Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-05-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 mai 1926 17 mai 1926
Description : 1926/05/17 (A27,N75). 1926/05/17 (A27,N75).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397122h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
'.: p 1
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - N' » (WSQtmt LUNDI SOIR, 17 MAI IM
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Les Annales Coloniales
JOURNAi. QUOTIDIEN
LU ARTKLM KMUÊt M "lU ANIiALIS COUftUALB** SONT LA MtOTWtT*
EXCLUSIVE PU JOUfetAL
LmAnmtmou dfltlwi mi
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DirEctiuM i Marcel RMBpfeL t L<-G. THÉBAULT
MMIn « MUinta s 34, RuadM. Méwt-Y*ab«r, WMtUM" 'II,., : MBM IM7 <
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-111,110, 1 Franc* «I Celoniee. M • 41.
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un h»–wif#»p
- X.-
Toofours àprepM deS ho.toIO.i.
Toujours à propos des bois coloniaux
- Nous pourrions en recevoir davantage
Les Annales Coloniales ont signalé à
plusieurs reprises, courant février et
marsj combien les pratiques des impor-
tateurs français de bois exotiques et l'in-
suffisance d organisation de nos grands
marchés étaient peu favorables au déve-
loppement des expéditions de bois - co-
loniaux sur la métropole. Nous ne re-
viendrons pas sur les critiqués faites
dans ces colonnes ; les résultats de l'an-
née 1925, que l'on connaît maintenant
d'une façon précise, confirment combien
elles étaient justes. -
Parmi les essences fournies par notre
domaine colonial, il en est une» V Okou-
mé, oui est de plus en plus prisée et re-
cherchât; par les industriels. Ènchâr pen-
dit, en thenuistrie, en carrosserie et sur-
tout sous forme de contreplaqué, l'Okou-
mé. conquiert de plus en plus la faveur de
tous les employeurs de France et d'ail-
leurs. Or, cette essence est produite pres-
que exclusivement au Gabon (1). C'est-
dire qUe nous pourrions monopoliser en
quelque sorte 1 importation, puis, après
débit ou déroulage, la vente en Europe
des contreplaqués excédant les besoins
de notre consommation. Il n'en est mal-
hébreUsettlent rien.
Avdnt loi4, la production d okoumé
était dirigée presque entièrement sur
J?Allcnft £ tic. La guerre terminée et les
exploitations reprenant à la colonie, notre
pays bénéficia du marasme qui régnait
ftioïhentanément chez nos Voisins ; il re-
fut des quantités croissantes et l'on put
croire un moment que nous allions de-
tenlrà notre tour les maîtres incontestés
au marché de cette essence. Plus de
£ 2*006 tonnes sur 100.600 en 1923,
74.000 tonnes (2) sur 181.000 en 1924,
avaient été dirigées sur la France, le
"--..,.t' se répaftisstnt emre - tiiver-
ses nations, dont l'Allemagne (qui avait
irpris ses importations dès 1923)* l'An-
gleterre, la Hollande, l'Espagne, l'tta.
fie, etc.
En 1925, la production du Gabon con
tinua à se développer et atteignit
200.000 tonnes environ. -- On pourrait sup-
poser que nos importations augmenté.
lent en conséquence. Eh bien, non 1
D'après les statistiques douanières pu
fcliées pour cette dernière année, la Fran-
ce Saurait reçu en effet, en 1925, que
39.000 tonnes seulement d'okoumé. Pen-
dant tout le deuxième semestre, la de-
mande dépassa de beaucoup les offres ;
au lieu de vendre du contreplaqué à
J'étranger. nous serons bientôt obligés
d'aller en acheter. Et nous nous adresse-
ions pour cela à 1 Allemagne qui, elle,
a reçu en 1925 161.000, tonnes d'okoumé,
dont 125.000 provenant du Gabon fran-
lais. Nous pourrons très prochainement
aussi nous adresser à la Finlande où
existent déjà de vastes usines de dérou-
lige et de tranchage et où l'on en cons-
truit de nouvelles. {3).
Pour les autres essences fournies par
nos colonies, la situation n'est guère plus
encourageante. Importateurs qui s'obstio
sent à ne pas vouloir envoyer d'ache-
teurs sur place, rebutent trop souvent,
d'autre part, les exploitants par leurs
procédés et ne favorisent nullement. les
expéditions sur nos ports ; usiniers, C10nt
les établissements sont généralement pla-
cés très loi- ieà points de débarquement
des bois et où ceux-ci arrivent grevés de
frais considérables, ne cherchent vrai-
ment ni à développer chez nous les im-
portations de. bois, coloniaux, ni à. en fa-
cilitât la vulgarisation en les revendant,
ne fois débités, à des prix abordables.
L'amélioration des conditions d'em-
barquement, aux colonies, qui peut pro-
voquer une réduction sensible des tarifé
de fret, peut stimuler beaucoup, les ex-
ploitations (car c'est l'exploitant - -- seul
qui en bénéficiera, par une augmentation
de la valeur locale dès bois exportés).
Mais- pour que se développent parallèle- ;
ment l'importation et la consommation
en France, il est absolument nécessaire 3
il, Que les importateurs envoient des
acheteurs sur place, pour lutter à armes
égales contre leurs concurrents étrangers ;
que, d'autre part, les marchés de nos
ports soient réorganisés de façon teUe.
que les bois y arrivant pour y être vendus
(1) La Guinée espagnole en fournit aussi quel-
ques dizaines de milliers de tonnes.
- (2). Compte tenu des réexportations, les impor-
IMions françaises d'Oh:oumé, en lua, furent de
57.000-tonnes environ. ,'-
(3) On prévoit que les forêts finlandaises de
bouleau seront bientôt insuffisantes- pour ait-
mentor ces usines et que celles-ci devront pro-
bablement s'approvisionner en okoumé, qu'elles
mværUcnt Chercher au Gabon par bateaux
tomptets.
aux enchères, soient réalisés avec toutes
les garanties possibles pour l'expéditeur.
20 Que les usines de débitage ou de
déroulage-tranchage soient installées à
proximité des ports, de préférence sur les
estuaires de nos fleuves ou au bord de
canaux de pénétration en des points où
peuvent accéder les navires apportant
les bois, et d'où les réexpéditions sont en-
suite faciles, peu onéreuse, de façon à
réduire au minimum les frais de toutes
sortes qui grèyent la marchandise avant
débit et livraison à-1 employeur. Or, si
nous n'avons pour de tels emplacements
que l'embarras du choix, on peut chercher
en vain les usines dfe ce ,genre qui pour-
raient s'y ttouver. ,-\rII' éta-
blissements qui débitent en ^Frftnee les
bois coloniaux sont presque tous situés
très loin dans l'intérieur du pays. Ils
n'ont même pas l'excuse d'être placés
dans les centres de consommation. Qu'on
s'étonne après cela que les bois colo-
niaux soient vendus très cher et que les
employeurs leur préfèrent généralement
les- bois d'autres provenances !
Tant que ces deux conditions princi-
pales ne seront pas réalisées, nous conti-
nuerons à voir nos bois coloniaux aller
en majeure partie à l'étranger. Les colo-
nies n en souffriront peut-être pas beau-
coup, mais la métropole manquera cer-
tainement à y gagner. Enfin, il est
vexant de constater que nous travaillons
dans nos possessions pour le roi de
Prusse.
Ernëêt H.
Sdmtmr de la ldam,
Vice-prétident dé la cewwtMM
des VetMI""
'- ..f !–
Juste hommage à M. Carde
, , o» »̃ ̃
Au moment où le Gouverneur Général de
l'A. 0. F. s'embarquait pour la France, le
Conseil colonial du Sénégal a adressé à M.
Dialfne, député du Sénégal, le câblogramme
suivant :
A veille embarquement pour France Gouver-
ncur Général Carde, partant mission, nous fut.
sons un agréable devoir vous prier être notre
into«i>rôto ,pour exprimer au, Chef Département
Colonies toute la satisfaction des populations du
Sénégal, pour la parfaite connaissance des be-
soins du pays, pour le haut esprit de Justice et
d'équité, pour enfin, la grande sollicitude pour
l'indigène dont le Gouverneur Général a toujours
fait prouve depuis son arrivée a Dakar.
Les résultats tangibles acquis depuis trois
années attestent, aux yeux de tous l'activité
utile et bienfaisant du Gouverneur Général
Carde qui, continuant œuvre ses précédesscurs,
a, seul, su reprendre Ici les traditions si belles,
si généreuses et si françaises du Grand
Faidherbe.
C'est raison pour laquelle Haute Assemblée lo-
cale a tenu a rendre publiquement hommage a
excellence son oeuvre ainsi qu'à sa haute loyauté
qui a permis reprise parfaite et nécessaire colla-
boration entre Administration et Représentant
élu do la Colonie.
Maire 'Dakar s'associe pleinement a ce côbtn.
gramtne.
DunUAY-CLEDOU,
Président Conseil Colonial.
IGALANDOU DIOUF.
Président Commission Permanente
Conseil Colonial Sénégal.
RETOUR
0
M. Terrasson de Fougère, Gouverneur du
Soudan, rentrera en France le mois prochain.
Lu tMm MlioBpi il CoIIO-IIIII.
Les colons de l'A. E. F. savent le rôle impor-
tant attribué aux missions catholiques par le
Gouvernement belge dans sa grande colonie du
Oon. Ces missionnaires, il faut le reconnaître,
ont en effet accompli une oeuvre civilisatrice
considérable si on tient compte du caractère
arriéiro des populations indigènes. Aussi l'ou-
verture de l'exposition des Missions, organisée
a Bruxelles par l'Ouvroir du Sacréo(fiur t
l'Œuvre du vêtement congolais a-t-eile eu lieu
avec un certain apparat..
Cette, cérémonie était rehaussée de la présence
du sinistré des Golonies. du nonoe apostolique
et des hautes personnalités coloniales.
Dirigée par Mlle M. Th. Van der Bergh, cette
oeuvre a recueiUi 3.500 objets du culte et 8.500
vêtements dont i.000 pièces de layette et vête-
ments d'enfants.
Notons qu'a côté des missions catholiques puis-
samment soutenues par le Gouvernement, de
nombreuses missions évangéliques, anglicanes et
américaines>së partagent i'evahgéltsation des
indigènes congolais et obtiennent, "elles aussi,
d'excellents résultais au point de vue de la civi-
lisation proprement dite, ce qui, comme chez nos
Pères Blancs du Soudan, doit être le but prin-
cipal.
E. D.
Chasse au singe'?
---o
Le R. P. Van C., de la Mission de LoIua.
boorg, dans le Kossitf, au Congo belge, étant
à la dont* .«ta singe sur les œr& de la Lulua,
a pris pour un singe œ jeune indigène qui dé*
nleliait des Oiseaux m sàitMet d'un arbre. Le
pauvre gamin fut tué. X<9te la sanction fut le
changement de missièn. Le bounzm n sapa
s'en tire à bot compta 1
Un peu do mesure
Déjà notre ami Alexandre Va-
renne avait tenu la vedette, avec une
excellente interprétation de son dis-
cours de décembre dernier à V ouverture du
Conseil de Gouvernement de VIndochine par
M. Léon Perrier. Vhonnête homme et le bon
républicain qui'préside aux destinées de no-
tre empire' colonial, a sa -avec infiniment -de
bon sens et de simplicité réduire à ses justes
proportions un incident qui a été très heu-
reusement exploité par les adversaires de
notre expansion coloniale. r
Hier à grand fracas la plupart des orga-
nes de la presse métropolitainè publiaient au
débarqué une interview incendiaire du Prési-
dent de la Chambre de commerce de Saïgon.
Les lecteurs des Annales Coloniales la trou-
veront par ailleurs.
Le Gouverneur Général de l'Indochine est
attaqué violemment. Pourquoi t
On signale des grèves, des manifestations.
Ceit. chllle intolérable. -
--IL mt^semble '-q^U n'y a. pas qu'en ^itiê^o^.
chine que ces événements se produisent.
Je dirais même plus. Il apparaît au pre-
mier abord que ces mouvements indigènes,
dont le nationalisme suraigu des dernières
années était rehaussé par une propagande
Patriotique indigène dont l'origine était à
Moscou, ont perdu le caractère antifrançais
fui leur était propre.
Quand on parle de bolchevtsme en Indo-
chine, il faut ou ne rien connaître des aspi-
rations avouéeS ou secrètes des Annamttes
ou se plaire à raconter des histoires pour af-
foler l'opinion métropolitaine. Tous les An-
namites sont patriotes ; Pour Vinstant, leur
patrie c'est V Annam, le séculaire Annam de
leurs pères, qu'ils voudraient plus cultivé in-
tellectuellement parlant, plus libre politique-
ment parlant, plus prospère et plus riche,
car VAnnam n'atteint pas le degré de prospé-
rité du Tonkin ni surtout de la CocHnchine.
Il ne tient qu à nous que nos Protégés
jaunes associent dans un même amour la
France à VAnnam.
- Alexandre Varenne qui ne manque ni de
finesse, ni de bon sens, a commencé à cet
effet une politique de large et profonde as-
sociation. • l'
Ce n'est pas en cinq mois de Pratique
qu'on juge une telle évolution politique de
la nation protectrice.
Chatlm* Dmbierre,
- Sénateur du Nord. ,
Membre de la Commistion
des Allaires étrangères
-adb.
Dépêches de l'Indochine
M. Varenne à Dalat
Le Gouverneur général est arrivé à Da-
tats le 9 mai. Après avoir séjourné dans la
capitale de l'Annam. il a visité ses princi-
pales provinces, parcouru le centre de co-
lonisation de Kontun, et visité la pro.
vince de Darlac. Çomme à son départ d lla-
noi et dans la première partie de son
,tioyage, les populations sont accourues
de tous les coins de la province et lui
firent un accueil chaleureux. Il est en-
tré successivement en contact avec le
lMqcnt. les ministres et les manda-
rins supérieurs de la Cour d'Annanu
l'élite intellectuelle du pays, les associa-
tions de fonctionnaires, de commerçants, et
les çolons indigènes, enlin avec les repré-
sentants qualifiés de la population. Les uns
et les autres, aussi bien les ministres que
les teprésentants de la vieille société an-
namite que Vélite issue de nos écolés et que
les délégués des pausans, Vont remercié des
sentiments d'affectueuse confiance qu'il
témoigne aux Annamites.
Ils lui ont exprimé leur gratitude prolon-
de d'avoir compris que l'heure était venue ,1
d'une politique plus libérale que par le pas-
sé, accordant aux populations des franchi-
ses en harmonie avec leur indiscutable
loyalisme,leurs progrès aussi bien matériels
qu'intellectuels et sociaux. Ils ont déclaré
que pour faire prévaloir cette politique, tou-
tes les classes de la société se grouperaient
derrière le Gouverneur général dans un
sentiment de confiance inébranlable d. ans
sa personne et dans la aénérosilé de la
France protectrice. Ils l'ont conjuré de per-
sévérer dans la voie où il était entré, de ne
se laisser rebuter par aucune difficulté et
de puiser la force de triompher de totis les
obstacles dans la certitude oit il était de ser-
vir les intérêts indissolublement liés et so-
lidaires du peuple annamite et de la France.
Enfin dans la province de Kontun, au cours
d'une impressionnante cérémonie, les chefs
de 150 villages; appartenant à. plusieurs tri-
bus mots, dont beaucoup furent récemment
soutnises, renouvelèrent au Gouverneur fléi- :
néral, devant une foule énorme, le serment
solennel de dévouement et de fidélité à là.
France. , ,
..8 -
Le cours du riz
12 mai
SAÏGON
(les 100 kilos en piastres)
Riz nit 1. 25 brtsurM 111 20
Riz no 2, 40 brisures 105 70
Riz nô 2, 00 brisures 100 20
Brisures n" 1 et 2 85 50
Brisurps no 3 et 4 73 00
Parinins , 29 80
Paddy Vinh-Inn 60 50
Paddy Go-Cong 63 n
Paddy Baixau 61 »
Paddy Btre-Llra .,.. 00 00
Goiprah (tes 100 kitoB) 17 S0
(Par dépêche Indopacifi.)
l)nç vague d'assaut
contre M. Alexandre Varenne
Le Paul-Lecat a ramené en France avantv
hier un tettain nombre de personnalités de l'In-
cbc hine. Signalons :
MM; :
A. R. Fontine, .président du Conseil d'admi-
nistration des Distilleries d'Indochine ;
Le docteur Cognacq, Lieutenant-Uouverneur
de ta Cochinchine ;
Pierre Benoît, qui revient avec un roman sur
le Cambodge ;
Le Gai len, Résident Supérieur en retraite ;
Guyot de la Pommeraye, président de la
Chambre de Commerce de Saigon.
MM. Guyot de la Pommeraye, Le Gallen
et Cognacq, dans des interviews catégoriques
de la part du premier, plus voilées chez les
deux autres, informent qu'ils viennent mener
en France campagne contre M. Alexandre Va-
renne et demander son rappel.
-- Tous trois - sont d'accord avec M. --- Ernest
Qgrey, le spirituel et élégant député de Ja Co-
fchhtëhine, qui a déjà ehtfcftfi* une véhémente
campagne dans les journaux conservateurs :
Echo de Paris, Midi Colonial et A venir-Eclair
contre le Gouverneur Général de l'Indochine,
Tous quatre anciens collaborateurs de M.
Albert Sarraut, commencent une offensive de
grande envergure contre le Gouverneur Général
'actuel et préconisent le retour à Hanoï de M.
Albert Sarraut.
Simplement
-00
Le président de la Chambre de Commerce
de Saigon vient demander
au Gouvernement le rappel de M. Varenne
A titre documentaire nous publions l'inter-
view ci-dessous à laquelle une importante
publicité a été donnée par son auteur.
Cette dépêche a paru samedi matin dans
VEcho de Paris. La plupart des journaux
dits d'information et la presse conservatrice
4e Paris et de province Tont publiée ou en
ont inséré une identique.
« {De ̃ notre correspondant particulier.)
I Marseille, 14 mai. - A bord du paquebot
'iI"z.ücatJ' arrivé aujourd'hui d'Extrême-
Orient. se trouvaient M. Cognacq. Gouver-
neur de la Cochinchine. le romancier Pierre
penoit et notamment M. Guyot d La Pom-
tneraye. président de la Chambre de com-
merce de Saigon, qui a fait les déclarations
fiuivantes sur l'œuvre néfaste de M. Alexan-
dre Varenne en Indochine. -
Il s'est exprimé en termes aussi énergiques
que significatifs :
Ce n'est pas un voyage d'agrément que je
viens faire en France. Je suis expresséppient
officiellement) j'insiste sur ce mot, mandaté
par la Chambre de commerce de Saigon four
dire au ministre des Colonies) au Président
de la République s'il le faut. que Vfndochtne
est en péril et que les colons se refusent àt 1
faire les frais de l'expérience périlleuse que I
constitue la présence de M. Alexandre va-
renne au Gouvernement général de l'Indo-
chine.
Le nouveau Gouvernetir général ne con-
naissait rien à l'Indochine. Il me l'avouait
lui-même lors de son voyage d'aller, car
j'étais sur le même paquebot que lui; aussi,
son attitude vis-à-vis des indigènes est-elle
absolument contraire aux véritables intérêts
de 'la France et de la colonie elle-même,
Nous avott: Léjà un aperçu des fruits que
peut produire cette politique : grève à Var-
renàl de Saigon grèves, dans les écoles, gré-
ves dans les établissements industriels. Les
vieux coloniaux d'Indochine ont voulu aver-
tir le Gouverneur et le mettre en garde" cela
n a servi de rien. M. Varenne n'agit que se-
lon ses impulsions. Le Conseil supérieur est
réduit à un rôle de plus en plus effacé. Le
Mécontentement est général parmi les com-
merfants, les industriels, la très grande ma-
jorité des fonctionnaires, et je n'hésite pas à
le déclarer, chez beaucoup de notables indi-
gènes.
Cette sttuation apparalt en Indochine
comme très grave.
- Que conviendrait-il de faire alorst
M. de la Pommeraye hésite. Puis, avec
force :
-, - Ce qu'il faut faire? le vais le dire au
ministre. Il faut, de toute tlrgetate, rappeler
M. Alexandre Varenne et donn-er à l'Indo-
chine le Gouverneur qu'on n'aurait jamais
dû lui enlever, M. Albert Sarraut.
Est-ce net? Est-ce assez catégorique?
Peut-être trop net et catégorique.
! Dissolution d'écurie
:' Qn annonce qu'un hardi capitaine de t hy-
.aance, spécialisé dans les affaires coloniales
tin, aussi heureux boursier qu'har..
Mi spéculateur, qui a des participations un
peu partout et est propriétaire d'une très im-
portante écurie de chevaux de courses d'obs-
tacles et de plat, abandonnerait ses ambitions
turfistes et liquiderait sa cavalerie qui lui a
déjà coflté quelque dix millions, déçu
des échecs nombreux essuyés par ses couleurs
au cours de ce printemps.
W. Désiré Ferry contre le général Sarrail
-0&0--'
M. Désiré Perry, député de Meurthe-et-
Moselle, vient d'orivoyer à M. Fainlevé, mi-
nistre de la iine lettre par laqnclle.
rvprfrs avoir rappelé les dôbats qui eurent
lieu devant les Chambres our le rappel de
Syri, du • général Sarrail, il demande
Suplïes sanctions niit été prises contre ce
dcrmer,
letear de Ctfoe et da Cambodge
-00
A bord du Paul-Lecatt courrier d'Extrême-
Orient, arrivé le 14 mai, se trouvait M. Pierre
Benoit, qui rentre d'un lonç voyage en Asie.
L'auteur de l'Atlantide, - interrogé sur set
Impressions de voyage, a déclaré :
- J'ai parcouru tout l'Extrême-Orient et j'ai
pu, en Chine, suivre la lutte engagée entre les
généraux, et les pôripéties d'une guerre civile
qui est loin d'te terminée. J'ai cru compren-
dre qu'une guerre couve dans le monde asiati-
que et que l'ancienne rivalité russo-japopolse se
fait sentir à nouveau en Chine.
J'ai pu constater, au Cambodge, la richesse
du pays. J'ai visité Angkor et les merveilles de
l'art kmer. Je vais a la suite de ce voyage pu-
blier un nouveau romau, qui se déroulera au
Cambodge.
M. Pierre Benoit séjournera quelques jours
à Marseille avant de rentrer à Paris.
.,.
L'AVIATION COLONIALE
0"0
TARIF DU TRANSPORT DES AEROPAQUETS
t. De Dakar à Port-Etienne et vice versa.
7 francs le Kilogramme ou les - 4 décimètres
cubes : prix minimum .pcor un poids de ! kilo-
grammes.
Aucun transport en port drt n'est accepté.
.-:es colis dt-viont ôtre assurés au tarif de
3 0/0 de leur voleur avec un minimum de per-
ception de 5 francs par colis.
2* De Dakar à Saint-Louis et vice versa.
3 francs le kilogramme. (Mvmes conditions
QUo ci-dessus).
Une remise de 10 0/0 sera accordée -aux mi-
litaires ou aux fonctionnaires de l'Afrique occi-
dentale française ou de la Mauritanie.
8..
La mm Clilailla dl la GOldeloup
Notre confrère le Quotidien publie ait su-
jet de la dissolution du Conseil général de la
Guadeloupet l'information suivante qui con-
firme pleinement celle de notre correspon-
dant :
Un 'journal du matin a récemment affirmé
que M. Beurnier, Gouverneur de la Guade-
loupe, avait dissous de sa propre autorité le
Conseil génétal de la colonie et que, informé
de ce fait, le ministre l'avait rappelé.
Ainsi présentés, les faits ne sont pas exacts.
Voici, en réalité, ce qui s'est passé.
Les partisans de M. Boisneuf et les parti-
sans de M. Candace sont en nombre égal au
Conseil généra), qui se trouve, dQ ce fait,
scindé en deux partis irréductiblement hos-
tiles.
Aucune majorité ne s'y peut former.
A la séance du 19 avril dernier, le Conseil
général fut saisi d'un ordre du jour de M.
Boisneuf, par lequel l'intérêt.de la colonie
ne pouvant s'accommoder de cette situation
inextricable, le Conseil était invité à se dé-
mettre collectivement. Au cas où certains
membres se fussent refusés à donner leur dé-
mission, l'ordre du jour invitait le Gouver-
neur à provoquer la dissolution du Conseil.
L'ordre du jour de M. Boisneuf fut adopté
par 16 voix contre 12, sur 28 présents, et la
séance fut levée dans un grand tumulte.
Saisi 3e ce vote, le Gouverneur, confor-
mément au drnt que lui donnait l'article 15
du décret Hu 26 juillet 1854, prononça la dis-
solution du Conseil général.
M. BeuTnier ne fit donc pas acte de despo-
tisme, mais donna suite légalement au vote
du Conseil général.
PHILATÉLIE
n
Algérie
Lès nouveaux timbres-taxe, modèle spécial
pour l'Algérie, ont paru et sont utilisés dans
le service postal ; mais ils ne sont pas ven-
dus au public. Contrairement à ce qui avait
été annoncé, ce sont des timbres définitifs,
sans surcharge.
Syrie
Les timbres surchargés « Secours aux réfu-
giés n viennent d'arriver. Il y a douze valeurs
poste, plus quatre avions nouveaux, en sur-
charge, sur Grand-Liban et sur Syrie (seul
le o p. 10 n'a pas été surchargé).
Les timbres pour avions Alaouïtes, Grand-
Liban et Syrie sont maintenant surchaés
d'un avion liQugc, remplaçant la surcharge
écrite, peu lisible.
19
A la mémoire d'Eugène Étienne
on
Le samedi 22 courant, il 15 h. 30, sera inau-
gurée, à l'Institut National d'Agronomie Colo-
niale de Nogent-suk.-Marne, la 'Æ\hl(, d'Eugène
Etienne duc nu ciseau du sculpteur Maillard.
..-
La 44 Puce de mer
L'ingénieur russe Georges de Gasenko avait
quitté le 13 mai le Frioul, à bord de son hydro.
glisseur la Puce-de-Mer, comme nôus l'avons
signalé.
En traversant le golfe du Lion, le pilote fut
surpris paf une très grosse mer et par un vent
viol ent.
Après deux heures de marche, à la vitesse
de 50 à l'heure, sur la forte houle, l'hélice
aérienne, récemment réparée à Marseille, fut
de nouveau ébréchée pour une raison inconnue.
La côte la plus proche était à f00 kilomètres
environ. Gasenko avait à choisir entre P* lavas
et Saintes-Maries-de-la-Mer. 11 opta pour le
port des Saintes-Maries comme plus accessible
par vent d'Est.
LE POLE NORD SURVOLE
--cMt-
Le « Nordge Il monté par Amundsen et pi-loté
par le major Nobi.le,. qui avait quitté Roine-
CKtmiptno ae 10 If\vrH, a atterri à ToHer a 100 kilo-
mètres du nord de Nome (Alaska) sur la rive
du détroit de Reïiring le 15 mai à 15 h. 30.
La guerre au Maroc
0-0-
Les opérations militaires
L'occupation du djobel Ballouch au Sud
d'Ouezzuii, chez les Mcelaru nous place en
un point stratégique fort important pour la
reprise duquel Abd èl Krim semble vouloir
Taire un gros effort.
Signalons la jonction à Beraber des
groupes de Taza et de Fez.
- Sur le front du groupement de Taza, les
troupes ont occupé le pays des Ouled AH
ben Àissa. A mi-distanpe entre Nkour et
le Kert, la troisième divisiun, en liaison
par sa droite avec les troupes espagnoles
qui se portent de Tsof sur Mezeta, a occupé
la crôte de Bab el Arbaa.
Chacun à son poste
Le général Boichut, commandant supé-
rieur des troupes du Maroc, vient de pren-
dre la décision suivante :
Seuls pourront continuer à être acxwdés J(!
congfo entre deux séjours, les permissions ex
cepuonnelles pour événements graves de famille
et les permissions des indigènes au moment do
la signature d'un nouveau contrat de rengage-
ment.
routes les autres permissions sont snispeiu
dues jusqa'ft- nouvel ordre. Chacun Moit rester
à son poste.
Chez les Espagnols
Le général Borenguer a visité les secteurs
de Hguiu et de Uenkurridi, où l'on a signalé
la présence de groujvemonts J'ebcl,
Les positions de ces secteurs ont été ren-
forcées.
Dans le secteur d'Ajdir, les troupes es-
pagnoles ont repris leur progression dans la
matinée, rectifiant le front entre des hau-
teurs de Morudoet l'oued Guis. Elles ont oc-
cupé Sidi-Yuset et la cote J20. (Cce positions
se trouvent ù moins de miatre kilomètres au
nord de Cudia-Taniasint.)
L'ennemi n'a présenté qu'une faible résis-
tance à nos troupes, dont les perles sont
très légeires.
Les objectifs fixée pour l'opération d'au-
jourd'hui ayant été atteints rapidement, nos
avant-gardes hUent le front de l'ennemi
dans le but de htHer la jonction de la co-
lonne Cnrrnseo, partie du Souk Tzelata As-
lef, chez les Beni Tuzin, avec ies colonnes
françaises oui obèrent simultanément dans
cette direction pour resserrer l'encercle-
ment des Beni Ttlzin,
D'autre part, les chefs des Dent Saïd ont
fait leur soumission.
Targuist sur le Ghis, cœur de la tribu
d'Abd el Krim, a érté évacué. Les partisans
Marnissas en sont à 20 kilomètres.
LES COLONIAUX AU SALON
--0-0-
Le Salon Colonial qui dépend du Su Ion des
Artistes Français au Grand Palais, scia officiel-
lement inauguré 1 nt' M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, mardi prochain 19 mai, a 15 heu-
res.
- , -
A LA CHAMBRE
---0-0--
QUESTIONS ECRITES
La vente de vin aux indigènes tunisiens
M, Bartllc, députa, demande ù M. le ministre
des Affaires étrangères combien de procis-ver-
baux ont été dressés a des débitants tunisiens
pour avoir vendu du iiri A des indigènes qui,
librement, sont venus fairo l'achat cie cette
boisson hygiénique. (Question du 2 avril 192<'j
liÓponse, - Depuis le 10r juillet 1926, dix-neuf
contraventions ont été relevées ù Tunis contre
des débitants de boissons pour vente de vin
aux indigènes.
L'impôt foncier en Tunisie
AL Emile liender, député, demande à M. le
ministre des Affaires étrangères : 1° si la con
tribution foncière ou un impôt analogue existe
en Tunisie ; 2P quel en est le taux. (Question
du 21 avril lUW,)
Réponse de M. le président du Conseil, mi-
nistre des Affaires étrangères, à la question
no 8030 remise le 21 avril lltëti à la présidence
de la Chambre par M. Emile Uendcr, député.
- Le régime des impôts fonciers en Tunisie
est le suivant : huit catégories d'impôts exis-
tent : 1° impôt dit cunoun, sur Ifs oliviers.
Dans le Noro" de la Tunisie, il est approximati-
vement de 10,30 du re\enu de la - moyenne
de la récolte par arbre ; dans le Sud, il varie
de 10 centimes par arbre à un maximum qui
n'est pas lixô mais qui est d'environ 1 fr. ;
20 impôt dit canoun, sur les palmiers dattiers.
Il est de 70 centimes a 1 fr. 20 par arbre pour
les déglats (dattes supérieures), de 7 centnmes
à <50 centimes par arbre pour 1ns oattes ordi-
naires ; 3° impôts sur les mradjas (vergers et
jardins). Il est de 50.40 ou 20 francs par hec
lare, suivant que ces terrains sont garnis
d'agrumes (orungers, mandariniers citron-
niers, cedratiers, pamplemousses, uergamot-
niers, limetiers), d'amandiers on d'autre (\rtt:-..
L'impôt de 20 fr. par hectare s'applique égale-
ment aux terres maraîchères il'I'igu(s :
4° impôt spécial sur les cultures de l'île de
Djcrba. Il est d'environ 10 du TCYCn Il
moyen de la propriété foncière ; :,0 impôt dit.
achour, sur les céréales et légumineuses. Il
est de 12 fr. 00 par hectare pour le blé et les
légumineuses (fèves, pois chichcs notamment),
de 7 fr. 26 à l'hectare pour l'orge rt l'avoine.
Les rendements inférieurs à i> hectolitres par
hectare bénéficient de dégrèvements gradués ;
6' impôts sur les vignes. Il est de 1 fr. 25 par
hectolitre de vin récolté, majoré d'un droit de
statistique de 50 centimes ; 7" impôt sur le
bétail. Il est, par tête, de 3 fr. pour les che
vaux, de 2 fr. pour les chameaux, (i'e 1 fr. pour
les bovins, porcins et mulets, de 25 centimes
pour les ânes, de 11 centimes pour les ovins ;
8° impôt sur la valour locative des immeuble
Cet impôt n'est appliqué que dans les localités
de 500 habitants on moins non ériges en eonv
munes. 11 est de 8 du revenu réel ou pré-
sumé. Dans les localités érigées en commun<".
il a le caractère d'une taxe municipale ; srn
montant est de 6 a 8 L'ensemble -de ce.
impôts est majoré d'environ 10 pour frais
de recouvrement versés aux caïds pt aux
cheiks ou pour subventions allouées fi diverses
oeuvres d'intérêt général.
TAUX DE LA PIASTRE
--. C > -
A la date du 13 mai Ire", le fantx officiel de
ta piastre à Saigon élnil de 18 francs.
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - N' » (WSQtmt LUNDI SOIR, 17 MAI IM
-, \-
: - : , i. - .:; : ,.: :' .:' '!<' V(f)* "',
Les Annales Coloniales
JOURNAi. QUOTIDIEN
LU ARTKLM KMUÊt M "lU ANIiALIS COUftUALB** SONT LA MtOTWtT*
EXCLUSIVE PU JOUfetAL
LmAnmtmou dfltlwi mi
- - - _, - s ,-
DirEctiuM i Marcel RMBpfeL t L<-G. THÉBAULT
MMIn « MUinta s 34, RuadM. Méwt-Y*ab«r, WMtUM" 'II,., : MBM IM7 <
- - - - - - ----u 5, -- -
Ut M 9 mte 8 uli
-111,110, 1 Franc* «I Celoniee. M • 41.
) Etrmjtr UO » M ̃ m»
un h»–wif#»p
- X.-
Toofours àprepM deS ho.toIO.i.
Toujours à propos des bois coloniaux
- Nous pourrions en recevoir davantage
Les Annales Coloniales ont signalé à
plusieurs reprises, courant février et
marsj combien les pratiques des impor-
tateurs français de bois exotiques et l'in-
suffisance d organisation de nos grands
marchés étaient peu favorables au déve-
loppement des expéditions de bois - co-
loniaux sur la métropole. Nous ne re-
viendrons pas sur les critiqués faites
dans ces colonnes ; les résultats de l'an-
née 1925, que l'on connaît maintenant
d'une façon précise, confirment combien
elles étaient justes. -
Parmi les essences fournies par notre
domaine colonial, il en est une» V Okou-
mé, oui est de plus en plus prisée et re-
cherchât; par les industriels. Ènchâr pen-
dit, en thenuistrie, en carrosserie et sur-
tout sous forme de contreplaqué, l'Okou-
mé. conquiert de plus en plus la faveur de
tous les employeurs de France et d'ail-
leurs. Or, cette essence est produite pres-
que exclusivement au Gabon (1). C'est-
dire qUe nous pourrions monopoliser en
quelque sorte 1 importation, puis, après
débit ou déroulage, la vente en Europe
des contreplaqués excédant les besoins
de notre consommation. Il n'en est mal-
hébreUsettlent rien.
Avdnt loi4, la production d okoumé
était dirigée presque entièrement sur
J?Allcnft £ tic. La guerre terminée et les
exploitations reprenant à la colonie, notre
pays bénéficia du marasme qui régnait
ftioïhentanément chez nos Voisins ; il re-
fut des quantités croissantes et l'on put
croire un moment que nous allions de-
tenlrà notre tour les maîtres incontestés
au marché de cette essence. Plus de
£ 2*006 tonnes sur 100.600 en 1923,
74.000 tonnes (2) sur 181.000 en 1924,
avaient été dirigées sur la France, le
"--..,.t' se répaftisstnt emre - tiiver-
ses nations, dont l'Allemagne (qui avait
irpris ses importations dès 1923)* l'An-
gleterre, la Hollande, l'Espagne, l'tta.
fie, etc.
En 1925, la production du Gabon con
tinua à se développer et atteignit
200.000 tonnes environ. -- On pourrait sup-
poser que nos importations augmenté.
lent en conséquence. Eh bien, non 1
D'après les statistiques douanières pu
fcliées pour cette dernière année, la Fran-
ce Saurait reçu en effet, en 1925, que
39.000 tonnes seulement d'okoumé. Pen-
dant tout le deuxième semestre, la de-
mande dépassa de beaucoup les offres ;
au lieu de vendre du contreplaqué à
J'étranger. nous serons bientôt obligés
d'aller en acheter. Et nous nous adresse-
ions pour cela à 1 Allemagne qui, elle,
a reçu en 1925 161.000, tonnes d'okoumé,
dont 125.000 provenant du Gabon fran-
lais. Nous pourrons très prochainement
aussi nous adresser à la Finlande où
existent déjà de vastes usines de dérou-
lige et de tranchage et où l'on en cons-
truit de nouvelles. {3).
Pour les autres essences fournies par
nos colonies, la situation n'est guère plus
encourageante. Importateurs qui s'obstio
sent à ne pas vouloir envoyer d'ache-
teurs sur place, rebutent trop souvent,
d'autre part, les exploitants par leurs
procédés et ne favorisent nullement. les
expéditions sur nos ports ; usiniers, C10nt
les établissements sont généralement pla-
cés très loi- ieà points de débarquement
des bois et où ceux-ci arrivent grevés de
frais considérables, ne cherchent vrai-
ment ni à développer chez nous les im-
portations de. bois, coloniaux, ni à. en fa-
cilitât la vulgarisation en les revendant,
ne fois débités, à des prix abordables.
L'amélioration des conditions d'em-
barquement, aux colonies, qui peut pro-
voquer une réduction sensible des tarifé
de fret, peut stimuler beaucoup, les ex-
ploitations (car c'est l'exploitant - -- seul
qui en bénéficiera, par une augmentation
de la valeur locale dès bois exportés).
Mais- pour que se développent parallèle- ;
ment l'importation et la consommation
en France, il est absolument nécessaire 3
il, Que les importateurs envoient des
acheteurs sur place, pour lutter à armes
égales contre leurs concurrents étrangers ;
que, d'autre part, les marchés de nos
ports soient réorganisés de façon teUe.
que les bois y arrivant pour y être vendus
(1) La Guinée espagnole en fournit aussi quel-
ques dizaines de milliers de tonnes.
- (2). Compte tenu des réexportations, les impor-
IMions françaises d'Oh:oumé, en lua, furent de
57.000-tonnes environ. ,'-
(3) On prévoit que les forêts finlandaises de
bouleau seront bientôt insuffisantes- pour ait-
mentor ces usines et que celles-ci devront pro-
bablement s'approvisionner en okoumé, qu'elles
mværUcnt Chercher au Gabon par bateaux
tomptets.
aux enchères, soient réalisés avec toutes
les garanties possibles pour l'expéditeur.
20 Que les usines de débitage ou de
déroulage-tranchage soient installées à
proximité des ports, de préférence sur les
estuaires de nos fleuves ou au bord de
canaux de pénétration en des points où
peuvent accéder les navires apportant
les bois, et d'où les réexpéditions sont en-
suite faciles, peu onéreuse, de façon à
réduire au minimum les frais de toutes
sortes qui grèyent la marchandise avant
débit et livraison à-1 employeur. Or, si
nous n'avons pour de tels emplacements
que l'embarras du choix, on peut chercher
en vain les usines dfe ce ,genre qui pour-
raient s'y ttouver. ,-\rII' éta-
blissements qui débitent en ^Frftnee les
bois coloniaux sont presque tous situés
très loin dans l'intérieur du pays. Ils
n'ont même pas l'excuse d'être placés
dans les centres de consommation. Qu'on
s'étonne après cela que les bois colo-
niaux soient vendus très cher et que les
employeurs leur préfèrent généralement
les- bois d'autres provenances !
Tant que ces deux conditions princi-
pales ne seront pas réalisées, nous conti-
nuerons à voir nos bois coloniaux aller
en majeure partie à l'étranger. Les colo-
nies n en souffriront peut-être pas beau-
coup, mais la métropole manquera cer-
tainement à y gagner. Enfin, il est
vexant de constater que nous travaillons
dans nos possessions pour le roi de
Prusse.
Ernëêt H.
Sdmtmr de la ldam,
Vice-prétident dé la cewwtMM
des VetMI""
'- ..f !–
Juste hommage à M. Carde
, , o» »̃ ̃
Au moment où le Gouverneur Général de
l'A. 0. F. s'embarquait pour la France, le
Conseil colonial du Sénégal a adressé à M.
Dialfne, député du Sénégal, le câblogramme
suivant :
A veille embarquement pour France Gouver-
ncur Général Carde, partant mission, nous fut.
sons un agréable devoir vous prier être notre
into«i>rôto ,pour exprimer au, Chef Département
Colonies toute la satisfaction des populations du
Sénégal, pour la parfaite connaissance des be-
soins du pays, pour le haut esprit de Justice et
d'équité, pour enfin, la grande sollicitude pour
l'indigène dont le Gouverneur Général a toujours
fait prouve depuis son arrivée a Dakar.
Les résultats tangibles acquis depuis trois
années attestent, aux yeux de tous l'activité
utile et bienfaisant du Gouverneur Général
Carde qui, continuant œuvre ses précédesscurs,
a, seul, su reprendre Ici les traditions si belles,
si généreuses et si françaises du Grand
Faidherbe.
C'est raison pour laquelle Haute Assemblée lo-
cale a tenu a rendre publiquement hommage a
excellence son oeuvre ainsi qu'à sa haute loyauté
qui a permis reprise parfaite et nécessaire colla-
boration entre Administration et Représentant
élu do la Colonie.
Maire 'Dakar s'associe pleinement a ce côbtn.
gramtne.
DunUAY-CLEDOU,
Président Conseil Colonial.
IGALANDOU DIOUF.
Président Commission Permanente
Conseil Colonial Sénégal.
RETOUR
0
M. Terrasson de Fougère, Gouverneur du
Soudan, rentrera en France le mois prochain.
Lu tMm MlioBpi il CoIIO-IIIII.
Les colons de l'A. E. F. savent le rôle impor-
tant attribué aux missions catholiques par le
Gouvernement belge dans sa grande colonie du
Oon. Ces missionnaires, il faut le reconnaître,
ont en effet accompli une oeuvre civilisatrice
considérable si on tient compte du caractère
arriéiro des populations indigènes. Aussi l'ou-
verture de l'exposition des Missions, organisée
a Bruxelles par l'Ouvroir du Sacréo(fiur t
l'Œuvre du vêtement congolais a-t-eile eu lieu
avec un certain apparat..
Cette, cérémonie était rehaussée de la présence
du sinistré des Golonies. du nonoe apostolique
et des hautes personnalités coloniales.
Dirigée par Mlle M. Th. Van der Bergh, cette
oeuvre a recueiUi 3.500 objets du culte et 8.500
vêtements dont i.000 pièces de layette et vête-
ments d'enfants.
Notons qu'a côté des missions catholiques puis-
samment soutenues par le Gouvernement, de
nombreuses missions évangéliques, anglicanes et
américaines>së partagent i'evahgéltsation des
indigènes congolais et obtiennent, "elles aussi,
d'excellents résultais au point de vue de la civi-
lisation proprement dite, ce qui, comme chez nos
Pères Blancs du Soudan, doit être le but prin-
cipal.
E. D.
Chasse au singe'?
---o
Le R. P. Van C., de la Mission de LoIua.
boorg, dans le Kossitf, au Congo belge, étant
à la dont* .«ta singe sur les œr& de la Lulua,
a pris pour un singe œ jeune indigène qui dé*
nleliait des Oiseaux m sàitMet d'un arbre. Le
pauvre gamin fut tué. X<9te la sanction fut le
changement de missièn. Le bounzm n sapa
s'en tire à bot compta 1
Un peu do mesure
Déjà notre ami Alexandre Va-
renne avait tenu la vedette, avec une
excellente interprétation de son dis-
cours de décembre dernier à V ouverture du
Conseil de Gouvernement de VIndochine par
M. Léon Perrier. Vhonnête homme et le bon
républicain qui'préside aux destinées de no-
tre empire' colonial, a sa -avec infiniment -de
bon sens et de simplicité réduire à ses justes
proportions un incident qui a été très heu-
reusement exploité par les adversaires de
notre expansion coloniale. r
Hier à grand fracas la plupart des orga-
nes de la presse métropolitainè publiaient au
débarqué une interview incendiaire du Prési-
dent de la Chambre de commerce de Saïgon.
Les lecteurs des Annales Coloniales la trou-
veront par ailleurs.
Le Gouverneur Général de l'Indochine est
attaqué violemment. Pourquoi t
On signale des grèves, des manifestations.
Ceit. chllle intolérable. -
--IL mt^semble '-q^U n'y a. pas qu'en ^itiê^o^.
chine que ces événements se produisent.
Je dirais même plus. Il apparaît au pre-
mier abord que ces mouvements indigènes,
dont le nationalisme suraigu des dernières
années était rehaussé par une propagande
Patriotique indigène dont l'origine était à
Moscou, ont perdu le caractère antifrançais
fui leur était propre.
Quand on parle de bolchevtsme en Indo-
chine, il faut ou ne rien connaître des aspi-
rations avouéeS ou secrètes des Annamttes
ou se plaire à raconter des histoires pour af-
foler l'opinion métropolitaine. Tous les An-
namites sont patriotes ; Pour Vinstant, leur
patrie c'est V Annam, le séculaire Annam de
leurs pères, qu'ils voudraient plus cultivé in-
tellectuellement parlant, plus libre politique-
ment parlant, plus prospère et plus riche,
car VAnnam n'atteint pas le degré de prospé-
rité du Tonkin ni surtout de la CocHnchine.
Il ne tient qu à nous que nos Protégés
jaunes associent dans un même amour la
France à VAnnam.
- Alexandre Varenne qui ne manque ni de
finesse, ni de bon sens, a commencé à cet
effet une politique de large et profonde as-
sociation. • l'
Ce n'est pas en cinq mois de Pratique
qu'on juge une telle évolution politique de
la nation protectrice.
Chatlm* Dmbierre,
- Sénateur du Nord. ,
Membre de la Commistion
des Allaires étrangères
-adb.
Dépêches de l'Indochine
M. Varenne à Dalat
Le Gouverneur général est arrivé à Da-
tats le 9 mai. Après avoir séjourné dans la
capitale de l'Annam. il a visité ses princi-
pales provinces, parcouru le centre de co-
lonisation de Kontun, et visité la pro.
vince de Darlac. Çomme à son départ d lla-
noi et dans la première partie de son
,tioyage, les populations sont accourues
de tous les coins de la province et lui
firent un accueil chaleureux. Il est en-
tré successivement en contact avec le
lMqcnt. les ministres et les manda-
rins supérieurs de la Cour d'Annanu
l'élite intellectuelle du pays, les associa-
tions de fonctionnaires, de commerçants, et
les çolons indigènes, enlin avec les repré-
sentants qualifiés de la population. Les uns
et les autres, aussi bien les ministres que
les teprésentants de la vieille société an-
namite que Vélite issue de nos écolés et que
les délégués des pausans, Vont remercié des
sentiments d'affectueuse confiance qu'il
témoigne aux Annamites.
Ils lui ont exprimé leur gratitude prolon-
de d'avoir compris que l'heure était venue ,1
d'une politique plus libérale que par le pas-
sé, accordant aux populations des franchi-
ses en harmonie avec leur indiscutable
loyalisme,leurs progrès aussi bien matériels
qu'intellectuels et sociaux. Ils ont déclaré
que pour faire prévaloir cette politique, tou-
tes les classes de la société se grouperaient
derrière le Gouverneur général dans un
sentiment de confiance inébranlable d. ans
sa personne et dans la aénérosilé de la
France protectrice. Ils l'ont conjuré de per-
sévérer dans la voie où il était entré, de ne
se laisser rebuter par aucune difficulté et
de puiser la force de triompher de totis les
obstacles dans la certitude oit il était de ser-
vir les intérêts indissolublement liés et so-
lidaires du peuple annamite et de la France.
Enfin dans la province de Kontun, au cours
d'une impressionnante cérémonie, les chefs
de 150 villages; appartenant à. plusieurs tri-
bus mots, dont beaucoup furent récemment
soutnises, renouvelèrent au Gouverneur fléi- :
néral, devant une foule énorme, le serment
solennel de dévouement et de fidélité à là.
France. , ,
..8 -
Le cours du riz
12 mai
SAÏGON
(les 100 kilos en piastres)
Riz nit 1. 25 brtsurM 111 20
Riz no 2, 40 brisures 105 70
Riz nô 2, 00 brisures 100 20
Brisures n" 1 et 2 85 50
Brisurps no 3 et 4 73 00
Parinins , 29 80
Paddy Vinh-Inn 60 50
Paddy Go-Cong 63 n
Paddy Baixau 61 »
Paddy Btre-Llra .,.. 00 00
Goiprah (tes 100 kitoB) 17 S0
(Par dépêche Indopacifi.)
l)nç vague d'assaut
contre M. Alexandre Varenne
Le Paul-Lecat a ramené en France avantv
hier un tettain nombre de personnalités de l'In-
cbc hine. Signalons :
MM; :
A. R. Fontine, .président du Conseil d'admi-
nistration des Distilleries d'Indochine ;
Le docteur Cognacq, Lieutenant-Uouverneur
de ta Cochinchine ;
Pierre Benoît, qui revient avec un roman sur
le Cambodge ;
Le Gai len, Résident Supérieur en retraite ;
Guyot de la Pommeraye, président de la
Chambre de Commerce de Saigon.
MM. Guyot de la Pommeraye, Le Gallen
et Cognacq, dans des interviews catégoriques
de la part du premier, plus voilées chez les
deux autres, informent qu'ils viennent mener
en France campagne contre M. Alexandre Va-
renne et demander son rappel.
-- Tous trois - sont d'accord avec M. --- Ernest
Qgrey, le spirituel et élégant député de Ja Co-
fchhtëhine, qui a déjà ehtfcftfi* une véhémente
campagne dans les journaux conservateurs :
Echo de Paris, Midi Colonial et A venir-Eclair
contre le Gouverneur Général de l'Indochine,
Tous quatre anciens collaborateurs de M.
Albert Sarraut, commencent une offensive de
grande envergure contre le Gouverneur Général
'actuel et préconisent le retour à Hanoï de M.
Albert Sarraut.
Simplement
-00
Le président de la Chambre de Commerce
de Saigon vient demander
au Gouvernement le rappel de M. Varenne
A titre documentaire nous publions l'inter-
view ci-dessous à laquelle une importante
publicité a été donnée par son auteur.
Cette dépêche a paru samedi matin dans
VEcho de Paris. La plupart des journaux
dits d'information et la presse conservatrice
4e Paris et de province Tont publiée ou en
ont inséré une identique.
« {De ̃ notre correspondant particulier.)
I Marseille, 14 mai. - A bord du paquebot
'iI"z.ücatJ' arrivé aujourd'hui d'Extrême-
Orient. se trouvaient M. Cognacq. Gouver-
neur de la Cochinchine. le romancier Pierre
penoit et notamment M. Guyot d La Pom-
tneraye. président de la Chambre de com-
merce de Saigon, qui a fait les déclarations
fiuivantes sur l'œuvre néfaste de M. Alexan-
dre Varenne en Indochine. -
Il s'est exprimé en termes aussi énergiques
que significatifs :
Ce n'est pas un voyage d'agrément que je
viens faire en France. Je suis expresséppient
officiellement) j'insiste sur ce mot, mandaté
par la Chambre de commerce de Saigon four
dire au ministre des Colonies) au Président
de la République s'il le faut. que Vfndochtne
est en péril et que les colons se refusent àt 1
faire les frais de l'expérience périlleuse que I
constitue la présence de M. Alexandre va-
renne au Gouvernement général de l'Indo-
chine.
Le nouveau Gouvernetir général ne con-
naissait rien à l'Indochine. Il me l'avouait
lui-même lors de son voyage d'aller, car
j'étais sur le même paquebot que lui; aussi,
son attitude vis-à-vis des indigènes est-elle
absolument contraire aux véritables intérêts
de 'la France et de la colonie elle-même,
Nous avott: Léjà un aperçu des fruits que
peut produire cette politique : grève à Var-
renàl de Saigon grèves, dans les écoles, gré-
ves dans les établissements industriels. Les
vieux coloniaux d'Indochine ont voulu aver-
tir le Gouverneur et le mettre en garde" cela
n a servi de rien. M. Varenne n'agit que se-
lon ses impulsions. Le Conseil supérieur est
réduit à un rôle de plus en plus effacé. Le
Mécontentement est général parmi les com-
merfants, les industriels, la très grande ma-
jorité des fonctionnaires, et je n'hésite pas à
le déclarer, chez beaucoup de notables indi-
gènes.
Cette sttuation apparalt en Indochine
comme très grave.
- Que conviendrait-il de faire alorst
M. de la Pommeraye hésite. Puis, avec
force :
-, - Ce qu'il faut faire? le vais le dire au
ministre. Il faut, de toute tlrgetate, rappeler
M. Alexandre Varenne et donn-er à l'Indo-
chine le Gouverneur qu'on n'aurait jamais
dû lui enlever, M. Albert Sarraut.
Est-ce net? Est-ce assez catégorique?
Peut-être trop net et catégorique.
! Dissolution d'écurie
:' Qn annonce qu'un hardi capitaine de t hy-
.aance, spécialisé dans les affaires coloniales
tin, aussi heureux boursier qu'har..
Mi spéculateur, qui a des participations un
peu partout et est propriétaire d'une très im-
portante écurie de chevaux de courses d'obs-
tacles et de plat, abandonnerait ses ambitions
turfistes et liquiderait sa cavalerie qui lui a
déjà coflté quelque dix millions, déçu
des échecs nombreux essuyés par ses couleurs
au cours de ce printemps.
W. Désiré Ferry contre le général Sarrail
-0&0--'
M. Désiré Perry, député de Meurthe-et-
Moselle, vient d'orivoyer à M. Fainlevé, mi-
nistre de la iine lettre par laqnclle.
rvprfrs avoir rappelé les dôbats qui eurent
lieu devant les Chambres our le rappel de
Syri, du • général Sarrail, il demande
Suplïes sanctions niit été prises contre ce
dcrmer,
letear de Ctfoe et da Cambodge
-00
A bord du Paul-Lecatt courrier d'Extrême-
Orient, arrivé le 14 mai, se trouvait M. Pierre
Benoit, qui rentre d'un lonç voyage en Asie.
L'auteur de l'Atlantide, - interrogé sur set
Impressions de voyage, a déclaré :
- J'ai parcouru tout l'Extrême-Orient et j'ai
pu, en Chine, suivre la lutte engagée entre les
généraux, et les pôripéties d'une guerre civile
qui est loin d'te terminée. J'ai cru compren-
dre qu'une guerre couve dans le monde asiati-
que et que l'ancienne rivalité russo-japopolse se
fait sentir à nouveau en Chine.
J'ai pu constater, au Cambodge, la richesse
du pays. J'ai visité Angkor et les merveilles de
l'art kmer. Je vais a la suite de ce voyage pu-
blier un nouveau romau, qui se déroulera au
Cambodge.
M. Pierre Benoit séjournera quelques jours
à Marseille avant de rentrer à Paris.
.,.
L'AVIATION COLONIALE
0"0
TARIF DU TRANSPORT DES AEROPAQUETS
t. De Dakar à Port-Etienne et vice versa.
7 francs le Kilogramme ou les - 4 décimètres
cubes : prix minimum .pcor un poids de ! kilo-
grammes.
Aucun transport en port drt n'est accepté.
.-:es colis dt-viont ôtre assurés au tarif de
3 0/0 de leur voleur avec un minimum de per-
ception de 5 francs par colis.
2* De Dakar à Saint-Louis et vice versa.
3 francs le kilogramme. (Mvmes conditions
QUo ci-dessus).
Une remise de 10 0/0 sera accordée -aux mi-
litaires ou aux fonctionnaires de l'Afrique occi-
dentale française ou de la Mauritanie.
8..
La mm Clilailla dl la GOldeloup
Notre confrère le Quotidien publie ait su-
jet de la dissolution du Conseil général de la
Guadeloupet l'information suivante qui con-
firme pleinement celle de notre correspon-
dant :
Un 'journal du matin a récemment affirmé
que M. Beurnier, Gouverneur de la Guade-
loupe, avait dissous de sa propre autorité le
Conseil génétal de la colonie et que, informé
de ce fait, le ministre l'avait rappelé.
Ainsi présentés, les faits ne sont pas exacts.
Voici, en réalité, ce qui s'est passé.
Les partisans de M. Boisneuf et les parti-
sans de M. Candace sont en nombre égal au
Conseil généra), qui se trouve, dQ ce fait,
scindé en deux partis irréductiblement hos-
tiles.
Aucune majorité ne s'y peut former.
A la séance du 19 avril dernier, le Conseil
général fut saisi d'un ordre du jour de M.
Boisneuf, par lequel l'intérêt.de la colonie
ne pouvant s'accommoder de cette situation
inextricable, le Conseil était invité à se dé-
mettre collectivement. Au cas où certains
membres se fussent refusés à donner leur dé-
mission, l'ordre du jour invitait le Gouver-
neur à provoquer la dissolution du Conseil.
L'ordre du jour de M. Boisneuf fut adopté
par 16 voix contre 12, sur 28 présents, et la
séance fut levée dans un grand tumulte.
Saisi 3e ce vote, le Gouverneur, confor-
mément au drnt que lui donnait l'article 15
du décret Hu 26 juillet 1854, prononça la dis-
solution du Conseil général.
M. BeuTnier ne fit donc pas acte de despo-
tisme, mais donna suite légalement au vote
du Conseil général.
PHILATÉLIE
n
Algérie
Lès nouveaux timbres-taxe, modèle spécial
pour l'Algérie, ont paru et sont utilisés dans
le service postal ; mais ils ne sont pas ven-
dus au public. Contrairement à ce qui avait
été annoncé, ce sont des timbres définitifs,
sans surcharge.
Syrie
Les timbres surchargés « Secours aux réfu-
giés n viennent d'arriver. Il y a douze valeurs
poste, plus quatre avions nouveaux, en sur-
charge, sur Grand-Liban et sur Syrie (seul
le o p. 10 n'a pas été surchargé).
Les timbres pour avions Alaouïtes, Grand-
Liban et Syrie sont maintenant surchaés
d'un avion liQugc, remplaçant la surcharge
écrite, peu lisible.
19
A la mémoire d'Eugène Étienne
on
Le samedi 22 courant, il 15 h. 30, sera inau-
gurée, à l'Institut National d'Agronomie Colo-
niale de Nogent-suk.-Marne, la 'Æ\hl(, d'Eugène
Etienne duc nu ciseau du sculpteur Maillard.
..-
La 44 Puce de mer
L'ingénieur russe Georges de Gasenko avait
quitté le 13 mai le Frioul, à bord de son hydro.
glisseur la Puce-de-Mer, comme nôus l'avons
signalé.
En traversant le golfe du Lion, le pilote fut
surpris paf une très grosse mer et par un vent
viol ent.
Après deux heures de marche, à la vitesse
de 50 à l'heure, sur la forte houle, l'hélice
aérienne, récemment réparée à Marseille, fut
de nouveau ébréchée pour une raison inconnue.
La côte la plus proche était à f00 kilomètres
environ. Gasenko avait à choisir entre P* lavas
et Saintes-Maries-de-la-Mer. 11 opta pour le
port des Saintes-Maries comme plus accessible
par vent d'Est.
LE POLE NORD SURVOLE
--cMt-
Le « Nordge Il monté par Amundsen et pi-loté
par le major Nobi.le,. qui avait quitté Roine-
CKtmiptno ae 10 If\vrH, a atterri à ToHer a 100 kilo-
mètres du nord de Nome (Alaska) sur la rive
du détroit de Reïiring le 15 mai à 15 h. 30.
La guerre au Maroc
0-0-
Les opérations militaires
L'occupation du djobel Ballouch au Sud
d'Ouezzuii, chez les Mcelaru nous place en
un point stratégique fort important pour la
reprise duquel Abd èl Krim semble vouloir
Taire un gros effort.
Signalons la jonction à Beraber des
groupes de Taza et de Fez.
- Sur le front du groupement de Taza, les
troupes ont occupé le pays des Ouled AH
ben Àissa. A mi-distanpe entre Nkour et
le Kert, la troisième divisiun, en liaison
par sa droite avec les troupes espagnoles
qui se portent de Tsof sur Mezeta, a occupé
la crôte de Bab el Arbaa.
Chacun à son poste
Le général Boichut, commandant supé-
rieur des troupes du Maroc, vient de pren-
dre la décision suivante :
Seuls pourront continuer à être acxwdés J(!
congfo entre deux séjours, les permissions ex
cepuonnelles pour événements graves de famille
et les permissions des indigènes au moment do
la signature d'un nouveau contrat de rengage-
ment.
routes les autres permissions sont snispeiu
dues jusqa'ft- nouvel ordre. Chacun Moit rester
à son poste.
Chez les Espagnols
Le général Borenguer a visité les secteurs
de Hguiu et de Uenkurridi, où l'on a signalé
la présence de groujvemonts J'ebcl,
Les positions de ces secteurs ont été ren-
forcées.
Dans le secteur d'Ajdir, les troupes es-
pagnoles ont repris leur progression dans la
matinée, rectifiant le front entre des hau-
teurs de Morudoet l'oued Guis. Elles ont oc-
cupé Sidi-Yuset et la cote J20. (Cce positions
se trouvent ù moins de miatre kilomètres au
nord de Cudia-Taniasint.)
L'ennemi n'a présenté qu'une faible résis-
tance à nos troupes, dont les perles sont
très légeires.
Les objectifs fixée pour l'opération d'au-
jourd'hui ayant été atteints rapidement, nos
avant-gardes hUent le front de l'ennemi
dans le but de htHer la jonction de la co-
lonne Cnrrnseo, partie du Souk Tzelata As-
lef, chez les Beni Tuzin, avec ies colonnes
françaises oui obèrent simultanément dans
cette direction pour resserrer l'encercle-
ment des Beni Ttlzin,
D'autre part, les chefs des Dent Saïd ont
fait leur soumission.
Targuist sur le Ghis, cœur de la tribu
d'Abd el Krim, a érté évacué. Les partisans
Marnissas en sont à 20 kilomètres.
LES COLONIAUX AU SALON
--0-0-
Le Salon Colonial qui dépend du Su Ion des
Artistes Français au Grand Palais, scia officiel-
lement inauguré 1 nt' M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, mardi prochain 19 mai, a 15 heu-
res.
- , -
A LA CHAMBRE
---0-0--
QUESTIONS ECRITES
La vente de vin aux indigènes tunisiens
M, Bartllc, députa, demande ù M. le ministre
des Affaires étrangères combien de procis-ver-
baux ont été dressés a des débitants tunisiens
pour avoir vendu du iiri A des indigènes qui,
librement, sont venus fairo l'achat cie cette
boisson hygiénique. (Question du 2 avril 192<'j
liÓponse, - Depuis le 10r juillet 1926, dix-neuf
contraventions ont été relevées ù Tunis contre
des débitants de boissons pour vente de vin
aux indigènes.
L'impôt foncier en Tunisie
AL Emile liender, député, demande à M. le
ministre des Affaires étrangères : 1° si la con
tribution foncière ou un impôt analogue existe
en Tunisie ; 2P quel en est le taux. (Question
du 21 avril lUW,)
Réponse de M. le président du Conseil, mi-
nistre des Affaires étrangères, à la question
no 8030 remise le 21 avril lltëti à la présidence
de la Chambre par M. Emile Uendcr, député.
- Le régime des impôts fonciers en Tunisie
est le suivant : huit catégories d'impôts exis-
tent : 1° impôt dit cunoun, sur Ifs oliviers.
Dans le Noro" de la Tunisie, il est approximati-
vement de 10,30 du re\enu de la - moyenne
de la récolte par arbre ; dans le Sud, il varie
de 10 centimes par arbre à un maximum qui
n'est pas lixô mais qui est d'environ 1 fr. ;
20 impôt dit canoun, sur les palmiers dattiers.
Il est de 70 centimes a 1 fr. 20 par arbre pour
les déglats (dattes supérieures), de 7 centnmes
à <50 centimes par arbre pour 1ns oattes ordi-
naires ; 3° impôts sur les mradjas (vergers et
jardins). Il est de 50.40 ou 20 francs par hec
lare, suivant que ces terrains sont garnis
d'agrumes (orungers, mandariniers citron-
niers, cedratiers, pamplemousses, uergamot-
niers, limetiers), d'amandiers on d'autre (\rtt:-..
L'impôt de 20 fr. par hectare s'applique égale-
ment aux terres maraîchères il'I'igu(s :
4° impôt spécial sur les cultures de l'île de
Djcrba. Il est d'environ 10 du TCYCn Il
moyen de la propriété foncière ; :,0 impôt dit.
achour, sur les céréales et légumineuses. Il
est de 12 fr. 00 par hectare pour le blé et les
légumineuses (fèves, pois chichcs notamment),
de 7 fr. 26 à l'hectare pour l'orge rt l'avoine.
Les rendements inférieurs à i> hectolitres par
hectare bénéficient de dégrèvements gradués ;
6' impôts sur les vignes. Il est de 1 fr. 25 par
hectolitre de vin récolté, majoré d'un droit de
statistique de 50 centimes ; 7" impôt sur le
bétail. Il est, par tête, de 3 fr. pour les che
vaux, de 2 fr. pour les chameaux, (i'e 1 fr. pour
les bovins, porcins et mulets, de 25 centimes
pour les ânes, de 11 centimes pour les ovins ;
8° impôt sur la valour locative des immeuble
Cet impôt n'est appliqué que dans les localités
de 500 habitants on moins non ériges en eonv
munes. 11 est de 8 du revenu réel ou pré-
sumé. Dans les localités érigées en commun<".
il a le caractère d'une taxe municipale ; srn
montant est de 6 a 8 L'ensemble -de ce.
impôts est majoré d'environ 10 pour frais
de recouvrement versés aux caïds pt aux
cheiks ou pour subventions allouées fi diverses
oeuvres d'intérêt général.
TAUX DE LA PIASTRE
--. C > -
A la date du 13 mai Ire", le fantx officiel de
ta piastre à Saigon élnil de 18 francs.
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