Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-09-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 septembre 1926 02 septembre 1926
Description : 1926/09/02 (A27,N134). 1926/09/02 (A27,N134).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397182s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - N° 134 LE NUMERO :,M CZNTQNB JEIJM In. 2 SEPTEMBRE 1926
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Uts AftTlCUES PUBLIÉS PAS -LES ANNAM COLONUUuu- SONT LA PKOPMÉlt
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmAmtêncmMMtêmmmmtrttmH mAinmi éajtmmaltléamlmÂgmiem étPmUkBi
DIRECTEURS ; MARCEL RUEDEL et L.-G. THÈBAULT
Martin Il ièÉiitiiliN : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1* Tdépkti : MOT11 tt-H
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eiiîlï'JÏÏSELi lmi Franc* o* QoUnim N i' 48.
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Oii'tbtMitowHwUi It»m fcywtut AmIm Prlari>MI liliisfcm
La mise en valeur de nos colonies
lcio
La balance commerciale de la France pré-
sente, pour les six premiers mois de 1926, un
Mficit de 2.500 millions.
Le solde de ce déficit doit se régler en de-
vises étrangères : il entrave le redressement du
franc et entraine par répercussion la hausse de
tous les prix intérieurs.
Avec la surcharge des impôts, la hausse du
taux de la vie est devenue intolérable.
Pour y mettre fin, il faut que la France re-
trouve son indépendance économique et se suf-
fise à elle-même le plus possible pour avoir
moins à craindre les représailles douanières et
fa spéculation des changes.
C'est à juste titre que le président du Con-
seil, dans sa déclaration ministérielle du 27
juillet 1926, proclamait la nécessité de stimu-
lai la production métropolitaine et coloniale,
afin de développer la vitalité du pays.
Impôts, économies, emprunts extérieurs ne
(redresseront notre situation financière que s'ils
appuient sur un effort général de travail et
de production, effort qui ne doit pas seulement
porter sur l'exploitation des richesses de la
1h.le, mais sur celles des colonies.
Allant de la Mer du Nord au Congo prid tenant, reliée également à travers les mers
fli ses territoires puissamment riches de l'Océan
Indien et de l'Océan Pacifique, nos possessions
retendent en un vaste domaine que nulle nation
au monde ne possède aussi remarquable par
it variété de ses terres et de ses climats.
Douze millions de kilomètres carrés et
soixante millions d'habitants de U France
outre-mer ne doivent-ils pas compter dans
Inactivité économique de la France moderne ?
Pour combien y compte-t-dle ? En 1925,
h métropole a acheté à ses colonies et pays
ije protectorat pour 4.500 millions de francs,
ce qui ne correspond qu'à environ 10 de
l'ensemble de ses importations totales ; celles-
|rf se sont élevées à 44 milliards 1
Pouvons-nous augmenter nos importations
..Joni ales ) Les denrées alimentaires et matières
premières les plut onéreuses pour notre balance
-.nerciale se trouvent en grande partie dans
au colonies. Prenons quelques exemples :
Céréales
La France en importe en moyenne chaque
De l'étranger, 34.500.000 quintaux.
Des colonies, 1.000.000 de quintaux.
Or, l'Afrique du Nord, dont la production
en céréales s est magnifiquement développée,
pourrait, en mettant en valeur des millions
d'hectares qui y sont encore en friches. et en
y développant la culture du blé tendre, non
seulement suffire à sa consommation, mais
murer chaque année la soudure dans la métro-
pole. Elle poivrait également fournir tout le
lié dur qui nous manque pour les pites ali-
mentaires.
Des succédanés du bl6 : maïs, gros mil exis-
tent dans presque toutes nos colonies.
Calés
• La France importe environ :
De l'étranger, 1.500.000 quintaux.
Des colonies, 32.000 quintaux.
La production coloniale a doublé depuis la
Guerre, tout en restant infime par rapport à nos
Besoins. La superficie utile à la plantation des
caféiers nécessaires à notre alimentation existe
dans nos colonies : Cote d'Afrique, Madagas-
car, Indochine, Guadeloupe, Nouvel le-Calé-
fionie. k
Oléagineux
La France importe environ :
De l'étranger, 3.000.000 de quintaux.
Des colonies, 3.500.000 quintaux.
Les produits de nos possessions tropicales,
Afrique Occidentale et Afrique Equatoriale
françaises (arachides, coprah, amand es de
palmes karite, palmistes, sésame, ricin, soja)
doivent sans peine remplacer sur le marché
Métropolitain ceux qui nous viennent du dehors
par une exploitation plus rationnelle des champs
de culture et la substitution du traitement mé-
canique- des fruits aux procédés rustiques ac-
tnels.
Viandes
La France importe en viandes fraîches ou
conservées chaque année :
De l'étranger, 1.900.000 quintaux.
Des colonies, 200.000 quintaux.
Or, Madagascar possède un cheptel bovin
de 7 millions de têtes ; le Soudan et la Gui-
aée française, de 5 millions. L'Afrique du
Nord a aussi d'importants troupeaux de mou-
tons et la race caprine n'y compte pas moins
Wulm Ydillion de têtes.
Un léger effort pouf l'établissement d'usines
frigorifiques et pour le développement de
snoyens de transport assurerait notre ravitaille-
ment total.
Na
Nous importons présentement :
De l'étranger, 200.000 quintaux.
Des colonies, 700.000 quintaux.
L'Indochine pourrait amplement suffire à nos
lesoim.
Mssons de mer
La France importe:
De l'étranger, 400.000 quintaux.
Des colonies, 500.000 quintaux.
Les pêcheries lA. O. F. et de 10 A. E. F.
de la Cbe des Somalis, de la Martinique pour-
Min* qpl naIIe comomm.
Bois
Sur les 13.000.000 die quintaux importés,
130.000 seulement proviennent de nos colo-
nies, alors que nos vastes domaines forestiers
de la Côte d Ivoire, de l'Afrique Equatoriale,
de la Guyane et de l'Indochine pourraient ali-
menter notre consommation.
Laines
La France importe :
De l'étranger, 1.700.000 quintaux.
Des colonies, 105.000 quintaux.
Aujourd'hui, seule r Afrique du Nord peut
donner un concours immédiat, mais en A* O.
F., à Madagascar et en Indochine, des expé-
riences déjà commencées permettent d'espérer
des résultats satisfaisants.
Coton
Les deux millions de quintaux importés pro-
viennent actuellement :
Etats-Unis, 1.600.000 quintaux.
Egypte, 153.000 quintaux.
Indes anglaises. 112.000 quintaux.
Colonies françaises, 15.000 quintaux.
L'irrigation de la plaine du Niger peut nous
donner en Afrique Occidentale la plus grande
partie du coton dont nous avons besoin. La
vallée du Sénégal, le Dahomey, la Côte
d'Ivoire, le Cambodge, le Bas-Annam et
l'Afrique du Nord sont également producteurs
de coton.
Soie
Sur 135.000 quintaux importés, 947 seule-
ment proviennent des colonies françaises. L tn-
dochine pourrait accroître considérablement ce
cont1qeat.
On comprendra le concours que peuvent
nous apporter nos provinces d'outre-mer si l'on
indique que les seuls achats de textiles a
l'étranger (laine, coton, soie ) sont supérieurs à
8 milliards de francs.
Sucres
La France importe :
De l'étranger, 5.500.000 quintaux.
Des colonies, 700.000 quintaux.
La Martinique, la Guadeloupe, la Réunion
et l'Indochine pourraient subvenir à nos be-
Mhn
Alors que le rendement moyen est à l'hec-
tare de 5 tonnes 1/2 à Cuba, de 6 tonnes aux
Philippines, de 10 tonnes à Java, de 15 ton-
nes aux des Hawat, il n'est que de 3 à 4 ton-
- pour les Antilles.
Métaux et minerais divers
La France importe :
De l'étranger, 18.000.000 de quintaux.
Des colonies, 1.000.000 de quintaux.
L'or se trouve en quantités importantes en
Guyane, à Madagascar, dans certaines régions
de l'A. O. F. De riches gisements de cuivre
existent au Congo. On trouve au Tonkin
d'abondants minerais de blende et de calamine.
La Nouvelle-Calédonie produit du nickel, du
chrome et du cobalt. A Madagascar, la pro-
duction du graphite est plus importante que
dans aucune autre contrée.
Phosphates
L'Afrique du Nord, non seulement peut
nous envoyer tous nos contingents de phos-
phates, mais nous donner, comme grande
exportatrice de cette précieuse matière, une
sérieuse monnaie d'échange vis-à-vis des autres
pays. L'Angleterre a su se servir ainsi de la
production de caoutchouc de ses possessions de
l'Océan Indien..
Houille
Sur 300.000.000 de quintaux importés en
France, 1.300 seulement viennent des colonies.
Le Tonkin possède des gisements considéra-
bles de combustibles. A Madagascar et à la
Nouvelle-Calédonie, les gisements ont insuffi-
samment exploités faute de moyens de trans-
port.
Pétroles
Nos achats de pétroles et d'huiles de grais-
sage nous obligent à payer aux Anglo-Saxons
un tribut annuel de plus de deux milliards.
L'intensité actuelle du besoin de ce com-
bustible dans le monde a suscité des recherches
qui semblent promettre des résultats et qui doi-
vent être powsui vies activement en Indochine,
en Nouvelle-Calédonie, à Madagascar.
D'ailleurs, si les résultats ne suffisent pas à
notre consommation, il faut développer en
même temps les produits susceptibles de fournir
de l'alcool : banane, mil, sorgho, mats, ana-
nas, palmes, etc.
Ce rapide et très succinct exposé de quel-
ques besoins de notre approvisionnement et des
possibilités de les satisfaire en grande partie
par nos colonies, confirme donc la nécessité
de la mise en val eur de. nos provinces d'outre-
mer.
Il ne s'agit pas de reprendre l'idée ancienne
et périmée de l'exploitation des coloni es pour
l'intérêt exclusif de la métropole. Ce qu'il faut
réaliser, c'est le développement économique
égal et rationnel de toutes les provinces de
la plus grande France (métropole et posses-
sions d'outremer) dans leur intérêt réciproque.
Les étrangers ont compris cette nécessité de-
puis longtemps.
La Grande-Bretagne n'a cessé de dévelop-
per chez elle la propagande coloniale ; en au.
tomne, doit se tenir à Londres une conférence
impériale pour "examen des questions poIiti-
ques et économiques intéressant l'empire entier.
a Les Etéb-Unb n'ont cessé depuis un demi-
siècle dO KCRIn leurs possessions extérieures
(Cuba, Hawal, Philippines, îles de la Vierge,
Saint-Domingue) et convoitent aujourd hui les
dernières Antilles qui leur ont échappé.
L'Italie crée des organes de propagande in-
térieure, suscite les initiatives privées, consolide
son influence en Tripolitaioe. étend son pro-
tectorat sur la Somalie, exploite ses conces-
sions de l'Abyssinie.
La Belgique trouve un appui précieux dans
sa colonie du Congo.
U A llemagne multiplie les démarches pour
recouvrer ses possessions coloniales.
La France totale doit constituer au milieu
des égofsmes économiques des autres nations
une puissance complète qui, par l'intime liai-
son de ses provinces métropolitaines et de ses
provinces cr outre-mer doit assurer son indé-
pendance.
La métropole y gagnera, avec la sécurité
de sa monnaie, sa sécurité politique. Les co-
lonies y trouveront, avec la mise en valeur de
toutes leurs ressources et des débouchés assu-
rés à leurs produits le prestige et la sécurité
de faire partie d'une grande nation, au lieu
de végéter isolées, exposées à toutes les con-
voitises.
Edouard de Warren
député de la Meurthe-et-Moselle,
membre de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
I
Le ley de Tunis a quitté la France
S. A. Mohamed el Habib s'est embarqué
hier 'sur le paquebot Gouverneur-Général-
Grévy, à destination de Tunis.
Les Français, a-t-il déclaré, exagèrent vrai-
ment. Leurs amabilités, leurs prévenances ont
réussi & me faire oublier la fane lie et le pays.
L'état de 'santé du bey est des plus satis-
faisants et s'est très sensiblement amélioré au
cours de son séjour en France.
Le bey a adressé à M. Doumergue le té-
légramme suivant :
Sur de point de quitter la terre si généreuse
de France, pennettez-mol, Monsieur le Prési-
df-nt, de vous exprimer les sentiments de bien
vive gratitude pour l'accueil sincèrement aIIec.
tueux que J'ai rencontré auprès du chef de
ftttat, des membres du gouvernement de la Ré-
publique et des populations des différentes vil.
les où l'ai séjourné. "La sympathie dont j'ai
partout été entouré, restera A jamais gravée dans
ma mémoire.. Elle a montré, une fois de plus,
la place qu'occupe la Tunisie dans le cœur du
peuple rranQats. J'aurais souhaité vous exprI-
mer verbalement mes impressions de voyage.
Je demande à l'éminent résident général, M.
Lucien Saint, auquel m'attachent des sentiments
de la plus solide affection, d'en être l'interprète
auprès dq Votre Exoellenoe. Du plus profond
de mon cœur, je forme des vœux ardents pour
la grandeur et la prospérité de votre pays.
Sur la route de l'exil
oe
Sur le paquebot Amiral-Pierre, courrier
de Madagascar et de la Réunion, cinq ca-
bines de première classe et trois de se-
conde ont été retenues pour Abd-el-Krim,
sa famille et sa suite. Le départ a eu lieu
aujourd'hui jeudi, à 16 heures.
Dépèches de l'Indochine
Les inondations
A la suite de pluies diluviennes tombées
depuis 48 heures sur le delta tonlcinois, on
signale que de nombreuses routes ont été
coupées, rendant les communications in-
terprovinciales très difficiles. Une nouvelle
crue du fleuve Rouge et de ses affluents
gêne les travaux de consolidation des di-
gues et la lermeture des brèches. Les ma-
gasins et ateliers de la Compagnie de Chc.
min de fer du Yunnan situés à Gialam, sur
la rive du fleuve opposée à Hanoï sont inon-
dés.
L'exposition de Pnom-Penh
A l'occasion des fêtes pour l'anniversai-
re du roi Sisotuath, le 28 août a eu lieu à
Pnom-Penh t'inauguration olticlelle de la
troisième exposition des produits du sol et
des industries familiales, organisée par les
soins du musée économique. Le Résident-
maire Sylvestre prononça une allocution où
il se plut à constater le développement et
l'importance prise par l'exposition depuis
la première manifestation qui date de 1924.
Grâce aux efforts du comité des exposants
et de l'administration, les produits des di-
verses provinces exposés témoignent des
progrès réalisés dans la mise en valeur du
pays.
Le cours du riz
---0-0-
SAIGON
31 août
(les 100 Ml. en piastres)
Riz ne 1, 25 brisures 11 20
Riz n° 2, 40 brisures 10 60
Riz no 2, 60 brisures 10 10
Brisures n° 1 et 2 » 9 30
Brisures n° 2 et 3 7 90
Farines 3 05
Paddy Vinh-Long 6 75
Padry Co-Cong 7 »
Paddy Baixau 7 »
Paddy Bac-Lieu 7 10
Coprah 18 25
(lndopaclli.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
A la date du 20 août 1086, le taux officiel de
la piastre, à Sllion, était de 19 fr. 25.
CONFÉRENCE
M. Le-Mlnh-Msn, ancien élève diplômé de
l'Ecole des Arts et Métiers, fera ce soir Jeudi
! septembre, à 21 heures, à la salle des Hautes
Etudes Sociales, 16, rue de la Sorbonne, une
conférence avec projections et films artis-
tique sur la « Photographie P.
Formalités!
A
De tout temps les chefs de dis-
trict, à Madagascar, ont eu le droit
d'exempter d'impôt certains con-
tribuables des infirmes illdtgents,les pères de
8 enfants et plus. On a fait confiance à ces
fonctionnaires qui connaissent parfaitement
les régions qu'ils administrent. Un simple
état nominatif était fourni par eux pour dé-
cider de cette exemption.
Or, récemment, le Gouverneur Général de
la Colonie a décidé que certaines autres ca-
tégories de contribuables pourraient obtenir
des réductions 'd'impôt. L'arrêté qui ac-
corde ces faveurs est très net : seuls y au-
ront droit les contribuables ayant au moins
4 enfants. Et la réduction est fa 2 fr. 50
par enfant à partir 'du 4".
Donc, pas d'initiative possible ? un texte
à appliquer strictement et c'est tout.
Dans ces conditions on aurait pu charger
les chefs de district de son application.
C'eût été trop simple. C'est le Gouverneur
Général en Conseil d'Administration qui ac-
corde ces réductions d'impôt. De plus, Var-
iété stipule que les intéressés devront pro-
duire des copies d'actes pour justifier leur
demande.
Voici donc les indigènes obligés de faire
une demande, les chefs de canton de déli-
vrer des certificats divers, le tout sera
transmis avec avis à la Province pour avis,
enfin envoyé au Gouvernement Général.
Puis attente d'une réunion du Conseil d'Ad-
ministration qui, vraisemblablement ne les
examinera pas, tout étant préparé d'avance
par un secrétaire et accepté.
Il faudra ensuite prendre un arrêté, le
notifier aux intéressés par la filière admi
nistrative 1 Alors qu'on annonce une sim-
plification des formalités administratives,
un renforcement des pouvoirs des chefs de
district, on augmente aussi les règlements
inutiles. Un de mes amis de la Grande Ile,
qui me signale ces faits, considère que les
fonctionnaires du pouvoir central veulent
ainsi justifier leur présence et souligner
leur activité Journalière.
Un tel formalisme est ridicule, il remet
en mémoire l'histoire de ce collaborateur
Gouverneur Général, devenu Gouver-
neur à son tour qui exigeait une activité dé-
bordante de son personnel : 16 heures, cha-
que jour, établies par le nombre de signatu-
res à demander au grand chef.
Et quand les affaires vraiment sérieuses
chômaient, on multipliait les bordereaux
d'envoi. Au lieu d'enfermer cinq ou six
pièces dans une chemise, on en établissait
une pour chaque. Et la manie du chef était
satisfaite.
Les meilleurs de nos fonctionnaires ne
cessent de protester contre cette pratique, en
présence de la marée continuellement mon-
tante des paperasses qu'ils doivent purement
et simplement supprimer.
C'est ainsi que l'obligation de faire com-
paraître les chefs de village devant le tri-
bunal de la province, alors qu'auparavant
les chefs de district pouvaient sanctionner
leurs fautes, a dans la pratique supprime
toute répression à l'égard de ces chefs. Trop
de paperasses seraient nécessaires pour ob-
tenir contre eux une amende de 5 francs, un
ou deux mois après que la sanction eût été
nécessaire.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député au FinMère.
Vlcê-Prétident de la Chambre,
008» 1
Lois, Décrets, Arrêtés
--0-0--
Décret du 26 août 1926 portant création d'un
emploi de conseiller et d'un emploi de
substitut du Procureur Général près la
Cour d'Appel de Saïgon. -
(J. 0. du 31 août 1926.)
Décret du 26 août 1926 portant application
à diverses colonies de la loi du 28 juin
1913, sur la protection des conserves de
poissons.
Aux termes de ce décret, la loi du 28 juin
1913 étendant îles dispositions de la loi du
11 juillet 1906 à toutes les conserves étrangères
de .poissons est rendue «ppleble aux colonies
de l'Indochine, de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise, de l'Afrique Equaklrmle Française, de
Saint-Pierre et MiqueVon, de cra Guadeloupe, de
la Morlinique, de la Guynnc, deis Etablisse-
mcnts français de l'Oc{anje. de la Nouvelle-
Ol
çfiic des Somalis.
Décret du 26 août 1926 réorganisant la
Chambre d'agriculture dans les Etablisse-
ments français dans l'Inde.
Décret du 25 août 1926 portant augmenta-
tion des tarifs de certaines formalités
hypothécaires à la Martinique.
Décret du 25 août portant relèvement du
minimum de salaires garanti au conser-
vateur du 1er bureau des hypothèques
de Fort-de-France (Martinique), et abais-
sement du prélèvement au profit -du Tré-
sor local.
Arrêtés du 27 août 1926 fixant les condi-
tions, le programme et la date du con-
cours pour l'emploi de commis d'ordre
et de comptabilité à l'administration cen-
trale.
(J. O. dn 1er septemnJnrie 1986).
A L'OFFICIEL
00
Le te Journal officiel » du 1" septembre, publie
le relevé des produits d'origine et de provenance
tunisiennes importées en France ou en Algérie
pendant la deuxième décade du mois d'août
1926.
los bois coloniaux dans l'industrie
---00--
On ne peut s'imaginer les obstoejes aux-
quels se sont heurtées et ge heurtent en-
core toutes les personnes qui cherchent à
faire utiliser tant par l'industrie que par le
Coaiirraetrce les différents et nombreux pro-
duits de nos oo'onies. -
Les bois coloniaux sont du nombre et
ce n'est que par une propagande tenace à
laquelle les Annales Coloniales ont large-
ment contribué que de 90.000 tonnes en
les importiulions en France de
bois de nos colonies se sont élevées à
150.000 tonnes en 1924. Les exportations
toqwes de nos colonies ont atteint 360.000
tonnes en 1924 contre 34.000 tonnes en
1919.
M. Jean Meniaud, adininistrateur de
première classe des Colonies, ancien chef
du service forestier à la Côte d'Ivoire et
M. Bretonnet, inspecteur adjoint des Eaux
et Forêts, viennent de publier un traité élé-
mentaire pour l'étude et la vulgarisation
des bois coloniaux d'Afrique sous la haute
direction de M. A. Bertin, Conservateur des
Eaux et Forêts, conseiller technique au
ministère des Colonies.
Dans leur cataflogue des essences fores-
tières qui sont plusieure centaines à la
Côte d'Afrique, MM. J. Meniaud et Lton-
net ont choisi celles qui sont déjà fX¡P}O. t
et que l'industrie accueille peu à peu, avN^
moins de ciroonsipection et ensuite celles
qui ont été reconnues ufilisaMes quand au-
ront disparu les préventions qui existent
contre elles.
De l'aveu des auteurs eux-mêmes, ce
n'est pas encore une classification défini-
tive, mais cependant suffisamment com-
plète et précise pour faire connaître et ap-
précier les bois de nos forêts tropicales et
équatoriales.
Après un premier essai d'assimilation
avec les bois français, on a procédé à la
classification de nos bois coloniaux par
l'étude de leurs résistances, mécaniques et
de leurs propriétés physiques et chimi-
ques.
La station (l'cssais des Bois Coloniaux
À Nogent-sur-Marne a opéré d'après la
méthode de M. Monnin, adoptée pour les
bois français dans les cahiers des charges
de la Commission de standardisation du
Ministère du Commerce.
Les essais ont porté notamment sur les
résistances à la compression, à la flexion
statique et dynamique, au fendage à la
traction et au choc, sur l'hygroscopicité, les
poids spécifique, le grain du bois, la du-
reté et la fendivité.
* Signalons en passant la prochaine pu-
blication d'une étude de MM. Bortin et Pe-
titpas sur les vitesses à imprimer aux ou-
tils, sur les angles d'attaque, la forme de
l'espacement optima des dentures des scies
pour Jes différentes essences coloniales.
Dans ce nouvel ouvrage, M. Jean Me-
niaud a reproduit en les complétant les
indications déjà si appréciées des connais-
seurs qu'il avt. publiées dans sa remar-
Suable étude de 1922 sur les conditions
d'exploitation de la Forêt de la Côte
d'Ivoire, des « Publications africaines ».
Dans la brochure dont nous venons de
résumer les grandes lignes, « Les Bois Co-
loniaux d'Afrique dans l'Industrie », les
employeurs sauront que,si une assimilation
complète des bois coloniaux avec les bois
français est impossible, on peut faire des
rapprochements et trouver dans les essen-
ces ^ftloniales des équivalents pouvant
être ilxilés dans l'industrie au point de ré-
duire dans une large mesure les achats
de bois à l'étranger qui pèsent si lourde-
ment sur la tenue de notre change.
Eugène Devaux
SgIS:&
Un violent tremblement de terre, le plue
désastreux qu'on ait enregistré dans les
Açores, a été ressenti mardi dernier dans
cet archipel. La ville de Horta, dans l'Ile
Fayal, a été presque complètement dé-
ti uite.
(Horta, capitale de me Fayal, a 6.600 ha-
bitants. C'est à Horta que se trouve la sta-
tion des c(Lbles sous-marins qui relient
l'Iiurope aux deux Amériques.)
Une dépêche de Lisbonne dit :
Le Gouverneur de Horta annonce que, dans
le tremblement de terre des iles Açore., 8
personnes ont été tuées et 400 blessées.
Quatre cents maisons ont été détruites dans
le petit village de Flamencas. De petites se-
cousses sont encore resfsenties.
L'île Fayal n'est plus qu'un anvis de rui-
nes.
Le Gouvernement a ordonné le départ im-
médiat des croiseurs Adamastor et Vasco-
Gama, et du transport Pcro-Alenquée, em-
menant une brigade sanitaire et un détache-
ment de sapeurs du génie.
.–-–
Incident de mer
00
Quand le tér septembre au port de Hong-
Kong, trente douaniers armés arrêtèrent
deux des membres de Vêqnijjage du vapeur
français « Angers Il, à la suite de la saisie
d'un certain 7iombre de revolvers, les ca-
marades des deux hommes refusèrent,
malgré les ordres dit capitaine, de descen-
dre les échelles pour permettre aux doua-
niers de quitter le bâtiment avec leurs
prisonniers.
L'arrivée du consul de France empêcha
Vaffaire de prendre une tournure grave et
le$ deux, matelots coupables furent débar*
qués et condamnés à une amende.
IJn Japonais également arrêté à bord de
VAngers a été trOtwé porlettr d'une quan-
tité considérable de morphine.
(Par dc,)
Nous publierons lundi 6 septembre, un
numéro spécial illustré sur « l'essor écono-
mique de Madagascar ».
L'aviation coloniale
0
Croisière en Méditerranée
Une escadrille d'hydravions, sous le com-
mandement du lieutenant de vaisseau Paris,
a quitté Bizerte mardi matin à six heures pour
une croisière d'endurance dans le bassin
oriental de la Méditerranée.
Les trois hydravions sont arrivés à Malte
vers 11 heures, après un bon voyage, malgré
un vent assez fort. Ils ont reçu un excellent
accueil de la base de Malte. Les appareils ont
effectué, le or septembre, la deuxième étape
qui a pour but Athènes. Ils doivent ensuite
aller par étapes à la Sude, Alexandrie, Bey-
routh, Maskrij, et revenir par Athènes et
Malte, à leur point de départ.
10880
L'affaire du Lotus
-0-0---
A Constantinople
Interrogé par le président de la Cour cri-
minelle, le lieutenant Demons a exposé com-
ment survint l'abordage ; il affirma n'avoir
jamais omifs aucune des manœuvres que pres-
crivait la situation.
- - -. -.
Le capitaine du charbonnier bozkoura. a
exposé à son tour les péripéties du drame, di-
sant n'avoir commis aucune faute profession-
nelle.
Le lieutenant Demons est défendu par l'an-
cien bâtonnier Outfy Fikry. Celui-ci a pré-
senté alors au tribunal une requête soulevant
l'exception d'incompétence à l'égard de la ju-
ridiction turque, basant sa demande sur les
principes de droit international qui attribuent
a compétence à la juridiction française.
Le procureur général a répondu en citant
J'article 6 du nouveau Code pénal turc, qui
dit :
Quand un étranger commet contre uni Ture. en
pays (Mnnger, un acte susceptible d'entraîner la
;peine d'emprisonnement de deux à huit ans, cet
étranger sera jugé pur les tribunaux turcs s'il
est filTêté en territoire turc.
Après délibération, la Cour confirma sâ
compétence. L'appel des témoins commença,
mais comme il en manquait un certain nom-
bre, et notamment trois matelots du Lotus de
service sur la passerelle au moment de l'abor-
dage, l'affaire fut reportée au 11 septembre.
Le « Lotus » est parti
Le Lotus est enfin parti, mais il n'ira pas
à Constantinople. Son voyage se fera par
Alexandrie, Jaffa, Beyrouth, avec retour par
Alexandrie.
Toutes les marchandises à destination du
Pirée et de Contetantinople ont été débar-
quées.
-00-
Le statut de Tanger
Il n'en sera pas question à la Société des
Nations, ainsi semblent en avoir décidé
l'Angleterre d lu France par lee notes re-
mibes eu mémo temps au Gouvernement
espagnol.
La réponse du Quai d'Orsay fait ressortir
que, depuis plusieurs années, la. France et
l'Espagne collaborent au Maroc sans que le
cabinet de Madrid ait posé la question de
Tanger. Elle s'étonne d'une revendication
que ni les accords conclus en 1923, ni les
Ileents entretiens qu'avaient eus à Paris le
roi d'Espagne et le général Primo de Ri-
vera avec les hommes d'Etat français, ne
laissaient prévoir.
La France se déclare prête à examiner
tes intérêts de l'Espagne, mais la question
de Tanger ne relève pas de la Société des
nations, et la réunion d'une conférence à
Genève parait actuellement inopportune.
On peut considérer dès maintenant que
la réalisation d'un accord entre les chan-
celleries de Londres et de Parie a réussi à
éliminer des prochaines discussions de Ge-
nève, qui s'annoncent d'ailleurs assez ser-
rées, cette question épineuse de la zone de
Tanger.
Bien que la France et la Grande-Breta-
gne soient fermement résolues à s'oppo-
ser à toute conférence internationale pour
la revision du statut de Tanger, M. Mus-
solini n'a pas renoncé à son iuée de réunir
à Gènes après la session actuelle de la
S.D.N., la France, la Grande-Bretagne,
l'Espagne, l'Italie et peut-être les Etats-
Unis pour conférer sur la question de Tan.
ger.
Congrès de Géographie
-0-0---
Les sociétés de géographie se sont réu-
nies en congrès, mardi dernier, à Brivc-la-
Gaillarde, sous la présidence de M. Ca-
mille Guy, gouverneur général honoraire
des colonies, assisté de MM. Lorin, ancten
député, secrétaire général de la société de
géographie de Paris ; Duchéne, conseiller
d'état, représentant le ministre des Colo-
nil'6 ; Robert lios, conseiller municipal de
Paris, etc.
Le maréchal T.yautey a assisté la lin de
venel et de l.ask'yrie. la lin
le réunion, ainsi que MM. Henry do Jou-
de cette réunion, a eu lieu, en présence du
Ainsi que nous i'a\ons annoncé, à l'issue
maréchal Lyautey et de MM. Henry de .Tou-
venel, sénateur, et de l.asteyrie, ancien mi-
nistre, l'inauguration du monument élevé,
ptaee Thiers, à la mémoire du colonel Dél-
irais, mort en 1921, à Hahat.
M. le «lecteur Priolo. président de la So-
(le- Rrive, instigatrice de
la cérémonie : M. Chapelle, maire, et le
maréchal Lyautey ont. pris la parole.
Le maréchal, en proie à une vive émo-
tion. a fait l'éloge de son ancien compa-
gnon d'armes et rappelé les heures graves
OU cours desquelles le colonel Delmafl fut
pour lui nn précieux collaborateur.
Il a déposé; après rinaugnration, une
gerbe do fleurs an pied de la statue du co-
lonel Germain et du maréchal Brune.
Un déjeuner a ensuite réuni le maréchal
et plusieurs invités chez M. Henry de Jou-
venel.
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Uts AftTlCUES PUBLIÉS PAS -LES ANNAM COLONUUuu- SONT LA PKOPMÉlt
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmAmtêncmMMtêmmmmtrttmH mAinmi éajtmmaltléamlmÂgmiem étPmUkBi
DIRECTEURS ; MARCEL RUEDEL et L.-G. THÈBAULT
Martin Il ièÉiitiiliN : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1* Tdépkti : MOT11 tt-H
U. la Il -" a nom
eiiîlï'JÏÏSELi lmi Franc* o* QoUnim N i' 48.
*, f R&angwr lai. S a
Oii'tbtMitowHwUi It»m fcywtut AmIm Prlari>MI liliisfcm
La mise en valeur de nos colonies
lcio
La balance commerciale de la France pré-
sente, pour les six premiers mois de 1926, un
Mficit de 2.500 millions.
Le solde de ce déficit doit se régler en de-
vises étrangères : il entrave le redressement du
franc et entraine par répercussion la hausse de
tous les prix intérieurs.
Avec la surcharge des impôts, la hausse du
taux de la vie est devenue intolérable.
Pour y mettre fin, il faut que la France re-
trouve son indépendance économique et se suf-
fise à elle-même le plus possible pour avoir
moins à craindre les représailles douanières et
fa spéculation des changes.
C'est à juste titre que le président du Con-
seil, dans sa déclaration ministérielle du 27
juillet 1926, proclamait la nécessité de stimu-
lai la production métropolitaine et coloniale,
afin de développer la vitalité du pays.
Impôts, économies, emprunts extérieurs ne
(redresseront notre situation financière que s'ils
appuient sur un effort général de travail et
de production, effort qui ne doit pas seulement
porter sur l'exploitation des richesses de la
1h.le, mais sur celles des colonies.
Allant de la Mer du Nord au Congo
fli ses territoires puissamment riches de l'Océan
Indien et de l'Océan Pacifique, nos possessions
retendent en un vaste domaine que nulle nation
au monde ne possède aussi remarquable par
it variété de ses terres et de ses climats.
Douze millions de kilomètres carrés et
soixante millions d'habitants de U France
outre-mer ne doivent-ils pas compter dans
Inactivité économique de la France moderne ?
Pour combien y compte-t-dle ? En 1925,
h métropole a acheté à ses colonies et pays
ije protectorat pour 4.500 millions de francs,
ce qui ne correspond qu'à environ 10 de
l'ensemble de ses importations totales ; celles-
|rf se sont élevées à 44 milliards 1
Pouvons-nous augmenter nos importations
..Joni ales ) Les denrées alimentaires et matières
premières les plut onéreuses pour notre balance
-.nerciale se trouvent en grande partie dans
au colonies. Prenons quelques exemples :
Céréales
La France en importe en moyenne chaque
De l'étranger, 34.500.000 quintaux.
Des colonies, 1.000.000 de quintaux.
Or, l'Afrique du Nord, dont la production
en céréales s est magnifiquement développée,
pourrait, en mettant en valeur des millions
d'hectares qui y sont encore en friches. et en
y développant la culture du blé tendre, non
seulement suffire à sa consommation, mais
murer chaque année la soudure dans la métro-
pole. Elle poivrait également fournir tout le
lié dur qui nous manque pour les pites ali-
mentaires.
Des succédanés du bl6 : maïs, gros mil exis-
tent dans presque toutes nos colonies.
Calés
• La France importe environ :
De l'étranger, 1.500.000 quintaux.
Des colonies, 32.000 quintaux.
La production coloniale a doublé depuis la
Guerre, tout en restant infime par rapport à nos
Besoins. La superficie utile à la plantation des
caféiers nécessaires à notre alimentation existe
dans nos colonies : Cote d'Afrique, Madagas-
car, Indochine, Guadeloupe, Nouvel le-Calé-
fionie. k
Oléagineux
La France importe environ :
De l'étranger, 3.000.000 de quintaux.
Des colonies, 3.500.000 quintaux.
Les produits de nos possessions tropicales,
Afrique Occidentale et Afrique Equatoriale
françaises (arachides, coprah, amand es de
palmes karite, palmistes, sésame, ricin, soja)
doivent sans peine remplacer sur le marché
Métropolitain ceux qui nous viennent du dehors
par une exploitation plus rationnelle des champs
de culture et la substitution du traitement mé-
canique- des fruits aux procédés rustiques ac-
tnels.
Viandes
La France importe en viandes fraîches ou
conservées chaque année :
De l'étranger, 1.900.000 quintaux.
Des colonies, 200.000 quintaux.
Or, Madagascar possède un cheptel bovin
de 7 millions de têtes ; le Soudan et la Gui-
aée française, de 5 millions. L'Afrique du
Nord a aussi d'importants troupeaux de mou-
tons et la race caprine n'y compte pas moins
Wulm Ydillion de têtes.
Un léger effort pouf l'établissement d'usines
frigorifiques et pour le développement de
snoyens de transport assurerait notre ravitaille-
ment total.
Na
Nous importons présentement :
De l'étranger, 200.000 quintaux.
Des colonies, 700.000 quintaux.
L'Indochine pourrait amplement suffire à nos
lesoim.
Mssons de mer
La France importe:
De l'étranger, 400.000 quintaux.
Des colonies, 500.000 quintaux.
Les pêcheries lA. O. F. et de 10 A. E. F.
de la Cbe des Somalis, de la Martinique pour-
Min* qpl naIIe comomm.
Bois
Sur les 13.000.000 die quintaux importés,
130.000 seulement proviennent de nos colo-
nies, alors que nos vastes domaines forestiers
de la Côte d Ivoire, de l'Afrique Equatoriale,
de la Guyane et de l'Indochine pourraient ali-
menter notre consommation.
Laines
La France importe :
De l'étranger, 1.700.000 quintaux.
Des colonies, 105.000 quintaux.
Aujourd'hui, seule r Afrique du Nord peut
donner un concours immédiat, mais en A* O.
F., à Madagascar et en Indochine, des expé-
riences déjà commencées permettent d'espérer
des résultats satisfaisants.
Coton
Les deux millions de quintaux importés pro-
viennent actuellement :
Etats-Unis, 1.600.000 quintaux.
Egypte, 153.000 quintaux.
Indes anglaises. 112.000 quintaux.
Colonies françaises, 15.000 quintaux.
L'irrigation de la plaine du Niger peut nous
donner en Afrique Occidentale la plus grande
partie du coton dont nous avons besoin. La
vallée du Sénégal, le Dahomey, la Côte
d'Ivoire, le Cambodge, le Bas-Annam et
l'Afrique du Nord sont également producteurs
de coton.
Soie
Sur 135.000 quintaux importés, 947 seule-
ment proviennent des colonies françaises. L tn-
dochine pourrait accroître considérablement ce
cont1qeat.
On comprendra le concours que peuvent
nous apporter nos provinces d'outre-mer si l'on
indique que les seuls achats de textiles a
l'étranger (laine, coton, soie ) sont supérieurs à
8 milliards de francs.
Sucres
La France importe :
De l'étranger, 5.500.000 quintaux.
Des colonies, 700.000 quintaux.
La Martinique, la Guadeloupe, la Réunion
et l'Indochine pourraient subvenir à nos be-
Mhn
Alors que le rendement moyen est à l'hec-
tare de 5 tonnes 1/2 à Cuba, de 6 tonnes aux
Philippines, de 10 tonnes à Java, de 15 ton-
nes aux des Hawat, il n'est que de 3 à 4 ton-
- pour les Antilles.
Métaux et minerais divers
La France importe :
De l'étranger, 18.000.000 de quintaux.
Des colonies, 1.000.000 de quintaux.
L'or se trouve en quantités importantes en
Guyane, à Madagascar, dans certaines régions
de l'A. O. F. De riches gisements de cuivre
existent au Congo. On trouve au Tonkin
d'abondants minerais de blende et de calamine.
La Nouvelle-Calédonie produit du nickel, du
chrome et du cobalt. A Madagascar, la pro-
duction du graphite est plus importante que
dans aucune autre contrée.
Phosphates
L'Afrique du Nord, non seulement peut
nous envoyer tous nos contingents de phos-
phates, mais nous donner, comme grande
exportatrice de cette précieuse matière, une
sérieuse monnaie d'échange vis-à-vis des autres
pays. L'Angleterre a su se servir ainsi de la
production de caoutchouc de ses possessions de
l'Océan Indien..
Houille
Sur 300.000.000 de quintaux importés en
France, 1.300 seulement viennent des colonies.
Le Tonkin possède des gisements considéra-
bles de combustibles. A Madagascar et à la
Nouvelle-Calédonie, les gisements ont insuffi-
samment exploités faute de moyens de trans-
port.
Pétroles
Nos achats de pétroles et d'huiles de grais-
sage nous obligent à payer aux Anglo-Saxons
un tribut annuel de plus de deux milliards.
L'intensité actuelle du besoin de ce com-
bustible dans le monde a suscité des recherches
qui semblent promettre des résultats et qui doi-
vent être powsui vies activement en Indochine,
en Nouvelle-Calédonie, à Madagascar.
D'ailleurs, si les résultats ne suffisent pas à
notre consommation, il faut développer en
même temps les produits susceptibles de fournir
de l'alcool : banane, mil, sorgho, mats, ana-
nas, palmes, etc.
Ce rapide et très succinct exposé de quel-
ques besoins de notre approvisionnement et des
possibilités de les satisfaire en grande partie
par nos colonies, confirme donc la nécessité
de la mise en val eur de. nos provinces d'outre-
mer.
Il ne s'agit pas de reprendre l'idée ancienne
et périmée de l'exploitation des coloni es pour
l'intérêt exclusif de la métropole. Ce qu'il faut
réaliser, c'est le développement économique
égal et rationnel de toutes les provinces de
la plus grande France (métropole et posses-
sions d'outremer) dans leur intérêt réciproque.
Les étrangers ont compris cette nécessité de-
puis longtemps.
La Grande-Bretagne n'a cessé de dévelop-
per chez elle la propagande coloniale ; en au.
tomne, doit se tenir à Londres une conférence
impériale pour "examen des questions poIiti-
ques et économiques intéressant l'empire entier.
a Les Etéb-Unb n'ont cessé depuis un demi-
siècle dO KCRIn leurs possessions extérieures
(Cuba, Hawal, Philippines, îles de la Vierge,
Saint-Domingue) et convoitent aujourd hui les
dernières Antilles qui leur ont échappé.
L'Italie crée des organes de propagande in-
térieure, suscite les initiatives privées, consolide
son influence en Tripolitaioe. étend son pro-
tectorat sur la Somalie, exploite ses conces-
sions de l'Abyssinie.
La Belgique trouve un appui précieux dans
sa colonie du Congo.
U A llemagne multiplie les démarches pour
recouvrer ses possessions coloniales.
La France totale doit constituer au milieu
des égofsmes économiques des autres nations
une puissance complète qui, par l'intime liai-
son de ses provinces métropolitaines et de ses
provinces cr outre-mer doit assurer son indé-
pendance.
La métropole y gagnera, avec la sécurité
de sa monnaie, sa sécurité politique. Les co-
lonies y trouveront, avec la mise en valeur de
toutes leurs ressources et des débouchés assu-
rés à leurs produits le prestige et la sécurité
de faire partie d'une grande nation, au lieu
de végéter isolées, exposées à toutes les con-
voitises.
Edouard de Warren
député de la Meurthe-et-Moselle,
membre de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
I
Le ley de Tunis a quitté la France
S. A. Mohamed el Habib s'est embarqué
hier 'sur le paquebot Gouverneur-Général-
Grévy, à destination de Tunis.
Les Français, a-t-il déclaré, exagèrent vrai-
ment. Leurs amabilités, leurs prévenances ont
réussi & me faire oublier la fane lie et le pays.
L'état de 'santé du bey est des plus satis-
faisants et s'est très sensiblement amélioré au
cours de son séjour en France.
Le bey a adressé à M. Doumergue le té-
légramme suivant :
Sur de point de quitter la terre si généreuse
de France, pennettez-mol, Monsieur le Prési-
df-nt, de vous exprimer les sentiments de bien
vive gratitude pour l'accueil sincèrement aIIec.
tueux que J'ai rencontré auprès du chef de
ftttat, des membres du gouvernement de la Ré-
publique et des populations des différentes vil.
les où l'ai séjourné. "La sympathie dont j'ai
partout été entouré, restera A jamais gravée dans
ma mémoire.. Elle a montré, une fois de plus,
la place qu'occupe la Tunisie dans le cœur du
peuple rranQats. J'aurais souhaité vous exprI-
mer verbalement mes impressions de voyage.
Je demande à l'éminent résident général, M.
Lucien Saint, auquel m'attachent des sentiments
de la plus solide affection, d'en être l'interprète
auprès dq Votre Exoellenoe. Du plus profond
de mon cœur, je forme des vœux ardents pour
la grandeur et la prospérité de votre pays.
Sur la route de l'exil
oe
Sur le paquebot Amiral-Pierre, courrier
de Madagascar et de la Réunion, cinq ca-
bines de première classe et trois de se-
conde ont été retenues pour Abd-el-Krim,
sa famille et sa suite. Le départ a eu lieu
aujourd'hui jeudi, à 16 heures.
Dépèches de l'Indochine
Les inondations
A la suite de pluies diluviennes tombées
depuis 48 heures sur le delta tonlcinois, on
signale que de nombreuses routes ont été
coupées, rendant les communications in-
terprovinciales très difficiles. Une nouvelle
crue du fleuve Rouge et de ses affluents
gêne les travaux de consolidation des di-
gues et la lermeture des brèches. Les ma-
gasins et ateliers de la Compagnie de Chc.
min de fer du Yunnan situés à Gialam, sur
la rive du fleuve opposée à Hanoï sont inon-
dés.
L'exposition de Pnom-Penh
A l'occasion des fêtes pour l'anniversai-
re du roi Sisotuath, le 28 août a eu lieu à
Pnom-Penh t'inauguration olticlelle de la
troisième exposition des produits du sol et
des industries familiales, organisée par les
soins du musée économique. Le Résident-
maire Sylvestre prononça une allocution où
il se plut à constater le développement et
l'importance prise par l'exposition depuis
la première manifestation qui date de 1924.
Grâce aux efforts du comité des exposants
et de l'administration, les produits des di-
verses provinces exposés témoignent des
progrès réalisés dans la mise en valeur du
pays.
Le cours du riz
---0-0-
SAIGON
31 août
(les 100 Ml. en piastres)
Riz ne 1, 25 brisures 11 20
Riz n° 2, 40 brisures 10 60
Riz no 2, 60 brisures 10 10
Brisures n° 1 et 2 » 9 30
Brisures n° 2 et 3 7 90
Farines 3 05
Paddy Vinh-Long 6 75
Padry Co-Cong 7 »
Paddy Baixau 7 »
Paddy Bac-Lieu 7 10
Coprah 18 25
(lndopaclli.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
A la date du 20 août 1086, le taux officiel de
la piastre, à Sllion, était de 19 fr. 25.
CONFÉRENCE
M. Le-Mlnh-Msn, ancien élève diplômé de
l'Ecole des Arts et Métiers, fera ce soir Jeudi
! septembre, à 21 heures, à la salle des Hautes
Etudes Sociales, 16, rue de la Sorbonne, une
conférence avec projections et films artis-
tique sur la « Photographie P.
Formalités!
A
De tout temps les chefs de dis-
trict, à Madagascar, ont eu le droit
d'exempter d'impôt certains con-
tribuables des infirmes illdtgents,les pères de
8 enfants et plus. On a fait confiance à ces
fonctionnaires qui connaissent parfaitement
les régions qu'ils administrent. Un simple
état nominatif était fourni par eux pour dé-
cider de cette exemption.
Or, récemment, le Gouverneur Général de
la Colonie a décidé que certaines autres ca-
tégories de contribuables pourraient obtenir
des réductions 'd'impôt. L'arrêté qui ac-
corde ces faveurs est très net : seuls y au-
ront droit les contribuables ayant au moins
4 enfants. Et la réduction est fa 2 fr. 50
par enfant à partir 'du 4".
Donc, pas d'initiative possible ? un texte
à appliquer strictement et c'est tout.
Dans ces conditions on aurait pu charger
les chefs de district de son application.
C'eût été trop simple. C'est le Gouverneur
Général en Conseil d'Administration qui ac-
corde ces réductions d'impôt. De plus, Var-
iété stipule que les intéressés devront pro-
duire des copies d'actes pour justifier leur
demande.
Voici donc les indigènes obligés de faire
une demande, les chefs de canton de déli-
vrer des certificats divers, le tout sera
transmis avec avis à la Province pour avis,
enfin envoyé au Gouvernement Général.
Puis attente d'une réunion du Conseil d'Ad-
ministration qui, vraisemblablement ne les
examinera pas, tout étant préparé d'avance
par un secrétaire et accepté.
Il faudra ensuite prendre un arrêté, le
notifier aux intéressés par la filière admi
nistrative 1 Alors qu'on annonce une sim-
plification des formalités administratives,
un renforcement des pouvoirs des chefs de
district, on augmente aussi les règlements
inutiles. Un de mes amis de la Grande Ile,
qui me signale ces faits, considère que les
fonctionnaires du pouvoir central veulent
ainsi justifier leur présence et souligner
leur activité Journalière.
Un tel formalisme est ridicule, il remet
en mémoire l'histoire de ce collaborateur
Gouverneur Général, devenu Gouver-
neur à son tour qui exigeait une activité dé-
bordante de son personnel : 16 heures, cha-
que jour, établies par le nombre de signatu-
res à demander au grand chef.
Et quand les affaires vraiment sérieuses
chômaient, on multipliait les bordereaux
d'envoi. Au lieu d'enfermer cinq ou six
pièces dans une chemise, on en établissait
une pour chaque. Et la manie du chef était
satisfaite.
Les meilleurs de nos fonctionnaires ne
cessent de protester contre cette pratique, en
présence de la marée continuellement mon-
tante des paperasses qu'ils doivent purement
et simplement supprimer.
C'est ainsi que l'obligation de faire com-
paraître les chefs de village devant le tri-
bunal de la province, alors qu'auparavant
les chefs de district pouvaient sanctionner
leurs fautes, a dans la pratique supprime
toute répression à l'égard de ces chefs. Trop
de paperasses seraient nécessaires pour ob-
tenir contre eux une amende de 5 francs, un
ou deux mois après que la sanction eût été
nécessaire.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député au FinMère.
Vlcê-Prétident de la Chambre,
008» 1
Lois, Décrets, Arrêtés
--0-0--
Décret du 26 août 1926 portant création d'un
emploi de conseiller et d'un emploi de
substitut du Procureur Général près la
Cour d'Appel de Saïgon. -
(J. 0. du 31 août 1926.)
Décret du 26 août 1926 portant application
à diverses colonies de la loi du 28 juin
1913, sur la protection des conserves de
poissons.
Aux termes de ce décret, la loi du 28 juin
1913 étendant îles dispositions de la loi du
11 juillet 1906 à toutes les conserves étrangères
de .poissons est rendue «ppleble aux colonies
de l'Indochine, de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise, de l'Afrique Equaklrmle Française, de
Saint-Pierre et MiqueVon, de cra Guadeloupe, de
la Morlinique, de la Guynnc, deis Etablisse-
mcnts français de l'Oc{anje. de la Nouvelle-
Ol
çfiic des Somalis.
Décret du 26 août 1926 réorganisant la
Chambre d'agriculture dans les Etablisse-
ments français dans l'Inde.
Décret du 25 août 1926 portant augmenta-
tion des tarifs de certaines formalités
hypothécaires à la Martinique.
Décret du 25 août portant relèvement du
minimum de salaires garanti au conser-
vateur du 1er bureau des hypothèques
de Fort-de-France (Martinique), et abais-
sement du prélèvement au profit -du Tré-
sor local.
Arrêtés du 27 août 1926 fixant les condi-
tions, le programme et la date du con-
cours pour l'emploi de commis d'ordre
et de comptabilité à l'administration cen-
trale.
(J. O. dn 1er septemnJnrie 1986).
A L'OFFICIEL
00
Le te Journal officiel » du 1" septembre, publie
le relevé des produits d'origine et de provenance
tunisiennes importées en France ou en Algérie
pendant la deuxième décade du mois d'août
1926.
los bois coloniaux dans l'industrie
---00--
On ne peut s'imaginer les obstoejes aux-
quels se sont heurtées et ge heurtent en-
core toutes les personnes qui cherchent à
faire utiliser tant par l'industrie que par le
Coaiirraetrce les différents et nombreux pro-
duits de nos oo'onies. -
Les bois coloniaux sont du nombre et
ce n'est que par une propagande tenace à
laquelle les Annales Coloniales ont large-
ment contribué que de 90.000 tonnes en
les importiulions en France de
bois de nos colonies se sont élevées à
150.000 tonnes en 1924. Les exportations
toqwes de nos colonies ont atteint 360.000
tonnes en 1924 contre 34.000 tonnes en
1919.
M. Jean Meniaud, adininistrateur de
première classe des Colonies, ancien chef
du service forestier à la Côte d'Ivoire et
M. Bretonnet, inspecteur adjoint des Eaux
et Forêts, viennent de publier un traité élé-
mentaire pour l'étude et la vulgarisation
des bois coloniaux d'Afrique sous la haute
direction de M. A. Bertin, Conservateur des
Eaux et Forêts, conseiller technique au
ministère des Colonies.
Dans leur cataflogue des essences fores-
tières qui sont plusieure centaines à la
Côte d'Afrique, MM. J. Meniaud et Lton-
net ont choisi celles qui sont déjà fX¡P}O. t
et que l'industrie accueille peu à peu, avN^
moins de ciroonsipection et ensuite celles
qui ont été reconnues ufilisaMes quand au-
ront disparu les préventions qui existent
contre elles.
De l'aveu des auteurs eux-mêmes, ce
n'est pas encore une classification défini-
tive, mais cependant suffisamment com-
plète et précise pour faire connaître et ap-
précier les bois de nos forêts tropicales et
équatoriales.
Après un premier essai d'assimilation
avec les bois français, on a procédé à la
classification de nos bois coloniaux par
l'étude de leurs résistances, mécaniques et
de leurs propriétés physiques et chimi-
ques.
La station (l'cssais des Bois Coloniaux
À Nogent-sur-Marne a opéré d'après la
méthode de M. Monnin, adoptée pour les
bois français dans les cahiers des charges
de la Commission de standardisation du
Ministère du Commerce.
Les essais ont porté notamment sur les
résistances à la compression, à la flexion
statique et dynamique, au fendage à la
traction et au choc, sur l'hygroscopicité, les
poids spécifique, le grain du bois, la du-
reté et la fendivité.
* Signalons en passant la prochaine pu-
blication d'une étude de MM. Bortin et Pe-
titpas sur les vitesses à imprimer aux ou-
tils, sur les angles d'attaque, la forme de
l'espacement optima des dentures des scies
pour Jes différentes essences coloniales.
Dans ce nouvel ouvrage, M. Jean Me-
niaud a reproduit en les complétant les
indications déjà si appréciées des connais-
seurs qu'il avt. publiées dans sa remar-
Suable étude de 1922 sur les conditions
d'exploitation de la Forêt de la Côte
d'Ivoire, des « Publications africaines ».
Dans la brochure dont nous venons de
résumer les grandes lignes, « Les Bois Co-
loniaux d'Afrique dans l'Industrie », les
employeurs sauront que,si une assimilation
complète des bois coloniaux avec les bois
français est impossible, on peut faire des
rapprochements et trouver dans les essen-
ces ^ftloniales des équivalents pouvant
être ilxilés dans l'industrie au point de ré-
duire dans une large mesure les achats
de bois à l'étranger qui pèsent si lourde-
ment sur la tenue de notre change.
Eugène Devaux
SgIS:&
Un violent tremblement de terre, le plue
désastreux qu'on ait enregistré dans les
Açores, a été ressenti mardi dernier dans
cet archipel. La ville de Horta, dans l'Ile
Fayal, a été presque complètement dé-
ti uite.
(Horta, capitale de me Fayal, a 6.600 ha-
bitants. C'est à Horta que se trouve la sta-
tion des c(Lbles sous-marins qui relient
l'Iiurope aux deux Amériques.)
Une dépêche de Lisbonne dit :
Le Gouverneur de Horta annonce que, dans
le tremblement de terre des iles Açore., 8
personnes ont été tuées et 400 blessées.
Quatre cents maisons ont été détruites dans
le petit village de Flamencas. De petites se-
cousses sont encore resfsenties.
L'île Fayal n'est plus qu'un anvis de rui-
nes.
Le Gouvernement a ordonné le départ im-
médiat des croiseurs Adamastor et Vasco-
Gama, et du transport Pcro-Alenquée, em-
menant une brigade sanitaire et un détache-
ment de sapeurs du génie.
.–-–
Incident de mer
00
Quand le tér septembre au port de Hong-
Kong, trente douaniers armés arrêtèrent
deux des membres de Vêqnijjage du vapeur
français « Angers Il, à la suite de la saisie
d'un certain 7iombre de revolvers, les ca-
marades des deux hommes refusèrent,
malgré les ordres dit capitaine, de descen-
dre les échelles pour permettre aux doua-
niers de quitter le bâtiment avec leurs
prisonniers.
L'arrivée du consul de France empêcha
Vaffaire de prendre une tournure grave et
le$ deux, matelots coupables furent débar*
qués et condamnés à une amende.
IJn Japonais également arrêté à bord de
VAngers a été trOtwé porlettr d'une quan-
tité considérable de morphine.
(Par dc,)
Nous publierons lundi 6 septembre, un
numéro spécial illustré sur « l'essor écono-
mique de Madagascar ».
L'aviation coloniale
0
Croisière en Méditerranée
Une escadrille d'hydravions, sous le com-
mandement du lieutenant de vaisseau Paris,
a quitté Bizerte mardi matin à six heures pour
une croisière d'endurance dans le bassin
oriental de la Méditerranée.
Les trois hydravions sont arrivés à Malte
vers 11 heures, après un bon voyage, malgré
un vent assez fort. Ils ont reçu un excellent
accueil de la base de Malte. Les appareils ont
effectué, le or septembre, la deuxième étape
qui a pour but Athènes. Ils doivent ensuite
aller par étapes à la Sude, Alexandrie, Bey-
routh, Maskrij, et revenir par Athènes et
Malte, à leur point de départ.
10880
L'affaire du Lotus
-0-0---
A Constantinople
Interrogé par le président de la Cour cri-
minelle, le lieutenant Demons a exposé com-
ment survint l'abordage ; il affirma n'avoir
jamais omifs aucune des manœuvres que pres-
crivait la situation.
- - -. -.
Le capitaine du charbonnier bozkoura. a
exposé à son tour les péripéties du drame, di-
sant n'avoir commis aucune faute profession-
nelle.
Le lieutenant Demons est défendu par l'an-
cien bâtonnier Outfy Fikry. Celui-ci a pré-
senté alors au tribunal une requête soulevant
l'exception d'incompétence à l'égard de la ju-
ridiction turque, basant sa demande sur les
principes de droit international qui attribuent
a compétence à la juridiction française.
Le procureur général a répondu en citant
J'article 6 du nouveau Code pénal turc, qui
dit :
Quand un étranger commet contre uni Ture. en
pays (Mnnger, un acte susceptible d'entraîner la
;peine d'emprisonnement de deux à huit ans, cet
étranger sera jugé pur les tribunaux turcs s'il
est filTêté en territoire turc.
Après délibération, la Cour confirma sâ
compétence. L'appel des témoins commença,
mais comme il en manquait un certain nom-
bre, et notamment trois matelots du Lotus de
service sur la passerelle au moment de l'abor-
dage, l'affaire fut reportée au 11 septembre.
Le « Lotus » est parti
Le Lotus est enfin parti, mais il n'ira pas
à Constantinople. Son voyage se fera par
Alexandrie, Jaffa, Beyrouth, avec retour par
Alexandrie.
Toutes les marchandises à destination du
Pirée et de Contetantinople ont été débar-
quées.
-00-
Le statut de Tanger
Il n'en sera pas question à la Société des
Nations, ainsi semblent en avoir décidé
l'Angleterre d lu France par lee notes re-
mibes eu mémo temps au Gouvernement
espagnol.
La réponse du Quai d'Orsay fait ressortir
que, depuis plusieurs années, la. France et
l'Espagne collaborent au Maroc sans que le
cabinet de Madrid ait posé la question de
Tanger. Elle s'étonne d'une revendication
que ni les accords conclus en 1923, ni les
Ileents entretiens qu'avaient eus à Paris le
roi d'Espagne et le général Primo de Ri-
vera avec les hommes d'Etat français, ne
laissaient prévoir.
La France se déclare prête à examiner
tes intérêts de l'Espagne, mais la question
de Tanger ne relève pas de la Société des
nations, et la réunion d'une conférence à
Genève parait actuellement inopportune.
On peut considérer dès maintenant que
la réalisation d'un accord entre les chan-
celleries de Londres et de Parie a réussi à
éliminer des prochaines discussions de Ge-
nève, qui s'annoncent d'ailleurs assez ser-
rées, cette question épineuse de la zone de
Tanger.
Bien que la France et la Grande-Breta-
gne soient fermement résolues à s'oppo-
ser à toute conférence internationale pour
la revision du statut de Tanger, M. Mus-
solini n'a pas renoncé à son iuée de réunir
à Gènes après la session actuelle de la
S.D.N., la France, la Grande-Bretagne,
l'Espagne, l'Italie et peut-être les Etats-
Unis pour conférer sur la question de Tan.
ger.
Congrès de Géographie
-0-0---
Les sociétés de géographie se sont réu-
nies en congrès, mardi dernier, à Brivc-la-
Gaillarde, sous la présidence de M. Ca-
mille Guy, gouverneur général honoraire
des colonies, assisté de MM. Lorin, ancten
député, secrétaire général de la société de
géographie de Paris ; Duchéne, conseiller
d'état, représentant le ministre des Colo-
nil'6 ; Robert lios, conseiller municipal de
Paris, etc.
Le maréchal T.yautey a assisté la lin de
venel et de l.ask'yrie. la lin
le réunion, ainsi que MM. Henry do Jou-
de cette réunion, a eu lieu, en présence du
Ainsi que nous i'a\ons annoncé, à l'issue
maréchal Lyautey et de MM. Henry de .Tou-
venel, sénateur, et de l.asteyrie, ancien mi-
nistre, l'inauguration du monument élevé,
ptaee Thiers, à la mémoire du colonel Dél-
irais, mort en 1921, à Hahat.
M. le «lecteur Priolo. président de la So-
(le- Rrive, instigatrice de
la cérémonie : M. Chapelle, maire, et le
maréchal Lyautey ont. pris la parole.
Le maréchal, en proie à une vive émo-
tion. a fait l'éloge de son ancien compa-
gnon d'armes et rappelé les heures graves
OU cours desquelles le colonel Delmafl fut
pour lui nn précieux collaborateur.
Il a déposé; après rinaugnration, une
gerbe do fleurs an pied de la statue du co-
lonel Germain et du maréchal Brune.
Un déjeuner a ensuite réuni le maréchal
et plusieurs invités chez M. Henry de Jou-
venel.
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