Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 juin 1926 15 juin 1926
Description : 1926/06/15 (A27,N91). 1926/06/15 (A27,N91).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397138c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
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us ms$m il il Mcnm ifcri-Airicnie
1
J'ai, dans mon dernier article; reproduit
la si v intéressante résolution adoptée par la
Conférence de Tunis à propos de l'industrie
phosphatière et j'ai dit qu'elle me paraissait
de nature à justifier la création d'un orga-
nisme permanent, destiné à assurer la vie
normale de l'institution de la Conférence et
conçu, par exemple, sur le modèle du bureau
international du Travail créé pour assurer le
fonctionnement de l'organisation internatio-
nale du Travail prévue par le Traité de Ver-
sailles dans sa -partie XtllO.
Mais la question des phosphates nord-afri-
cains mérite d'être examinée pour elle-même.
On sait l'importance qu'a prise la produc-
tion des phosphates nord-africains sur le
marché mondial. M. Victor Démontés, dans
l'article si documenté qu'il a publié, ici
mémè, il y a quelques semaines, pouvait
écrire : « Le moment ne semble plus éloi-
gné où. le marché mondial sera dominé
presque exclusivement par des phosphates
français. »
Mais ce que ie voudrais dire après lui,
pour y insister, c est que l'exploitation de ces
phosphates a subi, dans son régime juridi-
que, si j'ose dire, des transformations pro-
fondes, inspirées par l'expérience, des trans-
'formations profondes qui méritent de retenir
notre attention d'une façon toute particulière.
Au début on exploite les gisements algé-
riens. Tout de suite des difficultés apparais-
sent par suite de l'insuffisance des voies de
communication, de l'incertitude de la légis-
lation, de la faiblesse des sociétés exploi-
tantes. On sait que jusqu'à une époque assez
récente, ces difficultés entravèrent considé-
Tablertient l'essor de l'industrie phosphatière
algérienne.
'En Tunisie, la situation, dès le début, fut
très déférente. L'organisation économique
fut établie sur des bases plus larges : régime
mîftier libéral et souple, constitution de puis.
rtanteg sociétés maîtresses de leurs voies de
: éôrrtniunication, politique méthodique du
j^verttement, Aussi, comme le remarque M.
.:'j ïfeqtft&J, ^exploitation 4y développe avec
fâpiditéj de «régularité et dé sécurité,
f auMaioc,ted otreéHistaiices, on le
.--h, iamdowm les autorités tlu protectorat
un régime, juridique nouveau, dès
igœo, Sans doute cette création ne répondît
pas à une pensée doctrinale quelconque. Le
gouvernement chérifien avait décidé de met-
tre en adiudication les phosphates du
tàdia. Un cahier des charges fut préparé.
Muis on Va perçut que la tension des changes
donnait aux étrangers la facilité d'acquérir
les gisements dans d'excellentes conditions.
Gomme on ne pouvait les écarter de l'adju-
dication, en vertu des conventions diplomati-
ques; on renonça en avril 1920 à la mise en
adjudication et on décida Pexploitation en
régie. Sur l'emprunt de 744.140.000 francs
de la loi du 19 août 1920, il fut prévu une
somme de 36 millions pour le capital de pre-
mier établissement de la régie, à la tête de
laquelle on mit M. Beaugé, ancien directeur
'des phosphates de Gafsa.
Mais, entre temps, l'industrie privée des
phosphates africains était placée sous une
sorte de monopole de fait par les grandes
entreprises de fabrication de ,stogierphospha-
tes comme la Société de SaflHbobain en
France, la Montecatini, rUnionWCgpcfmi et
la "Colla Concimi, en Itahe.
Ce n'est point le liep d'entrer dans l'his-
.iCp, n'eit- point le liep d"entfer dans
toire de cette politique économique des gran-
- des puissances, capitalistes phosphatières.
"Je veux seulement marquer ici que la.Con-
férence de. Tunis marque dans cette politi-
que du phosphatef une étape nouvelle.
- On sait que devant les menaces de surpro-
duction, les grandes entreprises capitalistes
avaient songé à pratiquer une politique de
restriction de la production par la politique
du contingentement. La conférence de Tunis
a repoussé l'idée du contingentement.
.Mais elle a réclamé l'organisation de deux
réunions périodiques annuelles des services
intéressés des trois gouvernements nord-afri-
cains où l'on examinerait la situation d'en-
semble de l'industrie des phosphates, où
l'on Drocéderait à des échanges de vues sur
le marché mondial du produit et où les trois
gouvernements prendraient, de concert) cha-
cun en ce qui le emeeme, les mesures néces-
saires pour assurer la bonne marche ni» ws*
treprises productives sans empêcher la satis-
faction de tous les besoins de la consomma-
tion. Il fut même convenu qu'à chacune de
ces réuntons, l'Office chérifien des phospha-
tes communiquerait ses carnets de comman-
des et que l'on pourrait, si on le jugeait
utile, appeler à ces réunions, pour y être en-
tendus, les exploitants des entreprises privées
ou leurs délégués.
Ainsi s'organise, en dehors de tout partT
pris doctrinal, un des exemples les plus sug-
gestifs que je connaisse d'économie mixte,
c'est-à-dire d'orgmisation de la production
par la collaboration des intérêts publics et
des intérêts privés allant Jusqu'au corttrSle
absolu ou quasi-absolu du marché mondial
d'un produit.
Mais pour que l'institution si intéressants
prévue par la conférence -de Tonte donne,
sur le terrain éuunumiqugj tous ses frtritg, fl
fmn lui donner les moyens surs et pratiques
de fonctionner utilement. Je suis sûr que no-
tre actuel ministre des Colonies qui fut le
grand animateur de l'idée d'application du
principe de l'économie mixte à la grande en-
treprise de l'aménagement du Rhône, ne
manquera pas de s'intéresser à la nouvelle
expérience nord-africaine,
Etienne Antonelli,
Député de La Haute-Savoie, profes-
seur de ^législation coloniale et d'doo-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
.1.,
A la Société des Nations
,-0-"'-'-
Syrie, Cameroun et Togo
M. Henry de Jouvenel, qui doit présenter
à la cHoemnmry ission des mandats un rapport
sur l'administration de la Syrie, est attendu
a Genève jeudi prochain. Il est très proba-
ble que ce rapport sera examiné en séance
pabllqUe, -' -
Hier, la commission s'est occupée de l'ad-
ministration du Cameroun français.
M. le Gouverneur Marchandl, Commis-
saire do la République française au Came-
roun, dont le rapport a fait une excellente
impression, a dit notamment que. l'admi-
nistration française s'est particulièrement
occupée de l'amélioration de la situation sa-
nitaire ; un programme de travaux publics
coûtant 51 millions a été entrepris avec les
seules ressourceà du territoire sans qu'il
fût besoin de recourir il un emprunt. L'Ins-
truction publique, les voies de communica-
tion, l'amélioration de l'alimentation, la
lutte contre les maladdes, ont fait l'objet de
tous les soins de l'administration française.
Des commissions agricoles et des consens
de notaibles ont été formés, L'esclavage 7
sévèrement réprimé.
Aujourd'hui, la Commission des mandats
a examiné Je rapport annuel sur l'adminis-
traition du Togo.
Le cours du riz
SAIGON
-- 12 juin
(tes 1.000 Itilos eh, piastres)
Ute nw 1;29" brisures 111 20
Kix n cs 2, 40 brisures ,. 105 70
îtlz no 2, 50 Iwisures 101 70
Brisures n° 1 et 2 ',. 86 n
Brisures n oS et 4. 74 Il
Farines * 00 80
..Paddy Vinh Long 62 »
Paddy Co Cong 64 Il
Paddy îiaixau 68 56
Paddy Bac Lieu ¡ , , 62))
Coprah, (les 100 kilos) 18 10
(Par dépêche Indopacifi.)
̃: ̃
L'aviation coloniale
Le raid Hirschauer
L'ingénieur Hirschauer a effectué l'étape
Tunis-Oabôs en 3 heures 30, malgré un
violent vent debout, à 1.500 mètres d'alti-
tude le thermomètre a marqué +30o. Il
comptait être aujourd'hui à Tripoli.
̃ ̃
Y a t-il de rétaio à Madagascar
, 'O,
En consultant les statistiques minières de la
Grande-Ile, on constaté que, parmi les mine-
rais exploités, ne figure pas l'étain. Cependant,
beaucoup de prospecteurs sont d'avis que ce
minerai doit exister, car certains ferblantiers
indigènes du centre de la Grande lie n'ont ja-
mais acheté d'étain pour exercer leur métier. Ils
lè trouveraient dans certaines régions à l'ouest
d'Ambositra, mais les habitants s'imposeraient
de conserver le secret sur remplacement de
ces gisements.
Ces affirmations n'ont peut-être pas un fon-i
dement sérieux, mais cependant on peut aussi
penser que de tels bruits ne sont pas sans cause.
Il semble qu'une vérification faite par le Service
des Mines s'impose. D'ailleurs, elle ne serait
pas très onéreuse pour la colonie; la région
indiquée étant peu étendue.
Ajoutons que certains prospecteurs possédant
des piquets dans cette région, il serait peut-être
utile de faire comprendre à l'indigène l'inuti.
lité du secret qu'il conserverait à ce sujet.
"81.
TAUX DE LA ROUPIE
A la date du 12 juin 1926, le taux ofllciel de
la roupie dans Unde était de 11 fr,. Bj.
- .,. -
Le Congrès des Conseillers
du Commerce extérieur
---0-0-
Le Congrès des Conseillers du Commerce
extérieur de la France s'ouvrira jeudi pro-
chain à Bordeaux, sous- la présidence de
M. Etienne Clémentel, ancien ministre, pré-
sident desdits conseillers.
Ce même jour, sous la présidence de M.
Serre, sénateur, président de la Commission
du commerce du Sénat, le Congrès discutera
du placement des jeunes Français aux colo-
nies.
Samedi, le Congrès traitera de l'organi-
sation des service? d'expansion commerciale
aU colonies et à l'étranger, a la mise en
valeur de nos colonies.
La séance de clôture aura lieu dimanche
matin cent, ministre du Commerce, et le sofT un
¡rmnd banquet sera donné à Allmmbm.
* -1 1
, ,..-,
Le développement 1.
du port de Dakar
Le fort de Dakar, construit four
être surtout un port d'escale, voit
son trafic croître de jour en jour)
non pas en tant que fort d'escale, mais en
tant que port de commerce.
Si, en effet, le nombre et le tonnage des
navires qui viennent s'y ravitailler en com-
bustible et en eau restent sensiblement les
mêmes qu'avant guerre, le tonnage des mar-
chandises débarquées et des produits embar-
qués s'y développe d'une façon extrêmement
intéressante. On peut dire que si les autres
ports du Sénégal conservent toujours letir
importance, c'est Dakar qui bénéficie en
presque totalité de l'accroissement de trafic
de la colonie. le facilités qu'y trouve le
commerce, la rapidité des opérations d'em-
barquement, la possibilité de travailler far
tous les temps, compensent, en effet, très am-
Plement, les frais résultant du transfort par
voie ferrée, sur une plus longue distance,
fies marchandises et froduits reçus ou rx/Jé-
diés par lui. Encore, le port réste-t-il très
mal outillé : nul doute que son trafic aug-
menterait beaucouf flus vite si les opérations
de débarquement et les arachides surtout) pouvaient y être accé-
lérées.
L'idée de faire de Dakar un grand port
d'escale doit-elle être abatidop:itéc? Beaucouf
estiment que Dakar est, disent-ils, moins
bien flacé à cet égard que les forts de Saint-
Vincent du caf Vert, de tas Palmas ou
Tènériffe; et, en outre, que son aménage-
ment pour attirer et recevoir de très nom-
breux grands IIavires, nécessiterait des dé-
penses considérables que ne justifieraient
nullement les avantages à attendre. Certes,
te bénéfice est maigre à vendre, aux navires
de passage, de grosses quantités de charbon
ou de mazout, qu'il nous faut importer d'An-
gleterre, d'Allemagne ou des Etats-Unis.
Nous n'aurons jamais, en tout cas nous
n'avons pas pour l'instant et rien ne laisse
frévoir que nous aurons bientôt du char-
bon et du mazout français à exporter. Char-
bon et mazout étrangers sont presque tou-
jours apportés par des bateaux étrangers,
vendus, en généralf par des Compagnies
étrangères. le profit pour nous est mince.
De leaut II tt y en a pas trop déjà pour
T alimentation de la ville. l argent dépensé
par les fassagersf Ce point de vue n'est
peut-être pas négligeable pour les restaura-
teurs et les marchands de bibelots. A lui
seul, cependant, il ne suffit pas pour jus-
tifier les centaines dû millions que coûterait,
actuellement l'agrandissement du port de
Dakar.
Par contre, ce port, il faut l'approfondir,
l'outiller, construire de nouveaux quais, les
doter d'appareils de levage, notamment,
d'élévateurs pour le chargement rapide des
tJracltides, etc. AI. Carde l'a fort bien com-
pris. Tout un programme de travaux a été
établi par lui. Il faut que l'on se hâte de
passer à sa réalisation.
Zes arachides constituent, pour un port,
un produit très encombrant, non seulement
parce que de faible densité, mais surtout
parce que, expédiées généralement par ba-
teaux complets four réduire au maximum les
fraie de transport par mer, les graines doi-
vent être éntassées à l'avance sur les quais,
jusqu'au moment où leur quantité sera suf-
fisante pour représenter un chargement. Or,
ces tas ou silos de sraines se forment à
1
Dakar, comme dans les autres ports du Sé-
négal, très lentement. Les graines atrivent
ar chemin de fer. Les maisons qui procè
dent à l'achat et à Vexportation sont très
nombreuses et les compagnies sont obligées
de répartir entre chacune d'elles ou à tour
de rôle les wagons dont elles disposent. Clzo-
que maison fait, d'autre part, son tas de
graines au port, d'embarquement, si bien que
ces tas, aux proportions parfois imposantes,
sont nombreux et occupent une superficie
fort importante. Or, à Dakar. les emplace-
ments réservés à cet effet sont devenus in-
suffisants; il est grand temps d'en aménager
de nouveaux. Te , chargement continue d'au-
tre part à se faire, soit à dos d'homme, soit
avec les appareils de bord mais toujours
avec des sacs que l'on remplit à la pelle ri.
pèse au fut et à mesure, ce qui rend les opé-
rations extrêmement lentes. Des élévateurs
pesant automatiquement les graines chargées
Permettraient d'aller quatre fois plus vite.
Dès maintenant, Dakar, qui n'expédiait I
encore en t22-t923 que 30 ou 40.000 ton-
nes d'arachides, en expédie près de 150.000.
Le Sénégal n'a nullement atteint la limite
de ses capacités de production. et, ainsi que
nous l'avons dit, csest. Daka, qui est appelé
à bénéficier en majeure partie du surcroît,
de trafic résultant du développement écono-
mique de la colonie. De plus, le Soudan
commence à peine de produire à son four et
fournira, lui aussi, un tonnage considérable
à l exportation dès l'instant que les condi-
tions d'évacuation pitr voie ferrée devien-
dront. plus satisfaisantes,
Il y a Wonc urgence à entreprendre les
travaux projetés à Dakar et à doter le port
de l'outillage approprié qui lui est néces-
rflire. Gageons que lorsque le programme
sera réalisé, le développement du trafic sera
tél déjà, qu'il faudra emisager à brève
échéante de nouvelles améliorations.
ftamVWMf.
lumi de atr.
- &. IL.. -
- -
- Au Conseil d'Etat
--0-0---
Contré une décision du Gouverneur
de la COte d'Ivoire
Le Conseil :
Considérant que par une décision du
Gouverneur de la Côte d'Ivoire, en date du
10 février 1925, un congé administratif de
six mois avait été accordé à M. Juurneux,
adjoint des services civils des Colonies ainsi
ou une réquisition de passage pour la
France et que de départ du requérant avait
été fixé au 20 février 1925, par le paquebot
CI Asie ».
Considérant que si le Gouverneur Général
de la Côte d'Ivoire a, par la décieition atta-
quée, modifié la date du départ du requé-
rant, il résulte de l'instruction que cette dé-
cision prise par le Gouverneur par applica-
tion de l'art. 35 du décret du 2 mars 1910
et de l'art. 31 de l'arrété du Gouverneur Gé-
néral de l'O. A. F. du 17 mai 1922, étant
justifiée par la nécessité de service, que
dans pes conditions, il n'y a ipas lieu d'an-
nuler la décision du Gouverneur.
Tels sont les motifs pour lesquels le
Conseil d'Etat a rejeté la requête que M.
Journeux, adjoint des eervicee des colonies
avait introduite..
De cette affaire, il ressort nettement, que
les fonctionnaires sont et demeurent tou-
jours à la disposition de l'administration.
Au Conseil Municipal
Le Conseil municipal de Paris a repris hier
le cours de ses travaux. La première séance de
la nouvelle session a été consacrée à la cons-
titution du nouveau bureau.
M. Godin, conseiller-maître à la Cour des
Comptes, représentant le quartier Saint-Georges
(IX* arrondissement) à THotet de Ville, a été
élu président de l'Assemblée municipele.
M. Godin a occupé avec distinction diffé-
rentes fonctions dans les services du Gouveme..
ment Général de l'Algérie, où ses qualités
d'administrateur avisé, de travailleur, le firent
rapidement nommer sous-préfet de Médéha.
Son nom est encore présent à la mémoire des
colons français et -indigènes, dont il guida et
encouragea les efforts agricoles. C'est ainsi
qu il créa de toutes pièces le village de « Nel-
Sonbourg », un des plus prospères de la région.
Peu après, on lui confia le soin d'instituer le
crédit agricole pour les indigènes. On sait les
immenses services que la réalisation de cette
initiative a rendu, à l'agriculture.
Sa droiture, Sa loyauté ont puissamment con-
tribué à faire aimer la France des populations
indigènes oui se félicitent encore des institutions
sociales, philanthropiques qu'il a fondées, telles
que : éco es, ouvroirs, infirmeries, etc.
M. Godin fut ensuite nommé préfet de dif-
férents départements, et après avoir été chef du
Cabinet civil de M. Georges Clemenceau au
Ministère de la Guerre, il a été, en 1919,
nommé conseiller-maître à la Cour des Comp-
tes.,
Peu après, les électeurs du quartier Saint-
Georges l'envoyaient siéger à l'Hôtel de Ville,
en remplacement de M. Lagache, décédé.
M. Godin a continué, à l'Hôtel de Ville, à
s'intéresser aux Algériens habitant Paris' et le
département de la Seine. Il s'est efforcé et a
réussi à faciliter leurs relations avec l'adminis-
-tration.
N'est-ce pas lui qui a fait organiser pour eux
les services de surveillance et de protection,
lesqÚels fonctionnent 6, nie Lecomte ? C'est
grâce à lui qu'un bureau de placement. à leur
usage, y a été annexé.
Un aispensaire, dont l'installation est pres-
que Jachevée, permettra aux Algériens et aux
Kabyles de recevoir les soins que nécessite leur
tat)de' santé.
L Algérie tout entière se félicitera de cette
élection, à laquelle nous applaudissons.
Après cette élection, le bureau a été ainsi
complété : vice-présidents, MM. de Castellane
et E. Faufe ; secrétaires, MM. Besombes, R.
Laùtent, Rucaille, Copigneaux.
La gestion sage et heureuse du syndic sortant
M. A 1.1 roc, lui a valu sa nouvelle réélection à
la satisfaction des membres de l'assemblée.
:, - E. T.
.1.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
r Le bénéfice du tarif minimum
: At Auguste Brunei, député, demande à M. te
minisire du Commerce : 1* si les propositions
OG 1la conférence éconôniique de Tananarivu,
du mois d'octobre 1923, qui tendent à accorder
Me bénéfice du tarif minimum à certains pro-
duits de l'Union sud-africninc. sous réserve d'un
necord de réciprocité en faveur des produits de
là grande île, ont été définitivement rejetées par
non département ; 2° quelles sont. les taisons de
ce, rejet. (Question du 14 ianvier 19261.
Réponse. Les propositions de la conférence
économique de Tannnarivu, d'octobre 1923, n'cnt
paît été, quant au fonds, rejetées par le départe-
mont, du commerce et d0 l'industrie. Leur réa-
lisntion par vote de convention spéciale lut
nvoul toutefois paru procéder de la doctrine
île ln personnalité douanière, contre Inquelle r,I':
sont élevées a maintes reprises les associations
de producteurs métropolitains, il a estimé que
la nemande flo celle colonie ne ponrrail recevotr
antisfaclion que par voie d'incorporation dan."
une convention d'ensemble que là France con-
clurait avec l'Union sud-africaine. T.cs nombreu-
ses tractations poursuivies depuis lors avec les
pnys étrangers (Porliugnl, Tchécoslovaquie, Polo-
gnt-, Autriche .Hongrie, Belgique, Allemagne,
etc.) n'ont permis que récemment d'envisager h
possibilité d'entamer des pourparlers fi ce sujet
avec ce pavs. Les voni* de la conférence Mrm"
mlcrne de Tanhnarive d'octobre 1983, s'était t
«Hors trnuvés, du fait de modifications apportées
n an régime douanier du donttnlon britan-
nique,ri c plus répondre au but poursuivi pitr ce
rcmms. le Gcnwrnemenl général fie Madagas-
car « fté Invité h adresser "e nouvelles TMph-
slllons dont l'arrivée prochaine permettra l'ou-
verture des négociations.
LA PAIX AU MAROC
0-0- (
La conférence franco-espagnole
Hier, après le déjeuner, aux Affaires
Etrangères, a eu lieu la prise de contact en-
ire les membres de la conférence ; le maré-
chal Péta in présida cette première réunion
Les récompenses
M. Painlevé, ministre de la Guerre, vient
de conférer la fourragère des théâtres
d'opérations extérieures au 2° bataillon du
,0.le régiment de tirailleurs marocains, qui
a été l'objet de deuxcitations à l'ordre de
l'armée.
Les opérations militaires
On pouvait espérer qu'après la reddition
d'Abd-el-Krim les opérations militaires
prendraient fin. Il n'en sera rien, il y a la
ache de Taza, qui comprend les deux mas-
sifs du djebel Bou Iblane et du djebel
Tichcboukt entre la rive gauche de la Mou-
louya et le Haut-Sebou. Et dans-ces régions
aux altitudes de 3.000 mètres, la lutte sera
sévère contre les Aït-Segrouchen et les Mar-
sévère
D'autre part, les Espagnols, sur la ligne
de l'oued Làu, ont encore affaire avec les
Gomora et les Djeballa, qui menacent le
Il bec de canard ». Il faut donc occuper la
ligne oued Lau-Chechaouen, et ce sera la
seconde étape des opérations espagnoles.
EN SYRIE
Une opération répressive
Une opération de répression a été pxê-
eutée sur Laboue dont la gare avait été .exé-
in-
cendiée dans la nuit du 11,au 12. Les trou-
pes ont traversé Laboue sans grande ré-
sistance. Des sanctions ont été prises con-
tre les villages d'Halita et de Khabib qui
avaient participé à l'attaque de la gare.
L'organisation juridique
Avant son départ, M. Henry de Jouve-
nel, haut commissaire de France en Syrie
et au Liban, a signé un arrêté portant
modification de la compétence des juridic-
tions religieuses, et étendant la compétence
des tribunaux ordinaires pour les questions
de statut personnel, sauf en ce qui con-
cerne le mariage.
Le haut commissaire, avant de prendre
88 décision, s'était entouré de toute la do-
cumentation en la matière et de tous les
renseignements ; une enquête avait été
faite auprès de tous les magistrats reli-
gieux, musulmans ou chrétiens et une
commission fut réunie comprenant des re-
présentants des Etats de Syrie et Uu Liiban
appartenant à 'toutes les religions.
ap C'est en plein accord avec les membres
de cette commission ét en conformité des
conclusions relevées par l'enquête que le
haut commissaire a signé l'arrêté.
L'automobilisme en Mauritanie
Une nouvelle étape de la pénétration du
désert par l'automobile vient d'être franchie
et cela sans bruit, sans vaine réclame dans la
grande presse, avec les seuls moyens réunis
sur place. 4
L'Adrar Mauritanien, où nous entretenons
de fortes garnisons qui assurent la défense de
nos Confins Sahariens, se trouve à un mois
de route de Saint-Louis ; les difficultés qu'en-
traînait une telle situation pour le ravitaille-
ment, la relève, les communications de toute
nature, sans compter les prix exorbitants des
transports effectués en totalité à dos de cha-
meaux avaient attiré l'attention de M. le Gou-
verneur général Carde qui prescrivit. à M.
Gaden, lieutenant-gouverneur de la Maurita-
nie, de faire étudier un itinéraire permettant
de se rendre en auto d'un point Quelconque
du fleuve Sénégal à Atar, chef-lieu politique
de la Mauritanie.
La route d'étapes habituelle passant par
Boghé, Alcg, Moudjeria, Talorza, Atar, tra-
versant tantôt des dunes vives, taptôt des ré-
gions rocheuses, était impraticable pour les
véhicules.
La recherche d'un nouvel itinéraire suivant
la côte jusqu'à Nouakchott et piouant ensuite
vers le Nord-Est fut donc décidée.
Le iq avril, une reconnaissance comprenant
un officier méhariste, le lieutenant Berard,
deux sous-officiers mécaniciens de l'aviation,
les sergents Vautier et Thicsse, 3 chauffeurs
Sénégalais et 3 guides maures quittait Saint-
Louis.
Le matériel comprenait 3 camionnettes Re-
nault de 1,0, chevaux du type ordinaire, mon-
tées sur pneu « Confort » ; çlles transportaient 1
avec le personnel, des bagages et vivres in-
dispensables : 4 tonnelets de no litres d'eau
par voiture et quelques outils.
La mission franchit le Sénégal à Rosso, en
repartit à 15 heures et arriva le soir à 18 h. 30
à Biack. ayant parcouru d'est en ouest envi-
ron 50 kilomètres sur une piste argileuse, bon-
ne pour les voitures, mais où l'avance était
rendue très lente par l'afflux des hautes her-
bes.
Le 20, la marche est reprise vers le Nord
dans un terrain encombré par les herbes, les
tamarins et les euphorbes qui occasionnent de
nombreuses crevaisons. Elle campe à Tiniar.
kan et le 21 à midi atteint Nouakchott à tra-
vers des dunes chaotiques dont le sommet
était couvert de véritables forêts d'euphorbes.
la marche encore ralentie par la nécessité de
contourner les nombreuses sebkhas qui bor-
dçnt le littoral pour éviter l'enlisscment.
Un dépôt de 7 caisses d'essence est consti-
tué à Nouakchott ; c'était là le but de la pre-
mière partie de la reconnaissance qui repre-
nait le lendemain la route de Saint-Louis, où
elle arrivait le 23.
Le 26, départ définitif de Saint-Louis et
arrivée le 28 à 8 heures à Nouakchott, où le
plein d'eau est fait. Malgré de nombreuses
crevaisons, la traversée des grandes dunes de
Lehara et de la Traina s'effectue sans trop de
difficultés.
La mission couche à Zhayeit.
Le 29, elle parvient au puits d'Aguelt Sidi
où le peloton méhariste du Trarza, qui y a
sa zériba, lui fait un accueil enthousiaste.
La journée du 30 est emjbloyée à la remise
en état des voitures qui ont quelque peu souf-
tert de ce dur trajet.
Le 1er mai, on repart vers le nord-cst; la
piste est bonne, dure sur les 0 /JO. du parcours
avec de petits oueds malaisés à franchir; de
nombreux espaces recouverts de touffes d'afkaf
et de markoba mettent les carrosseries à une
rude épreuve ; sur le reg, aux abords de Kala,
des cailloux pointus éprouvent sérieusement
les pneus,
Le 2. après avoir fait le plein d'eau à
Toyerma, les voitures arrivent en vue du mas-
sif montagneux de l'Adrai-. Elles franchissent
au prix de mille difficultés le col de Foum
Soiu, puis la passe de Koum Chor, 3 kilo-
mètres d'un oued encaissé entre deux parois
à. pic variant entre 50 et 100 mètres de hauteur
- et à Q heures, la première d'entre elles
arrive à Atar au milieu d'un enthousiasme in-
descriptible, à la lueur d'innombrables tor.
ches de tamarins.
Les deux autres retardées par des pannes
dence font leur entrée à Atar le lendemain
à 9 heures.
En sept jours, malgré un arrêt de 24 heures
à Arbelt Sidi, la reconnaissance avait effectué
le trajet Saint-Louis-Atar, soit 850 kilomètres
dans un terrain nullement aTé.
La remise en état des voitures fut entrepose
immédiatement; il ne fallut pas moin1 de cinq
jours aux chauffeurs Sénégalais pour réparer
pneus et enveloppes.
Le 12, la mission prenait le chemin du te-
tour et arrivait à Saint-Louis le 22, n'ayant
effectué que cinq jours de marche cffcctis
mais ayant été immobilisée six jours à Ama-
goir par un accident .ridicule, la perte d un
bidon d'huile épaisse défoncé au cours d'un
cahot et qu'il fallut remplacer par un autre
que l'on dut aller chercher à Atar.
La reconnaissance fut particulièrement pé-
nible pour le personnel, qui n'eut pas un
instant de repos du lever au coucher du so-
leil pendant les jourr- de marche. Les blancs
durent relayer les noirs au volant et s'atteler
aux véhicules dans les passades difficiles,
malgré la température élevée qui règne à cette
époque de l'année.
ép Mais leur ardeur et leur énergie ne se dé-
mentirent pas un instant; on peut en juger
par les quelques lignes qui suivent, extraites
du rapport du lieutenant Bérard 1: « Le lieu-
tenant d'artillerie Besson, envoyé à notre
recherche par le commandant du Cercle de
l'Adrar, nous rejoint à 10 h. 30, alors que
nous venons de faire passer la première voi-
ture. Avec les deux partisans qui l'accompa-
gnent, il nous aidera toute la iourncV à pous-
ser nos camionnettes, mais comme il a perdu
ses sandales à courir derrière nnus, il se brû-
lera atrocement les pieds sur le <.btc sur-
chauffl, brûlure du deuxième degré.
Malgré les accès de fièvre, qui à Atar sont
la rançon de leurs fatigues, les sou-officier5
mécaniciens réparent en hâte leurs voitures.
Et cela semble à tous parfaitement naturel :
ce sont des coloniaux heureux d'accriir.plir une
œuvre utile, ayant encore le bel enthousiasme
d'antan, épris de cette lutte continuelle avec
une nature ingrate et qui, comme leurs de-
vanciers effectuent simplement, obsc-.irément
une tâche utile au Pays.
L'aménagement de la route, aménagement
sommaire bien entendu, qui comprend sur-
tout le jalonnement de la piste à suivre et la
mise en état des passages difficile. va être
entrepris immédiatement et, aprrc t'hiver-
nage, un service régulier d'antos va iesservir
l'Adrar, qui se trouvera désormais h quatre
jours de Saint-Louis.
C'est un immense progrès réalisé, d'autant
que l'avion va doubler, et cette fois avec sé..
ClritP, la nouvelle piste de pénétration saha-
rienne.
LES SALONS
Le Salon des Tuileries s'ouvre encore
cette année au Palais de Bois de la Porte
Maillot. Albert Besnard préside avec ses
danseuses hindoues et ses femmes de Bé-
narès où ses qualités de coloriste subtil
s'épanouissent librement dans des gammes
d'un beau roxige.
Suréda y est bien représenté par ses toi- -
les décoratives aux tons plats cernés d'un
contour délicatement dessiné; Cauvy, éga-
lementl décorateur avec une belle fresque
de types algériens ; P. Elie-Dubois avec
quelques études des monuments et paysages
du Nord de l'Afrique; Mainssieux avec des
vues de Sidi-Bou-Saïd ; J ,.IC. Duval, avec
des Souks de Damas ; Etienne Bonchaud,
avec un Adam et Eve tentés .par le Ser-
pent dans un chaud jardin d'Orient; P. Ma-
they avec des études marocaine finement
observées.
- Citons encore les intérieurs turc? d'Assus, -
le Fez de Paul Hannaux, les inférieurs mau-
resques de Guindet, le tirailleur sénéga-
lais de Kranstyk, les femmes orientales?-
d'Iser, l'Egypte de Raphaël Delorme. l'Es.
pagne de PiTamowicz, la Nativité d'Albert
Coste; puis Jeanès, Hélène Perdriat avec.
la Femme à la biche: Menikès, Le Bordais,
Laurc Devolvé avec des animaux exotiques
en gravure; les sujets religieux de Macaire
Denis et de Desvallières et enfin le portrait
peint par Bernard de Monvel d'un des au-
teurs du raid centre-africain en auto-che-
nille.
Cela nous amène à parler de l'exposition
des peintures et dessins que fait en l'hôtel
T. Charpentier le peintre russe Jacovlçf, at-
taché à la mission Haardt-Audovrin-Du-
breuil ; de nombreux types de nègres des
différentes contrées peu explorées du centre
de l'Afrique ont été fixés d'iine façon très
puissante et très caractéristique.
Tmmmri*
VINOT-STOEMB ANWBR. N# ; çs NDttÉÉI WttfflUUl -4- MARDI SOUL 16 JUIN Utttf
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ,.. SONT LA MOHUM
EXCLUSIVE PU JQUKHAL
nom au Owmu dâjm ddmolnApmmd#Pàibof
Dirbctçurs t MARCEL Pf - L_.Q THÈBAULT
RMmMm à kidatoritom s cM. Rue du Mont>TKiH6r, PAIt.B.t- TflésMas : IAOTRI lN,
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0..i. - lN"" .;.. -. -
q, - 1 -, -- -
us ms$m il il Mcnm ifcri-Airicnie
1
J'ai, dans mon dernier article; reproduit
la si v intéressante résolution adoptée par la
Conférence de Tunis à propos de l'industrie
phosphatière et j'ai dit qu'elle me paraissait
de nature à justifier la création d'un orga-
nisme permanent, destiné à assurer la vie
normale de l'institution de la Conférence et
conçu, par exemple, sur le modèle du bureau
international du Travail créé pour assurer le
fonctionnement de l'organisation internatio-
nale du Travail prévue par le Traité de Ver-
sailles dans sa -partie XtllO.
Mais la question des phosphates nord-afri-
cains mérite d'être examinée pour elle-même.
On sait l'importance qu'a prise la produc-
tion des phosphates nord-africains sur le
marché mondial. M. Victor Démontés, dans
l'article si documenté qu'il a publié, ici
mémè, il y a quelques semaines, pouvait
écrire : « Le moment ne semble plus éloi-
gné où. le marché mondial sera dominé
presque exclusivement par des phosphates
français. »
Mais ce que ie voudrais dire après lui,
pour y insister, c est que l'exploitation de ces
phosphates a subi, dans son régime juridi-
que, si j'ose dire, des transformations pro-
fondes, inspirées par l'expérience, des trans-
'formations profondes qui méritent de retenir
notre attention d'une façon toute particulière.
Au début on exploite les gisements algé-
riens. Tout de suite des difficultés apparais-
sent par suite de l'insuffisance des voies de
communication, de l'incertitude de la légis-
lation, de la faiblesse des sociétés exploi-
tantes. On sait que jusqu'à une époque assez
récente, ces difficultés entravèrent considé-
Tablertient l'essor de l'industrie phosphatière
algérienne.
'En Tunisie, la situation, dès le début, fut
très déférente. L'organisation économique
fut établie sur des bases plus larges : régime
mîftier libéral et souple, constitution de puis.
rtanteg sociétés maîtresses de leurs voies de
: éôrrtniunication, politique méthodique du
j^verttement, Aussi, comme le remarque M.
.:'j ïfeqtft&J, ^exploitation 4y développe avec
fâpiditéj de «régularité et dé sécurité,
f auMaioc,ted otreéHistaiices, on le
.--h, iamdowm les autorités tlu protectorat
un régime, juridique nouveau, dès
igœo, Sans doute cette création ne répondît
pas à une pensée doctrinale quelconque. Le
gouvernement chérifien avait décidé de met-
tre en adiudication les phosphates du
tàdia. Un cahier des charges fut préparé.
Muis on Va perçut que la tension des changes
donnait aux étrangers la facilité d'acquérir
les gisements dans d'excellentes conditions.
Gomme on ne pouvait les écarter de l'adju-
dication, en vertu des conventions diplomati-
ques; on renonça en avril 1920 à la mise en
adjudication et on décida Pexploitation en
régie. Sur l'emprunt de 744.140.000 francs
de la loi du 19 août 1920, il fut prévu une
somme de 36 millions pour le capital de pre-
mier établissement de la régie, à la tête de
laquelle on mit M. Beaugé, ancien directeur
'des phosphates de Gafsa.
Mais, entre temps, l'industrie privée des
phosphates africains était placée sous une
sorte de monopole de fait par les grandes
entreprises de fabrication de ,stogierphospha-
tes comme la Société de SaflHbobain en
France, la Montecatini, rUnionWCgpcfmi et
la "Colla Concimi, en Itahe.
Ce n'est point le liep d'entrer dans l'his-
.iCp, n'eit- point le liep d"entfer dans
toire de cette politique économique des gran-
- des puissances, capitalistes phosphatières.
"Je veux seulement marquer ici que la.Con-
férence de. Tunis marque dans cette politi-
que du phosphatef une étape nouvelle.
- On sait que devant les menaces de surpro-
duction, les grandes entreprises capitalistes
avaient songé à pratiquer une politique de
restriction de la production par la politique
du contingentement. La conférence de Tunis
a repoussé l'idée du contingentement.
.Mais elle a réclamé l'organisation de deux
réunions périodiques annuelles des services
intéressés des trois gouvernements nord-afri-
cains où l'on examinerait la situation d'en-
semble de l'industrie des phosphates, où
l'on Drocéderait à des échanges de vues sur
le marché mondial du produit et où les trois
gouvernements prendraient, de concert) cha-
cun en ce qui le emeeme, les mesures néces-
saires pour assurer la bonne marche ni» ws*
treprises productives sans empêcher la satis-
faction de tous les besoins de la consomma-
tion. Il fut même convenu qu'à chacune de
ces réuntons, l'Office chérifien des phospha-
tes communiquerait ses carnets de comman-
des et que l'on pourrait, si on le jugeait
utile, appeler à ces réunions, pour y être en-
tendus, les exploitants des entreprises privées
ou leurs délégués.
Ainsi s'organise, en dehors de tout partT
pris doctrinal, un des exemples les plus sug-
gestifs que je connaisse d'économie mixte,
c'est-à-dire d'orgmisation de la production
par la collaboration des intérêts publics et
des intérêts privés allant Jusqu'au corttrSle
absolu ou quasi-absolu du marché mondial
d'un produit.
Mais pour que l'institution si intéressants
prévue par la conférence -de Tonte donne,
sur le terrain éuunumiqugj tous ses frtritg, fl
fmn lui donner les moyens surs et pratiques
de fonctionner utilement. Je suis sûr que no-
tre actuel ministre des Colonies qui fut le
grand animateur de l'idée d'application du
principe de l'économie mixte à la grande en-
treprise de l'aménagement du Rhône, ne
manquera pas de s'intéresser à la nouvelle
expérience nord-africaine,
Etienne Antonelli,
Député de La Haute-Savoie, profes-
seur de ^législation coloniale et d'doo-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
.1.,
A la Société des Nations
,-0-"'-'-
Syrie, Cameroun et Togo
M. Henry de Jouvenel, qui doit présenter
à la cHoemnmry ission des mandats un rapport
sur l'administration de la Syrie, est attendu
a Genève jeudi prochain. Il est très proba-
ble que ce rapport sera examiné en séance
pabllqUe, -' -
Hier, la commission s'est occupée de l'ad-
ministration du Cameroun français.
M. le Gouverneur Marchandl, Commis-
saire do la République française au Came-
roun, dont le rapport a fait une excellente
impression, a dit notamment que. l'admi-
nistration française s'est particulièrement
occupée de l'amélioration de la situation sa-
nitaire ; un programme de travaux publics
coûtant 51 millions a été entrepris avec les
seules ressourceà du territoire sans qu'il
fût besoin de recourir il un emprunt. L'Ins-
truction publique, les voies de communica-
tion, l'amélioration de l'alimentation, la
lutte contre les maladdes, ont fait l'objet de
tous les soins de l'administration française.
Des commissions agricoles et des consens
de notaibles ont été formés, L'esclavage 7
sévèrement réprimé.
Aujourd'hui, la Commission des mandats
a examiné Je rapport annuel sur l'adminis-
traition du Togo.
Le cours du riz
SAIGON
-- 12 juin
(tes 1.000 Itilos eh, piastres)
Ute nw 1;29" brisures 111 20
Kix n cs 2, 40 brisures ,. 105 70
îtlz no 2, 50 Iwisures 101 70
Brisures n° 1 et 2 ',. 86 n
Brisures n oS et 4. 74 Il
Farines * 00 80
..Paddy Vinh Long 62 »
Paddy Co Cong 64 Il
Paddy îiaixau 68 56
Paddy Bac Lieu ¡ , , 62))
Coprah, (les 100 kilos) 18 10
(Par dépêche Indopacifi.)
̃: ̃
L'aviation coloniale
Le raid Hirschauer
L'ingénieur Hirschauer a effectué l'étape
Tunis-Oabôs en 3 heures 30, malgré un
violent vent debout, à 1.500 mètres d'alti-
tude le thermomètre a marqué +30o. Il
comptait être aujourd'hui à Tripoli.
̃ ̃
Y a t-il de rétaio à Madagascar
, 'O,
En consultant les statistiques minières de la
Grande-Ile, on constaté que, parmi les mine-
rais exploités, ne figure pas l'étain. Cependant,
beaucoup de prospecteurs sont d'avis que ce
minerai doit exister, car certains ferblantiers
indigènes du centre de la Grande lie n'ont ja-
mais acheté d'étain pour exercer leur métier. Ils
lè trouveraient dans certaines régions à l'ouest
d'Ambositra, mais les habitants s'imposeraient
de conserver le secret sur remplacement de
ces gisements.
Ces affirmations n'ont peut-être pas un fon-i
dement sérieux, mais cependant on peut aussi
penser que de tels bruits ne sont pas sans cause.
Il semble qu'une vérification faite par le Service
des Mines s'impose. D'ailleurs, elle ne serait
pas très onéreuse pour la colonie; la région
indiquée étant peu étendue.
Ajoutons que certains prospecteurs possédant
des piquets dans cette région, il serait peut-être
utile de faire comprendre à l'indigène l'inuti.
lité du secret qu'il conserverait à ce sujet.
"81.
TAUX DE LA ROUPIE
A la date du 12 juin 1926, le taux ofllciel de
la roupie dans Unde était de 11 fr,. Bj.
- .,. -
Le Congrès des Conseillers
du Commerce extérieur
---0-0-
Le Congrès des Conseillers du Commerce
extérieur de la France s'ouvrira jeudi pro-
chain à Bordeaux, sous- la présidence de
M. Etienne Clémentel, ancien ministre, pré-
sident desdits conseillers.
Ce même jour, sous la présidence de M.
Serre, sénateur, président de la Commission
du commerce du Sénat, le Congrès discutera
du placement des jeunes Français aux colo-
nies.
Samedi, le Congrès traitera de l'organi-
sation des service? d'expansion commerciale
aU colonies et à l'étranger, a la mise en
valeur de nos colonies.
La séance de clôture aura lieu dimanche
matin
¡rmnd banquet sera donné à Allmmbm.
* -1 1
, ,..-,
Le développement 1.
du port de Dakar
Le fort de Dakar, construit four
être surtout un port d'escale, voit
son trafic croître de jour en jour)
non pas en tant que fort d'escale, mais en
tant que port de commerce.
Si, en effet, le nombre et le tonnage des
navires qui viennent s'y ravitailler en com-
bustible et en eau restent sensiblement les
mêmes qu'avant guerre, le tonnage des mar-
chandises débarquées et des produits embar-
qués s'y développe d'une façon extrêmement
intéressante. On peut dire que si les autres
ports du Sénégal conservent toujours letir
importance, c'est Dakar qui bénéficie en
presque totalité de l'accroissement de trafic
de la colonie. le facilités qu'y trouve le
commerce, la rapidité des opérations d'em-
barquement, la possibilité de travailler far
tous les temps, compensent, en effet, très am-
Plement, les frais résultant du transfort par
voie ferrée, sur une plus longue distance,
fies marchandises et froduits reçus ou rx/Jé-
diés par lui. Encore, le port réste-t-il très
mal outillé : nul doute que son trafic aug-
menterait beaucouf flus vite si les opérations
de débarquement et
lérées.
L'idée de faire de Dakar un grand port
d'escale doit-elle être abatidop:itéc? Beaucouf
estiment que Dakar est, disent-ils, moins
bien flacé à cet égard que les forts de Saint-
Vincent du caf Vert, de tas Palmas ou
Tènériffe; et, en outre, que son aménage-
ment pour attirer et recevoir de très nom-
breux grands IIavires, nécessiterait des dé-
penses considérables que ne justifieraient
nullement les avantages à attendre. Certes,
te bénéfice est maigre à vendre, aux navires
de passage, de grosses quantités de charbon
ou de mazout, qu'il nous faut importer d'An-
gleterre, d'Allemagne ou des Etats-Unis.
Nous n'aurons jamais, en tout cas nous
n'avons pas pour l'instant et rien ne laisse
frévoir que nous aurons bientôt du char-
bon et du mazout français à exporter. Char-
bon et mazout étrangers sont presque tou-
jours apportés par des bateaux étrangers,
vendus, en généralf par des Compagnies
étrangères. le profit pour nous est mince.
De leaut II tt y en a pas trop déjà pour
T alimentation de la ville. l argent dépensé
par les fassagersf Ce point de vue n'est
peut-être pas négligeable pour les restaura-
teurs et les marchands de bibelots. A lui
seul, cependant, il ne suffit pas pour jus-
tifier les centaines dû millions que coûterait,
actuellement l'agrandissement du port de
Dakar.
Par contre, ce port, il faut l'approfondir,
l'outiller, construire de nouveaux quais, les
doter d'appareils de levage, notamment,
d'élévateurs pour le chargement rapide des
tJracltides, etc. AI. Carde l'a fort bien com-
pris. Tout un programme de travaux a été
établi par lui. Il faut que l'on se hâte de
passer à sa réalisation.
Zes arachides constituent, pour un port,
un produit très encombrant, non seulement
parce que de faible densité, mais surtout
parce que, expédiées généralement par ba-
teaux complets four réduire au maximum les
fraie de transport par mer, les graines doi-
vent être éntassées à l'avance sur les quais,
jusqu'au moment où leur quantité sera suf-
fisante pour représenter un chargement. Or,
ces tas ou silos de sraines se forment à
1
Dakar, comme dans les autres ports du Sé-
négal, très lentement. Les graines atrivent
ar chemin de fer. Les maisons qui procè
dent à l'achat et à Vexportation sont très
nombreuses et les compagnies sont obligées
de répartir entre chacune d'elles ou à tour
de rôle les wagons dont elles disposent. Clzo-
que maison fait, d'autre part, son tas de
graines au port, d'embarquement, si bien que
ces tas, aux proportions parfois imposantes,
sont nombreux et occupent une superficie
fort importante. Or, à Dakar. les emplace-
ments réservés à cet effet sont devenus in-
suffisants; il est grand temps d'en aménager
de nouveaux. Te , chargement continue d'au-
tre part à se faire, soit à dos d'homme, soit
avec les appareils de bord mais toujours
avec des sacs que l'on remplit à la pelle ri.
pèse au fut et à mesure, ce qui rend les opé-
rations extrêmement lentes. Des élévateurs
pesant automatiquement les graines chargées
Permettraient d'aller quatre fois plus vite.
Dès maintenant, Dakar, qui n'expédiait I
encore en t22-t923 que 30 ou 40.000 ton-
nes d'arachides, en expédie près de 150.000.
Le Sénégal n'a nullement atteint la limite
de ses capacités de production. et, ainsi que
nous l'avons dit, csest. Daka, qui est appelé
à bénéficier en majeure partie du surcroît,
de trafic résultant du développement écono-
mique de la colonie. De plus, le Soudan
commence à peine de produire à son four et
fournira, lui aussi, un tonnage considérable
à l exportation dès l'instant que les condi-
tions d'évacuation pitr voie ferrée devien-
dront. plus satisfaisantes,
Il y a Wonc urgence à entreprendre les
travaux projetés à Dakar et à doter le port
de l'outillage approprié qui lui est néces-
rflire. Gageons que lorsque le programme
sera réalisé, le développement du trafic sera
tél déjà, qu'il faudra emisager à brève
échéante de nouvelles améliorations.
ftamVWMf.
lumi de atr.
- &. IL.. -
- -
- Au Conseil d'Etat
--0-0---
Contré une décision du Gouverneur
de la COte d'Ivoire
Le Conseil :
Considérant que par une décision du
Gouverneur de la Côte d'Ivoire, en date du
10 février 1925, un congé administratif de
six mois avait été accordé à M. Juurneux,
adjoint des services civils des Colonies ainsi
ou une réquisition de passage pour la
France et que de départ du requérant avait
été fixé au 20 février 1925, par le paquebot
CI Asie ».
Considérant que si le Gouverneur Général
de la Côte d'Ivoire a, par la décieition atta-
quée, modifié la date du départ du requé-
rant, il résulte de l'instruction que cette dé-
cision prise par le Gouverneur par applica-
tion de l'art. 35 du décret du 2 mars 1910
et de l'art. 31 de l'arrété du Gouverneur Gé-
néral de l'O. A. F. du 17 mai 1922, étant
justifiée par la nécessité de service, que
dans pes conditions, il n'y a ipas lieu d'an-
nuler la décision du Gouverneur.
Tels sont les motifs pour lesquels le
Conseil d'Etat a rejeté la requête que M.
Journeux, adjoint des eervicee des colonies
avait introduite..
De cette affaire, il ressort nettement, que
les fonctionnaires sont et demeurent tou-
jours à la disposition de l'administration.
Au Conseil Municipal
Le Conseil municipal de Paris a repris hier
le cours de ses travaux. La première séance de
la nouvelle session a été consacrée à la cons-
titution du nouveau bureau.
M. Godin, conseiller-maître à la Cour des
Comptes, représentant le quartier Saint-Georges
(IX* arrondissement) à THotet de Ville, a été
élu président de l'Assemblée municipele.
M. Godin a occupé avec distinction diffé-
rentes fonctions dans les services du Gouveme..
ment Général de l'Algérie, où ses qualités
d'administrateur avisé, de travailleur, le firent
rapidement nommer sous-préfet de Médéha.
Son nom est encore présent à la mémoire des
colons français et -indigènes, dont il guida et
encouragea les efforts agricoles. C'est ainsi
qu il créa de toutes pièces le village de « Nel-
Sonbourg », un des plus prospères de la région.
Peu après, on lui confia le soin d'instituer le
crédit agricole pour les indigènes. On sait les
immenses services que la réalisation de cette
initiative a rendu, à l'agriculture.
Sa droiture, Sa loyauté ont puissamment con-
tribué à faire aimer la France des populations
indigènes oui se félicitent encore des institutions
sociales, philanthropiques qu'il a fondées, telles
que : éco es, ouvroirs, infirmeries, etc.
M. Godin fut ensuite nommé préfet de dif-
férents départements, et après avoir été chef du
Cabinet civil de M. Georges Clemenceau au
Ministère de la Guerre, il a été, en 1919,
nommé conseiller-maître à la Cour des Comp-
tes.,
Peu après, les électeurs du quartier Saint-
Georges l'envoyaient siéger à l'Hôtel de Ville,
en remplacement de M. Lagache, décédé.
M. Godin a continué, à l'Hôtel de Ville, à
s'intéresser aux Algériens habitant Paris' et le
département de la Seine. Il s'est efforcé et a
réussi à faciliter leurs relations avec l'adminis-
-tration.
N'est-ce pas lui qui a fait organiser pour eux
les services de surveillance et de protection,
lesqÚels fonctionnent 6, nie Lecomte ? C'est
grâce à lui qu'un bureau de placement. à leur
usage, y a été annexé.
Un aispensaire, dont l'installation est pres-
que Jachevée, permettra aux Algériens et aux
Kabyles de recevoir les soins que nécessite leur
tat)de' santé.
L Algérie tout entière se félicitera de cette
élection, à laquelle nous applaudissons.
Après cette élection, le bureau a été ainsi
complété : vice-présidents, MM. de Castellane
et E. Faufe ; secrétaires, MM. Besombes, R.
Laùtent, Rucaille, Copigneaux.
La gestion sage et heureuse du syndic sortant
M. A 1.1 roc, lui a valu sa nouvelle réélection à
la satisfaction des membres de l'assemblée.
:, - E. T.
.1.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
r Le bénéfice du tarif minimum
: At Auguste Brunei, député, demande à M. te
minisire du Commerce : 1* si les propositions
OG 1la conférence éconôniique de Tananarivu,
du mois d'octobre 1923, qui tendent à accorder
Me bénéfice du tarif minimum à certains pro-
duits de l'Union sud-africninc. sous réserve d'un
necord de réciprocité en faveur des produits de
là grande île, ont été définitivement rejetées par
non département ; 2° quelles sont. les taisons de
ce, rejet. (Question du 14 ianvier 19261.
Réponse. Les propositions de la conférence
économique de Tannnarivu, d'octobre 1923, n'cnt
paît été, quant au fonds, rejetées par le départe-
mont, du commerce et d0 l'industrie. Leur réa-
lisntion par vote de convention spéciale lut
nvoul toutefois paru procéder de la doctrine
île ln personnalité douanière, contre Inquelle r,I':
sont élevées a maintes reprises les associations
de producteurs métropolitains, il a estimé que
la nemande flo celle colonie ne ponrrail recevotr
antisfaclion que par voie d'incorporation dan."
une convention d'ensemble que là France con-
clurait avec l'Union sud-africaine. T.cs nombreu-
ses tractations poursuivies depuis lors avec les
pnys étrangers (Porliugnl, Tchécoslovaquie, Polo-
gnt-, Autriche .Hongrie, Belgique, Allemagne,
etc.) n'ont permis que récemment d'envisager h
possibilité d'entamer des pourparlers fi ce sujet
avec ce pavs. Les voni* de la conférence Mrm"
mlcrne de Tanhnarive d'octobre 1983, s'était t
«Hors trnuvés, du fait de modifications apportées
n an régime douanier du donttnlon britan-
nique,ri c plus répondre au but poursuivi pitr ce
rcmms. le Gcnwrnemenl général fie Madagas-
car « fté Invité h adresser "e nouvelles TMph-
slllons dont l'arrivée prochaine permettra l'ou-
verture des négociations.
LA PAIX AU MAROC
0-0- (
La conférence franco-espagnole
Hier, après le déjeuner, aux Affaires
Etrangères, a eu lieu la prise de contact en-
ire les membres de la conférence ; le maré-
chal Péta in présida cette première réunion
Les récompenses
M. Painlevé, ministre de la Guerre, vient
de conférer la fourragère des théâtres
d'opérations extérieures au 2° bataillon du
,0.le régiment de tirailleurs marocains, qui
a été l'objet de deuxcitations à l'ordre de
l'armée.
Les opérations militaires
On pouvait espérer qu'après la reddition
d'Abd-el-Krim les opérations militaires
prendraient fin. Il n'en sera rien, il y a la
ache de Taza, qui comprend les deux mas-
sifs du djebel Bou Iblane et du djebel
Tichcboukt entre la rive gauche de la Mou-
louya et le Haut-Sebou. Et dans-ces régions
aux altitudes de 3.000 mètres, la lutte sera
sévère contre les Aït-Segrouchen et les Mar-
sévère
D'autre part, les Espagnols, sur la ligne
de l'oued Làu, ont encore affaire avec les
Gomora et les Djeballa, qui menacent le
Il bec de canard ». Il faut donc occuper la
ligne oued Lau-Chechaouen, et ce sera la
seconde étape des opérations espagnoles.
EN SYRIE
Une opération répressive
Une opération de répression a été pxê-
eutée sur Laboue dont la gare avait été .exé-
in-
cendiée dans la nuit du 11,au 12. Les trou-
pes ont traversé Laboue sans grande ré-
sistance. Des sanctions ont été prises con-
tre les villages d'Halita et de Khabib qui
avaient participé à l'attaque de la gare.
L'organisation juridique
Avant son départ, M. Henry de Jouve-
nel, haut commissaire de France en Syrie
et au Liban, a signé un arrêté portant
modification de la compétence des juridic-
tions religieuses, et étendant la compétence
des tribunaux ordinaires pour les questions
de statut personnel, sauf en ce qui con-
cerne le mariage.
Le haut commissaire, avant de prendre
88 décision, s'était entouré de toute la do-
cumentation en la matière et de tous les
renseignements ; une enquête avait été
faite auprès de tous les magistrats reli-
gieux, musulmans ou chrétiens et une
commission fut réunie comprenant des re-
présentants des Etats de Syrie et Uu Liiban
appartenant à 'toutes les religions.
ap C'est en plein accord avec les membres
de cette commission ét en conformité des
conclusions relevées par l'enquête que le
haut commissaire a signé l'arrêté.
L'automobilisme en Mauritanie
Une nouvelle étape de la pénétration du
désert par l'automobile vient d'être franchie
et cela sans bruit, sans vaine réclame dans la
grande presse, avec les seuls moyens réunis
sur place. 4
L'Adrar Mauritanien, où nous entretenons
de fortes garnisons qui assurent la défense de
nos Confins Sahariens, se trouve à un mois
de route de Saint-Louis ; les difficultés qu'en-
traînait une telle situation pour le ravitaille-
ment, la relève, les communications de toute
nature, sans compter les prix exorbitants des
transports effectués en totalité à dos de cha-
meaux avaient attiré l'attention de M. le Gou-
verneur général Carde qui prescrivit. à M.
Gaden, lieutenant-gouverneur de la Maurita-
nie, de faire étudier un itinéraire permettant
de se rendre en auto d'un point Quelconque
du fleuve Sénégal à Atar, chef-lieu politique
de la Mauritanie.
La route d'étapes habituelle passant par
Boghé, Alcg, Moudjeria, Talorza, Atar, tra-
versant tantôt des dunes vives, taptôt des ré-
gions rocheuses, était impraticable pour les
véhicules.
La recherche d'un nouvel itinéraire suivant
la côte jusqu'à Nouakchott et piouant ensuite
vers le Nord-Est fut donc décidée.
Le iq avril, une reconnaissance comprenant
un officier méhariste, le lieutenant Berard,
deux sous-officiers mécaniciens de l'aviation,
les sergents Vautier et Thicsse, 3 chauffeurs
Sénégalais et 3 guides maures quittait Saint-
Louis.
Le matériel comprenait 3 camionnettes Re-
nault de 1,0, chevaux du type ordinaire, mon-
tées sur pneu « Confort » ; çlles transportaient 1
avec le personnel, des bagages et vivres in-
dispensables : 4 tonnelets de no litres d'eau
par voiture et quelques outils.
La mission franchit le Sénégal à Rosso, en
repartit à 15 heures et arriva le soir à 18 h. 30
à Biack. ayant parcouru d'est en ouest envi-
ron 50 kilomètres sur une piste argileuse, bon-
ne pour les voitures, mais où l'avance était
rendue très lente par l'afflux des hautes her-
bes.
Le 20, la marche est reprise vers le Nord
dans un terrain encombré par les herbes, les
tamarins et les euphorbes qui occasionnent de
nombreuses crevaisons. Elle campe à Tiniar.
kan et le 21 à midi atteint Nouakchott à tra-
vers des dunes chaotiques dont le sommet
était couvert de véritables forêts d'euphorbes.
la marche encore ralentie par la nécessité de
contourner les nombreuses sebkhas qui bor-
dçnt le littoral pour éviter l'enlisscment.
Un dépôt de 7 caisses d'essence est consti-
tué à Nouakchott ; c'était là le but de la pre-
mière partie de la reconnaissance qui repre-
nait le lendemain la route de Saint-Louis, où
elle arrivait le 23.
Le 26, départ définitif de Saint-Louis et
arrivée le 28 à 8 heures à Nouakchott, où le
plein d'eau est fait. Malgré de nombreuses
crevaisons, la traversée des grandes dunes de
Lehara et de la Traina s'effectue sans trop de
difficultés.
La mission couche à Zhayeit.
Le 29, elle parvient au puits d'Aguelt Sidi
où le peloton méhariste du Trarza, qui y a
sa zériba, lui fait un accueil enthousiaste.
La journée du 30 est emjbloyée à la remise
en état des voitures qui ont quelque peu souf-
tert de ce dur trajet.
Le 1er mai, on repart vers le nord-cst; la
piste est bonne, dure sur les 0 /JO. du parcours
avec de petits oueds malaisés à franchir; de
nombreux espaces recouverts de touffes d'afkaf
et de markoba mettent les carrosseries à une
rude épreuve ; sur le reg, aux abords de Kala,
des cailloux pointus éprouvent sérieusement
les pneus,
Le 2. après avoir fait le plein d'eau à
Toyerma, les voitures arrivent en vue du mas-
sif montagneux de l'Adrai-. Elles franchissent
au prix de mille difficultés le col de Foum
Soiu, puis la passe de Koum Chor, 3 kilo-
mètres d'un oued encaissé entre deux parois
à. pic variant entre 50 et 100 mètres de hauteur
- et à Q heures, la première d'entre elles
arrive à Atar au milieu d'un enthousiasme in-
descriptible, à la lueur d'innombrables tor.
ches de tamarins.
Les deux autres retardées par des pannes
dence font leur entrée à Atar le lendemain
à 9 heures.
En sept jours, malgré un arrêt de 24 heures
à Arbelt Sidi, la reconnaissance avait effectué
le trajet Saint-Louis-Atar, soit 850 kilomètres
dans un terrain nullement aTé.
La remise en état des voitures fut entrepose
immédiatement; il ne fallut pas moin1 de cinq
jours aux chauffeurs Sénégalais pour réparer
pneus et enveloppes.
Le 12, la mission prenait le chemin du te-
tour et arrivait à Saint-Louis le 22, n'ayant
effectué que cinq jours de marche cffcctis
mais ayant été immobilisée six jours à Ama-
goir par un accident .ridicule, la perte d un
bidon d'huile épaisse défoncé au cours d'un
cahot et qu'il fallut remplacer par un autre
que l'on dut aller chercher à Atar.
La reconnaissance fut particulièrement pé-
nible pour le personnel, qui n'eut pas un
instant de repos du lever au coucher du so-
leil pendant les jourr- de marche. Les blancs
durent relayer les noirs au volant et s'atteler
aux véhicules dans les passades difficiles,
malgré la température élevée qui règne à cette
époque de l'année.
ép Mais leur ardeur et leur énergie ne se dé-
mentirent pas un instant; on peut en juger
par les quelques lignes qui suivent, extraites
du rapport du lieutenant Bérard 1: « Le lieu-
tenant d'artillerie Besson, envoyé à notre
recherche par le commandant du Cercle de
l'Adrar, nous rejoint à 10 h. 30, alors que
nous venons de faire passer la première voi-
ture. Avec les deux partisans qui l'accompa-
gnent, il nous aidera toute la iourncV à pous-
ser nos camionnettes, mais comme il a perdu
ses sandales à courir derrière nnus, il se brû-
lera atrocement les pieds sur le <.btc sur-
chauffl, brûlure du deuxième degré.
Malgré les accès de fièvre, qui à Atar sont
la rançon de leurs fatigues, les sou-officier5
mécaniciens réparent en hâte leurs voitures.
Et cela semble à tous parfaitement naturel :
ce sont des coloniaux heureux d'accriir.plir une
œuvre utile, ayant encore le bel enthousiasme
d'antan, épris de cette lutte continuelle avec
une nature ingrate et qui, comme leurs de-
vanciers effectuent simplement, obsc-.irément
une tâche utile au Pays.
L'aménagement de la route, aménagement
sommaire bien entendu, qui comprend sur-
tout le jalonnement de la piste à suivre et la
mise en état des passages difficile. va être
entrepris immédiatement et, aprrc t'hiver-
nage, un service régulier d'antos va iesservir
l'Adrar, qui se trouvera désormais h quatre
jours de Saint-Louis.
C'est un immense progrès réalisé, d'autant
que l'avion va doubler, et cette fois avec sé..
ClritP, la nouvelle piste de pénétration saha-
rienne.
LES SALONS
Le Salon des Tuileries s'ouvre encore
cette année au Palais de Bois de la Porte
Maillot. Albert Besnard préside avec ses
danseuses hindoues et ses femmes de Bé-
narès où ses qualités de coloriste subtil
s'épanouissent librement dans des gammes
d'un beau roxige.
Suréda y est bien représenté par ses toi- -
les décoratives aux tons plats cernés d'un
contour délicatement dessiné; Cauvy, éga-
lementl décorateur avec une belle fresque
de types algériens ; P. Elie-Dubois avec
quelques études des monuments et paysages
du Nord de l'Afrique; Mainssieux avec des
vues de Sidi-Bou-Saïd ; J ,.IC. Duval, avec
des Souks de Damas ; Etienne Bonchaud,
avec un Adam et Eve tentés .par le Ser-
pent dans un chaud jardin d'Orient; P. Ma-
they avec des études marocaine finement
observées.
- Citons encore les intérieurs turc? d'Assus, -
le Fez de Paul Hannaux, les inférieurs mau-
resques de Guindet, le tirailleur sénéga-
lais de Kranstyk, les femmes orientales?-
d'Iser, l'Egypte de Raphaël Delorme. l'Es.
pagne de PiTamowicz, la Nativité d'Albert
Coste; puis Jeanès, Hélène Perdriat avec.
la Femme à la biche: Menikès, Le Bordais,
Laurc Devolvé avec des animaux exotiques
en gravure; les sujets religieux de Macaire
Denis et de Desvallières et enfin le portrait
peint par Bernard de Monvel d'un des au-
teurs du raid centre-africain en auto-che-
nille.
Cela nous amène à parler de l'exposition
des peintures et dessins que fait en l'hôtel
T. Charpentier le peintre russe Jacovlçf, at-
taché à la mission Haardt-Audovrin-Du-
breuil ; de nombreux types de nègres des
différentes contrées peu explorées du centre
de l'Afrique ont été fixés d'iine façon très
puissante et très caractéristique.
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