Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-07-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 juillet 1926 09 juillet 1926
Description : 1926/07/09 (A27,N105). 1926/07/09 (A27,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397152n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1
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0 1
Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBUts PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
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lAI mm te bals-Unis avec l'Extrême-lrienl
Ce n'est pas d'hier que datent les relations
'des Etats-Unis avec les pays que nous appe-
Ions l'Extrême-Orient. Leur activité s'est
manifestée pour la première fois dans ces
régions en 1853, et leur intervention au Ja-
pon a eu des conséquences considérables,
puisque c'est elle qui a déterminé la série
d'événements qui ont abouti à la révolution
de 1868.
Mais il faut attendre la nn du xïx" siècle,
( u xix" siècle,
le développement de la grande industrie
allant parallèlement avec l'accroissement de
la population, pour que la grande république
américaine fasse dans cette partie du monde
un effort continu et proportionné à sa puis-
sance économique.
La guerre et le percement de l'isthme de
Panama ont considérablement favorisé les
progrès de cette politique. Sans doute, de-
puis plus d'un demi-siècle, les grandes four-
milières humaines qui, depuis la Mandchou-
rie jusqu'à l'Inde inclusivement, s'échelon-
nent sur le littoral du Pacifique ou de l'Océan
indien, avaient exercé une attraction sur les
capitalistes américains, mais la retraite des
grandes puissances industrielles et commer-
ciales de l'Europe durant les hostilités, en
laissant libre un marché qu'une voie nouvelle
- venait de rapprocher, allait donner un puis-
sant essor à une activité longtemps contenue.
Nous avons déjà eu l'occasion d'entretenir
nos lecteurs de cet effort américain en Extrê-
me-Orient au moment de la guerre ; aussi
ty insisterons-nous peu aujourd'hui. Nous nous
bornerons à indiquer quelques chiffres qui
marquent avec précision les progrès réalisés
en quelques années.
En 1912, les exportations (les Etats-Unis
en Asie représentaient 5 du total général
des exportations, et les importations 13
'du total des importations. Six ans après cette
proportion était modifiée assez faiblement en
ce qui touche les exportations puisqu'elles
passaient seulement de 5 à 6 %, mais d'une
façon beaucoup plus importante pour les
importations puisqu'elles bondissaient de 13
à 27 -
Cette progression s'est maintenue ainsi que
l'indiquent les statistiques les plus récentes.
Des documents que nous avons sous les yeux
jet qui se rapportent à 1925 et au premier tri-
taiestre de -1926, nous montrent en effet une
hausse fort sensible des transactions et qui,
si on compare le premier trimestre de 1926
au trimestre correspondant de l'année précé-
dente atteint .13 Le commerce pendant la
première période avait été de 473.972. oou
dollars, il est de 631.475.000 durant la se-
conde.
L'accroissement a porté, de façon inégale
il est vrai, sur les exportations et sur les
importations. -
Les exportations ont été évaluées pour le 1
premier trimestre de 1926 à 187.123.000 dol-
lars représentant 16 des exportations amé-
ricaines et en augmentation de 16 sur celles
du trimestre correspondant de 1925.
Les importations ont progressé plus rapi-
dement : elles ont atteint 444.352.000 dol-
lars, ce qui représente 43 de plus que l'an-
née précédente et 35,6 des importations
, totales.
Ainsi la tendance qui s'est manifestée de-
puis 1912 se maintient et s'accentue. D'une
part les importations restent toujours beau-
coup plus élevées que les exportations, tan-
dis que de l'autre, le commerce avec l'Ex-
trême-Orient, tient dans les relations mon-
diales des Etats-Unis une place de plus en
plus grande, puisqu'il est passé de 16 à
32 Ces chiffres ne prétendent pas à l'exac-
titude absolue ; et chacun le sait, mais tels
quels, ils sont assez instructifs et nous pei-
inettent d'expliquer bien des actes de la di-
plomatie américaine dans cette partie du
monde.
Il n'est cependant pas sans intérêt d'exa-
miner avec quelques détails ce mouvement
commercial.
Les augmentations que nous avons notées
cl-dessus doivent être attribuées pour une
partie évidemment, à l'élévation des prix que
nous connaissons tous et qui constitue un des
phénomènes les plus caractéristiques de la pé-
riode que nous traversons. Toutefois on en
constate une aussi dans la quantité.
Les expéditions du pétrole au Japon se
sont accrues de 4.500.000 gallons, c'est-à-
(lire de plus de 20 millions de litres et celles
ae pin Douglas ont bondi à 6 millions de mè-
tres cubes. De même les plus-values des ex-
portations sur la Chine sont dues plutôt à
la quantité qu'à la valeur. Les chargements
'de tabac en feuilles ont augmenté de 250 %,
ceux des cigarettes de 50 et ceux des pins
Douglas de 300
Les progrès des exportations américaines
ont pour théâtre surtout, les pays du Sud-Est
de l'Asie : Indes Néerlandaises, Siam, Ma-
laisie, Philippines. Les Etats-Unis leur ven-
dent des quantités croissantes de pétrole, de
cigares, de cigarettes, d'autos, de fer, d'acier
'de machines. Ces plus-values atteignent 8,7
p. TOO pour les Philippines, 49 pour les
Indes Néerlandaises, ioo pour la Malai-
sie et le Siam, 90 pour Ceylan.
D'une façon générale les progrès 'de l'ex-
portation dans toute l'Asie portent sur les
automobiles, les machines, le tabac manufac-
turé, les conserve?, le pétrole, le fer, l'acier,
tandis que les ventes de coton, de cotonnades,
de teintures de tissus baissent. L'état écono-
mique du Japon, de la Chine, de l'Inde, en
un mot de tout l'Extrême-Orient explique cet
aspect du commerce d'exportation. Les in-
dustries métallurgiques, mécaniques y sont
encore fort peu développées2 tandis, que les
industries textiles, beaucoup plus anciennes
au moins quant à leur forme rudimentaire,
tiennent une place incontestablement plus
considérable. Et il est à présumer, que pour
des raisons qu'il serait trop long de dévelop-
per ainsi, mais que la plupart de nos lec-
teurs soupçonnent, il en sera encore long-
temps ainsi
L'examen des importations est tout aussi
suggestif. Nous avons déjà vu qu'elles
avaient monté beaucoup plus vite que les ex-
portations. La raison en est que les pays
d'Extrême-Orient restent encore de grands
fournisseurs de matières premières dont quel-
ques-unes alimentent pour une part considé-
rable certaines grandes industries améri-
caines.
La Malaisie et les Indes Néerlandaises
sont les grands fournisseurs d'étain et de
caoutchouc. L'augmentation du prix de cette
dernière matière première, l'extension de l'au-
tomobilisme aux Etats-Unis expliquent suf-
fisamment les progrès de l'importation, En
effet, les importations des Indes Néerlandai-
ses ont progressé de 95 et celles de Malai-
sie de 140 Le progrès est du reste géné-
ral quoique moins marqué dans certains pays
comme l'Inde et le Japon. Ces deux pays
ne possèdent pas les matières premières qui
manquent à l'industrie américaine si l'on en
excepte la soie pour le Japon. Les Etats-Unis
ont à profusion des céréales, du coton et
n'ont pas à recourir à l'étranger pour se les
procurer.
Mais ils ont besoin de la soie, qu'ils ne
trouvent pas sur leur territoire. Ils produi-
sent de plus en plus de soiries et concurren-
cent sérieusement Lyon, Zurich et Milan.
Aussi tiennent-ils à avoir avec la Chine des
relations assurées, que rien ne viendrait trou-
bler. C'est pourquoi ils préconisent et sou-
tiennent toutes les mesures propres, en res-
pectant les susceptibilités des Chinois, à ra-
tnenér le calme dans leur pays. Leurs achats
en Chine souffrent de la guerre civile. Ils ont
baissé assez sérieusement depuis deux ans.
Une comparaison des chiffres de l'expor-
tation et de l'importation laisse voir que la
balance commerciale en Extrême-Orient est
défavorable à l'Amérique. Mais ceci n'est
qu'une apparence, ou plutôt n'est pas aussi
grave qu'on se l'imagine, car toutes les tran-
sactions, tous les éléments des échanges ne
figurent pas dans les statistiques. On n'y
trouve ni les intérêts des capitaux de plus en
plus importants placés en Chine et ailleurs,
ni les frets qui, avec les progrès de la flotte
marchande des Etats-Unis, représentent au-
jourd'hui des sommes considérables.
Les liens économiques des Etats-Unis avec
l'Asie et même avec les pays de l'Océanie
sont donc chaque jour plus forts et plus nom-
breux. Et ils sont appelés à le devenir da-
vantage, car les Américains s'y procurent
quelques-unes des matières premières que
leur immense territoire ne fournit pas à leur
industrie, en même temps que certains pro-
duits alimentaires que ne leur donne pas
l'agriculture nationale. Ici nous nous trou-
vons encore en présence de ce problème des
matières premières qui domine les combinai-
sons diplomatiques. C'est pourquoi il n'est
pas le moins du monde surprenant que les
questions d'Extrême-Orient préoccupent
Washington à l'égal de Londres et de Paris.
Henry Fontanier,
Député ctu Cantal
Secrétaire de la Commission des Af-
faires Etrangères, membre de ta
Commission des Colonies.
L'AVIATION COLONIALE
Brazzaville-France
Nuu.s avons plusieurs J'ois signalé l'inté-
ressant l'aid entrepris par le pilote Robert
Landiech qui au service de la Compagnie
Minière du Congo avait décidél de l'entrer
de Brazzaville en France par la voie des
airs en compagnie de M. Radenen.
C'est avec regret que nous apprenons
par un télégramme daté de Bamako, que
Je magnifique raid vient d'être définitive-
ment arrêté.
L'éclatenent du - réservoir d'essence, ar-
rivé en plein vol, a oblige les aviateurs à
un atterrissage forcé et Ibrutui. qui a occa-
sionné la mise hors d'usage complète de
l'appareil.
Fort heureusement les deux aviateurs
sont indemnes.
Cet accident. est d'autant plus regretta-
ble que Landiech avait déjà parcouru plus
de 4.000 kilomètres, au-dessus de territoi-
res jamais survolés encore, et dans des
conditions particulièrement pénibles, ces
4.000 kilomètres constituant en effet la par-
tic la plus difficile et la plus périlleuse du
raid, puisque) fallait survoler la grande fo-
rêt équatoriale.
La tentative brutalement interrompue
était donc une des plus audacieuses entre-
prises jusqu'à ce jour, sans préparations
autres que celles des approvisionnements
en essence et thuile, et avec un appareil
léger dont 'Landiech se servait depuis deux
années dans la région de iBraazaville-iPoin-
te-Noire.
U'insuccès partiel de ce raid, ne diminue
en rien le mérite des aviateurs oui ont
fait preuve d'un courage inouï et d une en-
durance surprenante.
1
Les sauterelles à Madagascar
00
A
Des différentes régions 'de la
Grande lie me parviennent des
renseignements au sujet de quanti-
tés énormes de criquets et de sauterelles dé-
vastant les cultures. D'où viennent-elles 1.
On signale maintenant un vol important qui
se serait abattu dans le Sud venant de l'Afri-
que du Sud. Mais on ne s'explique pas com-
ment il aurait traversé 350 kilomètres de
mer, largeur du canal de Mozambique. Cer-
tains se demandent si V interdiction des feux
de brousse n'est pas la cause de la multi-
plication des criquets.
Un fait certain : c'est le grand danger
constitué par la présence de ces acridiens à
Madagascar. On évalue déjà à 20.000 tonnes
de riz les pertes subies par la colonisation
l'année dernière.
Les remèdes ? Disons tout de suite que la
population est impuissante à lutter seule con-
tre ce fléau et ce n'est par avec des « kaba-
rvs io, des menaces de sanction ni avec des
primes de 20 francs par villagt (moins de
10 kilogrammes de riz au cours actllel) qu'on
parviendra à s'en défaire. Seuls des moyens
scienti fiques et beaucoup d'argent y parvien-
dront à la longue. Le système Cypriote dit-
ficile à transporter n'est possible qu'aux en-
virons des grands centres. En outre. il ne
peut servir que contre les criquets. Dans les
pays atteint5 par ce fléau, on se sert contre
les sauterelles de bombes asphyxiantes lan-
cées par un matériel léger, et de liquides
pulvérisés.
Z 'aéroplane même est mis à contribution
avec beaucoup d'efficacité.
Il faut organiser la lutte scientifiquement;
installer des centres de défense avec les ap-
pareils nécessaires, donner aux autorités le
droit de réquisition sanctionne sévèrement et
non pas seulement par quelques jours de pri-
son ou par 5 francs d'amolde comme actuel-
lcmcIIl, Enfin, il faut ouvrir un important
crédit.
Il serait aussi judicieux de faire appel à
l'office national des recherches et inventions.
Saisi de la question, il aurait tôt fait de
trouver une fusée à gaz asphyxiant contre
les sauterelles, un pulvérisateur contre les
criquets ou tout autre moyen de lutte à grand
rendement tout en restant d'un emploi très
simple pour nos indigènes.
Lucien Gaparin.
Député de la Réunion.
En l'honneur de Galliéni
La municipalité de Paris inaugurera, le sa-
medi 10 juillet 1926, à 11 heures du matin,
une plaque commémorative apposée sur la fa-
çade du Lycée Victor-Duruy (boulevard des
Invalides), rappelant que du 1er septembre
1914 au 30 octobre 1915, le maréchal Galliéni
y a résidé et y a établi son quartier-général.
C'est du Lycée Victor-Duruy que partit, à
la fin de novembre 1914, le premier voyage
de presse sur le front que venait de dessiner
victorieusement la bataille de la Marne.
Rappelons que c'est dimanche prochain 11
juillet, à 8 heures, que le Président de la
République inaugurera la statue du maréchal
élevée sur l'Esplanade des Invalides.
Au cours de cette cérémonie, le général
Guillaumat, ministre de la Guerre, et M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, prendront la pa-
rôle.
Le voyage de Hofilay Youssel
en Errance
Les caïds à Fontainebleau
Nos hôtes ont visité hier le château de
Fontainebleau et notamment les apparte-
ments du Palais et l'étang des Carpes.
M. Bray, architecte, a rappelé le souvenir
de son prédécesseur, M. Eustache, ancien
architecte du palais de Fontainebleau, qui
dressa les plans de la mosquée de Paris.
La garde noire
La garde noire du sultan du Maroc est
arrivée à Lyon hier soir et est repartie pout
Paris où elle est arrivée aujourd'hui à la
gare de Bercy.
A la mémoire des soldats musulmans
Pendant son séjour à Verdun, le Sultan du
Maroc se rendra à l'Ossuaire de Do.uau-
mont, où il posera la première pierre du
mausolée destiné à la mémoire des militai-
res musulmans tombés pour la défense de
Verdun.
A Tanger
0
Graves désordres
Hier, 8 juillet, se sont produits de graves
désordres dans les mes de la ville ainsi que
des batailles rangées entre travailleurs et
grévistes, av. cours de laquelle un croupier,
employé au Casino, a été grièvement blessé
d'un coup de couteau,
La police ainsi que la gendarme-rie chéri-
lienne ont été renforcées.
(Par dépêche.)
L'I..I,lrall.. de la Nosqiée de Paris
-&0--
Une mission syno-libanaise, composée de
six chefs religieux, est arrivée à Marseille,
se rendant à il'inauguration de la mosquée
de Paris.
AU SENAT
DANS LES GROUPES
La chasse dans les Colonies
Sous la présidence de M. (juston Menier,
le groupe sénatorial de la chasse et de la
pèche a décidé d'appuyer près des minis-
tres de l'Agriculture et des Finances le
vœu de la Fédération générale des sociétés
de chasse en fuveur d'une augmentation
du prix des permis de chasse compensée
par une ristourne uu profit des sociétés.
D'autre part, après avoir entendu M.
Vassc, administrateur du Suint-llubert-
Clul) et Petit, au nom des chasseurs et na-
turalistes coloniaux, le groupe a décidé
d'intervenir auprès du ministre, des Colo-
nies pour lui demander de faire appliquer
la réglementation déjà établie, en vue
d'empêcher la destruction abusive des
grands animaux dans nos Colonies et
d'éviter-ainsi leur disparition imminente.
A LA CHAMBRE
0
DANS LES COMMISSIONS
La Chambre ratifiant les propositions fai-
tes par les groupes ,a désigné M. Accarri-
bray comme membre de la Commission de
l'Algérie.
Docks vinicoles à Marseille
---0-0--
Les installations du port de Marseille
viennent d'être complétées par des docks
vinicoles, installés, non loin de la Joliette,
dans un des grands hangars de la jetée.
Les vins arrivant par navires d'Algérie, de
Tunisie ou du Midi (par cabotage) pourront
passer directement du navire dans des
cuves en verre, la réexpédition se faisant
ultérieurement soit par la voie lluviale, soit
par la voie ferrée.
A l'occasion de l'inauguration de ces
docks, un déjeuner réunissant de nombreu-
ses personnalités du monde commercial a
eu lieu dans les Mtiments mêmes.
Le culmerca du lUI nMn ta Toiisie
0-0
Les eaux minérales de table trouvent en
Tunisie un intéressant débouché parmi la
clientèle européenne et, surtout, dans l'in-
dustrie hôtelière qui en débite d'assez gius-
ees quantités.
Les eaux minérales de ta-ble sont pres-
que exclusivement de provenance fran-
çaise ; il n'en est pas de même des eaux
minérales médicales pour régimes et pur-
dations qui tsont conourrencées par les eaux
ItulimllOes, allemandes, espagnoles et autri-
chiennes.
Aux termes de la législation en vigueur,
la vente des eaux minérales de table est
libre en Tunisie ; il n'en est pas de même
des eaux minérales, dites médicinales (ar-
senicales, sulfurcuscs, purgatives), dont le
monopole de vente en détail est réserve
aux seuls phrumaciens. Toutefois, pour ces
dernières qualités, les enlreposiluires d'eaux
aninérales peuvent les détenir à la condi-
tion de n'en faire la vente qu'en gros et aux
pharmaciens.
Le tableau ci-après des importations
d'eaux minérales de toute nature en Tuni-
sie fournit des indications à retenir sur
l'importance des importations et leur pro-
vCIIHnce, en 1919 et 1925.
Pays d'origine 1919 1925 1
(litres) 79C)
France 2*3V. 188 5&L790
Algérie 213, 4.392
Angleterre 5.000 Il
Italie 38.125 18.858
Espagne. ,. 500 »
Autriche et Hongrie » 2.500
Autres pays .,..,.,,)) 150
Totaux. 298.020 579.0%
Le total des importations atteignait
Gll.)37 litres en 1913. On voit donc qu'il a
été très diminué par la guerre, mais que le
chiffre de 1925 tend rejoindre celui
d'avant-guerre.
l^a Feuille d'Informaians Commerciales
de Tunisie, qui donne ces précisions, adres-
se aux éventuels importateurs ces conseils
de bon sens :
Pour développer la vente d'une eau miné-
rale encore inconnue ou peu connue dans
le pays, il est indispensable :
1° D'organiser un dépôt bien achalanldé ;
2° D'effectuer une large publicité dans
la presse locale ;
3° D'adresser aux membres d'il corps mé-
dical, aux détaillants, aux hôteliers et au
grond public des prospectus, tracts et échan-
tillons,
Conseils de bon sens, mais qu'il n'est pas
inutile de rappeler aux négociants français.
Jamais notre pays n'a eu plus grand besoin
de développer son .activité commerciale.
Le cours du riz
SAIGON
7 juillet
(fes 100 kilos en piastres)
Riz ne 1, 25 0/0 brisures 10 90
Riz n° 2, 10 0/0 brisures 10 :>0
niz n° 2, 50 0/4) 'brisures 9 80
Brisures n°" I et 2. 8 (î5
(Brisures 1108 3 et 4 ",.,.,., 7:
Farines 2 90
Paddy Vinh-Oong 6 30
Paddy (io"COTlIg 6 35
Paddy iBaixon G .i,!)
Pa'd'dv'Bao-Liou .,. G 00
Coprah. , , , , , , , , , , , , , , , ., 18 Il
- (Par dépéche Indopacifi.)
LA PAIX AU MAROC
--0-0 --
Le Haut Commandement
Invité par le Ijou\'el'nement. fiançais,
dont il sera l'hôte, le Général Primo
de llivera se rendra .prochainement ù Paris,
afin d'assister à la revue du 14 juillet. La
visite du président du Conseil coïncidera
avec cette que les souverains espagnols fe-
ront it Pnri à leur retour de Londres. Le
général Primo de llivera rentrera en Kspa-
gne avec les souverains.
La Conférence franco-espagnole
Lu présence à Paris du général Prrno de
Rivera, de Moulay Youssef et de I. lecg,
hfttera sans douté les solutions détinitives
des questions discutées actuellement ù a
Conférence franco-espagnole.
Dans la tâche de Taza
Tandis que se poursuivent les prépara-
tifs militaires en vu»; de la réduction de
la grande tâche de 'fa/a, l'action politique
de nos officiers de renseignements vient de
remporter un nouveau succès. Ce matin,
on apprenait 'lue deux groupements impor-
tants parmi les irréductibles qui défendent
les abords de ta fumeuse foret de Tefert,
les Béni llahr et les Belli Oudrar, ViCll-
nent de se soumettre.
Un colonel noyé
Le lieutenant-colonel Argence, du Gl"
régiment Territorial Marocain, était en re-
connaissance avec le général Ibos. Ils fu-
rent surpris tandis qu'ils traversaient un
oued grossi par une crue subite qui gêna
les chevaux. La monture du colonel Ar-
gence s'et'fruya et. se coucha..
Le cavalier fut emporté par le couron*
très violent à cet endroit, qui rendit tout
secours impossible.
EN SYRIE
Vers la paix ?
Nos troupes ont enlevé «d'assaut le massif
Akioiun. i>e?> soumissions illlpo.'t.nlll,es ont sui-
vi, notamment celle du chef Ilulzi.
A Dumas on 11'onregistro aiucim changement
dans la .situation.
A travers l'Afrique
Los sido-caristes de Dakar au Tchad sont
•arrivés hier à 11 h. 30 à la Porte-Maillot d'oia
ils se sont rendus au (1 Polit Journal Il par
.l'EIi;j.itl.e, flos GliumpsrEilyàéos et iVOpûrn. M.
oUieoUi, député de Nico a soullmité la bienvenue
ûI ces vaillants vioyageifrs dont nous avons
conté les diverses étapes il .travors le conti-
nent noir.
LA GRÈVE D'ANVERS
--0-0--
En présence des événements actuels :
hausse de la livre et bruits, d^uilleur**. dé-
mentis de la démission du ministre de la
Trésorerie, les patrons ont décidé de re-
prendre ceulte que colite le travail ce ma-
tin. aux conditions réclamées par les
ouvriers.
Le choléra en Asie
00
Le dernier courrier d'Extrême-Orient si.
gnale que de nombreux cas de choléra ont
été enregistrés dans les Indes, lies Philip-
pines, la Chine et le Siam. -
Dans les Indes, lloLumment. sur Gl'.2;i;
personnes atteintes, 13.550 sont mortes.
Dans les possessions françaises, on signale
2 milliers de morts entre décembre et mars.
Alain Gerbault en Océanie
-<>-0--
Parti de la rade de City Ialand en octobre
1024, Alain Gerbault arrivait à bord du
Firecrest, le 31 décembre 1925, aux lies
Marquises et le 22 mars 1926 à Tahiti.
Le 28 juin dernier, le hardi navigateur
était aux lies de la Sonde, à Pora. C'est de
là qu'il a télégraphié.
Ainsi vient d'être réalisé, par celui qui
traversa seul l'Atlantique, ce formidable ex-
ploit d'avoir traversé, d'un bout à l'autre
le Pacifique.
ClBBEi Bfi LMHff
LES EVENEMENTS ET LES BOMMBS
Soutenance de thèse
M. Hentami Djilali, frère du conseiller gé-
néral de Dlida, vient de soutenir ibri.llam-
nienl, devant la l-'aculté de Lyon, sa thèse
de doctorat, en médeciiu. n n obtenu la
mention très bien, les éloges du jury el
l'échange de la thèse avec les facultés
étrangères. Toutes nos félkitations,
Déluge
L'n violent orage s'est abattu sur la ré-
gion de Sidi-bel-Ahbès.
En quelques instants, le volume d'eau de
la Mekerru a augmenté ,dl' deux mètres di'
-hauteur. Le torrent, impétueux, est sorti de
son lit, puis il a inondé la campagne où il a
occasionné des dég.lLs. A Slissen notam-
ment. ceux-ci paraissent, élevés.
Un aliéné se pend
On a découvert pendu à un tremble, sur
le bord du Mazafran, a trois kilomètres de
Douuouda, le corps du iminnié Hestani
M'hammed ben Ali cultivateur honorable-
ment connu dans c.e village.
Hestani M'hammed donnait depuis quoi-
que lemj>8 des signes d'adiénatiiiin mentale,
mais rien ne faisait prévoir sa funeste dé-
termination.
-– .,.
RUE OUDINOT
La Commission de classement des Admi-
nistrateurs des colonies commencera ses
travaux au début de la semaine prochaine.
tOURBIER DE Lft TUNISIE
LA VIE ADMINISTRATIVE
La réglementation de la navigation aérienne
Le Directeur général des Travaux publics
vient de pn-ndte uu arrêté aux ternies du-
quel il est interdit, a tout hydravion d'amer-
rir dans les bassins et chenaux d'accès des
fjorts de commerce de la llêgenee, sauJ
dérogations spéciales expressément autori-
sées par le Directeur général des Travaux1
publics,
Les autorisations spéciales prévues à l'ar-
ticle précédent feront l'objet d'arrêtés spé-
ciaux qui lixeront les conditions auxquelles
l'amerrissage est subordonné.
Exequatur
Le Président de la Itépublique a accorde*
l'exequatur ù M. Ilené-Jacques Sauda, en
qualité de vice-consul d'Kspugne à Ca.bès.
LA VIE ECONOMIQUE
Le coton
La levée des graines de cotonnier s'est
l'aile à {jeu près régulièrement cette année,
sauf dans les régions de lléju, Souk-el-lvhe-
uhs et Kasserine, où elle a été retardée
par le froid persistant d'avril et mai. Par-
tout où les semis ont été réussis, la végé-
tation est belle et les cultures nécessitent
des nettoyages assez fréquents.
Les surfaces ensemencées cette année ont
été de 5lX> hectares environ pour la cullurtt
irriguée et de 150 pour la culture non irri-
guée.
Les phosphates
Pendant le mois du juin, les ports de Slux
et de :-;IIII:-ISI' ont expédié 1S1.52(» tonnes 55ï>
de phosphates, vu pi'oveiianee des impor-
tants gisements de la région de Cufsa.
Ce chiffre porte à US:i. total des embarquements effectués depuis le
début de l'année.
LES EVENEMENTS ET LES HOMJNU&
Meurtre
Un jeune indigène tunisois de 18 ans,
Khoinuis ben Laroiissi, a été tué d'un coup
de couteau au ventre, en présence de son
frère AhmetJ, que l'ussussTif blessa ensuite
à la tête uvunt de prendre la J'uite, Le récit
du crime a été fait par le frère, Ifui appa-
rut à lu Permanence le visage et les vèlc.
mcuts souillés de sung,
D'uprès Almwd, les deux frères se trou-
vaient L'n commun lie d'un indigène du nom
de Khcmaïs ben Sassi. Comme ils avaient
bu, une discussion éclata dont il ne ipeut
se rappeler les raisons et qui se termina
de la
Ces déclarations semblent ne pas relater
toute la vérité. Le témoin a déposé encore
ivre. Quant à l'inculpé, Khemaïs ben Sussu,
il est en fuite.
Manœuvres au large
Le torpilleur Aspirant Herbert et. la tlot-
titte de sous-marins de la base de la Baio
Pority, arrivés samedi à Tunis, sont, ailes
se livrer au large des cotes tunisiennes a
diverses manoeuvres combinées qui ont
duré une semaine, Tuus les navires ont re-
joint leur base aujourd'hui,
L'eau chère
Le prix de l'eau <\ Tunis, Sousse, ïllx ft.
Rizerie est désormais de O l'r. 75 le me lire
cul»; pour les usages doniesthpies.
Pour les abonnements A usages indus-
triels, le mètre cube d'eau eofibe 0 fr. tiO à
Dizerte, 0 fr. ;!0 à Souss»^ pour les abon-
nement au delà des .'KHi premiers mètirs
cubes et, 0 fr. 30 à Sfax pour tes abonne-
ments d'irrigation au delà des KM) premiers
mètres cubes.
COURRIER DU MAROC
LA VIE ECONOMIQUE
Disette de pain
Fez a manqué de pain hier, La Commis-
sion municipale indigène a, demandé aux
autorités françaises de prendre toutes me-
sures pour éviter le stockage et Vaccapare-
ynent, chez les exportateurs et meuniers,
ainsi que pour interdire la sortie du blé.
(Par dépêche.)
Les droits de porte
Les disilosilions de l'nrlicle 1 du da-
hir du :!o' avril 1917 relatif aux droits
d, porte, sont, abrogées et remplacées par
les dispositions suivantes :
a Article i. Sont exoiu'-rés i\n paiement
u Légumes frais, poissons-frais, lait frais,
bois de cluiulTa'ge ; son, arbres, arbustes et
plants, lièges nulles, seinene-es sélection-
nées ; pierres à. bAlir, pierres à chaux et. à
plaire, argiles et sables, pavés ; minerais
de plomb (autres nue les galènes d'une le-
neur en aruent supérieure à. I 0/0), mine-
rais de fer et île ciiivi'e : glace alimentaire
et industrielle. Des tarifs réduits pourront
être appliqués aux articles suivants : céréa-
les, pailles el fourrages : Iniques, tuiles,
carreaux et poteries ordinaires «destinés
la cnnstrueliun : houilles, pétroles : chaux
et mortiers, fers ef aciers on ba.rre ; bois
de eouslruclioii en grume ou équarris ;
piaules lexliles indigènes, telles que chan-
vre, alfa, agaves, feuilles de palmier nain ;
sucr»\ pommes
L'assielle el. les tarifs des droits de porte
sur les produits importés suint, fixés comme
suit :
A. - Tarif général
Ln franc cinquante centimes le quintal
brut :
Tous les produits non dénommés ci-après
(§ H et C, et, notamment, les ouvrages en
métaux, tissus autres que Il's tissus de soio
et velours, marbres, vitrerie, boi^ries,
l'exception des madriers.
H. Tarifa réduits
1° l'n franc le quintal brut : blé, avoine,
orge et maïs, sucres ;
2° Soixante-quinze centimes le quintal
VlNGiT-SRPTIMMK AiNNEE. No 105 Lk NUlHu : au CENTIMES
0 1
Les Annales Coloniales
- dd À à
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBUts PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
LmAnnincii dRéelmatetêitirtçme» aux Bureaux iajmtmal tHamlmAgemeuétPwUkKi
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et Le-G. THÉBAULT
RédactiM « ièMbtraUH : 34, Rue du Mont- Thabo., PARIS. TKphm : UHffltl H47
v. - 4 mom 8 Umm
milMMW < hw«tCMnia M**. IfT ift
-- f -.,,---
OU ..---. -. 1 ubrub»
lAI mm te bals-Unis avec l'Extrême-lrienl
Ce n'est pas d'hier que datent les relations
'des Etats-Unis avec les pays que nous appe-
Ions l'Extrême-Orient. Leur activité s'est
manifestée pour la première fois dans ces
régions en 1853, et leur intervention au Ja-
pon a eu des conséquences considérables,
puisque c'est elle qui a déterminé la série
d'événements qui ont abouti à la révolution
de 1868.
Mais il faut attendre la nn du xïx" siècle,
( u xix" siècle,
le développement de la grande industrie
allant parallèlement avec l'accroissement de
la population, pour que la grande république
américaine fasse dans cette partie du monde
un effort continu et proportionné à sa puis-
sance économique.
La guerre et le percement de l'isthme de
Panama ont considérablement favorisé les
progrès de cette politique. Sans doute, de-
puis plus d'un demi-siècle, les grandes four-
milières humaines qui, depuis la Mandchou-
rie jusqu'à l'Inde inclusivement, s'échelon-
nent sur le littoral du Pacifique ou de l'Océan
indien, avaient exercé une attraction sur les
capitalistes américains, mais la retraite des
grandes puissances industrielles et commer-
ciales de l'Europe durant les hostilités, en
laissant libre un marché qu'une voie nouvelle
- venait de rapprocher, allait donner un puis-
sant essor à une activité longtemps contenue.
Nous avons déjà eu l'occasion d'entretenir
nos lecteurs de cet effort américain en Extrê-
me-Orient au moment de la guerre ; aussi
ty insisterons-nous peu aujourd'hui. Nous nous
bornerons à indiquer quelques chiffres qui
marquent avec précision les progrès réalisés
en quelques années.
En 1912, les exportations (les Etats-Unis
en Asie représentaient 5 du total général
des exportations, et les importations 13
'du total des importations. Six ans après cette
proportion était modifiée assez faiblement en
ce qui touche les exportations puisqu'elles
passaient seulement de 5 à 6 %, mais d'une
façon beaucoup plus importante pour les
importations puisqu'elles bondissaient de 13
à 27 -
Cette progression s'est maintenue ainsi que
l'indiquent les statistiques les plus récentes.
Des documents que nous avons sous les yeux
jet qui se rapportent à 1925 et au premier tri-
taiestre de -1926, nous montrent en effet une
hausse fort sensible des transactions et qui,
si on compare le premier trimestre de 1926
au trimestre correspondant de l'année précé-
dente atteint .13 Le commerce pendant la
première période avait été de 473.972. oou
dollars, il est de 631.475.000 durant la se-
conde.
L'accroissement a porté, de façon inégale
il est vrai, sur les exportations et sur les
importations. -
Les exportations ont été évaluées pour le 1
premier trimestre de 1926 à 187.123.000 dol-
lars représentant 16 des exportations amé-
ricaines et en augmentation de 16 sur celles
du trimestre correspondant de 1925.
Les importations ont progressé plus rapi-
dement : elles ont atteint 444.352.000 dol-
lars, ce qui représente 43 de plus que l'an-
née précédente et 35,6 des importations
, totales.
Ainsi la tendance qui s'est manifestée de-
puis 1912 se maintient et s'accentue. D'une
part les importations restent toujours beau-
coup plus élevées que les exportations, tan-
dis que de l'autre, le commerce avec l'Ex-
trême-Orient, tient dans les relations mon-
diales des Etats-Unis une place de plus en
plus grande, puisqu'il est passé de 16 à
32 Ces chiffres ne prétendent pas à l'exac-
titude absolue ; et chacun le sait, mais tels
quels, ils sont assez instructifs et nous pei-
inettent d'expliquer bien des actes de la di-
plomatie américaine dans cette partie du
monde.
Il n'est cependant pas sans intérêt d'exa-
miner avec quelques détails ce mouvement
commercial.
Les augmentations que nous avons notées
cl-dessus doivent être attribuées pour une
partie évidemment, à l'élévation des prix que
nous connaissons tous et qui constitue un des
phénomènes les plus caractéristiques de la pé-
riode que nous traversons. Toutefois on en
constate une aussi dans la quantité.
Les expéditions du pétrole au Japon se
sont accrues de 4.500.000 gallons, c'est-à-
(lire de plus de 20 millions de litres et celles
ae pin Douglas ont bondi à 6 millions de mè-
tres cubes. De même les plus-values des ex-
portations sur la Chine sont dues plutôt à
la quantité qu'à la valeur. Les chargements
'de tabac en feuilles ont augmenté de 250 %,
ceux des cigarettes de 50 et ceux des pins
Douglas de 300
Les progrès des exportations américaines
ont pour théâtre surtout, les pays du Sud-Est
de l'Asie : Indes Néerlandaises, Siam, Ma-
laisie, Philippines. Les Etats-Unis leur ven-
dent des quantités croissantes de pétrole, de
cigares, de cigarettes, d'autos, de fer, d'acier
'de machines. Ces plus-values atteignent 8,7
p. TOO pour les Philippines, 49 pour les
Indes Néerlandaises, ioo pour la Malai-
sie et le Siam, 90 pour Ceylan.
D'une façon générale les progrès 'de l'ex-
portation dans toute l'Asie portent sur les
automobiles, les machines, le tabac manufac-
turé, les conserve?, le pétrole, le fer, l'acier,
tandis que les ventes de coton, de cotonnades,
de teintures de tissus baissent. L'état écono-
mique du Japon, de la Chine, de l'Inde, en
un mot de tout l'Extrême-Orient explique cet
aspect du commerce d'exportation. Les in-
dustries métallurgiques, mécaniques y sont
encore fort peu développées2 tandis, que les
industries textiles, beaucoup plus anciennes
au moins quant à leur forme rudimentaire,
tiennent une place incontestablement plus
considérable. Et il est à présumer, que pour
des raisons qu'il serait trop long de dévelop-
per ainsi, mais que la plupart de nos lec-
teurs soupçonnent, il en sera encore long-
temps ainsi
L'examen des importations est tout aussi
suggestif. Nous avons déjà vu qu'elles
avaient monté beaucoup plus vite que les ex-
portations. La raison en est que les pays
d'Extrême-Orient restent encore de grands
fournisseurs de matières premières dont quel-
ques-unes alimentent pour une part considé-
rable certaines grandes industries améri-
caines.
La Malaisie et les Indes Néerlandaises
sont les grands fournisseurs d'étain et de
caoutchouc. L'augmentation du prix de cette
dernière matière première, l'extension de l'au-
tomobilisme aux Etats-Unis expliquent suf-
fisamment les progrès de l'importation, En
effet, les importations des Indes Néerlandai-
ses ont progressé de 95 et celles de Malai-
sie de 140 Le progrès est du reste géné-
ral quoique moins marqué dans certains pays
comme l'Inde et le Japon. Ces deux pays
ne possèdent pas les matières premières qui
manquent à l'industrie américaine si l'on en
excepte la soie pour le Japon. Les Etats-Unis
ont à profusion des céréales, du coton et
n'ont pas à recourir à l'étranger pour se les
procurer.
Mais ils ont besoin de la soie, qu'ils ne
trouvent pas sur leur territoire. Ils produi-
sent de plus en plus de soiries et concurren-
cent sérieusement Lyon, Zurich et Milan.
Aussi tiennent-ils à avoir avec la Chine des
relations assurées, que rien ne viendrait trou-
bler. C'est pourquoi ils préconisent et sou-
tiennent toutes les mesures propres, en res-
pectant les susceptibilités des Chinois, à ra-
tnenér le calme dans leur pays. Leurs achats
en Chine souffrent de la guerre civile. Ils ont
baissé assez sérieusement depuis deux ans.
Une comparaison des chiffres de l'expor-
tation et de l'importation laisse voir que la
balance commerciale en Extrême-Orient est
défavorable à l'Amérique. Mais ceci n'est
qu'une apparence, ou plutôt n'est pas aussi
grave qu'on se l'imagine, car toutes les tran-
sactions, tous les éléments des échanges ne
figurent pas dans les statistiques. On n'y
trouve ni les intérêts des capitaux de plus en
plus importants placés en Chine et ailleurs,
ni les frets qui, avec les progrès de la flotte
marchande des Etats-Unis, représentent au-
jourd'hui des sommes considérables.
Les liens économiques des Etats-Unis avec
l'Asie et même avec les pays de l'Océanie
sont donc chaque jour plus forts et plus nom-
breux. Et ils sont appelés à le devenir da-
vantage, car les Américains s'y procurent
quelques-unes des matières premières que
leur immense territoire ne fournit pas à leur
industrie, en même temps que certains pro-
duits alimentaires que ne leur donne pas
l'agriculture nationale. Ici nous nous trou-
vons encore en présence de ce problème des
matières premières qui domine les combinai-
sons diplomatiques. C'est pourquoi il n'est
pas le moins du monde surprenant que les
questions d'Extrême-Orient préoccupent
Washington à l'égal de Londres et de Paris.
Henry Fontanier,
Député ctu Cantal
Secrétaire de la Commission des Af-
faires Etrangères, membre de ta
Commission des Colonies.
L'AVIATION COLONIALE
Brazzaville-France
Nuu.s avons plusieurs J'ois signalé l'inté-
ressant l'aid entrepris par le pilote Robert
Landiech qui au service de la Compagnie
Minière du Congo avait décidél de l'entrer
de Brazzaville en France par la voie des
airs en compagnie de M. Radenen.
C'est avec regret que nous apprenons
par un télégramme daté de Bamako, que
Je magnifique raid vient d'être définitive-
ment arrêté.
L'éclatenent du - réservoir d'essence, ar-
rivé en plein vol, a oblige les aviateurs à
un atterrissage forcé et Ibrutui. qui a occa-
sionné la mise hors d'usage complète de
l'appareil.
Fort heureusement les deux aviateurs
sont indemnes.
Cet accident. est d'autant plus regretta-
ble que Landiech avait déjà parcouru plus
de 4.000 kilomètres, au-dessus de territoi-
res jamais survolés encore, et dans des
conditions particulièrement pénibles, ces
4.000 kilomètres constituant en effet la par-
tic la plus difficile et la plus périlleuse du
raid, puisque) fallait survoler la grande fo-
rêt équatoriale.
La tentative brutalement interrompue
était donc une des plus audacieuses entre-
prises jusqu'à ce jour, sans préparations
autres que celles des approvisionnements
en essence et thuile, et avec un appareil
léger dont 'Landiech se servait depuis deux
années dans la région de iBraazaville-iPoin-
te-Noire.
U'insuccès partiel de ce raid, ne diminue
en rien le mérite des aviateurs oui ont
fait preuve d'un courage inouï et d une en-
durance surprenante.
1
Les sauterelles à Madagascar
00
A
Des différentes régions 'de la
Grande lie me parviennent des
renseignements au sujet de quanti-
tés énormes de criquets et de sauterelles dé-
vastant les cultures. D'où viennent-elles 1.
On signale maintenant un vol important qui
se serait abattu dans le Sud venant de l'Afri-
que du Sud. Mais on ne s'explique pas com-
ment il aurait traversé 350 kilomètres de
mer, largeur du canal de Mozambique. Cer-
tains se demandent si V interdiction des feux
de brousse n'est pas la cause de la multi-
plication des criquets.
Un fait certain : c'est le grand danger
constitué par la présence de ces acridiens à
Madagascar. On évalue déjà à 20.000 tonnes
de riz les pertes subies par la colonisation
l'année dernière.
Les remèdes ? Disons tout de suite que la
population est impuissante à lutter seule con-
tre ce fléau et ce n'est par avec des « kaba-
rvs io, des menaces de sanction ni avec des
primes de 20 francs par villagt (moins de
10 kilogrammes de riz au cours actllel) qu'on
parviendra à s'en défaire. Seuls des moyens
scienti fiques et beaucoup d'argent y parvien-
dront à la longue. Le système Cypriote dit-
ficile à transporter n'est possible qu'aux en-
virons des grands centres. En outre. il ne
peut servir que contre les criquets. Dans les
pays atteint5 par ce fléau, on se sert contre
les sauterelles de bombes asphyxiantes lan-
cées par un matériel léger, et de liquides
pulvérisés.
Z 'aéroplane même est mis à contribution
avec beaucoup d'efficacité.
Il faut organiser la lutte scientifiquement;
installer des centres de défense avec les ap-
pareils nécessaires, donner aux autorités le
droit de réquisition sanctionne sévèrement et
non pas seulement par quelques jours de pri-
son ou par 5 francs d'amolde comme actuel-
lcmcIIl, Enfin, il faut ouvrir un important
crédit.
Il serait aussi judicieux de faire appel à
l'office national des recherches et inventions.
Saisi de la question, il aurait tôt fait de
trouver une fusée à gaz asphyxiant contre
les sauterelles, un pulvérisateur contre les
criquets ou tout autre moyen de lutte à grand
rendement tout en restant d'un emploi très
simple pour nos indigènes.
Lucien Gaparin.
Député de la Réunion.
En l'honneur de Galliéni
La municipalité de Paris inaugurera, le sa-
medi 10 juillet 1926, à 11 heures du matin,
une plaque commémorative apposée sur la fa-
çade du Lycée Victor-Duruy (boulevard des
Invalides), rappelant que du 1er septembre
1914 au 30 octobre 1915, le maréchal Galliéni
y a résidé et y a établi son quartier-général.
C'est du Lycée Victor-Duruy que partit, à
la fin de novembre 1914, le premier voyage
de presse sur le front que venait de dessiner
victorieusement la bataille de la Marne.
Rappelons que c'est dimanche prochain 11
juillet, à 8 heures, que le Président de la
République inaugurera la statue du maréchal
élevée sur l'Esplanade des Invalides.
Au cours de cette cérémonie, le général
Guillaumat, ministre de la Guerre, et M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, prendront la pa-
rôle.
Le voyage de Hofilay Youssel
en Errance
Les caïds à Fontainebleau
Nos hôtes ont visité hier le château de
Fontainebleau et notamment les apparte-
ments du Palais et l'étang des Carpes.
M. Bray, architecte, a rappelé le souvenir
de son prédécesseur, M. Eustache, ancien
architecte du palais de Fontainebleau, qui
dressa les plans de la mosquée de Paris.
La garde noire
La garde noire du sultan du Maroc est
arrivée à Lyon hier soir et est repartie pout
Paris où elle est arrivée aujourd'hui à la
gare de Bercy.
A la mémoire des soldats musulmans
Pendant son séjour à Verdun, le Sultan du
Maroc se rendra à l'Ossuaire de Do.uau-
mont, où il posera la première pierre du
mausolée destiné à la mémoire des militai-
res musulmans tombés pour la défense de
Verdun.
A Tanger
0
Graves désordres
Hier, 8 juillet, se sont produits de graves
désordres dans les mes de la ville ainsi que
des batailles rangées entre travailleurs et
grévistes, av. cours de laquelle un croupier,
employé au Casino, a été grièvement blessé
d'un coup de couteau,
La police ainsi que la gendarme-rie chéri-
lienne ont été renforcées.
(Par dépêche.)
L'I..I,lrall.. de la Nosqiée de Paris
-&0--
Une mission syno-libanaise, composée de
six chefs religieux, est arrivée à Marseille,
se rendant à il'inauguration de la mosquée
de Paris.
AU SENAT
DANS LES GROUPES
La chasse dans les Colonies
Sous la présidence de M. (juston Menier,
le groupe sénatorial de la chasse et de la
pèche a décidé d'appuyer près des minis-
tres de l'Agriculture et des Finances le
vœu de la Fédération générale des sociétés
de chasse en fuveur d'une augmentation
du prix des permis de chasse compensée
par une ristourne uu profit des sociétés.
D'autre part, après avoir entendu M.
Vassc, administrateur du Suint-llubert-
Clul) et Petit, au nom des chasseurs et na-
turalistes coloniaux, le groupe a décidé
d'intervenir auprès du ministre, des Colo-
nies pour lui demander de faire appliquer
la réglementation déjà établie, en vue
d'empêcher la destruction abusive des
grands animaux dans nos Colonies et
d'éviter-ainsi leur disparition imminente.
A LA CHAMBRE
0
DANS LES COMMISSIONS
La Chambre ratifiant les propositions fai-
tes par les groupes ,a désigné M. Accarri-
bray comme membre de la Commission de
l'Algérie.
Docks vinicoles à Marseille
---0-0--
Les installations du port de Marseille
viennent d'être complétées par des docks
vinicoles, installés, non loin de la Joliette,
dans un des grands hangars de la jetée.
Les vins arrivant par navires d'Algérie, de
Tunisie ou du Midi (par cabotage) pourront
passer directement du navire dans des
cuves en verre, la réexpédition se faisant
ultérieurement soit par la voie lluviale, soit
par la voie ferrée.
A l'occasion de l'inauguration de ces
docks, un déjeuner réunissant de nombreu-
ses personnalités du monde commercial a
eu lieu dans les Mtiments mêmes.
Le culmerca du lUI nMn ta Toiisie
0-0
Les eaux minérales de table trouvent en
Tunisie un intéressant débouché parmi la
clientèle européenne et, surtout, dans l'in-
dustrie hôtelière qui en débite d'assez gius-
ees quantités.
Les eaux minérales de ta-ble sont pres-
que exclusivement de provenance fran-
çaise ; il n'en est pas de même des eaux
minérales médicales pour régimes et pur-
dations qui tsont conourrencées par les eaux
ItulimllOes, allemandes, espagnoles et autri-
chiennes.
Aux termes de la législation en vigueur,
la vente des eaux minérales de table est
libre en Tunisie ; il n'en est pas de même
des eaux minérales, dites médicinales (ar-
senicales, sulfurcuscs, purgatives), dont le
monopole de vente en détail est réserve
aux seuls phrumaciens. Toutefois, pour ces
dernières qualités, les enlreposiluires d'eaux
aninérales peuvent les détenir à la condi-
tion de n'en faire la vente qu'en gros et aux
pharmaciens.
Le tableau ci-après des importations
d'eaux minérales de toute nature en Tuni-
sie fournit des indications à retenir sur
l'importance des importations et leur pro-
vCIIHnce, en 1919 et 1925.
Pays d'origine 1919 1925 1
(litres) 79C)
France 2*3V. 188 5&L790
Algérie 213, 4.392
Angleterre 5.000 Il
Italie 38.125 18.858
Espagne. ,. 500 »
Autriche et Hongrie » 2.500
Autres pays .,..,.,,)) 150
Totaux. 298.020 579.0%
Le total des importations atteignait
Gll.)37 litres en 1913. On voit donc qu'il a
été très diminué par la guerre, mais que le
chiffre de 1925 tend rejoindre celui
d'avant-guerre.
l^a Feuille d'Informaians Commerciales
de Tunisie, qui donne ces précisions, adres-
se aux éventuels importateurs ces conseils
de bon sens :
Pour développer la vente d'une eau miné-
rale encore inconnue ou peu connue dans
le pays, il est indispensable :
1° D'organiser un dépôt bien achalanldé ;
2° D'effectuer une large publicité dans
la presse locale ;
3° D'adresser aux membres d'il corps mé-
dical, aux détaillants, aux hôteliers et au
grond public des prospectus, tracts et échan-
tillons,
Conseils de bon sens, mais qu'il n'est pas
inutile de rappeler aux négociants français.
Jamais notre pays n'a eu plus grand besoin
de développer son .activité commerciale.
Le cours du riz
SAIGON
7 juillet
(fes 100 kilos en piastres)
Riz ne 1, 25 0/0 brisures 10 90
Riz n° 2, 10 0/0 brisures 10 :>0
niz n° 2, 50 0/4) 'brisures 9 80
Brisures n°" I et 2. 8 (î5
(Brisures 1108 3 et 4 ",.,.,., 7:
Farines 2 90
Paddy Vinh-Oong 6 30
Paddy (io"COTlIg 6 35
Paddy iBaixon G .i,!)
Pa'd'dv'Bao-Liou .,. G 00
Coprah. , , , , , , , , , , , , , , , ., 18 Il
- (Par dépéche Indopacifi.)
LA PAIX AU MAROC
--0-0 --
Le Haut Commandement
Invité par le Ijou\'el'nement. fiançais,
dont il sera l'hôte, le Général Primo
de llivera se rendra .prochainement ù Paris,
afin d'assister à la revue du 14 juillet. La
visite du président du Conseil coïncidera
avec cette que les souverains espagnols fe-
ront it Pnri à leur retour de Londres. Le
général Primo de llivera rentrera en Kspa-
gne avec les souverains.
La Conférence franco-espagnole
Lu présence à Paris du général Prrno de
Rivera, de Moulay Youssef et de I. lecg,
hfttera sans douté les solutions détinitives
des questions discutées actuellement ù a
Conférence franco-espagnole.
Dans la tâche de Taza
Tandis que se poursuivent les prépara-
tifs militaires en vu»; de la réduction de
la grande tâche de 'fa/a, l'action politique
de nos officiers de renseignements vient de
remporter un nouveau succès. Ce matin,
on apprenait 'lue deux groupements impor-
tants parmi les irréductibles qui défendent
les abords de ta fumeuse foret de Tefert,
les Béni llahr et les Belli Oudrar, ViCll-
nent de se soumettre.
Un colonel noyé
Le lieutenant-colonel Argence, du Gl"
régiment Territorial Marocain, était en re-
connaissance avec le général Ibos. Ils fu-
rent surpris tandis qu'ils traversaient un
oued grossi par une crue subite qui gêna
les chevaux. La monture du colonel Ar-
gence s'et'fruya et. se coucha..
Le cavalier fut emporté par le couron*
très violent à cet endroit, qui rendit tout
secours impossible.
EN SYRIE
Vers la paix ?
Nos troupes ont enlevé «d'assaut le massif
Akioiun. i>e?> soumissions illlpo.'t.nlll,es ont sui-
vi, notamment celle du chef Ilulzi.
A Dumas on 11'onregistro aiucim changement
dans la .situation.
A travers l'Afrique
Los sido-caristes de Dakar au Tchad sont
•arrivés hier à 11 h. 30 à la Porte-Maillot d'oia
ils se sont rendus au (1 Polit Journal Il par
.l'EIi;j.itl.e, flos GliumpsrEilyàéos et iVOpûrn. M.
oUieoUi, député de Nico a soullmité la bienvenue
ûI ces vaillants vioyageifrs dont nous avons
conté les diverses étapes il .travors le conti-
nent noir.
LA GRÈVE D'ANVERS
--0-0--
En présence des événements actuels :
hausse de la livre et bruits, d^uilleur**. dé-
mentis de la démission du ministre de la
Trésorerie, les patrons ont décidé de re-
prendre ceulte que colite le travail ce ma-
tin. aux conditions réclamées par les
ouvriers.
Le choléra en Asie
00
Le dernier courrier d'Extrême-Orient si.
gnale que de nombreux cas de choléra ont
été enregistrés dans les Indes, lies Philip-
pines, la Chine et le Siam. -
Dans les Indes, lloLumment. sur Gl'.2;i;
personnes atteintes, 13.550 sont mortes.
Dans les possessions françaises, on signale
2 milliers de morts entre décembre et mars.
Alain Gerbault en Océanie
-<>-0--
Parti de la rade de City Ialand en octobre
1024, Alain Gerbault arrivait à bord du
Firecrest, le 31 décembre 1925, aux lies
Marquises et le 22 mars 1926 à Tahiti.
Le 28 juin dernier, le hardi navigateur
était aux lies de la Sonde, à Pora. C'est de
là qu'il a télégraphié.
Ainsi vient d'être réalisé, par celui qui
traversa seul l'Atlantique, ce formidable ex-
ploit d'avoir traversé, d'un bout à l'autre
le Pacifique.
ClBBEi Bfi LMHff
LES EVENEMENTS ET LES BOMMBS
Soutenance de thèse
M. Hentami Djilali, frère du conseiller gé-
néral de Dlida, vient de soutenir ibri.llam-
nienl, devant la l-'aculté de Lyon, sa thèse
de doctorat, en médeciiu. n n obtenu la
mention très bien, les éloges du jury el
l'échange de la thèse avec les facultés
étrangères. Toutes nos félkitations,
Déluge
L'n violent orage s'est abattu sur la ré-
gion de Sidi-bel-Ahbès.
En quelques instants, le volume d'eau de
la Mekerru a augmenté ,dl' deux mètres di'
-hauteur. Le torrent, impétueux, est sorti de
son lit, puis il a inondé la campagne où il a
occasionné des dég.lLs. A Slissen notam-
ment. ceux-ci paraissent, élevés.
Un aliéné se pend
On a découvert pendu à un tremble, sur
le bord du Mazafran, a trois kilomètres de
Douuouda, le corps du iminnié Hestani
M'hammed ben Ali cultivateur honorable-
ment connu dans c.e village.
Hestani M'hammed donnait depuis quoi-
que lemj>8 des signes d'adiénatiiiin mentale,
mais rien ne faisait prévoir sa funeste dé-
termination.
-– .,.
RUE OUDINOT
La Commission de classement des Admi-
nistrateurs des colonies commencera ses
travaux au début de la semaine prochaine.
tOURBIER DE Lft TUNISIE
LA VIE ADMINISTRATIVE
La réglementation de la navigation aérienne
Le Directeur général des Travaux publics
vient de pn-ndte uu arrêté aux ternies du-
quel il est interdit, a tout hydravion d'amer-
rir dans les bassins et chenaux d'accès des
fjorts de commerce de la llêgenee, sauJ
dérogations spéciales expressément autori-
sées par le Directeur général des Travaux1
publics,
Les autorisations spéciales prévues à l'ar-
ticle précédent feront l'objet d'arrêtés spé-
ciaux qui lixeront les conditions auxquelles
l'amerrissage est subordonné.
Exequatur
Le Président de la Itépublique a accorde*
l'exequatur ù M. Ilené-Jacques Sauda, en
qualité de vice-consul d'Kspugne à Ca.bès.
LA VIE ECONOMIQUE
Le coton
La levée des graines de cotonnier s'est
l'aile à {jeu près régulièrement cette année,
sauf dans les régions de lléju, Souk-el-lvhe-
uhs et Kasserine, où elle a été retardée
par le froid persistant d'avril et mai. Par-
tout où les semis ont été réussis, la végé-
tation est belle et les cultures nécessitent
des nettoyages assez fréquents.
Les surfaces ensemencées cette année ont
été de 5lX> hectares environ pour la cullurtt
irriguée et de 150 pour la culture non irri-
guée.
Les phosphates
Pendant le mois du juin, les ports de Slux
et de :-;IIII:-ISI' ont expédié 1S1.52(» tonnes 55ï>
de phosphates, vu pi'oveiianee des impor-
tants gisements de la région de Cufsa.
Ce chiffre porte à US:i.
début de l'année.
LES EVENEMENTS ET LES HOMJNU&
Meurtre
Un jeune indigène tunisois de 18 ans,
Khoinuis ben Laroiissi, a été tué d'un coup
de couteau au ventre, en présence de son
frère AhmetJ, que l'ussussTif blessa ensuite
à la tête uvunt de prendre la J'uite, Le récit
du crime a été fait par le frère, Ifui appa-
rut à lu Permanence le visage et les vèlc.
mcuts souillés de sung,
D'uprès Almwd, les deux frères se trou-
vaient L'n commun lie d'un indigène du nom
de Khcmaïs ben Sassi. Comme ils avaient
bu, une discussion éclata dont il ne ipeut
se rappeler les raisons et qui se termina
de la
Ces déclarations semblent ne pas relater
toute la vérité. Le témoin a déposé encore
ivre. Quant à l'inculpé, Khemaïs ben Sussu,
il est en fuite.
Manœuvres au large
Le torpilleur Aspirant Herbert et. la tlot-
titte de sous-marins de la base de la Baio
Pority, arrivés samedi à Tunis, sont, ailes
se livrer au large des cotes tunisiennes a
diverses manoeuvres combinées qui ont
duré une semaine, Tuus les navires ont re-
joint leur base aujourd'hui,
L'eau chère
Le prix de l'eau <\ Tunis, Sousse, ïllx ft.
Rizerie est désormais de O l'r. 75 le me lire
cul»; pour les usages doniesthpies.
Pour les abonnements A usages indus-
triels, le mètre cube d'eau eofibe 0 fr. tiO à
Dizerte, 0 fr. ;!0 à Souss»^ pour les abon-
nement au delà des .'KHi premiers mètirs
cubes et, 0 fr. 30 à Sfax pour tes abonne-
ments d'irrigation au delà des KM) premiers
mètres cubes.
COURRIER DU MAROC
LA VIE ECONOMIQUE
Disette de pain
Fez a manqué de pain hier, La Commis-
sion municipale indigène a, demandé aux
autorités françaises de prendre toutes me-
sures pour éviter le stockage et Vaccapare-
ynent, chez les exportateurs et meuniers,
ainsi que pour interdire la sortie du blé.
(Par dépêche.)
Les droits de porte
Les disilosilions de l'nrlicle 1 du da-
hir du :!o' avril 1917 relatif aux droits
d, porte, sont, abrogées et remplacées par
les dispositions suivantes :
a Article i. Sont exoiu'-rés i\n paiement
bois de cluiulTa'ge ; son, arbres, arbustes et
plants, lièges nulles, seinene-es sélection-
nées ; pierres à. bAlir, pierres à chaux et. à
plaire, argiles et sables, pavés ; minerais
de plomb (autres nue les galènes d'une le-
neur en aruent supérieure à. I 0/0), mine-
rais de fer et île ciiivi'e : glace alimentaire
et industrielle. Des tarifs réduits pourront
être appliqués aux articles suivants : céréa-
les, pailles el fourrages : Iniques, tuiles,
carreaux et poteries ordinaires «destinés
la cnnstrueliun : houilles, pétroles : chaux
et mortiers, fers ef aciers on ba.rre ; bois
de eouslruclioii en grume ou équarris ;
piaules lexliles indigènes, telles que chan-
vre, alfa, agaves, feuilles de palmier nain ;
sucr»\ pommes
L'assielle el. les tarifs des droits de porte
sur les produits importés suint, fixés comme
suit :
A. - Tarif général
Ln franc cinquante centimes le quintal
brut :
Tous les produits non dénommés ci-après
(§ H et C, et, notamment, les ouvrages en
métaux, tissus autres que Il's tissus de soio
et velours, marbres, vitrerie, boi^ries,
l'exception des madriers.
H. Tarifa réduits
1° l'n franc le quintal brut : blé, avoine,
orge et maïs, sucres ;
2° Soixante-quinze centimes le quintal
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