Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-09-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 septembre 1926 14 septembre 1926
Description : 1926/09/14 (A27,N140). 1926/09/14 (A27,N140).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397189p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN /I
us ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
1 EXCLUSIVE DU JOURNAL
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Un aspect du problème de l'Abyssinie
Le problème de l'Abyssinie continue à atti-
rer l'attentien de nos confrères étrangers. En
Angleterre, la Contemporary Reoiew a publié
deux articles retentissants, parus il y a quelques
semaines : le premier, signé de K. 1. Clark
s'exprime sans ménagements sur l'accord anglo-
italien, et, après avoir fait cette remarque que
le fait de l'enregistrement n'est pas une absolu-
tion, précise ce qu'il appelle les points d' ac-
cusat ion et constitue un véritable réquisitoire ; le
second, qui vise à l'impartialité de l'histoire, se
préoccupe de faire un exposé clair et sobre, des
diverses phases de la question. « On constate,
dit son auteur George Glascow, une certaine
ironie des choses dans la situation actuelle, et
une énorme confusion dans l'esprit public en ce
qui concerne la matière des débats. »
Il ajoute qu'on a devant soi tout le temps né-
cessaire pour dissiper cette contusion : les négo-
ciations complexes, engagées entre l'empereur
d'Abyssinie et les trois puissances qui forment
a le triangle européen en Abyssinie », vont se
poursuivre vraisemblablement pendant de longs
mois. Au fond, ce qui paraît indiscutable, c'est
qu'il faudra payer à l' empereur d'Abyssinie,
« soit en argent, soit autrement » « la contre..
partie des concessions économiques sollicitées ».
Les trois intéressés auront d' abord à s' enten-
dre sur ce que chacun désire ; puis ils auront à
conclure un accor d de soutien mutuel ; et enfin
ils présenteront des propositions à I empereur
d'Abyssinie, en mettant en face de la colonne
qui énumérera leurs demandes, la colonne qui
exposera ce qu'ils offrent en échange. Et si
l'empereur n'accepte pas le marché 7 M.
George Glascow n'envisage pas cette hypo-
thèse. Il est évident que, selon lui, le marché
sera conclu ; les condit ions seules sont à débat-
tre. Ne nous laissons pas trop frapper « par les
scènes d'idéalisme » auxquelles nous assistons ;
pénétrons « dans les coulisses » et voyons la
léalîté ; les trois puissances s' occupent actuel-
lement d'ajuster leurs intérêts économiques par-
ticuliers ; puis Rome, Londres et Paris feront
une démarche concertée à Addis-Abéba « pour
y présenter leurs demandes et discuter les de-
.tnamles de rentre-partie de l'empereur, le quid
prc que. Il. Et ce sera Il une transaction d affaires
dans l'intérêt de l'Abyssinie et des trois puis-
sances ». C'est l'empereur qui jouera le rôle
de « tertius gaudens » ou, plus exactement, du
« quarf
Comment le jouera-t-il ? La question posée,
de cette façon, se ramène à celle-ci : Quelle
«st l'idée de derrière la tête du quartus gau-
dens ? M. George Glascow nous déclare qu'il
a le sens de l'humeur : n'a-t-il pas accueilli,
avec un sourire sprituel, le message par lequel
M. Mussolini jurait ses grands dieux que l' ita-
lie ne nourrissait aucun noir dessein contre l'in-
dépendance de l'Abyssinie ) Moi, Seigneur,
que j' eusse une âme si traîtresse. Je ne l'ai
-pas cru une seconde, a répliqué le ras Tafaii.
et en remerciant le Duce, il lui a affirmé avec
lionne grâce que jamais son esprit n' avait été
Traversé par l'idée que l'Italie pourrait avoir des
intentions différentes de celles que lui exprimait
le chef de son gouvernement.
L'étude de R. T. Clark prend les choses
♦>lus au tragique, ou, si l' on préfère, plus au
rieux : l'auteur se défend d'accuser l'Italie ou
l'Angleterre de « desseins immédiats de ra-
pine », mais, dit-il, l' accusation porte sur des
points différents : le premier est que l'accord
possible » : le second que la ligne de Massouah
î Mogdéchou n'offre qu'un intérêt économique
insignifiant en comparaison de son intérêt stra-
tégique, et voilà pourquoi Ménélik avait dé-
claré : « La ligne vers Djibouti est une voie
d'accès facile et rapide à la mer. Jamais je
n'autoriserai la construction d'une voie ferrée qui
pourra s'appuyer sur la barrière de ma monta-
gne comme une échelle sur un fort qu'on veut
emporter d'assaut ». Le ras Tafari doit penser
de même : R. T. Clark s'efforce, avec beau-
-coup plus de soin que George Glascow, de des-
siner la physionomie de l'empereur.
Il montre « l'obstination souriante » du MW-
verain au cours de sa visite en Europe, la sym-
pathie qu'il s'est acquise parmi les Français, sa
parfaite connaissance de la politique des nations
du vieux continent. « Il a vu s'exprimer ouver-
tement le désir d'une acquisition territoriale en
Abyssinie ; il se rend parfaitement compte de la
nécessité pour le fascisme de réiliser une politi-
que de prestige. Après une série de déceptions,
la politique étrangère de l'ltaliè se met de
nouveau à la recherche du parecchio de Gio-
litti : Tanger, Tunis, r Asie Mineure, la Syrie
sont toutes avenues barrées. Peut-on faire un
reproche au ras Tafari de se poser la question :
l'Abyssinie ne pourrait-elle devenir éventuelle.
ment la victime élue faute de mieux? » Even-
tualité doublement douloureuse : le rôle de vic-
time est pitoyable ; celui de victime par subs-
titution Test encore plus. Qui pourrait adres.
ser un reproche au ras Tafari } Il sait bien que
la méfiance est mère de la sûreté ! Il se dit que
la question de Tsana n'a pas besoin d'être re-
prise, puisqu'elle est réglée par le traité de
1902, qui empêche que l'Abyssinie « inflige
alternativement A l'Egypte les supplices de la
famine et de l'inondation M; qu'il y a, d'autre
part, quelque c hose d'étrange à voir une nation
t'apprêter à engloutir des millions et des mit-
lions dans une voie ferrée qui, sur plus d'un
millier de kilomètres, doit traverser un pays très
rade et très d é sert, a pour réunir deux colonies
absolument insignifiantes qui se trouvent déjà
réunies et Men plus économiquement par la mer.
Le ras Tafari sait tout cela, et bien d'auhel
choses encore, qui donc oserait le blimer >
Mais voici qui est plus grave. Les « scènes
d'idéalisme », on sait en quoi elles consistent :
dans des déclarations généreuses sur l' abolition
de l'esclavage et le trafic des armes. Or,
d'après l'étude que j'ai sous les yeux, l'Abys-
sinie serait divisée en deux campe : l'un fidèle-
ment attaché au passé et plein d'horreur pour
la civilisation occidentale ; l' autre tourné vers
l'occident, et ayant l' ambition de mettre le
peuple d'Abyssinie au rang des peuples euro-
péens. Le ras Tafari est le chef de ceux qui
veulent que leur pays aille de l'avant ; il se
heurte à cet attachement aveugle de toute une
partie de la nation « au médiévisme d'une race
pleine de superbe et d'ignorance », il a contre
lui les préiugés tenaces de ceux pour qui chan-
gement signifie trahison. Cest lui le ras Tafari
qui mène la lutte contre l' esclavage, institution
qui ne disparaîtra en Abyssinie qu'avec une ré-
volution complète de l'économie domestique ;
c'est lui qui guide ses sujets vers des transforma-
tions profondes, au point de vue de l' éducation,
de l'hygiène, des transports, de la justice. Tout
cel a est compromis si ce réformateur passe pour
vendre les libertés de r Abyssiwie. « L'abolition
de l' esclavage, écrivait le professeur Phelos-
Stoke, dépend des progrès de l'influence de Ta-
fari ». Arrêtez ces progrès ; les autres s' arrê-
tent aussi.
Et alors, R. T. Clark s'écrie : « Et c'est
pourtant ce chef du parti de progrès que les
deux puissances, délibérément, veulent frapper
d'nn coup de poignard dans le dos ; il est le
seul homme capable de réaliser l'état de choses
qu'on réclame avec tant de cris 1
« L' accord est devenu pour les ennemis de cet
homme un atout présenté par les deux puis-
sances. On le considère nettement, même dans
le camp des progressistes, comme un instrument
d'agression : l'opposition le représente comme
le premier fruit de la politique du régent, ran-
çon de l' abandon de la confiance dont Ménélik
témoignait envers la Providence, et châtiment
des efforts tentés pour entrer dans la commu-
nauté des nations et réformer I Abyssinie
d'après les conceptions occidentales. »
La fin est dans le même ton, et l'article te
termine par une opposition entre les représen-
tant de la civilisation « blanche » ef le « gentle-
man africain dont la lignée remonte plus haut
que celle de n'importe quel représentant de ces
puissances » « le soldat et l'homme d'Etat »
qui en appellera « de la diplomatie des puis-
sances égoïstes à la conscience de l'humanité ».
C'est, sans doute, de l'éloquence, et il nous
est difficile, à nous, de discerner jusqu'à quel
point elle embellit ou ravale la stricte vérité.
Mais ce*, aspect de la question d'Abyssinie mé-
ritait d'être connu, et cette façon de poser le
problème est singulièrement troublante : comme
est troublante, aussi, la physionomie de ce chef
dont l'humour cache peut-être des inquiétudes
profondes et dont l'obstination souriante voile
sans doute des desseins arrêtés, de cet empereur
de haute lignée qu'on a beau appeler, d'une
expression inopportune, un « genueman n, «
qui nous apparaît comme le souverain d'une con-
trée mystérieuse, où se heurtent la force d'un
passé que les siècles ont à peine ébranlé et des
aspirations vers l'avenir, condamnées comme sa-
crilèges, où les razzias des chasseurs d'esclaves
confirment le croyant dans sa foi à la Provi-
dence, qui punit impitoyablement ceux qui ont
la sotte et criminelle ambition de changer quel-
que chose à l'ordre qu'elle a établi.
Mario Roir»*an,
Sénateur dp V Hérault. ancien ministre
Vice-vrésident. de la Commission
sénatoriale des Colonies.
L'AVIATION COLONIALE
---0-0-
Service d'avions avec l'Afrique du Nord
et l'A. O. P.
An nom de plusieurs de ses collègues :
MM. Paul Flcurot, André Gayot et Bran-
don, M. Hobcrl Bos va saisir le Conseil gé-
nér61 de la Seino d'un projet de vœu ten-
dant à rétablissement d'un service d'avia-
tion entre Paris et Toulouse, avec escales à
Chûteauroux et à Brive-la-Gaillarde, de nia.
nière à permettre aux voyageurs, du Nord
de la France et de la capitale de n'être
plus obligés de se rendre par chemin de fêr
(it Paris à Toulouse pour prendre l'avion à
destination de l'Afl'ique du Nord et de
l'Afrique Occidentale française.
la ligne Marseille-Alger
On sait comment un hydravion a accom-
pli le raid Marseille-Alger et retour.
Celte nouvelle ligne dont la création était
depuis longtemps réclamée par les repré-
sentants de l'Algérie et de la région mar-
seillaiac, doit connaître très rapidement un
développement considérable, puisqu'elle
met pratiquement notre grand port médi-
terranéen à 6 heures d'Alger.
Le service en sera assuré par des hydra-
vions I.oléco,\rr 21 semblables à l'appareil
qui vient d'effectuer d'une façon remar-
quable le premier voyage.
Ce type d'hydravion, muni de deux mo-
teurs 120 CV, a une capacité de 1.300 kilos
de charge utile et il soutient une vitesse
moyenne de 100 kiomètres il l'heure. 11
réalise un progrès considérable de notre
hydrnviation, lant nu point de vue techni-
que, qu'au point de vue économique.
Ln ligne « Marseille-Alger » sera exploitée
par la Compagnie Aérienne « France-Algé-
rie » dont le président est M. Dal Piaz, pré-
sident de la Compagnie Générale Transat-
lantique et dont M. Lalécoère est l'admi-
nistra teur-délégué.
L'assistance médicale
indigène à Madagascar
00 ,
Le développement à Madagascar
dans ces dernières années des ser-
vius de VAssistance Médicale Indi-
gène permet d'espérer qu'on fourra conjurer
la crise de la maill-d'œtlvre par augmenta-
tion de la natalité chez Vindigène et dus rè-
gles d'hygiène pour les milliers d'enfants qui
meurent en bas âge falite des soins les plus
élémentaires. L'augmentation de la popula-
tion ainsi recherchée ne sera pas obtenue
avant de très longues années et à la faveur
de réformes profondes.
Comment présentement fonctionne le ser-
vice de l'Assistance Médicale ?
Il est dirige ci Tananarive par un Inspec-
teur général qui est aussi utrecteur du ser-
vice de santé militaire. Dans chaque province
se trouve un médecin militaire, Inspecteur
régional qui est en même temps médecin des
fonctionnaires, médecin de la garnison quand
il y en a une, chef d'une ambulance et qui
peut faire de la clientèle. Voilà pour le per-
sonnel européen.
Passons aux indigènes. Dans chaque pro-
vince et district important on a édifié un
hôpital dirigé par un médecin indigène-ré-
sidolt avec une maternité annexe et une sage-
femme. C'est là un personnel fixe auquel
s'ajoute un personnel mobile composé d'un
médecin et d'une sagc-fcmmc.
L'Inspecteur général absorbé par ses fonc-
tions militaires m peut jamais s'absenter du
chef-lieu et ne connaît le service de l'A.JJI.I.
que par les rapports que les médecins-ins-
pecteurs lui adressent. Ceux-ci se déplacent
rarement. Aussi, dès qu'ils annoncent une
tournée d'inspection le commandant d'ar-
mes, s'il y a une garnison, est inquiet pour
ses tirailleurs; et la population européenne,
elle aussi, craint l'absence de soins. Bref,
les médecins-inspecteurs visitent peu sou-
vent (et en tout cas le font rapidement), leurs
hôpitaux et leurs territoires. Or, il est cons-
tant que tout service confié à des indigènes
et non suffisamment surveillé ne peut donner
que de médiocres. résultats.
Dans une prointice à quatre districts ou un
district à quatre tantolls, voyons comment se
comporte le personnel indigène mobile. Le
médecin et la sage-femme se déplacent
15 jours par mois et visiteront deux de ces
subdivisions chaque fois au cours d'une se.
maine. Ils auront un jour de voyage et un
jour de séjour dans les quatre plus grosses
agglomérations où les malades prévenus
d'avance viendront au jour indiqué se faire
soigner. Le médecin donnera des ednseils,
une ordonnance et fera des pansements. La
sage-femme donnera des conseils aux futures
aecolle/réer et aux mères. Puis le prochain
passage du docteur et de la sage-femme aura
lieu deux ou trois mois après.
Seuls les indigènes qui habitent le chef-
lieu où fonctionnent un hôpital et une mater.
nité sont réellement soignés parce que hospi-
talisés ou obligés de se présenter chaque jour
à la visite du médecin.
Examinons maintenant le budget.
Ce service de l'Assistance Médicale Indi-
gène considéré comme un des plus impor-
tants et des plus nécessaires par les résultats
qu'on en attend dispose de seulement 9 mil-
lions en 1926 alors que le budget général de
la colonie est de 126 millions. C'est trop
peul Remarquons d'abord ce fait important
que ce budget est alimenté par une taxe spé-
ciale dite de l'A.M.I. qui frappe tous les
indigènes. Ce sont ces derniers seuls qui font
les frais des soins qu'ils reçoivent. Alors que
partout l'Etat s'intéresse aux œuvres d'assis-
tance et les subventionne, à Madagascar le
budget local ne donne en fait pas un centime
pour l'A,M,/,
Ta première réforme à poursuivre devrait
amener la colonie à verser au budget le
l'A .At. une subvention au moins égale à la
taxe spéciale qui alimente ce service. Les in-
digènes, certes, verraient leurs impôts aug-
menter, mais les Européens qui font appel à
la "zai,,-d' œuvre indigène participent aussi
à I'oeuzre qui permettrait de leur en faire
obtenir.
- -. -
Quelques économies judicieuses permet-
traient aussi de récupérer des sommes impor-
tantes dans ce htldgd. Il faudrait encore le
rendre complètement indépendant de tout
attire service, le personnel européen de direc-
tion pouvatM alors se consacrer entièrement
à une mission efficace faite toute de dévoue-
ment.
Enfin, il y attrait lieu d'examiner la sup-
pression des femmes, dont l'action est fort
discutée. Il faudrait multiplier les hôpitaux
ou les postes médicaux, dispensaires.
Chaque poste devrait, avoir quelques lits pour
les grands malades et les futures mères. Le
médecin veillerait à ce que les consultants
viennent chaque jour à la visite jusqu'à com-
plète guérison et à certaines époques il pour-
rait faire de petites tournées dans un rayon
de 5 ou 6 kilomètres de sa résidence.
Enfin, condition essentielle, il faudrait
que les postes soient abondamment pourras
de médicaments.
C'est seulemnt dans ces conditions que
l'Assistance Médicale Indigène pourra ren-
dre des services aux populations de la
Grande Ile.
Clt.,.. Dtbierre,
Sénateur (tu Vetrd.
Membre, de In Commission
des Affaires étrangères
A LA CHAMBRE
1
Mutation d'un agent des postes du Maroc
.}/. IMmoml Mit'llct, député, demande à M. le
ministre i.t't's :\f/(I¡I't',j éiuinyèrcs si un facteur
des postes et des télégraphes du Maroc, titulaire
dune pension d'invalidité de 20 p. 100, ayant
n« eompli duns cette colonie dix ms de services
et pouvant, du ce fait, prétendre à la caisse de
prévoyance marocaine, \,l'U'. être imité, en inènu
qualité, dans la métropole, pour convenances
personnelles, tout en conservant son ancienneté
de servies pour le décompte de sa retraite.
Wllt'sl;on HU Ij jaillit IVil».)
Réponse. -- Les «'mires de •'ofllce des postes
et des télégraphes du Maroc sont entièrement
distincts de ceux de l'administration des postes
et des télégraphes de la métropole. Aucune ré-
glementation 11e prévoit, pour le momotit, l'in-
corporât i< 11 dans les services métropolitains
d'agents de l'oHicc chérilien, en tenant compte
des services accomplis uu Maroc.
Les récoltes en Algérie
M. Doriot, député, demande à M. le ministre
de ITntérkîur : 1* quelles sont les estimations
ofllcielles sur les récottes récentes en Algérie :
n) en orge ; b) en blé dur ; c) production do
fourrages (prairies artilicielles et naturelles) ;
2* quelles sont les estimations oltlcielles sur
les superlicies ensemencées pour la campagno
1025-1V2G : a) en orge ; b) en blé dur ; c)
en lourruge. (Question du W juillet 11)20.)
Réponse. 1. A11 lit niai 11)20, la récolte de
fti en Algérie était évaluée, ponr le blé dur,
à 0.I2S.0U0 quintaux et, pour l'orge, à 5.300.000
(lullltuux. U ust procédé actuellement à une
nouvelle évaluation par communes ; t" les su-
IKTlioies ensemencées au 15 inui 1020 étaient
pour le blé dur, de 1.228.000 hectares et, pour
l'orge, de 1.418.000 hectares ; 3* la stutistique
des superlicies consacrées aux fourrages n'a pas
encore été établie pour l'année 11)215. En 1025, la
culture des ïouirages s'est étendue sur 180.000
hectares et u donné une production de 2.304.000
quintaux de It.urmges.
- - -
Oificiers de réserve en renfort au Maroc
M. Hobat Thouinijre, député, demande a M.
le Ministre de la uuerre : 1" à quel taux un
ollicier du reserve, muné et poro de deux en-
JUllls, venu en renlort au Maroc par upplication
du decrot du 20 juillet 1025, peut beuieiicier de
l'indemnité d'absence temporaire ; 2" si un olli-
cier du reservo venu en renfort au Muroc, pur
upplication des décrets du 20 juillet et du 12
novembro 1025, a droit il la traversée gratuite
pour bénélieicr d'une permission sollicitée pour
raison de suaité de sa lumille ; 3" si un oflicier
de réserve au Maroc, servant conformément aux
décrets des 20 juillet et 12 novembre 1025, wu-
torisé eur la suite a faire un stage de deux
uns, u droit de uercevoir l'inllemnité de muta-
tu-.» lorsqu'il a obtenu de faire venir iU. famille;
4* si un oHicier de réserve servant au Muroc,
ayant obtenu au cours d'un séjour de deux ans
l'autorisation de faire venir sa famille peut per-
cevoir certaines indemnités au taux do inariô
(par exemple l'indemnité d'absence temporaire)
et si cette indemnité est due du jour où l'auto-
risation lui a été accordée, ou du jour du dé-
barquement de la famille. (Question du 15 juillet
1026.)
lléÍJOltse. - t* Les officiers de réserve auto-
risés à servir au Maroc dans les conditions pré-
vues pur le décret du 21) juillet 15 ont droit
a l'indemnité d'absence temporaire en cas de
déplacement temporaire hors de la résidence
qui leur est assigné au Maroc, ou s'ils viennent
à participer aux ppérations. Dans ces cas, l'in-
demnité leur cet allouée au taux de chef de
famille (17 fr.) ou de célibataire (11 fr.) sui-
vant que les intéressés sont, ou non, accompa-
gnés do leunr famille au Maroc ; 2* et 3e r6
ponses négatives ; 4* réponse affirmative. L'in-
demnité d'absence temporaire çst allouée au
taux de chef de famille à partir du jour où la
famille de l'officier de réserve a rejoint la ré-
sidence assignée à son chef au Maroc.
Demande de mise en disponibilité
M. Franhlin-liouillon, député, demande a M.
le ministre de la Guerre : f quand paraîtront
les décrets et instructions prévus à 1 article 37
de la toi dur 20 décembre 1025 sur le dégagement
des cadres de l'armée, pour la mise en appli-
cation de ladite loi ; 2' si un officier en congé
de longue durée, au moment de la mise en vi-
gueur de la disponibilité, aura priorité sur les
ofllciers en activité de service pour obtenir sa
mise en disponibilité ; 3* si un oriicier inscrit
an tour de départ pour les T. 0. E. (mais non
désignée sera, malgré cela, admis à présenter
une demande de mise en disponibilité et à la
voir accueillir. (Question du 27 juillet 1926.)
Réponse. -- l' Le décret portant règlement
d'administration publique prévu à l'article 37
de la loi du 26 décembre 1925, et l'instruction
d'application ont paru respectivement au Jour.
nal Ofticiel des 25 et 26 août 1926 ; 2* réponse
afllrmative ; 3* réponse affirmative, mais il
n'est pas possible de donner à l'intéressé l'as-
surance que sa demande recevra satisfaction.
Les officiers volontaires
pour servir au Maroc
U. Jean Rose, député, expose il M. In ministre
di lu C,verre qu'en exécution des prescriptions
ministérielles, des avantages ont été consentis
aux officiers volontaires pour servir au Maroc,
postérieurement au Ier mai 1025 ; qu'un oflicier
rapatrié du Maroc et. affecté à un eonps de
trompe de la métropole, avant que ne paraisse
la circulaire ministérielle, a demandé, au cours
de sa .permission de fin de séjour, des qu'il a eu
connaissance des circulaires ministérielles préci-
tées et avant d'avoir rejoint son nouveau corps,
d'être affecté a nouveau au Maroc, en qualité de
volontaire : que cet oflicier est porté sur la
liste nominative jointe a la circulaire ministé-
rielle n° 11329 CO/l du 5 novembre 1025 ; et
demande : 1" quels sont les avantages pécu-
niaires dont doit 'bénéficier cet officier ; 2" à
quelles indemnités il a droit, au titre de dépla-
cement pour sa famille, jxmr lui-môme et pour
ses bagagrs. (Question du 7 aoilt 1020.)
Réponse. 1* Les officiers de l'armée activa
détachés temporairement au Maroc en 1020 ont
droit, en dehors do la solde et des indemnités
spVia'les air Maroc : a) i\ une indemnité de
service extraordinaire (1.400 fr. pour les ofli-
viers supérieurs. 1.100 fr. pour les officiers .su-
balternes) sous la réserve que le premier séjour
au Maroc soit, nn moins égal a un fin ; h) a
l'indemnité d'entrée en campagne égale a un
mois de solde, sons la même réserve : c) le cas
échéant, a une indemnité exceptionnelle de fr.
pour les journées de présence passées dans la
*onn d'opérations : d) a l'indemnité d'absence
temporaire pendant les journées passées en co-
lonne d'opération et pendant le séjour en dehors
de la zone «l'opéralions dans la limite de quatre-
vingt-dix jours ; 2* dans cette situation, ces
officiers n'ont droit pour leur voyage personnel
()U'iu\ indemnités prévoies pour les déplace-
ments temporaires : au- une allocation n'est Iltl'
pour II famille puisqu'il ne s'agit pas d'un
I ••tiangement do résidence.
1
L'utilisation des bois coloniaux
dans la fabrication des skis
Parmi les essences coloniales qui commen-
cent à être importées en France et dont la
majeure partie est encore inconnue du grand
public, il en est plusieurs qui présentent,
pour certains usages, des qualités analogues
à celles que nous recevons à prix d'or de
l'étranger. La démonstration vient, une fois
de plus, d'en être faite.
Les centres d'instruction «le ski de l'ar-
mée française, utilisaient jusqu'à ce jour et
utilisent encore, pour la fabrication de leurs
appareils, presque exclusivement des bois pro-
venant d'Amérique, l'hickovy, entre autres,
bois dont nos forêts françaises n'offrent au-
cun similaire et qui est très recherché par
1 industrie automobile, i/lnckovy, payé en
dollars, nous revient fort cher et les centres
d'instruction, émus de la montée constante
des prix, ont cherché si, parmi nos bois co-
loniaux, il ne s'en trouvait pas qui présen-
teraient des qualités correspondantes : fortes
densité et dureté, aptitude à se laisser tra-
vailler à la main et aux machines, à se polir,
à se courber, à garder la courbure donnée,
etc., etc. I.es efforts tentés dans ce sens,
n'ont pas été vains.
Une vingtaine de bois de la Guyane, du
Gabon, de la Côte d'Ivoire et de l'Indochine,
purent être étudiés à ce point de vue dès
1925, par un des centres d'instruction de
sdci des Alpes. Neuf de ces essences fourni-
rent des skis apparemment utilisables : ce
sont le balata rouge ej le préfontaine pour
la Guyane, le niove, le moabi et le movingui
pour le Gabon, le teck du Laos, le cho, le
danghuong et le banglang pour l'Indochine.
Afin d'obtenir toutes les garanties vou-
lues, les skis fabriqués furent mis en service
et distribués des le début de la saison d'hi-
ver, aux officiers et sous-officiers instruc-
teurs, à charge par eux de soumettre les ap-
pareils aux plus dures épreuves et de
prendre aucun soin particulier pour leur en-
tretien, de façon à apprécier exactement la
valeur des bois employés, par rapport à
l'hickovy (étalon officiel), au frêne, au hê-
tre et au sycomore.
Grâce à un hiver précoce et à un ennei-
gement complet de toute la région, les skis
en bois coloniaux ont pu être maintenus à
l'essai dès les premiers jours de janvier jus-
qu'au début d'avril, c'est-à-dire pendant trois
mois pleins.
Traités sans ménagement, plusieurs furent
brisés et durent être réparés ou remplacés au
cours de la campagne.
Les conclusions auxquelles on aboutit fu-
rent les suivantes :
Les appareils construits avec le préfon-
taine, le teck du Laos et le cho ne se sont
pas montrés supérieurs aux skis obtenus avec
le chêne : ces bois sont insuffisamment com-
pacts ; ils sont spongieux et s'usent rapi-
dement.
Par contre, les autres essences coloniales
ayant fourni des skis, furent reconnues excel-
lentes et classées comme suit :
Danghuong (Indochine). - Bois au tissu
compact et homogène, non hygrométrique et
non sujet au gauchissement, souple, glissant,
s'usant lentement et uniformément. Essence
très troche de l'hickovv. convenant Dour la
fabrication de tous les modèles de skis.
Niové (Gabon). Mêmes qualités que le
danghuong, se rapproche également beau-
coup de l'hickovy, très supérieur aux frênes
et aux autres essences, convient pour tous
modèles de skis.
Balata rouge (Guyane). Bois excellent
mais un peu lourd.. Equivaut à l'hickovy
comme glissement, mais lui est inférieur à
cause de sa densité. Convient surtout pour
les skis de saut.
J_ -
tsangiang (lndOCnme). Bois excellent a
tous points de vue, mais moins dur que les
précédents. Supérieur au frêne, intermédiaire
entre l'hickovy et cette dernière essence.
Movingui (Gabon). Bois assez compact
et assez homogène, non spongieux, souple,
glissant bien et s'usant normalement. Ne
vaut pas t'hickovy, mais est supérieur aux
meilleur frênes d'Amérique. Convient pour
tous skis de tourisme et même de course.
Moabi (Gabon). - Bois moins compact
et moins homogène que le précédent ; un peu
spongieux, souple et de bonne tenue à l'usure.
Vaut mieux que les frênes ordinaires. Con-
vient pour skis de tourisme.
Les - expériences faites vont être reprises
l'hiver prochain et continuées avec d'autres
essences coloniales. D'ores et déjà, il est six
de celles-ci qui ont montré pour la fabrica-
tion des skis des qualités indéniables et dont
l'industrie française pourra tirer parti, non
seulement pour cette fahrication, laquelle
offre un débouché en somme assez limité,
mais aussi pour divers usages où l'emploi
du frêne et surtout de l 'hic'kovv est devenu
excessivement onéreux, en même temps qu'il
est défavorable à la stabilisation de notre
monnaie nationale.
J. Meniaud
Administrateur des Colonies, Rétaehé
ail Service des Rois Coloniaux de
l'A/jeurc Générale des (nfonit's.
A L'OFFICIEL
î.e Journal OffVicl « du 14 sophmibre pu-
blie le relevé des produits d'origine et de pro-
venance tunisiennes importés en l'raiv e ou en
M série pendant la > décade «lu mois d'août
1056.
L'àffaire du Lotus"
-0-0
Le lieutenant Desmons est libre
Le lieutenant Desmons, S'coinl du paque-
bot Lotus, a élé mie en liberté, sous cau-
tion .I 4 J.. M 141 livres turques, pur la eoor
l "'lIall Ie t :OIlHt¡¡lItillllld,'.
Sa «Mention a duré <[uur;mle jours.
Cest aujourd'hui 11 s'-"pt'')t
lieutenant L)«,SII,OIIS a riù prétwnbT sa «le.
f« use (levant le tribunal d»* (loiustuntMipple.
A la Cour de justice de La fraye
Mahmoud K.s'-ad î>ey. ministre de la jus-
tice. Djeniyl et \Cli bev. pi,(»fess«,urs ù. la
Faculté do Droit. s; nt partis hier d Angora
à destination de l.a Haye, ou ils «!c|< ndront
d« van! la 1 :0111' de justice, la thèse tunpie
dans l'affaire du Lotus.
lui ce qni concerne le fond dp l'affâire,
même si la cour de ('.ùnstuntinople pro-
nonce ultérieurement t'acquittement du
lieutenant Desmons. la Cour de La Haye
aura à se prononcer. Kl le devra dire si oui
IIU 111111 la Cour de Constanlinople était
compétente et si - ainsi que c'est probable
- c'est non, elle devra fixer le montant
«les dommages-intérêts qui devront être
alloués au second du Lotus pour -préjudice
causé par son emprisonnement.
Le capitaine turc é(jalement relâché
Assan Klfendi, capitaine du vapeur io..
court, a été remis hier en liberté, on même
temps que l'oflkier français, sous la môme
caution de 0.000 livres turques. On croit
savoir que les rapports des experte ont
rejeté la responsabilité du la collision sur
le capitaine du Hozcourt plus que sur lEs
officiers du f.ntus.
LA PAIX AU MAROC
-
La situation militaire
Sur le frond nord, on signale une action
d'«rlillcride MuivuUiiie, d'où dets coups de feu avaient
élé tirés sur nos troupes. Lus populations
do la zaouia de Mou la y Anitune ainsi que
vingt familles Boni Mcsturu sont mit rets
dans nos lignes. Le désarmement des Beni
Imiuel se poursuit sans Incident. A noter
encore un l^mbardenn-nt put les avions de
la haute vallée tle l'oued Khomis et. que!-
ques coups de feu sur le bivouac d'un ba-
taillon au Keclmchda.
Quelques dissidents ayant tenté de fnan*
chu- l'oued Seghina ont été arrêtés par nos
post-os de partisans et obligés de se replier.
Chez les Espagnols
Dans la zone espagnole-, la colonne légène
du colomel Capaz, opérant chez les Beni
Khalde, s'est trouvée menacée par des dis-
sidents des deux zone-s. Un détachement de
secours français s'est rassemblé 1\ Zgha-
rune, flr't à intervenir éventuellement.
Toutefois la situation d.11 colonel Capaz de-
ineurait normale dans Va matinée.
Un convoi espagnol Be rendant de Tar-
gnit h Bab-Slib il été attaqué chaz Îe3
Beni-Bou et a perdu 20 mulets. iTk:s colon-
nes parties de Tdoll.111 n'ayant pu att,i'>jn.
diru nhcehnnllen, cette dernière ville aurait
été évacuée. Cette nouvelle situation oblige
te commandement français à ivdoubler de
visjilance sur lo font nord.
Le Père Bet'enzos, des FnVes Mineure,
est nommé vieaire apostolique au Maroc
espagnol.
EN SYRIE
00
Manifestation loyaliste
Le général Billotte est actuellement à Mizibin.
Tous les ohefs de trlhus, même ceux des groupe-
ments dissidents, sont venus le saluer et lui
affirmer leur loyalisme.
Les missions
La congrégation de Saint-Charles (Schwdeter
des heiligeen Karl Borromaus) possède à Bey-
routh des biens qui sont affectés à des œu-
vres de mission religieuse chrétienne pour le
soin des pauvres et des malades,
Or, ces propriétés ne peuvent être liquidées ;
elles doivent, en vertu de l'article 438 du traité
de Versailles, conserver leur affectation de mis-
sioti, et, il cet effet.,
sion, et, ii cet effet, être remises a. un conseil
d'administration (Lloard of Trustées) composé
de personnes ayant les croyances religieuses de
la mission dont la propriété est en question,
c'est-iVdire, en l'espèce, professant la religion
catholique,
Le luiut-commissaire de la République a Bey-
routh ayant décidé de confier aux Villes de la
Charité de Saint-Vincent-de-Paul le servie de
l'hôpital Saint-Charles, le ministère des Affaires
étrangères estime, par annlogip avec ce qui a été
fait pour les biens des missions'protestantes par
les décrets du 27 novembre 1025, que le Conseil
d'administration de cette congrégflthm, autorisée
en France et dont la maison mère a son siège à
Paris, rue du Bac, l îO, est en situation d'être
habilité auxjms df se voir remettre, sous les
conditions prévues par l'article 438 du traite de
Versailles, les biens affectés au service dudit
tiôliitnl.
l\n conséquence, un décret, vient d'être publié,
mettant les biens affectés au service de l'hôpi-
tal Saint-Charles, fi Beyrouth, fi la disposition
du Conseil d'administration de la Compagnie des
Pilles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul.
-bu-
VETERINAIRES DE FRANCE
ET DES COLONIES
as
Le Syndicat, natumal des vétérinaires de
franco it des colonies tiendra, cette année, ses
assises à Lille, les 8, 0 et 10 octobre.
AU CONGO BELGE
-o-()--
Situation financière florissante
n'après les documents officiels parlemen-
taires, la valeur du portefeuille de la colo-
nie du Congo belge, arrêtée au 31 décem-
bre 1025, atteint exactement 1.513.266.650
francs.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
la date du 11 septembre 1!)-2A. le taux offi-
ciel ,1e 1:1 piastre, ù Saï-îon, 11:1i1 de 1* fr. 75.
-- -. - - - -- -- -- -- - - -- -- - --- ---.-.oII8io.-.-- -- -.-.. -- --.-.-. -- --.-.-. -- --.-.- ---.- --. --.-. -.-- -..- -- -- .-,.-.:..-.-.-. --.-. -- -. -- _a. ---.-. -.-;.
t i..
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN /I
us ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
1 EXCLUSIVE DU JOURNAL
UiAntmHXêetRéclmnMêortnçeaeuMBurviaxéuJimnmUéÊMlmAiatcudtPwUkëé
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RéiadiM et AdmiiiitNtiM : 34, Rue du MontpThabor, PARIS-1- TMphm : LOUVRE IM7
un m e ade 8 nom
&? 0*1?4": : : : £ Jf: g;
l I/t,. Mtt Mt Mt
-
0Ia rdboBMdiMtMi UaBarMMKfepwla«t«feulaipriMlpras a.
Un aspect du problème de l'Abyssinie
Le problème de l'Abyssinie continue à atti-
rer l'attentien de nos confrères étrangers. En
Angleterre, la Contemporary Reoiew a publié
deux articles retentissants, parus il y a quelques
semaines : le premier, signé de K. 1. Clark
s'exprime sans ménagements sur l'accord anglo-
italien, et, après avoir fait cette remarque que
le fait de l'enregistrement n'est pas une absolu-
tion, précise ce qu'il appelle les points d' ac-
cusat ion et constitue un véritable réquisitoire ; le
second, qui vise à l'impartialité de l'histoire, se
préoccupe de faire un exposé clair et sobre, des
diverses phases de la question. « On constate,
dit son auteur George Glascow, une certaine
ironie des choses dans la situation actuelle, et
une énorme confusion dans l'esprit public en ce
qui concerne la matière des débats. »
Il ajoute qu'on a devant soi tout le temps né-
cessaire pour dissiper cette contusion : les négo-
ciations complexes, engagées entre l'empereur
d'Abyssinie et les trois puissances qui forment
a le triangle européen en Abyssinie », vont se
poursuivre vraisemblablement pendant de longs
mois. Au fond, ce qui paraît indiscutable, c'est
qu'il faudra payer à l' empereur d'Abyssinie,
« soit en argent, soit autrement » « la contre..
partie des concessions économiques sollicitées ».
Les trois intéressés auront d' abord à s' enten-
dre sur ce que chacun désire ; puis ils auront à
conclure un accor d de soutien mutuel ; et enfin
ils présenteront des propositions à I empereur
d'Abyssinie, en mettant en face de la colonne
qui énumérera leurs demandes, la colonne qui
exposera ce qu'ils offrent en échange. Et si
l'empereur n'accepte pas le marché 7 M.
George Glascow n'envisage pas cette hypo-
thèse. Il est évident que, selon lui, le marché
sera conclu ; les condit ions seules sont à débat-
tre. Ne nous laissons pas trop frapper « par les
scènes d'idéalisme » auxquelles nous assistons ;
pénétrons « dans les coulisses » et voyons la
léalîté ; les trois puissances s' occupent actuel-
lement d'ajuster leurs intérêts économiques par-
ticuliers ; puis Rome, Londres et Paris feront
une démarche concertée à Addis-Abéba « pour
y présenter leurs demandes et discuter les de-
.tnamles de rentre-partie de l'empereur, le quid
prc que. Il. Et ce sera Il une transaction d affaires
dans l'intérêt de l'Abyssinie et des trois puis-
sances ». C'est l'empereur qui jouera le rôle
de « tertius gaudens » ou, plus exactement, du
« quarf
Comment le jouera-t-il ? La question posée,
de cette façon, se ramène à celle-ci : Quelle
«st l'idée de derrière la tête du quartus gau-
dens ? M. George Glascow nous déclare qu'il
a le sens de l'humeur : n'a-t-il pas accueilli,
avec un sourire sprituel, le message par lequel
M. Mussolini jurait ses grands dieux que l' ita-
lie ne nourrissait aucun noir dessein contre l'in-
dépendance de l'Abyssinie ) Moi, Seigneur,
que j' eusse une âme si traîtresse. Je ne l'ai
-pas cru une seconde, a répliqué le ras Tafaii.
et en remerciant le Duce, il lui a affirmé avec
lionne grâce que jamais son esprit n' avait été
Traversé par l'idée que l'Italie pourrait avoir des
intentions différentes de celles que lui exprimait
le chef de son gouvernement.
L'étude de R. T. Clark prend les choses
♦>lus au tragique, ou, si l' on préfère, plus au
rieux : l'auteur se défend d'accuser l'Italie ou
l'Angleterre de « desseins immédiats de ra-
pine », mais, dit-il, l' accusation porte sur des
points différents : le premier est que l'accord
î Mogdéchou n'offre qu'un intérêt économique
insignifiant en comparaison de son intérêt stra-
tégique, et voilà pourquoi Ménélik avait dé-
claré : « La ligne vers Djibouti est une voie
d'accès facile et rapide à la mer. Jamais je
n'autoriserai la construction d'une voie ferrée qui
pourra s'appuyer sur la barrière de ma monta-
gne comme une échelle sur un fort qu'on veut
emporter d'assaut ». Le ras Tafari doit penser
de même : R. T. Clark s'efforce, avec beau-
-coup plus de soin que George Glascow, de des-
siner la physionomie de l'empereur.
Il montre « l'obstination souriante » du MW-
verain au cours de sa visite en Europe, la sym-
pathie qu'il s'est acquise parmi les Français, sa
parfaite connaissance de la politique des nations
du vieux continent. « Il a vu s'exprimer ouver-
tement le désir d'une acquisition territoriale en
Abyssinie ; il se rend parfaitement compte de la
nécessité pour le fascisme de réiliser une politi-
que de prestige. Après une série de déceptions,
la politique étrangère de l'ltaliè se met de
nouveau à la recherche du parecchio de Gio-
litti : Tanger, Tunis, r Asie Mineure, la Syrie
sont toutes avenues barrées. Peut-on faire un
reproche au ras Tafari de se poser la question :
l'Abyssinie ne pourrait-elle devenir éventuelle.
ment la victime élue faute de mieux? » Even-
tualité doublement douloureuse : le rôle de vic-
time est pitoyable ; celui de victime par subs-
titution Test encore plus. Qui pourrait adres.
ser un reproche au ras Tafari } Il sait bien que
la méfiance est mère de la sûreté ! Il se dit que
la question de Tsana n'a pas besoin d'être re-
prise, puisqu'elle est réglée par le traité de
1902, qui empêche que l'Abyssinie « inflige
alternativement A l'Egypte les supplices de la
famine et de l'inondation M; qu'il y a, d'autre
part, quelque c hose d'étrange à voir une nation
t'apprêter à engloutir des millions et des mit-
lions dans une voie ferrée qui, sur plus d'un
millier de kilomètres, doit traverser un pays très
rade et très d é sert, a pour réunir deux colonies
absolument insignifiantes qui se trouvent déjà
réunies et Men plus économiquement par la mer.
Le ras Tafari sait tout cela, et bien d'auhel
choses encore, qui donc oserait le blimer >
Mais voici qui est plus grave. Les « scènes
d'idéalisme », on sait en quoi elles consistent :
dans des déclarations généreuses sur l' abolition
de l'esclavage et le trafic des armes. Or,
d'après l'étude que j'ai sous les yeux, l'Abys-
sinie serait divisée en deux campe : l'un fidèle-
ment attaché au passé et plein d'horreur pour
la civilisation occidentale ; l' autre tourné vers
l'occident, et ayant l' ambition de mettre le
peuple d'Abyssinie au rang des peuples euro-
péens. Le ras Tafari est le chef de ceux qui
veulent que leur pays aille de l'avant ; il se
heurte à cet attachement aveugle de toute une
partie de la nation « au médiévisme d'une race
pleine de superbe et d'ignorance », il a contre
lui les préiugés tenaces de ceux pour qui chan-
gement signifie trahison. Cest lui le ras Tafari
qui mène la lutte contre l' esclavage, institution
qui ne disparaîtra en Abyssinie qu'avec une ré-
volution complète de l'économie domestique ;
c'est lui qui guide ses sujets vers des transforma-
tions profondes, au point de vue de l' éducation,
de l'hygiène, des transports, de la justice. Tout
cel a est compromis si ce réformateur passe pour
vendre les libertés de r Abyssiwie. « L'abolition
de l' esclavage, écrivait le professeur Phelos-
Stoke, dépend des progrès de l'influence de Ta-
fari ». Arrêtez ces progrès ; les autres s' arrê-
tent aussi.
Et alors, R. T. Clark s'écrie : « Et c'est
pourtant ce chef du parti de progrès que les
deux puissances, délibérément, veulent frapper
d'nn coup de poignard dans le dos ; il est le
seul homme capable de réaliser l'état de choses
qu'on réclame avec tant de cris 1
« L' accord est devenu pour les ennemis de cet
homme un atout présenté par les deux puis-
sances. On le considère nettement, même dans
le camp des progressistes, comme un instrument
d'agression : l'opposition le représente comme
le premier fruit de la politique du régent, ran-
çon de l' abandon de la confiance dont Ménélik
témoignait envers la Providence, et châtiment
des efforts tentés pour entrer dans la commu-
nauté des nations et réformer I Abyssinie
d'après les conceptions occidentales. »
La fin est dans le même ton, et l'article te
termine par une opposition entre les représen-
tant de la civilisation « blanche » ef le « gentle-
man africain dont la lignée remonte plus haut
que celle de n'importe quel représentant de ces
puissances » « le soldat et l'homme d'Etat »
qui en appellera « de la diplomatie des puis-
sances égoïstes à la conscience de l'humanité ».
C'est, sans doute, de l'éloquence, et il nous
est difficile, à nous, de discerner jusqu'à quel
point elle embellit ou ravale la stricte vérité.
Mais ce*, aspect de la question d'Abyssinie mé-
ritait d'être connu, et cette façon de poser le
problème est singulièrement troublante : comme
est troublante, aussi, la physionomie de ce chef
dont l'humour cache peut-être des inquiétudes
profondes et dont l'obstination souriante voile
sans doute des desseins arrêtés, de cet empereur
de haute lignée qu'on a beau appeler, d'une
expression inopportune, un « genueman n, «
qui nous apparaît comme le souverain d'une con-
trée mystérieuse, où se heurtent la force d'un
passé que les siècles ont à peine ébranlé et des
aspirations vers l'avenir, condamnées comme sa-
crilèges, où les razzias des chasseurs d'esclaves
confirment le croyant dans sa foi à la Provi-
dence, qui punit impitoyablement ceux qui ont
la sotte et criminelle ambition de changer quel-
que chose à l'ordre qu'elle a établi.
Mario Roir»*an,
Sénateur dp V Hérault. ancien ministre
Vice-vrésident. de la Commission
sénatoriale des Colonies.
L'AVIATION COLONIALE
---0-0-
Service d'avions avec l'Afrique du Nord
et l'A. O. P.
An nom de plusieurs de ses collègues :
MM. Paul Flcurot, André Gayot et Bran-
don, M. Hobcrl Bos va saisir le Conseil gé-
nér61 de la Seino d'un projet de vœu ten-
dant à rétablissement d'un service d'avia-
tion entre Paris et Toulouse, avec escales à
Chûteauroux et à Brive-la-Gaillarde, de nia.
nière à permettre aux voyageurs, du Nord
de la France et de la capitale de n'être
plus obligés de se rendre par chemin de fêr
(it Paris à Toulouse pour prendre l'avion à
destination de l'Afl'ique du Nord et de
l'Afrique Occidentale française.
la ligne Marseille-Alger
On sait comment un hydravion a accom-
pli le raid Marseille-Alger et retour.
Celte nouvelle ligne dont la création était
depuis longtemps réclamée par les repré-
sentants de l'Algérie et de la région mar-
seillaiac, doit connaître très rapidement un
développement considérable, puisqu'elle
met pratiquement notre grand port médi-
terranéen à 6 heures d'Alger.
Le service en sera assuré par des hydra-
vions I.oléco,\rr 21 semblables à l'appareil
qui vient d'effectuer d'une façon remar-
quable le premier voyage.
Ce type d'hydravion, muni de deux mo-
teurs 120 CV, a une capacité de 1.300 kilos
de charge utile et il soutient une vitesse
moyenne de 100 kiomètres il l'heure. 11
réalise un progrès considérable de notre
hydrnviation, lant nu point de vue techni-
que, qu'au point de vue économique.
Ln ligne « Marseille-Alger » sera exploitée
par la Compagnie Aérienne « France-Algé-
rie » dont le président est M. Dal Piaz, pré-
sident de la Compagnie Générale Transat-
lantique et dont M. Lalécoère est l'admi-
nistra teur-délégué.
L'assistance médicale
indigène à Madagascar
00 ,
Le développement à Madagascar
dans ces dernières années des ser-
vius de VAssistance Médicale Indi-
gène permet d'espérer qu'on fourra conjurer
la crise de la maill-d'œtlvre par augmenta-
tion de la natalité chez Vindigène et dus rè-
gles d'hygiène pour les milliers d'enfants qui
meurent en bas âge falite des soins les plus
élémentaires. L'augmentation de la popula-
tion ainsi recherchée ne sera pas obtenue
avant de très longues années et à la faveur
de réformes profondes.
Comment présentement fonctionne le ser-
vice de l'Assistance Médicale ?
Il est dirige ci Tananarive par un Inspec-
teur général qui est aussi utrecteur du ser-
vice de santé militaire. Dans chaque province
se trouve un médecin militaire, Inspecteur
régional qui est en même temps médecin des
fonctionnaires, médecin de la garnison quand
il y en a une, chef d'une ambulance et qui
peut faire de la clientèle. Voilà pour le per-
sonnel européen.
Passons aux indigènes. Dans chaque pro-
vince et district important on a édifié un
hôpital dirigé par un médecin indigène-ré-
sidolt avec une maternité annexe et une sage-
femme. C'est là un personnel fixe auquel
s'ajoute un personnel mobile composé d'un
médecin et d'une sagc-fcmmc.
L'Inspecteur général absorbé par ses fonc-
tions militaires m peut jamais s'absenter du
chef-lieu et ne connaît le service de l'A.JJI.I.
que par les rapports que les médecins-ins-
pecteurs lui adressent. Ceux-ci se déplacent
rarement. Aussi, dès qu'ils annoncent une
tournée d'inspection le commandant d'ar-
mes, s'il y a une garnison, est inquiet pour
ses tirailleurs; et la population européenne,
elle aussi, craint l'absence de soins. Bref,
les médecins-inspecteurs visitent peu sou-
vent (et en tout cas le font rapidement), leurs
hôpitaux et leurs territoires. Or, il est cons-
tant que tout service confié à des indigènes
et non suffisamment surveillé ne peut donner
que de médiocres. résultats.
Dans une prointice à quatre districts ou un
district à quatre tantolls, voyons comment se
comporte le personnel indigène mobile. Le
médecin et la sage-femme se déplacent
15 jours par mois et visiteront deux de ces
subdivisions chaque fois au cours d'une se.
maine. Ils auront un jour de voyage et un
jour de séjour dans les quatre plus grosses
agglomérations où les malades prévenus
d'avance viendront au jour indiqué se faire
soigner. Le médecin donnera des ednseils,
une ordonnance et fera des pansements. La
sage-femme donnera des conseils aux futures
aecolle/réer et aux mères. Puis le prochain
passage du docteur et de la sage-femme aura
lieu deux ou trois mois après.
Seuls les indigènes qui habitent le chef-
lieu où fonctionnent un hôpital et une mater.
nité sont réellement soignés parce que hospi-
talisés ou obligés de se présenter chaque jour
à la visite du médecin.
Examinons maintenant le budget.
Ce service de l'Assistance Médicale Indi-
gène considéré comme un des plus impor-
tants et des plus nécessaires par les résultats
qu'on en attend dispose de seulement 9 mil-
lions en 1926 alors que le budget général de
la colonie est de 126 millions. C'est trop
peul Remarquons d'abord ce fait important
que ce budget est alimenté par une taxe spé-
ciale dite de l'A.M.I. qui frappe tous les
indigènes. Ce sont ces derniers seuls qui font
les frais des soins qu'ils reçoivent. Alors que
partout l'Etat s'intéresse aux œuvres d'assis-
tance et les subventionne, à Madagascar le
budget local ne donne en fait pas un centime
pour l'A,M,/,
Ta première réforme à poursuivre devrait
amener la colonie à verser au budget le
l'A .At. une subvention au moins égale à la
taxe spéciale qui alimente ce service. Les in-
digènes, certes, verraient leurs impôts aug-
menter, mais les Européens qui font appel à
la "zai,,-d' œuvre indigène participent aussi
à I'oeuzre qui permettrait de leur en faire
obtenir.
- -. -
Quelques économies judicieuses permet-
traient aussi de récupérer des sommes impor-
tantes dans ce htldgd. Il faudrait encore le
rendre complètement indépendant de tout
attire service, le personnel européen de direc-
tion pouvatM alors se consacrer entièrement
à une mission efficace faite toute de dévoue-
ment.
Enfin, il y attrait lieu d'examiner la sup-
pression des femmes, dont l'action est fort
discutée. Il faudrait multiplier les hôpitaux
ou les postes médicaux, dispensaires.
Chaque poste devrait, avoir quelques lits pour
les grands malades et les futures mères. Le
médecin veillerait à ce que les consultants
viennent chaque jour à la visite jusqu'à com-
plète guérison et à certaines époques il pour-
rait faire de petites tournées dans un rayon
de 5 ou 6 kilomètres de sa résidence.
Enfin, condition essentielle, il faudrait
que les postes soient abondamment pourras
de médicaments.
C'est seulemnt dans ces conditions que
l'Assistance Médicale Indigène pourra ren-
dre des services aux populations de la
Grande Ile.
Clt.,.. Dtbierre,
Sénateur (tu Vetrd.
Membre, de In Commission
des Affaires étrangères
A LA CHAMBRE
1
Mutation d'un agent des postes du Maroc
.}/. IMmoml Mit'llct, député, demande à M. le
ministre i.t't's :\f/(I¡I't',j éiuinyèrcs si un facteur
des postes et des télégraphes du Maroc, titulaire
dune pension d'invalidité de 20 p. 100, ayant
n« eompli duns cette colonie dix ms de services
et pouvant, du ce fait, prétendre à la caisse de
prévoyance marocaine, \,l'U'. être imité, en inènu
qualité, dans la métropole, pour convenances
personnelles, tout en conservant son ancienneté
de servies pour le décompte de sa retraite.
Wllt'sl;on HU Ij jaillit IVil».)
Réponse. -- Les «'mires de •'ofllce des postes
et des télégraphes du Maroc sont entièrement
distincts de ceux de l'administration des postes
et des télégraphes de la métropole. Aucune ré-
glementation 11e prévoit, pour le momotit, l'in-
corporât i< 11 dans les services métropolitains
d'agents de l'oHicc chérilien, en tenant compte
des services accomplis uu Maroc.
Les récoltes en Algérie
M. Doriot, député, demande à M. le ministre
de ITntérkîur : 1* quelles sont les estimations
ofllcielles sur les récottes récentes en Algérie :
n) en orge ; b) en blé dur ; c) production do
fourrages (prairies artilicielles et naturelles) ;
2* quelles sont les estimations oltlcielles sur
les superlicies ensemencées pour la campagno
1025-1V2G : a) en orge ; b) en blé dur ; c)
en lourruge. (Question du W juillet 11)20.)
Réponse. 1. A11 lit niai 11)20, la récolte de
fti en Algérie était évaluée, ponr le blé dur,
à 0.I2S.0U0 quintaux et, pour l'orge, à 5.300.000
(lullltuux. U ust procédé actuellement à une
nouvelle évaluation par communes ; t" les su-
IKTlioies ensemencées au 15 inui 1020 étaient
pour le blé dur, de 1.228.000 hectares et, pour
l'orge, de 1.418.000 hectares ; 3* la stutistique
des superlicies consacrées aux fourrages n'a pas
encore été établie pour l'année 11)215. En 1025, la
culture des ïouirages s'est étendue sur 180.000
hectares et u donné une production de 2.304.000
quintaux de It.urmges.
- - -
Oificiers de réserve en renfort au Maroc
M. Hobat Thouinijre, député, demande a M.
le Ministre de la uuerre : 1" à quel taux un
ollicier du reserve, muné et poro de deux en-
JUllls, venu en renlort au Maroc par upplication
du decrot du 20 juillet 1025, peut beuieiicier de
l'indemnité d'absence temporaire ; 2" si un olli-
cier du reservo venu en renfort au Muroc, pur
upplication des décrets du 20 juillet et du 12
novembro 1025, a droit il la traversée gratuite
pour bénélieicr d'une permission sollicitée pour
raison de suaité de sa lumille ; 3" si un oflicier
de réserve au Maroc, servant conformément aux
décrets des 20 juillet et 12 novembre 1025, wu-
torisé eur la suite a faire un stage de deux
uns, u droit de uercevoir l'inllemnité de muta-
tu-.» lorsqu'il a obtenu de faire venir iU. famille;
4* si un oHicier de réserve servant au Muroc,
ayant obtenu au cours d'un séjour de deux ans
l'autorisation de faire venir sa famille peut per-
cevoir certaines indemnités au taux do inariô
(par exemple l'indemnité d'absence temporaire)
et si cette indemnité est due du jour où l'auto-
risation lui a été accordée, ou du jour du dé-
barquement de la famille. (Question du 15 juillet
1026.)
lléÍJOltse. - t* Les officiers de réserve auto-
risés à servir au Maroc dans les conditions pré-
vues pur le décret du 21) juillet 15 ont droit
a l'indemnité d'absence temporaire en cas de
déplacement temporaire hors de la résidence
qui leur est assigné au Maroc, ou s'ils viennent
à participer aux ppérations. Dans ces cas, l'in-
demnité leur cet allouée au taux de chef de
famille (17 fr.) ou de célibataire (11 fr.) sui-
vant que les intéressés sont, ou non, accompa-
gnés do leunr famille au Maroc ; 2* et 3e r6
ponses négatives ; 4* réponse affirmative. L'in-
demnité d'absence temporaire çst allouée au
taux de chef de famille à partir du jour où la
famille de l'officier de réserve a rejoint la ré-
sidence assignée à son chef au Maroc.
Demande de mise en disponibilité
M. Franhlin-liouillon, député, demande a M.
le ministre de la Guerre : f quand paraîtront
les décrets et instructions prévus à 1 article 37
de la toi dur 20 décembre 1025 sur le dégagement
des cadres de l'armée, pour la mise en appli-
cation de ladite loi ; 2' si un officier en congé
de longue durée, au moment de la mise en vi-
gueur de la disponibilité, aura priorité sur les
ofllciers en activité de service pour obtenir sa
mise en disponibilité ; 3* si un oriicier inscrit
an tour de départ pour les T. 0. E. (mais non
désignée sera, malgré cela, admis à présenter
une demande de mise en disponibilité et à la
voir accueillir. (Question du 27 juillet 1926.)
Réponse. -- l' Le décret portant règlement
d'administration publique prévu à l'article 37
de la loi du 26 décembre 1925, et l'instruction
d'application ont paru respectivement au Jour.
nal Ofticiel des 25 et 26 août 1926 ; 2* réponse
afllrmative ; 3* réponse affirmative, mais il
n'est pas possible de donner à l'intéressé l'as-
surance que sa demande recevra satisfaction.
Les officiers volontaires
pour servir au Maroc
U. Jean Rose, député, expose il M. In ministre
di lu C,verre qu'en exécution des prescriptions
ministérielles, des avantages ont été consentis
aux officiers volontaires pour servir au Maroc,
postérieurement au Ier mai 1025 ; qu'un oflicier
rapatrié du Maroc et. affecté à un eonps de
trompe de la métropole, avant que ne paraisse
la circulaire ministérielle, a demandé, au cours
de sa .permission de fin de séjour, des qu'il a eu
connaissance des circulaires ministérielles préci-
tées et avant d'avoir rejoint son nouveau corps,
d'être affecté a nouveau au Maroc, en qualité de
volontaire : que cet oflicier est porté sur la
liste nominative jointe a la circulaire ministé-
rielle n° 11329 CO/l du 5 novembre 1025 ; et
demande : 1" quels sont les avantages pécu-
niaires dont doit 'bénéficier cet officier ; 2" à
quelles indemnités il a droit, au titre de dépla-
cement pour sa famille, jxmr lui-môme et pour
ses bagagrs. (Question du 7 aoilt 1020.)
Réponse. 1* Les officiers de l'armée activa
détachés temporairement au Maroc en 1020 ont
droit, en dehors do la solde et des indemnités
spVia'les air Maroc : a) i\ une indemnité de
service extraordinaire (1.400 fr. pour les ofli-
viers supérieurs. 1.100 fr. pour les officiers .su-
balternes) sous la réserve que le premier séjour
au Maroc soit, nn moins égal a un fin ; h) a
l'indemnité d'entrée en campagne égale a un
mois de solde, sons la même réserve : c) le cas
échéant, a une indemnité exceptionnelle de fr.
pour les journées de présence passées dans la
*onn d'opérations : d) a l'indemnité d'absence
temporaire pendant les journées passées en co-
lonne d'opération et pendant le séjour en dehors
de la zone «l'opéralions dans la limite de quatre-
vingt-dix jours ; 2* dans cette situation, ces
officiers n'ont droit pour leur voyage personnel
()U'iu\ indemnités prévoies pour les déplace-
ments temporaires : au- une allocation n'est Iltl'
pour II famille puisqu'il ne s'agit pas d'un
I ••tiangement do résidence.
1
L'utilisation des bois coloniaux
dans la fabrication des skis
Parmi les essences coloniales qui commen-
cent à être importées en France et dont la
majeure partie est encore inconnue du grand
public, il en est plusieurs qui présentent,
pour certains usages, des qualités analogues
à celles que nous recevons à prix d'or de
l'étranger. La démonstration vient, une fois
de plus, d'en être faite.
Les centres d'instruction «le ski de l'ar-
mée française, utilisaient jusqu'à ce jour et
utilisent encore, pour la fabrication de leurs
appareils, presque exclusivement des bois pro-
venant d'Amérique, l'hickovy, entre autres,
bois dont nos forêts françaises n'offrent au-
cun similaire et qui est très recherché par
1 industrie automobile, i/lnckovy, payé en
dollars, nous revient fort cher et les centres
d'instruction, émus de la montée constante
des prix, ont cherché si, parmi nos bois co-
loniaux, il ne s'en trouvait pas qui présen-
teraient des qualités correspondantes : fortes
densité et dureté, aptitude à se laisser tra-
vailler à la main et aux machines, à se polir,
à se courber, à garder la courbure donnée,
etc., etc. I.es efforts tentés dans ce sens,
n'ont pas été vains.
Une vingtaine de bois de la Guyane, du
Gabon, de la Côte d'Ivoire et de l'Indochine,
purent être étudiés à ce point de vue dès
1925, par un des centres d'instruction de
sdci des Alpes. Neuf de ces essences fourni-
rent des skis apparemment utilisables : ce
sont le balata rouge ej le préfontaine pour
la Guyane, le niove, le moabi et le movingui
pour le Gabon, le teck du Laos, le cho, le
danghuong et le banglang pour l'Indochine.
Afin d'obtenir toutes les garanties vou-
lues, les skis fabriqués furent mis en service
et distribués des le début de la saison d'hi-
ver, aux officiers et sous-officiers instruc-
teurs, à charge par eux de soumettre les ap-
pareils aux plus dures épreuves et de
prendre aucun soin particulier pour leur en-
tretien, de façon à apprécier exactement la
valeur des bois employés, par rapport à
l'hickovy (étalon officiel), au frêne, au hê-
tre et au sycomore.
Grâce à un hiver précoce et à un ennei-
gement complet de toute la région, les skis
en bois coloniaux ont pu être maintenus à
l'essai dès les premiers jours de janvier jus-
qu'au début d'avril, c'est-à-dire pendant trois
mois pleins.
Traités sans ménagement, plusieurs furent
brisés et durent être réparés ou remplacés au
cours de la campagne.
Les conclusions auxquelles on aboutit fu-
rent les suivantes :
Les appareils construits avec le préfon-
taine, le teck du Laos et le cho ne se sont
pas montrés supérieurs aux skis obtenus avec
le chêne : ces bois sont insuffisamment com-
pacts ; ils sont spongieux et s'usent rapi-
dement.
Par contre, les autres essences coloniales
ayant fourni des skis, furent reconnues excel-
lentes et classées comme suit :
Danghuong (Indochine). - Bois au tissu
compact et homogène, non hygrométrique et
non sujet au gauchissement, souple, glissant,
s'usant lentement et uniformément. Essence
très troche de l'hickovv. convenant Dour la
fabrication de tous les modèles de skis.
Niové (Gabon). Mêmes qualités que le
danghuong, se rapproche également beau-
coup de l'hickovy, très supérieur aux frênes
et aux autres essences, convient pour tous
modèles de skis.
Balata rouge (Guyane). Bois excellent
mais un peu lourd.. Equivaut à l'hickovy
comme glissement, mais lui est inférieur à
cause de sa densité. Convient surtout pour
les skis de saut.
J_ -
tsangiang (lndOCnme). Bois excellent a
tous points de vue, mais moins dur que les
précédents. Supérieur au frêne, intermédiaire
entre l'hickovy et cette dernière essence.
Movingui (Gabon). Bois assez compact
et assez homogène, non spongieux, souple,
glissant bien et s'usant normalement. Ne
vaut pas t'hickovy, mais est supérieur aux
meilleur frênes d'Amérique. Convient pour
tous skis de tourisme et même de course.
Moabi (Gabon). - Bois moins compact
et moins homogène que le précédent ; un peu
spongieux, souple et de bonne tenue à l'usure.
Vaut mieux que les frênes ordinaires. Con-
vient pour skis de tourisme.
Les - expériences faites vont être reprises
l'hiver prochain et continuées avec d'autres
essences coloniales. D'ores et déjà, il est six
de celles-ci qui ont montré pour la fabrica-
tion des skis des qualités indéniables et dont
l'industrie française pourra tirer parti, non
seulement pour cette fahrication, laquelle
offre un débouché en somme assez limité,
mais aussi pour divers usages où l'emploi
du frêne et surtout de l 'hic'kovv est devenu
excessivement onéreux, en même temps qu'il
est défavorable à la stabilisation de notre
monnaie nationale.
J. Meniaud
Administrateur des Colonies, Rétaehé
ail Service des Rois Coloniaux de
l'A/jeurc Générale des (nfonit's.
A L'OFFICIEL
î.e Journal OffVicl « du 14 sophmibre pu-
blie le relevé des produits d'origine et de pro-
venance tunisiennes importés en l'raiv e ou en
M série pendant la > décade «lu mois d'août
1056.
L'àffaire du Lotus"
-0-0
Le lieutenant Desmons est libre
Le lieutenant Desmons, S'coinl du paque-
bot Lotus, a élé mie en liberté, sous cau-
tion .I 4 J.. M 141 livres turques, pur la eoor
l "'lIall Ie t :OIlHt¡¡lItillllld,'.
Sa «Mention a duré <[uur;mle jours.
Cest aujourd'hui 11 s'-"pt'')t
lieutenant L)«,SII,OIIS a riù prétwnbT sa «le.
f« use (levant le tribunal d»* (loiustuntMipple.
A la Cour de justice de La fraye
Mahmoud K.s'-ad î>ey. ministre de la jus-
tice. Djeniyl et \Cli bev. pi,(»fess«,urs ù. la
Faculté do Droit. s; nt partis hier d Angora
à destination de l.a Haye, ou ils «!c|< ndront
d« van! la 1 :0111' de justice, la thèse tunpie
dans l'affaire du Lotus.
lui ce qni concerne le fond dp l'affâire,
même si la cour de ('.ùnstuntinople pro-
nonce ultérieurement t'acquittement du
lieutenant Desmons. la Cour de La Haye
aura à se prononcer. Kl le devra dire si oui
IIU 111111 la Cour de Constanlinople était
compétente et si - ainsi que c'est probable
- c'est non, elle devra fixer le montant
«les dommages-intérêts qui devront être
alloués au second du Lotus pour -préjudice
causé par son emprisonnement.
Le capitaine turc é(jalement relâché
Assan Klfendi, capitaine du vapeur io..
court, a été remis hier en liberté, on même
temps que l'oflkier français, sous la môme
caution de 0.000 livres turques. On croit
savoir que les rapports des experte ont
rejeté la responsabilité du la collision sur
le capitaine du Hozcourt plus que sur lEs
officiers du f.ntus.
LA PAIX AU MAROC
-
La situation militaire
Sur le frond nord, on signale une action
d'«rlillcri
élé tirés sur nos troupes. Lus populations
do la zaouia de Mou la y Anitune ainsi que
vingt familles Boni Mcsturu sont mit rets
dans nos lignes. Le désarmement des Beni
Imiuel se poursuit sans Incident. A noter
encore un l^mbardenn-nt put les avions de
la haute vallée tle l'oued Khomis et. que!-
ques coups de feu sur le bivouac d'un ba-
taillon au Keclmchda.
Quelques dissidents ayant tenté de fnan*
chu- l'oued Seghina ont été arrêtés par nos
post-os de partisans et obligés de se replier.
Chez les Espagnols
Dans la zone espagnole-, la colonne légène
du colomel Capaz, opérant chez les Beni
Khalde, s'est trouvée menacée par des dis-
sidents des deux zone-s. Un détachement de
secours français s'est rassemblé 1\ Zgha-
rune, flr't à intervenir éventuellement.
Toutefois la situation d.11 colonel Capaz de-
ineurait normale dans Va matinée.
Un convoi espagnol Be rendant de Tar-
gnit h Bab-Slib il été attaqué chaz Îe3
Beni-Bou et a perdu 20 mulets. iTk:s colon-
nes parties de Tdoll.111 n'ayant pu att,i'>jn.
diru nhcehnnllen, cette dernière ville aurait
été évacuée. Cette nouvelle situation oblige
te commandement français à ivdoubler de
visjilance sur lo font nord.
Le Père Bet'enzos, des FnVes Mineure,
est nommé vieaire apostolique au Maroc
espagnol.
EN SYRIE
00
Manifestation loyaliste
Le général Billotte est actuellement à Mizibin.
Tous les ohefs de trlhus, même ceux des groupe-
ments dissidents, sont venus le saluer et lui
affirmer leur loyalisme.
Les missions
La congrégation de Saint-Charles (Schwdeter
des heiligeen Karl Borromaus) possède à Bey-
routh des biens qui sont affectés à des œu-
vres de mission religieuse chrétienne pour le
soin des pauvres et des malades,
Or, ces propriétés ne peuvent être liquidées ;
elles doivent, en vertu de l'article 438 du traité
de Versailles, conserver leur affectation de mis-
sioti, et, il cet effet.,
sion, et, ii cet effet, être remises a. un conseil
d'administration (Lloard of Trustées) composé
de personnes ayant les croyances religieuses de
la mission dont la propriété est en question,
c'est-iVdire, en l'espèce, professant la religion
catholique,
Le luiut-commissaire de la République a Bey-
routh ayant décidé de confier aux Villes de la
Charité de Saint-Vincent-de-Paul le servie de
l'hôpital Saint-Charles, le ministère des Affaires
étrangères estime, par annlogip avec ce qui a été
fait pour les biens des missions'protestantes par
les décrets du 27 novembre 1025, que le Conseil
d'administration de cette congrégflthm, autorisée
en France et dont la maison mère a son siège à
Paris, rue du Bac, l îO, est en situation d'être
habilité auxjms df se voir remettre, sous les
conditions prévues par l'article 438 du traite de
Versailles, les biens affectés au service dudit
tiôliitnl.
l\n conséquence, un décret, vient d'être publié,
mettant les biens affectés au service de l'hôpi-
tal Saint-Charles, fi Beyrouth, fi la disposition
du Conseil d'administration de la Compagnie des
Pilles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul.
-bu-
VETERINAIRES DE FRANCE
ET DES COLONIES
as
Le Syndicat, natumal des vétérinaires de
franco it des colonies tiendra, cette année, ses
assises à Lille, les 8, 0 et 10 octobre.
AU CONGO BELGE
-o-()--
Situation financière florissante
n'après les documents officiels parlemen-
taires, la valeur du portefeuille de la colo-
nie du Congo belge, arrêtée au 31 décem-
bre 1025, atteint exactement 1.513.266.650
francs.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
la date du 11 septembre 1!)-2A. le taux offi-
ciel ,1e 1:1 piastre, ù Saï-îon, 11:1i1 de 1* fr. 75.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.78%.
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