Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 10 juin 1926 10 juin 1926
Description : 1926/06/10 (A27,N88). 1926/06/10 (A27,N88).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63971354
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- VINGT-SEPTIEME ANNEE. N* M --
>2 ftURSRO : f8 CENTEMIOI
JEUDI --- SOIR, -- 10 -- JUIN IM -
0
Les Annales Coloniales
-. ,- d W « A, t w
8 JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES rusuis PAR -LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PSOPUÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm ilnnwTOi rl Rirlmmn rrnf rrprtr r–r tfirt–t /r wn «f tf f*~rt frt ifftirtt i*r Pr^T"
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
RMietiH et AùwUtratiM : 34, Rue du Mon Thabo.. PARIS-11, TAMim : LOOTftl 19-17
U& « 4 me" 8 nom
MOMEWEJtTS j Franc* «t CmUmiu. M ̃ 41
--. ( Etixmgtr ISO i Il.
Oi (NI f~rîî"T ïl ifcwl» pihd|IM MWlIni
L'hydraulique agricole en Algérie
Le 28 avril dernier, le Gouverneur général
ne l lement le bar-
de l'Algérie inaugurait solennellement le bar-
rage de Charron sur le CheTiff.
Ce barrage de dérivation (qui avait été com-
mencé en 1911) permettra de détourner les eaux
de la rivière et de les distribuer par des canaux
principaux qui n' auront pas moins de 44 kilo-
mètres et des canaux secondaires de plus de 425
kilomètres, dans toutes les plaines avoisinantes.
Une machine élévatoire, utilisant une chute
aménagée sur le tronc commun, pourra refouler
une partie du débit de ce canal sur des terres
non irrigables.
Il complètera le barrage-réservoir de l'Oued-
Fodda (un des affluents du CheliR) dont
M. Steeg avant son départ d'Alger, a posé la
première pierre. Ce derniei ouvrage d une hau-
teur de 100 mètres aura une capatîW" de 300
millions de mètres cubes.
L'on estime à 30.000 hectares les surfaces
qui pourront ainsi être arrosées été comme hiver,
par l'action conjuguée de ces deux barrages,
surfaces destinées surtout à la culture du coton
qui se développe, de plus en plus dans la co-
lonie, et dent la France a un - si grand besoih
- et à 30 à 40 millions, la valew de la pro-
duction complémentaire qui en pourra tésutter.
Mais il aura fallu, pour obtenir ce résultat,
un demi-siècle d'effort et la ténacité inlassable
des représentants de* colons aux diverses assem-
blées algériennes, notamment de M. Ramier,
conseiller général d'inkemann.
M. Cazenave. président du Syndicat des
Eaux du Bas-Chelift - qui a été aussi r un
des artisans les plus actifs de cette oeuvre, a
constaté avec tristesse la misère qu'avait, jus-
qu'à ce jour, engendrée la pénurie d'eau dans
ces régions déshéritées, comme dans beaucoup
(J'autres, et cc tes efforts surhumains qu avaient
« dû accomplir les habitants pour attacher sous
« un climat meurtrier, de matfjres récoltes à
« un sol pourtant fertile, mais rebelle, parce
« qu'exposé sans cesse aux assauts de la sé-
« cheresse et des vents du Sud. (La commune
de Charron pendant cinq années consécutives,
n'a rien pu tnoÏslGnner). y
Ces paroles avaient d'autant plus de portée
qu'au cours de l'hiver dernier, durant plusieurs
mois, cette partie de rOranie a été privée de
pluies, que par suite les céréales y sont irremé-
médiablement compromises et que l'on avait
sous les yeux « cet étrange et décevant spectacle
de « champs assoiffés et desséchés, alors qu'au
« milieu d'eux, la rivière roulait des masses de
« cette eau si précieuse qui, s'il avait été pos-
« sible de l'utiliser, aurait rendu au sol toute
« sa fécondité naturelle ».
El dans un éloquent appel au Gouverneur
Général, il ajoutait : « L Afrique du Nord,
« pays essentiellement agricole, ne saurait être
« mise en valeur que le jour où pat tous les
« moyens en son pouvoir, l'homme aura réussi à
« capter l'eau du ciel, à la réserver et à la ca-
« naliser, à l'empêcher, en un mot, de déva-
« 1er à la mer avant d'être employée, sans au-
« cun profit pour des terres d'une fertilité uni-
« versellement reconnue depuis les premiers
« temps de l'histoire ».
On ne saurait mieux dire.
Les Romains avaient bien comprjs cette né-
cessité de l'hydraulique agricole, et ils l'avaient
portée à un degré de perfectionnement qui doit
être pour nous un enseignement que nous ne sau-
--_ rions nélfrlijrer.
Partout dans cette Afrique du Nord, on re-
trouve les vestiges des travaux qu'au cours de
leur occupation ils avaient effectués pour décou-
vrir l'eau, la retenir et en faire le meilleur
usage.
Des aqueducs parfois gigantesques, des cana-
lisations prolongées pour alimenter des cités
alors florissantes, dont les atentours étaient cou-
verts d'une luxuriante végétation, cités au-
jourd'hui disparues et dont les ruines se re-
trouvent tout à coup sous les pierres ou dans des
immensités quasi-désertiques.
L'on a le souvenir que des régions, aujour-
d'hui d'une stérilité absolue, étaient autrefois
extrêmement fertiles. Comme ce pays d'Hodna
dont nous parle M. Henri Muray, ingénieur
géologue, où florissait la culture du coton encore
au XVIe siècle (à preuve les anciens traités pas-
sés avec la République de Venise).
Et l'on découvre soudain, de la façon la plus
imprévue, sous les éboulis des pentes, les traces
de captage des sources, des restés de fossés qui
arrêtaient les eaux et les dérivaient, de gale-
ries souterraines embtanchées au dépait des
thalwegs, d'élévations de pierres gréseuses
formant des talus pour empêcher le glissement
des terres sablonneuses, tous aménagements
qui combinés avec le reboisement, retenaient
la majeure partie des eaux Ruviales.
C'est ainsi que ces provinces étaient devenues
un grenier pour la Home antique.
Et Pline nous apprend, ce que confirment en-
core les légendes de l'invasion islamique « qu'à
« cette époque heureuse, on pouvait aller des
« côtes tunisiennes jusqu'à langer sous de frais
« ombrages ».
Mais les Barbares ont passé pat là.
Les bergers arabes, pour se procurer des pâ-
turages, ont, pendant des siècles, poursuivi un*
lutte stupide contre la forêt, qu'ils incendiaient
de façon régulière, et ils ont achevé r œuvre de
cMnIAtion-
C'est dans un état d'aridité inexprimable
que nous avons trouvé l'Algérie quand nous y
avons pénétré.
Depuis cent ans qu'avons-nous fait pour y re-
médier > Bien peu de chose.
Nos colons ont fourni un labeur héroïque. Ils
sont parvenus à force de ténacité à cultiver à
nouveau une partie du soit mais ils se heurtent
l'inclémence du ciel, et s'il ne pleut point eh
temps opportun, tous leurs Woetg sont vains, ils
ne parviennent point t tecueHttt les fruits de
leur travail obstiné 1
Pour leur venir en aide on a édifié des bar-
rages (sept en totalité), quelques-uns très im-
portants, il est vrai, et rendant d' immenses ser-
vices aux territoires qu'ils desservent,
Mais ou est-ce que cela par rapport aux su-
perficies immenses qui souffrent habituellement
de la séc heresse ?
Et cependant les pluies ne font pas défaut.
Elles tombent en quantités presque égales à
celles que reçoit la France. Mais elles sont ir-
régulières et ordinairement torrentielles. Sur-
tout elles manquent le. plus souvent à l'époque
où elles seraient indispensables, au printemps.
Alors la récolte de céréales (ft perdue (et les
céréales forment la base de la culture du pays,
ce sont elles qui le font vivre).
Ces eaux si capricieuses, il faut à tout prix
les conserver, ne pas en laisser égarer une
goutte, aller les chercher dans le sol quand elles
y sont amassées, pour les distribuer, ensuite,
là et au moment où la nécessité s'en fait sen-
tir.
C'est donc, - alors que jusqu'à maintenant
on a procédé, il faut le dire, au hasard des
besoins signalés avec le plus d'insistance - tout
un programme à dresser et à réaliser avec mé-
thode, en employant un personnel d'une com-
pétence éprouvée. Ce programme, tel qu'il est
présenté par les personnalités les plus autorisées,
nous le résumerons dans un prochain article.
Roux-Fréiâaineng,
Député d'Oran, Vice-président de la
Commission de l'Algérie, des Colo.
nies et Protectorats.
Dépêches de l'Indochine
---0-0-
La fête nationale annamite
La tète nationale anamite instituée en
1918 sera célébrée cette année le vendredi
11 juin.
- Vapeur en leu
Le 3 juin, vers 13 heures, le vapeur por-
tugais « Sunly » provenant de lIong-Kong
avec un chargement de pétrole et de mar-
chandises diverses a pris feu en rade de
Fort-Bayard. L'équipage et les passagers
ont été sauvés grâce à l'intervention d'une
chaloupe du port.
Les exportations par Halphong
Les exportations du riz par Halphong du-
rant. le mois de mai atteignent au total
16.832 tonnes, savoir :
lliz blanc :
Sur la France néant
Sur rRtranger 16.738 tonnes
Brisures :
Sur la France. néant
Sur l'Etranger 94 lonnes
Riz Cargo néant
Paddy néant
Le total général des sorties du riz du
Tonkin depuis le 1er janvier atteint 111.624
tonnes.
Le cours du riz
Il ---0-0---
SAïGON
<7 juin)
(Les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 %, Brisures 111 70
Riz n° 2, 40 %, Brisures 105 70
Ri nO 2, 50 %, Brisures 101 520
Brisures n° 1 et 2. 86 »
Brisures no 3 et 4 74 »
Farines 30 80
Paddy Vinh Long 61 50
Paddy Co Cong 64 »
Paddy Baixau 63 50
Paddy Bac Lieu. 64 50
Coprah (les 100 kilos) 18 25
HANOI
Cours moyen de la semaine précédente
lob Haïphong France en piastres
par 100 kilos
Riz Tonkin sans brisures manque
Hiz Tonkln 15/25 Brisures 10 35
Riz Tonkin 25/45 %, Brisures. 10 35
Brisures no 0 incoté
Brisures n° 1 et 2. incoté
Maïs blanc incoté
Maïs Roux 5 45
Ricin 16 60
(Par dépêche lndopacifi.)
RETOUR
00
M. Lucien Saint, Résident Général de
France en Tunisie, est attendu ce soir à 1 unis.
Accompagné du lieutenant-colonel Çourtot,
chef de son cabinet militaire, il avait quitté
Paris mardi, salué à la gare par MM. Geoffroy-
Saint-Hilaire, directeur de l'Office de Tunisie
à Paris ; Bonioulet, sous-directeur du même of-
fice. et par quelques amis personnels.
La visite de Moulay Youssef
Le second fils du suiltant du Maroc est
arrivé avanWiier soir à Paris. III a été
reçu, au nom du Gouvernement, par' M.
Saugon, consul générai, cihef du service
du Maroc au ministère des Affaires étran-
gères. Le prince qui a visité ihicr la mos-
quée de Paris en compagnie de S. K ben
Gabrit, ministre du suîtan et de Si Tttami
Aibalou, chancelier de Moulay Youssef,
vient préparer Se voyage que son père doit
faire en France au moia de juillet,
1 Pour aipHltt Doe pmifi
L'un des thèmes les plus fami-
liers à certains coloniaux est que les
Européens doivent tout faire pour
qu'aucune atteinte ne soit portée au prestige
qu'ils peuvent avoir sur les populations indi-
gènes. Le maintien de notre domination est
à ce prix.
Et ils ajoutent que l'une des conséquences
les plus fâcheuses du dernier conflit mondial
notamment auprès des peuples d'Extrême-
Orient, est de leur avoir montré les diffé-
rentes nations blanches s entre déchirant et
faisant appel, pour triompher les tln!S des
autres, au concours des peuples de couleur.
le ne veux pas rechercher ici ce qu'il peut
y avoir de vrai ou de faux dans cette thèse,
ce qu'il est possible d'en rejeter ou d'en ac-
cepter. Je me borne à noter un état d'esprit
répandu, s'il n'est pas généralt dans les cer-
cles coloniaux.
Ce sentiment est sans aucun doute celui de
M. Ernest Outrey; en l'affirmant, on ne tra-
vestit pas sa pensée, puisqu'il ne manque ja-
mais de le proclamer avec la véhémence qui
lui est habituelle. A-t-il tort. a-t-il raison de
soutenir cette opinion? C'est ce que je ne
veux pas rechercher. le voudrais simplement
lui demander d'aPporter quelque logique
dans son attitude et de ne pas mettre en con-
tradiction M. Outrey député, orateur parle-
mentaire, avec M. Outrey directeur de jour.
na l.
Car M. Outrey. qui parle volontiers de la j
nécessité de maintenir, sinon d'accroître le
prestige des Européens au fris des Anna-
mites, a une façon spéciale de travailler à
cette œuvre.
l'qrgane qu'il dirige rient de publier deux
dessins, dont l'un, surtout, ne suggérera pas
à ceux qui le verront un grand respect pour
le haut fonctionnaire qui représente la
France en Indochine.
On y voit, en effet, un homme gros, barbu,
coiffé d'un casque colonial, ceint de l'echarpe
tricolore et assis sur une chaise confortable.
D'une main, il tient une énorme canne en
forme de gaffe, tandis que l'autre caresse un
gros sac de piastres sur lequel on lit 800.000.
Enfin, à droite, une pile de caisses. Tout le
monde a reconnu Alexandre Varenne.
L'autre caricature nous montre des enfants
annamites dont les uns portent des banderoles
avec des inscriptions de ; Vive l'Indépen-
dance, L'Indochine libre, fendant que d'au-
tres écrivent sur l'écorce d'un arbre : A bas
la France. La légende nous apprend que,
tandis que certains enfants font ces gestes,
des agitateurs crient dans la rue : « Vive le
socialiste V arellllt'! »
Par les soins de M. Outrey, ces dessins
seront répandus par milliers dans l'Indo-
chine. C'est sa façon à lui de servir la cause
de la France qu'il prétend défcndre J Ta
haille est bien mauvaise conseillère. Elle vous
rend imprudent et vous fait commettre des
erreurs qui sont, des fautes. N'est-ce pas,
monsieur Outre y f
Henry Fontanier, 1
l'Jpulé du tantal.
moeu-
M. Steeg au Conseil
de gouvernement indigène
--0..0--
Ouvrant la session du conseil de gouver-
nement indigène à Raibat, M. Steeg a pro-
noncé un discours où il marque l'impor-
tance particulière d'une lellc assemblée.
Apl'è.s lu victoire française elle est le sym-
bole du Maroc de demain où toutes les pro-
vinces collaboreront à l'œuvre commune.
Relativement aux derniers événements,
le résident général dit notamment :
La France ignore la vengeance et croît
à la puissance profonde de la force qui sait
pardonner. Il faut faire connaître aux Arabes
notre bonté et notre justice. Dans ce Maroc,
où mon éminent prédécesseur, le maréchal
Lyautey, n'entendait manifester la force que
pour en éviter l'emploi. la tradition fran-
çllisc ne saurait, varier avec les hommes qui
passent et les difficultés de l'heure. La France
s'est révélée tout entière dans l'histoire de
ces derniers douze mois. A l'heure critique,
c'est le chef du gouvernement. M. Painlevé,
çui, avec un admirable sang-froid, arrive en
avion pour juger sur place de l'étendue du
péril. n demande au pays les sacrifices né-
cessaires. Puis, le maréchal Pétain, en quel-
ques semaines, redresse la situation, rétablit
notre prestige. Ensuite c'est la politique pari-
ficatrice qui travaille iL rendre inutile une nou-
velle campagne, ou du moins à la faire plus
courte et moins sanglante.
Les notables représentants de toutes les
villes du Maroc qui assistaient à ce conseil
ont félicité chaudement le résident général
de l'heureux succès de la campagne du Rif.
lute-
Le statut de Tanger et l'Italie
Les récents articles de la presse ita-lionnn,
réolamant, une extension des conversations fmn-
co-espagnole.s an sujet de Tanger, ont provoqué
une certaine émotion dans les milieux diploma-
tiques français. A l^ris comme il Modrid. dit-
on au Quai d'Orsay, il ne ipeut être question
de la revision d'un statut qui fonctionne en
donnant pleinement satisfaction aux deux par-
Ups. C'est foi un moyen de pression de Un part
de i'Dane qui suutôve une question considAr^e
comme c.!osc.
comme close.
L'aviation coloniale
o--
Inspection
L'amiral Dûmesnil, inspecteur général
des forces maritimes et aériennes françai-
ses, arrivera aufourd'hui d'Oran A Fez par
la voie des airs.
(Par dépéche.)
A LA CHAMBRE
---0-0--
PROJET DE LOI
Batteries déclassées de la Martinique
Le Gouvernement vient de déposer un
projet de loi ayant pour objet d'autoriser
ta vente de terrains et bâtiments d'ancien-
nes batteries déclassées de la Nfeirtinique
suivantes : * « Sainte-Catherine », de la
CI Pointe des Sables » et du » Morne Rou-
ge n, tels qu'il sont délinis à la matricule;
des immeubles militaires de la Direction
d'artillerie des Antilles.
RAPPORTS
La propriété foncière-en Algérie
M. Houx-Freissineng, député d'Oran, a
déposé son rapport sur le projet de loi
udopté par le liénat tendant à modifier la
loi du 16 février 1897 sur la propriété fon-
cière en Algérie,
Il conclut à l'adoption du projet, qui pa-
raît répondre uux besoins du moment, il
permettra de poursuivre et d'achever l'am-
vre entreprise en Algérie depuis la con-
quête, avec tant d'hésitations, de tergiver-
sations et de contradictions ; de constituer
délinitivement la propriété en mains de
ceux qui ont la possesion effective du sol ;
de libérer la terre de toutes les entraves
qui empêchent ses détenteurs d'en disposer
aisément suivant leurs besoins et leurs
commodités.
Il aura aussi pour effet de faciliter la
mise en valeur de toutes ces étendues in-
cultes et improductives, que l'œil du visi-
teur contemple avec tant, d'étonnement
dans notre grande colonie, et de donner
ainsi un nouvel et puissant essor à la colo-
nisation.
Prohibition d'exportation
Au nom de la Commission des Douanes
et des Conventions commerciales, M.
Henry Le Mire présente un rapport sur le
projet de loi portant ratilioation : 1° du
décret du 1er février 1U21 lixant la liste des
marchandises pour lesquelles la prohibition
tI'exportntiun des colonies et pays de pro-
tectorat, autres que la Tunisie et le Ma-
roc, reste provisoirement nécessaire ; 2°
du décret du 9 juillet 1921 supprimant les
sucres de la liste des marchandises dont
le décret précité du lor février 1921 a
maintenu la prohibition de sortie des colo-
nies et pays de protectorats autre» que la
Tunisie et le Maroc ; 3° du décret du 6
août 1922 qui a prohibé dans les colonies
françaises et pays de protectorat autres
que le Maroc et la Tunisie la sortie des
minerais d'urane (pechblende) lorsque l'en-
voi a pour destination des pays autres que
la France, les colonies françaises et les
pays do protectorat français.
Après avoir commenté le texte gouverne-
mental soumis en septembre, il propose
il la Chambre de l'adopter en faisant
parmi les minerais non dénommés de l'ex-
:!3::i la distinction suivante :
ni Pechblendes, bétafites et euxénites
ayant plus de 10 d'oxyde d'urane ;
h) Euxénites ayant 10 et moins
d'oxyde d'urane.
La prohibition d'exportation serait main-
tenue pour tous les minerais d'urane sauf
les euxénites ayant 10 et moins d'oxyde
d'urane, pour trsqucitcs la liberté serait
rétablie.
Des licences d'cxportulion pourraient
être accordées aux autres minerais
d'urane, tels ceux énumérés en a), dans
les conditions ci-dessus déterminées.
Sous les réserves précédentes, la Com-
mission propose à la ratincationdcraa-
semblée le projet de loi.
A LA COMMISSION
DES AFFAIRES ETRANGERES
Audition de M. Henry de Jouvenel
Sous la présidence de M. Frallklin-llouil-
Ion, la Commission des Affaires étrangères
de la Chambre, a 'entendu M. de Jouvenel,
haut-commissaire en Syrie.
Au préalable, M. de Jouvenel avait dc-
manxlé aux commissaires de s'engager a
conserver 11Ur devers eux les renseigne-
meints qu'il allait leur communiquer, les
prévenant que toute indiscrétion pouvait
avoir des conséquences diplomatiques fâ-
cheuses.
Les membres de la Commission acceptè-
rent de garder le silence qui leur était de-
mande, sauf M..Rerthon, député commu-
niste de la Seine, qui une fois de plus
renouvelle la comédie eoutuniière ;i chaque
séance importante de la Commission.
Un vole fut émis sur cette proposition
et. seul M. Hothon s'abstint.
Après avoir constaté cette attitude, M:
de Jouvenel fait. un exposé très complet
de la situation en Syrie, au moment où il
a accepté les fonctions de Hnut-Commis-
saire.
Il a montré en détail quelles étaient les
mesures adaptées^ dans ehaeihi, «les Etats
on vue d'assurer la pacification et de pré-
parer l'organisation politique future.
La Commission a été unanime à féliciter
M. de Jouvenel de l'oeuvre remarquable
qu'il a accomplie pour réaliser le mandat
dont la France a été chargée par la Société
des Nations.
1 la Coanissiofi de r Altér if,
des Colonies et des Protectorats
0-0-
Cette Commission, qui devait, cet après-
midi, à 15 heures, entendre la Iftcture du rap-
port présenté par la Sous-Commission char-
gée d'examiner les modifications à apporter
au privilège de la Banque de l'A.O.F., a
ajourné sa réunion à une date qui sera indi-
quée ultérieurement.
moi si
a CORKIl IfttMl K U eilYOE
00 --
Af. Baculard, pharmacien, vient d'être
élu, au premier four, conseiller général de
Cayenne.
iss élections ont ru lieu, sans incident.
Le cMliageffeaeat des vias tmisieis
-0-0-
Par décret en date du 6 juin 192G. publié
au Journal officiel du 8, la quantité de
vins d'origine et de provenance tunisienne,
qui pourra être admise en France du 1er
juillet 1926 au 30 juin 1927, est fixée à
500.000 hectolitres.
Ce crédit reste donc le même qui avait
été fixe au titre de l'exercice 1925-1926, et
les VŒUX pressants des viticulteurs tuni-
siens demandant l'augmentation du contin-
gent n'ont pas eu raison de la vive résis-
tance des viticulteurs métropolitains.
Dans leur rapport au président de la Ré-
publique, les quatre ministres intéressés
(des Affaires étrangères, des Finances, du
Commerce et de l'Industrie, de l'Xgricul-
,turc) ont noté qu'en raison de l'épuisement
prématuré du dernier crédit, il y avait lieu
de mettre à l'étude pour l'avenir une mo-
dification de la date annuelle d'ouverture
du contingent.
Le débat n'en demeure pas moins entier
entre les producteurs de nos départements
du Midi et ceux de la Régence.
Le grain de raisin tunisien est .eependl\nt
bien petite chose à côté de la fastueuse
grappe française..
R. B. de Laromiguière
PEDE CLAUDO
eo
Seuls parmi les fonctionnaires de la Ké-
gence de Tunis, les juges suppléants des
tribtmaux, les juges de paix, greffiers et
commis-grefliers n'ont pas encore reçu le
montant des rappels de soldes qui leur sont
dus.
D'où il appert que, même pQur ses re-
présentants, la justice ne marche jamais
que tout dou. tout doucement.
Audion
Le budget dr la circonscription
de Dakar et Dépendances pour 1926
La circonscription autonome de Dakar et
dépendances a été créée à la date du l'Of jan-
vier 1925 par les décrets Jes 21 octobre et
27 novembre 1924. Le deuxième budget de la
nouvelle circonscription s'élève en recettes et
en dépenses à 22. 500.480 francs au lieu de
12.176.000 francs en 1925, soit une augmen-
tation de 10.324.480 francs.
Les recettes de ce budget comprennent :
A. - Recettes ordinaires :
1 ° Les revenus des établisse- 1
ments et services entretenus
sur les fonds de la circons-
cription. , .,.,. 6.376.450
2° Une subvention du budget gé-
néral de l'A.O.F. pour couvrir
éventuellement le déficit des
recettes. 506.100
3° Une participation du budget
général aux dépenses d'intérêt
général., 3.868.000
40 Une contribution du budget
du Sénégal proportionnelle
aux recettes effectuées dans la
circonscription et au nombre
d'habitants 5-316-93o
50 Une contribution des commu-
nés de Dakar et Gorée t .043.000
B. - Recettes extraordinaires :
Participation du budget général
aux travaux de grande voirie
et d'édilité. 5.390.000
En ce qui concerne les dépenses, celles du
personnel qui représentent 7.745.500 francs
(soit environ 35 du total) peuvent paraî-
tre élevées si l'on n'a pas à la mémoire les
attributions importantes des différents servi-
ces de la circonscription : celui des travaux
publics notamment est chargé d'effectuer tous
les travaux prévus au budget du territoire et
au budget gptléral, et celui de la police,
dans un grand port comme Dakar, doit as-
surer un rôle de sûreté générale et le contrôle
de l'immigration.
Les autres dépenses ont trait aux services
d'intérêt social et économique (assistance
médicale, instruction publique, agriculture,
service zootechnique, postes et télégraphes) et
aux travaux publics. A ce dernier point de
vue, les principaux travaux envisagés cette
année à Da'kar et dans sa banlieue compren-
nent :
1° L'entretien de la voirie et des
routes v 775.000
2" Des plantations nouvelles sur
différentes avenues et routes.. 6 5.000
30 Des travaux de grande voirie T. 760.000
40 Des travaux d'édilité (village
de Médina, construction de
deux réservoirs, amélioration
des captagt's d'eau douce, dis-
tribution d'eau de nier). 3.580.000
- - .--
Ln cletinitive. 1 effort financier do la nou-
velle circonscription en 1926 a principale-
ment en vue le développement des œuvres
d'assistance, l'extension et l'amélioration de
la voirie, lVmlxMlissejnent de la ville, toutes
mesures indispensables dans la capitale, de
l'Afrique Occidentale Française,
TAUX DE LA PIASTRE
A In date. le (aux officiel de
ia piastre à Ssiïuon él;iit..
oul-
TAUX DE LA ROUPIE
0
A la date du 0 juin 1I)e6, le taux officiel de In.
roupie dans l'Inde était de 11 Ir. 60.
Le programme des travaux publics
et de mise en valeur du Sénégal
en ÎOSO
--0-0---
Les crédits prévus au programme des travaux
publics du Sénégal en 1926 concernent :
1° Les travaux d'entretien courant et 1.
grosses réparations : i
France
a) des immeubles de la colonie. 392.0001
b) des routes et ponts 1.607.0004,
c) des travaux maritimes (quais de ';
St-Louis, engraissement de la
langue de Barbarie) 245.0001 »
d) de la navigation intérieure (ba-
lisage du Sénégal, du Saloum
et de la Casamance) 315.0001
e) de l'hydraulique agricole 77.000"
t) d'urbanisme et assainissement
à St-Louis 11. 000
2.647.000
2° Les travaux neufs :
a) Immeubles (bâtiments adminis-
tratifs, bureaux de postes, éco-
les) "," 4.362.000
b) Travaux maritimes (protection
de 1 île de Carabane et cons-
truction d'un wharf àGandiole) 74.000
c) Urbanisme et assainissement
(construction d'une digue à Ma-
tam et améliorations à Dagana) 70.000
4.506.000
i Les travaux sur programme spécial (exé-
cution du programme de mise en valeur sur les
ressources normales de la colonie) :
a) Routes, ponts et bac. , 1.900- 000
b) Trava maritimes, ports et
wharfs (Ziguinchor, St-Louis
et Kaolack) 2.900.000
c) Travaux hydrauliques et navi-
gation intérieure (aménagement
du Sénégal, berges de Podor,
barrage de Dakar-Bango, digue
de Leybar, barrage de la
Taouey, puits) - - .* à' 5.400 .-000
d) Travaux d'édilité, adduction
d'eau et assainissement (à St-
Louis, Rufisque et Kaolack).
Construction de dispensaires et
maternités 3.150.000
e) Réseaux télégraphiques et té-
léphoniques (réfection du réseau
de Casamance) 500 000
f) Enseignement (école profession-
nelle de Saint-Louis, groupe
scolaire de Diourbel) 600 000
g) Travaux agricoles (fermes de
l'arachide, ferme cotonmère de
Matam. usine d'égrenage du
colon à Matam. développement
des centres d'égrenage) L 120.000
h) Achat de matériel. , , , 1.500.000
17.070.000
40 Travaux extraordinaiies (exécutés par
prélèvements sur la caisse de réserve) :
a) Chemins de fer (lignes Louga-
Coki et de Casamance) 4.500.000
b) Travaux de sondage et pros-
pection minière 500 000
5. 000 OW
Soit un total de 29.223.000 francs, repré-
sentant 34 '),', de l'ensemble du budget de la
colonie.
L'A. E. F. sur l'écran
C) 0
La propagande par l'image est eKCél- ,
lente surtout, âor^pi'il s'agit d'un film ci-
nùniuto^rapliiipie aussi parfait que celui,
rapporté d'Afrique Kquatoriale par la mis-
sion (.jhaumeJ.
Bien que 1 illustre académicien urioux
ait cherché à excuser sa présidence d'un-
réunion coloniale, l'assistance fut una-
nime à applaudir son discours plein do
linessr et d'ù-pr<"jiOS.
M. de Saint-Léger, dir-v!eur du Monde
Colonial, en une courte ai!'locution, remer-
cie M.Léon IVrrier de s'être l'ait représen-
ter ,i>ar le euiniiiainla.nt. I'an<'Hier, son ofli-
cier -d'onUiniuin<*r ot siKua M. Lobruii, tin-
cien ministre des Colonies .-t M. Çrandi-
dier, secrétaire générGéographie, présents.
M. Mirabel. directeur de l'Agence Eco-
nomique de l'A. K. F., organisateur de la-
réunion, rappela les d'fulls faits liepuis
quelques :uu:iée.s pour la mlSI en valeur
de notre « Cou^io >> ipii s étend des eaux
de l'Atiliantimio au Soudan étfyption. :' 111'
plus de a.oOO.dUU kilomètres carrés.
Vaste réserve de matières premières,
l'Afrique Equatoriale française a végété
jusqu'il ces dern ères nnnees par suit»? du
manque de moyens- de transport et sur-
tout do .'a pénurie de main-d'ouivro indi-
gène. -
10n lOÏM. le commerce de t A. k. h.
a été de i? 1 S.iX>0 tomnes de produi'*
exportés. Clrffres qui seraient décu-
plés si la Colonie possédait les moyens de
transport appropriés et non les moyens
de fortune que M. V,. ttr.enx appelle av
raison les moyens- de ,'11'\ qui a n'n:'.!J
pas de fortune i..
L'emprunt de millions que l'A. K F.
n él-é autorisée ù contracter va. eniliu per-
mettre de terminer s«>n oîhemin de fer
Brazzaville fi l'Océan.
M. l'adminislralenr Chaumel a présenté
ffon film d'un -pittoresque majjnuique. véri-
table nillmm ouvert sur l'Afrique Fqvtn! ~-
riale Françoise.
De Bordeaux au lae Tchad et ù Aherlvfl
>2 ftURSRO : f8 CENTEMIOI
JEUDI --- SOIR, -- 10 -- JUIN IM -
0
Les Annales Coloniales
-. ,- d W « A, t w
8 JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES rusuis PAR -LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PSOPUÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm ilnnwTOi rl Rirlmmn rrnf rrprtr r–r tfirt–t /r wn «f tf f*~rt frt ifftirtt i*r Pr^T"
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
RMietiH et AùwUtratiM : 34, Rue du Mon Thabo.. PARIS-11, TAMim : LOOTftl 19-17
U& « 4 me" 8 nom
MOMEWEJtTS j Franc* «t CmUmiu. M ̃ 41
--. ( Etixmgtr ISO i Il.
Oi (NI f~rîî"T ïl ifcwl» pihd|IM MWlIni
L'hydraulique agricole en Algérie
Le 28 avril dernier, le Gouverneur général
ne l lement le bar-
de l'Algérie inaugurait solennellement le bar-
rage de Charron sur le CheTiff.
Ce barrage de dérivation (qui avait été com-
mencé en 1911) permettra de détourner les eaux
de la rivière et de les distribuer par des canaux
principaux qui n' auront pas moins de 44 kilo-
mètres et des canaux secondaires de plus de 425
kilomètres, dans toutes les plaines avoisinantes.
Une machine élévatoire, utilisant une chute
aménagée sur le tronc commun, pourra refouler
une partie du débit de ce canal sur des terres
non irrigables.
Il complètera le barrage-réservoir de l'Oued-
Fodda (un des affluents du CheliR) dont
M. Steeg avant son départ d'Alger, a posé la
première pierre. Ce derniei ouvrage d une hau-
teur de 100 mètres aura une capatîW" de 300
millions de mètres cubes.
L'on estime à 30.000 hectares les surfaces
qui pourront ainsi être arrosées été comme hiver,
par l'action conjuguée de ces deux barrages,
surfaces destinées surtout à la culture du coton
qui se développe, de plus en plus dans la co-
lonie, et dent la France a un - si grand besoih
- et à 30 à 40 millions, la valew de la pro-
duction complémentaire qui en pourra tésutter.
Mais il aura fallu, pour obtenir ce résultat,
un demi-siècle d'effort et la ténacité inlassable
des représentants de* colons aux diverses assem-
blées algériennes, notamment de M. Ramier,
conseiller général d'inkemann.
M. Cazenave. président du Syndicat des
Eaux du Bas-Chelift - qui a été aussi r un
des artisans les plus actifs de cette oeuvre, a
constaté avec tristesse la misère qu'avait, jus-
qu'à ce jour, engendrée la pénurie d'eau dans
ces régions déshéritées, comme dans beaucoup
(J'autres, et cc tes efforts surhumains qu avaient
« dû accomplir les habitants pour attacher sous
« un climat meurtrier, de matfjres récoltes à
« un sol pourtant fertile, mais rebelle, parce
« qu'exposé sans cesse aux assauts de la sé-
« cheresse et des vents du Sud. (La commune
de Charron pendant cinq années consécutives,
n'a rien pu tnoÏslGnner). y
Ces paroles avaient d'autant plus de portée
qu'au cours de l'hiver dernier, durant plusieurs
mois, cette partie de rOranie a été privée de
pluies, que par suite les céréales y sont irremé-
médiablement compromises et que l'on avait
sous les yeux « cet étrange et décevant spectacle
de « champs assoiffés et desséchés, alors qu'au
« milieu d'eux, la rivière roulait des masses de
« cette eau si précieuse qui, s'il avait été pos-
« sible de l'utiliser, aurait rendu au sol toute
« sa fécondité naturelle ».
El dans un éloquent appel au Gouverneur
Général, il ajoutait : « L Afrique du Nord,
« pays essentiellement agricole, ne saurait être
« mise en valeur que le jour où pat tous les
« moyens en son pouvoir, l'homme aura réussi à
« capter l'eau du ciel, à la réserver et à la ca-
« naliser, à l'empêcher, en un mot, de déva-
« 1er à la mer avant d'être employée, sans au-
« cun profit pour des terres d'une fertilité uni-
« versellement reconnue depuis les premiers
« temps de l'histoire ».
On ne saurait mieux dire.
Les Romains avaient bien comprjs cette né-
cessité de l'hydraulique agricole, et ils l'avaient
portée à un degré de perfectionnement qui doit
être pour nous un enseignement que nous ne sau-
--_ rions nélfrlijrer.
Partout dans cette Afrique du Nord, on re-
trouve les vestiges des travaux qu'au cours de
leur occupation ils avaient effectués pour décou-
vrir l'eau, la retenir et en faire le meilleur
usage.
Des aqueducs parfois gigantesques, des cana-
lisations prolongées pour alimenter des cités
alors florissantes, dont les atentours étaient cou-
verts d'une luxuriante végétation, cités au-
jourd'hui disparues et dont les ruines se re-
trouvent tout à coup sous les pierres ou dans des
immensités quasi-désertiques.
L'on a le souvenir que des régions, aujour-
d'hui d'une stérilité absolue, étaient autrefois
extrêmement fertiles. Comme ce pays d'Hodna
dont nous parle M. Henri Muray, ingénieur
géologue, où florissait la culture du coton encore
au XVIe siècle (à preuve les anciens traités pas-
sés avec la République de Venise).
Et l'on découvre soudain, de la façon la plus
imprévue, sous les éboulis des pentes, les traces
de captage des sources, des restés de fossés qui
arrêtaient les eaux et les dérivaient, de gale-
ries souterraines embtanchées au dépait des
thalwegs, d'élévations de pierres gréseuses
formant des talus pour empêcher le glissement
des terres sablonneuses, tous aménagements
qui combinés avec le reboisement, retenaient
la majeure partie des eaux Ruviales.
C'est ainsi que ces provinces étaient devenues
un grenier pour la Home antique.
Et Pline nous apprend, ce que confirment en-
core les légendes de l'invasion islamique « qu'à
« cette époque heureuse, on pouvait aller des
« côtes tunisiennes jusqu'à langer sous de frais
« ombrages ».
Mais les Barbares ont passé pat là.
Les bergers arabes, pour se procurer des pâ-
turages, ont, pendant des siècles, poursuivi un*
lutte stupide contre la forêt, qu'ils incendiaient
de façon régulière, et ils ont achevé r œuvre de
cMnIAtion-
C'est dans un état d'aridité inexprimable
que nous avons trouvé l'Algérie quand nous y
avons pénétré.
Depuis cent ans qu'avons-nous fait pour y re-
médier > Bien peu de chose.
Nos colons ont fourni un labeur héroïque. Ils
sont parvenus à force de ténacité à cultiver à
nouveau une partie du soit mais ils se heurtent
l'inclémence du ciel, et s'il ne pleut point eh
temps opportun, tous leurs Woetg sont vains, ils
ne parviennent point t tecueHttt les fruits de
leur travail obstiné 1
Pour leur venir en aide on a édifié des bar-
rages (sept en totalité), quelques-uns très im-
portants, il est vrai, et rendant d' immenses ser-
vices aux territoires qu'ils desservent,
Mais ou est-ce que cela par rapport aux su-
perficies immenses qui souffrent habituellement
de la séc heresse ?
Et cependant les pluies ne font pas défaut.
Elles tombent en quantités presque égales à
celles que reçoit la France. Mais elles sont ir-
régulières et ordinairement torrentielles. Sur-
tout elles manquent le. plus souvent à l'époque
où elles seraient indispensables, au printemps.
Alors la récolte de céréales (ft perdue (et les
céréales forment la base de la culture du pays,
ce sont elles qui le font vivre).
Ces eaux si capricieuses, il faut à tout prix
les conserver, ne pas en laisser égarer une
goutte, aller les chercher dans le sol quand elles
y sont amassées, pour les distribuer, ensuite,
là et au moment où la nécessité s'en fait sen-
tir.
C'est donc, - alors que jusqu'à maintenant
on a procédé, il faut le dire, au hasard des
besoins signalés avec le plus d'insistance - tout
un programme à dresser et à réaliser avec mé-
thode, en employant un personnel d'une com-
pétence éprouvée. Ce programme, tel qu'il est
présenté par les personnalités les plus autorisées,
nous le résumerons dans un prochain article.
Roux-Fréiâaineng,
Député d'Oran, Vice-président de la
Commission de l'Algérie, des Colo.
nies et Protectorats.
Dépêches de l'Indochine
---0-0-
La fête nationale annamite
La tète nationale anamite instituée en
1918 sera célébrée cette année le vendredi
11 juin.
- Vapeur en leu
Le 3 juin, vers 13 heures, le vapeur por-
tugais « Sunly » provenant de lIong-Kong
avec un chargement de pétrole et de mar-
chandises diverses a pris feu en rade de
Fort-Bayard. L'équipage et les passagers
ont été sauvés grâce à l'intervention d'une
chaloupe du port.
Les exportations par Halphong
Les exportations du riz par Halphong du-
rant. le mois de mai atteignent au total
16.832 tonnes, savoir :
lliz blanc :
Sur la France néant
Sur rRtranger 16.738 tonnes
Brisures :
Sur la France. néant
Sur l'Etranger 94 lonnes
Riz Cargo néant
Paddy néant
Le total général des sorties du riz du
Tonkin depuis le 1er janvier atteint 111.624
tonnes.
Le cours du riz
Il ---0-0---
SAïGON
<7 juin)
(Les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, 25 %, Brisures 111 70
Riz n° 2, 40 %, Brisures 105 70
Ri nO 2, 50 %, Brisures 101 520
Brisures n° 1 et 2. 86 »
Brisures no 3 et 4 74 »
Farines 30 80
Paddy Vinh Long 61 50
Paddy Co Cong 64 »
Paddy Baixau 63 50
Paddy Bac Lieu. 64 50
Coprah (les 100 kilos) 18 25
HANOI
Cours moyen de la semaine précédente
lob Haïphong France en piastres
par 100 kilos
Riz Tonkin sans brisures manque
Hiz Tonkln 15/25 Brisures 10 35
Riz Tonkin 25/45 %, Brisures. 10 35
Brisures no 0 incoté
Brisures n° 1 et 2. incoté
Maïs blanc incoté
Maïs Roux 5 45
Ricin 16 60
(Par dépêche lndopacifi.)
RETOUR
00
M. Lucien Saint, Résident Général de
France en Tunisie, est attendu ce soir à 1 unis.
Accompagné du lieutenant-colonel Çourtot,
chef de son cabinet militaire, il avait quitté
Paris mardi, salué à la gare par MM. Geoffroy-
Saint-Hilaire, directeur de l'Office de Tunisie
à Paris ; Bonioulet, sous-directeur du même of-
fice. et par quelques amis personnels.
La visite de Moulay Youssef
Le second fils du suiltant du Maroc est
arrivé avanWiier soir à Paris. III a été
reçu, au nom du Gouvernement, par' M.
Saugon, consul générai, cihef du service
du Maroc au ministère des Affaires étran-
gères. Le prince qui a visité ihicr la mos-
quée de Paris en compagnie de S. K ben
Gabrit, ministre du suîtan et de Si Tttami
Aibalou, chancelier de Moulay Youssef,
vient préparer Se voyage que son père doit
faire en France au moia de juillet,
1 Pour aipHltt Doe pmifi
L'un des thèmes les plus fami-
liers à certains coloniaux est que les
Européens doivent tout faire pour
qu'aucune atteinte ne soit portée au prestige
qu'ils peuvent avoir sur les populations indi-
gènes. Le maintien de notre domination est
à ce prix.
Et ils ajoutent que l'une des conséquences
les plus fâcheuses du dernier conflit mondial
notamment auprès des peuples d'Extrême-
Orient, est de leur avoir montré les diffé-
rentes nations blanches s entre déchirant et
faisant appel, pour triompher les tln!S des
autres, au concours des peuples de couleur.
le ne veux pas rechercher ici ce qu'il peut
y avoir de vrai ou de faux dans cette thèse,
ce qu'il est possible d'en rejeter ou d'en ac-
cepter. Je me borne à noter un état d'esprit
répandu, s'il n'est pas généralt dans les cer-
cles coloniaux.
Ce sentiment est sans aucun doute celui de
M. Ernest Outrey; en l'affirmant, on ne tra-
vestit pas sa pensée, puisqu'il ne manque ja-
mais de le proclamer avec la véhémence qui
lui est habituelle. A-t-il tort. a-t-il raison de
soutenir cette opinion? C'est ce que je ne
veux pas rechercher. le voudrais simplement
lui demander d'aPporter quelque logique
dans son attitude et de ne pas mettre en con-
tradiction M. Outrey député, orateur parle-
mentaire, avec M. Outrey directeur de jour.
na l.
Car M. Outrey. qui parle volontiers de la j
nécessité de maintenir, sinon d'accroître le
prestige des Européens au fris des Anna-
mites, a une façon spéciale de travailler à
cette œuvre.
l'qrgane qu'il dirige rient de publier deux
dessins, dont l'un, surtout, ne suggérera pas
à ceux qui le verront un grand respect pour
le haut fonctionnaire qui représente la
France en Indochine.
On y voit, en effet, un homme gros, barbu,
coiffé d'un casque colonial, ceint de l'echarpe
tricolore et assis sur une chaise confortable.
D'une main, il tient une énorme canne en
forme de gaffe, tandis que l'autre caresse un
gros sac de piastres sur lequel on lit 800.000.
Enfin, à droite, une pile de caisses. Tout le
monde a reconnu Alexandre Varenne.
L'autre caricature nous montre des enfants
annamites dont les uns portent des banderoles
avec des inscriptions de ; Vive l'Indépen-
dance, L'Indochine libre, fendant que d'au-
tres écrivent sur l'écorce d'un arbre : A bas
la France. La légende nous apprend que,
tandis que certains enfants font ces gestes,
des agitateurs crient dans la rue : « Vive le
socialiste V arellllt'! »
Par les soins de M. Outrey, ces dessins
seront répandus par milliers dans l'Indo-
chine. C'est sa façon à lui de servir la cause
de la France qu'il prétend défcndre J Ta
haille est bien mauvaise conseillère. Elle vous
rend imprudent et vous fait commettre des
erreurs qui sont, des fautes. N'est-ce pas,
monsieur Outre y f
Henry Fontanier, 1
l'Jpulé du tantal.
moeu-
M. Steeg au Conseil
de gouvernement indigène
--0..0--
Ouvrant la session du conseil de gouver-
nement indigène à Raibat, M. Steeg a pro-
noncé un discours où il marque l'impor-
tance particulière d'une lellc assemblée.
Apl'è.s lu victoire française elle est le sym-
bole du Maroc de demain où toutes les pro-
vinces collaboreront à l'œuvre commune.
Relativement aux derniers événements,
le résident général dit notamment :
La France ignore la vengeance et croît
à la puissance profonde de la force qui sait
pardonner. Il faut faire connaître aux Arabes
notre bonté et notre justice. Dans ce Maroc,
où mon éminent prédécesseur, le maréchal
Lyautey, n'entendait manifester la force que
pour en éviter l'emploi. la tradition fran-
çllisc ne saurait, varier avec les hommes qui
passent et les difficultés de l'heure. La France
s'est révélée tout entière dans l'histoire de
ces derniers douze mois. A l'heure critique,
c'est le chef du gouvernement. M. Painlevé,
çui, avec un admirable sang-froid, arrive en
avion pour juger sur place de l'étendue du
péril. n demande au pays les sacrifices né-
cessaires. Puis, le maréchal Pétain, en quel-
ques semaines, redresse la situation, rétablit
notre prestige. Ensuite c'est la politique pari-
ficatrice qui travaille iL rendre inutile une nou-
velle campagne, ou du moins à la faire plus
courte et moins sanglante.
Les notables représentants de toutes les
villes du Maroc qui assistaient à ce conseil
ont félicité chaudement le résident général
de l'heureux succès de la campagne du Rif.
lute-
Le statut de Tanger et l'Italie
Les récents articles de la presse ita-lionnn,
réolamant, une extension des conversations fmn-
co-espagnole.s an sujet de Tanger, ont provoqué
une certaine émotion dans les milieux diploma-
tiques français. A l^ris comme il Modrid. dit-
on au Quai d'Orsay, il ne ipeut être question
de la revision d'un statut qui fonctionne en
donnant pleinement satisfaction aux deux par-
Ups. C'est foi un moyen de pression de Un part
de i'Dane qui suutôve une question considAr^e
comme c.!osc.
comme close.
L'aviation coloniale
o--
Inspection
L'amiral Dûmesnil, inspecteur général
des forces maritimes et aériennes françai-
ses, arrivera aufourd'hui d'Oran A Fez par
la voie des airs.
(Par dépéche.)
A LA CHAMBRE
---0-0--
PROJET DE LOI
Batteries déclassées de la Martinique
Le Gouvernement vient de déposer un
projet de loi ayant pour objet d'autoriser
ta vente de terrains et bâtiments d'ancien-
nes batteries déclassées de la Nfeirtinique
suivantes : * « Sainte-Catherine », de la
CI Pointe des Sables » et du » Morne Rou-
ge n, tels qu'il sont délinis à la matricule;
des immeubles militaires de la Direction
d'artillerie des Antilles.
RAPPORTS
La propriété foncière-en Algérie
M. Houx-Freissineng, député d'Oran, a
déposé son rapport sur le projet de loi
udopté par le liénat tendant à modifier la
loi du 16 février 1897 sur la propriété fon-
cière en Algérie,
Il conclut à l'adoption du projet, qui pa-
raît répondre uux besoins du moment, il
permettra de poursuivre et d'achever l'am-
vre entreprise en Algérie depuis la con-
quête, avec tant d'hésitations, de tergiver-
sations et de contradictions ; de constituer
délinitivement la propriété en mains de
ceux qui ont la possesion effective du sol ;
de libérer la terre de toutes les entraves
qui empêchent ses détenteurs d'en disposer
aisément suivant leurs besoins et leurs
commodités.
Il aura aussi pour effet de faciliter la
mise en valeur de toutes ces étendues in-
cultes et improductives, que l'œil du visi-
teur contemple avec tant, d'étonnement
dans notre grande colonie, et de donner
ainsi un nouvel et puissant essor à la colo-
nisation.
Prohibition d'exportation
Au nom de la Commission des Douanes
et des Conventions commerciales, M.
Henry Le Mire présente un rapport sur le
projet de loi portant ratilioation : 1° du
décret du 1er février 1U21 lixant la liste des
marchandises pour lesquelles la prohibition
tI'exportntiun des colonies et pays de pro-
tectorat, autres que la Tunisie et le Ma-
roc, reste provisoirement nécessaire ; 2°
du décret du 9 juillet 1921 supprimant les
sucres de la liste des marchandises dont
le décret précité du lor février 1921 a
maintenu la prohibition de sortie des colo-
nies et pays de protectorats autre» que la
Tunisie et le Maroc ; 3° du décret du 6
août 1922 qui a prohibé dans les colonies
françaises et pays de protectorat autres
que le Maroc et la Tunisie la sortie des
minerais d'urane (pechblende) lorsque l'en-
voi a pour destination des pays autres que
la France, les colonies françaises et les
pays do protectorat français.
Après avoir commenté le texte gouverne-
mental soumis en septembre, il propose
il la Chambre de l'adopter en faisant
parmi les minerais non dénommés de l'ex-
:!3::i la distinction suivante :
ni Pechblendes, bétafites et euxénites
ayant plus de 10 d'oxyde d'urane ;
h) Euxénites ayant 10 et moins
d'oxyde d'urane.
La prohibition d'exportation serait main-
tenue pour tous les minerais d'urane sauf
les euxénites ayant 10 et moins d'oxyde
d'urane, pour trsqucitcs la liberté serait
rétablie.
Des licences d'cxportulion pourraient
être accordées aux autres minerais
d'urane, tels ceux énumérés en a), dans
les conditions ci-dessus déterminées.
Sous les réserves précédentes, la Com-
mission propose à la ratincationdcraa-
semblée le projet de loi.
A LA COMMISSION
DES AFFAIRES ETRANGERES
Audition de M. Henry de Jouvenel
Sous la présidence de M. Frallklin-llouil-
Ion, la Commission des Affaires étrangères
de la Chambre, a 'entendu M. de Jouvenel,
haut-commissaire en Syrie.
Au préalable, M. de Jouvenel avait dc-
manxlé aux commissaires de s'engager a
conserver 11Ur devers eux les renseigne-
meints qu'il allait leur communiquer, les
prévenant que toute indiscrétion pouvait
avoir des conséquences diplomatiques fâ-
cheuses.
Les membres de la Commission acceptè-
rent de garder le silence qui leur était de-
mande, sauf M..Rerthon, député commu-
niste de la Seine, qui une fois de plus
renouvelle la comédie eoutuniière ;i chaque
séance importante de la Commission.
Un vole fut émis sur cette proposition
et. seul M. Hothon s'abstint.
Après avoir constaté cette attitude, M:
de Jouvenel fait. un exposé très complet
de la situation en Syrie, au moment où il
a accepté les fonctions de Hnut-Commis-
saire.
Il a montré en détail quelles étaient les
mesures adaptées^ dans ehaeihi, «les Etats
on vue d'assurer la pacification et de pré-
parer l'organisation politique future.
La Commission a été unanime à féliciter
M. de Jouvenel de l'oeuvre remarquable
qu'il a accomplie pour réaliser le mandat
dont la France a été chargée par la Société
des Nations.
1 la Coanissiofi de r Altér if,
des Colonies et des Protectorats
0-0-
Cette Commission, qui devait, cet après-
midi, à 15 heures, entendre la Iftcture du rap-
port présenté par la Sous-Commission char-
gée d'examiner les modifications à apporter
au privilège de la Banque de l'A.O.F., a
ajourné sa réunion à une date qui sera indi-
quée ultérieurement.
moi si
a CORKIl IfttMl K U eilYOE
00 --
Af. Baculard, pharmacien, vient d'être
élu, au premier four, conseiller général de
Cayenne.
iss élections ont ru lieu, sans incident.
Le cMliageffeaeat des vias tmisieis
-0-0-
Par décret en date du 6 juin 192G. publié
au Journal officiel du 8, la quantité de
vins d'origine et de provenance tunisienne,
qui pourra être admise en France du 1er
juillet 1926 au 30 juin 1927, est fixée à
500.000 hectolitres.
Ce crédit reste donc le même qui avait
été fixe au titre de l'exercice 1925-1926, et
les VŒUX pressants des viticulteurs tuni-
siens demandant l'augmentation du contin-
gent n'ont pas eu raison de la vive résis-
tance des viticulteurs métropolitains.
Dans leur rapport au président de la Ré-
publique, les quatre ministres intéressés
(des Affaires étrangères, des Finances, du
Commerce et de l'Industrie, de l'Xgricul-
,turc) ont noté qu'en raison de l'épuisement
prématuré du dernier crédit, il y avait lieu
de mettre à l'étude pour l'avenir une mo-
dification de la date annuelle d'ouverture
du contingent.
Le débat n'en demeure pas moins entier
entre les producteurs de nos départements
du Midi et ceux de la Régence.
Le grain de raisin tunisien est .eependl\nt
bien petite chose à côté de la fastueuse
grappe française..
R. B. de Laromiguière
PEDE CLAUDO
eo
Seuls parmi les fonctionnaires de la Ké-
gence de Tunis, les juges suppléants des
tribtmaux, les juges de paix, greffiers et
commis-grefliers n'ont pas encore reçu le
montant des rappels de soldes qui leur sont
dus.
D'où il appert que, même pQur ses re-
présentants, la justice ne marche jamais
que tout dou. tout doucement.
Audion
Le budget dr la circonscription
de Dakar et Dépendances pour 1926
La circonscription autonome de Dakar et
dépendances a été créée à la date du l'Of jan-
vier 1925 par les décrets Jes 21 octobre et
27 novembre 1924. Le deuxième budget de la
nouvelle circonscription s'élève en recettes et
en dépenses à 22. 500.480 francs au lieu de
12.176.000 francs en 1925, soit une augmen-
tation de 10.324.480 francs.
Les recettes de ce budget comprennent :
A. - Recettes ordinaires :
1 ° Les revenus des établisse- 1
ments et services entretenus
sur les fonds de la circons-
cription. , .,.,. 6.376.450
2° Une subvention du budget gé-
néral de l'A.O.F. pour couvrir
éventuellement le déficit des
recettes. 506.100
3° Une participation du budget
général aux dépenses d'intérêt
général., 3.868.000
40 Une contribution du budget
du Sénégal proportionnelle
aux recettes effectuées dans la
circonscription et au nombre
d'habitants 5-316-93o
50 Une contribution des commu-
nés de Dakar et Gorée t .043.000
B. - Recettes extraordinaires :
Participation du budget général
aux travaux de grande voirie
et d'édilité. 5.390.000
En ce qui concerne les dépenses, celles du
personnel qui représentent 7.745.500 francs
(soit environ 35 du total) peuvent paraî-
tre élevées si l'on n'a pas à la mémoire les
attributions importantes des différents servi-
ces de la circonscription : celui des travaux
publics notamment est chargé d'effectuer tous
les travaux prévus au budget du territoire et
au budget gptléral, et celui de la police,
dans un grand port comme Dakar, doit as-
surer un rôle de sûreté générale et le contrôle
de l'immigration.
Les autres dépenses ont trait aux services
d'intérêt social et économique (assistance
médicale, instruction publique, agriculture,
service zootechnique, postes et télégraphes) et
aux travaux publics. A ce dernier point de
vue, les principaux travaux envisagés cette
année à Da'kar et dans sa banlieue compren-
nent :
1° L'entretien de la voirie et des
routes v 775.000
2" Des plantations nouvelles sur
différentes avenues et routes.. 6 5.000
30 Des travaux de grande voirie T. 760.000
40 Des travaux d'édilité (village
de Médina, construction de
deux réservoirs, amélioration
des captagt's d'eau douce, dis-
tribution d'eau de nier). 3.580.000
- - .--
Ln cletinitive. 1 effort financier do la nou-
velle circonscription en 1926 a principale-
ment en vue le développement des œuvres
d'assistance, l'extension et l'amélioration de
la voirie, lVmlxMlissejnent de la ville, toutes
mesures indispensables dans la capitale, de
l'Afrique Occidentale Française,
TAUX DE LA PIASTRE
A In date
ia piastre à Ssiïuon él;iit.
oul-
TAUX DE LA ROUPIE
0
A la date du 0 juin 1I)e6, le taux officiel de In.
roupie dans l'Inde était de 11 Ir. 60.
Le programme des travaux publics
et de mise en valeur du Sénégal
en ÎOSO
--0-0---
Les crédits prévus au programme des travaux
publics du Sénégal en 1926 concernent :
1° Les travaux d'entretien courant et 1.
grosses réparations : i
France
a) des immeubles de la colonie. 392.0001
b) des routes et ponts 1.607.0004,
c) des travaux maritimes (quais de ';
St-Louis, engraissement de la
langue de Barbarie) 245.0001 »
d) de la navigation intérieure (ba-
lisage du Sénégal, du Saloum
et de la Casamance) 315.0001
e) de l'hydraulique agricole 77.000"
t) d'urbanisme et assainissement
à St-Louis 11. 000
2.647.000
2° Les travaux neufs :
a) Immeubles (bâtiments adminis-
tratifs, bureaux de postes, éco-
les) "," 4.362.000
b) Travaux maritimes (protection
de 1 île de Carabane et cons-
truction d'un wharf àGandiole) 74.000
c) Urbanisme et assainissement
(construction d'une digue à Ma-
tam et améliorations à Dagana) 70.000
4.506.000
i Les travaux sur programme spécial (exé-
cution du programme de mise en valeur sur les
ressources normales de la colonie) :
a) Routes, ponts et bac. , 1.900- 000
b) Trava maritimes, ports et
wharfs (Ziguinchor, St-Louis
et Kaolack) 2.900.000
c) Travaux hydrauliques et navi-
gation intérieure (aménagement
du Sénégal, berges de Podor,
barrage de Dakar-Bango, digue
de Leybar, barrage de la
Taouey, puits) - - .* à' 5.400 .-000
d) Travaux d'édilité, adduction
d'eau et assainissement (à St-
Louis, Rufisque et Kaolack).
Construction de dispensaires et
maternités 3.150.000
e) Réseaux télégraphiques et té-
léphoniques (réfection du réseau
de Casamance) 500 000
f) Enseignement (école profession-
nelle de Saint-Louis, groupe
scolaire de Diourbel) 600 000
g) Travaux agricoles (fermes de
l'arachide, ferme cotonmère de
Matam. usine d'égrenage du
colon à Matam. développement
des centres d'égrenage) L 120.000
h) Achat de matériel. , , , 1.500.000
17.070.000
40 Travaux extraordinaiies (exécutés par
prélèvements sur la caisse de réserve) :
a) Chemins de fer (lignes Louga-
Coki et de Casamance) 4.500.000
b) Travaux de sondage et pros-
pection minière 500 000
5. 000 OW
Soit un total de 29.223.000 francs, repré-
sentant 34 '),', de l'ensemble du budget de la
colonie.
L'A. E. F. sur l'écran
C) 0
La propagande par l'image est eKCél- ,
lente surtout, âor^pi'il s'agit d'un film ci-
nùniuto^rapliiipie aussi parfait que celui,
rapporté d'Afrique Kquatoriale par la mis-
sion (.jhaumeJ.
Bien que 1 illustre académicien urioux
ait cherché à excuser sa présidence d'un-
réunion coloniale, l'assistance fut una-
nime à applaudir son discours plein do
linessr et d'ù-pr<"jiOS.
M. de Saint-Léger, dir-v!eur du Monde
Colonial, en une courte ai!'locution, remer-
cie M.Léon IVrrier de s'être l'ait représen-
ter ,i>ar le euiniiiainla.nt. I'an<'Hier, son ofli-
cier -d'onUiniuin<*r ot siKua M. Lobruii, tin-
cien ministre des Colonies .-t M. Çrandi-
dier, secrétaire génér
M. Mirabel. directeur de l'Agence Eco-
nomique de l'A. K. F., organisateur de la-
réunion, rappela les d'fulls faits liepuis
quelques :uu:iée.s pour la mlSI en valeur
de notre « Cou^io >> ipii s étend des eaux
de l'Atiliantimio au Soudan étfyption. :' 111'
plus de a.oOO.dUU kilomètres carrés.
Vaste réserve de matières premières,
l'Afrique Equatoriale française a végété
jusqu'il ces dern ères nnnees par suit»? du
manque de moyens- de transport et sur-
tout do .'a pénurie de main-d'ouivro indi-
gène. -
10n lOÏM. le commerce de t A. k. h.
a été de i? 1 S.iX>0 tomnes de produi'*
exportés. Clrffres qui seraient décu-
plés si la Colonie possédait les moyens de
transport appropriés et non les moyens
de fortune que M. V,. ttr.enx appelle av
raison les moyens- de ,'11'\ qui a n'n:'.!J
pas de fortune i..
L'emprunt de millions que l'A. K F.
n él-é autorisée ù contracter va. eniliu per-
mettre de terminer s«>n oîhemin de fer
Brazzaville fi l'Océan.
M. l'adminislralenr Chaumel a présenté
ffon film d'un -pittoresque majjnuique. véri-
table nillmm ouvert sur l'Afrique Fqvtn! ~-
riale Françoise.
De Bordeaux au lae Tchad et ù Aherlvfl
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 57.12%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 57.12%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63971354/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63971354/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63971354/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63971354
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63971354
Facebook
Twitter