Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-10-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 octobre 1926 21 octobre 1926
Description : 1926/10/21 (A27,N161). 1926/10/21 (A27,N161).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397210n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNiE. N° 161
LE NUMERO : 80 CENTIMES
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Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
LU AITIOII niHJtt PAR "LES AlfcO&Jâ COLONIALES "SONT LA FftOnUÉlt
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DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et Le-G. THC-BAULT
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o. "8 ;l_.-
Le problème des mandats
8.1
Maintenant que l'émotion est calmée et
qu'on peut parler, sans craindre de la faire
renaître, si nous causions un peu de la ques-
tion du contrôle des mandats.
On sait avec quelle acuité elle s'est posée
brusquement, lorsque la Commission perma-
nente des mandats eut remis au Conseil de
la Société des Nations un questionnaire
comprenant 118 points d'interrogation aux-
quels les puissances mandataires devaient
répondre tous les ans dans leurs rapports.
ii8, c'était beaucoup. Je ne dis pas qu'elles
eussent toutes le même intérêt, je ne dis pas
davantage que le plus grand nombre eût
pour motif celui de satisfaire à une curio-
sité vaine et futile : mais je dis que 118 à
la fois, c'était beaucoup, et immédiatement,
au sein du Conseil, on entendit des protes-
tations nombreuses et véhémentes : celle de
Sir Austen Chamberlain, dont les journaux
anglais prétendent plaisamment qu'il ne
craint jamais de c pénétrer là où les anges
hésitent », expression pittoresque à laquelle
répondent, d'ailleurs, des locutions françai-
ses non moins savoureuses; mais aussi celle
du vicomte Ishii, représentant le Japon, et
celle de M. Aristide - Briand. -
- - - -- - - -*
Non pas que la France fût plus directe-
ment visée. On l'avait cru tout d'abord. Un
certain nombre de feuilles étrangères avaient
insinué que la Commission permanente des
mandats voulait se faire l'interprète du mé-
contentement soulevé par notre administra-
tion en Syrie. La suite a fait bien voir qu'il
s'agissait de toute autre chose. Le question-
naire s'appliquait uniquement aux mandats
des types B et C, Cameroun, Togo, ancien-
nes possessions allemandes de l'Afrique Oc-
cidentale, de l'Afrique Orientale, du Paci-
fique, et non aux mandats des types A, Sy-
rie, Irak, Palestine. Sir Austen Chamberlain
savait donc parfaitement où il pénétrait sans
hésitation, quand il faisait sa vigoureuse
sortie : il était bel et bien question des co-
lonies allemandes, de celles qui n'intéres-
saient pas la France directement, et pour
cause, de celles que l'Allemagne se propose
de revendiquer, un jour ou l'autre, soit en
bloc, soit en partie. Ses collègues de France
et du Japon ne lui ont pas marchandé leur
concours, et tous ont déclaré qu'il y avait
la. une sorte de surveillance trop minutieuse
et trop, méticuleuse pour que les mandataires
fussent à même d'accomplir-la besogne dont
ils étaient responsables, que cette inquisition
apparaissait comme dangereuse, qu'en fait
la Commission permanente ne voulait rien
«le moins que le gouvernement des régions
à mandat en enlevant aux puissances man-
dataires toute leur autorité.
La Commission permanente a trouvé à
l'étranger, en Angleterre même, des gens
8 pour lui donner raison et pour le crier à
haute voix. L'exercice des mandats des types
B et C, disait-on, implique, conformément
à l'article 22 du covenant, le respect de la
liberté de conscience et des pratiques reli-
gieuses, sauf dans les cas où ces pratiques
peuvent être contraires au maintien de l'or-
dre, l'interdiction des abus comme le trafic
des esclaves, des armes et des liqueurs, l'éga-
lité sur le terrain commercial. Ainsi, lorsque
la 27* question demandait aux puissances
mandataires : a Les produits du territoire
à mandat bénéficient-ils d'un traitement pré-
férentiel à l'importation dans les territoires
de la puissance mandataire, ou bien sont-ils
passibles des mêmes droits que les produits
analogues provenant de l'étranger? im, non
seulement elle n'était pas indiscrète, mais
elle était conforme à l'esprit et à la lettre
VTu covenant. D'autres, allant plus loin, au-
raient voulu que le questionnaire fût étendu
aux mandats A, c'est-à-dire à la Palestine,
à l'Irak, à la Syrie; ils affirmaient qu'un
bref compte rendu d'administration, simple
formalité rapide et traditionnelle, était une
garantie insuffisante pour la Commission
permanente, que le contrôle devait être réel
et efficace, que les mandataires avaient con-
tracté un engagement d'honneur envers la
Société des Nations et les peuples qu'ils pro-
tègent, et que cela devait passer avant tout,
avant même le sentiment de dignité et de
fierté, naturel chez une nation chargée d'exer-
cer une tutelle.
A quoi les autres répliquaient que tout
n'était pas bénéfice dans la tâche de man-
dataire, que les charges étaient lourdes et
que la Commission permanente n'avait pas
it les aggraver. En outre, les territoires à
mandats ne sont pas des territoires de la
Société des Nations, qui lui appartiendraient
par droit de conquête ou par d'autres droits,
et qu'elle aurait cédés en vertu d'un bail à
des trusts de son choix : devenus possessions
de la Grande-Bretagne et des Dominions bri-
tanniques, du Japon, de la France, à la
suite des cruels sacrifices imposés par la
grande guerre et des traités signés par l'Al-
lemagne et la Turquie, les puissances vic-
torieuses auraient pu les revendiquer sans
j I contrôle ; mais par un geste de discipline
internationale, pour marquer à la lois leur
confiance envers la Société des Nations et
I )eur désir arrêté de ne léser en rien les indi-
gènes, elles ont accordé à la Société de Ge-
nève un droit de surveillance générale, sur-
tout pour ce qui concerne la situation maté-
rielle et morale des populations en tutelle.
Si donc la puissance mandataire paraissait
un jour ou l'autre avoir méconnu les inté-
rêts économiques et spirituels de ces popu-
lations, si elle paraissait avoir violé tel ou
tel article du covenant, la procédure était
très simple : la puissance mandataire convo-
quée devant la Commission avait à répondre
de ses actes, à justifier son administration,
à réfuter les griefs dont elle était l'objet.
Tout ce qui était réclamé au delà tendait à
affaiblir l'autorité du mandataire et à dé-
naturer le système des mandats. Engage-
ment d'honneur, sans doute, et, avant tout,
engagement de fournir toutes les explications
nécessaires chaque fois que la Commission
permanente croirait devoir en exiger. Inter-
vention continue, non pas ; mais intervention
toutes leis que les peuples en tutelle la
réclament, voilà la logique et la vérité.
Telles étaient les deux thèses en présence.
Je les dégage de toutes les considérations
accessoires, de tous les cas particuliers invo-
qués avec l'intention d'être désagréable à
telle ou telle puissance mandataire. 11 faut
recmmaltre, "d'à il leur s, que le questionnaire
est un procédé qui ne dispense pas de l'en-
quête, car les règles élémentaires de la cri-
tique des témoignages indiquent bien que
chacune des réponses doit être soumise à
enquête et vérification. Et il est clair, d'au-
tre part, que les puissances dont ces pays à
mandat ont été jadis des possessions, vont
ne pas perdre de vue les territoires regrettés,
et signaler elles-mêmes tout ce qui, dans leur
pensée, pourrait rendre légitime un transfert
de mandat. J'imagine qu'en parlant ainsi,
les journaux étrangers pensent à l'Allema.
gne. La voici désormais dans la Société des
Nations, et j'ai souvent montré à cette place
qu'elle se hâterait de poser le problème du
recouvrement de ses colonies : peut-être
1 verra-t-elle là un des moyens de le poser.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre*
Vice-président de la Commi»»Um
lénatorialê des Co"
letoi –-
L'AVIATION COLONIALE
00
Marseille-Alger
Le pilote Burri, qui était parti à 10 h. 15
de MurseiKe pour Alger, à bord de fhydrn.
vion Météore, a dû revenir amerrir à Ma-
rignane, à midi, à Ja suite d'une panne
survenue dans 1 appareil de T. S. F.
Raid d'endurance
Quatre hydravions de bombardement ont
quitté hier, à 10 heures, la base de Ka-
rouba, près de Bizerte, pour effectuer un
raid d'endurance sur la base Bône-Alger.
Fnnce-lladagucar
L'un des deux hydravions qui effectuent
en ce moment le raid France-Madagascar
et retour est arrivé, le 18 octobre, à Saint-
Louis-du-Séllégal. Il doit repartir aujour-
d'hui pour Bamako, sur le Niger.
.1.
Le trafic de l'Indochine par Suez
00
En 1925, le transit des marchandises
provenant ou à destination de l'Indochine
par le canal de Suez a atteint son point
culminant, avec 492.000 tonnes au lieu de
210.000 tonnes en 1922 et 433.000 tonnes en
1913. Les expéditions de riz figurent pour
295.421 tonnes dans ce total, le mais pour
96:595 (tonnes, les minerais 'pour 47.843
tonnes et les produits oléagineux pour
12.647 tonnes.
Dépêches de l'Indochine
Le départ de M. MonguiUot
Le secrétaire général du Gouvernement
général, M. Monyuillot, dont l'embarque-
ment avait élé prématurément annoncé, a
pris passage le 18 octobre à bord du d'Ar-
tagnan, où il/ut salué par les personnalités
saïgonnaises.
(Indopacifi.)
-
Le cours du riz
SAIGON
18 octobre
(les 100 kilos en piastres)
Riz ne 1, 25 brisures. 12 15
Hiz n° 2, 40 brisures 11 40
lliz no 2, 50 brisures,. 10 45
Brisures n<" 1 et 2 9 90
Bri&ures n°* 3 et 4 8 50
Farines 3 »
Paddy Vinh-Long 7 50
Paddy Co-Cong 7 00
Paddy Bac-Lieu. 7 55
Paddy Baixau 7 05
1 Coprah. 18 »
..c.. -–
TAUX DE LA ROUPIE -
--Q-
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au Ministre
des Colonies qu'a la date du 20 octobre 1920, le
taux officiel de la roupie était de 11 fr. 90.
moiel
L'Incident de F "Alerte"
Dans les milieux diplomatiques français,
on considère l'inciodent de l'aviso Alerte
oui, on le sait, a essuyé des coups de feu
dans les eaux du Yang-Tsê-Kiang, comme
une affaire purement locale. Néanmoins
des représentations diplomatiques ont été
faites à ce sujet par notre chargé d'af-
faires à Pékin.
✓
Les délégations financières
à Madagascar
A
Les délégations financières vien-
nent de se réunir à Tananarivet et
nous manquons encore de rensei-
gnements sur les questions les plus impor-
tantes qui ont été discutées.
L'absence de politique fiscale dans la
Grande-Ile depuis bientôt deux ans a été
plusieurs fois signalée dans les Annales Co-
loniales. Alors que les bénéfices industriels
et commerciaux et les prix des matériaux
ont suivi une marche ascendantl, les taxes
et impôts sont restés les mêmes.
F. es Travaux publics continuent à gaspil-
ler une niain-d'«uvre rare, et les program-
mes des travaux urgents ont dû être révisés,
les sommes prévues pour leur exécution étant
inférieures à celles nécessaires et les crédits
supplémentaires étant totalement refusés par
V administration.
Les travaux les plus légitimes portant sur
l'éclairage des villes, V entretien des immeu-
bles sont souvent différés, entraînant les
plus fâcheuses conséquences.
La solde du personnel indigène reste inva-
riable, malgré que le prix de la vie ait plus
que triplé. Au personnel européen également,
on refuse des relèvements accordés à d'au-
tres corps.
Le Gouverneur Général p. i. a-t-il pré-
senté aux délégations un plan général pour
l'amélioration de cette situation en 1927?
le l'espère, et pourtant des renseignements
que m'apporte le dentier courrier, il résulte
que V administration provinciale 11 a pas été
consultée sur les possibilités de trouver de
nouvelles ressources si nécessaires au budget
de 1927. Alors la direction des Finances im-
proviserait à cet égard ? On peut en somme
craindre ses improvisations, car trop sou-
vent à Tallanarive, on considère la colonie
comme - un territoire unique aux mêmes res-
sources. Régions riches et régions pauvres,
tout est taxé sur le même plan. C'est la
théorie de Vunification des impôts, théorie
fausse dans un pays aux régions aussi dis-
semblables que Madagascar.
Les délégués financiers vont-ils faire oeuvre
utile au sujet du programme t Réunis à Tana-
narive dans l'ignorance des propositions sur
lesquelles ils devaient statuer, ils n'ont pu
se documenter à l'avance. Il semble que
l'administration aurait pu, depuis quelques
mois, saisir les Chambres de Commerce et
les Assemblées municipales de la Grande
lie des projets les plus importants. Ils au-
raient pu ainsi être étudiés à loisir, et les
délégués de ces Conseils auraient apporté à
Tananarive une opinion mÛrie. Si l'on songe
qu'il faudrait trotwer 30, peut-être 50 mil-
lions de ressources nouvelles pour le budget
de 1927, on comprendra l'inquiétude des
colons de Madagascar au sujet des décisions
ftises dans ces conditions hâtives.
Maurice Bouilloux-Lafont
Député au FinUtère.
Vice-Preluident de la Chambre,
!
Le comité d'élevage du mouton
dans les colonies françaises
--0.0--
Le Comité d'élevage du mouton dans les
colonies françaisea, ayont, il sa tête M.
Henri Dewavrin, a été reçu, avant-hier,
par M. Léon Porrier, ministre des Colo-
nies.
Les Gouverneurs Généraux de l'Afrique
occidentale française et de Madagascar,
MM. Carde et Olivier, étaient présents à
cet entretien au cours duquel ont été en-
visagés les moyens d'accroître la produc-
tion de la laine aux colonies.
On sait que de grands efforts ont été
déjà accomplis et que les résultats obte-
nus constituent un précieux encourage-
ment pour l'avenir.
A l'issue de l'entrevue, il a été décidé
qu'un programme d'amélioration et de
développement de l'élevage ovin serait
élaboré avec le concours du Comité cen-
tral de la laine. Des dispositions ont été
prises pour .l'organisation des diverses
stations d'élevage, notamment en A. O, F.
et à Madagascar.
,– aie
A LA CHAMBRE
INTERPELLATION
Les événements de Chine
M. Fontanier, député socialiste du Can-
tat, a avisé le président de la Chambra de
son intention d'interpeller dès la rentrée le
ministre des Affaires étrangères BUT la
politique du Gouvernement français en
Chine.
A L'OFFICIEL
–OO
Les importations d'origine
et de provenance tunisienne*
Le « Journal Officiel » du 20 octobre publie
le relevé des produits d'origine et de prove-
nant; tunisiennes importés en France ou en Al-
gérie pendant la troisième décade du mois de
septembre.
1.0 relevé fait ressortir notamment qu'à la
date du 30 septembre 1926, les quantités totales
imputées a l'arrivée étaient les suivantes :
Pour les vins de raisins frais, 193.001 hecto-
litre sur tin crédit de 000.000 hectolitres :
Pour les KUiles d'olive et de crianons, 100.948
quintaux sur un crédit de 300.000 quintaux.
ERREUR FISCALE
O
D'après les statistiques ofHciclk., le
nombre des permis de chasse délivrés
cette année tealo Tunisie dépasse de UM
celui de 1925.
La vente de da poudre, par contre, a
diminué très sensrlicmeut. 10Uti les armu-
riers, dit-on dans la Itégence, voici>t leurs
ventés amputées des 4/ue (un rien !) rela-
tivement à celles des années (précédentes.
V oilà deux phénomènes en apparence
bien contradictoires. 1 .'explication est
claire : la contrebande sévit avec une
extraordinaire intensité. s voiliers dé-
barquent discrètement sur lee côtes tuni-
siennes de grosses quantités de poudre que
des étrangers écoulent facilement il un
prix relativement peu élevé, 60 ou 70 0/0
meilleur marché que la poudre française.
Et les droguistes vendent énormément
de chlorate de potasse, qui, on le suit,
mélé à la poudre de contrebande, donne
un très lion mélange détonant.
Quant aux honnêtes chasseurs, ils paient
leurs cartouches 1 franc pièce. Vnumcnt.,
la poire (de poudre d'Etat) est par trop
chère.
-Tandis que le ^sc serre sa ceinture d'un
cran, ies contrebandiers défont largement
l:L leur en chantant tiaudeamus ! Et c'est
le plus clair résultat des taxes exagérées.
A.
Horl dl premier ministre da ley
--o+-
Si Mustapha Dinguizli, premier ministre
tre du bey de Tunis, est mort la nuit
dernière.
Si Mustapha Diaiguizty avuiti fait Sf8
études en France à l'Ecolo normale de
Saint-Cloud. Rentré en Tunisie i'l y avait
occupé de hautes fonctions. Avant d'être
premier ministre il avait été ministre de
la plume.
On se souvient que lors des deux voya-
ges officiels de Si Mohammed el Habib, il
l'avait accompagné en France. Si Musta-
pha Dinguizli parlait impeccablement notre
langue. Il était allé en mission au Maroc
et en avait rapporté une Ifclution, écrite
en français.
Sa fin est déplorée par toute la colonio
française comme dans les. milieux indigè-
nes, où il était très populaire.
- Si Mustapha Dinguisli était le frère du
docteur Dinguizti, médecin de S. A. le Dey,
suvant de haute culture, dont les commu-
nications à l'Institut Pasteur ont été sou-
vent remarquées.
La voie ferrée Fez-Tanger
00
Le dernier tronçon raccordant la voie
ferrée de Tanger a Fez a été posé hier il Ar-
zlla dans la aoiie espagnole. La première
draisine est arrivée dans la soirée à Tan-
ger, venant de Fez. Une première inaugu-
ration officielle du tronçon de la zone espa-
gnole a eu lieu aujourd'hui à Arzila, en
attendant l'inauguration solennelle du che-
min de fer de Tanger à Fez lorsqu'il sera
définitivement en exploitation, d'un termi-
nus à l'autre.
- .a$-
les ialciliofls de TEspafae au Maroc
---0.0--
Une dépêche de Madrid annonce qu'un
effort décisif sera bientôt donné à l'œuvre de
la colonisation.
Selon des déclarations du général Jordana,
directeur général du Maroc au ministère de
1;i Guerre, le nombre des fusils confisqués à
l'ennemi atteint le chiffre de 40.000. Sculcii
quelques fractions Djcbalas conservent encore
leur armement.
V
L'affaire du Lotus *
C>--
Suivant une dépêche du correspondant
de l'agence d'Anatolie à Genève, le point
de vue turc aurait triomphé dans la iô-
daction du compromis d'arbitrage relatif
à l'incident du Lotus, compromis qui a été
signé à Genève, il y a quelques jours, par
le ministre de la Justice de Turquie et M.
Fromageot, jurisconsulte du ministère des
Affaires étrangères français. Le gouverne-
ment français renoncerait môme à toute
demande d'indemnité.
En réalité (le Quai dOrsay le déclare
nettement), la rencontre de M. Fromageot
et du délégué d'Angora a été interprétée
d'une façon inexacte. Aucune décision rie
pouvait et n'a été prise par les deux ju-
ristes qui se sont bornés à établir les
questions qui seront posées au tribunal.
Cela revient à dire que la France main-
tient toutes ses prétentions dans l'affaire
du Lotus, et notamment la demande d'in-
demnité pour l'arrestation du lieutenant
Desmons, qui ne saurait lui être refusée,
puisque l'abordage ne s'est pas produit
dans les eaux turques, et relève unique-
ment du droit international.
.1.
A la mémoire de Livingstone
1)1)
Un comité s'est constitu é en Grande-Bre-
tagne pour assurer l'existence de la maison
où l'explorateur Livingstone passa ses an-
nées de jeunesse.
âbh Gerba." en Ociaaie
Le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
vient d'o donner des ordres pour nuio le
Cassiopée quitte immédiatement Tahiti à
destination des Iles Wallis avec tout le ma-
tériel nécessaire à la réparation du Fire
Crest.
La CMléreice iapèriale britalaiq.
- 0- 0
Après l'émouvante cérémonie qui n'est
déroulée mardi dans l'abbaye de West-
minster où le prince de Galles a inauguré
la plaque commémorative dédiée « nu
million d'hommes de l'empire tombés I\U
champ d'honneur pendant la grande
guene ", la conférence des nations mem-
bres de
guerre x, l'empire britannique a été officiel-
lement ouverte ;i Downing Street, sous la
présidence de M. Stanley Baldwin,
Le premier geste des représentants de
l'Angleterre et de ses grandes colonies a
été d'exprimer au roi le loyalisme inébran-
lable « des peuples unis de la Com-
monwealth britannique » envers la cou-
ronne.
Hier, en ouvrant la seconde séance, M.
Baldwin a souhaité la bienvenue à ses
collègues d'outre-mer, ruis, après avoir
rapidement passé en revue les principaux
problèmes nue la conférence aura à dis-
cuter, il a déclaré que cette dernière s'ef-
forcera surtout « de découvrir les moyens
d'unir plus étroitement les dominions les
uns aux autres ainsi qu'à la mère pa-
trie ».
Les divers premiers ministres se sont
quittés avant l'heure du déjeuner. Les
travaux sérieux de la conférence com-
menceront aujourd'hui, lorsque sir Austen
Chamberlain fera à l'assemblée une décla-
ration générale de politique étrangère.
Cartographie
Une carte géologique de la Tunisie
La Direction des Travaux publics de Tunisit* a
institué, uu sein du Service des Mines, un or
ganisme spécialement charge de lYlnboratioii
d'une curte géologique de la Tunisie. Une son
blable institution s'imposait, observe uveo rai-
son lu bépUchc Tunisienne, en raison du déve-
loppement croissant de l'industrie minérale
dans ce pays et de la nécessité de mieux con-
naître un sous-sol susceptible de contenir des
réserves hydrologiques insoupçonnées, et de per-
mettre une étude et une utilisation rationnelles
des sols arables «jui le recouvrent. n'mllre part,
un intérêt seientilique, particulièrement impor-
tant, s'utlnchc à une meilleure connaissance de
la nature et de l'agencemcnt des terrains de la
Tunisie, terminaison orientale de l'Atlas, pour
la solution de quelques-uns des problèmes, les
plus mystérieux et ,, les I plus captivante, dans
histoire de la Méditerranée occidentale et !a
synthèse des dmlnes utpinp-dinariques.
Avant d'entreprendre des études ptus détoll-
lées décidées en principe, et qui feront, ulté-
rieurement, l'olijet de i la publication de la carte
fféotogique de la Tunisie il l'échelle de 1/50.000,
a Direction générale des Travaux public s a pen-
sé qu'il convenait, tout d'abord, de dresser une
carte géologique plus générale, au 20(M)(i0» sus-
ceptible de donner, rapidement, une idée appro-
chée de l'ensemble des formations géologiques
- rencontrées dans le pays.
t'ette carte comprendra vingt-neuf fragments
d'importances variées, correspondant aux vingt-
neuf feuilles biographiques du Service géo-
graphique de l'Armée.
Trois de ces fragments ont déjfi vu le jour :
ce sont les feuilles de Uizerte, 4'»alsu et Tabarca-
La (inlite. Avant la tin de IthîO, les feuilles Tu-
nis, I.n Houlette, Clip Hou, dont les levt'is sont
h peu prés terminés, seront envoyées au Ser-
vice géographique de l'Armée qui 'a accepté la
tâche délicate de l'impression. On prévoit, pour
l'année proehnille, la publication des cartes d'Ht
Ayeïcha, entièrement levée, ainsi que de plu-
sieurs fragments relatifs il la Tunisie centrale-
pour lesquels l'utilisation des tracés effectués,
de 1807 a 19P0, par le regretté géologue 1.. Per-
vinquière, permettra une rédaction particuliè-
rement rapide. On peut ninsi espérer qu'à la fin
de l'année 1!>27, Ub feuilles sur 20 de la carie
géologique provisoire ii 1 /200.000®,seront publiées
ou susceptibles de l'être.
Ladilliculté de cette publicalior» résidait princi-
palement dans une connaissance insuffisante de
la géologie de la Tunisie septentrionale; tandis
que l'on connaisssait bien, grâce, notamment,
aux travaux de L. Peivinquère et de Philippe
Thomas, la structure de la Tunisie du Centre
et de ta Tunisie du Sud, on n'avait sur les ter-
rains composant la Tunisie septentrionale et
leur tectonique que des données assez vagues ou
des essais de synthèse invraisemblables ou fan-
taisistes. C'est nour cela que l'activité du Ser-
vice de la Cnrte géologique s'est tout d'abord
porté sur cette région d'architecture compli-
quée et que, les levés stratigraphiques terminés,
on a eu recours ft l'émincnt spécialiste de la
tectonique alpine qu'est M. Pierre Termier pour
en fixer, une fois pour toutes, les grundes lignes
structurales.
M. Pierre Termier, membre de 1 Institut, ins-
pecteur général des Mines, directeur de la Carte
géologique de la France, est actuellement l'hote
de la Tunisie. Il a bien .%oulti accepter, en ou-
tr<\ depuis la création (ht Scrvioo de la carte
gélogique, le rôle de conseiller technique de cet
organisme. C'est en celte qualité qu'il vient de
faire, en compagnie de l'ingénieur chef du Ser-
vice (les Mines et. de l'ingénieur géologue chargé
des explorations et tracés géologiques, une ré-
vision de la géologie des régions comprises en-
tre la frontière algéro-tunisien-ne et la côte
orientale de la Tunisie, et limitées, au Sud, par
le parallèle de Téboursouk,
i
La société de géographie d'Anvers |
La Société Royale de Géographie d'An-
vers fondée le 1er octobre 1876, va fêter son
cinquantenaire en présence du Général Gou-
raud.
Cette Société, consécutive au Congrès des
Sciences géographiques tenu à Anvers en août
1876, au Palais de Bruxelles, à l'initiative de
Lécpold Il, cette Société fut, peut-on dire, pré-
conisée et encouragée par le génial Souverain
auquel l'on doit les plus belles œuvres d'expan-
I si on nationale et le domaine du Congo.
Sous les présidences successives de MM.
Wauwermans, F. de Jardin, Ed. Janssens et
Maurice de Cock, la Société de Géographie
d'Anvers a rendu, au cours du demi-siècle
écoulé, de grands services à la science, aux
explorateurs et à la patrie. C'est avee raison
qu'on lui en décernera l'éloge en une séance
solennelle et que le Souverain lui-même viendra
s'associer à ce bel anniversaire.
Au quai d'Orsay
M. Doynel de Sainl-Quenlin, conseiller
d'ambassade, sous-directeur des relations
tpommorciales au ministère des Affaires
étrangères, a été nommé sous-directeur
d'Afrique au mèrne- département.
U slluaDon mlUlire lU Maroc
Le rapatriement des troupes
Sur le front français te câline est tou-
jours totul et le rapatriement de troupe»,
ignu:é par le ministre de la Guerre, se
poursuit méthodiquement. 11 commença en
septembre pur il'œ troUpt., d'Algérie.
Artuod-lemenl, on rapatrie letJ renforts de
France, < t l'opération se torminera vers
t, milieu de novembre. A ce moment lVf-
fcclif en service au Maroc sera die 70.000
ft. 80.000 hommes, y cumpric lé* services
et les goums.
EN SYRIE
--00--
M. Ponsot viaite des postes militaires
M. Ponsot. haut-commiïjsaire en Syrie accom-
pagné des généraux Gunieliii et allier et tle
MM. Pierre Alype et de lliffye, a parcouru la
région de Ghoula qui fut le centre des opér:i-
tions des rebelles autour de Dumas. 11 a ,i.--,k
les principaux postes militaires et a constat, la
tranquillité absolue des paysans vl des \i))n-
geois qui ont repris la vie normal»-.
M. l'onsot et In généralrivés, hier, par chemin de Ter, Il Derua. En
.:cur:, de toute ils ont visite dilterents poslcs
et ont passé les troupes cri revue.
Ils ont reyu une délégation de notables huu-
ranais, qui ont protesté de leur Udélité a la
France.
Le huut-1'4xmnlVsaire et le gé.!i*'*r.il Oamelirr
sont partis aujourd'hui en automobile pour
Soueida.
En mission
On nnnotiee i|iic M. (riiillinuiiK-n. dépul»'" do
l'INrault, va partir pour ia Syri»\ tnirge d'une
mission par le ministère des :\Ifa,x", étrangères.
Mort du colonel Vergne
Le colonel Vergne esl mort hkr au Val-Ue-
(irûce, où il était en traitement pour lu gra-
ve blessure qu'il avait replie, le 8 murs, sous
les murs de Damas. Ofilcier breveté, com-
mandant un régiment de tirailleurs, le colo-
nel avait reçu, comme 011 sait, il y a huit
jours, du général Gouraud. en présence de
M. l'ainlevé, ministre de la Uuerre, et de
M. de Jouvenel Ja cravate de commandeur
de la Légion d'honneur.
Ses obsèques auront lieu ')"n)ain, à 0
heures, en lu chapelle du Yal-de-(Jràce.
Lois, Décrets, Arrêtés
0
Décret du 5 septembre fixant les traite-
ments et les classes du personnel du mu-
sée national des antiquités algériennes.
Aux termes de ce décret, les t ïa i telllcn 15 et
les classes du personnel du H1U-,,"l' Illlliollili
des antiquités algériennes sont îj\c> ainsi qu'il
suit :
Conservateur :
lro classe K.r>0
classe 7.70U
30 classe 7.00U
Gardiens :
Ille classe 7.H00 fr.
28 classe 7.010
3° classe .,.,.i.1:iUU
40 classe O.iitX)
5e cLisse t;.<)
60 classe ti.OH)
70 classe [, J10
80 etasse. f).GOO
Les nouveaux traitements liws par le prê-
tent décret sont exclusifs de toute grutilica-
tlon. Aucune indemnité, aucun avantage ac-
cessoire de quelque nature que ce soit, en
dehors de l'indemnité algérienne «l-- 25 %, 11e
peut être attribué aux agent.- vi.-*-s par le
présent décret qu'en contormiK- d'un décret
contresigné par le ministre dei Finances et
publié au Jour nul Officiel.
Les améliorations do tnitemenU résultant
de l'application du présent décret :IUI'ont eflet
a compter du 1er janvier lJj.
Décret du 15 octobre portant application
dans les colonies, pays de protectorat et
territoires à mandat relevant du minis-
tère des Colonies de la loi du 12 août
1926, modifiant et complétant la législa-
tion sur le chèque.
Décret du 15 octobre fixant les quantités
de cacaos originaires des territoires du
Cameroun placés sous mandat français à
admettre au bénéfice de la détaxe pen-
dant l'année 1927.
Aux tonnes de ce décret, -ont iixées à
6.500 tonnes les quantités de ca»:e.os originaires
des territoire.-, du Cameroun placé.- sons man-
dat français, qui pourront, être admises en
France, pendant l'année PJ27.
Décret du 15 octobre fixant les quantités de
cafés originaires des territoires du Togo
placés sous mandat français admissibles
au bénéfice de la détaxe pendant la pé-
riode allant du 1er juillet 1926 au 30 juin
1927.
&Ilx tenues de ce décret, son* fixées a 20
tonnes les quantités de cafés r.n^inaires des
territoires du 'logo placés sons mandat^ fran-
çais qui pourront être admis -.- * n France
pendant la période allant du 1er /.idiot H)2<> au
M juin 1 1;!7,
Décret du 15 octobre modifiant les droits
d'entrée à percevoir en Afrique Equato-
riale Française, à l'exception des terri-
toires du Gabon, soumis à la loi du Il
janvier 1892.
- Aux termes de ce décret, l'arii-2 du dé-
cret du 11 octobre V.)12, modifié pdes 15 décemure 1022. "il janvier et 30 juin
1923, relatifs aux droits d'entrée à percevoir
en Afrique Equatorialo Françni;', à l'exception
des territoires du Gabon soumis â la loi du
Il janvier 1&>2, est complété a.nsi qu'il suit :
« 10' Les matières et objet.- nécessaires a
l'établissement, l'entretien et à l'exploita-
tlon des câbles sous-marins de j F. ta t. j»
1.1, 0. du 20 -.-' Ni» lt';,
LE NUMERO : 80 CENTIMES
.1 Kl 1)1 soin. :!t ,.c.TOBHE J9'.!6-
i
Les Annales Coloniales
A - -- A Iqquamopr
JOURNAL QUOTIDIEN
LU AITIOII niHJtt PAR "LES AlfcO&Jâ COLONIALES "SONT LA FftOnUÉlt
ZMmNVt DU MIMUL
"'A -I.,pr. '1 .88811.--'
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et Le-G. THC-BAULT
Mméi l lèaMumiii : 34, Ru* du Mont-Tltabor, PARIS-1" TKptoi : MtttXt tMt
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1 * • M i
o. "8 ;l_.-
Le problème des mandats
8.1
Maintenant que l'émotion est calmée et
qu'on peut parler, sans craindre de la faire
renaître, si nous causions un peu de la ques-
tion du contrôle des mandats.
On sait avec quelle acuité elle s'est posée
brusquement, lorsque la Commission perma-
nente des mandats eut remis au Conseil de
la Société des Nations un questionnaire
comprenant 118 points d'interrogation aux-
quels les puissances mandataires devaient
répondre tous les ans dans leurs rapports.
ii8, c'était beaucoup. Je ne dis pas qu'elles
eussent toutes le même intérêt, je ne dis pas
davantage que le plus grand nombre eût
pour motif celui de satisfaire à une curio-
sité vaine et futile : mais je dis que 118 à
la fois, c'était beaucoup, et immédiatement,
au sein du Conseil, on entendit des protes-
tations nombreuses et véhémentes : celle de
Sir Austen Chamberlain, dont les journaux
anglais prétendent plaisamment qu'il ne
craint jamais de c pénétrer là où les anges
hésitent », expression pittoresque à laquelle
répondent, d'ailleurs, des locutions françai-
ses non moins savoureuses; mais aussi celle
du vicomte Ishii, représentant le Japon, et
celle de M. Aristide - Briand. -
- - - -- - - -*
Non pas que la France fût plus directe-
ment visée. On l'avait cru tout d'abord. Un
certain nombre de feuilles étrangères avaient
insinué que la Commission permanente des
mandats voulait se faire l'interprète du mé-
contentement soulevé par notre administra-
tion en Syrie. La suite a fait bien voir qu'il
s'agissait de toute autre chose. Le question-
naire s'appliquait uniquement aux mandats
des types B et C, Cameroun, Togo, ancien-
nes possessions allemandes de l'Afrique Oc-
cidentale, de l'Afrique Orientale, du Paci-
fique, et non aux mandats des types A, Sy-
rie, Irak, Palestine. Sir Austen Chamberlain
savait donc parfaitement où il pénétrait sans
hésitation, quand il faisait sa vigoureuse
sortie : il était bel et bien question des co-
lonies allemandes, de celles qui n'intéres-
saient pas la France directement, et pour
cause, de celles que l'Allemagne se propose
de revendiquer, un jour ou l'autre, soit en
bloc, soit en partie. Ses collègues de France
et du Japon ne lui ont pas marchandé leur
concours, et tous ont déclaré qu'il y avait
la. une sorte de surveillance trop minutieuse
et trop, méticuleuse pour que les mandataires
fussent à même d'accomplir-la besogne dont
ils étaient responsables, que cette inquisition
apparaissait comme dangereuse, qu'en fait
la Commission permanente ne voulait rien
«le moins que le gouvernement des régions
à mandat en enlevant aux puissances man-
dataires toute leur autorité.
La Commission permanente a trouvé à
l'étranger, en Angleterre même, des gens
8 pour lui donner raison et pour le crier à
haute voix. L'exercice des mandats des types
B et C, disait-on, implique, conformément
à l'article 22 du covenant, le respect de la
liberté de conscience et des pratiques reli-
gieuses, sauf dans les cas où ces pratiques
peuvent être contraires au maintien de l'or-
dre, l'interdiction des abus comme le trafic
des esclaves, des armes et des liqueurs, l'éga-
lité sur le terrain commercial. Ainsi, lorsque
la 27* question demandait aux puissances
mandataires : a Les produits du territoire
à mandat bénéficient-ils d'un traitement pré-
férentiel à l'importation dans les territoires
de la puissance mandataire, ou bien sont-ils
passibles des mêmes droits que les produits
analogues provenant de l'étranger? im, non
seulement elle n'était pas indiscrète, mais
elle était conforme à l'esprit et à la lettre
VTu covenant. D'autres, allant plus loin, au-
raient voulu que le questionnaire fût étendu
aux mandats A, c'est-à-dire à la Palestine,
à l'Irak, à la Syrie; ils affirmaient qu'un
bref compte rendu d'administration, simple
formalité rapide et traditionnelle, était une
garantie insuffisante pour la Commission
permanente, que le contrôle devait être réel
et efficace, que les mandataires avaient con-
tracté un engagement d'honneur envers la
Société des Nations et les peuples qu'ils pro-
tègent, et que cela devait passer avant tout,
avant même le sentiment de dignité et de
fierté, naturel chez une nation chargée d'exer-
cer une tutelle.
A quoi les autres répliquaient que tout
n'était pas bénéfice dans la tâche de man-
dataire, que les charges étaient lourdes et
que la Commission permanente n'avait pas
it les aggraver. En outre, les territoires à
mandats ne sont pas des territoires de la
Société des Nations, qui lui appartiendraient
par droit de conquête ou par d'autres droits,
et qu'elle aurait cédés en vertu d'un bail à
des trusts de son choix : devenus possessions
de la Grande-Bretagne et des Dominions bri-
tanniques, du Japon, de la France, à la
suite des cruels sacrifices imposés par la
grande guerre et des traités signés par l'Al-
lemagne et la Turquie, les puissances vic-
torieuses auraient pu les revendiquer sans
j I contrôle ; mais par un geste de discipline
internationale, pour marquer à la lois leur
confiance envers la Société des Nations et
I )eur désir arrêté de ne léser en rien les indi-
gènes, elles ont accordé à la Société de Ge-
nève un droit de surveillance générale, sur-
tout pour ce qui concerne la situation maté-
rielle et morale des populations en tutelle.
Si donc la puissance mandataire paraissait
un jour ou l'autre avoir méconnu les inté-
rêts économiques et spirituels de ces popu-
lations, si elle paraissait avoir violé tel ou
tel article du covenant, la procédure était
très simple : la puissance mandataire convo-
quée devant la Commission avait à répondre
de ses actes, à justifier son administration,
à réfuter les griefs dont elle était l'objet.
Tout ce qui était réclamé au delà tendait à
affaiblir l'autorité du mandataire et à dé-
naturer le système des mandats. Engage-
ment d'honneur, sans doute, et, avant tout,
engagement de fournir toutes les explications
nécessaires chaque fois que la Commission
permanente croirait devoir en exiger. Inter-
vention continue, non pas ; mais intervention
toutes leis que les peuples en tutelle la
réclament, voilà la logique et la vérité.
Telles étaient les deux thèses en présence.
Je les dégage de toutes les considérations
accessoires, de tous les cas particuliers invo-
qués avec l'intention d'être désagréable à
telle ou telle puissance mandataire. 11 faut
recmmaltre, "d'à il leur s, que le questionnaire
est un procédé qui ne dispense pas de l'en-
quête, car les règles élémentaires de la cri-
tique des témoignages indiquent bien que
chacune des réponses doit être soumise à
enquête et vérification. Et il est clair, d'au-
tre part, que les puissances dont ces pays à
mandat ont été jadis des possessions, vont
ne pas perdre de vue les territoires regrettés,
et signaler elles-mêmes tout ce qui, dans leur
pensée, pourrait rendre légitime un transfert
de mandat. J'imagine qu'en parlant ainsi,
les journaux étrangers pensent à l'Allema.
gne. La voici désormais dans la Société des
Nations, et j'ai souvent montré à cette place
qu'elle se hâterait de poser le problème du
recouvrement de ses colonies : peut-être
1 verra-t-elle là un des moyens de le poser.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre*
Vice-président de la Commi»»Um
lénatorialê des Co"
letoi –-
L'AVIATION COLONIALE
00
Marseille-Alger
Le pilote Burri, qui était parti à 10 h. 15
de MurseiKe pour Alger, à bord de fhydrn.
vion Météore, a dû revenir amerrir à Ma-
rignane, à midi, à Ja suite d'une panne
survenue dans 1 appareil de T. S. F.
Raid d'endurance
Quatre hydravions de bombardement ont
quitté hier, à 10 heures, la base de Ka-
rouba, près de Bizerte, pour effectuer un
raid d'endurance sur la base Bône-Alger.
Fnnce-lladagucar
L'un des deux hydravions qui effectuent
en ce moment le raid France-Madagascar
et retour est arrivé, le 18 octobre, à Saint-
Louis-du-Séllégal. Il doit repartir aujour-
d'hui pour Bamako, sur le Niger.
.1.
Le trafic de l'Indochine par Suez
00
En 1925, le transit des marchandises
provenant ou à destination de l'Indochine
par le canal de Suez a atteint son point
culminant, avec 492.000 tonnes au lieu de
210.000 tonnes en 1922 et 433.000 tonnes en
1913. Les expéditions de riz figurent pour
295.421 tonnes dans ce total, le mais pour
96:595 (tonnes, les minerais 'pour 47.843
tonnes et les produits oléagineux pour
12.647 tonnes.
Dépêches de l'Indochine
Le départ de M. MonguiUot
Le secrétaire général du Gouvernement
général, M. Monyuillot, dont l'embarque-
ment avait élé prématurément annoncé, a
pris passage le 18 octobre à bord du d'Ar-
tagnan, où il/ut salué par les personnalités
saïgonnaises.
(Indopacifi.)
-
Le cours du riz
SAIGON
18 octobre
(les 100 kilos en piastres)
Riz ne 1, 25 brisures. 12 15
Hiz n° 2, 40 brisures 11 40
lliz no 2, 50 brisures,. 10 45
Brisures n<" 1 et 2 9 90
Bri&ures n°* 3 et 4 8 50
Farines 3 »
Paddy Vinh-Long 7 50
Paddy Co-Cong 7 00
Paddy Bac-Lieu. 7 55
Paddy Baixau 7 05
1 Coprah. 18 »
..c.. -–
TAUX DE LA ROUPIE -
--Q-
Le Gouverneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faire connaître au Ministre
des Colonies qu'a la date du 20 octobre 1920, le
taux officiel de la roupie était de 11 fr. 90.
moiel
L'Incident de F "Alerte"
Dans les milieux diplomatiques français,
on considère l'inciodent de l'aviso Alerte
oui, on le sait, a essuyé des coups de feu
dans les eaux du Yang-Tsê-Kiang, comme
une affaire purement locale. Néanmoins
des représentations diplomatiques ont été
faites à ce sujet par notre chargé d'af-
faires à Pékin.
✓
Les délégations financières
à Madagascar
A
Les délégations financières vien-
nent de se réunir à Tananarivet et
nous manquons encore de rensei-
gnements sur les questions les plus impor-
tantes qui ont été discutées.
L'absence de politique fiscale dans la
Grande-Ile depuis bientôt deux ans a été
plusieurs fois signalée dans les Annales Co-
loniales. Alors que les bénéfices industriels
et commerciaux et les prix des matériaux
ont suivi une marche ascendantl, les taxes
et impôts sont restés les mêmes.
F. es Travaux publics continuent à gaspil-
ler une niain-d'«uvre rare, et les program-
mes des travaux urgents ont dû être révisés,
les sommes prévues pour leur exécution étant
inférieures à celles nécessaires et les crédits
supplémentaires étant totalement refusés par
V administration.
Les travaux les plus légitimes portant sur
l'éclairage des villes, V entretien des immeu-
bles sont souvent différés, entraînant les
plus fâcheuses conséquences.
La solde du personnel indigène reste inva-
riable, malgré que le prix de la vie ait plus
que triplé. Au personnel européen également,
on refuse des relèvements accordés à d'au-
tres corps.
Le Gouverneur Général p. i. a-t-il pré-
senté aux délégations un plan général pour
l'amélioration de cette situation en 1927?
le l'espère, et pourtant des renseignements
que m'apporte le dentier courrier, il résulte
que V administration provinciale 11 a pas été
consultée sur les possibilités de trouver de
nouvelles ressources si nécessaires au budget
de 1927. Alors la direction des Finances im-
proviserait à cet égard ? On peut en somme
craindre ses improvisations, car trop sou-
vent à Tallanarive, on considère la colonie
comme - un territoire unique aux mêmes res-
sources. Régions riches et régions pauvres,
tout est taxé sur le même plan. C'est la
théorie de Vunification des impôts, théorie
fausse dans un pays aux régions aussi dis-
semblables que Madagascar.
Les délégués financiers vont-ils faire oeuvre
utile au sujet du programme t Réunis à Tana-
narive dans l'ignorance des propositions sur
lesquelles ils devaient statuer, ils n'ont pu
se documenter à l'avance. Il semble que
l'administration aurait pu, depuis quelques
mois, saisir les Chambres de Commerce et
les Assemblées municipales de la Grande
lie des projets les plus importants. Ils au-
raient pu ainsi être étudiés à loisir, et les
délégués de ces Conseils auraient apporté à
Tananarive une opinion mÛrie. Si l'on songe
qu'il faudrait trotwer 30, peut-être 50 mil-
lions de ressources nouvelles pour le budget
de 1927, on comprendra l'inquiétude des
colons de Madagascar au sujet des décisions
ftises dans ces conditions hâtives.
Maurice Bouilloux-Lafont
Député au FinUtère.
Vice-Preluident de la Chambre,
!
Le comité d'élevage du mouton
dans les colonies françaises
--0.0--
Le Comité d'élevage du mouton dans les
colonies françaisea, ayont, il sa tête M.
Henri Dewavrin, a été reçu, avant-hier,
par M. Léon Porrier, ministre des Colo-
nies.
Les Gouverneurs Généraux de l'Afrique
occidentale française et de Madagascar,
MM. Carde et Olivier, étaient présents à
cet entretien au cours duquel ont été en-
visagés les moyens d'accroître la produc-
tion de la laine aux colonies.
On sait que de grands efforts ont été
déjà accomplis et que les résultats obte-
nus constituent un précieux encourage-
ment pour l'avenir.
A l'issue de l'entrevue, il a été décidé
qu'un programme d'amélioration et de
développement de l'élevage ovin serait
élaboré avec le concours du Comité cen-
tral de la laine. Des dispositions ont été
prises pour .l'organisation des diverses
stations d'élevage, notamment en A. O, F.
et à Madagascar.
,– aie
A LA CHAMBRE
INTERPELLATION
Les événements de Chine
M. Fontanier, député socialiste du Can-
tat, a avisé le président de la Chambra de
son intention d'interpeller dès la rentrée le
ministre des Affaires étrangères BUT la
politique du Gouvernement français en
Chine.
A L'OFFICIEL
–OO
Les importations d'origine
et de provenance tunisienne*
Le « Journal Officiel » du 20 octobre publie
le relevé des produits d'origine et de prove-
nant; tunisiennes importés en France ou en Al-
gérie pendant la troisième décade du mois de
septembre.
1.0 relevé fait ressortir notamment qu'à la
date du 30 septembre 1926, les quantités totales
imputées a l'arrivée étaient les suivantes :
Pour les vins de raisins frais, 193.001 hecto-
litre sur tin crédit de 000.000 hectolitres :
Pour les KUiles d'olive et de crianons, 100.948
quintaux sur un crédit de 300.000 quintaux.
ERREUR FISCALE
O
D'après les statistiques ofHciclk., le
nombre des permis de chasse délivrés
cette année tealo Tunisie dépasse de UM
celui de 1925.
La vente de da poudre, par contre, a
diminué très sensrlicmeut. 10Uti les armu-
riers, dit-on dans la Itégence, voici>t leurs
ventés amputées des 4/ue (un rien !) rela-
tivement à celles des années (précédentes.
V oilà deux phénomènes en apparence
bien contradictoires. 1 .'explication est
claire : la contrebande sévit avec une
extraordinaire intensité. s voiliers dé-
barquent discrètement sur lee côtes tuni-
siennes de grosses quantités de poudre que
des étrangers écoulent facilement il un
prix relativement peu élevé, 60 ou 70 0/0
meilleur marché que la poudre française.
Et les droguistes vendent énormément
de chlorate de potasse, qui, on le suit,
mélé à la poudre de contrebande, donne
un très lion mélange détonant.
Quant aux honnêtes chasseurs, ils paient
leurs cartouches 1 franc pièce. Vnumcnt.,
la poire (de poudre d'Etat) est par trop
chère.
-Tandis que le ^sc serre sa ceinture d'un
cran, ies contrebandiers défont largement
l:L leur en chantant tiaudeamus ! Et c'est
le plus clair résultat des taxes exagérées.
A.
Horl dl premier ministre da ley
--o+-
Si Mustapha Dinguizli, premier ministre
tre du bey de Tunis, est mort la nuit
dernière.
Si Mustapha Diaiguizty avuiti fait Sf8
études en France à l'Ecolo normale de
Saint-Cloud. Rentré en Tunisie i'l y avait
occupé de hautes fonctions. Avant d'être
premier ministre il avait été ministre de
la plume.
On se souvient que lors des deux voya-
ges officiels de Si Mohammed el Habib, il
l'avait accompagné en France. Si Musta-
pha Dinguizli parlait impeccablement notre
langue. Il était allé en mission au Maroc
et en avait rapporté une Ifclution, écrite
en français.
Sa fin est déplorée par toute la colonio
française comme dans les. milieux indigè-
nes, où il était très populaire.
- Si Mustapha Dinguisli était le frère du
docteur Dinguizti, médecin de S. A. le Dey,
suvant de haute culture, dont les commu-
nications à l'Institut Pasteur ont été sou-
vent remarquées.
La voie ferrée Fez-Tanger
00
Le dernier tronçon raccordant la voie
ferrée de Tanger a Fez a été posé hier il Ar-
zlla dans la aoiie espagnole. La première
draisine est arrivée dans la soirée à Tan-
ger, venant de Fez. Une première inaugu-
ration officielle du tronçon de la zone espa-
gnole a eu lieu aujourd'hui à Arzila, en
attendant l'inauguration solennelle du che-
min de fer de Tanger à Fez lorsqu'il sera
définitivement en exploitation, d'un termi-
nus à l'autre.
- .a$-
les ialciliofls de TEspafae au Maroc
---0.0--
Une dépêche de Madrid annonce qu'un
effort décisif sera bientôt donné à l'œuvre de
la colonisation.
Selon des déclarations du général Jordana,
directeur général du Maroc au ministère de
1;i Guerre, le nombre des fusils confisqués à
l'ennemi atteint le chiffre de 40.000. Sculcii
quelques fractions Djcbalas conservent encore
leur armement.
V
L'affaire du Lotus *
C>--
Suivant une dépêche du correspondant
de l'agence d'Anatolie à Genève, le point
de vue turc aurait triomphé dans la iô-
daction du compromis d'arbitrage relatif
à l'incident du Lotus, compromis qui a été
signé à Genève, il y a quelques jours, par
le ministre de la Justice de Turquie et M.
Fromageot, jurisconsulte du ministère des
Affaires étrangères français. Le gouverne-
ment français renoncerait môme à toute
demande d'indemnité.
En réalité (le Quai dOrsay le déclare
nettement), la rencontre de M. Fromageot
et du délégué d'Angora a été interprétée
d'une façon inexacte. Aucune décision rie
pouvait et n'a été prise par les deux ju-
ristes qui se sont bornés à établir les
questions qui seront posées au tribunal.
Cela revient à dire que la France main-
tient toutes ses prétentions dans l'affaire
du Lotus, et notamment la demande d'in-
demnité pour l'arrestation du lieutenant
Desmons, qui ne saurait lui être refusée,
puisque l'abordage ne s'est pas produit
dans les eaux turques, et relève unique-
ment du droit international.
.1.
A la mémoire de Livingstone
1)1)
Un comité s'est constitu é en Grande-Bre-
tagne pour assurer l'existence de la maison
où l'explorateur Livingstone passa ses an-
nées de jeunesse.
âbh Gerba." en Ociaaie
Le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
vient d'o donner des ordres pour nuio le
Cassiopée quitte immédiatement Tahiti à
destination des Iles Wallis avec tout le ma-
tériel nécessaire à la réparation du Fire
Crest.
La CMléreice iapèriale britalaiq.
- 0- 0
Après l'émouvante cérémonie qui n'est
déroulée mardi dans l'abbaye de West-
minster où le prince de Galles a inauguré
la plaque commémorative dédiée « nu
million d'hommes de l'empire tombés I\U
champ d'honneur pendant la grande
guene ", la conférence des nations mem-
bres de
guerre x, l'empire britannique a été officiel-
lement ouverte ;i Downing Street, sous la
présidence de M. Stanley Baldwin,
Le premier geste des représentants de
l'Angleterre et de ses grandes colonies a
été d'exprimer au roi le loyalisme inébran-
lable « des peuples unis de la Com-
monwealth britannique » envers la cou-
ronne.
Hier, en ouvrant la seconde séance, M.
Baldwin a souhaité la bienvenue à ses
collègues d'outre-mer, ruis, après avoir
rapidement passé en revue les principaux
problèmes nue la conférence aura à dis-
cuter, il a déclaré que cette dernière s'ef-
forcera surtout « de découvrir les moyens
d'unir plus étroitement les dominions les
uns aux autres ainsi qu'à la mère pa-
trie ».
Les divers premiers ministres se sont
quittés avant l'heure du déjeuner. Les
travaux sérieux de la conférence com-
menceront aujourd'hui, lorsque sir Austen
Chamberlain fera à l'assemblée une décla-
ration générale de politique étrangère.
Cartographie
Une carte géologique de la Tunisie
La Direction des Travaux publics de Tunisit* a
institué, uu sein du Service des Mines, un or
ganisme spécialement charge de lYlnboratioii
d'une curte géologique de la Tunisie. Une son
blable institution s'imposait, observe uveo rai-
son lu bépUchc Tunisienne, en raison du déve-
loppement croissant de l'industrie minérale
dans ce pays et de la nécessité de mieux con-
naître un sous-sol susceptible de contenir des
réserves hydrologiques insoupçonnées, et de per-
mettre une étude et une utilisation rationnelles
des sols arables «jui le recouvrent. n'mllre part,
un intérêt seientilique, particulièrement impor-
tant, s'utlnchc à une meilleure connaissance de
la nature et de l'agencemcnt des terrains de la
Tunisie, terminaison orientale de l'Atlas, pour
la solution de quelques-uns des problèmes, les
plus mystérieux et ,, les I plus captivante, dans
histoire de la Méditerranée occidentale et !a
synthèse des dmlnes utpinp-dinariques.
Avant d'entreprendre des études ptus détoll-
lées décidées en principe, et qui feront, ulté-
rieurement, l'olijet de i la publication de la carte
fféotogique de la Tunisie il l'échelle de 1/50.000,
a Direction générale des Travaux public s a pen-
sé qu'il convenait, tout d'abord, de dresser une
carte géologique plus générale, au 20(M)(i0» sus-
ceptible de donner, rapidement, une idée appro-
chée de l'ensemble des formations géologiques
- rencontrées dans le pays.
t'ette carte comprendra vingt-neuf fragments
d'importances variées, correspondant aux vingt-
neuf feuilles biographiques du Service géo-
graphique de l'Armée.
Trois de ces fragments ont déjfi vu le jour :
ce sont les feuilles de Uizerte, 4'»alsu et Tabarca-
La (inlite. Avant la tin de IthîO, les feuilles Tu-
nis, I.n Houlette, Clip Hou, dont les levt'is sont
h peu prés terminés, seront envoyées au Ser-
vice géographique de l'Armée qui 'a accepté la
tâche délicate de l'impression. On prévoit, pour
l'année proehnille, la publication des cartes d'Ht
Ayeïcha, entièrement levée, ainsi que de plu-
sieurs fragments relatifs il la Tunisie centrale-
pour lesquels l'utilisation des tracés effectués,
de 1807 a 19P0, par le regretté géologue 1.. Per-
vinquière, permettra une rédaction particuliè-
rement rapide. On peut ninsi espérer qu'à la fin
de l'année 1!>27, Ub feuilles sur 20 de la carie
géologique provisoire ii 1 /200.000®,seront publiées
ou susceptibles de l'être.
Ladilliculté de cette publicalior» résidait princi-
palement dans une connaissance insuffisante de
la géologie de la Tunisie septentrionale; tandis
que l'on connaisssait bien, grâce, notamment,
aux travaux de L. Peivinquère et de Philippe
Thomas, la structure de la Tunisie du Centre
et de ta Tunisie du Sud, on n'avait sur les ter-
rains composant la Tunisie septentrionale et
leur tectonique que des données assez vagues ou
des essais de synthèse invraisemblables ou fan-
taisistes. C'est nour cela que l'activité du Ser-
vice de la Cnrte géologique s'est tout d'abord
porté sur cette région d'architecture compli-
quée et que, les levés stratigraphiques terminés,
on a eu recours ft l'émincnt spécialiste de la
tectonique alpine qu'est M. Pierre Termier pour
en fixer, une fois pour toutes, les grundes lignes
structurales.
M. Pierre Termier, membre de 1 Institut, ins-
pecteur général des Mines, directeur de la Carte
géologique de la France, est actuellement l'hote
de la Tunisie. Il a bien .%oulti accepter, en ou-
tr<\ depuis la création (ht Scrvioo de la carte
gélogique, le rôle de conseiller technique de cet
organisme. C'est en celte qualité qu'il vient de
faire, en compagnie de l'ingénieur chef du Ser-
vice (les Mines et. de l'ingénieur géologue chargé
des explorations et tracés géologiques, une ré-
vision de la géologie des régions comprises en-
tre la frontière algéro-tunisien-ne et la côte
orientale de la Tunisie, et limitées, au Sud, par
le parallèle de Téboursouk,
i
La société de géographie d'Anvers |
La Société Royale de Géographie d'An-
vers fondée le 1er octobre 1876, va fêter son
cinquantenaire en présence du Général Gou-
raud.
Cette Société, consécutive au Congrès des
Sciences géographiques tenu à Anvers en août
1876, au Palais de Bruxelles, à l'initiative de
Lécpold Il, cette Société fut, peut-on dire, pré-
conisée et encouragée par le génial Souverain
auquel l'on doit les plus belles œuvres d'expan-
I si on nationale et le domaine du Congo.
Sous les présidences successives de MM.
Wauwermans, F. de Jardin, Ed. Janssens et
Maurice de Cock, la Société de Géographie
d'Anvers a rendu, au cours du demi-siècle
écoulé, de grands services à la science, aux
explorateurs et à la patrie. C'est avee raison
qu'on lui en décernera l'éloge en une séance
solennelle et que le Souverain lui-même viendra
s'associer à ce bel anniversaire.
Au quai d'Orsay
M. Doynel de Sainl-Quenlin, conseiller
d'ambassade, sous-directeur des relations
tpommorciales au ministère des Affaires
étrangères, a été nommé sous-directeur
d'Afrique au mèrne- département.
U slluaDon mlUlire lU Maroc
Le rapatriement des troupes
Sur le front français te câline est tou-
jours totul et le rapatriement de troupe»,
ignu:é par le ministre de la Guerre, se
poursuit méthodiquement. 11 commença en
septembre pur il'œ troUpt., d'Algérie.
Artuod-lemenl, on rapatrie letJ renforts de
France, < t l'opération se torminera vers
t, milieu de novembre. A ce moment lVf-
fcclif en service au Maroc sera die 70.000
ft. 80.000 hommes, y cumpric lé* services
et les goums.
EN SYRIE
--00--
M. Ponsot viaite des postes militaires
M. Ponsot. haut-commiïjsaire en Syrie accom-
pagné des généraux Gunieliii et allier et tle
MM. Pierre Alype et de lliffye, a parcouru la
région de Ghoula qui fut le centre des opér:i-
tions des rebelles autour de Dumas. 11 a ,i.--,k
les principaux postes militaires et a constat, la
tranquillité absolue des paysans vl des \i))n-
geois qui ont repris la vie normal»-.
M. l'onsot et In général
.:cur:, de toute ils ont visite dilterents poslcs
et ont passé les troupes cri revue.
Ils ont reyu une délégation de notables huu-
ranais, qui ont protesté de leur Udélité a la
France.
Le huut-1'4xmnlVsaire et le gé.!i*'*r.il Oamelirr
sont partis aujourd'hui en automobile pour
Soueida.
En mission
On nnnotiee i|iic M. (riiillinuiiK-n. dépul»'" do
l'INrault, va partir pour ia Syri»\ tnirge d'une
mission par le ministère des :\Ifa,x", étrangères.
Mort du colonel Vergne
Le colonel Vergne esl mort hkr au Val-Ue-
(irûce, où il était en traitement pour lu gra-
ve blessure qu'il avait replie, le 8 murs, sous
les murs de Damas. Ofilcier breveté, com-
mandant un régiment de tirailleurs, le colo-
nel avait reçu, comme 011 sait, il y a huit
jours, du général Gouraud. en présence de
M. l'ainlevé, ministre de la Uuerre, et de
M. de Jouvenel Ja cravate de commandeur
de la Légion d'honneur.
Ses obsèques auront lieu ')"n)ain, à 0
heures, en lu chapelle du Yal-de-(Jràce.
Lois, Décrets, Arrêtés
0
Décret du 5 septembre fixant les traite-
ments et les classes du personnel du mu-
sée national des antiquités algériennes.
Aux termes de ce décret, les t ïa i telllcn 15 et
les classes du personnel du H1U-,,"l' Illlliollili
des antiquités algériennes sont îj\c> ainsi qu'il
suit :
Conservateur :
lro classe K.r>0
classe 7.70U
30 classe 7.00U
Gardiens :
Ille classe 7.H00 fr.
28 classe 7.010
3° classe .,.,.i.1:iUU
40 classe O.iitX)
5e cLisse t;.<)
60 classe ti.OH)
70 classe [, J10
80 etasse. f).GOO
Les nouveaux traitements liws par le prê-
tent décret sont exclusifs de toute grutilica-
tlon. Aucune indemnité, aucun avantage ac-
cessoire de quelque nature que ce soit, en
dehors de l'indemnité algérienne «l-- 25 %, 11e
peut être attribué aux agent.- vi.-*-s par le
présent décret qu'en contormiK- d'un décret
contresigné par le ministre dei Finances et
publié au Jour nul Officiel.
Les améliorations do tnitemenU résultant
de l'application du présent décret :IUI'ont eflet
a compter du 1er janvier lJj.
Décret du 15 octobre portant application
dans les colonies, pays de protectorat et
territoires à mandat relevant du minis-
tère des Colonies de la loi du 12 août
1926, modifiant et complétant la législa-
tion sur le chèque.
Décret du 15 octobre fixant les quantités
de cacaos originaires des territoires du
Cameroun placés sous mandat français à
admettre au bénéfice de la détaxe pen-
dant l'année 1927.
Aux tonnes de ce décret, -ont iixées à
6.500 tonnes les quantités de ca»:e.os originaires
des territoire.-, du Cameroun placé.- sons man-
dat français, qui pourront, être admises en
France, pendant l'année PJ27.
Décret du 15 octobre fixant les quantités de
cafés originaires des territoires du Togo
placés sous mandat français admissibles
au bénéfice de la détaxe pendant la pé-
riode allant du 1er juillet 1926 au 30 juin
1927.
&Ilx tenues de ce décret, son* fixées a 20
tonnes les quantités de cafés r.n^inaires des
territoires du 'logo placés sons mandat^ fran-
çais qui pourront être admis -.- * n France
pendant la période allant du 1er /.idiot H)2<> au
M juin 1 1;!7,
Décret du 15 octobre modifiant les droits
d'entrée à percevoir en Afrique Equato-
riale Française, à l'exception des terri-
toires du Gabon, soumis à la loi du Il
janvier 1892.
- Aux termes de ce décret, l'arii-2 du dé-
cret du 11 octobre V.)12, modifié pdes 15 décemure 1022. "il janvier et 30 juin
1923, relatifs aux droits d'entrée à percevoir
en Afrique Equatorialo Françni;', à l'exception
des territoires du Gabon soumis â la loi du
Il janvier 1&>2, est complété a.nsi qu'il suit :
« 10' Les matières et objet.- nécessaires a
l'établissement, l'entretien et à l'exploita-
tlon des câbles sous-marins de j F. ta t. j»
1.1, 0. du 20 -.-' Ni» lt';,
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