Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 mars 1926 09 mars 1926
Description : 1926/03/09 (A27,N38). 1926/03/09 (A27,N38).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIELME ANNEE. N° 38
LU NUMERO: S0 CENTIMES
MARDI SOIlî. 0 MARS lltfG
Les Annales Coloniales
& MA « lw 4 (W--.dd »
JOURNAL QUOTIDIEN
un AETKLU PUHJÉS PAR "LU AMMALCfl OOLOMALII" MWT LA NOMUM
EXCLUSIVE du MUHUL
DIRECTEURS : MARCEL RUEDiL et L.-G. THEBAUL T
Ras" m kémàtitintim : 34, Rue du MonfeTtiabor, PARIS-1* TfMftMt ; LOOTM it-17
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L'EXPOSITION COLONIALE
DEVIENT UNE NÉCESSITÉ POLITIQUE
On hésite encore, dans certains milieux,
devant l'effort évident qu'exigera la réalisa-
tion du projet d'Exposition coloniale dont le
principe a été émis dans l'enthousiasme pour
les colonies que leur concours pendant la
guerre avait suscité. Ce qui est singulier,
c'est que les hésitations viennent surtout de
ceux qui n'ont guère à participer à l'effort
et de l'affaire ne connaîtront que les avan-
tages.
C'est ainsi que l'Etat qui ne fournit point
de subsides à cette entreprise alors qu'il en
recueillera des bénéfices directs, ne marche
qu'au ralenti pour tout ce qui la concerne.
Après avoir reporté de 1920 à 1925 la date
de cette grande manifestation coloniale, il a
encore reculé, et maintenant il propose 1928
avec possibilité de se reporter à 1929 ou
1930. La façon dont il évoque cette possibi-
lité indique presque une intention prééta-
blie d'en faire une réalité.
Les tergiversations devraient disparaître
'devant des circonstances nouvelles qui com-
mandent impérieusement, dans l'intérêt supé-
rieur de notre pays, de hâter l'affirmation
la plus nette, la plus catégorique, de la
puissance coloniale de la France, de sa
cohésion coloniale et, sommes-nous tenté de
dire, de sa « volonté coloniale ».
En effet, la question coloniale prend de
plus en plus une importance de premier
ranir dans la politique internationale.
L'entrée de l'Allemagne dans la S.D.N.
va lui donner une nouvelle acuité. Certes,
nous devrons apporter un sentiment d'équité
et même de générosité à l'examen de la
question qui sera posée par elle et pour elle.
Nous aurons peut-être à combattre les ten-
dances de certains de nos alliés qui la ver-
raient volontiers résolue par des sacrifices
de notre côté sans en coifsentir du leur.
S'il est, un jour, envisagé la possibilité de
rendre à l'Allemagne un mandat sur cer-
taines colonies, nul iloute tltie cette éventua-
lité donne lieu à un sérieux examen, et que
l'on soit t.1 --. partisan de la proportion-
nelle politique, je crois qu'en la circonstance,
c'est elle seule qui devra jouer si tous les in-
téressés y consentent. Je ne vois pas la France
restituant les fractions qu'elle a reçues, du
Togo et du Cameroun, qui ne représentent
pas comme valeur et comme richesses natu-
relles la dixième partie des anciennes colo-
nies allemandes, si les neuf autres dixièmes
ne sont pas également remises à l'nncien
Reich.
Encore, s'il y a quelques principes admis-
sibles dans les revendications coloniales de
l'Allemagne, on ne saurait en dire autant de
certaines autres manifestations qui se sont
produites ailleurs. Certes, elles n'ont été que
le fait d'une presse que le gouvernement de
la nation a laquelle celle-ci appartient peut
'désavouer officiellement tout en l'encoura-
geant dans la pénombre. La comédie diplo-
matique du désaveu n'a, d'ailleurs, même
pas été jouée, et l'on peut être certain que
les cyniques théories de banditisme auxquel-
les nous faisons allusion traduisent bien les
appétits d'un peuple en délire, saoulé du
gros vin de l'impérialisme u
Robert Macaire, du moins, était drôle
lorsqu'il s'écriait : « Cette malle n'est à per-
sonne, donc elle doit être à moi! » Si la
même expression peut être employée, elle
change de sens lorsqu'elle s'applique à celui
qui écrit : « 11 nous faut des colonies. La
France en a; prenons-en à la France ! »
On ne s'arrête pas à répondre à l'individu
qui conseille à sa nation tout entière une
pratique à laquelle la Calabre doit déjà sa
réputation ou sa légende, mais ce serait folie
que ne point tenir compte de la mentalité
ainsi révélée.
Certes, il serait facile de rééditer le mot
et l'attitude du personnage antique qui ré-
pondait : « Viens les prendre ! » au potentat
le sommant de lui remettre ses armes. Ces
plagiats historiques ne font plus grand effet.
La vraie, la seule réponse qui convienne,
c'est de hâter l'heure où la France étalera
aux yeux du monde, convié à rivaliser avec
elle sur ce terrain de civilisation pacifique,
toute sa force coloniale dans son éclat maté-
riel et moral.
L'Exposition Coloniale dira : « Voilà,
groupées dans un élan d'affection autour de
la France, ces colonies, que l'on disait prêtes
à renier la Mère Patrie. Elles affirment, au
contraire, que celui-là serait bien hardi qui
tenterait de les séparer, car il verrait se lever
contre lui non seulement la France conti-
nentale offensée, mais les populations aux-
quelles ses appétits auraient osé s'étendre, et
celles des autres contrées exotiques qui se
solidariseraient à la fois avec elles et avec la
Métropole. »
Elle dira encore, cette Exposition colo-
niale: « Voilà ce qu'en moins d'un demi-siècle
la France a fait de pays attardés dans une
ambiance moyenâgeuse, étrangers à la civi-
sation moderne, à son travail, à sa richesse,
à ses libertés. Grâce à la France, ils ont
franchi rapidement toutes les étapes qui sem-
blaient les en séparer et les voici aujour-
d'hui admis au travail, à la richesse, aux
libertés qui se traduisent par ce mot com-
plexe de progrès. Ne serait-il pas injuste
de ne pas reconnaître le grand oeuvre accom-
pli par la France 1
Enfin, elle offrira à tous ceux que préoc-
cupe le problème colonial le moyen d'ap-
prendre comment on le réalise d'une façon
honnête et méritoire, et non point en prenant
à la gorge une Nation qui a su déjà y consa-
crer ses forces, son argent, un inunense la-
beur, et en lui criant : Tes colonies ou la
vie!
Il paraît qu'il y a des individus, des jour-
naux ou des gouvernements qui ont besoin
de profiter de pareille leçon. Il importe de
la leur donner le plus tôt possible.
Voilà pourquoi ce serait méconnaître les
intérêts primordiaux de la France que retar-
der encore le projet d'Exposition Coloniale
Internationale dont la réalisation s'impose
du point de vue politique non moins que du
point de vue économique.
JEmMt Haud..,
Sénateur de la Marne,
vice-prdoidma de la Commleetom
des Douanes
• 1.8
La crise ministérielle
M. Gaston Doumergue, après avoir, hier,
successivement reçu MM. Aristide Briand,
Herriot, de Selves, s'est ensuite entretenu avec
les Présidents et les Rapporteurs Généraux
des Commissions des Finances de la Chambre
et du Sénat, et les présidents des groupes de
gauche des deux Assemblées-
Ce matin, il a reçu quelques représentants
des groupes de droite : Le Trocquer, Louis
Marin.
Il semble probable que M. Briand acceptera
de reconstituer son Ministère en changeant son
conaborateur. D'après les bruits nombreux,
M. de Monzie deviendrait ministre des Finan-
ces, poste qu'il a occupé une quinzaine de
jours à la fin du ministère Herriot.
Un certain nombre de ministres quitteraient
le pouvoir ; outre, naturellement, M. Doumer.
on cite MM. René Renoult, G. Chauvin et
peut-être MM. Gautemp. et Painlevé.
Si. comme on l'espère, M. Aristide Briand
mène à bien ses négociations, le nouveau Ca-
binet serait constitué demain soir.
Avec les rectificatifs de votes parus aujour-
d'hui. la majorité serait de 276 voix contre
219. MM. Edmond Boyer (Maine-et-Loire,
réoublicain de puche) et Palmade (Charente-
Inférieure, raaical-socialiste) portés comme
ayant voté pour le Cabinet déclarant avoir voté
contre.
En. A. O. F.
–0-0–
Dangereux voisinage
Nous avons vu qu'à V Académie des
Sciences Coloniales, d'après un rapport
du docteur Bouet, agent consulaire au
I.ihtkl'Ia, le typhus umuryl ou lièvre jaune
existe au Libéria qui conllne a I:u Iluute-
tluniéie et A la Côto d'Ivoire.
IL se .pour'l'uit alors que île cas de fièvre
jaune constaté» l'aninée dernière a Tiassalé
(C'ùln d'Ivoire) et (pic l'on croyait n'être
qu'une simplto bilieuse hématurique ait
pour origine i'!JI travailleurs libérions, em-
ployés sur certains chantiers forestiers.
C'est donc fort grave.
E. D.
DÉCALAGE DE COURRIER
-0-0-
Le courrier de l'Afrique orientale arri-
vera en France avec une dizaine de jours de
retard. On se rappelle les incidents qui ont
précédé le départ du Roland-Garros et qui
ont retardé son départ de Marseille, et le dé-
'calage n'a fait que s'accentuer aux escales en
cours de route.
Ce n'est donc que dans une huitaine de
Jours que nous aurons le courrier de la Réu-
nion et de Madagascar, qui aurait dû norma-
lement arriver samedi.
Au Tonkin
on
Un sergent français tué à la frontière
Au cours d'escarmouches entre bandes
chinoises dans la région frontière ton/d-
noise, un groupe chinois pénétrant sur
notre territoire au-sud est de Tltanpoun,
vers Afoncau, rencontra une patrouille
française sur laquelle elle ouvrit le feu. Le
sergent français, chef de la patrouille, fut
tué. Un détachement mobile plus important
arriva au secours de la patrouille et le leu
ayant cessé, un officier chinois s'appro-
chant en parlementaire expliqua la méprise
en affirmant que ses soldais avaient pris
les hommes de patrouille pour des adver-
saires chinois. Le groupe repassa imméditl-
tement la frontière.
Par ailleurs, la région de Moncây est par-
faitement calme.
Un rapport lut immédiatement adressé au
Ministre de France à Pékin pour qu'illasse
atlssiMt. Unîtes les représentations nécessai-
res en vue. de réparations ultérieures et afin
d'éviter le renouvellement de pareils inci-
dents. (Par dépêche).
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
Le 6 mars, le taux des achats A terme de la
piastre était le suivant : à Saion sur Paris :
8 jours 15,75 ; 30 jours, 15,8-1- ; 60 jours, 15,93 ;
90 jours, 16,03.
Le vrai carburant
pour la plupart de nos colonies
00 ̃
Après l'alcool, l'huile, Virèmitet
le charbon de bois, ce dernier déjà
beaucoup plus économique et plus
facile à produire en grande quantité que les
Précèdent s, enfin l'acétylène mélangé à un
produit diluant carburant qui peut con-
quérir la voiture de tourisme voici qu'on
nous Parle dun nouveau carburant national
pour les voitures de clltlrge. Il s'agirait tout
simplement de. gaz pauvre, obtejiu non
plus avec du charbon de bois, mais avec du
bois brut brûlé dans un gazogène.
L utilisation du bois pour la fabrication
de gaz pauvre n'est pas nouvelle. Depuis
longtemps, aussi bien aux colonies qu'en
France, elle est courante. Jusqu'à Présent,
cependant. on ne l avait pas envisagee pour
l'automobile, en raison de la quantité im-
portante de bois qui t'lit dû être consommée
pour un rendement donné tt du poids mort
trop considérable à imposer aux voitures,
tant du fait des dimensions du gazogène,
que du stock de bois à emporter avec soi.
Mais voici que la question a marché. De
nouveaux gazogènes ont été étudiés et mis
au Point qui permettraient de ne brûler que
100 kilos de bois aux 100 kilomètres pour
des camions de charge moyo/fle. 100 kilos
de bois, c'est assez peu de chose et, dès
lors qu'il s'agit de véhicules n'exécutant pas
de grandes randonnées, pçuvant s'approvi-
sionner souvent et aussi facilement qu'il peut
être nécessaire de le faire, ladite question
ne serait pas loin d'être résolue.
100 krlos de bois, correspondent. en
France, selon les régions, à une dépense de
10 à 2 o francs au maximum, tandis que
20 litres d'essence coûtent 40 francs. Aux
colonies (nous Parlons de celles qui ont du
bois en abondance et non, bien ultclIdll, des
régions sahariennes ou de la côte des Soma-
lis) l'avantage serait bien plus grand encore :
100 kilos de bais peuvent coûter de 3 à
5 francs (le prix de la main-d'œuvre pour les
préparer) tandis que 20 litres d'essence y
reviennent à 80 ou 100 francs.
Quelques grandes marques automobiles
dont les lecteurs des Annales Coloniales sui-
vent les ef forts aux colonies, ont déjà fait
des essais concluants et vont les poursuivre
tant avec des beris français qu'avec les bois
coloniaux qu'ils pourront se procurer. Il faut
leur souhaiter à toutes plein succès.
le charbon de bois pourrait ne pas coll-
ter très cher non plus aux colonies; il pré-
sente néanmoins Vinconvénient, si faible
soit-il y d'avoir à être fabriqtÛ. Dit bois, ait
contraire, il y en a partoltt, rien de plus fa-
cile que d'fil trouver autant que Von vou-
dra. Aucun autre produit ne peut être obtenu
à aussi bon compte.
On a Parle beaucoup, pour les colonies et
même pour la métropole, de l'emploi comme
carburant, des huiles végétales, d'arachide,
de palme, de ricin, etc. dont nos posses-
si on s petreent évidemment nous fournir des
quantités assez considérables. Sauf dans les
régions très éloignées des côtes et dépour-
vues de moyens de communication, d'où
l'exportation. des huiles entraîne des frats
tels que la valeur locale de ces produits est
Par suite assez faible et où. par contre, le
prix de revient de l'essence d'importation est
très élevé, il ne peut v avoir intérêt ci uti-
liser les premiers de ces produits en rem-
placement dit second. T'huile végétale a, en
effet, une valeur sensiblement plus grande
que l'essence alors que son rUldemfllt, dans
un moteur est, d'après les expériences, Plus
faible.
Cela ne doit pas empêcher de pousser le
plus possible au développement des cultu-
res de graines (ééagineuses dans nos colo-
nies. Mais il est incontestable que pendant
longtemps tlltOU, il sera préférable de ven-
dre à Vétranger les quantités d'huile produite
en excétlellt de nos besoins et d'achtier par
ailleurs l'essence qui peut nous être néces-
saire. Nous entêter à vouloir brûler de
l'huile végétale dans nos moteurs ne serait
pas défendable.
L'alcool colonial. s'il peut être obtenu à
bon marché la chose ne paraît pas impos-
sible - et si son emploi seul ou mélangé à
d'autres carburants, donne réellement de
bons résultats, peut, par contre, être intéres-
sant et nous libérer en grande partie des
importations d'essence étrangère.
Charbon de bois et bois surtout resteront
néanmoins, pour la voiture de charge, dans
bien des régions françaises et dans toutes les
colonies où abonde la matière ligneuse, les
carburants les plus économiques. Nul doute
que leur utilisation de Plus en plus grande
pour la traction automobile soit appelée à
avoir les conséquences les plus heureuses
pour notre pays.
Pierre Valade,
Député du Cher.
1 la CMmissioa de l'Algérie,
des Cêfétles et des Protectorats
Cette Commission se réunira demain mer-
credi 10 mars à 15 heures, dans les locaux du
5" bureau.
A l'ordre du jour :
Audition de M. le Gouverneur Général de
l'Algérie.
AU SENAT
QUESTIONS ECRITES
libération de soldats du Maroc
M. Albert Fouilloux, sénateur, demande ta.
M le Ministre de la Guerre a quelle époque se-
ront libères les jeunes gens du deuxième con-
tingent du la cuisse 1924, incorporés directement
au Muroc, en novembre 1924, et qui, étant sur
le front marocain depuis avril 1925, n'ont bé-
néficié d'aucune perllllssiull. (Question du 20 fé-
vrier 1986.)
ltéponse. - Les militaires du deuxième con-
tingent do la classe 1924, inconporés directe-
ment au Maroc, seront libéls en même temps
que leurs camarades de la métropole, mais ils
seront rapaLriés, en temps voulu, pour pouvoir
bénéficier, en France avant leur libération, des
permissions auxquelles ils peuvent prétendre en
vertu de la loi de recrutement.
Envoi au Maroc d'un.soldat des services
auxiliaires
M. t.ouis Soull.1, sénateur, demande à M. le
Ministre fi". lu iiucrre si un soldat des services
auxiliaires peut être envoyé en renfort aux
théâtres d'opérations extérieurs (Maroc). (Ques-
tion du 23 février 1920.)
IWponse. - Heponsc affirmative ,art. 45 de
l'instruction du ? avril 1924).
A LA CHAMBRE
---- 0 - 0 -
DANS LES GROUPES
Régime douanier colonial
Le « Groupe parlementaire du tummer-
co Il se réunira a 11 Palais Bourbon, sous la
j résidence de M. Ch. C.haumet, sénateur de
la Gironde, ancien ministre, le jeudi li
mais pour entendre lu sutte de l'exposé de
M. AlIguulvanl. député de l'1'.nde, sur le
m Hégime douanier de nos Colonies u.
Le Transsaharien
Le If Groupe Colonial » de la Chambre
s'est réuni aujourd'hui mardi à 15 heures
pour continuer la discussion sur les liai-
oSlJllS trunssuliuriennes.
QUESTIONS ECRITES
Les ouvriers de Sidi-Abdallah
M. Pique mut, député, demande à M. le mi-
nistre de la Marine : 1* M les ouvriers françuis
ou arabes du eiulre local de tl'arsenal de Sidi-
Abdallah sont, en cas d'accidents du tvavail ou
en cas de maladie contractée Cil service, régis
par Jes textes législutils et les règlements con-
cernant les accidents (1\1 travail en Tunisie :
2* si, au contraire, ils sont cwumis a la toi
française sur les accidents du truvail, ajoutant
que J'ail iii i titsti-ii-t-i-L)i i de la Marine a, jusqu'à ce
jour, truité selon son ron plaisir les cas de
l'espèce. {(Jucation du 24 février 192t>.)
Hàponso. - Tous les ouvriers français ou in-
digènes du cadre lorol de l'arsenal de Sidi-
Aibdalloh sont protégés dans Jcur travail par la
lot française du 9 avril I89N, rendue aipplicable
à ila Tunisie imr le décreti beylical du 13 mars
im.
Les permissions
AI. Poitou-Duplessy, député, demande fi \1. le
Ministre de la Guerre à combien de jours de
permission ont, droit lt'> militaires ; appelés}
du contingent ♦•!! service ;m Marne, étant en-
tendu que ces militaires font partielles troupes
organiques du Maroc dont la portion centrale
dit Végiment, est en ^garnison définitive au Ma-
ro'\ (Question du 10 février l'.>2G.)
Hcpon/te. - Les muitulres appelés, en service
au Maroc. l>éné.||cient, connue leurs raninrades
de la métropole, des permissions prévues par
la loi du 1er avril I\fc2'.l sur le Tec.rutenicnî,
c'est-à-dire : vingt-cinq jours pour les dix-huit
mois de service, auxquels peuvent s'ajouter, le
cas échéant, dix jours pour reconnaître la ma-
nière de servir. Ces militaires sont rapatriés
en temps voulu pour bénélieier. avant leur li-
bération, des •permissions dont ils n'auraient
pas joui avant leur départ.
Les familles des militaires tombés au Maroc
.)/. Canon, député, demande à M. Ir minis-
tre '/es Pensions : 1* si les familles de maris
ou lils -tombés au champ d'honneur au Miiroe
payent des droits de succession ; 2* s'il est
d'halntude, pour les officiers, de no tenir
comptp, pour la. liquidation clt ppnsion aux
veuves, que de l'échelon de leur gracie : 3* si
les veuves d'officiers peuvent toujours obtenir
un bureau de tabacs. (Question du ter fé-
vrier 1966.)
Hr/ionsc. - 1" Réponse affirmative. L'nrlidc
G-de la loi du 2.. décembre l!)f4 n'étant, pas
oppilieable aux nsecnclnnb, descendants ou
veuves de militaires tués au Maroc. Toutefois,
une proposition de loi (nO 2001), déposée par
M. Adenis, député, et plusieurs de ses collè-
gues, et ayant pour objet d'exonérer des droits
de succession les catégories visées ci-dessus,
est en instance devant le Parlement ; 2* en
vue de répondre en toute connaissance oc
cause à la question posée, l'honorfibl parle-
mentaire est prié de préciser le cas d'espèce
qu'il a entendu viser ; 30 la question (Irs bu-
reaux de tahacs demandés par les veuves des
officiers rentre dans les attributions du minis-
tère (fea finances.
Les retraités locaux, de Madagascar
M. Georges Pernot. député, demande a M. le
mjmiàtre des Colonies si les retraités locaux de
Madagascar sont assimDlés, au point de vue de
leur retraite,aux fonctionnaires de la métropole et
si, en conséquence, ils ont droit aux majorations
calculées sur les bases 1 ixées par la loi (bi
14 avril 1924. (Question dit 14 janvier 1920.)
Réponse. - La loi du 14 avritl. s'applique,
en dollars des militaires et des marins, unique-
ment atnx fonctionnaires civils et aux employés
aiii-partenant nu cadre permanent de lVidminis-
trution ou dts éta-blissements de l'Etat, et au
pcrsonnCll civil admis an bénéfice, de la législa-
Uon des pensions ntilitaires, Les retraités lo-
cauxde pension sur tes caisses locales de retraites des
oolonies, n'ont pas droit, en conséquence, il
l'application des coefficients prévus par l'arti-
cle 93 de illa IllOi suisvisée. Leur situation a été
envisagée dans it'airticle 71 de ce texte qui a
(',roô mnei caisse in ter-coloniale de retrattes
pour les fonctionnaires et agents des ca-
dres locaux des oolonies. Le régime ap-
plicable à cette institution sera déterminé in-
cessamment par un règlement d'administration
publique, Afin do permettre aux intéressés d'at-
tendre la révision de leur pension que doit pré-
voir ce règlement, le département a invité les
ctfïeifîi des colonies à examiner la possibilité de
leur accorder des allocations complémentaires et
tempora, Les autorités iloeales ayant accepté
ces suggestions, les IhénlfI('jnhs desdites allo-
cations ont commencé à recevoir les titres à
l'aide desquels ils pourront les percevoir.
Exportations du Cameroun
en 19SH5
00
L'état des produits du crû exportés pendant
le mois de décembre 1925 contient la totalité
des exportations de 1925 et permet d'établir
une comparaison avec 1924.
La note générale est une forte plus-value
sur I ensemble du tonnage évacué, contre
60.000 tonnes en 1924, on enregistre en 1925
86.000 tonnes, soit une augmentation de 43
Mais cette augmentation ne se répartit pas éga-
lement entre tous les produits ; sauf quelques
exceptions, les majorations ne touchent que les
articl es importants qui tendent à devenir l'ob-
jet essentiel du commerce du Territoire.
Le nombre rel ativement élevé des rubriques
laisserait supposer une certaine diversité dans
les exportations ; en réalité, le trafic ne porte
que sur quelques produits faciles à énumérer :
amandes et huile de pa l me, bois, cacao, caout-
chouc ; une activité croissante de la part des
commerçants et des exploitants en multiplie
constamment la production, tandis que les va-
leurs secondaires sont un peu négligées et de-
meurent généralement stationnaires.
Le produit essentiel est, sans contredit, le
palmiste : amandes et huile de palme sont
l'objet d'un commerce croissant d'année en
année. La production de la meilleure année
qui précéda la guerre : 1913, se trouve main-
tenant largement dépassée. 6.274 tonnes ont
été exportées en 1925, contre 4.620 en 1913.
On doit augurer, étant donné les méthodes
commerciales, de nouvelles plus-values en
1926 et dans les années qui suivront.
La production forestière augmente égale-
ment. les chiffres le démontrent.
1024 11125
(en tonnes)
Bois précieux 7.341 17.«Mi
Bois d'oeuvre ,. ,14,:!4-J 10.272 )
Merrains ») ) 20.0»*>
Traverses 9.681 )
Ce tableau appelle quelques commentaires.
Les rubriques merrains et traverses n 'étaient
pas indiquées en 1924, ces deux articles étant
compris sous la rubrique générale bois d' oeu-
vre. il y a donc plus-value sur les bo;s d' oeu-
vre comme sur les bois précieux.
Le tonnage du cacao ne s' est guère accru
cette année, mais la production reste très
ferme et profitera d'une forte hausse lorsque
les cacaoyères récemment plantées seront par-
venues à maturité. On ne cesse de planter du
cacao le long de la voie ferrée du Nord, et
l'on note même une extension de cette culture
à diverses autres régions : Douai a, Yabassi,
Y aoundé.
Quant au caoutchouc, sa production a dimi-
nué ; ce n'est pas que les producteurs aient
profité de la hausse réelle survenue en I925
pour raréfier le produit. Ils ont tenu seulement
à améliorer la qualité d'un article devenu pré-
cieux et l' application de nouvelles méthodes a
provisoirement ralenti le rendement. On doit
s'en féliciter ; certains caoutchoucs du Came-
roun se vendent actuellement aux meilleurs prix
et la production désormais entreprise avec soin
pourra s'accroître régulièrement.
Les autres produits ne présentent qu' une
importance secondaire dans r ensemble com-
mercial, Je signalerai seulement une certaine
moins-value sur l'ivoire, une augmentation re-
marquable des demandes d'écorces médici-
nales, une diminution du tonnage de rotin dû à
la fermeture momentanée de la seule maison
exportatrice et un commencement d'exportation
des meubles en bois.
Les évacuations du Territoire offrent, en
somme, un tableau tout à fait satisfaisant. Ef-
fectuées sur des bases solides, elles sont un
sûr garant de la prospérité du pays.
La ligne du centre atteindra Ottelé cette
année, facilitant ainsi le trafic de toute la ré-
gion de Yaoundé. Le réseau routier pousse ses
antennes dans les riches parties de l'arrière-
pays. Le caractère inévitable du développe-
ment économique ne saurait faire aucun doute.
et c'est avec un optimisme raisonné qu'on doit
envisager l' avenir.
Lois, Décrets, Arrêtés
–(M–
Décret du 26 février 1926 majorant de 30
décimes le principal des amendes péna-
les prononcées par les Cours et Tribu-
nous de L Afrique Occidentale Française.
Décret du 26 février 1926 majorant de 20
décimes le principal des amendes pronon-
cées par les Cours et Tribunaux de la
Nouvelle-Calédonie.
Décet du 26 février 1926 majorant de 30
décimes le principal des amendes pénales
prononcées par les Tribunaux des îles
Saint-Pierre et Miquelon.
Le commandement supérieur des troupes
en Tunisie *
0
î“r> .Journal officiel publie, ce matin, un
diVret aux termes duquel ln général l'OITI-
innndant. les troupes stationnées nn Tuni-
sie, qui porto actuellement le titre de gé-
néral commandant la division d'occupa-
tion de Tunisie, portera désormais celui
de jrénéral commandant supérieur des trou-
pes de Tunisie,
8..
La traversée du Sahara
- 0
La Il mission des sportifs 11, lui tentait
d'établir le record de vitesse de la tra-
versée du Sahara, arrêtée, comme nous
l'avons dit, par une tempête de sable, se
réduit désormais au capitaine Malleterre et
fi son mécanicien, qui tentent seuls la re-
doutable aventure. Les autres voyageurs
regagnent Paris.
- L'AVUTION COLONIALE
---0-0---
Amadora-Casablanca et retour
en 10 heures 35 minutes
On mande de Lisbonne aux journaux
que trois aviateurs portugais : le major
Sarmenti Poirès, le capitaine Gastilho et le
lieutenant Ramos, ont volé de l'aérodrome
d'Amadora jusqu'à Casablanca et retour en
10 heures 35 minutes.
Du Cap au Caire
Les quatre aviateurs britanniques qui ten-
tent le raid aérien le Cap-le Cuire sont ar-
rivés le 6 mars à Kosti, où ils avaient l'in-
tention de ivsler plusieurs heures pour at-
tendre que les tempêtes de sable qui font
actuellement rage dans la région, et quj les
empochent de repérer leur route, se soient
un peu calmées.
Du Cap à Londres
L'aviateur Alun Cobhuin poursuivant son
voyage de retour le Cap-Londres, est arrivé
a Héliopolis venant d'Assouan. Celte
dernière éta.pe de .1&) milles a été couverte
en i heures -14) minutes.
14080
La guerre au Maroc
0-0--
Les opérations militaires
Groupement de Fez. On signale, au
nord de Loukkos, une attaque rifaine con-
tre Jes Ahl Shérif, soumis de la zone espa-
gnole, auprès du seetour d'Ouezzan. Sur
le front M'Ti'jua, nos partisans ont réalisé
une nouvelle progression dans la région de
Bub Malirez et Taouerta (à I kilomètres
au nurd de Bou Hedoudj.
Chez les Espagnols
Le général Primo de Itivora a démenti la
mort du colonol de la légion étrangère Mil-
lan Astray que des dépêches anglaises
avaient donné comme décédé des suites de
ses blessures.
Après lu succès de l'offensive espagnole.
la ligne Primo de Hivcra, qui auit trop
rapprochée de TetuuuH, sera réorganisée à
une dizaine de kilomètres au sud, ce qui
aulllra pour dominer toute fla tribu d'e Beni-
llozniar ci tenir sous le feu de l'artillerie
uu grand nombre de douars de Béni-Has-
san et de Beni-Saïd ; il est possible qu'on
réoccupe l'ancienne position de Zinat, sur
la roule qui conduit a Chechaoucn.
Dans le secteur orionlall, un se prépare
sur les fronts de Melilla et di'Alhucemoiî
aux opérations qui commenceront en avril,
en collaboration avec les troupes françai-
ses. De ce cùlé, il^s objectifs auront une
réelle importance stratégique et politique.
Arrestation de suspects
Un sujet tunisien d'allure suspecte a ete
récemment arrêté à Tanger, ainsi qu'un
autre personnage mystérieux. Descendu
d'un bateau hollandais et habille comme
un pèlerin de la Mecque, ce dernier a été
cueilli à 'la descente du navire e.t eondfuit
aux locaux: disciplinaires.
EN SYRIE
00 -
Le chef de l'insurrection blessé
Au cours des opérations qui Se sont dé-
roulées samedi dans la région de Damas,
les rebelles ont subi des pertes très sérieu-
ses : ljti tués et I\I: blessés. Soltan pacha
Attrache, cher de l'insurrection, a été. blesse
par une bombe d'avion.
Négociations
La délégation française chargée des né-
gociations est en "")Uè pour le IDjebot
Druse.
On pense que la paix ne tardera pas a
t'tre l'onclue. Dès l'arrivée de la nlÏssion,
les rebelles de l'oasis de Damas ont cesse
les hostilités. De source autorisée, on an-
nonce que les rebellés, et en particulier
Sultan pacha Attrache, seront traités avec
générosité s'ils font leur soumission sans
èondition.
La médaille commémorative
Le président de la Hépublique française,
sur le rapport du ministre de la Guerre,
vient de signer le décret ci-après :
Article premier. La médaille cuiiunéniora-
période de dSû yrie-Cilicie sera donfértW, pour la
1(rioJ,' llu ,.r juillet au 31 décembre 102n,
aux seuls militaire» de l'année da • Levant
ayant pris une part effective :
al Aux affaires suivantes :
-- I_I!: _! -- .1.. 1":.1.-.1
Affaires du Djebel linise (région nn lIleDCl
et, Sandjack du llauran), à partir du 21 juillet
1925.
Affaires de la région de Damas, a partir du
2'»- août lOiTi.
Opérations de impression dans h région de
llania, du t au 7 octobre 1925.
Opérations dans la région de Haohaya-Hns-
baya (Liban Sud), à partir du IG octobre 1925.
Contre-rcitfjOus exécutés dans la région d'Abou-
Kemal ulu 21 au 20 juilloU. d'Abou-Hareira
(10 octobre), dans la région tl'H a;;.;;,'khe-K ara-
manie] 1 (20 et. 27 octobre) et de Dekinc (27 no-
vembre)
Combats de Nobeek (6 décembre! et de tor-
kloss (tô décembre!.
b) A tous les vols d'aviation, autres que ceux
d'entraînement, qui auront été accomplis au-
desstis de régions tli,.;i(kn"" pilotes et. pas-
sagers du personnel de l'aviation eu des au-
tres armes).
AU SIAM
--0-
Le couronnement du Roi
Mercredi fut la dernière /oi/ruec consa
créa aux cérémonies officielles du couron-
nement du mi Praiatipoli. Le roi s'est
rendu en grande procession sur le Meinan
à Wathchenq où il fit les offrandes ri'
tuelles. (Par dépécheV
LU NUMERO: S0 CENTIMES
MARDI SOIlî. 0 MARS lltfG
Les Annales Coloniales
& MA « lw 4 (W--.dd »
JOURNAL QUOTIDIEN
un AETKLU PUHJÉS PAR "LU AMMALCfl OOLOMALII" MWT LA NOMUM
EXCLUSIVE du MUHUL
DIRECTEURS : MARCEL RUEDiL et L.-G. THEBAUL T
Ras" m kémàtitintim : 34, Rue du MonfeTtiabor, PARIS-1* TfMftMt ; LOOTM it-17
Ua aD a mob a Battu
alobsoEmmy-S - i , F_ ronce et Colonies. 80 • a. XB •
mJÀ
•wîîV JSBSILi 1 l Btrwaq" uo.
"* * i–'ti ̃rlaifaBM llhfliM
L'EXPOSITION COLONIALE
DEVIENT UNE NÉCESSITÉ POLITIQUE
On hésite encore, dans certains milieux,
devant l'effort évident qu'exigera la réalisa-
tion du projet d'Exposition coloniale dont le
principe a été émis dans l'enthousiasme pour
les colonies que leur concours pendant la
guerre avait suscité. Ce qui est singulier,
c'est que les hésitations viennent surtout de
ceux qui n'ont guère à participer à l'effort
et de l'affaire ne connaîtront que les avan-
tages.
C'est ainsi que l'Etat qui ne fournit point
de subsides à cette entreprise alors qu'il en
recueillera des bénéfices directs, ne marche
qu'au ralenti pour tout ce qui la concerne.
Après avoir reporté de 1920 à 1925 la date
de cette grande manifestation coloniale, il a
encore reculé, et maintenant il propose 1928
avec possibilité de se reporter à 1929 ou
1930. La façon dont il évoque cette possibi-
lité indique presque une intention prééta-
blie d'en faire une réalité.
Les tergiversations devraient disparaître
'devant des circonstances nouvelles qui com-
mandent impérieusement, dans l'intérêt supé-
rieur de notre pays, de hâter l'affirmation
la plus nette, la plus catégorique, de la
puissance coloniale de la France, de sa
cohésion coloniale et, sommes-nous tenté de
dire, de sa « volonté coloniale ».
En effet, la question coloniale prend de
plus en plus une importance de premier
ranir dans la politique internationale.
L'entrée de l'Allemagne dans la S.D.N.
va lui donner une nouvelle acuité. Certes,
nous devrons apporter un sentiment d'équité
et même de générosité à l'examen de la
question qui sera posée par elle et pour elle.
Nous aurons peut-être à combattre les ten-
dances de certains de nos alliés qui la ver-
raient volontiers résolue par des sacrifices
de notre côté sans en coifsentir du leur.
S'il est, un jour, envisagé la possibilité de
rendre à l'Allemagne un mandat sur cer-
taines colonies, nul iloute tltie cette éventua-
lité donne lieu à un sérieux examen, et que
l'on soit t.1 --. partisan de la proportion-
nelle politique, je crois qu'en la circonstance,
c'est elle seule qui devra jouer si tous les in-
téressés y consentent. Je ne vois pas la France
restituant les fractions qu'elle a reçues, du
Togo et du Cameroun, qui ne représentent
pas comme valeur et comme richesses natu-
relles la dixième partie des anciennes colo-
nies allemandes, si les neuf autres dixièmes
ne sont pas également remises à l'nncien
Reich.
Encore, s'il y a quelques principes admis-
sibles dans les revendications coloniales de
l'Allemagne, on ne saurait en dire autant de
certaines autres manifestations qui se sont
produites ailleurs. Certes, elles n'ont été que
le fait d'une presse que le gouvernement de
la nation a laquelle celle-ci appartient peut
'désavouer officiellement tout en l'encoura-
geant dans la pénombre. La comédie diplo-
matique du désaveu n'a, d'ailleurs, même
pas été jouée, et l'on peut être certain que
les cyniques théories de banditisme auxquel-
les nous faisons allusion traduisent bien les
appétits d'un peuple en délire, saoulé du
gros vin de l'impérialisme u
Robert Macaire, du moins, était drôle
lorsqu'il s'écriait : « Cette malle n'est à per-
sonne, donc elle doit être à moi! » Si la
même expression peut être employée, elle
change de sens lorsqu'elle s'applique à celui
qui écrit : « 11 nous faut des colonies. La
France en a; prenons-en à la France ! »
On ne s'arrête pas à répondre à l'individu
qui conseille à sa nation tout entière une
pratique à laquelle la Calabre doit déjà sa
réputation ou sa légende, mais ce serait folie
que ne point tenir compte de la mentalité
ainsi révélée.
Certes, il serait facile de rééditer le mot
et l'attitude du personnage antique qui ré-
pondait : « Viens les prendre ! » au potentat
le sommant de lui remettre ses armes. Ces
plagiats historiques ne font plus grand effet.
La vraie, la seule réponse qui convienne,
c'est de hâter l'heure où la France étalera
aux yeux du monde, convié à rivaliser avec
elle sur ce terrain de civilisation pacifique,
toute sa force coloniale dans son éclat maté-
riel et moral.
L'Exposition Coloniale dira : « Voilà,
groupées dans un élan d'affection autour de
la France, ces colonies, que l'on disait prêtes
à renier la Mère Patrie. Elles affirment, au
contraire, que celui-là serait bien hardi qui
tenterait de les séparer, car il verrait se lever
contre lui non seulement la France conti-
nentale offensée, mais les populations aux-
quelles ses appétits auraient osé s'étendre, et
celles des autres contrées exotiques qui se
solidariseraient à la fois avec elles et avec la
Métropole. »
Elle dira encore, cette Exposition colo-
niale: « Voilà ce qu'en moins d'un demi-siècle
la France a fait de pays attardés dans une
ambiance moyenâgeuse, étrangers à la civi-
sation moderne, à son travail, à sa richesse,
à ses libertés. Grâce à la France, ils ont
franchi rapidement toutes les étapes qui sem-
blaient les en séparer et les voici aujour-
d'hui admis au travail, à la richesse, aux
libertés qui se traduisent par ce mot com-
plexe de progrès. Ne serait-il pas injuste
de ne pas reconnaître le grand oeuvre accom-
pli par la France 1
Enfin, elle offrira à tous ceux que préoc-
cupe le problème colonial le moyen d'ap-
prendre comment on le réalise d'une façon
honnête et méritoire, et non point en prenant
à la gorge une Nation qui a su déjà y consa-
crer ses forces, son argent, un inunense la-
beur, et en lui criant : Tes colonies ou la
vie!
Il paraît qu'il y a des individus, des jour-
naux ou des gouvernements qui ont besoin
de profiter de pareille leçon. Il importe de
la leur donner le plus tôt possible.
Voilà pourquoi ce serait méconnaître les
intérêts primordiaux de la France que retar-
der encore le projet d'Exposition Coloniale
Internationale dont la réalisation s'impose
du point de vue politique non moins que du
point de vue économique.
JEmMt Haud..,
Sénateur de la Marne,
vice-prdoidma de la Commleetom
des Douanes
• 1.8
La crise ministérielle
M. Gaston Doumergue, après avoir, hier,
successivement reçu MM. Aristide Briand,
Herriot, de Selves, s'est ensuite entretenu avec
les Présidents et les Rapporteurs Généraux
des Commissions des Finances de la Chambre
et du Sénat, et les présidents des groupes de
gauche des deux Assemblées-
Ce matin, il a reçu quelques représentants
des groupes de droite : Le Trocquer, Louis
Marin.
Il semble probable que M. Briand acceptera
de reconstituer son Ministère en changeant son
conaborateur. D'après les bruits nombreux,
M. de Monzie deviendrait ministre des Finan-
ces, poste qu'il a occupé une quinzaine de
jours à la fin du ministère Herriot.
Un certain nombre de ministres quitteraient
le pouvoir ; outre, naturellement, M. Doumer.
on cite MM. René Renoult, G. Chauvin et
peut-être MM. Gautemp. et Painlevé.
Si. comme on l'espère, M. Aristide Briand
mène à bien ses négociations, le nouveau Ca-
binet serait constitué demain soir.
Avec les rectificatifs de votes parus aujour-
d'hui. la majorité serait de 276 voix contre
219. MM. Edmond Boyer (Maine-et-Loire,
réoublicain de puche) et Palmade (Charente-
Inférieure, raaical-socialiste) portés comme
ayant voté pour le Cabinet déclarant avoir voté
contre.
En. A. O. F.
–0-0–
Dangereux voisinage
Nous avons vu qu'à V Académie des
Sciences Coloniales, d'après un rapport
du docteur Bouet, agent consulaire au
I.ihtkl'Ia, le typhus umuryl ou lièvre jaune
existe au Libéria qui conllne a I:u Iluute-
tluniéie et A la Côto d'Ivoire.
IL se .pour'l'uit alors que île cas de fièvre
jaune constaté» l'aninée dernière a Tiassalé
(C'ùln d'Ivoire) et (pic l'on croyait n'être
qu'une simplto bilieuse hématurique ait
pour origine i'!JI travailleurs libérions, em-
ployés sur certains chantiers forestiers.
C'est donc fort grave.
E. D.
DÉCALAGE DE COURRIER
-0-0-
Le courrier de l'Afrique orientale arri-
vera en France avec une dizaine de jours de
retard. On se rappelle les incidents qui ont
précédé le départ du Roland-Garros et qui
ont retardé son départ de Marseille, et le dé-
'calage n'a fait que s'accentuer aux escales en
cours de route.
Ce n'est donc que dans une huitaine de
Jours que nous aurons le courrier de la Réu-
nion et de Madagascar, qui aurait dû norma-
lement arriver samedi.
Au Tonkin
on
Un sergent français tué à la frontière
Au cours d'escarmouches entre bandes
chinoises dans la région frontière ton/d-
noise, un groupe chinois pénétrant sur
notre territoire au-sud est de Tltanpoun,
vers Afoncau, rencontra une patrouille
française sur laquelle elle ouvrit le feu. Le
sergent français, chef de la patrouille, fut
tué. Un détachement mobile plus important
arriva au secours de la patrouille et le leu
ayant cessé, un officier chinois s'appro-
chant en parlementaire expliqua la méprise
en affirmant que ses soldais avaient pris
les hommes de patrouille pour des adver-
saires chinois. Le groupe repassa imméditl-
tement la frontière.
Par ailleurs, la région de Moncây est par-
faitement calme.
Un rapport lut immédiatement adressé au
Ministre de France à Pékin pour qu'illasse
atlssiMt. Unîtes les représentations nécessai-
res en vue. de réparations ultérieures et afin
d'éviter le renouvellement de pareils inci-
dents. (Par dépêche).
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
Le 6 mars, le taux des achats A terme de la
piastre était le suivant : à Saion sur Paris :
8 jours 15,75 ; 30 jours, 15,8-1- ; 60 jours, 15,93 ;
90 jours, 16,03.
Le vrai carburant
pour la plupart de nos colonies
00 ̃
Après l'alcool, l'huile, Virèmitet
le charbon de bois, ce dernier déjà
beaucoup plus économique et plus
facile à produire en grande quantité que les
Précèdent s, enfin l'acétylène mélangé à un
produit diluant carburant qui peut con-
quérir la voiture de tourisme voici qu'on
nous Parle dun nouveau carburant national
pour les voitures de clltlrge. Il s'agirait tout
simplement de. gaz pauvre, obtejiu non
plus avec du charbon de bois, mais avec du
bois brut brûlé dans un gazogène.
L utilisation du bois pour la fabrication
de gaz pauvre n'est pas nouvelle. Depuis
longtemps, aussi bien aux colonies qu'en
France, elle est courante. Jusqu'à Présent,
cependant. on ne l avait pas envisagee pour
l'automobile, en raison de la quantité im-
portante de bois qui t'lit dû être consommée
pour un rendement donné tt du poids mort
trop considérable à imposer aux voitures,
tant du fait des dimensions du gazogène,
que du stock de bois à emporter avec soi.
Mais voici que la question a marché. De
nouveaux gazogènes ont été étudiés et mis
au Point qui permettraient de ne brûler que
100 kilos de bois aux 100 kilomètres pour
des camions de charge moyo/fle. 100 kilos
de bois, c'est assez peu de chose et, dès
lors qu'il s'agit de véhicules n'exécutant pas
de grandes randonnées, pçuvant s'approvi-
sionner souvent et aussi facilement qu'il peut
être nécessaire de le faire, ladite question
ne serait pas loin d'être résolue.
100 krlos de bois, correspondent. en
France, selon les régions, à une dépense de
10 à 2 o francs au maximum, tandis que
20 litres d'essence coûtent 40 francs. Aux
colonies (nous Parlons de celles qui ont du
bois en abondance et non, bien ultclIdll, des
régions sahariennes ou de la côte des Soma-
lis) l'avantage serait bien plus grand encore :
100 kilos de bais peuvent coûter de 3 à
5 francs (le prix de la main-d'œuvre pour les
préparer) tandis que 20 litres d'essence y
reviennent à 80 ou 100 francs.
Quelques grandes marques automobiles
dont les lecteurs des Annales Coloniales sui-
vent les ef forts aux colonies, ont déjà fait
des essais concluants et vont les poursuivre
tant avec des beris français qu'avec les bois
coloniaux qu'ils pourront se procurer. Il faut
leur souhaiter à toutes plein succès.
le charbon de bois pourrait ne pas coll-
ter très cher non plus aux colonies; il pré-
sente néanmoins Vinconvénient, si faible
soit-il y d'avoir à être fabriqtÛ. Dit bois, ait
contraire, il y en a partoltt, rien de plus fa-
cile que d'fil trouver autant que Von vou-
dra. Aucun autre produit ne peut être obtenu
à aussi bon compte.
On a Parle beaucoup, pour les colonies et
même pour la métropole, de l'emploi comme
carburant, des huiles végétales, d'arachide,
de palme, de ricin, etc. dont nos posses-
si on s petreent évidemment nous fournir des
quantités assez considérables. Sauf dans les
régions très éloignées des côtes et dépour-
vues de moyens de communication, d'où
l'exportation. des huiles entraîne des frats
tels que la valeur locale de ces produits est
Par suite assez faible et où. par contre, le
prix de revient de l'essence d'importation est
très élevé, il ne peut v avoir intérêt ci uti-
liser les premiers de ces produits en rem-
placement dit second. T'huile végétale a, en
effet, une valeur sensiblement plus grande
que l'essence alors que son rUldemfllt, dans
un moteur est, d'après les expériences, Plus
faible.
Cela ne doit pas empêcher de pousser le
plus possible au développement des cultu-
res de graines (ééagineuses dans nos colo-
nies. Mais il est incontestable que pendant
longtemps tlltOU, il sera préférable de ven-
dre à Vétranger les quantités d'huile produite
en excétlellt de nos besoins et d'achtier par
ailleurs l'essence qui peut nous être néces-
saire. Nous entêter à vouloir brûler de
l'huile végétale dans nos moteurs ne serait
pas défendable.
L'alcool colonial. s'il peut être obtenu à
bon marché la chose ne paraît pas impos-
sible - et si son emploi seul ou mélangé à
d'autres carburants, donne réellement de
bons résultats, peut, par contre, être intéres-
sant et nous libérer en grande partie des
importations d'essence étrangère.
Charbon de bois et bois surtout resteront
néanmoins, pour la voiture de charge, dans
bien des régions françaises et dans toutes les
colonies où abonde la matière ligneuse, les
carburants les plus économiques. Nul doute
que leur utilisation de Plus en plus grande
pour la traction automobile soit appelée à
avoir les conséquences les plus heureuses
pour notre pays.
Pierre Valade,
Député du Cher.
1 la CMmissioa de l'Algérie,
des Cêfétles et des Protectorats
Cette Commission se réunira demain mer-
credi 10 mars à 15 heures, dans les locaux du
5" bureau.
A l'ordre du jour :
Audition de M. le Gouverneur Général de
l'Algérie.
AU SENAT
QUESTIONS ECRITES
libération de soldats du Maroc
M. Albert Fouilloux, sénateur, demande ta.
M le Ministre de la Guerre a quelle époque se-
ront libères les jeunes gens du deuxième con-
tingent du la cuisse 1924, incorporés directement
au Muroc, en novembre 1924, et qui, étant sur
le front marocain depuis avril 1925, n'ont bé-
néficié d'aucune perllllssiull. (Question du 20 fé-
vrier 1986.)
ltéponse. - Les militaires du deuxième con-
tingent do la classe 1924, inconporés directe-
ment au Maroc, seront libéls en même temps
que leurs camarades de la métropole, mais ils
seront rapaLriés, en temps voulu, pour pouvoir
bénéficier, en France avant leur libération, des
permissions auxquelles ils peuvent prétendre en
vertu de la loi de recrutement.
Envoi au Maroc d'un.soldat des services
auxiliaires
M. t.ouis Soull.1, sénateur, demande à M. le
Ministre fi". lu iiucrre si un soldat des services
auxiliaires peut être envoyé en renfort aux
théâtres d'opérations extérieurs (Maroc). (Ques-
tion du 23 février 1920.)
IWponse. - Heponsc affirmative ,art. 45 de
l'instruction du ? avril 1924).
A LA CHAMBRE
---- 0 - 0 -
DANS LES GROUPES
Régime douanier colonial
Le « Groupe parlementaire du tummer-
co Il se réunira a 11 Palais Bourbon, sous la
j résidence de M. Ch. C.haumet, sénateur de
la Gironde, ancien ministre, le jeudi li
mais pour entendre lu sutte de l'exposé de
M. AlIguulvanl. député de l'1'.nde, sur le
m Hégime douanier de nos Colonies u.
Le Transsaharien
Le If Groupe Colonial » de la Chambre
s'est réuni aujourd'hui mardi à 15 heures
pour continuer la discussion sur les liai-
oSlJllS trunssuliuriennes.
QUESTIONS ECRITES
Les ouvriers de Sidi-Abdallah
M. Pique mut, député, demande à M. le mi-
nistre de la Marine : 1* M les ouvriers françuis
ou arabes du eiulre local de tl'arsenal de Sidi-
Abdallah sont, en cas d'accidents du tvavail ou
en cas de maladie contractée Cil service, régis
par Jes textes législutils et les règlements con-
cernant les accidents (1\1 travail en Tunisie :
2* si, au contraire, ils sont cwumis a la toi
française sur les accidents du truvail, ajoutant
que J'ail iii i titsti-ii-t-i-L)i i de la Marine a, jusqu'à ce
jour, truité selon son ron plaisir les cas de
l'espèce. {(Jucation du 24 février 192t>.)
Hàponso. - Tous les ouvriers français ou in-
digènes du cadre lorol de l'arsenal de Sidi-
Aibdalloh sont protégés dans Jcur travail par la
lot française du 9 avril I89N, rendue aipplicable
à ila Tunisie imr le décreti beylical du 13 mars
im.
Les permissions
AI. Poitou-Duplessy, député, demande fi \1. le
Ministre de la Guerre à combien de jours de
permission ont, droit lt'> militaires ; appelés}
du contingent ♦•!! service ;m Marne, étant en-
tendu que ces militaires font partielles troupes
organiques du Maroc dont la portion centrale
dit Végiment, est en ^garnison définitive au Ma-
ro'\ (Question du 10 février l'.>2G.)
Hcpon/te. - Les muitulres appelés, en service
au Maroc. l>éné.||cient, connue leurs raninrades
de la métropole, des permissions prévues par
la loi du 1er avril I\fc2'.l sur le Tec.rutenicnî,
c'est-à-dire : vingt-cinq jours pour les dix-huit
mois de service, auxquels peuvent s'ajouter, le
cas échéant, dix jours pour reconnaître la ma-
nière de servir. Ces militaires sont rapatriés
en temps voulu pour bénélieier. avant leur li-
bération, des •permissions dont ils n'auraient
pas joui avant leur départ.
Les familles des militaires tombés au Maroc
.)/. Canon, député, demande à M. Ir minis-
tre '/es Pensions : 1* si les familles de maris
ou lils -tombés au champ d'honneur au Miiroe
payent des droits de succession ; 2* s'il est
d'halntude, pour les officiers, de no tenir
comptp, pour la. liquidation clt ppnsion aux
veuves, que de l'échelon de leur gracie : 3* si
les veuves d'officiers peuvent toujours obtenir
un bureau de tabacs. (Question du ter fé-
vrier 1966.)
Hr/ionsc. - 1" Réponse affirmative. L'nrlidc
G-de la loi du 2.. décembre l!)f4 n'étant, pas
oppilieable aux nsecnclnnb, descendants ou
veuves de militaires tués au Maroc. Toutefois,
une proposition de loi (nO 2001), déposée par
M. Adenis, député, et plusieurs de ses collè-
gues, et ayant pour objet d'exonérer des droits
de succession les catégories visées ci-dessus,
est en instance devant le Parlement ; 2* en
vue de répondre en toute connaissance oc
cause à la question posée, l'honorfibl parle-
mentaire est prié de préciser le cas d'espèce
qu'il a entendu viser ; 30 la question (Irs bu-
reaux de tahacs demandés par les veuves des
officiers rentre dans les attributions du minis-
tère (fea finances.
Les retraités locaux, de Madagascar
M. Georges Pernot. député, demande a M. le
mjmiàtre des Colonies si les retraités locaux de
Madagascar sont assimDlés, au point de vue de
leur retraite,aux fonctionnaires de la métropole et
si, en conséquence, ils ont droit aux majorations
calculées sur les bases 1 ixées par la loi (bi
14 avril 1924. (Question dit 14 janvier 1920.)
Réponse. - La loi du 14 avritl. s'applique,
en dollars des militaires et des marins, unique-
ment atnx fonctionnaires civils et aux employés
aiii-partenant nu cadre permanent de lVidminis-
trution ou dts éta-blissements de l'Etat, et au
pcrsonnCll civil admis an bénéfice, de la législa-
Uon des pensions ntilitaires, Les retraités lo-
caux
oolonies, n'ont pas droit, en conséquence, il
l'application des coefficients prévus par l'arti-
cle 93 de illa IllOi suisvisée. Leur situation a été
envisagée dans it'airticle 71 de ce texte qui a
(',roô mnei caisse in ter-coloniale de retrattes
pour les fonctionnaires et agents des ca-
dres locaux des oolonies. Le régime ap-
plicable à cette institution sera déterminé in-
cessamment par un règlement d'administration
publique, Afin do permettre aux intéressés d'at-
tendre la révision de leur pension que doit pré-
voir ce règlement, le département a invité les
ctfïeifîi des colonies à examiner la possibilité de
leur accorder des allocations complémentaires et
tempora, Les autorités iloeales ayant accepté
ces suggestions, les IhénlfI('jnhs desdites allo-
cations ont commencé à recevoir les titres à
l'aide desquels ils pourront les percevoir.
Exportations du Cameroun
en 19SH5
00
L'état des produits du crû exportés pendant
le mois de décembre 1925 contient la totalité
des exportations de 1925 et permet d'établir
une comparaison avec 1924.
La note générale est une forte plus-value
sur I ensemble du tonnage évacué, contre
60.000 tonnes en 1924, on enregistre en 1925
86.000 tonnes, soit une augmentation de 43
Mais cette augmentation ne se répartit pas éga-
lement entre tous les produits ; sauf quelques
exceptions, les majorations ne touchent que les
articl es importants qui tendent à devenir l'ob-
jet essentiel du commerce du Territoire.
Le nombre rel ativement élevé des rubriques
laisserait supposer une certaine diversité dans
les exportations ; en réalité, le trafic ne porte
que sur quelques produits faciles à énumérer :
amandes et huile de pa l me, bois, cacao, caout-
chouc ; une activité croissante de la part des
commerçants et des exploitants en multiplie
constamment la production, tandis que les va-
leurs secondaires sont un peu négligées et de-
meurent généralement stationnaires.
Le produit essentiel est, sans contredit, le
palmiste : amandes et huile de palme sont
l'objet d'un commerce croissant d'année en
année. La production de la meilleure année
qui précéda la guerre : 1913, se trouve main-
tenant largement dépassée. 6.274 tonnes ont
été exportées en 1925, contre 4.620 en 1913.
On doit augurer, étant donné les méthodes
commerciales, de nouvelles plus-values en
1926 et dans les années qui suivront.
La production forestière augmente égale-
ment. les chiffres le démontrent.
1024 11125
(en tonnes)
Bois précieux 7.341 17.«Mi
Bois d'oeuvre ,. ,14,:!4-J 10.272 )
Merrains ») ) 20.0»*>
Traverses 9.681 )
Ce tableau appelle quelques commentaires.
Les rubriques merrains et traverses n 'étaient
pas indiquées en 1924, ces deux articles étant
compris sous la rubrique générale bois d' oeu-
vre. il y a donc plus-value sur les bo;s d' oeu-
vre comme sur les bois précieux.
Le tonnage du cacao ne s' est guère accru
cette année, mais la production reste très
ferme et profitera d'une forte hausse lorsque
les cacaoyères récemment plantées seront par-
venues à maturité. On ne cesse de planter du
cacao le long de la voie ferrée du Nord, et
l'on note même une extension de cette culture
à diverses autres régions : Douai a, Yabassi,
Y aoundé.
Quant au caoutchouc, sa production a dimi-
nué ; ce n'est pas que les producteurs aient
profité de la hausse réelle survenue en I925
pour raréfier le produit. Ils ont tenu seulement
à améliorer la qualité d'un article devenu pré-
cieux et l' application de nouvelles méthodes a
provisoirement ralenti le rendement. On doit
s'en féliciter ; certains caoutchoucs du Came-
roun se vendent actuellement aux meilleurs prix
et la production désormais entreprise avec soin
pourra s'accroître régulièrement.
Les autres produits ne présentent qu' une
importance secondaire dans r ensemble com-
mercial, Je signalerai seulement une certaine
moins-value sur l'ivoire, une augmentation re-
marquable des demandes d'écorces médici-
nales, une diminution du tonnage de rotin dû à
la fermeture momentanée de la seule maison
exportatrice et un commencement d'exportation
des meubles en bois.
Les évacuations du Territoire offrent, en
somme, un tableau tout à fait satisfaisant. Ef-
fectuées sur des bases solides, elles sont un
sûr garant de la prospérité du pays.
La ligne du centre atteindra Ottelé cette
année, facilitant ainsi le trafic de toute la ré-
gion de Yaoundé. Le réseau routier pousse ses
antennes dans les riches parties de l'arrière-
pays. Le caractère inévitable du développe-
ment économique ne saurait faire aucun doute.
et c'est avec un optimisme raisonné qu'on doit
envisager l' avenir.
Lois, Décrets, Arrêtés
–(M–
Décret du 26 février 1926 majorant de 30
décimes le principal des amendes péna-
les prononcées par les Cours et Tribu-
nous de L Afrique Occidentale Française.
Décret du 26 février 1926 majorant de 20
décimes le principal des amendes pronon-
cées par les Cours et Tribunaux de la
Nouvelle-Calédonie.
Décet du 26 février 1926 majorant de 30
décimes le principal des amendes pénales
prononcées par les Tribunaux des îles
Saint-Pierre et Miquelon.
Le commandement supérieur des troupes
en Tunisie *
0
î“r> .Journal officiel publie, ce matin, un
diVret aux termes duquel ln général l'OITI-
innndant. les troupes stationnées nn Tuni-
sie, qui porto actuellement le titre de gé-
néral commandant la division d'occupa-
tion de Tunisie, portera désormais celui
de jrénéral commandant supérieur des trou-
pes de Tunisie,
8..
La traversée du Sahara
- 0
La Il mission des sportifs 11, lui tentait
d'établir le record de vitesse de la tra-
versée du Sahara, arrêtée, comme nous
l'avons dit, par une tempête de sable, se
réduit désormais au capitaine Malleterre et
fi son mécanicien, qui tentent seuls la re-
doutable aventure. Les autres voyageurs
regagnent Paris.
- L'AVUTION COLONIALE
---0-0---
Amadora-Casablanca et retour
en 10 heures 35 minutes
On mande de Lisbonne aux journaux
que trois aviateurs portugais : le major
Sarmenti Poirès, le capitaine Gastilho et le
lieutenant Ramos, ont volé de l'aérodrome
d'Amadora jusqu'à Casablanca et retour en
10 heures 35 minutes.
Du Cap au Caire
Les quatre aviateurs britanniques qui ten-
tent le raid aérien le Cap-le Cuire sont ar-
rivés le 6 mars à Kosti, où ils avaient l'in-
tention de ivsler plusieurs heures pour at-
tendre que les tempêtes de sable qui font
actuellement rage dans la région, et quj les
empochent de repérer leur route, se soient
un peu calmées.
Du Cap à Londres
L'aviateur Alun Cobhuin poursuivant son
voyage de retour le Cap-Londres, est arrivé
a Héliopolis venant d'Assouan. Celte
dernière éta.pe de .1&) milles a été couverte
en i heures -14) minutes.
14080
La guerre au Maroc
0-0--
Les opérations militaires
Groupement de Fez. On signale, au
nord de Loukkos, une attaque rifaine con-
tre Jes Ahl Shérif, soumis de la zone espa-
gnole, auprès du seetour d'Ouezzan. Sur
le front M'Ti'jua, nos partisans ont réalisé
une nouvelle progression dans la région de
Bub Malirez et Taouerta (à I kilomètres
au nurd de Bou Hedoudj.
Chez les Espagnols
Le général Primo de Itivora a démenti la
mort du colonol de la légion étrangère Mil-
lan Astray que des dépêches anglaises
avaient donné comme décédé des suites de
ses blessures.
Après lu succès de l'offensive espagnole.
la ligne Primo de Hivcra, qui auit trop
rapprochée de TetuuuH, sera réorganisée à
une dizaine de kilomètres au sud, ce qui
aulllra pour dominer toute fla tribu d'e Beni-
llozniar ci tenir sous le feu de l'artillerie
uu grand nombre de douars de Béni-Has-
san et de Beni-Saïd ; il est possible qu'on
réoccupe l'ancienne position de Zinat, sur
la roule qui conduit a Chechaoucn.
Dans le secteur orionlall, un se prépare
sur les fronts de Melilla et di'Alhucemoiî
aux opérations qui commenceront en avril,
en collaboration avec les troupes françai-
ses. De ce cùlé, il^s objectifs auront une
réelle importance stratégique et politique.
Arrestation de suspects
Un sujet tunisien d'allure suspecte a ete
récemment arrêté à Tanger, ainsi qu'un
autre personnage mystérieux. Descendu
d'un bateau hollandais et habille comme
un pèlerin de la Mecque, ce dernier a été
cueilli à 'la descente du navire e.t eondfuit
aux locaux: disciplinaires.
EN SYRIE
00 -
Le chef de l'insurrection blessé
Au cours des opérations qui Se sont dé-
roulées samedi dans la région de Damas,
les rebelles ont subi des pertes très sérieu-
ses : ljti tués et I\I: blessés. Soltan pacha
Attrache, cher de l'insurrection, a été. blesse
par une bombe d'avion.
Négociations
La délégation française chargée des né-
gociations est en "")Uè pour le IDjebot
Druse.
On pense que la paix ne tardera pas a
t'tre l'onclue. Dès l'arrivée de la nlÏssion,
les rebelles de l'oasis de Damas ont cesse
les hostilités. De source autorisée, on an-
nonce que les rebellés, et en particulier
Sultan pacha Attrache, seront traités avec
générosité s'ils font leur soumission sans
èondition.
La médaille commémorative
Le président de la Hépublique française,
sur le rapport du ministre de la Guerre,
vient de signer le décret ci-après :
Article premier. La médaille cuiiunéniora-
période de dSû yrie-Cilicie sera donfértW, pour la
1(rioJ,' llu ,.r juillet au 31 décembre 102n,
aux seuls militaire» de l'année da • Levant
ayant pris une part effective :
al Aux affaires suivantes :
-- I_I!: _! -- .1.. 1":.1.-.1
Affaires du Djebel linise (région nn lIleDCl
et, Sandjack du llauran), à partir du 21 juillet
1925.
Affaires de la région de Damas, a partir du
2'»- août lOiTi.
Opérations de impression dans h région de
llania, du t au 7 octobre 1925.
Opérations dans la région de Haohaya-Hns-
baya (Liban Sud), à partir du IG octobre 1925.
Contre-rcitfjOus exécutés dans la région d'Abou-
Kemal ulu 21 au 20 juilloU. d'Abou-Hareira
(10 octobre), dans la région tl'H a;;.;;,'khe-K ara-
manie] 1 (20 et. 27 octobre) et de Dekinc (27 no-
vembre)
Combats de Nobeek (6 décembre! et de tor-
kloss (tô décembre!.
b) A tous les vols d'aviation, autres que ceux
d'entraînement, qui auront été accomplis au-
desstis de régions tli,.;i(kn"" pilotes et. pas-
sagers du personnel de l'aviation eu des au-
tres armes).
AU SIAM
--0-
Le couronnement du Roi
Mercredi fut la dernière /oi/ruec consa
créa aux cérémonies officielles du couron-
nement du mi Praiatipoli. Le roi s'est
rendu en grande procession sur le Meinan
à Wathchenq où il fit les offrandes ri'
tuelles. (Par dépécheV
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