Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 mars 1926 04 mars 1926
Description : 1926/03/04 (A27,N35). 1926/03/04 (A27,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397082f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VZNÇT-SJVTIEMB ANNIE. Ne 36 LYa NUMERO : 20 GBNTIME8 - JEUDI SOIR, 4 MARS 10011 -
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Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
1 LES ARTICLES PUHJÉ8 PAR "LES ANNALES OOLOMIALKS" SONT LA MKMUftlt
EXCLUSIVE OU MXMMAL
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DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
RMmlits m Atamatrattea : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-t- UNJVM 19-17
ABONNEMENTS
MM la MMMM(É
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Un in 8 mois 8 Mme
France et Colonie». 10. 41. as.
Etranger 110. Ma 38 e
Om i >Iwdm dui ton Im m - - - d* pMb «I «hta 1m priarlpa–
IDelions à propos ? la taie sur les cafés
..a
Le Sénat a voté la taxe sur les cafés. Les
temps sont durs, la grêle des taxes indirectes
tombe drue sur le dos du contribuable. Pour-
toW, la Chambre avait disjoint l'article re-
latif à cet impôt de consommation. Et les
MBons qu'elle avait approuvées étaient assez
justes :
Elle attendait un projet de relèvement des
dniits de douane : le café y serait à l'hon-
acui, comme article d'importation ; on pou-
rot donc ne pas voter en toute hâte une taxe
intérieure. De plus, on risquait de soulever
certaines protestations de la part de quel-
ques pays étrangers liés à la France par des
traités de commerce. Ce n'est que dans le
cas où le projet de relèvement des tarifs
douaniers ne serait pas voté, qu'il serait rai-
sonnable de recourir à un droit intérieur de
consommation.
Le raisonnement tenait debout. M. Paul
Doumer, lui-même, n'avait pas insisté. « Cet
article, avait-il déclaré, n'est pas d'initiative
gouvernementale. La Commission vous l'avait
donné, la Commission vous le reprend. Que
m volonté soit faite.. Kn présence de cette
désignation ou, si l'on veut, de ce désinté-
SBisement évangélique, la Chambre n'avait
J85 hésita à mettre de côté, pour un certain
tanps, la taxe sur les cafés.
Le Sénat l'a reprise, à la demande de
3f. Paul Doumer lui-m^me; la Commission
Finances, puis la Haute-Assemblée, ont
préféré le droit intérieur daujourdhui au
lJIrif douanier de demain. Un tiens vaut, ce
n,, mieux que deux tu l'auras. On a tenté
jfe notre dire que c:était la même chose. Pas
da tout, et pour plusieurs motifs évidents.
Mais il fallait bien charger le train léger, le
tnin de matériel, si l'on veut. Et ouste! on
is embarqué, dans l'immense wagon des im-
plia indirects, l'impôt sur le café en moins
de temps qu'il n'en faut pour le sténogra-
obar.
- fignore, à l'heure où j'écris, quel accueil
ls Chambre des députés fera à cette taxe
nouvelle : il semble bien qu'elle ne la reverra
Cs dans le train qui reviendra au Luxcm-
nrg. Je tiendrai cependant à dire en deux
̃uts pourquoi, à tout prendre, j'aurais mieux
&bd un droit de douane. C'est que, s'il y a
sans doute des inconvénients à frapper une
Marchandise qui n'est pas un produit de
a consommation superflue 9, quand elle est
passée dans l'usage depuis des siècles, ces
mconvénients sont atténués quand il nous est
permis de favoriser, raisonnablement, les
cultures de nos provinces lointaines.
Les colonies jouissant de l'assimilation
douanière (loi de 1892), bénéficiaient, poui
leurs cafés, d'un tarif spécial qui constituait
m 1 encouragement sérieux à la production :
ces cafés payaient seulement la moitié di
'droit imposé aux cafés étrangers; ceux-ci
fpjaient 1.560 francs par tonne, ceux-là 78c
fines. Lorsque les droits sur les cafés étran
9ns ont été ramenés à 1.360 francs, la prime
accordée à nos cafés coloniaux a été d<
1:360 francs, ni plus ni moins, puisque Ici
produits des colonies assimilées jouissent di
l'exonération totale en vertu de la loi di
5 août 1913.
Malgré cela, nos colonies sont. restées for
- arrière, et on en cite dont la productioi
ag devenue à peu près nulle aujourd'hui
C'est que les exemptions de taxes ne suffi
cent pas; il y faut autre chose. De 1921
1924, le commerce général d'importation d
café, c'est-à-dire la totalité du café déclar
en douane tant pour la consommation qu
pour le transit, l'entrepôt, le transbordement
passe de 1.637.897 quintaux à 2.406.07
quintaux.
C'est le Brésil qui est notre plus gros fou
aisseur, pour 1. 576.410 quintaux métrique:
puis Haïti, 256.814; les Indes Néerlandaise
136.708; le Vénézuéla, 74.897; le Nicar
jua, 51.999; San Salvador, 50.286; les Il
des Anglaises, 44.090; les Etats-Uni
ai.çii: la Colombie, 7.786.
Les quantités livrées à la consommation en
s§24, ont été pour la France de 1.708.213
tpÏDtaux contre 1.720.930 en 1923, et 1 mil-
Bon 733.162 en 1922. Ainsi le recul est ma-
nifeste* Qu'on y prenne garde. Je ne sais pas
«̃core s'il a continué pendant tous les mois
de 1925, mais il s'était affirmé dans les pre-
miers mois de l'année dernière.
Avant la guerre, on calculait que sur 207
allions d'importation, moins de deux ve-
aaient de nos colonies; aujourd'hui, des sta-
tisticiens affirment que les colonies françaises
fournissent à peine 1/60" du café consommé
dus la métropole. C'est plus de 300 mil-
fions qui s'en allaient en 1921. Depuis, avec
lia vie toujours plus chère, cela n'a fait que
croître et embellir. Et pourtant, nous avons
eu des cafés, comme ceux de la Réunion et
de - la Guadeloupe, qui étaient incomparable-
ment supérieurs à ceux des autres nations,
et encore actuellement, le plus grand nombre
des caféiers nouveaux qui assurent la pros-
périté de Java et de Sumatra sont originaires
des possessions françaises de l'Ouest Afri-
ain. Pourquoi 1.576.410 tonnes venues du
Brésil, quand notre Afrique, à elle seule,
pourrait déjà nous envoyer de quoi réduire
considérablement ces emnis brésiliens!.
J'en étais là de mon article quand un de
aies amis me fait gentiment observer :
a Là ! là! te voici, comme tant (rautres,
en train de galoper sur un cheval fougueux
sens te demander exactement où il te mène 1
Tu es lancé à fond dans le développement
sur la nécessité, pour la métropole, de tout
retirer de ces colonies. Imprudent lieu com-
mun d'un nationalisme qui ne réfléchit pas
assez 1
« Que t'importent présentèrent ces 1 mil-
lion 576.410 tonnes exportées du Brésil si en
définitive notre pays y trouve son compte?
Nous exportons du Brésil pour 150 millions,
par exemple; suppose que nous y importons
pour 100 millions d'objets fabriqués finis; la
question change d'aspect. Car enfin le jour
où les cafés africains auront chassé de nos
marchés les cafés brésiliens, iras-tu vendre
aux noirs de nos possessions africaines tous
ces objets manufacturés, tous ces articles de
luxe que nous vendons à une clientèle qui a
les yeux fixés sur la France et sur Paris?
J'admire ceux qui, à ton exemple, réclament
un effort prodigieux pour que notre domaine
colonial nous fournisse notre coton;.mais les
millions que tu envoies aux Etats-Unis pour
le coton te reviennent, sous la forme de dol-
lars, quand tu leur expédies des articles fran-
çais : auras-tu les mêmes avantages avec des
peuplades nègres, ou les convaincras-tu, en
quelques jours, qu'il faut échanger leurs pe-
tits caleçons contre un smoking, et leur ver-
roterie contre un collier de la rue de la Paix ?
Tu me parais, comme beaucoup d'autres, un
nationaliste sans le savoir, et tu oublies qu'il
n'y a pas de pire sottise que cette affirma-
tion qu'un peuple peut se suffire à lui-
même. »
« Je n'oublie rien de tout cela, ai-je ré-
pondu, pas même les données des sciences
naturelles, qui m'apprennent qu'il faut sept
ou huit ans pour la maturité des plantations
de café ou de cacao, que le coton pousse
moins vite que le pissenlit, et qu'il serait
absurde de méconnaître la nécessité de longs
- délais - avaftt que nos possessions coloniales
nous fournissent ce qui nous est nécessaire.
Même alors, elles ne sauront tout nous four-
nir. Mais, d'iri là, les ajustements indispen-
sables se feront, ainsi que les adaptations
des intérêts de chaque nation aux intérêts du
monde entier. Pendant que s'édifiera cette
œuvre de longue haleine, des rapprochements
auront lieu, des ententes, des conférences
économiques et des accords entre producteurs,
commerçants, industriels, transporteurs, etc.
Déjà on parle dans la vieille Europe,
d'unions internationales en vue de répartir
les produits qui manquent à l'ancien conti-
nent. Mais, en attendant, il faut vivre, et
pour cela sauver le franc. Les millions que
nous envoyons aux Etats-Unis ou au Bré-
sil ne servent pas à relever notre devise. Je
ne pense pas qu'il soit possible de ne plus
; y en envoyer, niais qu'il est salutaire d'y en
1 envoyer beaucoup moins. Quand la France,
i au lieu d'acheter au dehors les 59/60" de sa
> consommation de café, n'en achèterait que les
- 40/60° ou les 2/3, cela irait beaucoup mieux
ï à tous les points de vue. Je ne crois pas
ï davantage qu'un jour viendra où nous n'au-
5 rons plus besoin d'importer du coton des
e pays étrangers; ceux qui l'affirment tlont
J beaucoup trop fort ; mais je souhaite que peu
à peu nous devenions moins tributaires des
t autres, et que nous puissions diminuer le
n chiffre immense des capitaux qui pour cela
s'expatrient.
« C'est cela qui me paraît juste et raison.
à nable, et non pas ce nationalisme écono
u mique que nous avons vu se développer âpre:
'é la guerre et dont les absurdités ne pouvaiem
le avoir quelque vogue que dans les époque:
t, troublées : réclamer de nos colonies une par
3 plus grande des matières premières et de
produits d'alimentation qu'elles nous four
f- nissent en quantités trop mesquines, si 01
i; considère leurs ressources latentes, c'est li
s, notre programme : qui donc pourrait le cri
a- tiquer ? »
n" Mario Rouêtan,
s, Sénateur de t'Hérault, vice-présiden
de la Commission sénatoriale des C(
en lotîtes, Secrétaire vénérai du Group
mticole.
dooo» - 1
M. MauriceJViollette à Paris 1
-o-()---
M. Maurice Viollette, Gouverneur Général
de l'Algérie s'est embarqué hier mercredi
pour Marseill e. Le Gouverneur Général se
rend à Paris afin de mettre au point la question
du « Crédit agricole en Algérie », et notam-
ment de la Banque agricole.
M. Viollette s'entretiendra notamment, à ce
sujet, avec M. Moreau. Directeur général èe
la Banque de l'Algérie. Il compte être de retour
à Alger le mercredi 17 mars.
Il. V
LU amimu unikilm misemm
-
La prochaine session des Délégations finan-
cières s'ouvrira à Alger le 19 mars prochain, le
Gouverneur Général ayant tenu compte, pour
la convocation de cette session, du désir expri-
mé par la majorité des Délégués au mois de juin
dernier.
A LA RÉUNION
--- O « o --
Nous sommes heureux d'apprendre que
l'état de santé du sympathique Gouverneur
de la Réunion, M. Repiquet, s'est très amé-
lioré dans les dernières semaines, à la suite
d'une cure thennale.
LE CONGO BELGE
A
Les possessions equatortales de
la Belgique traversent actuelle-
ment une ère de prosPérité. La
guerre au lieu d être pour elles, comme pour
CA. E. F. une Période de recueillement si-
non de régression, leur a donné un essor
prodigieux. Il faut reconnaître toutefois que
nos amis Belges n'ont pas le mérite exclusif
de tes progrès. Leur Congo bénéficie de ri-
chesses naturelles plus abondantes que no-
tre A. E. F.
D'abord ce formidable réseau fluvial,
largement épanoui sur la rive gauche du
grand fleuve et qui permet des communica-
tions rapides à travers tout l'immense ter-
ritoire belge. Le Congo coule, en effet,
presque entièrement cites nos voisins, et ses
Plus puissants affluents sont chez eux.
Le Congo Belge ensuite dispose, avec le
massif minier du Katanga, d'un élément de
prospérité de premier ordre qui ne doit évi-
demment rien à la main de l'homme.
Enfin, la rive gentche du Congo possède
une population noire de densité très supé-
rieure à celle de nos propres ierritoires.
Cet avantage est dû à la protection que le
grand fleuve a assurée aux habitants de sa
rive sud contre les conquérants islamisés,
grands tueurs d'hommes qui ont défeuplè
notre Oubangui Chari et notre Tchad.
Ces diverses supériorités de « fait » ne
sauraient être données comme des argu-
ments contre nos méthodes colonisatrices.
Mais, par contre, tous ces avantages na-
turels auraient été de bien peu de poids
dans la prospérité de cette colonie, si les
Belges et c'est là leur vrai mérite-
n avaient su doter leur possession de moyens
mod-ernes de transport et de communication.
En regard des procédés assez brutaux des
premiers temps de la conquête sous
LéoPold 11, travail forcé des indigènes au
profit des finances de i Etat indépendant,
emploi d'un personnel administratif cosmo-
polite aux innombrables abus, les Belges
peuvent fièrement revendiquer la construc-
tion hardie de leurs chemins de fer et celle
de leur flotte fluviale.
Leurs procédés de colonisation n'ont pas
été meilleurs que les nôtres en ce qui con-
cerne la manière de traiter les noirs et de
ménager les ressources naturelles de la
-- faune et de la - flore équatoriales (ivoire et
caoutchouc), mais ils ont été bien supérieurs
aux nôtres dans tout ce qui a été l'aména-
gement des moyens de communications mé-
caniques.
Aussi les résultats obtenus sont-ils tout à
l'avantage de nos voisins.
Pendant la guerre, si V énorme bassin du
Congo a pu contribuer d'une façon brillante
à Vapprovisionnement des alliés en corps
gras, c'est au chemin de fer de Matadi à
Kinshasa qu'on le doit. Sans lui. pas une
charge de palmistes congolais n'aurait pu
être amenée à la côte.
Qu'en conclure f Ceci, c'est que la grande
cause d'infériorité de notre A. E. V. par
rapport au Congo Belge réside dans son
défaut d'outillage beaucoup plus que dans
la forme.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
U CQnFcREnCE lOla-AFRICAinE
00
La conférence nord-africaine aura lieu à Tu-
n is le 22 mars, comme nous l' avons annoncé.
MM. Steeg, Kesident Général au Maroc ;
Viollette, Gouverneur Général de r Algérie;
Duchêne, directeur des Affaires politiques au
Ministère des Colonies, représentant M. Carde,
Gouverneur de l'Afrique Occidentale française,
retenu à son poste, y assisteront.
M Llciel Saint est rentré à Tunis
--0-0--
Avant de quitter Sfax, après un séjour de
trois semaines dans le Sud Tunisien, le Ré-
sident Général a tenu à affirmer publique-
ment l'intérêt qu'il porte à la « Métropole
économique de la Tunisie » et à l'essor du
Sud tunisien. Il a rendu hommage à l' « ac-
tivité frémissante de Sfax » et à sa popula-
tion indigène, qui a, à juste titre, « l'or-
gueil de son passé » et qui a été la première
à saisir ce que la culture de l'olivier pou-
vait faire pour la richesse du pays.
M. Lucien Saint a établi, pendant son sé-
jour à Sfax et dans le Sud, un volumineux
dossier de notes sur les besoins de ces ré-
gions et sur l'outillage qui doit leur permet-
tre d'évoluer plus rapidement encore. Aprfcs
s'être ainsi longuement documenté sur une
des parties les plus intéressantes de la Ré-
gence, le Résident Général a regagné Tu-
nis.
Parmi les problèmes économiques exigeant
une solution rapide, les Travaux publics, la
Colonisation, l'Agriculture indigène, l'Hy-
fiène sociale ont particulièrement retenu
l'attention du Résident Général. Mme T.u-
cien Saint, qui l'accompagnait, s'est spécia-
lement occupée de l'hygiène de l'enfance.
–-–
TAUX DE LA PIASTRE
0
A la daté du 2 mars, le toux da la piastre li
S&îgon ëWt le suivant sur Paris : T. T.
15.45 ; Vue, 15.50.
Voici également le taux des achats à terme
de la piastre à Saigon sur Paris : 8 jours,
15.90 : 30 jours, 15.99 ; 60 jours, 16.08 ; 90 jours,
M.1&
AU SENAT
- 0-0.-
DANS LE6 COMMISSIONS
Le réseau de T. 8. F. intercokwial
La Commission sénatoriale des Travaux
publics, réunie mercredi après-midi, sous
la présidence de M. Lhopiteau, a « ntendu
la lecture d'un rapport de M. Maurice Or-
dinaire sur la proposition de M. Llmery,
sénateur de la Martinique, relative à
l'achèvement du réseau interoolonial de
T. S. F.
Dans son rapport, M. Maurice Ordinaire
constate l'insuflisance notoire de notre
réseau de câbles sous-marins, réseau qui
laisse la plupart de nos colonies isolées
et nous place sous la déipendance des
étrangers.
Le rapporteur montre avec quelle len-
teur s'est poursuivi l'établissement de
notre réseau intcrcolonial et fait un paral-
lèle avec les progrès au contraire rapides
des communications inlercoloniales par té-
légraphie sans fil, grâce à la collaboration
de l'Etat et des industries privées.
Cependant l'application des ondes cour-
tes aux grandes distances va permettre à
l'Etat de terminer, avec des dépenses
moindres, les stations indispensables à
notre emDire colonial.
L'emploi de ces ondes courtes semble
devoir réduire au dixième la dépense totale
•précédemment prévue avec l'emploi des
ondes longues.
Cette heureuse solution sera surtout pré-
cieuse pour l'Afrique du Nord, où, si in-
croyable que cela paraisse, aucune com-
munication radio-téléphonique n'existe en-
core.
Tout en concluant A l'adoption de la pro-
position, M. Lémery insiste sur la né-
cessité d'améliorer les pratiques suivies
jusqu'à présent. Il se félicite de l'évolution
récente grAce à laquelle l'Etat a marqué
sa volonté d'utiliser de plus en plus
étroitement la collaboration de l'indus-
trie privée aussi bion. au point de vue
technique qu'au point de vue commer-
cial.
La Commission a adopté les conclusions
du rapporteur.
M. Maurice Ordinaire a déposé son rap-
port sur le bureau du Sénat au début de
la séance de jeudi.
A LA CHAMBRE
INTERPELLATION
L'importation des vins tunisiens
Plusieurs interpellations ont été déposées,
comme nous l'avons dit, au sujet du contin-
gentement des vins tunistens.
La Chambre, d'accord avec le Gouverne-
ment, a décidé de fixer la datu de ces in-
terpellations dès le retour de Genève du
Président du Conseil, - étant entendu que
dans cet intervalle aucun supplément de
contingentement, en franchise ne sera ac-
cordé - aux vins -- tunisiens.
COMMISSION DES FINANCBS
Taxe sur les exportations
1-a Commission des Finances a adopté
hier i'nrticle îî) (taxe ii l'exportation) tel
qu'il n été adopté par le Sénat. On. sait que
cet article Lnsilitue une taxe ler jusqu'il 1 ;î0 sur les marchandises
et objets exportés. Toutefois, bénéficieront
d'une exonération les produits et marchan-
dises à destination de l'Algérie, des colo-
lÜrs françaises, des pays de protectorat et
de mandat.
QUESTIONS ECRITES
Charges fiscales
M. François @ Rinet, député, demande à Af. le
miniaire des Colonies : 1* si les charges fisca-
les de toutes sortes d'une société commerciale
quelconque ,en l'espèce d'une soeiété ononyme.
sont, au Ginhon, différentes des charges fiscnles
supportées, à la métropole, par la môme société ;
2* dnn& le pas (ie la négative, si ces charges
sont calculées, dans cette colonie, conformément
aux lois métropolitaines. (Question du 14 jan-
vier 1926.)
lieponsi'. Les seules charges fiscales qui
pèsent actuellement au Gabon sur les sociétés
sont prévues par les arrêtés locaux se rap-
portant au paiement des impôts fonciers sur
la propriété IWitie et non bfttie. les patentes
et licences en cas d'exercice d'un commerce
ou d'un débit de boisson, droits n'e dmiane, de
timbre, taxes sur actes et conventions, etc. La
loi sur les bénéfices commerciaux n'a pas encore
été promulguée dans la colonie.
A la Commission de l'altérie,
des ColMies et des Protectorats
Réunie hier sous la présidence de M. Dia-
gne. la Commission a désigné les rapporteurs
de projets de loi suivants :
I 0 Projet complétant la loi de 1890 sur l'or-
ganisation judiciaire de la Guadeloupe, et
créant un Tri buna l de Commerce à Pointe-à-
Pitre, M. Auguste Brunet ;
20 Projet relatif aux expropriations pour
cause d'utilité publique en Algérie. M. Mal-
larmé ;
30 Projet modifiant la loi de 1897 sur la
propriété foncière en Algéfie. M. Roux-Freis-
sinene.
M. Angoulvant a lu son rapport sur le projet
de loi fixant les conditions d'application aux
colonies de la loi du 7 mars 1925. tendant à
instituer les Sociétés à responsabilité limitée.
Les conclusions en ont été adoptées.
En fin de séance, lecture a été donnée à la
Commission d'un câblogramme du Gouverneur
Général de l'Indochine l'informant que, suivant
la promesse qu'il en avait faite, il venait de
prendre un arrêté « ouvrant les cadres locaux
aux indigènes pourvus des diplômes exigés par
la loi, qu'ils soient citoyens français ou indi-
gènes ».
Du pnitistittBi ta tlttealtBBfi tuteius
--0.0--
Emus par la caimpugne qui se poursuit
actuellement dans la métropole contre
l'augmentation du contingentement des vins
lunisienudmis en franchise dans la métro-
pole, les viticulteurs tunisiens ont envoyé à
plusieurs personnalités politiques, et no-
tamment au président du Conseil, un télé-
gramme de protestation dans lequel ils font
ressortir que 14? crédit de l'exportation ac-
cordé à lu Tunisie par la loi de juillet 1890
spécifie que ce crédit sera basé sur la sta-
Ilistigiue de la production tunisienne.
Le crédit accordé en juillet, disent-ils,
bl ait provisionnel et le crédit supplémen-
taire qui a été demandé représente une
quantité inférieure d'une journée à la con-
sommation française.
Les viticulteurs ajoutent qu'un refus met-
trait les viticulteurs tunisiens dans une si-
tuation ùirlicil,, les marchés étrangers
étant fermés à la production locale à la
suite de l'adoption par la Tunisie du ré-
gime douanier français.
LE COTON
tl Afrique Occidentale Française
--0-0---
lM exportations
pendant les dix premiers mois de 1885
Le Sénégal a exporté 6.111 kilos, contre
814.828 kilos pour la période correspondante
de 1914. 3.011 kilos étaient à destination de
la France, 3.100 kilos à destination des colo-
nies anglaises.
La Guinée Française a exporté 86.515 kilos
(60.407 kilos en 1924), en • totalité pour la
Métropole.
La Côte d'Ivoire a expédié 528.256 kilos
vers la France et 41.554 kilos vers l'Angle-
terre, soit au total 569.810 kilos. Ses expor-
tations de 1924 n'étaient que de 253.022 kilos.
Les exportations du Dahomey ont atteint
658.216 kilos contre 312.996 kilos en 1924.
79.198 kilos ont été dirigés sur les colonies
anglaises, le reste sur la France.
Les exportations totales de l'Afrique Occi-
dentale se montent à 1.320.652 kilos.
Ces chiffres n'indiquent pas les quantité?
exportées par colonies d'origine, mais les
quantités déclarées à l'exportation dans les
bureaux de douane de chaque colonie.
C'est ainsi que le coton du Soudan et de
là Haute-Volta se trouve repris en presque
totalité dans les statistiques douanières des
colonies côtières (Sénégal, Guinée, Côte
d'Ivoire) par lesquelles il doit transiter.
m budget de la Gninie Française
pouh îoae
Le budget local de la Guinée Française
pour l'exercice 1926 a été arrêté à la somme
de 21.524,555 francs et dépasse ainsi de
plus du quart les prévisions de l'année 1925
qui se chiffraient seulement par 16 millions
976.960 francs.
Les nouvelles charges fiscales qui décou-
lent de cette augmentation ont été réparties
d'une manière équitable entre les assujettis
indigènes en mesurant exactement leur capa-
cité de paiement qui est fonction elle-même
de la valeur des exportations des produits du
cru dont ils tirent leurs ressources en numé-
raire. Les principaux relèvements de taxes
portent sur : l'impôt personnel indigène, la
contribution personnelle et mobilière, la taxe
sur les chiens, les droits sur les permis de
port d'armes les patentes et licences; en
outre, un impôt foncier frappant les terrains
bâtis et non bâtis situés dans les centres
urbains les plus importants, a été établi.
Toutes les compressions de dépenses, jugées
possibles, ont été effectuées : c'est ainsi que,
malgré l'augmentation considérable du tra-
vail demandé aux différentes circonscriptions
administratives, le personnel indigène tend
de plus en plus à remplacer, dans toute la
mesure où cet échange ne présente pas d'in-
convénients, le personnel européen; en 1914.
on comptait 124 fonctionnaires européens
pour 139 agents indigènes ; en 1926 il n'est
prévu que 300 fonctionnaires européens con-
tre 287 agents indigènes.
Les principaux travaux envisagés au pro-
gramme de 1926 sont : la construction de
cinq bâtiments administratifs à Conakrv et
à Kankan, et l'édification d'une ambulance
à Kankan. Kn ce qui concerne les routes, les
crédits nécessaires sont inscrits pour la créa-
tion de la route Kankan-llougouni, la recti-
fication du tracé (le la piste automobile Kou-
roussa-Bamako. l'ouverture d'une nouvelle
piste Kérouané-Macenta, la mise en état de
viabilité de plusieurs chemins ruraux,
l'achat de ponts métalliques. Enfin. la colo-
nie, poursuivant énejgiquement son pro-
gramme de mise en valeur, prévoit un crédit
de 500.000 francs pour l'achat de matériel
agricole perfectionn é qui doit être cédé aux
cultivateurs indigènes : an matériel déjà en 1
service viendra s'ajouter en 1926 de nou-
veaux instruments aratoires, 2.250 charrues.
r.000 herses articulées et 8.100 pièces de re-
change, des facilités de paiement échelonnées
jusqu'au 15 février 1928 sont accordées aux
indigènes qui se rendent acquéreurs de ce
matériel. Ainsi s'étendra encore cette année,
la culture mécanique qui a déjà donné de
si he:\nx résultats en Guinée et qui doit,
dans l'avenir, augmenter considérablement la
puissance de production des indigènes, et,
par voie de conséquence, leur pouvoir de
j consommation.
TAUX DE LA ROUPIE
–o–
A 'a date, le taux officiel do
"a roupie ilnti, (Ip 9 fr. 00.
L'AVIATIONCOLONIALE
Du Caire au Cap et retour
Les aviateurs militaires britanniques qui
ont entrepris une randonnée aérienne le
Caire au Cap et retour, et qui, avant-hier,
arrivèrent à Assouan, ont atteint Albara
hier.
Bruxelles-Kinshasa
Le raid Bruxelles-Kinshasa, par la val-
lée du Nil, que nous avons annoncé est
en pleine voie de réalisation.
L'itinerairo qu'ont adopté iee aviateuri,
et qui est ^lisiblement plus long que celui
que suivit Thieffry l'an dernier dans son
raid Hruxelles-lilisubetliville, mesure 8.846
kilomètres et comprendra leç étapes .ui-
vanlo6 :
Bruxelles-Belgrade (1. H5 kit.).
Belgrade-Athènes (980 kil.).
Attiènes-liéliopolis (1.250 kil.).
Héliopolis-Albara (1.450 kil.).
Albara-Mongallia (l.&X) kil.).
Montgallia-Lissala (1.360 kil.).
Lissala-Kinshasa (1.150 kil.).
Le départ des aviateurs est fixé à la fiir
de la semaine nrocliaine, peut-être le 16
murs. L'avion utilisé pour le raid Bruxel-
lcs-Congu est un Bréguet, moteur Hispano
Suiza de 450 CV.
Cet upopareil, qui portera le nom de 16
reine des Belges, de construction française
est l'un des six Bréguet achetés l'an der-
nier par l'aéronautique belge et utilisés
par ses escadrilles depuis plusieurs mois.
L'avion est pourvu d'une hélice tnélalli-
que. Complètement équipé pour le raid, il
emporte un poids total de 2.9ffl kilos. Les
premiers essais ont donné entière satis-
faction.
Le roi Albert 1er cl le prince Léopold ont
été voir l'appareil à l'aérodrome d'Evere.
Service postal rapide en A. 0. F.
Grâce aux progrès obtenus dans notre
aviation en A. O. F., qui a organisé un
service postal aérien régulier rie Bamako à
N iamey, réunissant les deux branches de la
Boucle du Niger, les lettres viennent en 7
jours de Zinder à Dakar.
Voici l'itinéraire suivi : Voie ferrée de
Dakar à Bamako, par le Thiès-Niger, avion
de Bamako à Niamey et automobile de Nia-
mey à Zinder.
Et celà ne coûte pas un sou de plus que
les vols d'entraînement au-dessus des camps
d'aviation.
Pour peu qu'on augmente l'aviation de
l'A. O. F. nous aurons l'an prochain une
ligne Dakar-Tchad.
4'-
Lois, Décrets, Arrêtés
-0-0--
Arrêté du 22 février 1926 prévoyant des dé-
rogations aux taxes en vigueur pour per-
mettre exceptionnellement l'introduction
de graines de cotonnier dans les colonies
françaises.
Décret du 26 lévrier 1926 modifiant le dé-
cret du 26 mai 1904 sur la solde et les
revues des troupes coloniales.
O. du 3 mars 19W.)
Décret du 26 févriejr 1926 portant appro-
bation du budget des iles Saint-Pierte
et Miquelon pour l'exercice 1926.
Aux tenues de ce iléeivt, .'r. approuvé le
budget des iles Suint-Pierre et Mi.pielon, pour
l'exercise r.>2t">, arrêté, tant en recettes qu'en
dépenses, à ta -0111 II H' de lO. L'1 ?.'>0 (r,
Décret du 26 février 1926 portant approba-
tion du budnet du protectorat des Hes
Wallis et Futuna pour l'exercice 1926.
Aux tenues de ce décret, l,1 anpr >u\o le
budget du protectorat des île- \Y llli" et Fu-
tuna". pmir l'exeivicf anvV i n recettes et
• n dépense-, a la -niuine il.' I:-;,f,\ (r. ftO.
Décret du 26 février 1926 approuvant un
prélèvement sur la caisse de réserve
des établissements français de l'Océanie.
Aux termes de ee décret, vst -,,¡II'I'UI\, l'ar-
rêté en date du i-i décembre 11:!, du gouver-
ncur des établissements rrançai- j' l'< >< eanie,
portant prélèvement J'unr :-" '1.:,:.. de VJO.utO
francs sur la caisse de mst-rve ettr colonie
et incorporant cette somme i 'lIdf!"t de
l'exercice lt,
Décret du 26 février 1926 approuvant 1 ou-
verture de crédits supplémentaires au
budget des établissements français de
l'Océanie pour l'exercice 1925.
Aux termes de ce deeret, e-t.p^rouve l'ar-
rêté en date du -M décembre du gouver-
neur des établissements fran«;portant ouverture de civdi's -wia.lcinentaires
au titre de divers chapitre- "v 1 idgct local
de la colonie pour l'excr. ic. ;<<.
Décret du 28 février 1926 portant organisa-
tion des Conseils d'administration des
missions religieuses au Cameroun et am
Togo.
Arrêtés du 30 février 1926 hxant. le nom-
bre des élèves à admettre, en 1926, à
l'école coloniale, dans les sections admi-
nistratives et dans la section spéciale de
la maaistrature coloniale.
Aux ternies de eis arrelc-, Timbre des
élèves à admettre à I"école cl, -li.ue en P.l'ti a
été fixé pour le- ,-ection- adin : -̃'••alives a -2,
repartis a;u-i qu'd suit
Section inde 10
Section africaine 12
Total '!,
IMur ta si 'i lion -péciale de i.i^is'ra'ure
coloniale à t. répartis ainsi qu' l i' :
soiis-e. tii.il indochinoise 2
Sous̃$(•<•!ion africaine 2
Total 4
I. O. du » < W>-
A L'OFFICIEL
l,,' .II1't'lool tiffirhïl dn 3 mar- , i fai.» le relevé
les produits d O'i.'ine et de ; i !r.iance tl^ni-
"It'nt,,"- inn*>r!es n l'ran. e ̃ i •, Algérie, pen-
dant, U, deuxième d
,"!J
Les Annales Coloniales
-.d d Il A 0 ci
JOURNAL QUOTIDIEN
1 LES ARTICLES PUHJÉ8 PAR "LES ANNALES OOLOMIALKS" SONT LA MKMUftlt
EXCLUSIVE OU MXMMAL
LmÂmmmm têRêèbmmtmâ mmm mm» Brnma* émjmnmiet dam Im Agtmefés #*«MMK
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
RMmlits m Atamatrattea : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-t- UNJVM 19-17
ABONNEMENTS
MM la MMMM(É
iEwIil
Un in 8 mois 8 Mme
France et Colonie». 10. 41. as.
Etranger 110. Ma 38 e
Om i >Iwdm dui ton Im m - - - d* pMb «I «hta 1m priarlpa–
IDelions à propos ? la taie sur les cafés
..a
Le Sénat a voté la taxe sur les cafés. Les
temps sont durs, la grêle des taxes indirectes
tombe drue sur le dos du contribuable. Pour-
toW, la Chambre avait disjoint l'article re-
latif à cet impôt de consommation. Et les
MBons qu'elle avait approuvées étaient assez
justes :
Elle attendait un projet de relèvement des
dniits de douane : le café y serait à l'hon-
acui, comme article d'importation ; on pou-
rot donc ne pas voter en toute hâte une taxe
intérieure. De plus, on risquait de soulever
certaines protestations de la part de quel-
ques pays étrangers liés à la France par des
traités de commerce. Ce n'est que dans le
cas où le projet de relèvement des tarifs
douaniers ne serait pas voté, qu'il serait rai-
sonnable de recourir à un droit intérieur de
consommation.
Le raisonnement tenait debout. M. Paul
Doumer, lui-même, n'avait pas insisté. « Cet
article, avait-il déclaré, n'est pas d'initiative
gouvernementale. La Commission vous l'avait
donné, la Commission vous le reprend. Que
m volonté soit faite.. Kn présence de cette
désignation ou, si l'on veut, de ce désinté-
SBisement évangélique, la Chambre n'avait
J85 hésita à mettre de côté, pour un certain
tanps, la taxe sur les cafés.
Le Sénat l'a reprise, à la demande de
3f. Paul Doumer lui-m^me; la Commission
Finances, puis la Haute-Assemblée, ont
préféré le droit intérieur daujourdhui au
lJIrif douanier de demain. Un tiens vaut, ce
n,, mieux que deux tu l'auras. On a tenté
jfe notre dire que c:était la même chose. Pas
da tout, et pour plusieurs motifs évidents.
Mais il fallait bien charger le train léger, le
tnin de matériel, si l'on veut. Et ouste! on
is embarqué, dans l'immense wagon des im-
plia indirects, l'impôt sur le café en moins
de temps qu'il n'en faut pour le sténogra-
obar.
- fignore, à l'heure où j'écris, quel accueil
ls Chambre des députés fera à cette taxe
nouvelle : il semble bien qu'elle ne la reverra
Cs dans le train qui reviendra au Luxcm-
nrg. Je tiendrai cependant à dire en deux
̃uts pourquoi, à tout prendre, j'aurais mieux
&bd un droit de douane. C'est que, s'il y a
sans doute des inconvénients à frapper une
Marchandise qui n'est pas un produit de
a consommation superflue 9, quand elle est
passée dans l'usage depuis des siècles, ces
mconvénients sont atténués quand il nous est
permis de favoriser, raisonnablement, les
cultures de nos provinces lointaines.
Les colonies jouissant de l'assimilation
douanière (loi de 1892), bénéficiaient, poui
leurs cafés, d'un tarif spécial qui constituait
m 1 encouragement sérieux à la production :
ces cafés payaient seulement la moitié di
'droit imposé aux cafés étrangers; ceux-ci
fpjaient 1.560 francs par tonne, ceux-là 78c
fines. Lorsque les droits sur les cafés étran
9ns ont été ramenés à 1.360 francs, la prime
accordée à nos cafés coloniaux a été d<
1:360 francs, ni plus ni moins, puisque Ici
produits des colonies assimilées jouissent di
l'exonération totale en vertu de la loi di
5 août 1913.
Malgré cela, nos colonies sont. restées for
- arrière, et on en cite dont la productioi
ag devenue à peu près nulle aujourd'hui
C'est que les exemptions de taxes ne suffi
cent pas; il y faut autre chose. De 1921
1924, le commerce général d'importation d
café, c'est-à-dire la totalité du café déclar
en douane tant pour la consommation qu
pour le transit, l'entrepôt, le transbordement
passe de 1.637.897 quintaux à 2.406.07
quintaux.
C'est le Brésil qui est notre plus gros fou
aisseur, pour 1. 576.410 quintaux métrique:
puis Haïti, 256.814; les Indes Néerlandaise
136.708; le Vénézuéla, 74.897; le Nicar
jua, 51.999; San Salvador, 50.286; les Il
des Anglaises, 44.090; les Etats-Uni
ai.çii: la Colombie, 7.786.
Les quantités livrées à la consommation en
s§24, ont été pour la France de 1.708.213
tpÏDtaux contre 1.720.930 en 1923, et 1 mil-
Bon 733.162 en 1922. Ainsi le recul est ma-
nifeste* Qu'on y prenne garde. Je ne sais pas
«̃core s'il a continué pendant tous les mois
de 1925, mais il s'était affirmé dans les pre-
miers mois de l'année dernière.
Avant la guerre, on calculait que sur 207
allions d'importation, moins de deux ve-
aaient de nos colonies; aujourd'hui, des sta-
tisticiens affirment que les colonies françaises
fournissent à peine 1/60" du café consommé
dus la métropole. C'est plus de 300 mil-
fions qui s'en allaient en 1921. Depuis, avec
lia vie toujours plus chère, cela n'a fait que
croître et embellir. Et pourtant, nous avons
eu des cafés, comme ceux de la Réunion et
de - la Guadeloupe, qui étaient incomparable-
ment supérieurs à ceux des autres nations,
et encore actuellement, le plus grand nombre
des caféiers nouveaux qui assurent la pros-
périté de Java et de Sumatra sont originaires
des possessions françaises de l'Ouest Afri-
ain. Pourquoi 1.576.410 tonnes venues du
Brésil, quand notre Afrique, à elle seule,
pourrait déjà nous envoyer de quoi réduire
considérablement ces emnis brésiliens!.
J'en étais là de mon article quand un de
aies amis me fait gentiment observer :
a Là ! là! te voici, comme tant (rautres,
en train de galoper sur un cheval fougueux
sens te demander exactement où il te mène 1
Tu es lancé à fond dans le développement
sur la nécessité, pour la métropole, de tout
retirer de ces colonies. Imprudent lieu com-
mun d'un nationalisme qui ne réfléchit pas
assez 1
« Que t'importent présentèrent ces 1 mil-
lion 576.410 tonnes exportées du Brésil si en
définitive notre pays y trouve son compte?
Nous exportons du Brésil pour 150 millions,
par exemple; suppose que nous y importons
pour 100 millions d'objets fabriqués finis; la
question change d'aspect. Car enfin le jour
où les cafés africains auront chassé de nos
marchés les cafés brésiliens, iras-tu vendre
aux noirs de nos possessions africaines tous
ces objets manufacturés, tous ces articles de
luxe que nous vendons à une clientèle qui a
les yeux fixés sur la France et sur Paris?
J'admire ceux qui, à ton exemple, réclament
un effort prodigieux pour que notre domaine
colonial nous fournisse notre coton;.mais les
millions que tu envoies aux Etats-Unis pour
le coton te reviennent, sous la forme de dol-
lars, quand tu leur expédies des articles fran-
çais : auras-tu les mêmes avantages avec des
peuplades nègres, ou les convaincras-tu, en
quelques jours, qu'il faut échanger leurs pe-
tits caleçons contre un smoking, et leur ver-
roterie contre un collier de la rue de la Paix ?
Tu me parais, comme beaucoup d'autres, un
nationaliste sans le savoir, et tu oublies qu'il
n'y a pas de pire sottise que cette affirma-
tion qu'un peuple peut se suffire à lui-
même. »
« Je n'oublie rien de tout cela, ai-je ré-
pondu, pas même les données des sciences
naturelles, qui m'apprennent qu'il faut sept
ou huit ans pour la maturité des plantations
de café ou de cacao, que le coton pousse
moins vite que le pissenlit, et qu'il serait
absurde de méconnaître la nécessité de longs
- délais - avaftt que nos possessions coloniales
nous fournissent ce qui nous est nécessaire.
Même alors, elles ne sauront tout nous four-
nir. Mais, d'iri là, les ajustements indispen-
sables se feront, ainsi que les adaptations
des intérêts de chaque nation aux intérêts du
monde entier. Pendant que s'édifiera cette
œuvre de longue haleine, des rapprochements
auront lieu, des ententes, des conférences
économiques et des accords entre producteurs,
commerçants, industriels, transporteurs, etc.
Déjà on parle dans la vieille Europe,
d'unions internationales en vue de répartir
les produits qui manquent à l'ancien conti-
nent. Mais, en attendant, il faut vivre, et
pour cela sauver le franc. Les millions que
nous envoyons aux Etats-Unis ou au Bré-
sil ne servent pas à relever notre devise. Je
ne pense pas qu'il soit possible de ne plus
; y en envoyer, niais qu'il est salutaire d'y en
1 envoyer beaucoup moins. Quand la France,
i au lieu d'acheter au dehors les 59/60" de sa
> consommation de café, n'en achèterait que les
- 40/60° ou les 2/3, cela irait beaucoup mieux
ï à tous les points de vue. Je ne crois pas
ï davantage qu'un jour viendra où nous n'au-
5 rons plus besoin d'importer du coton des
e pays étrangers; ceux qui l'affirment tlont
J beaucoup trop fort ; mais je souhaite que peu
à peu nous devenions moins tributaires des
t autres, et que nous puissions diminuer le
n chiffre immense des capitaux qui pour cela
s'expatrient.
« C'est cela qui me paraît juste et raison.
à nable, et non pas ce nationalisme écono
u mique que nous avons vu se développer âpre:
'é la guerre et dont les absurdités ne pouvaiem
le avoir quelque vogue que dans les époque:
t, troublées : réclamer de nos colonies une par
3 plus grande des matières premières et de
produits d'alimentation qu'elles nous four
f- nissent en quantités trop mesquines, si 01
i; considère leurs ressources latentes, c'est li
s, notre programme : qui donc pourrait le cri
a- tiquer ? »
n" Mario Rouêtan,
s, Sénateur de t'Hérault, vice-présiden
de la Commission sénatoriale des C(
en lotîtes, Secrétaire vénérai du Group
mticole.
dooo» - 1
M. MauriceJViollette à Paris 1
-o-()---
M. Maurice Viollette, Gouverneur Général
de l'Algérie s'est embarqué hier mercredi
pour Marseill e. Le Gouverneur Général se
rend à Paris afin de mettre au point la question
du « Crédit agricole en Algérie », et notam-
ment de la Banque agricole.
M. Viollette s'entretiendra notamment, à ce
sujet, avec M. Moreau. Directeur général èe
la Banque de l'Algérie. Il compte être de retour
à Alger le mercredi 17 mars.
Il. V
LU amimu unikilm misemm
-
La prochaine session des Délégations finan-
cières s'ouvrira à Alger le 19 mars prochain, le
Gouverneur Général ayant tenu compte, pour
la convocation de cette session, du désir expri-
mé par la majorité des Délégués au mois de juin
dernier.
A LA RÉUNION
--- O « o --
Nous sommes heureux d'apprendre que
l'état de santé du sympathique Gouverneur
de la Réunion, M. Repiquet, s'est très amé-
lioré dans les dernières semaines, à la suite
d'une cure thennale.
LE CONGO BELGE
A
Les possessions equatortales de
la Belgique traversent actuelle-
ment une ère de prosPérité. La
guerre au lieu d être pour elles, comme pour
CA. E. F. une Période de recueillement si-
non de régression, leur a donné un essor
prodigieux. Il faut reconnaître toutefois que
nos amis Belges n'ont pas le mérite exclusif
de tes progrès. Leur Congo bénéficie de ri-
chesses naturelles plus abondantes que no-
tre A. E. F.
D'abord ce formidable réseau fluvial,
largement épanoui sur la rive gauche du
grand fleuve et qui permet des communica-
tions rapides à travers tout l'immense ter-
ritoire belge. Le Congo coule, en effet,
presque entièrement cites nos voisins, et ses
Plus puissants affluents sont chez eux.
Le Congo Belge ensuite dispose, avec le
massif minier du Katanga, d'un élément de
prospérité de premier ordre qui ne doit évi-
demment rien à la main de l'homme.
Enfin, la rive gentche du Congo possède
une population noire de densité très supé-
rieure à celle de nos propres ierritoires.
Cet avantage est dû à la protection que le
grand fleuve a assurée aux habitants de sa
rive sud contre les conquérants islamisés,
grands tueurs d'hommes qui ont défeuplè
notre Oubangui Chari et notre Tchad.
Ces diverses supériorités de « fait » ne
sauraient être données comme des argu-
ments contre nos méthodes colonisatrices.
Mais, par contre, tous ces avantages na-
turels auraient été de bien peu de poids
dans la prospérité de cette colonie, si les
Belges et c'est là leur vrai mérite-
n avaient su doter leur possession de moyens
mod-ernes de transport et de communication.
En regard des procédés assez brutaux des
premiers temps de la conquête sous
LéoPold 11, travail forcé des indigènes au
profit des finances de i Etat indépendant,
emploi d'un personnel administratif cosmo-
polite aux innombrables abus, les Belges
peuvent fièrement revendiquer la construc-
tion hardie de leurs chemins de fer et celle
de leur flotte fluviale.
Leurs procédés de colonisation n'ont pas
été meilleurs que les nôtres en ce qui con-
cerne la manière de traiter les noirs et de
ménager les ressources naturelles de la
-- faune et de la - flore équatoriales (ivoire et
caoutchouc), mais ils ont été bien supérieurs
aux nôtres dans tout ce qui a été l'aména-
gement des moyens de communications mé-
caniques.
Aussi les résultats obtenus sont-ils tout à
l'avantage de nos voisins.
Pendant la guerre, si V énorme bassin du
Congo a pu contribuer d'une façon brillante
à Vapprovisionnement des alliés en corps
gras, c'est au chemin de fer de Matadi à
Kinshasa qu'on le doit. Sans lui. pas une
charge de palmistes congolais n'aurait pu
être amenée à la côte.
Qu'en conclure f Ceci, c'est que la grande
cause d'infériorité de notre A. E. V. par
rapport au Congo Belge réside dans son
défaut d'outillage beaucoup plus que dans
la forme.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
U CQnFcREnCE lOla-AFRICAinE
00
La conférence nord-africaine aura lieu à Tu-
n is le 22 mars, comme nous l' avons annoncé.
MM. Steeg, Kesident Général au Maroc ;
Viollette, Gouverneur Général de r Algérie;
Duchêne, directeur des Affaires politiques au
Ministère des Colonies, représentant M. Carde,
Gouverneur de l'Afrique Occidentale française,
retenu à son poste, y assisteront.
M Llciel Saint est rentré à Tunis
--0-0--
Avant de quitter Sfax, après un séjour de
trois semaines dans le Sud Tunisien, le Ré-
sident Général a tenu à affirmer publique-
ment l'intérêt qu'il porte à la « Métropole
économique de la Tunisie » et à l'essor du
Sud tunisien. Il a rendu hommage à l' « ac-
tivité frémissante de Sfax » et à sa popula-
tion indigène, qui a, à juste titre, « l'or-
gueil de son passé » et qui a été la première
à saisir ce que la culture de l'olivier pou-
vait faire pour la richesse du pays.
M. Lucien Saint a établi, pendant son sé-
jour à Sfax et dans le Sud, un volumineux
dossier de notes sur les besoins de ces ré-
gions et sur l'outillage qui doit leur permet-
tre d'évoluer plus rapidement encore. Aprfcs
s'être ainsi longuement documenté sur une
des parties les plus intéressantes de la Ré-
gence, le Résident Général a regagné Tu-
nis.
Parmi les problèmes économiques exigeant
une solution rapide, les Travaux publics, la
Colonisation, l'Agriculture indigène, l'Hy-
fiène sociale ont particulièrement retenu
l'attention du Résident Général. Mme T.u-
cien Saint, qui l'accompagnait, s'est spécia-
lement occupée de l'hygiène de l'enfance.
–-–
TAUX DE LA PIASTRE
0
A la daté du 2 mars, le toux da la piastre li
S&îgon ëWt le suivant sur Paris : T. T.
15.45 ; Vue, 15.50.
Voici également le taux des achats à terme
de la piastre à Saigon sur Paris : 8 jours,
15.90 : 30 jours, 15.99 ; 60 jours, 16.08 ; 90 jours,
M.1&
AU SENAT
- 0-0.-
DANS LE6 COMMISSIONS
Le réseau de T. 8. F. intercokwial
La Commission sénatoriale des Travaux
publics, réunie mercredi après-midi, sous
la présidence de M. Lhopiteau, a « ntendu
la lecture d'un rapport de M. Maurice Or-
dinaire sur la proposition de M. Llmery,
sénateur de la Martinique, relative à
l'achèvement du réseau interoolonial de
T. S. F.
Dans son rapport, M. Maurice Ordinaire
constate l'insuflisance notoire de notre
réseau de câbles sous-marins, réseau qui
laisse la plupart de nos colonies isolées
et nous place sous la déipendance des
étrangers.
Le rapporteur montre avec quelle len-
teur s'est poursuivi l'établissement de
notre réseau intcrcolonial et fait un paral-
lèle avec les progrès au contraire rapides
des communications inlercoloniales par té-
légraphie sans fil, grâce à la collaboration
de l'Etat et des industries privées.
Cependant l'application des ondes cour-
tes aux grandes distances va permettre à
l'Etat de terminer, avec des dépenses
moindres, les stations indispensables à
notre emDire colonial.
L'emploi de ces ondes courtes semble
devoir réduire au dixième la dépense totale
•précédemment prévue avec l'emploi des
ondes longues.
Cette heureuse solution sera surtout pré-
cieuse pour l'Afrique du Nord, où, si in-
croyable que cela paraisse, aucune com-
munication radio-téléphonique n'existe en-
core.
Tout en concluant A l'adoption de la pro-
position, M. Lémery insiste sur la né-
cessité d'améliorer les pratiques suivies
jusqu'à présent. Il se félicite de l'évolution
récente grAce à laquelle l'Etat a marqué
sa volonté d'utiliser de plus en plus
étroitement la collaboration de l'indus-
trie privée aussi bion. au point de vue
technique qu'au point de vue commer-
cial.
La Commission a adopté les conclusions
du rapporteur.
M. Maurice Ordinaire a déposé son rap-
port sur le bureau du Sénat au début de
la séance de jeudi.
A LA CHAMBRE
INTERPELLATION
L'importation des vins tunisiens
Plusieurs interpellations ont été déposées,
comme nous l'avons dit, au sujet du contin-
gentement des vins tunistens.
La Chambre, d'accord avec le Gouverne-
ment, a décidé de fixer la datu de ces in-
terpellations dès le retour de Genève du
Président du Conseil, - étant entendu que
dans cet intervalle aucun supplément de
contingentement, en franchise ne sera ac-
cordé - aux vins -- tunisiens.
COMMISSION DES FINANCBS
Taxe sur les exportations
1-a Commission des Finances a adopté
hier i'nrticle îî) (taxe ii l'exportation) tel
qu'il n été adopté par le Sénat. On. sait que
cet article Lnsilitue une taxe
et objets exportés. Toutefois, bénéficieront
d'une exonération les produits et marchan-
dises à destination de l'Algérie, des colo-
lÜrs françaises, des pays de protectorat et
de mandat.
QUESTIONS ECRITES
Charges fiscales
M. François @ Rinet, député, demande à Af. le
miniaire des Colonies : 1* si les charges fisca-
les de toutes sortes d'une société commerciale
quelconque ,en l'espèce d'une soeiété ononyme.
sont, au Ginhon, différentes des charges fiscnles
supportées, à la métropole, par la môme société ;
2* dnn& le pas (ie la négative, si ces charges
sont calculées, dans cette colonie, conformément
aux lois métropolitaines. (Question du 14 jan-
vier 1926.)
lieponsi'. Les seules charges fiscales qui
pèsent actuellement au Gabon sur les sociétés
sont prévues par les arrêtés locaux se rap-
portant au paiement des impôts fonciers sur
la propriété IWitie et non bfttie. les patentes
et licences en cas d'exercice d'un commerce
ou d'un débit de boisson, droits n'e dmiane, de
timbre, taxes sur actes et conventions, etc. La
loi sur les bénéfices commerciaux n'a pas encore
été promulguée dans la colonie.
A la Commission de l'altérie,
des ColMies et des Protectorats
Réunie hier sous la présidence de M. Dia-
gne. la Commission a désigné les rapporteurs
de projets de loi suivants :
I 0 Projet complétant la loi de 1890 sur l'or-
ganisation judiciaire de la Guadeloupe, et
créant un Tri buna l de Commerce à Pointe-à-
Pitre, M. Auguste Brunet ;
20 Projet relatif aux expropriations pour
cause d'utilité publique en Algérie. M. Mal-
larmé ;
30 Projet modifiant la loi de 1897 sur la
propriété foncière en Algéfie. M. Roux-Freis-
sinene.
M. Angoulvant a lu son rapport sur le projet
de loi fixant les conditions d'application aux
colonies de la loi du 7 mars 1925. tendant à
instituer les Sociétés à responsabilité limitée.
Les conclusions en ont été adoptées.
En fin de séance, lecture a été donnée à la
Commission d'un câblogramme du Gouverneur
Général de l'Indochine l'informant que, suivant
la promesse qu'il en avait faite, il venait de
prendre un arrêté « ouvrant les cadres locaux
aux indigènes pourvus des diplômes exigés par
la loi, qu'ils soient citoyens français ou indi-
gènes ».
Du pnitistittBi ta tlttealtBBfi tuteius
--0.0--
Emus par la caimpugne qui se poursuit
actuellement dans la métropole contre
l'augmentation du contingentement des vins
lunisienudmis en franchise dans la métro-
pole, les viticulteurs tunisiens ont envoyé à
plusieurs personnalités politiques, et no-
tamment au président du Conseil, un télé-
gramme de protestation dans lequel ils font
ressortir que 14? crédit de l'exportation ac-
cordé à lu Tunisie par la loi de juillet 1890
spécifie que ce crédit sera basé sur la sta-
Ilistigiue de la production tunisienne.
Le crédit accordé en juillet, disent-ils,
bl ait provisionnel et le crédit supplémen-
taire qui a été demandé représente une
quantité inférieure d'une journée à la con-
sommation française.
Les viticulteurs ajoutent qu'un refus met-
trait les viticulteurs tunisiens dans une si-
tuation ùirlicil,, les marchés étrangers
étant fermés à la production locale à la
suite de l'adoption par la Tunisie du ré-
gime douanier français.
LE COTON
tl Afrique Occidentale Française
--0-0---
lM exportations
pendant les dix premiers mois de 1885
Le Sénégal a exporté 6.111 kilos, contre
814.828 kilos pour la période correspondante
de 1914. 3.011 kilos étaient à destination de
la France, 3.100 kilos à destination des colo-
nies anglaises.
La Guinée Française a exporté 86.515 kilos
(60.407 kilos en 1924), en • totalité pour la
Métropole.
La Côte d'Ivoire a expédié 528.256 kilos
vers la France et 41.554 kilos vers l'Angle-
terre, soit au total 569.810 kilos. Ses expor-
tations de 1924 n'étaient que de 253.022 kilos.
Les exportations du Dahomey ont atteint
658.216 kilos contre 312.996 kilos en 1924.
79.198 kilos ont été dirigés sur les colonies
anglaises, le reste sur la France.
Les exportations totales de l'Afrique Occi-
dentale se montent à 1.320.652 kilos.
Ces chiffres n'indiquent pas les quantité?
exportées par colonies d'origine, mais les
quantités déclarées à l'exportation dans les
bureaux de douane de chaque colonie.
C'est ainsi que le coton du Soudan et de
là Haute-Volta se trouve repris en presque
totalité dans les statistiques douanières des
colonies côtières (Sénégal, Guinée, Côte
d'Ivoire) par lesquelles il doit transiter.
m budget de la Gninie Française
pouh îoae
Le budget local de la Guinée Française
pour l'exercice 1926 a été arrêté à la somme
de 21.524,555 francs et dépasse ainsi de
plus du quart les prévisions de l'année 1925
qui se chiffraient seulement par 16 millions
976.960 francs.
Les nouvelles charges fiscales qui décou-
lent de cette augmentation ont été réparties
d'une manière équitable entre les assujettis
indigènes en mesurant exactement leur capa-
cité de paiement qui est fonction elle-même
de la valeur des exportations des produits du
cru dont ils tirent leurs ressources en numé-
raire. Les principaux relèvements de taxes
portent sur : l'impôt personnel indigène, la
contribution personnelle et mobilière, la taxe
sur les chiens, les droits sur les permis de
port d'armes les patentes et licences; en
outre, un impôt foncier frappant les terrains
bâtis et non bâtis situés dans les centres
urbains les plus importants, a été établi.
Toutes les compressions de dépenses, jugées
possibles, ont été effectuées : c'est ainsi que,
malgré l'augmentation considérable du tra-
vail demandé aux différentes circonscriptions
administratives, le personnel indigène tend
de plus en plus à remplacer, dans toute la
mesure où cet échange ne présente pas d'in-
convénients, le personnel européen; en 1914.
on comptait 124 fonctionnaires européens
pour 139 agents indigènes ; en 1926 il n'est
prévu que 300 fonctionnaires européens con-
tre 287 agents indigènes.
Les principaux travaux envisagés au pro-
gramme de 1926 sont : la construction de
cinq bâtiments administratifs à Conakrv et
à Kankan, et l'édification d'une ambulance
à Kankan. Kn ce qui concerne les routes, les
crédits nécessaires sont inscrits pour la créa-
tion de la route Kankan-llougouni, la recti-
fication du tracé (le la piste automobile Kou-
roussa-Bamako. l'ouverture d'une nouvelle
piste Kérouané-Macenta, la mise en état de
viabilité de plusieurs chemins ruraux,
l'achat de ponts métalliques. Enfin. la colo-
nie, poursuivant énejgiquement son pro-
gramme de mise en valeur, prévoit un crédit
de 500.000 francs pour l'achat de matériel
agricole perfectionn é qui doit être cédé aux
cultivateurs indigènes : an matériel déjà en 1
service viendra s'ajouter en 1926 de nou-
veaux instruments aratoires, 2.250 charrues.
r.000 herses articulées et 8.100 pièces de re-
change, des facilités de paiement échelonnées
jusqu'au 15 février 1928 sont accordées aux
indigènes qui se rendent acquéreurs de ce
matériel. Ainsi s'étendra encore cette année,
la culture mécanique qui a déjà donné de
si he:\nx résultats en Guinée et qui doit,
dans l'avenir, augmenter considérablement la
puissance de production des indigènes, et,
par voie de conséquence, leur pouvoir de
j consommation.
TAUX DE LA ROUPIE
–o–
A 'a date
"a roupie ilnti, (Ip 9 fr. 00.
L'AVIATIONCOLONIALE
Du Caire au Cap et retour
Les aviateurs militaires britanniques qui
ont entrepris une randonnée aérienne le
Caire au Cap et retour, et qui, avant-hier,
arrivèrent à Assouan, ont atteint Albara
hier.
Bruxelles-Kinshasa
Le raid Bruxelles-Kinshasa, par la val-
lée du Nil, que nous avons annoncé est
en pleine voie de réalisation.
L'itinerairo qu'ont adopté iee aviateuri,
et qui est ^lisiblement plus long que celui
que suivit Thieffry l'an dernier dans son
raid Hruxelles-lilisubetliville, mesure 8.846
kilomètres et comprendra leç étapes .ui-
vanlo6 :
Bruxelles-Belgrade (1. H5 kit.).
Belgrade-Athènes (980 kil.).
Attiènes-liéliopolis (1.250 kil.).
Héliopolis-Albara (1.450 kil.).
Albara-Mongallia (l.&X) kil.).
Montgallia-Lissala (1.360 kil.).
Lissala-Kinshasa (1.150 kil.).
Le départ des aviateurs est fixé à la fiir
de la semaine nrocliaine, peut-être le 16
murs. L'avion utilisé pour le raid Bruxel-
lcs-Congu est un Bréguet, moteur Hispano
Suiza de 450 CV.
Cet upopareil, qui portera le nom de 16
reine des Belges, de construction française
est l'un des six Bréguet achetés l'an der-
nier par l'aéronautique belge et utilisés
par ses escadrilles depuis plusieurs mois.
L'avion est pourvu d'une hélice tnélalli-
que. Complètement équipé pour le raid, il
emporte un poids total de 2.9ffl kilos. Les
premiers essais ont donné entière satis-
faction.
Le roi Albert 1er cl le prince Léopold ont
été voir l'appareil à l'aérodrome d'Evere.
Service postal rapide en A. 0. F.
Grâce aux progrès obtenus dans notre
aviation en A. O. F., qui a organisé un
service postal aérien régulier rie Bamako à
N iamey, réunissant les deux branches de la
Boucle du Niger, les lettres viennent en 7
jours de Zinder à Dakar.
Voici l'itinéraire suivi : Voie ferrée de
Dakar à Bamako, par le Thiès-Niger, avion
de Bamako à Niamey et automobile de Nia-
mey à Zinder.
Et celà ne coûte pas un sou de plus que
les vols d'entraînement au-dessus des camps
d'aviation.
Pour peu qu'on augmente l'aviation de
l'A. O. F. nous aurons l'an prochain une
ligne Dakar-Tchad.
4'-
Lois, Décrets, Arrêtés
-0-0--
Arrêté du 22 février 1926 prévoyant des dé-
rogations aux taxes en vigueur pour per-
mettre exceptionnellement l'introduction
de graines de cotonnier dans les colonies
françaises.
Décret du 26 lévrier 1926 modifiant le dé-
cret du 26 mai 1904 sur la solde et les
revues des troupes coloniales.
O. du 3 mars 19W.)
Décret du 26 févriejr 1926 portant appro-
bation du budget des iles Saint-Pierte
et Miquelon pour l'exercice 1926.
Aux tenues de ce iléeivt, .'r. approuvé le
budget des iles Suint-Pierre et Mi.pielon, pour
l'exercise r.>2t">, arrêté, tant en recettes qu'en
dépenses, à ta -0111 II H' de lO. L'1 ?.'>0 (r,
Décret du 26 février 1926 portant approba-
tion du budnet du protectorat des Hes
Wallis et Futuna pour l'exercice 1926.
Aux tenues de ce décret, l,1 anpr >u\o le
budget du protectorat des île- \Y llli" et Fu-
tuna". pmir l'exeivicf anvV i n recettes et
• n dépense-, a la -niuine il.' I:-;,f,\ (r. ftO.
Décret du 26 février 1926 approuvant un
prélèvement sur la caisse de réserve
des établissements français de l'Océanie.
Aux termes de ee décret, vst -,,¡II'I'UI\, l'ar-
rêté en date du i-i décembre 11:!, du gouver-
ncur des établissements rrançai- j' l'< >< eanie,
portant prélèvement J'unr :-" '1.:,:.. de VJO.utO
francs sur la caisse de mst-rve ettr colonie
et incorporant cette somme i 'lIdf!"t de
l'exercice lt,
Décret du 26 février 1926 approuvant 1 ou-
verture de crédits supplémentaires au
budget des établissements français de
l'Océanie pour l'exercice 1925.
Aux termes de ce deeret, e-t.p^rouve l'ar-
rêté en date du -M décembre du gouver-
neur des établissements fran«;
au titre de divers chapitre- "v 1 idgct local
de la colonie pour l'excr. ic. ;<<.
Décret du 28 février 1926 portant organisa-
tion des Conseils d'administration des
missions religieuses au Cameroun et am
Togo.
Arrêtés du 30 février 1926 hxant. le nom-
bre des élèves à admettre, en 1926, à
l'école coloniale, dans les sections admi-
nistratives et dans la section spéciale de
la maaistrature coloniale.
Aux ternies de eis arrelc-, Timbre des
élèves à admettre à I"école cl, -li.ue en P.l'ti a
été fixé pour le- ,-ection- adin : -̃'••alives a -2,
repartis a;u-i qu'd suit
Section ind
Section africaine 12
Total '!,
IMur ta si 'i lion -péciale de i.i^is'ra'ure
coloniale à t. répartis ainsi qu' l i' :
soiis-e. tii.il indochinoise 2
Sous̃$(•<•!ion africaine 2
Total 4
I. O. du » < W>-
A L'OFFICIEL
l,,' .II1't'lool tiffirhïl dn 3 mar- , i fai.» le relevé
les produits d O'i.'ine et de ; i !r.iance tl^ni-
"It'nt,,"- inn*>r!es n l'ran. e ̃ i •, Algérie, pen-
dant, U, deuxième d
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