Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-04-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 avril 1926 09 avril 1926
Description : 1926/04/09 (A27,N55). 1926/04/09 (A27,N55).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397102r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Les Annales Coloniales
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- - - - ; no -
La politique coloniaié de rMie
- loiel
Nous avons, il y a quelques semaines, ana-
lysé l'interview où M. Cantalupo, sous-secré-
taire d'Etat aux Colonies, esquissait le nouveau
programme colonial de l'Italie. Depuis nous
avons eu un discours du ministre des Colonies
lui-même, le prince di Scaj ea qui, à l'occasion
d'une cérémonie à NaPles, -4 repris lé thème
qu'avait traité ion collaborateur .l":é..
loppé avec cette abondance d'images et..cene
forme grandiloquente qui un - de
¡tél )' ;.-.
l'é l oquence italienne.
Sur bien des points, le ministre et le sous-
secrétaire d'Etat se sont exprimés en termes
presque identiques, mais sur d'autres et non des
moindres, M. di. Scalea a été plus explicite
que ne l'avait été M. Cantalupo.
On est frappé des nombreux appels qui, tout
au long de cette harangue, comme dans tous
les .discours fascistes, sont faits au passé, non
pas au passé immédiat, mais à l'antiquité.
,M. Mussolini a parlé un jour de la Rome im-
wtoériale qu'il a donnée pbur modèle à la Rome
ide Victor-Elmriahùel. lit. Ce trait n'est pas
nouveau : les écrivains et les orateurs du Ri-
fcorgimento, vers 1640, ne se faisaient pas
faute d'en user. Seulement entre eux et le
« Duce » il y a cette différence que les pre-
« .miers; s'en servaient pour éveiller le patrio-
tisme de. leurs concitoyens, afin de préparer la
réalisation de l'unité politique de la péninsule,
tandis que le dictateur actuel songe surtout à
utiliser ce souvenir pour une politique impé-
rialiste.
Il y aurait naturellement des réserves à faire
sur cette utilisation de l'histoire, sur les rap-
prochetnènts que l'on tend à établir entre le
sjde, d'Auguste et le xxe siècle. Le simple
exàmerf d'une carte du inonde romain et d'une
carte dû monde actuel montre mieux que ne
uraienJ le faire les plus brillants développe-
.ments; ,qu'il n'existe que peu d'analogie entre
;ruh et l'autre et tout ce qu'il y a d artificiel
.et de fantaisiste .à vouloir tenir pour sembla-
bles qeux mondes aussi différents,
- Mais la critique, historique n'a en somnrve que
faire en ce dofnaine. Et les 'Italiens dont en
exalté -les sentiments à coups d'erreurs histori-
ques n'en nnifont pas moins par adopter une
mentalité qut peut devenir un danger pour la
paix iritetriatfoflale. Mais laissons la parole au
prificc di Sralea. -
1 - Le ministre, dei. Colonies se montre, comme
il convient, sévèrepour les gouvernements qui
ent précédé le fascisme et il oppose à leur in-
différence et à leur mértie en matière coloniale.
l'audace et l1 activité des explorateurs qui. ont
-fondé le domaine colonial italien.
Cet empire colonial créé sans plan, au ha-
sard des circonstances, le fascisme se propose
éle l'administrer selon les traditions du peuple
rhmain « qui sur la terre d'Afrique a établi le
.roit colonial et la politique coloniale. »
A l'exemple de Rome, l'Italie fasciste sera
'généreuse mais non faible à l'égard des peu-
- pies conquis. Elle veut concéder très largement
le respect des coututrçes et des croyances, mais
elle ne permettra jamais des manquements ou-
verts ou cachés à sa souveraineté absolue.
Dans les possessions italiennes, plus d'organi-
sation puissante et autonome quel qu'en puisse
̃ être {',Bbjet ou le passé, mais dont l'existence
'berait attentatoire au prestige de la nation.
• « Nous ne poumons, s'écrie l'orateur, accep-
ter qu'une loyale et utile collaboration tendant
"à la civilisation et. à la paix avec les éléments
fidèles et dévoués qui pourront s'offrir pour as-
sumer des fonctions dépendantes et déléguées
"toar le gouvernement italien. »
s Gétte politique hautaine et ferme a valu à
TItalitele respect du inondé de 1" Islam qui est
en armes contre toutes les autres puissances
IKuM^lâines. Grâce à elle, elle a pu occuper
J;)jarboUd,. la cité Mainte de Senoutoia. Ah !
.cette expédition de Djarboud, quel fait d'ar-
mes et quel événement politique ! « Peut at-
teindre ce but magnifique nota n'avons Sollicité
"ni. consentements, ni influences d'aucune sorte,
"hi indices, ni itrangus, et le drapeau italien
"'!ÿ a été arboré sans opposition. » Sou$ le ciel
de Naples, tes événements ordinaires prennent
des proportions gigantesques. Mais ne soyons
pas trop sévères car les exagérations de ce
genre ne sont pas le privilège des ministres
^fascistes. - -
Ce sont les pi&nes conceptions qui ont ins-
piré la politique italienne en Somalie septen-
trionale oui deux redoutables sultans, dont le
domaine ne dépasse pas quelques kilomètres
earrés. ont senti la puissance de la Rome nou-
velle, ont promis de ne pas sortir de leur si-
tuation de protégés et de ne plus discuter avec
un gouvernement aussi formidable.
Quant À la Lybie, les principes du fascisme
ne peuvent toi. son territoire « l'idéo-
« logie d'un parlementarisme colonial hybride,
« Tune des plus étranges conceptions chéries
« de la démocratie parlementaire italienne.
:« Le gouvernement fasciste ne peut admettte
a que le subtil Venin parlementaire brûle le
« jeune organisme de notre vie colaniale. Peu
« indulgent pour les formes parlementaires, il
« devra saïga à donner tue faune moins théo-
« TiqwB au partage des affaires ptiblioues entre
« les colons et les indigènes. Il veillera à ce
ft que les habitants de la Lybie ne soient pas
« étfangeis à la chcfte publique et qu'ils soierit
« - cwwerlleB écaftës et dévoués et ivOn pas
« de éléments de pétulame envahissante et
a de coopération ignorante M.
pa Qfwwlam la méftWBle n'a pai l'imerttion
de faire peser îw les colonies tue tyrannie bv»
tale et inintettigente. Elle ne veut être ni ex-
ploitée ni exploiteuse. « L'économie coloniale
ne peut être égoïstement'accapareuse, elle doit
tendre à devenir une utile source de prospérité
pour le peuple dOJllm et pour xelui qui do-
mine. » L'Italie nouvelle veut rester fidèle à
l'exemple .d'Auguste qui avait décrété qu'il
fallait gouverner les provinces non seulement
dans l'intérêt du peuple romain, mais encore
pour le bien-être dee populations soumises.
Voilà pour le présent. Quant à l'avenir, le
prince di Scalea en parle en termes qui deman-
deraient A être un peu plus explicites. Comme
le fait remarquer « L*Afrique française », qui
nous dotine le texte de ce discours, le langage
du ministre italien emprunte une forme quelque
peu sibylline.- Il examine la situation de la mer
Rouge et envisage certains chahgemehts poli-
tiques qui tendraient à en faire non seulement
le centre des échanges entre'l'Erythrée et les
pays arabes. mais encore le débouché d'une
partie du commerce de l'hintetland .africain. Il
entrevoit pour Massaoùah un avenir qui ne peut
se réaliser que s'il devient le port où abouti-
ront les échanges de l'intérieur, Soudan et
Abyssinie, avec l'Europe et l'Arabie. Il est
de fait qu'à l'heure actuelle le gouvernement
romain mène avec l'Angleterre des négocia-
tions difficiles et actives pour se faire recon-
naître une situation privilégiée sur une grande
partie de l'Abyssiniè.
D'autre part, est-ce que l'Italie ne songerait
pas à la faveur des troubles qui agitent l'Ara.
bie à fonder des établissements sur la côte
orientale de la mer Rouge ? On peut l'inférer
de certains passages du discours que nous ana-
lysons. Mais l'Angleterre a-t-elle donné' son
assentiment à un pareil projet ? Nous nous pet-
mettons d'en douter.
Le ministre n'est pas plus net, en ce qui
concetne la Cyrenaïque dont on veut tendre
plus étroits les rapports qu'elle entretient avec
l'Egypte : -
Par ailleurs, examinant leiôle de ce comité
inferministérië), dont M. Cantalupo nous avait
interministériel, ; il déclare : « ce comité a ar-
déjà entretenus, il « ce comité a ar-
rêté les directives qui nous ont conduit à la ào-
lution de Djaiboud et qui nous conduiront cer-
tainement à affirmer dID-.fId'-aUlh.!S points nôtre
-expansion coloniale. »
Quelques précisions ne seraient pas inutiles.
Mais le prince di Scalea préfère entamer un
hymne en l'honneur de son pays. Ecoutons-
le: « Aujourd'hui, l'Italie, la grande martyre
« des nations, revit dans sa victoire.,. Aucune
« nation parmi les plus grandes et les plus ri-
te ches n'a jamais réussi à suimonter les gigan-
Il tesques difficultés qu'a vaincues l'Italie pour
(( devenir une et puissante. Elle comprend
« qu'ette ne sera plus la grande prolétaire
« et qu'elle ne doit plus permettre qu'on l,
« considère ainsi, mais qu'elle a en eUe-même
.« tout ce qui est Utile pour atteindre le rang
« d'un pays développé dans ses industries '.t
« dans son organisme économique.
« Pour ses exigences, inconnues autrefois,
« s'impose désormais la réalisation d'un pro-
« gramme colonial qui doit fournir les matiè-
« re» premières pour libérer l'activité du pays
« de sa servitude étrangère et cette nécessité
« trace à l'Italie ténovée le devoir de transfor-
« mer lès possessions coloniales en éléments
1. « intégrants de son économie et dé sa ri-
« chessé. »
Il y a dans cette conclusion plus d'élo-
quence que de précision. Il y a cependant l'af-
firmation d'une nécessité, celle pour l'Italie
de trouver dans ses colonies les matières pre-
mières indispensables à son industrie. Mais
nous avouons ne pas voir dans laquelle de ses
possessions actuelles elle pourrait se les pro-
curer. Et alors de quel cêté a-t-elle l'intention
de jeter ses regards de convoitise ?
Il est délicat pour Un ministre de dévoiler
de pareils projets. A défaut d'autres considé-
rations, les convenances diplomatiques le lui
interdisent. Mais la presse fasciste n'est pas te-
nue à une pareille réserve et l'un des organes
qui traduit habituellement, avec une pointe
d'exagération, il est vrai la pensée du gou-
vernement n'imite pas la discrétion du prince
di Scalea et s'exprime comme suit :
T ortes. Si nous déviions fréter Voreille à
notre manifeste appétit colonial, nous qu'on
appelle 7Jes extrémistes, qui n'avons pas la
grave conscience des responsabilités du. pour-
voir et qui n'avons pas davantage de poils
sUr la langue, nous répondrions tout de suite
qu'il faudraitJ ën ce qui concerne l'Afrique.
donner un coup d'épaule à droite et un ci
gauche avec Tripoli pour centre et allongeant
d'un vôté la main sur Tunis avec fin petit
bout de Maroc et d'autre flrt sur V Egypte
avec un petit morceau de Nubie, nous relier
par. la voie du Nil à nos possessions de la
mer Rouge. Et en ce qui concerne l'Asie,
nous pourrions affirmer avec légèreté que
toute la sone qui regarde le Dodécanèse et
,ChyPre depuis Smyrne jusqu'à Antioche et
Plus bas nous intéresse quelque Peu. A tons
pourrions aussi parler de l'Europe, mais ce
! sont là des riens et cela n'en vaut pas la
Peine, ,
Sans doute, il ne faut pas considérer le pas-
sage que nous venons de. citer comme tradui.
sant exactement la .pensée du ministère. Mais
il existe sans aucune contestation poesibfc
une ecttaine conformité entre les vues
de l'oiwme fasciste et celles de M, Mus-
solini. PGUr bien apprécier l'article dont nous
venons de donner un extrait, il faut se wmw%
nir que Ton des impon qu'affectionnent les
- - -" ,. ;..,
gouvernements embarrassés pour dire publique-
ment toute leur pensée est ,celui des ballons
d'essai.
Quoi qu'il en soit, le mouvement en faveur
d'une politique coloniale plus active, en faveur
de l'expansionnisme colonial se développe et
se fortifie. Nous ne saurions trop répéter que
nous nous trouvons en présence d'un phéno-
mène qui ne saurait tarder à faire sentir ses
effets sur la politique internationale.
Hénry Fontanler,
Député du Cantal, ternaire de la
Commission des Atfairet étran-
gères. membre de la. Commission
des C"ide.
4» ; ̃
La banque de Madagascar
1 ---0.0-
Le dernier courrier de Madagascar nous
apporte la nouvelle que la souscription pu-
blique des 8.000 actions de la nouvelle ban-
que de Madagasçar réservée-aux habitants de
notre colonie, a été ouverté le 10 mars pour
être close le 25 du même mois.
Le succès de cette émission s'affirme à un
tel point qu'on s'est rendu compte, des le
second jour, que la souscription sera cou-
Verte plusieurs fois. On croit même qu'il bt]t,
'a- réduction proportionnelle, les:
seules souscriptions unitaires devant être en
nombre suffisant pour absorber les 8.000 ac-
tions offertes au public. C'est un beau succès
et aussi, à notre avis, une précieuse indi-
cation des ressources propres de notre grande
colonie 3e l'océan Indien. Nous avons pré-
conisé, lorsqu'il fut question d'emprunt, d'es-
sayer un appel au crédit dans l'intérieur du
pays, les intérêts devant ainsi revenir à ceux
qui auraient eu confiance dans la destinée de
Madagascar. Les souscriptions recueillies
donneront donc une précieuse indication du
numéraire disponible. Les indigènes admis à
Souscrire ont répondu largement à l'appel
qui leur était fait malgré que certaines res-
trictions aient été apportées par le Trésot
à leur droit.
: –-
La calture do tahaci ladallseu
Cette culture est très rémunératrice,
n'exige pas dé gros efforts, mais beaucoup
de soins minutieux. Par là. elle rentre bien
dans le cadre des occupations préférées de
nos sujets malgaches qui aiment beaucoup la
Collaboration de leur famille à leurs travaux.
Le tabac a toujours été cultivé un peu
partout dans l'Ile. Les feuilles mélangées à
certains Produi tg-tels -., que, la cendre de >
ri Anampatsa jt servent à préparer une sorte
de poudre à chiquer dont les Malgaches se
montrent friands. Mais ces cultures se bor-
naient jusqu'en 1920 à quelques pieds par
Village.
tfr, la Régie française s'étant avisée que
les tabacs indigènes présentaient des quali-
tés qui pourraient leur permettre d'être em-
ployés dans la fabrication des cigares et ci-
garettes, fit procéder à quelques achats qui
donnent satisfaction. Mais il fallait surtout
faire l'éducation du producteur. Une mission
d'étude ayant à sa tête M. Martin, contrô-
leur principal des tabacs, fut envoyée dans la
Grande lie et reconnut que beaucoup de ré-
gions de la Grande Ile étaient - propices à
cette culture. C'est la variété a Maryland Il
qui conviendrait le mieux, et le rendement à
l'hectare approcherait de 4.000 francs. C'est
ainsi que cette culture a produit 352 tonnes
en 1922, 326 en 1923, 391 en 1924 et que l'on
compte pour la campagne 1925-1926 sur au
moins 600 tonnes.
M. Martin ne s'est pas borné à ce rôle. Il
a voulu mettre à la portée de l'indigènè les
fruits de son expérience et des études qu'il fit
dans diverses régions de la Grande Ile. « Le
Guide du planteur de tabac à Madagascar »
est un travail simple, pratique qui s'adresse
non seulement à l'indigène, mais sera con-
sulté avec fruit par tous les Européens qut,
à un titre quelconque,. s'intéressent à cette
question.
- Voici donc une nouvelle production, et des
plus intéressantes, introduite dans notre
Grande Colonie. de l'Océan Indien qui nous
réserve sûrement bien d'autres surprises.
Nul doute que dans un délai restreint l'ara-
chide ne devienne une richesse pour les ré-
gtons du Sud assez déshéritées, de même que
le Nord-Ouest-Est en passe de devenir une
région sucrière importante.
«–;– .1.
les muerais rwiM M Mittgiscsr
- -0-0---
Les minerais d'urnne de Madagascar
(dont on extrait le radium) ne pouvaient
s'exporter, depuis 1« 2 aortt 1822, qu'à des-
tination de la Métropole. Les quelques usi-
nes qui traitent ce minerai en France en
profitèrent pour offrir des prix tellement
dérisoires que l'exploitation perdit partiel-
lement de son intérêt et ne fut plus inci-
tée à se -développer. A la suite de pour-
parlers auxquels assistaient M. Le Mire,dé-
puté de VEure, rapporteur de la question
auprès -de la Commission des Douanes de
la Chambre, et M. Boussenot, délégué de
Madagascar au Conseil supérieur des Co-
lonies, il a été provisoirement convenu
qu'à défaut d'écoulement du minerai
d'uranc de Madagascar sur les usines
françaises et h dès prix satisfaisants, ces
minerais auraient la faculté d'trc expor-
tés sur l'étranger.
-. –-
DEPART
i IO ̃
M. ttansch, gouverneur des Iles Saint-Pierre
et Miquelon, s'est embarqué vendredi dernier
au Havre, a bord du Paris, pour rejoindre son
au Havorù e, il ost attendu mercredi, via New-York
poste,
et Halifax.
TAUXBBLAnAaMQB
Le 7 avril, le taux des achats a terme de la
piastre était le suivant & SaiAori sur ; Parts, 8
jours, 17 : 30 jours, 17 10 ; 60 jours 17 80 : 9)
jours, 17 80.
- - -
- ".J 'Or..
L'aventure syrienne
--O-'!
Il y aurait péril pour nos gouver.
nants à l'ignorer : l'opinion fran-
çaise. dans son - immense majorité,
supporte avec une impatience croissante les
dépenses en hommes et en argent que nous
impose le mandat syrien.
Par deux fois déjà une majorité s'est
trouvée, à la Chambre des Députés, pour
manifester par une réduction de crédits sa
volonté d'en finir bientôt avec une aventure
coûteuse et dont on ne prévoit pas l'issue.
Tous ceux qui reviennent de là-bas, éco-
nomistes, militaires, simples touristes, s'ac-
cordent à déclarer que l'exploitation de ces
terres historiques ne couvrira jamais les
fraisé Le pays est pauvre. Les Syriens in-
tclligcltts. et ils sont légion s'expa-
trient pour aller chercher fortune ailleurs :
a La Syrie tout entière et ses pétroles pro-
bab/es, disait le Président de notre Commis-
sion des Alines. M. Charles Baron, au gé-
néral Sarrail. ne valent pas les os du plus
humble des Français; 9 et le général at-
iguiesçait. -Au surplus, si d'importantes entre-
prises peuvent tenter là-bas nos ingénieurs
et nos financiers, on sait qu'avant 1914 ils
n'avaient pas attendu le mandat pour y cons-
truire ports et voies ferrées.
Alors, allons-Ilous-enl C'est ce que beau-
coup de Français disent et ce qu'un plus
grand nombre pensent.
Mais la chose n'est pas aussi simple. No-
tre défart marquetait le commencement des
massacres. C'est le principal argument pré-
senté par M. Briand. Et notre prestige aux
pays orientaux et dans notre Afrique mu-
sulmane survivrait-il à cette défection?
Il nous faut rester, pour faire le gen-
darme, au milieu de gens aui ne semblent
pas nous en savoir beaucoup de gré, mais
qu'on nous dépeint incapables de se protéger
eux-mêmes. Sommes-nous donc assez riches
four accepter pareille tdelle 1 La Société des
Nations nous l'a confiée; mais le mandat,
ainsi compris, n% est-il pas pour le manda-
taire la forme la plus récente, également
chimérique et ruineuse, de ces expéditions à
la poursuite de la gloire qu'un de nos his-
toriens appelait les < guerres de magnifi-
cence » 1
- Que n'avons-nous itnitè en 119x9 la riche
et puissante Amérique, qui refusa tl'atetpter
lut re t asa, ipaece p tir
le mandat qu'oti lui offrait généreusement
sur VArménie f Elle a gagné ainsi le droit
de fancer notre impérialisme, nos appétits
de conquête, nos folles dépenses et de se
montrer exigeante pour lè remboursement de
ses créanccs, Braves gens/
Et ce pendant nos impôts montent, nos sol-
dats meurent.
Ceux qui nous entraînèrent dans cette aven-
ture oui causé à notre pays un irréparable
dommage.
Il y avait des catholiques que hantaient les
souvenirs des croisades et qui pCllt-être
avaient l'ambition de nous ramener à Rome
par le chemin de Beyrouth. Nous sommes à
Rome, Mais notre influence est-elle plus
grande à Beyrouth, nous y aime-f-olt davan-,
tage, depuis que nous y avons exporté fonc-
tionnaires et militaires et que nous assumons
le rôle ingrat,de l'arbitre au milieu des in-
solubles conflits des religions et des races?
Que la France était belle aux rives du Jour-
dain, alors que le Turt domimlitl
Aujourd'hui c'est nous qui faisons figure
de maîtres. On nous le fait bien voir.
Il y avait aussi des financiers qui rêvaient
coton et pétrole. C'était le pot au lait de
Perrette 1
Il faudra cependant trouver une solution.
Notre pays riadmettra plus bien longtemps
qu'on lui impose les lourds sacrifices dont
il a mesuré la vanité.
N'est-il pas possible, suivant l'esprit
même du mandat, de hâter le moment où ces
peuples pourront s'administrer eux-mêmes,
suffire eux-mêmes à leurs dépenses, consti-
tuer eux-mêmes leur gendarmerie et protéger
eux-mêmes leurs frontières?
C'est dans cet espoir que fut applaudie
l'habile politique de M. Henry de Jouvenel.
Entente avec les Turcs, même au prix de
quelque cession de territoire, Franklin-Bouil-
lon avait marqué Iq voie. Alors qu'un con-
flit sanglant semblait s'annoncer du côté de
Mossoul, quel Français aurait admis que nous
nous laissions entraîner dans une guerre,
pour nous grosse de Périls et vide de pro-
fits' Entente avec l Angleterre pour éviter
qu'à travers la Tranjordanie les bandes dlbn
.Séoud viennent Wontier la main aux fanati-
ques du Djebel Druse. Puis la paix aux
frontières garantie, organisation d'états au-
tonomes à Alexaltdrette, à Alep, chez les
Alaouites, au Liban, demain, nous l'espé-
rons, à Damas, partout où nous combattent
encore des populations qui se méprennent sur
nos désirs.
Nous ne désirons pas a coloniser » la
Syrie ; qu'on le sache, en Syrie et ailleurs;
que l'on cesse de nous calomnier; cela faci-
litera. ptut-Ure la paix que nous attendons
et notre départ, que plus ardemment que per-
sonne nous voudrions hâter, notre ingrate be-
sogne accomplie,
La meilleure des politiques syriennes 'à nos
yeux, sera telle qui rendra le plus rapidement
notre séjour inutile.
Aimé Seifhod,
dêpatè,
Ancien sous-secrétaire d'Etat
- 1 -
A LA CHAMBRE
---0.0-
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Finances
Au cours de sa séance d'hier, la Com-
mission des Finances a suspendu l'exa-
men de la loi de Finances pour entendre
le ministre de la Guerre sur les effectifs
entretenus au Maroc et en Syrie.
M. Painle-vé a justifié les crédits sollici-
tés, puis il a répondu aux diverses ques-
tions qui lui ont été posées par M. Char-
les Dumont et par un certain nombre de
membres de la Commission.
QUESTIONS ECRITES
Les voyages gratuits
M. Auguste Brunei, député, demande à M. le
ministre de la Guerre : l' s'il est exact que les
sous-officiers et militaires rengagés des troupes
coloniales, originaires des colonies, autorisés a
bénéficier de leur congé de fin de campagne dans
leur colonie d'origine, après cinq ans d'absence
de cette colonie, soient tenus d'assurer à leurs
frais leur voyage de retour en France (la gra-
tuité du voyage d'aller leur étant seule concé-
dée); 2° sur quels textes s'appuie l'autorité mi-
litaire pour établir cette distinction et cette ré-
partition des charges entre l'Etat et les inté.
resses. (Qtarnton du 22 mars J926). - -
Réponse. -- 1* Les crédits bugétaires limitée
mis à la disposition du département de la guerre
pour la concession de passage aux officiers et
sous-officiers de carrière d'origine coloniale, au-
torisés à jouir il leur retour des colonies d'un
congé de convalescence ou de fin de crlmpaWlc,
dans leur pays d'origine, après cinq ans d'ab-
scnce de ce pays, ne permettent pas, d'une ma-
nière généraJe, d'accorder aux intéressés la
gratuité de la traversée d'aller et celle de re-
tour. Par voie de conséquence, l'octroi, dans la
majorité des cas; du seul passage gratuit d'al-
der, tend à permettre de donner une satisfac-
tion partielle au plus grand nombre possible
de requérants. Le résultat ainsi recherché a pu
Jusqu'ici être pleinement atteint, attendu qu'au-
cune demande de passage gratuit n'a dû être to
talement rejetée; 2' les passages gratuits dont
11 s'agit ne constituent pas un droit, mais seule-
ment une faveur. Ce n'est donc que par mesuro
de bienveillance qu'ils sont accordés et avec le
souoi de ménager a la lois les intérêts du Tré-
sor et ceux des militaires in cause et de ne pas
se trouver, à un moment donné, dans l'obliga-
tion d'écarter systématiquement, faute de cré-
dits disponibles, les demandes qui ne peuvent
Cire produites qu'îi une période plus ou moins
avancée de l'année.
Militaires coloniaux partis d'office au Maroc
M. ncynouard, dép11, 'eman(le à M. le mi-
nistre de la Guerre s'il n'estime pas que la cir-
culaire qu'il vient d'adresser à M. le général
commandant supérieur des troupes du Maroc,
en date du 19 février 1926 (direction des troupes
coloniales, lfr bureau, n' 338-1/8), est en contra-
diction avec la réponse qu'il avait bien voulu tai-
tfe au Jôyrnal ofiioiet du 14 Janvier 1926, à la
question écrite n* 6105 et, dans ce cas, quels
sont les motifs qui ont pu amener ce revire-
ment. (Question du 22 mars 1926).
néponse, Les officiers et militaires de car-
rière coloniaux, partis d'office pour le Mafoc
avec leur unité, avaient d'abord été autorisés a
demander à ne 10ire au Maroc qu'un séjour
d'un nn, comptant comme séjour complet. (Té.
légramme ministériel ne 2679-1/?, du 7 novem-
bre 1925). Ultérieurement, la situation militaire
n'a pas permis de donner suite aux projets rte
rapatriement concernant certaines, unités colo-
niales de renfort.. Par ailleurs, les ressources
réduites des unités coloniales de la métropole ne
permettent plus d'assurer régulièrement la re-
lève individuelle du personnel, plus nombreux,en
service nux colonies on sur les t.h(o{Ures d'opé-
rations exil/Tieurs. A plus forte raison esl-il nn-
jwssiMc d'assurer lo remplacement en bloc,
après un an do séjour nu Maroc, des cadres
français qui y ont été envoyés d'office avec les
unités do^renfort. C'est pourquoi il a été décidé
(dépOcihe ministérielle n" 338-1 /S. du 19 février
1D2G1 que ces cadres seraient maintenus au Mn-
,.roc avec leurs unitÓs, si celles-ci v étaient elles-
mêmes maintenues plus d'un an. En résumé,
par suite de nécessités militaires impérieuses,
certaines restrictions ont dû être apportées auK
dispositions bienveillantes précédemment prises
fi 1 égard des militaires coloniaux envoyés d'ol-
fleo au Maroc.
A propos d'une enquête à Tunis
M. Edouard Soulier, député, expose à M. le
ministre des affaires étrangères que la réponse
fi une question écrite, n° 4753, faisait connaî-
tre, te 'a août 1925 que les faits d'ordre adminis-
tratit, qui ont été relevés à. rencontre du di-
recteur des antiquités de la régence de Tunis,
font actuellement l'objet d'une enquête admi-
nistrative et seront soumis, aussitôt après la
clôture de cette enquête, au conseil adminis-
tratif compétent de la régence et demande :
1° quels ont été les résultats de cette enquête ;
2° quelles ont été les sanctions prises. (Ques-
tions du 21 janvier 1926.)
Héponsc. Le conseil administratif l'ompé-
tent de la régence appelé à examiner les fails
d'ordre administratif qui ont été relevés il ren-
contre du directeur du service des antiquités du
protectorat tunisien, a estimé qu'il convenait,
avant de se prononcer, d'attendre la conclu-
sion d'une instance judiciaire en cours. Le juge
de paix statuant en premier ressort a acquitté
le défendeur. Appel a été interjeté devant le tri-
bunal correctionnel de Tunis.
«>»
M. Hioi tnTOÉpr la Tripolitaiie
C'est hier 8 avril, à il h. 25, que le Conti-
di-Cavour a levé l'ancre pour Gaëte avec à
son bord M. Mussolini, accompagné du sous-
secrétaire d'Etat à la marine, M. Sirianni,
du chef d'état-major général de la Marine,
amiral Acton, du ministre des Colonies. M.
Di Scalea, des sous-secrétaires d'Etat a la
présidence du Conseil et aux Colonies, MM.
.Suardo et Cantalupo.
A Gatte, les membres du directoire du
parti fasciste ont pris congé de M. Musso-
lini et ont débarqué pout reprendre le che-
min de Rome.
–<– –-
Proèhain voyage en France
du bey de Tunis
--00()-
On annonce de Tunis que le bey se rendra
en France, en juin au juillet prochain, Son
voyage n'a aucun caractère officiel.
Le bey ira successivement à Luchon, dont
il a déjà été l'hôte et paru beaucoup goftter.
le charme, puis à Vichy. 'n *durera cinq se-
L'absence du souverain durera cinq se-
maines.
Les aliemaDdajMt comme nous
---(J-Q-
Mais ils préfèrent Ia au Togo
et au Cameroun
Le mouvement de propagande pour les co*
lonies prend en Allemagne une ampleur de
plus en plus considérable. On peut le mesu-
rer à des détails comme celui-ci : Dans les
brasseries des environs de Berlin où des cen-
taines de milliers de consommateurs se sont
pressés durant ces jours de fêtes, on pouvait
voir des inscriptions de ce genre, impriméeb
sur les rondelles de carton où l'on pose les
bocks :
« Le domaine colonial de l'Angleterre est
cent fois plus grand que la mère patrie. La
population des colonies britanniques est neuf
fois plus nombreuse que celle de l'Angle-
terre. Et l'Allemagne ? »
Ou encore :
« Sans colonies, pas de matières premiè-
res ; sans matières premières, pas d'indus-
trie ; sans industrie, pas de bien-être. C'est
pourquoi, Allemands, il faut des colonies, It
On déclare de tous côtés que le Gouver-
nement du Reich, lorsqu'il a posé la candi-
dature de l'Allemagne à la Société des Na-
tions, a donné clairement à entendre qu'il
réclamerait des mandats, coloniaux et que les
alliés n'ont pas répondu sur ce point ; il
faut donc admettre qu'ils sont d'accord avec
l'Allemagne.
La presse de droite va plus loin:
« Le Gouvernement du Reich, dit-elle, de,
mandera certainement un ou plusieurs man-
dats coloniaux. Notre point de vue est que
de simples maridats ne suffisent pas. Nous
devons réclamer la restitution pleine et en-
tière de toutes nos anciennes colonies.
« Le Gouvernement du Reich devra sondet
les Alliés dès à présent, et faire de cette res-
triction la condition sine qua non de son en-
trée dans la Société des Nations. »
D'autre part, pour la première fois, il
vient de paraître une note à caractère offi-
cieux dans la Taeglische Rundschau. L'or.
gane semi-officieux de la Wilhelmstrasse
considère cette nouvelle comme un ballon
d'essai de la part de l'Italie et ajoute que
si l'on n'a jamais promis d'accorder à l'Al-
lemagne, immédiatement après son adhésion
à la Société des Nations, un mandat colonial,
il en a été question tout de même, et ce sera
une des tâches de l'Allemagne de faire va-
loir ses prétentions à ce sujet à la Société
des Nations.
Il semblait jusqu'à présent, lisons-nous
dans le (Jf#otidieH, que leurs prétentions dus-
sent se porter sur le Togo ou le Cameroun""
placés sous mandat français. -
Or, il paraîtrait que les Allemands ne ré-
clament ni le Togo ni le Cameroun qui ne
sont pas des colonies de peuplement, mais
bien l'Est Africain, l'actuel Kenya, qui se fi
prête mieux à une exploitation immédiate des
richesses naturelles.
L'Est Africain ayant été confié à la Gran-
de-Bretagne, ces prétentions allemandes, si
elles se confirment, prendraient de ce fait
une importance toute particulière.
««♦»
L'AVIATIONCOLONIALE
-
Madrid-Manille
Deux des avions Bréguet-Lorraine, pilo-
tés par des Espagnols qui tentent le raid
Madrid-Lcs Philippines, sont arrivés à HC-
liopolis (aérodrome du Caire). Le troisième,
celui du capitaine Estevez, a dû le re-
joindre aujourd'hui1
Congo-Bruxelles
Les aviateurs belges^ sur leurs Bréguet-
Ilispano-Suiza, ontr quitté Athènèg pour
13elgrade ; si le temps le permet, il seront
eu soir à Bruxelles.
.1.
A travers l'Afrique
--O-
La mission side-cariste
La mission side-cariste ayant à sa téte
M. Verdy. vient d'arriver ti Zinder,
après avoir parcouru 4.000 kilomètres
dans la brousse africaine, pilotant 10 mo-
tos skie-cars René Gillet, type armé« fran-
çaise.
Ces machines surmontèrent toutes les
difficultés du parcours, donnant au monda
entier une preuve de la valeur de la cons-
Iruction motocycliste française.
Le marché du riz de Saigon
0-0-
Situation générale
Marché agité au début de la quinzaine,
par suite des demandes de Sliangaï et du
.lapon. La hausse des prix a amené un ra-
ient issenient sensible des demandes. L'in-
certitude de r-application des nouveaux
droits de sortie, a également mal impres-
sionné le marché. Les affaires sont difficiles
avec rKuropo par suite de l'élévation des
changes.
Riz. Le mairhé est NI hausse. Les de-
mandes de hmÜ et du Japon ont été re-
tiréics par suite de 1 Yil-évaitiori des prix. Le
marché de Java ost très calme.
Brisures. Marché cailme. Les demandes
I d'Europe sont nulles en raison de la hausse
des changes.
Los stocks sont peu importants par suite
de l'usinage du riz n° 2. Iks prix sont tou-
jours tenus.
Favïncs basses blanches. Marché inac-
tif. Les prix sont staitionnaires.
Farines cargo. Affaires restreintes. Le3
prix sont sans changcmont.
Paddy. Les arrivages de paddy vonant
de l'intérieur sont toujours réduits, les prix
se sont élevés. Clôture très ferme.
Récolte. - La récolte sloffmtiue dans de
bonnes conditions.
Les exportations du ri7. par Saigon, pen*
: -
Les Annales Coloniales
',.. , ., v JOURNAL QUOTIDIEN
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- - - - ; no -
La politique coloniaié de rMie
- loiel
Nous avons, il y a quelques semaines, ana-
lysé l'interview où M. Cantalupo, sous-secré-
taire d'Etat aux Colonies, esquissait le nouveau
programme colonial de l'Italie. Depuis nous
avons eu un discours du ministre des Colonies
lui-même, le prince di Scaj ea qui, à l'occasion
d'une cérémonie à NaPles, -4 repris lé thème
qu'avait traité ion collaborateur .l":é..
loppé avec cette abondance d'images et..cene
forme grandiloquente qui un - de
¡tél )' ;.-.
l'é l oquence italienne.
Sur bien des points, le ministre et le sous-
secrétaire d'Etat se sont exprimés en termes
presque identiques, mais sur d'autres et non des
moindres, M. di. Scalea a été plus explicite
que ne l'avait été M. Cantalupo.
On est frappé des nombreux appels qui, tout
au long de cette harangue, comme dans tous
les .discours fascistes, sont faits au passé, non
pas au passé immédiat, mais à l'antiquité.
,M. Mussolini a parlé un jour de la Rome im-
wtoériale qu'il a donnée pbur modèle à la Rome
ide Victor-Elmriahùel. lit. Ce trait n'est pas
nouveau : les écrivains et les orateurs du Ri-
fcorgimento, vers 1640, ne se faisaient pas
faute d'en user. Seulement entre eux et le
« Duce » il y a cette différence que les pre-
« .miers; s'en servaient pour éveiller le patrio-
tisme de. leurs concitoyens, afin de préparer la
réalisation de l'unité politique de la péninsule,
tandis que le dictateur actuel songe surtout à
utiliser ce souvenir pour une politique impé-
rialiste.
Il y aurait naturellement des réserves à faire
sur cette utilisation de l'histoire, sur les rap-
prochetnènts que l'on tend à établir entre le
sjde, d'Auguste et le xxe siècle. Le simple
exàmerf d'une carte du inonde romain et d'une
carte dû monde actuel montre mieux que ne
uraienJ le faire les plus brillants développe-
.ments; ,qu'il n'existe que peu d'analogie entre
;ruh et l'autre et tout ce qu'il y a d artificiel
.et de fantaisiste .à vouloir tenir pour sembla-
bles qeux mondes aussi différents,
- Mais la critique, historique n'a en somnrve que
faire en ce dofnaine. Et les 'Italiens dont en
exalté -les sentiments à coups d'erreurs histori-
ques n'en nnifont pas moins par adopter une
mentalité qut peut devenir un danger pour la
paix iritetriatfoflale. Mais laissons la parole au
prificc di Sralea. -
1 - Le ministre, dei. Colonies se montre, comme
il convient, sévèrepour les gouvernements qui
ent précédé le fascisme et il oppose à leur in-
différence et à leur mértie en matière coloniale.
l'audace et l1 activité des explorateurs qui. ont
-fondé le domaine colonial italien.
Cet empire colonial créé sans plan, au ha-
sard des circonstances, le fascisme se propose
éle l'administrer selon les traditions du peuple
rhmain « qui sur la terre d'Afrique a établi le
.roit colonial et la politique coloniale. »
A l'exemple de Rome, l'Italie fasciste sera
'généreuse mais non faible à l'égard des peu-
- pies conquis. Elle veut concéder très largement
le respect des coututrçes et des croyances, mais
elle ne permettra jamais des manquements ou-
verts ou cachés à sa souveraineté absolue.
Dans les possessions italiennes, plus d'organi-
sation puissante et autonome quel qu'en puisse
̃ être {',Bbjet ou le passé, mais dont l'existence
'berait attentatoire au prestige de la nation.
• « Nous ne poumons, s'écrie l'orateur, accep-
ter qu'une loyale et utile collaboration tendant
"à la civilisation et. à la paix avec les éléments
fidèles et dévoués qui pourront s'offrir pour as-
sumer des fonctions dépendantes et déléguées
"toar le gouvernement italien. »
s Gétte politique hautaine et ferme a valu à
TItalitele respect du inondé de 1" Islam qui est
en armes contre toutes les autres puissances
IKuM^lâines. Grâce à elle, elle a pu occuper
J;)jarboUd,. la cité Mainte de Senoutoia. Ah !
.cette expédition de Djarboud, quel fait d'ar-
mes et quel événement politique ! « Peut at-
teindre ce but magnifique nota n'avons Sollicité
"ni. consentements, ni influences d'aucune sorte,
"hi indices, ni itrangus, et le drapeau italien
"'!ÿ a été arboré sans opposition. » Sou$ le ciel
de Naples, tes événements ordinaires prennent
des proportions gigantesques. Mais ne soyons
pas trop sévères car les exagérations de ce
genre ne sont pas le privilège des ministres
^fascistes. - -
Ce sont les pi&nes conceptions qui ont ins-
piré la politique italienne en Somalie septen-
trionale oui deux redoutables sultans, dont le
domaine ne dépasse pas quelques kilomètres
earrés. ont senti la puissance de la Rome nou-
velle, ont promis de ne pas sortir de leur si-
tuation de protégés et de ne plus discuter avec
un gouvernement aussi formidable.
Quant À la Lybie, les principes du fascisme
ne peuvent toi. son territoire « l'idéo-
« logie d'un parlementarisme colonial hybride,
« Tune des plus étranges conceptions chéries
« de la démocratie parlementaire italienne.
:« Le gouvernement fasciste ne peut admettte
a que le subtil Venin parlementaire brûle le
« jeune organisme de notre vie colaniale. Peu
« indulgent pour les formes parlementaires, il
« devra saïga à donner tue faune moins théo-
« TiqwB au partage des affaires ptiblioues entre
« les colons et les indigènes. Il veillera à ce
ft que les habitants de la Lybie ne soient pas
« étfangeis à la chcfte publique et qu'ils soierit
« - cwwerlleB écaftës et dévoués et ivOn pas
« de éléments de pétulame envahissante et
a de coopération ignorante M.
pa Qfwwlam la méftWBle n'a pai l'imerttion
de faire peser îw les colonies tue tyrannie bv»
tale et inintettigente. Elle ne veut être ni ex-
ploitée ni exploiteuse. « L'économie coloniale
ne peut être égoïstement'accapareuse, elle doit
tendre à devenir une utile source de prospérité
pour le peuple dOJllm et pour xelui qui do-
mine. » L'Italie nouvelle veut rester fidèle à
l'exemple .d'Auguste qui avait décrété qu'il
fallait gouverner les provinces non seulement
dans l'intérêt du peuple romain, mais encore
pour le bien-être dee populations soumises.
Voilà pour le présent. Quant à l'avenir, le
prince di Scalea en parle en termes qui deman-
deraient A être un peu plus explicites. Comme
le fait remarquer « L*Afrique française », qui
nous dotine le texte de ce discours, le langage
du ministre italien emprunte une forme quelque
peu sibylline.- Il examine la situation de la mer
Rouge et envisage certains chahgemehts poli-
tiques qui tendraient à en faire non seulement
le centre des échanges entre'l'Erythrée et les
pays arabes. mais encore le débouché d'une
partie du commerce de l'hintetland .africain. Il
entrevoit pour Massaoùah un avenir qui ne peut
se réaliser que s'il devient le port où abouti-
ront les échanges de l'intérieur, Soudan et
Abyssinie, avec l'Europe et l'Arabie. Il est
de fait qu'à l'heure actuelle le gouvernement
romain mène avec l'Angleterre des négocia-
tions difficiles et actives pour se faire recon-
naître une situation privilégiée sur une grande
partie de l'Abyssiniè.
D'autre part, est-ce que l'Italie ne songerait
pas à la faveur des troubles qui agitent l'Ara.
bie à fonder des établissements sur la côte
orientale de la mer Rouge ? On peut l'inférer
de certains passages du discours que nous ana-
lysons. Mais l'Angleterre a-t-elle donné' son
assentiment à un pareil projet ? Nous nous pet-
mettons d'en douter.
Le ministre n'est pas plus net, en ce qui
concetne la Cyrenaïque dont on veut tendre
plus étroits les rapports qu'elle entretient avec
l'Egypte : -
Par ailleurs, examinant leiôle de ce comité
inferministérië), dont M. Cantalupo nous avait
interministériel, ; il déclare : « ce comité a ar-
déjà entretenus, il « ce comité a ar-
rêté les directives qui nous ont conduit à la ào-
lution de Djaiboud et qui nous conduiront cer-
tainement à affirmer dID-.fId'-aUlh.!S points nôtre
-expansion coloniale. »
Quelques précisions ne seraient pas inutiles.
Mais le prince di Scalea préfère entamer un
hymne en l'honneur de son pays. Ecoutons-
le: « Aujourd'hui, l'Italie, la grande martyre
« des nations, revit dans sa victoire.,. Aucune
« nation parmi les plus grandes et les plus ri-
te ches n'a jamais réussi à suimonter les gigan-
Il tesques difficultés qu'a vaincues l'Italie pour
(( devenir une et puissante. Elle comprend
« qu'ette ne sera plus la grande prolétaire
« et qu'elle ne doit plus permettre qu'on l,
« considère ainsi, mais qu'elle a en eUe-même
.« tout ce qui est Utile pour atteindre le rang
« d'un pays développé dans ses industries '.t
« dans son organisme économique.
« Pour ses exigences, inconnues autrefois,
« s'impose désormais la réalisation d'un pro-
« gramme colonial qui doit fournir les matiè-
« re» premières pour libérer l'activité du pays
« de sa servitude étrangère et cette nécessité
« trace à l'Italie ténovée le devoir de transfor-
« mer lès possessions coloniales en éléments
1. « intégrants de son économie et dé sa ri-
« chessé. »
Il y a dans cette conclusion plus d'élo-
quence que de précision. Il y a cependant l'af-
firmation d'une nécessité, celle pour l'Italie
de trouver dans ses colonies les matières pre-
mières indispensables à son industrie. Mais
nous avouons ne pas voir dans laquelle de ses
possessions actuelles elle pourrait se les pro-
curer. Et alors de quel cêté a-t-elle l'intention
de jeter ses regards de convoitise ?
Il est délicat pour Un ministre de dévoiler
de pareils projets. A défaut d'autres considé-
rations, les convenances diplomatiques le lui
interdisent. Mais la presse fasciste n'est pas te-
nue à une pareille réserve et l'un des organes
qui traduit habituellement, avec une pointe
d'exagération, il est vrai la pensée du gou-
vernement n'imite pas la discrétion du prince
di Scalea et s'exprime comme suit :
T ortes. Si nous déviions fréter Voreille à
notre manifeste appétit colonial, nous qu'on
appelle 7Jes extrémistes, qui n'avons pas la
grave conscience des responsabilités du. pour-
voir et qui n'avons pas davantage de poils
sUr la langue, nous répondrions tout de suite
qu'il faudraitJ ën ce qui concerne l'Afrique.
donner un coup d'épaule à droite et un ci
gauche avec Tripoli pour centre et allongeant
d'un vôté la main sur Tunis avec fin petit
bout de Maroc et d'autre flrt sur V Egypte
avec un petit morceau de Nubie, nous relier
par. la voie du Nil à nos possessions de la
mer Rouge. Et en ce qui concerne l'Asie,
nous pourrions affirmer avec légèreté que
toute la sone qui regarde le Dodécanèse et
,ChyPre depuis Smyrne jusqu'à Antioche et
Plus bas nous intéresse quelque Peu. A tons
pourrions aussi parler de l'Europe, mais ce
! sont là des riens et cela n'en vaut pas la
Peine, ,
Sans doute, il ne faut pas considérer le pas-
sage que nous venons de. citer comme tradui.
sant exactement la .pensée du ministère. Mais
il existe sans aucune contestation poesibfc
une ecttaine conformité entre les vues
de l'oiwme fasciste et celles de M, Mus-
solini. PGUr bien apprécier l'article dont nous
venons de donner un extrait, il faut se wmw%
nir que Ton des impon qu'affectionnent les
- - -" ,. ;..,
gouvernements embarrassés pour dire publique-
ment toute leur pensée est ,celui des ballons
d'essai.
Quoi qu'il en soit, le mouvement en faveur
d'une politique coloniale plus active, en faveur
de l'expansionnisme colonial se développe et
se fortifie. Nous ne saurions trop répéter que
nous nous trouvons en présence d'un phéno-
mène qui ne saurait tarder à faire sentir ses
effets sur la politique internationale.
Hénry Fontanler,
Député du Cantal, ternaire de la
Commission des Atfairet étran-
gères. membre de la. Commission
des C"ide.
4» ; ̃
La banque de Madagascar
1 ---0.0-
Le dernier courrier de Madagascar nous
apporte la nouvelle que la souscription pu-
blique des 8.000 actions de la nouvelle ban-
que de Madagasçar réservée-aux habitants de
notre colonie, a été ouverté le 10 mars pour
être close le 25 du même mois.
Le succès de cette émission s'affirme à un
tel point qu'on s'est rendu compte, des le
second jour, que la souscription sera cou-
Verte plusieurs fois. On croit même qu'il bt]t,
'a- réduction proportionnelle, les:
seules souscriptions unitaires devant être en
nombre suffisant pour absorber les 8.000 ac-
tions offertes au public. C'est un beau succès
et aussi, à notre avis, une précieuse indi-
cation des ressources propres de notre grande
colonie 3e l'océan Indien. Nous avons pré-
conisé, lorsqu'il fut question d'emprunt, d'es-
sayer un appel au crédit dans l'intérieur du
pays, les intérêts devant ainsi revenir à ceux
qui auraient eu confiance dans la destinée de
Madagascar. Les souscriptions recueillies
donneront donc une précieuse indication du
numéraire disponible. Les indigènes admis à
Souscrire ont répondu largement à l'appel
qui leur était fait malgré que certaines res-
trictions aient été apportées par le Trésot
à leur droit.
: –-
La calture do tahaci ladallseu
Cette culture est très rémunératrice,
n'exige pas dé gros efforts, mais beaucoup
de soins minutieux. Par là. elle rentre bien
dans le cadre des occupations préférées de
nos sujets malgaches qui aiment beaucoup la
Collaboration de leur famille à leurs travaux.
Le tabac a toujours été cultivé un peu
partout dans l'Ile. Les feuilles mélangées à
certains Produi tg-tels -., que, la cendre de >
ri Anampatsa jt servent à préparer une sorte
de poudre à chiquer dont les Malgaches se
montrent friands. Mais ces cultures se bor-
naient jusqu'en 1920 à quelques pieds par
Village.
tfr, la Régie française s'étant avisée que
les tabacs indigènes présentaient des quali-
tés qui pourraient leur permettre d'être em-
ployés dans la fabrication des cigares et ci-
garettes, fit procéder à quelques achats qui
donnent satisfaction. Mais il fallait surtout
faire l'éducation du producteur. Une mission
d'étude ayant à sa tête M. Martin, contrô-
leur principal des tabacs, fut envoyée dans la
Grande lie et reconnut que beaucoup de ré-
gions de la Grande Ile étaient - propices à
cette culture. C'est la variété a Maryland Il
qui conviendrait le mieux, et le rendement à
l'hectare approcherait de 4.000 francs. C'est
ainsi que cette culture a produit 352 tonnes
en 1922, 326 en 1923, 391 en 1924 et que l'on
compte pour la campagne 1925-1926 sur au
moins 600 tonnes.
M. Martin ne s'est pas borné à ce rôle. Il
a voulu mettre à la portée de l'indigènè les
fruits de son expérience et des études qu'il fit
dans diverses régions de la Grande Ile. « Le
Guide du planteur de tabac à Madagascar »
est un travail simple, pratique qui s'adresse
non seulement à l'indigène, mais sera con-
sulté avec fruit par tous les Européens qut,
à un titre quelconque,. s'intéressent à cette
question.
- Voici donc une nouvelle production, et des
plus intéressantes, introduite dans notre
Grande Colonie. de l'Océan Indien qui nous
réserve sûrement bien d'autres surprises.
Nul doute que dans un délai restreint l'ara-
chide ne devienne une richesse pour les ré-
gtons du Sud assez déshéritées, de même que
le Nord-Ouest-Est en passe de devenir une
région sucrière importante.
«–;– .1.
les muerais rwiM M Mittgiscsr
- -0-0---
Les minerais d'urnne de Madagascar
(dont on extrait le radium) ne pouvaient
s'exporter, depuis 1« 2 aortt 1822, qu'à des-
tination de la Métropole. Les quelques usi-
nes qui traitent ce minerai en France en
profitèrent pour offrir des prix tellement
dérisoires que l'exploitation perdit partiel-
lement de son intérêt et ne fut plus inci-
tée à se -développer. A la suite de pour-
parlers auxquels assistaient M. Le Mire,dé-
puté de VEure, rapporteur de la question
auprès -de la Commission des Douanes de
la Chambre, et M. Boussenot, délégué de
Madagascar au Conseil supérieur des Co-
lonies, il a été provisoirement convenu
qu'à défaut d'écoulement du minerai
d'uranc de Madagascar sur les usines
françaises et h dès prix satisfaisants, ces
minerais auraient la faculté d'trc expor-
tés sur l'étranger.
-. –-
DEPART
i IO ̃
M. ttansch, gouverneur des Iles Saint-Pierre
et Miquelon, s'est embarqué vendredi dernier
au Havre, a bord du Paris, pour rejoindre son
au Havorù e, il ost attendu mercredi, via New-York
poste,
et Halifax.
TAUXBBLAnAaMQB
Le 7 avril, le taux des achats a terme de la
piastre était le suivant & SaiAori sur ; Parts, 8
jours, 17 : 30 jours, 17 10 ; 60 jours 17 80 : 9)
jours, 17 80.
- - -
- ".J 'Or..
L'aventure syrienne
--O-'!
Il y aurait péril pour nos gouver.
nants à l'ignorer : l'opinion fran-
çaise. dans son - immense majorité,
supporte avec une impatience croissante les
dépenses en hommes et en argent que nous
impose le mandat syrien.
Par deux fois déjà une majorité s'est
trouvée, à la Chambre des Députés, pour
manifester par une réduction de crédits sa
volonté d'en finir bientôt avec une aventure
coûteuse et dont on ne prévoit pas l'issue.
Tous ceux qui reviennent de là-bas, éco-
nomistes, militaires, simples touristes, s'ac-
cordent à déclarer que l'exploitation de ces
terres historiques ne couvrira jamais les
fraisé Le pays est pauvre. Les Syriens in-
tclligcltts. et ils sont légion s'expa-
trient pour aller chercher fortune ailleurs :
a La Syrie tout entière et ses pétroles pro-
bab/es, disait le Président de notre Commis-
sion des Alines. M. Charles Baron, au gé-
néral Sarrail. ne valent pas les os du plus
humble des Français; 9 et le général at-
iguiesçait. -Au surplus, si d'importantes entre-
prises peuvent tenter là-bas nos ingénieurs
et nos financiers, on sait qu'avant 1914 ils
n'avaient pas attendu le mandat pour y cons-
truire ports et voies ferrées.
Alors, allons-Ilous-enl C'est ce que beau-
coup de Français disent et ce qu'un plus
grand nombre pensent.
Mais la chose n'est pas aussi simple. No-
tre défart marquetait le commencement des
massacres. C'est le principal argument pré-
senté par M. Briand. Et notre prestige aux
pays orientaux et dans notre Afrique mu-
sulmane survivrait-il à cette défection?
Il nous faut rester, pour faire le gen-
darme, au milieu de gens aui ne semblent
pas nous en savoir beaucoup de gré, mais
qu'on nous dépeint incapables de se protéger
eux-mêmes. Sommes-nous donc assez riches
four accepter pareille tdelle 1 La Société des
Nations nous l'a confiée; mais le mandat,
ainsi compris, n% est-il pas pour le manda-
taire la forme la plus récente, également
chimérique et ruineuse, de ces expéditions à
la poursuite de la gloire qu'un de nos his-
toriens appelait les < guerres de magnifi-
cence » 1
- Que n'avons-nous itnitè en 119x9 la riche
et puissante Amérique, qui refusa tl'atetpter
lut re t asa, ipaece p tir
le mandat qu'oti lui offrait généreusement
sur VArménie f Elle a gagné ainsi le droit
de fancer notre impérialisme, nos appétits
de conquête, nos folles dépenses et de se
montrer exigeante pour lè remboursement de
ses créanccs, Braves gens/
Et ce pendant nos impôts montent, nos sol-
dats meurent.
Ceux qui nous entraînèrent dans cette aven-
ture oui causé à notre pays un irréparable
dommage.
Il y avait des catholiques que hantaient les
souvenirs des croisades et qui pCllt-être
avaient l'ambition de nous ramener à Rome
par le chemin de Beyrouth. Nous sommes à
Rome, Mais notre influence est-elle plus
grande à Beyrouth, nous y aime-f-olt davan-,
tage, depuis que nous y avons exporté fonc-
tionnaires et militaires et que nous assumons
le rôle ingrat,de l'arbitre au milieu des in-
solubles conflits des religions et des races?
Que la France était belle aux rives du Jour-
dain, alors que le Turt domimlitl
Aujourd'hui c'est nous qui faisons figure
de maîtres. On nous le fait bien voir.
Il y avait aussi des financiers qui rêvaient
coton et pétrole. C'était le pot au lait de
Perrette 1
Il faudra cependant trouver une solution.
Notre pays riadmettra plus bien longtemps
qu'on lui impose les lourds sacrifices dont
il a mesuré la vanité.
N'est-il pas possible, suivant l'esprit
même du mandat, de hâter le moment où ces
peuples pourront s'administrer eux-mêmes,
suffire eux-mêmes à leurs dépenses, consti-
tuer eux-mêmes leur gendarmerie et protéger
eux-mêmes leurs frontières?
C'est dans cet espoir que fut applaudie
l'habile politique de M. Henry de Jouvenel.
Entente avec les Turcs, même au prix de
quelque cession de territoire, Franklin-Bouil-
lon avait marqué Iq voie. Alors qu'un con-
flit sanglant semblait s'annoncer du côté de
Mossoul, quel Français aurait admis que nous
nous laissions entraîner dans une guerre,
pour nous grosse de Périls et vide de pro-
fits' Entente avec l Angleterre pour éviter
qu'à travers la Tranjordanie les bandes dlbn
.Séoud viennent Wontier la main aux fanati-
ques du Djebel Druse. Puis la paix aux
frontières garantie, organisation d'états au-
tonomes à Alexaltdrette, à Alep, chez les
Alaouites, au Liban, demain, nous l'espé-
rons, à Damas, partout où nous combattent
encore des populations qui se méprennent sur
nos désirs.
Nous ne désirons pas a coloniser » la
Syrie ; qu'on le sache, en Syrie et ailleurs;
que l'on cesse de nous calomnier; cela faci-
litera. ptut-Ure la paix que nous attendons
et notre départ, que plus ardemment que per-
sonne nous voudrions hâter, notre ingrate be-
sogne accomplie,
La meilleure des politiques syriennes 'à nos
yeux, sera telle qui rendra le plus rapidement
notre séjour inutile.
Aimé Seifhod,
dêpatè,
Ancien sous-secrétaire d'Etat
- 1 -
A LA CHAMBRE
---0.0-
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Finances
Au cours de sa séance d'hier, la Com-
mission des Finances a suspendu l'exa-
men de la loi de Finances pour entendre
le ministre de la Guerre sur les effectifs
entretenus au Maroc et en Syrie.
M. Painle-vé a justifié les crédits sollici-
tés, puis il a répondu aux diverses ques-
tions qui lui ont été posées par M. Char-
les Dumont et par un certain nombre de
membres de la Commission.
QUESTIONS ECRITES
Les voyages gratuits
M. Auguste Brunei, député, demande à M. le
ministre de la Guerre : l' s'il est exact que les
sous-officiers et militaires rengagés des troupes
coloniales, originaires des colonies, autorisés a
bénéficier de leur congé de fin de campagne dans
leur colonie d'origine, après cinq ans d'absence
de cette colonie, soient tenus d'assurer à leurs
frais leur voyage de retour en France (la gra-
tuité du voyage d'aller leur étant seule concé-
dée); 2° sur quels textes s'appuie l'autorité mi-
litaire pour établir cette distinction et cette ré-
partition des charges entre l'Etat et les inté.
resses. (Qtarnton du 22 mars J926). - -
Réponse. -- 1* Les crédits bugétaires limitée
mis à la disposition du département de la guerre
pour la concession de passage aux officiers et
sous-officiers de carrière d'origine coloniale, au-
torisés à jouir il leur retour des colonies d'un
congé de convalescence ou de fin de crlmpaWlc,
dans leur pays d'origine, après cinq ans d'ab-
scnce de ce pays, ne permettent pas, d'une ma-
nière généraJe, d'accorder aux intéressés la
gratuité de la traversée d'aller et celle de re-
tour. Par voie de conséquence, l'octroi, dans la
majorité des cas; du seul passage gratuit d'al-
der, tend à permettre de donner une satisfac-
tion partielle au plus grand nombre possible
de requérants. Le résultat ainsi recherché a pu
Jusqu'ici être pleinement atteint, attendu qu'au-
cune demande de passage gratuit n'a dû être to
talement rejetée; 2' les passages gratuits dont
11 s'agit ne constituent pas un droit, mais seule-
ment une faveur. Ce n'est donc que par mesuro
de bienveillance qu'ils sont accordés et avec le
souoi de ménager a la lois les intérêts du Tré-
sor et ceux des militaires in cause et de ne pas
se trouver, à un moment donné, dans l'obliga-
tion d'écarter systématiquement, faute de cré-
dits disponibles, les demandes qui ne peuvent
Cire produites qu'îi une période plus ou moins
avancée de l'année.
Militaires coloniaux partis d'office au Maroc
M. ncynouard, dép11, 'eman(le à M. le mi-
nistre de la Guerre s'il n'estime pas que la cir-
culaire qu'il vient d'adresser à M. le général
commandant supérieur des troupes du Maroc,
en date du 19 février 1926 (direction des troupes
coloniales, lfr bureau, n' 338-1/8), est en contra-
diction avec la réponse qu'il avait bien voulu tai-
tfe au Jôyrnal ofiioiet du 14 Janvier 1926, à la
question écrite n* 6105 et, dans ce cas, quels
sont les motifs qui ont pu amener ce revire-
ment. (Question du 22 mars 1926).
néponse, Les officiers et militaires de car-
rière coloniaux, partis d'office pour le Mafoc
avec leur unité, avaient d'abord été autorisés a
demander à ne 10ire au Maroc qu'un séjour
d'un nn, comptant comme séjour complet. (Té.
légramme ministériel ne 2679-1/?, du 7 novem-
bre 1925). Ultérieurement, la situation militaire
n'a pas permis de donner suite aux projets rte
rapatriement concernant certaines, unités colo-
niales de renfort.. Par ailleurs, les ressources
réduites des unités coloniales de la métropole ne
permettent plus d'assurer régulièrement la re-
lève individuelle du personnel, plus nombreux,en
service nux colonies on sur les t.h(o{Ures d'opé-
rations exil/Tieurs. A plus forte raison esl-il nn-
jwssiMc d'assurer lo remplacement en bloc,
après un an do séjour nu Maroc, des cadres
français qui y ont été envoyés d'office avec les
unités do^renfort. C'est pourquoi il a été décidé
(dépOcihe ministérielle n" 338-1 /S. du 19 février
1D2G1 que ces cadres seraient maintenus au Mn-
,.roc avec leurs unitÓs, si celles-ci v étaient elles-
mêmes maintenues plus d'un an. En résumé,
par suite de nécessités militaires impérieuses,
certaines restrictions ont dû être apportées auK
dispositions bienveillantes précédemment prises
fi 1 égard des militaires coloniaux envoyés d'ol-
fleo au Maroc.
A propos d'une enquête à Tunis
M. Edouard Soulier, député, expose à M. le
ministre des affaires étrangères que la réponse
fi une question écrite, n° 4753, faisait connaî-
tre, te 'a août 1925 que les faits d'ordre adminis-
tratit, qui ont été relevés à. rencontre du di-
recteur des antiquités de la régence de Tunis,
font actuellement l'objet d'une enquête admi-
nistrative et seront soumis, aussitôt après la
clôture de cette enquête, au conseil adminis-
tratif compétent de la régence et demande :
1° quels ont été les résultats de cette enquête ;
2° quelles ont été les sanctions prises. (Ques-
tions du 21 janvier 1926.)
Héponsc. Le conseil administratif l'ompé-
tent de la régence appelé à examiner les fails
d'ordre administratif qui ont été relevés il ren-
contre du directeur du service des antiquités du
protectorat tunisien, a estimé qu'il convenait,
avant de se prononcer, d'attendre la conclu-
sion d'une instance judiciaire en cours. Le juge
de paix statuant en premier ressort a acquitté
le défendeur. Appel a été interjeté devant le tri-
bunal correctionnel de Tunis.
«>»
M. Hioi tnTOÉpr la Tripolitaiie
C'est hier 8 avril, à il h. 25, que le Conti-
di-Cavour a levé l'ancre pour Gaëte avec à
son bord M. Mussolini, accompagné du sous-
secrétaire d'Etat à la marine, M. Sirianni,
du chef d'état-major général de la Marine,
amiral Acton, du ministre des Colonies. M.
Di Scalea, des sous-secrétaires d'Etat a la
présidence du Conseil et aux Colonies, MM.
.Suardo et Cantalupo.
A Gatte, les membres du directoire du
parti fasciste ont pris congé de M. Musso-
lini et ont débarqué pout reprendre le che-
min de Rome.
–<– –-
Proèhain voyage en France
du bey de Tunis
--00()-
On annonce de Tunis que le bey se rendra
en France, en juin au juillet prochain, Son
voyage n'a aucun caractère officiel.
Le bey ira successivement à Luchon, dont
il a déjà été l'hôte et paru beaucoup goftter.
le charme, puis à Vichy. 'n *durera cinq se-
L'absence du souverain durera cinq se-
maines.
Les aliemaDdajMt comme nous
---(J-Q-
Mais ils préfèrent Ia au Togo
et au Cameroun
Le mouvement de propagande pour les co*
lonies prend en Allemagne une ampleur de
plus en plus considérable. On peut le mesu-
rer à des détails comme celui-ci : Dans les
brasseries des environs de Berlin où des cen-
taines de milliers de consommateurs se sont
pressés durant ces jours de fêtes, on pouvait
voir des inscriptions de ce genre, impriméeb
sur les rondelles de carton où l'on pose les
bocks :
« Le domaine colonial de l'Angleterre est
cent fois plus grand que la mère patrie. La
population des colonies britanniques est neuf
fois plus nombreuse que celle de l'Angle-
terre. Et l'Allemagne ? »
Ou encore :
« Sans colonies, pas de matières premiè-
res ; sans matières premières, pas d'indus-
trie ; sans industrie, pas de bien-être. C'est
pourquoi, Allemands, il faut des colonies, It
On déclare de tous côtés que le Gouver-
nement du Reich, lorsqu'il a posé la candi-
dature de l'Allemagne à la Société des Na-
tions, a donné clairement à entendre qu'il
réclamerait des mandats, coloniaux et que les
alliés n'ont pas répondu sur ce point ; il
faut donc admettre qu'ils sont d'accord avec
l'Allemagne.
La presse de droite va plus loin:
« Le Gouvernement du Reich, dit-elle, de,
mandera certainement un ou plusieurs man-
dats coloniaux. Notre point de vue est que
de simples maridats ne suffisent pas. Nous
devons réclamer la restitution pleine et en-
tière de toutes nos anciennes colonies.
« Le Gouvernement du Reich devra sondet
les Alliés dès à présent, et faire de cette res-
triction la condition sine qua non de son en-
trée dans la Société des Nations. »
D'autre part, pour la première fois, il
vient de paraître une note à caractère offi-
cieux dans la Taeglische Rundschau. L'or.
gane semi-officieux de la Wilhelmstrasse
considère cette nouvelle comme un ballon
d'essai de la part de l'Italie et ajoute que
si l'on n'a jamais promis d'accorder à l'Al-
lemagne, immédiatement après son adhésion
à la Société des Nations, un mandat colonial,
il en a été question tout de même, et ce sera
une des tâches de l'Allemagne de faire va-
loir ses prétentions à ce sujet à la Société
des Nations.
Il semblait jusqu'à présent, lisons-nous
dans le (Jf#otidieH, que leurs prétentions dus-
sent se porter sur le Togo ou le Cameroun""
placés sous mandat français. -
Or, il paraîtrait que les Allemands ne ré-
clament ni le Togo ni le Cameroun qui ne
sont pas des colonies de peuplement, mais
bien l'Est Africain, l'actuel Kenya, qui se fi
prête mieux à une exploitation immédiate des
richesses naturelles.
L'Est Africain ayant été confié à la Gran-
de-Bretagne, ces prétentions allemandes, si
elles se confirment, prendraient de ce fait
une importance toute particulière.
««♦»
L'AVIATIONCOLONIALE
-
Madrid-Manille
Deux des avions Bréguet-Lorraine, pilo-
tés par des Espagnols qui tentent le raid
Madrid-Lcs Philippines, sont arrivés à HC-
liopolis (aérodrome du Caire). Le troisième,
celui du capitaine Estevez, a dû le re-
joindre aujourd'hui1
Congo-Bruxelles
Les aviateurs belges^ sur leurs Bréguet-
Ilispano-Suiza, ontr quitté Athènèg pour
13elgrade ; si le temps le permet, il seront
eu soir à Bruxelles.
.1.
A travers l'Afrique
--O-
La mission side-cariste
La mission side-cariste ayant à sa téte
M. Verdy. vient d'arriver ti Zinder,
après avoir parcouru 4.000 kilomètres
dans la brousse africaine, pilotant 10 mo-
tos skie-cars René Gillet, type armé« fran-
çaise.
Ces machines surmontèrent toutes les
difficultés du parcours, donnant au monda
entier une preuve de la valeur de la cons-
Iruction motocycliste française.
Le marché du riz de Saigon
0-0-
Situation générale
Marché agité au début de la quinzaine,
par suite des demandes de Sliangaï et du
.lapon. La hausse des prix a amené un ra-
ient issenient sensible des demandes. L'in-
certitude de r-application des nouveaux
droits de sortie, a également mal impres-
sionné le marché. Les affaires sont difficiles
avec rKuropo par suite de l'élévation des
changes.
Riz. Le mairhé est NI hausse. Les de-
mandes de hmÜ et du Japon ont été re-
tiréics par suite de 1 Yil-évaitiori des prix. Le
marché de Java ost très calme.
Brisures. Marché cailme. Les demandes
I d'Europe sont nulles en raison de la hausse
des changes.
Los stocks sont peu importants par suite
de l'usinage du riz n° 2. Iks prix sont tou-
jours tenus.
Favïncs basses blanches. Marché inac-
tif. Les prix sont staitionnaires.
Farines cargo. Affaires restreintes. Le3
prix sont sans changcmont.
Paddy. Les arrivages de paddy vonant
de l'intérieur sont toujours réduits, les prix
se sont élevés. Clôture très ferme.
Récolte. - La récolte sloffmtiue dans de
bonnes conditions.
Les exportations du ri7. par Saigon, pen*
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