Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1926 15 mars 1926
Description : 1926/03/15 (A27,N41). 1926/03/15 (A27,N41).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397088x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. No «
~ï NUMERO : 20 CKNTlMtfS
LUNDI SOIR, 15 MARS 1900
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Lu ABTKLU PUMJÉ8 PAI "LIS "MD OOKjQNMLU" SONT LA PMPHftVÉ
nojuavi DU JOURNAL
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DIRECTEURS: MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT L
RMMm « itolltrilill : 34, Ru. du Mont-Thabor. PARIS-1* - TlUitan : uoni IM7 F
j Fronce « C+mm. Si". J,–
AICLIMI! T"s Fnme et colmuv. 80 0
- f Etranger tao.
u»».b»..i « ,..-'n-;. -
.,.
Le pétrole à Madagascar
Le pétrole, avec le caoutchouc et le coton,
plus encore que le charbon, est devenu l'un
des facteurs principaux de la politique mon-
diale. Il n'est guère de diplomatie qui ne sente
le pétrole, n'en déplaise aux fringants attachés
d'ambassade oints des parfums les plus suaves,
Bien des problèmes internationaux ne se com-
prennent que si on les examine à la luew du
pétrole.
Du reste, comme l'industrie moderne ne peut
pas se passer de cette huile minérale, et que
la navigation tend de plus en plus à la substi-
tuer à la houille encombrante et lourde, l'ap-
provisionnement en pétrole devient pour les
peuples un problème essentiel, et comme tous
les problèmes essentiels, se heurte aux féroces
combinaisons de la spéculation et aux exigences
des pays fownisseun.
Il est donc d'un intérêt de premier ordre,
pour une nation, de trouver chez elle-même ses
ressources propres, et d'être ainsi soustraite aux
tyrannies étrangères et à la menace d'être pri-
vée, en un moment décisif, d'une denrée indis-
pensable à son existence et à son salut.
C'est ce qui explique l'activité qu'ont prise,
en ces dernières années, les recherches de pé-
trole en France, en Algérie. au Maroc et dans
notre vaste domaine colonial. Madagascar est
peut-être, de nos provinces d'outre-mer, celle
qui donne à cet égard les symptômes les plus
prometteurs, tant pour les nappes pétrolifères
que pour les schistes et les sables bitumineux
(Iont des usines de distillation savent aujourd'hui
extraire l'huile précieuse, le me suis plu à le
signaler à deux reprises difléren's, en 1924 et
en 1925, aux lecteurs des Annales Coloniales.
Dès les débuts de notre occupation, on a re-
marqué à Madagascar des indices révélateurs
lie l'existence du oétrole. bien que l'on ne soit
pas bien d'acçord sur la date des premières
prospections effectives. Certains les font re-
monter à 1902. D'autres placent en 1903 les
premières indications rendues publiques à ce
sujet et relatinon pas à des nappes liquides,
mais à des quantités formidables de grès bitu-
mineux exploitables par distillation.
Toute la vallée du fleuve Oiilahy en serait,
pour ainsi dire, formée dans une région dont le
port de Tuléar, sur la côte occidentale, serait
l'exutoire - naturet.
En 1906, se constitua la première société
pour la prospection cid pétrole dans la Grande
lie. Naturellement, cette Société était anglaise.
C'eet encore une Société anglaise qui installe
actuellement un matériel important de distilla-
tion dans le district de Manitirano, pour exploi-
ter les schistes et les grès bitumineux de la ré-
gion. Le capital français se laisse toujours de-
vancer et n'arrive que lorsque les bonnes places
aont prises.
Cependant, les compétences attribuent à M.
l'ingénieur Antoine Merle les premiers travaux
significatifs. Cest en 1909 oue celui-ci publia
ses études dans le Bulletin de la Société des
Ingénieurs Coloniaux, études qui affirmaient
l'existence à Madagascar d'énormes gisements
de sables pétrolifères d'une facile exploitation.
Mais, à l'époque, les sables et les bitumes
étaient à peu près considérés comme inutilisa.
bles. il n' en est plus de même aujourd'hui.
De son côté, le capitaine Villiaume, chargé
par le Gouverneur Général Galliéni de recher-
cher le charbon dans les régions du nord-ouest,
signalait, dans un rapport remarquable, que le
territoire de régions très étendues de la partie
occidentale de l'île lui paraissait constitué tout
entier de roches et de sables bitumineux. Mais
comme on cherchait du charbon que l'on ne
tiouvait pas, les travaux furent abandonnés.
Nous n' insisterons pas sur les diverses tenta-
tives, d'ailleurs presque toutes trop vite aban-
---- données, - faites par d iverses - Sociétés.
Des études officielles furent aussi entreprises,
notamment sur l'insistance de M. le Gouverneur
Général Garbit. Le Gouvernement français
chargea trois savants d'une mission pour se ren-
dre compte des possibilités de rendement de
l'île en pétrole : les professeurs Léon Bertrand
et Soléand devaient en assurer la partie géolo-
gique et scientifique ; M. Hardel avait à étudier
l'exploitation industrielle et les moyens de trans-
port.
A leur tour, ces spécialistes reconnurent à
Madagascar l'existence de masses considérables
de bitumes et de sables pétrolifères utilement
exploitables et rendant à la distillation une
quantité très suffisante d'huile de qualité
- moyenne.
En ces dernières années, le service des mines
du Gouvernement de Madagascar s'est appliqué
aux recherches, analyses. sondages, travaux di-
vers concernant le pétrole. Ses ingénieurs ont
continué les constatations cléjà signalées relati-
vement aux schistes et aux bitumes, mais ils se
déclarent persuadés que l'on arrivera à décou-
vrir aussi des nappes liquides.
Le chef de ce service, venu à Paris tout
exprès, a fait à l'Office National des Combus-
tibles Liquides des communications fort intéres-
santes et en a obtenu l'approbation d'un projet
d'exploitation qu'il lui a présenté.
De son côté, M. Merle, qui fut, en 1909,
a la tête du service des mines de Madagascar,
n'a jamais cessé d'insister sur l'importance des
gisements qu'il avait signalés. 11 est vrai que
les grands services publics ne tiennent pas pour
démontrés les tonnages et les teneurs qu'il indi-
• que ;
C'est ce que, récemment, le ministre des
Colonies répondait à M. le dëouté Adolphe
Girod qui, le 24 décembre 1925, avait de-
mandé à quel point en est la question des pé-
troles de Madagascar.
Mais à côté de cette réserve, le ministre
*
faisait des déclarations moins négatives des-
quelles il résulte que « la question des pétioles
à Madagascar est suivie très attentivement par
le Gouvernement Général de la Colonie qui dé-
veloppe son action en complet accord avec
l'Office National des Combustibles liquides ».
Le ministre ajoutait : « La colonie procède
actuellement au cubage des gisements de grès
bitumineux de Morafenobe-Bedoa et à la pré-
paration d'essais semi-induatriels de traitement
de ces grès, afin de savoir s'ils sont pratique-
ment exploitables. La colonie applique paral-
lèlement tous ses efforts à des études géologi-
ques générales en vue de circonscrire les régions
où l'on pourrait espérer recouper des nappes de
pétrole en profondeur. »
De son côté, M. le Gouverneur Général
Marcel Olivier, au mois de novembre dernier,
disait aux Délégations écononffques et finan-
cières, à l' ouverture de leur session :
« L année qui va s'ouvrir verra sans doute le
début d'une campagne de sondage pour la dé-
couverte des nappes de pétiole liquide. »
Ainsi la question du pétrole à Madagascar,
en ce qui concerne la matière première, peut
se résumer ainsi : Existence reconnue de quan-
tités considérables de schistes, bitumes et sa-
bles pétrolifères dont la distillation peut extraire
de l'huile utilisable, mais dont il reste à établir
d'une façon rigoureuse les possibilités indus-
trielles ou plutôt commerciales d'exploitation ;
confiance des services compétents dans l'exis-
tence de nappes liquides que des travaux de
sondage s occupent activement à découvrir.
Pour le moment. Madagascar continue à im-
porter le pétrole nécessaire à sa consommation,
mais on entrevoit comme peu lointaine l'épooue
où non seulement elle suffira à ses propres be-
soins. mais pourra contribuer puissamment à
r aporovisionnement de la métropole, sinon pré-
tendre à une place sur le marché mondial.
Pierre Taitlinger,
viputà de Porta. Vie* pritideni
de la Comode de rAlgém,
des Colonie* et des Protectorats,
H. Mario Roulai à Saial Ibuire
00
Le nouveau sous-secrétaire d Ejtat de la
Marine marchande, accompagné de M. Albert
Cornu, directeur de son abiaet, et de M.
Maurice Roustan, chef de son Secrétariat par-
ticulier, a assisté hier, aux Chantiers de Saint-
Nazaire, au lancement du paquebot Ile-de-
France, la plus grande unité navale française,
destinée par la Compagnie Générale Transat-
lantique au service de la ligne du Havre à
New-York.
Au banquet, répondant à M. Fould, prési-
dent du Conseil d'administration des Chantiers
de Penhoët, et à M. Dai Piaz, président de
la Compagnie Transatlantique, M. Mario
Roustan s' est expliqué sur la question du plan
Dawes, problème de gouvernement où le rôle
du sous-secrétaire d Ejtat de la Marine mar-
chande est tout indiqué. Mais le salut est sur-
tout dans l'union entre la marine et la nation
entière, entre armateurs et constructeurs, entre
patrons et employés, inscrits, agents de ser-
vice.
A l'œuvre de conciliation nécessaire, je vou-
drais, a-t-il dit, consacrer toutes mes forces et
ce sernit nia meilleure, récompense si je parve-
nais à rétablir entre tous la conliance et
l'amitié.
Lois, Décrets, Arrêtés
Décret du 27 février 1926 fixant les quanti-
tés de divers produits tunisiens à admet-
tre en franchise ou avec des traitements
de faveur en France pour la campagne
1925-1926.
Aux termes de ce décret, est fixé à 300.000
quintaux la quantité d'huile d'olive et de gri-
gnons à admettre en franchise en France, du
lpr novembre 1925 au 31 octobre 1926, sous le
bénélice de la loi du 19 juillet 1890.
Est llxée à 10.000 quintaux la quantité de
pommes de terre à admettre en franchise,
du ler novembre 1925 au 15 mai 1926, sous le
bénéfice de la loi du 25 novembre 1915.
Décret du 5 mars 1926 modifiant le décret
du 16 avril 1917 sur la comptabilité publi-
que du protectorat français du Maroc.
Décret du 4 mars 1926 relatif à la percep.
tion du droit de timbre à l'entrée dans
les salles de jeux en Algérie.
Décret du 5 mars 1926 portant ouverture
de crédits supplémentaires au budget de
la Côte française des Somalis (exercice
1925).
Aux termes de ce cïécret est approuvé l'ar-
rêté du gouverneur de la Côte française des
Somalis, en date du 31 décembre 1925, portant
ouverture de crédits supplémentaires au bud-
get local pour l'exercice 1925. s'éleviint ensem-
ble fi 40.000 fr. et se répnrtissnnt comme suit :
Chapitre 6 (serv. fin.) .personnel Fr. 30.000
Chap. 10 (Mr\. d'int. social) personnel 10.000
Total Fr. 40.000
La somme de 40.000 francs * sera prélevée
sur la plus-value des recettes réalisées sur les
prévisions budgétaires de l'exercice 1925.
Arrêté du 5 mars 1906 rayant des cadras
un contrôleur civil du Maroc.
Aux ternies de cet arrêté, M. Martelli-Chatard. contrôleur civil suppléant de 1" classe.
en disponibilité, est, par application de l'ar-
rêté résidentiel réglementant le statut du
corps de contrôle civil au Maroc, rayé des CA-
dres de ce contrôle à dater du 23 janvier 1986.
Arrêté du 19 janvier 1926 relatif à la comp-
tabilité du chemin de fer et du port de la
Réunion. 1
Aux termes de cet arrêté l'article 29 de
l'arrêté interministériel du ler juillet 1908 est
abrogé et remplacé par les dispositions sui-
vantes :
« Los salaires des agents auxiliaires et des
ouvriers sont liquidés A là journée on a
l'heure, par mois comptable dont la périoÕ'e
- correspond au mois civil. »
ii wHiraup ?
00
Les déclarations faites à la Presse
Par M. Aristide Briand pour souli-
gner l'intransigeance de VAllema-
gne dans la question de V élargissement du
Conseil de la S. D. N. ont révélé à Vopinion
publique que, parmi les « concessions - admi-
ses par les puissances signataires des auords
de Locarno en faveur du Reich, ftgure l'attri-
bution « éventuelle » à ce dernier d'un man-
dat colonial. Faut-il entendre par là que
tAliemagne, du fait de son entrée dans la
Société des Nations, se verra relevée de Vin-
capacité dont elle avait été frappée et dé-
clarée apte à remplir, le cas échéant, la haute
mission de civilisation définie Par l'article 22
du Pacte constitutif f Ou doit-on comprendre
qu'elle a reçu, d'ores et déjà, la promesse
que son admission dans la S. D. N. sera
sanctionnée par la Testitution, sous forme de
mandat, de l une de ses colonies perdues f
La question est trop grave pour quon puisse
hésiter à la soulever au risque d alourdir les
difficiles tractations de Genroe.
« Ni privilège, ni exception : la loi com-
mune. C'est sans conditions que VAllemagne
sera admise dans la Société des Nations m,
a solennellement affirmé M. Briand, lors du
débat relatif aux accords devant la Chambre.
Nous avons enregistré avec d'autant plus
d empressement la Parole du Prhident du
Conseil, du négociateur de Locarno, qu'elle
nous apportait des apaisements décisifs sur
le sort des territoires confiés à la France et
dont la Commission des Colonies venait jus-
tement et anxieusement - de se préoccu-
per. Car, le jour même où la Chambre était
appelée à ratifier les accords, la Commis-
sion de l'Algérie et des Colonies, réunie par
son président, avait examiné le problème, qui
se trouve aujourd'hui Publiquement posé et
décidé de demander au Gouvernement dans
quelle mesure les instruments diplomatiques
en discussion étaient susceptibles d'affecter
notre situation au Togo et au Cameroun.
« Pas d'engagements pris à cet égard vis-à-
vis de l'Allemagne, qui va posséder sans
doute F « aptitude » à recevoir un mandat,
mais au même titre que les autres puissances
signataires du Pacte de la S. D. N. l, nous
fut-il répondu.
C'est donc cette vocation théorique, som-
mes-nous fondés à penser, dont fait mention
M. Aristide Briand dans sa déclaratiou aux
journalistes de Genève.
S'il y a autre c/tose, qu'on le dise f
« Afin d'emporter le consentement des
ministres allemands écrivent cependant les
Délxits les ministres anglais et français se
sont laissé arracher des engagements, quali-
fiés d'éventuels, gros de conséquences, et
dont il na pas été question dans les discus-
sions Parlementaires ». D'une façon plus
précise encore, la Tribuna affirme qu' « un
mandat colonial a été promis à VAllemagne P.
Nous ne voulons pas le croire. Nous en res-
tons aux assurances formelles qui nous ont
été données et auxquelles nous avons souscrit
par notre vote : Aucun engagement n'a été
pris et ne sera pris à l'égard de l'Allemagne
de lui remettre l'un des mandats que nous
avons reçus de la Société des Nations et que
nous exerçons en son nom comme « une mis-
sion sacrée de civilisation ».
Auguste Brunet
Député de la Htunion.
–-
En Océanie française
--0-0--
Le taux de la vie à Papeete devient de plus
en plus élevé. La monnaie réellement en usage
est le dollar, aussi le taux ridicule de notre
monnaie, la vie mesquine auquel il réduit tous
les Français les fait mépriser même des indi-
gènes. tandis que tout ce qui est anglais ou
américain est, au contraire, ackniré.
Les fonctionnaires européens en service ne
rêvent que d'en partir, et même, les maisons
françaises de commerce qui y sont établies,
étant assez stupides pour liarder avec leurs em-
ployés presque autant que l'administration, ces
employés, même venus de France, les quit-
tent pour aller travailler chez les concurrents
étrangers.
Contre la vie chère
Un de nos confrères se demande pourquoi
on ne fait pas venir, en conserve, l'oie sau-
vage, dont on ne sait, paraît-il, que faire à
Madagascar, où elle ptillule. Il y en a éga-
lement beaucoup dans l'Oubangui.
Elle est, en effet, si nombreuse dans cer-
taines régions de Madagascar, que les indi-
gènes peuvent en faire de véritables héca-
tombes.
Cette espèce d'oie sauvage est l'arosy, com-
munément appelée canard à bosse, en raison
de la proéminence charnue qui orne son bec.
Cet animal subit, au mois de mai, une mue
qui le prive des plumes et des ailes et le met
ans l'impossibilité de voler; conscient de
son impuissance momentanée, il se réfugie
en bandes dans les parties les plus éloignées
et les plus désertes des marais, mais les tn.
digènes savent l'y rejoindre et le massacre
par milliers.
A ce moment, l'oie sauvage est vendue
o fr. 90 à 1 fr. 50 pièce.
Ce serait un excellent moyen de lutter con
tre les prix de la volaille métropolitaine.
La Conférence Nord-Africaine
00
Il est confirmé que la Conférence nord-
africaine se réunira à Tunis le 22 mars,
à 9 heures, à l'Hôtel des Sociétés françai-
ses. Ses travaux se termineront le mer-
credi 24 mars.
On se souvient que la Conférence, qui
devait également avoir lieu à Tunis en
1925, fut successivement renvoyée parce
que le maréchal Lyautey, immobilisé au
Maroc par les événements du Rif, ne pou-
vait se déplacer et consacrer, fût-ce que..
ques journées, à un séjour dans la Hé-
gence.
La première réunion de cette assemblée
eut lieu en 1923 à Alger, où M. Steeg la
présida, ayant comme hôtes M. Lucien
Saint et le maréchal Lyautey, ainsi que
leurs collaborateurs essentiels.
En 1924, c'est à Rabat que MM. Saint et
Steeg se rendirent, pour la deuxième Con-
férence. à laquelle le marchai Lyautey
tint à donner un éclat particulier.
Les deux premières années, les questions
à traiter ne furent abordées qu'avec une
certaine circonspection, tant était grand le
souci des uns et des autres de ne pas ré-
veiller certaines controverses jusque 1A
laissées en sommeil et d'où pouvaient naî-
tre des conflits.
Mais deux années ont passé, et les dis-
cussions amorcées, qui ont été suivies
d'une importante correspondance, ont mis
sur le tapis une cinquantaine de questions
qui vont être soumises à la Conférence.
Celles-ci, pour opérer rapidement et avec
méthode, vont être réparties en cinq grou-
pes dont l'étude sera confiée à cinq Com-
missions, présidées chacun par un chef de
service de l'Administration tunisienne,
puisque c'est la Régence qui, cette annee.
ci, reçoit les hauts fonctionnaires des deun
possessions voisines.
Les Commissions se partageront le tra.
vail de la manière suivante : 1° Questiom
financières ; 2° Agriculture, Commerce
Colonisation et Tourisme ; 3° Travaux Pu
blics ; 40 Questions politiques et admints
tratives, Enseignement ; 5° Questions mi
litaires et sahariennes.
Nul doute qu'en ce qui concerne les ques-
tions sahariennes, on n'arrive à une en-
tente et à des mesures prises en commun,
qui dépassent d'ailleurs l'horizon de telle
ou telle possession et qui présentent un in-
térêt national. On l'a si bien compris que,
dès lî>24, on envisageait la présence, à la
Conférence, des gouverneurs généraux de
l'A. O. F. et même de l'A. E. F., ces deux
groupes de colonies ayant des frontières
sahariennes communes avec l'Afrique du
Nord. Cette année, M. Duchène, directeur
au ministère des Colonies, représentera,
comme nous l'avons dit, M. Carde.
Parmi les problèmes délicats, il en est
deux qui touchent le régime douanier : tout
d'abord, l'union douanière de la Métropole
et de l'Algérie avec la Tunisie, sur laquelle
RC greffe le problème du contingentement
des vins tunisiens.
Et 11 y a, par ailleurs, le problème an-
ficile de la douane marocaine installée à
Taza pour y frapper d'une taxe spéciale
les marchandises provenant d'Algérie et
du Maroc oriental et dirigées sur Fez et le
Maroc occidental.
Il y a certainement des formules d'ac-
commodement à rechercher et à appliquer.
Quelles qu'elles soient, elles s'inspireront
avant tout des intérêts généraux de la
France dans l'Afrique du Nord.
8.8
EN MÉDITERRANÉE
Escadres anglaises
A la suite des manœuvres d'ensemble de
là flotte de l'Atlantique et de la flotte de la
Méditerranée, des divisions britanniques
rendent visite aux ports de l'Afrique du
nord.
Quutorzo bâtiments, sous les ordres de
l'amiral sir Roger Keyes, sont arrivés à
A!.!'T où ils séjourneront jusqu'au 22.
i-éceptions ont
- Ut's t-éccptions ont été organisées en leur
honneur.
Dix unités britanniques sont arrivées a
Rizerie samedi dernier.
EN MKR
A Port-Saïd, le steamer français I(el/'Ígt?/'I/lil.,
nllant de I/indivs à Shanghai, ayant rompu
ses câbles de mouillage au cours d'imo tein-
pde est a Ill" donner contre le vapeur Wo-Z/Mr/-
dais, venant de Hordeaux et se rendant à Nou-
nV-a. Ce dernier ayant contracté une voie
d'eau, dut être mis au plein pour l'empêcher
de sombrer. Sa cale arrière était pleine d'eau.
11'.
Au Tonkin
Prise de commandement
Le général nllrarrt vient d'arriver à lia-
tir/l, où il a pris le commandement de la
garnison. (Par dépêche.)
Le cours du riz
( --4H)--
SAIGON
! (Les 1.000 Idlos en piastres)
Riz n° 1, 25 Brisures 106 70
Riz no 2, 10 Rrisures 102 20
Riz n° 2, iïO Rrisures 96 20
Rrisures n° 1 et 2 8H II
nrisurcan" 3 et 4. 70 50
Farines 30 30
Paddy Vingh-Long 58 ÎS0
Paddy Go-Cong 61 no
Paddy Rnixau 59.50
Paddv Bnr-Lieu 61 »
Coprah (les 100 kilos) 17 50
,--
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 13 mars 1f>26 le taux officiel de
la piastre ) Saïgon était de 15 fr. 00.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS BCRITOS
Postiers militaires
M. Louis Gardiol, député, signale à M. le mi-
nistre de La Guerre que les fonctionnaires de la
poste militaire, récemment affectés dans les
corps d'occupation du Maroc et du Levant, n'ont
perçu qu'une indemnité d'entrée en campagne
à peine suffisante pour se faire confectionner
une vareuse et un pantalon ; que ceux qui l'ont
pu, ont complété do leurs deniers cet équipe-
ment sommaire, et demande, en conséquence,
d'examiner d'urgence la possibilité de faire at-
tribuer aux fonctionnaires dont il s'agit une in-
demnité supplémentaire leur permettant de
s'équiper honorablement. (Question du 19 jan-
vier 192t).)
Répons-;. - Des indemnités de première mise
d'équipement seront allouées aux fonctionnaires
du Trésor et de la poste, désignés pour servir,
en 1920, sur les théfttres d'opérations extérieurs,
sous réserve du vole par le Parlement des cré-
dits inscrits, à cet dret, au projet de budget le
1920.
Fonctionnaire de renseignement détaché
dans une colonie
M. Jamrrty Schmidt, députk, demande a M. le
minislrr des Colonies : 1* si un fonctionnaire
de l'Enseignement du cadre métropolitain, déta-
ché dans tme colonie, en Afrique occidentale
française, par exemple, peut, après un séjour
de plusieurs années dans cette colonie, voir sa
solde de présence devenir inférieure de plusieurs
milliers df francs à sa solde de tirade et de
classe métropolitaine : 2' dons le ras de l'affir-
mative. en vertu de quels textes un gouverneur
général, par exemple, dans le cas précité, peut
diminuer les situations acquises, en modifiant
les échelles de solde de fonctionnaires sous ses
ordres (enseifmement supérieur et secondaire
notamment de telle façon que la solde de pré-
sence a la colonie de ces fonctionnaires devienne
inférieure à leur solde de grade et de classe dans
la métropole. (Question du 25 lévrier 1œ6)
ire réponse. - Pour permettre une réponse
précise t\ ces deux questions, il serait nécessaire
que M. le député Jammy Schmidt voulût bit,.,
faire connaître au département : 1* le classe-
ment, le trrade et la solde actuels dans le cadre
métropolitain, et dans le cadre locnl. du fonr--
tionnaire en CIlU;;;f' : 2' sn situation exacte, dans
les d"ux cadres, lors de son détachement pour
la colonie visée : 3* la colonie dont il s'agit
exactement, afin de soumettre, le cas échéant,
ces questions au gouverneur.
8..
Au Cpnseil d'État
00
Reiet de la requête du directeur
de l'enseignement primaire du Tonkin
Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique. en date du 30 août 1919, M.
V directeur de l'Enseignement pri-
Poyrot, directeur de l'Enseignement prl-
maire du Tonkin ( lait mis à la disposition
du ministre des Colonies, pour être déta-
ché, pendant cinq ans, dans les cadres
de renseignement de Undochine.
A la suite de divergences de vues d'ordre
technique entre le Résident Supérieur et M.
Peyrot, ce dernier était invité par le Gou-
verneur Ciénéral il rentrer en France s'il
ne voulait pas recevoir une affectation au
Cambodge, qui lui était préjudiciable.
Le ministre des Colonies ayant pris une
décision remettant M. Peyrot à la disposi-
tion du ministre de l'Instruction Publique,
M. Peyrot introduisit une requête au Con-
seil d'Etat aux Uns d'annulation de ladite
décision.
Ct lté requête a été rejetée pour les mo-
tifs : qu'il résulte de l'instruction que la
décision attaquée a été prise par le minis-
tre de.s Colonies sur la proposition du Gon-
verneur (lénéral de l'Indochine ; qu'il a été
ainsi satisfait aux dispositions combinées
du décret du 20 octobre 1911 sur les pou-
voirs du (îouverneur fîénérnl de l'Indo-
cbine et du décret, du 110 octobre 1902 ; que
le ministre des Colonies, ne subordonnant
sa décision, sur la demande présentée par
le requérant pour obtenir une prolongation
de congé de convalescence, à la justifica-
tion par celui-ci du fait que son état de
santé ne lui permettait pas de prendre pos-
sion du poste que le ministre de l'Instruc-
tion Publique s'était déclaré disposé à lui
assigner, n'a porté aucune atteinte aux
droits qui sont reconnus par le décret du
2 mars 1910 aux fonctionnaires renvoyés
en congé de convalescence en France.
L'AVIATIONCOLONIALE
---0-0---
Du Caire au Cap
Les cinq aviateurs militaires britanni-
que qui ont. entrepris la randonnée
aérienne du Caire an Cap et retour et qui
avaient été retardés à Mongalas sont ar-
rivés a Kisumu (Kénia).
Terrible acciden. à Hanoï
l'n hydravion, piloté par le sergent Ln-
morlelu'\ et ayant son bord le sergent
Delarue. méfahirien. a. fait une rhuto sur
les bords du grand lac (Vllanoï.
I/appareil a pris l'eu et les deux avia-
teurs ont été carbonises.
Du Cap à Londres
L'aviateur Alan Cobham a fa il. du Cap
à I.ondres. un retour accétiéré, remarquable
de ponctualité, qui constitue un très lx'l
exiploit.
11 était parti de Londres le 10 novembre
dernier. Il a aiiterri dans la cap il aile de
lTnited Kingdom samedi 13
16 h. 20. 11 avait passé au zénith du Rour-
get : six avions britanniques l'attendaient
et lui ont. fait. escorte jusqu'il Croydon où il
a été acclamé par une foule énorme.
En un peu moins de quatre mois, il a
accompli un voyage de 26.000 kilomètres,
traversant dans tonte sa longueur le con-
tinent africain.
T.o retour s'est effectué en quinze jours,
avant battu de soixante-douze heures le
paquebot anglais Windsor-Castlr qui n'est
arrivé q)i'an)nnrd''hnt en Angleterre.
Bruxelles-Congo
Partis n destination d'Atbara. pour une
élapo de 1.550 kilomètres, les aviateurs bel-
ges Medaets. Verhaegen et Coppens. ont
été obligés de revenir à leur point de départ
en raison de la tempête menaçante.
La guerre au Maroc
00
Les opérations militaires
Dans le groupement de Fez, le poste de
Douaher (Nord d'Ouezzan) a reçu quelques
coups de feu.
Nos partisans M'tiouas ont repoussé ai-
sément uine reconnaissance ennemie qui
cherchait à progresser dans la vallée de
1 oued Sru, à 9 kilomètres au nord de Skir.
Le 12 mars, un groupement de troupes
légères, pourchassant un djich, a attaqué
et pris un village chez les Beni Zeroual,
tuant quatre Rifains et capturant des ar-
mes.
Nos troupes font partout preuve d'un bel
entrain.
Les tribus ralliées nous demeurent fer-
mement attachées, attendant certaines rec-
tifications de notre front.
Coopération franco-espaguole
Au cours du repli qui a suivi l'heureuse
opération du général Kiquelme, et pendant
deux heures, l'ennemi s'est livré à de vi-
ves attaques contre les arrière-gardes es-
pagnoles, mais une colonne française, ap-
puyée par J'aviatiun, est intervenue et a
protégé le mouvement de repli sur leur
(lanc sud.
[Tantof est un petit village à 13 kilomètres
à l'est de Ksar-el-Kébii,, il proximité immédiate
de la route que les Espagnols avaient, il y a
quolques années, commencé à tracer de Ksar-
el-Kébir en direction de Ctwchauuen. Gorra est
au nord du Loukkos, à 7 kilomètres au sud de
Taatof. j
Ajoutons que les Rifains ont eu dans
cette opération, (ÀJÍ) tués ou blessés, ce qui
les u fortement impressionnés.
Les blessés et les libérables
Le navire hôpital Circassie a quitté Lasa-
blanca pour Alger et Toulon avec un con-
tingent du deux cent vingt blessés èt mala-
des dul front marocain..
L'ex-navire hôpital Caroline a appareillé
pour la Frallce, emmenant mille six cents
soldats libérables.
Le ministre de la Guerre fait connaître
que les militaires du deuxième contingent
de la classe 195M, incorporés directement
au Maroc, seront libérés en même temps
que leurs camarades de la métropole.
Toutefois, ils seront rapatriés en temps
voulu pour pouvoir bénéficier en France,
avant leur libération, des permissions aux-
quelles ils peuvent prétendre en vertu de
la loi de recrutement.
EN SYRIE
---(H)-
Attaques druses
Une colonne partie de Damas pour ravl-
tailler les postes de Cfliouta a été iiMaquée
par un grand noanba-e de rebelles à la hau-
teur de KabreJsit, célèbre lieu de péJerl-
nage persan. Le combat a duré auatne heu-
res. L'ennemi a laissé douze cadavres et a
pu eniporler l'es autres. Les Français ont
eu deux tués et treize blessés, dont le colo-
nel Vergue, qui, blessé à la poitrine, a été
transporté à l'tl Ôip i kld
Soltan Attache serait mort
Un journal de Beyrouth annonce la
mort, du cihef druse Soltan Atraobe. récem-
ment blessé par une bombe d'avion. La
nouvelle n'est pas confirmée.
Le recrolemenl deS iroupes Indigènes
00
Aux difficultés de main-d'œuvre dont
souffrent nos Colonies et. que les Annales
Coloniales ne ressent de déplorer, notre
Ftal-Major général ajoute en réclamant
des indilgène.8 pour nos garnisons de la
Métropole. En dehors de l'Afrique du Nord,
l'Etat-Major veut pouvoir compter, au
moins en 1927, sur un apipiurit de 21.000
hommes qui serviront ihors de leur p.a-.:
'd'origine (France. Syrie, Maroc, etc.). La
répartition doit «Mro ilt suivante : l:?,1() en
A. O. F., 1.000 Ù Madagascar, "LOt") en In-
dochine, 1.000 en A. E. F.
Aux troupes métropolitaines, il est cer-
tainement inutile d'adjoindre, surtout dans
les régions froides, d''s troupes indigènes.
C'est surabondamment prouvé. Nous ne
cessons de demander et esnérons bien
obtenir le rappel en "\["¡lllr 4 toutes les
troupes noires, sinon nos Gouverneurs se
trouveraient ainsi pris entre les' besoins de
main-d'œuvre de-s Colonies qu'ils ndminis-
trent, et les nécessités impératives de la
lvéfense nationale. Qu'ils se. l'a¡pptlent
l'exemple du regretté Van Vollenhoven et
ils n'auront plus d'hésitation.
Monof-
M. Maurice Viollette à Chartres
--0-0--
Les Comités républicains ont célébré hier .1
Chartres, l'anniversaire de Marceau par un
banquet démocratique qui a eu lieu sous la
présidence de M. Maurice Viollette. (Gouver-
neur Général de l'Algérie. Los convives
étaient au nombre de quatre cents. Prenant
la parole, M. Viollette a déclaré que la si.
tuation financière est sérieuse, mais que le
mal est réparable et que le pays donnerait
tout l'effort dont il est capable des l'instant
où le ministre des Finances cesserait de faire
fonctionner la presse à billets.
deboi -
L'Entente franco-espagnole
o o ----
Le Haut-Commissaire espagnol an Maroc
est parli aujourd'hui pour habal, afin de
rendre à M. Steeg sa visite dans la zone
espagnole.
TAUX DE LA ROUPIE
---0-
A 111 date du 12 mars 1926 le taux officiel
de la roupie dans l'Inde était dl 9 fr. f>r>.
~ï NUMERO : 20 CKNTlMtfS
LUNDI SOIR, 15 MARS 1900
'c;. f
, ,
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
Lu ABTKLU PUMJÉ8 PAI "LIS "MD OOKjQNMLU" SONT LA PMPHftVÉ
nojuavi DU JOURNAL
a 1 1 ""--.--"lflJ"
DIRECTEURS: MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT L
RMMm « itolltrilill : 34, Ru. du Mont-Thabor. PARIS-1* - TlUitan : uoni IM7 F
j Fronce « C+mm. Si". J,–
AICLIMI! T"s Fnme et colmuv. 80 0
- f Etranger tao.
u»».b»..i « ,..-'n-;. -
.,.
Le pétrole à Madagascar
Le pétrole, avec le caoutchouc et le coton,
plus encore que le charbon, est devenu l'un
des facteurs principaux de la politique mon-
diale. Il n'est guère de diplomatie qui ne sente
le pétrole, n'en déplaise aux fringants attachés
d'ambassade oints des parfums les plus suaves,
Bien des problèmes internationaux ne se com-
prennent que si on les examine à la luew du
pétrole.
Du reste, comme l'industrie moderne ne peut
pas se passer de cette huile minérale, et que
la navigation tend de plus en plus à la substi-
tuer à la houille encombrante et lourde, l'ap-
provisionnement en pétrole devient pour les
peuples un problème essentiel, et comme tous
les problèmes essentiels, se heurte aux féroces
combinaisons de la spéculation et aux exigences
des pays fownisseun.
Il est donc d'un intérêt de premier ordre,
pour une nation, de trouver chez elle-même ses
ressources propres, et d'être ainsi soustraite aux
tyrannies étrangères et à la menace d'être pri-
vée, en un moment décisif, d'une denrée indis-
pensable à son existence et à son salut.
C'est ce qui explique l'activité qu'ont prise,
en ces dernières années, les recherches de pé-
trole en France, en Algérie. au Maroc et dans
notre vaste domaine colonial. Madagascar est
peut-être, de nos provinces d'outre-mer, celle
qui donne à cet égard les symptômes les plus
prometteurs, tant pour les nappes pétrolifères
que pour les schistes et les sables bitumineux
(Iont des usines de distillation savent aujourd'hui
extraire l'huile précieuse, le me suis plu à le
signaler à deux reprises difléren's, en 1924 et
en 1925, aux lecteurs des Annales Coloniales.
Dès les débuts de notre occupation, on a re-
marqué à Madagascar des indices révélateurs
lie l'existence du oétrole. bien que l'on ne soit
pas bien d'acçord sur la date des premières
prospections effectives. Certains les font re-
monter à 1902. D'autres placent en 1903 les
premières indications rendues publiques à ce
sujet et relatinon pas à des nappes liquides,
mais à des quantités formidables de grès bitu-
mineux exploitables par distillation.
Toute la vallée du fleuve Oiilahy en serait,
pour ainsi dire, formée dans une région dont le
port de Tuléar, sur la côte occidentale, serait
l'exutoire - naturet.
En 1906, se constitua la première société
pour la prospection cid pétrole dans la Grande
lie. Naturellement, cette Société était anglaise.
C'eet encore une Société anglaise qui installe
actuellement un matériel important de distilla-
tion dans le district de Manitirano, pour exploi-
ter les schistes et les grès bitumineux de la ré-
gion. Le capital français se laisse toujours de-
vancer et n'arrive que lorsque les bonnes places
aont prises.
Cependant, les compétences attribuent à M.
l'ingénieur Antoine Merle les premiers travaux
significatifs. Cest en 1909 oue celui-ci publia
ses études dans le Bulletin de la Société des
Ingénieurs Coloniaux, études qui affirmaient
l'existence à Madagascar d'énormes gisements
de sables pétrolifères d'une facile exploitation.
Mais, à l'époque, les sables et les bitumes
étaient à peu près considérés comme inutilisa.
bles. il n' en est plus de même aujourd'hui.
De son côté, le capitaine Villiaume, chargé
par le Gouverneur Général Galliéni de recher-
cher le charbon dans les régions du nord-ouest,
signalait, dans un rapport remarquable, que le
territoire de régions très étendues de la partie
occidentale de l'île lui paraissait constitué tout
entier de roches et de sables bitumineux. Mais
comme on cherchait du charbon que l'on ne
tiouvait pas, les travaux furent abandonnés.
Nous n' insisterons pas sur les diverses tenta-
tives, d'ailleurs presque toutes trop vite aban-
---- données, - faites par d iverses - Sociétés.
Des études officielles furent aussi entreprises,
notamment sur l'insistance de M. le Gouverneur
Général Garbit. Le Gouvernement français
chargea trois savants d'une mission pour se ren-
dre compte des possibilités de rendement de
l'île en pétrole : les professeurs Léon Bertrand
et Soléand devaient en assurer la partie géolo-
gique et scientifique ; M. Hardel avait à étudier
l'exploitation industrielle et les moyens de trans-
port.
A leur tour, ces spécialistes reconnurent à
Madagascar l'existence de masses considérables
de bitumes et de sables pétrolifères utilement
exploitables et rendant à la distillation une
quantité très suffisante d'huile de qualité
- moyenne.
En ces dernières années, le service des mines
du Gouvernement de Madagascar s'est appliqué
aux recherches, analyses. sondages, travaux di-
vers concernant le pétrole. Ses ingénieurs ont
continué les constatations cléjà signalées relati-
vement aux schistes et aux bitumes, mais ils se
déclarent persuadés que l'on arrivera à décou-
vrir aussi des nappes liquides.
Le chef de ce service, venu à Paris tout
exprès, a fait à l'Office National des Combus-
tibles Liquides des communications fort intéres-
santes et en a obtenu l'approbation d'un projet
d'exploitation qu'il lui a présenté.
De son côté, M. Merle, qui fut, en 1909,
a la tête du service des mines de Madagascar,
n'a jamais cessé d'insister sur l'importance des
gisements qu'il avait signalés. 11 est vrai que
les grands services publics ne tiennent pas pour
démontrés les tonnages et les teneurs qu'il indi-
• que ;
C'est ce que, récemment, le ministre des
Colonies répondait à M. le dëouté Adolphe
Girod qui, le 24 décembre 1925, avait de-
mandé à quel point en est la question des pé-
troles de Madagascar.
Mais à côté de cette réserve, le ministre
*
faisait des déclarations moins négatives des-
quelles il résulte que « la question des pétioles
à Madagascar est suivie très attentivement par
le Gouvernement Général de la Colonie qui dé-
veloppe son action en complet accord avec
l'Office National des Combustibles liquides ».
Le ministre ajoutait : « La colonie procède
actuellement au cubage des gisements de grès
bitumineux de Morafenobe-Bedoa et à la pré-
paration d'essais semi-induatriels de traitement
de ces grès, afin de savoir s'ils sont pratique-
ment exploitables. La colonie applique paral-
lèlement tous ses efforts à des études géologi-
ques générales en vue de circonscrire les régions
où l'on pourrait espérer recouper des nappes de
pétrole en profondeur. »
De son côté, M. le Gouverneur Général
Marcel Olivier, au mois de novembre dernier,
disait aux Délégations écononffques et finan-
cières, à l' ouverture de leur session :
« L année qui va s'ouvrir verra sans doute le
début d'une campagne de sondage pour la dé-
couverte des nappes de pétiole liquide. »
Ainsi la question du pétrole à Madagascar,
en ce qui concerne la matière première, peut
se résumer ainsi : Existence reconnue de quan-
tités considérables de schistes, bitumes et sa-
bles pétrolifères dont la distillation peut extraire
de l'huile utilisable, mais dont il reste à établir
d'une façon rigoureuse les possibilités indus-
trielles ou plutôt commerciales d'exploitation ;
confiance des services compétents dans l'exis-
tence de nappes liquides que des travaux de
sondage s occupent activement à découvrir.
Pour le moment. Madagascar continue à im-
porter le pétrole nécessaire à sa consommation,
mais on entrevoit comme peu lointaine l'épooue
où non seulement elle suffira à ses propres be-
soins. mais pourra contribuer puissamment à
r aporovisionnement de la métropole, sinon pré-
tendre à une place sur le marché mondial.
Pierre Taitlinger,
viputà de Porta. Vie* pritideni
de la Comode de rAlgém,
des Colonie* et des Protectorats,
H. Mario Roulai à Saial Ibuire
00
Le nouveau sous-secrétaire d Ejtat de la
Marine marchande, accompagné de M. Albert
Cornu, directeur de son abiaet, et de M.
Maurice Roustan, chef de son Secrétariat par-
ticulier, a assisté hier, aux Chantiers de Saint-
Nazaire, au lancement du paquebot Ile-de-
France, la plus grande unité navale française,
destinée par la Compagnie Générale Transat-
lantique au service de la ligne du Havre à
New-York.
Au banquet, répondant à M. Fould, prési-
dent du Conseil d'administration des Chantiers
de Penhoët, et à M. Dai Piaz, président de
la Compagnie Transatlantique, M. Mario
Roustan s' est expliqué sur la question du plan
Dawes, problème de gouvernement où le rôle
du sous-secrétaire d Ejtat de la Marine mar-
chande est tout indiqué. Mais le salut est sur-
tout dans l'union entre la marine et la nation
entière, entre armateurs et constructeurs, entre
patrons et employés, inscrits, agents de ser-
vice.
A l'œuvre de conciliation nécessaire, je vou-
drais, a-t-il dit, consacrer toutes mes forces et
ce sernit nia meilleure, récompense si je parve-
nais à rétablir entre tous la conliance et
l'amitié.
Lois, Décrets, Arrêtés
Décret du 27 février 1926 fixant les quanti-
tés de divers produits tunisiens à admet-
tre en franchise ou avec des traitements
de faveur en France pour la campagne
1925-1926.
Aux termes de ce décret, est fixé à 300.000
quintaux la quantité d'huile d'olive et de gri-
gnons à admettre en franchise en France, du
lpr novembre 1925 au 31 octobre 1926, sous le
bénélice de la loi du 19 juillet 1890.
Est llxée à 10.000 quintaux la quantité de
pommes de terre à admettre en franchise,
du ler novembre 1925 au 15 mai 1926, sous le
bénéfice de la loi du 25 novembre 1915.
Décret du 5 mars 1926 modifiant le décret
du 16 avril 1917 sur la comptabilité publi-
que du protectorat français du Maroc.
Décret du 4 mars 1926 relatif à la percep.
tion du droit de timbre à l'entrée dans
les salles de jeux en Algérie.
Décret du 5 mars 1926 portant ouverture
de crédits supplémentaires au budget de
la Côte française des Somalis (exercice
1925).
Aux termes de ce cïécret est approuvé l'ar-
rêté du gouverneur de la Côte française des
Somalis, en date du 31 décembre 1925, portant
ouverture de crédits supplémentaires au bud-
get local pour l'exercice 1925. s'éleviint ensem-
ble fi 40.000 fr. et se répnrtissnnt comme suit :
Chapitre 6 (serv. fin.) .personnel Fr. 30.000
Chap. 10 (Mr\. d'int. social) personnel 10.000
Total Fr. 40.000
La somme de 40.000 francs * sera prélevée
sur la plus-value des recettes réalisées sur les
prévisions budgétaires de l'exercice 1925.
Arrêté du 5 mars 1906 rayant des cadras
un contrôleur civil du Maroc.
Aux ternies de cet arrêté, M. Martelli-Cha
en disponibilité, est, par application de l'ar-
rêté résidentiel réglementant le statut du
corps de contrôle civil au Maroc, rayé des CA-
dres de ce contrôle à dater du 23 janvier 1986.
Arrêté du 19 janvier 1926 relatif à la comp-
tabilité du chemin de fer et du port de la
Réunion. 1
Aux termes de cet arrêté l'article 29 de
l'arrêté interministériel du ler juillet 1908 est
abrogé et remplacé par les dispositions sui-
vantes :
« Los salaires des agents auxiliaires et des
ouvriers sont liquidés A là journée on a
l'heure, par mois comptable dont la périoÕ'e
- correspond au mois civil. »
ii wHiraup ?
00
Les déclarations faites à la Presse
Par M. Aristide Briand pour souli-
gner l'intransigeance de VAllema-
gne dans la question de V élargissement du
Conseil de la S. D. N. ont révélé à Vopinion
publique que, parmi les « concessions - admi-
ses par les puissances signataires des auords
de Locarno en faveur du Reich, ftgure l'attri-
bution « éventuelle » à ce dernier d'un man-
dat colonial. Faut-il entendre par là que
tAliemagne, du fait de son entrée dans la
Société des Nations, se verra relevée de Vin-
capacité dont elle avait été frappée et dé-
clarée apte à remplir, le cas échéant, la haute
mission de civilisation définie Par l'article 22
du Pacte constitutif f Ou doit-on comprendre
qu'elle a reçu, d'ores et déjà, la promesse
que son admission dans la S. D. N. sera
sanctionnée par la Testitution, sous forme de
mandat, de l une de ses colonies perdues f
La question est trop grave pour quon puisse
hésiter à la soulever au risque d alourdir les
difficiles tractations de Genroe.
« Ni privilège, ni exception : la loi com-
mune. C'est sans conditions que VAllemagne
sera admise dans la Société des Nations m,
a solennellement affirmé M. Briand, lors du
débat relatif aux accords devant la Chambre.
Nous avons enregistré avec d'autant plus
d empressement la Parole du Prhident du
Conseil, du négociateur de Locarno, qu'elle
nous apportait des apaisements décisifs sur
le sort des territoires confiés à la France et
dont la Commission des Colonies venait jus-
tement et anxieusement - de se préoccu-
per. Car, le jour même où la Chambre était
appelée à ratifier les accords, la Commis-
sion de l'Algérie et des Colonies, réunie par
son président, avait examiné le problème, qui
se trouve aujourd'hui Publiquement posé et
décidé de demander au Gouvernement dans
quelle mesure les instruments diplomatiques
en discussion étaient susceptibles d'affecter
notre situation au Togo et au Cameroun.
« Pas d'engagements pris à cet égard vis-à-
vis de l'Allemagne, qui va posséder sans
doute F « aptitude » à recevoir un mandat,
mais au même titre que les autres puissances
signataires du Pacte de la S. D. N. l, nous
fut-il répondu.
C'est donc cette vocation théorique, som-
mes-nous fondés à penser, dont fait mention
M. Aristide Briand dans sa déclaratiou aux
journalistes de Genève.
S'il y a autre c/tose, qu'on le dise f
« Afin d'emporter le consentement des
ministres allemands écrivent cependant les
Délxits les ministres anglais et français se
sont laissé arracher des engagements, quali-
fiés d'éventuels, gros de conséquences, et
dont il na pas été question dans les discus-
sions Parlementaires ». D'une façon plus
précise encore, la Tribuna affirme qu' « un
mandat colonial a été promis à VAllemagne P.
Nous ne voulons pas le croire. Nous en res-
tons aux assurances formelles qui nous ont
été données et auxquelles nous avons souscrit
par notre vote : Aucun engagement n'a été
pris et ne sera pris à l'égard de l'Allemagne
de lui remettre l'un des mandats que nous
avons reçus de la Société des Nations et que
nous exerçons en son nom comme « une mis-
sion sacrée de civilisation ».
Auguste Brunet
Député de la Htunion.
–-
En Océanie française
--0-0--
Le taux de la vie à Papeete devient de plus
en plus élevé. La monnaie réellement en usage
est le dollar, aussi le taux ridicule de notre
monnaie, la vie mesquine auquel il réduit tous
les Français les fait mépriser même des indi-
gènes. tandis que tout ce qui est anglais ou
américain est, au contraire, ackniré.
Les fonctionnaires européens en service ne
rêvent que d'en partir, et même, les maisons
françaises de commerce qui y sont établies,
étant assez stupides pour liarder avec leurs em-
ployés presque autant que l'administration, ces
employés, même venus de France, les quit-
tent pour aller travailler chez les concurrents
étrangers.
Contre la vie chère
Un de nos confrères se demande pourquoi
on ne fait pas venir, en conserve, l'oie sau-
vage, dont on ne sait, paraît-il, que faire à
Madagascar, où elle ptillule. Il y en a éga-
lement beaucoup dans l'Oubangui.
Elle est, en effet, si nombreuse dans cer-
taines régions de Madagascar, que les indi-
gènes peuvent en faire de véritables héca-
tombes.
Cette espèce d'oie sauvage est l'arosy, com-
munément appelée canard à bosse, en raison
de la proéminence charnue qui orne son bec.
Cet animal subit, au mois de mai, une mue
qui le prive des plumes et des ailes et le met
ans l'impossibilité de voler; conscient de
son impuissance momentanée, il se réfugie
en bandes dans les parties les plus éloignées
et les plus désertes des marais, mais les tn.
digènes savent l'y rejoindre et le massacre
par milliers.
A ce moment, l'oie sauvage est vendue
o fr. 90 à 1 fr. 50 pièce.
Ce serait un excellent moyen de lutter con
tre les prix de la volaille métropolitaine.
La Conférence Nord-Africaine
00
Il est confirmé que la Conférence nord-
africaine se réunira à Tunis le 22 mars,
à 9 heures, à l'Hôtel des Sociétés françai-
ses. Ses travaux se termineront le mer-
credi 24 mars.
On se souvient que la Conférence, qui
devait également avoir lieu à Tunis en
1925, fut successivement renvoyée parce
que le maréchal Lyautey, immobilisé au
Maroc par les événements du Rif, ne pou-
vait se déplacer et consacrer, fût-ce que..
ques journées, à un séjour dans la Hé-
gence.
La première réunion de cette assemblée
eut lieu en 1923 à Alger, où M. Steeg la
présida, ayant comme hôtes M. Lucien
Saint et le maréchal Lyautey, ainsi que
leurs collaborateurs essentiels.
En 1924, c'est à Rabat que MM. Saint et
Steeg se rendirent, pour la deuxième Con-
férence. à laquelle le marchai Lyautey
tint à donner un éclat particulier.
Les deux premières années, les questions
à traiter ne furent abordées qu'avec une
certaine circonspection, tant était grand le
souci des uns et des autres de ne pas ré-
veiller certaines controverses jusque 1A
laissées en sommeil et d'où pouvaient naî-
tre des conflits.
Mais deux années ont passé, et les dis-
cussions amorcées, qui ont été suivies
d'une importante correspondance, ont mis
sur le tapis une cinquantaine de questions
qui vont être soumises à la Conférence.
Celles-ci, pour opérer rapidement et avec
méthode, vont être réparties en cinq grou-
pes dont l'étude sera confiée à cinq Com-
missions, présidées chacun par un chef de
service de l'Administration tunisienne,
puisque c'est la Régence qui, cette annee.
ci, reçoit les hauts fonctionnaires des deun
possessions voisines.
Les Commissions se partageront le tra.
vail de la manière suivante : 1° Questiom
financières ; 2° Agriculture, Commerce
Colonisation et Tourisme ; 3° Travaux Pu
blics ; 40 Questions politiques et admints
tratives, Enseignement ; 5° Questions mi
litaires et sahariennes.
Nul doute qu'en ce qui concerne les ques-
tions sahariennes, on n'arrive à une en-
tente et à des mesures prises en commun,
qui dépassent d'ailleurs l'horizon de telle
ou telle possession et qui présentent un in-
térêt national. On l'a si bien compris que,
dès lî>24, on envisageait la présence, à la
Conférence, des gouverneurs généraux de
l'A. O. F. et même de l'A. E. F., ces deux
groupes de colonies ayant des frontières
sahariennes communes avec l'Afrique du
Nord. Cette année, M. Duchène, directeur
au ministère des Colonies, représentera,
comme nous l'avons dit, M. Carde.
Parmi les problèmes délicats, il en est
deux qui touchent le régime douanier : tout
d'abord, l'union douanière de la Métropole
et de l'Algérie avec la Tunisie, sur laquelle
RC greffe le problème du contingentement
des vins tunisiens.
Et 11 y a, par ailleurs, le problème an-
ficile de la douane marocaine installée à
Taza pour y frapper d'une taxe spéciale
les marchandises provenant d'Algérie et
du Maroc oriental et dirigées sur Fez et le
Maroc occidental.
Il y a certainement des formules d'ac-
commodement à rechercher et à appliquer.
Quelles qu'elles soient, elles s'inspireront
avant tout des intérêts généraux de la
France dans l'Afrique du Nord.
8.8
EN MÉDITERRANÉE
Escadres anglaises
A la suite des manœuvres d'ensemble de
là flotte de l'Atlantique et de la flotte de la
Méditerranée, des divisions britanniques
rendent visite aux ports de l'Afrique du
nord.
Quutorzo bâtiments, sous les ordres de
l'amiral sir Roger Keyes, sont arrivés à
A!.!'T où ils séjourneront jusqu'au 22.
i-éceptions ont
- Ut's t-éccptions ont été organisées en leur
honneur.
Dix unités britanniques sont arrivées a
Rizerie samedi dernier.
EN MKR
A Port-Saïd, le steamer français I(el/'Ígt?/'I/lil.,
nllant de I/indivs à Shanghai, ayant rompu
ses câbles de mouillage au cours d'imo tein-
pde est a Ill" donner contre le vapeur Wo-Z/Mr/-
dais, venant de Hordeaux et se rendant à Nou-
nV-a. Ce dernier ayant contracté une voie
d'eau, dut être mis au plein pour l'empêcher
de sombrer. Sa cale arrière était pleine d'eau.
11'.
Au Tonkin
Prise de commandement
Le général nllrarrt vient d'arriver à lia-
tir/l, où il a pris le commandement de la
garnison. (Par dépêche.)
Le cours du riz
( --4H)--
SAIGON
! (Les 1.000 Idlos en piastres)
Riz n° 1, 25 Brisures 106 70
Riz no 2, 10 Rrisures 102 20
Riz n° 2, iïO Rrisures 96 20
Rrisures n° 1 et 2 8H II
nrisurcan" 3 et 4. 70 50
Farines 30 30
Paddy Vingh-Long 58 ÎS0
Paddy Go-Cong 61 no
Paddy Rnixau 59.50
Paddv Bnr-Lieu 61 »
Coprah (les 100 kilos) 17 50
,--
TAUX DE LA PIASTRE
A la date du 13 mars 1f>26 le taux officiel de
la piastre ) Saïgon était de 15 fr. 00.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS BCRITOS
Postiers militaires
M. Louis Gardiol, député, signale à M. le mi-
nistre de La Guerre que les fonctionnaires de la
poste militaire, récemment affectés dans les
corps d'occupation du Maroc et du Levant, n'ont
perçu qu'une indemnité d'entrée en campagne
à peine suffisante pour se faire confectionner
une vareuse et un pantalon ; que ceux qui l'ont
pu, ont complété do leurs deniers cet équipe-
ment sommaire, et demande, en conséquence,
d'examiner d'urgence la possibilité de faire at-
tribuer aux fonctionnaires dont il s'agit une in-
demnité supplémentaire leur permettant de
s'équiper honorablement. (Question du 19 jan-
vier 192t).)
Répons-;. - Des indemnités de première mise
d'équipement seront allouées aux fonctionnaires
du Trésor et de la poste, désignés pour servir,
en 1920, sur les théfttres d'opérations extérieurs,
sous réserve du vole par le Parlement des cré-
dits inscrits, à cet dret, au projet de budget le
1920.
Fonctionnaire de renseignement détaché
dans une colonie
M. Jamrrty Schmidt, députk, demande a M. le
minislrr des Colonies : 1* si un fonctionnaire
de l'Enseignement du cadre métropolitain, déta-
ché dans tme colonie, en Afrique occidentale
française, par exemple, peut, après un séjour
de plusieurs années dans cette colonie, voir sa
solde de présence devenir inférieure de plusieurs
milliers df francs à sa solde de tirade et de
classe métropolitaine : 2' dons le ras de l'affir-
mative. en vertu de quels textes un gouverneur
général, par exemple, dans le cas précité, peut
diminuer les situations acquises, en modifiant
les échelles de solde de fonctionnaires sous ses
ordres (enseifmement supérieur et secondaire
notamment de telle façon que la solde de pré-
sence a la colonie de ces fonctionnaires devienne
inférieure à leur solde de grade et de classe dans
la métropole. (Question du 25 lévrier 1œ6)
ire réponse. - Pour permettre une réponse
précise t\ ces deux questions, il serait nécessaire
que M. le député Jammy Schmidt voulût bit,.,
faire connaître au département : 1* le classe-
ment, le trrade et la solde actuels dans le cadre
métropolitain, et dans le cadre locnl. du fonr--
tionnaire en CIlU;;;f' : 2' sn situation exacte, dans
les d"ux cadres, lors de son détachement pour
la colonie visée : 3* la colonie dont il s'agit
exactement, afin de soumettre, le cas échéant,
ces questions au gouverneur.
8..
Au Cpnseil d'État
00
Reiet de la requête du directeur
de l'enseignement primaire du Tonkin
Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique. en date du 30 août 1919, M.
V directeur de l'Enseignement pri-
Poyrot, directeur de l'Enseignement prl-
maire du Tonkin ( lait mis à la disposition
du ministre des Colonies, pour être déta-
ché, pendant cinq ans, dans les cadres
de renseignement de Undochine.
A la suite de divergences de vues d'ordre
technique entre le Résident Supérieur et M.
Peyrot, ce dernier était invité par le Gou-
verneur Ciénéral il rentrer en France s'il
ne voulait pas recevoir une affectation au
Cambodge, qui lui était préjudiciable.
Le ministre des Colonies ayant pris une
décision remettant M. Peyrot à la disposi-
tion du ministre de l'Instruction Publique,
M. Peyrot introduisit une requête au Con-
seil d'Etat aux Uns d'annulation de ladite
décision.
Ct lté requête a été rejetée pour les mo-
tifs : qu'il résulte de l'instruction que la
décision attaquée a été prise par le minis-
tre de.s Colonies sur la proposition du Gon-
verneur (lénéral de l'Indochine ; qu'il a été
ainsi satisfait aux dispositions combinées
du décret du 20 octobre 1911 sur les pou-
voirs du (îouverneur fîénérnl de l'Indo-
cbine et du décret, du 110 octobre 1902 ; que
le ministre des Colonies, ne subordonnant
sa décision, sur la demande présentée par
le requérant pour obtenir une prolongation
de congé de convalescence, à la justifica-
tion par celui-ci du fait que son état de
santé ne lui permettait pas de prendre pos-
sion du poste que le ministre de l'Instruc-
tion Publique s'était déclaré disposé à lui
assigner, n'a porté aucune atteinte aux
droits qui sont reconnus par le décret du
2 mars 1910 aux fonctionnaires renvoyés
en congé de convalescence en France.
L'AVIATIONCOLONIALE
---0-0---
Du Caire au Cap
Les cinq aviateurs militaires britanni-
que qui ont. entrepris la randonnée
aérienne du Caire an Cap et retour et qui
avaient été retardés à Mongalas sont ar-
rivés a Kisumu (Kénia).
Terrible acciden. à Hanoï
l'n hydravion, piloté par le sergent Ln-
morlelu'\ et ayant son bord le sergent
Delarue. méfahirien. a. fait une rhuto sur
les bords du grand lac (Vllanoï.
I/appareil a pris l'eu et les deux avia-
teurs ont été carbonises.
Du Cap à Londres
L'aviateur Alan Cobham a fa il. du Cap
à I.ondres. un retour accétiéré, remarquable
de ponctualité, qui constitue un très lx'l
exiploit.
11 était parti de Londres le 10 novembre
dernier. Il a aiiterri dans la cap il aile de
lTnited Kingdom samedi 13
16 h. 20. 11 avait passé au zénith du Rour-
get : six avions britanniques l'attendaient
et lui ont. fait. escorte jusqu'il Croydon où il
a été acclamé par une foule énorme.
En un peu moins de quatre mois, il a
accompli un voyage de 26.000 kilomètres,
traversant dans tonte sa longueur le con-
tinent africain.
T.o retour s'est effectué en quinze jours,
avant battu de soixante-douze heures le
paquebot anglais Windsor-Castlr qui n'est
arrivé q)i'an)nnrd''hnt en Angleterre.
Bruxelles-Congo
Partis n destination d'Atbara. pour une
élapo de 1.550 kilomètres, les aviateurs bel-
ges Medaets. Verhaegen et Coppens. ont
été obligés de revenir à leur point de départ
en raison de la tempête menaçante.
La guerre au Maroc
00
Les opérations militaires
Dans le groupement de Fez, le poste de
Douaher (Nord d'Ouezzan) a reçu quelques
coups de feu.
Nos partisans M'tiouas ont repoussé ai-
sément uine reconnaissance ennemie qui
cherchait à progresser dans la vallée de
1 oued Sru, à 9 kilomètres au nord de Skir.
Le 12 mars, un groupement de troupes
légères, pourchassant un djich, a attaqué
et pris un village chez les Beni Zeroual,
tuant quatre Rifains et capturant des ar-
mes.
Nos troupes font partout preuve d'un bel
entrain.
Les tribus ralliées nous demeurent fer-
mement attachées, attendant certaines rec-
tifications de notre front.
Coopération franco-espaguole
Au cours du repli qui a suivi l'heureuse
opération du général Kiquelme, et pendant
deux heures, l'ennemi s'est livré à de vi-
ves attaques contre les arrière-gardes es-
pagnoles, mais une colonne française, ap-
puyée par J'aviatiun, est intervenue et a
protégé le mouvement de repli sur leur
(lanc sud.
[Tantof est un petit village à 13 kilomètres
à l'est de Ksar-el-Kébii,, il proximité immédiate
de la route que les Espagnols avaient, il y a
quolques années, commencé à tracer de Ksar-
el-Kébir en direction de Ctwchauuen. Gorra est
au nord du Loukkos, à 7 kilomètres au sud de
Taatof. j
Ajoutons que les Rifains ont eu dans
cette opération, (ÀJÍ) tués ou blessés, ce qui
les u fortement impressionnés.
Les blessés et les libérables
Le navire hôpital Circassie a quitté Lasa-
blanca pour Alger et Toulon avec un con-
tingent du deux cent vingt blessés èt mala-
des dul front marocain..
L'ex-navire hôpital Caroline a appareillé
pour la Frallce, emmenant mille six cents
soldats libérables.
Le ministre de la Guerre fait connaître
que les militaires du deuxième contingent
de la classe 195M, incorporés directement
au Maroc, seront libérés en même temps
que leurs camarades de la métropole.
Toutefois, ils seront rapatriés en temps
voulu pour pouvoir bénéficier en France,
avant leur libération, des permissions aux-
quelles ils peuvent prétendre en vertu de
la loi de recrutement.
EN SYRIE
---(H)-
Attaques druses
Une colonne partie de Damas pour ravl-
tailler les postes de Cfliouta a été iiMaquée
par un grand noanba-e de rebelles à la hau-
teur de KabreJsit, célèbre lieu de péJerl-
nage persan. Le combat a duré auatne heu-
res. L'ennemi a laissé douze cadavres et a
pu eniporler l'es autres. Les Français ont
eu deux tués et treize blessés, dont le colo-
nel Vergue, qui, blessé à la poitrine, a été
transporté à l'tl Ôip i kld
Soltan Attache serait mort
Un journal de Beyrouth annonce la
mort, du cihef druse Soltan Atraobe. récem-
ment blessé par une bombe d'avion. La
nouvelle n'est pas confirmée.
Le recrolemenl deS iroupes Indigènes
00
Aux difficultés de main-d'œuvre dont
souffrent nos Colonies et. que les Annales
Coloniales ne ressent de déplorer, notre
Ftal-Major général ajoute en réclamant
des indilgène.8 pour nos garnisons de la
Métropole. En dehors de l'Afrique du Nord,
l'Etat-Major veut pouvoir compter, au
moins en 1927, sur un apipiurit de 21.000
hommes qui serviront ihors de leur p.a-.:
'd'origine (France. Syrie, Maroc, etc.). La
répartition doit «Mro ilt suivante : l:?,1() en
A. O. F., 1.000 Ù Madagascar, "LOt") en In-
dochine, 1.000 en A. E. F.
Aux troupes métropolitaines, il est cer-
tainement inutile d'adjoindre, surtout dans
les régions froides, d''s troupes indigènes.
C'est surabondamment prouvé. Nous ne
cessons de demander et esnérons bien
obtenir le rappel en "\["¡lllr 4 toutes les
troupes noires, sinon nos Gouverneurs se
trouveraient ainsi pris entre les' besoins de
main-d'œuvre de-s Colonies qu'ils ndminis-
trent, et les nécessités impératives de la
lvéfense nationale. Qu'ils se. l'a¡pptlent
l'exemple du regretté Van Vollenhoven et
ils n'auront plus d'hésitation.
Monof-
M. Maurice Viollette à Chartres
--0-0--
Les Comités républicains ont célébré hier .1
Chartres, l'anniversaire de Marceau par un
banquet démocratique qui a eu lieu sous la
présidence de M. Maurice Viollette. (Gouver-
neur Général de l'Algérie. Los convives
étaient au nombre de quatre cents. Prenant
la parole, M. Viollette a déclaré que la si.
tuation financière est sérieuse, mais que le
mal est réparable et que le pays donnerait
tout l'effort dont il est capable des l'instant
où le ministre des Finances cesserait de faire
fonctionner la presse à billets.
deboi -
L'Entente franco-espagnole
o o ----
Le Haut-Commissaire espagnol an Maroc
est parli aujourd'hui pour habal, afin de
rendre à M. Steeg sa visite dans la zone
espagnole.
TAUX DE LA ROUPIE
---0-
A 111 date du 12 mars 1926 le taux officiel
de la roupie dans l'Inde était dl 9 fr. f>r>.
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