Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-02-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 février 1926 25 février 1926
Description : 1926/02/25 (A27,N31). 1926/02/25 (A27,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397079z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
*
YlNGT.SEPTlBMB ANNE& - N8 31 LE NUMERO :20OBNTIMBB JEUDI SUlU, 2b FEVMtiR IM
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, Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
UBABTKUS PUBLIÉS PAU "LES ANNALCS OOLOtOALU" flONT LA PMOPlUtTÉ
EXCLUSIVE Pil JOUWUL
H "Pt 8r .----.88MI"A,8I1.hIMI
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAUL T
Métdtot a Admimùtnuu - 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1* T.,. : LOUVRE 19-17
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JSWSSELmi France et Colonies. 80 1 45. If.
- uiiutrA - ( Etrang(!f" 120 » 65..
OBttboMe dans t. le* Bvntadcpoite 81 chez Isa principaux libra"
1
Madagascar en plein essor
Il'
h0 commerce général. Les moyens de transport : routes, voles terrées,
services maritimes, 11 .1 •
Si la situation intérieure de la France n'est
yMi en ce moment, des plus brillantes, la
tnwpérité générale des colonies françaises
Ae tme compensation et un réconfort à ceux
\ Le témoignage Batteur que le commandeur
Nolâli Massuero rendait récemment à l' A.
O. F. dans r/dm Coloniale, et qui constituait
la Meilleure réponse aux insanités fascistes pu-
bliée* par I"/mpero au sujet des colonies fran-
fium, ne s'appliquerait pas avec moins de
«érilé à l'Indochine et à Madagascar, pays
que Mire administration conduit à la prospérité
tuaténelle et à l'ascension politique et sociale.
L'arrivée demain matin, à Paris, de M.
Marcel Olivier, le distingué Gouverneur Gé-
nhd de Madagascar, a rappelé à l'attention
î* Graade Ile qu'une géographie sommaire
Kittadie 1 l'Afrique, alors que tout son carac-
flfae la relie plutôt au monde asiatique. Du
rite, la meilleure solution à donner à ce litige
«it de la considérer dans son existence auto-
mame. Son territoire est assez vaste, ses intérêts
iowez importants, ses ressources assez considé-
imélu, son avenir assez prometteur pour per-
tmettre et même pour conseiller ce particula-
iee relatif.
M n'est plus possible, même en se bornant
1 18e esquisse sommaire, d'enclore en un seul
Mtide on exposé général capable de donner
- idée exacte de l'oeuvie accomplie à Ma-
ijyng Il faut se résoudre à n'envisager
m des sites du panorama et renvoyer à une
tmthe occasion les observations suggérées par
(kdt aaties aspects du pays.
n convient d'abord de ne point perdre de
vae que trente-et-un ans seulement se sont
'écmdés depuis que la France s'est établie à
'car. trente-et-un ans sur lesquels il
#aat bia admettre qu'une période de dix ans
s'ab aécessaire pour la pacification complète
di pqs,, l'organisation initiale de son admi-
•HkaliaBs l'étude des piei ièm questions qui
à notre sollicitude. Ce n'est donc,
- léalité, que depuis une vingtaine d'années
«o Père des réalisations a pu s'ouvrir.
- Celte précision fera ressortir le mérite de
m - a été fait, amorcé. préparé en un laps
dfeftanpa aussi court, mais elle expliquera aussi
rimportance du programme qui reste à pour-
tIIÍwe, dont certaines parties ne sont pas sorties
mcate des ,:~l où somnolent les intentions
(mmums, tandis que d'autres sont à peine
Andiées et que certaines sont en voie d exé-
s.. abuser des statistiques qui montreraient
mm rabsence, du moins l'insignifiance du
« MMMRX d'échanges de Madagascar avant
notre intervention, 27 millions de francs en
im, nous citerons les chiffres globaux des
Juaiîiu années. Ils suffiront à accuser la si-
tnaboa économique du pays et à en affirmer la
.tMDD. --h --
L. année 1920, qui avait été considérée
comme exceptionnelle, grâce à un concoirs de
t inomtaaces intmetub et extérieures particu-
a Il nt favorables, s'était traduite, pour le
eoaaaetce général, par un bilan de 516 mil-
&.. de francs, mais avait été suivie d'un fié-
tHMtmfnt en raison même de son élévation.
Ceat ainsi qu'en 1923, le résultat se chiffrait
- 402 millions, mais il se relevait à 647
Billions en 1924 pour dépasser 700 millions
cm 1925.
Pov fournir une base d'appréciation, nous
Miqnerons seulement qu'en 1913 le mouve-
ment commercial de l'tle atteignait à peine
1100 millions. Ces valeurs se rapportent à un
feafie qIIÏ. de 57.000 tonnes en 1896, s'est
Hcff, en 1924, à 392.000 tonnes, pour
r vers 500.000 tonnes au cours de
1925 et atteindre bientôt ce chiffre impression-
Mat qIIÍ, exige, cf ailleurs, des aménagements
aononi tant dans les moyens de transport
qpe dm. les opérations maritimes.
La logique nous amène ainsi devant le be-
soin pent-être le plus immédiat parmi pas mal
'farfres qui s'imposent à la sollicitude de ceux
tnqpels sont confiés les destins de Madagas-
car : les moyens de transport.
Cet une nécessité qui n'a été négligée par
Imm des Gouverneurs Généraux qui se sont
•accédé à Tananarive. M. Marcel Olivier y
roiaiu une bonne part de sa féconde acti-
vité.
A la récente session des Délégations éco-
Maaiqnes et financières, dans un discours qui
ktept servir pour de longues années de plan
ttmtea 1 l'évolution de Madagascar, il insis-
tai sar l'importance capitale qu'il attache à
r edœIian des travaux de routes, en disant :
« Toate voie de communication est créatrice
He vie e! de richesse. »
Sa I immense étendue de ce pays, dont la
N|iukie est supérieure à celle de la France
tutinudale, un réseau considérable devra
s'étendre dont les voies principales seules ont
t* êhte tracées. 11 y faudra, pendant de lon-
Z années, des sacrifices pécuniaires et des
tefleats laborieux. mais ces efforts et ces sacri-
fices enfantent à mesure des compensations
lapide» en permettant la mise en valeur de ré-
pons nouvelles.
Qai dit « route », à notre époque, dit « au-
in --!de M. 11 est certain que rautomobilisme,
avec ses camions et ses voitures, est appelé à
- grand développement à Madagascar. Nous
voulons croire que l'industrie française saura
s'en assurer le bénéfice.
Cependant, la route, même avec l'automo-
bile, ne peut pas suffire à tout le mouvement
d'un pays. La voie fenée doit s'y ajouter- La
construction des chemi ns de fer à Madagascar
est encore à ses débuts. L'axiome américain :
« Le rail doit précéder la colonisation » n'y
a pas été pratiqué. Les lignes actuellement
existantes ont été tracées dans des régions déjà
peuplées, cultivées, exploitées, et un peu par-
tout, les colons apiculteurs, éleveurs, indus-
triels miniers ont précédé le rail qu'ils récla-
ment, mais que l'on ne peut amener aussi vite
qu'on le voudrait.
La prem ière ligne créée a été, naturellement,
celle qui devait relier Tananarive à la côte Est,
par Briclcaville dWabord, puis par Tamatave,
sw une longueur de 370 kilomètres. Elle s'est
complétée par un embranchement qui se déta-
che à Moramanga pour aller, en ligne droite,
jusqu'au lac Alaotra avec 163 tdtomètres de
parcours, et par un prolongement de Tanana-
rive à Antsirabé, à travers un pays fertile et
pittoresque.
Une autre ligne est en construction, de Ta-
nanarive à Maevatanana. Elle se continuera
ensuite sur Majunga, et alors sera réalisée une
grande voie transversale de l'île entre le lit-
toral oriental et la rive occidentale de Tama-
tave à Majunga. -
Mais d' autres régions réclament aussi, a bon
droit, des voies ferrées. L'une des plus ur-
gentes devra aller de Fianarantsoa à la c8te
Est, desservant le Betsileo qui est une des
contrées les plus peuplées et les plus produc-
tives de l'île.
Malheureusement. le développement du ré-
seau ferroviaire à Madagascar se heurte à la
difficulté de l' approvisionnement en charbon
à des orix prohibitifs, ici comme ailleurs
car si l' on a trouvé dans la région de Bene-
nitra quelques gisements de houille, ils sont
loin de pouvoir suffire à l'alimentation du ré-
seau même à l'état embryonnaire où il est en-
core. Aussi M. Marcel Olivier se pré occupe-
t-il à bon droit des moyens d'électrifier les
lignes déjà en exploitation et cette qui doit se
construire sans tarder de Fianarantsoa à Ma-
nanjary.
On n a pas d inquiétudes à avoir pour le
trafic de ces lignes ; il dépasse, dès à présent,
la puissance de celles qui fonctionnent, et dont
il faut, sans tarder, augmenter la capacité de
transport.
Elles accusent, en effet, un trafic de 153.271
tonnes en 1922, de 210.000 en 1923, de
310.000 en 1924. En 1925, on s'attend à plus
de 400.000 tonnes.
Il est urgent d'augmenter la force de trac-
tion et de transport dont elle dispose. Du
reste, ce progrès est en voie de réalisation par
un accroissement important de matériel, dont
16 locomotives, par des rectifications de tracé
et par des améliorations dans les conditions
d'exploitation jusqu'à ce qu'il soit procédé à
son électrification, et cela le plus rapidement
possible, c'est dans les projets que M. Marcel
Olivier - rapporte,- - dans ses bagages. -
Pendant que 1 on trace des routes à travers
le pays, que l' on travaille à étendre et à per-
fectionner son réseau ferré, que l' on étudie la
création d' un service aérien entre la France et
sa colonie lointaine, les moyens de communi-
cation maritime reçoivent, eux aussi, un nota-
ble appoint :
Les chantiers Weser, de Brème, viennent
de lancer deux magnifiques paquebots de
20.000 tonnes chacun, qui, au titre des répa-
rations, seront affectés aux services des Mes-
sageries Maritimes et employés par cette Com-
pagnie, sur la ligne de Madagascar, sous les
noms de Bernardin de Saint-Pierre et Athos-II.
Telle se présente, à l'heure actuelle, la
question intérieure et extérieure des transports
pour notre grande et belle colonie de Mada-
gascar.
Nous aurons l'occasion de parler incessant
ment de quelques-uns des produits qui néces-
sitent un développement sans arrêt des routes
et des lignes ferrées dans l'île elle-même et de
ses communications avec là France.
Maurice Boaittoux-Lmfont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Clulmbre.
Lois, Décrets, Arrêtés
--0-0---
Décret du 19 tévrier 021 portant homolo-
gation d'une décision des délégations
financières algériennes supprimant rhn
pAt sur les voitures automobiles et l'im-
pôt sur les transports en commun des
voyageurs par voitures automobiles et
créant un droit intérieur sur les essences
et carburants et sur les bandages caout-
choutés des voitures automobiles.
(J. 0. du 24 février 1926).
Paria. Tombouctou en 8 jours
La mission Malleterre oui avait quitté
Ortti lundi matin, est arrivée mardi à Beni-
Ounif, ayant parcouru environ 750 kilomè-
tres sans arrêt. Le trajet a été extrêmement
dur, en raison du très mauvais état de la
piste au delà de Sarda. La mission a dû re.
partir dans la nuit pour Beni-Abbès.
L'ÉMIGRATION ITALIENNE
ET LE FASCISME
On est très frappé, quand on
lit les journaux américains, de la
vigueur avec laquelle ils font le
procès du fascisme. Les -discours bruyants
du dictateur sont l'objet, aux Etats-Unis,
de commentaires où l'on appelle les choses
par leur nom et où M. Mussolini est secoué
d'importance. De temps à autre, on menace
le gouvernement italien à l'endroit sensible,
à la bourse. La Chicago Tribune, après avoir
indiqué que les ambitions démesurées du fas-
cisme pourraient conduire à la guerre uni-
verselle, déclare que le seul moyen de les
calmer, c'est de refuser tout argent. Si I.-P.
Morgan and Co n'avaient pas prêté cent
millions de dollars au dictateur, il serait
moins agité dans ses gestes et plus modéré
dans ses Propos.
Mais là n'est pas le point le plus grave.
Le World a publié des documents fort in-
téressants sur l'activité du fascisme en Amé-
rique. Les membres de la ligue fasciste aux
Etats-Unis Prononcent un serment, en vertu
duquel ils s'engagent à aimer, à servir le
pays dont ils sont les hôtes, à respecter sa
constitution et ses lois, mais aussi à rester
fidèles à la discipline du fascisme.
Le fascisme est une sorte de religion poli-
tique et nationaliste à laquelle les émigrés
demeurent attachés. M. Mussolini a exprimé
sa volonté d'établir aux Etats-Unis des cen-
tres de culture italienne qui entretiendraient
entre les Italiens et la mère patrie des rap-
ports permanents, et leur permettraient de
continuer à recevoir les préceptes et les le-
çons de l'évangile fasciste. Des centres de
culture italienne au beau milieu des Etats-
Unis? On s'imagine quel effet a" produit
cette prétention du dictateur.
Le président de fa Fédération Améri-
caine du Travail, M. IV. Green a cru néces-
saire d'adresser aux cinq millions d adhé-
rents qui sont groupés en Comités et en
unions, un manifeste condamnant avec éner-
gie la tentative - du dictateur :
- « Non content a avoir assumé les pottvoirs
du dictateur, M. Mussolini a étendu les
tentacules du fascisme sur les autres pays.
La devise, selon laquelle « une fois qu on
est Italien, on le demeure jusqu'à la sep-
tième génération 9, interdit aux émigrants
italiens de se faire naturaliser. Il faut qu'ils
restent citoyens italiens et s'inclinent devant
le fascisme. Sils font partie dune organisa-
tion ayant pour but de s'opposer au fas-
cisme, les biens qu'ils ont en Italie seront
confisqués. - C'est charmant, mais ce se-
rait mal connaître la libre Amérique que de
croire qu'elle regardera de pareilles préten-
tions d'un œil tranquille. Pas plus qu'elle
n'a l'intention de laisser le champ ouvert
aux Soviets et au bolchevisme, pas plus la
Fédération du Travail ne consent à cette in-
I vasion du fascisme dans la République fé-
dérale.
« Le fascisme et le communisme ont tes
mêmes crochets à venin et le même poison
qu'ils veulent injecter dans la 7rie politique
de notre pays. » Image hardie et saisissante :
les Américains arracheront les crochets.
Les journaux américains ont approuvé ces
déclarations ; l'un deux, favorable au dicta-
teur et persuadé que M. Mussolini est « la
physionomie la pills intéressante de VEurope
contemporaine », refuse de prendre au sé-
rieux la menace dit fascisme; les autres la
prennent très au sérieux. Le Boston Trans-
cript déclare : « C'est précisément contre
cette sorte d'intervention que les Etats-Unis
partirent en guerre* en 1917, quand il devint
évident que les pouvoirs qui dominaient alors
en Allemagne cherchaient à établir aux
Etats-Unis ce qui constituait virtuellement
des câlonies allemandes et des centres d'in-
fluence politique. » Ce que l'Amérique n'a
pas supporté de VAllemagne impériale, elle
ne le supportera pas davantage de l'Italie
fasciste.
Et je songe, malgré ntoi, à certaine co\
lotiie italienne Placée sous le protectorat
français; des villages italiens s'y forment,
gardant avec la mère patrie des rapports per-
mapients, recevant les préceptes et - les leçons
de l evangile fasciste ; les Italiens y ont la
supériorité que leur donnent leurs naissances
et le fait qu'ils possèdent, non pas, comme
on l'a dit, de plus grandes étendues de terre,
mais des terres plus peuplées et scindées en
moyennes et en petites propriétés. S'ils de-
meurent Italiens jusqu'à la septième gbzéra-
tion, on n attendra pas si longtemps pour
montrer la contradiction entre le protectorat
français et la colonie italienne. D'accord
avec VAngleterre, nous avons appliqué aux
anglo-maltais un régime en vertu duquel ils
sont -automatiquement naturalisés afrès la
troisième génération. Pourquoi une règle dif-
fèrentc aux Italiens, même quand ils s'in-
clinent devant le fascisme ?
Mario Roaêtan,
Sénateur de l'Hérault, vice-préfident
de la Commission sénatoriale dex Co.
tontes, Secrétaire généra 1 du Croupe
.UcoLt.
FOIRE DE LYON
--0--
M. Léon PeTrier, ministre des Colonies,
accompagné de M. Gaston Joseph, chef de
Cabinet, se rendra le 7 mars à Lyon pour
assister à l'inauguration de la foire de prin-
temps. *
1 AU SENAT
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Commission de l'Algérie
La Commission sénatoriale de l'Algérie,
désignée lundi dernier par la Haute-Assem-
blée, et dont nous avons publié avant-hier
la composition, a nommé hier son liureau
comme suit : Président, général Bourgeois
(Haut-Rhin) ; vice-présidente, MM. ilervey
(Eure) et Duroux (Alger) ; secrétaire, M.
Cuttoli (Constuntine).
QUESTIONS ECRITES
Congés avec solde.
M. Le llars, sénateur, demande à M. le minis-
tre de la Guerre si l'article î) de la loi du 24
décembre IW4, qui prévoit que des congés avec
solde pourront être accordés à des officiers de
cavalel'ie, d'infanterie ou ayant servi dans l'in-
fanterie, Rapplique aux ofllciers d'infanterie
coloniale ayant servi pendant la guerre dans
l'infanterie métropolitaine. (Question du 8 fé-
vrier 1926.)
IMponse. Les nécessités de l'enpadrcment
s'opposent actuellement à faire bénéficier des
dispositions de dégagement des cadres, édlo
tées au titre premier de la loi du 26 décembre
11)25, les officiers qui se trouvent dans des ar-
mes ou services et dans des grades où n'existe
aucun excédent d'officiers. Un officier d'in-
fanterie coloniale, quoique remplissant les con-
ditions prévues à l'article 9 de la loi susviaee.
ne peut donc se voir appliquer en fait le béné-
fice de cet article.
A LA CHAMBRE
---0-0--
QUESTIONS ECRITES
Les médecins militaires du Sud-Algérien
M. Sibillc, député, rappelle à Al. le ministre
di la Guerre que les territoires du Sud algérien
sont assimilés & des théâtres d'opérations exté-
rieurs (T. O. E.). et demande pour quels motifs
les médecins militaires, après deux ans de ser-
vice dans les territoires du Sud algérien, n'ont
pas, comme les autres officiers. Je bénéfice de
trois mois de permission avec solde entière.
(Question du 12 décembre 1985.)
2e réponse. Les territoires du Sud algé-
rien ne sont pas, en matière de permissions,
assimilés à des théâtres d'opérations extérieurs.
En conséquence, les militaires en service sur
t., territoires du Sud algérien bénéficient du
régime de permissions institué pour les militai-
res servant en Algérie.
Les expéditionnaires à l'administration centrale
des Colonies
M. de Moro-GiiiHcri, lMIHlW, demande il m. le
ministre des Colonies de vouloir bien lui indiquer
les raisons pour lesquelles cinq candidats clas-
tiés, depuis plus d'un an et demi, au titre des
t'inplois réservés aux réformés do guerre, en qua-
lité d'expéditionnaires ù l'administration centrale
des oolunies, n'ont pas encore été nommés dans
cet emploi, alors que l'effectif budgétaire com-
prend ving-deux expéditionnaires et ving-deux
commis d'ordre et de comptabilité, et que quinze
expéditionnaires et dix-neuf commis sont seule-
ment en fonction. I.QUt.'slioiL du 30 janvier 1926.)
Iféponse. La Commission Sauvalle, qui a
clé instituée en vue de la suppression de 20.000
emplois adininistr itifs, a estime, en ce qui con-
cerne l'administraiion centrale du ministère des
Colonies, que la transformation des postes d'ex-
péditionnaires en un nombre moindre de dacty-
lographes permettrait d'économiser environ 7
unités. Dès le 8 mui 1925, il a été fait remarquer
ti l'adminislration des Finances que les emplois
do sténo-dactylographes et d'expéditionnaires
n'étaient pas du même ordre, les fonctionnaires
de cette dernière catégorie n'effectuant aucun
travail de copie. Le département des Finances a
répondu qu'il a'-ceptnjt seulement un ajourne-
ment provisoire de cette question, jusqu'à conclu-
sion de l'enquête qu'il avait entreprise en vue
d': la suppression du cadre des expéditionnaires
dans les administrations centrales. Tant en rai-
son des décisions de la Commission Sauvaîle
que de l'étude Mttteprise par le ministère des
Finances, le recrutement des expéditionnaires
S'est trouvé suspendu. Le ministère des Colonies
M viveu ent insisté pour que cette question re-
çoive ur.e solution rapide. Aucune réponse n'est
encore parvenue il ma lettre du 12 décembre
1925, pu,' laquelle je demandais encore à l'admi-
nistration des Finances de mettre lin au plus tôt
fi cette situation, En ce qui 1 oncenie les vacan-
ces de commis d'ordre et d., comptabilité (em-
i-loi qui :«e ligure, d'ailleur.-., pas dans la nome 1-
claturc de la loi du 30 janvier 1923), elles n'ont
pu Hre comblées avant l'intervention du texic
fixant tes conditions de recrutement de cette oa-
légorie de personnel et l'établissement d'une
liste d'aptitude à ce tcmploi.
Le contingentement des rhums
A t. Auguste Brune t (la Heunion), député, de-
mande" M. le ministre des Colonies : 1* sur
quelle base a été effectuée, en 1924, la répartition
(h; contingent des rhums attribués a Madagas-
car ; ï" s'il a été tenu compte, pour fixer in
part respective du groupement des usines et du
groupement des distilleries agricoles des pres-
criptions de l'article 3 du décret du 20 février
lî«3, complété par l'article jr du décret du 13
avril 1923. (Question du 8 [tvrier 1926.)
iMponse. le décivt du 20 février 1923 a
chargé les chefs de colonies de procéder a la
répartition entre les groupements de produc-
teurs di. contingent lin rhums attribué à leur
colonie. Un délai est nécessaire pour réunir 'es
déments de la réponse ; les renseignements con-
cernant cette question ont été réclamés d'urgence
•“ Madagascar,
–-––
1 L'AVIATION COLONIALE
--0-0-
Au Congo belge
Le raid Bruxelles-Congo, dont nous
avons annoncé l'approbation par le Gou-
vernement bolge, comprendra un parcours
total de 8.845 kilomètres.
La vallée du Nil présente toutce les faci-
lités désirables au point de vue aéronauti-
que, car des préparatifs y ont été faits en
vue du raid Le Caire-Lo Cap, par l'esca-
drille de la « Royal Air Force ».
L'avion emportera une charge de 2.800
kilogrammes, y compris l.i.^ litres d'es-
sence, 95 litres d'huile et 77> litres d'eaji.
Chacun des vols pourra durer dix heures.
TAUX DE LA PIASTRE
Le taux de la piastre il Saïgon était le 23
février sur : Paris T. T., 10 05 : Vue, Mi. 10.
Voici également le taux des achats à ternie
de la piastre fi Saïgon sur : Paris, 8 jours, 16.50:
30 jours, 16.59 ; 60 jours, 16.68 ; 90 joui s, 16.78.
Tourisme algérien
Les représentants de r « Union des Syndi-
cats d'initiative de France », auxquels s'étaient
joints MM. Duroux, sénateur d'Alger, et
Gérard, directeur de l'Office de l'Algérie, à
Paris, et le général de Bonneval, représen-
tant de la » Fédération des Syndicats d'Initia-
tive algériens », ont été reçus hier matin par
M. de Monzie, ministre des travaux publics,
qu'ils venaient inviter à assister au Congres des
« Syndicats de Tourisme », qui doit avoir lieu
à Alger le 15 mai prochain.
M. de Monzie, qui est un grand ami de
l'Algérie, suivant sa propre expression, a fait
le meilleur accueil à la délégation et a pro-
mis de faire tout son possible pour se rendre à
Alger à l'époque indiquée. Il a tenu à dire
expressément dès maintenant qu'il connaissait
déjà et admirait grandement l' effort de réali-
sation qu' a fait la colonie, aussi bien pour orga-
niser son rôle touristique que pour le faire con-
naître en France et à l'étranger.
a$*---
L'elevlue dl 110111 en Afrique
- 0-0--
l.a Chambre de Commerce de Tourcoing,
i qui l'on doit l'initiative de l'élevage des
moutons mérinos en Afrique, vient de pren-
dre connaissance du rapport établi le mois
dernier par le directeur du service zootcch-
nique du Soudan. Il ressort de ce rapqport
que l'état sanitaire des mérinos et métis à
la Bergerie nationale d'El Oueladji est bon.
Lu Bergerie nationale d'El Oucladji ne
s'uccupera. désormais que des mérinos sud-
ul ri «juins et de leurs métis. Tous les méri-
nos algériens et métis en vont être retirés
et placés dans les fermes de Barouéli, Nié-
uélxiié et Sotuba ; les algériens de Nioro
seront également retirés, et la Bergerie Na-
tionale de N1010 11e s'occupera que du croi-
sement des sud-ufricuins avec les mouton»
à poils, qui donnera, avec certitude, des ré-
sultats au moins aussi rapides que le crot-
seincnt avec les moutons il laine du Mu-
cirui. Dons les fermes de Niénébalé, Ba-
rouéli et Sotuba, il sera fait du croisement
continu entre algériens et moutons à poils.
1.0 programme de travail pour 1926 va
être établi. Il comprend notamment le com-
mencement de l'action en brousse par la
distribution de béliers, et la constitution
du troupeau de « noyautage ». Deux sur-
veillants, un vétérinaire auxiliaire et des
infirmiers en seront spécialement chargés.
L'inspecteur du service d'élevage à la di-
rection de l'Agriculture, à Alger, a écrit à
la Chambre de Commerce de Tourcoing
pour inviter les personnalités de l'industrie
lainière qui s'intéresseraient plus spéciale-
ment nu développement et à l'amélioration
du troupeau ovin sud-africain, à venir au
début de mars en Algérie. Le service d'agri-
culture et d'élevage algérien leur ménage-
rait des réunions dans les différents cen-
tres d'élevage des provinces d'Alger,
d'nran et de Constantine, et mettrait à leur
disposition tous moyens de déplacement né-
cessaires, pour que les services algériens
puissent profiter utilement des conseils qui
leur seraient donnés.
Ainsi que nos lecteurs l'ont lu d'autre
part. M. le Gouverneur Général Carde a
prolité de son voyage d'inspection en A. 0.
F. pour visiter les fermes écoles d'Oua-
ladji, Niénébalé, Barouéli et Sotuba et a
constaté les résultats obtenus.
-
L'eapereur drAaaa. revient en France
---0-0---
S. M. Baodaï, empereur d'Annam, récem-
ment intronisé, s'est embarqué avant-hier à
Saïgon sur le d'Artagnan, accompagné de
son précepteur, le Résident Supérieur hono-
raire Charles.
.1.
Baptême Cambodgien
De curieuses cérémonies se sont déroulées
récemment à Pnom-Penh à l'occasion de la
remise au roi Sisovath d'un yacht construit à
l' arsenal de Saïgon.
Après une réception au débarcadère royal,
il fut procédé au baptême du yacht dénommé
Khemrac-Rithidet, ce qui veut dire : « Le
Kmer Pùissant ».
Puis il fut donné lecture, par l'astrologue
de la Cour Royale, des invocations aux anges
auxquels des victuailles furent offertes.
Enfin ce furent les danses rituelles auxquelles
les ballerines royales procédèrent avec leur
grâce hiératique, tandis que les fanf ares
jouaient les airs dolents d'un passé millénaire.
$00
LE COURONNEMENT DU ROI DE SIAIII
Le roi Praiatijud>•, <|j;t ninntn sur le trône
de Siam à la mort vembre dernier, n ètS ronronné aujour-
d'hui dans sa capitale.
(Par dépéohe.)
La piraterie dans les mers de Chine
--0-0-
On mande de Cinlon à l' Agence Reuter
que deux navires tlraTRcrs ont été saisis par
des pirates alors 0U 'ils se trouvaient ancrés
dans le poil de Whampca, à quelques centai-
nes de mètres t'e l'Académie militaire.
Cette saisie porte à douze le nombre de
vapeurs étrangers dont se sont emparés. au
cours des derniers rrcis, les pirates qui infes-
tent la région.
Cela devient incuietant Faudra-t-il armer
de mitrailleuses chacun des navires qui fré-
quentent ces parages ? Le tac-a-tac d'une
fI Saint-Etienne » eu d'une CI Hottchkiss »
serait sans doute la rlus efficace réplique aux
procédés discour.ois ('es éeumeurs de mers.
LE COTOnEd Jl. 9. F.
--Après un rapide voyage, sous les auspices du
ministre des Colonies à travers le Sénégal, le
Soudan et la Guinée, M. Maurice Pietfre vient
de rédiger une étude très intéressante sur le co-
ton irrigué et l'élevage en Afrique Occidentale
française. Voici les conclusions de son enquête :
fra La culture du coton irrigué en Afrique Occi-
dentale Française, en l'état actuel des choses,
ne doit donner naissance ni à des illusions
excessives, ni au moindre découragement.
Les deux seules plantations existantes (So-
ciété Cotonnière) démontrent d'une façon parfai-
tement nette que cette culture peut donner des
résultats brillants tant en rendement, qu'en qua-
lité de la fibre supérieure dans le cas du Sakiel,
à ce qu' elle est en Egypte. son lieu d'origine.
Les conditions très favorables de climat, l'im-
mense étendue des terres nivelées de chaque
côté du Niger, permettent des possibilités pres-
que indéfinies. La question de main-d' oeuvre,
indigène d'abord, -blanche peut-être. plus tard,
bien qu' assez délicate, peut être résolue dans
le sens adopté par la Société Cotonnière.
Mais pour réussir très grand il faut de l' ordre,
de la méthode, en un mot un plan d'ensemble
qui, une fois adopté, doit être exécuté avec une-
ténacité toute britannique.
Un point qui nous paraît capital est de re-
mettre à plus tard de dispendieux travaux d'ir-
rigation par gravité, qui risquent de reculer les
efforts de plantations. les seuls vraiment pro-
ductifs.
Le but à poursuivre consiste, en effet, avant
toute chose, à produire de la matière en abon-
dance pour créer, dans la métropole et dans ta
colonie, un courant irrésistible vers la grande"
oeuvre nationale de libération progressive des
marchés étrangers.
Pour obtenir rapidement des résultats, même
très modestes d'abord, la seule méthode, ap-
puyée sur une expérience déjà bien assise, est
de créer, dans la vallée du Niger, une sénc
de centres de production du type Diré ou Sann.
L'échelonnement de ces centres, de plus en
plus rapprochés, conduirait progressivement h
leur liaison ultérieure permettant de s' appuyer-
les uns sur les autres) pour un progrès incessant
vers le mieux et rendant alors féconds un vaste-
ensemble de travaux de régularisation du débit
du lfeuve et d'irrigation par gravitation.
Derrière cet immense réseau de plantations,
viendraient s' adjoindre des noyaux d élevage
organisé suivant le type extensif auquel 1" Ar-
gentine. l'Uruguay, l' Australie. la Nouvelle-
Zélande doivent leur indépendance économi-
que. La nécessité de grands troupeaux de bo-
vins et d'ovins s 'impose aussi bien pour assurer
le travail et l' amendement des terres que pour
la production de laine et l'alimentation de la
main-d' œuvre particulièrement avide de viande.
Culture du coton et élevage marcheraient
ainsi de pair, se complétant mutuellement, pour
la plus grande prospérité de la colonie. Une
telle conception ne s'applique pas seulement à
la culture du ccrion, mais à toutes les cultures
tropicales (café, cacao, caoutchouc, tabac, thé,
etc.). La méthode la plus sûre est également la
méthode d'ESSAIMAGE des premiers centres
de production ayant donné des résultats favora-
bles. C'est elle qui a été suivie, tout naturelle-
ment d'ailleurs, dans les grands pays à matières
premières : Amérique du Nord et du Sud. Indes
anglaises. Indochine Française, Indes Néerlan-
daises, Australie. Ceylan. etc.
Que manque-t-il encore à la plupart de nos
colonies pour s' engager sans retard dans cette
voie ? Ce n'est certes pas la bonne volonté, le
dévouement, au-dessus de tout éloge de nos
Gouverneurs, mais tout simplement une POLI-
TIQUE MONDIALE très nette, très claire
des matières premières.
L'actuelle rivalité anglo-américaine pour le
caoutchouc, le pétrole, le coton, I or, la con-
currerce entre les différents pays producteurs de
viande, les efforts réalisés un peu partout pour
s'assurer les stocks de café, cacac, labac, ma-
tières oléagineuses, etc. soulignent I importance
de cette politique.
Tout comme Londres pour l'Angleterre,
Paris doit en être le siège. el non les colonies
chargées seulement de son application, ce sa
réalisation.
Cette politique repose sur des éléments d une
extrême complexité : marchés mondiaux de
vente, centres de production, rendements ac-
tuels, possibilités futures.. pays netifs exploita-
hies, outillage mécanique pour les premiers trai-
tements sur place. moyens de transports, frets
maritimes. législation des états producteurs,
tarifs douaniers des pays achetexirs, orientation
à longue échéance des changes, etc., etc.
Seul, un Office colonial des Matières Pre-
mières réunissant un très petit nombre de per-
sonnalités éminentes appartenant au monde des
affaires it de la finance, colons, ingéniews,
techniciens spécialisés dans les cultures tropi-
cales, peut grouper un tel faisceau de connais-
sances, de documents exigeant un puissant ser-
vice d information universelle. Sous la prési-
dence du ministre des Colonies, assisté du Di-
recteur des Affaires économiques, cet Office
serait chargé d étudier rapictement un vaste pro
gramme de mise en valeur de nos oolonies. d en
arrêter les grandes lignes, et puis de veiller à
l' exécution des décisions prises.
A chaque colonie, reviendrait sa juste part
des réalisations, sous I impulsion du Cîouver-
neur, assisté de techniciens coloniaux ayant ac-
quis à l'étranger une compétence indiscutable.
Maurice Piettre,
pnrtrnr Ss-Seienees - l.nllrtllll (te
nllslil/II, I)/Or!!t' tir Mission*.
YlNGT.SEPTlBMB ANNE& - N8 31 LE NUMERO :20OBNTIMBB JEUDI SUlU, 2b FEVMtiR IM
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, Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
UBABTKUS PUBLIÉS PAU "LES ANNALCS OOLOtOALU" flONT LA PMOPlUtTÉ
EXCLUSIVE Pil JOUWUL
H "Pt 8r .----.88MI"A,8I1.hIMI
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAUL T
Métdtot a Admimùtnuu - 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1* T.,. : LOUVRE 19-17
alonnEmEnTs Un aD 8 moi. 8 mol.
JSWSSELmi France et Colonies. 80 1 45. If.
- uiiutrA - ( Etrang(!f" 120 » 65..
OBttboMe dans t. le* Bvntadcpoite 81 chez Isa principaux libra"
1
Madagascar en plein essor
Il'
h0 commerce général. Les moyens de transport : routes, voles terrées,
services maritimes, 11 .1 •
Si la situation intérieure de la France n'est
yMi en ce moment, des plus brillantes, la
tnwpérité générale des colonies françaises
Ae tme compensation et un réconfort à ceux
\
Nolâli Massuero rendait récemment à l' A.
O. F. dans r/dm Coloniale, et qui constituait
la Meilleure réponse aux insanités fascistes pu-
bliée* par I"/mpero au sujet des colonies fran-
fium, ne s'appliquerait pas avec moins de
«érilé à l'Indochine et à Madagascar, pays
que Mire administration conduit à la prospérité
tuaténelle et à l'ascension politique et sociale.
L'arrivée demain matin, à Paris, de M.
Marcel Olivier, le distingué Gouverneur Gé-
nhd de Madagascar, a rappelé à l'attention
î* Graade Ile qu'une géographie sommaire
Kittadie 1 l'Afrique, alors que tout son carac-
flfae la relie plutôt au monde asiatique. Du
rite, la meilleure solution à donner à ce litige
«it de la considérer dans son existence auto-
mame. Son territoire est assez vaste, ses intérêts
iowez importants, ses ressources assez considé-
imélu, son avenir assez prometteur pour per-
tmettre et même pour conseiller ce particula-
iee relatif.
M n'est plus possible, même en se bornant
1 18e esquisse sommaire, d'enclore en un seul
Mtide on exposé général capable de donner
- idée exacte de l'oeuvie accomplie à Ma-
ijyng Il faut se résoudre à n'envisager
m des sites du panorama et renvoyer à une
tmthe occasion les observations suggérées par
(kdt aaties aspects du pays.
n convient d'abord de ne point perdre de
vae que trente-et-un ans seulement se sont
'écmdés depuis que la France s'est établie à
'car. trente-et-un ans sur lesquels il
#aat bia admettre qu'une période de dix ans
s'ab aécessaire pour la pacification complète
di pqs,, l'organisation initiale de son admi-
•HkaliaBs l'étude des piei ièm questions qui
à notre sollicitude. Ce n'est donc,
- léalité, que depuis une vingtaine d'années
«o Père des réalisations a pu s'ouvrir.
- Celte précision fera ressortir le mérite de
m - a été fait, amorcé. préparé en un laps
dfeftanpa aussi court, mais elle expliquera aussi
rimportance du programme qui reste à pour-
tIIÍwe, dont certaines parties ne sont pas sorties
mcate des ,:~l où somnolent les intentions
(mmums, tandis que d'autres sont à peine
Andiées et que certaines sont en voie d exé-
s.. abuser des statistiques qui montreraient
mm rabsence, du moins l'insignifiance du
« MMMRX d'échanges de Madagascar avant
notre intervention, 27 millions de francs en
im, nous citerons les chiffres globaux des
Juaiîiu années. Ils suffiront à accuser la si-
tnaboa économique du pays et à en affirmer la
.tMDD. --h --
L. année 1920, qui avait été considérée
comme exceptionnelle, grâce à un concoirs de
t inomtaaces intmetub et extérieures particu-
a Il nt favorables, s'était traduite, pour le
eoaaaetce général, par un bilan de 516 mil-
&.. de francs, mais avait été suivie d'un fié-
tHMtmfnt en raison même de son élévation.
Ceat ainsi qu'en 1923, le résultat se chiffrait
- 402 millions, mais il se relevait à 647
Billions en 1924 pour dépasser 700 millions
cm 1925.
Pov fournir une base d'appréciation, nous
Miqnerons seulement qu'en 1913 le mouve-
ment commercial de l'tle atteignait à peine
1100 millions. Ces valeurs se rapportent à un
feafie qIIÏ. de 57.000 tonnes en 1896, s'est
Hcff, en 1924, à 392.000 tonnes, pour
r vers 500.000 tonnes au cours de
1925 et atteindre bientôt ce chiffre impression-
Mat qIIÍ, exige, cf ailleurs, des aménagements
aononi tant dans les moyens de transport
qpe dm. les opérations maritimes.
La logique nous amène ainsi devant le be-
soin pent-être le plus immédiat parmi pas mal
'farfres qui s'imposent à la sollicitude de ceux
tnqpels sont confiés les destins de Madagas-
car : les moyens de transport.
Cet une nécessité qui n'a été négligée par
Imm des Gouverneurs Généraux qui se sont
•accédé à Tananarive. M. Marcel Olivier y
roiaiu une bonne part de sa féconde acti-
vité.
A la récente session des Délégations éco-
Maaiqnes et financières, dans un discours qui
ktept servir pour de longues années de plan
ttmtea 1 l'évolution de Madagascar, il insis-
tai sar l'importance capitale qu'il attache à
r edœIian des travaux de routes, en disant :
« Toate voie de communication est créatrice
He vie e! de richesse. »
Sa I immense étendue de ce pays, dont la
N|iukie est supérieure à celle de la France
tutinudale, un réseau considérable devra
s'étendre dont les voies principales seules ont
t* êhte tracées. 11 y faudra, pendant de lon-
Z années, des sacrifices pécuniaires et des
tefleats laborieux. mais ces efforts et ces sacri-
fices enfantent à mesure des compensations
lapide» en permettant la mise en valeur de ré-
pons nouvelles.
Qai dit « route », à notre époque, dit « au-
in --!de M. 11 est certain que rautomobilisme,
avec ses camions et ses voitures, est appelé à
- grand développement à Madagascar. Nous
voulons croire que l'industrie française saura
s'en assurer le bénéfice.
Cependant, la route, même avec l'automo-
bile, ne peut pas suffire à tout le mouvement
d'un pays. La voie fenée doit s'y ajouter- La
construction des chemi ns de fer à Madagascar
est encore à ses débuts. L'axiome américain :
« Le rail doit précéder la colonisation » n'y
a pas été pratiqué. Les lignes actuellement
existantes ont été tracées dans des régions déjà
peuplées, cultivées, exploitées, et un peu par-
tout, les colons apiculteurs, éleveurs, indus-
triels miniers ont précédé le rail qu'ils récla-
ment, mais que l'on ne peut amener aussi vite
qu'on le voudrait.
La prem ière ligne créée a été, naturellement,
celle qui devait relier Tananarive à la côte Est,
par Briclcaville dWabord, puis par Tamatave,
sw une longueur de 370 kilomètres. Elle s'est
complétée par un embranchement qui se déta-
che à Moramanga pour aller, en ligne droite,
jusqu'au lac Alaotra avec 163 tdtomètres de
parcours, et par un prolongement de Tanana-
rive à Antsirabé, à travers un pays fertile et
pittoresque.
Une autre ligne est en construction, de Ta-
nanarive à Maevatanana. Elle se continuera
ensuite sur Majunga, et alors sera réalisée une
grande voie transversale de l'île entre le lit-
toral oriental et la rive occidentale de Tama-
tave à Majunga. -
Mais d' autres régions réclament aussi, a bon
droit, des voies ferrées. L'une des plus ur-
gentes devra aller de Fianarantsoa à la c8te
Est, desservant le Betsileo qui est une des
contrées les plus peuplées et les plus produc-
tives de l'île.
Malheureusement. le développement du ré-
seau ferroviaire à Madagascar se heurte à la
difficulté de l' approvisionnement en charbon
à des orix prohibitifs, ici comme ailleurs
car si l' on a trouvé dans la région de Bene-
nitra quelques gisements de houille, ils sont
loin de pouvoir suffire à l'alimentation du ré-
seau même à l'état embryonnaire où il est en-
core. Aussi M. Marcel Olivier se pré occupe-
t-il à bon droit des moyens d'électrifier les
lignes déjà en exploitation et cette qui doit se
construire sans tarder de Fianarantsoa à Ma-
nanjary.
On n a pas d inquiétudes à avoir pour le
trafic de ces lignes ; il dépasse, dès à présent,
la puissance de celles qui fonctionnent, et dont
il faut, sans tarder, augmenter la capacité de
transport.
Elles accusent, en effet, un trafic de 153.271
tonnes en 1922, de 210.000 en 1923, de
310.000 en 1924. En 1925, on s'attend à plus
de 400.000 tonnes.
Il est urgent d'augmenter la force de trac-
tion et de transport dont elle dispose. Du
reste, ce progrès est en voie de réalisation par
un accroissement important de matériel, dont
16 locomotives, par des rectifications de tracé
et par des améliorations dans les conditions
d'exploitation jusqu'à ce qu'il soit procédé à
son électrification, et cela le plus rapidement
possible, c'est dans les projets que M. Marcel
Olivier - rapporte,- - dans ses bagages. -
Pendant que 1 on trace des routes à travers
le pays, que l' on travaille à étendre et à per-
fectionner son réseau ferré, que l' on étudie la
création d' un service aérien entre la France et
sa colonie lointaine, les moyens de communi-
cation maritime reçoivent, eux aussi, un nota-
ble appoint :
Les chantiers Weser, de Brème, viennent
de lancer deux magnifiques paquebots de
20.000 tonnes chacun, qui, au titre des répa-
rations, seront affectés aux services des Mes-
sageries Maritimes et employés par cette Com-
pagnie, sur la ligne de Madagascar, sous les
noms de Bernardin de Saint-Pierre et Athos-II.
Telle se présente, à l'heure actuelle, la
question intérieure et extérieure des transports
pour notre grande et belle colonie de Mada-
gascar.
Nous aurons l'occasion de parler incessant
ment de quelques-uns des produits qui néces-
sitent un développement sans arrêt des routes
et des lignes ferrées dans l'île elle-même et de
ses communications avec là France.
Maurice Boaittoux-Lmfont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Clulmbre.
Lois, Décrets, Arrêtés
--0-0---
Décret du 19 tévrier 021 portant homolo-
gation d'une décision des délégations
financières algériennes supprimant rhn
pAt sur les voitures automobiles et l'im-
pôt sur les transports en commun des
voyageurs par voitures automobiles et
créant un droit intérieur sur les essences
et carburants et sur les bandages caout-
choutés des voitures automobiles.
(J. 0. du 24 février 1926).
Paria. Tombouctou en 8 jours
La mission Malleterre oui avait quitté
Ortti lundi matin, est arrivée mardi à Beni-
Ounif, ayant parcouru environ 750 kilomè-
tres sans arrêt. Le trajet a été extrêmement
dur, en raison du très mauvais état de la
piste au delà de Sarda. La mission a dû re.
partir dans la nuit pour Beni-Abbès.
L'ÉMIGRATION ITALIENNE
ET LE FASCISME
On est très frappé, quand on
lit les journaux américains, de la
vigueur avec laquelle ils font le
procès du fascisme. Les -discours bruyants
du dictateur sont l'objet, aux Etats-Unis,
de commentaires où l'on appelle les choses
par leur nom et où M. Mussolini est secoué
d'importance. De temps à autre, on menace
le gouvernement italien à l'endroit sensible,
à la bourse. La Chicago Tribune, après avoir
indiqué que les ambitions démesurées du fas-
cisme pourraient conduire à la guerre uni-
verselle, déclare que le seul moyen de les
calmer, c'est de refuser tout argent. Si I.-P.
Morgan and Co n'avaient pas prêté cent
millions de dollars au dictateur, il serait
moins agité dans ses gestes et plus modéré
dans ses Propos.
Mais là n'est pas le point le plus grave.
Le World a publié des documents fort in-
téressants sur l'activité du fascisme en Amé-
rique. Les membres de la ligue fasciste aux
Etats-Unis Prononcent un serment, en vertu
duquel ils s'engagent à aimer, à servir le
pays dont ils sont les hôtes, à respecter sa
constitution et ses lois, mais aussi à rester
fidèles à la discipline du fascisme.
Le fascisme est une sorte de religion poli-
tique et nationaliste à laquelle les émigrés
demeurent attachés. M. Mussolini a exprimé
sa volonté d'établir aux Etats-Unis des cen-
tres de culture italienne qui entretiendraient
entre les Italiens et la mère patrie des rap-
ports permanents, et leur permettraient de
continuer à recevoir les préceptes et les le-
çons de l'évangile fasciste. Des centres de
culture italienne au beau milieu des Etats-
Unis? On s'imagine quel effet a" produit
cette prétention du dictateur.
Le président de fa Fédération Améri-
caine du Travail, M. IV. Green a cru néces-
saire d'adresser aux cinq millions d adhé-
rents qui sont groupés en Comités et en
unions, un manifeste condamnant avec éner-
gie la tentative - du dictateur :
- « Non content a avoir assumé les pottvoirs
du dictateur, M. Mussolini a étendu les
tentacules du fascisme sur les autres pays.
La devise, selon laquelle « une fois qu on
est Italien, on le demeure jusqu'à la sep-
tième génération 9, interdit aux émigrants
italiens de se faire naturaliser. Il faut qu'ils
restent citoyens italiens et s'inclinent devant
le fascisme. Sils font partie dune organisa-
tion ayant pour but de s'opposer au fas-
cisme, les biens qu'ils ont en Italie seront
confisqués. - C'est charmant, mais ce se-
rait mal connaître la libre Amérique que de
croire qu'elle regardera de pareilles préten-
tions d'un œil tranquille. Pas plus qu'elle
n'a l'intention de laisser le champ ouvert
aux Soviets et au bolchevisme, pas plus la
Fédération du Travail ne consent à cette in-
I vasion du fascisme dans la République fé-
dérale.
« Le fascisme et le communisme ont tes
mêmes crochets à venin et le même poison
qu'ils veulent injecter dans la 7rie politique
de notre pays. » Image hardie et saisissante :
les Américains arracheront les crochets.
Les journaux américains ont approuvé ces
déclarations ; l'un deux, favorable au dicta-
teur et persuadé que M. Mussolini est « la
physionomie la pills intéressante de VEurope
contemporaine », refuse de prendre au sé-
rieux la menace dit fascisme; les autres la
prennent très au sérieux. Le Boston Trans-
cript déclare : « C'est précisément contre
cette sorte d'intervention que les Etats-Unis
partirent en guerre* en 1917, quand il devint
évident que les pouvoirs qui dominaient alors
en Allemagne cherchaient à établir aux
Etats-Unis ce qui constituait virtuellement
des câlonies allemandes et des centres d'in-
fluence politique. » Ce que l'Amérique n'a
pas supporté de VAllemagne impériale, elle
ne le supportera pas davantage de l'Italie
fasciste.
Et je songe, malgré ntoi, à certaine co\
lotiie italienne Placée sous le protectorat
français; des villages italiens s'y forment,
gardant avec la mère patrie des rapports per-
mapients, recevant les préceptes et - les leçons
de l evangile fasciste ; les Italiens y ont la
supériorité que leur donnent leurs naissances
et le fait qu'ils possèdent, non pas, comme
on l'a dit, de plus grandes étendues de terre,
mais des terres plus peuplées et scindées en
moyennes et en petites propriétés. S'ils de-
meurent Italiens jusqu'à la septième gbzéra-
tion, on n attendra pas si longtemps pour
montrer la contradiction entre le protectorat
français et la colonie italienne. D'accord
avec VAngleterre, nous avons appliqué aux
anglo-maltais un régime en vertu duquel ils
sont -automatiquement naturalisés afrès la
troisième génération. Pourquoi une règle dif-
fèrentc aux Italiens, même quand ils s'in-
clinent devant le fascisme ?
Mario Roaêtan,
Sénateur de l'Hérault, vice-préfident
de la Commission sénatoriale dex Co.
tontes, Secrétaire généra 1 du Croupe
.UcoLt.
FOIRE DE LYON
--0--
M. Léon PeTrier, ministre des Colonies,
accompagné de M. Gaston Joseph, chef de
Cabinet, se rendra le 7 mars à Lyon pour
assister à l'inauguration de la foire de prin-
temps. *
1 AU SENAT
--0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Commission de l'Algérie
La Commission sénatoriale de l'Algérie,
désignée lundi dernier par la Haute-Assem-
blée, et dont nous avons publié avant-hier
la composition, a nommé hier son liureau
comme suit : Président, général Bourgeois
(Haut-Rhin) ; vice-présidente, MM. ilervey
(Eure) et Duroux (Alger) ; secrétaire, M.
Cuttoli (Constuntine).
QUESTIONS ECRITES
Congés avec solde.
M. Le llars, sénateur, demande à M. le minis-
tre de la Guerre si l'article î) de la loi du 24
décembre IW4, qui prévoit que des congés avec
solde pourront être accordés à des officiers de
cavalel'ie, d'infanterie ou ayant servi dans l'in-
fanterie, Rapplique aux ofllciers d'infanterie
coloniale ayant servi pendant la guerre dans
l'infanterie métropolitaine. (Question du 8 fé-
vrier 1926.)
IMponse. Les nécessités de l'enpadrcment
s'opposent actuellement à faire bénéficier des
dispositions de dégagement des cadres, édlo
tées au titre premier de la loi du 26 décembre
11)25, les officiers qui se trouvent dans des ar-
mes ou services et dans des grades où n'existe
aucun excédent d'officiers. Un officier d'in-
fanterie coloniale, quoique remplissant les con-
ditions prévues à l'article 9 de la loi susviaee.
ne peut donc se voir appliquer en fait le béné-
fice de cet article.
A LA CHAMBRE
---0-0--
QUESTIONS ECRITES
Les médecins militaires du Sud-Algérien
M. Sibillc, député, rappelle à Al. le ministre
di la Guerre que les territoires du Sud algérien
sont assimilés & des théâtres d'opérations exté-
rieurs (T. O. E.). et demande pour quels motifs
les médecins militaires, après deux ans de ser-
vice dans les territoires du Sud algérien, n'ont
pas, comme les autres officiers. Je bénéfice de
trois mois de permission avec solde entière.
(Question du 12 décembre 1985.)
2e réponse. Les territoires du Sud algé-
rien ne sont pas, en matière de permissions,
assimilés à des théâtres d'opérations extérieurs.
En conséquence, les militaires en service sur
t., territoires du Sud algérien bénéficient du
régime de permissions institué pour les militai-
res servant en Algérie.
Les expéditionnaires à l'administration centrale
des Colonies
M. de Moro-GiiiHcri, lMIHlW, demande il m. le
ministre des Colonies de vouloir bien lui indiquer
les raisons pour lesquelles cinq candidats clas-
tiés, depuis plus d'un an et demi, au titre des
t'inplois réservés aux réformés do guerre, en qua-
lité d'expéditionnaires ù l'administration centrale
des oolunies, n'ont pas encore été nommés dans
cet emploi, alors que l'effectif budgétaire com-
prend ving-deux expéditionnaires et ving-deux
commis d'ordre et de comptabilité, et que quinze
expéditionnaires et dix-neuf commis sont seule-
ment en fonction. I.QUt.'slioiL du 30 janvier 1926.)
Iféponse. La Commission Sauvalle, qui a
clé instituée en vue de la suppression de 20.000
emplois adininistr itifs, a estime, en ce qui con-
cerne l'administraiion centrale du ministère des
Colonies, que la transformation des postes d'ex-
péditionnaires en un nombre moindre de dacty-
lographes permettrait d'économiser environ 7
unités. Dès le 8 mui 1925, il a été fait remarquer
ti l'adminislration des Finances que les emplois
do sténo-dactylographes et d'expéditionnaires
n'étaient pas du même ordre, les fonctionnaires
de cette dernière catégorie n'effectuant aucun
travail de copie. Le département des Finances a
répondu qu'il a'-ceptnjt seulement un ajourne-
ment provisoire de cette question, jusqu'à conclu-
sion de l'enquête qu'il avait entreprise en vue
d': la suppression du cadre des expéditionnaires
dans les administrations centrales. Tant en rai-
son des décisions de la Commission Sauvaîle
que de l'étude Mttteprise par le ministère des
Finances, le recrutement des expéditionnaires
S'est trouvé suspendu. Le ministère des Colonies
M viveu ent insisté pour que cette question re-
çoive ur.e solution rapide. Aucune réponse n'est
encore parvenue il ma lettre du 12 décembre
1925, pu,' laquelle je demandais encore à l'admi-
nistration des Finances de mettre lin au plus tôt
fi cette situation, En ce qui 1 oncenie les vacan-
ces de commis d'ordre et d., comptabilité (em-
i-loi qui :«e ligure, d'ailleur.-., pas dans la nome 1-
claturc de la loi du 30 janvier 1923), elles n'ont
pu Hre comblées avant l'intervention du texic
fixant tes conditions de recrutement de cette oa-
légorie de personnel et l'établissement d'une
liste d'aptitude à ce tcmploi.
Le contingentement des rhums
A t. Auguste Brune t (la Heunion), député, de-
mande" M. le ministre des Colonies : 1* sur
quelle base a été effectuée, en 1924, la répartition
(h; contingent des rhums attribués a Madagas-
car ; ï" s'il a été tenu compte, pour fixer in
part respective du groupement des usines et du
groupement des distilleries agricoles des pres-
criptions de l'article 3 du décret du 20 février
lî«3, complété par l'article jr du décret du 13
avril 1923. (Question du 8 [tvrier 1926.)
iMponse. le décivt du 20 février 1923 a
chargé les chefs de colonies de procéder a la
répartition entre les groupements de produc-
teurs di. contingent lin rhums attribué à leur
colonie. Un délai est nécessaire pour réunir 'es
déments de la réponse ; les renseignements con-
cernant cette question ont été réclamés d'urgence
•“ Madagascar,
–-––
1 L'AVIATION COLONIALE
--0-0-
Au Congo belge
Le raid Bruxelles-Congo, dont nous
avons annoncé l'approbation par le Gou-
vernement bolge, comprendra un parcours
total de 8.845 kilomètres.
La vallée du Nil présente toutce les faci-
lités désirables au point de vue aéronauti-
que, car des préparatifs y ont été faits en
vue du raid Le Caire-Lo Cap, par l'esca-
drille de la « Royal Air Force ».
L'avion emportera une charge de 2.800
kilogrammes, y compris l.i.^ litres d'es-
sence, 95 litres d'huile et 77> litres d'eaji.
Chacun des vols pourra durer dix heures.
TAUX DE LA PIASTRE
Le taux de la piastre il Saïgon était le 23
février sur : Paris T. T., 10 05 : Vue, Mi. 10.
Voici également le taux des achats à ternie
de la piastre fi Saïgon sur : Paris, 8 jours, 16.50:
30 jours, 16.59 ; 60 jours, 16.68 ; 90 joui s, 16.78.
Tourisme algérien
Les représentants de r « Union des Syndi-
cats d'initiative de France », auxquels s'étaient
joints MM. Duroux, sénateur d'Alger, et
Gérard, directeur de l'Office de l'Algérie, à
Paris, et le général de Bonneval, représen-
tant de la » Fédération des Syndicats d'Initia-
tive algériens », ont été reçus hier matin par
M. de Monzie, ministre des travaux publics,
qu'ils venaient inviter à assister au Congres des
« Syndicats de Tourisme », qui doit avoir lieu
à Alger le 15 mai prochain.
M. de Monzie, qui est un grand ami de
l'Algérie, suivant sa propre expression, a fait
le meilleur accueil à la délégation et a pro-
mis de faire tout son possible pour se rendre à
Alger à l'époque indiquée. Il a tenu à dire
expressément dès maintenant qu'il connaissait
déjà et admirait grandement l' effort de réali-
sation qu' a fait la colonie, aussi bien pour orga-
niser son rôle touristique que pour le faire con-
naître en France et à l'étranger.
a$*---
L'elevlue dl 110111 en Afrique
- 0-0--
l.a Chambre de Commerce de Tourcoing,
i qui l'on doit l'initiative de l'élevage des
moutons mérinos en Afrique, vient de pren-
dre connaissance du rapport établi le mois
dernier par le directeur du service zootcch-
nique du Soudan. Il ressort de ce rapqport
que l'état sanitaire des mérinos et métis à
la Bergerie nationale d'El Oueladji est bon.
Lu Bergerie nationale d'El Oucladji ne
s'uccupera. désormais que des mérinos sud-
ul ri «juins et de leurs métis. Tous les méri-
nos algériens et métis en vont être retirés
et placés dans les fermes de Barouéli, Nié-
uélxiié et Sotuba ; les algériens de Nioro
seront également retirés, et la Bergerie Na-
tionale de N1010 11e s'occupera que du croi-
sement des sud-ufricuins avec les mouton»
à poils, qui donnera, avec certitude, des ré-
sultats au moins aussi rapides que le crot-
seincnt avec les moutons il laine du Mu-
cirui. Dons les fermes de Niénébalé, Ba-
rouéli et Sotuba, il sera fait du croisement
continu entre algériens et moutons à poils.
1.0 programme de travail pour 1926 va
être établi. Il comprend notamment le com-
mencement de l'action en brousse par la
distribution de béliers, et la constitution
du troupeau de « noyautage ». Deux sur-
veillants, un vétérinaire auxiliaire et des
infirmiers en seront spécialement chargés.
L'inspecteur du service d'élevage à la di-
rection de l'Agriculture, à Alger, a écrit à
la Chambre de Commerce de Tourcoing
pour inviter les personnalités de l'industrie
lainière qui s'intéresseraient plus spéciale-
ment nu développement et à l'amélioration
du troupeau ovin sud-africain, à venir au
début de mars en Algérie. Le service d'agri-
culture et d'élevage algérien leur ménage-
rait des réunions dans les différents cen-
tres d'élevage des provinces d'Alger,
d'nran et de Constantine, et mettrait à leur
disposition tous moyens de déplacement né-
cessaires, pour que les services algériens
puissent profiter utilement des conseils qui
leur seraient donnés.
Ainsi que nos lecteurs l'ont lu d'autre
part. M. le Gouverneur Général Carde a
prolité de son voyage d'inspection en A. 0.
F. pour visiter les fermes écoles d'Oua-
ladji, Niénébalé, Barouéli et Sotuba et a
constaté les résultats obtenus.
-
L'eapereur drAaaa. revient en France
---0-0---
S. M. Baodaï, empereur d'Annam, récem-
ment intronisé, s'est embarqué avant-hier à
Saïgon sur le d'Artagnan, accompagné de
son précepteur, le Résident Supérieur hono-
raire Charles.
.1.
Baptême Cambodgien
De curieuses cérémonies se sont déroulées
récemment à Pnom-Penh à l'occasion de la
remise au roi Sisovath d'un yacht construit à
l' arsenal de Saïgon.
Après une réception au débarcadère royal,
il fut procédé au baptême du yacht dénommé
Khemrac-Rithidet, ce qui veut dire : « Le
Kmer Pùissant ».
Puis il fut donné lecture, par l'astrologue
de la Cour Royale, des invocations aux anges
auxquels des victuailles furent offertes.
Enfin ce furent les danses rituelles auxquelles
les ballerines royales procédèrent avec leur
grâce hiératique, tandis que les fanf ares
jouaient les airs dolents d'un passé millénaire.
$00
LE COURONNEMENT DU ROI DE SIAIII
Le roi Praiatijud>•, <|j;t ninntn sur le trône
de Siam à la mort vembre dernier, n ètS ronronné aujour-
d'hui dans sa capitale.
(Par dépéohe.)
La piraterie dans les mers de Chine
--0-0-
On mande de Cinlon à l' Agence Reuter
que deux navires tlraTRcrs ont été saisis par
des pirates alors 0U 'ils se trouvaient ancrés
dans le poil de Whampca, à quelques centai-
nes de mètres t'e l'Académie militaire.
Cette saisie porte à douze le nombre de
vapeurs étrangers dont se sont emparés. au
cours des derniers rrcis, les pirates qui infes-
tent la région.
Cela devient incuietant Faudra-t-il armer
de mitrailleuses chacun des navires qui fré-
quentent ces parages ? Le tac-a-tac d'une
fI Saint-Etienne » eu d'une CI Hottchkiss »
serait sans doute la rlus efficace réplique aux
procédés discour.ois ('es éeumeurs de mers.
LE COTOnEd Jl. 9. F.
--
ministre des Colonies à travers le Sénégal, le
Soudan et la Guinée, M. Maurice Pietfre vient
de rédiger une étude très intéressante sur le co-
ton irrigué et l'élevage en Afrique Occidentale
française. Voici les conclusions de son enquête :
fra La culture du coton irrigué en Afrique Occi-
dentale Française, en l'état actuel des choses,
ne doit donner naissance ni à des illusions
excessives, ni au moindre découragement.
Les deux seules plantations existantes (So-
ciété Cotonnière) démontrent d'une façon parfai-
tement nette que cette culture peut donner des
résultats brillants tant en rendement, qu'en qua-
lité de la fibre supérieure dans le cas du Sakiel,
à ce qu' elle est en Egypte. son lieu d'origine.
Les conditions très favorables de climat, l'im-
mense étendue des terres nivelées de chaque
côté du Niger, permettent des possibilités pres-
que indéfinies. La question de main-d' oeuvre,
indigène d'abord, -blanche peut-être. plus tard,
bien qu' assez délicate, peut être résolue dans
le sens adopté par la Société Cotonnière.
Mais pour réussir très grand il faut de l' ordre,
de la méthode, en un mot un plan d'ensemble
qui, une fois adopté, doit être exécuté avec une-
ténacité toute britannique.
Un point qui nous paraît capital est de re-
mettre à plus tard de dispendieux travaux d'ir-
rigation par gravité, qui risquent de reculer les
efforts de plantations. les seuls vraiment pro-
ductifs.
Le but à poursuivre consiste, en effet, avant
toute chose, à produire de la matière en abon-
dance pour créer, dans la métropole et dans ta
colonie, un courant irrésistible vers la grande"
oeuvre nationale de libération progressive des
marchés étrangers.
Pour obtenir rapidement des résultats, même
très modestes d'abord, la seule méthode, ap-
puyée sur une expérience déjà bien assise, est
de créer, dans la vallée du Niger, une sénc
de centres de production du type Diré ou Sann.
L'échelonnement de ces centres, de plus en
plus rapprochés, conduirait progressivement h
leur liaison ultérieure permettant de s' appuyer-
les uns sur les autres) pour un progrès incessant
vers le mieux et rendant alors féconds un vaste-
ensemble de travaux de régularisation du débit
du lfeuve et d'irrigation par gravitation.
Derrière cet immense réseau de plantations,
viendraient s' adjoindre des noyaux d élevage
organisé suivant le type extensif auquel 1" Ar-
gentine. l'Uruguay, l' Australie. la Nouvelle-
Zélande doivent leur indépendance économi-
que. La nécessité de grands troupeaux de bo-
vins et d'ovins s 'impose aussi bien pour assurer
le travail et l' amendement des terres que pour
la production de laine et l'alimentation de la
main-d' œuvre particulièrement avide de viande.
Culture du coton et élevage marcheraient
ainsi de pair, se complétant mutuellement, pour
la plus grande prospérité de la colonie. Une
telle conception ne s'applique pas seulement à
la culture du ccrion, mais à toutes les cultures
tropicales (café, cacao, caoutchouc, tabac, thé,
etc.). La méthode la plus sûre est également la
méthode d'ESSAIMAGE des premiers centres
de production ayant donné des résultats favora-
bles. C'est elle qui a été suivie, tout naturelle-
ment d'ailleurs, dans les grands pays à matières
premières : Amérique du Nord et du Sud. Indes
anglaises. Indochine Française, Indes Néerlan-
daises, Australie. Ceylan. etc.
Que manque-t-il encore à la plupart de nos
colonies pour s' engager sans retard dans cette
voie ? Ce n'est certes pas la bonne volonté, le
dévouement, au-dessus de tout éloge de nos
Gouverneurs, mais tout simplement une POLI-
TIQUE MONDIALE très nette, très claire
des matières premières.
L'actuelle rivalité anglo-américaine pour le
caoutchouc, le pétrole, le coton, I or, la con-
currerce entre les différents pays producteurs de
viande, les efforts réalisés un peu partout pour
s'assurer les stocks de café, cacac, labac, ma-
tières oléagineuses, etc. soulignent I importance
de cette politique.
Tout comme Londres pour l'Angleterre,
Paris doit en être le siège. el non les colonies
chargées seulement de son application, ce sa
réalisation.
Cette politique repose sur des éléments d une
extrême complexité : marchés mondiaux de
vente, centres de production, rendements ac-
tuels, possibilités futures.. pays netifs exploita-
hies, outillage mécanique pour les premiers trai-
tements sur place. moyens de transports, frets
maritimes. législation des états producteurs,
tarifs douaniers des pays achetexirs, orientation
à longue échéance des changes, etc., etc.
Seul, un Office colonial des Matières Pre-
mières réunissant un très petit nombre de per-
sonnalités éminentes appartenant au monde des
affaires it de la finance, colons, ingéniews,
techniciens spécialisés dans les cultures tropi-
cales, peut grouper un tel faisceau de connais-
sances, de documents exigeant un puissant ser-
vice d information universelle. Sous la prési-
dence du ministre des Colonies, assisté du Di-
recteur des Affaires économiques, cet Office
serait chargé d étudier rapictement un vaste pro
gramme de mise en valeur de nos oolonies. d en
arrêter les grandes lignes, et puis de veiller à
l' exécution des décisions prises.
A chaque colonie, reviendrait sa juste part
des réalisations, sous I impulsion du Cîouver-
neur, assisté de techniciens coloniaux ayant ac-
quis à l'étranger une compétence indiscutable.
Maurice Piettre,
pnrtrnr Ss-Seienees - l.nllrtllll (te
nllslil/II, I)/Or!!t' tir Mission*.
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