Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 juin 1926 17 juin 1926
Description : 1926/06/17 (A27,N92). 1926/06/17 (A27,N92).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397139s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES fUILdI PAR N"" ANNALES OOLOMALftS" SONT LA PlOMUtlt
EXCLUSIVE DU JOURNAL
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DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÈlÏAtlL T
Rétotka et AtaMumim t 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1* Tëéfkm : UUIII iffl
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L'hydraulique agricole en Algérie
Voici, d'apièt les spécialistes, le programme
d'hydraulique agricole qui s'impose en Algérie :
1 0 Retenir l'eau de ploie pour I'en*écher
de se perdre. «
Au moyen d'abord, de barrages de dériva-
tion qui conduiront immédiatement et directe-
ment dans les champs l'apport des oueds. L'on
pourra ainsi, par des arrosages de printemps,
assurer bien des moissons. Mais même rhiver,
il y a un grand intérêt à imprégner la terre
d'une humidité qu'elle dégagera plus tard len-
tement et dont les plantations bénéficieront en-
core l'été. On développera ainsi considérable-
ment la production des arbres fruitiers et de
toutes les cultures qui ne demandent pas ùne ir-
rigation continue.
Au moyen ensuite de grands barrages réser-
voirs (du système actuel) pour accumuler les
eaux surabondantes de la saison pluvieuse et
en faire la répartition en été. Dans une terre
irriguée pendant l'été, on peut se livrer aux
cultures industrielles à haut rendement (orange-
ries, primeurs,, produits maralchers, etc.).
faire de l'agriculture intensive et obtenir le
maximum de rendement. Il faut prendre garde
de ne point laisser (comme oh l'a fait jusqu'à
ce jour) ces ouvrages se détruire eux-mêmes par
l'envasement. Il est sur ce point des mesures
énergiques et urgentes à prendre. L' Administra-
tion ne saurait se dérober plus longtemps à cette
obligation impérieuse pour elle.
Mais il existe, pour éviter la déperdition des
eaux, d'autres procédés plus modernes et non
moins efficaces (comme nous l' ont appris les
Romains), et dont il faut généraliser remploi,
en encourageant toutes les initiatives indivi-
duelles.
Etablir sur les déclivités des dépressions
artificielles, des fossés horizontaux et, dans les
mins, de petits barrages primitifs, faits de fas-
cines, de pierres et de terre battue, pour forcer
l'eau qui court, le long des pentes, à déposer
les particules de terre arabe qu'elle entraîne, et
à pénétrer dans le sol, à s'y infiltrer jusqu'aux
couches imperméables.
Il faut surtout s'opposer, coûte que coûte, au
déboisement, et pour cela surtout prévenir les
incendies de forêts, ou quand ils se produisent,
en limiter au moins l'extension par des disposi-
tiana et clet précautions appropriées, ensuite re-
boiser les tenants de montagnes, avec des ri-
gétaux rustique., des arbres ou des arbrisseaux
résistant a la,chaleur, le caroubier par exem-
ple, eu le cactus inerme, qui pourront, en ou-
tre, servir à l'alimentation des animaux.
2° Intensifier les recherches d'eaux souter-
raines, en faisant effectuer des sondages, en
mettant a cet effet à la disposition des colons
des appareils modernes comme ceux dont on se
sert en Amérique, dans P Arizona, et en ayant
recours pour ces recherches à des spécialistes
(la science ici doit venir au secours de l'empi-
risme).
3° Assécher les marais, opération qui aura
le double avantage de livrer de nouvelles super-
ficies à la colonisation et faire disparaître les
fièvres paludéennes meurtrières. L'Administra-
tion établira le canal principal, et laissera aux
syndicats locaux et aux particuliers le soin des
drains secondaires {comme eUe ra fait à Clin-
chant),
4° Sur les steppes des Hauts-Plateaux (Aires
des alfas), multiplier les points d'eau.
11 faudra bien un jour entreprendre le reboi-
sement généra] de ces contrées, seule façon pos-
sible d" en modifier le climat ; mais c'est là une
oeuvre de très longue haleine.
Il ne peut s'agir pour l'instant que d'abreuver
plus aisément les troupeaux. On y parvient par
des puits et des r'dirs (bassins artificiels obtenus
en barrant des dépressions, à fond imperméable,
par des murs de terre).
5° Dans le Sahara, poursuivre les forages ar-
tésiens qui ont donné de si brillants résultats
dans la vallée de l'Oued-Rhir (Sud-Constan-
tinois) et inciter les indigènes à développer en-
core leurs « foggaras », galeries de drainage
que, depuis des temps immémoriaux, ils mènent
profondément et très loin sous les sables pour
alimenter les palmeraies (dans quelques oasis,
ces foggaras atteignent jusqu'à 40 kilomètres de
longueur).
Les gouvernants de l'Algérie n'ont pas sem-
blé jusqu'à ces dernières années, se rendre un
compte suffisant de l'importance de ces pro-
blèmes.
M. SteeR, le premier, a inauguré une pou-
tique « de t'eau n. M. Viollette est entré hardi-
ment dans la voie qui lui avait été tracée par son
préd écesseur, et il a prononcé aux Délégations
financières des paroles décisives :
« Quand on réfléchit aux dizaines et aux
« dizaines de milliers d'hectares dont on peut
« assurer définitivement la production, si on le
« veut, à la condition d'être diligent, on s ef-
« fraie, on s'irrite de ce que peuvent coûter au
« pays en richesses, souvent peut-être en vies
« humaines (car la disette est toujours mena-
it çante), des lenteun et des paperasseries qui
« seraient sans objet. Aussi, quand je conti.
« dère tant de projets de banages qu'on a étu-
« diés depuis 50 à 65 ans, je ne peux pas
« prendre mon parti de tant d'hésitations, et
n pour dire toute ma pensée, je n'y trouve au-
« cune excuse. »
Et il a mis en pratique immédiatement cette
diligence nfcenaire, en faisant activer les tra.
vaux sur le Cheliff. Grâce à son impulsion, ils
ont été achevés avec une avance de deux ce
bols années sur les délais primitivement prévus.
Chose essentielle, les sommes consacrées à
l'kjdraulkp, de 8.6wm francs dMM le
budget de 1925, * lOIIt élevée* b 18,500.000
francs dans celui de 1926. On n'en majorera
jamais assez le chiffre. C'est de l'argent placé
à gros intérêts. On calcule, en effet. qu'en
dehors du sururaft de bien-être dont bénéficie-
ront les usagers, il suffira d'une dizaine d'an-
nées pour que la plus-value des impôts couvre
les dépenses occasionnées par le barrage de
Charron. Que notre Gouverneur Général per-
sévère dans la volonté qu'il a si nettement ma-
nifestée, qu'il suive enfin cette politique hydrau-
lique à large envergure, impatiemment attendue
depuis si longtemps, et que réclamait avec tant
d'insistance, il y a deux ans, M. Robert, à
l'ouverture des Délégations financières, qu'il
redonne à ces vastes étendues désolées par la
sécheresse et dont certaines semblent, aux yeux
d'un obiervateur superficiel, irrémédiablement
stériles, leurs facultés productives d'antan, et
l'Algérie connaîtra, nous le prédisons sans
crainte, une prospérité jusqu'à ce jour insoup-
- çonnée, elle deviendra un des pays les plus
riches du monde. -
M. Viollette aura, alors, bien mérité ce titre
de » Soltan èl Ma » (sultan de l'eau) que lui
décernaient naguère avec enthousiasme les indi-
gènes du Bas-Cheliff ; il aura droit à la recon-
naissance infinie de toutes les populations algé-
riennes, à la gratitude aussi, qui ne lui fera
sûrement pas défaut, de ses concitoyens de la
métropole. Comment ceux-ci, en effet, pour-
raient-ils &re indifférents aux progrès économi-
ques et sociaux (les seconds dérivant natutelle-
ment des premiers) qui seront ainsi réalisés dans
notre grande colonie et qui apporteront à la
mère-patrie elle-même une augmentation inap-
préciable de ressources, de richesses, et par-
dessus tout, de puissance matérielle et morale ?
Roux-Freissineng,
Député d'Oran, Vice-président de ta
Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Protectorats.
A LA CHAMBRE
---0+--
RAPPORTS
Le chemina de 1er de Brazzaville
Au nom de la Commission des Finances.
M. Léon Archimbaud a dâposé son rapport
sur le projet de loi réglementant les condi-
tions générales dans lesquelles le Gouver-
nement Général de l'Afrique Bquatoriale
française est autorisé* en vertu des dispo-
sitions de la loi de finances de l'exercice
1925 à réaliser, par voie d'emprunt, une
somme de 300 millions de francs applica-
ble à l'achèvement du chemin de fer de
Brazzaville à l'Océan, ainsi qu'à l'exécution
des installations nécessaires - à - l'embarque-
ment et au débarquement à Brazzaville et
à Pointe-Noire.
Le rapporteur après avoir fait l'historique.
de le question prévoit deux modifications
désirables; La première, c'est que dans son
intérêt môme, la métropole créancière doit
laisser n. la colonie une aisance budgétaire
assez large.
En effet, l'article 3 prévoit que la colonie
devra affecter au service de l'emprunt la
moitié de la fraction de ses recettes brutes
qui dépassera 12 millions. Ce piinimum
est trop faible et il serait bon d'y substi-
tuer le chiffre de 20 millions, que demande
le Gouverneur.
La seconde est la suivante :
Alors que la loi du 8 août 1900, portant
modification à celle du 13 juillet 1914 pré-
voyait que des dérogations pourraient être
accordées par le ministre des Colonies en
ce qui concerne l'origine des matériaux et
le pavillon sous lequel ils doivent être trans-
portés, le projet de loi stipule que c'est &ù
ministre des Finances qu'il appartiendra
d'autoriser ces dérogations. Il n'y a aucune
raison d'enlever ad ministre des Colonies le
pouvoir de statuer sur ces dérogations qui
lui avait été reconnues par la loi du 8 août
1920.
- - a.. a_- - - -
Le texte devrait dionc être modifié afin de
rendlre ail Département des Colonies l'ini-
tiative de ces mesures exceptionnelles, ce
qui n'empêcherait pas d'ailleurs de prévoir
l'avis du ministre des Finances, s'il est
nécessaire.
DEBATS
Le contingentement des rhums
Après le renvoi des interpellations sur la
situation financière, la Chambre allait abor-
der la discussion de la proposition de loi
de M. Auguste Reynaud et plusieurs de
ses collègues, concernant l'application de
l'article 9 de la loi du 31 décembre 12
relative aù contingentement des rhums.
Cette proposition était rapportée par notre
ami --- et collaborateur M. - Auguste -- - Brunet
qui concluait favorablement, son adoption
constituant, une simple mesure d'équité. De
son côté, la Commission des finances par
l'organe de M* de OlfWpedelaine, recon-
naissait le bien fondé de la proposition, en
rangeant les rhums importés des lies de
l'Océan Indien, en trois catégories :
1° Ceux qui ont bénéficié d'un certificat de
contingentement et qui, en conséquence,
ont été exonérés de la surtaxe ;
20 Ceux exclus du contingent et qui ont
acquitté la surtaxe ;
3° Enfin, ceux placés sous le lien d'une
soumission oautionnée garantissant la pro-
duction ultérieure d'un certificat die contin-
gentement ou, à défaut, le payement de la
surtaxe.
A la demande de M. le ministre des Colo-
nies et de la Commission dtee boissons, qui
demande à être appelée à dontier soa av18,
oette affaire est provisoirement retirée de
l'ordre du jour.
TAUX IJfe LA MOHB
0
A la date du 16 juin 1M, le taux officiel de
la roupie dans ! tnde était de 12 Ir. 50.
La culture du riz
à Madagascar
Parmi les produits agricoles nom-
breux et vériés qui constituent Vune
des principales richesses de Mada-
gascar, le ris occupe une place de choix. Il
est, en effet, la base essentielle de l'alimen-
tation du "Malgache et sa culture a toujours
été en honneur dans la plupart des régions
de la Grande lie.
Pourtant, à r éPoque .de l'occupation fran-
çaise, la production était fort inférieure aux
besoins de la consommation; aussi des quan-
tités considérables étaient-elles demandées
aux marchés étrangers. 1
Grâce à l'impulsion et aux méthodes sui-
vies par notre administration. la culture du
riz s'est progressivement développée, si bien
que dès 1906, les importations cessent com-
plètement et les exportations commencent.
Ces dernières s'accroîtront, d'année en an-
née, pour atteindre, en 1924, le chiffre de
80.000 tonnes. (,
C'est qu'à l'heure actuelle, le ris est cul-
tivé dans toutes les régions de Madagascar,
où il couvre une superficie totale de 525.000
hectares. Les provinces centrales compren-
nent ensemble 162.000 hedares. dojit 62.000
pour la seule province de Tananarive. Ma-
junga compte 30.000 hectares, Farafangcma
90.000, Moramanga 22.000. La province de
Majunga et les régions centrales fournissent
"la plus grossie part des exportations; mais la
côte occidentale qui, il y a quelques années,
ne suffisait pas à sa consommation courante,
est devenue à son tour exportatrice : près de
6.000 tonnes de riz ont été livrées. par elle,
en 1924, aux marchés extérieurs.
Dans les premières années, les livraisons
effectuées par la Grande lie ne comprenaient
que des ris décortiqués au pilon. Outre que
cette opération nécessitait un travail long et
pénible, elle ne pouvait que fournir un pro-
duit de qualité inférieure et de mauvaise
conservation. Aussi l'Administration, dès
qu'elle en eut la possibilité, fit-elle établir
un certain nombre de rizeries. Les premières
datent d'environ une vingtaine (Vannées. Ac-
tuellement, 23 usines fonctionnent à Mada-
gascar; plusieurs ont une grande capacité de
travail et sont munies d'un matérid très per-
fectionné permettant un traitement complet
du paddy.
Et, suivant les prévisions, dans fort peu
de temps, chaque région, dans laquelle le
rendement est suffisant, possédera sa pro-
pre rizerie.
La progression continue de la production
du riz a permis, en outre, de modifier de
façon heureuse les débouchés tour le com-
merce de ce produit. Alors ou au début, la
presque totalité des exportations allait aux
pays voisins : Comores, lie Maurice, La
Réunion, l'Afrique du Sud, la situation est,
présentement, toute différente. Sur les
80.000 tonnes sorties de Madagascar, en
1924, 10.000 seulement ont été livrées à La
Réunion et 60.000 entrèrent en France.
Ces brèves constatations permettent d'en-
trevoir les belles possibilités d'avenir que
présente la culture du riz pour la Grande
lie. Pourtant, si l'on veut Que Madagascar
possède demain des disponibilités considéra-
bles pour l'exportation. deux conditions sont
indispensables : d'une part, l'augmentation
du rendement jointe à l'amélioration de la
qualité, et d'autre part, l'extension des su-
perficies cultivées.
4 dire vrai, la propagation des méthodes
rationnelles modernes de culture se fait in-
tensément, à l'heure actuelle, à Madagascar;
de ce fait, une très notable augmentation de
la production est prochainement escomptée.
En outre, VAdministration craignant que
la pénurie de matn-d' œuvre ne soit un sé-
rieux obstacle au progrès de la riziculture, a
fait porter, avec raison, son principal effort
sur la vulgarisation, dans toutes les régions
de l'Ile, du matériel agricole mécanique ap-
proprié.
Les beaux résultats déjà obtenus montrent
que les nécessités de la production du riz à
Madagascar ont été * bien comprises et qui
l'essor de la riziculture est (tores et déjà
assuré dans notre belle possession de l'Océan
Indien.
Henri Michel.
Député des Basses-Alpes, Vice-Prést-
dent de ta Commission de VAlgérie,
des Colonies et Protectorats, VfcfJ.
Président de la Commission de la
Marine militaire.
Le 9* ministère Briand
est démissionnaire
0-0
M. Raoul Péret, ministre des Finances,
a donné sa démission mardi. A la suite de
cette détermination, et après en avoir déli-
béré avec ses collègues, M. Aristide Briand
a porté dans la* soirée au président de la
République la démission du cabinet tout
entier.
M. Gaston Doumcrgue a commencé dta
mercredi matin ses consultations. If a reçu
dans la journée une quarantaine. d'hommes
politiques. - - - - - -
M. Aristide Briand, appelé à la fin de la
journée, a accepté de tenter de constituer
le cabinet.
Nous ne saurons pas avant ce soir s'il
échoue, avant demain matin s'il ftuuit.
Retour au bercail
---0-0--
M. Maurice Sarraut, dont la haute probité
et la grande loyauté politique sont unanimement
estimées dans le parti radical-socialiste, a de-
mandé et obtenu hier soir la réintégration dans
le giron du parti radical-socialiste de son frère,
M. Albert Sarraut. Le sénateur de rAude a
obtenu le pardon pour le ministre des Colonies
de la derniète législature qui avait, on s'en sou-
vient, envoyé avec fracas à M. Edouard Her-
riot, président du parti radical, sa démission de
la rue de Valois au moment des décrets-lois,
pour demeurer le collaborateur fidèle de M.
Raymond Poincaré.
L' aman a été accordé au futur sénateur de
l' Aude, et M. Maurice Sarraut a remercié en
termes choisis et émus le petit Congrès du parti
radical de cette marque de bienveillance.
'ne'e
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
La Commise ion des Colonies s'est réunie
uet après-midi. L'ordre du jour était le sui-
vant :
a) Lecture par M. Auber :
1° De son rapport sur le projet de loi sur
l'exportation des bois de la Réunion ;
2° De son rapport sur le projet de loi con-
cernant le renouvellement des privilèges
dlcs Banques de la Martinique, de la Guade-
loupe et de la Réunion ;
30 De son avis sur la propoeition de loi
relative à la Banque de la Réunion.
b) Désignation :
1° D'un rapporteur au fond sur le projet
de loi concernant les droits de sortie en
Indochine (no 222, année 1926) ;
2° D'un rapporteur pour avis sur le projet
de loi relatif aux Sociétés à responsabilité
limitée (nO 282, année 1926) ;
30 D'un vice-président en remplacement
de M. Mario Roustan.
L'émission des billets par les Banques
de la Martinique, de la Guadeloupe
de la Guyane et de la Réunion
Sur un rapport de M. Albert Lefbrun, la
commission sénatoriale des finances, réunie
mercredi après-midi, sous la présidence de
M. MiIliès-Lacroix, a émis un avis favora-
ble au projet de loi relatif à l'émission de
billets par les Banques de la Martinique,
dé b* Guadeloupe, de la Guyane et de la
Réunion.
Mais la commission a refusé de suppri-
mer, pour ces Banques, les dispositions de
l'article de la loi du 21 mars 1919 qui li-
mitent la circulation de ces instituts
d'émission.
Le crédit agricole en Algérie
L'ordre du jour de la commission des
finances comportait également un exposé
que devait faire M. Hervey, rapporteur, sur
le projet de la Banque de crédit agricole
en Algérie et sur ln situation des émis-
sions de billets de la Banque d'Algérie.
L'examen de ces questions a été remis,
en raison de la crise ministérielle, à une
prochaine réunion de la commission séna-
torinle des finances.
-0800
AU CONSEIL MUNICIPAL
L'Exposition Coloniale
--0-0--
En principe, l'Assemblée avait choisi
comme emplacement : le bois de Vincennes,
l'exposition eût occuré 130 hectares de ter-
rains.
Mais aujourd'hui ce choix soulève des
difficultés. On objecte actuellement que la
population parisienne serait, privée d espa-
ces boisées qui lui paraissent indispensa-
bles.
C'est la raison pour laquelle une déléga-
tion de conseillers, qu'accompagnaient
M. Rouju, préfet de la Seine et les direc-
teurs techniques de l'Administration pré-
fectorale, s'est rendue au bois de Vincen-
nes, afin d'examiner le projet d'emplace-
ment élaboré par le Commissariat général
de la future Exposition.
De cette visite il résulte que le Conseil
municipal va être saisi d'un nouveau projet
d'emplacement. Lequel ?
Les terrains du Polygone de Vincennes.
La discussion de cette « question » doit
venir très prochainement à la tribune de
l'assemblée municipale.
Dans les couloirs *, l'Hôtel de Ville, on
déclarait que le Préfet de la Seine serait
invité, par le Conseil municipal, à engager
des pourparlers avec le Ministre de la
Guerre afin d'obtenir la libre disposition
des terrains du polygone.
Une question se pose. Si l'autorité mili-
taire refuse, que deviendra l'Exposition si
l'emplacement initial est définitivement
abandonné ?
Nous le saurons bientôt.
* E. T.
A la CissisiiH de l'Algérie,
des Cslssics et des Protectorats
––0-0–
La Commission de l'Algérie des Colonies
et des Protectorats s'est réunie hier mer-
credi pour procéder à la désignation de cinq
membres de la « Commission de l'Aéronau-
tique militaire navale et marchande n.
L'aviation coloniale
00
Le raid Hinchtuer
L'ingénieur Hirschauer et le pilote Jean
Couret, partis aamedi en direction ft Tri-
poli, ont été contraints d'atterrir à Ben Gar-
dane, à la suite d'e avarie do moteur.
LA MANŒUVRE CONTINUE
–o–
Mauvaise loi évidente
-00--
D'autres plumes plus autorisées que la
mienne ont défendu M. le Gouverneur Gé-
néral Varenne contre la campagne insidieuse
et mensongère dont il a été l'objet. Mais je
ne puis laisser passer sous silence des accu-
sations portées contre un de mes camarades,
officier d'ordonnance de M. Varenne par M.
Giraud, qui, sous le pseudonyme Pertinax,
dépose trop fréquemment une prose filan-
dreuse et sans saveur dans le Journal des
Débats et dans Y Echo de Paris. Colonial de
fraîche date, il recueille et publie trop ai-
sément les erreurs les plus grossières que
son ignorance des choses coloniales lui em-
pêche de contrôler.
C'est ainsi que dans l'Echo de Paris de
ce jour, parlant de ce qu'il prétend subsis-
ter des accusations portées contre M. Va-
renne, M. Giraud prétend que les procédés
démagogiques mis en pratique par M. Va-
renne, auraient été inspirés par « un officier
de sa suite, Roumain d'origine et natura-
lisé Français u.
Rétablissons les faits : le capitaine Sché-
rer, de l'infanterie coloniale, est Français
d'origine incontestable. Son père, vieil Al-
sacien, quitta son pays après la guerre de
1870, et émigra en Algérie. Il épousa une
Roumaine. quel crime. Schérer s'était en-
gagé dans la Légion étrangère, puis passé
dans l'infanterie coloniale, il a conquis tous
ses grades et la croix de la légion d'hon-
neur, en servant sans discontinuer en Algé-
rie, au Tonkin, au front franco-allemand et
en Macédoine où il se distingua tout par-
ticulièrement.
Ayant épousé la fille d'un gros entrepre-
neur d'Hanoi, le capitaine Schérer s'est créé
des relations dans la haute société annamite
et non dans les plus bas éléments de la
population. Par sa, connaissance approfon-
die de la langue et des mœurs annamites, il
fut à même de permettre à M. Alexandre
Varenne de ne pas être à la merci des in-
terprètes ni des coteries administratives tant
européennes qu'annamites.
Connu pour son dévouement à toute
épreuve à ceux qui l'ont eu sous leurs or-
dres, le capitaine Schérer est donc bien in-
justement accusé par M. Giraud de faciliter
une agitation dangereuse chez les fonction-
naires annamites. C'est mon ami Schérer
qui, au contraire, secondera M. le Gouver-
neur Général dans son œuvre civilisatrice
basée sur les vrais principes de la colonisa-
tion française.
Eugène Devawe
le voyate du Saltaa du Maroc et France
---0-0--
C'est le croiseur-cuirassé Paris qui conduira
M. Steeg et le Sultan Moulay Youssef en
France le mois prochain.
..e
A Tanger
0
Le Comité do Contrôle a examiné la propo-
sition de, l'Assemblée Législative réglementant
les jeux. Il a décidé d' exposer l'état de la
question aux gouvernements intéressés.
Un singulier phénomène marin
La Méditenanée a donné ces jours derniers,
sur la côte ouest algérienne, un étrange spec-
tacle.
Dans le port d'Oran on a observé de fré-
quentes différences du niveau de la mer, la
montée et la descente des eaux s effectuaient
très rapidement sur 50 centimètres au-dessus et
au dessous du niveau habituel.
En arrivant à Or an, le capitaine du vapeur
Artésien, qui venait de Mostaganem a déclaré
que dans ce dernier port le mouvement de flux
et de reflux avait été marqué par des diffé-
rences de niveau de plus d'un mètre.
Durant ce temps, le baromètre était très bas
et des rafales de vent très variables étaient
constatées sur différents points de la côte.
Aucun accident n'a été signalé.
1
Le roi de Siam décore M. Doomergoe
- 0-0
Le président de la République a reçu
mardi dernier le ministre de Siam à Paris
qui lui a remis avec une lettre autographe
de Sa Majesté le roi de Siam les insignes
de l'ordre de Chakkri
Le prince Chardon a été reçu au perron
de l'Elysée par le commandant du palais
et l'officier de service de la maison mili-
taire.
A la Société des Nations
OFT
Le mandat syrien
Le haut-oommissairo do la République on
Syrie, M. Henry de Jouvencl, assisté de M.
Robert de Caix, anaen secrétaire général
du haut-commissariat, a été entendu ce
matin par la Commission d la Société des Nations à laquelle il a fait
un exposé général sur la situation en Syrie
depuis son arrivée.
l,a Commission rl('A mandats a fait une
exception à Ba r(lc en entendant M. Henry
de Jouvenel en séance publique.
Ajprés cette entrevue, M. Henry de Jou-
venel s'est prété aux questions qui lui ont
été posées par divers membres de la Com-
mission sur l'exercice du mandat français
en Syrie.
Le haut-commissaire die la République
française repart pour Paris ce soir.
TAUS DE LA PIASTRE
tre à dil -0- le talix de la Pi&q-
A la date du 14 luin 1A26. le taux de la pias-
tre à Saigon N.a1\ de 19 U. û0.
Lois, Décrets, Arrêtés
go- -
Décret du 29 mai 1926, relatif à 1admission,
en franchise, en France et en Algérie,
pour la période du 1er juin 1926 au 31 mal
1927, du contingent annuel de produite
d'origine marocaine.
Aux termes de ce décret, sont fixées aux
chiffres suivants les quantités de produite ci-
dessous énuniérées a admettre en franchise en
l-rance et en Algérie, du 1er juin 192G au 31
mai 1927 :
Animaux vivants des espaces :
Chevaline (non compris les ani. Têtes
maux destinés à la boucherie MO
Asine ..,. 500
Mulassiére 200
Bovine. 50.000
()vint, 500.000
Caprine. 10.000
Porcine 29.000
Viandes fraîches et viandes conser- Tomies
véos par un procédé frigorifique.. 1.500
Viandes salées. 600
Conserves de viande. 40
Poils peignés ou cardés autres que
de chèvre mohair et poils en bottes 50
Ciro brute, y compris la crasse de KÓOO
cire 200.000
Produits de pêche marocaine 3.000.000
Céréales en grains : Quintaux
Blé. : 900.000
Orge ;<.000.000 ,
A voiue 150.000
Maïs 300.00G
Sorgho. 70.000
M'jïet 20.000
Seigle. 5.000
Farine en blé dur et semoules (en
gruau) de blé dur 100.000
Légumes secs :
t'oves 250.000
Pois ronds. 30.000
Lentilles. 30.000
Graines d'nlpiste .OOO
Fruits de table frais à l'exclusion
des raisins de vendanges et
marcs de raisin et moûts de
vendange : Quintaux
Citrons 500
Orange (douces ou amCres), cédrfts
et leurs variétés non dénommées. 10.000
Mandarines et chinois. 500
Caroubes ou carouges 30.000
Bananes 300
Raisins et fruits forcés 600
Pommes de table. Mémoire
Pommes et poires il cidre et à
poiré *
Figues et amandes 500
:
Autres :
Raisins de table ordinaires impor-
tés en boites, caissettes, paniers
ou barils ne dépassant pas 20 k.,
isolés ou groupés dans un même
envoi
Pêdhes, brugnons, abricots, prunes,
cerises, fraises (importés pendant
l'époque de la production) 150
Les mêmes fruits importés en de-
hors des époques fixées par le
tarif 100
Dattes autres qu'à boisson ou de
distillerie 4.000
Non dénommés 100
M». 750
Fruits (le table secs ou tnpés (à
l'exclusion des raisins secs ou
tnpés ou autres et (les figues
et. dn II es a boisson ou de dis-
tillerie) : Oumtaux
Figues 300
Pommes et poires de tnMc Mémoire
PoinriT-s et poires à eidre et il poiré Il
Amandes et noisettes en coques. 700
Amandes et noisettes sans coques.. 21.000
Noix en coques. 3O0
'NOlx sans coques 60
Prunes, pruneaux, pèches, nhrkots. 250
Pistaches. Mémoire
Autres .,.
Fruits il distiller (nnlg, fenouil, etc.) 15
25.&25
Quintaux
i'îraines de fenugrer. iO.úOO
Huile d'olive et de grimions d'olives :m).00U
lluibï d' argn n ":' 1.000
Feuille de henné .hilogr. 1.500
Légumes frais Quintaux 30.000
Peaux préparées, corroyées, dites r7 500
̃< lilali » .Kilogr..<7.n0ft
Nattes d'alfa et de jOlw.I\llntnm:, :-i:\/UV
U. a du M mai.
Décret du 21 mai 1926 portant création de
télégrammes à tarif réduit et à transmis-
sion retardée dits « de iin de semaine ».
Aux termes de ce décret-, il est r':'t' clans
les relations cn\re la France ou en ti-ansit
par la France, l'Algérie et la Tunisie, A une
part, et les pays qui admettent cette wl.ogoMe
de ooiTesponiinnccs, d'autre part, cI{'" !ilé-
grnmlllls a tarif réduit et Ci lrarisiui>sion
retardée dits « télégrammes de tir. ur se-
maine Il.
11 sera appliqué ces télégrammes un mi-
niiitum de perception de v:ng'» mok,
i es taxes terminales ou de transit, reve-
nant à ta France à l'Algérie on a U Tunisie
seront, réduites de M en faveur de ette
nouvelle catégorie, de Üh'rlltnm('s.
Arrêté du 14 juin 1926 relatif au tirage au
sort d'obligations de l'emprunt du protec-
torat de l'Annam et du Tonkin.
Ali:\: ternies de cet arrtté. le Gle t rage des
obligations du protectorat de l'Annan et du
Tonkin aura lieu dans une des sal es du
ministère des tinanecs, le 1er juillet I02ft, &
, P tirage, il sera
dix heures dn matin. A ca tirage. il sera.
extrait de la roue 70 bulletins de sér;t> repré-
sentant 7.000 obligations remboursables a
partir du 1er août t<)2'
'0. «lu 1.\ jl i \I)-,.!II,)
Décret du 12 juin 1926 fixant les nouveau*
traitements du personnel de l'agenm gé-
nérale des colonies.
Décret du 7 juin 1926 portav t addition à
l'article 6 du décret du 2 nv « 1910 sur la
solde et les allocations accessoires du
personnel colonial.
Aux termes de ce décret. le prem or para-
cranlio de l'article f) du décret du 2 mars 1910,
sur la solde, es1- complété par les dispositions,
suivantes :
ft Pour les avancements d'une classe à une
autre à l'intérieur d'un même grade, la solde
est allouée pour compter du jour fixé par le
décret ou la décision portant avancement,
sans que, toutefois, en cas de rélroartivlté.
celle-ci puisse remonter au delft de la date &
laquelle est devenue effective la varan ce Iiont.
profit le fonctionnaire promu ft., en tout e at
de cause, ait delà du r janvier de 1 année
au cours de laquelle est pris 1 acte n avan-
cement et à la condition expresse, dans ce
es mnono :»G»iTiiai
JEUDI SOIR. 17 JUIN lWff
,.
., -
r ,
Les Annales Coloniales
, ) - ,. -- - J
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES fUILdI PAR N"" ANNALES OOLOMALftS" SONT LA PlOMUtlt
EXCLUSIVE DU JOURNAL
ta InnnirTr-*–̃' *"f" ~p xir^i.n-iihiii
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÈlÏAtlL T
Rétotka et AtaMumim t 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1* Tëéfkm : UUIII iffl
la m e Mme a nom
a". i ,. c. 41.
,.,. 1 m t M •
., - f - -- - #. f'
L'hydraulique agricole en Algérie
Voici, d'apièt les spécialistes, le programme
d'hydraulique agricole qui s'impose en Algérie :
1 0 Retenir l'eau de ploie pour I'en*écher
de se perdre. «
Au moyen d'abord, de barrages de dériva-
tion qui conduiront immédiatement et directe-
ment dans les champs l'apport des oueds. L'on
pourra ainsi, par des arrosages de printemps,
assurer bien des moissons. Mais même rhiver,
il y a un grand intérêt à imprégner la terre
d'une humidité qu'elle dégagera plus tard len-
tement et dont les plantations bénéficieront en-
core l'été. On développera ainsi considérable-
ment la production des arbres fruitiers et de
toutes les cultures qui ne demandent pas ùne ir-
rigation continue.
Au moyen ensuite de grands barrages réser-
voirs (du système actuel) pour accumuler les
eaux surabondantes de la saison pluvieuse et
en faire la répartition en été. Dans une terre
irriguée pendant l'été, on peut se livrer aux
cultures industrielles à haut rendement (orange-
ries, primeurs,, produits maralchers, etc.).
faire de l'agriculture intensive et obtenir le
maximum de rendement. Il faut prendre garde
de ne point laisser (comme oh l'a fait jusqu'à
ce jour) ces ouvrages se détruire eux-mêmes par
l'envasement. Il est sur ce point des mesures
énergiques et urgentes à prendre. L' Administra-
tion ne saurait se dérober plus longtemps à cette
obligation impérieuse pour elle.
Mais il existe, pour éviter la déperdition des
eaux, d'autres procédés plus modernes et non
moins efficaces (comme nous l' ont appris les
Romains), et dont il faut généraliser remploi,
en encourageant toutes les initiatives indivi-
duelles.
Etablir sur les déclivités des dépressions
artificielles, des fossés horizontaux et, dans les
mins, de petits barrages primitifs, faits de fas-
cines, de pierres et de terre battue, pour forcer
l'eau qui court, le long des pentes, à déposer
les particules de terre arabe qu'elle entraîne, et
à pénétrer dans le sol, à s'y infiltrer jusqu'aux
couches imperméables.
Il faut surtout s'opposer, coûte que coûte, au
déboisement, et pour cela surtout prévenir les
incendies de forêts, ou quand ils se produisent,
en limiter au moins l'extension par des disposi-
tiana et clet précautions appropriées, ensuite re-
boiser les tenants de montagnes, avec des ri-
gétaux rustique., des arbres ou des arbrisseaux
résistant a la,chaleur, le caroubier par exem-
ple, eu le cactus inerme, qui pourront, en ou-
tre, servir à l'alimentation des animaux.
2° Intensifier les recherches d'eaux souter-
raines, en faisant effectuer des sondages, en
mettant a cet effet à la disposition des colons
des appareils modernes comme ceux dont on se
sert en Amérique, dans P Arizona, et en ayant
recours pour ces recherches à des spécialistes
(la science ici doit venir au secours de l'empi-
risme).
3° Assécher les marais, opération qui aura
le double avantage de livrer de nouvelles super-
ficies à la colonisation et faire disparaître les
fièvres paludéennes meurtrières. L'Administra-
tion établira le canal principal, et laissera aux
syndicats locaux et aux particuliers le soin des
drains secondaires {comme eUe ra fait à Clin-
chant),
4° Sur les steppes des Hauts-Plateaux (Aires
des alfas), multiplier les points d'eau.
11 faudra bien un jour entreprendre le reboi-
sement généra] de ces contrées, seule façon pos-
sible d" en modifier le climat ; mais c'est là une
oeuvre de très longue haleine.
Il ne peut s'agir pour l'instant que d'abreuver
plus aisément les troupeaux. On y parvient par
des puits et des r'dirs (bassins artificiels obtenus
en barrant des dépressions, à fond imperméable,
par des murs de terre).
5° Dans le Sahara, poursuivre les forages ar-
tésiens qui ont donné de si brillants résultats
dans la vallée de l'Oued-Rhir (Sud-Constan-
tinois) et inciter les indigènes à développer en-
core leurs « foggaras », galeries de drainage
que, depuis des temps immémoriaux, ils mènent
profondément et très loin sous les sables pour
alimenter les palmeraies (dans quelques oasis,
ces foggaras atteignent jusqu'à 40 kilomètres de
longueur).
Les gouvernants de l'Algérie n'ont pas sem-
blé jusqu'à ces dernières années, se rendre un
compte suffisant de l'importance de ces pro-
blèmes.
M. SteeR, le premier, a inauguré une pou-
tique « de t'eau n. M. Viollette est entré hardi-
ment dans la voie qui lui avait été tracée par son
préd écesseur, et il a prononcé aux Délégations
financières des paroles décisives :
« Quand on réfléchit aux dizaines et aux
« dizaines de milliers d'hectares dont on peut
« assurer définitivement la production, si on le
« veut, à la condition d'être diligent, on s ef-
« fraie, on s'irrite de ce que peuvent coûter au
« pays en richesses, souvent peut-être en vies
« humaines (car la disette est toujours mena-
it çante), des lenteun et des paperasseries qui
« seraient sans objet. Aussi, quand je conti.
« dère tant de projets de banages qu'on a étu-
« diés depuis 50 à 65 ans, je ne peux pas
« prendre mon parti de tant d'hésitations, et
n pour dire toute ma pensée, je n'y trouve au-
« cune excuse. »
Et il a mis en pratique immédiatement cette
diligence nfcenaire, en faisant activer les tra.
vaux sur le Cheliff. Grâce à son impulsion, ils
ont été achevés avec une avance de deux ce
bols années sur les délais primitivement prévus.
Chose essentielle, les sommes consacrées à
l'kjdraulkp, de 8.6wm francs dMM le
budget de 1925, * lOIIt élevée* b 18,500.000
francs dans celui de 1926. On n'en majorera
jamais assez le chiffre. C'est de l'argent placé
à gros intérêts. On calcule, en effet. qu'en
dehors du sururaft de bien-être dont bénéficie-
ront les usagers, il suffira d'une dizaine d'an-
nées pour que la plus-value des impôts couvre
les dépenses occasionnées par le barrage de
Charron. Que notre Gouverneur Général per-
sévère dans la volonté qu'il a si nettement ma-
nifestée, qu'il suive enfin cette politique hydrau-
lique à large envergure, impatiemment attendue
depuis si longtemps, et que réclamait avec tant
d'insistance, il y a deux ans, M. Robert, à
l'ouverture des Délégations financières, qu'il
redonne à ces vastes étendues désolées par la
sécheresse et dont certaines semblent, aux yeux
d'un obiervateur superficiel, irrémédiablement
stériles, leurs facultés productives d'antan, et
l'Algérie connaîtra, nous le prédisons sans
crainte, une prospérité jusqu'à ce jour insoup-
- çonnée, elle deviendra un des pays les plus
riches du monde. -
M. Viollette aura, alors, bien mérité ce titre
de » Soltan èl Ma » (sultan de l'eau) que lui
décernaient naguère avec enthousiasme les indi-
gènes du Bas-Cheliff ; il aura droit à la recon-
naissance infinie de toutes les populations algé-
riennes, à la gratitude aussi, qui ne lui fera
sûrement pas défaut, de ses concitoyens de la
métropole. Comment ceux-ci, en effet, pour-
raient-ils &re indifférents aux progrès économi-
ques et sociaux (les seconds dérivant natutelle-
ment des premiers) qui seront ainsi réalisés dans
notre grande colonie et qui apporteront à la
mère-patrie elle-même une augmentation inap-
préciable de ressources, de richesses, et par-
dessus tout, de puissance matérielle et morale ?
Roux-Freissineng,
Député d'Oran, Vice-président de ta
Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Protectorats.
A LA CHAMBRE
---0+--
RAPPORTS
Le chemina de 1er de Brazzaville
Au nom de la Commission des Finances.
M. Léon Archimbaud a dâposé son rapport
sur le projet de loi réglementant les condi-
tions générales dans lesquelles le Gouver-
nement Général de l'Afrique Bquatoriale
française est autorisé* en vertu des dispo-
sitions de la loi de finances de l'exercice
1925 à réaliser, par voie d'emprunt, une
somme de 300 millions de francs applica-
ble à l'achèvement du chemin de fer de
Brazzaville à l'Océan, ainsi qu'à l'exécution
des installations nécessaires - à - l'embarque-
ment et au débarquement à Brazzaville et
à Pointe-Noire.
Le rapporteur après avoir fait l'historique.
de le question prévoit deux modifications
désirables; La première, c'est que dans son
intérêt môme, la métropole créancière doit
laisser n. la colonie une aisance budgétaire
assez large.
En effet, l'article 3 prévoit que la colonie
devra affecter au service de l'emprunt la
moitié de la fraction de ses recettes brutes
qui dépassera 12 millions. Ce piinimum
est trop faible et il serait bon d'y substi-
tuer le chiffre de 20 millions, que demande
le Gouverneur.
La seconde est la suivante :
Alors que la loi du 8 août 1900, portant
modification à celle du 13 juillet 1914 pré-
voyait que des dérogations pourraient être
accordées par le ministre des Colonies en
ce qui concerne l'origine des matériaux et
le pavillon sous lequel ils doivent être trans-
portés, le projet de loi stipule que c'est &ù
ministre des Finances qu'il appartiendra
d'autoriser ces dérogations. Il n'y a aucune
raison d'enlever ad ministre des Colonies le
pouvoir de statuer sur ces dérogations qui
lui avait été reconnues par la loi du 8 août
1920.
- - a.. a_- - - -
Le texte devrait dionc être modifié afin de
rendlre ail Département des Colonies l'ini-
tiative de ces mesures exceptionnelles, ce
qui n'empêcherait pas d'ailleurs de prévoir
l'avis du ministre des Finances, s'il est
nécessaire.
DEBATS
Le contingentement des rhums
Après le renvoi des interpellations sur la
situation financière, la Chambre allait abor-
der la discussion de la proposition de loi
de M. Auguste Reynaud et plusieurs de
ses collègues, concernant l'application de
l'article 9 de la loi du 31 décembre 12
relative aù contingentement des rhums.
Cette proposition était rapportée par notre
ami --- et collaborateur M. - Auguste -- - Brunet
qui concluait favorablement, son adoption
constituant, une simple mesure d'équité. De
son côté, la Commission des finances par
l'organe de M* de OlfWpedelaine, recon-
naissait le bien fondé de la proposition, en
rangeant les rhums importés des lies de
l'Océan Indien, en trois catégories :
1° Ceux qui ont bénéficié d'un certificat de
contingentement et qui, en conséquence,
ont été exonérés de la surtaxe ;
20 Ceux exclus du contingent et qui ont
acquitté la surtaxe ;
3° Enfin, ceux placés sous le lien d'une
soumission oautionnée garantissant la pro-
duction ultérieure d'un certificat die contin-
gentement ou, à défaut, le payement de la
surtaxe.
A la demande de M. le ministre des Colo-
nies et de la Commission dtee boissons, qui
demande à être appelée à dontier soa av18,
oette affaire est provisoirement retirée de
l'ordre du jour.
TAUX IJfe LA MOHB
0
A la date du 16 juin 1M, le taux officiel de
la roupie dans ! tnde était de 12 Ir. 50.
La culture du riz
à Madagascar
Parmi les produits agricoles nom-
breux et vériés qui constituent Vune
des principales richesses de Mada-
gascar, le ris occupe une place de choix. Il
est, en effet, la base essentielle de l'alimen-
tation du "Malgache et sa culture a toujours
été en honneur dans la plupart des régions
de la Grande lie.
Pourtant, à r éPoque .de l'occupation fran-
çaise, la production était fort inférieure aux
besoins de la consommation; aussi des quan-
tités considérables étaient-elles demandées
aux marchés étrangers. 1
Grâce à l'impulsion et aux méthodes sui-
vies par notre administration. la culture du
riz s'est progressivement développée, si bien
que dès 1906, les importations cessent com-
plètement et les exportations commencent.
Ces dernières s'accroîtront, d'année en an-
née, pour atteindre, en 1924, le chiffre de
80.000 tonnes. (,
C'est qu'à l'heure actuelle, le ris est cul-
tivé dans toutes les régions de Madagascar,
où il couvre une superficie totale de 525.000
hectares. Les provinces centrales compren-
nent ensemble 162.000 hedares. dojit 62.000
pour la seule province de Tananarive. Ma-
junga compte 30.000 hectares, Farafangcma
90.000, Moramanga 22.000. La province de
Majunga et les régions centrales fournissent
"la plus grossie part des exportations; mais la
côte occidentale qui, il y a quelques années,
ne suffisait pas à sa consommation courante,
est devenue à son tour exportatrice : près de
6.000 tonnes de riz ont été livrées. par elle,
en 1924, aux marchés extérieurs.
Dans les premières années, les livraisons
effectuées par la Grande lie ne comprenaient
que des ris décortiqués au pilon. Outre que
cette opération nécessitait un travail long et
pénible, elle ne pouvait que fournir un pro-
duit de qualité inférieure et de mauvaise
conservation. Aussi l'Administration, dès
qu'elle en eut la possibilité, fit-elle établir
un certain nombre de rizeries. Les premières
datent d'environ une vingtaine (Vannées. Ac-
tuellement, 23 usines fonctionnent à Mada-
gascar; plusieurs ont une grande capacité de
travail et sont munies d'un matérid très per-
fectionné permettant un traitement complet
du paddy.
Et, suivant les prévisions, dans fort peu
de temps, chaque région, dans laquelle le
rendement est suffisant, possédera sa pro-
pre rizerie.
La progression continue de la production
du riz a permis, en outre, de modifier de
façon heureuse les débouchés tour le com-
merce de ce produit. Alors ou au début, la
presque totalité des exportations allait aux
pays voisins : Comores, lie Maurice, La
Réunion, l'Afrique du Sud, la situation est,
présentement, toute différente. Sur les
80.000 tonnes sorties de Madagascar, en
1924, 10.000 seulement ont été livrées à La
Réunion et 60.000 entrèrent en France.
Ces brèves constatations permettent d'en-
trevoir les belles possibilités d'avenir que
présente la culture du riz pour la Grande
lie. Pourtant, si l'on veut Que Madagascar
possède demain des disponibilités considéra-
bles pour l'exportation. deux conditions sont
indispensables : d'une part, l'augmentation
du rendement jointe à l'amélioration de la
qualité, et d'autre part, l'extension des su-
perficies cultivées.
4 dire vrai, la propagation des méthodes
rationnelles modernes de culture se fait in-
tensément, à l'heure actuelle, à Madagascar;
de ce fait, une très notable augmentation de
la production est prochainement escomptée.
En outre, VAdministration craignant que
la pénurie de matn-d' œuvre ne soit un sé-
rieux obstacle au progrès de la riziculture, a
fait porter, avec raison, son principal effort
sur la vulgarisation, dans toutes les régions
de l'Ile, du matériel agricole mécanique ap-
proprié.
Les beaux résultats déjà obtenus montrent
que les nécessités de la production du riz à
Madagascar ont été * bien comprises et qui
l'essor de la riziculture est (tores et déjà
assuré dans notre belle possession de l'Océan
Indien.
Henri Michel.
Député des Basses-Alpes, Vice-Prést-
dent de ta Commission de VAlgérie,
des Colonies et Protectorats, VfcfJ.
Président de la Commission de la
Marine militaire.
Le 9* ministère Briand
est démissionnaire
0-0
M. Raoul Péret, ministre des Finances,
a donné sa démission mardi. A la suite de
cette détermination, et après en avoir déli-
béré avec ses collègues, M. Aristide Briand
a porté dans la* soirée au président de la
République la démission du cabinet tout
entier.
M. Gaston Doumcrgue a commencé dta
mercredi matin ses consultations. If a reçu
dans la journée une quarantaine. d'hommes
politiques. - - - - - -
M. Aristide Briand, appelé à la fin de la
journée, a accepté de tenter de constituer
le cabinet.
Nous ne saurons pas avant ce soir s'il
échoue, avant demain matin s'il ftuuit.
Retour au bercail
---0-0--
M. Maurice Sarraut, dont la haute probité
et la grande loyauté politique sont unanimement
estimées dans le parti radical-socialiste, a de-
mandé et obtenu hier soir la réintégration dans
le giron du parti radical-socialiste de son frère,
M. Albert Sarraut. Le sénateur de rAude a
obtenu le pardon pour le ministre des Colonies
de la derniète législature qui avait, on s'en sou-
vient, envoyé avec fracas à M. Edouard Her-
riot, président du parti radical, sa démission de
la rue de Valois au moment des décrets-lois,
pour demeurer le collaborateur fidèle de M.
Raymond Poincaré.
L' aman a été accordé au futur sénateur de
l' Aude, et M. Maurice Sarraut a remercié en
termes choisis et émus le petit Congrès du parti
radical de cette marque de bienveillance.
'ne'e
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
La Commise ion des Colonies s'est réunie
uet après-midi. L'ordre du jour était le sui-
vant :
a) Lecture par M. Auber :
1° De son rapport sur le projet de loi sur
l'exportation des bois de la Réunion ;
2° De son rapport sur le projet de loi con-
cernant le renouvellement des privilèges
dlcs Banques de la Martinique, de la Guade-
loupe et de la Réunion ;
30 De son avis sur la propoeition de loi
relative à la Banque de la Réunion.
b) Désignation :
1° D'un rapporteur au fond sur le projet
de loi concernant les droits de sortie en
Indochine (no 222, année 1926) ;
2° D'un rapporteur pour avis sur le projet
de loi relatif aux Sociétés à responsabilité
limitée (nO 282, année 1926) ;
30 D'un vice-président en remplacement
de M. Mario Roustan.
L'émission des billets par les Banques
de la Martinique, de la Guadeloupe
de la Guyane et de la Réunion
Sur un rapport de M. Albert Lefbrun, la
commission sénatoriale des finances, réunie
mercredi après-midi, sous la présidence de
M. MiIliès-Lacroix, a émis un avis favora-
ble au projet de loi relatif à l'émission de
billets par les Banques de la Martinique,
dé b* Guadeloupe, de la Guyane et de la
Réunion.
Mais la commission a refusé de suppri-
mer, pour ces Banques, les dispositions de
l'article de la loi du 21 mars 1919 qui li-
mitent la circulation de ces instituts
d'émission.
Le crédit agricole en Algérie
L'ordre du jour de la commission des
finances comportait également un exposé
que devait faire M. Hervey, rapporteur, sur
le projet de la Banque de crédit agricole
en Algérie et sur ln situation des émis-
sions de billets de la Banque d'Algérie.
L'examen de ces questions a été remis,
en raison de la crise ministérielle, à une
prochaine réunion de la commission séna-
torinle des finances.
-0800
AU CONSEIL MUNICIPAL
L'Exposition Coloniale
--0-0--
En principe, l'Assemblée avait choisi
comme emplacement : le bois de Vincennes,
l'exposition eût occuré 130 hectares de ter-
rains.
Mais aujourd'hui ce choix soulève des
difficultés. On objecte actuellement que la
population parisienne serait, privée d espa-
ces boisées qui lui paraissent indispensa-
bles.
C'est la raison pour laquelle une déléga-
tion de conseillers, qu'accompagnaient
M. Rouju, préfet de la Seine et les direc-
teurs techniques de l'Administration pré-
fectorale, s'est rendue au bois de Vincen-
nes, afin d'examiner le projet d'emplace-
ment élaboré par le Commissariat général
de la future Exposition.
De cette visite il résulte que le Conseil
municipal va être saisi d'un nouveau projet
d'emplacement. Lequel ?
Les terrains du Polygone de Vincennes.
La discussion de cette « question » doit
venir très prochainement à la tribune de
l'assemblée municipale.
Dans les couloirs *, l'Hôtel de Ville, on
déclarait que le Préfet de la Seine serait
invité, par le Conseil municipal, à engager
des pourparlers avec le Ministre de la
Guerre afin d'obtenir la libre disposition
des terrains du polygone.
Une question se pose. Si l'autorité mili-
taire refuse, que deviendra l'Exposition si
l'emplacement initial est définitivement
abandonné ?
Nous le saurons bientôt.
* E. T.
A la CissisiiH de l'Algérie,
des Cslssics et des Protectorats
––0-0–
La Commission de l'Algérie des Colonies
et des Protectorats s'est réunie hier mer-
credi pour procéder à la désignation de cinq
membres de la « Commission de l'Aéronau-
tique militaire navale et marchande n.
L'aviation coloniale
00
Le raid Hinchtuer
L'ingénieur Hirschauer et le pilote Jean
Couret, partis aamedi en direction ft Tri-
poli, ont été contraints d'atterrir à Ben Gar-
dane, à la suite d'e avarie do moteur.
LA MANŒUVRE CONTINUE
–o–
Mauvaise loi évidente
-00--
D'autres plumes plus autorisées que la
mienne ont défendu M. le Gouverneur Gé-
néral Varenne contre la campagne insidieuse
et mensongère dont il a été l'objet. Mais je
ne puis laisser passer sous silence des accu-
sations portées contre un de mes camarades,
officier d'ordonnance de M. Varenne par M.
Giraud, qui, sous le pseudonyme Pertinax,
dépose trop fréquemment une prose filan-
dreuse et sans saveur dans le Journal des
Débats et dans Y Echo de Paris. Colonial de
fraîche date, il recueille et publie trop ai-
sément les erreurs les plus grossières que
son ignorance des choses coloniales lui em-
pêche de contrôler.
C'est ainsi que dans l'Echo de Paris de
ce jour, parlant de ce qu'il prétend subsis-
ter des accusations portées contre M. Va-
renne, M. Giraud prétend que les procédés
démagogiques mis en pratique par M. Va-
renne, auraient été inspirés par « un officier
de sa suite, Roumain d'origine et natura-
lisé Français u.
Rétablissons les faits : le capitaine Sché-
rer, de l'infanterie coloniale, est Français
d'origine incontestable. Son père, vieil Al-
sacien, quitta son pays après la guerre de
1870, et émigra en Algérie. Il épousa une
Roumaine. quel crime. Schérer s'était en-
gagé dans la Légion étrangère, puis passé
dans l'infanterie coloniale, il a conquis tous
ses grades et la croix de la légion d'hon-
neur, en servant sans discontinuer en Algé-
rie, au Tonkin, au front franco-allemand et
en Macédoine où il se distingua tout par-
ticulièrement.
Ayant épousé la fille d'un gros entrepre-
neur d'Hanoi, le capitaine Schérer s'est créé
des relations dans la haute société annamite
et non dans les plus bas éléments de la
population. Par sa, connaissance approfon-
die de la langue et des mœurs annamites, il
fut à même de permettre à M. Alexandre
Varenne de ne pas être à la merci des in-
terprètes ni des coteries administratives tant
européennes qu'annamites.
Connu pour son dévouement à toute
épreuve à ceux qui l'ont eu sous leurs or-
dres, le capitaine Schérer est donc bien in-
justement accusé par M. Giraud de faciliter
une agitation dangereuse chez les fonction-
naires annamites. C'est mon ami Schérer
qui, au contraire, secondera M. le Gouver-
neur Général dans son œuvre civilisatrice
basée sur les vrais principes de la colonisa-
tion française.
Eugène Devawe
le voyate du Saltaa du Maroc et France
---0-0--
C'est le croiseur-cuirassé Paris qui conduira
M. Steeg et le Sultan Moulay Youssef en
France le mois prochain.
..e
A Tanger
0
Le Comité do Contrôle a examiné la propo-
sition de, l'Assemblée Législative réglementant
les jeux. Il a décidé d' exposer l'état de la
question aux gouvernements intéressés.
Un singulier phénomène marin
La Méditenanée a donné ces jours derniers,
sur la côte ouest algérienne, un étrange spec-
tacle.
Dans le port d'Oran on a observé de fré-
quentes différences du niveau de la mer, la
montée et la descente des eaux s effectuaient
très rapidement sur 50 centimètres au-dessus et
au dessous du niveau habituel.
En arrivant à Or an, le capitaine du vapeur
Artésien, qui venait de Mostaganem a déclaré
que dans ce dernier port le mouvement de flux
et de reflux avait été marqué par des diffé-
rences de niveau de plus d'un mètre.
Durant ce temps, le baromètre était très bas
et des rafales de vent très variables étaient
constatées sur différents points de la côte.
Aucun accident n'a été signalé.
1
Le roi de Siam décore M. Doomergoe
- 0-0
Le président de la République a reçu
mardi dernier le ministre de Siam à Paris
qui lui a remis avec une lettre autographe
de Sa Majesté le roi de Siam les insignes
de l'ordre de Chakkri
Le prince Chardon a été reçu au perron
de l'Elysée par le commandant du palais
et l'officier de service de la maison mili-
taire.
A la Société des Nations
OFT
Le mandat syrien
Le haut-oommissairo do la République on
Syrie, M. Henry de Jouvencl, assisté de M.
Robert de Caix, anaen secrétaire général
du haut-commissariat, a été entendu ce
matin par la Commission d
un exposé général sur la situation en Syrie
depuis son arrivée.
l,a Commission rl('A mandats a fait une
exception à Ba r(lc en entendant M. Henry
de Jouvenel en séance publique.
Ajprés cette entrevue, M. Henry de Jou-
venel s'est prété aux questions qui lui ont
été posées par divers membres de la Com-
mission sur l'exercice du mandat français
en Syrie.
Le haut-commissaire die la République
française repart pour Paris ce soir.
TAUS DE LA PIASTRE
tre à dil -0- le talix de la Pi&q-
A la date du 14 luin 1A26. le taux de la pias-
tre à Saigon N.a1\ de 19 U. û0.
Lois, Décrets, Arrêtés
go- -
Décret du 29 mai 1926, relatif à 1admission,
en franchise, en France et en Algérie,
pour la période du 1er juin 1926 au 31 mal
1927, du contingent annuel de produite
d'origine marocaine.
Aux termes de ce décret, sont fixées aux
chiffres suivants les quantités de produite ci-
dessous énuniérées a admettre en franchise en
l-rance et en Algérie, du 1er juin 192G au 31
mai 1927 :
Animaux vivants des espaces :
Chevaline (non compris les ani. Têtes
maux destinés à la boucherie MO
Asine ..,. 500
Mulassiére 200
Bovine. 50.000
()vint, 500.000
Caprine. 10.000
Porcine 29.000
Viandes fraîches et viandes conser- Tomies
véos par un procédé frigorifique.. 1.500
Viandes salées. 600
Conserves de viande. 40
Poils peignés ou cardés autres que
de chèvre mohair et poils en bottes 50
Ciro brute, y compris la crasse de KÓOO
cire 200.000
Produits de pêche marocaine 3.000.000
Céréales en grains : Quintaux
Blé. : 900.000
Orge ;<.000.000 ,
A voiue 150.000
Maïs 300.00G
Sorgho. 70.000
M'jïet 20.000
Seigle. 5.000
Farine en blé dur et semoules (en
gruau) de blé dur 100.000
Légumes secs :
t'oves 250.000
Pois ronds. 30.000
Lentilles. 30.000
Graines d'nlpiste .OOO
Fruits de table frais à l'exclusion
des raisins de vendanges et
marcs de raisin et moûts de
vendange : Quintaux
Citrons 500
Orange (douces ou amCres), cédrfts
et leurs variétés non dénommées. 10.000
Mandarines et chinois. 500
Caroubes ou carouges 30.000
Bananes 300
Raisins et fruits forcés 600
Pommes de table. Mémoire
Pommes et poires il cidre et à
poiré *
Figues et amandes 500
:
Autres :
Raisins de table ordinaires impor-
tés en boites, caissettes, paniers
ou barils ne dépassant pas 20 k.,
isolés ou groupés dans un même
envoi
Pêdhes, brugnons, abricots, prunes,
cerises, fraises (importés pendant
l'époque de la production) 150
Les mêmes fruits importés en de-
hors des époques fixées par le
tarif 100
Dattes autres qu'à boisson ou de
distillerie 4.000
Non dénommés 100
M». 750
Fruits (le table secs ou tnpés (à
l'exclusion des raisins secs ou
tnpés ou autres et (les figues
et. dn II es a boisson ou de dis-
tillerie) : Oumtaux
Figues 300
Pommes et poires de tnMc Mémoire
PoinriT-s et poires à eidre et il poiré Il
Amandes et noisettes en coques. 700
Amandes et noisettes sans coques.. 21.000
Noix en coques. 3O0
'NOlx sans coques 60
Prunes, pruneaux, pèches, nhrkots. 250
Pistaches. Mémoire
Autres .,.
Fruits il distiller (nnlg, fenouil, etc.) 15
25.&25
Quintaux
i'îraines de fenugrer. iO.úOO
Huile d'olive et de grimions d'olives :m).00U
lluibï d' argn n ":' 1.000
Feuille de henné .hilogr. 1.500
Légumes frais Quintaux 30.000
Peaux préparées, corroyées, dites r7 500
̃< lilali » .Kilogr..<7.n0ft
Nattes d'alfa et de jOlw.I\llntnm:, :-i:\/UV
U. a du M mai.
Décret du 21 mai 1926 portant création de
télégrammes à tarif réduit et à transmis-
sion retardée dits « de iin de semaine ».
Aux termes de ce décret-, il est r':'t' clans
les relations cn\re la France ou en ti-ansit
par la France, l'Algérie et la Tunisie, A une
part, et les pays qui admettent cette wl.ogoMe
de ooiTesponiinnccs, d'autre part, cI{'" !ilé-
grnmlllls a tarif réduit et Ci lrarisiui>sion
retardée dits « télégrammes de tir. ur se-
maine Il.
11 sera appliqué ces télégrammes un mi-
niiitum de perception de v:ng'» mok,
i es taxes terminales ou de transit, reve-
nant à ta France à l'Algérie on a U Tunisie
seront, réduites de M en faveur de ette
nouvelle catégorie, de Üh'rlltnm('s.
Arrêté du 14 juin 1926 relatif au tirage au
sort d'obligations de l'emprunt du protec-
torat de l'Annam et du Tonkin.
Ali:\: ternies de cet arrtté. le Gle t rage des
obligations du protectorat de l'Annan et du
Tonkin aura lieu dans une des sal es du
ministère des tinanecs, le 1er juillet I02ft, &
, P tirage, il sera
dix heures dn matin. A ca tirage. il sera.
extrait de la roue 70 bulletins de sér;t> repré-
sentant 7.000 obligations remboursables a
partir du 1er août t<)2'
'0. «lu 1.\ jl i \I)-,.!II,)
Décret du 12 juin 1926 fixant les nouveau*
traitements du personnel de l'agenm gé-
nérale des colonies.
Décret du 7 juin 1926 portav t addition à
l'article 6 du décret du 2 nv « 1910 sur la
solde et les allocations accessoires du
personnel colonial.
Aux termes de ce décret. le prem or para-
cranlio de l'article f) du décret du 2 mars 1910,
sur la solde, es1- complété par les dispositions,
suivantes :
ft Pour les avancements d'une classe à une
autre à l'intérieur d'un même grade, la solde
est allouée pour compter du jour fixé par le
décret ou la décision portant avancement,
sans que, toutefois, en cas de rélroartivlté.
celle-ci puisse remonter au delft de la date &
laquelle est devenue effective la varan ce Iiont.
profit le fonctionnaire promu ft., en tout e at
de cause, ait delà du r janvier de 1 année
au cours de laquelle est pris 1 acte n avan-
cement et à la condition expresse, dans ce
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