Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-09-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 septembre 1926 21 septembre 1926
Description : 1926/09/21 (A27,N144). 1926/09/21 (A27,N144).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397193k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINÛT-SKPTIEME • ANNBB. - N° 144 LE NUMERO : 80 CBNTIlflB • * MAJIDI SOIIV, 2,1 SEiPTEMBRli 192B 01
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JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
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Propagande coloniale
–-– ..8
On m'a dit que j'avais été d'une grande
_ïveté. Cela se chante sur un air déjà
wieux. On me l'écrit, à moi, sur le mode iro-
aique Parce que je signale à cette place tous
in efforts de propagande touristique en fa-
mr de nos colonies, on me plaisante un peu
aw ma crédulité. « A beau mentir qui écrit de
loin; j'ai tort de croire à tout ce qu'annon-
aaC ces prospectus; un esprit critique aurait
plus de méfiance, etc. » Oh ! les ennuyeux rai-
sonneurs qui mettent, comme dit le poète,
Téteignoir d'avis morosgg sur l'envie que
itous pouvons avoir de visiter nos provinces
lointaines afin de bien connaître toute notre
patrie.
Que diraient-Tls, ces rabat-joie, s'ils
voyaient en quels termes le gouverneur gé-
mfiral de la Nouvelle-Calédonie parle de
cette contrée : « terroir privilégié de la
France 9, où « une fée de sa baguette en-
chantée à réuni les splendeurs et les char-
mes de la Côte d'Azur et de la Côte
d'Argent, de la Provence et du
llfam b, « avec les reliefs imposants, les
allées verdoyantes et les eaux vives des Py-
rénées et de lAuvergne P; attendez, ce n'est
pas fini : a pour en faire, sous un ciel res-
plendissant, dans les draperies moirées et les
dentelles de sa ceinture marine, un pays tan-
IM d'éblouissante beauté, tantôt de grâce dé-
ficate ». Il est facile évidemment de railler
or lyrisme, d'en dénoncer l'exagération et la
prétendue fantaisie. Les raisonneurs sont
malheureux, rien ne pourrait les satisfaire.
Déclarerai-je franchement que ce lyrisme
m me déplaît pas, qu'il est destiné à persua-
der avant de convaincre, et à triompher de
préjugés contre lesquels le Gouverneur Géné-
sal tient à protester en s'adressant à notre
imagination plus encore qu'à notre raison?
D sait que beaucoup de Français ne connais-
aent guère ce pays que sous le vocable de
a la Nouvelle 9, qu'ils se le représentent
canine un petit coin où poussent des coco-
tien et où dansent des anthropophages; n'est-
il pas de son devoir de vanter les charmes
tfc cette contrée bénie des dieux, et les qua-
filés de ses habitants, issus de nos vieilles
ptowincea fratyM», ayant « avec les traita.
«Eiactéristiques de. la race mère, les attitu-
'&a, les expressions séduisantes d'une vi-
goureuse jeunesse, saine physiquement et
̃maternent? - Allons, les mères de fa-
arille qui avez des vierges à marier!.
Voyons d'ailleurs les résultats. L essentiel
au que les caravanes de touristes soient atti-
rées en Nouvelle Calédonie, qu'elles soient
réduites par la beauté des paysages, par l'af-
fabilité de la population. C'est ce qui est
mthé pour la caravane, venue en août 1925
sur le « Céphée » : les Australiens, à la suite
de pourparlers entre le Gouverneur Génlral,
ragent des Messageries Maritimes et le
Consul Général de France en Australie,
laccord pour diriger sur la Nouvelle Calé-
donie « un mouvement continu de tourisme P,
débarquent, voient, sont gagnés ; ils par-
iait après quelques semaines, la presse aus-
tralienne se fait l'interprète de leur satis-
faction : oh ! la bonne et utile propagande !
lxs Consuls Généraux de Hollande, de Bel-
Plue, de France à Sydney, s'enrôlent par-
mi les défenseurs de la Nouvelle Calédonie,
et l'agent général des Messageries Maritimes
sfengage à demander à la Direction Générale
qm l'itinéraire des grands paquebots de la
figae d'Australie soit poussé jusqu'à Nou-
méa.
Remarquons-le d'ailleurs; ces visites lais-
sent derrière elles des traces. Ce n'est pas
simplement pour le plaisir des - yeux que sont
arrivés à Nouméa les consuls de Hollande et
de Belgique. J'ai montré ailleurs que la
Nouvelle Calédonie est un pays à faible po-
pllation, que la main-d'œuvre agricole y est
difficile à recruter, que seuls les apports de
la main-d'œuvre extérieure peuvent permet-
tre l'exploitation du sol, et que, sans les im-
anîgrés Javanais et Indochinois, le problème
aérait insoluble; j'ai ajouté que l'installation
de ces Indochinois et Javanais comme mé-
tayers semblait être le procédé le plus pra-
tique et le plus sûr d'assurer un peuplement
définitif, reconnu indispensable. Le Consul
de Belgique, qui veille sur les envois de Ja-
anais, après avoir constaté l'état de notre
mIooie, s'est déclaré tout disposé à agir
auprès de son gouvernement pour que ces
envois soient continués : n'y a-t-il pas là un
exemple des avantages matériels que peut
souvent fournir un touriste content et satis-
fait?
Ce n'est pas tout. Des pourparlers ont été
engagés avec la Ligue Maritime et Coloniale.
On lui a proposé, puisque tous les ans la
Ligue organise de grandes caravanes mari-
times, d'ett diriger une vers la Nouvelle Ca-
lédonie,
Il faut applaudir à ces efforts, les signa-
fcr, les encourager. Un « Comité Général du
Tourisme Calédonien - a été institué, chargé
de la direction des Services de renseigne-
nents et de propagande : une sorte de syn-
dicat d'initiative soutenu par le Conseil Gé-
néral. Son but est « de travailler à mieux
faire connaître à l'extérieur ce qu'est la Co-
laie, la haute valeur des énergies qui s'y
emploient et les multiples possibilités qu'elle
offre il des énergies et à des capitaux nou-
veaux. Sur l'initiative heureuse de M. le
Secrétaire Général, a été entreprise la re-
fonte de l'annuaire pour que celui-ci puisse
servir à la fois d'instrument de propagande
et dé moyen de documentation pratique ».
Mais ce but ne sera atteint que si, en France
d'abord, et dans les autres nations ensuite,
on vient à bout de cette idée fausse qu'avec
ses cocotiers et ses anthropophages, la Nou-
velle Calédonie est « quelque chose de sem-
blable au Congo, mais infiniment plus petit
sur la Carte" et, par conséquent, insigni-
fiant »; s'il est démontré que la Nouvelle
Calédonie a, pour la joie des yeux et de
l'imagination, des attraits qui lui appartien-
nent en propre et qu'on chercherait vaine-
ment ailleurs; et que ceux qui viennent vers
elle y rencontreront des spectacles, y recueil-
leront des impressions qu'aucune autre de
nos possessions d'outre-mer ne saurait leur
offrir.
Je l'écris sans hésitation : la propagande
touristique est la plus urgente et la plus ef-
ficace. Le Gouverneur général de la Nou-
velle Calédonie, en se plaignant que notre
opinion publique soit fort mal renseignée
de ce qu'est cette province qui se trouve aux
antipodes de la mère patrie, note que cette
opinion est « très vivement sollicitée par l'ac-
tive et judicieuse propagande. que font nos
autres provinces d'outre-mer. Tant mieux!
parbleu, tant mieux ! De cette concurrence fé-
conde et souhaitée si longtemps, nous som-
mes les premiers à nous réjouir. Et si, lors-
que chaque colonie porte jusqu'aux nues la
douceur de son climat et les magnificences
de ses paysages, il arrive à ses panégyristes
de se laisser emporter par l'enthousiasme ou,
si l'on veut, par l'admiration, je ne trouve
pas cela si ridicule, et surtout je me garde
bien de protester avec mauvaise humeur. Je
ne suis nullement humilié par ceux qui me re-
prochent d'être dupe. Cicéron avait une
expression très délicate pour marquer la
nuance oui sépare la vérité, dite historique,
des quelques fioritures qu'une admiration
sincère incline à y ajouter.
Plusculum quant cottcedit veritas. Ce
« plusculum » me plaît beaucoup, c'est un
diminutif plein d'indulgence et de sympa-
thie ; je le fais mien très volontiers.
Mario Rmmtêmr,
Sénateur dr VBênmltr awliw. mMiiri.
Vice-pré tident de la ConumUston
sénatoriale de< Colonte..
..,
Dépêches de l'Indochine
Création d'une commission
Le Gouverneur Général vient d'instituer
une Commission devant obligatoirement
être consultée sur la fixation, la modifica-
tion et la composition des cadres du per-
sonnel dans tous les services de la colonie
et sur te maintien, la modification ou la
suppression des indemnités attachées à
certains emplois.
La Commission pourra soumettre aussi
des suggestions concernant la compression
ou la répartition des effectifs.
Les élections à la Chambre dAgriculture
Les élections pour le renouvellement
biennal de la Chjambre d'agriculture du
Tonkin ont eu lieu le dimanche 12. On été
élus :
MM. Chouquet, Farreras, Reynaud,
Verneuil, Fuillaume J Sarche, tous proprié-
taires de plantations au Tonkin.
Communications rétablies
Le service du chemin de fer de Hanoï à
Haiphong est rétabli dans les ileux sens
depuis le dimanche 12 au matin avec trans-
bordement par canot automobile et sam-
pangs sur 7 kilomètres aux environs de Ha-
noI.
Adresse au Gouverneur Général
Avant la clôture de la session de la
Chambre des représentants de l'Annam,
dont les travaux ont été terminés diman-
che, le président Hoang-Tchuc-Khang a
adressé au Gouverneur général un télé-
gramme lui exprimant la confiance de la
Chambre en sa politique libérale et exprime
le viril de son prochain retour en Indochi-
ne. La Chambre demande également au
Gouverneur général de bien vouloir trans-
mettre au Président de la République, à Sa
Majesté liao-Dai ainsi qu'au ministre des
Colonies, les hommages de son profond
respect.
Adresse au Résident Supérieur du Tonkin
Un second télégramme a été adressé par
la Chambre des Représentants, prolondé-
ment émue par la catastrophe occasionnée
par l'inondation dans le Delta de Tonkin,
au Résident supérieur de ce pays.
Fête de Bienfaisance
Une fête de bienfaisance a été donnée
avec succès à Itué, samedi au prifit des
sinistrés du Tonldn, en présence des Rési-
dents Supérieurs de VAnnam et du Tonkin
et de nombreuses personnalités françaises
et indigènes.
(,PRl' dépAclie Indopaeifl retardée dans la trans-
mission.)
..a
Le CMttll 11 BwnrnMitM ci miMHM
1 mm
0
Le Conseil de Gouvernement de l'Indo-
chine a été convoqué pour le 20 septembre
1920. il Saïgon, où se trouve le Gouverneur
Général Vnrenne.
- 1..
TAUX DE LA PIASTRE
-G-
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire oonnattre au ministre des Colonies qu'A
la date du 19 septembre 1928 le taux officiel de
la piastre était de 19 fr. 25.
Le mraveiBeni pontiime
Jus les Mes Néerisniaises
–00
a
Les journaux hollandais nous
apportent d'intéressants renseigne-
ments sur le mouvement politique
dans les Indes Néerlandaises, Bien avant
1914, les Hollandais avaient eu des diffi.
cultés avec la population de ces pays. Mais
la guerre, ici comme en bien d'autres en-
droits, les avait aggravées, en donnant
une forte impulsion au mouvement national.
Le Gouvernement métropolitain essayait
aussi/Ót de calmer l'effervescence et l'on
vit la femme du gouverneur général à Ba-
tavia, se rendre dans les hôpitaux pour don-
ner aux malades indigènes des témoignages
ostensibles de sa sympathie.
Je ne sais quelle impression firent ces
démarches sur la population. Le mouve-
ment national n'en parut pas fort affecté.
Et la métropole a dû lui faire des conces-
sions et établir une manière de régime cons.
titutionnel destiné à apaiser le ",¡ctlntenl,.
ment des indigènes.
Mais ceux-ci ne sont pas encore contents.
Des sociétés se sont constituées, qui se pro-
posent d'éveiller et de fortifier le sentiment
national, de réaliser Vunité morale entre
les indonésiens, d'améliorer le système élec-
toral de façon que la population prenne une
plus grande part au gouvernement et de
créer des conseils de village.
Certaines sont, si je puis dire, d'inspira-
tion laïque, mais celles qui groupent les
musulmans mêlent volontiers la politique et
la religion.
Les préoccupations sociales s'aiotltend
généralement aux préoccupations politiques.
Et la même société qui poursuit la trans/or-
mation du statut politique réclame une lé-
gislation du travail inspirée de celles en
vigueur dans l'Europe Occidentale.
Ces sociétés ou ligues tiennent des congrès,
donnent dans la mesure où elles le peuvent
des réunions publiques. Dans les réunions,
les orateurs sont prudents, car ils parlent
sous la surveillance de la police. Ils le sont
moins dans les congrès qui ne sont pas
toujours publics. Les discours violents n'y
sont pas alors rares. Et les ordres du jour
par lesquels on clôt les discussions sont dé-
pourvus de modération. Le journal catholi-
que d'Amsterdam écrivait récemment au
sujet de ce congrès des jeunesses indonésien-
nes qui se tint au printemps dernier : « Le
Congrès fut entièrement dominé par le na-
tionalisme. Si l'on y entendit quelques assu-
rances d'amitié et de volonté de coopération,
les jeunes gens montrèrent en général une
grande hostilité contre les Occidentaux
comme le font les clubs d'étudiants à Ba-
tavia et aux Pays-Bas. »
L'agitation communiste s'ajoute au mou-
vement national dont elle n'est d'ailleurs
ici comme en Chine et dans l'Inde, qu'un
des aspects. La propagande bolchevique y
prend des formes ingénieuses. Le gotever-
nement surveille de près les communistes et
frappe sans pitié les journaux et les agita-
teurs..
Dans quelle mesure ces mouvements met-
tent en danger la domination hollandaise ?
Je ne saurais le dire. Et à parler franche-
ment, je n'avais pas en ces quelques lignes
l'intention de le rechercher, mais celle de
montrer tout simplement les rapports en un
point déterminé du monde, entre les Euro-
péens et les peuples indigènes.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
A la Société des Nations
-0-"'-
La suppression de l'esclavage
Un sous-comité de la 6° Commission a déli-
béré sur la convention pour la suppression de
l'esclavage. Des difficultés assez grandes sem-
blent se manifester. Des amendements de na-
ture à compromettre tout le protocole, qui avait
l'avantage de rester dans le domaine des géné-
ralités, ont été déposés, notamment en ce qui
concerne les formes de sujétion analogue à
l'esclavage : esclavage domestique ou travaux
d'intérêt général réclamés par un Ltat. La dis-
cussion devient de plus en plus difficile et elle
risque de se prolonger.
L'esclavage domestique ne saurait être con-
sidéré comme un danger, en Afrique tout au
moins, puisque, s'il diffère de la domesticité
européenne, ce n'est que par des avantages tels
que l'assimilation progressive à une parenté
réelle, un partage de la vie familiale.
Quant aux travaux dTintérêt général, ils exi-
gent presque toujours la réquisition des indi-
lènes qui les accomplissent souvent sous forme
de prestations, et on ne peut gilpre non plus
considérer ces travailleurs comme des esclaves.
D'ai lleurs, beaucoup d'indigènes comprennent
les avantages qu'ils tireront de ces travaux.
8..
France Japon par T. S. F.
--0-0 -
Le service commercial régulier des corres-
pondances radiotélégraphiques entre la
rance et le Japon sera ouvert le 24 sep-
tembre prochain, à 16 heures Greenwich, via
Radio-France.
(Par dépêche tndopacifi.)
Les noces d'or de M. Henry Boucher
-
M. Henry Boucher, ancien ministre et an-
cien sénateur et Mme Boucher, née Béguin,
viennent de célébrer leurs noces d'or à
Nancy.
M. Henry Boucher, actuellement âgé de
79 ans, fut élu député pour la première fois
en 1889 par la 28 circonscription d'Epinal,
qu'il représenta à la Chambre jusqu'en
1910, date de son entrée au Sénat où il sié-
gea pendant dix ans, jusqu'en 1920. Il fut
ministre du Commerce de 1896 à 1898, sous
le ministère Jules Méline.
M. Henry Boucher fut un des premiers à
suivre les suggestions de Paul Bourde, en
ce temps-là directeur de l'Agriculture à Tu-
nis, et créa sur les terres sialines autour de
Sfax, à la fin du siècle dernier, d'importan-
tes plantations d'oliviers, comme plusieurs
de ses collègues du Gouvernement, notam-
ment MM. Hanoteaux, Cochery, Mougeot,
etc., etc.
M. H. Boucher va régulièrement en Tu-
nisie surveiller ses exploitations à la tête
desquelles il a placé l'un de ses fils.
.1.
Croisière it l'escadre de la HétUerraiée
es Afriqie du Il.
Voici les dates des escales de 14 croisière
de l'escadre de la Méditerranée qui, ainsi
que nous l'avons annoncé, appareillera de
Toulon le 4 octobre. Elle sera à Ajaccio le
8, à Tunis le 9, à Sfax le 12, à Gabès le
13, à Bizerte le 16, à Bône et à Philippe-
ville le 21 et à Alger le 25. Elle rentrera
à Toulon le 29 octobre.
Rappelons que l'escadre est composée des
cuirassés Bretagne battant pavillon de l'ami-
ral Violette, Lorraine et fean-Bart, des
croiseurs Metz et Mulhouse, de la première
flottille de torpilleurs, de la troisième esca-
drille de sous-marins, de l'escadrille d'hy-
dravions 7 B A.
Saint Nazaire port colonial
0.0-
Le port de Saint-Nazaire se tourne peu à
peu vers nos ressources coloniales et cher-
che à devenir un port d'importation de
denrées et de matières premières fournies
par nos possessions d'outre-mer. C'est sur-
tout avec le Maroc et avec l'A.O.F. que le
commerce et l'armement de Saint-Nazairo
cherchent à créer un nouveau courant de
transactions.
En dehors du. trafic proprement dit, le
port de Saint-Nazaire cherche à créer un
mouvement do pêche sur le littoral de nos
colonies et protectorats. Un nouveau cha-
lutier, véritable usine, le Catgary, qui aura
son port d'attache à Saint-Nazaire, se ren-
dm sur tout le littoral situé entre Agadir
(Maroc) et Conakry (Guinée française), et
il trouvera de gros débouchés dans les fri-
gorifiques du port de Saint-Nazaire, qui
vont être transformés pour la conservation
du poisson.
L'affaire du ta Lotus
0 fb
Enfin 1
Le lieutenant Démons s'est embarqué à
bord du paquebot Sciaffano, en partance
pour Marseille.
Regrets
Dans un éditorial du ijournal Djouhou-
ryet, le député Yonous Nody bey, parlant
de l'affaire du Lotus, écrit :
11 apparaît premièrement que dans cette
affaire du ûttùs, qui a mis en émoi l'univers
entier et qui aura de très graves conséquences
au point de vue du prestige et de l'indépen-
dance nationale des parties en présence, la loi
permettait bien de libérer les capitaines incar-
cérés préventivement et de Jes juger ensuite.
En second lieu, les pénalités découlant de cette
affaire ne revêtaient pas un caractère tellement
grave.
Après tant de bruil fait autour de cette affaire,
le Parquet a prononcé la mise en liberté des
capitaines détenus.. en n'infligeant que deux
mois d'emprisonnement. A la vue de ces mai-
gres résultats, nous nous écrions involontaire-
ment : La montagne a accouché d'une souris. l'
Nous en venons à constater qu'il n'y a\nit dans
l'abordage du i^olua et du Hazkourt aucune
raison de soulever cette question et c'est
nous-mêmes qui lui avons donné la tournure
d'une nffaire importante.
Il me semble que nous avons dépassé la me-
sure. La première faute que nous avons com-
mise fut certainement de n'avoir pas su "recon-
naître immédiatement la possibilité de la libé-
ration sous caution des capitaines nrrêts. Nous
avons sans doute le droit, d'être susceptibles sur
des questions touchant nos tribunaux ; maïs il
ne serait pas opportun certainement de pousser
la susceptibilité jusqu'à commettre des gaffes.
1/auteur de cet article critique ensuite
la mesure empêchant les Chambres de
Commerce étralierres de conserver leur
titre. Il déclare que eolte décision a été
injuste et entièrement inopportune.
<1» :
Les myres pontificales poar les missions
-,,<)-0-
Sur les 90 millions que les missions ont
reçus au cours d** l'année 19"!:), le pape en
donno à pou près les deux tiers aux mis-
sionnaires proprement dits et il leurs fon-
dateurs ; vingt millions vont aux orpheli-
nats et au secours des enfants abandonnés ;
le reste, soit un peu plus de sept millions,
est destiné à l'établissement des séminaires
indigènes.
Hajipelons que ces missions sont au nom-
hre de trois : la Propagation de la Foi, la
Sainte-Enfance et Saint-Pierre Apôtre.
Parmi les puissances donatrices, c'est la
Hollande qui, là, occupe la première place.
Puis viennent l'Amérique, la France, l'Es-
pagne, la Belgique, l'Italie, l'Angleterre, la
Suisse et le Brésil.
Au Conseil léaérai de la Guadeloope
00
Dès son arrivée dans la colonie, M. le
Gouverneur Gerbinis se conformant 'aux
instructions qu'il avait reçues de M. le mi-
nistre des Colonies a convoqué en session
extraordinaire le Conseil général de la Co-
lonie qui s'est réuni le 26 août dernier.
En ouvrant la session, le Gouverneur a
prononcé un discours dans lequel il a fait
l'exposé des affaires soumises aux délibé-
rations de l'assemblée. Après avoir adressé
son salut le plus cordial à tous ses mem-
bres, il leur a déclaré qu'à la base de son
action administrative ils étaient assurés de
trouver le respect de nos institutions répu-
blicaines et le souci constant de la justice
et de l'équité.
Après ce préambule nécessaire pour pren.
dre contact avec le Conseil général, M. Ger-
binis a énuméré les affaires qui lui étaient
soumises.
C'était d'abord le réajustement de la sol-
de du personnel civil et militaire.
Far suite de diverses circonstances, le per-
sonnel civil et militaire rétribué sur les
fonds du budget local de la Guadeloupe n'a
pas été appelé à bénéficier des allocations
d'attente servies aux fonctionnaires des au-
tres colonies.
Ce n'est seulement qu'au cours du mois
de juillet dernier que ce personnel a pu
être tenu au courant des nouveaux tarifs
de solde. Encore doit-on ajouter que, faute
de crédits suffisants au budget, il n'a pu
leur être servi qu'un rappel de six mois et
que les arriérés afférents à l'année 1925 leur
restent encore entièrement dus. I.e Gouver-
neur dit que dans un souci de dignité au-
tant que d équité, la Colonie se doit d'étein-
dre au plus tôt cette dette vis-à-vis de ses ser-
viteurs. Il fait ensuite mention de l'indem-
nité nouvelle de 12 pour 100 sur le montant
de la solde que le Département envisage ac-
tuellement de leur attribuer pour compter
du iw mai 1926 et il adresse un pressant
appel à l'esprit d'équité de l'assemblée en
vue de l'adoption de cette proposition dont
il entend étendre le bénéfice à tous les fonc-
tionnaires des services locaux.
Je puis, d'autant mieux, dit-il, recom-
mander les deux précédentes questions à
votre bienveillante attention que là situa-
tion florissante des finances locales permet
aisément de réaliser ces deux projets et il
donne les chiffres des plus-values des re-
cettes du service des Douanes et du service
de l'Enregistrement qui fournissent les res-
sources disponibles nécessaires à ces règle-
ments.
M. Gerbinis annonce ensuite au Conseil
une demande de crédits supplémentaires de
100.000 francs pour parer au renchérissement
Erétvéral des prix et il termine en parlant de
l'insuffisance du personnel judiciaire' résul-
tant de la crise de recrutement que subit
le corps des magistrats coloniaux pour les-
quels le Département envisage le bénéfice
'des suppléments de traitement accordés à
leurs collègues de la Mtropol.
Comme tous les suppléments de crédit
dont il vient d'être question sont impor-
tants, le gouverneur annonce au Conseil
qu'il envisage le moyen d'atténuer dans
une certaine mesure la surcharge budgé-
taire en comprimant les dépenses.
PHILATÉLIE
Maroc
Sont créées, pour l'affranchissement des cor-
respondances et Ja perception (les taxes dans la
zone française du Maroc, les figurines postales
ci-après désignées :
1° Timbres-poste ordinaires
Bab Mansour, Mclml's : voleur, 0 75; couleur,
rouge; 1 05; lie de vin; t 40; rouge groseille; 1 5Ü;
bleu.
Volubilis : faleur, 3 ; couleur, carmin.
2° Timbres pour la poste aérienne
Avion survolant Casablanca : valeur, 005; cou-
leur, orange; 0 <80; lie de vin; 1 i0; rouge gro-
seille; 1 1)0; bleu pâle; 3 ; gris ardoise.
3* Chiffres-taxes
Arabesques : valeur, 1; couleur, lie vin; 2; vio-
let.
Sont niodilires conformément aux indications
ci-dessous les figurines suivantes :
Timbres-poste ordinaires
Chella : valeur 0 20; couleur actuelle, lie di?
vin; couleur nouvelle, sépia: valeur 0 25; couleur
actuelle, bleu pâle ; couleur nouvelle, vert; va-
leur, (j 30; couleur actuelle, arinin: couleur nou-
vel la, bleu.
Koutoubiu-Miirrakech valeur. 0 50: couleur
actuelle, bleu fonce; couleur nouvelle, vert
bronze.
Les timbrer-poste actuellement en usat-'.e. dont
les couleurs ont été niodiliees. continueront à
avoir cours et seront utilisés jusqu'à complet
épuisement des quantités existantes, concurrem-
ment avec les nouvelles .figurines.
Cavalle
En 1002, une nouvelle série est émise pour
Cavalle, type des timbres de France de l'époqpe
avec légende Cavallc dans lu eortouche infé
rieur.
cette série comprend : 5 c. vert type blanc,
10 c. carmin type Manchon, 15 e. orange type
Manchon ; 2 piastres sur 50 c. brun type 1.. O.
Merson, 4 piastres sur 1 fr. lie de vin, type
L. O. Merson, ,s piastres sur 2 fr. violet, type
L. O. Merson.
Ces timbres ont été (>n vente en France long-
temps après la suppression du bureau de poàJLi-1
de Cavalle, aussi étaient-ils pou recherchés :
mats ils ont, été retirés très brusquement de la
\','n" lm tI:?,t et le solde a été détruit, si bien
que, collectionneurs, spéculateurs et négociants
en timbres-poste n'ont pu s'nppiovisioime;- et
que la série est devenue relativement rare. Klle
est actuellement, cotée 1s5 fr. ?0. mais elle \aut
en réalité beaucoup plus et ci cote ne tardera
pas 1\ être modifiée.
Il y a trois variétés de tenite 5 vert jaune
(même prix que le vert 15 <• vermillon (vaut
10 fois le 15 c. orange) 25 e. bleu .-lair (vaut
4 fois le 25 c. bleu*.
Lfs trois f«>rles valeurs, type Merson ont M('.
Imitées de tontes pitV.es par 1rs faussaires. Ces
tmilattons très réussies, sont, surtout offertes
oblitérées f't,i' cachot avec cercle de points.
LA PAIX AU MAROC
0-0-7
La situation militaire
Dans le Moyen-Atlas, coii-h de Tadla.
Id harka Ait Sthoknmnn dissident.} ayanr
bultu en retraite, nous avons déclenché
hier matin une opération de nettoyage me-
née par des éléments du maghzen et def
partisans, contre Souk-el-Had des Ait Ma-
zigll. Aux premières nouvelles, cette attar
que semblait ne pas rencontrer grande ré-
sistance et se {Hjursuivait favorablement.
Sur le frond nord, h la suite de récents
événements qui se sont produits à l'est
d'Ouezzon, le eoinnmmleinent a décidé
d'effectuer de nouveLlet» opérations en paye
Ghezaoua pour consolider notre ligne entre
Hibana et Harrakine. Une opération préli-
minaire a été effectuée dans la matinée", par
un détachement de la liW* division, qui,
partie de Aïn-Is>lane, au sud-est do Bab-
Nefsi, a atteint Maskn chez les Beni-Chaib,
à 4 kilomètres au nord'de son point de dé-
ll{lrt. Peu après nos troupea ont occupé
Ba:b-Taiïiesguilda, sans aucune perte.
Cette opération doit se développer ulté-
rieurement, car les vi Il.u.geH ()' Azemmour et
de Fodjel-Hammout redeviennent hostiles,
par suite de la présence, chez les BenÀ-
Chnib. du caïd Slileur, ancien agent d'Abd
el Krim.
Dans la tache de Tazn, quelques dissi-
dents Bcni-Youb, qui tiennent encore 10
montagne, ont tué une femme et deux in-
digènes soumis.
Chez les Espagnols
Suivant des renseignements de source
espagnole, la situation s'améliorerait chez
les Ktama, où l'on enregistre quelques sou-
missions.
La coionne Hozas, envoyée au secours de
la colonne Capaz, aurait, au cours d'un vif
combat, infligé des peitey importantes à
l'enncmi ; les dissidents auraient eu 20
tués et 15 In-isonniem, et la colonne espa-
gnole aurait fait un butin considérable.
Les récompenses
Ont été promus Officier de la Légion
d'honneur :
O' Kelly (James-l x>uis-Mai ie-Joscph)f chel
de bat-ail Ion au lO régûmmt de tirailleurs
sénégalais.
Yignon 1.Pierre-Stéphane), chef do batuil-
Ion à 1 eta-major particulier de l'infanterie
coloniale, chef d'éiat-rnaior du l.erritou'e de
Midelt.
Arnould (Henri-François-Félix), chef de
bataillon du 1815 régimeait de tirailleurs
sénégalais.
Bournei (Albert-Marius-Heuri-Paul), capi-
taine, dépôt du 248 régiment de tirailleurs
sénégalais avec la citation suivante :
Le 26 avril 1906, commandant unei com-
pajgnie do fusils mitrailleurs,a,de sa propre
initiative, entraîné sa troupe dans un élan
superbe nour rétablir une situation très
critique. Sous un feu violent et malgré les
portes élevees, a abordé l'ennemi à la
baïonnette et par une ma;nH¡¡V'l'e heureuse
l'a chassé de ses positions. A a été griève-
ment blessé au cours de l'assaut A la tête
de son unité.
Schmidt (ChnJ'lf's-'fJlUri,','\ eapit;iine du
service des affaires étnln!h'l)t:I A Tanger,
avec la citation suivante :
Officier de renseignements et ooinman-
dont de goiun d'une bravoure légendaire,
le 11 mai 1926, a brillamment enlevé^ par
une charge endiablée, un objectif impor-
tant sur b; Djcbft-t/.kj')Lt<-ti ; le 19 mai, a
renouvelé cet exploit, sur le Djebel-Bon-
Zuict. Le 2a mai, précédant la division ma-
rocaine, est aiirivé par surprise dans la
plaine de Targuiet, où i'l a désorganisé les
dernières forces d'A.bd el Krim. te 26 mai,
a fortement contribué à !
prieoi mi ievs frn nco-espagnols.
A été nommé Chevalier de la Légion
d'honneur :
Madelin (Antoine-Maurice- Marie Uené),
sous-lieutenant an 15e l'égi.lrw'nt. do tirail-
leurs avec la ci! a tu un suivante :
Jeune ofliciul' Illoill d'abjnégation, et plein
d'ardeur au feu. Le li juillet li*%, au com-
bat de décrochage de l'Oued-Ametil, a fait
prenn e de la plus grand»1 bivivoure, ralliant
les traînards des dftverses unités de l'ar-
riére-gu.rde, faisant pei-sonnellcnt'-nt le coity)
de feu à un moment critique de l'action. A
été blessé au bras droit.
.Q--
Le statut de Tanger
-
Au Conseil des ministres, piésidé par 10
roi d'Espagne, le général Primo de Hivera
aurait annoncé aux ministres que la confé-
rence pour la revision du statut de Tanger
aura lieu dans la première quinzaine de no-
vembre.
b..-
Les premières cartes marines
A Arques-la-Hataille. n eu lieu sous les
auspices des «1 Am\s «lu vieux Dieppe »,
l'apposition d'une plaque eominéinorative
sur la maison dite .< A la Corne de Cerf »,
où Pierre Deseelliers, le fondateur de lu
bcieiice hydrographique française, créa Ich
premières cartes marines qui portent la
mention « faiste à Arques ».
A L'OFFICIEL
I.e O. du Jt septeia! le publie le relevé des
produit- originaires cl pro\cn,ir.t de ln /oifcg
française de l'empire < hi-rilien importes en Fran-
ce et n M^erie pendant 'e ni. is dv!ôût l'.rjr,
-- , -" "-- -"----_-". ----
Momnlle Itnllt^mie
Le duc (k Ahruz/es qui I' ivnd en So-
spet
arrété une mi-it à Me^snv.
.,.
TAUX DE LA ROtJPŒ
Le gouverneur des établissements frnnçafs
dans l'Inde vient do fnire connaître au minis-
tre des Colonies Cln'l\ la dat-e du 10 c;"pkmhr
192,6, le taux officiel de In roupie était do
11 rr. 30.
Les nna es 1
1 c> t,7 7 ; ,, i ,
-- -. i , e.- ,
et lu
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Le$Anno»et*etRéeleme»»cnt rtçttet mu* BurmmmMJhiJmtmal«tdmnalmAteme*»J»PmUeMi
DIRECTEURS : MARCEL RUEpEL et L.-G. THÉBAULT
IMmUm et Administrades: 34, Rue du Mont-TMbor, PARIS-I" Tétyhm : LOUVRI 19-17
Un an 6 mois 8 mois
mïïrf i r Fronce et Célomm.80b 46 » MB »
WÎÎS! JSSHLé l Etranger 120 • «S » M •
Ob s abouM dut twn *i rr f- rtiti il Aie lu prhilma Mfcidi m
, t
Propagande coloniale
–-– ..8
On m'a dit que j'avais été d'une grande
_ïveté. Cela se chante sur un air déjà
wieux. On me l'écrit, à moi, sur le mode iro-
aique Parce que je signale à cette place tous
in efforts de propagande touristique en fa-
mr de nos colonies, on me plaisante un peu
aw ma crédulité. « A beau mentir qui écrit de
loin; j'ai tort de croire à tout ce qu'annon-
aaC ces prospectus; un esprit critique aurait
plus de méfiance, etc. » Oh ! les ennuyeux rai-
sonneurs qui mettent, comme dit le poète,
Téteignoir d'avis morosgg sur l'envie que
itous pouvons avoir de visiter nos provinces
lointaines afin de bien connaître toute notre
patrie.
Que diraient-Tls, ces rabat-joie, s'ils
voyaient en quels termes le gouverneur gé-
mfiral de la Nouvelle-Calédonie parle de
cette contrée : « terroir privilégié de la
France 9, où « une fée de sa baguette en-
chantée à réuni les splendeurs et les char-
mes de la Côte d'Azur et de la Côte
d'Argent, de la Provence et du
llfam b, « avec les reliefs imposants, les
allées verdoyantes et les eaux vives des Py-
rénées et de lAuvergne P; attendez, ce n'est
pas fini : a pour en faire, sous un ciel res-
plendissant, dans les draperies moirées et les
dentelles de sa ceinture marine, un pays tan-
IM d'éblouissante beauté, tantôt de grâce dé-
ficate ». Il est facile évidemment de railler
or lyrisme, d'en dénoncer l'exagération et la
prétendue fantaisie. Les raisonneurs sont
malheureux, rien ne pourrait les satisfaire.
Déclarerai-je franchement que ce lyrisme
m me déplaît pas, qu'il est destiné à persua-
der avant de convaincre, et à triompher de
préjugés contre lesquels le Gouverneur Géné-
sal tient à protester en s'adressant à notre
imagination plus encore qu'à notre raison?
D sait que beaucoup de Français ne connais-
aent guère ce pays que sous le vocable de
a la Nouvelle 9, qu'ils se le représentent
canine un petit coin où poussent des coco-
tien et où dansent des anthropophages; n'est-
il pas de son devoir de vanter les charmes
tfc cette contrée bénie des dieux, et les qua-
filés de ses habitants, issus de nos vieilles
ptowincea fratyM», ayant « avec les traita.
«Eiactéristiques de. la race mère, les attitu-
'&a, les expressions séduisantes d'une vi-
goureuse jeunesse, saine physiquement et
̃maternent? - Allons, les mères de fa-
arille qui avez des vierges à marier!.
Voyons d'ailleurs les résultats. L essentiel
au que les caravanes de touristes soient atti-
rées en Nouvelle Calédonie, qu'elles soient
réduites par la beauté des paysages, par l'af-
fabilité de la population. C'est ce qui est
mthé pour la caravane, venue en août 1925
sur le « Céphée » : les Australiens, à la suite
de pourparlers entre le Gouverneur Génlral,
ragent des Messageries Maritimes et le
Consul Général de France en Australie,
laccord pour diriger sur la Nouvelle Calé-
donie « un mouvement continu de tourisme P,
débarquent, voient, sont gagnés ; ils par-
iait après quelques semaines, la presse aus-
tralienne se fait l'interprète de leur satis-
faction : oh ! la bonne et utile propagande !
lxs Consuls Généraux de Hollande, de Bel-
Plue, de France à Sydney, s'enrôlent par-
mi les défenseurs de la Nouvelle Calédonie,
et l'agent général des Messageries Maritimes
sfengage à demander à la Direction Générale
qm l'itinéraire des grands paquebots de la
figae d'Australie soit poussé jusqu'à Nou-
méa.
Remarquons-le d'ailleurs; ces visites lais-
sent derrière elles des traces. Ce n'est pas
simplement pour le plaisir des - yeux que sont
arrivés à Nouméa les consuls de Hollande et
de Belgique. J'ai montré ailleurs que la
Nouvelle Calédonie est un pays à faible po-
pllation, que la main-d'œuvre agricole y est
difficile à recruter, que seuls les apports de
la main-d'œuvre extérieure peuvent permet-
tre l'exploitation du sol, et que, sans les im-
anîgrés Javanais et Indochinois, le problème
aérait insoluble; j'ai ajouté que l'installation
de ces Indochinois et Javanais comme mé-
tayers semblait être le procédé le plus pra-
tique et le plus sûr d'assurer un peuplement
définitif, reconnu indispensable. Le Consul
de Belgique, qui veille sur les envois de Ja-
anais, après avoir constaté l'état de notre
mIooie, s'est déclaré tout disposé à agir
auprès de son gouvernement pour que ces
envois soient continués : n'y a-t-il pas là un
exemple des avantages matériels que peut
souvent fournir un touriste content et satis-
fait?
Ce n'est pas tout. Des pourparlers ont été
engagés avec la Ligue Maritime et Coloniale.
On lui a proposé, puisque tous les ans la
Ligue organise de grandes caravanes mari-
times, d'ett diriger une vers la Nouvelle Ca-
lédonie,
Il faut applaudir à ces efforts, les signa-
fcr, les encourager. Un « Comité Général du
Tourisme Calédonien - a été institué, chargé
de la direction des Services de renseigne-
nents et de propagande : une sorte de syn-
dicat d'initiative soutenu par le Conseil Gé-
néral. Son but est « de travailler à mieux
faire connaître à l'extérieur ce qu'est la Co-
laie, la haute valeur des énergies qui s'y
emploient et les multiples possibilités qu'elle
offre il des énergies et à des capitaux nou-
veaux. Sur l'initiative heureuse de M. le
Secrétaire Général, a été entreprise la re-
fonte de l'annuaire pour que celui-ci puisse
servir à la fois d'instrument de propagande
et dé moyen de documentation pratique ».
Mais ce but ne sera atteint que si, en France
d'abord, et dans les autres nations ensuite,
on vient à bout de cette idée fausse qu'avec
ses cocotiers et ses anthropophages, la Nou-
velle Calédonie est « quelque chose de sem-
blable au Congo, mais infiniment plus petit
sur la Carte" et, par conséquent, insigni-
fiant »; s'il est démontré que la Nouvelle
Calédonie a, pour la joie des yeux et de
l'imagination, des attraits qui lui appartien-
nent en propre et qu'on chercherait vaine-
ment ailleurs; et que ceux qui viennent vers
elle y rencontreront des spectacles, y recueil-
leront des impressions qu'aucune autre de
nos possessions d'outre-mer ne saurait leur
offrir.
Je l'écris sans hésitation : la propagande
touristique est la plus urgente et la plus ef-
ficace. Le Gouverneur général de la Nou-
velle Calédonie, en se plaignant que notre
opinion publique soit fort mal renseignée
de ce qu'est cette province qui se trouve aux
antipodes de la mère patrie, note que cette
opinion est « très vivement sollicitée par l'ac-
tive et judicieuse propagande. que font nos
autres provinces d'outre-mer. Tant mieux!
parbleu, tant mieux ! De cette concurrence fé-
conde et souhaitée si longtemps, nous som-
mes les premiers à nous réjouir. Et si, lors-
que chaque colonie porte jusqu'aux nues la
douceur de son climat et les magnificences
de ses paysages, il arrive à ses panégyristes
de se laisser emporter par l'enthousiasme ou,
si l'on veut, par l'admiration, je ne trouve
pas cela si ridicule, et surtout je me garde
bien de protester avec mauvaise humeur. Je
ne suis nullement humilié par ceux qui me re-
prochent d'être dupe. Cicéron avait une
expression très délicate pour marquer la
nuance oui sépare la vérité, dite historique,
des quelques fioritures qu'une admiration
sincère incline à y ajouter.
Plusculum quant cottcedit veritas. Ce
« plusculum » me plaît beaucoup, c'est un
diminutif plein d'indulgence et de sympa-
thie ; je le fais mien très volontiers.
Mario Rmmtêmr,
Sénateur dr VBênmltr awliw. mMiiri.
Vice-pré tident de la ConumUston
sénatoriale de< Colonte..
..,
Dépêches de l'Indochine
Création d'une commission
Le Gouverneur Général vient d'instituer
une Commission devant obligatoirement
être consultée sur la fixation, la modifica-
tion et la composition des cadres du per-
sonnel dans tous les services de la colonie
et sur te maintien, la modification ou la
suppression des indemnités attachées à
certains emplois.
La Commission pourra soumettre aussi
des suggestions concernant la compression
ou la répartition des effectifs.
Les élections à la Chambre dAgriculture
Les élections pour le renouvellement
biennal de la Chjambre d'agriculture du
Tonkin ont eu lieu le dimanche 12. On été
élus :
MM. Chouquet, Farreras, Reynaud,
Verneuil, Fuillaume J Sarche, tous proprié-
taires de plantations au Tonkin.
Communications rétablies
Le service du chemin de fer de Hanoï à
Haiphong est rétabli dans les ileux sens
depuis le dimanche 12 au matin avec trans-
bordement par canot automobile et sam-
pangs sur 7 kilomètres aux environs de Ha-
noI.
Adresse au Gouverneur Général
Avant la clôture de la session de la
Chambre des représentants de l'Annam,
dont les travaux ont été terminés diman-
che, le président Hoang-Tchuc-Khang a
adressé au Gouverneur général un télé-
gramme lui exprimant la confiance de la
Chambre en sa politique libérale et exprime
le viril de son prochain retour en Indochi-
ne. La Chambre demande également au
Gouverneur général de bien vouloir trans-
mettre au Président de la République, à Sa
Majesté liao-Dai ainsi qu'au ministre des
Colonies, les hommages de son profond
respect.
Adresse au Résident Supérieur du Tonkin
Un second télégramme a été adressé par
la Chambre des Représentants, prolondé-
ment émue par la catastrophe occasionnée
par l'inondation dans le Delta de Tonkin,
au Résident supérieur de ce pays.
Fête de Bienfaisance
Une fête de bienfaisance a été donnée
avec succès à Itué, samedi au prifit des
sinistrés du Tonldn, en présence des Rési-
dents Supérieurs de VAnnam et du Tonkin
et de nombreuses personnalités françaises
et indigènes.
(,PRl' dépAclie Indopaeifl retardée dans la trans-
mission.)
..a
Le CMttll 11 BwnrnMitM ci miMHM
1 mm
0
Le Conseil de Gouvernement de l'Indo-
chine a été convoqué pour le 20 septembre
1920. il Saïgon, où se trouve le Gouverneur
Général Vnrenne.
- 1..
TAUX DE LA PIASTRE
-G-
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire oonnattre au ministre des Colonies qu'A
la date du 19 septembre 1928 le taux officiel de
la piastre était de 19 fr. 25.
Le mraveiBeni pontiime
Jus les Mes Néerisniaises
–00
a
Les journaux hollandais nous
apportent d'intéressants renseigne-
ments sur le mouvement politique
dans les Indes Néerlandaises, Bien avant
1914, les Hollandais avaient eu des diffi.
cultés avec la population de ces pays. Mais
la guerre, ici comme en bien d'autres en-
droits, les avait aggravées, en donnant
une forte impulsion au mouvement national.
Le Gouvernement métropolitain essayait
aussi/Ót de calmer l'effervescence et l'on
vit la femme du gouverneur général à Ba-
tavia, se rendre dans les hôpitaux pour don-
ner aux malades indigènes des témoignages
ostensibles de sa sympathie.
Je ne sais quelle impression firent ces
démarches sur la population. Le mouve-
ment national n'en parut pas fort affecté.
Et la métropole a dû lui faire des conces-
sions et établir une manière de régime cons.
titutionnel destiné à apaiser le ",¡ctlntenl,.
ment des indigènes.
Mais ceux-ci ne sont pas encore contents.
Des sociétés se sont constituées, qui se pro-
posent d'éveiller et de fortifier le sentiment
national, de réaliser Vunité morale entre
les indonésiens, d'améliorer le système élec-
toral de façon que la population prenne une
plus grande part au gouvernement et de
créer des conseils de village.
Certaines sont, si je puis dire, d'inspira-
tion laïque, mais celles qui groupent les
musulmans mêlent volontiers la politique et
la religion.
Les préoccupations sociales s'aiotltend
généralement aux préoccupations politiques.
Et la même société qui poursuit la trans/or-
mation du statut politique réclame une lé-
gislation du travail inspirée de celles en
vigueur dans l'Europe Occidentale.
Ces sociétés ou ligues tiennent des congrès,
donnent dans la mesure où elles le peuvent
des réunions publiques. Dans les réunions,
les orateurs sont prudents, car ils parlent
sous la surveillance de la police. Ils le sont
moins dans les congrès qui ne sont pas
toujours publics. Les discours violents n'y
sont pas alors rares. Et les ordres du jour
par lesquels on clôt les discussions sont dé-
pourvus de modération. Le journal catholi-
que d'Amsterdam écrivait récemment au
sujet de ce congrès des jeunesses indonésien-
nes qui se tint au printemps dernier : « Le
Congrès fut entièrement dominé par le na-
tionalisme. Si l'on y entendit quelques assu-
rances d'amitié et de volonté de coopération,
les jeunes gens montrèrent en général une
grande hostilité contre les Occidentaux
comme le font les clubs d'étudiants à Ba-
tavia et aux Pays-Bas. »
L'agitation communiste s'ajoute au mou-
vement national dont elle n'est d'ailleurs
ici comme en Chine et dans l'Inde, qu'un
des aspects. La propagande bolchevique y
prend des formes ingénieuses. Le gotever-
nement surveille de près les communistes et
frappe sans pitié les journaux et les agita-
teurs..
Dans quelle mesure ces mouvements met-
tent en danger la domination hollandaise ?
Je ne saurais le dire. Et à parler franche-
ment, je n'avais pas en ces quelques lignes
l'intention de le rechercher, mais celle de
montrer tout simplement les rapports en un
point déterminé du monde, entre les Euro-
péens et les peuples indigènes.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères
membre de la Commission
des Colonies.
A la Société des Nations
-0-"'-
La suppression de l'esclavage
Un sous-comité de la 6° Commission a déli-
béré sur la convention pour la suppression de
l'esclavage. Des difficultés assez grandes sem-
blent se manifester. Des amendements de na-
ture à compromettre tout le protocole, qui avait
l'avantage de rester dans le domaine des géné-
ralités, ont été déposés, notamment en ce qui
concerne les formes de sujétion analogue à
l'esclavage : esclavage domestique ou travaux
d'intérêt général réclamés par un Ltat. La dis-
cussion devient de plus en plus difficile et elle
risque de se prolonger.
L'esclavage domestique ne saurait être con-
sidéré comme un danger, en Afrique tout au
moins, puisque, s'il diffère de la domesticité
européenne, ce n'est que par des avantages tels
que l'assimilation progressive à une parenté
réelle, un partage de la vie familiale.
Quant aux travaux dTintérêt général, ils exi-
gent presque toujours la réquisition des indi-
lènes qui les accomplissent souvent sous forme
de prestations, et on ne peut gilpre non plus
considérer ces travailleurs comme des esclaves.
D'ai lleurs, beaucoup d'indigènes comprennent
les avantages qu'ils tireront de ces travaux.
8..
France Japon par T. S. F.
--0-0 -
Le service commercial régulier des corres-
pondances radiotélégraphiques entre la
rance et le Japon sera ouvert le 24 sep-
tembre prochain, à 16 heures Greenwich, via
Radio-France.
(Par dépêche tndopacifi.)
Les noces d'or de M. Henry Boucher
-
M. Henry Boucher, ancien ministre et an-
cien sénateur et Mme Boucher, née Béguin,
viennent de célébrer leurs noces d'or à
Nancy.
M. Henry Boucher, actuellement âgé de
79 ans, fut élu député pour la première fois
en 1889 par la 28 circonscription d'Epinal,
qu'il représenta à la Chambre jusqu'en
1910, date de son entrée au Sénat où il sié-
gea pendant dix ans, jusqu'en 1920. Il fut
ministre du Commerce de 1896 à 1898, sous
le ministère Jules Méline.
M. Henry Boucher fut un des premiers à
suivre les suggestions de Paul Bourde, en
ce temps-là directeur de l'Agriculture à Tu-
nis, et créa sur les terres sialines autour de
Sfax, à la fin du siècle dernier, d'importan-
tes plantations d'oliviers, comme plusieurs
de ses collègues du Gouvernement, notam-
ment MM. Hanoteaux, Cochery, Mougeot,
etc., etc.
M. H. Boucher va régulièrement en Tu-
nisie surveiller ses exploitations à la tête
desquelles il a placé l'un de ses fils.
.1.
Croisière it l'escadre de la HétUerraiée
es Afriqie du Il.
Voici les dates des escales de 14 croisière
de l'escadre de la Méditerranée qui, ainsi
que nous l'avons annoncé, appareillera de
Toulon le 4 octobre. Elle sera à Ajaccio le
8, à Tunis le 9, à Sfax le 12, à Gabès le
13, à Bizerte le 16, à Bône et à Philippe-
ville le 21 et à Alger le 25. Elle rentrera
à Toulon le 29 octobre.
Rappelons que l'escadre est composée des
cuirassés Bretagne battant pavillon de l'ami-
ral Violette, Lorraine et fean-Bart, des
croiseurs Metz et Mulhouse, de la première
flottille de torpilleurs, de la troisième esca-
drille de sous-marins, de l'escadrille d'hy-
dravions 7 B A.
Saint Nazaire port colonial
0.0-
Le port de Saint-Nazaire se tourne peu à
peu vers nos ressources coloniales et cher-
che à devenir un port d'importation de
denrées et de matières premières fournies
par nos possessions d'outre-mer. C'est sur-
tout avec le Maroc et avec l'A.O.F. que le
commerce et l'armement de Saint-Nazairo
cherchent à créer un nouveau courant de
transactions.
En dehors du. trafic proprement dit, le
port de Saint-Nazaire cherche à créer un
mouvement do pêche sur le littoral de nos
colonies et protectorats. Un nouveau cha-
lutier, véritable usine, le Catgary, qui aura
son port d'attache à Saint-Nazaire, se ren-
dm sur tout le littoral situé entre Agadir
(Maroc) et Conakry (Guinée française), et
il trouvera de gros débouchés dans les fri-
gorifiques du port de Saint-Nazaire, qui
vont être transformés pour la conservation
du poisson.
L'affaire du ta Lotus
0 fb
Enfin 1
Le lieutenant Démons s'est embarqué à
bord du paquebot Sciaffano, en partance
pour Marseille.
Regrets
Dans un éditorial du ijournal Djouhou-
ryet, le député Yonous Nody bey, parlant
de l'affaire du Lotus, écrit :
11 apparaît premièrement que dans cette
affaire du ûttùs, qui a mis en émoi l'univers
entier et qui aura de très graves conséquences
au point de vue du prestige et de l'indépen-
dance nationale des parties en présence, la loi
permettait bien de libérer les capitaines incar-
cérés préventivement et de Jes juger ensuite.
En second lieu, les pénalités découlant de cette
affaire ne revêtaient pas un caractère tellement
grave.
Après tant de bruil fait autour de cette affaire,
le Parquet a prononcé la mise en liberté des
capitaines détenus.. en n'infligeant que deux
mois d'emprisonnement. A la vue de ces mai-
gres résultats, nous nous écrions involontaire-
ment : La montagne a accouché d'une souris. l'
Nous en venons à constater qu'il n'y a\nit dans
l'abordage du i^olua et du Hazkourt aucune
raison de soulever cette question et c'est
nous-mêmes qui lui avons donné la tournure
d'une nffaire importante.
Il me semble que nous avons dépassé la me-
sure. La première faute que nous avons com-
mise fut certainement de n'avoir pas su "recon-
naître immédiatement la possibilité de la libé-
ration sous caution des capitaines nrrêts. Nous
avons sans doute le droit, d'être susceptibles sur
des questions touchant nos tribunaux ; maïs il
ne serait pas opportun certainement de pousser
la susceptibilité jusqu'à commettre des gaffes.
1/auteur de cet article critique ensuite
la mesure empêchant les Chambres de
Commerce étralierres de conserver leur
titre. Il déclare que eolte décision a été
injuste et entièrement inopportune.
<1» :
Les myres pontificales poar les missions
-,,<)-0-
Sur les 90 millions que les missions ont
reçus au cours d** l'année 19"!:), le pape en
donno à pou près les deux tiers aux mis-
sionnaires proprement dits et il leurs fon-
dateurs ; vingt millions vont aux orpheli-
nats et au secours des enfants abandonnés ;
le reste, soit un peu plus de sept millions,
est destiné à l'établissement des séminaires
indigènes.
Hajipelons que ces missions sont au nom-
hre de trois : la Propagation de la Foi, la
Sainte-Enfance et Saint-Pierre Apôtre.
Parmi les puissances donatrices, c'est la
Hollande qui, là, occupe la première place.
Puis viennent l'Amérique, la France, l'Es-
pagne, la Belgique, l'Italie, l'Angleterre, la
Suisse et le Brésil.
Au Conseil léaérai de la Guadeloope
00
Dès son arrivée dans la colonie, M. le
Gouverneur Gerbinis se conformant 'aux
instructions qu'il avait reçues de M. le mi-
nistre des Colonies a convoqué en session
extraordinaire le Conseil général de la Co-
lonie qui s'est réuni le 26 août dernier.
En ouvrant la session, le Gouverneur a
prononcé un discours dans lequel il a fait
l'exposé des affaires soumises aux délibé-
rations de l'assemblée. Après avoir adressé
son salut le plus cordial à tous ses mem-
bres, il leur a déclaré qu'à la base de son
action administrative ils étaient assurés de
trouver le respect de nos institutions répu-
blicaines et le souci constant de la justice
et de l'équité.
Après ce préambule nécessaire pour pren.
dre contact avec le Conseil général, M. Ger-
binis a énuméré les affaires qui lui étaient
soumises.
C'était d'abord le réajustement de la sol-
de du personnel civil et militaire.
Far suite de diverses circonstances, le per-
sonnel civil et militaire rétribué sur les
fonds du budget local de la Guadeloupe n'a
pas été appelé à bénéficier des allocations
d'attente servies aux fonctionnaires des au-
tres colonies.
Ce n'est seulement qu'au cours du mois
de juillet dernier que ce personnel a pu
être tenu au courant des nouveaux tarifs
de solde. Encore doit-on ajouter que, faute
de crédits suffisants au budget, il n'a pu
leur être servi qu'un rappel de six mois et
que les arriérés afférents à l'année 1925 leur
restent encore entièrement dus. I.e Gouver-
neur dit que dans un souci de dignité au-
tant que d équité, la Colonie se doit d'étein-
dre au plus tôt cette dette vis-à-vis de ses ser-
viteurs. Il fait ensuite mention de l'indem-
nité nouvelle de 12 pour 100 sur le montant
de la solde que le Département envisage ac-
tuellement de leur attribuer pour compter
du iw mai 1926 et il adresse un pressant
appel à l'esprit d'équité de l'assemblée en
vue de l'adoption de cette proposition dont
il entend étendre le bénéfice à tous les fonc-
tionnaires des services locaux.
Je puis, d'autant mieux, dit-il, recom-
mander les deux précédentes questions à
votre bienveillante attention que là situa-
tion florissante des finances locales permet
aisément de réaliser ces deux projets et il
donne les chiffres des plus-values des re-
cettes du service des Douanes et du service
de l'Enregistrement qui fournissent les res-
sources disponibles nécessaires à ces règle-
ments.
M. Gerbinis annonce ensuite au Conseil
une demande de crédits supplémentaires de
100.000 francs pour parer au renchérissement
Erétvéral des prix et il termine en parlant de
l'insuffisance du personnel judiciaire' résul-
tant de la crise de recrutement que subit
le corps des magistrats coloniaux pour les-
quels le Département envisage le bénéfice
'des suppléments de traitement accordés à
leurs collègues de la Mtropol.
Comme tous les suppléments de crédit
dont il vient d'être question sont impor-
tants, le gouverneur annonce au Conseil
qu'il envisage le moyen d'atténuer dans
une certaine mesure la surcharge budgé-
taire en comprimant les dépenses.
PHILATÉLIE
Maroc
Sont créées, pour l'affranchissement des cor-
respondances et Ja perception (les taxes dans la
zone française du Maroc, les figurines postales
ci-après désignées :
1° Timbres-poste ordinaires
Bab Mansour, Mclml's : voleur, 0 75; couleur,
rouge; 1 05; lie de vin; t 40; rouge groseille; 1 5Ü;
bleu.
Volubilis : faleur, 3 ; couleur, carmin.
2° Timbres pour la poste aérienne
Avion survolant Casablanca : valeur, 005; cou-
leur, orange; 0 <80; lie de vin; 1 i0; rouge gro-
seille; 1 1)0; bleu pâle; 3 ; gris ardoise.
3* Chiffres-taxes
Arabesques : valeur, 1; couleur, lie vin; 2; vio-
let.
Sont niodilires conformément aux indications
ci-dessous les figurines suivantes :
Timbres-poste ordinaires
Chella : valeur 0 20; couleur actuelle, lie di?
vin; couleur nouvelle, sépia: valeur 0 25; couleur
actuelle, bleu pâle ; couleur nouvelle, vert; va-
leur, (j 30; couleur actuelle, arinin: couleur nou-
vel la, bleu.
Koutoubiu-Miirrakech valeur. 0 50: couleur
actuelle, bleu fonce; couleur nouvelle, vert
bronze.
Les timbrer-poste actuellement en usat-'.e. dont
les couleurs ont été niodiliees. continueront à
avoir cours et seront utilisés jusqu'à complet
épuisement des quantités existantes, concurrem-
ment avec les nouvelles .figurines.
Cavalle
En 1002, une nouvelle série est émise pour
Cavalle, type des timbres de France de l'époqpe
avec légende Cavallc dans lu eortouche infé
rieur.
cette série comprend : 5 c. vert type blanc,
10 c. carmin type Manchon, 15 e. orange type
Manchon ; 2 piastres sur 50 c. brun type 1.. O.
Merson, 4 piastres sur 1 fr. lie de vin, type
L. O. Merson, ,s piastres sur 2 fr. violet, type
L. O. Merson.
Ces timbres ont été (>n vente en France long-
temps après la suppression du bureau de poàJLi-1
de Cavalle, aussi étaient-ils pou recherchés :
mats ils ont, été retirés très brusquement de la
\','n" lm tI:?,t et le solde a été détruit, si bien
que, collectionneurs, spéculateurs et négociants
en timbres-poste n'ont pu s'nppiovisioime;- et
que la série est devenue relativement rare. Klle
est actuellement, cotée 1s5 fr. ?0. mais elle \aut
en réalité beaucoup plus et ci cote ne tardera
pas 1\ être modifiée.
Il y a trois variétés de tenite 5 vert jaune
(même prix que le vert 15 <• vermillon (vaut
10 fois le 15 c. orange) 25 e. bleu .-lair (vaut
4 fois le 25 c. bleu*.
Lfs trois f«>rles valeurs, type Merson ont M('.
Imitées de tontes pitV.es par 1rs faussaires. Ces
tmilattons très réussies, sont, surtout offertes
oblitérées f't,i' cachot avec cercle de points.
LA PAIX AU MAROC
0-0-7
La situation militaire
Dans le Moyen-Atlas, coii-h de Tadla.
Id harka Ait Sthoknmnn dissident.} ayanr
bultu en retraite, nous avons déclenché
hier matin une opération de nettoyage me-
née par des éléments du maghzen et def
partisans, contre Souk-el-Had des Ait Ma-
zigll. Aux premières nouvelles, cette attar
que semblait ne pas rencontrer grande ré-
sistance et se {Hjursuivait favorablement.
Sur le frond nord, h la suite de récents
événements qui se sont produits à l'est
d'Ouezzon, le eoinnmmleinent a décidé
d'effectuer de nouveLlet» opérations en paye
Ghezaoua pour consolider notre ligne entre
Hibana et Harrakine. Une opération préli-
minaire a été effectuée dans la matinée", par
un détachement de la liW* division, qui,
partie de Aïn-Is>lane, au sud-est do Bab-
Nefsi, a atteint Maskn chez les Beni-Chaib,
à 4 kilomètres au nord'de son point de dé-
ll{lrt. Peu après nos troupea ont occupé
Ba:b-Taiïiesguilda, sans aucune perte.
Cette opération doit se développer ulté-
rieurement, car les vi Il.u.geH ()' Azemmour et
de Fodjel-Hammout redeviennent hostiles,
par suite de la présence, chez les BenÀ-
Chnib. du caïd Slileur, ancien agent d'Abd
el Krim.
Dans la tache de Tazn, quelques dissi-
dents Bcni-Youb, qui tiennent encore 10
montagne, ont tué une femme et deux in-
digènes soumis.
Chez les Espagnols
Suivant des renseignements de source
espagnole, la situation s'améliorerait chez
les Ktama, où l'on enregistre quelques sou-
missions.
La coionne Hozas, envoyée au secours de
la colonne Capaz, aurait, au cours d'un vif
combat, infligé des peitey importantes à
l'enncmi ; les dissidents auraient eu 20
tués et 15 In-isonniem, et la colonne espa-
gnole aurait fait un butin considérable.
Les récompenses
Ont été promus Officier de la Légion
d'honneur :
O' Kelly (James-l x>uis-Mai ie-Joscph)f chel
de bat-ail Ion au lO régûmmt de tirailleurs
sénégalais.
Yignon 1.Pierre-Stéphane), chef do batuil-
Ion à 1 eta-major particulier de l'infanterie
coloniale, chef d'éiat-rnaior du l.erritou'e de
Midelt.
Arnould (Henri-François-Félix), chef de
bataillon du 1815 régimeait de tirailleurs
sénégalais.
Bournei (Albert-Marius-Heuri-Paul), capi-
taine, dépôt du 248 régiment de tirailleurs
sénégalais avec la citation suivante :
Le 26 avril 1906, commandant unei com-
pajgnie do fusils mitrailleurs,a,de sa propre
initiative, entraîné sa troupe dans un élan
superbe nour rétablir une situation très
critique. Sous un feu violent et malgré les
portes élevees, a abordé l'ennemi à la
baïonnette et par une ma;nH¡¡V'l'e heureuse
l'a chassé de ses positions. A a été griève-
ment blessé au cours de l'assaut A la tête
de son unité.
Schmidt (ChnJ'lf's-'fJlUri,','\ eapit;iine du
service des affaires étnln!h'l)t:I A Tanger,
avec la citation suivante :
Officier de renseignements et ooinman-
dont de goiun d'une bravoure légendaire,
le 11 mai 1926, a brillamment enlevé^ par
une charge endiablée, un objectif impor-
tant sur b; Djcbft-t/.kj')Lt<-ti ; le 19 mai, a
renouvelé cet exploit, sur le Djebel-Bon-
Zuict. Le 2a mai, précédant la division ma-
rocaine, est aiirivé par surprise dans la
plaine de Targuiet, où i'l a désorganisé les
dernières forces d'A.bd el Krim. te 26 mai,
a fortement contribué à !
prieoi mi ievs frn nco-espagnols.
A été nommé Chevalier de la Légion
d'honneur :
Madelin (Antoine-Maurice- Marie Uené),
sous-lieutenant an 15e l'égi.lrw'nt. do tirail-
leurs avec la ci! a tu un suivante :
Jeune ofliciul' Illoill d'abjnégation, et plein
d'ardeur au feu. Le li juillet li*%, au com-
bat de décrochage de l'Oued-Ametil, a fait
prenn e de la plus grand»1 bivivoure, ralliant
les traînards des dftverses unités de l'ar-
riére-gu.rde, faisant pei-sonnellcnt'-nt le coity)
de feu à un moment critique de l'action. A
été blessé au bras droit.
.Q--
Le statut de Tanger
-
Au Conseil des ministres, piésidé par 10
roi d'Espagne, le général Primo de Hivera
aurait annoncé aux ministres que la confé-
rence pour la revision du statut de Tanger
aura lieu dans la première quinzaine de no-
vembre.
b..-
Les premières cartes marines
A Arques-la-Hataille. n eu lieu sous les
auspices des «1 Am\s «lu vieux Dieppe »,
l'apposition d'une plaque eominéinorative
sur la maison dite .< A la Corne de Cerf »,
où Pierre Deseelliers, le fondateur de lu
bcieiice hydrographique française, créa Ich
premières cartes marines qui portent la
mention « faiste à Arques ».
A L'OFFICIEL
I.e O. du Jt septeia! le publie le relevé des
produit- originaires cl pro\cn,ir.t de ln /oifcg
française de l'empire < hi-rilien importes en Fran-
ce et n M^erie pendant 'e ni. is dv!ôût l'.rjr,
-- , -" "-- -"----_-". ----
Momnlle Itnllt^mie
Le duc (k Ahruz/es qui I' ivnd en So-
spet
arrété une mi-it à Me^snv.
.,.
TAUX DE LA ROtJPŒ
Le gouverneur des établissements frnnçafs
dans l'Inde vient do fnire connaître au minis-
tre des Colonies Cln'l\ la dat-e du 10 c;"pkmhr
192,6, le taux officiel de In roupie était do
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