-
tion et de l'augmentation des matières gras-
ses d'origine végétale et de l'epvoi d'une
fonctionnaire qualifié en Malaisie.
Ma communication du mois de mars der-
nier sur la question et le rapport dressé
en avril 1926, précisément à son retour
de Malaisie, par M. l'Inspecteur général de
l'Agriculture de l'Indochine vous ont fourni,
je pense, tous les apaisements désirables
A ce sujet.
',' 4
Exemption au profit de certaines matières
grasses de l'impôt sur le chifire d'affai-
res, exemption pouvant profiter notam-
ment aux huiles de palme, aux graines
de karite et aux huiles de poisson.
Le ministère des Finances objectait que
ces produits ne remplissent pas les condi-
tions requises pour être retenus, soit qu'ils
ne constituent pas des produits « à mar-
chés u, soit qu'ils ne puissent être considé-
rés comme des produits bruts proprement
dits (produits ouvrés ou demi-ouvrés, pro-
duits d'épuration, enfin produits transfor-
més). -
Comme ce ministère me demandait, à son
tour, mon contre-seing pour exonérer de la
taxe les diamants bruts, j'ai repris ma
proposition, en lui faisant remarquer qJJe
l'exemption des diamants était loin de s'ap-
pliquer à des produits de première nécessité
et se justifiait moins que celle que je récla-
mais.
- 'II. ,-- ,
Je ne puis croire, a ailleurs, que la crca
tion de cette taxe, de date plutôt récente,
puisqu'elle remonte à 1920, suffise à para-
lyser l'industrie métropolitaine des huiles
de palme, qui comporte trop peu d'usines
susceptibles de traiter ce produit et le lais-
sent, en conséquence, s'évader sur l'Angle-
terre et l'Allemagne.
Ainsi nous échappe chaque année un im-
portant contingent de matières grasses, au
grand dommage de notre économie natio-
nale, et je verrais les organismes privés et
toutes les associations qualifiées réagir con-
tre une telle carence avec d'autant plus de
satisfaction que la production va être in-
tensifiée.
Liberté complète d'exportation
des tourteaux de graines oléagineuses
Le ministère de l'Agriculture déclare que
le « régime actuel des tourteaux concilie
les divers intérêts en présence et donne sa-
tisfaction à la fois aux fabricants d'huile
et aux agriculteurs, car les premiers peu-
vent obtenir des licencee pour exporter les
quantités de tourteaux en excédent sur les
besoins de l'agriculture française, et les
seconds peuvent se procurer à un prix rai-
sonnable un aliment concentré indispensable
à la nourriture de leur bétail Il.
Nous verrons ensemble si nous devons
nous incliner devant ces raisons.
Propagation de la culture du ricin
Pendant la guerre, on avait favorisé cette
culture.
Brusquement, les besoins de la métropole
ayant dIminué, la production est restée pour
compte aux indigènes, d'où incompréueii-
"ion et découragement également fâcheux.
Je fais reprendre la question en ce mo-
ment, mais je Ille vous cache pas que je ne
donnerai aux diverses colonies, éventuelle-
ment productrices, des instructions à tin
d'intensification que lorsque j'aurai obtenu
l'assurance de débouchés certains dans lu
Métropole. -_
Un parle, en etfet, toujours de la produc-
tion coloniale, mais il faut songer aussi aux
certitudes d'absorption de celle-ci.
La solution du problème ne se trouve pas
seulement dans l'offre intensifiée dies colo-
nies, mais aussi et surtout, dans la de-
mande toujours plus active qui doit éma-
ner des commerçants et des industriels
métropolitains.
Industries de la pêche
Les suggestions, en cette matière, de M.
le professeur UruvcJ, que vous aviez faites
nùtres, avaient pour des raisons person-
UlUCS, tout particulièrement retenu mon
attention.
Je suis cOllvuincu., en effet, qu'il y a là
un élément particulièrement important de
la production coloniale : l'utilisation de la
fuune muntiine et fluviale des Colonies de-
vant avoir pour résultats non seulement
d'alimenter l'industrie métropolitaine, mais
aussi d'aasiurer une meilleure nourriture à
nos indigènes et d'augmenter ainsi leurs
capacités de résistance et de travail.
Des instructions précises et détaillée* à
chacune de nos colonies sont parties et je
tiendrai la main ce qu'elles soient soigneu-
sement observées.
Augmentation du matériel ferroviaire, di-
minution des tarifs de transport pour les
produits envoyés en droiture sur la Métro- -----
pole, amélioration des conditions d'embar-
quement aux ports, aménugement des
wharfs, développement des voies ferrées
économiques du Sénégal.
Ces mesures, ainsi que toutes celles inté-
ressant le maintien et le développement des
services réguliers die navigation sous pavil-
lon français, le régime dit « des options Il
pour les ports étrangers, les transports en
connaissement direct, etc., font, en ce mo-
ment même, l'objet d'un actif échange de
vues avec les services de la Marine Mar-
chande ou son tdéjà entrées dans la voip
des réalisations, gr&ce à l'inscription aux
budgets locaux des crédits nécessaires &
leur exécution..
Je passe sur la création d'une Chambre
d'agriculture au Cameroun, s or le principe
de laquelle j'ai donné mon assentiment à
M. le Commissaire de la République de ce
territoire à mandat.
Je passerai également sur les recomman-
dations si intéressantes pourtant, de votre
Section du Tourisme et de la Propagande
coloniale qui ont déjà reçu, notamment en
lndocbine, et ne tarderont pas à recevoir
dans notre autres colonies, leur pleine con-
sécration.
J'indiquerai cependant que, sous mon iin-
pulsion et avec le concours des agences
économiques, se poursuit activement, dans
les départements, la constitution de grou-
pement coloniaux, dus à l'initiative priver.
il importe, en effet, de faire connaître" à
bien des agglomérations industrielles uisuf-
Ûsamment 'renseignées les débouchés que
peuvent trouver aux colonies les articles
qu'elles produisent et, réciproquement, les
matières premières de notre domaine d'ou-
tre-mer, utiles à leur consommation. Dix.
huit groupements de cette nature ont déjà
été créés. Et, ces jours derniers, j'ai eu La
satisfaction d'apprendre de M. Emile Doll-
fuis, président de la Chambre de Commerce
de Mulhouse, qu'un Office du même ordre,
dont j'avais été sur place examiner les ba-
ses, venait d'être oùvert dans cette ville.
D'autres vont suivre, et j'espère que, pro.
chainement, chaque centre industriel im-
portant du pays possédera son Office de
renseignements coloniaux qui recevra des
agences économiques une documentation
pratique, d'actualité, et sans cesse renou-
velée.
Pâtes à papier
J'en arrive à la question des pâtes à pa-
pier et des bois coloniaux.
En matière de p4te à papier, vous avez
tous pu prendre connaissance du rapport
de M. Oouvier.
Celui-ci a préconisé surtout le recours à
la pÙlc d'alfa, car nous nous trouvons là
en présence d'une filbrc qui a fait ses preu-
ves. Mais nous n'en chercherons pus
moins, en liaison avec l'industrie pape-
tière des grands journaux, à faire progres-
ser les expériences déjà commencées, en
particulier à Madagascar et en Afrique Oc-
cidentale Française, sur le papyrus, le pa-
rasolier et certains végétaux qui, indépen-
damment des exploitations forestières à ne
pas négliger, peuvent également produire
des rendements intéressants.
Les bois
En cc qui concerne l'utilisation des Bois
Coloniaux et les mesures les plus propres
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