Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 mars 1926 12 mars 1926
Description : 1926/03/12 (A27,N40). 1926/03/12 (A27,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397087h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VIGT-SEPTIEME ANNEE. - N° 40 L!i NUMERO : 20 CENTIMES VENDREDI SOIH, 12 MARS l:tlff"
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JOURNAL QUOTIDIEN
LU AKTKLU PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PHOPMBIt
EXCLUSIVE DU JOUBNAL
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DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
KMMiiN * AteisiitratiM •• 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" Néphne ; LOUVRl 19-17
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La pollHgne Coloniale de l'Halle
L'on ne saurait prêter une trop grande atten-
lion aux projets coloniaux de M. Mussolini.
Nous avons déjà eu l' occasion de noter le pro-
blème que pose l' accroissement sans arrêt de
Ife population italienne et d'indiquer celui des
Mandats coloniaux. Ce sont là questions qui
peuvent paraître à certains négligeables, mais
qdi constitueront avant peu les éléments essen-
IieIs de la politique internationale.
Nous avons l'oeil constamment fixé sur le
Rhin, et nous croyons que là gisent toutes les
sources de conflits entre peup l es, que rien ou
presque rien d'autre n'existe. Nous sommes les
victimes de notre éducation classique et d. un
enseignement historique qui font commencer
rhistoire de l' Ewope à la guene de 1870 et
an traité de Francfort. Les choses sont beau-
coup moins simples, et comme aime à le faire
scamrquer un des esprits les plus curieux de la
Chambre - M. Margaine, député de la Mar-
- - la question du Rhin, c'est rien. M.
Margaine exagère à peine. Et aujourd'hui, le
problème de I" Extrême-Orient, celui de 1 Afri-
qae, celui des mandats coloniaux sont appelés
1 avoir sur les relations internationales une ré-
percussion aussi grande que celui de la rive
fauche du Rhin. Aussi nous ne saurions négli-
ger l'évolution de la politique italienne depuis
oae le régime fasciste a remplacé le régime
Aérai.
Sur les raisons de cette évolution, et qui sont
pour fa plupart tirées de la politique intérieure,
mua* n'insisterons pas. Ce n'est pas ici le lieu
At le faire. Nous nous bornons à noter les faits
et à les soumettre à la réflexion de nos lecteurs.
L'un des journaux qui reçoivent habituelle-
..t les confidences du pouvoir il est di-
rigé par le propre frère du dictateur - le
Popolo d'Italia, publie du sous-secrétaire
dTÉtat aux colonies, M. Cantalupo. une in-
terview qui est, sauf erreur, le document où
s'exprime de la façon la plus franche la pensée
fasciste en matière coloniale.
Persuadé que la dispersion des efforts est
•b toute chose une cause d'insuccès, M. Mus-
solini a commencé par constituer un Comité
4e*tiné à étudier et à préparer tous les probIè-
mes que pose la politique coloniale et « qui
IUllemble dans un organe unique les ten-
--es, le savoir, les moyens techniques, la
apacité, l'expérience et la responsabilité des
deux ministères des Colonies et des Affaires
étrangères ». Il comprend, en effet : le minis-
tre des Colonies, le secrétaire général des Af-
faires étrangères, le directeur général de l'Eu-
rope et Levant aux Affaires étrangères, le chef
du bureau du Levant et les directeurs des Af-
faires politiques et économiques au Ministère
aies Colonies. Les Gouverneurs de colonies,
quand ils se trouvent à Rome, peuvent être
appelés à prendre part à ses travaux.
A vrai dire, l'idée de créer un Comité qui
coordonne l'action des ministères des Affaires
étrangères et des Colonies nous paraît répon-
dre à une nécessité et susceptible de suggérer
à d'autres pays des innovations heureuses. Il
est bien évident que non seulement pour l'Ita-
lie, mais aussi pour toutes les puissances colo-
niales, il existe et il existera chaque jour un
IIDIDbre de plus -en plus grand de problèmes
qui ne sont ni exclusivement coloniaux, ni
exclusivement « extérieurs », mais sont à la
fois l'un et l'autre. Le sous-secrétaire d'Etat
aux colonies cite à l' appui de cette affirmation
- faits concentant son pays. 11 montre, no-
tamment, que la question de Djamboud inté-
resse à la fois la population de cette oasis et
le monde musulman qui possède là un sanc-
tuaire respecté et fréquenté. « On ne peut,
ajoute-t-il, donner à l'Italie une politique afri-
caine de souffle large sans la coordonner avec
b politique de l'Italie vis-à-vis du monde isla-
mique en général. »
Cette observation pounait aussi s' appliquer
2 la France et à l' Angleterre. Mais elle est,
si je puis dire, plus vraie encore en ce qui
louche nos voisins d' au delà des Alpes, qui
veulent pratiquer une politique de prestige.
Sans doute, ils se préoccupent de relever
le degré de civilisation économique et commer-
ciale des pays qu'ils possèdent, de se donner
As titres, de dominer et de montrer la capa-
cité d' apporter à l'Afrique une économie supé-
rieure. Cette oeuvre parait tout à fait digne de
retenir leur attention, mais elle ne I absorbe
cas toute. Loin de là. Le Gouvernement fas-
ciste se propose, en effet, de renforcer par
tous les moyens nécessaires le prestige de t'ha
lie par tout où c'est possible entre le détroit
de Gibraltar, le canal de Suez et le golfe
d' Aden,
Les propos de M. Cantalupo sont particu-
lièrement nets : « En Afrique, dit-il, non seu-
lement sont portées à l'épreuve maxima les
capacités coloniales de chaque peuple dans les
territoires qui lui sont particuliers, mais aussi
se déploient les initiatives politiques et écono-
- miques de toutes les puissances qui exercent
une influence directe sur l'histoire du Conti-
aent noir en développant une politique d'outre-
mer et impérialiste. Il faut que nous soyons
présents en Afrique non seulement comme co-
lonisateurs, mais aussi comme auteurs de la
fronde répartition des intérêts africains. La po-
étique africaine est à la fois un mobcn et un
but. Dans le Confinent non. la politique de
r Italie doit être celle qu'imposent ces condi-
tions particulières de ptrissance jeune, exagé-
rément pauore aujourd'hui en domaines colo-
niaux et appelée de toutes façons à un grand
avenir. »
C'est nous-mêmes qui avons souligné les
passages ci-dessus dont l'importance ne sau-
rait échapper aux lecteurs les moins avertis. Le
sous-secrétaire d Ejtat ne veut pas que nous
puissions nous tromper sur sa pensée, qui est
de toute évidence celle du Gouvernement. Il
montre, en effet, à son interlocuteur que, sur
la terre africaine, la concurrence entre les gran-
des puissances d Occident va croissant, et que
dans les dix années qui vont suivre, elle se
développera à une allure accélérée. Le mo-
ment est passé où les Etats européens se con-
tentaient de demander à leurs possessions afri-
caines le maximum d' avantages économiques
et politiques ; « ils doivent aujourd hui s ar-
ranger pour être en Afrique ce qu'ils sont en
Europe et se défendre en Afrique non seu-
lement en leur qualité spéciale d'Etats coloni-
sateurs, mais aussi en leur qualité essentielle
d'Etats européens ». La lutte en Afrique, con-
tinue M. Cantalupo, a cessé d'être coloniale
pour devenir internationale, et intéresse tout à
fait l'équilibre ewopéen.
Cette lutte sera bientôt à son apogée. Dans
quelques années, l'Afrique sera le théâtre de
conflits aigus qui pourront aller jusqu'aux hos-
tilités. Ce n'est plus en Europe que s'affronte-
ront les peuples les armes à la main, c'est sur
le Continent noir que se livrera la bataille
« qui devra assurer à une seule hégémonie les
voies de grande communication entre le Nord
et le Sud de l'Afrique ».
Il ne faut pas évidemment prendre à la lettre
ces déclarations dont certains passages affeo
tent l' allure de visions apocalyptiques. Il est
bien difficile de dire avec quelque certitude
quel sera le problème qui, dans dix ans, do-
minera les relations internationales : sera-ce le
problème africain, sera-ce le problème chi-
nois, ou celui de l'Inde ? lequel des trois ?
On ne sait. Peut-être tous les trois à la fois.
Il convient aussi de faire la part au désir
de frapper l'opinion publique par des propos
volontairement excessifs. C'est un peu dans la
manière italienne et beaucoup dans celle des
Gouvernements dictatoriaux qui aiment à ré-
veiller dans l' esprit des peuples les sentiments
chauvins. Mais sous la truculence du verbe,
il faut rechercher la réalité.
La réalité apparaît nettement dans certaines
incidentes où on la dissimule. La réalité, c'est
ri* Italie est loin d'être satisfaite de son !ot
de possessions africaines. Elle se considère
comme lésée quand elle considère les immen-
ses territoires que la carte lui montre peints
aux couleurs de la France et de r Angleterre.
Son Erythrée souffre, comme étouffée entre la
Mer Rouge, r Abyssinie et le Soudan anglo-
éyptien, pays riches et appelés à un grand
développement. Est-il juste que non contente
de l'Egyote, l'Angleterre veuille s 'assurer la
maîtrise de toute la vallée du Nil, et notam-
ment de cette partie qui sera, dans quelques
années, l'un des champs de coton les plus
prosobres du monde. Et peut-être est-ce à un
conflit possible dans ces régions oue fait allu-
sion M. Cantalupo quand il envisage l' éven-
tualité d'une lutte pour la maîtrise des com-
munications entre l'Afrique du Nord et l'Afri-
que du Sud.
Qu. est-ce. en outre, que la Tripolitaine cer-
née par les possessions anglaises et françaises,
empêchée de s'étendre vers le Sud et d'attein-
dre la région soudanaise. Nous ne parlons pas
de la Somalie. Vraiment, le sort a été injuste
envers l'Italie, et il convient de réparer ses
fautes.
Il faut donc se préparer à rétablir l'équili-
bre méditerranéen et africain. En ce qui re-
garde l'équilibre méditerranéen, M. Musso-
lini. dans une conversation à un journaliste, a
indiqué un moyen de le modifier au profit de
son pays. « De la Tunisie au Proche-Orient,
nous avons bien des sujets de conversation.
La Syrie vous intéresse-t-ette donc au point
oue vous ne puissiez reconnaître noire prépon-
dérance commerciale sur les côtes d'Asie-Mi-
neure. et jusque dans les ports lointains de !a
Mer Noire. »
Quant à l'équilibre africain, non seulement
sa réalisation commande l'extension des pos-
sessions italiennes considérées comme insuffi-
santes, mais la cession de quelques-uns des ter-
ritoires français.
Ces prétentions sont clairement exposées
dans les journaux italiens. La presse s'efforce,
d'ailleurs, d'exciter le chauvinisme, exaltant
sans mesure tout ce qui est propre à donner au
peuple le sentiment que rien ne résiste à la
volonté du dictateur. Il faut lire à ce sujet le
communiqué de l' Agence Stefani relatif à
l'occupation de Djarboud. Jamais bulletin de
victoire ne fut plus claironnant. On y sent tout
le frémissement et les impatiences du colonia-
lisme italien, et ce n'est pas très rassurant.
Henry Fontanier,
MpuM du Cantal, *ec*êtaire de la
Commistion des Affale* étran-
gères. membre de ta Commisfion
des Colonies.
Lois, Décrets. Arrêtés
-..0.0--
Décret du 5 mars 1926 créant une audience
à An-Boucif (Algérie).
Aux termes ctr. ce dtfqpct, une audience fo-
raine bi-mensuclle sera tenue i Aïn-Pourif,
canton de Herrounghia, arrondissement. do
Plida, par le jupe de paix de oc canton. ft la
charge par la commune mixtr d'Aïn-Roiteif,
qui en a pris l'engagement, do pourvoir aux
frais résultant de l'in;o,tnlll\tinn de cette au-
dience.
(J. O. du 11 mars 1926)
Le discours de M. Virenne
o
A
Le discours prononcé à Hanoi,
à Vouvertttre du Conseil de Gou-
vernement, par M. Alexandre Va-
renne, gouverneur général de VIndochine, a
suscité dans les milieux parlementaires et
coloniaux une émotion qui vient de se tra-
duire par une demande dexplications d'un
groupe important du Sénat, adressée au mi-
nistre des Colonies.
Reprenant une thèse chère à certains doc-
trinaires et qu'a soutenue avec éclat M. Ju-
les Harmand, ambassadeur honoraire de
France, dans son livre classique « Domi-
nation et Colonisation », • thèse suivant la-
quelle la « séparation » est « la fin natu-
relle » d, ¡'tttOlu/ion des sociétés coloniales,
M. Alexandre Varenne lui a opposé la
thèse de la « fusion 9 de Vêlement colonisa-
teur et de l'élément ethnique local, pré-
parée par une longue politique d'associa-
tion.
Tandis que M. fuies Harmand déclare
péremptoirement : « La suprême sagesse d'un
gouvernement expérimenté consiste à relâcher
progressivement Is liens de l'union, à les
amincir jusqu'à leur disparition totale pour
que cette fin naturelle la séparation --
se produise sans douleur ni violences S, que
dit M. Varenne ?
Cest la mission de la France, c'est le
mandat qu'elle tient de sa seule tradition
« d'éclairer et de former autour d'elle les
individus et les peuples. »
a Sa mission achevéex on peut penser
(thèse Harmand) qu'clic ne laissera rn In-
dochine que le souvenir de son reuvre, qu'elle
ne réclamera aucun rôle dans la vu de la
péninsule, ni pour diriger, ni même pour
conseiller et que les peuPles qui auront pro-
fité de sa tutelle n'auront plus ave: elle
d'autres liens que de gratitude et d'affec-
tion ; mais on peut supposer aussi qu'il se
formera sous ce ciel anIent, où voisinent
maintes races diverses, une nation d'un type
rouveau, dans laquelle des générations de
Français nés en Indochine auront contrac-
té avec les poputations indigènes, nourries
de culture française, des liens intellectuels
et des associations d'intérêts assez puissants
pour leur imposer UNE VIE COMMUNE. »
On Peut regretter que la question de la
fin de notre Domination ait été posée par
M. Varenne devant Vopinion annamite et
sous la forme d'une alternative inéluctable
dont la « séparation » serait, l'un des ter-
mes. Ce dilemme, nous ne l'acceptons pas,
et M. Varenne marque bien, d'ailleurs, qu'il
ne se résigne pas à certaines « fatalités »,
pour parler comme M. Jules I/armalld.
Mais disons-le et disons lui sans ambages :
un Gouverneur General n'est Pas en Illdo.
chine pour philosopher, mais pour agir au
nom de la France, en s'ieispirapif de son gé-
néreux idéal, avec Ici volonté d' « associer »
si étroitement la race annamite aux destinées
de la grande Patrie qu'elle ne puissc conce-
voir comme, terme dernier de son évolution
que la fusion DANS L'UNITÉ NATIONALE.
Auguste Brunet
Député de la H&union.
Retour du Hoggar
0
l-ii Mission ethnographique française
Rcygasse-Pt >nd <|ui était dans le. lloggnr au
moment oÙ la Mission américaine Kului de
Prorok lit des révélations sensationnelles
reconnues par la suite très fantaisistes sur
la découverte de la sépulture d'une reine
berbère) vient du rentrer à Mger. Elle
a séjourné cinq mois au Saluira et
annonce que les tombeaux du Honnnr,
autour desquels il a été fait tant, de bruit,
comportent huit chambres funéraires, dont
sept non encore fouillées et actuellement
sous bonne garde. La. Mission qui a rap-
porté de nombreux documents sur le Saha-
l'a. a été reçue en audience par M. Maurice
VioHcùc.
Tactique fleuras arabes
--O-û-
Les lecteurs de? Annales Coloniales se. sou-
viennent que le 3 décembre i<)2^ nous igna.
lions un rezzou qui, le 2 septembre précé-
dent, anéantit un de nos détachements méha-
ristes. C'étaient non des Touareg dont la tac-
tique bien connue, de nos mé-haristes aurait
été facilement déjouée, mais des Arabes lîo-
rabick descendus à grande allure sur Araouan
où nous n'avions plus personne pour nou.
avertir. Après avoir abreuvé leurs chameaux,
ils se sont dirigés vers le Sud et envoyèrent
au lieutenant commandant le peloton méha-
riste au paturage aux environs de Dasla, un
des leurs qui, se faisant passer pour un tar-
gui, avertit le chef du pdoton de la présence
dans les environs d'un djich de 1 <; Arabes.
Confiant dans les dires très affirmatifs de
cet individu, le lieutenant partit à la rechei-.
che de ce djich, et c'est pendant son absence
qui s'explique aisément, que le gros du rez-
zou se précipita sur le peloton qui venait
d'arriver au puits de Dasla et n'avait meroc
pas eu le temps de se protéger par une zé.
riba.
Par la mobilisation rapide des réserves lo-
cales et une énergique intervention, le com-
mandant Fauché, alors commandant de Tom-
bouctou fit donner à ces bandits une sévère
leçon sur les bords du lac Faguibine, au mo-
ment où ils allaient s'enfuir hors de poitée
Telle est la tactique fort habile de ces pil-
lards du désert qu'une bonne râcléc a dé-
( l e se fi-(itter
goûtés pour longtemps de se frotter à nos
braves méharistes soudanais.
A LA CHAMBRE
INTERPELLATION
Le discours de M. Alexandre Varenne
Le groupe de l'Union Républicaine Démo-
cratique de la Chambre des Déipul s a dési-
gné une délégation composée de M. Edouard
de Warren, secrétaire général du groupe,
de M. Edouard Soulier et de Titiguy du
Pouët, pour demander au ministre des Co-
lonies des renseignements et des explica-
tions sur le discours que M. Alexandre Va-
renne a prononc" comme Gouverneur Gé-
nérai au Conseil de l'Indochine.
M. de Warren a déposé une demande
di'nterpolltttion au ministre des Colonies.
QUESTIONS ECRITES
Les majorations de solde
M. de AlentllOn, député, demande a M. le mi-
nistre de la Guerre si les nouveaux tarifs de
solde étant applicables à partir du (1er janvier
11)25, les majorations de solde acordées au per-
sonnel servant au Maroc seront basées sur les
nouvelles soldes ou sur les anciennes; ajoute
que: 1' dans le cas où les anciens taux seraient
pris pour base, ! es intéressés se trouveraient
lésés et la majoration ne serait plus de 3/10
ou 5/10 suivant la zone, mais ramenée à en-
vlron 2/10 et 7/20; 2' cette question est motivée
par le télégramme suivant adressé par l'inten
ilance au Maroc à toutes les sous-intendances
du Maroc: fi Oans le travail préliminaire pres-
crit par dépêche ministérielle du 30 décembre
1925, n* 072 4/5 ne pas comprendre majora-
tion de solde Maroc; ministre ayant prescrit
que cette majoration reste basée sur ancienne
solde seulemenl. Il (Question du H lévrier J}26.)
1MC.)
Réponse. - Les majorations de solde accor-
dées aux ofliciers et snns-oflieiers à solde men-
suelle en service um Maroc- sont basées su''
l'ancienne solde, en conformité de l'article lift
de ii loi de finances du 13 juillet 12rl.
Sterling et piastres
M. Ernest Outre y. député, demande h M. te
ministrr ries Finances si, en raison des dispo-
sitions législatives qui régissent l'exportation des
capltuux, une société anonyme française, qui a
son siège social en France et son siège d'ex-
ploitation en Indoohine, peut d'ordre et pour
compte de son siège d'exploitation, passer en
France, avec des fabricants frança i s, des con-
trats de fournitures destinées ii la colonie et
payables a Paris en sterlings, ajoute que ces
sterlings sont achetés par ledit siège uexploi-
tation qui les payerait en piastres, en Indochine
pour livraison à Paris. (Question du 14 janvier
i9Z6.)
Béponse. - Une société française ayant son
siège sooial en France ne peut, sans enfreindre
les dispositions de la loi du 3 Ilvril 1918 régle-
mentant l'exportation des capitaux, acheter des
livres sterling pour régler à des fabricants
français des fournitures destinées à son siège
d'exportation on Indochine.
-– %$$CI -
Le tomllllsie a la Guadeloupe
---0-0--
Le dernier courrier des Antilles vient d' ap-
porter des renseignements circonstanciés sur les
scènes de sauvagerie qui viennent d'ensanglan-
ter le pays.
Commune de Sainte-Rose, M. Lejeune, di-
recteur d'usine. l'tayant renvoyé un ouvrier cou-
pable de vol, une discussion s'éleva au cours
de laquelle l'ouvrier nommé Boissel, de deux
1 halles de revolver, tua son patron.
L autre crime revêt un caractère de sauva-
gerie rare et a eu pour théâtre la commune de
Gourheyre. dont le maire est M. Meav. ami
de Candace.
Le 15 février, un homme fut tué dans cette
commune.
Peu après, la foule, incitée par quelques
meneurs, accusa les gendarmes de ce crime,
et tout de suite s'en alla manifester bruyam-
ment devant la gendarmerie. Le gendarme Mi-
gnot, seul dans la caserne, invita les manifes-
tants au calme.
Comme il insistait, une grêle de pierres
s'abattit autour de lui, et tandis qu'il télépho-
nait pour avoir du renfort, le pauvre gendarme
fut assailli, frappé, et un coup de barre de
fer sur la tête le fit tomber sans connaissance.
La foule s'empara du gendarme, le traîna
sur la route. lui arracha ses vêtements, et te
malheureux fut littéralement déchiqueté par ces
sauvages.
Quand les gendarmes de renfort arrivèrent,
ils se heurtèrent à un barrage fait avec les fils
téléphoniques qui avaient été coupés. Ils char-
gèrent alors sabre au poing. Il y eut un tué et
huit arrestations furent opérées. Le cadavre du
gendarme Mignot fut retrouvé les membres bri-
sés en plusieurs endroits, ayant subi d'odieuses
mutilations.
D'autres fai's ejaves se sont déroulés. Aux
Abyrres. le 6 février, un malheureux fut as-
sommé par une bande d'individus à qui ses
opinions ne plaisaient pas ; le 18 février, un
travailleur fut roué de coups par des grévistes;
enfin, au Lamentin, un juge de paix essuya
trois coups de revolver d'un justiciable mécon-
tent.
Nous connaissons suffisamment M. le Gou-
verneur Beumier dont l'énerçrie a réussi à faire
cesser les scandales perpétrés par les amis de
Candace et de Jean Françoi s pour être surs
rlU. il saura rapidement ramener l'ordre dans
l'île.
Au Ministère des colonies
A la suite des concours des tf> et 17 février
pour l'emploi de rédacteur h l'administra-
tion centrale voici la liste doJinitive de clas-
sement dressée par 1 nuire de mérite.
MM. ('auët (Hobcrtï. adjoint des services ci
vils en A.O.F. ; de Rournal ((ïilbert). adjoint
des services civils en A. E. F ; de Verbizter
(Camille) : Tapela ((ïuillaume). adjoint dos
services civils en A.O.F. ; ITallepuen (Coron-
tin) ; Ozannc (Oeorges). expéditionnaire ¡\ l' -\d-
nistration centrale) ; Mano (Raymond).
L'AVIATIONCOLONIALE
---0-0--
Bruxelles-Congo
La mission belge Medaets a atterri le 11
mars à Héliopolis.
L'équipage avait quitté Athènes le mème
jour. Les 1.250 kilomètres de l'étape, com-
portant 750 kilomètres de l'rayersee mari-
time, dont 450 sans terre, entre la Crète et
l'Afrique, ont duré 7 heures.
Les prochaines escales sont : Atbara
(l.tfrf) kil.), Mongalla (l.&jO kil.), Lissalu
(1.350 kil.) et Kinshossa (1.150 kil.)
Du Gap à Londres
Alan Cohham, parti le 11 mars au matin
de SollÜm où le mauvais temps l'avait
retenu pendant deux jours, est arrivé à
Athènes le mémo jour à 14 heures.
Beyrouth-Saïgon
A la demande du ministère de la Guerre,
qui ne peut: cette année faire participer des
avions militaires a la course Beyrouth-Sal-
gon et retour, cette épreuve cpt remise au
printemps de 1927.
On ne saurait trop louer les services de
l'aéronautique d'e ne vouJoir employer pour
ces raids que des appareils très au point.
-
L'Œuvre de l'Enfançe
au Dahomey
0
« Nous ne ferons jamais trop pour ceux qui,
plus tard, remplaceront les générations ac-
tuelles », écrit M. le Gouverneur Foum aux
notables de la colonie du Dahomey pour les
engager à l' aider dans la création de r Œuvre
de l'Enfance, création devant compléter heu-
reusement la série des mesures prises déjà pour
protéger les petits des deux sexes, dont les pa-
rents. c' est l' exception, soit trop négligents,
soit trop pauvres, ne leur donneraient pas les
soins matériels et moraux, indispensables à leur
rationnel développement.
Déjà I utilité d'une œuvre de ce genre, à
organiser dans les colonies de l'Afrique Occi-
dentale française,, avait frappé l'esprit géné-
reux de certaines personnes qui, sous l'impul-
sion charitable des femmes de plusieurs Gou-
verneurs Généraux, en avaient tenté la réali-
sation, notamment à Dakar. Malheureusement,
suivant le destin de leurs maris, ces dames ont
dû, un jour, quitter la colonie. et l' organisation
ébauchée n'était plus poursuivie avec continuité
de vues.
Au Dahomey, grâce au concours que peut
apporter la population féminine aborigène évo-
luée, qui offre l' avantage de rester à demeure,
il est possible d'assurer à I"Œuvre bienfaisante
à entreprendre la continuité nécessaire à son
plein épanouissement et à sa pérennité.
L'organisation Que je désirerais ainsi mettre
sur pied. ajoute M. Foum, avec la collabora-
tion unique des dames et demoiselles autoch-
tones les plus évoluées, pourrait être dénommée
Œuvre de l' Enfance au Dahome".
Elle aurait pour but principal de rechercher
les enfants moralement abandonnés ou insuffi-
samment d éfendus, de les protéger, de les sui-
vre eï de les armer contre les vicissitudes de la
vie. Mais l' œuvre aurait aussi dans ses attribu-
tions la tâche, plus large, d'étendre son action
bienfaisante à tous les enfants et à leurs fa-
milles, dont les plus nombreuses pourraient
bénéficier de primes, à allouer aux mamans les
plus dévouées ou les moins fortunées ; de réu-
nir, dans des fêtes à organiser, pour la distraire
sainement. l'enfance dahoméenne.
Telle est l'heureuse initiative de M. le Gou-
verneur Fourn pour le succès de laquelle on 11e
peut oue faire des vœux très sincèrcs, en com-
plimentant le distingué Gouverneur.
Un programme colonial
-0
Le Congrès national de la Fédération ré-
publicaine de France a terminé hier ses tra-
vaux sous la présidence de M. Louis Marin,
ancien ministre.
Parmi les rapports lus au Congrès, il nous
est agréable de signaler le très intéressant
et très important programme colonial pré-
senté par notre distingué collaborateur, NT.
Edouard de Warren, député de Meurthe-et-
Moselle.
Il déclare avec raison que l'objectif social
doit être d'amener les peuples protégés par
une évolution progressive de. leurs muuis
et de leurs institutions à constituer avec le
peuple français une grande famille poursui-
vant le même idéal de progrès et de civili-
sation.
Au point de vue économique, M. de War-
ren préconise l'utilisation des productions du
so! et du sous-sol de la métropole et de colonies par une organisation de travail et
de production qui assure l'indépendance éco-
nomique des 100 millions d'habitants de la
France métropolitaine et d'outre-mer.
DgPAlT
T.c Gouverneur de Saint-Pierre et Mique-
Ion, M. 1Wn«ch, depui> quelque-; mois en
mission en F rame, quittera le llavie le
24 marc, P,I\ le paquebot transatlantique
France, poui îejoimlre -on poste.
–-–
Au Comité central des Armateurs
A l'issue de l'assemblée générale du G1-
milé Centra 1 des Annaleiirs de France, le
Conseil d\adiu nisl 1 ati(ai s'est réuni et a
réélu son bureau, qui se trouve ainsi com-
posé : Président. M..1. Pal Pi a 7. : vire-pré-
sidenls. MM. lv IVrgoline. Pa.ul-C.yp, Fa-
ble, lluberl C.iraud, G. Pbilippar, G. Bre-
ton : trésorier. M. H. W'nrms : seirétan <\
M. P. limier.
St-Cyr et les Coloniaux
0
Quelques années avant la guerre, l'éminent
historien Albert Sorel, charge de diriger une
série de conférences aux Saint-Cyriens, défi-
nissait ainsi le devoir des futurs officiers :
« Servir la patrie, défendre son indépen-
dance, protéger ses frontières, garder ses co-
lonies. »
Suivant le conseil du meilleur historien
que nous ayons eu de la Révolution dans ses
relations avec l'Europe, suivant aussi leur
goût des aventures, plusieurs des premiers
numéros (c pompèrent » la coloniale, alors
que jadis, comme pour les conscrits, ce
n'étaient guère que les mauvais numéros, les
« Fines », qui allaient dans l'infanterie de
marine. et ce sont de ces « fines n qui ont
conquis le Tonkin, le Dahomey, Madagascar
et le Soudan.
Le prestige dont jouissaient les membres
du Conseil des '( fines » se justifiait par leur
esprit débrouillard si essentiel à la vie colo-
niale. Mais à cette époque, la culture géné-
rale était de beaucoup plus élevée qu'elle ne
l'est maintenant, et avec le général Tanant,
dans son article de la Revue des Deux-Mon-
des sur Saint-Cyr, nous regrettons vivement
l'abaissement de l'instruction générale de nos
ieunes officiers qui auront beaucoup de peine
à égaler leurs grands anciens, même ceux du
Conseil des fines.
F « Depuis que les programmes des grandes
Ecoles se sont amplifiés dans de* proportions
inadmissibles, écrit le général Tanaf. on a
cru gagner en surface ce qu'on perdait en
profondeur. On s'est lourdement trompé. On
a beaucoup perdu dan; un cpns, en n'a rien
gagne dans l'autre. Le bilan de la prépara
tion à Saint-Cyr est essentiellement compara
ble à celui des autres ,col('.
Ati c-nutr de ma longue «arrière dr mar-
souin, je me sui-. maintes foi, rendu compte
de la nécessité impérieuse de sa1, oir beau-
coup de choses et de compléter .,ans cesse
mon bagage intellectuel. En lisant l'article
précité du général Tanant. j'ai surtout noté
(pour l'appliquer aux offiricr.; appelés à com-
mander des indigènes) ce principe Il faut
bien aimer les soldats pour les comprendre
et les comprendre pour les bien conduire. Jt
Si donc nos futurs officiers ne se "f'ntrnt pas
capables d'aimer les indigènes, ils ne doivent
pas fI pomper » les marsouins. 11 en est du
reste de même pour les futurs administra-
teurs coloniaux. Et j'ineiste tout particuliè-
rement, en passant, sur ce conseil que je vou-
drais voir donner et répéter sans resse aux
jeunes élèves de l'Ecole Coloniale dont cer-
tains anciens ne m'ont guère parus imbus de
ce principe essentiel.
De rRoR à 1014, Saint-Cyr a fourni le plus
grand nombre de ces modestes officiers colo-
niaux, infatigables pionniers de la science
et du progrès qui, devançant ou accompa-
gnant partout nos savants cm no- ingénieurs
(et j'ajouterai nos colons , ont donné à la
France le splendide domaine colonial qu'elle
possède aujourd'hui.
Que nos jeunes Saint-Cyriens .;,'in"tr'.Ji-ent
de leur mieux s'ils veulent être mar-
souins Il, car ainsi que ¡('ur dit 1,. général
Tanant, le courage, l'ardeur et la ré-olution
ne suffisent pa- à de tel; hommes, et le sa-
voir leur est peut-être plus indispensable
qu'à d'autres.
Qu'il me soit permis, après cette brève ana-
lyse de l'article du général Tanant, d'ajou-
ter que ce sont ses elèves d'après-guerre qui,
avec leurs camarades dr Saint-Maixent, ont
lutté avec héroïsme contre les bandes d'Abd-
el-Krirn au Maroc et rteitre les rebelles du
Djebel 1 )ru"t' eu Svrie.
Pui--e tarit de ne
pas être inutile.
Eugène Devaux
La guerre au Mar«
La guerre au aroc
La guerre au Maroc
Les opérations militaires
L'installation ( 1 1 i 11 i i 1 ̃ des troupes fiau-
çaises en soulien iiniin'(li;i! des M l'ioua ;i
produit un très heureux otïel au sein des
tribus soumises et rallié.-s du I laut-( Va r-
Hha. Derrière la couveriute indii'eiie ainsi
éta\<•••. li- s M l'ioua iV")e.-ir,>ept --urs vil-
lages.
Suy les fronts de Tu/.a et d'Oiie,',/.an 'es
troupes régulières eireul 'i,! ,],• poste à ji'ïsft*
et pai ini ies tribus ralliées rece uit par-
tout !'̃ • meilleurs accueil il. s populations.
Mais ci>11111ie le (ait justement leaiarqucr
tin de ; 10s confrères métropolitain--, très au
courant des questions marocaines, si M.
Pa il ! ie\ qui es' tlll cal UlateUr. tait, le total
de tout es les tribus r"!"',\t-:,; 1ll e-nl d,'-
mandé l'aman, il au; a la sunVt':!' .MI :', col il : e- là Al: •'{ !\l III (e | ais
O e e e s e\ rail t e c S
EN SYRIE
--O--
Les fausses nouvelles
Le liant eomiivissar at de la !<̃̃̃;. ;l !iquo
frain.rse en Syije ra il ioléie^'i.tp1. la moto
suiva.nto : /}:•̃/Il uutrs.
L'' ,'1)1)1 /III/II ;,!'Ii; lit' e t't \(/uen,
partit* (iiiiihiisi' ilu III unir*, fiSMiro 1/110.
lous /-*>,• 1 s 1ml ,;/,; IIl'i-"',, ,J'il/n;/'
à ijiiiUnr liitiiiiis innurtlititrwru!. l'of-
fensur ihvii' iloii rouni)̃'smis pet/,
l" < //»('̃ .'<• 11' \nln",. Mo/m. a mis
/a villr ,'/e h'iiDt'il ni >' t irais sue ri i ix*) ha-
l,iI.,,¡H /n 11 cuis urainit luè m»h jils.
Le hiiul fi >!̃' ht ^ul'li-oir
flolicaise <';» w,;n'e t ̃> ,,':' f!, ,!r }''us%
< ».|C .; I qih- >,>iii<\s e.' «» ¡. '! 1 0'/ -
fions \;¡'!,! r il/'UNe,-, • < WC
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MERITE ÀGRICOLF
-0-
polit p'v.mus Cnmvuvi'ievrt • M. 1 >n: , Marf-
in. > ré I 11 r .lu Mik.mii! ̃!"' .i 'ire citai r'Ie
M. ( ; • "i, prie'.aie , IV V> Ai
s ) ! 1% 0 le
es nna es Coloniales
-- -.. d d 'II - - -. d d
JOURNAL QUOTIDIEN
LU AKTKLU PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PHOPMBIt
EXCLUSIVE DU JOUBNAL
LaiUMHH^RftfaMMrfNtaMMnBnMaà/MnHirfdMla^iiMwiiPkUWU
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
KMMiiN * AteisiitratiM •• 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" Néphne ; LOUVRl 19-17
Un aD 4 mois S mwia
$/ France et Colonie*. 80. 41. M *
&W« » ( Etranger 120* M w M w
dhM om l Elrmger 120. 8S. 18.
On ̃ iboaM dam tM8 Im B«mn d» polie llbnirm
La pollHgne Coloniale de l'Halle
L'on ne saurait prêter une trop grande atten-
lion aux projets coloniaux de M. Mussolini.
Nous avons déjà eu l' occasion de noter le pro-
blème que pose l' accroissement sans arrêt de
Ife population italienne et d'indiquer celui des
Mandats coloniaux. Ce sont là questions qui
peuvent paraître à certains négligeables, mais
qdi constitueront avant peu les éléments essen-
IieIs de la politique internationale.
Nous avons l'oeil constamment fixé sur le
Rhin, et nous croyons que là gisent toutes les
sources de conflits entre peup l es, que rien ou
presque rien d'autre n'existe. Nous sommes les
victimes de notre éducation classique et d. un
enseignement historique qui font commencer
rhistoire de l' Ewope à la guene de 1870 et
an traité de Francfort. Les choses sont beau-
coup moins simples, et comme aime à le faire
scamrquer un des esprits les plus curieux de la
Chambre - M. Margaine, député de la Mar-
- - la question du Rhin, c'est rien. M.
Margaine exagère à peine. Et aujourd'hui, le
problème de I" Extrême-Orient, celui de 1 Afri-
qae, celui des mandats coloniaux sont appelés
1 avoir sur les relations internationales une ré-
percussion aussi grande que celui de la rive
fauche du Rhin. Aussi nous ne saurions négli-
ger l'évolution de la politique italienne depuis
oae le régime fasciste a remplacé le régime
Aérai.
Sur les raisons de cette évolution, et qui sont
pour fa plupart tirées de la politique intérieure,
mua* n'insisterons pas. Ce n'est pas ici le lieu
At le faire. Nous nous bornons à noter les faits
et à les soumettre à la réflexion de nos lecteurs.
L'un des journaux qui reçoivent habituelle-
..t les confidences du pouvoir il est di-
rigé par le propre frère du dictateur - le
Popolo d'Italia, publie du sous-secrétaire
dTÉtat aux colonies, M. Cantalupo. une in-
terview qui est, sauf erreur, le document où
s'exprime de la façon la plus franche la pensée
fasciste en matière coloniale.
Persuadé que la dispersion des efforts est
•b toute chose une cause d'insuccès, M. Mus-
solini a commencé par constituer un Comité
4e*tiné à étudier et à préparer tous les probIè-
mes que pose la politique coloniale et « qui
IUllemble dans un organe unique les ten-
--es, le savoir, les moyens techniques, la
apacité, l'expérience et la responsabilité des
deux ministères des Colonies et des Affaires
étrangères ». Il comprend, en effet : le minis-
tre des Colonies, le secrétaire général des Af-
faires étrangères, le directeur général de l'Eu-
rope et Levant aux Affaires étrangères, le chef
du bureau du Levant et les directeurs des Af-
faires politiques et économiques au Ministère
aies Colonies. Les Gouverneurs de colonies,
quand ils se trouvent à Rome, peuvent être
appelés à prendre part à ses travaux.
A vrai dire, l'idée de créer un Comité qui
coordonne l'action des ministères des Affaires
étrangères et des Colonies nous paraît répon-
dre à une nécessité et susceptible de suggérer
à d'autres pays des innovations heureuses. Il
est bien évident que non seulement pour l'Ita-
lie, mais aussi pour toutes les puissances colo-
niales, il existe et il existera chaque jour un
IIDIDbre de plus -en plus grand de problèmes
qui ne sont ni exclusivement coloniaux, ni
exclusivement « extérieurs », mais sont à la
fois l'un et l'autre. Le sous-secrétaire d'Etat
aux colonies cite à l' appui de cette affirmation
- faits concentant son pays. 11 montre, no-
tamment, que la question de Djamboud inté-
resse à la fois la population de cette oasis et
le monde musulman qui possède là un sanc-
tuaire respecté et fréquenté. « On ne peut,
ajoute-t-il, donner à l'Italie une politique afri-
caine de souffle large sans la coordonner avec
b politique de l'Italie vis-à-vis du monde isla-
mique en général. »
Cette observation pounait aussi s' appliquer
2 la France et à l' Angleterre. Mais elle est,
si je puis dire, plus vraie encore en ce qui
louche nos voisins d' au delà des Alpes, qui
veulent pratiquer une politique de prestige.
Sans doute, ils se préoccupent de relever
le degré de civilisation économique et commer-
ciale des pays qu'ils possèdent, de se donner
As titres, de dominer et de montrer la capa-
cité d' apporter à l'Afrique une économie supé-
rieure. Cette oeuvre parait tout à fait digne de
retenir leur attention, mais elle ne I absorbe
cas toute. Loin de là. Le Gouvernement fas-
ciste se propose, en effet, de renforcer par
tous les moyens nécessaires le prestige de t'ha
lie par tout où c'est possible entre le détroit
de Gibraltar, le canal de Suez et le golfe
d' Aden,
Les propos de M. Cantalupo sont particu-
lièrement nets : « En Afrique, dit-il, non seu-
lement sont portées à l'épreuve maxima les
capacités coloniales de chaque peuple dans les
territoires qui lui sont particuliers, mais aussi
se déploient les initiatives politiques et écono-
- miques de toutes les puissances qui exercent
une influence directe sur l'histoire du Conti-
aent noir en développant une politique d'outre-
mer et impérialiste. Il faut que nous soyons
présents en Afrique non seulement comme co-
lonisateurs, mais aussi comme auteurs de la
fronde répartition des intérêts africains. La po-
étique africaine est à la fois un mobcn et un
but. Dans le Confinent non. la politique de
r Italie doit être celle qu'imposent ces condi-
tions particulières de ptrissance jeune, exagé-
rément pauore aujourd'hui en domaines colo-
niaux et appelée de toutes façons à un grand
avenir. »
C'est nous-mêmes qui avons souligné les
passages ci-dessus dont l'importance ne sau-
rait échapper aux lecteurs les moins avertis. Le
sous-secrétaire d Ejtat ne veut pas que nous
puissions nous tromper sur sa pensée, qui est
de toute évidence celle du Gouvernement. Il
montre, en effet, à son interlocuteur que, sur
la terre africaine, la concurrence entre les gran-
des puissances d Occident va croissant, et que
dans les dix années qui vont suivre, elle se
développera à une allure accélérée. Le mo-
ment est passé où les Etats européens se con-
tentaient de demander à leurs possessions afri-
caines le maximum d' avantages économiques
et politiques ; « ils doivent aujourd hui s ar-
ranger pour être en Afrique ce qu'ils sont en
Europe et se défendre en Afrique non seu-
lement en leur qualité spéciale d'Etats coloni-
sateurs, mais aussi en leur qualité essentielle
d'Etats européens ». La lutte en Afrique, con-
tinue M. Cantalupo, a cessé d'être coloniale
pour devenir internationale, et intéresse tout à
fait l'équilibre ewopéen.
Cette lutte sera bientôt à son apogée. Dans
quelques années, l'Afrique sera le théâtre de
conflits aigus qui pourront aller jusqu'aux hos-
tilités. Ce n'est plus en Europe que s'affronte-
ront les peuples les armes à la main, c'est sur
le Continent noir que se livrera la bataille
« qui devra assurer à une seule hégémonie les
voies de grande communication entre le Nord
et le Sud de l'Afrique ».
Il ne faut pas évidemment prendre à la lettre
ces déclarations dont certains passages affeo
tent l' allure de visions apocalyptiques. Il est
bien difficile de dire avec quelque certitude
quel sera le problème qui, dans dix ans, do-
minera les relations internationales : sera-ce le
problème africain, sera-ce le problème chi-
nois, ou celui de l'Inde ? lequel des trois ?
On ne sait. Peut-être tous les trois à la fois.
Il convient aussi de faire la part au désir
de frapper l'opinion publique par des propos
volontairement excessifs. C'est un peu dans la
manière italienne et beaucoup dans celle des
Gouvernements dictatoriaux qui aiment à ré-
veiller dans l' esprit des peuples les sentiments
chauvins. Mais sous la truculence du verbe,
il faut rechercher la réalité.
La réalité apparaît nettement dans certaines
incidentes où on la dissimule. La réalité, c'est
ri* Italie est loin d'être satisfaite de son !ot
de possessions africaines. Elle se considère
comme lésée quand elle considère les immen-
ses territoires que la carte lui montre peints
aux couleurs de la France et de r Angleterre.
Son Erythrée souffre, comme étouffée entre la
Mer Rouge, r Abyssinie et le Soudan anglo-
éyptien, pays riches et appelés à un grand
développement. Est-il juste que non contente
de l'Egyote, l'Angleterre veuille s 'assurer la
maîtrise de toute la vallée du Nil, et notam-
ment de cette partie qui sera, dans quelques
années, l'un des champs de coton les plus
prosobres du monde. Et peut-être est-ce à un
conflit possible dans ces régions oue fait allu-
sion M. Cantalupo quand il envisage l' éven-
tualité d'une lutte pour la maîtrise des com-
munications entre l'Afrique du Nord et l'Afri-
que du Sud.
Qu. est-ce. en outre, que la Tripolitaine cer-
née par les possessions anglaises et françaises,
empêchée de s'étendre vers le Sud et d'attein-
dre la région soudanaise. Nous ne parlons pas
de la Somalie. Vraiment, le sort a été injuste
envers l'Italie, et il convient de réparer ses
fautes.
Il faut donc se préparer à rétablir l'équili-
bre méditerranéen et africain. En ce qui re-
garde l'équilibre méditerranéen, M. Musso-
lini. dans une conversation à un journaliste, a
indiqué un moyen de le modifier au profit de
son pays. « De la Tunisie au Proche-Orient,
nous avons bien des sujets de conversation.
La Syrie vous intéresse-t-ette donc au point
oue vous ne puissiez reconnaître noire prépon-
dérance commerciale sur les côtes d'Asie-Mi-
neure. et jusque dans les ports lointains de !a
Mer Noire. »
Quant à l'équilibre africain, non seulement
sa réalisation commande l'extension des pos-
sessions italiennes considérées comme insuffi-
santes, mais la cession de quelques-uns des ter-
ritoires français.
Ces prétentions sont clairement exposées
dans les journaux italiens. La presse s'efforce,
d'ailleurs, d'exciter le chauvinisme, exaltant
sans mesure tout ce qui est propre à donner au
peuple le sentiment que rien ne résiste à la
volonté du dictateur. Il faut lire à ce sujet le
communiqué de l' Agence Stefani relatif à
l'occupation de Djarboud. Jamais bulletin de
victoire ne fut plus claironnant. On y sent tout
le frémissement et les impatiences du colonia-
lisme italien, et ce n'est pas très rassurant.
Henry Fontanier,
MpuM du Cantal, *ec*êtaire de la
Commistion des Affale* étran-
gères. membre de ta Commisfion
des Colonies.
Lois, Décrets. Arrêtés
-..0.0--
Décret du 5 mars 1926 créant une audience
à An-Boucif (Algérie).
Aux termes ctr. ce dtfqpct, une audience fo-
raine bi-mensuclle sera tenue i Aïn-Pourif,
canton de Herrounghia, arrondissement. do
Plida, par le jupe de paix de oc canton. ft la
charge par la commune mixtr d'Aïn-Roiteif,
qui en a pris l'engagement, do pourvoir aux
frais résultant de l'in;o,tnlll\tinn de cette au-
dience.
(J. O. du 11 mars 1926)
Le discours de M. Virenne
o
A
Le discours prononcé à Hanoi,
à Vouvertttre du Conseil de Gou-
vernement, par M. Alexandre Va-
renne, gouverneur général de VIndochine, a
suscité dans les milieux parlementaires et
coloniaux une émotion qui vient de se tra-
duire par une demande dexplications d'un
groupe important du Sénat, adressée au mi-
nistre des Colonies.
Reprenant une thèse chère à certains doc-
trinaires et qu'a soutenue avec éclat M. Ju-
les Harmand, ambassadeur honoraire de
France, dans son livre classique « Domi-
nation et Colonisation », • thèse suivant la-
quelle la « séparation » est « la fin natu-
relle » d, ¡'tttOlu/ion des sociétés coloniales,
M. Alexandre Varenne lui a opposé la
thèse de la « fusion 9 de Vêlement colonisa-
teur et de l'élément ethnique local, pré-
parée par une longue politique d'associa-
tion.
Tandis que M. fuies Harmand déclare
péremptoirement : « La suprême sagesse d'un
gouvernement expérimenté consiste à relâcher
progressivement Is liens de l'union, à les
amincir jusqu'à leur disparition totale pour
que cette fin naturelle la séparation --
se produise sans douleur ni violences S, que
dit M. Varenne ?
Cest la mission de la France, c'est le
mandat qu'elle tient de sa seule tradition
« d'éclairer et de former autour d'elle les
individus et les peuples. »
a Sa mission achevéex on peut penser
(thèse Harmand) qu'clic ne laissera rn In-
dochine que le souvenir de son reuvre, qu'elle
ne réclamera aucun rôle dans la vu de la
péninsule, ni pour diriger, ni même pour
conseiller et que les peuPles qui auront pro-
fité de sa tutelle n'auront plus ave: elle
d'autres liens que de gratitude et d'affec-
tion ; mais on peut supposer aussi qu'il se
formera sous ce ciel anIent, où voisinent
maintes races diverses, une nation d'un type
rouveau, dans laquelle des générations de
Français nés en Indochine auront contrac-
té avec les poputations indigènes, nourries
de culture française, des liens intellectuels
et des associations d'intérêts assez puissants
pour leur imposer UNE VIE COMMUNE. »
On Peut regretter que la question de la
fin de notre Domination ait été posée par
M. Varenne devant Vopinion annamite et
sous la forme d'une alternative inéluctable
dont la « séparation » serait, l'un des ter-
mes. Ce dilemme, nous ne l'acceptons pas,
et M. Varenne marque bien, d'ailleurs, qu'il
ne se résigne pas à certaines « fatalités »,
pour parler comme M. Jules I/armalld.
Mais disons-le et disons lui sans ambages :
un Gouverneur General n'est Pas en Illdo.
chine pour philosopher, mais pour agir au
nom de la France, en s'ieispirapif de son gé-
néreux idéal, avec Ici volonté d' « associer »
si étroitement la race annamite aux destinées
de la grande Patrie qu'elle ne puissc conce-
voir comme, terme dernier de son évolution
que la fusion DANS L'UNITÉ NATIONALE.
Auguste Brunet
Député de la H&union.
Retour du Hoggar
0
l-ii Mission ethnographique française
Rcygasse-Pt >nd <|ui était dans le. lloggnr au
moment oÙ la Mission américaine Kului de
Prorok lit des révélations sensationnelles
reconnues par la suite très fantaisistes sur
la découverte de la sépulture d'une reine
berbère) vient du rentrer à Mger. Elle
a séjourné cinq mois au Saluira et
annonce que les tombeaux du Honnnr,
autour desquels il a été fait tant, de bruit,
comportent huit chambres funéraires, dont
sept non encore fouillées et actuellement
sous bonne garde. La. Mission qui a rap-
porté de nombreux documents sur le Saha-
l'a. a été reçue en audience par M. Maurice
VioHcùc.
Tactique fleuras arabes
--O-û-
Les lecteurs de? Annales Coloniales se. sou-
viennent que le 3 décembre i<)2^ nous igna.
lions un rezzou qui, le 2 septembre précé-
dent, anéantit un de nos détachements méha-
ristes. C'étaient non des Touareg dont la tac-
tique bien connue, de nos mé-haristes aurait
été facilement déjouée, mais des Arabes lîo-
rabick descendus à grande allure sur Araouan
où nous n'avions plus personne pour nou.
avertir. Après avoir abreuvé leurs chameaux,
ils se sont dirigés vers le Sud et envoyèrent
au lieutenant commandant le peloton méha-
riste au paturage aux environs de Dasla, un
des leurs qui, se faisant passer pour un tar-
gui, avertit le chef du pdoton de la présence
dans les environs d'un djich de 1 <; Arabes.
Confiant dans les dires très affirmatifs de
cet individu, le lieutenant partit à la rechei-.
che de ce djich, et c'est pendant son absence
qui s'explique aisément, que le gros du rez-
zou se précipita sur le peloton qui venait
d'arriver au puits de Dasla et n'avait meroc
pas eu le temps de se protéger par une zé.
riba.
Par la mobilisation rapide des réserves lo-
cales et une énergique intervention, le com-
mandant Fauché, alors commandant de Tom-
bouctou fit donner à ces bandits une sévère
leçon sur les bords du lac Faguibine, au mo-
ment où ils allaient s'enfuir hors de poitée
Telle est la tactique fort habile de ces pil-
lards du désert qu'une bonne râcléc a dé-
( l e se fi-(itter
goûtés pour longtemps de se frotter à nos
braves méharistes soudanais.
A LA CHAMBRE
INTERPELLATION
Le discours de M. Alexandre Varenne
Le groupe de l'Union Républicaine Démo-
cratique de la Chambre des Déipul s a dési-
gné une délégation composée de M. Edouard
de Warren, secrétaire général du groupe,
de M. Edouard Soulier et de Titiguy du
Pouët, pour demander au ministre des Co-
lonies des renseignements et des explica-
tions sur le discours que M. Alexandre Va-
renne a prononc" comme Gouverneur Gé-
nérai au Conseil de l'Indochine.
M. de Warren a déposé une demande
di'nterpolltttion au ministre des Colonies.
QUESTIONS ECRITES
Les majorations de solde
M. de AlentllOn, député, demande a M. le mi-
nistre de la Guerre si les nouveaux tarifs de
solde étant applicables à partir du (1er janvier
11)25, les majorations de solde acordées au per-
sonnel servant au Maroc seront basées sur les
nouvelles soldes ou sur les anciennes; ajoute
que: 1' dans le cas où les anciens taux seraient
pris pour base, ! es intéressés se trouveraient
lésés et la majoration ne serait plus de 3/10
ou 5/10 suivant la zone, mais ramenée à en-
vlron 2/10 et 7/20; 2' cette question est motivée
par le télégramme suivant adressé par l'inten
ilance au Maroc à toutes les sous-intendances
du Maroc: fi Oans le travail préliminaire pres-
crit par dépêche ministérielle du 30 décembre
1925, n* 072 4/5 ne pas comprendre majora-
tion de solde Maroc; ministre ayant prescrit
que cette majoration reste basée sur ancienne
solde seulemenl. Il (Question du H lévrier J}26.)
1MC.)
Réponse. - Les majorations de solde accor-
dées aux ofliciers et snns-oflieiers à solde men-
suelle en service um Maroc- sont basées su''
l'ancienne solde, en conformité de l'article lift
de ii loi de finances du 13 juillet 12rl.
Sterling et piastres
M. Ernest Outre y. député, demande h M. te
ministrr ries Finances si, en raison des dispo-
sitions législatives qui régissent l'exportation des
capltuux, une société anonyme française, qui a
son siège social en France et son siège d'ex-
ploitation en Indoohine, peut d'ordre et pour
compte de son siège d'exploitation, passer en
France, avec des fabricants frança i s, des con-
trats de fournitures destinées ii la colonie et
payables a Paris en sterlings, ajoute que ces
sterlings sont achetés par ledit siège uexploi-
tation qui les payerait en piastres, en Indochine
pour livraison à Paris. (Question du 14 janvier
i9Z6.)
Béponse. - Une société française ayant son
siège sooial en France ne peut, sans enfreindre
les dispositions de la loi du 3 Ilvril 1918 régle-
mentant l'exportation des capitaux, acheter des
livres sterling pour régler à des fabricants
français des fournitures destinées à son siège
d'exportation on Indochine.
-– %$$CI -
Le tomllllsie a la Guadeloupe
---0-0--
Le dernier courrier des Antilles vient d' ap-
porter des renseignements circonstanciés sur les
scènes de sauvagerie qui viennent d'ensanglan-
ter le pays.
Commune de Sainte-Rose, M. Lejeune, di-
recteur d'usine. l'tayant renvoyé un ouvrier cou-
pable de vol, une discussion s'éleva au cours
de laquelle l'ouvrier nommé Boissel, de deux
1 halles de revolver, tua son patron.
L autre crime revêt un caractère de sauva-
gerie rare et a eu pour théâtre la commune de
Gourheyre. dont le maire est M. Meav. ami
de Candace.
Le 15 février, un homme fut tué dans cette
commune.
Peu après, la foule, incitée par quelques
meneurs, accusa les gendarmes de ce crime,
et tout de suite s'en alla manifester bruyam-
ment devant la gendarmerie. Le gendarme Mi-
gnot, seul dans la caserne, invita les manifes-
tants au calme.
Comme il insistait, une grêle de pierres
s'abattit autour de lui, et tandis qu'il télépho-
nait pour avoir du renfort, le pauvre gendarme
fut assailli, frappé, et un coup de barre de
fer sur la tête le fit tomber sans connaissance.
La foule s'empara du gendarme, le traîna
sur la route. lui arracha ses vêtements, et te
malheureux fut littéralement déchiqueté par ces
sauvages.
Quand les gendarmes de renfort arrivèrent,
ils se heurtèrent à un barrage fait avec les fils
téléphoniques qui avaient été coupés. Ils char-
gèrent alors sabre au poing. Il y eut un tué et
huit arrestations furent opérées. Le cadavre du
gendarme Mignot fut retrouvé les membres bri-
sés en plusieurs endroits, ayant subi d'odieuses
mutilations.
D'autres fai's ejaves se sont déroulés. Aux
Abyrres. le 6 février, un malheureux fut as-
sommé par une bande d'individus à qui ses
opinions ne plaisaient pas ; le 18 février, un
travailleur fut roué de coups par des grévistes;
enfin, au Lamentin, un juge de paix essuya
trois coups de revolver d'un justiciable mécon-
tent.
Nous connaissons suffisamment M. le Gou-
verneur Beumier dont l'énerçrie a réussi à faire
cesser les scandales perpétrés par les amis de
Candace et de Jean Françoi s pour être surs
rlU. il saura rapidement ramener l'ordre dans
l'île.
Au Ministère des colonies
A la suite des concours des tf> et 17 février
pour l'emploi de rédacteur h l'administra-
tion centrale voici la liste doJinitive de clas-
sement dressée par 1 nuire de mérite.
MM. ('auët (Hobcrtï. adjoint des services ci
vils en A.O.F. ; de Rournal ((ïilbert). adjoint
des services civils en A. E. F ; de Verbizter
(Camille) : Tapela ((ïuillaume). adjoint dos
services civils en A.O.F. ; ITallepuen (Coron-
tin) ; Ozannc (Oeorges). expéditionnaire ¡\ l' -\d-
nistration centrale) ; Mano (Raymond).
L'AVIATIONCOLONIALE
---0-0--
Bruxelles-Congo
La mission belge Medaets a atterri le 11
mars à Héliopolis.
L'équipage avait quitté Athènes le mème
jour. Les 1.250 kilomètres de l'étape, com-
portant 750 kilomètres de l'rayersee mari-
time, dont 450 sans terre, entre la Crète et
l'Afrique, ont duré 7 heures.
Les prochaines escales sont : Atbara
(l.tfrf) kil.), Mongalla (l.&jO kil.), Lissalu
(1.350 kil.) et Kinshossa (1.150 kil.)
Du Gap à Londres
Alan Cohham, parti le 11 mars au matin
de SollÜm où le mauvais temps l'avait
retenu pendant deux jours, est arrivé à
Athènes le mémo jour à 14 heures.
Beyrouth-Saïgon
A la demande du ministère de la Guerre,
qui ne peut: cette année faire participer des
avions militaires a la course Beyrouth-Sal-
gon et retour, cette épreuve cpt remise au
printemps de 1927.
On ne saurait trop louer les services de
l'aéronautique d'e ne vouJoir employer pour
ces raids que des appareils très au point.
-
L'Œuvre de l'Enfançe
au Dahomey
0
« Nous ne ferons jamais trop pour ceux qui,
plus tard, remplaceront les générations ac-
tuelles », écrit M. le Gouverneur Foum aux
notables de la colonie du Dahomey pour les
engager à l' aider dans la création de r Œuvre
de l'Enfance, création devant compléter heu-
reusement la série des mesures prises déjà pour
protéger les petits des deux sexes, dont les pa-
rents. c' est l' exception, soit trop négligents,
soit trop pauvres, ne leur donneraient pas les
soins matériels et moraux, indispensables à leur
rationnel développement.
Déjà I utilité d'une œuvre de ce genre, à
organiser dans les colonies de l'Afrique Occi-
dentale française,, avait frappé l'esprit géné-
reux de certaines personnes qui, sous l'impul-
sion charitable des femmes de plusieurs Gou-
verneurs Généraux, en avaient tenté la réali-
sation, notamment à Dakar. Malheureusement,
suivant le destin de leurs maris, ces dames ont
dû, un jour, quitter la colonie. et l' organisation
ébauchée n'était plus poursuivie avec continuité
de vues.
Au Dahomey, grâce au concours que peut
apporter la population féminine aborigène évo-
luée, qui offre l' avantage de rester à demeure,
il est possible d'assurer à I"Œuvre bienfaisante
à entreprendre la continuité nécessaire à son
plein épanouissement et à sa pérennité.
L'organisation Que je désirerais ainsi mettre
sur pied. ajoute M. Foum, avec la collabora-
tion unique des dames et demoiselles autoch-
tones les plus évoluées, pourrait être dénommée
Œuvre de l' Enfance au Dahome".
Elle aurait pour but principal de rechercher
les enfants moralement abandonnés ou insuffi-
samment d éfendus, de les protéger, de les sui-
vre eï de les armer contre les vicissitudes de la
vie. Mais l' œuvre aurait aussi dans ses attribu-
tions la tâche, plus large, d'étendre son action
bienfaisante à tous les enfants et à leurs fa-
milles, dont les plus nombreuses pourraient
bénéficier de primes, à allouer aux mamans les
plus dévouées ou les moins fortunées ; de réu-
nir, dans des fêtes à organiser, pour la distraire
sainement. l'enfance dahoméenne.
Telle est l'heureuse initiative de M. le Gou-
verneur Fourn pour le succès de laquelle on 11e
peut oue faire des vœux très sincèrcs, en com-
plimentant le distingué Gouverneur.
Un programme colonial
-0
Le Congrès national de la Fédération ré-
publicaine de France a terminé hier ses tra-
vaux sous la présidence de M. Louis Marin,
ancien ministre.
Parmi les rapports lus au Congrès, il nous
est agréable de signaler le très intéressant
et très important programme colonial pré-
senté par notre distingué collaborateur, NT.
Edouard de Warren, député de Meurthe-et-
Moselle.
Il déclare avec raison que l'objectif social
doit être d'amener les peuples protégés par
une évolution progressive de. leurs muuis
et de leurs institutions à constituer avec le
peuple français une grande famille poursui-
vant le même idéal de progrès et de civili-
sation.
Au point de vue économique, M. de War-
ren préconise l'utilisation des productions du
so! et du sous-sol de la métropole et de
de production qui assure l'indépendance éco-
nomique des 100 millions d'habitants de la
France métropolitaine et d'outre-mer.
DgPAlT
T.c Gouverneur de Saint-Pierre et Mique-
Ion, M. 1Wn«ch, depui> quelque-; mois en
mission en F rame, quittera le llavie le
24 marc, P,I\ le paquebot transatlantique
France, poui îejoimlre -on poste.
–-–
Au Comité central des Armateurs
A l'issue de l'assemblée générale du G1-
milé Centra 1 des Annaleiirs de France, le
Conseil d\adiu nisl 1 ati(ai s'est réuni et a
réélu son bureau, qui se trouve ainsi com-
posé : Président. M..1. Pal Pi a 7. : vire-pré-
sidenls. MM. lv IVrgoline. Pa.ul-C.yp, Fa-
ble, lluberl C.iraud, G. Pbilippar, G. Bre-
ton : trésorier. M. H. W'nrms : seirétan <\
M. P. limier.
St-Cyr et les Coloniaux
0
Quelques années avant la guerre, l'éminent
historien Albert Sorel, charge de diriger une
série de conférences aux Saint-Cyriens, défi-
nissait ainsi le devoir des futurs officiers :
« Servir la patrie, défendre son indépen-
dance, protéger ses frontières, garder ses co-
lonies. »
Suivant le conseil du meilleur historien
que nous ayons eu de la Révolution dans ses
relations avec l'Europe, suivant aussi leur
goût des aventures, plusieurs des premiers
numéros (c pompèrent » la coloniale, alors
que jadis, comme pour les conscrits, ce
n'étaient guère que les mauvais numéros, les
« Fines », qui allaient dans l'infanterie de
marine. et ce sont de ces « fines n qui ont
conquis le Tonkin, le Dahomey, Madagascar
et le Soudan.
Le prestige dont jouissaient les membres
du Conseil des '( fines » se justifiait par leur
esprit débrouillard si essentiel à la vie colo-
niale. Mais à cette époque, la culture géné-
rale était de beaucoup plus élevée qu'elle ne
l'est maintenant, et avec le général Tanant,
dans son article de la Revue des Deux-Mon-
des sur Saint-Cyr, nous regrettons vivement
l'abaissement de l'instruction générale de nos
ieunes officiers qui auront beaucoup de peine
à égaler leurs grands anciens, même ceux du
Conseil des fines.
F « Depuis que les programmes des grandes
Ecoles se sont amplifiés dans de* proportions
inadmissibles, écrit le général Tanaf. on a
cru gagner en surface ce qu'on perdait en
profondeur. On s'est lourdement trompé. On
a beaucoup perdu dan; un cpns, en n'a rien
gagne dans l'autre. Le bilan de la prépara
tion à Saint-Cyr est essentiellement compara
ble à celui des autres ,col('.
Ati c-nutr de ma longue «arrière dr mar-
souin, je me sui-. maintes foi, rendu compte
de la nécessité impérieuse de sa1, oir beau-
coup de choses et de compléter .,ans cesse
mon bagage intellectuel. En lisant l'article
précité du général Tanant. j'ai surtout noté
(pour l'appliquer aux offiricr.; appelés à com-
mander des indigènes) ce principe Il faut
bien aimer les soldats pour les comprendre
et les comprendre pour les bien conduire. Jt
Si donc nos futurs officiers ne se "f'ntrnt pas
capables d'aimer les indigènes, ils ne doivent
pas fI pomper » les marsouins. 11 en est du
reste de même pour les futurs administra-
teurs coloniaux. Et j'ineiste tout particuliè-
rement, en passant, sur ce conseil que je vou-
drais voir donner et répéter sans resse aux
jeunes élèves de l'Ecole Coloniale dont cer-
tains anciens ne m'ont guère parus imbus de
ce principe essentiel.
De rRoR à 1014, Saint-Cyr a fourni le plus
grand nombre de ces modestes officiers colo-
niaux, infatigables pionniers de la science
et du progrès qui, devançant ou accompa-
gnant partout nos savants cm no- ingénieurs
(et j'ajouterai nos colons , ont donné à la
France le splendide domaine colonial qu'elle
possède aujourd'hui.
Que nos jeunes Saint-Cyriens .;,'in"tr'.Ji-ent
de leur mieux s'ils veulent être mar-
souins Il, car ainsi que ¡('ur dit 1,. général
Tanant, le courage, l'ardeur et la ré-olution
ne suffisent pa- à de tel; hommes, et le sa-
voir leur est peut-être plus indispensable
qu'à d'autres.
Qu'il me soit permis, après cette brève ana-
lyse de l'article du général Tanant, d'ajou-
ter que ce sont ses elèves d'après-guerre qui,
avec leurs camarades dr Saint-Maixent, ont
lutté avec héroïsme contre les bandes d'Abd-
el-Krirn au Maroc et rteitre les rebelles du
Djebel 1 )ru"t' eu Svrie.
Pui--e tarit de ne
pas être inutile.
Eugène Devaux
La guerre au Mar«
La guerre au aroc
La guerre au Maroc
Les opérations militaires
L'installation ( 1 1 i 11 i i 1 ̃ des troupes fiau-
çaises en soulien iiniin'(li;i! des M l'ioua ;i
produit un très heureux otïel au sein des
tribus soumises et rallié.-s du I laut-( Va r-
Hha. Derrière la couveriute indii'eiie ainsi
éta\<•••. li- s M l'ioua iV")e.-ir,>ept --urs vil-
lages.
Suy les fronts de Tu/.a et d'Oiie,',/.an 'es
troupes régulières eireul 'i,! ,],• poste à ji'ïsft*
et pai ini ies tribus ralliées rece uit par-
tout !'̃ • meilleurs accueil il. s populations.
Mais ci>11111ie le (ait justement leaiarqucr
tin de ; 10s confrères métropolitain--, très au
courant des questions marocaines, si M.
Pa il ! ie\ qui es' tlll cal UlateUr. tait, le total
de tout es les tribus r"!"',\t-:,; 1ll e-nl d,'-
mandé l'aman, il au; a la sun
O e e e s e\ rail t e c S
EN SYRIE
--O--
Les fausses nouvelles
Le liant eomiivissar at de la !<̃̃̃;. ;l !iquo
frain.rse en Syije ra il ioléie^'i.tp1. la moto
suiva.nto : /}:•̃/Il uutrs.
L'' ,'1)1)1 /III/II ;,!'Ii; lit' e t't \(/uen,
partit* (iiiiihiisi' ilu III unir*, fiSMiro 1/110.
lous /-*>,• 1 s 1ml ,;/,; IIl'i-"',, ,J'il/n;/'
à ijiiiUnr liitiiiiis innurtlititrwru!. l'of-
fensur ihvii' iloii rouni)̃'smis pet/,
l" < //»('̃ .'<• 11' \nln",. Mo/m. a mis
/a villr ,'/e h'iiDt'il ni >' t irais sue ri i ix*) ha-
l,iI.,,¡H /n 11
Le hiiul fi >!̃' ht ^ul'li-oir
flolicaise <';» w,;n'e t ̃> ,,':' f!, ,!r }''us%
< ».|C .; I qih- >,>iii<\s e.' «» ¡. '! 1 0'/ -
fions \;¡'!,! r il/'UNe,-, • < WC
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MERITE ÀGRICOLF
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