Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-10-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 octobre 1926 08 octobre 1926
Description : 1926/10/08 (A27,N154). 1926/10/08 (A27,N154).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397203h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
»
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VENUtKDi SOIR, 8 OCTOBRE IJCO
Les Annales Coloniales
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OIII" bu nboubu
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", La conférence de Nagasaki
Il t'est tenu au début du aD. d'août dan
la ville japonais de Nagasaki une conférence
dooft lapresse européenne a peu paité, mai»
qui n'en mérite pas moins de retenir 1 attention
des personnes qui se préoccupent de» choses
d* Extrême-Orient, lesquelles nom touchent de
ai ffïi saurait être question d'exagérer |a por-
n - ..nt MJe.-a- d'- Ja par-
tée d'une manifestation qui n'affecta somme
toute que des proportions tnbdestes. Mais il
n'est pu inutile dp saisir à l'origine même ces
^ifIH r»h auxquels l'avenir peut réserver
um de-dnie considérable. -
U réunion fut peu nombreuse :
raUtaine de délégués «Assemblèrent et délibé-
chrag devm* quelque dem cents spéctateun.
Il y avait là dos représentants d'à peu peu
tout les peuples d'Asie: J't Chinois.
Philippin, Indien, Annamite, MaUu, Co-
réen. Mais on ne signalait ni Turc, ni Penm.
ni Arabe.
'̃ Citait m vérité bmi fm de monde pour
iroflirrrr un ulinirt smhî «tffe « aussi
Mmil é : moins de chnwiB personnes pour
au nom de 900 millions d «nfi/uku,
c. eet-l-dire plus de la moitié de la population
de Ja tem. Et p" ces délésub auffl
homme muquant, connu, susceptible de «Son-
A 8.. -- -_-&_:._-
ner par im nom et son autorité un cown re-
lief à la réunion. Aucun qui pût servir de dra-
peau. Les chefs des partis japonais s étaient
tenus à l'écait. Un politicien de Tdrio lOUP-
çonné d'avoir pris une paît quelconque à lor-
iianisatMo du congés s en défendit vivement
devant Kopinion publique et déclara dans une
interview qu'il ne voulait entretenu aucun rap-
port avec une assemblée aussi peu représeata-
Cependant la police japonaise éMit inquiète.
Elle avait fait refuser au organisateurs les 10-
cauâ onfinsiies de réunions et c'est avec peiDe
) les congressistes trouvèrent asile dans une
petite^aalle que rY. M. C. A. ymsartt oon
leur disposition.
Certains délégués étrangers obtinrent avec
'difftttilté raaeèa du Hnàtmp «»
, arôme se le virent tdum. Le rajab Mabandra
Pl'oInrdatea,p/ qui ét*it mj* aiaafstonti de
t' 81. G '1Ô8 ,.
',¡ -. : B? 4 d* « <»*»•
Ster Ad S***** mymSàm d«e m U imlêmm-m
aM.L. '-'I¡ .,. et M
adhésion et u
'",",'
- à -
-, Le* Coréen* réussirent à pénétrer| au w
mès» mais ils ement 1* prudence de ne pu
tfab Wici. L'Annam avait envoyé deux cM-
légués, dont un seul put mettre le pied s* le
is. 11 parut à la dernière séance,
niais ne s'y fit pas remarquer et jugea sage de
disparettre.
Ainsi donc le Congrès, pour des raison» di-
verses comprit surtout des Chinois et des Ja-
ponais. Ce fut - Japonais M. Izamatp qm le
ppésidà. Ea dehors d'eux, seul un Hindou,
M, Bose joua im rtMé de quelque importance.
La réunion faillit mah tourner dès te début.
Un conflit s'éleva entre Chinois et Japonais
au sujet de r altitude du Japon envers la
Chine en 1915. On se rappelle qu'à ce mo-
» ment-là le gouvernement de Tokio, après avoir
expulsé les Allemands du Chantomig, se dis-
posait à mettre la main sur la Chine du Nord.
Le» patriotes chinois n'ont pas oublié ce
passé relativement récent, et ils demandèrent
aux Japonais de désavouer cette politique.
Ceux-ci acceptèrent mais ce ne fut pas sans
tiraillements, et sans très vifs incidents. Fina-
lement tout finit par s'arranger. Il était d ail-
leurs nécessaire qu'il en fat ainsi. Etait-il ad-
missible que la première awrmblé* tenue pour
jeter les bases d.. union des peuples asia-
tiques ftt miquéo par une rupture entre les
délégués des deux plus importantes nation» ?
Cela aurait été tme véirtable catastrophe.
U ne saurait être question de taconter ici
les du Connès qui n6 différèrent pas
les s6um du Cmgvb r rm r O Cc i -
sensiblement de ceMes de not Caaaaà occi-
dentaux. On y parla beeweo*> et kmcuemait
et parfois tn&ne inutilement comme il arrive
am toutes les réunions, même quand elles ne
sont pas très nombreuses.
Ce» bavardages, cessolvaient négligeables, nous importent beau-
coup moins 1 en définitive que let résolutions
MU MO M S eu
qm turent aooptecs.
Et tout d'abord le statut de la ligue ? 11
est assez bref et ne comprend que neuf arti-
des où cm d" le lx* et tmée l'muaim-
tion de la nouvelle association^ Son but est
essentiellement louable : il s'agit de réaliser
la paix mondiale en se - basant sur l'égalité et
la justice, et d assurer la liberté et le bonheur
d'ime humanité dans un monde d'où aura été
bannie toute discrimination de race ou de feli-
gion. Cette simple phrase qui n'a l'air dé rien
est pleine de sens et de conséquences. Elle
lilûme, à la façon dont le firent un -
tuants qtwnd ils rédigèrent la Ddduatim - cin-
protts dé l'Homme et du Citoyen, eu quel-
ques mots clairs et précis, les revendications
aime notable peftie de rhumuiité. L'égalité
des races, qu'est-ce sinon tout le problème de
la colonisation qui se pose > Suivant que l'on
adopte telle ou telle - - la politique
de 1 Europe à I égard de l Asie se trouve
modifiée du tout an tout.
L'article 2 énumère les moyens par lesquels
la ligue entend atteindre ce but. Ces moyent
sont : a) le renouveau de la civilisation maté-
rielle et morale de l'Asie; è) l'amélioration
de la situation des peuples asiatique», atftum-
lemênt sow mm dornimUmi émmgfet*; t)
l'abolition dm traités inégMK exirtant actuel-
lement eutru urtieni asiariqu»! ; d) la coopéra-
tion culturelle, économique et politique des
nations asiatiques ; e) l'utilisation de» produit!
asifttiaues et le développement de la produc-
tion des pays asiatique».
Les auliel articles règlent le fonctionne-
ment 4f! Je ligue, dont le siège est fixé à
T okio, et celui de t'MxuoM&t générale qui se
réunira tous les ans au lieu jugé le plus com-
mode pour le comité directeur.
L'assemblée discuta en outre une dizaine
d'autres propositions, dont quelques-unes seu-
lement fureat mais qui présentent
.toutes un réel intérêt.
Il fut décidé notamment qu'on établirait un
service d informations. CTest évidemment in-
dispensable si on veut donner au mouvement
quelque cohésion. En même temps on arrêta
la fondation d'une académie des sciences asia-
tiques et la création d'un organisme financier
pan-asiatique. A vrai dire cette dernière ins-
titution nous parait pour l'instant d'une réali-
sation difficile à moine que sous son nom gé-
néral elle ne mmue une organisation essen-
tiellement japonaise.
Des délégués avaient proposé le choix
d'une langue commune pour toute l'Asie.
Autant demander la solution de la quadrature
du cercle. Moins ambitieux et aussi plus
sage, le congrès se contenta de préconiser
1 adoption d une langue unique pour la canes-
pondance. Ce n'est déjà pas mal et la réa-
lisation ne se fera vraisemblablement pu sans
quelque difficulté ainsi qu'en témoignent les
incidents qui surviennent aux assemblées gé-
nérales tenues entre habitants de rliMie.
Enfin la ligue désire avpir son drapeau et
la résolution qid ord onne le choix d'un pavil-
lon ou insigne symbolisant les races asiatiques
fut votée à l'unanimité.
D'autres propositions avaient été faites, no*
tamment celles de la construction d'un che-
min de fer transcontinental pénétrant au cen-
tre de r Atiet et celle de l'établissement d'un
organisme d'informations commerciales et in-
dustrielles pour faciliter l'exploitation des ri-
chesse» asiatiques. C'étaient des questions
d'importance capitale. Le congrès s'en vendit
parfaitement compte et il se rangea à r ..i, de
ceux qui demanoaient qu'avant de se pronon-
cer on les étudilt d'une façon approfondie.
L'ensemble de - résolution* a plutAt
l'allure de vceux que de décisions d'une ap-
plication imméd iate. Il ne convient pu tiol.
gré tout de les négliger. Les lionne» qm les
ont prises, malgré leur petit nombre, malgré
tetwnMMtqae de notoriété, traduisaient des
aspirations plus répandues oue l'on a tendance
à le croire. A la séance ne clôture, l'un des
orateurs du Congrès, un Hiaclau, M. Bose a
salué dans une motion qui fut votée d'enthou-
siasme les bienfaitete» du mouvement pan-
asiatique : Mustapha Kemal, Rabindanath
Tagore, rEmir d'Afghanistan, le Rajah Pra-
tay que les autorités japaDai.. avaient empê-
ché d'assister au Congrès, le Persan Rip
Khan, rEerptien Zagloul Pacha (l'en..-
géographique est, aprèç tout, esaasable), le
Philippin Aguniatdo, 1 Hindou -Gandhi, Sun
Yat Sen, Toyama, etc. Cette énumération est
aussi instructive qu une longue dissertation.
L'oratew de Nagasaki salue tous ceux qui se
çont efforcés de libérer leur pays de la domi-
nation européenne, et c'est pourquoi Zagloul
Pacha y fiaurc. mais M. Bose ne prêche pas
une croisade contre l' Eanpe. Il veut s'enten-
dre avec elle. Il fit adopter une résolution qui
envisage la coopération de la ligue avec les
nations occidentales. Et ceci prouve que ce
coupés ne comptait pu que des énergumènes.
L'avenir ne tardera pus à nous dire sil repré-
sentait autre chose que une poignée d'intellec-
tuels aux convictions ardentes.
Henry Fontanicr,
Député du Contai
Secrétaire de la Commlition
des Allalre. Btmngêret
wmbre de la Commission
- des Colonies.
DBMBNTI
00
La légation de Portugal à Paris dément
formellement la nouvelle émanant de Rome
relativement à la vente à l'Italie de la colo-
nie portugaise d'Angola, ainat que nous
l'avione fait prévoir hier.
p –-'
La préparation coloniale
- - 00 1
Sous les auspices de la Chambre de com-
merce de Lyonf vont s'ouvrir de nouveau, 1
le 3 novembre, les cours publics de l'Ecole
de préparation coloniale qui, depuis 1901,
préparên^à la carrière coloniale adminis-
trative, commerciale et industrielle, les jeu-
nes gens de la région lyonnaise. Les prin-
cipales matières du programme sont les sui-
vante* : - -.. 1 - -
Histoire et géographie coloniales : pro-
fesseur, M. Zimmerjtnann. de la Faculté des
Lettres.
Législation et économie coloniales : pro-
fësseur, M. Bouvier, de la Faculté de Droit.
Cultures et productions coloniales : pro-
fesseur, M. Vaney, de la Faculté des Scien-
ces.
Sériculture et siricologie : professeur, M.
Jean Pelosse, chargé de cours à la Faculté
des Sciences.
Civilisation de l'Extrême-Orient : profes-
leur, M. Maurice Courant, de la Faculté des
Lettres.
SoeMêgie H iCMlisaHom musulman** :
professeur, M. Kharnadar.
Au bout dé deux ans d'ftudes, s'ils ont
Rssé avec succès les épreuves d'un eamea,
feà élètes reçoivent un Diplôme drib" ell.
louiales ou un certificet séparé.
Etcroqt rie» coknitie»
00
A
Vautomne qui voit la ckule des
feuilles préside chaque année à
une floraison d'autres jeuiUes h. à
vignettes, celles-là, dont il nous faut dire ici
quelques mots. Et ce renouveau printamer
prend naissance sous les colonnades de la
Bourse, après avoir reçu le parrainage de
circulaires ou de bulletins d'agences spécia-
lisées detns la publicité, financière.
Au moment où les colonies commencent |
à prendre sur le marché bancaire, grâce à
tout un ensemble de circonstances la
guerre, le besoin de cacao et de coton, la ra-
reté du caoutchouc une place de choix,
il revient aux journaux coloniaux qui, com-
me les Annales Coloniales depuis trente ans
bientôt, minent le bon combat, de mettre en
garde le public contre des emballements in-
considérés, des spéculations sans base solide
et les opérations d'agioteurs.
il y a des affaires sérieuses prudemment
menées, en dehors de tout coup de bourse.
Mais il y en a d'autres. ",.
Chaque joury on nous annonce M"
d'une société coloniale, l'introduction eut
Bourse des actions et des torts de fondateur
d'une compagnie coloniale, l'augmentation
de capital d'une firme coloniale. En prin-
cipe, tout cela est légitime et très souvent
ces opérations sont faites par des sociétés
connues ayant à leur téte des hommes compé-
tents ayant fait leur preuve sinon aux colo.
des, au moins dans la finance.
Métis ce n est pas toujours le cas, et vous
voyet souvent afficher aux portes des ban-
ques et de leurs succursales des feuilles
d'agence recommandant aux gogos des va-
leurs qui, si elles valent mieux que d'être
traitées aux è Pieds-Humides 9, sont extraor-
dinmrement poussées tantôt hors cote, tantôt
à la veille de leur introduction en Bourse,
quelquefois même à la cote des valeurs, par
des syndicats occultes qui se sont rendus ac-
quéreurs du plus gros paquet de parts de
fondateur ou d'actions et les placent au bon
public, parce qu'il y a telle dénomination à
te mode dans leurs titres ou telle possibilité
d'ex#Wation dans leurs domaines ou con-
cessions, à des prix tels que tous les gens rai-
sonnatles ne peuvent s'empêcher de criet :
c Caste-cou! »
Je ne veux, à cette place, parler d'au-
cune Société ni d'aucun individu en particu-
lier. Les Annales Coloniales se sont toujours
éloignées des opérations des Rochette et des
sous-Rochette coloniaux, qui lancent depuis
quelques années des Porcheries françaises à
retardement (l'éloignement des colonies en
est cause). Nous faisons dam nos colonnes
un tri entre les affaires sérieuses que nous
étions et les autres. que nous voulons ignorer,
le rôle de la presse ne devant pas être con-
fondu avec celui de la section financière du
Parquet de la Seine.
Il nous sera seulement permis à nous
qui, depuis trente ans, nous occupant de
questions colonialest n'avons fondé aucune
affaire coloniale, n'avons jamais sollicité ou
reçu une part de fondateur ou une action
d'apport d aucune société coloniale, avons
refusé tout fauteuil dans les conseils d'admi-
nistration, n'avons participé à aucun lance-
ment de syndicat 'démission de mettre en
garde le public contre des opérations qut
pourront être demain des escroqueries, et
d'espérer que tous ceux qui s'occupent des
colonies, aussi bien dans les agences que
dans la presse, auront la même prudence
la même impartialité et le même respect de
leurs lecteurs.
Ils feront une bonne besogne coloniale et
française,
française. 1 Marcml Rumàml
Le malheur des uns.
–- 00
Personne n'aurait cru que la catastrophe de
Niami, en Floride, aurait eu une répercussion
sur notre Afrique du Nord. Et cependant, les
informations que nous - recevons d' Amérique ne
permettent pas d'en douter. A la suite de la
destruction de la plage artificielle par le cy-
clone, les Yan kees n'ont plus de plage favorite
où hiverner. Et alors, comme le franc est bas,
on annonce pour le mois prochain le commen-
cement des arrivées par les bateaux transatlanti-
ques des multimilliardaires des Etats-Unis qui
viendront au Maroc - vous, Rabat, Mar-
rakech, Moulay Idriss, Féz et Tanger !.
eu Algérie la Kabylie, Biskra, Alger-Mus-
tapha et les villes de FCMme n'ont qu'à se
bien tenir, et en Tunisie Tunis-la-Blanche,
Kairouan, Gabès, Tcweur et Djerba sont au
programme. ,:.
Palaces en-deçà et au-delà de la Miter-
ranée, ouvrez toutes pandes vos portes et sa-
chez qu'il y a des Américains qui n'hésitent
pas, quand ils viennent en France, à payer dans
les grands bétels de la capitale 2.500 francs par
jour, salon, salle à manaer, chambre à coucher
et salle de bains.
Une paille, quoi !
Lrumdou te la Crtbièrt Mre I
on
Demain après-midi à 14 h. 30, aura lieu
nnMgumtion au Pavillon-de Marsan, Palais dit
Louvre, 107, rue 4e Rivoli, sous le haut patro-
nage du Muséum dWstoire Naturelle et de la
Société de Géographie, de l'exposition de la
a Croisière Noire » (expédition Citroén Centre-
Afrique, te Mission Haardt-Audouin-Dubreuil).
ta rtiJtmsfallei .,.
te filai à Ibdafascar
SB
Le décret présidentiel en date du 28 sep-
tembre, publié par le Journal officiel du 4
octobre et dont les Ahnales Coloniale, du
5 ont fait mention, comble une importante
tncune.
La réglementation domaniale de la Gran-
de Ile ne répondait plus aux besoins nou-
veaux de lu colonisation & Madagascar, ni
à son développement économique ni à
l'évolution de la population indigène qui,
comme on sait, oublie peu à peu sa con-
ception primitive de la propriété collective
et ses coutumes pastorales séculaires.
Le nouveau décret prévoit, comme en
France et dans les possessions françaiaea,
un « domaine public u et un « domaine
privé ». le domaine public est, suivant
usage, naturel, artificiel ou légal.
Dane le domaine privé, lç Gouverneur
général de Madagascar pourra constituer
par arrêtés des zones territoriales, tant ur-
baines que rurales, réservée, aux collecti-
vités indigènes.
Par ailleurs, l'Administration de la
Grande Ile pourra constituer des périmè-
U$jM)e colonisation prélevés sur le domaine
prtvé et « immatriculés » mù-
nis de titres fonciers définitifs).
Les terres donmniates disponibles de l'i
Cdlonie ne sauraient d'ailleurs être l'objet
de concessions qu'aux personnes justifiant
de moyens suffisants pour leur mise en va-
leur rationnelle. L'Administration conserve
la faculté d'apprécier l'opportunité de l'at-
tribution des terres domaniales et* reste
seule imtc des motifs de refus.
[ÆS terres domuniotles mises à la dispo-
eition de o. colonisation feront l'objet soit
de baux dont la -durée ne saurait excéder
cinquante ans, soit de concessions (gratui-
tes ou onéreuses), soit de ventes amiables
ou aux enchères, échanges et toutes, autres
transoctiontJ légales.
Les terres domaniales de la Grande lie
sont atribuées :
a) Par décret pour les baux - emphytéo-
t.iques pour les superficies supérieures à
10.000 hectares (à 20.000 quand il s'agit.
d'élevage) ; pour les concessions supérieu-
res à 100 hectares ; pour les ventes portant
sur plus de KMKX» hectares :
b) pur n du Gouverneur (larid tous
le» antrec cfts.
- -,. ----
ivCii Dois ot U'Vi'iv ou ,
la Grande Vie seront soumis, .pour tout ce
qui concerne leur exploitation, à la rAgle-
mentatiou forestière on vigueur. H en Mt de
même pour les min-es auxquelles continue
& s'appliquer le statut minier de Madagas-
car.
U sera créé auprès du Gouverneur géné-
rai un Comité consultatif des- Domaines,
auquel seront soumises toutes les ques-
tione intéressant la colonisation dans la
Grande Jae.
ODM
U Mifl-d'flEMvre à Madagascar
00
M. le Gouverneur Olivier vient d'obtenir
du Département l'autorisation qu'il sollicitait
d'employer sur les chantiers des Travaux pu-
blics le 2e contingent de tirailleurs malgaches
qui est composé de recrues reconnues bonnes
pour le service, mais dont le nombre excède
celui fixé par le ministre de la Guerre comme
devant être incorporé. Nous avons déjà dit à
cette place tout le bien que nous pensions de
cette mesure qui devra être complétée par
quelques modificat ions de détail au règlement
1 àctuellement en vigueur concernant le recru-
tement. Nom sommes en effet d'avis que les
jeunes gens déclarés « ajournés » pour consti-
tution physique insuffisante pour servir en
France ne devront plus être renvoyés dans
leurs foyers mais également - mis - à -- la - disposi-
tion des Travaux publics. De marne certaines
catégories d'exemptés pour charges de famille
pourraient être retenues à charge par la Colo-
nie de donner une indemnité à la famille.
Voici donc pour le moins lorsque la mesure
aura son plein effet, c'est-à-dire dans trois ans,
15.000 travailleurs dont la présence sera as-
surée d'une façon permanente sur les chantiers
des Travaux publics.. Si la question de la
main-d'oeuvre se trouve ainsi réglée et de
façon très élégante, nous avons beaucoup de
raison de craindre que celle de l'outillage ne
le soit pas du tout. Que ce soit faute de pré-
voir les crédits suffisants ou bien que les ingé-
nieurs actuellement -- à - la - tête des Travaux pu-
blics soient de la vieille école où il fallait
tout faire avec rien (ce temps fut possible,
mais il est résolu) un fait demeure certain:
les chantiers continuent à travailler dans des
conditions" déplorables de rendement, terrasse-
ments faits à la pelle transport de terres à
la soubique par files de fourmis humaines -
draguage ou établissement de canaux par des
hommes en foncés dans la boue jusqu'à la cein-
ture munis de cuillères à pot et de touques de
pétrole, travail barbare qui en quelques jours
épuise de fièvre un chantier complet rendant
par contre-coup inutiles les- efforts de l'A*is-
tancè e indigène • p«fur ^combattre le
paludisme. Pas de tractews pour les trans.
ports. Pas d'outils modernes pour les carrières
les coupes de bois en un mot tous les
travaux de force que la machinerie moderne
fait mieux et a meilleur marché. -
Le budget de 1927 cOlltiendrait-il à cet
égard des réalisations substantielles complé-
ments indispensables à la mobilisation des jeu-
nes gens } Une grande partie de ces derniers
fournit la mam-d oeavre à notre colonisation.
C'est donc en définitive nos industriels et nos
agriculteurs qui feront les frais de cette nou-
velle OIIIDisatÏCJD. Ils s'y résigneront volon-
tien s'ils ont l'assurance elle ne sera pas
paspiHée dans des travaux dignes du temps de
M. Steeg à Rabat
CHI
A l'interview de M. Steeg, que nous rela-
tions hier, nous pouvons ajouter les infor-
mations suivantee :
Le sultan Moulay Youssef s'intéresse
d'une façon toute particulière d la question
tangeroiBe, et il s'en est entretenu avec
M. Steeg au cours de la visite qu'il lui a
faite hier à Casablanca.
M. Steeg se félicite du voyage en France
du souverain, qui fut véritablement triom-
phal.
Au point de vue de la sécurité et de la
dissidence, M. Steeg se déclara tout à fait
tranquillisé, mais U fit cependant observer
que dans les régions récemment pacifiées
nous subirions inévitablement, pendant
quelque temps encore, les attaques de rô-
deurs et de pillards. Ces gens sont, dit-il,
rans ressources, que* peuvent-ils faire ? Se
soumettre ou se livrer au brigandage.
Quant à la colonisation, ajouta M. Steeg,
nous devons agir avec prudence et ne pas
appeler nos compatriotes qui, faute de rou-
tes et faute d'eau risqueraient de ne pas
trouver une rémunération suffisante. pour
tours, sacrifices pécuniaires et leur rude
labeur. L'échec en uae telle matière com-
promettrait le succès de toute l'oeuvre.
–-– 1.1
Le statut de Tanger
o-o
L'attitude du Gouvernement espagnol
Le journal madrilène la Nacion justifie
en ces termes l'attitude du gouveniement
espagnol dans la question de Tanger :
te On peut constater que l'attitude de l'Es-
pagne n'a pas changé depuis que le géné-
ral Primo de Rivera a posé le problème sur
le terrain international. La situation de
Tanger était depuis des années l'objet des
préoccupations du président, qui prévoyait
le danger considérable que le statut actuel
représentait pour la tranquiillité de notre
- zone.
«Le général Primo do Rivera a su atten-
dre le moment opportun pour formuler la
revendication nationale. L'honneur de nos
armes étant sauf et la presque totalité de
notre zone de protectorat étant youniise, i!
était nôcesF.iiil) de fixer l'alt -ntion sur la
zone internationale de Tanger, roycy' cons-
tant de rébellions de toutes sortes. Le gou-
vernement suivra attentivement le dévelop-
pement duproDtème ; il n'oubliera pas un
seul instant lu défense des intùrôts de l'Es-
pagne au Maroc dans la mesure de ttts pos-
sibilités et dans !a proportion des énormes
sacrifices consentis. »
Dans les milieux britanniques autorisés
on prétend que le gouvernement anglais
est très désireux d'éviter une conférence
des puissances signataires de l'acte d'Algé-
siras.
sis
Pour la bonne réputation
des marsouins
0-0-
Au récent Congrès cinématographique inter-
national, il fut décidé, entre autres, que les
films ne doivent représenter aucune action ni
sujet dénigrant les individus des nations voisi-
nes et encore moins celle. du propre pays où
ils sont déroulés. En France, où il est si sou-
vent constaté que l' on se dénigre les uns
les autres, cette décision du Congrès doit être
prise en grande considération. L. esprit de
dénigrement des Français entre eux est mal-
heureusement trop répandu, et nous fûmes fort
désagréablement surpris en lisant dans le nou-
veau feuilleton du Temps le « Fruit rouge »,
-. - - ,. r" 1
sous la plume de Mme Marguerite d ¡:.scOla,
qui n' a pour elle que sa bonne volonté et sa
jeunesse, un portrait très peu Batteur du man
de son héroïne, officier d'infanterie de marine,
« contaminé jusqu'aux môelles par tous les
poisons coloniaux ; homme au tempérament
perdu, au cerveau troublé par Veeat-ae-oie et
par l'opium, atteint de délire amoureux inter-
rompu par le délire alcoolique ». Rien que
cela pour un seul de nos camarades de
P « Arme » 1
Et le plus curieux n'est-il pas dans ces
lignes qui suivent où 1* auteur reconnaît au
Journal pour Tous le droit de « couper » quel-
ques lignes dont l' accent « aurait pu froisser
des susceptibilités respectables ».
Que Mme Marguerite d Escola ne soit
donc pas étonnée que nous protestions contre
ce choix qu'elle a fait du mari de son héroïne
dans une arme qui a peut-être eu jadis quel-
ques sujetsi semblables à celui qu'elle dépeint,
mais qui, aujourd'hui et depuis bien des
années, n'en contient pas un sur mille, et a,
au contraire, fourni aux troupes chargées de
défendre le sol national des chefs hors de pair.
Une prose accueillie au rez-de-chaussée de
notre confrère le Temps ne saurait être une
tribune de dénigrement de ceux à qui l armée
métropolitaine fut heureuse de recourir pour
l'aider à soutenir les coups durs de l'ennemi.
Si Mme Marguerite d Escola est une étran-
gère, elle devrait avoir la pudeur de ne pns
calomnier des Français ; si elle en est une,
regrettons qu'elle se plaise à dénigrer ses com-
patriote". Le Temps est lu partout, et elle n a
pas fait là de la bonne propagande française.
ftfiwt Du venue.
Congo beige
Ruanda et Urundi
L'Agence Relya dément, l'information d'un
journal disant que le fiouvernement belge a
autorisé le gouvernement allemand à distribuer
des décorations dans le Ruanda et l'Urundi à
d'anciens soldats noirs.
LA PAIX AU MAROC
Chez les Espagnols
Le général Sanjurjo a fait au Tclegrama.
del Rif des déclarations sur la pacification
de ila zone espagnole qu'il vient de par-
courir. Il a insisté sur le fait que, son es-
corte n'étant que de 80 cavaliers de la
légion étrangère, les tribus visitées lui ont
néanmoins donné de constants témoigna-
ses de soumission. Pendant la première
journée de son voyage, le haut-commis-
saire espagnol a pu constater le désarme-
ment complet de la tribu des Gomara. Le
totaU des fusils remis par les indigènes aux
autorités - espagnoles dans - l'ensemble de la
zone serait déjà de 90.000. Le générai est,
décidé à ne supporter la création d'aucun
foyer de rôbeWion et à assurer un châti-
ment impitoyable à quiconque tenterait
d attaquer les positions espagnoles. L'hi-
ver va nécessairement empêcher (toute
opération militaire, mais le travail des
officiers de renseignements n'en sera que
plus actif. Le bnut-commiasüire espagnol
a terminé ses déclarations en affirmant
que dans un avenir prochain une seule
escouade de police indigène pourra circu-
ler du nord au sud et de l'est à l'ouest sans
essuyer un coup de feu et que ce beau
rtsifttat sera dû à la vaillance des troupes
dont il vient de passer l'inspection.
le quartier htm à Jemmapes
OO
Me voici tenu de revenir sur l'histoire
que je croyais close, des cris séditieux de
Jemmapes.
M. Ariz Kessous, étudiant en droit, m'a
écrit une lettre rectificative, d'ailleurs fort
courtoise et par laquelle il reconnaît que
mes commentaires (i), s'ils ont été « injus-
tes », ont été « du moins de bonne foi n.
Après quoi, il a eu l'amabilité de venir
me voir aux Annales Coloniales.
Il m'a écrit notamment ceci :
Je suis le fils dit caïd qui a offert cette
di/la très modeste, mais d'après vous « di-
gne de figurer dans un chapitre de Rabe-
lais », ou plutôt c'est moi qui ai invité et
reçu ces amis dans la maison de mon père.
Or, M'oii t ce ijui s'est fa s si ;
Nous avions dim: ci!ce tnox au uquatorze, >\ s que toia <. huîuint s t et d4ins if
groupe, nous n'étions IjUI" deux •
mon i ou si n et moi. Sur la place, fi hc,.t,;
Uprir, le bal, un buste de la République at-
tira nos regards. UN de 'ml.' compagnons,
sacrifant aux vieilles traditions dit quartier,
latin, s'en approcha et, pour s'amuser et
amuser la galerie, prononça un (alUS trss
estudiantin et je vous l'avoue, fort irrévé-
rencieux pour Marianne. Lorsqu'il eut finit
il ôta le mégot qui pendait à ses lèvres et
le plaça dans celles figées du plâtre sym-
boltque. Pour cet outrage, il fut violemment
pris à parti par les habitants du lieu attrou-
pés autour de nous. Il v eut des cou-bs kld
Poings et, au cours de la bagarre, l'un de
nous, mis en gaieté par les « boissons géné-
reuses » t'avisa, pour embêter nos suscep-
tibles villageois, de crier : « A bas le maire,
vivent les Soviets 1 ».
Toujours est-il qu'aucun étudiant indi-
gène ne se livra à la moindre manifestation
politique, ni au moindre écart de langage
envers qui que ce soit. Au contraire, en com-
pagnie de mon cousin, et aidé de nombreux
amis, je fis tout mon possible pour apaiser
la rixe qui menaçait de devenir générale.
M. Aziz Kessous poursuivait sa lettre en
se plaignant d'articles « anonymes. tendan-
cieux et inexacts » parus dans plusieurs
journaux algériens et dans lesquels « on ne
s'attaquait qu'aux étudiants indigènes, en
prenant soin de ne pas les nommer et en fai-
sant nettement entendre qu'ils étaient les
plus nombreux et les seuls responsables ».
Il ajoutait :
« J'aime à croire, pour l'honneur de ces
journaux, qu'ils ont été trompés. »
Je le crois aussi volontiers. Il reste cepen-
dant que des étudiants ont pris pour tête
de Turc, si j'ose m'exprimer ainsi, le buste
de la République, et que l'un d'eux a crié :
« Vivent les Soviets ! »
Mais, c'étaient des étudiants français. Ici,
je tiens à dire qu'à mon avis, M. Aziz Kes-
sous a eu parfaitement raison de rétablir la
vérité. C'était son droit et même son de-
voir, au moins vis-à-vis de son père, l'hono-
rable caïd de Jemmapes, qui dut être le
plus marri de tous dans l'aventure. Ainsi,
en outre, a-t-il ramené celle-ci à ses vérita-
bles proportions, qui sont minimes. Car si
l'on peut trouver pénible qu'un étudiant in-
digène rembourse en offenses à la France
le trésor sans prix de sa culture, tout le
monde s'accordera pour juger de peu d'im-
portance, chez un étudiant français, des in-
jures dont on espère bien qu'il ne pense pas
un mot.
Cela, M. Aziz Kessous ne me l'a pas dit,
mais j'ai bien vu qu'il le sentait. Il a d'ail-
leurs plaiaé la cause de ses camarades de
façon à faire augurer le mieux du monde
de sa carrière, s'il se destine au Barreau :
Il Il nous es* arrivé, autrefois, à Alger,
à l'issue d'une réunion, de coiffer d'un cou-
vre-chef ridule l'eftigie de Buceaud. Et
pourtant, nous respectons profondément la
mémoire de ce grand Français. Nos cris
et nos gestes de Jemmapes n'ont pas eu un
tcns plus grave que ceux d'Alger.
- Vos cris, vos gestes?
Oh 1 je maintiens que nous avons eu,
mon cousin et moi, une attitude sans repro-
che, mais nous étions une bande de bons
amis parmi lesquels M. Bouisseau (qui a
cru par la suite deviner sous les initiales
R. B. L. un haineux dénonciateur) est un
des meilleurs et, s'il y a eu faute, nous
entendons l' « encaisser » solidairement.
Notre camaraderie avant tout !. » conclut
mon visiteur.
Ce qui fait qu'après qu'il m'eut quitté, je
pensai : « Voilà vraiment ua gentil gar-
çon. »
En somme, la tragi-comédie de Jemmapes
(1) Annales Coloniales des 17 et 24 septembre.
VtNGMNTtNMR ANND. - NI, IN t* NUNMI0 ..,.,.
- - - - - - - - - - - - - - - - -
VENUtKDi SOIR, 8 OCTOBRE IJCO
Les Annales Coloniales
m- 1- .1 , , -,\ 1
",." ,.--,.- '';' ; ..:.. JOUKNALQUOTIOIEN
1 1 1 thl& A 9
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i uMAvncun NTMM m "laAiittWiiwa^Mi'iBWU immh
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JffSLI # lfwai
OIII" bu nboubu
• «-a • -wy JI # - L. « > -
", La conférence de Nagasaki
Il t'est tenu au début du aD. d'août dan
la ville japonais de Nagasaki une conférence
dooft lapresse européenne a peu paité, mai»
qui n'en mérite pas moins de retenir 1 attention
des personnes qui se préoccupent de» choses
d* Extrême-Orient, lesquelles nom touchent de
ai ffïi saurait être question d'exagérer |a por-
n - ..nt MJe.-a- d'- Ja par-
tée d'une manifestation qui n'affecta somme
toute que des proportions tnbdestes. Mais il
n'est pu inutile dp saisir à l'origine même ces
^ifIH r»h auxquels l'avenir peut réserver
um de-dnie considérable. -
U réunion fut peu nombreuse :
raUtaine de délégués «Assemblèrent et délibé-
chrag devm* quelque dem cents spéctateun.
Il y avait là dos représentants d'à peu peu
tout les peuples d'Asie: J't Chinois.
Philippin, Indien, Annamite, MaUu, Co-
réen. Mais on ne signalait ni Turc, ni Penm.
ni Arabe.
'̃ Citait m vérité bmi fm de monde pour
iroflirrrr un ulinirt smhî «tffe « aussi
Mmil é : moins de chnwiB personnes pour
au nom de 900 millions d «nfi/uku,
c. eet-l-dire plus de la moitié de la population
de Ja tem. Et p" ces délésub auffl
homme muquant, connu, susceptible de «Son-
A 8.. -- -_-&_:._-
ner par im nom et son autorité un cown re-
lief à la réunion. Aucun qui pût servir de dra-
peau. Les chefs des partis japonais s étaient
tenus à l'écait. Un politicien de Tdrio lOUP-
çonné d'avoir pris une paît quelconque à lor-
iianisatMo du congés s en défendit vivement
devant Kopinion publique et déclara dans une
interview qu'il ne voulait entretenu aucun rap-
port avec une assemblée aussi peu représeata-
Cependant la police japonaise éMit inquiète.
Elle avait fait refuser au organisateurs les 10-
cauâ onfinsiies de réunions et c'est avec peiDe
) les congressistes trouvèrent asile dans une
petite^aalle que rY. M. C. A. ymsartt oon
leur disposition.
Certains délégués étrangers obtinrent avec
'difftttilté raaeèa du Hnàtmp «»
, arôme se le virent tdum. Le rajab Mabandra
Pl'oInrdatea,p/ qui ét*it mj* aiaafstonti de
t' 81. G '1Ô8 ,.
',¡ -. : B? 4 d* « <»*»•
Ster Ad S***** mymSàm d«e m U imlêmm-m
aM.L. '-'I¡ .,. et M
adhésion et u
'",",'
- à -
-, Le* Coréen* réussirent à pénétrer| au w
mès» mais ils ement 1* prudence de ne pu
tfab Wici. L'Annam avait envoyé deux cM-
légués, dont un seul put mettre le pied s* le
is. 11 parut à la dernière séance,
niais ne s'y fit pas remarquer et jugea sage de
disparettre.
Ainsi donc le Congrès, pour des raison» di-
verses comprit surtout des Chinois et des Ja-
ponais. Ce fut - Japonais M. Izamatp qm le
ppésidà. Ea dehors d'eux, seul un Hindou,
M, Bose joua im rtMé de quelque importance.
La réunion faillit mah tourner dès te début.
Un conflit s'éleva entre Chinois et Japonais
au sujet de r altitude du Japon envers la
Chine en 1915. On se rappelle qu'à ce mo-
» ment-là le gouvernement de Tokio, après avoir
expulsé les Allemands du Chantomig, se dis-
posait à mettre la main sur la Chine du Nord.
Le» patriotes chinois n'ont pas oublié ce
passé relativement récent, et ils demandèrent
aux Japonais de désavouer cette politique.
Ceux-ci acceptèrent mais ce ne fut pas sans
tiraillements, et sans très vifs incidents. Fina-
lement tout finit par s'arranger. Il était d ail-
leurs nécessaire qu'il en fat ainsi. Etait-il ad-
missible que la première awrmblé* tenue pour
jeter les bases d.. union des peuples asia-
tiques ftt miquéo par une rupture entre les
délégués des deux plus importantes nation» ?
Cela aurait été tme véirtable catastrophe.
U ne saurait être question de taconter ici
les du Connès qui n6 différèrent pas
les s6um du Cmgvb r rm r O Cc i -
sensiblement de ceMes de not Caaaaà occi-
dentaux. On y parla beeweo*> et kmcuemait
et parfois tn&ne inutilement comme il arrive
am toutes les réunions, même quand elles ne
sont pas très nombreuses.
Ce» bavardages, ces
coup moins 1 en définitive que let résolutions
MU MO M S eu
qm turent aooptecs.
Et tout d'abord le statut de la ligue ? 11
est assez bref et ne comprend que neuf arti-
des où cm d" le lx* et tmée l'muaim-
tion de la nouvelle association^ Son but est
essentiellement louable : il s'agit de réaliser
la paix mondiale en se - basant sur l'égalité et
la justice, et d assurer la liberté et le bonheur
d'ime humanité dans un monde d'où aura été
bannie toute discrimination de race ou de feli-
gion. Cette simple phrase qui n'a l'air dé rien
est pleine de sens et de conséquences. Elle
lilûme, à la façon dont le firent un -
tuants qtwnd ils rédigèrent la Ddduatim - cin-
protts dé l'Homme et du Citoyen, eu quel-
ques mots clairs et précis, les revendications
aime notable peftie de rhumuiité. L'égalité
des races, qu'est-ce sinon tout le problème de
la colonisation qui se pose > Suivant que l'on
adopte telle ou telle - - la politique
de 1 Europe à I égard de l Asie se trouve
modifiée du tout an tout.
L'article 2 énumère les moyens par lesquels
la ligue entend atteindre ce but. Ces moyent
sont : a) le renouveau de la civilisation maté-
rielle et morale de l'Asie; è) l'amélioration
de la situation des peuples asiatique», atftum-
lemênt sow mm dornimUmi émmgfet*; t)
l'abolition dm traités inégMK exirtant actuel-
lement eutru urtieni asiariqu»! ; d) la coopéra-
tion culturelle, économique et politique des
nations asiatiques ; e) l'utilisation de» produit!
asifttiaues et le développement de la produc-
tion des pays asiatique».
Les auliel articles règlent le fonctionne-
ment 4f! Je ligue, dont le siège est fixé à
T okio, et celui de t'MxuoM&t générale qui se
réunira tous les ans au lieu jugé le plus com-
mode pour le comité directeur.
L'assemblée discuta en outre une dizaine
d'autres propositions, dont quelques-unes seu-
lement fureat mais qui présentent
.toutes un réel intérêt.
Il fut décidé notamment qu'on établirait un
service d informations. CTest évidemment in-
dispensable si on veut donner au mouvement
quelque cohésion. En même temps on arrêta
la fondation d'une académie des sciences asia-
tiques et la création d'un organisme financier
pan-asiatique. A vrai dire cette dernière ins-
titution nous parait pour l'instant d'une réali-
sation difficile à moine que sous son nom gé-
néral elle ne mmue une organisation essen-
tiellement japonaise.
Des délégués avaient proposé le choix
d'une langue commune pour toute l'Asie.
Autant demander la solution de la quadrature
du cercle. Moins ambitieux et aussi plus
sage, le congrès se contenta de préconiser
1 adoption d une langue unique pour la canes-
pondance. Ce n'est déjà pas mal et la réa-
lisation ne se fera vraisemblablement pu sans
quelque difficulté ainsi qu'en témoignent les
incidents qui surviennent aux assemblées gé-
nérales tenues entre habitants de rliMie.
Enfin la ligue désire avpir son drapeau et
la résolution qid ord onne le choix d'un pavil-
lon ou insigne symbolisant les races asiatiques
fut votée à l'unanimité.
D'autres propositions avaient été faites, no*
tamment celles de la construction d'un che-
min de fer transcontinental pénétrant au cen-
tre de r Atiet et celle de l'établissement d'un
organisme d'informations commerciales et in-
dustrielles pour faciliter l'exploitation des ri-
chesse» asiatiques. C'étaient des questions
d'importance capitale. Le congrès s'en vendit
parfaitement compte et il se rangea à r ..i, de
ceux qui demanoaient qu'avant de se pronon-
cer on les étudilt d'une façon approfondie.
L'ensemble de - résolution* a plutAt
l'allure de vceux que de décisions d'une ap-
plication imméd iate. Il ne convient pu tiol.
gré tout de les négliger. Les lionne» qm les
ont prises, malgré leur petit nombre, malgré
tetwnMMtqae de notoriété, traduisaient des
aspirations plus répandues oue l'on a tendance
à le croire. A la séance ne clôture, l'un des
orateurs du Congrès, un Hiaclau, M. Bose a
salué dans une motion qui fut votée d'enthou-
siasme les bienfaitete» du mouvement pan-
asiatique : Mustapha Kemal, Rabindanath
Tagore, rEmir d'Afghanistan, le Rajah Pra-
tay que les autorités japaDai.. avaient empê-
ché d'assister au Congrès, le Persan Rip
Khan, rEerptien Zagloul Pacha (l'en..-
géographique est, aprèç tout, esaasable), le
Philippin Aguniatdo, 1 Hindou -Gandhi, Sun
Yat Sen, Toyama, etc. Cette énumération est
aussi instructive qu une longue dissertation.
L'oratew de Nagasaki salue tous ceux qui se
çont efforcés de libérer leur pays de la domi-
nation européenne, et c'est pourquoi Zagloul
Pacha y fiaurc. mais M. Bose ne prêche pas
une croisade contre l' Eanpe. Il veut s'enten-
dre avec elle. Il fit adopter une résolution qui
envisage la coopération de la ligue avec les
nations occidentales. Et ceci prouve que ce
coupés ne comptait pu que des énergumènes.
L'avenir ne tardera pus à nous dire sil repré-
sentait autre chose que une poignée d'intellec-
tuels aux convictions ardentes.
Henry Fontanicr,
Député du Contai
Secrétaire de la Commlition
des Allalre. Btmngêret
wmbre de la Commission
- des Colonies.
DBMBNTI
00
La légation de Portugal à Paris dément
formellement la nouvelle émanant de Rome
relativement à la vente à l'Italie de la colo-
nie portugaise d'Angola, ainat que nous
l'avione fait prévoir hier.
p –-'
La préparation coloniale
- - 00 1
Sous les auspices de la Chambre de com-
merce de Lyonf vont s'ouvrir de nouveau, 1
le 3 novembre, les cours publics de l'Ecole
de préparation coloniale qui, depuis 1901,
préparên^à la carrière coloniale adminis-
trative, commerciale et industrielle, les jeu-
nes gens de la région lyonnaise. Les prin-
cipales matières du programme sont les sui-
vante* : - -.. 1 - -
Histoire et géographie coloniales : pro-
fesseur, M. Zimmerjtnann. de la Faculté des
Lettres.
Législation et économie coloniales : pro-
fësseur, M. Bouvier, de la Faculté de Droit.
Cultures et productions coloniales : pro-
fesseur, M. Vaney, de la Faculté des Scien-
ces.
Sériculture et siricologie : professeur, M.
Jean Pelosse, chargé de cours à la Faculté
des Sciences.
Civilisation de l'Extrême-Orient : profes-
leur, M. Maurice Courant, de la Faculté des
Lettres.
SoeMêgie H iCMlisaHom musulman** :
professeur, M. Kharnadar.
Au bout dé deux ans d'ftudes, s'ils ont
Rssé avec succès les épreuves d'un eamea,
feà élètes reçoivent un Diplôme drib" ell.
louiales ou un certificet séparé.
Etcroqt rie» coknitie»
00
A
Vautomne qui voit la ckule des
feuilles préside chaque année à
une floraison d'autres jeuiUes h. à
vignettes, celles-là, dont il nous faut dire ici
quelques mots. Et ce renouveau printamer
prend naissance sous les colonnades de la
Bourse, après avoir reçu le parrainage de
circulaires ou de bulletins d'agences spécia-
lisées detns la publicité, financière.
Au moment où les colonies commencent |
à prendre sur le marché bancaire, grâce à
tout un ensemble de circonstances la
guerre, le besoin de cacao et de coton, la ra-
reté du caoutchouc une place de choix,
il revient aux journaux coloniaux qui, com-
me les Annales Coloniales depuis trente ans
bientôt, minent le bon combat, de mettre en
garde le public contre des emballements in-
considérés, des spéculations sans base solide
et les opérations d'agioteurs.
il y a des affaires sérieuses prudemment
menées, en dehors de tout coup de bourse.
Mais il y en a d'autres. ",.
Chaque joury on nous annonce M"
d'une société coloniale, l'introduction eut
Bourse des actions et des torts de fondateur
d'une compagnie coloniale, l'augmentation
de capital d'une firme coloniale. En prin-
cipe, tout cela est légitime et très souvent
ces opérations sont faites par des sociétés
connues ayant à leur téte des hommes compé-
tents ayant fait leur preuve sinon aux colo.
des, au moins dans la finance.
Métis ce n est pas toujours le cas, et vous
voyet souvent afficher aux portes des ban-
ques et de leurs succursales des feuilles
d'agence recommandant aux gogos des va-
leurs qui, si elles valent mieux que d'être
traitées aux è Pieds-Humides 9, sont extraor-
dinmrement poussées tantôt hors cote, tantôt
à la veille de leur introduction en Bourse,
quelquefois même à la cote des valeurs, par
des syndicats occultes qui se sont rendus ac-
quéreurs du plus gros paquet de parts de
fondateur ou d'actions et les placent au bon
public, parce qu'il y a telle dénomination à
te mode dans leurs titres ou telle possibilité
d'ex#Wation dans leurs domaines ou con-
cessions, à des prix tels que tous les gens rai-
sonnatles ne peuvent s'empêcher de criet :
c Caste-cou! »
Je ne veux, à cette place, parler d'au-
cune Société ni d'aucun individu en particu-
lier. Les Annales Coloniales se sont toujours
éloignées des opérations des Rochette et des
sous-Rochette coloniaux, qui lancent depuis
quelques années des Porcheries françaises à
retardement (l'éloignement des colonies en
est cause). Nous faisons dam nos colonnes
un tri entre les affaires sérieuses que nous
étions et les autres. que nous voulons ignorer,
le rôle de la presse ne devant pas être con-
fondu avec celui de la section financière du
Parquet de la Seine.
Il nous sera seulement permis à nous
qui, depuis trente ans, nous occupant de
questions colonialest n'avons fondé aucune
affaire coloniale, n'avons jamais sollicité ou
reçu une part de fondateur ou une action
d'apport d aucune société coloniale, avons
refusé tout fauteuil dans les conseils d'admi-
nistration, n'avons participé à aucun lance-
ment de syndicat 'démission de mettre en
garde le public contre des opérations qut
pourront être demain des escroqueries, et
d'espérer que tous ceux qui s'occupent des
colonies, aussi bien dans les agences que
dans la presse, auront la même prudence
la même impartialité et le même respect de
leurs lecteurs.
Ils feront une bonne besogne coloniale et
française,
française. 1 Marcml Rumàml
Le malheur des uns.
–- 00
Personne n'aurait cru que la catastrophe de
Niami, en Floride, aurait eu une répercussion
sur notre Afrique du Nord. Et cependant, les
informations que nous - recevons d' Amérique ne
permettent pas d'en douter. A la suite de la
destruction de la plage artificielle par le cy-
clone, les Yan kees n'ont plus de plage favorite
où hiverner. Et alors, comme le franc est bas,
on annonce pour le mois prochain le commen-
cement des arrivées par les bateaux transatlanti-
ques des multimilliardaires des Etats-Unis qui
viendront au Maroc - vous, Rabat, Mar-
rakech, Moulay Idriss, Féz et Tanger !.
eu Algérie la Kabylie, Biskra, Alger-Mus-
tapha et les villes de FCMme n'ont qu'à se
bien tenir, et en Tunisie Tunis-la-Blanche,
Kairouan, Gabès, Tcweur et Djerba sont au
programme. ,:.
Palaces en-deçà et au-delà de la Miter-
ranée, ouvrez toutes pandes vos portes et sa-
chez qu'il y a des Américains qui n'hésitent
pas, quand ils viennent en France, à payer dans
les grands bétels de la capitale 2.500 francs par
jour, salon, salle à manaer, chambre à coucher
et salle de bains.
Une paille, quoi !
Lrumdou te la Crtbièrt Mre I
on
Demain après-midi à 14 h. 30, aura lieu
nnMgumtion au Pavillon-de Marsan, Palais dit
Louvre, 107, rue 4e Rivoli, sous le haut patro-
nage du Muséum dWstoire Naturelle et de la
Société de Géographie, de l'exposition de la
a Croisière Noire » (expédition Citroén Centre-
Afrique, te Mission Haardt-Audouin-Dubreuil).
ta rtiJtmsfallei .,.
te filai à Ibdafascar
SB
Le décret présidentiel en date du 28 sep-
tembre, publié par le Journal officiel du 4
octobre et dont les Ahnales Coloniale, du
5 ont fait mention, comble une importante
tncune.
La réglementation domaniale de la Gran-
de Ile ne répondait plus aux besoins nou-
veaux de lu colonisation & Madagascar, ni
à son développement économique ni à
l'évolution de la population indigène qui,
comme on sait, oublie peu à peu sa con-
ception primitive de la propriété collective
et ses coutumes pastorales séculaires.
Le nouveau décret prévoit, comme en
France et dans les possessions françaiaea,
un « domaine public u et un « domaine
privé ». le domaine public est, suivant
usage, naturel, artificiel ou légal.
Dane le domaine privé, lç Gouverneur
général de Madagascar pourra constituer
par arrêtés des zones territoriales, tant ur-
baines que rurales, réservée, aux collecti-
vités indigènes.
Par ailleurs, l'Administration de la
Grande Ile pourra constituer des périmè-
U$jM)e colonisation prélevés sur le domaine
prtvé et « immatriculés » mù-
nis de titres fonciers définitifs).
Les terres donmniates disponibles de l'i
Cdlonie ne sauraient d'ailleurs être l'objet
de concessions qu'aux personnes justifiant
de moyens suffisants pour leur mise en va-
leur rationnelle. L'Administration conserve
la faculté d'apprécier l'opportunité de l'at-
tribution des terres domaniales et* reste
seule imtc des motifs de refus.
[ÆS terres domuniotles mises à la dispo-
eition de o. colonisation feront l'objet soit
de baux dont la -durée ne saurait excéder
cinquante ans, soit de concessions (gratui-
tes ou onéreuses), soit de ventes amiables
ou aux enchères, échanges et toutes, autres
transoctiontJ légales.
Les terres domaniales de la Grande lie
sont atribuées :
a) Par décret pour les baux - emphytéo-
t.iques pour les superficies supérieures à
10.000 hectares (à 20.000 quand il s'agit.
d'élevage) ; pour les concessions supérieu-
res à 100 hectares ; pour les ventes portant
sur plus de KMKX» hectares :
b) pur n du Gouverneur (larid tous
le» antrec cfts.
- -,. ----
ivCii Dois ot U'Vi'iv ou ,
la Grande Vie seront soumis, .pour tout ce
qui concerne leur exploitation, à la rAgle-
mentatiou forestière on vigueur. H en Mt de
même pour les min-es auxquelles continue
& s'appliquer le statut minier de Madagas-
car.
U sera créé auprès du Gouverneur géné-
rai un Comité consultatif des- Domaines,
auquel seront soumises toutes les ques-
tione intéressant la colonisation dans la
Grande Jae.
ODM
U Mifl-d'flEMvre à Madagascar
00
M. le Gouverneur Olivier vient d'obtenir
du Département l'autorisation qu'il sollicitait
d'employer sur les chantiers des Travaux pu-
blics le 2e contingent de tirailleurs malgaches
qui est composé de recrues reconnues bonnes
pour le service, mais dont le nombre excède
celui fixé par le ministre de la Guerre comme
devant être incorporé. Nous avons déjà dit à
cette place tout le bien que nous pensions de
cette mesure qui devra être complétée par
quelques modificat ions de détail au règlement
1 àctuellement en vigueur concernant le recru-
tement. Nom sommes en effet d'avis que les
jeunes gens déclarés « ajournés » pour consti-
tution physique insuffisante pour servir en
France ne devront plus être renvoyés dans
leurs foyers mais également - mis - à -- la - disposi-
tion des Travaux publics. De marne certaines
catégories d'exemptés pour charges de famille
pourraient être retenues à charge par la Colo-
nie de donner une indemnité à la famille.
Voici donc pour le moins lorsque la mesure
aura son plein effet, c'est-à-dire dans trois ans,
15.000 travailleurs dont la présence sera as-
surée d'une façon permanente sur les chantiers
des Travaux publics.. Si la question de la
main-d'oeuvre se trouve ainsi réglée et de
façon très élégante, nous avons beaucoup de
raison de craindre que celle de l'outillage ne
le soit pas du tout. Que ce soit faute de pré-
voir les crédits suffisants ou bien que les ingé-
nieurs actuellement -- à - la - tête des Travaux pu-
blics soient de la vieille école où il fallait
tout faire avec rien (ce temps fut possible,
mais il est résolu) un fait demeure certain:
les chantiers continuent à travailler dans des
conditions" déplorables de rendement, terrasse-
ments faits à la pelle transport de terres à
la soubique par files de fourmis humaines -
draguage ou établissement de canaux par des
hommes en foncés dans la boue jusqu'à la cein-
ture munis de cuillères à pot et de touques de
pétrole, travail barbare qui en quelques jours
épuise de fièvre un chantier complet rendant
par contre-coup inutiles les- efforts de l'A*is-
tancè e indigène • p«fur ^combattre le
paludisme. Pas de tractews pour les trans.
ports. Pas d'outils modernes pour les carrières
les coupes de bois en un mot tous les
travaux de force que la machinerie moderne
fait mieux et a meilleur marché. -
Le budget de 1927 cOlltiendrait-il à cet
égard des réalisations substantielles complé-
ments indispensables à la mobilisation des jeu-
nes gens } Une grande partie de ces derniers
fournit la mam-d oeavre à notre colonisation.
C'est donc en définitive nos industriels et nos
agriculteurs qui feront les frais de cette nou-
velle OIIIDisatÏCJD. Ils s'y résigneront volon-
tien s'ils ont l'assurance elle ne sera pas
paspiHée dans des travaux dignes du temps de
M. Steeg à Rabat
CHI
A l'interview de M. Steeg, que nous rela-
tions hier, nous pouvons ajouter les infor-
mations suivantee :
Le sultan Moulay Youssef s'intéresse
d'une façon toute particulière d la question
tangeroiBe, et il s'en est entretenu avec
M. Steeg au cours de la visite qu'il lui a
faite hier à Casablanca.
M. Steeg se félicite du voyage en France
du souverain, qui fut véritablement triom-
phal.
Au point de vue de la sécurité et de la
dissidence, M. Steeg se déclara tout à fait
tranquillisé, mais U fit cependant observer
que dans les régions récemment pacifiées
nous subirions inévitablement, pendant
quelque temps encore, les attaques de rô-
deurs et de pillards. Ces gens sont, dit-il,
rans ressources, que* peuvent-ils faire ? Se
soumettre ou se livrer au brigandage.
Quant à la colonisation, ajouta M. Steeg,
nous devons agir avec prudence et ne pas
appeler nos compatriotes qui, faute de rou-
tes et faute d'eau risqueraient de ne pas
trouver une rémunération suffisante. pour
tours, sacrifices pécuniaires et leur rude
labeur. L'échec en uae telle matière com-
promettrait le succès de toute l'oeuvre.
–-– 1.1
Le statut de Tanger
o-o
L'attitude du Gouvernement espagnol
Le journal madrilène la Nacion justifie
en ces termes l'attitude du gouveniement
espagnol dans la question de Tanger :
te On peut constater que l'attitude de l'Es-
pagne n'a pas changé depuis que le géné-
ral Primo de Rivera a posé le problème sur
le terrain international. La situation de
Tanger était depuis des années l'objet des
préoccupations du président, qui prévoyait
le danger considérable que le statut actuel
représentait pour la tranquiillité de notre
- zone.
«Le général Primo do Rivera a su atten-
dre le moment opportun pour formuler la
revendication nationale. L'honneur de nos
armes étant sauf et la presque totalité de
notre zone de protectorat étant youniise, i!
était nôcesF.iiil) de fixer l'alt -ntion sur la
zone internationale de Tanger, roycy' cons-
tant de rébellions de toutes sortes. Le gou-
vernement suivra attentivement le dévelop-
pement duproDtème ; il n'oubliera pas un
seul instant lu défense des intùrôts de l'Es-
pagne au Maroc dans la mesure de ttts pos-
sibilités et dans !a proportion des énormes
sacrifices consentis. »
Dans les milieux britanniques autorisés
on prétend que le gouvernement anglais
est très désireux d'éviter une conférence
des puissances signataires de l'acte d'Algé-
siras.
sis
Pour la bonne réputation
des marsouins
0-0-
Au récent Congrès cinématographique inter-
national, il fut décidé, entre autres, que les
films ne doivent représenter aucune action ni
sujet dénigrant les individus des nations voisi-
nes et encore moins celle. du propre pays où
ils sont déroulés. En France, où il est si sou-
vent constaté que l' on se dénigre les uns
les autres, cette décision du Congrès doit être
prise en grande considération. L. esprit de
dénigrement des Français entre eux est mal-
heureusement trop répandu, et nous fûmes fort
désagréablement surpris en lisant dans le nou-
veau feuilleton du Temps le « Fruit rouge »,
-. - - ,. r" 1
sous la plume de Mme Marguerite d ¡:.scOla,
qui n' a pour elle que sa bonne volonté et sa
jeunesse, un portrait très peu Batteur du man
de son héroïne, officier d'infanterie de marine,
« contaminé jusqu'aux môelles par tous les
poisons coloniaux ; homme au tempérament
perdu, au cerveau troublé par Veeat-ae-oie et
par l'opium, atteint de délire amoureux inter-
rompu par le délire alcoolique ». Rien que
cela pour un seul de nos camarades de
P « Arme » 1
Et le plus curieux n'est-il pas dans ces
lignes qui suivent où 1* auteur reconnaît au
Journal pour Tous le droit de « couper » quel-
ques lignes dont l' accent « aurait pu froisser
des susceptibilités respectables ».
Que Mme Marguerite d Escola ne soit
donc pas étonnée que nous protestions contre
ce choix qu'elle a fait du mari de son héroïne
dans une arme qui a peut-être eu jadis quel-
ques sujetsi semblables à celui qu'elle dépeint,
mais qui, aujourd'hui et depuis bien des
années, n'en contient pas un sur mille, et a,
au contraire, fourni aux troupes chargées de
défendre le sol national des chefs hors de pair.
Une prose accueillie au rez-de-chaussée de
notre confrère le Temps ne saurait être une
tribune de dénigrement de ceux à qui l armée
métropolitaine fut heureuse de recourir pour
l'aider à soutenir les coups durs de l'ennemi.
Si Mme Marguerite d Escola est une étran-
gère, elle devrait avoir la pudeur de ne pns
calomnier des Français ; si elle en est une,
regrettons qu'elle se plaise à dénigrer ses com-
patriote". Le Temps est lu partout, et elle n a
pas fait là de la bonne propagande française.
ftfiwt Du venue.
Congo beige
Ruanda et Urundi
L'Agence Relya dément, l'information d'un
journal disant que le fiouvernement belge a
autorisé le gouvernement allemand à distribuer
des décorations dans le Ruanda et l'Urundi à
d'anciens soldats noirs.
LA PAIX AU MAROC
Chez les Espagnols
Le général Sanjurjo a fait au Tclegrama.
del Rif des déclarations sur la pacification
de ila zone espagnole qu'il vient de par-
courir. Il a insisté sur le fait que, son es-
corte n'étant que de 80 cavaliers de la
légion étrangère, les tribus visitées lui ont
néanmoins donné de constants témoigna-
ses de soumission. Pendant la première
journée de son voyage, le haut-commis-
saire espagnol a pu constater le désarme-
ment complet de la tribu des Gomara. Le
totaU des fusils remis par les indigènes aux
autorités - espagnoles dans - l'ensemble de la
zone serait déjà de 90.000. Le générai est,
décidé à ne supporter la création d'aucun
foyer de rôbeWion et à assurer un châti-
ment impitoyable à quiconque tenterait
d attaquer les positions espagnoles. L'hi-
ver va nécessairement empêcher (toute
opération militaire, mais le travail des
officiers de renseignements n'en sera que
plus actif. Le bnut-commiasüire espagnol
a terminé ses déclarations en affirmant
que dans un avenir prochain une seule
escouade de police indigène pourra circu-
ler du nord au sud et de l'est à l'ouest sans
essuyer un coup de feu et que ce beau
rtsifttat sera dû à la vaillance des troupes
dont il vient de passer l'inspection.
le quartier htm à Jemmapes
OO
Me voici tenu de revenir sur l'histoire
que je croyais close, des cris séditieux de
Jemmapes.
M. Ariz Kessous, étudiant en droit, m'a
écrit une lettre rectificative, d'ailleurs fort
courtoise et par laquelle il reconnaît que
mes commentaires (i), s'ils ont été « injus-
tes », ont été « du moins de bonne foi n.
Après quoi, il a eu l'amabilité de venir
me voir aux Annales Coloniales.
Il m'a écrit notamment ceci :
Je suis le fils dit caïd qui a offert cette
di/la très modeste, mais d'après vous « di-
gne de figurer dans un chapitre de Rabe-
lais », ou plutôt c'est moi qui ai invité et
reçu ces amis dans la maison de mon père.
Or, M'oii t ce ijui s'est fa s si ;
Nous avions dim: ci!ce tnox au u
groupe, nous n'étions IjUI" deux •
mon i ou si n et moi. Sur la place, fi hc,.t,;
Uprir, le bal, un buste de la République at-
tira nos regards. UN de 'ml.' compagnons,
sacrifant aux vieilles traditions dit quartier,
latin, s'en approcha et, pour s'amuser et
amuser la galerie, prononça un (alUS trss
estudiantin et je vous l'avoue, fort irrévé-
rencieux pour Marianne. Lorsqu'il eut finit
il ôta le mégot qui pendait à ses lèvres et
le plaça dans celles figées du plâtre sym-
boltque. Pour cet outrage, il fut violemment
pris à parti par les habitants du lieu attrou-
pés autour de nous. Il v eut des cou-bs kld
Poings et, au cours de la bagarre, l'un de
nous, mis en gaieté par les « boissons géné-
reuses » t'avisa, pour embêter nos suscep-
tibles villageois, de crier : « A bas le maire,
vivent les Soviets 1 ».
Toujours est-il qu'aucun étudiant indi-
gène ne se livra à la moindre manifestation
politique, ni au moindre écart de langage
envers qui que ce soit. Au contraire, en com-
pagnie de mon cousin, et aidé de nombreux
amis, je fis tout mon possible pour apaiser
la rixe qui menaçait de devenir générale.
M. Aziz Kessous poursuivait sa lettre en
se plaignant d'articles « anonymes. tendan-
cieux et inexacts » parus dans plusieurs
journaux algériens et dans lesquels « on ne
s'attaquait qu'aux étudiants indigènes, en
prenant soin de ne pas les nommer et en fai-
sant nettement entendre qu'ils étaient les
plus nombreux et les seuls responsables ».
Il ajoutait :
« J'aime à croire, pour l'honneur de ces
journaux, qu'ils ont été trompés. »
Je le crois aussi volontiers. Il reste cepen-
dant que des étudiants ont pris pour tête
de Turc, si j'ose m'exprimer ainsi, le buste
de la République, et que l'un d'eux a crié :
« Vivent les Soviets ! »
Mais, c'étaient des étudiants français. Ici,
je tiens à dire qu'à mon avis, M. Aziz Kes-
sous a eu parfaitement raison de rétablir la
vérité. C'était son droit et même son de-
voir, au moins vis-à-vis de son père, l'hono-
rable caïd de Jemmapes, qui dut être le
plus marri de tous dans l'aventure. Ainsi,
en outre, a-t-il ramené celle-ci à ses vérita-
bles proportions, qui sont minimes. Car si
l'on peut trouver pénible qu'un étudiant in-
digène rembourse en offenses à la France
le trésor sans prix de sa culture, tout le
monde s'accordera pour juger de peu d'im-
portance, chez un étudiant français, des in-
jures dont on espère bien qu'il ne pense pas
un mot.
Cela, M. Aziz Kessous ne me l'a pas dit,
mais j'ai bien vu qu'il le sentait. Il a d'ail-
leurs plaiaé la cause de ses camarades de
façon à faire augurer le mieux du monde
de sa carrière, s'il se destine au Barreau :
Il Il nous es* arrivé, autrefois, à Alger,
à l'issue d'une réunion, de coiffer d'un cou-
vre-chef ridule l'eftigie de Buceaud. Et
pourtant, nous respectons profondément la
mémoire de ce grand Français. Nos cris
et nos gestes de Jemmapes n'ont pas eu un
tcns plus grave que ceux d'Alger.
- Vos cris, vos gestes?
Oh 1 je maintiens que nous avons eu,
mon cousin et moi, une attitude sans repro-
che, mais nous étions une bande de bons
amis parmi lesquels M. Bouisseau (qui a
cru par la suite deviner sous les initiales
R. B. L. un haineux dénonciateur) est un
des meilleurs et, s'il y a eu faute, nous
entendons l' « encaisser » solidairement.
Notre camaraderie avant tout !. » conclut
mon visiteur.
Ce qui fait qu'après qu'il m'eut quitté, je
pensai : « Voilà vraiment ua gentil gar-
çon. »
En somme, la tragi-comédie de Jemmapes
(1) Annales Coloniales des 17 et 24 septembre.
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