Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 juin 1926 29 juin 1926
Description : 1926/06/29 (A27,N99). 1926/06/29 (A27,N99).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397146x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1
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Les Annales Coloniales
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Directeurs t Marcel RUËVËL et L.G. THéBAULT
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RétatiM H AtaUtlntiM : 34, Rue du MdniUThabOPi PARISle lipkiM : LÔUYM lf-17
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011 v de et am b» m d la uhmbu -
La Foire de Hanoi
Depuis Ta fin de la guerre, l'Indochine
s'efforce d'appliquer les méthodes commer-
ciales qui ont réussi dans la Métropole. Elle
aussi, elle a des produits à faire connaître
et le système des Foires lui a paru, à cet
égârd, pratique et profitable. Celle qui doit
se tenir à Hanoï, du 28 novembre au 12 dé-
cembre prochains et qui sera la huitième,
s'annonce comme une manifestation du plus
hfut intérêt.
Il faut se représenter la grande capitale
tonkinoise, arrosée par le Fleuve Rouge, per-
cée de larges avenues, peuplée de plus de
102.000 habitants, pour comprendre la force
d'attraction qu'elle peut exercer autour
'd'elle.
C'est l'avant-dernière foire, celle de 1924,
qui semble avoir donné les plus beaux résul-
tats. Le nombre des exposants y atteignit le
chiffre de 1.839, contre 1.75.5 en 1925.
p Quant aux entrées, elles furent sans doute
infiniment plus nombreuses en 1924, car
l'accès de 1 exposition était gratuit. Les en-
trées payantes ne furent instituées qu'en
1925; mais la Foire n'en eut pas moins de
-succès, puisque le nombre des visiteurs attei-
gnit le chiffre de 92.728. Toutefois, le mon-
tant des transactions a fléchi : de 3.383.277
francs en 1024, le chiffre des affaires trai-
tées est tombé à 2.979.843 francs en 1925.
On a expliqué cette différence par l'élévation
sensible du taux de la piastre, qui valait
10 fr x4, en 1924, contre 14 fr. 30 en 1925.
Jusqu'ici, la participation de l'étranger a
'été extrêmement réduite. A la Foire de 1925,
lé Japon seul a exposé, et encore, dans une
proportion très restreinte. Il y présenta des
satsumas, des cloisonnés, des bronzes artis-
tiques, des ivoires, des jouets en celluloïd,
des poupées, de la verrerie et de la gobelet-
terie. des parasols et des soieries, tous arti-
cles dans lesquels il excelle. La cause de
l'abstention des autres pays d'Orient et d'Ex-
trême-Orient réside sang doute dans l'éléva-
tion du tarif douanier de l'Indochine, tltii
est à peu près prohibitif. Il y a donc, de ce
tâté-la, quelques Initiatives à prendre, quel-
ques retouches à appqrter, si l'on veut don-
net lia Foire de HanoI, dans l'avenir, un
caractère plus franchement international.
Quant à la Métropole, il faut reconnaître,
et déplorer, le peu d'empressement qu'elle a
mis à répondre à l'invitation de notre grande
colonie asiatique. Elle n'envoya, en effet,
que quatre exposants, dont deux seulement
purent faire à temps leurs expéditions.
Ce sont les. exposants indigènes qui occu-
pèrent la plus grande partie des stands.
-'" - - -.
TLes pavillons de rAnnam du Cambodge,
"du Tonkin et de la Cochinchine offraient
aux visiteurs de jolies séries d'échantillons, à
côté d'objets de bazar et de fantaisie moins
bttéressants. Les services agricoles du Ton-
kifi, notamment, avaient organisé une expo-
sition de caféiers, de thé et de maïs prove-
nant des stations expérimentales de Phu-Ho
et de Tuyen-Quang ainsi que des spécimens
tie camphre, tabac, benjoin, laque et cocons,
qui constituèrent la plus utile des leçons de
choses. Quant au Laos, dont les efforts dans
les industries textiles avaient été une véri-
table révélation en 1924, il a - continué à se
distinguer dans cette spécialité, et tout fait
prévoir qu'à la prochaine occasion, il attes-
tera plus fortement encore la maîtrise à la-
quelle le destine une vocation incontestable.
La Foire, qui se tiendra à la fin- de l'au-
tomne, doit profiter de l'expérience acquise
au cours des années précédentes, pour at-
teindre pleinement son but. Les efforts du
Comité d'organisation tendent à la transfor-
mer progressivement en « Foire d'échantil-
lons ». Et c'est de ce côté-là, en effet, que
doivent s'orienter les initiatives. Le souve-
nir des célèbres Foires de Nijni-Novgorod,
pour ne citer qu'un exemple, a pesé un peu
trop lourdement, jusqu'ici, sur les différentes
Foires de Hanoi. La conception qu'on se
fait aujourd'hui en Europe,, de ces grandes
manifestations de l'activité économique d'une
contrée ou d'une région n'est plus celle d'un
immense caravansérail où l'on vend au débal-
lage les marchandises les plus hétéroclites,
réunies sans choix et sans méthode. Les
Foires modernes sont des expositions d'échan-
tillons et l'on comprend tout le sens de cette
formule, qui implique avant tout un effort
'de classification et de présentation, une re-
cherche du mieux, un souci d'émulation, par
- conséquent, susceptibles d'avoir la plus heu-
reuse influence sur le développement agricole,
Industriel et commercial du pays. Une Foire
d'échantillons, c'est à la fois un musée tem-
poraire, un concours. et un bureau de com-
mandes. Elle doit offrir le tableau en rac-
courci de l'activité économique de telle ou
telle région à une époque déterminée, mar-
quer le stade où est parvenue sa production
dans chaque branche, instituer les compa-
misons et des rivalités fécondes, susciter des
initiatives en vue de combler telle ou telle
lacune qui aura été constatée.
Ainsi comprise, la Foire de HanoI doit
jouer un rôle actif de premier ordre dans le
vaste effort que nous impose la nécessité,
chaque jour plus urgente, de mettre enfin
en œuvre les ressources infinies et méconnues
'de notre domaine colonial.
Jtam II,
Dgpnfg de" la fflgwi,
JtÎCTRtyfe flf la CmrrmtnlOft des MthWIÏHi
A travers le centre africain français
0
BruxeDes-Congo en avion
--0-0--
Les aviateurs belges dont tout
récemment VAéro-Club de France
fêtait l'heureuse randonnée de
Bruxelles au Congo ont eu trois devanciers
qui l'an dernier établirent pour la première
fois la jonction aérienne entre la Belgiqtle et
sa colonie.
Ce sont le lieutenant Thieffry, le pilote
Zéopold Roger et le mécanicien Joseph de
Bruycker dit « Je/ke ».
Leur grande randonnée nous est fort
agréablement contée par le lieutenant. E.
Tltieltry dans « En Avion de Bruxelles au
Congo Belge J.
L'ouvrage de M. E. Thieffry que S. M.
Albert Ier a honoré d'une préface fort élo-
gieuse est le véritable vade mecum des avia-
teurs africains. Ils y puiseront des rensei-
gnements techniques qui peuvent échapper
aux profanes, mais l organisation de cette
mission est, à elle seule un véfftâble tour
de force. On pourrait dire que tout a été
prévu. Sur un parcours de 6.000 kilomètres
il n'y eut pour ainsi dire pas d'accident, et
c'est autre chose qu'une moisson d'inoublia-
bles souvenirs que laissa aux hardis voya-
geurs cette merveilleuse randonnle."
En effet si nous nous reportons à la tra-
versée de la zone française de Colomb-Bé-
chard à Bangui nous trouvons un aperçu
très exact des progrès réalisés par nos fonc-
tionnaires, nos colons et nos indigènes à qui
M. E. Thieffry rend hommage.
Après le chapelet des oasis dit Touat,
ci est le tlêant, par dessus lequel, à la bous
sole on se dirige sur Ouallen, qui se niche
dans une dépression fort difficile à décou-
vrir dans le rnasstf sombre de l'Adrar
Alinet.
Pendant que les aviateurs portent un toast
à Antinéa, l'adjudant Diani de la Compa-
gnie saharienne du Tidikelt vient les re/roll-
ver et les remettre sur la bonne voie avec
cet empressement que nos amis Belges trou-
veront toujours chez nos « gardiens du
ara ». ,
Le Tanezrouft « pays de la soit et de la
peur. est franchi en quelques heures avec
une rigoureuse précision obtenue par l'habi-
leté du pilote et l'usage du navigraphe « Le
Prieur, De Gao, il suffit de suivre la vallée
du Niger jusqu'à Niamey qui a déjà des
allures de chef-lieu de la colonie du Niger.
Rencontre avec la mission aérienne Vuil-
lemln qui vient d'être victime de l'accident
'du Roland Garros et cfanchements fraier-
nels entre les héros de l'air.
Notons en passant ce renseignement
technique : tltuile locale devient trop fluide
sous l action de la chaleur. Vhuile des ré-
servoirs du Roland Garros a permis de re-
mettre en marche les moteurs de Vavion
belge Princesse Marie-José.
Une légère erreur devait mejter les avia-
teurs belges au sud de Tort-Lamy et leur
créer d'assez grosses difficultés qu'ils sur-
nionlèrent, du reste, avec mIS rare énergie.
De nouveau, un adjudant les tire de
l'anxiété dans laquelle ils se trouvaient et,
ravitaillés par les soins du Gouverneur du
Tchad, M. Reste, ils purent continuer sur
Bangui après 30 jours d'aveltturcux voyage,
et à Bangui ils étaient pour ainsi dire dans
leur colonie qui n'eH est séparée géographi-
quement que par tOubangui.
La liaison Belgique-Congo était réalisée.
Résultat auquel V Afrique française a
collaboré avec autant de coeur que nos cama-
rades belges en mirent à servir la cause de
la plus grande Belgique.
Lucien Gatparin.
Député de la Réunion.
-
Les côtoies Il mors de fournie
Nos lecteurs savent que, justement préoc-
cupé d'assurer la soudure, M. François Bi-
net, ministre de l'Agriculture, a préconisé
récemment l'emploi des succédanés colo-
niaux pour -- éviter la hausse excessive du
prix du pain.
'Ir Quelques préventions ont été formulées
dam le public, notamment au sujet du ma-
nioc. Elles ne sont nullement fondées, ce
produit ayant fait l'objet d'essais répétés et
concluants.
Durant la guerre, le ministère du Ravi-
taillement a fabriqué un pain excellent, ren-
fermant 15 de manioc et 85 de farine
de blé. A Madagascar, la farine de manioc,
utilisée jusqu'à 20 %* a donné un pain très
nutritif, de qualité parfaite. Aux Etats-
Unis, le département de l'Agriculture a fait
la même expérience et conclu que ce pain
présentait une contexture très fine et de belle
apparence. Enfin, l'Académie de Médecine,
saisie de la question de l'incorporation des
succédanés coloniaux dans la farine de blé,
a déclaré, après analyses précises, qu'il n'en
résulterait aucune diminution de la valeur
nutritive du pain.
Les farines de manioc de belle qualité
ayant un prix de revient inférieur à 100 Fr.
par too kilos avec les farines de blé, nous
1mm un immense avantage à les préférer
aux blés iémngm.
Rappelons oiare nos colonies de IIA. O. F.
et de VA. E. F» beaucoup plus rapprochées
de îruus que Madagascar, peuvent nous
fournir des quantités importantes de manioc.
.; -
Au Conseil d État
Arrêté du Conseil du Contentieux
administrant de l'Indochine annulé
A la requête du Gouverneur Génémj de
l'Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté en date du 20 septembre 1922, par
lequel le Conseil de Contentieux adminis-
tratif de l'Indochine a accordé à M. Danès,
commis principal de 3° classe des Travaux
publics, la solde de mobilisé afférente à son
grade et divers suppléments.
Cette importance décision a été prise par
cette haute juridiction pour les motifs ci-
après.
Le Conseil :
Considérant qu'aux termes de l'article 84
du 2 mars 1910, le temps passé en dispo-
nibilité. par les fonctionnaires des services
civils de l'Indochine n'ouvre droit à aiucun
traitement et ne compte ni pour l'avance-
ment, ni pour la retraite ; que le sieur ,Daw
nés, dont la deuxième période de mise en
disponibilité expirait le 1er février 1925, n'a
pas demandé à cette date à reprendre du
service ; qu'antérieurement au. 27 janvier
1920, date de la reprise effective de son
service, il n'a donc eu droit à aucun traite-
ment ou complément colonial lui permet-
tant de bénéficier des dispositions edictées
en faveur des fônctlonnairéâ mobilisée par
les textes dont le Conseil du contentieux
Lui a fait application :
Que par voie de conséquences, le Gou-
vernement général de l'Indochine est fondé
fi soutenir : que c'est à tort ciue l'arrêté a
accordé à M. Danès ses arriéres de solde,. y
compris le complément spécial de traite-
ment ;t partir au 1er février 192o, et lui a
reconnu le droit de faire compter pour la
retraite le temps s'étant écoulé entre sa
mobilisation et son retour dans la Colonie.
I)ès lors, l'arrêté du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indochine en date
du 20 septembre 1922 est annulé.
- «<» -
AU Giuiti d8 M. jmbpù caillant
DO
Nous relevons avec plaisir parmi les col-
laborateurs des nouveaux ministres, le nom'
de M. Coggia, ancien préfet, comme direc-
teur du cabinet du ministre des Finances.
M. Coggiat qui a rempli une brillante et
solide carrière administrative, est le neveu
du regretté Eugène Etienne dont le nom est
encore dans la mémoire de tous les colo-
niaux.
JLO cabinet du ttiaistre de là Guerre
Le colonel d'artillerie coloniale Ducla est
nommé chef adjoint et le chef de bataillon
André, de l'infanterie coloniale, est main-
tenu à l'état-major particulier du ministre.
-– aloi
L'AVIATION COLONIALE
--0-0--
En A. O. F.
L'aviateur Robet Lundiech a atterri à Bin-
gervillc (Côte d'Ivoire), venant de Cotonou,
couvrant une-distance de 750 à 800 kilomè-
tres.
Le Bourget-Golfe Persique
Les frères Arracharl, qui 0111 déjà franchi
en une seule étape la distance Etampes-Villa
Cisneros (escale aérienne du nio de Oro, sur
la ligne Casablanca-Dakar), ont atteint le
golfe Persique dimanche, à Bassora, après
26 h. 30 de vol.
Les deux aviateurs reviendront par peti-
tes étapes, après vérification de leur appa-
reil.
La distance de Paris 'il.. Bassora parcourue en
un seul vol de 26 h. 30 par les frères Arrachart,
sur avion Potcz-Renault, représente en ligne 1
droite 4.250 kilomètres environ.
Le record de distance en ligne droite, établi
les 3 et 4 février 1925, par Arrachart et Lemaîtra
Paris-Villa-Cisneros, était de 3.166 kil. 300.
Sous réserve d'homologation par la Fédération
aéronautique internationale, le record précédent
est donc battu de plus de 1.000 kilomètres.
Le raid Hirschauer
Voici le télégramme que ringénieur Hirs-
chauer a adressé au sous-secrétaire cnnt
à l'Aéronautique dès son arrivée au Caire :
« Départ Alexandrie-Aboukir, samedi 26 juin,
11 heures 45, retard par formalités, douane qua.
rantaine, arrivée Le Caire 13 h. 15, distance
200 kilomètres, vitesse 187 kilomètres heure.
Durs remous. Réception cercle français; restons
trois jours afin remercier aviation italienne (t
anglaise pour accueil et remarquable organisa-
tion italienne pour notre voyage, rentrerons par
Bucarest-Belgrade; l'
-
L'entente franco-espagnole
Dans son discours à l'Académie des
Beaux-Arts, S.M, Alphonse XIII a tout par-
ticulièrement insisté sur l'union cordiale
des forces françaises et espagnoles renou-
velée dans le Rif, en luttant ensemble pour
la juste cause de la civilisation 5t qui a
scellé une amitié fraternelle* entre les deux
pays que la Providence a désignés pour col-
laborer dans des oeuvres de paix et de pro-
grès.
PHILATÉLIE
-o.()--
Dahomey
La série type Déesse des colonies fran-
çaises avec surcharge créée par le géné-
ral Dodda est rare et souvent imitée.
La série sans variété vaut environ 1.000
francs. Les deux surcharges 40 et 75 c. sur
15 c. valent : la première 200 francs } la
deuxième 600 ffanca.
, A. D. T.
Le 15 c. Oubanguiparalt avec surcharge
Le 15 c. lien de noirê.
blmro au lien de notre. arait avec surcharge
l ia Ckaabre Je Cmmer» do Togo
Le décret du 8 mars 1926 interdisant l'im-
portation des monnaies d'argent et l' exporta-
tion des monnaies étrangères, a donné lieu à
plusieurs échanges de vues entre le corrunis-
saite de la République et la Chambre de Com-
merce, L'application de ce décret a amené
une diminution de 50 dans les transactions.
Les achats de produits ont notablement dimi-
nué.
Voici ce qui s'est passé d'après la lettre de
M. Bonnecarrère au ministre des Colonies :
« En décembre dernier, écrit M. Bonne-
carrère, j'ai décidé d'augmenter les indemnités
toutes les fois que la livre monterait de 12
points et de les diminuer dans les mêmes con-
ditions. Enfin, les indigènes se refusent à trai-
ter en francs, dont l'instabilité est pour eux
inquiétante et déconcertante. Pourtant, indice
rassurant, la circulation des billets de la B. A.
O., à Lomé, est de 22.000.000 de francs, et
celle des jetons togolais, de 7.000.000. Le
dilemme se pose aujourd hui de la façon sui-
vante : ou apoliquer les décrets, et, dans ce
cas, la livre disparaît, la réforme est intégrale,
mais le corfimerte voit ses transactions diminuer
de moitié, les droits de douane donnent de
grosses moins-values, le budget est en déséqui-
libre très grave : les indigènes sont mécontents.
Ou ne pas les appliquer, et. dans ce cas,
la livre montant, le franc s'avilit, le prix de la
vie s'élève, les indemnités s'accroissent, le
budget est en déséquilibre, mais le pays tra-
vaille, l'indigène est satisfait.
Le déséquilibre du budget est moins grave
que dans la première alternative et serait nul,
si, dans des temps aussi difficiles, l'autorité
locale pouvait modifier les taxes par un coeffi-
cient suivant l'écart entre le tranc-or et le
franc-papier, tout comme elle peut le faire
pour les indemnités. Cette seconde alternative
nous permet aussi d'espérer une baisse de la
livre et. par suite, la disparition du déséquili-
bre budgétaire. A mon avis, il faut choisir le
moindre mal dans un pays à la vie économique
si compliquée, si délicate. Aussi, d'accord
avec la Chambre de Commerce, vous propose-
rai-je de vouloir bien approuver la mesure prise
par moi le 24 avril. mesure ayant pour objet de
surseoir à l'application du décret du 8 mars
1926. »
Un ce qu) concerne la campagne de cacao
pour 1926-1927, la Chambre de Commerce a
demandé que le contingentement des cacaos
soumis au régime de la détaxe soit à nouveau
fixé à 6.000 tonnes. Les exportations de la
précédente campagne 1925-1926 s'élevèrent à
5.200 tonnes, et avec les 300 tonnes de la
saison intermédiaire, on pourra arriver à 5.500
tonnes. Il faut tenir compte, pour la prochaine
campagne, de l'effort fait dans les- cercles de
Klouto et d'Atakpamé pouv développer la cul-
ture des cacaoyers. On doit donc veiller à ce
que tous les lots puissent bénéficier du certifi-
cat d'origine.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
--0-0---
Heureuse découverte
MM. Girard et Peyre, qui effectuent leurs
travaux à l'Institut du cancer du professeur
Roussy, ont pu, grâce à une subvention de
la fondation Ed. de Rothschild, prouver
qu'en injectant préventivement certains co-
lorants fluorescents - notamment l'éosinate
de césium - on immunise totalement des
animaux contre le « choc » qu'on redoute
généralement dans les injections intravei-
neuses d'arséno-benzol employées dans le
traitement de plusieurs maladies coloniales
telles ciue la filariose. On peut, d'après ces
professeurs, en toute impunité, leur injecter
dans les veines des doses de substances va-
riées qui foudroient sur-le-champ les « té-
moins » non immunisés.
Ces expériences, qui ne sont qu'à leur dé-
but, ouvrent de nouveaux horizons à la chi-
mie et à la physique du sérum sanguin, dé-
veloppent le champ de l'anaphylaxie, l'ad-
mirable découverte, encore inexpliquée, de
Richet et Portier et, en délivrant les méde-
cins de la terreur du « choc », les autorise à
user de médicaments qui ne pouvaient sau-
ver des vies humaines qu'administrés à doses
massives.
41» –-–
Académie des sciences coloniales
0-0
Réunie sous la présidence du maréchal
Franchet d'Esperey, l'Académie a procédé»
au renouvellement de son bureau, qui est
ainsi composé pour 1926-1927 : président,
M. Paul Doumer ; vice-présidents, MM..
Maurice Delafosse, général Gouraud, Get-
ten et docteur Paul Gouzien ; secrétaire,
M. André You.
M. Camille Guy a dessiné à grands traits
une esquisse géographique et historique de
l'Afrique Occidentale Française.
M. Carde, gouverneur général de l'Afri-
que Occidentale Française, a fait ensuite
un tableau impressionnant de l'essor des
huit colonies du groupe de l'A.O.F., dans
lesquelles règne la paix française, à laquelle
on doit incontestablement sa situation de
plus en plus florissante et qui s'est placée
au premier rang par la valeur de ses mé-
thodes.
La statue- de Gallîdn 1
La municipalité parisienne inaugurera,
en présence de M, le Président de la Ré-
publique, le n juillet, la statue du maré-
chal Gallieni. qui, ainsi que nous l'avons
annoncé, s'élèvera sur l'esplanade des Tn.
valides. 1
Uté adresse dé la Fédération da Gaatal
de la Ligaé des Droits de rHomne
à ALEXANDRE VARÉNNE
-0-0--
c
A l'occasion de son Congrès tenu sous la pré-
sidence de M. Guernut, secrétaire général de la
Ligue, le Congrès sur la proposition de M. Mey-
niel, adioini au maire d'Auri(tac. conseiller gélie-
rai, a volé par accLamations, l'adresse suivante
au gouverneur de l'lndoclline française :
La Fédération,
Gonskiémnt que le programme de la Ligue
et les principes républicains dont elle est l'inter-
prète commandent d'assurer à tous les hommes
le libre exercice de leurs droits personnels et ci-
viques ;
Qu'il est dans l'ordre des traditions nationales
que la France soit, en tous domaines, l'initia-
trice des civilisations et de la liberté;
Qu'il est, de même, dans l'intérêt bien com-
pris des destinées nationales que les populations
de nos Qolonies, attachées à la Mère Patrie par
la reconnaissance des bienfaits qu'elle doit leur
apporter, puissent, à l'abri de toute contrainte
arbitraire et de toute législation' exceptionnelle,
constituer des groupements dotés des libertés
françaises qui s'agrégeront à la France avec une
puissance et, une sincérité d'autant plus grandes
que leurs sentiments de gratitude seront plus
profonds et leur adhésion plus spontanée ;
Adresse au citoyen Varenne, Gouverneur gé-
néral de l'Indochine, ses félicitations les plus
vives pour la façon si républicaine et si fran-
çaise, dont il remplit sa mission.
Et flétrit, nu nom de la Démocratie, les cam-
pagnes perfides et intéressées menées contre lui
pnr les tenants et les profiteurs de l'exploitation
coloniale.
Dépêches de l'Indochine
La contribution volontaire
Les congrégations chinoises de Haïphonq
ont versé entre les mains de l'administra-
tour-maire 411.000 [rancs comme contribu-
tion volontaire pour le relèvement du franc.
à ai-
fcPIOEmOLOGIE PANAFRICAINE
Parmi les activités du Comité d'Hygiène de
la Société des Nations, qui intéressent le plus
la protection de la santé publique dans le mon-
de, il faut mettre en première ligne l'organisa-
tion d'un réseau très complet de renseignements
épidémiologiques. Dans cet ordre, le Comité
d'Hygiène de la Société des Nations avait, il
y a deux ans, organisé un Bureau sanitaire à
Singapour.
Sur la demande du Gouvernement français,
ce Comité avait étudié l'opportunité de créer
un bureau semblable en Afrique Occidentale.
Le peu d' empressement des colonies anglaises
a fait obstacle à l'organisation He ce bureau à
! Dakar. --
Estimant toutefois très nécessaire la création
d'un centre de rehseignements pour le Conti-
nent africain, sujet sur les côtes à des infec-
tions pestilentielles (fièvre jaune, peste), et dans
l'intérieur à des maladies de caractère extensif
(fièvres récurrentes, méningite cérébro-spinale,
variole, maladie du sommeil, etc.), le Comité
- d'Hygiène de la Société des Nations vient de
décider Je procéder à l'étude des moyens à
mettre en œuvre pour faire fonctionner un tel
organisme ; il a décidé qu'un essai préliminaire
devrait être fait à Alger et. à l'unanimité, il a
chargé le docteur Lucien Raynaud, inspecteur
général des Services d'Hygiène d Algérie et
membre du Comité de la Société des Nations,
de l'organisation projetée.
Le docteur Ravnaud soumettra, à la pro-
chaine assemblée de la Société des Nations, à
Genève, les résultats de cette entreprise qui
est appelée à rendre de grands services à l'en-
semble diu Continent africain en même temps
qu'à affirmer l'influence bienfaisante de la
France dans la défense mondiale contre les
épidémies.
4>»
A l'Académie d'Agriculture
Dans la dternière séance de l'Académie
d'Agriculture, M. Decliambrc a fait une
communication sur « l'élevage aux colo-
nies i), qui est fort différent selon Jes régions
et les climats, à la fois pour tas animaux
d'élevage, ipow les aliimenls, pour les métho-
des d'élevage et pour la destination dos pro-
duits ; ceujv-ci sont en partie plus ou moins
grande exportés., et ils comportent ainsi,
comme auxiliaires, des industries du rroiel,
de la laine ou des .peaux très importantes.
Le personnel d'élevage est lui-même tout a
fait différent, et on doit recourir aux indi-
gènes aussi fréquemment qu'il est possible.
T
Une opinion sur la Syrie
La Syrie pourrait être pour la France un
précieux réservoir de matières textiles.
La culture du coton a déjà donné d'excel-
lents résultats.
« Lorsque, a dit à notre confrère M. La-
grange, de la Journée Industrielle, M. Hen-
ry de Jouvenel, cette culture sera dévelop-
pée, même en se basant sur des évaluations
modestes, on peut estimer que la Syrie
pourra fournir à la France les trois quarts
du coton dont elle a besoin.
« Mais la Syrie est aussi un pays produc-
teur de soie et de laine. En développant ces
trois productions, on pourrait apporter à no-
tre industrie textile, qui est une des plus im-
portantes de France, toutes les matières pre-
mières qui lui manquent : laine, soie, coton.
« Il faut le dire, le problème de la Syrie
de demain est celui de l'Euphrate qui est
destiné à devenir pour la Syne ce qu'est le
Nil pour l'Egypte. C'est une question d'ir-
rigation et le désert n'existe que parce que
les hommes l'ont créé en oubliant dé Conti-
nuer les travaux effectués dans l'antiquité. »
La paix au Maroc
-Qoo--
La conférence franco-espagnole
Il semble qu'à la conférence franco-espa-
gnotc on soit arrivé à un accord de prin-
cipe sur le sort réservé à Abd-el-Krim et à
ses lieutenants. Une quinzaine d'endroits
sont proposés comme lieu de séjour : Ma-
dngascar, la Corse, Djerba, etc., mais dans
.tous les eus, en pays français ou colonie
française.
Les chefs rebelles
Une certaine agitation politique continue
à se manifester sur le front nord du grou-
pement de Fez. La chute d'Abd-ol-Krim
laisse subsister des centres de résistance
cristallisés autour de certains. chefs irréduc-
tibles ou désireux de remplacer le cald d'Aj-
dir prisonnier.
Ùluu-luy Huine-d Beggur, dont la présence
a été récemment signalée chez les Che-
zaouas, profitant de sa parenté avec Hai-
souli, dont il est le beau-lils, se serait fait
proclamer sultan des Djeballas et aurait
adressé aux Ghezaouas dissidents de notre
zone une lettre les engageant à le recon-
naître.
La souveraineté du nouveau rogui parait
devoir être éphémère, car deux autres agi-
tateurs, Cliaouni et Khoriri, cherchent éga-
lement a soulever ftTéur profit les (Jhoma-
ras, les Djeballas, les Kmès et les Beni
Khaled.
Moulay Ilnmod Beggar aurait formé une
hank dans l'intention de venir au secours
des Ghezaouas.
Le vieux chef Sidi Iluho a iancé une pro-
clamation aux dissidents de la grande tache
de Taza dans laquelle il déclare qu'il ne
se soumettra pas, mais mourra en combat-
tant.
Mort d'un chef de nos partisans
Le bruit court, à Fez, que lladdou ou
SaId, caïd d'Anoceur, dont nous annon-
cions hier la blessure à la t'éte, au cours des
derniers combats de Tichoukt, est décédé.
Chez les Espagnols
Les troupes du colonel Capazza-avancent
dans la direction est à ouest sans rencon-
trer trop de difflcullés. On jjense qu'elles
atteindront bientôt le pays Ghomara, où
leur progression nous intéressera directe-
ment car co territoire continue à être le
centre de l'activité contre notre fronf. On y
signale aujourd'hui une harka commandée
par Aloulaï Ahmcd Oulod Beggar qui au-
rait l'intention d'attaquer les Beni-Hamed
soumis.
Le Jom-nal Noticiero del Lunes fait res-
sortir l'importance des débarquements faits
successivement et méthodiquement par les
troupes espagnoles dans les baies d'Iris
Mcslnssa, de la Pointe des Pchcurs, de
Sidi-Allar ot, tout dernièrement, dans la
baie de Rns-Meter.
Los dobnrquemcnts suivent la domina-
tion cfrpciive et. l'occupation des territoires
des Boni Ourïagnel, des Beni Itcf.
Une action politique, faite parallèlement
sur les tribus de l'intérieur, a nmené déjà
h se présenter nnx autorités espagnoles les
chefs les plus importants dos tribus Beni
Bufrah, Metas, Boni Grir, Metioua et des
Boni nllzrn.
Le journal njmitf qu'il s'agit d'une série
d'événements annonçant pour une date
très prochaine rétablissement d'une. 1iglW
côtière. permettant à l'Espagne d'assurer
la sécurité do la totalité du littoral do sa
zone de protection.
EN SYRIE,
La situation
Une trentaine de bandits ont pénétré la nuit
dans le quartier de Mouycddine à Damas. Ils
ont été facilement repoussés par les policiers
(partisans. La ville est calme.
La région de SoueYda, dans le Djebel Druse
est calme.
Le versement des armes continue dans le
sud de Mokron.
060-
Syriens et Libanais établis en A. 0. F.
--0-0--
Aux termes des articles 34 et 46 du traité de
Lausanne, les ressortissants Turcs âgés do plus
de 19 uns, originaires d'un territoire détaché
de la Turquie en vertu dudit traité, et qui, an
moment de la mise en vigueur de celui-ci
(6 aoUti 1924) étaient établis hors de ce terri-
toire, peuvent opter pour la nationalité en vi-
gueur dans leur pays d'origine s'ils se ratta-
client, par leur race, à la majorité do la po-
puJfiIjon dudil pays.
Los femmes mariées suivent, d'npivs ces mè-
mes dispositions, la condition de :l<,UJ's maris
et les enfante il.¡¡t'S de moins de JS ans celle
rie leurs parents.
Il eqi rappelé qui le délai imparti pour l'exer-
cice de ce droit d'option expire le iV août pro-
cltain,
En conséquence, les intéressés devront se pré-
senter, ftnxis aucun retard, a l'autorité territo-
riale; quii les administre munis des piiVos da.-
btissant low identité et accompagnés de "eux
témoins capables de certifier leurs déclarations.
, '•i» ̃ - -
QU'ON SE LE DISE!
La production du camphre était, jusque ces
dernières années, presque exclusivement réser-
vée au Japon, où l'on cultive le camphrier dans
de vastes proportions.
Des essais intéressants ont été faits en Eu-
rope et principalement en Sicile où les résul-
tats ont étfi très satisfaisants
Or, la Tunisie serait, fi dire d'experts, pro-
pice à la culture du camphrier dont le rende.
ment est très rémunérateur, puisqu'on con-
somme actuellement rien qu'en France. 1A00
tonnes de camphre par an, dont 200 tonnes pour
les usages pharmaceutiques, et -000 pour l'in-
dustrie, le tout pour une valeur de 33 millions.
A l'Institut colonial d'Anvers
- Gia
t-ff-maréchal et Mme LySlUcy ont visite
hier, à -Anvers, lTnstllut Colonial, mt ils
ont
ont été chaleureusement accueillis par les
élèves.
1
VINGT-SEPTIEME ANNEE. NIP W LB NUMËRO î 10 CENTIMES - - -- MARDI SOIR, 00 JUIN lwàb
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Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN - ,,'
LÉ8 ARTICLES FUBUtS PAR -LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROMiÉTÉ -
-. EXCLUSIVE DÛ JOURHAL
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Directeurs t Marcel RUËVËL et L.G. THéBAULT
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RétatiM H AtaUtlntiM : 34, Rue du MdniUThabOPi PARISle lipkiM : LÔUYM lf-17
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MM 1 .,. , , , ',,118.
011 v de et am b» m d la uhmbu -
La Foire de Hanoi
Depuis Ta fin de la guerre, l'Indochine
s'efforce d'appliquer les méthodes commer-
ciales qui ont réussi dans la Métropole. Elle
aussi, elle a des produits à faire connaître
et le système des Foires lui a paru, à cet
égârd, pratique et profitable. Celle qui doit
se tenir à Hanoï, du 28 novembre au 12 dé-
cembre prochains et qui sera la huitième,
s'annonce comme une manifestation du plus
hfut intérêt.
Il faut se représenter la grande capitale
tonkinoise, arrosée par le Fleuve Rouge, per-
cée de larges avenues, peuplée de plus de
102.000 habitants, pour comprendre la force
d'attraction qu'elle peut exercer autour
'd'elle.
C'est l'avant-dernière foire, celle de 1924,
qui semble avoir donné les plus beaux résul-
tats. Le nombre des exposants y atteignit le
chiffre de 1.839, contre 1.75.5 en 1925.
p Quant aux entrées, elles furent sans doute
infiniment plus nombreuses en 1924, car
l'accès de 1 exposition était gratuit. Les en-
trées payantes ne furent instituées qu'en
1925; mais la Foire n'en eut pas moins de
-succès, puisque le nombre des visiteurs attei-
gnit le chiffre de 92.728. Toutefois, le mon-
tant des transactions a fléchi : de 3.383.277
francs en 1024, le chiffre des affaires trai-
tées est tombé à 2.979.843 francs en 1925.
On a expliqué cette différence par l'élévation
sensible du taux de la piastre, qui valait
10 fr x4, en 1924, contre 14 fr. 30 en 1925.
Jusqu'ici, la participation de l'étranger a
'été extrêmement réduite. A la Foire de 1925,
lé Japon seul a exposé, et encore, dans une
proportion très restreinte. Il y présenta des
satsumas, des cloisonnés, des bronzes artis-
tiques, des ivoires, des jouets en celluloïd,
des poupées, de la verrerie et de la gobelet-
terie. des parasols et des soieries, tous arti-
cles dans lesquels il excelle. La cause de
l'abstention des autres pays d'Orient et d'Ex-
trême-Orient réside sang doute dans l'éléva-
tion du tarif douanier de l'Indochine, tltii
est à peu près prohibitif. Il y a donc, de ce
tâté-la, quelques Initiatives à prendre, quel-
ques retouches à appqrter, si l'on veut don-
net lia Foire de HanoI, dans l'avenir, un
caractère plus franchement international.
Quant à la Métropole, il faut reconnaître,
et déplorer, le peu d'empressement qu'elle a
mis à répondre à l'invitation de notre grande
colonie asiatique. Elle n'envoya, en effet,
que quatre exposants, dont deux seulement
purent faire à temps leurs expéditions.
Ce sont les. exposants indigènes qui occu-
pèrent la plus grande partie des stands.
-'" - - -.
TLes pavillons de rAnnam du Cambodge,
"du Tonkin et de la Cochinchine offraient
aux visiteurs de jolies séries d'échantillons, à
côté d'objets de bazar et de fantaisie moins
bttéressants. Les services agricoles du Ton-
kifi, notamment, avaient organisé une expo-
sition de caféiers, de thé et de maïs prove-
nant des stations expérimentales de Phu-Ho
et de Tuyen-Quang ainsi que des spécimens
tie camphre, tabac, benjoin, laque et cocons,
qui constituèrent la plus utile des leçons de
choses. Quant au Laos, dont les efforts dans
les industries textiles avaient été une véri-
table révélation en 1924, il a - continué à se
distinguer dans cette spécialité, et tout fait
prévoir qu'à la prochaine occasion, il attes-
tera plus fortement encore la maîtrise à la-
quelle le destine une vocation incontestable.
La Foire, qui se tiendra à la fin- de l'au-
tomne, doit profiter de l'expérience acquise
au cours des années précédentes, pour at-
teindre pleinement son but. Les efforts du
Comité d'organisation tendent à la transfor-
mer progressivement en « Foire d'échantil-
lons ». Et c'est de ce côté-là, en effet, que
doivent s'orienter les initiatives. Le souve-
nir des célèbres Foires de Nijni-Novgorod,
pour ne citer qu'un exemple, a pesé un peu
trop lourdement, jusqu'ici, sur les différentes
Foires de Hanoi. La conception qu'on se
fait aujourd'hui en Europe,, de ces grandes
manifestations de l'activité économique d'une
contrée ou d'une région n'est plus celle d'un
immense caravansérail où l'on vend au débal-
lage les marchandises les plus hétéroclites,
réunies sans choix et sans méthode. Les
Foires modernes sont des expositions d'échan-
tillons et l'on comprend tout le sens de cette
formule, qui implique avant tout un effort
'de classification et de présentation, une re-
cherche du mieux, un souci d'émulation, par
- conséquent, susceptibles d'avoir la plus heu-
reuse influence sur le développement agricole,
Industriel et commercial du pays. Une Foire
d'échantillons, c'est à la fois un musée tem-
poraire, un concours. et un bureau de com-
mandes. Elle doit offrir le tableau en rac-
courci de l'activité économique de telle ou
telle région à une époque déterminée, mar-
quer le stade où est parvenue sa production
dans chaque branche, instituer les compa-
misons et des rivalités fécondes, susciter des
initiatives en vue de combler telle ou telle
lacune qui aura été constatée.
Ainsi comprise, la Foire de HanoI doit
jouer un rôle actif de premier ordre dans le
vaste effort que nous impose la nécessité,
chaque jour plus urgente, de mettre enfin
en œuvre les ressources infinies et méconnues
'de notre domaine colonial.
Jtam II,
Dgpnfg de" la fflgwi,
JtÎCTRtyfe flf la CmrrmtnlOft des MthWIÏHi
A travers le centre africain français
0
BruxeDes-Congo en avion
--0-0--
Les aviateurs belges dont tout
récemment VAéro-Club de France
fêtait l'heureuse randonnée de
Bruxelles au Congo ont eu trois devanciers
qui l'an dernier établirent pour la première
fois la jonction aérienne entre la Belgiqtle et
sa colonie.
Ce sont le lieutenant Thieffry, le pilote
Zéopold Roger et le mécanicien Joseph de
Bruycker dit « Je/ke ».
Leur grande randonnée nous est fort
agréablement contée par le lieutenant. E.
Tltieltry dans « En Avion de Bruxelles au
Congo Belge J.
L'ouvrage de M. E. Thieffry que S. M.
Albert Ier a honoré d'une préface fort élo-
gieuse est le véritable vade mecum des avia-
teurs africains. Ils y puiseront des rensei-
gnements techniques qui peuvent échapper
aux profanes, mais l organisation de cette
mission est, à elle seule un véfftâble tour
de force. On pourrait dire que tout a été
prévu. Sur un parcours de 6.000 kilomètres
il n'y eut pour ainsi dire pas d'accident, et
c'est autre chose qu'une moisson d'inoublia-
bles souvenirs que laissa aux hardis voya-
geurs cette merveilleuse randonnle."
En effet si nous nous reportons à la tra-
versée de la zone française de Colomb-Bé-
chard à Bangui nous trouvons un aperçu
très exact des progrès réalisés par nos fonc-
tionnaires, nos colons et nos indigènes à qui
M. E. Thieffry rend hommage.
Après le chapelet des oasis dit Touat,
ci est le tlêant, par dessus lequel, à la bous
sole on se dirige sur Ouallen, qui se niche
dans une dépression fort difficile à décou-
vrir dans le rnasstf sombre de l'Adrar
Alinet.
Pendant que les aviateurs portent un toast
à Antinéa, l'adjudant Diani de la Compa-
gnie saharienne du Tidikelt vient les re/roll-
ver et les remettre sur la bonne voie avec
cet empressement que nos amis Belges trou-
veront toujours chez nos « gardiens du
ara ». ,
Le Tanezrouft « pays de la soit et de la
peur. est franchi en quelques heures avec
une rigoureuse précision obtenue par l'habi-
leté du pilote et l'usage du navigraphe « Le
Prieur, De Gao, il suffit de suivre la vallée
du Niger jusqu'à Niamey qui a déjà des
allures de chef-lieu de la colonie du Niger.
Rencontre avec la mission aérienne Vuil-
lemln qui vient d'être victime de l'accident
'du Roland Garros et cfanchements fraier-
nels entre les héros de l'air.
Notons en passant ce renseignement
technique : tltuile locale devient trop fluide
sous l action de la chaleur. Vhuile des ré-
servoirs du Roland Garros a permis de re-
mettre en marche les moteurs de Vavion
belge Princesse Marie-José.
Une légère erreur devait mejter les avia-
teurs belges au sud de Tort-Lamy et leur
créer d'assez grosses difficultés qu'ils sur-
nionlèrent, du reste, avec mIS rare énergie.
De nouveau, un adjudant les tire de
l'anxiété dans laquelle ils se trouvaient et,
ravitaillés par les soins du Gouverneur du
Tchad, M. Reste, ils purent continuer sur
Bangui après 30 jours d'aveltturcux voyage,
et à Bangui ils étaient pour ainsi dire dans
leur colonie qui n'eH est séparée géographi-
quement que par tOubangui.
La liaison Belgique-Congo était réalisée.
Résultat auquel V Afrique française a
collaboré avec autant de coeur que nos cama-
rades belges en mirent à servir la cause de
la plus grande Belgique.
Lucien Gatparin.
Député de la Réunion.
-
Les côtoies Il mors de fournie
Nos lecteurs savent que, justement préoc-
cupé d'assurer la soudure, M. François Bi-
net, ministre de l'Agriculture, a préconisé
récemment l'emploi des succédanés colo-
niaux pour -- éviter la hausse excessive du
prix du pain.
'Ir Quelques préventions ont été formulées
dam le public, notamment au sujet du ma-
nioc. Elles ne sont nullement fondées, ce
produit ayant fait l'objet d'essais répétés et
concluants.
Durant la guerre, le ministère du Ravi-
taillement a fabriqué un pain excellent, ren-
fermant 15 de manioc et 85 de farine
de blé. A Madagascar, la farine de manioc,
utilisée jusqu'à 20 %* a donné un pain très
nutritif, de qualité parfaite. Aux Etats-
Unis, le département de l'Agriculture a fait
la même expérience et conclu que ce pain
présentait une contexture très fine et de belle
apparence. Enfin, l'Académie de Médecine,
saisie de la question de l'incorporation des
succédanés coloniaux dans la farine de blé,
a déclaré, après analyses précises, qu'il n'en
résulterait aucune diminution de la valeur
nutritive du pain.
Les farines de manioc de belle qualité
ayant un prix de revient inférieur à 100 Fr.
par too kilos avec les farines de blé, nous
1mm un immense avantage à les préférer
aux blés iémngm.
Rappelons oiare nos colonies de IIA. O. F.
et de VA. E. F» beaucoup plus rapprochées
de îruus que Madagascar, peuvent nous
fournir des quantités importantes de manioc.
.; -
Au Conseil d État
Arrêté du Conseil du Contentieux
administrant de l'Indochine annulé
A la requête du Gouverneur Génémj de
l'Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté en date du 20 septembre 1922, par
lequel le Conseil de Contentieux adminis-
tratif de l'Indochine a accordé à M. Danès,
commis principal de 3° classe des Travaux
publics, la solde de mobilisé afférente à son
grade et divers suppléments.
Cette importance décision a été prise par
cette haute juridiction pour les motifs ci-
après.
Le Conseil :
Considérant qu'aux termes de l'article 84
du 2 mars 1910, le temps passé en dispo-
nibilité. par les fonctionnaires des services
civils de l'Indochine n'ouvre droit à aiucun
traitement et ne compte ni pour l'avance-
ment, ni pour la retraite ; que le sieur ,Daw
nés, dont la deuxième période de mise en
disponibilité expirait le 1er février 1925, n'a
pas demandé à cette date à reprendre du
service ; qu'antérieurement au. 27 janvier
1920, date de la reprise effective de son
service, il n'a donc eu droit à aucun traite-
ment ou complément colonial lui permet-
tant de bénéficier des dispositions edictées
en faveur des fônctlonnairéâ mobilisée par
les textes dont le Conseil du contentieux
Lui a fait application :
Que par voie de conséquences, le Gou-
vernement général de l'Indochine est fondé
fi soutenir : que c'est à tort ciue l'arrêté a
accordé à M. Danès ses arriéres de solde,. y
compris le complément spécial de traite-
ment ;t partir au 1er février 192o, et lui a
reconnu le droit de faire compter pour la
retraite le temps s'étant écoulé entre sa
mobilisation et son retour dans la Colonie.
I)ès lors, l'arrêté du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indochine en date
du 20 septembre 1922 est annulé.
- «<» -
AU Giuiti d8 M. jmbpù caillant
DO
Nous relevons avec plaisir parmi les col-
laborateurs des nouveaux ministres, le nom'
de M. Coggia, ancien préfet, comme direc-
teur du cabinet du ministre des Finances.
M. Coggiat qui a rempli une brillante et
solide carrière administrative, est le neveu
du regretté Eugène Etienne dont le nom est
encore dans la mémoire de tous les colo-
niaux.
JLO cabinet du ttiaistre de là Guerre
Le colonel d'artillerie coloniale Ducla est
nommé chef adjoint et le chef de bataillon
André, de l'infanterie coloniale, est main-
tenu à l'état-major particulier du ministre.
-– aloi
L'AVIATION COLONIALE
--0-0--
En A. O. F.
L'aviateur Robet Lundiech a atterri à Bin-
gervillc (Côte d'Ivoire), venant de Cotonou,
couvrant une-distance de 750 à 800 kilomè-
tres.
Le Bourget-Golfe Persique
Les frères Arracharl, qui 0111 déjà franchi
en une seule étape la distance Etampes-Villa
Cisneros (escale aérienne du nio de Oro, sur
la ligne Casablanca-Dakar), ont atteint le
golfe Persique dimanche, à Bassora, après
26 h. 30 de vol.
Les deux aviateurs reviendront par peti-
tes étapes, après vérification de leur appa-
reil.
La distance de Paris 'il.. Bassora parcourue en
un seul vol de 26 h. 30 par les frères Arrachart,
sur avion Potcz-Renault, représente en ligne 1
droite 4.250 kilomètres environ.
Le record de distance en ligne droite, établi
les 3 et 4 février 1925, par Arrachart et Lemaîtra
Paris-Villa-Cisneros, était de 3.166 kil. 300.
Sous réserve d'homologation par la Fédération
aéronautique internationale, le record précédent
est donc battu de plus de 1.000 kilomètres.
Le raid Hirschauer
Voici le télégramme que ringénieur Hirs-
chauer a adressé au sous-secrétaire cnnt
à l'Aéronautique dès son arrivée au Caire :
« Départ Alexandrie-Aboukir, samedi 26 juin,
11 heures 45, retard par formalités, douane qua.
rantaine, arrivée Le Caire 13 h. 15, distance
200 kilomètres, vitesse 187 kilomètres heure.
Durs remous. Réception cercle français; restons
trois jours afin remercier aviation italienne (t
anglaise pour accueil et remarquable organisa-
tion italienne pour notre voyage, rentrerons par
Bucarest-Belgrade; l'
-
L'entente franco-espagnole
Dans son discours à l'Académie des
Beaux-Arts, S.M, Alphonse XIII a tout par-
ticulièrement insisté sur l'union cordiale
des forces françaises et espagnoles renou-
velée dans le Rif, en luttant ensemble pour
la juste cause de la civilisation 5t qui a
scellé une amitié fraternelle* entre les deux
pays que la Providence a désignés pour col-
laborer dans des oeuvres de paix et de pro-
grès.
PHILATÉLIE
-o.()--
Dahomey
La série type Déesse des colonies fran-
çaises avec surcharge créée par le géné-
ral Dodda est rare et souvent imitée.
La série sans variété vaut environ 1.000
francs. Les deux surcharges 40 et 75 c. sur
15 c. valent : la première 200 francs } la
deuxième 600 ffanca.
, A. D. T.
Le 15 c. Oubanguiparalt avec surcharge
Le 15 c. lien de noirê.
blmro au lien de notre. arait avec surcharge
l ia Ckaabre Je Cmmer» do Togo
Le décret du 8 mars 1926 interdisant l'im-
portation des monnaies d'argent et l' exporta-
tion des monnaies étrangères, a donné lieu à
plusieurs échanges de vues entre le corrunis-
saite de la République et la Chambre de Com-
merce, L'application de ce décret a amené
une diminution de 50 dans les transactions.
Les achats de produits ont notablement dimi-
nué.
Voici ce qui s'est passé d'après la lettre de
M. Bonnecarrère au ministre des Colonies :
« En décembre dernier, écrit M. Bonne-
carrère, j'ai décidé d'augmenter les indemnités
toutes les fois que la livre monterait de 12
points et de les diminuer dans les mêmes con-
ditions. Enfin, les indigènes se refusent à trai-
ter en francs, dont l'instabilité est pour eux
inquiétante et déconcertante. Pourtant, indice
rassurant, la circulation des billets de la B. A.
O., à Lomé, est de 22.000.000 de francs, et
celle des jetons togolais, de 7.000.000. Le
dilemme se pose aujourd hui de la façon sui-
vante : ou apoliquer les décrets, et, dans ce
cas, la livre disparaît, la réforme est intégrale,
mais le corfimerte voit ses transactions diminuer
de moitié, les droits de douane donnent de
grosses moins-values, le budget est en déséqui-
libre très grave : les indigènes sont mécontents.
Ou ne pas les appliquer, et. dans ce cas,
la livre montant, le franc s'avilit, le prix de la
vie s'élève, les indemnités s'accroissent, le
budget est en déséquilibre, mais le pays tra-
vaille, l'indigène est satisfait.
Le déséquilibre du budget est moins grave
que dans la première alternative et serait nul,
si, dans des temps aussi difficiles, l'autorité
locale pouvait modifier les taxes par un coeffi-
cient suivant l'écart entre le tranc-or et le
franc-papier, tout comme elle peut le faire
pour les indemnités. Cette seconde alternative
nous permet aussi d'espérer une baisse de la
livre et. par suite, la disparition du déséquili-
bre budgétaire. A mon avis, il faut choisir le
moindre mal dans un pays à la vie économique
si compliquée, si délicate. Aussi, d'accord
avec la Chambre de Commerce, vous propose-
rai-je de vouloir bien approuver la mesure prise
par moi le 24 avril. mesure ayant pour objet de
surseoir à l'application du décret du 8 mars
1926. »
Un ce qu) concerne la campagne de cacao
pour 1926-1927, la Chambre de Commerce a
demandé que le contingentement des cacaos
soumis au régime de la détaxe soit à nouveau
fixé à 6.000 tonnes. Les exportations de la
précédente campagne 1925-1926 s'élevèrent à
5.200 tonnes, et avec les 300 tonnes de la
saison intermédiaire, on pourra arriver à 5.500
tonnes. Il faut tenir compte, pour la prochaine
campagne, de l'effort fait dans les- cercles de
Klouto et d'Atakpamé pouv développer la cul-
ture des cacaoyers. On doit donc veiller à ce
que tous les lots puissent bénéficier du certifi-
cat d'origine.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
--0-0---
Heureuse découverte
MM. Girard et Peyre, qui effectuent leurs
travaux à l'Institut du cancer du professeur
Roussy, ont pu, grâce à une subvention de
la fondation Ed. de Rothschild, prouver
qu'en injectant préventivement certains co-
lorants fluorescents - notamment l'éosinate
de césium - on immunise totalement des
animaux contre le « choc » qu'on redoute
généralement dans les injections intravei-
neuses d'arséno-benzol employées dans le
traitement de plusieurs maladies coloniales
telles ciue la filariose. On peut, d'après ces
professeurs, en toute impunité, leur injecter
dans les veines des doses de substances va-
riées qui foudroient sur-le-champ les « té-
moins » non immunisés.
Ces expériences, qui ne sont qu'à leur dé-
but, ouvrent de nouveaux horizons à la chi-
mie et à la physique du sérum sanguin, dé-
veloppent le champ de l'anaphylaxie, l'ad-
mirable découverte, encore inexpliquée, de
Richet et Portier et, en délivrant les méde-
cins de la terreur du « choc », les autorise à
user de médicaments qui ne pouvaient sau-
ver des vies humaines qu'administrés à doses
massives.
41» –-–
Académie des sciences coloniales
0-0
Réunie sous la présidence du maréchal
Franchet d'Esperey, l'Académie a procédé»
au renouvellement de son bureau, qui est
ainsi composé pour 1926-1927 : président,
M. Paul Doumer ; vice-présidents, MM..
Maurice Delafosse, général Gouraud, Get-
ten et docteur Paul Gouzien ; secrétaire,
M. André You.
M. Camille Guy a dessiné à grands traits
une esquisse géographique et historique de
l'Afrique Occidentale Française.
M. Carde, gouverneur général de l'Afri-
que Occidentale Française, a fait ensuite
un tableau impressionnant de l'essor des
huit colonies du groupe de l'A.O.F., dans
lesquelles règne la paix française, à laquelle
on doit incontestablement sa situation de
plus en plus florissante et qui s'est placée
au premier rang par la valeur de ses mé-
thodes.
La statue- de Gallîdn 1
La municipalité parisienne inaugurera,
en présence de M, le Président de la Ré-
publique, le n juillet, la statue du maré-
chal Gallieni. qui, ainsi que nous l'avons
annoncé, s'élèvera sur l'esplanade des Tn.
valides. 1
Uté adresse dé la Fédération da Gaatal
de la Ligaé des Droits de rHomne
à ALEXANDRE VARÉNNE
-0-0--
c
A l'occasion de son Congrès tenu sous la pré-
sidence de M. Guernut, secrétaire général de la
Ligue, le Congrès sur la proposition de M. Mey-
niel, adioini au maire d'Auri(tac. conseiller gélie-
rai, a volé par accLamations, l'adresse suivante
au gouverneur de l'lndoclline française :
La Fédération,
Gonskiémnt que le programme de la Ligue
et les principes républicains dont elle est l'inter-
prète commandent d'assurer à tous les hommes
le libre exercice de leurs droits personnels et ci-
viques ;
Qu'il est dans l'ordre des traditions nationales
que la France soit, en tous domaines, l'initia-
trice des civilisations et de la liberté;
Qu'il est, de même, dans l'intérêt bien com-
pris des destinées nationales que les populations
de nos Qolonies, attachées à la Mère Patrie par
la reconnaissance des bienfaits qu'elle doit leur
apporter, puissent, à l'abri de toute contrainte
arbitraire et de toute législation' exceptionnelle,
constituer des groupements dotés des libertés
françaises qui s'agrégeront à la France avec une
puissance et, une sincérité d'autant plus grandes
que leurs sentiments de gratitude seront plus
profonds et leur adhésion plus spontanée ;
Adresse au citoyen Varenne, Gouverneur gé-
néral de l'Indochine, ses félicitations les plus
vives pour la façon si républicaine et si fran-
çaise, dont il remplit sa mission.
Et flétrit, nu nom de la Démocratie, les cam-
pagnes perfides et intéressées menées contre lui
pnr les tenants et les profiteurs de l'exploitation
coloniale.
Dépêches de l'Indochine
La contribution volontaire
Les congrégations chinoises de Haïphonq
ont versé entre les mains de l'administra-
tour-maire 411.000 [rancs comme contribu-
tion volontaire pour le relèvement du franc.
à ai-
fcPIOEmOLOGIE PANAFRICAINE
Parmi les activités du Comité d'Hygiène de
la Société des Nations, qui intéressent le plus
la protection de la santé publique dans le mon-
de, il faut mettre en première ligne l'organisa-
tion d'un réseau très complet de renseignements
épidémiologiques. Dans cet ordre, le Comité
d'Hygiène de la Société des Nations avait, il
y a deux ans, organisé un Bureau sanitaire à
Singapour.
Sur la demande du Gouvernement français,
ce Comité avait étudié l'opportunité de créer
un bureau semblable en Afrique Occidentale.
Le peu d' empressement des colonies anglaises
a fait obstacle à l'organisation He ce bureau à
! Dakar. --
Estimant toutefois très nécessaire la création
d'un centre de rehseignements pour le Conti-
nent africain, sujet sur les côtes à des infec-
tions pestilentielles (fièvre jaune, peste), et dans
l'intérieur à des maladies de caractère extensif
(fièvres récurrentes, méningite cérébro-spinale,
variole, maladie du sommeil, etc.), le Comité
- d'Hygiène de la Société des Nations vient de
décider Je procéder à l'étude des moyens à
mettre en œuvre pour faire fonctionner un tel
organisme ; il a décidé qu'un essai préliminaire
devrait être fait à Alger et. à l'unanimité, il a
chargé le docteur Lucien Raynaud, inspecteur
général des Services d'Hygiène d Algérie et
membre du Comité de la Société des Nations,
de l'organisation projetée.
Le docteur Ravnaud soumettra, à la pro-
chaine assemblée de la Société des Nations, à
Genève, les résultats de cette entreprise qui
est appelée à rendre de grands services à l'en-
semble diu Continent africain en même temps
qu'à affirmer l'influence bienfaisante de la
France dans la défense mondiale contre les
épidémies.
4>»
A l'Académie d'Agriculture
Dans la dternière séance de l'Académie
d'Agriculture, M. Decliambrc a fait une
communication sur « l'élevage aux colo-
nies i), qui est fort différent selon Jes régions
et les climats, à la fois pour tas animaux
d'élevage, ipow les aliimenls, pour les métho-
des d'élevage et pour la destination dos pro-
duits ; ceujv-ci sont en partie plus ou moins
grande exportés., et ils comportent ainsi,
comme auxiliaires, des industries du rroiel,
de la laine ou des .peaux très importantes.
Le personnel d'élevage est lui-même tout a
fait différent, et on doit recourir aux indi-
gènes aussi fréquemment qu'il est possible.
T
Une opinion sur la Syrie
La Syrie pourrait être pour la France un
précieux réservoir de matières textiles.
La culture du coton a déjà donné d'excel-
lents résultats.
« Lorsque, a dit à notre confrère M. La-
grange, de la Journée Industrielle, M. Hen-
ry de Jouvenel, cette culture sera dévelop-
pée, même en se basant sur des évaluations
modestes, on peut estimer que la Syrie
pourra fournir à la France les trois quarts
du coton dont elle a besoin.
« Mais la Syrie est aussi un pays produc-
teur de soie et de laine. En développant ces
trois productions, on pourrait apporter à no-
tre industrie textile, qui est une des plus im-
portantes de France, toutes les matières pre-
mières qui lui manquent : laine, soie, coton.
« Il faut le dire, le problème de la Syrie
de demain est celui de l'Euphrate qui est
destiné à devenir pour la Syne ce qu'est le
Nil pour l'Egypte. C'est une question d'ir-
rigation et le désert n'existe que parce que
les hommes l'ont créé en oubliant dé Conti-
nuer les travaux effectués dans l'antiquité. »
La paix au Maroc
-Qoo--
La conférence franco-espagnole
Il semble qu'à la conférence franco-espa-
gnotc on soit arrivé à un accord de prin-
cipe sur le sort réservé à Abd-el-Krim et à
ses lieutenants. Une quinzaine d'endroits
sont proposés comme lieu de séjour : Ma-
dngascar, la Corse, Djerba, etc., mais dans
.tous les eus, en pays français ou colonie
française.
Les chefs rebelles
Une certaine agitation politique continue
à se manifester sur le front nord du grou-
pement de Fez. La chute d'Abd-ol-Krim
laisse subsister des centres de résistance
cristallisés autour de certains. chefs irréduc-
tibles ou désireux de remplacer le cald d'Aj-
dir prisonnier.
Ùluu-luy Huine-d Beggur, dont la présence
a été récemment signalée chez les Che-
zaouas, profitant de sa parenté avec Hai-
souli, dont il est le beau-lils, se serait fait
proclamer sultan des Djeballas et aurait
adressé aux Ghezaouas dissidents de notre
zone une lettre les engageant à le recon-
naître.
La souveraineté du nouveau rogui parait
devoir être éphémère, car deux autres agi-
tateurs, Cliaouni et Khoriri, cherchent éga-
lement a soulever ftTéur profit les (Jhoma-
ras, les Djeballas, les Kmès et les Beni
Khaled.
Moulay Ilnmod Beggar aurait formé une
hank dans l'intention de venir au secours
des Ghezaouas.
Le vieux chef Sidi Iluho a iancé une pro-
clamation aux dissidents de la grande tache
de Taza dans laquelle il déclare qu'il ne
se soumettra pas, mais mourra en combat-
tant.
Mort d'un chef de nos partisans
Le bruit court, à Fez, que lladdou ou
SaId, caïd d'Anoceur, dont nous annon-
cions hier la blessure à la t'éte, au cours des
derniers combats de Tichoukt, est décédé.
Chez les Espagnols
Les troupes du colonel Capazza-avancent
dans la direction est à ouest sans rencon-
trer trop de difflcullés. On jjense qu'elles
atteindront bientôt le pays Ghomara, où
leur progression nous intéressera directe-
ment car co territoire continue à être le
centre de l'activité contre notre fronf. On y
signale aujourd'hui une harka commandée
par Aloulaï Ahmcd Oulod Beggar qui au-
rait l'intention d'attaquer les Beni-Hamed
soumis.
Le Jom-nal Noticiero del Lunes fait res-
sortir l'importance des débarquements faits
successivement et méthodiquement par les
troupes espagnoles dans les baies d'Iris
Mcslnssa, de la Pointe des Pchcurs, de
Sidi-Allar ot, tout dernièrement, dans la
baie de Rns-Meter.
Los dobnrquemcnts suivent la domina-
tion cfrpciive et. l'occupation des territoires
des Boni Ourïagnel, des Beni Itcf.
Une action politique, faite parallèlement
sur les tribus de l'intérieur, a nmené déjà
h se présenter nnx autorités espagnoles les
chefs les plus importants dos tribus Beni
Bufrah, Metas, Boni Grir, Metioua et des
Boni nllzrn.
Le journal njmitf qu'il s'agit d'une série
d'événements annonçant pour une date
très prochaine rétablissement d'une. 1iglW
côtière. permettant à l'Espagne d'assurer
la sécurité do la totalité du littoral do sa
zone de protection.
EN SYRIE,
La situation
Une trentaine de bandits ont pénétré la nuit
dans le quartier de Mouycddine à Damas. Ils
ont été facilement repoussés par les policiers
(partisans. La ville est calme.
La région de SoueYda, dans le Djebel Druse
est calme.
Le versement des armes continue dans le
sud de Mokron.
060-
Syriens et Libanais établis en A. 0. F.
--0-0--
Aux termes des articles 34 et 46 du traité de
Lausanne, les ressortissants Turcs âgés do plus
de 19 uns, originaires d'un territoire détaché
de la Turquie en vertu dudit traité, et qui, an
moment de la mise en vigueur de celui-ci
(6 aoUti 1924) étaient établis hors de ce terri-
toire, peuvent opter pour la nationalité en vi-
gueur dans leur pays d'origine s'ils se ratta-
client, par leur race, à la majorité do la po-
puJfiIjon dudil pays.
Los femmes mariées suivent, d'npivs ces mè-
mes dispositions, la condition de :l<,UJ's maris
et les enfante il.¡¡t'S de moins de JS ans celle
rie leurs parents.
Il eqi rappelé qui le délai imparti pour l'exer-
cice de ce droit d'option expire le iV août pro-
cltain,
En conséquence, les intéressés devront se pré-
senter, ftnxis aucun retard, a l'autorité territo-
riale; quii les administre munis des piiVos da.-
btissant low identité et accompagnés de "eux
témoins capables de certifier leurs déclarations.
, '•i» ̃ - -
QU'ON SE LE DISE!
La production du camphre était, jusque ces
dernières années, presque exclusivement réser-
vée au Japon, où l'on cultive le camphrier dans
de vastes proportions.
Des essais intéressants ont été faits en Eu-
rope et principalement en Sicile où les résul-
tats ont étfi très satisfaisants
Or, la Tunisie serait, fi dire d'experts, pro-
pice à la culture du camphrier dont le rende.
ment est très rémunérateur, puisqu'on con-
somme actuellement rien qu'en France. 1A00
tonnes de camphre par an, dont 200 tonnes pour
les usages pharmaceutiques, et -000 pour l'in-
dustrie, le tout pour une valeur de 33 millions.
A l'Institut colonial d'Anvers
- Gia
t-ff-maréchal et Mme LySlUcy ont visite
hier, à -Anvers, lTnstllut Colonial, mt ils
ont
ont été chaleureusement accueillis par les
élèves.
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