Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 mars 1926 22 mars 1926
Description : 1926/03/22 (A27,N45). 1926/03/22 (A27,N45).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. No 45
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LK NUMERO : 20 CENTIMES .',
LUNDI SOIR. '& MARS Î90K
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Les Annales Coloniales
.,' "," ,; JOURNAL QUOTIDIEN
UB ARTICLES MUÉS PAR Il LU ANNALES COLONIALES" SONT LA PROHtltTÊ
EXCLUSIVE DU XMJRNAL
LmAimamcmtiRécitmmtmém*– »utBmrmmKéiJmirmaittéÊmlmAtmeê»éÊPwUleÊi
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
Réteettn a AéaiaistMtiM : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1* Téttffcm ; LOOVRI lt-17
Un a8 1 mole a Mme
aeoitenzqys S « Colons m". m"
OV« ah~t~ f Etranger 120 9 a a m à
( Etranger 120.
On a aboaiM dut tmm Iw Bwim de peme et dm lm primdloum MWahai -
, Les ports algériens
En dehors d'Oran, d'Alger, de Bougie,
.de Philippeville et de Bône, les ports al-
Sériens sont d'importance secondairej
Dellys reste assez ignoré. Beni-Saf, Ar-
zew et sa vaste rade, la meilleure de
toute la côte, Tenès, Cherchell, Tipaza,
Djidjelli, La Galle forment, entre la
frontière marocaine et la frontière tuni-
sienne, du cap Milonia au cap Roux, un
hapelet d'abris.
Il ne faut donc, pour l'Algérie, perdre.
de vue aucune de ses ressources cOtiè
Tes, et essayer tout au contraire de les
développer.
Sur les ports secondaires du départe-
ment d'Alger, le journal Le Tell publiait
récemment des précisions intéressan-
tes.
Avant la guerre, on négligeait ces
ports ; on savait bien que leur rôle éco-
nomique méritait d'être pris en consi-
dération, mais l'initiative administrative
très souvent s'arrêtait là.
On se réveilla sous le coup de fouet
"de lai peur la peur de perdre un do-
maine prodigieusement, fertile et con-
fvôité par les nations d'Kurope. On or-
ganisa rapidement la défense du litto-
ral, puis à la lin des hostilités la hausse
'des prix vint empêcher les projets éla-
iborés d'entrer en voie d'exécution. Les
'délégations financières, à plusieurs re-
prises, réclamèrent l'amélioration de
ces ports secondaires et c'est ainsi que
rrenès, Clierchell, Tipaza et Dellys peu-
vent désormais espérer des destins meil-
leurs. - - -
Tenès, à vrai dire, « espérait », de-
puis un décret du 8 juillet 191»'» qui re-
connaissait d'utilité publique certains
travaux d'aménagement. La dépense
Krévuc à cette époque était de 1.150.000
ftncs, somm, devenue aujourd'hui
bien insuffisante.
Néanmoins, pour ne pas retarder da-
vantage des travaux dont l'urgence a
'été reconnue, deux crédits ont été al-
loués. l'un de 800.000 francs, l'autre de
800.000. Cette entreprise est en cours.'
Elle comprend l'achèvement des terre-
pleins, l'exécution de dragages, l'instal-
lation de voies de quais. En ce qui con-
cerne les ressources complémentaires à
lui affecter, il est question de relever les
droits de péage et. d'augmenter la part
contributive de la commune. Des pro-
positions dans ce sens ont été récem-
ment soumises au ministre du Com-
merce.
Comme en outre, d'assez nombreux
pêcheurs exercent leur industrie dans
les parages de Tenès, il a été décidé
qu'une cale de halage serait prochaine-
ment construite au cap Tenès. Un abri
pour les bateaux de pcche surpris par
le mauvais temps est également prévu.
Le programme de Clierchell parait
plus ambitieux. L'amélioration de ce
-port coûterai 6.500.000 francs dont
600.000 Ci fournir par la commune. Par-
ticipation portée par le Conseil munici-
pal à 750.000 francs que la commune
obtiendra à l'aide d'un emprunt gagé
sur la perception des droits de péage.
Les travaux sont divisés en deux éta-
pes comportant les ouvrages suivants :
- Première étape : Construction d'un
brise-lames, établissement d'un terre-
plein, élargissement de la passe, draga-
ces.
Deuxième étape : Approfondissement
du bassin et établissement d'un nou-
veau terre-plein.
En ce qui concerne Tipaza. une dota-
tfon de 4 millions figure dans le premier
programme des travaux publics. (Elle
Ó servira à construire un port-abri dont
& besoin se fait de plus en plus urgent
pour cette région laborieuse et produc-
tive. Mais c'est à une somme de 17 mil-
lions qu'est évalué le coût total des tra-
vaux nécessaires.
D'importantes dépenses sont égale-
ment projetées pour le port de Dellys
dont on sait le rôle considérable dans le
passé. De nombreuses caravanes venant
de l'extrême Sud en assuraient la pros-
périté. La construction des chemins de
fer les a fait disparaître et du même
80Up ce port s'est trouvé délaissé.
Grâce au développement de la colonie
sation et au trafic croissant des popnla-
tions kabyles. Dellys tend à reprendre
l'importance d'autrefois. iMais cette nou-
velle croissance est entravée par l'in-
suffisance notoire des aménagements
du port.
Les Délégations Financières ont dé-
cidé la création d'un port-abri dont la
dépense est évaluée à 9 minions
R'avant-projet prévoit une jetée de 445
mèt.reR..de longueur, abritant une sur-
IStoe d'eau de 7 hectares, un môle do
'm.ooo mètres carrés adjuvant au débar-
fladère actuel et un terre-plein de 8.500
mètres carrés attenant à la future jetée.
En attendant ces grands travaux,
ttent le dossier est nonr l'instant soumis
* l'examen du ministre des Travaux pu-
ftlic*. les ouvrasres actuels ont reçu des
améliorations de détail achevées récem-
ment qui ont. entraîné une dépense de
SfTOOf) francs.
11 parait particulièrement désirable
que Dellys, avec sa belle rade protégée
des vents d'Ouest et du Nord par le cap
des Poissons, avec son commerce d'hui-
les, de céréales et de fruits qui ne de-
mande qu'à croître, avec. ses carrières
de grès, redevienne grâce à son port, le
centre maritime qu'il fut aux siècles
passés.
Quant à ChMTalo, c'est un centre de
pêche pour lequel on projette l'aména-
gement d'un bassin devant faciliter l'en-
trée et la sortie des bateaux. Guyotville,
lui, réclame une cale de halage, et Tig-
zirt demeure une station balnéaire déjà
très fréquentée, dans un site délicieux.
Cette cité eut un prestigieux passé ro-
main. Ses habitants font les plus loua-
bles efforts pour favoriser l'afflux des
touristes, réclament pour leur trafic
commercial un débarcadère mieux pro-
tégé.
Tous ces projets, humbles ou magni-
fiques, dont certains définitivement mis
au point, ne peuvent entrer dans la pé-
riode de réalisation par suite de l'impos-
sibilité pour le Gouvernement général
de trouver les fonds nécessaires.
Ces difficultés financières ne doivent
pas décourager les efforts et l'activité
de nos amis d'Algérie et il est à espérer
que btentôt grâce aux nouvelles amélio-
rations des ports algériens, notre situa-
tion économique dans le bassin occi-
dental de la mer Méditerranée se trou-
vera. développée en même temps que
notre action politique.
4 Charles Deloncle,
Sénateur de la Seine
Membre de la Commission des Colonies.
-celu
Ali délégations fmaocières algérienaes
---{)-o-
Lf.' Gouverneur général a ouvert samedi
mutin lu session des délégations financières
pur un discours dans" lequel, après avoh'
remercié le président, M. Suurin, des élo-
ges qu'il lui adressa sur la vigilance atten-
tive avec laquelle il administre les grands
intérêts de r Algérie, M. Viollette s'est as-
socié au président pour udresapr ses sou-
haits de bienvenue à son prédécesseur en
Algérie, M. Steeg, résident général au. Ma-
roc.
Le Gouverneur général a rendu égale-
ment liumiuuge à lu ci induite prudente des
délégations dans lu gestion de» affaires al-
gériennes qui leur sont contlées. Puis M.
Viollette a justillé les an os urcs (prises à
l'égard de certuins fonctionnaires de l'ad-
niinistration algérienne qui, il y a deux
uns. se sont associés à ceux Qui ont tenté
d'étayer et de commanditer les visées de
l'agitateur' indigène dans l'Ouest-Nord afri-
cain. M. Viollette a déclaré qu'il ne mécon-
naît pas te droit syndicat, mais qu'il u'ad-
mettra jamais que ce droit puisse conférer
le droit de trahir la Vrance et aille à ren-
contre des intérêts primordiaux du pays.
Le Gouverneur général a rendu compte
aux délégations de ses différentes démur-
ches à Puris, avec la Banque d'Algérie,
pour la créulion du Cu'alit agricole.
Actuellement, deux solutions sont en pré-
sence. L'une permettant aux caisses régio-
nales algériennes d'escompter le papier
agricole, directement aux guichets de la
agricole, d'Algérie, comme cela se fait en
Banque d'Algérie, cumme ceta sc fait en
France, pour les caisses agricoles avec la
Banque de France ; l'autre, consistant en
un versement de ao millions pour organiser
le Crédit agricole. Une solution définitive
interviendra sous peu.
M. Viollette a parlé ensuite de la néces-
sité d'un plus grand développement hydrau-
lique agricole et de la création de nom-
breux barrages, Mr les superficies non en-
core irrigables sont considérables. Le bud-
get de 1927 aura à faire face à une partie
nés travaux, car il ne peut pas recourir à
un emprunt..
M. Viollette continuera la politique sui-
vie jusqu'ici à l'égard des indigènes. Il at-
tend beaucoup matériellement et morale-
ment des nouvelles dispositions prises à
regard des femmes en couches et des nour-
rissons indigènes.
Le Gouverneur, très applaudi, termine en
exaltant la collaboration de toutes les ra-
res, des Européens eti des indigènes pour
travailler en Algérie à la grandeur et à la
prospérité de Ja France.
A l'issue de la séance, les délégations
financières ont adopté la motion suivante :
« Les délégations financières adressent
l'expression de leur admiration aux com-
battants du Maroc, comptent! sur le Gouver-
nement et la France pour assurer une paix
définitive au Maroc, afin de permettre il
la mission civilisatrice de la France de se
développer dans l'Aifrique du nor'd à l'abri
des tentatives criminelles des agitateurs. »
- .1.
M. Steeg en Algérie
---().--
M. Stceg, Résident Général au Maroc, ac-
compagné de commissaires techniqttes, est
passé le 20 mars à Algery se rendant à la
troisième conférence nord-africaine qui va se
tenir à Tunis.
Il a été salué à la gare par M. Viollette,
Gouverneur Général, et par de nombreuses
Personnalités civiles et militaires. Ils sont
repartis tous deux le sbir même via Et
Kroubs pour Tunis. (Par dépêche.)
- tl
U CMttRERtt 8HFIIIIIE
M. Steeq, Résident Général du Maroc, et
M. Viollette, Gouverneur Général de l'Al.
grie. sont arrivés hier soir, par trahi spé-
cfail, à Tunis, où Us doivent prendre part
à la conférence .nortt.tJ/ricaine.
(Par dôpôche.)
Solidarité nationale
-0-0--
La Chambre a bien voulu, il y a
quelques semaines, sur ma proposi-
tion, appuyée par Archimbaud,
porter de 600.000 à - 800.000 francs la sub-
vention métropolitaine au budget spécial des
Nouvelles-Hébrides. Nous sommes certaill4 à
l'avance qu'au Sétlat M. Albert Lebrun, rap-
porteur du Budget des Colonies, ne man-
quera pas de se faire le défenseur vigilant
aune cause où se trouve justement invoqué
le principe de la solidarité nationale.
Le développement pris par la colonisation
française dans Varchipel, la présence sur les
plantations d'une main-d'œuvre qui a contri-
bué à cet essor et à laquelle nous devons des
garanties d'assistance et de protection, ont
fait apparaître la nécessité d'une organisa-
tion administrative et sociale Plus complète
dont M. le Gouverneur Guyon, Haut-Com-
missaire de la France aux Nouvelles-Hébri-
des, a établi le programme au lendemain
d'une tournée d'inspection dans l'archipel :
création de nouveaux postes médicaux en
dehors de ceux de Port-Vila et de Lugan-
ville, renforcement du contrôle de la main-
cToeuvre, délimitation et lotissement des terres
à mettre à la disposition des colons.
Mars l'exécution d'un tel programme, com-
portant à la fois des dépenses permanentes
et des frais de premier établissement, impli-
que des ressources budgétaires dont M. le
Gouverneur Gttyon n'a pas hésité à demander
à nos colons d'assumer la plus lourde part :
dans un bel élan de patriotisme, nos compa-
triotes ont consenti le lourd sacrifice qui leur
était réclamé et qui se traduit par une charge
fiscale moyenne de 1.737 fr. 50 pour chaque
Français habitant l'archipel (femmes et en-
fants compris), si Von tient compte des im-
piils déjà perçus au profit du budget du Con-
domintum.
En signalant à la Chambre Vexemple donné
par les colons des Nouvelles-Hébrides, j'ai
demandé un relèvement parallèle de 200.000
francs de la subvention de l'Etat pour per-
mettre à une collectivité française qui montre
un sens si plein de ses responsabilités civi-
ques de s'engager sans retard dans la voie
des réalisations qui lui est ouverte par Vini-
tiative du Haut-Commissaire, En réalité,
c'est une subvention supplémentaire excep-
tionnelle de 600.000 francs qu'il eût fallu
obtenir du Parlement : les circonstances tra-
giqucs au milieu desquelles se débat le pays
ne permettaient pas de la solliciter. Mais la
Chambre a, du moitts, saisi l'occasion de
rendre témoignage à nos compatriotes qui
peinent là-bas, qui font œuvre nationale aux
Antipodes. Le Sénat tondra s'associer à ce
geste pour le réconfort qu'il ne peut manquer
d'apporter à - de bons Frmlçais.
AuguBte Brunet
Député de la fidunion.
..1
La défense aérienne de nos colonies
-o
Les rapides progrès de l'aviation coloniale
et en particulier de l'aviation militaire lui per-
mettraient certainement de prendre une part
efficace, sans doute prépondérante, dans la dé-
fense de nos colonies.
Par leur éloignement de la métropole et par
la faiblesse relative des effectifs chargés de
leur propre défense, nos colonies ont besoin
d'être protégées dans le plus bref délai après
l'ordre de mobilisation. Ce rôle semble pou-
voir être rempli .par nos flottilles aériennes si
elles sont suffisamment approvisionnées de pro-
jectiles et suffisamment nombreuses.
Nous n' avons plus à nous préoccuper d'au-
tres questions techniques de détail que les
aviateurs coloniaux ont pour ainsi dire déjà
mises au point. L'aviation de bombardement
sera, sans aucun doute, remplacée par l' avia-
tion pourvue de gaz, qu'on appellera l' arme
aérochimique. Mais ces gaz devront être pré-
parés sur place, car leur instabilité empêche de
les stocker et de les soumettre à de longs trans-
ports.
En Indochine, l'usine électrochimique
d'Haïphong pourrait, en cas de besoin, être
transformée en fabrique de gaz de combat
transportables rapidement dans toute la colonie
par voies ferrées.
Il reste donc à trouver dans nos autres colo-
nies le moyen d'installer les usines à gaz, ce
qui, pour nos travaux publics coloniaux, ne
sera nas très difficile.
Avec ces flottilles aériennes, comme le fait
justement remarauer M. Maurice Figenplles
dans l'Hamme Libre, les zones dangereuses,
les points faibles de nos frontières coloniales
seront à l'abri des surprises et solidement gar-
dés à des distances suffisantes pour être à
l'abri des coups de mains de l'ennemi.
« -
L'AVIATION COLONIALE
Bruxelles-Congo
Les aviateurs boUffes sont arrivés à Lisala
(Congo belge) le vendmlé 19 mars. Tout
nllflil. bien et leur voyage s'était faiit dans
de bonnos conditions. Les aviateurs espé-
raient pouvoir repartir le 21 coupant pour
atteindre N\ une seuile étape de 1.200 Kilo-
mètres LéopoUlville, but douleur raid.
Copenhague-Tokio
Poursuivant leur voyage, les aviateurs
danois Hi>lved et Herscbend ont quitté
Constantinople le 21 mars. L'un d'eux est
arrivé A Alep. On est sans nouvelles de
l'autre.
Hara sir les Ildnleus
U faut en Unir avec la Suberbie
Les Annales Coloniales se sont fait un
devoir de ne pas souligner les faits et
gestes plutôt discutables de certaines
affaires coloniales lancées en Bourse à
grand tam-tam de publicité ou de leurs
émetteurs, écumeurs de l'épargne fran-
çaise à leur profit, et au détriment des
Colonies.
Il y en a qui dépassent la mesure et
avec lesquels il faut en finir.
La Compagnie Occidentale de Mada-
gascar, tristement célèbre sous le nom de
Suberbie dans les fastes malgaches et
aux pieds-humides de la. Bourse est de
ce nombre. Elle a coûté par ses spécula-
tions éhontées 70 millions à une clientèle
de pauvres bougres, les a dégoûtés de
l'idée coloniale et en a fait des adver-
saires résolus de l'expansion française.
Faut-il rappeler, pour ne parler que
des événements récents, la fameuse mis-
sion, il y a deux ans, de M. Proust, qui
avait découvert de l'or, d'où hausse for-
midable du titre, puis qui n'en avait
plus trouvé, d'oil dégringolade effrénée
du même titre à six mois de distance ?
Mais il y a mieux ou pire.
La Compagnie Occidentale de Mada-
gascar a bénéficié, en raison de son bon
renom sans doute, de concessions impor-
tantes dans la grande Ile.
Qu'a-t-elle fait de ces concessions,
dans quelles conditions ont-elles été mi-
ses en valeur ?
Un sympathique député de l'Ardèche.
M. Marcel Astier, a eu l'indiscrétion de
se le demander et de le demander à M.
le ministre des Colonies.
Voici la question qu'il a posée à M.
Léon Perrier :
1465. Question écrite, remise à la
présidence de la Chambre, le 18 mars
1926, par M. Astier, débuté, demandant
à M. le ministre des Colonies : 1 0 pour
quelle raison la colonie de Madagascar
n'a pas prononcé, dès le 26 novembre
1922, la déchéance de la concession de
20.000 hectares de palétuviers, accordée
à la Compagnie Occidentale de Mada-
gascar par décret du 4 août 1920, notifié
le 26 novembre de la même année, alors
que cette compagnie n'avait rempli au-
cune des clauses de la convention passée
entre elle et la colonie dè Madagascar,
bien que les conditions exigées fussent
des plus modestes, puisqu'il s'agissait
seulement de choisir dans un délai de
deux ans les lots de terrains à occuper et
de constituer une société au capital de
1 million ; 20 si ce délai de deux ans.
expiré le 2() novembre 1922, a été renou-
velé pour deux nouvelles années et, dans
ce cas, pour quelle raison il a été renou-
velé ; 30 en cas de renouvellement du
délai de deux ans, pourquoi, le 26 no-
vembre 1924, la déchéance n'a pas été
prononcée, alors que la Compagnie Occi-
dentale de Madagascar n'avait fourni
aucun travail et n'avait choisi aucun ter-
rain ; 40 s'il est exact que la colonie de 1
Madagascar, après avoir accordé une
prolongation tacite et illégale d'au moins
13 mois et peut-être de 37 mois, a signé,
à la date du 6 janvier 1926, avec la Com-
pagnie Occidentale de Madagascar, un
avenant lui accordant un nouveau délai
de deux ans pour se conformer aux dan-
ses précitées du décret du 4 août 1920 ;
ce qui donnerait en fait à la Compagnie
Occidentale de Madagascar un délai - to-
tal de près de 7 ans au lieu de 2 (UIS pri-
mitivement et légalement accordé ; 50 si:
ladite Compagnie Ocçidentale de Madrz-
gascar n'est pas la même Société qui est
généralement connue dans les milieux
boursiers et à la Section financière du
Parquet de la Seine sous le nom de Su-
berbie ; 6° s'il est dans les intentions du
ministre de ratifier par décret, pris sur sa
proposition et sous sa responsabilité, une
1 pareille faveur.
Nul doute que l'honorable ministre des
Colonies dont on connaît le haut esprit
d'équité, ne réponde à la question de
M. Astier.
Nous nous contenterons, nous, d'éclai-
rer notre lanterne.
Dès demain, nous apporterons des ré-
ponses aux questions si précises du dé-
puté de l'Ardèche.
V Angély
LA PROPAGANDE COLONIALE
0
Sous 'les auspices de l'ljnion des, officiers de
réserve de Heims et. de la région .le lieutenant
de rAserve Noizet, attaché aux usines Renault.,
de liillanoourt a fuit iinq conférence sur les
routes aiitomnbilâihles du Sahara, avec, de très
Ocnux Hlms donnant une idée des pays traver-
sas, do l'aridité du désert et (1(' difficultés sur-
montées.
il la BéUrc ae loies Ferry
Le 33° anniversaire de la mort de Jules
Ferry a été fêté hier en deux manifestations
différentes. A la première, organisée par la
Société des Amis de Jutes Ferry, assistaient
trois députés de la gauche radicale, groupe
qui correspondait à peu près à l' ancien groupe
opportuniste dont Jules Ferry était le leader :
MM. Angouivant, Victor Boret et le docteur
Astier.
Ces messieurs ont pris la parole sur la tombe
du grand homme d'Etat, pour retracer sa car-
rière politique et rendre hommage à sa politi-
que coloniale.
M. Angouivant, le sympathique député de
l'Inde, rappela ce que fut l'œuvre coloniale de
Jules Ferry et quelles lutte. dut soutenir le
grand homme d'bat pbur imposer son point
de vue d'extension coloniale. On l'appelait
alors Il Le Tonkinois ».
N'est-ce pas là, pourtant, dit M. An-
goulcant, le plus beau titre et la plus grande
louange qu'on puisse lui décerner ?
Par une singulière ironie du sort. le prési-
dent de ce groupe de la gauche radicale. M.
Victor Boret, est précisérmnt, un des lieute-
nants les plus dévoués de M. Georges Cle-
menceau dont tout le monde se rappelle la
haine contre le grand républicain qu'était Ju-
les Ferry.
La seconde manifestation était organisée par
le parti radical-wxialiste. M. Dat imier, dé-
puté. a prononcé un discours devant la statue
de Jules Ferry. M. Ferdinand Buisson a pris
la parole au cimetière.
Le budget de la colonie du Niger
pour IQÎiB
La colonie du Niger est la plus jeune des
colonies du eroupe de l'Afrique Occidentale
Française; 1 ancien territoire, militaire puis
civil, du Njger, n'a, en effet, été érigé en
colonie autongme que le 13 octobre 1022.
Depuis cette date, le but des différents bud-
gets qui se sont succédé a été de faire pas-
ser, sans porter atteinte cependant aux me-
sures de protection indispensables, les
préoccupations d'ordre militaire au second
plan pour favoriser autant que possible le
développement économique du pays. Car,
contrairement à ce qu'on pense générale-
ment, la situation économique de cette co-
lonie, sans débouché maritime, est loin
d'être mauvaise : l'élevage y est prospère,
et certaines provinces, comme celle de Ma-
radi, ont une valeur agricole incontestable.
Tout le Sud de la colonie est riche et le
commerce qui se fait principalement avec la
Nieéria anglaise, est important.
L'Administration locale qui, au début,
avait dû agir avec prudence, a donc pu cette
année demander aux contribuables un et-
fort financier un peu supérieur à ceux des
années précédentes : le budget de icr-6 est
arrêté à la somme de 7.101.4'3 francs, en
augmentation de 1.648.(>13 francs sur celui
de 1025; toutefois, sur ce total, 6.016.413 fi.
seulement sont (\('mand(:s aux impôts, car
un prélèvement de ::!75.o00 francs sur la
caisse de réserve est prévu. Le relèvement
par rapport a 1025 tend à difffrenti buts :
d'abord remédier à la dévalorisation du
franc, puis parer aux dépenses nouvelles ré-
sultant de l'augmentation des traitements,
enfin amorcer un programme de dépenses
économiques et d'intérôt social.
Celles-ci sont évaluées h 038.220 francs
contre 772.900 francs en 192; : elles permet-
tront l'installation d'une deuxième station
zootechnique a Zinder, l'aménagement du
labotatoire de sérothérapie de Niamey et la
création d'une bergerie dans ce dernier cen-
tre où des essais d'acclimatement de mou-
tons à laine seront entrepris. Au point de
vue de l'assistance médicale, le nombre de..;
médecins auxiliaires sortant de l'Ecole de-
Dakar doit passer de 1 à 6.
En ce qui concerne le* travaux publics,
la principale dépense consiste dans le trans-
fert du chef-lieu de Zinder à Niamey; ce
transfert qui avait été ajourné il y a trois
ans, s'imposait pour des raisons d'ordre po-
litique et économique ; une première annuité
de 600.000 francs est prévue pour la cons-
truction des bâtiments. T e reste des ntdi.:
sera employé à l'achèvement du centre de
sérothérapie, à la construction de puits, rou-
tes, ponts et campements.
Enfin, le prélèvement de 2 7;.<,00 franc-
sur la caisse de réserve sera affecté jusqu'il |
concurrence de 160.000 aux premières dé-
penses d'org:inis;Uion «l'un service de navi-
gation sur le Niger entre :\ iam('y et (ava,
qui continuera vers le Sud le service fluvial
existant au Soudan entre Koulikoro et An-
songo. GrAce à cette création, la nouvelle
capitale du Niger aura son débouché- tout
naturel par le Dahomey au moyen de la
route automobile Malanville (Gaya^ Savé et
du chemin de fer de .Savé à Porto-Novo qui
est en voie de prolongement jusqu'à Cot^-
nou. Le surplus du prélèvement est destin.:
N faire face à l'achat de voies Decauvil'e
nécessaires aux travaux d'édilité de." la ville
de Niamey.
---
GflinmiitialionslélÉDjioiiiqiies au Sénégal
0
Une nouvelle ligne télégraphique a été ré-
cemment établie entre Dakar et Saint-Louis
l' administration en a profité pour y joindre une
ligne téléphonique. Nous aprrenons qn un
arrêté, en date du 9 février 1926. ouvre à
l'exploitation, pour chmpter chi 10 du même
mni,, les communications téléphoniques inter
r,-Sainrs ^tre iS^int-Lcuis. Sakal. 1 .cupa.
Ci^umbo-Gw^oul, Khfmcr, N Ivande. Kelle.
N'('»nye-Mékhé. Pire-GouTeve. I ivaouane.
T\;\5: Rufîsrrjc et Dakar.
Oîtte mesure, destinée à (ac.iliter les trnnsac
t:ot'!: commerciales entre les escales, sera, sans
aucun doute, appréciée par toute la population
de ces centres.
Le concours agricole et les colonies
---().o--
M. Léon Perrier,ministre des Colonies, a
accompagné samedi, M. le Président de la
République et M. J" ministre de l'Agricul-
ture dans leur visite oftir'If'lLp d'u -Concours
général agricole.
Après avoir parcouru lets stalles «U
étaient groupés les plus beuux spécimentt
des races bovine, ovine »t d.. la tracc por-
cine, MM. boumergue. Léon Perrier et
Durand se sont rendus dan* le pavillon
central où étaient exposa fleurs et fruits
de la métropole et ou se trouvaient grou-
pées lof!s expositions de L\léri,', de la Tu-
nisie, du Maroc et de l'Indochine.
Heçu devant la Section algérienne par
MM. Gérard. Directeur ck {'Office de l',U-
aérie, Duioux, sénateur d'alger, Houx-
Fressincng, député d'Oran. Cuuseret, Di-
recteur des Affaires Algériennes au Minis-
tère de l'Intérieur, rte. M. Doumergir
s'est particulièrement intéressé aux résu,
tais des efforts que poursuit l'Algérie dans
l'ordre de la polyculture : il a vivement
admiré, notamment, une magnifique expo-
sition d'agrumes de la Coopérative (Ut
Boufarik. série si comptëte des blés
durs en grains et en gerbes présentés par
l'Institut agricole de Maison-Carrée a éga-
lement retenu son at.tentkuri.
A riîxposition de la Tunisie, <>û il a ^{0
accueilli par M. Geoffroy-Sf-HMaire il s'est
arrêté devairl les huiles, l-s dattes ,;t les
ceréales exposées.
M. Nacivef. Directeur ch VOffire Chéri-
fiert, a ensuite présenté à M. Doumérgue
los produits exposes par le \hU'Il,' ; céréa-
les, primeurs.
M. le Président de la République s'est
onsuUc longuement arrêté devant le stand
de l'Indochine dont les honneurs lui ont
éle faits ] ar MM. Garnier. directeur de
l'Af/rnce l-y»namitjne et Cordonnier, chef
des Services de prnpagnnd.,
Nos possessions d'Extrême-Orient figu-
raient pour la première lois m Concours
Generiile \<_frii-oie.I.es expi»silKMis de riz ont
été très remarquées d'autant, plus #jue d'une
façon générale le publie fra.rrçais ne se rend
qu'imparfaitement compte do rang que
tient le l'iz flans l'échelle (k- jyiviductiôn des
grandes céréales cultivées dans le monde.
S'il est difficile d'en déterminer d'une
façon précise les quantités totales récoltées
annuellement par suite du manque de sta-
tistiques exactes de la Chine, 1\ la revis le
plue gros producteur et le plus if'M con-
sommateur, on peut dire toutefois qu'elles
sont supérieures h celles du mais évaluées
ti 100.000.<)00 de tonnes pt vrnispmblable-
ment à celles du lM, qui s'Alèvffnt en
moyenne ;'i ino/mn.o<)n de tonnes
I.(ïs utilisations du l'iz sont, multiples,
d abord danfc l'alimenbition humaine., puis
pour la nourriture des animaux et enfin
pour les besoins industriels en v.uo de la
préparation d'es semoules, ki fnbrienfion des
amidons et d--s apprêts et lu pind'nclion de
l'aie,ml par la distillation des brisures.
A son départ. M. Castori Domnergue a
!enu a féliciter \l, l.éon Perrier, du succès
de la participation coloniale au Concours.
Le discours de M. Varenne
-()-()--
M. Alexandre Varenne, Couvetneur Gé-
néral de l'Indochine, non a tait, au sujet
des critiques soulevées (-Il Kiamv par un
passade de son discours du 2t. décemhre au
Conseil du Gouvernement, le- déclarations
suivantes :
Je sais, par des trlé^ranniirs f>>i: rs, qu'il
y a quelques jours <1 peitte^ drttr mot* après
mon discours, vu mois a près sa publication
en France, une agitation soudaine s'est ma-
nifestée autour d'un seul pàssagr du discours
qui n'ai'ait soulei'c jusqu'ici aucune émotion
ni même aucun commentaire, relui dans ll-
quel, a près avoir mrisagé l'hypothèse Ipin-
faiue, souvent formulée a:>ant moi par cer-
tains de mes prédécesseurs. d, l'Indochine
srf.arée politiquement de la France, j'ai ex-
primé. a/l contraire, ma con~\rAo:i rhaque
jour plus forte, que des liens indissolubles
s étaient noues entre Français et indigènes
qui ne leur permettraient plus ,l< se séparer.
Ce langage, j" le répèt<. provoqué iri
aucune émotion, tout au moins parmi nos
com patriotes.
Par contre, i! a dl:\" /1. je le suis, quelque.s
Annamites rai acceptent ^ien notre collabo-
ration. htitais qui 'c'ecHt de s'ru passer un
jour. Quoi qu'il eu soit, 'ici de nouveau
dans ce langage, plus prudent encv*e que
celui qu'avaient tenu certain' de mes de-
; (mcil'I'.ç ('M. Albert Sarrau; notamment';.
le ne v;'explique donc pas rrtte agitation
soudaine et sans raison apparentt..
Je ne me F explique pas. à mrin<; que le
ne me Vevplique trop.
Kn résistant, comme j'ai dû le faite, aux
suggestion* des H'pr';C'ntanl" de certains in-
térêts plus ou moins avouable ., en coupant
court par un démenti îetentissant à <affaires de jeuv montée*; de toute pièces à
tiés Pli' iiii (l
Paris, t'ai dû dressci eontie me: des inimi-
Pe là cette première cam pagu, menée sous
le premier pr.>te\te veu.. ?>,;r une partie de
.., /r'/t/.- ,/r r'
la presse .l',lYisit'IiIlI', ( lIiI /'IagH,' .> laquelle se
"'Ilt laissés piendie <;uelqiics hc>;vraes poli-
tiques qui ont /'émotion huile.
AioSte-j que parmi eux. cor.;,/, par-,ni les
journaux- qui ont mené r. ttr affaire, se trov-
~ent surtout les adieisanrs politiques dn
̃Gouvernement actuel, et ;'01t, Il!fT,'.: l'expli-
cation plus que si/'lisante de rrttr agitation
','¿Ii :i ,"l'nllis II(itI (!/! \t'l11 f'll.' à une grande
partie de la preste '̃wisiemi. de prendre
énrgiquement la déieuse da ('<̃.̃.•nrrneur gé-
néral c' de lui manifester ses s y m Patines.
TAUX DE LA PIASTRE
X il dale du 21 mnt's JIli, l, taux officie!
de la piastre ;1 Saï.Cion était de If fr. 10.
t -
! j
LK NUMERO : 20 CENTIMES .',
LUNDI SOIR. '& MARS Î90K
Y,'" ;. - - -----
Les Annales Coloniales
.,' "," ,; JOURNAL QUOTIDIEN
UB ARTICLES MUÉS PAR Il LU ANNALES COLONIALES" SONT LA PROHtltTÊ
EXCLUSIVE DU XMJRNAL
LmAimamcmtiRécitmmtmém*– »utBmrmmKéiJmirmaittéÊmlmAtmeê»éÊPwUleÊi
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
Réteettn a AéaiaistMtiM : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1* Téttffcm ; LOOVRI lt-17
Un a8 1 mole a Mme
aeoitenzqys S « Colons m". m"
OV« ah~t~ f Etranger 120 9 a a m à
( Etranger 120.
On a aboaiM dut tmm Iw Bwim de peme et dm lm primdloum MWahai -
, Les ports algériens
En dehors d'Oran, d'Alger, de Bougie,
.de Philippeville et de Bône, les ports al-
Sériens sont d'importance secondairej
Dellys reste assez ignoré. Beni-Saf, Ar-
zew et sa vaste rade, la meilleure de
toute la côte, Tenès, Cherchell, Tipaza,
Djidjelli, La Galle forment, entre la
frontière marocaine et la frontière tuni-
sienne, du cap Milonia au cap Roux, un
hapelet d'abris.
Il ne faut donc, pour l'Algérie, perdre.
de vue aucune de ses ressources cOtiè
Tes, et essayer tout au contraire de les
développer.
Sur les ports secondaires du départe-
ment d'Alger, le journal Le Tell publiait
récemment des précisions intéressan-
tes.
Avant la guerre, on négligeait ces
ports ; on savait bien que leur rôle éco-
nomique méritait d'être pris en consi-
dération, mais l'initiative administrative
très souvent s'arrêtait là.
On se réveilla sous le coup de fouet
"de lai peur la peur de perdre un do-
maine prodigieusement, fertile et con-
fvôité par les nations d'Kurope. On or-
ganisa rapidement la défense du litto-
ral, puis à la lin des hostilités la hausse
'des prix vint empêcher les projets éla-
iborés d'entrer en voie d'exécution. Les
'délégations financières, à plusieurs re-
prises, réclamèrent l'amélioration de
ces ports secondaires et c'est ainsi que
rrenès, Clierchell, Tipaza et Dellys peu-
vent désormais espérer des destins meil-
leurs. - - -
Tenès, à vrai dire, « espérait », de-
puis un décret du 8 juillet 191»'» qui re-
connaissait d'utilité publique certains
travaux d'aménagement. La dépense
Krévuc à cette époque était de 1.150.000
ftncs, somm, devenue aujourd'hui
bien insuffisante.
Néanmoins, pour ne pas retarder da-
vantage des travaux dont l'urgence a
'été reconnue, deux crédits ont été al-
loués. l'un de 800.000 francs, l'autre de
800.000. Cette entreprise est en cours.'
Elle comprend l'achèvement des terre-
pleins, l'exécution de dragages, l'instal-
lation de voies de quais. En ce qui con-
cerne les ressources complémentaires à
lui affecter, il est question de relever les
droits de péage et. d'augmenter la part
contributive de la commune. Des pro-
positions dans ce sens ont été récem-
ment soumises au ministre du Com-
merce.
Comme en outre, d'assez nombreux
pêcheurs exercent leur industrie dans
les parages de Tenès, il a été décidé
qu'une cale de halage serait prochaine-
ment construite au cap Tenès. Un abri
pour les bateaux de pcche surpris par
le mauvais temps est également prévu.
Le programme de Clierchell parait
plus ambitieux. L'amélioration de ce
-port coûterai 6.500.000 francs dont
600.000 Ci fournir par la commune. Par-
ticipation portée par le Conseil munici-
pal à 750.000 francs que la commune
obtiendra à l'aide d'un emprunt gagé
sur la perception des droits de péage.
Les travaux sont divisés en deux éta-
pes comportant les ouvrages suivants :
- Première étape : Construction d'un
brise-lames, établissement d'un terre-
plein, élargissement de la passe, draga-
ces.
Deuxième étape : Approfondissement
du bassin et établissement d'un nou-
veau terre-plein.
En ce qui concerne Tipaza. une dota-
tfon de 4 millions figure dans le premier
programme des travaux publics. (Elle
Ó servira à construire un port-abri dont
& besoin se fait de plus en plus urgent
pour cette région laborieuse et produc-
tive. Mais c'est à une somme de 17 mil-
lions qu'est évalué le coût total des tra-
vaux nécessaires.
D'importantes dépenses sont égale-
ment projetées pour le port de Dellys
dont on sait le rôle considérable dans le
passé. De nombreuses caravanes venant
de l'extrême Sud en assuraient la pros-
périté. La construction des chemins de
fer les a fait disparaître et du même
80Up ce port s'est trouvé délaissé.
Grâce au développement de la colonie
sation et au trafic croissant des popnla-
tions kabyles. Dellys tend à reprendre
l'importance d'autrefois. iMais cette nou-
velle croissance est entravée par l'in-
suffisance notoire des aménagements
du port.
Les Délégations Financières ont dé-
cidé la création d'un port-abri dont la
dépense est évaluée à 9 minions
R'avant-projet prévoit une jetée de 445
mèt.reR..de longueur, abritant une sur-
IStoe d'eau de 7 hectares, un môle do
'm.ooo mètres carrés adjuvant au débar-
fladère actuel et un terre-plein de 8.500
mètres carrés attenant à la future jetée.
En attendant ces grands travaux,
ttent le dossier est nonr l'instant soumis
* l'examen du ministre des Travaux pu-
ftlic*. les ouvrasres actuels ont reçu des
améliorations de détail achevées récem-
ment qui ont. entraîné une dépense de
SfTOOf) francs.
11 parait particulièrement désirable
que Dellys, avec sa belle rade protégée
des vents d'Ouest et du Nord par le cap
des Poissons, avec son commerce d'hui-
les, de céréales et de fruits qui ne de-
mande qu'à croître, avec. ses carrières
de grès, redevienne grâce à son port, le
centre maritime qu'il fut aux siècles
passés.
Quant à ChMTalo, c'est un centre de
pêche pour lequel on projette l'aména-
gement d'un bassin devant faciliter l'en-
trée et la sortie des bateaux. Guyotville,
lui, réclame une cale de halage, et Tig-
zirt demeure une station balnéaire déjà
très fréquentée, dans un site délicieux.
Cette cité eut un prestigieux passé ro-
main. Ses habitants font les plus loua-
bles efforts pour favoriser l'afflux des
touristes, réclament pour leur trafic
commercial un débarcadère mieux pro-
tégé.
Tous ces projets, humbles ou magni-
fiques, dont certains définitivement mis
au point, ne peuvent entrer dans la pé-
riode de réalisation par suite de l'impos-
sibilité pour le Gouvernement général
de trouver les fonds nécessaires.
Ces difficultés financières ne doivent
pas décourager les efforts et l'activité
de nos amis d'Algérie et il est à espérer
que btentôt grâce aux nouvelles amélio-
rations des ports algériens, notre situa-
tion économique dans le bassin occi-
dental de la mer Méditerranée se trou-
vera. développée en même temps que
notre action politique.
4 Charles Deloncle,
Sénateur de la Seine
Membre de la Commission des Colonies.
-celu
Ali délégations fmaocières algérienaes
---{)-o-
Lf.' Gouverneur général a ouvert samedi
mutin lu session des délégations financières
pur un discours dans" lequel, après avoh'
remercié le président, M. Suurin, des élo-
ges qu'il lui adressa sur la vigilance atten-
tive avec laquelle il administre les grands
intérêts de r Algérie, M. Viollette s'est as-
socié au président pour udresapr ses sou-
haits de bienvenue à son prédécesseur en
Algérie, M. Steeg, résident général au. Ma-
roc.
Le Gouverneur général a rendu égale-
ment liumiuuge à lu ci induite prudente des
délégations dans lu gestion de» affaires al-
gériennes qui leur sont contlées. Puis M.
Viollette a justillé les an os urcs (prises à
l'égard de certuins fonctionnaires de l'ad-
niinistration algérienne qui, il y a deux
uns. se sont associés à ceux Qui ont tenté
d'étayer et de commanditer les visées de
l'agitateur' indigène dans l'Ouest-Nord afri-
cain. M. Viollette a déclaré qu'il ne mécon-
naît pas te droit syndicat, mais qu'il u'ad-
mettra jamais que ce droit puisse conférer
le droit de trahir la Vrance et aille à ren-
contre des intérêts primordiaux du pays.
Le Gouverneur général a rendu compte
aux délégations de ses différentes démur-
ches à Puris, avec la Banque d'Algérie,
pour la créulion du Cu'alit agricole.
Actuellement, deux solutions sont en pré-
sence. L'une permettant aux caisses régio-
nales algériennes d'escompter le papier
agricole, directement aux guichets de la
agricole, d'Algérie, comme cela se fait en
Banque d'Algérie, cumme ceta sc fait en
France, pour les caisses agricoles avec la
Banque de France ; l'autre, consistant en
un versement de ao millions pour organiser
le Crédit agricole. Une solution définitive
interviendra sous peu.
M. Viollette a parlé ensuite de la néces-
sité d'un plus grand développement hydrau-
lique agricole et de la création de nom-
breux barrages, Mr les superficies non en-
core irrigables sont considérables. Le bud-
get de 1927 aura à faire face à une partie
nés travaux, car il ne peut pas recourir à
un emprunt..
M. Viollette continuera la politique sui-
vie jusqu'ici à l'égard des indigènes. Il at-
tend beaucoup matériellement et morale-
ment des nouvelles dispositions prises à
regard des femmes en couches et des nour-
rissons indigènes.
Le Gouverneur, très applaudi, termine en
exaltant la collaboration de toutes les ra-
res, des Européens eti des indigènes pour
travailler en Algérie à la grandeur et à la
prospérité de Ja France.
A l'issue de la séance, les délégations
financières ont adopté la motion suivante :
« Les délégations financières adressent
l'expression de leur admiration aux com-
battants du Maroc, comptent! sur le Gouver-
nement et la France pour assurer une paix
définitive au Maroc, afin de permettre il
la mission civilisatrice de la France de se
développer dans l'Aifrique du nor'd à l'abri
des tentatives criminelles des agitateurs. »
- .1.
M. Steeg en Algérie
---().--
M. Stceg, Résident Général au Maroc, ac-
compagné de commissaires techniqttes, est
passé le 20 mars à Algery se rendant à la
troisième conférence nord-africaine qui va se
tenir à Tunis.
Il a été salué à la gare par M. Viollette,
Gouverneur Général, et par de nombreuses
Personnalités civiles et militaires. Ils sont
repartis tous deux le sbir même via Et
Kroubs pour Tunis. (Par dépêche.)
- tl
U CMttRERtt 8HFIIIIIE
M. Steeq, Résident Général du Maroc, et
M. Viollette, Gouverneur Général de l'Al.
grie. sont arrivés hier soir, par trahi spé-
cfail, à Tunis, où Us doivent prendre part
à la conférence .nortt.tJ/ricaine.
(Par dôpôche.)
Solidarité nationale
-0-0--
La Chambre a bien voulu, il y a
quelques semaines, sur ma proposi-
tion, appuyée par Archimbaud,
porter de 600.000 à - 800.000 francs la sub-
vention métropolitaine au budget spécial des
Nouvelles-Hébrides. Nous sommes certaill4 à
l'avance qu'au Sétlat M. Albert Lebrun, rap-
porteur du Budget des Colonies, ne man-
quera pas de se faire le défenseur vigilant
aune cause où se trouve justement invoqué
le principe de la solidarité nationale.
Le développement pris par la colonisation
française dans Varchipel, la présence sur les
plantations d'une main-d'œuvre qui a contri-
bué à cet essor et à laquelle nous devons des
garanties d'assistance et de protection, ont
fait apparaître la nécessité d'une organisa-
tion administrative et sociale Plus complète
dont M. le Gouverneur Guyon, Haut-Com-
missaire de la France aux Nouvelles-Hébri-
des, a établi le programme au lendemain
d'une tournée d'inspection dans l'archipel :
création de nouveaux postes médicaux en
dehors de ceux de Port-Vila et de Lugan-
ville, renforcement du contrôle de la main-
cToeuvre, délimitation et lotissement des terres
à mettre à la disposition des colons.
Mars l'exécution d'un tel programme, com-
portant à la fois des dépenses permanentes
et des frais de premier établissement, impli-
que des ressources budgétaires dont M. le
Gouverneur Gttyon n'a pas hésité à demander
à nos colons d'assumer la plus lourde part :
dans un bel élan de patriotisme, nos compa-
triotes ont consenti le lourd sacrifice qui leur
était réclamé et qui se traduit par une charge
fiscale moyenne de 1.737 fr. 50 pour chaque
Français habitant l'archipel (femmes et en-
fants compris), si Von tient compte des im-
piils déjà perçus au profit du budget du Con-
domintum.
En signalant à la Chambre Vexemple donné
par les colons des Nouvelles-Hébrides, j'ai
demandé un relèvement parallèle de 200.000
francs de la subvention de l'Etat pour per-
mettre à une collectivité française qui montre
un sens si plein de ses responsabilités civi-
ques de s'engager sans retard dans la voie
des réalisations qui lui est ouverte par Vini-
tiative du Haut-Commissaire, En réalité,
c'est une subvention supplémentaire excep-
tionnelle de 600.000 francs qu'il eût fallu
obtenir du Parlement : les circonstances tra-
giqucs au milieu desquelles se débat le pays
ne permettaient pas de la solliciter. Mais la
Chambre a, du moitts, saisi l'occasion de
rendre témoignage à nos compatriotes qui
peinent là-bas, qui font œuvre nationale aux
Antipodes. Le Sénat tondra s'associer à ce
geste pour le réconfort qu'il ne peut manquer
d'apporter à - de bons Frmlçais.
AuguBte Brunet
Député de la fidunion.
..1
La défense aérienne de nos colonies
-o
Les rapides progrès de l'aviation coloniale
et en particulier de l'aviation militaire lui per-
mettraient certainement de prendre une part
efficace, sans doute prépondérante, dans la dé-
fense de nos colonies.
Par leur éloignement de la métropole et par
la faiblesse relative des effectifs chargés de
leur propre défense, nos colonies ont besoin
d'être protégées dans le plus bref délai après
l'ordre de mobilisation. Ce rôle semble pou-
voir être rempli .par nos flottilles aériennes si
elles sont suffisamment approvisionnées de pro-
jectiles et suffisamment nombreuses.
Nous n' avons plus à nous préoccuper d'au-
tres questions techniques de détail que les
aviateurs coloniaux ont pour ainsi dire déjà
mises au point. L'aviation de bombardement
sera, sans aucun doute, remplacée par l' avia-
tion pourvue de gaz, qu'on appellera l' arme
aérochimique. Mais ces gaz devront être pré-
parés sur place, car leur instabilité empêche de
les stocker et de les soumettre à de longs trans-
ports.
En Indochine, l'usine électrochimique
d'Haïphong pourrait, en cas de besoin, être
transformée en fabrique de gaz de combat
transportables rapidement dans toute la colonie
par voies ferrées.
Il reste donc à trouver dans nos autres colo-
nies le moyen d'installer les usines à gaz, ce
qui, pour nos travaux publics coloniaux, ne
sera nas très difficile.
Avec ces flottilles aériennes, comme le fait
justement remarauer M. Maurice Figenplles
dans l'Hamme Libre, les zones dangereuses,
les points faibles de nos frontières coloniales
seront à l'abri des surprises et solidement gar-
dés à des distances suffisantes pour être à
l'abri des coups de mains de l'ennemi.
« -
L'AVIATION COLONIALE
Bruxelles-Congo
Les aviateurs boUffes sont arrivés à Lisala
(Congo belge) le vendmlé 19 mars. Tout
nllflil. bien et leur voyage s'était faiit dans
de bonnos conditions. Les aviateurs espé-
raient pouvoir repartir le 21 coupant pour
atteindre N\ une seuile étape de 1.200 Kilo-
mètres LéopoUlville, but douleur raid.
Copenhague-Tokio
Poursuivant leur voyage, les aviateurs
danois Hi>lved et Herscbend ont quitté
Constantinople le 21 mars. L'un d'eux est
arrivé A Alep. On est sans nouvelles de
l'autre.
Hara sir les Ildnleus
U faut en Unir avec la Suberbie
Les Annales Coloniales se sont fait un
devoir de ne pas souligner les faits et
gestes plutôt discutables de certaines
affaires coloniales lancées en Bourse à
grand tam-tam de publicité ou de leurs
émetteurs, écumeurs de l'épargne fran-
çaise à leur profit, et au détriment des
Colonies.
Il y en a qui dépassent la mesure et
avec lesquels il faut en finir.
La Compagnie Occidentale de Mada-
gascar, tristement célèbre sous le nom de
Suberbie dans les fastes malgaches et
aux pieds-humides de la. Bourse est de
ce nombre. Elle a coûté par ses spécula-
tions éhontées 70 millions à une clientèle
de pauvres bougres, les a dégoûtés de
l'idée coloniale et en a fait des adver-
saires résolus de l'expansion française.
Faut-il rappeler, pour ne parler que
des événements récents, la fameuse mis-
sion, il y a deux ans, de M. Proust, qui
avait découvert de l'or, d'où hausse for-
midable du titre, puis qui n'en avait
plus trouvé, d'oil dégringolade effrénée
du même titre à six mois de distance ?
Mais il y a mieux ou pire.
La Compagnie Occidentale de Mada-
gascar a bénéficié, en raison de son bon
renom sans doute, de concessions impor-
tantes dans la grande Ile.
Qu'a-t-elle fait de ces concessions,
dans quelles conditions ont-elles été mi-
ses en valeur ?
Un sympathique député de l'Ardèche.
M. Marcel Astier, a eu l'indiscrétion de
se le demander et de le demander à M.
le ministre des Colonies.
Voici la question qu'il a posée à M.
Léon Perrier :
1465. Question écrite, remise à la
présidence de la Chambre, le 18 mars
1926, par M. Astier, débuté, demandant
à M. le ministre des Colonies : 1 0 pour
quelle raison la colonie de Madagascar
n'a pas prononcé, dès le 26 novembre
1922, la déchéance de la concession de
20.000 hectares de palétuviers, accordée
à la Compagnie Occidentale de Mada-
gascar par décret du 4 août 1920, notifié
le 26 novembre de la même année, alors
que cette compagnie n'avait rempli au-
cune des clauses de la convention passée
entre elle et la colonie dè Madagascar,
bien que les conditions exigées fussent
des plus modestes, puisqu'il s'agissait
seulement de choisir dans un délai de
deux ans les lots de terrains à occuper et
de constituer une société au capital de
1 million ; 20 si ce délai de deux ans.
expiré le 2() novembre 1922, a été renou-
velé pour deux nouvelles années et, dans
ce cas, pour quelle raison il a été renou-
velé ; 30 en cas de renouvellement du
délai de deux ans, pourquoi, le 26 no-
vembre 1924, la déchéance n'a pas été
prononcée, alors que la Compagnie Occi-
dentale de Madagascar n'avait fourni
aucun travail et n'avait choisi aucun ter-
rain ; 40 s'il est exact que la colonie de 1
Madagascar, après avoir accordé une
prolongation tacite et illégale d'au moins
13 mois et peut-être de 37 mois, a signé,
à la date du 6 janvier 1926, avec la Com-
pagnie Occidentale de Madagascar, un
avenant lui accordant un nouveau délai
de deux ans pour se conformer aux dan-
ses précitées du décret du 4 août 1920 ;
ce qui donnerait en fait à la Compagnie
Occidentale de Madagascar un délai - to-
tal de près de 7 ans au lieu de 2 (UIS pri-
mitivement et légalement accordé ; 50 si:
ladite Compagnie Ocçidentale de Madrz-
gascar n'est pas la même Société qui est
généralement connue dans les milieux
boursiers et à la Section financière du
Parquet de la Seine sous le nom de Su-
berbie ; 6° s'il est dans les intentions du
ministre de ratifier par décret, pris sur sa
proposition et sous sa responsabilité, une
1 pareille faveur.
Nul doute que l'honorable ministre des
Colonies dont on connaît le haut esprit
d'équité, ne réponde à la question de
M. Astier.
Nous nous contenterons, nous, d'éclai-
rer notre lanterne.
Dès demain, nous apporterons des ré-
ponses aux questions si précises du dé-
puté de l'Ardèche.
V Angély
LA PROPAGANDE COLONIALE
0
Sous 'les auspices de l'ljnion des, officiers de
réserve de Heims et. de la région .le lieutenant
de rAserve Noizet, attaché aux usines Renault.,
de liillanoourt a fuit iinq conférence sur les
routes aiitomnbilâihles du Sahara, avec, de très
Ocnux Hlms donnant une idée des pays traver-
sas, do l'aridité du désert et (1(' difficultés sur-
montées.
il la BéUrc ae loies Ferry
Le 33° anniversaire de la mort de Jules
Ferry a été fêté hier en deux manifestations
différentes. A la première, organisée par la
Société des Amis de Jutes Ferry, assistaient
trois députés de la gauche radicale, groupe
qui correspondait à peu près à l' ancien groupe
opportuniste dont Jules Ferry était le leader :
MM. Angouivant, Victor Boret et le docteur
Astier.
Ces messieurs ont pris la parole sur la tombe
du grand homme d'Etat, pour retracer sa car-
rière politique et rendre hommage à sa politi-
que coloniale.
M. Angouivant, le sympathique député de
l'Inde, rappela ce que fut l'œuvre coloniale de
Jules Ferry et quelles lutte. dut soutenir le
grand homme d'bat pbur imposer son point
de vue d'extension coloniale. On l'appelait
alors Il Le Tonkinois ».
N'est-ce pas là, pourtant, dit M. An-
goulcant, le plus beau titre et la plus grande
louange qu'on puisse lui décerner ?
Par une singulière ironie du sort. le prési-
dent de ce groupe de la gauche radicale. M.
Victor Boret, est précisérmnt, un des lieute-
nants les plus dévoués de M. Georges Cle-
menceau dont tout le monde se rappelle la
haine contre le grand républicain qu'était Ju-
les Ferry.
La seconde manifestation était organisée par
le parti radical-wxialiste. M. Dat imier, dé-
puté. a prononcé un discours devant la statue
de Jules Ferry. M. Ferdinand Buisson a pris
la parole au cimetière.
Le budget de la colonie du Niger
pour IQÎiB
La colonie du Niger est la plus jeune des
colonies du eroupe de l'Afrique Occidentale
Française; 1 ancien territoire, militaire puis
civil, du Njger, n'a, en effet, été érigé en
colonie autongme que le 13 octobre 1022.
Depuis cette date, le but des différents bud-
gets qui se sont succédé a été de faire pas-
ser, sans porter atteinte cependant aux me-
sures de protection indispensables, les
préoccupations d'ordre militaire au second
plan pour favoriser autant que possible le
développement économique du pays. Car,
contrairement à ce qu'on pense générale-
ment, la situation économique de cette co-
lonie, sans débouché maritime, est loin
d'être mauvaise : l'élevage y est prospère,
et certaines provinces, comme celle de Ma-
radi, ont une valeur agricole incontestable.
Tout le Sud de la colonie est riche et le
commerce qui se fait principalement avec la
Nieéria anglaise, est important.
L'Administration locale qui, au début,
avait dû agir avec prudence, a donc pu cette
année demander aux contribuables un et-
fort financier un peu supérieur à ceux des
années précédentes : le budget de icr-6 est
arrêté à la somme de 7.101.4'3 francs, en
augmentation de 1.648.(>13 francs sur celui
de 1025; toutefois, sur ce total, 6.016.413 fi.
seulement sont (\('mand(:s aux impôts, car
un prélèvement de ::!75.o00 francs sur la
caisse de réserve est prévu. Le relèvement
par rapport a 1025 tend à difffrenti buts :
d'abord remédier à la dévalorisation du
franc, puis parer aux dépenses nouvelles ré-
sultant de l'augmentation des traitements,
enfin amorcer un programme de dépenses
économiques et d'intérôt social.
Celles-ci sont évaluées h 038.220 francs
contre 772.900 francs en 192; : elles permet-
tront l'installation d'une deuxième station
zootechnique a Zinder, l'aménagement du
labotatoire de sérothérapie de Niamey et la
création d'une bergerie dans ce dernier cen-
tre où des essais d'acclimatement de mou-
tons à laine seront entrepris. Au point de
vue de l'assistance médicale, le nombre de..;
médecins auxiliaires sortant de l'Ecole de-
Dakar doit passer de 1 à 6.
En ce qui concerne le* travaux publics,
la principale dépense consiste dans le trans-
fert du chef-lieu de Zinder à Niamey; ce
transfert qui avait été ajourné il y a trois
ans, s'imposait pour des raisons d'ordre po-
litique et économique ; une première annuité
de 600.000 francs est prévue pour la cons-
truction des bâtiments. T e reste des ntdi.:
sera employé à l'achèvement du centre de
sérothérapie, à la construction de puits, rou-
tes, ponts et campements.
Enfin, le prélèvement de 2 7;.<,00 franc-
sur la caisse de réserve sera affecté jusqu'il |
concurrence de 160.000 aux premières dé-
penses d'org:inis;Uion «l'un service de navi-
gation sur le Niger entre :\ iam('y et (ava,
qui continuera vers le Sud le service fluvial
existant au Soudan entre Koulikoro et An-
songo. GrAce à cette création, la nouvelle
capitale du Niger aura son débouché- tout
naturel par le Dahomey au moyen de la
route automobile Malanville (Gaya^ Savé et
du chemin de fer de .Savé à Porto-Novo qui
est en voie de prolongement jusqu'à Cot^-
nou. Le surplus du prélèvement est destin.:
N faire face à l'achat de voies Decauvil'e
nécessaires aux travaux d'édilité de." la ville
de Niamey.
---
GflinmiitialionslélÉDjioiiiqiies au Sénégal
0
Une nouvelle ligne télégraphique a été ré-
cemment établie entre Dakar et Saint-Louis
l' administration en a profité pour y joindre une
ligne téléphonique. Nous aprrenons qn un
arrêté, en date du 9 février 1926. ouvre à
l'exploitation, pour chmpter chi 10 du même
mni,, les communications téléphoniques inter
r,-Sainrs ^tre iS^int-Lcuis. Sakal. 1 .cupa.
Ci^umbo-Gw^oul, Khfmcr, N Ivande. Kelle.
N'('»nye-Mékhé. Pire-GouTeve. I ivaouane.
T\;\5: Rufîsrrjc et Dakar.
Oîtte mesure, destinée à (ac.iliter les trnnsac
t:ot'!: commerciales entre les escales, sera, sans
aucun doute, appréciée par toute la population
de ces centres.
Le concours agricole et les colonies
---().o--
M. Léon Perrier,ministre des Colonies, a
accompagné samedi, M. le Président de la
République et M. J" ministre de l'Agricul-
ture dans leur visite oftir'If'lLp d'u -Concours
général agricole.
Après avoir parcouru lets stalles «U
étaient groupés les plus beuux spécimentt
des races bovine, ovine »t d.. la tracc por-
cine, MM. boumergue. Léon Perrier et
Durand se sont rendus dan* le pavillon
central où étaient exposa fleurs et fruits
de la métropole et ou se trouvaient grou-
pées lof!s expositions de L\léri,', de la Tu-
nisie, du Maroc et de l'Indochine.
Heçu devant la Section algérienne par
MM. Gérard. Directeur ck {'Office de l',U-
aérie, Duioux, sénateur d'alger, Houx-
Fressincng, député d'Oran. Cuuseret, Di-
recteur des Affaires Algériennes au Minis-
tère de l'Intérieur, rte. M. Doumergir
s'est particulièrement intéressé aux résu,
tais des efforts que poursuit l'Algérie dans
l'ordre de la polyculture : il a vivement
admiré, notamment, une magnifique expo-
sition d'agrumes de la Coopérative (Ut
Boufarik. série si comptëte des blés
durs en grains et en gerbes présentés par
l'Institut agricole de Maison-Carrée a éga-
lement retenu son at.tentkuri.
A riîxposition de la Tunisie, <>û il a ^{0
accueilli par M. Geoffroy-Sf-HMaire il s'est
arrêté devairl les huiles, l-s dattes ,;t les
ceréales exposées.
M. Nacivef. Directeur ch VOffire Chéri-
fiert, a ensuite présenté à M. Doumérgue
los produits exposes par le \hU'Il,' ; céréa-
les, primeurs.
M. le Président de la République s'est
onsuUc longuement arrêté devant le stand
de l'Indochine dont les honneurs lui ont
éle faits ] ar MM. Garnier. directeur de
l'Af/rnce l-y»namitjne et Cordonnier, chef
des Services de prnpagnnd.,
Nos possessions d'Extrême-Orient figu-
raient pour la première lois m Concours
Generiile \<_frii-oie.I.es expi»silKMis de riz ont
été très remarquées d'autant, plus #jue d'une
façon générale le publie fra.rrçais ne se rend
qu'imparfaitement compte do rang que
tient le l'iz flans l'échelle (k- jyiviductiôn des
grandes céréales cultivées dans le monde.
S'il est difficile d'en déterminer d'une
façon précise les quantités totales récoltées
annuellement par suite du manque de sta-
tistiques exactes de la Chine, 1\ la revis le
plue gros producteur et le plus if'M con-
sommateur, on peut dire toutefois qu'elles
sont supérieures h celles du mais évaluées
ti 100.000.<)00 de tonnes pt vrnispmblable-
ment à celles du lM, qui s'Alèvffnt en
moyenne ;'i ino/mn.o<)n de tonnes
I.(ïs utilisations du l'iz sont, multiples,
d abord danfc l'alimenbition humaine., puis
pour la nourriture des animaux et enfin
pour les besoins industriels en v.uo de la
préparation d'es semoules, ki fnbrienfion des
amidons et d--s apprêts et lu pind'nclion de
l'aie,ml par la distillation des brisures.
A son départ. M. Castori Domnergue a
!enu a féliciter \l, l.éon Perrier, du succès
de la participation coloniale au Concours.
Le discours de M. Varenne
-()-()--
néral de l'Indochine, non a tait, au sujet
des critiques soulevées (-Il Kiamv par un
passade de son discours du 2t. décemhre au
Conseil du Gouvernement, le- déclarations
suivantes :
Je sais, par des trlé^ranniirs f>>i: rs, qu'il
y a quelques jours <1 peitte^ drttr mot* après
mon discours, vu mois a près sa publication
en France, une agitation soudaine s'est ma-
nifestée autour d'un seul pàssagr du discours
qui n'ai'ait soulei'c jusqu'ici aucune émotion
ni même aucun commentaire, relui dans ll-
quel, a près avoir mrisagé l'hypothèse Ipin-
faiue, souvent formulée a:>ant moi par cer-
tains de mes prédécesseurs. d, l'Indochine
srf.arée politiquement de la France, j'ai ex-
primé. a/l contraire, ma con~\rAo:i rhaque
jour plus forte, que des liens indissolubles
s étaient noues entre Français et indigènes
qui ne leur permettraient plus ,l< se séparer.
Ce langage, j" le répèt<. provoqué iri
aucune émotion, tout au moins parmi nos
com patriotes.
Par contre, i! a dl:\" /1. je le suis, quelque.s
Annamites rai acceptent ^ien notre collabo-
ration. htitais qui 'c'ecHt de s'ru passer un
jour. Quoi qu'il eu soit, 'ici de nouveau
dans ce langage, plus prudent encv*e que
celui qu'avaient tenu certain' de mes de-
; (mcil'I'.ç ('M. Albert Sarrau; notamment';.
le ne v;'explique donc pas rrtte agitation
soudaine et sans raison apparentt..
Je ne me F explique pas. à mrin<; que le
ne me Vevplique trop.
Kn résistant, comme j'ai dû le faite, aux
suggestion* des H'pr';C'ntanl" de certains in-
térêts plus ou moins avouable ., en coupant
court par un démenti îetentissant à <
tiés Pli' iiii (l
Paris, t'ai dû dressci eontie me: des inimi-
Pe là cette première cam pagu, menée sous
le premier pr.>te\te veu.. ?>,;r une partie de
.., /r'/t/.- ,/r r'
la presse .l',lYisit'IiIlI', ( lIiI /'IagH,' .> laquelle se
"'Ilt laissés piendie <;uelqiics hc>;vraes poli-
tiques qui ont /'émotion huile.
AioSte-j que parmi eux. cor.;,/, par-,ni les
journaux- qui ont mené r. ttr affaire, se trov-
~ent surtout les adieisanrs politiques dn
̃Gouvernement actuel, et ;'01t, Il!fT,'.: l'expli-
cation plus que si/'lisante de rrttr agitation
','¿Ii :i ,"l'nllis II(itI (!/! \t'l11 f'll.' à une grande
partie de la preste '̃wisiemi. de prendre
énrgiquement la déieuse da ('<̃.̃.•nrrneur gé-
néral c' de lui manifester ses s y m Patines.
TAUX DE LA PIASTRE
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de la piastre ;1 Saï.Cion était de If fr. 10.
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