Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-08-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1926 31 août 1926
Description : 1926/08/31 (A27,N133). 1926/08/31 (A27,N133).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397181c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGTlSEPT1&\œ ANNEE. N° 183
LE NLMLRU 5 au GBNTUAn
MARDI SOIR, 31 AOUT 1926 *
.---------- - Jttt ~- <Les Annales Coloniales
: JOURNAL ! QUOTIDIEN -
"ID mm-Minil ii» -iKÉ AMMALMCOLOWIALM* SbtfT LA WWMBI
tXCUIMVB PU J9MUIAL
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DIRECTEURS t MARCEL ftUËDIL *t L.«G. THÊBÀULT
RMadii* * iMMiM : 34-, Rue du' MftnffTItiibbF, PARIS-1. Mtfhtt I YIJIIi tt-W
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La situation au Togo
( - ,- <>»
-
: Des territoires dont le mandat a été I
confié à la France par l'article 22 du
Traité de Versailles, le. Togo est certai-
nement celui dont l'Administration a
reçu les plus élogieux compliments de
la Commission des Mandats de la So-
ciété des Nations.
: Grâce à une politique d association
suivie heureusement par M. Bonnecar-
rère, Commissaire de la Hépubllqùe
français au Togo, les plus évolués
d'entre nos protégés ont. pu participer
d'une manière efficace à r-administra-
tion de leur pays, et les collectivités
moins avancées ont pu d'aire enlendre
leurs vis sur les questions touchant
aux intérêts locaux. h - :
Par la cr éation des-Conseils de nom.
biés, l'Administration française a obtenu
un concours précieux tant dans- l'étu-
de des questions administratives et Hs-
£ àles et des problèmes d'ordre économi-
que que pour l'exécution des travaux
publics. Ajoutons qu'un Conseil écono-
mique et financier composé à la fois
d'Européens et d'indigènes (élus par les
Conseils de notables) apporte au Com-
jnissaire du Gouvernement le concours
pjajrtlculièrement apprécié de ses opi-
nions éclairées sur les besoins du Ter-
ritoire et de ses habitants.
il Ainsi que l'écrivait mon collègue, M.
1 Géorges Nouelle, député de Saône^ot-
J;oiret dètns les Annules Coloniales du
ïioirei juillet 1926, le maximum d'eflorts a
19
6 fait pour développer économique-
ment le Togo et améliorer matérielle-
ment et moralement. le sort de ses ha-
bitants.
Je ne crois pas toutefois que le Togo
soit aussi fertile que certains le pen-
sent. Par sa situation géographique, au
contraire (la même que la Côte d Ivoire,
e Dahomey, la Gold Coast et la Nigéria).
r ancienne colonie allemande a un sol
humide èt par là ferlile, et sa popula-
tion est aveu celle do la Haute-Volta une
des plus uertriM de nui possessions de
l'Ouest Africain. -
Le reiflar^ualile esprit de la popula-
'iqÓ, Usons-nous dans l'exposé des dio.
tin dii budget local du Territoire du
rrogo a permis d'orienter l'activité de
ses protégés vers la culture des pro-
duits d'exportation, tout en n'aban-
donnant pas toutefois les cultures vi-
, Vrières, ce qui aurait provoqué un ren-
chérissement considérable de la vie et
une perturbation dans la vie des indigè-
nes par une sous-alimentation contraire
A tout progrès : cultures associées et
cultures intercalaires ont donné d'ex-
cellents résultats.
Avant tout, le budget de 1920 arrêté
èft recettes et en dépendes S la somme
de 23.8S7.200 francs est un instrument
de réalisation d'un plan d'action écono-
mique et social dont voici les grandes
JÂçhes établies sur des règles prudentes
qui en Assureront le succès.
Pays essentiellement agricole, le Togo
à été nanti des deux stations agricoles de
ToVé et de Nuàtja qui sont en plein ren-
dement. Elles ont formé des moniteurs
rêt aménagé de nombreuses pépinières :
;2ÔO.OOO plants de cacaoyers et de ca-
téierst tous mis en plaoe dans le cer-
cles et dé, Palirné-
pleg et de Palimé.
La culture cotonnière dans le Haut-
-Togo laisse-espérer que dans-5 ou 6 ans,
oh obtiendra par les sélections un type
de coton coté sur les marchés d'Europe.
C'est peut-être ce qui dans cet exposé
; mérite le plus d'atterilion : le but à at-
teindre dans la production d'un coton
de Valeur marchande,car dans beaucoup
de nos colonies cotonnières on ne se
préoccupe pèut-être pas assez de ce but,
le seul objectif : produire du coton,
c est .bien, mais produire du coton
marchand, c'est mieux.
r C'est certainement ce qui, est préco-
nisé dans l'enseignement scolaire agri-
- cole auquel des instituteurs officiels et
privés donnent tous leurs soins. 150
écoles fonctionnent actuellement comme
autant de centrés d'apprentissage agri-
cole. Coopératives agricoles, concours
agricoles et entreprises privées, ont
-donné, un tel essor à l'agriculture que
Ion petit .espérer pour dans dix ans,
grâce à l'emploi de là motoculture, une
production de D.000 tonnes pour une
surface ensemencée de 45.000 hectares.
, Méthode, organisation et ténacité, en
jisagé au Toso, garantissent le résul-
tat.. le
A l'appui de ce que je disais sur la
densité de la copulation, les Cabrais se
- trouvant A l'étroit par le fait' même de
leur prolïflcitê ont été transportés dans
les zonea désertiques du Moyen-Togo et
installés entre Nuatja et Tététou dans le
cercle d'AtaKpamé et èîKolonaboua dans
celui de Sokodé) zones très cultivables
tt desservies par de bonnes routes.
nrâm. à un contrôlé incessant, les
produits rtn Togo se classent, en Eu-
Tope, ftarmi les plus, recherchés de la
Côte Africaine. ,
L'emploi des ©oncasseurs et l'inslana-
tion de nftdites huileries ont augmenté
la production de l'huile de palme et réa-
lisè une économie appréciable de la
main-d'œuvre indigène.
Kapûk, sansevière, coprah, cacao et
café ont donné de bons résultats. Le
café exporté entre autres, malgré la con-
sommation locale, atteindra vraisembla-
blement 3.000 kilos.
Dans le nord .du Togo, où les possibi-
lités d'élevage sont indéniables, on a
acclimaté des moutons à laine d'Algérie
ainsi que des porcs et des lapins.
En raison de l'intensification de la
culture cotonnière qui exigera de gros
transports des baudets ont été importés
dans le Nord ; le portage à tête d'homme
sera ainsi supprimé.
Un minéralogiste remplit, cette an-
née, une troisième mission d'études des
régions jusqu'ici inexplorées.
La progression constante des budgets
du Togo depuis qu'il a reçu l'autonomie
financière, indique un effort continu
pour l'amélioration du sort des indi-
gènes.
Si les sommes recouvrées directement
sur eux s'élèvent en 1926 à 3.500.000 fr.
nontre 2.600.000 fr. Tannée précédente,
il y a lieu de remarquer également que
les dépenses faites dans leur intérêt im-
médiat, passeront de 7.3 fo W francs à
10.3tn.960 francs. ̃*
« Mettre en valeur pour civiliser »,
telle est la devise de M. Bonnecarrère
et. il y semble de plus en plus fidèle pour
le plus grand bien du Territoire du
Togo.
Pierre Taittinger,
Vépulè de POU Vfoeo président
de la Cotttmittion 4e rÀlfférie,
de» Colonies ei u. Pr"emna'
.,.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
,Secrétaires dlldtat-malor'au mared
M. Alumandrc Duval, député, demande h M. le
minière (ta In 'Gfwrrc.: 1* quelle somme touche
journellement un sfccrétalrtï d'état-major, actueJ.
-lemént au iNlerop, au titre de Irêt franoipour.
assurer son alimentation ; 2* s'il est exact que
cette somme a été récemment diminuée de 60
centimes par jour : 3* pour quelle raison. (Ques-
tion du 11 juin 1926.)
Réponse. 1* Un secrétaire d'état-major
perçoit actuellement, à Rabat, au titre du prêt
franc, une smme globale de 4 fr. ,B77. oorres-
pondant au vrixdes dënrées qui constituent la
ration réglementaire ; 20 pendant le premier tri-
mestre lM, il percevait, dans la même place,
mestre 1906, 3* Ja différence résulte des variations
5 fr. 363 ;
des prix des .denrées entrant dans la composi-
tion normale de la ration (d'rès le tarif de
remboursement du service des subsistances mili-
taires et les .prix' obtenus aux mafenés passés
pour la fourniture sur place dé certaines den-
rées, la viande notamment). 11 est ajouté que,
dans les autres places du Maroc, les secré-
taires d'état-major reçoivent un iprfit franc se
rapprochant sensiblement de celui indiqué ci-
desus et soumis aux mômes variations.
Droit à rapatriément
M. Fournicr-Sarlovèzc, député, expose h M. le
ministre de la Guerre qu'un militaire de car-
rlère (officier ou sous-ofticier) 1 ayant été ren- 1
voyé d'office en renfort en llaute-Silésie, au mo-
ment du plébiscite, et, y ayant effectivement ac-
compli un séjour d'un an, du tet' février 1821
itit 31 janvier 1923 n été désigné en 1925 pour
servir au Maroc, et demande s'il doit accomplir
deux années de services au T.O.E. ou s'il peut
être rapatrié au bout d'un an de présence.
(Question du 27 juillet 1926.) ;
'{'¡flonse: - Le Séjour sur les théâtres d'opé-
rations extérieurs ne peut être accompli par
fractions séparées. Par suite, Je fait pour un mi-
litaire de carrière, d'aivoir acoamiiili un sé-
jour d'un an en Hatite-Silésie ne lui donne pas
le droit d'être rapatrié au bout d'un ah de
présence sur un autre théâtre d'opération ex-
térieur. : ;
Droit à permission libérable.
M.-:Marquet, député, demande à M. te minis-
tre de la Gtterre : 1° si les militaires qui serrent
au Maroc et n'ont obtenu aucune permission ont
droit à une permission liibénable et s'ils pour-
ront cumuler cette dernière avec les permissions
auxquelles ils auraient pu prétendre s'ils étaient
restés dans la métropole ; 2* dans le cas de
l'affirmative, quelles mesures sont prises pour
qu'ils puissent en bénéficier. (Question du 27 juil-
let 1986.) -
Réponse. - 1 e Ces militaires ont, en matière
de permission, les mômes droits que leurs cama-
rades Ue ila .métropole. Ces droits sont Jixés par
l'article 45 de la loi de recrutement ; 2* ils sont
rapatriés du Maroc suffisamment & temps pour
pouvoir jouir intégralement, avant leur libéra-
tion dans leurs tatflilles, des permissions aux-
quelles ils ont encore droit. A titre exceptionnel,
les militaires libérables en novembre prochain
seront auoorisés, à l'expiration de leur ipemns-
sions, b ne séjourner dans les corps de la mé-
tropole les plus'Voisins de leur résidence aux-
quets Ils auront été Affectés, ou mis en subsis-
tance, par le dépôt de transition, que le temps
strifcUanenl nécessaire aux opérations de libéra-
lion ; ces'opérations terminées, ils retourneront
dans leurs foyers, où ils attendront leur radta-
lion des contrôles de l'armée active et leur pas-
sage dans la disponibilité.
DANS LA LEGION mtONNFUS
MINISTERE SE LA GUERRE
Est inscrit pour ehemlter :
Le docteur Thôzé, médecin major de pre-
mière classe, directeur de l'hôpital de Har-
rnr (Ethiopie).
- MïïnSlfiKB DU VBAVAOa
•fist nommé chevalier :
M. Runos Paul, président de la Fédéra-
tion des Familles nombreuses de 'ConItan-
tine.
'-. '{r -.. ,'
La question sanitaire
aux colonies
00'
111
Un décret récent inséré 'au Jour-
nal officiel du 21 août vient de
réglementer « la police sanitaire
générale dans la colonie de Madagascar et
dépendances 9.
Ce décret vise surtout la prophylaxie des
maladies contagieuses ef transmissibles
et Von ne peut. qu'approuver les, disposi-
tions prises qui peuvent se résumer ainsi :
droit de visite domiciliaire pour les agents
assermentés de tous ordres chargés régu-
lièrement de la police sanitaire générale,
vaccination antivariolique forcie, énuméra-
tion des maladies dont la déclaration est
obligatoire, droit pour le Gouverneur Géné-
ral de prendre, en cas d'épidémie et après
avis du Comité Supérieur d'Hygiène) toutes
mesures exceptionnelles ad hoc, prévision
de pénalités pouvant aller de 16 francs
d'amende à 2 ans d'emprisonnement.
Le texte ministériel répond à un besoin
maintes fois signalé par les pouvoirs publics
de' notre belle colonie de VOeéan Inctieh.
J'espère qu'il est le début d'une vaste « po-
litique de la santé. à organiser dans nos
domaines d'outre-mer.
Typ/ms, choléra, peste, lèpre, fièvre ré-
currente, trypanosomiase, dysenteriesva-
riole, pour ne citer que les plus fâlheuses
endémies coloniales, ne prennent pas sou-
vent place dans les préoccupations de la
presse métropolitaine. C'est.que, lorsqu'elles
affectentt d'avellture, la forme épidémiquex
elles sont asses vite jugulées pour ne pas
inquiéter l'Europe.
Il faut en. féliciter nos Gouverneurs, qui
mettent généralement au premier plan de
leurs travaux les questions sanitaires. EH
outre - le fait mérite d'être hautement
loué - les femmes de. gouverneurs appor-
tent fâ et là leurs ; généreux efforts à
toutes les œuvres de puériculture. Il
est hors de doute que les Croix-ROuges, les
Gouttes de lait, les offices de distribution
de vêtements et de secours, toits organismes
animés par, des cœurs féminins, ont sauvé
et souvent chaque jour beaucoup £ existen-
ces particulièrement fragiles, Bref, on fait,
sur pince, tout le pifssibhet il serait singu-
lièrement injuste de méconnaître l'effica-
cité des efforts accomplis.
Mais il y à mieux encore à faire.
A Madagascarf par exemple, M. Marcel
Olivier, le distingué Gouverneur Général,
préconise, de préférence à la construction
d? établissements hospitaliers protIJgieuseJ,
ment coûteux, V extrême mobilité des théde-
cins. c.:q,1:/ la sagesse même. V avion sani-
taire a, fait ses preuves au point de vue chi-
rurgical. On songe actuellement à s'en ser-
vir pour le transport auprès des malades
graves des médecins et des remèdes.
Dans le budget de chaque colonie, il est
nécessaire d'augmenter les fonds réservés
à Vassistance médicale indigène et de lut-
ter de plus en plus contre les maux qui af-
fligent un peu partout nos sujets, nos pro-
tégés et, pour mieux dire, nos associés de
couleur, et les déciment.
Chari.. Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Communion
des Allair6. étrangères
Cartographie coloniale
Le Comité spécial du Katanga, présidé par
M. Droogmarts, conseiller d'Etat honoraire,
vient de publier une planche topographique
et une planche des terrains superficiels de la
feuille de TsAinsenda.
La carte complète du Katanga à l'échelle
de 1/200.000®, dressée par ce Comité, se com-
pose en outre des feuilles : Kasinda, Enkê.
Les travaux ont été exécutés sous la di-
rection de M. Robert, chef du Service géo^
graphique et géologique du Comité spécial
du Katanga. Les travaux de triangulation ont
été appuyés sur la chaîne frontière établie
par la Commission de délimitation Katahga1-
Rhodésie (tg* 1-1914). Il a été tenu comptd,
dans la confection de la carte, des levés to-
pographiques effectués par cette Commission
sur une bande de 5 kilomètres aU nord de
1* frontière.
Exécutées en couleurs, ces cartes ont été
cletlinh par Monteyne et imprimées à l'ln..
titut cartographique militaire de Bruxelles.
Travail remarquable à tous points de vue.
C. D.
Une négresse al.aclenfte'.
Relevé dans les -offres d'emploi de i'fft,
tran ; ,
Dem. négresse, als., allem., expérim., meill.
rétér, indisp. pr bébé d'un an, 25, rue Tourne-
fort (5e).
Qu'il y ait des négresses allemandes,
c'est possible, elles peuvent être originaires
dos anciennes colonios allemandes d'Afri-
que. Mais r/Vis ace, fùt-elle autonome, n'a
Jamais eu de colonie noire. Aussi Sera-t-il
ort difflcile à ce bébé d'tin an d'avoir
a blàck nursy telle que la désirent Bee pa-
rents.
• JVoiw publierons lundi 6 Septembre, un
numrfro spécial illntlrê sût Vpssot écono-
mique rie Madagascar,
Lé mouvement commercial
tunisien en 1925
Aux ternies de Ha statistique douanière,
Q commerce extérieur de la Tunisie t'est
dhiffré ainsi qu'il suit en 1906 :.
Importations i 'Fr. 1.386.270.7Õ2
Exiportations m.m.tui
TotaT Fr. 1.400.
Ces chiffres sont supérieurs de 428 mil-
1 lions 199.150 francs à oeux de l'année pré-
cédente.
A l'importation, roiugmentiation de 168
militions 326.870 froincs porte- notamment
sur les animaux vivants : 15.141 £ 65 fr. ;
sur les denrées coloniales : 31.472.810 fr. ;
sur les marbres, pierres, terres et combus-
tibles minéraux : 10.868.563 francs ; sur les
file : 10.015.767 fr. ; sur les tissus : 17 mil-
lions 95.188 fr. ; sur les ouvrages en mé-
taux : 24.733.682 fr. : et les ouvrages en
m'attirée diverses : 16.682.312 francs.
On constate, par contre, dans les arri-
vages, des moins-values de 12.128.306 fr.,
sur les farineux alimentaires ; de 1.386.958
ftfiainias sur les teintures Ipréparees, et de un
million 904.91:1 fr. sur les ^métaux.
A d'exportation, les pilus-vialues aUi, dans
.}'.ensemfjJ.e, se-bont élevées à 263.872.285 fr.
apparaissent principalement sur : lés i bes-
tmux : 19.410.495 fr.; îles céréaflés en grains:
01.408.204 fr. ; les légumes secs : 28 mil-
lions M.839 fr. ; les huiles d'olive : 64 mil-
lions 88.022 fr. ; les vims : 6.604.355 fr. ;
le ploanlb en saumons : 22.753.180 fr. ; le
minerai de zinc : 12.435.490 fr. ;, et les épon-
ges exportées pneçolis postaux : 13.572.670
francs.
Les arlictes qui ont donné des moins-va-
lues sont : le minerai de ipdomib : 4.184.850
francs et les ouvrages de siparterie : 1 mil-
lion 352.019 francs.
Parmi les variations que vient de mettre
en évidence la comparaison du mouvement
commercial de 1925 avec celui do 1924, les
principales ont pour origine la bonne ré-
-olte de céréales et une importante produc-
tion d'huée 4'oilive. î3lUk %e traduisent par
une augmentation de 61.408.204 fr. sur les
exportations de céréales ; de 28.220.889 fr.
sur les sorties de légumes secs ; de 64 mil-
lions 88.022 fr. sur les expéditions d'ihuile
d'olive, M. de 35.,188.670 ifroncs pour quel-
ques produits miniers, pdomb en saumons
et minerai de zinc ; par une diminution de
12.128.026 fr. sur les importations de fari-
neux alimentaires, une augmentation de
âli-472.819 tr, sur les denrées coloniales et
(le 24.133,682 francs sur les ouvrages eh
tf1Îux"
- Dans les importations de 1925, le pour-
centage de la France, 63,78-pour cent, est
en très légère régression sur l'année pré-
cédente. Celui de l'Algérie, 8,38 pour cent,
présonte par contre une progression pres-
que insignifiante en comparaison avec la
même période. Les deux pays absorbent
ensembtlç le 72,16 pour cent du trafic lotal.
La iparit de l'Angleterre, 3,72 pour cent,
dans ce mûme mouvement, contre 4,24
pour ceint en 1924, présente une petite di-
minution ; oedle de (l'Italie, 6,64 pour cent,
est en légère augmentation.
La diminution de son chiffre d'affaires
avoc la Tunisie porte, pour f Angleterre,
sur : le goudron minéral, 3:189.885 fr. ei
sur : le î,
les tissus, 1.012.899 francs. Pour l'Italie,
t'augmentation du pourcentage signalé Af-
fecte spécialement les bois : 4.074.957 fr. ;
les fils de coton : 4.832.348 fr. ; les tissus de
coton : 3.875.755 fr. ; les colis postaux : un
mil-lion 115.350.
Dans les exportations, la part de la
France, 48,-92 pour cent, a sensiblement
augmenté par rapport à l'année précédente
qui 'n'aoousait que 45,05 pour cent. Celle de
1 Aitgérie, au contraire, a flécflii d'une fa-
çon d'ailleurs peu appréciable, 4,40 pour
cent au dieu de 5,44 pour cent. L'augmen-
tation dEs expéditions à destination de la
France a porté notamment sur : le froment
en grains : 51.015.430 fr. ; l'orge : 6 mU-
lions 293.400 fr. ; les fèves : 16.619.592 fr. :
l'huile d'olive : 13.868.690 fr. ; les vins :
6.582.015 fr. ; le minerai de pJomib : 7 mil-
lions 856.450 fr. ; le plomib en masses : 22
millions 406.450 francs et les éponges ex-
portées ,par colis postaux : 9.432.780 francs.
(Les exportations à destination de l'An-
glleterre et de Mailte ont subi une progres-
sion assez importante qui porte : pour
l'Angleterre : sur l'orge : 13.473.350 fr. :
les fèves : 3.194.590 fr. ; et l'alfa : 4 mil-
lions 281.720 fr. ;- pour MaHfce, sur îles bo-
vins : 10.796.850 fr. ; les fèves : 951.981 fr. ;
le son : 1.309.212 fr. et les Droduita cihimi-
ques : 661.487 francs. -
En 1925, l'Italie a totaleimènt cessé ses
acfoaté de minerai de plomb en Tunisie,
alors qu'en 1924, elle en avait reçu-pour 8-
millions 292.000 fr. ; les céréales en grains
sont également en diminution de 2 millions
579.515 t.r'. ; par contre, les expéditions
d'ihuile d'olive sur ce pays présentent pour
l'année écoulée une augmentation de 44
millions 117..840 francs sur la précédente.
•En rapprochant, pour chacun des pays
énumérés dans les tablteaux comparatifs du
mouvement conimercial de la Tunisie, le
montant des importations de celui des ex-
portations, on oonsitate :
Que l'excédent des livraisons sur les
ach.ats atteint, en chiffres ronds :
Pour la France, 279 millions ; pour l'AtI-
gérie, 54 mêlions ; pour les autres apys,
30 millions, que, par contre, les achats ont
dépassé Ses ventes, savoir :
Pour il'Angleterre, 19 millions ; pour
TTInilip, 72 mHlions ; nonr Malte, 33 mil-
lions.
La population arabe de Paris
M. IBesombes, conseiller municipal de Paris, à
la suite du crime de la nie de Lourmel, dont
nous ffvons rendu compte et en raison de la pif-
sence de nombreux Arabes dans le XV- arron-
dissement, a demandé au Préfet de police quel-
le msRnrns il compte prendre, d'accord avec la
pollfe îTldlaèno, pour assurer la sécurité des
habitants de Grerjelle,
Dépêches de lurnd
M. Varenne à Bangkok
Le 26 août, au cours d'une audience
royale, le Gouverneur général de l'Indo-
chine et les membres de la mission fran-
çaise reçurent des décorations. Un déjeu-
ner réunit A la légation française M. Va-
renne sa suite et de nombreuses personna-
lités de la colonie française de Bangkok. Au
discours du ministre de Frknce, qui exposa
avec autant de finesse que de. vérité, les
conséquences heureuses que doit avoir pour
la France et l'Indochine, la visite à Bang-
kok du Gouverneur général, M. Varenne ré-
pondit par une allocution où, il rendit hom-
mage aux efforts des Français qui travail-
lent, loinxde la mère putl-le, à sa plus
grande gloire et pour son plus grand pro/tt.
Dans t'après-midi, la mission française
rendit visite aux princes de la famille
royale. Le soir eut lieu un banquet d'Etlle
au cours duquel des toasts furent portés par
le roi,' puis par le Gouverneur général au
resserrement entre la France et le Siam,
d'une amitié consacrée par la signature de
la convention, pour le plus grand bfeft
des deux pays et des deux civilisations qui
tendent au même idéal.
Après dîner le roi et la reine tinrent un
fjerele pïivé auquel pdrticipôrent tous les
membres de la mission et les diplomates
présents à la cérémonie. Puis, Leurs Maies-
tés passèrent devant les invités, adressant
à chacun une parole aimable. -
Le Gouverneur général et sa suite se reti-
rèrent à vingt-trois heures emportant de
cette soirée un souvenir inoubliable.
Le lendemain 27, dans la matinée après
une visite au palais royal eut lieu, à la lé-
gation de France, une réception à laquelle
assistaient tous les Français, sujets et pro-
tégés résidant à Dangleol,. L'orchestre de
la mission catholique prêtait son concours
à cette cérémonie qui lut très brillante.
Dans une atmosphère de parfaite cordia-
lité, un discours fut prononcé par M.
Alexandre Varenne, qui célébra l'union de
tous les Français sous l'égide d'un gouver-
nement pour qui l'intérêt du pays prime
toutes les autres considérations. Le Gou-
verneur général lit un chaleureux appel à
tous les Français résidant à t'étranger pour
qu'ils apportent à la métropole une aide
volontaire, nécessaire au rétablissement ra-
pide et complet de sa prospérité économi-
que et financière. En terminant, M. Va-
retine porta un toast au président de la
République Française, et lu colonie fran-
çaCse répondit par trois « hourrah » d hon-
Yieur au Gouverneur général de rFMdocMnc.
Le 27, après une. réception à la-
légation de France, la mission française as-
sista à un défeûner offert en son honneur
par le prince Lopabury, ministre de VInté-
rieur. L'après-midi elle visita la bibliothè-
que nationale et le musée placés sous la
haute direction du prince Damrong, avec la
collaboration du professeur Coedes, de
f Bcote Française d"Extrême-Orient. Cette
bibliothèque et ce musée renferment des
trésors artistiques et des documents d'une
valeur inestimable.
Le soir, eut lieu un dîner au ministère
des Affaires étrangères ay cours duquel le
prince Traidos, ministre, se félicita de la
signature de la convention et des relations
personnelles nouées entre les représen-
tants qualifiés des deux administrations
française et siamoise, et qui ne peuvent que
servir utilement une œuvre faite de con-
fiance et d'entente rcciprufiiœs et de loyale
collaboration.
Dans sa réponse, le Gouverneur général
fit allusion à la longueur de la frontière
(2.400 kilomètres) qm sépare et rapproche
ces deux pays, dont les intérêts sont soli-
daires. il remercia pour la, cordialité de
Vaccueil dont il était t'obiet et souligna
l'importance des accords passés entre la
France et le Siam.
Après le dîner, le prince Damrong offrit à
la mission dans son palais une représen-
tation théâtrale et un souper. Le spectacle
fut hautement apprécié, comme une remar-
quable manifestation d'art et de traditions j
siamoises.
La matinée du 28 fut consacrée aux œu-
vres françaises, à l'hôpital Saint-Louis, aux
couvents SaInt-Joseph et de Samsen, au
collège de VAssomption. Au cours de ces
visites, le Gouverneur général lit l'éloge
de la valeur éducatrice et humanitaire des
-efforts réalisés au Siam par tous les Fran-
çais, sans distinction (l'opinions, La mis-
sion et- les membres influents de la colonie
française déjeunèrent chez le prince Svahti,
frère de S. M. la reine, qui tml à honneur
de porter un toast en français, au président
de la République et au Gouvernem général.
Au Conseil colonial
Au cours de la séance du Conseil colonial !
du 26 août le Gouverneur intérimaire dé-
clara qu'aucun document des archives du
Conseil n'avait disparu et que cette affir-
mation pouvait être vérifiée par tous. les
conseillers coloniaux. Le Conseil n'a pas
évoqué à nouveau contre le Gouverneur
.Cognacq des accusations dont la justice est
saisie. Les renseignements recueillis sur
cette affaire indiquent qu'il s'agit seulement,
d'irrégularités de forme, couvertes en fait
par un vote postérieur, exprimé par le
Conseil en toute connaissance de cause.
ffl--
Le commerce par caravanes
Trois caravanes, depuis le début de l'an
iiôo, ont conduit dm Sud Algérien au Sud
Tunisien des moutons et des chèvres.
Huit cnravnnes ont quitté les oasis du
Sud Algérien et Tunisien poi^r le Snhaorrl.,
ymportfinl au Soudan du savon, des bou-
gies, du thé, du pétrole, etc.
Il semble que le courant caravanier entre
j l'Algérie, la Tunisie et l'Afrique Centrale
veuille reprendre un regain (l activité.
L'état actuel
des chemins de 1er Indochinois :
0-0
Cette question vient de faire l'obijet d'un;
très intéressant rapport de M. Léon Per-
rier,, ministre des Colonies. En voici le ré-
sumé :
Ligne Haïphong-Laokay
Cette ligne a été construite par la CoiQ«nièi
en vertu de la loi du 25 décembre 1898, au-
torisant l'emprunt de 200 millions l'exploi-
tation en a été concédée à la Cie Fran-
çaise des Chemins de fer de d'Indoobine et
du Yunnan en même temps que la cons-
truction et l'exploitation de la ligne de Lao-
kuy à Yunnenfou, par la loi du 5 juillet
1901.
Elle est en exploitation depuis J., r ..J!. -
juu c.oionie devait livrer à la Compagnie,
en vertu de la mémo sentence arbitrale, la
gare maritime de Haïphong, sous peine
d'une indemnité de 20.000 francs par an-
née de retard. Cette indemnité a encore
été versée eh 1924,. la construction de la
gare n'ayant pas été jugée opportune jus-
qu'à ce jour.
Quànt à la ligne de Laokay à Yunnanfou,
elle est ouverte à l'exploitation depuis
1910 ; la contribution de la Colonie aux dé-
penses de constructioh a été supportée par
les ressources des emprunts de 200 millions
et 53 millions (loi du 14 mars 1909.)
Ligne Hanoï-Vinh
Construite en vertu de la loi de 1898, elle
est ouverte il lexploitati-on depuis le 17
mars 1905, et prolongée jusqu'à Benthuy de-
puis 1918. Depuis, elle ne donne plus lieu
à aucune dépense sur fonds d'emprunt.
Ligne Tourane-Dongha
Construite en vertu de la loi de 1898, ou-
verte à l'exploitation depuis le 10 décembre
1908, cette voie est entièrement achevée.
depuis 1912, elle ne donne plus lieu à au*
cune dépense sur fonds d'emprunt.
Ligne Salgon-Kanghoa
avec embranchement sur le Langbian
L'exploitation a lieu sur toute la lon-
gueur depuis le 4 octobre 1913 entre SaIgon
et Nhatrang. les travaux de parachèvement
sont termines. La construction du bâtiment
de la gare de Saïgon étant réservée, il n'y,
a pas eu de dépense sur fonds d'emprunt
durant l'exercice 1924.
L'embranchement sur le Langblan a été,
ouvert à l'exploitation entre Tourchan et
Xongon (32 km.) le 2 juillet 1914; il a été:
prolongé jusqu'à Kronghps sur 12 km. 370
sur les ressources du Tonds spécial depuia"*
juillet 1919.
Le prolongement jusqu'à Dalat, qui avait
été différé en 1912 en Taison de l'augmenta-
tion des dépenses qu'il aurait entraînée, a
été autorisé par uni déeret du 13 janvier
1923.
L'exécution de ce prolongement dont La
longueur totale sera de 45 km est effectué
sur les ressources du budget général. Les
travaux sont en voie d'achèvement sur une
première section de 10 km. 400, entre
Kronghpa et Bellevue. Cette section presque
entièrement en crémaillère, à la rampe Ij
mito de 10 à 12 %, conduit le rail vers la
cote 100. Les deux sections suivantes, dont
l'une (Bellevue Dran), de 5 km.), est à Sim-
ple adhérence et à faible déclivité et l'autre
(Dran-Arbre Broyé) de 5 km. également, est
presque tout entière en crémaillère, ont âé
mises à exécution en 1925. Les travaWx
sont en pleine activité. L'achèvement de
ces trois sections permettra d'accéder à la
cote 1.500 sur le plateau, de Dalat. Une
route de 25 km en voie d'achèvement, re-
liera. au Sanatorium de Dalat, le terminus
de 1 Arbre Broyé. Les projets de la dC'.r.
nière section (Arbre Broyé-Dolnt) sont ter-
minés, mais l'exécution en est, pour le mo-
ment, réservée. ,
Ligne Mytho-Baclieu
La construction de cette ligne, prévue au
programme de 1898, n'a pas été retenue
par la loi du 26 décembre 1912. Les études
ont été entreprises sur le terrain depuis
1921 sur les ressources du budget général.
Un avant-projet a été établi en 1923.
On a procédé, depuis, aux études défini-
tives et un projet d'exécution sera inces-
samment terminé, 1
- J
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
---().o--
Pour la race ovine
M. Degrez vient de présenter à l'Académie
des Sciences, une note do M. E. Ducloux et
Mlle G.- Cordier, de l'Institut, Arloing de
Tunis, sur le virus claveleux traité par di-
verses aldéhydes.
Ces auteurs ont constaté, à la suite d'ex-
périences nombreuses sur des sujets de
l'espèce ovine, que le virus claveleux, traité
spécialement par le méthanal et l'éthanal
h. des doses définies, permettait d'obtenir un
vaccin m offensif doué de propriétés immuni-
santes solides
Il a été possible, par l'emploi judicieux
de ce nouveau vaccin, d'arrêter la morta-
lité dans les régions infectées. On conçoit,
sans peine, l'importance considérable qui
s'attache à de semblables études, pour les
pays d'élevage.
L'affaire du Lotus
-0.0-
l.o ministre des Affaires étrangères de
Turquie est arrivé à Angora, venant de
Constantinoplr, ainsi qn-o le chaîné Il':11"-
-faires de France.
Les déplacements de ces deux personna-
lités sont motivés par l'affaire du Lotus,
On a l'impression,ble ne saurait tarder.
LE NLMLRU 5 au GBNTUAn
MARDI SOIR, 31 AOUT 1926 *
.---------- - Jttt ~- <
: JOURNAL ! QUOTIDIEN -
"ID mm-Minil ii» -iKÉ AMMALMCOLOWIALM* SbtfT LA WWMBI
tXCUIMVB PU J9MUIAL
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DIRECTEURS t MARCEL ftUËDIL *t L.«G. THÊBÀULT
RMadii* * iMMiM : 34-, Rue du' MftnffTItiibbF, PARIS-1. Mtfhtt I YIJIIi tt-W
IBORREPEITt
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Ol» i'«bo–̃ Jib» tu» Ui Bar–» P–>> •> dktt I– jiHMipw Ubrdm
.-.-.-..-- - • *
La situation au Togo
( - ,- <>»
-
: Des territoires dont le mandat a été I
confié à la France par l'article 22 du
Traité de Versailles, le. Togo est certai-
nement celui dont l'Administration a
reçu les plus élogieux compliments de
la Commission des Mandats de la So-
ciété des Nations.
: Grâce à une politique d association
suivie heureusement par M. Bonnecar-
rère, Commissaire de la Hépubllqùe
français au Togo, les plus évolués
d'entre nos protégés ont. pu participer
d'une manière efficace à r-administra-
tion de leur pays, et les collectivités
moins avancées ont pu d'aire enlendre
leurs vis sur les questions touchant
aux intérêts locaux. h - :
Par la cr éation des-Conseils de nom.
biés, l'Administration française a obtenu
un concours précieux tant dans- l'étu-
de des questions administratives et Hs-
£ àles et des problèmes d'ordre économi-
que que pour l'exécution des travaux
publics. Ajoutons qu'un Conseil écono-
mique et financier composé à la fois
d'Européens et d'indigènes (élus par les
Conseils de notables) apporte au Com-
jnissaire du Gouvernement le concours
pjajrtlculièrement apprécié de ses opi-
nions éclairées sur les besoins du Ter-
ritoire et de ses habitants.
il Ainsi que l'écrivait mon collègue, M.
1 Géorges Nouelle, député de Saône^ot-
J;oiret dètns les Annules Coloniales du
ïioirei juillet 1926, le maximum d'eflorts a
19
6 fait pour développer économique-
ment le Togo et améliorer matérielle-
ment et moralement. le sort de ses ha-
bitants.
Je ne crois pas toutefois que le Togo
soit aussi fertile que certains le pen-
sent. Par sa situation géographique, au
contraire (la même que la Côte d Ivoire,
e Dahomey, la Gold Coast et la Nigéria).
r ancienne colonie allemande a un sol
humide èt par là ferlile, et sa popula-
tion est aveu celle do la Haute-Volta une
des plus uertriM de nui possessions de
l'Ouest Africain. -
Le reiflar^ualile esprit de la popula-
'iqÓ, Usons-nous dans l'exposé des dio.
tin dii budget local du Territoire du
rrogo a permis d'orienter l'activité de
ses protégés vers la culture des pro-
duits d'exportation, tout en n'aban-
donnant pas toutefois les cultures vi-
, Vrières, ce qui aurait provoqué un ren-
chérissement considérable de la vie et
une perturbation dans la vie des indigè-
nes par une sous-alimentation contraire
A tout progrès : cultures associées et
cultures intercalaires ont donné d'ex-
cellents résultats.
Avant tout, le budget de 1920 arrêté
èft recettes et en dépendes S la somme
de 23.8S7.200 francs est un instrument
de réalisation d'un plan d'action écono-
mique et social dont voici les grandes
JÂçhes établies sur des règles prudentes
qui en Assureront le succès.
Pays essentiellement agricole, le Togo
à été nanti des deux stations agricoles de
ToVé et de Nuàtja qui sont en plein ren-
dement. Elles ont formé des moniteurs
rêt aménagé de nombreuses pépinières :
;2ÔO.OOO plants de cacaoyers et de ca-
téierst tous mis en plaoe dans le cer-
cles et dé, Palirné-
pleg et de Palimé.
La culture cotonnière dans le Haut-
-Togo laisse-espérer que dans-5 ou 6 ans,
oh obtiendra par les sélections un type
de coton coté sur les marchés d'Europe.
C'est peut-être ce qui dans cet exposé
; mérite le plus d'atterilion : le but à at-
teindre dans la production d'un coton
de Valeur marchande,car dans beaucoup
de nos colonies cotonnières on ne se
préoccupe pèut-être pas assez de ce but,
le seul objectif : produire du coton,
c est .bien, mais produire du coton
marchand, c'est mieux.
r C'est certainement ce qui, est préco-
nisé dans l'enseignement scolaire agri-
- cole auquel des instituteurs officiels et
privés donnent tous leurs soins. 150
écoles fonctionnent actuellement comme
autant de centrés d'apprentissage agri-
cole. Coopératives agricoles, concours
agricoles et entreprises privées, ont
-donné, un tel essor à l'agriculture que
Ion petit .espérer pour dans dix ans,
grâce à l'emploi de là motoculture, une
production de D.000 tonnes pour une
surface ensemencée de 45.000 hectares.
, Méthode, organisation et ténacité, en
jisagé au Toso, garantissent le résul-
tat.. le
A l'appui de ce que je disais sur la
densité de la copulation, les Cabrais se
- trouvant A l'étroit par le fait' même de
leur prolïflcitê ont été transportés dans
les zonea désertiques du Moyen-Togo et
installés entre Nuatja et Tététou dans le
cercle d'AtaKpamé et èîKolonaboua dans
celui de Sokodé) zones très cultivables
tt desservies par de bonnes routes.
nrâm. à un contrôlé incessant, les
produits rtn Togo se classent, en Eu-
Tope, ftarmi les plus, recherchés de la
Côte Africaine. ,
L'emploi des ©oncasseurs et l'inslana-
tion de nftdites huileries ont augmenté
la production de l'huile de palme et réa-
lisè une économie appréciable de la
main-d'œuvre indigène.
Kapûk, sansevière, coprah, cacao et
café ont donné de bons résultats. Le
café exporté entre autres, malgré la con-
sommation locale, atteindra vraisembla-
blement 3.000 kilos.
Dans le nord .du Togo, où les possibi-
lités d'élevage sont indéniables, on a
acclimaté des moutons à laine d'Algérie
ainsi que des porcs et des lapins.
En raison de l'intensification de la
culture cotonnière qui exigera de gros
transports des baudets ont été importés
dans le Nord ; le portage à tête d'homme
sera ainsi supprimé.
Un minéralogiste remplit, cette an-
née, une troisième mission d'études des
régions jusqu'ici inexplorées.
La progression constante des budgets
du Togo depuis qu'il a reçu l'autonomie
financière, indique un effort continu
pour l'amélioration du sort des indi-
gènes.
Si les sommes recouvrées directement
sur eux s'élèvent en 1926 à 3.500.000 fr.
nontre 2.600.000 fr. Tannée précédente,
il y a lieu de remarquer également que
les dépenses faites dans leur intérêt im-
médiat, passeront de 7.3 fo W francs à
10.3tn.960 francs. ̃*
« Mettre en valeur pour civiliser »,
telle est la devise de M. Bonnecarrère
et. il y semble de plus en plus fidèle pour
le plus grand bien du Territoire du
Togo.
Pierre Taittinger,
Vépulè de POU Vfoeo président
de la Cotttmittion 4e rÀlfférie,
de» Colonies ei u. Pr"emna'
.,.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
,Secrétaires dlldtat-malor'au mared
M. Alumandrc Duval, député, demande h M. le
minière (ta In 'Gfwrrc.: 1* quelle somme touche
journellement un sfccrétalrtï d'état-major, actueJ.
-lemént au iNlerop, au titre de Irêt franoipour.
assurer son alimentation ; 2* s'il est exact que
cette somme a été récemment diminuée de 60
centimes par jour : 3* pour quelle raison. (Ques-
tion du 11 juin 1926.)
Réponse. 1* Un secrétaire d'état-major
perçoit actuellement, à Rabat, au titre du prêt
franc, une smme globale de 4 fr. ,B77. oorres-
pondant au vrixdes dënrées qui constituent la
ration réglementaire ; 20 pendant le premier tri-
mestre lM, il percevait, dans la même place,
mestre 1906, 3* Ja différence résulte des variations
5 fr. 363 ;
des prix des .denrées entrant dans la composi-
tion normale de la ration (d'rès le tarif de
remboursement du service des subsistances mili-
taires et les .prix' obtenus aux mafenés passés
pour la fourniture sur place dé certaines den-
rées, la viande notamment). 11 est ajouté que,
dans les autres places du Maroc, les secré-
taires d'état-major reçoivent un iprfit franc se
rapprochant sensiblement de celui indiqué ci-
desus et soumis aux mômes variations.
Droit à rapatriément
M. Fournicr-Sarlovèzc, député, expose h M. le
ministre de la Guerre qu'un militaire de car-
rlère (officier ou sous-ofticier) 1 ayant été ren- 1
voyé d'office en renfort en llaute-Silésie, au mo-
ment du plébiscite, et, y ayant effectivement ac-
compli un séjour d'un an, du tet' février 1821
itit 31 janvier 1923 n été désigné en 1925 pour
servir au Maroc, et demande s'il doit accomplir
deux années de services au T.O.E. ou s'il peut
être rapatrié au bout d'un an de présence.
(Question du 27 juillet 1926.) ;
'{'¡flonse: - Le Séjour sur les théâtres d'opé-
rations extérieurs ne peut être accompli par
fractions séparées. Par suite, Je fait pour un mi-
litaire de carrière, d'aivoir acoamiiili un sé-
jour d'un an en Hatite-Silésie ne lui donne pas
le droit d'être rapatrié au bout d'un ah de
présence sur un autre théâtre d'opération ex-
térieur. : ;
Droit à permission libérable.
M.-:Marquet, député, demande à M. te minis-
tre de la Gtterre : 1° si les militaires qui serrent
au Maroc et n'ont obtenu aucune permission ont
droit à une permission liibénable et s'ils pour-
ront cumuler cette dernière avec les permissions
auxquelles ils auraient pu prétendre s'ils étaient
restés dans la métropole ; 2* dans le cas de
l'affirmative, quelles mesures sont prises pour
qu'ils puissent en bénéficier. (Question du 27 juil-
let 1986.) -
Réponse. - 1 e Ces militaires ont, en matière
de permission, les mômes droits que leurs cama-
rades Ue ila .métropole. Ces droits sont Jixés par
l'article 45 de la loi de recrutement ; 2* ils sont
rapatriés du Maroc suffisamment & temps pour
pouvoir jouir intégralement, avant leur libéra-
tion dans leurs tatflilles, des permissions aux-
quelles ils ont encore droit. A titre exceptionnel,
les militaires libérables en novembre prochain
seront auoorisés, à l'expiration de leur ipemns-
sions, b ne séjourner dans les corps de la mé-
tropole les plus'Voisins de leur résidence aux-
quets Ils auront été Affectés, ou mis en subsis-
tance, par le dépôt de transition, que le temps
strifcUanenl nécessaire aux opérations de libéra-
lion ; ces'opérations terminées, ils retourneront
dans leurs foyers, où ils attendront leur radta-
lion des contrôles de l'armée active et leur pas-
sage dans la disponibilité.
DANS LA LEGION mtONNFUS
MINISTERE SE LA GUERRE
Est inscrit pour ehemlter :
Le docteur Thôzé, médecin major de pre-
mière classe, directeur de l'hôpital de Har-
rnr (Ethiopie).
- MïïnSlfiKB DU VBAVAOa
•fist nommé chevalier :
M. Runos Paul, président de la Fédéra-
tion des Familles nombreuses de 'ConItan-
tine.
'-. '{r -.. ,'
La question sanitaire
aux colonies
00'
111
Un décret récent inséré 'au Jour-
nal officiel du 21 août vient de
réglementer « la police sanitaire
générale dans la colonie de Madagascar et
dépendances 9.
Ce décret vise surtout la prophylaxie des
maladies contagieuses ef transmissibles
et Von ne peut. qu'approuver les, disposi-
tions prises qui peuvent se résumer ainsi :
droit de visite domiciliaire pour les agents
assermentés de tous ordres chargés régu-
lièrement de la police sanitaire générale,
vaccination antivariolique forcie, énuméra-
tion des maladies dont la déclaration est
obligatoire, droit pour le Gouverneur Géné-
ral de prendre, en cas d'épidémie et après
avis du Comité Supérieur d'Hygiène) toutes
mesures exceptionnelles ad hoc, prévision
de pénalités pouvant aller de 16 francs
d'amende à 2 ans d'emprisonnement.
Le texte ministériel répond à un besoin
maintes fois signalé par les pouvoirs publics
de' notre belle colonie de VOeéan Inctieh.
J'espère qu'il est le début d'une vaste « po-
litique de la santé. à organiser dans nos
domaines d'outre-mer.
Typ/ms, choléra, peste, lèpre, fièvre ré-
currente, trypanosomiase, dysenteriesva-
riole, pour ne citer que les plus fâlheuses
endémies coloniales, ne prennent pas sou-
vent place dans les préoccupations de la
presse métropolitaine. C'est.que, lorsqu'elles
affectentt d'avellture, la forme épidémiquex
elles sont asses vite jugulées pour ne pas
inquiéter l'Europe.
Il faut en. féliciter nos Gouverneurs, qui
mettent généralement au premier plan de
leurs travaux les questions sanitaires. EH
outre - le fait mérite d'être hautement
loué - les femmes de. gouverneurs appor-
tent fâ et là leurs ; généreux efforts à
toutes les œuvres de puériculture. Il
est hors de doute que les Croix-ROuges, les
Gouttes de lait, les offices de distribution
de vêtements et de secours, toits organismes
animés par, des cœurs féminins, ont sauvé
et souvent chaque jour beaucoup £ existen-
ces particulièrement fragiles, Bref, on fait,
sur pince, tout le pifssibhet il serait singu-
lièrement injuste de méconnaître l'effica-
cité des efforts accomplis.
Mais il y à mieux encore à faire.
A Madagascarf par exemple, M. Marcel
Olivier, le distingué Gouverneur Général,
préconise, de préférence à la construction
d? établissements hospitaliers protIJgieuseJ,
ment coûteux, V extrême mobilité des théde-
cins. c.:q,1:/ la sagesse même. V avion sani-
taire a, fait ses preuves au point de vue chi-
rurgical. On songe actuellement à s'en ser-
vir pour le transport auprès des malades
graves des médecins et des remèdes.
Dans le budget de chaque colonie, il est
nécessaire d'augmenter les fonds réservés
à Vassistance médicale indigène et de lut-
ter de plus en plus contre les maux qui af-
fligent un peu partout nos sujets, nos pro-
tégés et, pour mieux dire, nos associés de
couleur, et les déciment.
Chari.. Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Communion
des Allair6. étrangères
Cartographie coloniale
Le Comité spécial du Katanga, présidé par
M. Droogmarts, conseiller d'Etat honoraire,
vient de publier une planche topographique
et une planche des terrains superficiels de la
feuille de TsAinsenda.
La carte complète du Katanga à l'échelle
de 1/200.000®, dressée par ce Comité, se com-
pose en outre des feuilles : Kasinda, Enkê.
Les travaux ont été exécutés sous la di-
rection de M. Robert, chef du Service géo^
graphique et géologique du Comité spécial
du Katanga. Les travaux de triangulation ont
été appuyés sur la chaîne frontière établie
par la Commission de délimitation Katahga1-
Rhodésie (tg* 1-1914). Il a été tenu comptd,
dans la confection de la carte, des levés to-
pographiques effectués par cette Commission
sur une bande de 5 kilomètres aU nord de
1* frontière.
Exécutées en couleurs, ces cartes ont été
cletlinh par Monteyne et imprimées à l'ln..
titut cartographique militaire de Bruxelles.
Travail remarquable à tous points de vue.
C. D.
Une négresse al.aclenfte'.
Relevé dans les -offres d'emploi de i'fft,
tran ; ,
Dem. négresse, als., allem., expérim., meill.
rétér, indisp. pr bébé d'un an, 25, rue Tourne-
fort (5e).
Qu'il y ait des négresses allemandes,
c'est possible, elles peuvent être originaires
dos anciennes colonios allemandes d'Afri-
que. Mais r/Vis ace, fùt-elle autonome, n'a
Jamais eu de colonie noire. Aussi Sera-t-il
ort difflcile à ce bébé d'tin an d'avoir
a blàck nursy telle que la désirent Bee pa-
rents.
• JVoiw publierons lundi 6 Septembre, un
numrfro spécial illntlrê sût Vpssot écono-
mique rie Madagascar,
Lé mouvement commercial
tunisien en 1925
Aux ternies de Ha statistique douanière,
Q commerce extérieur de la Tunisie t'est
dhiffré ainsi qu'il suit en 1906 :.
Importations i 'Fr. 1.386.270.7Õ2
Exiportations m.m.tui
TotaT Fr. 1.400.
Ces chiffres sont supérieurs de 428 mil-
1 lions 199.150 francs à oeux de l'année pré-
cédente.
A l'importation, roiugmentiation de 168
militions 326.870 froincs porte- notamment
sur les animaux vivants : 15.141 £ 65 fr. ;
sur les denrées coloniales : 31.472.810 fr. ;
sur les marbres, pierres, terres et combus-
tibles minéraux : 10.868.563 francs ; sur les
file : 10.015.767 fr. ; sur les tissus : 17 mil-
lions 95.188 fr. ; sur les ouvrages en mé-
taux : 24.733.682 fr. : et les ouvrages en
m'attirée diverses : 16.682.312 francs.
On constate, par contre, dans les arri-
vages, des moins-values de 12.128.306 fr.,
sur les farineux alimentaires ; de 1.386.958
ftfiainias sur les teintures Ipréparees, et de un
million 904.91:1 fr. sur les ^métaux.
A d'exportation, les pilus-vialues aUi, dans
.}'.ensemfjJ.e, se-bont élevées à 263.872.285 fr.
apparaissent principalement sur : lés i bes-
tmux : 19.410.495 fr.; îles céréaflés en grains:
01.408.204 fr. ; les légumes secs : 28 mil-
lions M.839 fr. ; les huiles d'olive : 64 mil-
lions 88.022 fr. ; les vims : 6.604.355 fr. ;
le ploanlb en saumons : 22.753.180 fr. ; le
minerai de zinc : 12.435.490 fr. ;, et les épon-
ges exportées pneçolis postaux : 13.572.670
francs.
Les arlictes qui ont donné des moins-va-
lues sont : le minerai de ipdomib : 4.184.850
francs et les ouvrages de siparterie : 1 mil-
lion 352.019 francs.
Parmi les variations que vient de mettre
en évidence la comparaison du mouvement
commercial de 1925 avec celui do 1924, les
principales ont pour origine la bonne ré-
-olte de céréales et une importante produc-
tion d'huée 4'oilive. î3lUk %e traduisent par
une augmentation de 61.408.204 fr. sur les
exportations de céréales ; de 28.220.889 fr.
sur les sorties de légumes secs ; de 64 mil-
lions 88.022 fr. sur les expéditions d'ihuile
d'olive, M. de 35.,188.670 ifroncs pour quel-
ques produits miniers, pdomb en saumons
et minerai de zinc ; par une diminution de
12.128.026 fr. sur les importations de fari-
neux alimentaires, une augmentation de
âli-472.819 tr, sur les denrées coloniales et
(le 24.133,682 francs sur les ouvrages eh
tf1Îux"
- Dans les importations de 1925, le pour-
centage de la France, 63,78-pour cent, est
en très légère régression sur l'année pré-
cédente. Celui de l'Algérie, 8,38 pour cent,
présonte par contre une progression pres-
que insignifiante en comparaison avec la
même période. Les deux pays absorbent
ensembtlç le 72,16 pour cent du trafic lotal.
La iparit de l'Angleterre, 3,72 pour cent,
dans ce mûme mouvement, contre 4,24
pour ceint en 1924, présente une petite di-
minution ; oedle de (l'Italie, 6,64 pour cent,
est en légère augmentation.
La diminution de son chiffre d'affaires
avoc la Tunisie porte, pour f Angleterre,
sur : le goudron minéral, 3:189.885 fr. ei
sur : le î,
les tissus, 1.012.899 francs. Pour l'Italie,
t'augmentation du pourcentage signalé Af-
fecte spécialement les bois : 4.074.957 fr. ;
les fils de coton : 4.832.348 fr. ; les tissus de
coton : 3.875.755 fr. ; les colis postaux : un
mil-lion 115.350.
Dans les exportations, la part de la
France, 48,-92 pour cent, a sensiblement
augmenté par rapport à l'année précédente
qui 'n'aoousait que 45,05 pour cent. Celle de
1 Aitgérie, au contraire, a flécflii d'une fa-
çon d'ailleurs peu appréciable, 4,40 pour
cent au dieu de 5,44 pour cent. L'augmen-
tation dEs expéditions à destination de la
France a porté notamment sur : le froment
en grains : 51.015.430 fr. ; l'orge : 6 mU-
lions 293.400 fr. ; les fèves : 16.619.592 fr. :
l'huile d'olive : 13.868.690 fr. ; les vins :
6.582.015 fr. ; le minerai de pJomib : 7 mil-
lions 856.450 fr. ; le plomib en masses : 22
millions 406.450 francs et les éponges ex-
portées ,par colis postaux : 9.432.780 francs.
(Les exportations à destination de l'An-
glleterre et de Mailte ont subi une progres-
sion assez importante qui porte : pour
l'Angleterre : sur l'orge : 13.473.350 fr. :
les fèves : 3.194.590 fr. ; et l'alfa : 4 mil-
lions 281.720 fr. ;- pour MaHfce, sur îles bo-
vins : 10.796.850 fr. ; les fèves : 951.981 fr. ;
le son : 1.309.212 fr. et les Droduita cihimi-
ques : 661.487 francs. -
En 1925, l'Italie a totaleimènt cessé ses
acfoaté de minerai de plomb en Tunisie,
alors qu'en 1924, elle en avait reçu-pour 8-
millions 292.000 fr. ; les céréales en grains
sont également en diminution de 2 millions
579.515 t.r'. ; par contre, les expéditions
d'ihuile d'olive sur ce pays présentent pour
l'année écoulée une augmentation de 44
millions 117..840 francs sur la précédente.
•En rapprochant, pour chacun des pays
énumérés dans les tablteaux comparatifs du
mouvement conimercial de la Tunisie, le
montant des importations de celui des ex-
portations, on oonsitate :
Que l'excédent des livraisons sur les
ach.ats atteint, en chiffres ronds :
Pour la France, 279 millions ; pour l'AtI-
gérie, 54 mêlions ; pour les autres apys,
30 millions, que, par contre, les achats ont
dépassé Ses ventes, savoir :
Pour il'Angleterre, 19 millions ; pour
TTInilip, 72 mHlions ; nonr Malte, 33 mil-
lions.
La population arabe de Paris
M. IBesombes, conseiller municipal de Paris, à
la suite du crime de la nie de Lourmel, dont
nous ffvons rendu compte et en raison de la pif-
sence de nombreux Arabes dans le XV- arron-
dissement, a demandé au Préfet de police quel-
le msRnrns il compte prendre, d'accord avec la
pollfe îTldlaèno, pour assurer la sécurité des
habitants de Grerjelle,
Dépêches de lurnd
M. Varenne à Bangkok
Le 26 août, au cours d'une audience
royale, le Gouverneur général de l'Indo-
chine et les membres de la mission fran-
çaise reçurent des décorations. Un déjeu-
ner réunit A la légation française M. Va-
renne sa suite et de nombreuses personna-
lités de la colonie française de Bangkok. Au
discours du ministre de Frknce, qui exposa
avec autant de finesse que de. vérité, les
conséquences heureuses que doit avoir pour
la France et l'Indochine, la visite à Bang-
kok du Gouverneur général, M. Varenne ré-
pondit par une allocution où, il rendit hom-
mage aux efforts des Français qui travail-
lent, loinxde la mère putl-le, à sa plus
grande gloire et pour son plus grand pro/tt.
Dans t'après-midi, la mission française
rendit visite aux princes de la famille
royale. Le soir eut lieu un banquet d'Etlle
au cours duquel des toasts furent portés par
le roi,' puis par le Gouverneur général au
resserrement entre la France et le Siam,
d'une amitié consacrée par la signature de
la convention, pour le plus grand bfeft
des deux pays et des deux civilisations qui
tendent au même idéal.
Après dîner le roi et la reine tinrent un
fjerele pïivé auquel pdrticipôrent tous les
membres de la mission et les diplomates
présents à la cérémonie. Puis, Leurs Maies-
tés passèrent devant les invités, adressant
à chacun une parole aimable. -
Le Gouverneur général et sa suite se reti-
rèrent à vingt-trois heures emportant de
cette soirée un souvenir inoubliable.
Le lendemain 27, dans la matinée après
une visite au palais royal eut lieu, à la lé-
gation de France, une réception à laquelle
assistaient tous les Français, sujets et pro-
tégés résidant à Dangleol,. L'orchestre de
la mission catholique prêtait son concours
à cette cérémonie qui lut très brillante.
Dans une atmosphère de parfaite cordia-
lité, un discours fut prononcé par M.
Alexandre Varenne, qui célébra l'union de
tous les Français sous l'égide d'un gouver-
nement pour qui l'intérêt du pays prime
toutes les autres considérations. Le Gou-
verneur général lit un chaleureux appel à
tous les Français résidant à t'étranger pour
qu'ils apportent à la métropole une aide
volontaire, nécessaire au rétablissement ra-
pide et complet de sa prospérité économi-
que et financière. En terminant, M. Va-
retine porta un toast au président de la
République Française, et lu colonie fran-
çaCse répondit par trois « hourrah » d hon-
Yieur au Gouverneur général de rFMdocMnc.
Le 27, après une. réception à la-
légation de France, la mission française as-
sista à un défeûner offert en son honneur
par le prince Lopabury, ministre de VInté-
rieur. L'après-midi elle visita la bibliothè-
que nationale et le musée placés sous la
haute direction du prince Damrong, avec la
collaboration du professeur Coedes, de
f Bcote Française d"Extrême-Orient. Cette
bibliothèque et ce musée renferment des
trésors artistiques et des documents d'une
valeur inestimable.
Le soir, eut lieu un dîner au ministère
des Affaires étrangères ay cours duquel le
prince Traidos, ministre, se félicita de la
signature de la convention et des relations
personnelles nouées entre les représen-
tants qualifiés des deux administrations
française et siamoise, et qui ne peuvent que
servir utilement une œuvre faite de con-
fiance et d'entente rcciprufiiœs et de loyale
collaboration.
Dans sa réponse, le Gouverneur général
fit allusion à la longueur de la frontière
(2.400 kilomètres) qm sépare et rapproche
ces deux pays, dont les intérêts sont soli-
daires. il remercia pour la, cordialité de
Vaccueil dont il était t'obiet et souligna
l'importance des accords passés entre la
France et le Siam.
Après le dîner, le prince Damrong offrit à
la mission dans son palais une représen-
tation théâtrale et un souper. Le spectacle
fut hautement apprécié, comme une remar-
quable manifestation d'art et de traditions j
siamoises.
La matinée du 28 fut consacrée aux œu-
vres françaises, à l'hôpital Saint-Louis, aux
couvents SaInt-Joseph et de Samsen, au
collège de VAssomption. Au cours de ces
visites, le Gouverneur général lit l'éloge
de la valeur éducatrice et humanitaire des
-efforts réalisés au Siam par tous les Fran-
çais, sans distinction (l'opinions, La mis-
sion et- les membres influents de la colonie
française déjeunèrent chez le prince Svahti,
frère de S. M. la reine, qui tml à honneur
de porter un toast en français, au président
de la République et au Gouvernem général.
Au Conseil colonial
Au cours de la séance du Conseil colonial !
du 26 août le Gouverneur intérimaire dé-
clara qu'aucun document des archives du
Conseil n'avait disparu et que cette affir-
mation pouvait être vérifiée par tous. les
conseillers coloniaux. Le Conseil n'a pas
évoqué à nouveau contre le Gouverneur
.Cognacq des accusations dont la justice est
saisie. Les renseignements recueillis sur
cette affaire indiquent qu'il s'agit seulement,
d'irrégularités de forme, couvertes en fait
par un vote postérieur, exprimé par le
Conseil en toute connaissance de cause.
ffl--
Le commerce par caravanes
Trois caravanes, depuis le début de l'an
iiôo, ont conduit dm Sud Algérien au Sud
Tunisien des moutons et des chèvres.
Huit cnravnnes ont quitté les oasis du
Sud Algérien et Tunisien poi^r le Snhaorrl.,
ymportfinl au Soudan du savon, des bou-
gies, du thé, du pétrole, etc.
Il semble que le courant caravanier entre
j l'Algérie, la Tunisie et l'Afrique Centrale
veuille reprendre un regain (l activité.
L'état actuel
des chemins de 1er Indochinois :
0-0
Cette question vient de faire l'obijet d'un;
très intéressant rapport de M. Léon Per-
rier,, ministre des Colonies. En voici le ré-
sumé :
Ligne Haïphong-Laokay
Cette ligne a été construite par la CoiQ«nièi
en vertu de la loi du 25 décembre 1898, au-
torisant l'emprunt de 200 millions l'exploi-
tation en a été concédée à la Cie Fran-
çaise des Chemins de fer de d'Indoobine et
du Yunnan en même temps que la cons-
truction et l'exploitation de la ligne de Lao-
kuy à Yunnenfou, par la loi du 5 juillet
1901.
Elle est en exploitation depuis J., r ..J!. -
juu c.oionie devait livrer à la Compagnie,
en vertu de la mémo sentence arbitrale, la
gare maritime de Haïphong, sous peine
d'une indemnité de 20.000 francs par an-
née de retard. Cette indemnité a encore
été versée eh 1924,. la construction de la
gare n'ayant pas été jugée opportune jus-
qu'à ce jour.
Quànt à la ligne de Laokay à Yunnanfou,
elle est ouverte à l'exploitation depuis
1910 ; la contribution de la Colonie aux dé-
penses de constructioh a été supportée par
les ressources des emprunts de 200 millions
et 53 millions (loi du 14 mars 1909.)
Ligne Hanoï-Vinh
Construite en vertu de la loi de 1898, elle
est ouverte il lexploitati-on depuis le 17
mars 1905, et prolongée jusqu'à Benthuy de-
puis 1918. Depuis, elle ne donne plus lieu
à aucune dépense sur fonds d'emprunt.
Ligne Tourane-Dongha
Construite en vertu de la loi de 1898, ou-
verte à l'exploitation depuis le 10 décembre
1908, cette voie est entièrement achevée.
depuis 1912, elle ne donne plus lieu à au*
cune dépense sur fonds d'emprunt.
Ligne Salgon-Kanghoa
avec embranchement sur le Langbian
L'exploitation a lieu sur toute la lon-
gueur depuis le 4 octobre 1913 entre SaIgon
et Nhatrang. les travaux de parachèvement
sont termines. La construction du bâtiment
de la gare de Saïgon étant réservée, il n'y,
a pas eu de dépense sur fonds d'emprunt
durant l'exercice 1924.
L'embranchement sur le Langblan a été,
ouvert à l'exploitation entre Tourchan et
Xongon (32 km.) le 2 juillet 1914; il a été:
prolongé jusqu'à Kronghps sur 12 km. 370
sur les ressources du Tonds spécial depuia"*
juillet 1919.
Le prolongement jusqu'à Dalat, qui avait
été différé en 1912 en Taison de l'augmenta-
tion des dépenses qu'il aurait entraînée, a
été autorisé par uni déeret du 13 janvier
1923.
L'exécution de ce prolongement dont La
longueur totale sera de 45 km est effectué
sur les ressources du budget général. Les
travaux sont en voie d'achèvement sur une
première section de 10 km. 400, entre
Kronghpa et Bellevue. Cette section presque
entièrement en crémaillère, à la rampe Ij
mito de 10 à 12 %, conduit le rail vers la
cote 100. Les deux sections suivantes, dont
l'une (Bellevue Dran), de 5 km.), est à Sim-
ple adhérence et à faible déclivité et l'autre
(Dran-Arbre Broyé) de 5 km. également, est
presque tout entière en crémaillère, ont âé
mises à exécution en 1925. Les travaWx
sont en pleine activité. L'achèvement de
ces trois sections permettra d'accéder à la
cote 1.500 sur le plateau, de Dalat. Une
route de 25 km en voie d'achèvement, re-
liera. au Sanatorium de Dalat, le terminus
de 1 Arbre Broyé. Les projets de la dC'.r.
nière section (Arbre Broyé-Dolnt) sont ter-
minés, mais l'exécution en est, pour le mo-
ment, réservée. ,
Ligne Mytho-Baclieu
La construction de cette ligne, prévue au
programme de 1898, n'a pas été retenue
par la loi du 26 décembre 1912. Les études
ont été entreprises sur le terrain depuis
1921 sur les ressources du budget général.
Un avant-projet a été établi en 1923.
On a procédé, depuis, aux études défini-
tives et un projet d'exécution sera inces-
samment terminé, 1
- J
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
---().o--
Pour la race ovine
M. Degrez vient de présenter à l'Académie
des Sciences, une note do M. E. Ducloux et
Mlle G.- Cordier, de l'Institut, Arloing de
Tunis, sur le virus claveleux traité par di-
verses aldéhydes.
Ces auteurs ont constaté, à la suite d'ex-
périences nombreuses sur des sujets de
l'espèce ovine, que le virus claveleux, traité
spécialement par le méthanal et l'éthanal
h. des doses définies, permettait d'obtenir un
vaccin m offensif doué de propriétés immuni-
santes solides
Il a été possible, par l'emploi judicieux
de ce nouveau vaccin, d'arrêter la morta-
lité dans les régions infectées. On conçoit,
sans peine, l'importance considérable qui
s'attache à de semblables études, pour les
pays d'élevage.
L'affaire du Lotus
-0.0-
l.o ministre des Affaires étrangères de
Turquie est arrivé à Angora, venant de
Constantinoplr, ainsi qn-o le chaîné Il':11"-
-faires de France.
Les déplacements de ces deux personna-
lités sont motivés par l'affaire du Lotus,
On a l'impression,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 63.55%.
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