Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-11-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 novembre 1926 02 novembre 1926
Description : 1926/11/02 (A27,N167). 1926/11/02 (A27,N167).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972164
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N° 167
LE NUMERO : 80 CENTIMES
MARDI SOIR, 2 NOVEMBRE 1906
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
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DIRECTEURS S MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
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Un an 6 moi* t mois
Froac* –, H Colonie*. 80. 48.
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Ua .a.-. L- de. el
Les illusions du pacte colonial
M. de Warren a déposé une proposi-
tion de résolution qui, prenant acte du
déficit de notre balance commerciale
dans le premier semestre de 1926 et de
notre situation financière générale, de-
mande à la Chambre d'inviter le Gou-
vernement u à accroître, sur-le-champ, les
importations de nos colonies (spéciale-
ment de produits alimentaires) par une
étude sérieuse de la carte des échanges
entre la métropole et les colonies, par
une réglementation des importations ré-
ciproques, par des facilités douanières
et de transport appropriées et à s'enten-
dre sans retard avec les gouvernements
des colonies et les associations d'initia-
tive privée pour assurer la réalisation de
la mise en valeur des richesses du sol et
du sous-sol de nos colonies.
Cette proposition est appuyée d'une
étude brève mais substantielle des diver-
ses productions coloniales et de la poli-
tique sociale et économique proposée.
De cette étude, je ne veux retenir que
l'idée générale qui, sous ses apparences
séduisantes, me semble dangereuse par
les illusions qu'elle peut faire naître.
M. de Warren, avec, hélas! la majo-
rité des Français, ne semble voir dans les
colonies qu'un instrument économique et
politique mis au service de la Métropole:
si on manque d'hommes pour la défense
de la MétropJe, on puisera dans le réser-
voir des colonies ; si on manque de pro-
duits ou si on veut se libérer des charges
d'un change étranger trop pesant, on
s'adressera encore aux colonies. Les co-
lonies sont faites pour cela, elle ne sont
faites que pour cela.
Cette survivance de la vieille idée du
fi pacte colonial » n'est pas seulement
choquante moralement sous ce rap-
port, on trouve tou jours moyen de « do-
rer la pilule » par une littérature adé-
ouate - elle est encore, économique-
itoitb pleine des plus dangereuses illu-
sions.
C'est qu'une colonie n'est pas un
fi instrument », mais un milieu économi-
que qui obéit à des lois économiques
qu'il est toujours dangereux et souvent
vain de vouloir violenter trop brutale-
ment.
Qu'on demande au Gouvernement de
faire « une étude sérieuse de la carte des
échanges entre la Métropole et les colo-
nies, d'encourager les importations réci-
proques par des facilités douanières et
1 le transport, de s'entendre avec les gou-
vernements coloniaux et les organisa-
lions privées pour développer la produc-
tion », c'est bien, c'est utile, c est né-
cessaire. Nous serons tous. et nous som-
mes tous depuis longtemps avec M. de
Warren pour le réclamer. Mais qu'on
s'imagine qu'on pourra ainsi « accroître
sur-le-champ les importations de nos
colonies H, « restreindre sensiblement
nos importations de l'étranger », amélio-
rer utilement notre change, c'est là une
illusion une - illusion dangereuse.
Une politique coloniale saine doit ten-
dre à tirer le maximum de profit écono-
mique, pour la Métropole, du dévelop-
pement normal de l'économie naturelle
de chaque colonie, mais non point à dé-
tourner artificiellement vers la métro-
pole des courants commerciaux et éco-
nomiques qui ne s'y dirigeraient pas na-
turellement.
A agir autrement, à élever autour de
l'Indochine qui vit naturellement dans
le Pacifique ou autour de Madagascar qui
regarde naturellement l'Afrique du Sud,
des murailles de Chine économiques, ou-
vertes seulement du côté de la Métro-
pole, on risque seulement d'accentuer le
sentiment des oppositions naturelles
d'intérêts entre la métropole et les colo-
nies sans aucun profit réel ni pour la Mé-
tropole ni pour les colonies mises, ainsi,
en sommeil.
Qu'on regarde donc ce qui se passe
chez nos amis et voisins les Anglais.
Bien que la grande conférence impé-
riale se déroule surtout à huis clos, nous
recevons les échos affaiblis de ses discus-
sions qui suffisent à nous instruire.
Ainsi nous savons que devant les délé-
gués des « dominions », sur Philip Cun-
liffe-Lister, président du Board of
Trade, fit l'exposé d'une politique com-
merciale interimpériale qui rappelle
beaucoup celle que nous propose M. de
Warren. Sir Philip Cunliffe-Lister dit,
en eflet, qu'un gros effort doit être tenté
pour améliorer les relations économiques
de la métropole et des dominions. Il
faut, à cet effet, coordonner les statisti-
ques de la production coloniale et des
échanges, améliorer les communications
maritimes, standardiser les produits ma-
nufacturés, encourager la production des
films britanniques, etc.
On sait que le Gouvernement britanni-
que est déjà entré dans cette voie, en
créant une « Commission économique
impériale o, qui est chargée des études et
de l'élaboration des programmes et un
« Empire Marketing Board », qui dis-
pose d'un million de livres sterling par
an pour réaliser, dans la mesure du pos-
sible, les suggestions de la « Commis-
sion économique impériale ».
Les réponses des délégués des domi-
nions aux discours ministériels ne furent
pas très encourageantes.
Tous se déclarèrent très sincèrement
décidés à faire tout ce qui est en leur
pouvoir pour aider la métropole, mais
tous reconnurent que les moyens dont ils
disposaient dans ce but étaient limités
par la force même des choses.
En fait, si l'on examine la façon dont
se décompose le commerce de l'Angle-
terre avec ses grandes colonies, on cons-
tate que les relations sont devenues plus
intenses avec l'Australie et la Nouvelle
Zélande, tandis qu'elles se sont relâchées
avec le Canada, l'Afrique du Sud et
l'Inde.
Comme l'Australie et la Nouvelle Zé-
lande se sont montrées plus favorables
au système de la préférence impériale, on
pourrait, dans ces résultats, trouver un
argument en faveur de cette politique.
Mais ce serait une vue superficielle et
hâtive. En réalité, le commerce de l'Aus-
tralie et de la Nouvelle Zélande avec la
métropole s'est développé en fonction,
en relation étroite avec l'éveil économi-
que de toutes les régions riveraines du
Pacifique.
Nulle part donc la politique de la pré-
férence impériale ne s'est montrée réelle-
ment et directement efficace. Par contre,
elle a soulevé partout des résistances,
des protestations qui se manifestent dis-
crètement dans les discussions de la
« Conférence impériale » de Londres.
En France, sans doute, le problème
économique colonial ne se pose pas dans
les mêmes conditions. Il existe toute une
catégorie de territoires coloniaux qui,
normalement, naturellement, ont ten-
dance et intérêt à développer leur écono-
mie particulière dans les cadres mêmes
de l'économie nationale : c'est celle des
Territoires nord-africains liés eux-mêmes
directement aux territoires de l'Afrique
occidentale et équatoriale. Cet immense
domaine doit, normalement, constituer
dans l'avenitr avec la métropole un mar-
ché économique unique, cohérent et soli-
daire dans toutes ses parties.
Mais nos autres colonies, notamment
l'Indo-Chine, Madagascar, la Nouvelle-
Calédonie sont dans des conditions éco-
nomiques très différentes qui réclament
une politique différente.
Et, dans tous les cas, qu'il s'agisse
des colonies à développer dans le cadre
de l'économie nationale ou de celles qui
ne peuvent se développer qu'en dehors
de ce cadre, la vieille politique du
u pacte colonial », avouée ou dissimu-
lée », est condamnée par les faits et, à
nous y obstiner, nous ne risquons que
d'amères désillusions.
Etienne Antonelli,
ltépul de la flaule-Savoie, profi-
teur de législation coloniale et d'co.
nomie politique à la Faculté de Droit
de Luon.
ombe.-
Coflilé 4e délease de la race aèfre
Ainsi que nous l'avions annoncé, le Co-
mité de Défense de la Race nègre a tenu,
dimanche dernier, à l'Ecole des Hautes Etu-
des Sociales, son assemblée générale.
Douze mille noirs ou mulâtres ont, parait-
il, adhéré déjà à ce mouvement.
Un bureau central a été ouvert il Paris,
43, rue du Simplon ; quatre Comités régio-
naux fonctionnent en France.
Chaque Comité aura son foyer, compose
d'un restaurant, d'une salle d'armes, d uno
bibliothèque, d'un service de placement,
d'un service d assurance.
Un journal vient aussi d'être fondé i
La Voix des Nègres. On a longuement dis-
cuté autour du mot : nègre. Fallait-il le
supprimer comme péjoratif ?
Les fondateurs, qui sont de jeunes étu-
diante, ont pensé que renier le mot, ce se-
rait renier le passé.
Nous sommes les fils des esclaves em-
menés sur les négriers et nous n'en avons
pas honte, ont-ils dit. -
Le mot « nègre » a donc été maintenu.
En cependant, en Afrique Occidentale ou
Wquatoriale il est d'usage d'appeler noirs
les indigènes, et cela afin de ne pas les
froisser. Eux-mêmes, quand ils veulent
montrer leur mépris pour un congénère, ne
le traitent-ils pas de « sale nègre » ? Nous
préférons donc, malgré la décision du Con-
grès, parler des « noirs » plutôt que des
« Nègres ».
Thiat.
! La taxe à l'exportation
II et nos colonies
A
Mes amis de la Chambre *
Commerce de Cette ont examiné,
à leur tour, le problème de la taxe
à l'exportation.
Cela ne va pas tout seul, et Von aurait
pu s'en douter. Les lettres ont afflué au
Comité National du Commerce Extérieur et
à VAssociation Nationale d'Expansion Eco-
nomique. Tout le monde se plaignait des
difficultés que rencontraient nos commer-
çants exportateurs pour se conformer aux
prescriptions de l'article 2 du 24 août J926.
Cet article fixait les justifications qui de-
vaient être produites par ceux qui voulaient
bénéficier du taux réduit de 3 0 0 en ce qui
concerne la vente à l étranger des articles
dits de luxe.
Il a fallu reconnaître que le commerce ex-
portateur avait raison. Une fois n'est pas
coutume. Avec la même conviction qu'il
avait signé l'article 2 de l'arrêté du 24 août
1926, M. Bokanowski a signé un nouvel ar-
rêté du 11 septembre : les pièces exigées par
le fameux article 2 ne sont plus nécessatre-
ment. obligatoires, et le vendeur peut être
admis à justifier des qualités de l'acheteur
par tous modes de preuves mis à sa dispo-
sition.
L'obstination n'est pas le fait de III.
Bokanowski. Il vient d'en donner une preuve
nouvelle ; grâces lui en soient rendues 1
Peut être faudra-t-il qu'il ne s'obstine pas
davantage en présence d'autres réclamations
relatives aux colonies. La taxe à l'exporta-
tion doit elle jouer quand il s'agît de pro-
duits Iraniais expédiés en Algérie, aux co-
lonies, dans les pays de protectorat, dans
les pays de mandat ? La réponse de l'admi-
nistration, on la devine sans peine. Q''-'m-
porte la fllalité du pays du destinataire
pourvu qu on ait la taxe à percevoir 1 II
importe si bien que les commerçants expor-
tateurs font entendre des protestations, en
demandant à l'administration si elle a été
créée et mise au monde pour favoriser la
concurrence étrangère. Dame 1
Le raisonnement de l administration ect le
suivant • la loi dIt 3 ac/il 1926 a ebrogi
Varticle 54 de la loi du 4 croril de la mime
année; malt elle n'a pas, dans son texte,
reproduit la claust: d'exonération pour les
marchandises destinées à l'Algérie, aux co-
lonies françaises, aux pays de protectorat,
aux. pays (h mandat. Qui ne dit mot ne
consent pas. Donc. passez à la caisse.
Et les autres de répliquer : EII quoi !
vous considérez les provinces lointaines de la
plus grande France comme des pays étran-
gers f C'est inadmissible. Nous ne saurions
admettre, nous, commerçants français, une
thèse qui est contraire à tout ce qui se (lit,
à tout ce qui s écrtt, à tout ce qui se pense,
dans la métropole et au-delà des mers. Et
puts dans quelles conditions nous placez-
vous 1 Nous voilà obligés de fournir le
même certificat que nos concurrents étran-
gers 1 A qui voulez-votls que nous allions le
réclamer, et comment pourrons-nous le faire
attester par un agent consulaire français
puisqu'il n'y a pas de consulat aux colo-
nies f
Je serais curieux de savoir ce que V admi-
nistration a pu répondre. T.'affaire est d'im-
portance pour le port de Cette dont le trafte
avec l'Algérie et avec toute l'Afrique du
Nord est très intense ; elle ne l'est pas
moins pour Marseille ; elle ne l'est pas
moins pour tous les autres ports français
et, d'une façon plus générale encore, pour
tous les négociants exportateurs.
La Chambre de Commerce de Cette a
saisi de la question les Offices Commer-
ciaux de l'Algérie. de la Tunisie, du Ma-
roc ; peut être serait-il bon que les au-
tres groupements commerciaux de la métro-
pole se mettent en rapport avec ceux de nos
colonies. Il y a quelque chose que nous pla-
çons à coté et lègèrement au-dessus des
thèses de l'administration : ce sont les in-
térêts de notre pays que nous ne séparons
pas de ceux de nos colonies proches ou loin-
taines ; il y a là une occasion df. l'affirmer à
qui veut et à qui ne veut pas l'entendre.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant.
Mario Rouet eut,
Sénateur de t'lUNule. ancien mtnUtre*
Vice-président de ta Commission
ÑftàOrtaJe des Colonies.
POURQUOI ?
- 0-0-
Les peuplements d'alfa de notre Afrique
du Nord s'étendent : 1
En Algérie sur 3.900.000 hectares ; en Tu-
nisie sur 1.200.000 hectares. Total : 5 mil
lions 110.000 hectares.
N'envisagomit-on, par une évaluation
très prudente, qu'un rondement annuel de
2 quintaux par hectare, les 5.100.000 hec-
tares algériens et tunisiens pourraient four-
nir annuellement, pour la fabrication du
pnpier, 400.000 tonnes.
Dans cette évaluation n'est pas compris
l'appoint que pourrait fournir le Maroc.
On constate, par conséquent, que la pro-
duction théorique possible de l'Afrique du
Nord, en alfa, correspond sensiblement
aux besoins de la métropole qui, pour une
consomme tion de 675.000 tonnes de papier,
est obligée d'importer chaque année envi-
ron 480.000 tonnes de pfrtee.
Or. c'est l'Angleterre qui absorbe pres-
que toute notre - production d'alfa.
Pourquoi ?. Mais nous avons déjà posé
plusieurs fois la question.
LTipMMM cdeaMe mtematMMte
---- 0.0-
Une Importante Conférence
Cette semaine, M. Léon Perrier doit
réunir, dans son cabinet, une importante
conférence au sujet de la prochaine
Exposition Coloniale Internationale de
Vincennes.
A cette réunion, qui doit notamment
statuer sur les modalités financières de
l'Exposition, doivent prendre part :
- MM. 1
J. Carde, Gouverneur Général de
l'Afrique Occidentale, qui rejoint son
poste samedi prochain,
Marcel Olivier, Gouverneur Général de
Madagascar,
Alexandre Varenne, Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine, arrivé samedi der-
nier à Paris.
Voilà pour le côté Gouverneurs géné-
raux et, d'autre part :
MM.
e. Cabriel Angoulvant, député des Eta-
blissements français de l'Inde, Commis-
saire général de l'Exposition de Vin-
cennes,
Ernest Outrey, député de la Cochin-
chine, Commissaire général adjoint
Barthélemy Robaglia, député de la
Seine, ancien sous-secrétaire d'Etat à
l'Aéronautique, Commissaire général
adjoint.
Nul doute que l'organisation de l'Ex-
position n'entre, cette fois, dans une
phase décisive, et nous ne pouvons que
féliciter M. Léon Perrier de ses persé-
vérants efforts.
–-– «t–
Dépêches de l'Indochine
- 0o
La délivrance d'un missionnaire
Sur l'intervention du consul de France,
1rs autorités provinciales dit Yunnan ont
fait toute diligence, pour la délivrance du
mifi'Siotritiira fumons, le Père Durieu, 't'
rrnun* ut emme-né en f activité l'tir les pi-
n ifis.
Pi-rc Durit .1. fient de tcgatjner sa ré'
:;ldt'fll.:" de Tuli F'<». laiis le YÙnnnn.
Les droits spécifiques du tarif
d'importation
Par arrêté en date Ilu, lor octobre lUZtJ, csi
Îromulgué en liiiituiti-tie le décret du li août
19210', portant modification des taux dts
droits spécifiques du tarif d'importation.
Nouvelle crue du Fleuve-Rouge
Par suite d'une hausse nouvelle et impor-
tante du Fleuve-Houge, les travaux entre-
pris pour obturer la brèche Lamgio, creu-
sée cet été par les grandes crues dans la
digue de la rive gauche, ont été noyés et
partiellement emportés. Les eaux défer-
lent de nouveau dans les provinces de Bac-
nink et Haiduong, rendant vains les efforts
de la Compagnie, du Chemin de fer du Yun-
Ilan iHrttr rétablir le trafic sur la ligne lia-
noï-llaïphong, et mettant les populations
dans Vimpossibilité (l'effectuer les travaux
préparatoires pour la récolte du riz du cin-
quième muis,
(Par dépêche Indopacifi.)
t !–
Le cours du riz
SAIGON
28 octobre
(les 100 kilos en piastres)
Riz no 1, 25 brisures.,.. i~<~
Riz n° 2, 40 brisures 12 10
Riz ne 2, 50 brisures. Il H')
Brisures no 1 et 2 10 00
Brisures no 3 et 4 8 >0
Farines 3 »
Paddy Vinh-Long 7 85
Paddy Co-Cong 8 10
Paddy Bae-Lieu 7 95
Paddy Baixau 8 (>5
Coprah 18 u
SAIGON
29 octobre
(les 100 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 brisures 13 05
Riz no 2, 40 brisures 12 15
Riz ri0 2, 50 brisures 11 20
Brisures no 1 et 2 10 65
nrisures n° 3 et 4 8 H0
Farines. 3 Il
Paddy Vinh-Long 7 t)0
Paddy Co-Cong 8 10
Paddy Bac-Lieu. 7 U5
Paddy Baixau 8 05
Coprah 18 »
8..
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des colonies qu'à
la date du M octobre 1926, le taux officiel -de la
pinsfre élnU de 15 fr. -
Ministère des Colonies
0-0-
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, ab-
sent de Paris, rentrera demain matin.
Us ssir dans Karaté tcbécoslëvaque
Un noir vient d'être incorporé dans l'armée
tchécoslovaque. C'est un Jeune homme dont
les parents se sont établis il y a dix-sept ans
en Slovaquie et se sont fait naturaliser 'tchéco-
slovaques après la guerre.
FOU-BI
––O-O
Où lea Blancs y a même chose les Noin
Un singe Fou-Bi, ramené du Gabon par
« Madame Gouverneur », était ravi de ne
plus voir s'agiter en des tam-tams frénéti-
ques les indigènes de son pays, qui se con-
uisaient comme des animaux stupides.
Quand un beau soir, nous raconte Whip
dans le Petit Parisien, on mit tout sens des-
sus dessous dans l'appartement, au grand
effarement de Fou-Bi, qui ne savait plus où
se mettre.
Tout simplement, M. le Gouverneur et Ma-
dame donnaient une soirée ; il fallait bien
faire de la place dans le grand salon.
Fou-Bi finit par se rendre compte et se
calma.
Le soir veau, sa maitresse vint le voir dans
sa petite chambre. Fou-Bi voulut sauter dans
ses bras, qui étaient nus, pour se blottir con-
tre sa gorge, qui était découverte.
Non, Fou-Bi, reste tranquille. Tu vois
que je suis habillée. Sois sage. Dors.
Fou-Bi déçu, se fourra dans son lit, mais
ne s'endormit point.
D'ailleurs, comment eût-if pu dormir ? A
travers murs et cloisons, une musique endia-
blée venait jusqu'à lui.
Il se leva, ouvrit sa porte, se faufila jus-
qu'au seuil du salon. et, là, resta médusé.
Sur une estrade, des nègres oui, des
nègres bien habillés, mais enfin des nègres
soufflaient dans de drôles de trompettes,
tapaient sur d'assourdissants tam-tams.
Et quantité de missiés blancs et de dames
dansaient, sautaient sur un rythme étrange,
secouaient têtes, épaules et bras, faisaient al-
ler en tous sens leurs jambes, comme des pan-
tins désarticulés, tandis que les musiciens
noirs chantaient, glapissaient des mots étran.
ges, ou revenaient ceux de « charleston », de
cc black bottom ». et cette agitation fréné-
tique rappela instantanément au pauvre Fou-
Bi ahuri, éperdu, les danses des sauvages de
sa forêt natale.
Tout pareil! tout pareil. songeait-il.
Moi qui croyais que les blancs c'étaient des
personnes supérieures, des personnes raison-
nables comme moi. Quel malheur!
Et, n'y comprenant rien, scandalisé, il s'en
retourna vers sa chambre, se recoucha dans
son petit lit, enfouissant sa tête sous sa cou-
verture pour ne plus entendre.
C'est, de ia pan (ir> Whip, 111.-: 'jçou très
nrnusanteprofanes qui vont chercher t.r une arte om
5c trouve cette colonk; trirv^'ise.
Somme tonte, c'est de la très bonne pro-
p";; n n 1<\ meilleure, que relie que font cer-
tains de nos confn-r 's avec des renseigne-
!,'',l'lItS erronés.
E. D.
k rieUim lis lucriptlsu m BlUta-Lattra
OD
Llnstitut des Hautes Etudes Marocaines
Au cours d'une récente séance, M. Huart,
vice-président, a lu un rapport de M. E.
Levi-Provençal, directeur de l'Institut des
hautes études marocaines. Cet établissement
a poursuivi au cours de l'année écoulée l'ex-
ploration scientifique au Maroc au point de
vue archéologique et bibliographique. Une
équipe de plus en plus homogène et nom-
breuse de spécialistes a permis d'atteindre
des résultats importants. Ceux-ci sont attes-
tés par une revue, Hesferis, - que publie
l'institut et par des travaux divers qui ont
été édités, notamment les Contes et légendes
populaires du Maroc.
Avec les milieux scientifiques d'Espagne
se sont établies des relations suivies et cor-
diales. En outre ce centre d'études est inter-
venu dans la mesure où le lui permet son
caractère dans les graves événements qui se
sont produits au Maroc du nord. Pour répon-
dre à cet ordre de préoccupations, au pro-
gramme du congrès annuel qui se tint a la
fin de l'année dernière, avaient été inscrites
des questions relatives à la région du nord
tnarocain. De plus, des collaborateurs ont été
chargés de missions politiques par la rési-
dence générale et l'un d'eux a pu fournir
de précieux renseignements au haut comman-
dement sur les influences religieuses qui
s'exercent dans toute la région septentrio-
nale.
Une Académie du Sénégal
On annonce la création prochaine d'une
« Académie du S:!'n-\iïal » dent h si<>ge
fwrnit \)01,:11',
serait à Dakar.
1 e sable du Sahara toabt et France
Un phénomène atmosphérique assoz rare
s'est produit dimanche dernier sur la Côte
d'Azur. A Nice, à Antibes et à Cannes no-
tamment, il a plu de la boue, dont les traces
étaient visibles nettement sur les façades des
maisons et sur les balcons. Cette boue était
faite de sable brun très fin, apporté sans
doute d'Algérie par le violent siroco qui, de-
puis deux jours, soufflait sur la côte.
Le même phénomène s'est produit à Mar-
seille et dans la région. Une pluie d'assez
longue durée est tombée, accompagnée de
gouttes de boue.
.- Au cours de la nuit du 30 au 31 octobre,
une véritable pluie de sable, impalpable, jau-
nâtre, semblant provenir d'Afrique, est tom-
bée sur Chateau-Chinon. Les toitures <11 sont
toutes couvertes. Jamais fait semblable ne
c'était produit.
La pluie de boue jaune constatée à Arles,
à Aix et sur divers points des Rouchep-du-
Rtyine, l'a été également dan? le Var. no-
tamment à Hyères et à Pourcieux.
A Cerbère, il est tombé également une
averse, de boue ; elle fut précédée d'un im-
mense nuage aux teintes cuivrées; le limon
rougeâtre était consistant. En Espagne,
l'averse de boue fut. à Porthou et à Figue-
ras, accompagnée d'une secousse sismique.
L'AVIATION COLONIALE
--0-0--
Etang de Berre-Madagascar
Les lieutenants de vaisseau aviateurs
Guilbaud et Bernard, venant de Bamako,
sont arrivés à Tombouctou le 28 octobre.
7 millions d'or en avion de Paris à Alger
via Rabat
Le 6 octobre dernier, une grande muÍSuJl
parisienne spécialisée dans le commerce
des métaux précieux, remettait à la Com-
pagnie Latéeoère Î15U kilos de lingots d'or,
d'une valeur totale de 7 millions de francs,
à destination d'Alger, via Kabat \Maroc),
Le 8 octobre au matin, l'avion qui portait
le précieux chargement, ainsi que le per-
sonnel chargé de «a surveillance. se posait
sur le terrain d'Alger, ayant effectué sans
aucun incident, en 20 heures de vol, les
3.000 kilomètres du parcours TouJouse-Ha-
bat-Oran- Alger.
Voilà qui met singulièrement en évidence
le degré de sécurité et de régularité atteint
pur notre grand réseau franco-africain,
puisque l'on n'hésite pas à confier à ses ap-
pareils un frôt particulièrement précieux et
devant être rapidement achemine, les délais
de transport de place à place jouant un rôle
très important en raison des intérêts con-
sidérables produits par le capital déplacé.
Marseille-Alger et retour
L'avion Météore piloté par l'aviateur
Burri, qui devait partir pour Alger J¡itr,uvail
été obligé de remettre son voyage. Parti
ce matin de Marseille (Murignune), pour
Alger, à 7 II. 15, il a été obligé d'amerrir
à 11 heures à la Palnia (tIc Majorque) par
suite d'une fuite de canalisation d'huile,
La plane d'autruche revieal à la 80de
CHI
De l'Afl'ique nonce un retour de laveur pour lu plume d'uu-
truche.
Totalement déluissées depuis la guerre les
plumes d'autruche tout, puruit-il, depuis quel-
que temps l'objet de transactions relativement
importantes à Londres.
La plutne d'autruche est en hausse. 11 est
fort probante que cette Hausse présage un
changement dans les goûts et cette mflile
passera le détroit.
.11
Cinéma colonial
–0-0-–
Rjtour de V Afrique du Non'
M. j. de itaru ayant ̃iche\«- :o Maroc
- t .-ur les C'M"S d'Algérie toutes Its .woncs de
Mieu: aii' et de ni.-r de sou lilm F»;u « vient
v<;M ire r à ¡ ,,' .; l"-'Ii['. ':¡',/l'J"l" .II Irn-
t'.l tie "Lits.
-- --- -,-.-., -- -----
Le cacaoyer au Dahomey
00
Vers 1904, l' administration locale du
Dahomey a commencé à développer les plan-
tations de cacaoyers dans le but principal de
remédier à la monoculture, la population du
sud de la colonie tirant presque exclusivement
ses revenus des produits du palmier à huile
et aussi pour atténuer, en partie, fes inconvé-
nients d'une déforestation qui menaçait de
s'accroître.
Presque toutes les plantalions sont dans le cer-
cle d'Allada; les anciens cacaoyers plantés dans
la région n'existent plus, ceux obtenus dans
les pépinières cantonal es n ont pas été utilisés
avec beaucoup d'empressement. Seuls quel-
ques notables du pays ayant suivi les conseils
et l'exemple de I administration sont arrivés
aujourd'hui à des résultats satisfaisants. Dans
ce cercle, le nombre de pépinières a été porté
de 3 à 13 au début de 1925. Six d'entre elles
furent ensemencées partiellement en cacaoyers.
Sur 740 semis, on constatait, au mois d'octo-
bre de la même année plus de quarante mille
cabosses germées.
Dans le cercle d'Abomey, les plantations
ont souffert des termites, de la sécheresse et
des feux de brousse. Toutefois le«. cacaoyères
de Koirécamé et de Sinhoué en ont été exemp-
tes ; elles sont bien entretenues et ont un bel
aspect. Une plantation de 5.000 cacaoyers
sera agrandie en 1926.
Le Dahomey possède de riches terrains con-
venant parfaitement au cacaoyer dont la culture
assez délicate demande des soins consciencieux
et donne seulement des résultats vers la cin-
quième année. C'est pour cette raison qu'il est
assez malaisé d obtenir de l'indigène qu'il
s'occupe d'une façon suivie d'une culture dont
il ne tire pas immédiatement parti.
En 1925, les exportations ont altl in 22.262
kilos.
- - -----
Le tabac au Dahomey
---0-0--
Les divers échantillons de tabac provenant
du Dahomey, soumis aux Manufactures de
l'Etat. en 1924, comprenaient du Kentucky,
du Maryland, du Burley, du Havane et du
Virginie. La Commission interministérielle des
tabac?, chargée de l'expertise a constaté :
111 Que les tabacs envoyés étaient bien pré-
sentés, très intéressants et d'une combustibilité
bonne en général ;
2° Que l'arôme était peu prononcé, mais
d'une certaine finesse surtout pour le types
Maryland et Kentucky ;
3° Que le taux de nicotine était iaible.
Des expériences faites à la station de Pan-
kou spécialisée dans la culture du tabac, on *
tiré les conclusions suivantes au point dr vue
culture et préparation :
1° Semer en avril, repiquer en mai pour n-
colter en septembre avant que la sai^ori soch e
ne soit établie ;
2° Le tabac séché pendant l'harmf.Miin con.
LE NUMERO : 80 CENTIMES
MARDI SOIR, 2 NOVEMBRE 1906
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LIS ARTICLBS PUBLIÉS PAB **LSS AMHALBS%OlJOItlALB9a'SOIVT LA HtOHQtVft
pqjuwv» DU JOUHAL
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DIRECTEURS S MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
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Un an 6 moi* t mois
Froac* –, H Colonie*. 80. 48.
Etranger 120 u -
- - - -- -
Ua .a.-. L- de. el
Les illusions du pacte colonial
M. de Warren a déposé une proposi-
tion de résolution qui, prenant acte du
déficit de notre balance commerciale
dans le premier semestre de 1926 et de
notre situation financière générale, de-
mande à la Chambre d'inviter le Gou-
vernement u à accroître, sur-le-champ, les
importations de nos colonies (spéciale-
ment de produits alimentaires) par une
étude sérieuse de la carte des échanges
entre la métropole et les colonies, par
une réglementation des importations ré-
ciproques, par des facilités douanières
et de transport appropriées et à s'enten-
dre sans retard avec les gouvernements
des colonies et les associations d'initia-
tive privée pour assurer la réalisation de
la mise en valeur des richesses du sol et
du sous-sol de nos colonies.
Cette proposition est appuyée d'une
étude brève mais substantielle des diver-
ses productions coloniales et de la poli-
tique sociale et économique proposée.
De cette étude, je ne veux retenir que
l'idée générale qui, sous ses apparences
séduisantes, me semble dangereuse par
les illusions qu'elle peut faire naître.
M. de Warren, avec, hélas! la majo-
rité des Français, ne semble voir dans les
colonies qu'un instrument économique et
politique mis au service de la Métropole:
si on manque d'hommes pour la défense
de la MétropJe, on puisera dans le réser-
voir des colonies ; si on manque de pro-
duits ou si on veut se libérer des charges
d'un change étranger trop pesant, on
s'adressera encore aux colonies. Les co-
lonies sont faites pour cela, elle ne sont
faites que pour cela.
Cette survivance de la vieille idée du
fi pacte colonial » n'est pas seulement
choquante moralement sous ce rap-
port, on trouve tou jours moyen de « do-
rer la pilule » par une littérature adé-
ouate - elle est encore, économique-
itoitb pleine des plus dangereuses illu-
sions.
C'est qu'une colonie n'est pas un
fi instrument », mais un milieu économi-
que qui obéit à des lois économiques
qu'il est toujours dangereux et souvent
vain de vouloir violenter trop brutale-
ment.
Qu'on demande au Gouvernement de
faire « une étude sérieuse de la carte des
échanges entre la Métropole et les colo-
nies, d'encourager les importations réci-
proques par des facilités douanières et
1 le transport, de s'entendre avec les gou-
vernements coloniaux et les organisa-
lions privées pour développer la produc-
tion », c'est bien, c'est utile, c est né-
cessaire. Nous serons tous. et nous som-
mes tous depuis longtemps avec M. de
Warren pour le réclamer. Mais qu'on
s'imagine qu'on pourra ainsi « accroître
sur-le-champ les importations de nos
colonies H, « restreindre sensiblement
nos importations de l'étranger », amélio-
rer utilement notre change, c'est là une
illusion une - illusion dangereuse.
Une politique coloniale saine doit ten-
dre à tirer le maximum de profit écono-
mique, pour la Métropole, du dévelop-
pement normal de l'économie naturelle
de chaque colonie, mais non point à dé-
tourner artificiellement vers la métro-
pole des courants commerciaux et éco-
nomiques qui ne s'y dirigeraient pas na-
turellement.
A agir autrement, à élever autour de
l'Indochine qui vit naturellement dans
le Pacifique ou autour de Madagascar qui
regarde naturellement l'Afrique du Sud,
des murailles de Chine économiques, ou-
vertes seulement du côté de la Métro-
pole, on risque seulement d'accentuer le
sentiment des oppositions naturelles
d'intérêts entre la métropole et les colo-
nies sans aucun profit réel ni pour la Mé-
tropole ni pour les colonies mises, ainsi,
en sommeil.
Qu'on regarde donc ce qui se passe
chez nos amis et voisins les Anglais.
Bien que la grande conférence impé-
riale se déroule surtout à huis clos, nous
recevons les échos affaiblis de ses discus-
sions qui suffisent à nous instruire.
Ainsi nous savons que devant les délé-
gués des « dominions », sur Philip Cun-
liffe-Lister, président du Board of
Trade, fit l'exposé d'une politique com-
merciale interimpériale qui rappelle
beaucoup celle que nous propose M. de
Warren. Sir Philip Cunliffe-Lister dit,
en eflet, qu'un gros effort doit être tenté
pour améliorer les relations économiques
de la métropole et des dominions. Il
faut, à cet effet, coordonner les statisti-
ques de la production coloniale et des
échanges, améliorer les communications
maritimes, standardiser les produits ma-
nufacturés, encourager la production des
films britanniques, etc.
On sait que le Gouvernement britanni-
que est déjà entré dans cette voie, en
créant une « Commission économique
impériale o, qui est chargée des études et
de l'élaboration des programmes et un
« Empire Marketing Board », qui dis-
pose d'un million de livres sterling par
an pour réaliser, dans la mesure du pos-
sible, les suggestions de la « Commis-
sion économique impériale ».
Les réponses des délégués des domi-
nions aux discours ministériels ne furent
pas très encourageantes.
Tous se déclarèrent très sincèrement
décidés à faire tout ce qui est en leur
pouvoir pour aider la métropole, mais
tous reconnurent que les moyens dont ils
disposaient dans ce but étaient limités
par la force même des choses.
En fait, si l'on examine la façon dont
se décompose le commerce de l'Angle-
terre avec ses grandes colonies, on cons-
tate que les relations sont devenues plus
intenses avec l'Australie et la Nouvelle
Zélande, tandis qu'elles se sont relâchées
avec le Canada, l'Afrique du Sud et
l'Inde.
Comme l'Australie et la Nouvelle Zé-
lande se sont montrées plus favorables
au système de la préférence impériale, on
pourrait, dans ces résultats, trouver un
argument en faveur de cette politique.
Mais ce serait une vue superficielle et
hâtive. En réalité, le commerce de l'Aus-
tralie et de la Nouvelle Zélande avec la
métropole s'est développé en fonction,
en relation étroite avec l'éveil économi-
que de toutes les régions riveraines du
Pacifique.
Nulle part donc la politique de la pré-
férence impériale ne s'est montrée réelle-
ment et directement efficace. Par contre,
elle a soulevé partout des résistances,
des protestations qui se manifestent dis-
crètement dans les discussions de la
« Conférence impériale » de Londres.
En France, sans doute, le problème
économique colonial ne se pose pas dans
les mêmes conditions. Il existe toute une
catégorie de territoires coloniaux qui,
normalement, naturellement, ont ten-
dance et intérêt à développer leur écono-
mie particulière dans les cadres mêmes
de l'économie nationale : c'est celle des
Territoires nord-africains liés eux-mêmes
directement aux territoires de l'Afrique
occidentale et équatoriale. Cet immense
domaine doit, normalement, constituer
dans l'avenitr avec la métropole un mar-
ché économique unique, cohérent et soli-
daire dans toutes ses parties.
Mais nos autres colonies, notamment
l'Indo-Chine, Madagascar, la Nouvelle-
Calédonie sont dans des conditions éco-
nomiques très différentes qui réclament
une politique différente.
Et, dans tous les cas, qu'il s'agisse
des colonies à développer dans le cadre
de l'économie nationale ou de celles qui
ne peuvent se développer qu'en dehors
de ce cadre, la vieille politique du
u pacte colonial », avouée ou dissimu-
lée », est condamnée par les faits et, à
nous y obstiner, nous ne risquons que
d'amères désillusions.
Etienne Antonelli,
ltépul de la flaule-Savoie, profi-
teur de législation coloniale et d'co.
nomie politique à la Faculté de Droit
de Luon.
ombe.-
Coflilé 4e délease de la race aèfre
Ainsi que nous l'avions annoncé, le Co-
mité de Défense de la Race nègre a tenu,
dimanche dernier, à l'Ecole des Hautes Etu-
des Sociales, son assemblée générale.
Douze mille noirs ou mulâtres ont, parait-
il, adhéré déjà à ce mouvement.
Un bureau central a été ouvert il Paris,
43, rue du Simplon ; quatre Comités régio-
naux fonctionnent en France.
Chaque Comité aura son foyer, compose
d'un restaurant, d'une salle d'armes, d uno
bibliothèque, d'un service de placement,
d'un service d assurance.
Un journal vient aussi d'être fondé i
La Voix des Nègres. On a longuement dis-
cuté autour du mot : nègre. Fallait-il le
supprimer comme péjoratif ?
Les fondateurs, qui sont de jeunes étu-
diante, ont pensé que renier le mot, ce se-
rait renier le passé.
Nous sommes les fils des esclaves em-
menés sur les négriers et nous n'en avons
pas honte, ont-ils dit. -
Le mot « nègre » a donc été maintenu.
En cependant, en Afrique Occidentale ou
Wquatoriale il est d'usage d'appeler noirs
les indigènes, et cela afin de ne pas les
froisser. Eux-mêmes, quand ils veulent
montrer leur mépris pour un congénère, ne
le traitent-ils pas de « sale nègre » ? Nous
préférons donc, malgré la décision du Con-
grès, parler des « noirs » plutôt que des
« Nègres ».
Thiat.
! La taxe à l'exportation
II et nos colonies
A
Mes amis de la Chambre *
Commerce de Cette ont examiné,
à leur tour, le problème de la taxe
à l'exportation.
Cela ne va pas tout seul, et Von aurait
pu s'en douter. Les lettres ont afflué au
Comité National du Commerce Extérieur et
à VAssociation Nationale d'Expansion Eco-
nomique. Tout le monde se plaignait des
difficultés que rencontraient nos commer-
çants exportateurs pour se conformer aux
prescriptions de l'article 2 du 24 août J926.
Cet article fixait les justifications qui de-
vaient être produites par ceux qui voulaient
bénéficier du taux réduit de 3 0 0 en ce qui
concerne la vente à l étranger des articles
dits de luxe.
Il a fallu reconnaître que le commerce ex-
portateur avait raison. Une fois n'est pas
coutume. Avec la même conviction qu'il
avait signé l'article 2 de l'arrêté du 24 août
1926, M. Bokanowski a signé un nouvel ar-
rêté du 11 septembre : les pièces exigées par
le fameux article 2 ne sont plus nécessatre-
ment. obligatoires, et le vendeur peut être
admis à justifier des qualités de l'acheteur
par tous modes de preuves mis à sa dispo-
sition.
L'obstination n'est pas le fait de III.
Bokanowski. Il vient d'en donner une preuve
nouvelle ; grâces lui en soient rendues 1
Peut être faudra-t-il qu'il ne s'obstine pas
davantage en présence d'autres réclamations
relatives aux colonies. La taxe à l'exporta-
tion doit elle jouer quand il s'agît de pro-
duits Iraniais expédiés en Algérie, aux co-
lonies, dans les pays de protectorat, dans
les pays de mandat ? La réponse de l'admi-
nistration, on la devine sans peine. Q''-'m-
porte la fllalité du pays du destinataire
pourvu qu on ait la taxe à percevoir 1 II
importe si bien que les commerçants expor-
tateurs font entendre des protestations, en
demandant à l'administration si elle a été
créée et mise au monde pour favoriser la
concurrence étrangère. Dame 1
Le raisonnement de l administration ect le
suivant • la loi dIt 3 ac/il 1926 a ebrogi
Varticle 54 de la loi du 4 croril de la mime
année; malt elle n'a pas, dans son texte,
reproduit la claust: d'exonération pour les
marchandises destinées à l'Algérie, aux co-
lonies françaises, aux pays de protectorat,
aux. pays (h mandat. Qui ne dit mot ne
consent pas. Donc. passez à la caisse.
Et les autres de répliquer : EII quoi !
vous considérez les provinces lointaines de la
plus grande France comme des pays étran-
gers f C'est inadmissible. Nous ne saurions
admettre, nous, commerçants français, une
thèse qui est contraire à tout ce qui se (lit,
à tout ce qui s écrtt, à tout ce qui se pense,
dans la métropole et au-delà des mers. Et
puts dans quelles conditions nous placez-
vous 1 Nous voilà obligés de fournir le
même certificat que nos concurrents étran-
gers 1 A qui voulez-votls que nous allions le
réclamer, et comment pourrons-nous le faire
attester par un agent consulaire français
puisqu'il n'y a pas de consulat aux colo-
nies f
Je serais curieux de savoir ce que V admi-
nistration a pu répondre. T.'affaire est d'im-
portance pour le port de Cette dont le trafte
avec l'Algérie et avec toute l'Afrique du
Nord est très intense ; elle ne l'est pas
moins pour Marseille ; elle ne l'est pas
moins pour tous les autres ports français
et, d'une façon plus générale encore, pour
tous les négociants exportateurs.
La Chambre de Commerce de Cette a
saisi de la question les Offices Commer-
ciaux de l'Algérie. de la Tunisie, du Ma-
roc ; peut être serait-il bon que les au-
tres groupements commerciaux de la métro-
pole se mettent en rapport avec ceux de nos
colonies. Il y a quelque chose que nous pla-
çons à coté et lègèrement au-dessus des
thèses de l'administration : ce sont les in-
térêts de notre pays que nous ne séparons
pas de ceux de nos colonies proches ou loin-
taines ; il y a là une occasion df. l'affirmer à
qui veut et à qui ne veut pas l'entendre.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant.
Mario Rouet eut,
Sénateur de t'lUNule. ancien mtnUtre*
Vice-président de ta Commission
ÑftàOrtaJe des Colonies.
POURQUOI ?
- 0-0-
Les peuplements d'alfa de notre Afrique
du Nord s'étendent : 1
En Algérie sur 3.900.000 hectares ; en Tu-
nisie sur 1.200.000 hectares. Total : 5 mil
lions 110.000 hectares.
N'envisagomit-on, par une évaluation
très prudente, qu'un rondement annuel de
2 quintaux par hectare, les 5.100.000 hec-
tares algériens et tunisiens pourraient four-
nir annuellement, pour la fabrication du
pnpier, 400.000 tonnes.
Dans cette évaluation n'est pas compris
l'appoint que pourrait fournir le Maroc.
On constate, par conséquent, que la pro-
duction théorique possible de l'Afrique du
Nord, en alfa, correspond sensiblement
aux besoins de la métropole qui, pour une
consomme tion de 675.000 tonnes de papier,
est obligée d'importer chaque année envi-
ron 480.000 tonnes de pfrtee.
Or. c'est l'Angleterre qui absorbe pres-
que toute notre - production d'alfa.
Pourquoi ?. Mais nous avons déjà posé
plusieurs fois la question.
LTipMMM cdeaMe mtematMMte
---- 0.0-
Une Importante Conférence
Cette semaine, M. Léon Perrier doit
réunir, dans son cabinet, une importante
conférence au sujet de la prochaine
Exposition Coloniale Internationale de
Vincennes.
A cette réunion, qui doit notamment
statuer sur les modalités financières de
l'Exposition, doivent prendre part :
- MM. 1
J. Carde, Gouverneur Général de
l'Afrique Occidentale, qui rejoint son
poste samedi prochain,
Marcel Olivier, Gouverneur Général de
Madagascar,
Alexandre Varenne, Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine, arrivé samedi der-
nier à Paris.
Voilà pour le côté Gouverneurs géné-
raux et, d'autre part :
MM.
e. Cabriel Angoulvant, député des Eta-
blissements français de l'Inde, Commis-
saire général de l'Exposition de Vin-
cennes,
Ernest Outrey, député de la Cochin-
chine, Commissaire général adjoint
Barthélemy Robaglia, député de la
Seine, ancien sous-secrétaire d'Etat à
l'Aéronautique, Commissaire général
adjoint.
Nul doute que l'organisation de l'Ex-
position n'entre, cette fois, dans une
phase décisive, et nous ne pouvons que
féliciter M. Léon Perrier de ses persé-
vérants efforts.
–-– «t–
Dépêches de l'Indochine
- 0o
La délivrance d'un missionnaire
Sur l'intervention du consul de France,
1rs autorités provinciales dit Yunnan ont
fait toute diligence, pour la délivrance du
mifi'Siotritiira fumons, le Père Durieu, 't'
rrnun* ut emme-né en f activité l'tir les pi-
n ifis.
Pi-rc Durit .1. fient de tcgatjner sa ré'
:;ldt'fll.:" de Tuli F'<». laiis le YÙnnnn.
Les droits spécifiques du tarif
d'importation
Par arrêté en date Ilu, lor octobre lUZtJ, csi
Îromulgué en liiiituiti-tie le décret du li août
19210', portant modification des taux dts
droits spécifiques du tarif d'importation.
Nouvelle crue du Fleuve-Rouge
Par suite d'une hausse nouvelle et impor-
tante du Fleuve-Houge, les travaux entre-
pris pour obturer la brèche Lamgio, creu-
sée cet été par les grandes crues dans la
digue de la rive gauche, ont été noyés et
partiellement emportés. Les eaux défer-
lent de nouveau dans les provinces de Bac-
nink et Haiduong, rendant vains les efforts
de la Compagnie, du Chemin de fer du Yun-
Ilan iHrttr rétablir le trafic sur la ligne lia-
noï-llaïphong, et mettant les populations
dans Vimpossibilité (l'effectuer les travaux
préparatoires pour la récolte du riz du cin-
quième muis,
(Par dépêche Indopacifi.)
t !–
Le cours du riz
SAIGON
28 octobre
(les 100 kilos en piastres)
Riz no 1, 25 brisures.,.. i~<~
Riz n° 2, 40 brisures 12 10
Riz ne 2, 50 brisures. Il H')
Brisures no 1 et 2 10 00
Brisures no 3 et 4 8 >0
Farines 3 »
Paddy Vinh-Long 7 85
Paddy Co-Cong 8 10
Paddy Bae-Lieu 7 95
Paddy Baixau 8 (>5
Coprah 18 u
SAIGON
29 octobre
(les 100 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 brisures 13 05
Riz no 2, 40 brisures 12 15
Riz ri0 2, 50 brisures 11 20
Brisures no 1 et 2 10 65
nrisures n° 3 et 4 8 H0
Farines. 3 Il
Paddy Vinh-Long 7 t)0
Paddy Co-Cong 8 10
Paddy Bac-Lieu. 7 U5
Paddy Baixau 8 05
Coprah 18 »
8..
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des colonies qu'à
la date du M octobre 1926, le taux officiel -de la
pinsfre élnU de 15 fr. -
Ministère des Colonies
0-0-
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, ab-
sent de Paris, rentrera demain matin.
Us ssir dans Karaté tcbécoslëvaque
Un noir vient d'être incorporé dans l'armée
tchécoslovaque. C'est un Jeune homme dont
les parents se sont établis il y a dix-sept ans
en Slovaquie et se sont fait naturaliser 'tchéco-
slovaques après la guerre.
FOU-BI
––O-O
Où lea Blancs y a même chose les Noin
Un singe Fou-Bi, ramené du Gabon par
« Madame Gouverneur », était ravi de ne
plus voir s'agiter en des tam-tams frénéti-
ques les indigènes de son pays, qui se con-
uisaient comme des animaux stupides.
Quand un beau soir, nous raconte Whip
dans le Petit Parisien, on mit tout sens des-
sus dessous dans l'appartement, au grand
effarement de Fou-Bi, qui ne savait plus où
se mettre.
Tout simplement, M. le Gouverneur et Ma-
dame donnaient une soirée ; il fallait bien
faire de la place dans le grand salon.
Fou-Bi finit par se rendre compte et se
calma.
Le soir veau, sa maitresse vint le voir dans
sa petite chambre. Fou-Bi voulut sauter dans
ses bras, qui étaient nus, pour se blottir con-
tre sa gorge, qui était découverte.
Non, Fou-Bi, reste tranquille. Tu vois
que je suis habillée. Sois sage. Dors.
Fou-Bi déçu, se fourra dans son lit, mais
ne s'endormit point.
D'ailleurs, comment eût-if pu dormir ? A
travers murs et cloisons, une musique endia-
blée venait jusqu'à lui.
Il se leva, ouvrit sa porte, se faufila jus-
qu'au seuil du salon. et, là, resta médusé.
Sur une estrade, des nègres oui, des
nègres bien habillés, mais enfin des nègres
soufflaient dans de drôles de trompettes,
tapaient sur d'assourdissants tam-tams.
Et quantité de missiés blancs et de dames
dansaient, sautaient sur un rythme étrange,
secouaient têtes, épaules et bras, faisaient al-
ler en tous sens leurs jambes, comme des pan-
tins désarticulés, tandis que les musiciens
noirs chantaient, glapissaient des mots étran.
ges, ou revenaient ceux de « charleston », de
cc black bottom ». et cette agitation fréné-
tique rappela instantanément au pauvre Fou-
Bi ahuri, éperdu, les danses des sauvages de
sa forêt natale.
Tout pareil! tout pareil. songeait-il.
Moi qui croyais que les blancs c'étaient des
personnes supérieures, des personnes raison-
nables comme moi. Quel malheur!
Et, n'y comprenant rien, scandalisé, il s'en
retourna vers sa chambre, se recoucha dans
son petit lit, enfouissant sa tête sous sa cou-
verture pour ne plus entendre.
C'est, de ia pan (ir> Whip, 111.-: 'jçou très
nrnusante
5c trouve cette colonk; trirv^'ise.
Somme tonte, c'est de la très bonne pro-
p";; n n 1<\ meilleure, que relie que font cer-
tains de nos confn-r 's avec des renseigne-
!,'',l'lItS erronés.
E. D.
k rieUim lis lucriptlsu m BlUta-Lattra
OD
Llnstitut des Hautes Etudes Marocaines
Au cours d'une récente séance, M. Huart,
vice-président, a lu un rapport de M. E.
Levi-Provençal, directeur de l'Institut des
hautes études marocaines. Cet établissement
a poursuivi au cours de l'année écoulée l'ex-
ploration scientifique au Maroc au point de
vue archéologique et bibliographique. Une
équipe de plus en plus homogène et nom-
breuse de spécialistes a permis d'atteindre
des résultats importants. Ceux-ci sont attes-
tés par une revue, Hesferis, - que publie
l'institut et par des travaux divers qui ont
été édités, notamment les Contes et légendes
populaires du Maroc.
Avec les milieux scientifiques d'Espagne
se sont établies des relations suivies et cor-
diales. En outre ce centre d'études est inter-
venu dans la mesure où le lui permet son
caractère dans les graves événements qui se
sont produits au Maroc du nord. Pour répon-
dre à cet ordre de préoccupations, au pro-
gramme du congrès annuel qui se tint a la
fin de l'année dernière, avaient été inscrites
des questions relatives à la région du nord
tnarocain. De plus, des collaborateurs ont été
chargés de missions politiques par la rési-
dence générale et l'un d'eux a pu fournir
de précieux renseignements au haut comman-
dement sur les influences religieuses qui
s'exercent dans toute la région septentrio-
nale.
Une Académie du Sénégal
On annonce la création prochaine d'une
« Académie du S:!'n-\iïal » dent h si<>ge
fwrnit \)01,:11',
serait à Dakar.
1 e sable du Sahara toabt et France
Un phénomène atmosphérique assoz rare
s'est produit dimanche dernier sur la Côte
d'Azur. A Nice, à Antibes et à Cannes no-
tamment, il a plu de la boue, dont les traces
étaient visibles nettement sur les façades des
maisons et sur les balcons. Cette boue était
faite de sable brun très fin, apporté sans
doute d'Algérie par le violent siroco qui, de-
puis deux jours, soufflait sur la côte.
Le même phénomène s'est produit à Mar-
seille et dans la région. Une pluie d'assez
longue durée est tombée, accompagnée de
gouttes de boue.
.- Au cours de la nuit du 30 au 31 octobre,
une véritable pluie de sable, impalpable, jau-
nâtre, semblant provenir d'Afrique, est tom-
bée sur Chateau-Chinon. Les toitures <11 sont
toutes couvertes. Jamais fait semblable ne
c'était produit.
La pluie de boue jaune constatée à Arles,
à Aix et sur divers points des Rouchep-du-
Rtyine, l'a été également dan? le Var. no-
tamment à Hyères et à Pourcieux.
A Cerbère, il est tombé également une
averse, de boue ; elle fut précédée d'un im-
mense nuage aux teintes cuivrées; le limon
rougeâtre était consistant. En Espagne,
l'averse de boue fut. à Porthou et à Figue-
ras, accompagnée d'une secousse sismique.
L'AVIATION COLONIALE
--0-0--
Etang de Berre-Madagascar
Les lieutenants de vaisseau aviateurs
Guilbaud et Bernard, venant de Bamako,
sont arrivés à Tombouctou le 28 octobre.
7 millions d'or en avion de Paris à Alger
via Rabat
Le 6 octobre dernier, une grande muÍSuJl
parisienne spécialisée dans le commerce
des métaux précieux, remettait à la Com-
pagnie Latéeoère Î15U kilos de lingots d'or,
d'une valeur totale de 7 millions de francs,
à destination d'Alger, via Kabat \Maroc),
Le 8 octobre au matin, l'avion qui portait
le précieux chargement, ainsi que le per-
sonnel chargé de «a surveillance. se posait
sur le terrain d'Alger, ayant effectué sans
aucun incident, en 20 heures de vol, les
3.000 kilomètres du parcours TouJouse-Ha-
bat-Oran- Alger.
Voilà qui met singulièrement en évidence
le degré de sécurité et de régularité atteint
pur notre grand réseau franco-africain,
puisque l'on n'hésite pas à confier à ses ap-
pareils un frôt particulièrement précieux et
devant être rapidement achemine, les délais
de transport de place à place jouant un rôle
très important en raison des intérêts con-
sidérables produits par le capital déplacé.
Marseille-Alger et retour
L'avion Météore piloté par l'aviateur
Burri, qui devait partir pour Alger J¡itr,uvail
été obligé de remettre son voyage. Parti
ce matin de Marseille (Murignune), pour
Alger, à 7 II. 15, il a été obligé d'amerrir
à 11 heures à la Palnia (tIc Majorque) par
suite d'une fuite de canalisation d'huile,
La plane d'autruche revieal à la 80de
CHI
De l'Afl'ique
truche.
Totalement déluissées depuis la guerre les
plumes d'autruche tout, puruit-il, depuis quel-
que temps l'objet de transactions relativement
importantes à Londres.
La plutne d'autruche est en hausse. 11 est
fort probante que cette Hausse présage un
changement dans les goûts et cette mflile
passera le détroit.
.11
Cinéma colonial
–0-0-–
Rjtour de V Afrique du Non'
M. j. de itaru ayant ̃iche\«- :o Maroc
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t'.l tie "Lits.
-- --- -,-.-., -- -----
Le cacaoyer au Dahomey
00
Vers 1904, l' administration locale du
Dahomey a commencé à développer les plan-
tations de cacaoyers dans le but principal de
remédier à la monoculture, la population du
sud de la colonie tirant presque exclusivement
ses revenus des produits du palmier à huile
et aussi pour atténuer, en partie, fes inconvé-
nients d'une déforestation qui menaçait de
s'accroître.
Presque toutes les plantalions sont dans le cer-
cle d'Allada; les anciens cacaoyers plantés dans
la région n'existent plus, ceux obtenus dans
les pépinières cantonal es n ont pas été utilisés
avec beaucoup d'empressement. Seuls quel-
ques notables du pays ayant suivi les conseils
et l'exemple de I administration sont arrivés
aujourd'hui à des résultats satisfaisants. Dans
ce cercle, le nombre de pépinières a été porté
de 3 à 13 au début de 1925. Six d'entre elles
furent ensemencées partiellement en cacaoyers.
Sur 740 semis, on constatait, au mois d'octo-
bre de la même année plus de quarante mille
cabosses germées.
Dans le cercle d'Abomey, les plantations
ont souffert des termites, de la sécheresse et
des feux de brousse. Toutefois le«. cacaoyères
de Koirécamé et de Sinhoué en ont été exemp-
tes ; elles sont bien entretenues et ont un bel
aspect. Une plantation de 5.000 cacaoyers
sera agrandie en 1926.
Le Dahomey possède de riches terrains con-
venant parfaitement au cacaoyer dont la culture
assez délicate demande des soins consciencieux
et donne seulement des résultats vers la cin-
quième année. C'est pour cette raison qu'il est
assez malaisé d obtenir de l'indigène qu'il
s'occupe d'une façon suivie d'une culture dont
il ne tire pas immédiatement parti.
En 1925, les exportations ont altl in 22.262
kilos.
- - -----
Le tabac au Dahomey
---0-0--
Les divers échantillons de tabac provenant
du Dahomey, soumis aux Manufactures de
l'Etat. en 1924, comprenaient du Kentucky,
du Maryland, du Burley, du Havane et du
Virginie. La Commission interministérielle des
tabac?, chargée de l'expertise a constaté :
111 Que les tabacs envoyés étaient bien pré-
sentés, très intéressants et d'une combustibilité
bonne en général ;
2° Que l'arôme était peu prononcé, mais
d'une certaine finesse surtout pour le types
Maryland et Kentucky ;
3° Que le taux de nicotine était iaible.
Des expériences faites à la station de Pan-
kou spécialisée dans la culture du tabac, on *
tiré les conclusions suivantes au point dr vue
culture et préparation :
1° Semer en avril, repiquer en mai pour n-
colter en septembre avant que la sai^ori soch e
ne soit établie ;
2° Le tabac séché pendant l'harmf.Miin con.
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