Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-10-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 octobre 1926 04 octobre 1926
Description : 1926/10/04 (A27,N151). 1926/10/04 (A27,N151).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972008
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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viKftT.»RPTii?j\itR ANNI5E - Ne 151 LB NUMERO : 30 CBKTIMB8 y HINDI SOIn, 4 OCTOBliK Ut21
A .!
Les nna, es Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LIS ARTICLES PUBLIÉS PAR MLES ANNALES OOLOMALU" SONT LA PIWffNili
«KOJUSIVE DU JOUWAL
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DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAUL T
Munit a iMÉMiN : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1" ÎWpfcm : IIDW «f-17
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U dofiaaiiBfaHit A e tBSIIWB ctioiiaies
Dans le programme du Congrès interna-
tional du Cinématographe, qui vient de clore
ses travaux à Paris, les questions coloniales
ne faisaient l'objet d'aucune mention spé-
ciale. Elles n'en ont cependant pas été
exclues, tant s'en faut, mais elles ont été
traitées, chacune à leur place, dans le cadre
des travaux répartis entre les différentes
Commissions.
Il est certain, en effet, que la plupart
des questions qui figurent à l'ordre du jour,
sous des rubriques générales, intéressent les
films d'inspiration coloniale, puisqu'elles
concernent l'ensemble de la production ciné-
matographique. Il n'y a aucune raison, par
exemple, pour que la première Commission
néglige ces films particuliers dans a l'étude
(les moyens propres à améliorer la produc-
tion au triple point de vue moral, intellec-
tuel et artistique 8 ou dans l'examen des rè-
gles à observer pour assurer « le respect des
sujets nationaux. (films tirés de l'histoire,
de la littérature, etc.). De même, la
deuxième Commission a eu nécessairement à
s'occuper de l'organisation de cinémathèques
« coloniales » et des « moyens d'assurer la
conservation et la diffusion des films aux
colonies ». où les conditions atmosphériques
constituent des difficultés particulières.
Mais, c'est évidemment au sein de la troi-
sième Commission (enseignement et éduca-
tion par le film), que les questions coloniales
ont trouvé la plus large place : faire con-
naître les colonies, leurs caractères physi-
ques, leurs ressources agricoles, leur acti-
vité économique, les mœurs de leurs indi-
gènes, les moyens de colonisation qui ont
donné les meilleurs résultats, n est-ce pas
l'une des missions les plus courantes du ciné-
matographe instructif et éducateur? Son
rôle ne se bornera d'ailleurs point à faire
connaître les colonies à la Métropole : par
une sorte de réciprocité naturelle, le film,
en pénétrant jusqu'au fond de l'Afrique ou
de l'Asie, révèlera aux populations indigènes
les traits par où se manifeste la civilisa-
tion métropolitaine.
La production des films coloniaux ou
'd'inspiration coloniale prend chaque jour
une plus grande extension.
Elle a débuté, croyons-nous, en 1913, par
l'initiative du duc de Montpensier, qui pré-
senta à la salle de la Société de Géogra-
phie de Paris le film tourné suf ses indica-
tions aux ruines d'Angkor (Cambodge). De-
puis cette date, les ruines célèbres ont servi
de cadre à plusieurs autres films.
La guerre interrompit l'œuvre entreprise.
Cependant, dès 1917, le général Lyautey
eut l'idée de faire contribuer le cinéma à la
vulgarisation des ressources économiques du
Maroc. Il ouvrit, au budget du protectorat,
un chapitre qui permit à la maison Gau-
mont de réaliser quelques films éducatifs
dans ce sens. Mais. ces films, purement docu-
mentaires, manquent un peu d'intérêt.
Le Gouvernement Général de l'Algérie n'a
pas cru devoir suivre l'exemple donné au
Maroc.
Par contre, le Gouvernement Général de
l'Indo-Chine a fait un gros effort. Son
agence économique à Paris possède, en effet,
une importante collection de films largement
ouverte aux * instituteurs, qui peuvent les
emprunter pour les montrer soit en matinées
les jeudis et les dimanches, soit dans leurs
classes.
Les agences économiques de l'Afrique occi-
dentale et de l'Afrique équatoriale, quoique
moins bien pourvues que la précédente, dis-
posent également de films pour le même ob-
jet.
Ces films mettent en relief les principales
productions agricoles ou les ressources mi-
nières de nos colonies indo-chinoises et afri-
caines.
A côté de ces vues essentiellement docu-
mentaires et, dès lors, un peu froides, il
convient de citer les intéressantes séries effec-
tuées à travers le Sahara par MM. Paul
Castelnau, Jean Leune et Marcel Rebière.
Le beau film de l'Atlantide est encore dans
toutes les mémoires. A l'attrait d'un scénario
impressionnant, il joint le charme des révé-
lations grandioses du Massif désertique du
Hoggar et dte l'oasis de Touggourt. La
Croisière Noire, d'un genre différent, puis-
qu'elle n'appartient pas au a Ciné roman ib,
offre aussi un intérêt captivant, quoique
moins dramatique, par la seule évocation des
périls, des obstacles et des aventures aux-
quels se sont trouvés exposés, au cours de
leur mémorable randonnée de Touggourt à
Tombouctou, MM. Haardt et Audoin-Du-
breuil.
On a tourné quelques autres films aux
colonies : trois à Madagascar, un en Afri-
que occidentale (M. Marcel Rebière), un à
la Martinique et un à la Guadeloupe. Mais
le succès n a ni récompensé les efforts faits,
ni compensé les dépenses engagées par leurs
éditeurs. Il ne semble pas douteux que leur
caractère exclusivement documentaire dimi-
nue leur attrait aux yeux du public.
Il y a donc un effort d'adaptation à pour-
suivre pour donner aux films coloniaux un
intérêt plus vif, plus captivant. Cet effort,
il a été tenté avec un succès complet par les
metteurs en scène de l'Atlantide. A côté des
films documentaires, il serait à souhaiter que
l'on tournât des films de dnéromans dont
l'intrigue, se déroulant dans un cadre colo-
nial, fournirait d'amples occasions de mon-
trer des vues instructives et éducatives. Et
pour l'établissement de ces films, il serait
à désirer que le Ministère et les Gouverne-
ments Généraux des Colonies prêtassent lar-
gement leur concours financier.
Jean Leewin,
Député, Président de la Commission
d'organisation du Congrès internatio-
i nal du Cinématographe.
gswm de Me" et àbïqm
M. Guy Babault, secrétaire général de la
Société des Amis du Muséum. associé du
Muséum. et M. François Deprimoz, prépa-
rateur zoologiste, vont accomplir en Afrique
une mission scientifique.
M. Guy Babaidt a déjà rapporté de l'Afri-
que centrale, du Sahara oriental, des Indes et
des monts Himalaya, des documents qui font
autorité dans l'étude - bionémique.
La nouvelle expédition va parcourir les ter-
ritoires du Tanganyka, la région du lac Ki-
vou, dont les monts volcaniques recèlent de*
espèces encore inconnues, et les vastes forêts
du lac Ote rendu fameux par les grands voya-
geurs arabes d' autrefois, mais dont la géogra-
phie semble inexactement fixée, ainsi que la
composition faunique et botanique.
Les efforts des voyageurs tendront égale-
ment à capturer des spécimens vivants - rep-
tiles et espèces rares de toutes sortes - pour
le Jardin des Plantes.
Après cette première partie du programme.
les voyageurs se rendront sur les territoires du
Lado (Haut-Nil) où ils devront rechercher.
étudier et rapporter pour nos collections natio-
nales un groupe de rhinocéros blancs et une
famille d'élans géants particuliers à ce pays.
Le retour de cette importante expédition se
fera très probablement vers la fin du prin-
temps, date favorable à l'acclimatation des
animaux exotiques en notre pays.
La soie d'eucalyptus
00
Des études faites en Australie viennent,
1 parait-il, de confirmer la possibilité d'uti-
iser l'eucalyptus pour la fabrication de la
soie et du papier.
Il suffirait d'un léger changement dans
la méthode actuelle de production de la
pulpe pour extraire d'une certaine espèce
d'eucalyptus une pâte pouvant servir à la
fabrication de la soie artificielle.
Des expériences vont être faites par des
producteurs anglais de soie artificielle, qui
ont reçu, à cet effet, des envois d'eucalyp-
tus. Espérons qu'elles seront concluantes
et qu'elfes feront baisser un peu le prix de
la soie.
Nos colonies africaines sont très favora-
bles à la culture de l'eucalyptus qui forme
un des plus beaux ornements des jardins de
Dakar,, de Conakry et de Porto-Novo.
M. Léon Perrier à Bue
O
M. Queuille inaugurera, en présence de
MM. Painlevé, IHerriot et Léon Perrier,
ministre des Colonies, l'exposition d'appa-
reils agricoles, le mardi 5 octobre 1926, à
15 heures, sur les terrains de Bue, situés
près du champ d'aviation.
A l'Agence Générale des Colonies
00
Le Conseil d'administration de l'Agence
Générale des Colonies s'est réuni le 30 sep-
tembre &ous la présidence de M. Saint-Ger-
main, ancien vice-président du Sénat.
Dès l'ouverture de la séance, M. Ducet,
directeur de - l'Agence Générale des Colo-
nies, demande au président de vouloir oien
accepter les respectueuses félicitations qu'il
a aujourd'hui le plaisir de lui adresser au
nom de tous les membres du Conseil pour
sa nomination au grade d'Officier dans l'or-
dre national de la Légion d'honneur. Cette
rosette, comme le fait d'ailleurs très judi-
cieusement observer M. Ducet, n'est que la
reconnaissance officielle des éminents ser-
vices rendus d'une manière désintéressée
par M. Saint-Germain à la cause coloniale
et notamment au développement de l'Of-
fice Colonial et de l'Agence Générale des
Colonies auxquels il ne cesse depuis vingt
ans d'apporter le concours de sa bienveil-
lante - activité. - -.-
Après avoir remercie le directeur de
l'Agence Générale des Colonies, le prési-
dent, à son tour, est heureux de féliciter
M. Soury, représentant de la Chambre de
commerce de Paris, à laquelle il appartient
depuis sept ans, également membre du
Conseil et récemment promu chevalier de
la Légion d'honneur. Nulle croix ne pou-
vait, er. effet, être mieux placée par suite
du rôle prépondérant occupé par M. Seury
dans les questions commerciales et d'ensei-
gnement technique dans lesquelles il s'est
d'ailleurs spécialisé.
M. Soury remercie le président et le Con-
seil, passant ensuite à l ordre du jourt ap-
prouve successivement, à l'unanimité :
IoLe rapport du directeur sur le fonc-
tionnement des services de l'Agence en
1925;
20 Le compte d'administration de l'an-
née;
3° Le compte de gestion de iça; ;
4° Le budget modincatif ainsi que le bud-
get additionnel de l'exercice 1026.
5* Certaines propositions d'ordre admi-
nistratif présentées par le directeur.
N. liillle et les tassircla
00
Les communistes, en Algérie, eu
Tunisie, en France un peu Par-
- tout, mènent contre M. Maurice
Viollette une campagne singulièrement vio-
lente.
Le Gouverneur Général de V Algérie a-t-il
eu, dans sa vice-royauté, la main un peu
lourde à Végard de certains bolihevistes,
soit qu'il refusât le régime politique à des
prisonniers, soit qu'il fit saisir des journaux
qu'il estimait dangereux? D'aucuns le lui
reprochent. Il faut avouer que les
communistes, eux, n'ont pas non plus la
main légère alors qu'ils distribuent, parfois
avec force horionsf la vérité selon Lénine et
Trotsky. Tout aveuglés par ce dangereux
précepte : « Qui veut la fin veut les moyens P,
ils ont eu le tort, à un moment fort délicat,
de prendre parti pour un Abd-El-Krim con-
tre le soi-disant impérialisme français. Ainsi
ont-ils trop souvent suscité à nos soldats
des volées de balles rifaines supplé-
mentaires. Mais ils pensent hâter far-là
Y embrasement général, prélude indispellsa-
ble d'un embrassement non moins universel
dans le communisme intégral, et de la fin
irrévocable des hécatombes. S'ils se rési-
gnent, en somme, à faire tuer les pères, c'est
pour leur conserver des fils. Mais, dit M.
Viollette 1
« Comptable de l'ordre public vis-vis du
Gouvernement de la France, j'ai donné les
instructions les plus précises pour que tous
les actes de cette propagande abominable
fussent immédiatement déférés aux tribu-
naux. Une quinzaine de condamnations ont
été ainsi prononcées.
Et il ajoute :
m Depuis la reddition d'Abd el Krim,
c'est la crise de cherté de vie que les com-
munistes s'efforcent d'exploiter pour arriver
à la révolte des indigènes. Ils publient en
français et en arabe des tracts ainsi conçus :
« Indigènes, unissez-vous avec les « Eu-
« ropéens » pour chasser les Français. n
« C'est ce thème qui est développé dans
nombre de numéros de leur journal d'Al-
ger, la Lutte Sociale et, périodiquement, on
r trouve les appels les plus violents pour
l'insurrection et le pillage.
« Il y a quelques jours encore, le journal
VHumanité publiait un article, où il obser-
vait que, dans toute l'Afrique du Nord, il
n' avait que des poignées de Français au
milieu de dizaines de milliers d'indigènes,
et il exhortait ces derniers à se débarrasser
des Français par la violence.
« Quelles que puissent être les attaques
ff Quelles que puissent être tes attaques
que me puisse valoir semblable attitude, je
continuerai à ordonner la saisie de tous les
journaux, de toutes les feuilles qui poursui-
vent cette propagande infâme et à en dé-
férer les auteurs aux tribunaux.
De la riposte de M. Maurice Viollette aux
attaques qui le poursuivent, non sans perfi-
die, jusque dans son département d'Eure-et-
Loir, détachons ce : « le suis comptable de
l'ordre. » qu'il faut bien que les commu-
nistes eux-mêmes approuvent en leur for in-
térieur. Car j'imagine que s'ils avaient le
pouvoir, ils plaisanteraient moins que qui-
conque sur ce chapitre.
Ernat Haado.,
Sénateur de ta Marne,
Vice-président de la eom.
des Douanes
L'AVIATION COLONIALE
–- OxO
Paris-Haut-Nil et retour
Les aviateurs Costef et de VitrodJee, par-
tie de Tunis vendredi matin, à 10 h. 30,
atterrissaient à Rome dans la soirée.
Samedi matin, ils quittaient la capitale
de l'Italie de bonne heure et adressaient
à la direction générale de l'aéronautique le
télégramme suivant :
« Rome, 2 octobre (8 h. 10). Atterrirons
Villacoublay 15 heures.
cc CoSTE et DE VITROLLES. II
Mais ce fut seulement à 16 h. 24 que
Coste et de Vitrollcs terminèrent leur
voyage de retour d'Assouan, en atterrte-
sant sans encombre sur l'aérodrome de
Villacoublay.
Le voyage a été pénible dans la derrière
partie du t va jet Borna-Paris. Un fort vent
soufflait dans la vallée du Rhône.
Au cours de leur tentative et de lour
voyage de retour, les deux aviateurs ont
accompli pius de 10.000 kilomètres, à une
vitesse moyenne de 190 kilomètreè à
l'heure. Les deux aviateurs comptent repar-
tir incessamment en vu d'une nouvelle ten-
tative du record de distance.
Le pilote MaUet
La pilote aviateur Mallet qUI a succombé
dans la catastrophe de Penhurst où son
avion est tombé en flammes avait appar-
tenu à la ligne Toulouse-Maroc de 1922 À
mars 1925. Il y avait accompli 1.560 heures
de vol et parcouru 243.000 kilomètres.
C'est lui qui avait inauguré le service
aérien Mameilic-Pairis, le 10 septembre der-
nier en amenant à Parie M. Flaissières,
sénateur et maire de Mareeille. 11 détenait
également le record de vitesse du trajet
Paris-Marseille en 3 h. 58.
Le quadrimoteur Clément-Ader qui a eu
cet accident, était calui-là même qui, di-
manche dernier, piloté par l'aviateur Den-
neulin, amenait au meeting d'Aulnat, M.
Bokanowski, ministre du Commerce ; MM.
Portant et Laurent Eynac.
TAUX DE LA ROUPIE
-0-
Le gouverneur des établissements fronçais
dans l'Inde vient de faire connaître au ministre
des Colonies qu'à la date du 2 octobre 1926 le
taux officiel de la roupie était de 12 fr. 25.
DEPARTS
M. VioUette et M. Steeg
Par une coïncidence toute fortuite, M.
Steeg, Résident Général au Maroc, dont la
mission vient (t'être prorogée par le dernier
conseil des ministres, et M. Maurice Viol-
lette, Gouverneur Général de l'Algérie, ont
quitté Paris vendredi soir par le même train
pour rejoindre leur poste. De nombreuses
personnalités officielles et des amis person-
nels étaient venus les saluer à la gare.
M. Viollette, Gouverneur Général, est ar-
rivé hier à Alger, accompagné de M.
Prioux, directeur de son cabinet.
M. Ponsot
Nous avons annoncé la désignation de
M. Ponsot comme successeur de M. de Jou-
venel au haut commissariat de France en
Syrie. Avant de rejoindre son poste, M.
Ponsot, qui doit s'embarquer demain mardi
& Marseille, a été reçu au Quai d'Orsay par
M. Briand.
-40-
Le statut de Tanger
--0.0-
D'après une information d'origine espa-
gnole, le correspondant du Daily Telegraph
A Tanger énonce ainsi les mopositions que
l'Espagne f^ra vraisemblablement aux
puissances intéressées lorsque commence-
ront les conversations sur Tanger. L'Espa-
gne demandera :
1* Que l'administrateur en chef de la zone
de Tanger, soit un Espagnol ;
fc* Que la police de la ville et de la zone
de Tanger soit confiée à l'Espagne ;
3' Que.le mendoub soit nommé par le kha-
lifat de la zone espagnole à Tetouan ;
4* Que les douanes de Tanger soient admi-
nistras par des fonctionnaires esp.tfïnols
Propagande, propagande
-0-0--
Une dÓpÕehc de Barcelone annonce que
treize lwiteuiix soviétiques ont jeté l'aucre
près du Fcrr, où se trouvio l'arsenal prin-
cipal de l'Espagne.
Les autorités ont placé sur ces bateaux
des hommes armés, olln d'ompêcher les
matelots de desdemdro à terre. Lee bolche-
viks disent qu'ils ont dû fairo relâche à
cause du manque d'eau.
L'affaire du M Lotus »
Une interpellation
M. A. Rio, sénateur du Morbihan, ancien
sous-secrétaire d'Etat à la Marine mar-
chande, a, dans une lettre qu'il vient
d'adresser à M. Briand, ministre des Af-
faires étrangères, annoncé qu'il interpelle-
rait, dès la rentrée des Cliambres, sur l'af-
faire du Lotus et sur l'arrestation arbi-
traire du lieutenant Desmons.
.1.
A L'OFFICIEL
–-O-O––
Vacances d'emplois
Le « Journal Officiel », du 3 octobre 102G, pu-
blie un aviu suivant lequel les emplois d'agrégé
de lu faculté mixte de médecine et de phar-
macie d'Alger ci-après désignés sont déclarés
vucants :
Anatomie 1
Phystotogic. 1
Chirurgie. 1
Un délai de 20 jours à dater de la présente
insertion HU « Journal Officiel » est uccordô
aux candidats pour faire valoir leurs titres.
- ..1
L'Emir Fayçal en France
----u-o--
L'émir Foyçnl, gouverneur de La Mec-
que, sera reçu par le roi Georges samedi
prochain. Il quittera ensuite l'Angleterre
pour la Hollande, d'où il se rendra en
France, où il compte séjourner une quin-
zaine de jours.
i
A l'église syrienne de Paria
--0-0--
En l'église syrienne de Paris, 15, rue des
Carmes, hier, à 10 heures. S. B. Ignace Ephrem
11 Kahmani, patriarche d Antioche, a célébré le
40e anniversaire de son élection au patriarcat
syrien.
Le cardinal Dubois, archevêque de Paris :
Mgr Denys Gabriel Tapponi, archevêque syrien
d'Alep ; Mgr Moniaty archevêque grec de Si-
don ; Mgr Chaptal, auxiliaire de Paris, assis-
taient à cette cérémonie.
M. Canet, directeur au ministère des Affaires
étrangères, représentait le gouvernement. Le
gouverneur militaire de Paris avait envoyé
un officier de son état-maior î/assistonce était
nombreuse.
S. B. Ignace Ephrem II Rahmani officia pon-
tillcalement, entouré de son clergé. pro-
Après l'Evangile, le patriarche d'Antioche pro-
nonça une vibrante allocution dans laquelle il
affirma les sentiments d'attachement du peuple
syrien a la France, dont l'influence bienfaisante
donnait les plus heureux résultats.
La bénédiction rituelle de la foule termina la
cérémonie.
lu--
iJ1 Prêtre martyr abyssin
-
Hier a eu lieu avec le cérémonial habituel
la béatification de. Michel Abba Ghebrc,
prêtre abyssin martyr.
Dans raprès-midi, le Pape, accompagné
des cardinaux et de la Cour pontificale., est
descendu à la basilique de Saint-Pierre en
« sedia gestatoria Il. pour vénérer le nou-
veau bienheureux et recevoir les dons de
postulation.
1.1 1
TAUX DE LA PIASTRE
--0---
t.c gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'il la 'date du 2 octobre 1926 le taux otflciel
de la piastre était de 17 fr. 35.
Dépêches de l'Indochine
L'emprunt couvert plus de deux fois
Les résultats de la souscription de
2.060.000 piastres du Gouvernement géné-
ral de l'Indochine ouverte le premier sep.
tembre et close le 15, ont été les suivants :
3.436 souscriptions ont été recueillies tant
par les banquet que par le Trésor et re-
présentent 84.493 obligations soit un mon-
tant total de 4.224.C50 piastres. L'emprunt
a donc été couvert plus de deux (oie.
La répartition se lera sur les bases sui-
vantes :
Les souscriptions de dix obligations et
au-dessous seront intégralement Servies ;
les souscriptions de onze à cent obligations
seront servies à concurrence de la moitié
avec un minimum de dix : les souscrip-
tions supérieures à 100 obligations seront
servies a concurrence de deux cinquièmes.
La lia des vacatces 4e l'Eapereiir dr Auaa
S. M. l'empereur d'Annam, Vin Thuy,
est reparti pour Paris, ayant passé ses va-
cances à Prades.
8.8 ,
Le marché du riz de Saigon
--00-
Situation générale. Après avoir connu
un regain (t'activité au début de la quin-
zaine le marché redevient très calme. Les
paddys du Cambodge qui firent leur appari-
tion en quantité restreinte n'eurent pas
sur les cours l'influence qu'on en attendait.
Quelques affaires importantes furent trai-
tes sur le Japon. SItangal, Java et Cuba.
Quelques lois de riz et de brisures furent
traités également sur l'Europe.
Riz, Quelques milliers de tonnes ont
été traitées à 40 sur le Japon et Java et
à 25 sur Shangai, Cuba et l'Europe. Les
prix sont très fermes.
- Brisures. Peu d affaires traitées au
cours de la quinzaine. Les prix sont en
baisse. Stocks importants. 4
Farines busseti. Marché calme.
1° Farines blanches. Les prix durent
être baissés pour suivre la baisse enregis-
trée sur le marché de llong-Kong.
20 Furincs cargos. Canton est acheteur
en farines fraîches. Clôture ferme. Stocks
très réduits.
Paddy. Le paddy du Cambodge com-
mence à arriver à Cholon, mais pas en-
core en quantité assez importante pour in-
Iluer sur les cours, qui restent très lerme,.
Le paddy de Cochinchine continue à arriver
à Cholon en quantité insuffisante.
Récolte. Les pluies ayant été tardives,
la récolte sera retardée de trois semaines à
un mois, mais leur régularité permet dans
toutes les provinces des pronostics très fa-
vorables. -
Les exportations de ri: de Saigon pour lv
première quinzaine atteignent 56.843 ton-
nes, à savoir :
îRiz blanc : sur la France, 3.750 tonnes ;
sur l'étranger, 31.471 tonnes.
Riz cargo : 'l'out sur t'étranger, 320 ton-
lliz car g t) :
nes.
Paddy : néant.
Brisures : Sur la France, 7.815 tonnes y
sur l'étranger, 4.704 tonne..
Farines : Tout sur l'étranger, 7.783 ton-
nes.
Le total général pour la Cochinchine de-
puis le premier janvier est de 1.409.697
tonnes. *
(Par dépêche Iiidopaciil.)
..a
Le cours du riz
--0-0--
SAIGON
lep octobre
(Les 100 kilos en piastres)
Riz no 1, 25 0/0 brisures. 11 65
Riz n: 2, 40 0/0 brisures 11 »
Riz iio 2, 50 0/0 brISures. 10 20
Brisures non 1 et 2 956
Brisures noe 3 et 4 8 25
Farines 3 06
Paddy Vinh-Long 7 05
Pâddy Co-Cong 7 20
Paddy Baixau 7 15
Paddy Dac-Lieu. 7 25
Coprah 18 75
flndo-pacifi.)
L'hévéaculture au Cambodge
-0-0--
Si l'on consulte les documents adminis-
tratifs concernant les productions cambod-
giennes, on s'aperçoit que le caoutchouc
n'est pas même mentionné dans la nomen-
clature des exportations du protectorat.
C'est là une situation qui paraît devoir se
modifier prochainement. Un examen des
demandes de concessions figurant au jour-
nal officiel de l'Indochine suffit pour s'en
convaincre.
En effet, depuis le début de l'année, la
superficie totale des terrains demandés en
concession à titre onéreux atteint le chiffre
impressionnant de 132.000 hectares, dont
85.000 pour la seule province de Kompong-
Cham.
La plupart des demandeurs déclarent
vouloir se livrer à la culture du caoutchouc
et, éventuellement, du café et des oléagi-
neux.
Le trafic du canal de Suez
aD
Pondant les huit. premiers mois de l'année
19-24. (entre parenthèses les chiffres correspon-
dants de l'année 1925), le trafic du Canal de
Suez a accusé les chiffres suivants :
Mouvement, maritime. Nombre de navires,
â.312 (3.(22.115.V78ï:tonnage net, 17.192,366 tonnes (18 mil-
lions 2Î2.754V
Recettes. - 124.26fi fr (132.^2.000).
Mouvement des marchandises. 17.048.000
tonnes (18.156.000).
e
Épuration nécessaire
00
Parmi les auteurs de l'agression commise
le 25 septembre, ruû Letort, contre M. Ca-
rini et .Cekovin, se trouvait le soldat Meil.
lassoux, du 23e régiment d'infanterie colo-
niale, que des inspecteurs de la sûreté vien-
nent d'arrêter.
Cet incident est, hélas ! trop fréquent
cliez nos marsouins et donne trop de prise
à ceux qui cherchent à dénigrer les soldats
coloniaux qu'une mesure maladroite a jadis
contaminés. En rapportant cette mesure
qui consistait à affecter aux régiments colo-
niaux des recrues destinées aux bataillons
d'infanterie légère d'Afrique, on aurait dû
veiller à ce que certains indésirables ne
soi.ent pas envoyés dans les troupes colo-
niales, et surtout maintenus à Paris sous
prétexte qu'ils sont mariés ou pères de fa-
mille.
Une épuration de nos régiments colo-
niaux de Paris est donc nécessaire dans l'in-
térêt du bon renom de l'armée coloniale.
Eugène De vaux
080.
LA PAIX AU MAROC
La situation militaire
Sur le front nord, dans lo secteur d'Ouez-
raii, malgré l'opération de nettoyage qui se
poursuit dans la forêt d'Izarène, des infil-
Irations de dissidents montrent toujours de
l'uctivité en arrière de nos lignes.
Un officier et son ordonnance ont été
tués iL Aghil, à mi-distance entre notre
nouvelle position du djebel Bcni-Kaoulioh
et Tca'ouai. Un camion a été attaqué dane
la forêt d'lzarène. Deux hommes ont été
tués. Le pilluge d'un camion précédent
avait fait six victimes.
Quelques villages Ueni-Mestara soumis
commencent à changer d'attitude par suite
de la présence des bandes rebelles.
Sur le front sud, un farti de dissidents
AU-Hiunrnou, Aït-Saïd et Aït-Moghad cet
signalé marchant sur Talsint où il cher-
cherait à faciliter le départ en dissidence
des Aït-Saïd soumis. Deux bataillons ont
été envoyés dans cette région.
Chez les Espagnols
L'opération sur Ankoud a été lfiffÓrée par
suite de la lenteur des Ucni-Ahrncd à for-
mer la horka qui devait appuyer le colonel
Capaz. Après le désarmement des Ktama,
dont les otages ont été envoyés à Targuist,
les Espagnols ont ramené leurs troupes en
arrière, laissant quelques éléments à Bab-
Sliba et uk-el-TIela.
-– ale
Ftur les rèfornés du Maroc et de Syrie
-0.0--
En vertu d'uno décision du conseil général
de la Seine, le bénéllce de la carte de priorité
réservé jusqu'ici aux réformés de la guerre
1914-1918 est étendu aux réformés des guerres
do 1870, du Maroc et de la Syrie.
Cette mesure intéresse les reformés de Seine-
ct-Oise, domiciliés dans les communes desser-
vies par la T. C. R. P.
MAROCAINS INDESIRABLES
fro
Des Marocoins expulsée du débit tenu par
Mme Cnrlier, 50, rue Gounod, a Argentcuil, bri-
sent les volets du rez-de-chausséo, Lu tenan-
ciC>r«» pisé do peur tire a travers les voleta
et blesse Mohammed bon Annva, înu^ur i:vre.
) .000.
La Gironde embouteillée
---0.0---
Après l'éehouagc du Saint-Prosper à
Tentréo de la Gironde, le vapeur bebge
Calédonien, venant de Philadelphie avec un
chargement de céréales, s'est échoué près
du bec d'Ambès, obstruant le chenal.
La rade a été consignée. Seules les peti-
tes unités peuvent passer. Des remor-
queurs ont été envoyés pour prêter leur
aide au navire échoué.
V 41»
AU GABON
-0-
Intérim
Par décret en date du 23 septembre 1926,
M. Doit te Adolphe, administrateur en chef
des Colonies, est ohargé, par intérim, des
fonctions de lieutenant-gouverneur du Ga-
bon, pendant l'absence du liculenant-gou-
verneur titulaire, autorisé à rentrer en con-
gé en France.
.1.
Lois, Décrets, Arrêtés
Décret du 1er octobre 1926 maintenant un
sénateur en mission temporaire, en qua-
lité de commissaire résident général de la
République française au Maroc.
Aux termes -ne ce itécret, M. Steeg (Théo-
ttore). sénateur, ancien ministre, est main-
tenu
dore), en mission temporaire, conformément
aux dispositions de l'article i), mr.ignphe 2,
de la lOt organique du iki novembre 1875, en
qualité de commissaire TésKt-;iit général de la
République française au Maroc.
Arrêté du 1" octobre 1926 modifiant l'ar-
rêté du 24 juillet 1919 réglant l'application
du décret au 6 juin 1919 portant réorgani-
sation du corps des marins indigènes du
Sénégal.
Décret du 19 septembre 1926 portant attri-
bution d'une indemnité provisoire aux
fonctionnaires des cadres coloniaux rele.
vant du ministère des Colonies et rétri-
bués sur les fonds du budget de l'Etat
ainsi qu'aux fonctionnaires des établisse-
ments subventionnés par l'Etat.
Décret du 19 septembre 1928 portant attri-
bution d'indemnités aux fonctionnaires de
certains cadres coloniaux.
Arrêté du 1er octobre 1926 accordant une in-
1 demnité provisoire aux agents des tréso-
reries coloniales.
Il. O. du 3 octobre 1926.)
viKftT.»RPTii?j\itR ANNI5E - Ne 151 LB NUMERO : 30 CBKTIMB8 y HINDI SOIn, 4 OCTOBliK Ut21
A .!
Les nna, es Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LIS ARTICLES PUBLIÉS PAR MLES ANNALES OOLOMALU" SONT LA PIWffNili
«KOJUSIVE DU JOUWAL
ILHillMMMllMciMMIMtfVMllMAnMdb/NnMldAMlN^IMMAAIlhll
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAUL T
Munit a iMÉMiN : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1" ÎWpfcm : IIDW «f-17
Un m e mom a Rob
j Frmc«Ctimim. m". i"ï m*".
-- Saké f ^hwipif •••••••• 119 ̃ SB • M |
Ga .,. IL pA t e, - .Ã-
U dofiaaiiBfaHit A e tBSIIWB ctioiiaies
Dans le programme du Congrès interna-
tional du Cinématographe, qui vient de clore
ses travaux à Paris, les questions coloniales
ne faisaient l'objet d'aucune mention spé-
ciale. Elles n'en ont cependant pas été
exclues, tant s'en faut, mais elles ont été
traitées, chacune à leur place, dans le cadre
des travaux répartis entre les différentes
Commissions.
Il est certain, en effet, que la plupart
des questions qui figurent à l'ordre du jour,
sous des rubriques générales, intéressent les
films d'inspiration coloniale, puisqu'elles
concernent l'ensemble de la production ciné-
matographique. Il n'y a aucune raison, par
exemple, pour que la première Commission
néglige ces films particuliers dans a l'étude
(les moyens propres à améliorer la produc-
tion au triple point de vue moral, intellec-
tuel et artistique 8 ou dans l'examen des rè-
gles à observer pour assurer « le respect des
sujets nationaux. (films tirés de l'histoire,
de la littérature, etc.). De même, la
deuxième Commission a eu nécessairement à
s'occuper de l'organisation de cinémathèques
« coloniales » et des « moyens d'assurer la
conservation et la diffusion des films aux
colonies ». où les conditions atmosphériques
constituent des difficultés particulières.
Mais, c'est évidemment au sein de la troi-
sième Commission (enseignement et éduca-
tion par le film), que les questions coloniales
ont trouvé la plus large place : faire con-
naître les colonies, leurs caractères physi-
ques, leurs ressources agricoles, leur acti-
vité économique, les mœurs de leurs indi-
gènes, les moyens de colonisation qui ont
donné les meilleurs résultats, n est-ce pas
l'une des missions les plus courantes du ciné-
matographe instructif et éducateur? Son
rôle ne se bornera d'ailleurs point à faire
connaître les colonies à la Métropole : par
une sorte de réciprocité naturelle, le film,
en pénétrant jusqu'au fond de l'Afrique ou
de l'Asie, révèlera aux populations indigènes
les traits par où se manifeste la civilisa-
tion métropolitaine.
La production des films coloniaux ou
'd'inspiration coloniale prend chaque jour
une plus grande extension.
Elle a débuté, croyons-nous, en 1913, par
l'initiative du duc de Montpensier, qui pré-
senta à la salle de la Société de Géogra-
phie de Paris le film tourné suf ses indica-
tions aux ruines d'Angkor (Cambodge). De-
puis cette date, les ruines célèbres ont servi
de cadre à plusieurs autres films.
La guerre interrompit l'œuvre entreprise.
Cependant, dès 1917, le général Lyautey
eut l'idée de faire contribuer le cinéma à la
vulgarisation des ressources économiques du
Maroc. Il ouvrit, au budget du protectorat,
un chapitre qui permit à la maison Gau-
mont de réaliser quelques films éducatifs
dans ce sens. Mais. ces films, purement docu-
mentaires, manquent un peu d'intérêt.
Le Gouvernement Général de l'Algérie n'a
pas cru devoir suivre l'exemple donné au
Maroc.
Par contre, le Gouvernement Général de
l'Indo-Chine a fait un gros effort. Son
agence économique à Paris possède, en effet,
une importante collection de films largement
ouverte aux * instituteurs, qui peuvent les
emprunter pour les montrer soit en matinées
les jeudis et les dimanches, soit dans leurs
classes.
Les agences économiques de l'Afrique occi-
dentale et de l'Afrique équatoriale, quoique
moins bien pourvues que la précédente, dis-
posent également de films pour le même ob-
jet.
Ces films mettent en relief les principales
productions agricoles ou les ressources mi-
nières de nos colonies indo-chinoises et afri-
caines.
A côté de ces vues essentiellement docu-
mentaires et, dès lors, un peu froides, il
convient de citer les intéressantes séries effec-
tuées à travers le Sahara par MM. Paul
Castelnau, Jean Leune et Marcel Rebière.
Le beau film de l'Atlantide est encore dans
toutes les mémoires. A l'attrait d'un scénario
impressionnant, il joint le charme des révé-
lations grandioses du Massif désertique du
Hoggar et dte l'oasis de Touggourt. La
Croisière Noire, d'un genre différent, puis-
qu'elle n'appartient pas au a Ciné roman ib,
offre aussi un intérêt captivant, quoique
moins dramatique, par la seule évocation des
périls, des obstacles et des aventures aux-
quels se sont trouvés exposés, au cours de
leur mémorable randonnée de Touggourt à
Tombouctou, MM. Haardt et Audoin-Du-
breuil.
On a tourné quelques autres films aux
colonies : trois à Madagascar, un en Afri-
que occidentale (M. Marcel Rebière), un à
la Martinique et un à la Guadeloupe. Mais
le succès n a ni récompensé les efforts faits,
ni compensé les dépenses engagées par leurs
éditeurs. Il ne semble pas douteux que leur
caractère exclusivement documentaire dimi-
nue leur attrait aux yeux du public.
Il y a donc un effort d'adaptation à pour-
suivre pour donner aux films coloniaux un
intérêt plus vif, plus captivant. Cet effort,
il a été tenté avec un succès complet par les
metteurs en scène de l'Atlantide. A côté des
films documentaires, il serait à souhaiter que
l'on tournât des films de dnéromans dont
l'intrigue, se déroulant dans un cadre colo-
nial, fournirait d'amples occasions de mon-
trer des vues instructives et éducatives. Et
pour l'établissement de ces films, il serait
à désirer que le Ministère et les Gouverne-
ments Généraux des Colonies prêtassent lar-
gement leur concours financier.
Jean Leewin,
Député, Président de la Commission
d'organisation du Congrès internatio-
i nal du Cinématographe.
gswm de Me" et àbïqm
M. Guy Babault, secrétaire général de la
Société des Amis du Muséum. associé du
Muséum. et M. François Deprimoz, prépa-
rateur zoologiste, vont accomplir en Afrique
une mission scientifique.
M. Guy Babaidt a déjà rapporté de l'Afri-
que centrale, du Sahara oriental, des Indes et
des monts Himalaya, des documents qui font
autorité dans l'étude - bionémique.
La nouvelle expédition va parcourir les ter-
ritoires du Tanganyka, la région du lac Ki-
vou, dont les monts volcaniques recèlent de*
espèces encore inconnues, et les vastes forêts
du lac Ote rendu fameux par les grands voya-
geurs arabes d' autrefois, mais dont la géogra-
phie semble inexactement fixée, ainsi que la
composition faunique et botanique.
Les efforts des voyageurs tendront égale-
ment à capturer des spécimens vivants - rep-
tiles et espèces rares de toutes sortes - pour
le Jardin des Plantes.
Après cette première partie du programme.
les voyageurs se rendront sur les territoires du
Lado (Haut-Nil) où ils devront rechercher.
étudier et rapporter pour nos collections natio-
nales un groupe de rhinocéros blancs et une
famille d'élans géants particuliers à ce pays.
Le retour de cette importante expédition se
fera très probablement vers la fin du prin-
temps, date favorable à l'acclimatation des
animaux exotiques en notre pays.
La soie d'eucalyptus
00
Des études faites en Australie viennent,
1 parait-il, de confirmer la possibilité d'uti-
iser l'eucalyptus pour la fabrication de la
soie et du papier.
Il suffirait d'un léger changement dans
la méthode actuelle de production de la
pulpe pour extraire d'une certaine espèce
d'eucalyptus une pâte pouvant servir à la
fabrication de la soie artificielle.
Des expériences vont être faites par des
producteurs anglais de soie artificielle, qui
ont reçu, à cet effet, des envois d'eucalyp-
tus. Espérons qu'elles seront concluantes
et qu'elfes feront baisser un peu le prix de
la soie.
Nos colonies africaines sont très favora-
bles à la culture de l'eucalyptus qui forme
un des plus beaux ornements des jardins de
Dakar,, de Conakry et de Porto-Novo.
M. Léon Perrier à Bue
O
M. Queuille inaugurera, en présence de
MM. Painlevé, IHerriot et Léon Perrier,
ministre des Colonies, l'exposition d'appa-
reils agricoles, le mardi 5 octobre 1926, à
15 heures, sur les terrains de Bue, situés
près du champ d'aviation.
A l'Agence Générale des Colonies
00
Le Conseil d'administration de l'Agence
Générale des Colonies s'est réuni le 30 sep-
tembre &ous la présidence de M. Saint-Ger-
main, ancien vice-président du Sénat.
Dès l'ouverture de la séance, M. Ducet,
directeur de - l'Agence Générale des Colo-
nies, demande au président de vouloir oien
accepter les respectueuses félicitations qu'il
a aujourd'hui le plaisir de lui adresser au
nom de tous les membres du Conseil pour
sa nomination au grade d'Officier dans l'or-
dre national de la Légion d'honneur. Cette
rosette, comme le fait d'ailleurs très judi-
cieusement observer M. Ducet, n'est que la
reconnaissance officielle des éminents ser-
vices rendus d'une manière désintéressée
par M. Saint-Germain à la cause coloniale
et notamment au développement de l'Of-
fice Colonial et de l'Agence Générale des
Colonies auxquels il ne cesse depuis vingt
ans d'apporter le concours de sa bienveil-
lante - activité. - -.-
Après avoir remercie le directeur de
l'Agence Générale des Colonies, le prési-
dent, à son tour, est heureux de féliciter
M. Soury, représentant de la Chambre de
commerce de Paris, à laquelle il appartient
depuis sept ans, également membre du
Conseil et récemment promu chevalier de
la Légion d'honneur. Nulle croix ne pou-
vait, er. effet, être mieux placée par suite
du rôle prépondérant occupé par M. Seury
dans les questions commerciales et d'ensei-
gnement technique dans lesquelles il s'est
d'ailleurs spécialisé.
M. Soury remercie le président et le Con-
seil, passant ensuite à l ordre du jourt ap-
prouve successivement, à l'unanimité :
IoLe rapport du directeur sur le fonc-
tionnement des services de l'Agence en
1925;
20 Le compte d'administration de l'an-
née;
3° Le compte de gestion de iça; ;
4° Le budget modincatif ainsi que le bud-
get additionnel de l'exercice 1026.
5* Certaines propositions d'ordre admi-
nistratif présentées par le directeur.
N. liillle et les tassircla
00
Les communistes, en Algérie, eu
Tunisie, en France un peu Par-
- tout, mènent contre M. Maurice
Viollette une campagne singulièrement vio-
lente.
Le Gouverneur Général de V Algérie a-t-il
eu, dans sa vice-royauté, la main un peu
lourde à Végard de certains bolihevistes,
soit qu'il refusât le régime politique à des
prisonniers, soit qu'il fit saisir des journaux
qu'il estimait dangereux? D'aucuns le lui
reprochent. Il faut avouer que les
communistes, eux, n'ont pas non plus la
main légère alors qu'ils distribuent, parfois
avec force horionsf la vérité selon Lénine et
Trotsky. Tout aveuglés par ce dangereux
précepte : « Qui veut la fin veut les moyens P,
ils ont eu le tort, à un moment fort délicat,
de prendre parti pour un Abd-El-Krim con-
tre le soi-disant impérialisme français. Ainsi
ont-ils trop souvent suscité à nos soldats
des volées de balles rifaines supplé-
mentaires. Mais ils pensent hâter far-là
Y embrasement général, prélude indispellsa-
ble d'un embrassement non moins universel
dans le communisme intégral, et de la fin
irrévocable des hécatombes. S'ils se rési-
gnent, en somme, à faire tuer les pères, c'est
pour leur conserver des fils. Mais, dit M.
Viollette 1
« Comptable de l'ordre public vis-vis du
Gouvernement de la France, j'ai donné les
instructions les plus précises pour que tous
les actes de cette propagande abominable
fussent immédiatement déférés aux tribu-
naux. Une quinzaine de condamnations ont
été ainsi prononcées.
Et il ajoute :
m Depuis la reddition d'Abd el Krim,
c'est la crise de cherté de vie que les com-
munistes s'efforcent d'exploiter pour arriver
à la révolte des indigènes. Ils publient en
français et en arabe des tracts ainsi conçus :
« Indigènes, unissez-vous avec les « Eu-
« ropéens » pour chasser les Français. n
« C'est ce thème qui est développé dans
nombre de numéros de leur journal d'Al-
ger, la Lutte Sociale et, périodiquement, on
r trouve les appels les plus violents pour
l'insurrection et le pillage.
« Il y a quelques jours encore, le journal
VHumanité publiait un article, où il obser-
vait que, dans toute l'Afrique du Nord, il
n' avait que des poignées de Français au
milieu de dizaines de milliers d'indigènes,
et il exhortait ces derniers à se débarrasser
des Français par la violence.
« Quelles que puissent être les attaques
ff Quelles que puissent être tes attaques
que me puisse valoir semblable attitude, je
continuerai à ordonner la saisie de tous les
journaux, de toutes les feuilles qui poursui-
vent cette propagande infâme et à en dé-
férer les auteurs aux tribunaux.
De la riposte de M. Maurice Viollette aux
attaques qui le poursuivent, non sans perfi-
die, jusque dans son département d'Eure-et-
Loir, détachons ce : « le suis comptable de
l'ordre. » qu'il faut bien que les commu-
nistes eux-mêmes approuvent en leur for in-
térieur. Car j'imagine que s'ils avaient le
pouvoir, ils plaisanteraient moins que qui-
conque sur ce chapitre.
Ernat Haado.,
Sénateur de ta Marne,
Vice-président de la eom.
des Douanes
L'AVIATION COLONIALE
–- OxO
Paris-Haut-Nil et retour
Les aviateurs Costef et de VitrodJee, par-
tie de Tunis vendredi matin, à 10 h. 30,
atterrissaient à Rome dans la soirée.
Samedi matin, ils quittaient la capitale
de l'Italie de bonne heure et adressaient
à la direction générale de l'aéronautique le
télégramme suivant :
« Rome, 2 octobre (8 h. 10). Atterrirons
Villacoublay 15 heures.
cc CoSTE et DE VITROLLES. II
Mais ce fut seulement à 16 h. 24 que
Coste et de Vitrollcs terminèrent leur
voyage de retour d'Assouan, en atterrte-
sant sans encombre sur l'aérodrome de
Villacoublay.
Le voyage a été pénible dans la derrière
partie du t va jet Borna-Paris. Un fort vent
soufflait dans la vallée du Rhône.
Au cours de leur tentative et de lour
voyage de retour, les deux aviateurs ont
accompli pius de 10.000 kilomètres, à une
vitesse moyenne de 190 kilomètreè à
l'heure. Les deux aviateurs comptent repar-
tir incessamment en vu d'une nouvelle ten-
tative du record de distance.
Le pilote MaUet
La pilote aviateur Mallet qUI a succombé
dans la catastrophe de Penhurst où son
avion est tombé en flammes avait appar-
tenu à la ligne Toulouse-Maroc de 1922 À
mars 1925. Il y avait accompli 1.560 heures
de vol et parcouru 243.000 kilomètres.
C'est lui qui avait inauguré le service
aérien Mameilic-Pairis, le 10 septembre der-
nier en amenant à Parie M. Flaissières,
sénateur et maire de Mareeille. 11 détenait
également le record de vitesse du trajet
Paris-Marseille en 3 h. 58.
Le quadrimoteur Clément-Ader qui a eu
cet accident, était calui-là même qui, di-
manche dernier, piloté par l'aviateur Den-
neulin, amenait au meeting d'Aulnat, M.
Bokanowski, ministre du Commerce ; MM.
Portant et Laurent Eynac.
TAUX DE LA ROUPIE
-0-
Le gouverneur des établissements fronçais
dans l'Inde vient de faire connaître au ministre
des Colonies qu'à la date du 2 octobre 1926 le
taux officiel de la roupie était de 12 fr. 25.
DEPARTS
M. VioUette et M. Steeg
Par une coïncidence toute fortuite, M.
Steeg, Résident Général au Maroc, dont la
mission vient (t'être prorogée par le dernier
conseil des ministres, et M. Maurice Viol-
lette, Gouverneur Général de l'Algérie, ont
quitté Paris vendredi soir par le même train
pour rejoindre leur poste. De nombreuses
personnalités officielles et des amis person-
nels étaient venus les saluer à la gare.
M. Viollette, Gouverneur Général, est ar-
rivé hier à Alger, accompagné de M.
Prioux, directeur de son cabinet.
M. Ponsot
Nous avons annoncé la désignation de
M. Ponsot comme successeur de M. de Jou-
venel au haut commissariat de France en
Syrie. Avant de rejoindre son poste, M.
Ponsot, qui doit s'embarquer demain mardi
& Marseille, a été reçu au Quai d'Orsay par
M. Briand.
-40-
Le statut de Tanger
--0.0-
D'après une information d'origine espa-
gnole, le correspondant du Daily Telegraph
A Tanger énonce ainsi les mopositions que
l'Espagne f^ra vraisemblablement aux
puissances intéressées lorsque commence-
ront les conversations sur Tanger. L'Espa-
gne demandera :
1* Que l'administrateur en chef de la zone
de Tanger, soit un Espagnol ;
fc* Que la police de la ville et de la zone
de Tanger soit confiée à l'Espagne ;
3' Que.le mendoub soit nommé par le kha-
lifat de la zone espagnole à Tetouan ;
4* Que les douanes de Tanger soient admi-
nistras par des fonctionnaires esp.tfïnols
Propagande, propagande
-0-0--
Une dÓpÕehc de Barcelone annonce que
treize lwiteuiix soviétiques ont jeté l'aucre
près du Fcrr, où se trouvio l'arsenal prin-
cipal de l'Espagne.
Les autorités ont placé sur ces bateaux
des hommes armés, olln d'ompêcher les
matelots de desdemdro à terre. Lee bolche-
viks disent qu'ils ont dû fairo relâche à
cause du manque d'eau.
L'affaire du M Lotus »
Une interpellation
M. A. Rio, sénateur du Morbihan, ancien
sous-secrétaire d'Etat à la Marine mar-
chande, a, dans une lettre qu'il vient
d'adresser à M. Briand, ministre des Af-
faires étrangères, annoncé qu'il interpelle-
rait, dès la rentrée des Cliambres, sur l'af-
faire du Lotus et sur l'arrestation arbi-
traire du lieutenant Desmons.
.1.
A L'OFFICIEL
–-O-O––
Vacances d'emplois
Le « Journal Officiel », du 3 octobre 102G, pu-
blie un aviu suivant lequel les emplois d'agrégé
de lu faculté mixte de médecine et de phar-
macie d'Alger ci-après désignés sont déclarés
vucants :
Anatomie 1
Phystotogic. 1
Chirurgie. 1
Un délai de 20 jours à dater de la présente
insertion HU « Journal Officiel » est uccordô
aux candidats pour faire valoir leurs titres.
- ..1
L'Emir Fayçal en France
----u-o--
L'émir Foyçnl, gouverneur de La Mec-
que, sera reçu par le roi Georges samedi
prochain. Il quittera ensuite l'Angleterre
pour la Hollande, d'où il se rendra en
France, où il compte séjourner une quin-
zaine de jours.
i
A l'église syrienne de Paria
--0-0--
En l'église syrienne de Paris, 15, rue des
Carmes, hier, à 10 heures. S. B. Ignace Ephrem
11 Kahmani, patriarche d Antioche, a célébré le
40e anniversaire de son élection au patriarcat
syrien.
Le cardinal Dubois, archevêque de Paris :
Mgr Denys Gabriel Tapponi, archevêque syrien
d'Alep ; Mgr Moniaty archevêque grec de Si-
don ; Mgr Chaptal, auxiliaire de Paris, assis-
taient à cette cérémonie.
M. Canet, directeur au ministère des Affaires
étrangères, représentait le gouvernement. Le
gouverneur militaire de Paris avait envoyé
un officier de son état-maior î/assistonce était
nombreuse.
S. B. Ignace Ephrem II Rahmani officia pon-
tillcalement, entouré de son clergé. pro-
Après l'Evangile, le patriarche d'Antioche pro-
nonça une vibrante allocution dans laquelle il
affirma les sentiments d'attachement du peuple
syrien a la France, dont l'influence bienfaisante
donnait les plus heureux résultats.
La bénédiction rituelle de la foule termina la
cérémonie.
lu--
iJ1 Prêtre martyr abyssin
-
Hier a eu lieu avec le cérémonial habituel
la béatification de. Michel Abba Ghebrc,
prêtre abyssin martyr.
Dans raprès-midi, le Pape, accompagné
des cardinaux et de la Cour pontificale., est
descendu à la basilique de Saint-Pierre en
« sedia gestatoria Il. pour vénérer le nou-
veau bienheureux et recevoir les dons de
postulation.
1.1 1
TAUX DE LA PIASTRE
--0---
t.c gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'il la 'date du 2 octobre 1926 le taux otflciel
de la piastre était de 17 fr. 35.
Dépêches de l'Indochine
L'emprunt couvert plus de deux fois
Les résultats de la souscription de
2.060.000 piastres du Gouvernement géné-
ral de l'Indochine ouverte le premier sep.
tembre et close le 15, ont été les suivants :
3.436 souscriptions ont été recueillies tant
par les banquet que par le Trésor et re-
présentent 84.493 obligations soit un mon-
tant total de 4.224.C50 piastres. L'emprunt
a donc été couvert plus de deux (oie.
La répartition se lera sur les bases sui-
vantes :
Les souscriptions de dix obligations et
au-dessous seront intégralement Servies ;
les souscriptions de onze à cent obligations
seront servies à concurrence de la moitié
avec un minimum de dix : les souscrip-
tions supérieures à 100 obligations seront
servies a concurrence de deux cinquièmes.
La lia des vacatces 4e l'Eapereiir dr Auaa
S. M. l'empereur d'Annam, Vin Thuy,
est reparti pour Paris, ayant passé ses va-
cances à Prades.
8.8 ,
Le marché du riz de Saigon
--00-
Situation générale. Après avoir connu
un regain (t'activité au début de la quin-
zaine le marché redevient très calme. Les
paddys du Cambodge qui firent leur appari-
tion en quantité restreinte n'eurent pas
sur les cours l'influence qu'on en attendait.
Quelques affaires importantes furent trai-
tes sur le Japon. SItangal, Java et Cuba.
Quelques lois de riz et de brisures furent
traités également sur l'Europe.
Riz, Quelques milliers de tonnes ont
été traitées à 40 sur le Japon et Java et
à 25 sur Shangai, Cuba et l'Europe. Les
prix sont très fermes.
- Brisures. Peu d affaires traitées au
cours de la quinzaine. Les prix sont en
baisse. Stocks importants. 4
Farines busseti. Marché calme.
1° Farines blanches. Les prix durent
être baissés pour suivre la baisse enregis-
trée sur le marché de llong-Kong.
20 Furincs cargos. Canton est acheteur
en farines fraîches. Clôture ferme. Stocks
très réduits.
Paddy. Le paddy du Cambodge com-
mence à arriver à Cholon, mais pas en-
core en quantité assez importante pour in-
Iluer sur les cours, qui restent très lerme,.
Le paddy de Cochinchine continue à arriver
à Cholon en quantité insuffisante.
Récolte. Les pluies ayant été tardives,
la récolte sera retardée de trois semaines à
un mois, mais leur régularité permet dans
toutes les provinces des pronostics très fa-
vorables. -
Les exportations de ri: de Saigon pour lv
première quinzaine atteignent 56.843 ton-
nes, à savoir :
îRiz blanc : sur la France, 3.750 tonnes ;
sur l'étranger, 31.471 tonnes.
Riz cargo : 'l'out sur t'étranger, 320 ton-
lliz car g t) :
nes.
Paddy : néant.
Brisures : Sur la France, 7.815 tonnes y
sur l'étranger, 4.704 tonne..
Farines : Tout sur l'étranger, 7.783 ton-
nes.
Le total général pour la Cochinchine de-
puis le premier janvier est de 1.409.697
tonnes. *
(Par dépêche Iiidopaciil.)
..a
Le cours du riz
--0-0--
SAIGON
lep octobre
(Les 100 kilos en piastres)
Riz no 1, 25 0/0 brisures. 11 65
Riz n: 2, 40 0/0 brisures 11 »
Riz iio 2, 50 0/0 brISures. 10 20
Brisures non 1 et 2 956
Brisures noe 3 et 4 8 25
Farines 3 06
Paddy Vinh-Long 7 05
Pâddy Co-Cong 7 20
Paddy Baixau 7 15
Paddy Dac-Lieu. 7 25
Coprah 18 75
flndo-pacifi.)
L'hévéaculture au Cambodge
-0-0--
Si l'on consulte les documents adminis-
tratifs concernant les productions cambod-
giennes, on s'aperçoit que le caoutchouc
n'est pas même mentionné dans la nomen-
clature des exportations du protectorat.
C'est là une situation qui paraît devoir se
modifier prochainement. Un examen des
demandes de concessions figurant au jour-
nal officiel de l'Indochine suffit pour s'en
convaincre.
En effet, depuis le début de l'année, la
superficie totale des terrains demandés en
concession à titre onéreux atteint le chiffre
impressionnant de 132.000 hectares, dont
85.000 pour la seule province de Kompong-
Cham.
La plupart des demandeurs déclarent
vouloir se livrer à la culture du caoutchouc
et, éventuellement, du café et des oléagi-
neux.
Le trafic du canal de Suez
aD
Pondant les huit. premiers mois de l'année
19-24. (entre parenthèses les chiffres correspon-
dants de l'année 1925), le trafic du Canal de
Suez a accusé les chiffres suivants :
Mouvement, maritime. Nombre de navires,
â.312 (3.
lions 2Î2.754V
Recettes. - 124.26fi fr (132.^2.000).
Mouvement des marchandises. 17.048.000
tonnes (18.156.000).
e
Épuration nécessaire
00
Parmi les auteurs de l'agression commise
le 25 septembre, ruû Letort, contre M. Ca-
rini et .Cekovin, se trouvait le soldat Meil.
lassoux, du 23e régiment d'infanterie colo-
niale, que des inspecteurs de la sûreté vien-
nent d'arrêter.
Cet incident est, hélas ! trop fréquent
cliez nos marsouins et donne trop de prise
à ceux qui cherchent à dénigrer les soldats
coloniaux qu'une mesure maladroite a jadis
contaminés. En rapportant cette mesure
qui consistait à affecter aux régiments colo-
niaux des recrues destinées aux bataillons
d'infanterie légère d'Afrique, on aurait dû
veiller à ce que certains indésirables ne
soi.ent pas envoyés dans les troupes colo-
niales, et surtout maintenus à Paris sous
prétexte qu'ils sont mariés ou pères de fa-
mille.
Une épuration de nos régiments colo-
niaux de Paris est donc nécessaire dans l'in-
térêt du bon renom de l'armée coloniale.
Eugène De vaux
080.
LA PAIX AU MAROC
La situation militaire
Sur le front nord, dans lo secteur d'Ouez-
raii, malgré l'opération de nettoyage qui se
poursuit dans la forêt d'Izarène, des infil-
Irations de dissidents montrent toujours de
l'uctivité en arrière de nos lignes.
Un officier et son ordonnance ont été
tués iL Aghil, à mi-distance entre notre
nouvelle position du djebel Bcni-Kaoulioh
et Tca'ouai. Un camion a été attaqué dane
la forêt d'lzarène. Deux hommes ont été
tués. Le pilluge d'un camion précédent
avait fait six victimes.
Quelques villages Ueni-Mestara soumis
commencent à changer d'attitude par suite
de la présence des bandes rebelles.
Sur le front sud, un farti de dissidents
AU-Hiunrnou, Aït-Saïd et Aït-Moghad cet
signalé marchant sur Talsint où il cher-
cherait à faciliter le départ en dissidence
des Aït-Saïd soumis. Deux bataillons ont
été envoyés dans cette région.
Chez les Espagnols
L'opération sur Ankoud a été lfiffÓrée par
suite de la lenteur des Ucni-Ahrncd à for-
mer la horka qui devait appuyer le colonel
Capaz. Après le désarmement des Ktama,
dont les otages ont été envoyés à Targuist,
les Espagnols ont ramené leurs troupes en
arrière, laissant quelques éléments à Bab-
Sliba et uk-el-TIela.
-– ale
Ftur les rèfornés du Maroc et de Syrie
-0.0--
En vertu d'uno décision du conseil général
de la Seine, le bénéllce de la carte de priorité
réservé jusqu'ici aux réformés de la guerre
1914-1918 est étendu aux réformés des guerres
do 1870, du Maroc et de la Syrie.
Cette mesure intéresse les reformés de Seine-
ct-Oise, domiciliés dans les communes desser-
vies par la T. C. R. P.
MAROCAINS INDESIRABLES
fro
Des Marocoins expulsée du débit tenu par
Mme Cnrlier, 50, rue Gounod, a Argentcuil, bri-
sent les volets du rez-de-chausséo, Lu tenan-
ciC>r«» pisé do peur tire a travers les voleta
et blesse Mohammed bon Annva, înu^ur i:vre.
) .000.
La Gironde embouteillée
---0.0---
Après l'éehouagc du Saint-Prosper à
Tentréo de la Gironde, le vapeur bebge
Calédonien, venant de Philadelphie avec un
chargement de céréales, s'est échoué près
du bec d'Ambès, obstruant le chenal.
La rade a été consignée. Seules les peti-
tes unités peuvent passer. Des remor-
queurs ont été envoyés pour prêter leur
aide au navire échoué.
V 41»
AU GABON
-0-
Intérim
Par décret en date du 23 septembre 1926,
M. Doit te Adolphe, administrateur en chef
des Colonies, est ohargé, par intérim, des
fonctions de lieutenant-gouverneur du Ga-
bon, pendant l'absence du liculenant-gou-
verneur titulaire, autorisé à rentrer en con-
gé en France.
.1.
Lois, Décrets, Arrêtés
Décret du 1er octobre 1926 maintenant un
sénateur en mission temporaire, en qua-
lité de commissaire résident général de la
République française au Maroc.
Aux termes -ne ce itécret, M. Steeg (Théo-
ttore). sénateur, ancien ministre, est main-
tenu
dore), en mission temporaire, conformément
aux dispositions de l'article i), mr.ignphe 2,
de la lOt organique du iki novembre 1875, en
qualité de commissaire TésKt-;iit général de la
République française au Maroc.
Arrêté du 1" octobre 1926 modifiant l'ar-
rêté du 24 juillet 1919 réglant l'application
du décret au 6 juin 1919 portant réorgani-
sation du corps des marins indigènes du
Sénégal.
Décret du 19 septembre 1926 portant attri-
bution d'une indemnité provisoire aux
fonctionnaires des cadres coloniaux rele.
vant du ministère des Colonies et rétri-
bués sur les fonds du budget de l'Etat
ainsi qu'aux fonctionnaires des établisse-
ments subventionnés par l'Etat.
Décret du 19 septembre 1928 portant attri-
bution d'indemnités aux fonctionnaires de
certains cadres coloniaux.
Arrêté du 1er octobre 1926 accordant une in-
1 demnité provisoire aux agents des tréso-
reries coloniales.
Il. O. du 3 octobre 1926.)
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