Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-02-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 février 1926 19 février 1926
Description : 1926/02/19 (A27,N28). 1926/02/19 (A27,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63970759
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - N- 28 LE NUMERO : 20 CENTIMES HNDItKDI 'it qlt 19 FKYUIKH I9fc»
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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Les ports de l'A.O.F.
Un Gouverneur Général de l'A. O. F. défi-
nissait ainsi, il y a quelques années, son pro-
gramme : « Une côte assainie pour attirer les
commerçants, de bons ports pour y aborder, des
voies de communication pour pénétrer dans l'in-
térieur, un service d'assistance pour diminuer
la mortalité et multiplier la population, un ser-
vi ce d'enseignement pour la civiliser. »
Ces paroles ont été prononcées voilà tantôt
dix-sept ans. L'orateur traçait sans doute son
programme, mais il marquait aussi celui de ses
successeurs. Car il ne pouvait ignorer que la réa-
lisation d'une tâche- aussi immense que celle
qu'il s'assignait, demandait non pas quelques
années, mais la durée de toute une génération.
Nous avons eu l'occasion de montrer à diver-
ses reprises l'oeuvre accomplie dans les diffé-
rents domaines, et nos lecteurs ont pu constater
qu'en dépit des efforts de certains ministres,
nous étions loin d'avoir atteint le but que se
proposait le haut fonctionnaire dont nous avons
_:..£. 1.1-
VIlV IV9 ..,.-.
Même en ce qui touche les moyens de trans-
port, il nous reste encore beaucoup à faire. Les
rivières, les fleuves qui auraient pu constituer
des voies de pénétration, sont peu navigables ;
tIea rapides les divisent en biefs et leurs estuai-
res sont fermés par des barres. Il a fallu recourir
la route et à la voie ferrée. Mais si nous ou-
vrons une carte de l'Afrique Occidentale, nous
voyons seulement quelques voies sillonnant un
pays immense : 3.000 kilomètres de chemins ce
fer pour un territoire de 4.665.000 kilomètres
Caris. Il faut, il est vrai, ajouter 54.000 kilo-
mètres de routes.
C'est évidemment bien peu. Mais nous se-
rions injustes en témoignant une sévérité exces-
sive. Il convient de ne pas oublier les difficultés
qu'il a fallu surmonter et qui tenaient au sol,
au climat, à la rareté de la main-d'œuvre et à
la médiocrité des crédits. La France possède un
très grand empire colonial ; elle a soutenu pen-
dant de longues années la charge de la paix
; ses charges militaires, pour avoir dimi-
nué. restent encore fort lourdes, et ses ressour-
ces sont loin ietre inépuisables. L'on comprend
telle ait été un peu parcimonieuse à l'égard
ses colonies, alors que son équipement éco-
nomique métropolitain laisse à dMirer, et que
la lslatiOil sociale, faute d'argent, est bien
en retard sur celle de ses voisins comme l'Alle-
magne. Si l'on veut apprécier avec justice l'oeu-
vre accomplie, il faut toujours avoir présentes
à "esprit ces considérations d'importance capi-
tale.
L'aménagement de la côte a été entrepris.
Les mares autour de Dakar et de Saint-Louis
Mit été comblées, et des travaux considérables
ont été faits en vue de donner au trafic les ports
iadispensables. La faible articulation de la côte
et la barre rendaient l'entreprise assez difficile
«I fort coûteuse. Cela explique qu'elle n'ait pas
fait des progrès aussi grands qu'on l'aurait voulu.
Depuis le Rio de Oro jusqu'à la Nigéria,
l'examen rapide d'une carte nous montre un
nombre assez considérable de ports s'échelon-
nant tout le long de la côte. Ce sont Port-
Etieme, en Mauritanie ; Dakar, Rufisque,
Saint-Louis, Kaolack, Foundiougne, Ziguin-
chor, au Sénégal ; Conakry pour la Guinée,
Grand-Bassam pour la Côte d'Ivoire, et Coto-
nou pour le Dahomey !
L'aménagement et l'activité de ces différents
poits sont, comme on peut bien penser, fort va-
riables.
Port-Etwrre est surtout un port de pêche.
'Ziguincho. Foundiougne, Kaolack expédient
surtout des graines oléagineuses que prennent
soit des caboteurs, soit des vapeurs qui font
iescale pour compléter leur cargaison. Quant à
Saint-Loois, situé à 18 kilomètres de l'embou-
chure du Sénégal, son accès est rendu difficile
par la barre. C'est surtout un port local, si on
peut dire, il n'est visité que par les bateaux
affectés à la navigation fluviale, et par ceux qui
alimentent le trafic local. Différents travaux ont
été faits ; des quais en maçonnerie ou en ciment
aimé ont été réparés ou construits sur les deux
tives du fleuve.
Le mouvement de Rufisque est assez consi-
dérable. Rufisque se classe au troisième rang
pour le nombre des navires qui le fréquentent,
et au quatrième pour la valeur des marchan-
dises chargées ou déchargées. Mais c'est plutôt
une rade qu'un port.
De tous les ports de l'Afrique Occidentale,
Dakar est de beaucoup le premier. C'est à la
fois un port militaire et un port marchand, un
port d escale et un port de marchandises. Les
navires à destination de l'Afrique Australe ou
de l'Amérique du Sud s'y arrêtent. Et le jour
n'est peut-être pas éloigné où il sera la tête
d'une ligne qui le relierait à Rio-de- Janeiro et
& Buenos-Ayres et prolongerait la grande voie
ferrée internationale qui, de Paris, irait à la
C6te Occidentale de l'Afrique.
La situation de Dakar est heureuse. Le port
est abrité, et son accès est facile et sûr. La
rade est étendue et se divise en trois ports dont
l'un a une profondeur de 8 mètres, alors que
celle des deux autres n' est que de 6 mètres.
La longueur des quais dépasse 2 kilomètres ; la
surface des terre-pleins est de 25 hectares et
celle des hangars de 27.000 nôtres carrés. Six
kilomètres de voies ferrées sillonnent quais et
terre-pleins. Un outillage moderne et que l'on
développe complète cette installation.
Mais l'augmentation croissante du trafic obli-
ige 1 administration à envisager un nouveau pro-
gramme de travaux. Il est nécessaire d' augmen-
ter la surface offerte au mouillage en approfon-
dissant certains bassins et en élargissant les
zones qui y donnent accès, et de créer de nou-
veaux quais et tenre-plelns. Enfin, il est ques-
tion de doter le port d-installations complémen-
taires pour le mazout, le charbon, les arachides
et le pétrole.
Conakry est le principal port de la Guinée.
Grâce au cabotage qui y est très actif, il arrive
en tête pour le nombre des navires qui le fré-
quentent, mais il vient loin après Dakar pour la
quantité et la valeur du trafic. Le développe-
ment agricole de l'intérieur, élevage et culture.
lui ménage un avenir prospère.
L'aménagement du port est encore loin d'être
satisfaisant. Cependant, trois wharfs ont été
construits, et des améliorations constantes sont
opérées.
Il est assez difficile de donner à Grand-
Bassam le nom de port, tellement les installa-
tions sont rudimentaires. Il existe cependant un
wharf métallique avec un appontement épie.
ment métallique - on envisage la création d'un
port lorsqu'on aura les crédits nécessaires. On
peut faire une remarque analogue pour Cotonou,
le port du Dahomey.
Tels sont les, principaux ports de "A. O. F.
Leur installation est encore à faire, au moins
pour certains. Malgré l'insuffisance de leur
aménagement, le trafic qui s' y fait est assez
considérable. En 1923 - ce sont les chiffres
les plus récents - l'importation a atteint 543
millions de francs, portant sur les tissus, surtout
ceux ce coton, les machines, les produits mé-
tallurgiques, le charbon, le sucre, le tabac, les
vins, le pétrole, etc., tandis que les exportations
dépassaient 445 millions, consistant en bois,
huiles végétales, graines oléagineuses, cuirs,
peaux, céréales, textiles, etc.
Le tonnage des marchandises manutention-
nées dans l'ensemble des ports s'est élevé
toujours pour la même année, à 1.267.611 ton-
nes, dont 554.120 tonnes pour le tonnage dé-
barqué et 713.491 pour le tonnage embarqué.
Le tableau suivant nous permettra de compa-
rer l'importance des ports dont nous avons parlé
dans cet article :
Mouvement de la navigation
et trafic des marchandises pendant l'année 1923,
dans les principaux ports de l'Afrique
occidentale française
1 Trafic des
Nomb. Tonn.. marchandises
de de
Ports navires Jauge Tonnes Francs
- - -
Oakar 4.117 5.928.603 590.086 W2. 190. M4
Kaolack 1.398 119.459 194.599 76.306.100
Rufisque 9.608 896.697 111.89* 139.971.879
Grand-Bassam.. 770 9.371.807 94.883 93.969.830
Cotonou 611 t. 674. OW 64.331 88.538.153
Conakry. 6.008 1.848.315 63.167 145.404.775
Foundiougne 1.067 169.101 49.505 49.154.950
Saint-Louis 166 55.917 84.906 46.66B.480
Zlgulnchor 193 53.519 31.007 30.486.303
Ce tableau comporte quelques remarques.
Dans certains ports comme Dakar et Conakry,
le tonnage débarqué est supérieur au tonnage
embarqué. C'est l'inverse pour Rufisque, Kao-
lack, Grand-Bassam. Foundiougne, Ziguinchor,
Cotonou. D'autre part, les chiffres donnés ci-
dessus ont subi quelques modifications. Le trafic
de Dakar a subi, en 1924 et 1925, une sensible
augmentation : de même pour le classement
entre les différents ports. Rufisque a perdu par
rapport à Kaolack.
Il peut être, d'autre part, intéressant de con-
naître la répartition des pavillons dans le mou-
vement des ports de l' A. O. F. Le tableau
suivant en donne une idée précise :
Mouvement de. la navigation, par pavillons,
dans les ports de l'Afrique occidentale
française
(Entrées et sorties réunies)
Trafic des
Nomb. Tonn. marchandises
de de
Pavillons navires Jauge Tonnes Francs
- - - - -
Français 17.640 7.Anglais. 1.430 3.961.596 187.939 249.739.904
Italien 341 1.060.766 86.790 49.616.779
neIge. 220 1.038.350 98.068 10.090.813
Américain 208 656.879 38.711 36.544.919
Hollandais 306 558.891 18.145 39.364.599
Allemand 180 311.486 10.472 10.390.379
Norvégien 179 191.991 125.001 80.846.138
Suédois 60 94.154 92.853 18.065.164
Danois 66 79.793 47.354 35.959.857
Divers 265 59.884 7.497 4.697.959
Le pavillon français représente dans ce mou-
vement général de la navigation, en 1923, 85
pour le nombre des navires, 49 pour le ton-
nage, 55 pour le trafic en poids des mar-
chandises, et 58 de leur valeur.
Cette situation avantageuse de notre pavillon
et qui pourrait encore être améliorée, tient à
ce que le cabotage de port français à port fran-
çais lui est réservé. Il existe bien certaines dé-
rogations, mais elles ne sont permises que lors-
que le navire français est dans l'impossibilité
de prendre le fret qui se présente.
Les chiffres que nous avons donnés sont cer-
tainement aujourd'hui inférieurs à la réalité. Le
trafic des ports augmente par suite du dévelop-
pement économique de l'intérieur favorisé par
celui des voies de communication. Il est loin
d'avoir atteint sa limite extrême. Certains re-
doutent que l'établissement de voies transsaha-
riennes ne détourne de la côte une partie des
produits de l'intérieur. Le danger n'est pas
immédiat et une prospérité certaine attend les
ports dont nous avons parlé.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affairés étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
lit leçon de 018»# «fallait
---(M)--
A
M. Alexandre Varenne, investi,
depuis seulement quelques mois,
d'une haute charge coloniale, vient
de prononcerf à l'occasion de l'ouverture de
la session du Conseil de Gouvernement de
l'Indochine, un grand discours, véritable
manifeste de pensée coloniale.
Les Annales Coloniales ont été bien inspi-
rées en reproduisant tout entier cet impor-
tant document. Il n'est point un paragraphe
qui ne puisse servir de texte pour une leçon
très utile de politique ou mieux de philosophie
coloniale, et en même temps de règle prati-
que pour tous aux qui, de loin ou de près,
œuvrent aux colonies ou pour les colonies.
Extrayons-eft, aujourd'hui, un simple pas-
sage, dans lequel le nouveau Gouverneur Gé-
néral de VIndochme dit excellemment :
« La nature et l'histoire ont, par avance,
tracé la voie et préparé le terrain. Nous ne
sommes pas libres de les contrarier, ni de les
ignorer. Au lieu de chercher à les accommo-
der à nous, c'est à nous de nous accommo-
der à elles.
a La politique coloniale n échappe pas
à cette règle. Rigide et uniforme, elle est
vouée à l'arbitraire et aux déconvenues. Pru-
dente et éclairée, elle s'adapte chaque fois
aux lieux et au temps; elle varie et rectifie
ses méthodes selon les hommes auxquels elle
les applique, c'est-à-dire qu'elle étudie
d'abord les hommes avant d'arrêter les mé-
thodes. »
Ce principe, fort sage et très judicieux
lorsqu il s'applique au gouvernement d'une
colonie, devrait être fréquemment rappelé à
ceux qui se destinent à l'administration des
pays exotiques; mais il n'est pas moins juste
et pas moins sage pour ceux auxquels
M. Alexandre Varenne ne songeait pas en le
forptiulatit, qui vont ou veulent aller aux co-
lonies réaliser une entreprise Particulière.
Qu'il s'agisse de créer une exploitation
agricole, d'organiser une affaire commerciale,
celui qui partirait pour une contrée lointaine
décidé à y implanter une théorie étudiée, ar-
rêtée d'avance, à y matérialiser une concep-
tion méditée dans toute sa forme avant de
se mettre en route, irait au désastre, quelle
que soit la puissance des moyens dont il dis-
perse.
Il semble qu'énoncer pareille observation
soit presque commettre une naïveté. Une
expérience douloureuse démontre, au con-
traire, qu'il est nécessaire de la rappeler.
beaucoup d'aspirants coloniaux.
Je ne veux pas prétendre qu'il convienne
de s'expatrier sans savoir ce que l'on fera dans
un pays vers lequel on se dirige au Itasard.
Les « n'importe quoi » sont la terreur et la
plaie des colonies. Mais il faut être bien dé-
cidé à modifier sur place son bagage agricole,
industriel ou commercial, après .lIn stage
d'observation et d'acclimatation.
Le futur colon, non moins que l'adminis-
trateur ou le gouverneur, doit faire son profit
des paroles de M. Alexandre Varenne lors-
qu'il recommande de « s'adapter aux lieux
et au temps » et d'étudier la nature et l'his-
toire de la contrée dans laquelle on s'installe
non point a pour chercher à les accommoaer
à soi mais pour s'accommoder à elles ».
Pour contraster avec la tragique inscrip-
tion que Dante fait apparaître à la porte des
Enfers, cette devise devrait être tracée bien
en vue sur les quais de débarquement de tous
les ports de nos colonies, afin de frapper les
yeux et. l'esprit de tous les immigrants par le
précepte qui seul peut permettre la floraison
de leurs espérances.
Charlem Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
III. Litien Saint dans le Sud tunisien
M. Lucien Saint continue son voyage
dans la région sfaxienne. Il a visité les di-
verses écoles et, institutions. Une grande
fête de nuit a été donnée en son honneur
dans les souks.
(Par dépêche.)
-a$$-
EN SYRIE
--0-0-
Les opérations militaires
Deux engagements ont eu lieu entre nos
troupes et des bandes d'insurgés druses
aux environs de Rachaya. Les Druses ont
été lourdement éprouvés.
Une colonne française a été attaquée au
sud de Donnas ; elle a poursuivi l'ennemi
qui a subi des pertes sévères. Nous avons
eu quatre tués et trois disparus.
Manifestation de sympathie
I/assemblôe du vilayet, d'Alep, nouvelle-
ment élue, a inauguré ses travaux en vo-
tant une motion par laquelle elle exprime
son attachement à la France et sa recon-
naissance à M. de Jouvenel.
M. de Jouvenel à Angora
Comme suite au dernier entretien de M.
de Jouvenel avec Mustapha Kernal, à An-
gora, on annonce que les négociations fran-
co-turques se développent très favorable-
ment, et qu'un accord sur tous les points
litigieux entre la France et la Turquie est
sur le point d'être signé.
Dakar-Tchad en moto
--0-0-'
La mission sidecaristc du lac Tchad, que
patronne notre confrère le Petit Journal,
est arrivée hier il Nice ; cette arrivée a
coïncidé avec celle des concurrents de Pa-
ris-Nice motocycliste, organisé pur l'Auto-
Moto-Club de Nice.
Les véhicules, débarqués à la gare P.-L.-
M., ont défilé à midi à travers la ville,
soulevant un légitime mouvement de curio-
sité. La caravane a ensuite pris place dans
le iparc fermé de Paris-NLce-Moios, où elle
sera exposée jusqu'à lundi soir.
La mission de l'Auto-Moto-Club gagnera
Marseille par la route et s'embarquera le
25 courant à bord du Madona, à destina-
tion de Dakar.
..-
Les bananes de Gainée Française
C'est avec plaisir que nous constatons
que Ja presse métropolitaine prend aux
questions économiques coloniales un inté-
rêt de plus en plus grand. Tel notre con-
frère le Petit Journal, qui écrit ce qui
suit :
Lorsque nous posséderons, à Conakry, en
Uuinéc, un frigoritlque spécial et un aménage-
ment sur les transports, pour la conservation
de ce fruit délicieux, fondant, sucré, parfumé,
nous en aurons bien davantage. Nous ne se-
rons plus obligés de nous approvisionner aux
Iles Canaries et aux Antilles anglaises ; la
Guinée, a elle seule, servira les demandes du
marché français ; le prix de la banane baissera,
et l'on pourra manger, à bon compte, des en-
tremets délicieux et des salades de lruits dé-
lectables. Vite un frigorifique à Conakry.
Nous le demandons depuis plusieurs
années, ce frigorifique qui permettrait
d'expédier des bananes récoltées mûres
sur l'arhre et par cela même arri-
vant. sur notre marché bien plus su-
crées que --- les bananes des Antilles. M.
le Gouverneur Poiret, Lieutenant Gouver-
neur de la Guinée le demande aussi et est
même convaincu que c'est là l'avenir de la
banane. Quand aurons-nous ce frigorill-
que ?
-000
PHILATÉLIE
0
A la date du 1er mars prochain, l'Agence
comptable des timbres-poste coloniaux, 36,
rue Vaneau, Paris (7*) mettra en vente lea
figurines postales suivantes ;
a) Côte d'Ivoire, timbres-poste à 0 65,
0 85 définitifs ;
b) Côte des Somalis, timbçe^poete à 0 20
changé de couleur, à 0 65, 0 85, timbrea-
poste définitifs ;
- c) Guinée Française, timbre-poste à 0 20,
changé de contour, à 0 66, 0 86 ; timbres-
poste définitifs ;
d) Mauritanie, timbres-poste à 0 66, 0 85
définit il s ;
e) Guyane, timbres-poste à 0 65, 0 85 défi-
nitifs, et 2 fr. changé de couleur ;
f) Madagascar, timbres-poste à 0 65, 0 85
définitifs ;
g) Dahomey, timbre-poste à 0 20, change
de couleur, à 0 65, 0 85 définitifs et 1 fr.
changé du couleur ;
h) Sénégal, timbres-poste à 0 20 et à 0 60
changés de couleur ;
i) CanwToun, timbres-poste à 0 20, 0 60
et 1 fr. changés do couleur ;
j) lféunion, timbrc-poste à 1 fr., changé
de couleur ;
k) Moyen-Congo, timbre-poste à 0 20,
changé de couleur ;
1) Topo, timbres-poste à 0 60, 0 75 et à
1 fr., changes de couleur ;
m) Océanie, timbre-poste à 0 20, changé
de couleur.
Cesseront (l'être en vente à la date du
28 février 1926 inclus :
1. Côte des Somalis. timbre-poste à 0 20
ancien :
2. Guinée Française, timbre-poste à 0 20
ancien ;
3. Guyane, timbre-poste à 2 fr. ancien ;
4. Dahomey, limbres-poste à 0 20 et à
1 fr. anciens ;
5. Sénégal, timbres-poste à 0 20 et à 0 60
anciens ;
6. Camerount timbres-poste à, 0 20, 0 60
et à 1 fr. anciens ;
7. Réunion. timbre-poste à 1 fr. ancien ;
8. Moyen-Congo, timbre-poste à 0 20 an-
cien ; - -
0. Togo, timbres-poste à 0 60, 0 75 et 1 fr.
anciens ;
10. Océanie. timbre-poste à 0 20 ancien.
A moins d'épuisement, toutes les com-
mandes reçues avant le 28 février 1926 in-
clus pour les figurines retirées de la vente
seront satifaites.
Algérie
T,e IT> c., grand format, vert et bleu, n6
là. existe avec la surcharge renversée.
A LA CHAMBRE
--0-0--
QUESTIONS ECRITES
Droit à changement de corps
M. l'ringani, dépulé, demande à M. le mi-
nistre tif' la. Guerre : 1° si un slmg-offlcier ayant
accompli deux séjours consécutifs au Maroc,
( 11)20-102'0 peut, n près un séjour de deux ans
dans une garnison nuire nue colles qu'il avnit
demandées, prétendre se rapprocher do son
pn.ys d'origine par voie de changement de
corps : r s u a droit dans ce cas. aux irais de
déplacement ((Question du '20 janvier
I\éf)onsc. l.es militaires de carrière rapa-
tries d'un lliéàlre d'opérations extérieur sont
autorisés à exprimer leur préférence pour un
certain nombre de garnisons auxquelles ils sont
affectés dans toute la mesure du possible. Les
nécessités du ser\ice ne permettent, pas tou-
jours de donner satisfaction aux intéressés qui
ne peuvent prétendre, par la suite, recevoir une
nouvelle affectation do leur choix avec attribu-
tion de frais de déplacement. Toutdnis, ceux-rî
peuvent demander un changement de corps
pour convenances personnelles qui ne compirte
pas l'attribution de frais de déplacement.
M. le député Auguste Brunet
victime d'un accident d'automobile
--0-0---
Avenue de Suffren, hier matin, à la h. 30,
un taxi qui était occupé par notre collabora-
teur et ami, M. Auguste Brunet, député de
la Réunion, a été heurté et renversé par un
autre véhicule. M. Brunet n'a heureuse-
ment eu que de légères contusions et est
rentré chez lui.
Il reprend dès aujourd'hui ses occupations
et s'est rendu à la Chambre comme de cou-
tume.
Cinéma colonial
-o.
Regrettable indifférence
La séance cinématographique que donnait
hier après-midi l'Association française pour
le développement des Travaux publics, aux
élèves de l'enseignement secondaire, a été
fort intéressante.
Les films sont fort bien choisis et pour la
plupart inédits. Les vues de Biskra et de
Touggourt sont particulièrement très artis-
tiquement prises. Sur les mosaïques qui dé-
corent les mosquées de Kairouan et de Fez,
nous avons vu des détails très originaux.
Allant jusqu'en Perse, les films de la
mosquée d'Ispahan ont terminé la série des
vues de l'Islam.
Il est seulement fort regrettable que les
écoles aient répondu si faiblement à l'appel
de l'Association qui méritait une plus nom-
breuse assistance et un meilleur encourage-
ment à son initiative.
Mission cinégrapbique
Quatre explorateurs vont partir prochaine-
ment en mission en vue de pénétrer dans
les territoires de Haute-Guinée, du Gabon
et de la Haute-Volta, dans le but d'étudier
la faune de ces diverses régions. Au cours
de cette expédition, un film sera tourné qui
retracera les moclernes procédés de capture
de tous les animaux depuis l'éléphant et la
girafe jusqu'aux petits mammifères et aux
repti les.
Le Synchronisme Cinématique sera char-
( des prises de vues.
1 ----
Les Obsèques de M. Paul Beau
0
Les obsèques de M. Paul Beau, ambas-
sadeur de France, Gouverneur Général ho-
noraire des Coioniets, ont eu lieu aujour-
d'hui à 10 heures du matin.
Le Gouverneur Général de l'Indochine,
M. Alexandre Varenne, avait adressé un
télégramme de condoléances à la sœur de
M. Paul Beau.
Le ministre des Colonies, M. Léon Per-
rier, s'était fait représenter par M. Juva-
non, chef adjoint de son cabinet et le Com-
mandant Fauché, chef du cabinet militaire.
I.'Association des administrateurs colo-
niaux avait envoyé une délégation.
«a$*-
Le cours du riz
---<>-0--
A SAIGON
(Les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, :&) brisures 102 70
l\i/. n° 10 bris'ures U8 70
Kiz n° 2, 5u brisures 1)4 70
Brisures n" l et 2 .,. 87 »
Brisllres 11° Pl "'1- .,. 72 50
Farines ;>2 ifli
( .:0. '-.:.," 01"
Paddy Vinll. LUllg .,.,..,. ;-Iti »
Paddy (io-Cuilg C>!) »
Paddy Baixuu T>7 50
Paddy Bac-Lieu 9)1
Coprah (les ItX) kilots) 17 »
(l'ar tic pécha Indopacifi.)
TAUX DE LA PIASTRE
Le taux de la piastre ù Saigon était le 17 lé-
vrier, sur : Paris T. T., 15 75 ; vue, 15> 80.
Voici également, le tTiux des achats n tenue
de la piastre i\ Saigon sur Paris : 8 jours :
Hi 20 ; 30 jours : 10 2'J ; tH) jours : 10 ;
IO jours : 10 -iS.
–-.
Autour des Nouvelles-Hébrides
Voici l'affairc des Nouvelles-Hébrides
(lui fait l'objet de nouveaux pourparlers
entre la France et l'Angleterre.
A la séance de mercredi de la Chambre
des Communes, répondant à une question,
sir Auslen Chamberlain a dit que l'ambas-
sadeur d'Angleterre à Paris esi entré en
communication avec le Gouvernement fran-
çais au sujet des Nouvelles-Hébrides.
Nous agissons, ajoute le ministre, en
consultant les gouvernements australien et
néo-zélandais.
Aurons-nous enliu une solution ?
------ «b$40--
Le "Jules Michelet" à Manille
-o-()--
Le crnisrur .lules-Mielielel ballant pavil-
lon de l'amiral liasire, arrivé à Manille le
!l a été reçu avec la plus grande cordialité
pur 1rs autorités de nombreuses réee.ptions en l'honneur de
l'amiral, de /'F.tal-majitr et
Tonte, la popidalum n'a cessé de manifes-
ter la plus grande symiiathie pour les ma-
rins français.
Par (lcpéeleO
•
AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
o-
Les pêcheries coloniales
s,m- les auspi.es du ministi-re dr-s "Colonies,
M. le professeur Gruvel ouvrira le lundi F*
mars, à 17 h. v?5, h l'amphithéâtre l'.uvier (57,
rue envier), un cours sur Y Industrie des />ches dons nos colonies.
O e.mrs aura lieu â la même heure, les
lundi et jiyadi de chaipie semaine, avec projec-
Hou s [ii es et nii'n l'inrinula.iriipiiitpi,' c.
L'AVIATION COLONIALE
De Londres au Gap
L'aviateur britannique Cobliam, qui est
arrivé au Cap, ainsi que nous l'avons an-
noncé, a effectué 12.e60 kilomètres en
étapes.
Nous avons signalé les peripéties de ce
raid dans lequel Cobham, accompagné d'un
mécanicien et d'un opérateur de cinéma, a
survolé les colonies britanniques de l'Afrt-
que Orientale.
Il s'agissait, à vrai dire, d'un voyage
d'exploration au cours duquel ont été étu-
diées les possibilités d'établir une ligne
commerciale entre l'Angleterre et sa colo-
nie sud-africaine.
Mais Cobham, qui va revenir par les
airs, compte effectuer ce retour le plus ra-
pidement possible. Son itinéraire sera le
même qu'à l'aller : il survolera donc le
sud de l'Afrique, les colonies de Tanga-
nyika, Kenya, Uganda, Soudan, Lgypte,
la Méditerranée. la Grecc, 'l'alie et la
France.
Cobham n'en est pas à son coup d'essai.
En 1921 il avait effectué le raid de Londres
à Rangoon (Indes Anglaises) et retour,
ayant à son bord le maréchal britannique
Branker, soit 17.000 milles "t 210 heures
de vol.
De Madrid aux Philippines
Le raid aérien de Mudiid tOUX ilos Phi-
lippines est fixé en piin ;J'" au début
d'avril. TroU:) sextuplons munis de mo-
teurs de i50 chevaux y pai ticipcront. Ces
avions, construits il l'aérodrome << «J iatre-
Vculus Il, l'rh; do Madrid. -"U( à la mise
au point, ils seront pilotés par Gonzalez
Gallazo, Marinez Fstevez, -t ! •'l'iga, ac-
compagnés chaeTin (l'un ire'" .uii'-ion.
Sept étapes sont prévues première,
Madrid-.V'.ger-Tnnis ; la se i.nde, Tunis-
Le Caire ;'Ia II'flisièmf'. L" Caîre-Karatchi;
la quatrième, Kuratehi-Ca-ti'ffi , ta cin-
quième, Cnlcllttn-Soïgon : 1(\ sixième, Saï-
gOn-fTHingoï, et la septième. Lhuugaï-Ma.
nille.
Au Conseil d'État
-o-Arrêtes du Gouverneur Général de l'A.O.F.
attaqués
Cette haute jurisprudence a rejeté la re-
quête que le Comité de défense des fonc-
tionnaires des cadres locaux européens ori-
ginaires de l'A. O. F. avait introduite, aux
fins d'annuler trois arrêtés du Gouverneur
Général de l'A. O. 1'. le premier modifiant
l'indemnité de churges de famille accordée
au personnel : le deuxième modifiant un
arrêté portant création et réglementation
de l'indemnité de zone au personnel ; le
troisième modifiant un arrêté lixant les
conditions d'allocation du supplément colo-
nial et de l'indemnité de dépaysement au
personnel.
Cette requête a été rejeté- p ur les mo-
tifs entre autres suivants
Le Conseil :
Considérant que l'article i*r du décret du
Il septembre ll»2u, lixant h- régime de la
solde et des accessoires de » dile du person-
nel des cadres locaux des colonies, tant
européens qu'indigènes, dorire aux gouver-
neurs généraux, aux gouve: :pmi: s et c?hefs
tic mlenies, les pouvoirs !• - plus étendus
pour déterminer, par voie d'.trrèiés ce ré-
gime dans les possessions pi ils adminis-
trent, lesjdits arrêtés, devan' t-'-i« pris dans
ta forme des règlements 'géner.mx applica-
bles ù l'ensemble du :]»ers«»: 1 :i* 1 intéressé ;
que cette disposition a pr'iir objet de -yu-
runtir le personnel contre les décisions ar-
bitraires île l'Administration â laquelle il
est arrivé de prendre, en matière de .solde
des mesures différentes d'appli atien indi-
viduelle, et qu'elle- n'a pu v , pour effet
d'interdire aux gouverneurs distinguer,
le
rentes catégories d'après !a !,\ersité de
l'origine et du p erutemen!.
Coivsidérn.nt. qu'en prenant, d.uis un inté-
rêt (général qu'il lui a-ppartein:.! d'apprécier,
des dispositions différentes l.tll.[ 'enir comp-
te de certaines conditions spé..aies se rat-
tachaui l'origine ou à la .esidence de la
famille des fonelionnaires. a-jx servit es mi-
litaires rendus par eux. ou >uix diplômes
universitaires qu'ils ont pu cl ̃•tenir, dans
le but d'accorder, par uiesu •• d'ordre spé-
cial à certains de ceux qui .^-•nt eride l'A. O. F. ou de l'A. K. V.. - bénéfice du
régime prévu pour le pers • .:e I européen,
le Gouverneur général de .'A. t >. F. n'a
pas outrepassé les pouvoirs réglemen-
tation ipi'il tient du décret isé.
Considérant que par arré'é ¡'i lor avril
192-1, le Gouverneur de l'A. o. V. a attribué
une indemnité de dépaysein* M "IIX func-
tionnaires appelés à servir une co-
lonie autre que leur colonie -rii-MUe, que
cette mesure a ainsi le ear :i<- d'une ré-
glementation d'ordre spécial applicable à
l'ensemble du personnel in'eressc, qu'elle
n'excède pas les 'pouvoirs n'.M.bués aux pro-
cureurs généraux el gonv- 1 s par le
décret Iu 11 septembre l!)i?o |î' ! !e régime
de la solde et des nccessoi r- s d<- solile du
pelsonnel îles cadres locaux.
Des lors, i• y a lieu d.- t ',t,,\, la re-
quête du Comité tle llefens.- d-s Fonction-
na'lv.s d. s ca- :' ';-; locaux t.,. ̃ ̃ as, origi-
naires d< 1' V 1 >. F.
Rejet d'une requête d'un médecin
de l'Assistance médicale de l'Indo-Chine
Cette haute jur isprudeui. i < ̃ 11 f de reje-
ter la requête que M. 1 i•-lïta I rich avait,
introduite aux lins d'annulation d'un arrêté
du ̃( :-oii\erneur Général de i Indo-Chine
pronoie-nut S;I, rétrogradation dans ses
fonctions île médecin de l'ass stance médi-
ca le de l'Indo-Chine.
Cet arrêt a été rendu p- m '- s motifs
Ci .1; S
le Conseil
Considérant que pour d> m iVulo, l'arum-
Les Annales Coloniales
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Les ports de l'A.O.F.
Un Gouverneur Général de l'A. O. F. défi-
nissait ainsi, il y a quelques années, son pro-
gramme : « Une côte assainie pour attirer les
commerçants, de bons ports pour y aborder, des
voies de communication pour pénétrer dans l'in-
térieur, un service d'assistance pour diminuer
la mortalité et multiplier la population, un ser-
vi ce d'enseignement pour la civiliser. »
Ces paroles ont été prononcées voilà tantôt
dix-sept ans. L'orateur traçait sans doute son
programme, mais il marquait aussi celui de ses
successeurs. Car il ne pouvait ignorer que la réa-
lisation d'une tâche- aussi immense que celle
qu'il s'assignait, demandait non pas quelques
années, mais la durée de toute une génération.
Nous avons eu l'occasion de montrer à diver-
ses reprises l'oeuvre accomplie dans les diffé-
rents domaines, et nos lecteurs ont pu constater
qu'en dépit des efforts de certains ministres,
nous étions loin d'avoir atteint le but que se
proposait le haut fonctionnaire dont nous avons
_:..£. 1.1-
VIlV IV9 ..,.-.
Même en ce qui touche les moyens de trans-
port, il nous reste encore beaucoup à faire. Les
rivières, les fleuves qui auraient pu constituer
des voies de pénétration, sont peu navigables ;
tIea rapides les divisent en biefs et leurs estuai-
res sont fermés par des barres. Il a fallu recourir
la route et à la voie ferrée. Mais si nous ou-
vrons une carte de l'Afrique Occidentale, nous
voyons seulement quelques voies sillonnant un
pays immense : 3.000 kilomètres de chemins ce
fer pour un territoire de 4.665.000 kilomètres
Caris. Il faut, il est vrai, ajouter 54.000 kilo-
mètres de routes.
C'est évidemment bien peu. Mais nous se-
rions injustes en témoignant une sévérité exces-
sive. Il convient de ne pas oublier les difficultés
qu'il a fallu surmonter et qui tenaient au sol,
au climat, à la rareté de la main-d'œuvre et à
la médiocrité des crédits. La France possède un
très grand empire colonial ; elle a soutenu pen-
dant de longues années la charge de la paix
; ses charges militaires, pour avoir dimi-
nué. restent encore fort lourdes, et ses ressour-
ces sont loin ietre inépuisables. L'on comprend
telle ait été un peu parcimonieuse à l'égard
ses colonies, alors que son équipement éco-
nomique métropolitain laisse à dMirer, et que
la lslatiOil sociale, faute d'argent, est bien
en retard sur celle de ses voisins comme l'Alle-
magne. Si l'on veut apprécier avec justice l'oeu-
vre accomplie, il faut toujours avoir présentes
à "esprit ces considérations d'importance capi-
tale.
L'aménagement de la côte a été entrepris.
Les mares autour de Dakar et de Saint-Louis
Mit été comblées, et des travaux considérables
ont été faits en vue de donner au trafic les ports
iadispensables. La faible articulation de la côte
et la barre rendaient l'entreprise assez difficile
«I fort coûteuse. Cela explique qu'elle n'ait pas
fait des progrès aussi grands qu'on l'aurait voulu.
Depuis le Rio de Oro jusqu'à la Nigéria,
l'examen rapide d'une carte nous montre un
nombre assez considérable de ports s'échelon-
nant tout le long de la côte. Ce sont Port-
Etieme, en Mauritanie ; Dakar, Rufisque,
Saint-Louis, Kaolack, Foundiougne, Ziguin-
chor, au Sénégal ; Conakry pour la Guinée,
Grand-Bassam pour la Côte d'Ivoire, et Coto-
nou pour le Dahomey !
L'aménagement et l'activité de ces différents
poits sont, comme on peut bien penser, fort va-
riables.
Port-Etwrre est surtout un port de pêche.
'Ziguincho. Foundiougne, Kaolack expédient
surtout des graines oléagineuses que prennent
soit des caboteurs, soit des vapeurs qui font
iescale pour compléter leur cargaison. Quant à
Saint-Loois, situé à 18 kilomètres de l'embou-
chure du Sénégal, son accès est rendu difficile
par la barre. C'est surtout un port local, si on
peut dire, il n'est visité que par les bateaux
affectés à la navigation fluviale, et par ceux qui
alimentent le trafic local. Différents travaux ont
été faits ; des quais en maçonnerie ou en ciment
aimé ont été réparés ou construits sur les deux
tives du fleuve.
Le mouvement de Rufisque est assez consi-
dérable. Rufisque se classe au troisième rang
pour le nombre des navires qui le fréquentent,
et au quatrième pour la valeur des marchan-
dises chargées ou déchargées. Mais c'est plutôt
une rade qu'un port.
De tous les ports de l'Afrique Occidentale,
Dakar est de beaucoup le premier. C'est à la
fois un port militaire et un port marchand, un
port d escale et un port de marchandises. Les
navires à destination de l'Afrique Australe ou
de l'Amérique du Sud s'y arrêtent. Et le jour
n'est peut-être pas éloigné où il sera la tête
d'une ligne qui le relierait à Rio-de- Janeiro et
& Buenos-Ayres et prolongerait la grande voie
ferrée internationale qui, de Paris, irait à la
C6te Occidentale de l'Afrique.
La situation de Dakar est heureuse. Le port
est abrité, et son accès est facile et sûr. La
rade est étendue et se divise en trois ports dont
l'un a une profondeur de 8 mètres, alors que
celle des deux autres n' est que de 6 mètres.
La longueur des quais dépasse 2 kilomètres ; la
surface des terre-pleins est de 25 hectares et
celle des hangars de 27.000 nôtres carrés. Six
kilomètres de voies ferrées sillonnent quais et
terre-pleins. Un outillage moderne et que l'on
développe complète cette installation.
Mais l'augmentation croissante du trafic obli-
ige 1 administration à envisager un nouveau pro-
gramme de travaux. Il est nécessaire d' augmen-
ter la surface offerte au mouillage en approfon-
dissant certains bassins et en élargissant les
zones qui y donnent accès, et de créer de nou-
veaux quais et tenre-plelns. Enfin, il est ques-
tion de doter le port d-installations complémen-
taires pour le mazout, le charbon, les arachides
et le pétrole.
Conakry est le principal port de la Guinée.
Grâce au cabotage qui y est très actif, il arrive
en tête pour le nombre des navires qui le fré-
quentent, mais il vient loin après Dakar pour la
quantité et la valeur du trafic. Le développe-
ment agricole de l'intérieur, élevage et culture.
lui ménage un avenir prospère.
L'aménagement du port est encore loin d'être
satisfaisant. Cependant, trois wharfs ont été
construits, et des améliorations constantes sont
opérées.
Il est assez difficile de donner à Grand-
Bassam le nom de port, tellement les installa-
tions sont rudimentaires. Il existe cependant un
wharf métallique avec un appontement épie.
ment métallique - on envisage la création d'un
port lorsqu'on aura les crédits nécessaires. On
peut faire une remarque analogue pour Cotonou,
le port du Dahomey.
Tels sont les, principaux ports de "A. O. F.
Leur installation est encore à faire, au moins
pour certains. Malgré l'insuffisance de leur
aménagement, le trafic qui s' y fait est assez
considérable. En 1923 - ce sont les chiffres
les plus récents - l'importation a atteint 543
millions de francs, portant sur les tissus, surtout
ceux ce coton, les machines, les produits mé-
tallurgiques, le charbon, le sucre, le tabac, les
vins, le pétrole, etc., tandis que les exportations
dépassaient 445 millions, consistant en bois,
huiles végétales, graines oléagineuses, cuirs,
peaux, céréales, textiles, etc.
Le tonnage des marchandises manutention-
nées dans l'ensemble des ports s'est élevé
toujours pour la même année, à 1.267.611 ton-
nes, dont 554.120 tonnes pour le tonnage dé-
barqué et 713.491 pour le tonnage embarqué.
Le tableau suivant nous permettra de compa-
rer l'importance des ports dont nous avons parlé
dans cet article :
Mouvement de la navigation
et trafic des marchandises pendant l'année 1923,
dans les principaux ports de l'Afrique
occidentale française
1 Trafic des
Nomb. Tonn.. marchandises
de de
Ports navires Jauge Tonnes Francs
- - -
Oakar 4.117 5.928.603 590.086 W2. 190. M4
Kaolack 1.398 119.459 194.599 76.306.100
Rufisque 9.608 896.697 111.89* 139.971.879
Grand-Bassam.. 770 9.371.807 94.883 93.969.830
Cotonou 611 t. 674. OW 64.331 88.538.153
Conakry. 6.008 1.848.315 63.167 145.404.775
Foundiougne 1.067 169.101 49.505 49.154.950
Saint-Louis 166 55.917 84.906 46.66B.480
Zlgulnchor 193 53.519 31.007 30.486.303
Ce tableau comporte quelques remarques.
Dans certains ports comme Dakar et Conakry,
le tonnage débarqué est supérieur au tonnage
embarqué. C'est l'inverse pour Rufisque, Kao-
lack, Grand-Bassam. Foundiougne, Ziguinchor,
Cotonou. D'autre part, les chiffres donnés ci-
dessus ont subi quelques modifications. Le trafic
de Dakar a subi, en 1924 et 1925, une sensible
augmentation : de même pour le classement
entre les différents ports. Rufisque a perdu par
rapport à Kaolack.
Il peut être, d'autre part, intéressant de con-
naître la répartition des pavillons dans le mou-
vement des ports de l' A. O. F. Le tableau
suivant en donne une idée précise :
Mouvement de. la navigation, par pavillons,
dans les ports de l'Afrique occidentale
française
(Entrées et sorties réunies)
Trafic des
Nomb. Tonn. marchandises
de de
Pavillons navires Jauge Tonnes Francs
- - - - -
Français 17.640 7.
Italien 341 1.060.766 86.790 49.616.779
neIge. 220 1.038.350 98.068 10.090.813
Américain 208 656.879 38.711 36.544.919
Hollandais 306 558.891 18.145 39.364.599
Allemand 180 311.486 10.472 10.390.379
Norvégien 179 191.991 125.001 80.846.138
Suédois 60 94.154 92.853 18.065.164
Danois 66 79.793 47.354 35.959.857
Divers 265 59.884 7.497 4.697.959
Le pavillon français représente dans ce mou-
vement général de la navigation, en 1923, 85
pour le nombre des navires, 49 pour le ton-
nage, 55 pour le trafic en poids des mar-
chandises, et 58 de leur valeur.
Cette situation avantageuse de notre pavillon
et qui pourrait encore être améliorée, tient à
ce que le cabotage de port français à port fran-
çais lui est réservé. Il existe bien certaines dé-
rogations, mais elles ne sont permises que lors-
que le navire français est dans l'impossibilité
de prendre le fret qui se présente.
Les chiffres que nous avons donnés sont cer-
tainement aujourd'hui inférieurs à la réalité. Le
trafic des ports augmente par suite du dévelop-
pement économique de l'intérieur favorisé par
celui des voies de communication. Il est loin
d'avoir atteint sa limite extrême. Certains re-
doutent que l'établissement de voies transsaha-
riennes ne détourne de la côte une partie des
produits de l'intérieur. Le danger n'est pas
immédiat et une prospérité certaine attend les
ports dont nous avons parlé.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affairés étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
lit leçon de 018»# «fallait
---(M)--
A
M. Alexandre Varenne, investi,
depuis seulement quelques mois,
d'une haute charge coloniale, vient
de prononcerf à l'occasion de l'ouverture de
la session du Conseil de Gouvernement de
l'Indochine, un grand discours, véritable
manifeste de pensée coloniale.
Les Annales Coloniales ont été bien inspi-
rées en reproduisant tout entier cet impor-
tant document. Il n'est point un paragraphe
qui ne puisse servir de texte pour une leçon
très utile de politique ou mieux de philosophie
coloniale, et en même temps de règle prati-
que pour tous aux qui, de loin ou de près,
œuvrent aux colonies ou pour les colonies.
Extrayons-eft, aujourd'hui, un simple pas-
sage, dans lequel le nouveau Gouverneur Gé-
néral de VIndochme dit excellemment :
« La nature et l'histoire ont, par avance,
tracé la voie et préparé le terrain. Nous ne
sommes pas libres de les contrarier, ni de les
ignorer. Au lieu de chercher à les accommo-
der à nous, c'est à nous de nous accommo-
der à elles.
a La politique coloniale n échappe pas
à cette règle. Rigide et uniforme, elle est
vouée à l'arbitraire et aux déconvenues. Pru-
dente et éclairée, elle s'adapte chaque fois
aux lieux et au temps; elle varie et rectifie
ses méthodes selon les hommes auxquels elle
les applique, c'est-à-dire qu'elle étudie
d'abord les hommes avant d'arrêter les mé-
thodes. »
Ce principe, fort sage et très judicieux
lorsqu il s'applique au gouvernement d'une
colonie, devrait être fréquemment rappelé à
ceux qui se destinent à l'administration des
pays exotiques; mais il n'est pas moins juste
et pas moins sage pour ceux auxquels
M. Alexandre Varenne ne songeait pas en le
forptiulatit, qui vont ou veulent aller aux co-
lonies réaliser une entreprise Particulière.
Qu'il s'agisse de créer une exploitation
agricole, d'organiser une affaire commerciale,
celui qui partirait pour une contrée lointaine
décidé à y implanter une théorie étudiée, ar-
rêtée d'avance, à y matérialiser une concep-
tion méditée dans toute sa forme avant de
se mettre en route, irait au désastre, quelle
que soit la puissance des moyens dont il dis-
perse.
Il semble qu'énoncer pareille observation
soit presque commettre une naïveté. Une
expérience douloureuse démontre, au con-
traire, qu'il est nécessaire de la rappeler.
beaucoup d'aspirants coloniaux.
Je ne veux pas prétendre qu'il convienne
de s'expatrier sans savoir ce que l'on fera dans
un pays vers lequel on se dirige au Itasard.
Les « n'importe quoi » sont la terreur et la
plaie des colonies. Mais il faut être bien dé-
cidé à modifier sur place son bagage agricole,
industriel ou commercial, après .lIn stage
d'observation et d'acclimatation.
Le futur colon, non moins que l'adminis-
trateur ou le gouverneur, doit faire son profit
des paroles de M. Alexandre Varenne lors-
qu'il recommande de « s'adapter aux lieux
et au temps » et d'étudier la nature et l'his-
toire de la contrée dans laquelle on s'installe
non point a pour chercher à les accommoaer
à soi mais pour s'accommoder à elles ».
Pour contraster avec la tragique inscrip-
tion que Dante fait apparaître à la porte des
Enfers, cette devise devrait être tracée bien
en vue sur les quais de débarquement de tous
les ports de nos colonies, afin de frapper les
yeux et. l'esprit de tous les immigrants par le
précepte qui seul peut permettre la floraison
de leurs espérances.
Charlem Debierre,
Sénateur du Nord.
Membre de la Commission
des Affaires étrangères
III. Litien Saint dans le Sud tunisien
M. Lucien Saint continue son voyage
dans la région sfaxienne. Il a visité les di-
verses écoles et, institutions. Une grande
fête de nuit a été donnée en son honneur
dans les souks.
(Par dépêche.)
-a$$-
EN SYRIE
--0-0-
Les opérations militaires
Deux engagements ont eu lieu entre nos
troupes et des bandes d'insurgés druses
aux environs de Rachaya. Les Druses ont
été lourdement éprouvés.
Une colonne française a été attaquée au
sud de Donnas ; elle a poursuivi l'ennemi
qui a subi des pertes sévères. Nous avons
eu quatre tués et trois disparus.
Manifestation de sympathie
I/assemblôe du vilayet, d'Alep, nouvelle-
ment élue, a inauguré ses travaux en vo-
tant une motion par laquelle elle exprime
son attachement à la France et sa recon-
naissance à M. de Jouvenel.
M. de Jouvenel à Angora
Comme suite au dernier entretien de M.
de Jouvenel avec Mustapha Kernal, à An-
gora, on annonce que les négociations fran-
co-turques se développent très favorable-
ment, et qu'un accord sur tous les points
litigieux entre la France et la Turquie est
sur le point d'être signé.
Dakar-Tchad en moto
--0-0-'
La mission sidecaristc du lac Tchad, que
patronne notre confrère le Petit Journal,
est arrivée hier il Nice ; cette arrivée a
coïncidé avec celle des concurrents de Pa-
ris-Nice motocycliste, organisé pur l'Auto-
Moto-Club de Nice.
Les véhicules, débarqués à la gare P.-L.-
M., ont défilé à midi à travers la ville,
soulevant un légitime mouvement de curio-
sité. La caravane a ensuite pris place dans
le iparc fermé de Paris-NLce-Moios, où elle
sera exposée jusqu'à lundi soir.
La mission de l'Auto-Moto-Club gagnera
Marseille par la route et s'embarquera le
25 courant à bord du Madona, à destina-
tion de Dakar.
..-
Les bananes de Gainée Française
C'est avec plaisir que nous constatons
que Ja presse métropolitaine prend aux
questions économiques coloniales un inté-
rêt de plus en plus grand. Tel notre con-
frère le Petit Journal, qui écrit ce qui
suit :
Lorsque nous posséderons, à Conakry, en
Uuinéc, un frigoritlque spécial et un aménage-
ment sur les transports, pour la conservation
de ce fruit délicieux, fondant, sucré, parfumé,
nous en aurons bien davantage. Nous ne se-
rons plus obligés de nous approvisionner aux
Iles Canaries et aux Antilles anglaises ; la
Guinée, a elle seule, servira les demandes du
marché français ; le prix de la banane baissera,
et l'on pourra manger, à bon compte, des en-
tremets délicieux et des salades de lruits dé-
lectables. Vite un frigorifique à Conakry.
Nous le demandons depuis plusieurs
années, ce frigorifique qui permettrait
d'expédier des bananes récoltées mûres
sur l'arhre et par cela même arri-
vant. sur notre marché bien plus su-
crées que --- les bananes des Antilles. M.
le Gouverneur Poiret, Lieutenant Gouver-
neur de la Guinée le demande aussi et est
même convaincu que c'est là l'avenir de la
banane. Quand aurons-nous ce frigorill-
que ?
-000
PHILATÉLIE
0
A la date du 1er mars prochain, l'Agence
comptable des timbres-poste coloniaux, 36,
rue Vaneau, Paris (7*) mettra en vente lea
figurines postales suivantes ;
a) Côte d'Ivoire, timbres-poste à 0 65,
0 85 définitifs ;
b) Côte des Somalis, timbçe^poete à 0 20
changé de couleur, à 0 65, 0 85, timbrea-
poste définitifs ;
- c) Guinée Française, timbre-poste à 0 20,
changé de contour, à 0 66, 0 86 ; timbres-
poste définitifs ;
d) Mauritanie, timbres-poste à 0 66, 0 85
définit il s ;
e) Guyane, timbres-poste à 0 65, 0 85 défi-
nitifs, et 2 fr. changé de couleur ;
f) Madagascar, timbres-poste à 0 65, 0 85
définitifs ;
g) Dahomey, timbre-poste à 0 20, change
de couleur, à 0 65, 0 85 définitifs et 1 fr.
changé du couleur ;
h) Sénégal, timbres-poste à 0 20 et à 0 60
changés de couleur ;
i) CanwToun, timbres-poste à 0 20, 0 60
et 1 fr. changés do couleur ;
j) lféunion, timbrc-poste à 1 fr., changé
de couleur ;
k) Moyen-Congo, timbre-poste à 0 20,
changé de couleur ;
1) Topo, timbres-poste à 0 60, 0 75 et à
1 fr., changes de couleur ;
m) Océanie, timbre-poste à 0 20, changé
de couleur.
Cesseront (l'être en vente à la date du
28 février 1926 inclus :
1. Côte des Somalis. timbre-poste à 0 20
ancien :
2. Guinée Française, timbre-poste à 0 20
ancien ;
3. Guyane, timbre-poste à 2 fr. ancien ;
4. Dahomey, limbres-poste à 0 20 et à
1 fr. anciens ;
5. Sénégal, timbres-poste à 0 20 et à 0 60
anciens ;
6. Camerount timbres-poste à, 0 20, 0 60
et à 1 fr. anciens ;
7. Réunion. timbre-poste à 1 fr. ancien ;
8. Moyen-Congo, timbre-poste à 0 20 an-
cien ; - -
0. Togo, timbres-poste à 0 60, 0 75 et 1 fr.
anciens ;
10. Océanie. timbre-poste à 0 20 ancien.
A moins d'épuisement, toutes les com-
mandes reçues avant le 28 février 1926 in-
clus pour les figurines retirées de la vente
seront satifaites.
Algérie
T,e IT> c., grand format, vert et bleu, n6
là. existe avec la surcharge renversée.
A LA CHAMBRE
--0-0--
QUESTIONS ECRITES
Droit à changement de corps
M. l'ringani, dépulé, demande à M. le mi-
nistre tif' la. Guerre : 1° si un slmg-offlcier ayant
accompli deux séjours consécutifs au Maroc,
( 11)20-102'0 peut, n près un séjour de deux ans
dans une garnison nuire nue colles qu'il avnit
demandées, prétendre se rapprocher do son
pn.ys d'origine par voie de changement de
corps : r s u a droit dans ce cas. aux irais de
déplacement ((Question du '20 janvier
I\éf)onsc. l.es militaires de carrière rapa-
tries d'un lliéàlre d'opérations extérieur sont
autorisés à exprimer leur préférence pour un
certain nombre de garnisons auxquelles ils sont
affectés dans toute la mesure du possible. Les
nécessités du ser\ice ne permettent, pas tou-
jours de donner satisfaction aux intéressés qui
ne peuvent prétendre, par la suite, recevoir une
nouvelle affectation do leur choix avec attribu-
tion de frais de déplacement. Toutdnis, ceux-rî
peuvent demander un changement de corps
pour convenances personnelles qui ne compirte
pas l'attribution de frais de déplacement.
M. le député Auguste Brunet
victime d'un accident d'automobile
--0-0---
Avenue de Suffren, hier matin, à la h. 30,
un taxi qui était occupé par notre collabora-
teur et ami, M. Auguste Brunet, député de
la Réunion, a été heurté et renversé par un
autre véhicule. M. Brunet n'a heureuse-
ment eu que de légères contusions et est
rentré chez lui.
Il reprend dès aujourd'hui ses occupations
et s'est rendu à la Chambre comme de cou-
tume.
Cinéma colonial
-o.
Regrettable indifférence
La séance cinématographique que donnait
hier après-midi l'Association française pour
le développement des Travaux publics, aux
élèves de l'enseignement secondaire, a été
fort intéressante.
Les films sont fort bien choisis et pour la
plupart inédits. Les vues de Biskra et de
Touggourt sont particulièrement très artis-
tiquement prises. Sur les mosaïques qui dé-
corent les mosquées de Kairouan et de Fez,
nous avons vu des détails très originaux.
Allant jusqu'en Perse, les films de la
mosquée d'Ispahan ont terminé la série des
vues de l'Islam.
Il est seulement fort regrettable que les
écoles aient répondu si faiblement à l'appel
de l'Association qui méritait une plus nom-
breuse assistance et un meilleur encourage-
ment à son initiative.
Mission cinégrapbique
Quatre explorateurs vont partir prochaine-
ment en mission en vue de pénétrer dans
les territoires de Haute-Guinée, du Gabon
et de la Haute-Volta, dans le but d'étudier
la faune de ces diverses régions. Au cours
de cette expédition, un film sera tourné qui
retracera les moclernes procédés de capture
de tous les animaux depuis l'éléphant et la
girafe jusqu'aux petits mammifères et aux
repti les.
Le Synchronisme Cinématique sera char-
( des prises de vues.
1 ----
Les Obsèques de M. Paul Beau
0
Les obsèques de M. Paul Beau, ambas-
sadeur de France, Gouverneur Général ho-
noraire des Coioniets, ont eu lieu aujour-
d'hui à 10 heures du matin.
Le Gouverneur Général de l'Indochine,
M. Alexandre Varenne, avait adressé un
télégramme de condoléances à la sœur de
M. Paul Beau.
Le ministre des Colonies, M. Léon Per-
rier, s'était fait représenter par M. Juva-
non, chef adjoint de son cabinet et le Com-
mandant Fauché, chef du cabinet militaire.
I.'Association des administrateurs colo-
niaux avait envoyé une délégation.
«a$*-
Le cours du riz
---<>-0--
A SAIGON
(Les 1.000 kilos en piastres)
Riz n° 1, :&) brisures 102 70
l\i/. n° 10 bris'ures U8 70
Kiz n° 2, 5u brisures 1)4 70
Brisures n" l et 2 .,. 87 »
Brisllres 11° Pl "'1- .,. 72 50
Farines ;>2 ifli
( .:0. '-.:.," 01"
Paddy Vinll. LUllg .,.,..,. ;-Iti »
Paddy (io-Cuilg C>!) »
Paddy Baixuu T>7 50
Paddy Bac-Lieu 9)1
Coprah (les ItX) kilots) 17 »
(l'ar tic pécha Indopacifi.)
TAUX DE LA PIASTRE
Le taux de la piastre ù Saigon était le 17 lé-
vrier, sur : Paris T. T., 15 75 ; vue, 15> 80.
Voici également, le tTiux des achats n tenue
de la piastre i\ Saigon sur Paris : 8 jours :
Hi 20 ; 30 jours : 10 2'J ; tH) jours : 10 ;
IO jours : 10 -iS.
–-.
Autour des Nouvelles-Hébrides
Voici l'affairc des Nouvelles-Hébrides
(lui fait l'objet de nouveaux pourparlers
entre la France et l'Angleterre.
A la séance de mercredi de la Chambre
des Communes, répondant à une question,
sir Auslen Chamberlain a dit que l'ambas-
sadeur d'Angleterre à Paris esi entré en
communication avec le Gouvernement fran-
çais au sujet des Nouvelles-Hébrides.
Nous agissons, ajoute le ministre, en
consultant les gouvernements australien et
néo-zélandais.
Aurons-nous enliu une solution ?
------ «b$40--
Le "Jules Michelet" à Manille
-o-()--
Le crnisrur .lules-Mielielel ballant pavil-
lon de l'amiral liasire, arrivé à Manille le
!l a été reçu avec la plus grande cordialité
pur 1rs autorités
l'amiral, de /'F.tal-majitr et
Tonte, la popidalum n'a cessé de manifes-
ter la plus grande symiiathie pour les ma-
rins français.
Par (lcpéeleO
•
AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
o-
Les pêcheries coloniales
s,m- les auspi.es du ministi-re dr-s "Colonies,
M. le professeur Gruvel ouvrira le lundi F*
mars, à 17 h. v?5, h l'amphithéâtre l'.uvier (57,
rue envier), un cours sur Y Industrie des />ches dons nos colonies.
O e.mrs aura lieu â la même heure, les
lundi et jiyadi de chaipie semaine, avec projec-
Hou s [ii es et nii'n l'inrinula.iriipiiitpi,' c.
L'AVIATION COLONIALE
De Londres au Gap
L'aviateur britannique Cobliam, qui est
arrivé au Cap, ainsi que nous l'avons an-
noncé, a effectué 12.e60 kilomètres en
étapes.
Nous avons signalé les peripéties de ce
raid dans lequel Cobham, accompagné d'un
mécanicien et d'un opérateur de cinéma, a
survolé les colonies britanniques de l'Afrt-
que Orientale.
Il s'agissait, à vrai dire, d'un voyage
d'exploration au cours duquel ont été étu-
diées les possibilités d'établir une ligne
commerciale entre l'Angleterre et sa colo-
nie sud-africaine.
Mais Cobham, qui va revenir par les
airs, compte effectuer ce retour le plus ra-
pidement possible. Son itinéraire sera le
même qu'à l'aller : il survolera donc le
sud de l'Afrique, les colonies de Tanga-
nyika, Kenya, Uganda, Soudan, Lgypte,
la Méditerranée. la Grecc, 'l'alie et la
France.
Cobham n'en est pas à son coup d'essai.
En 1921 il avait effectué le raid de Londres
à Rangoon (Indes Anglaises) et retour,
ayant à son bord le maréchal britannique
Branker, soit 17.000 milles "t 210 heures
de vol.
De Madrid aux Philippines
Le raid aérien de Mudiid tOUX ilos Phi-
lippines est fixé en piin ;J'" au début
d'avril. TroU:) sextuplons munis de mo-
teurs de i50 chevaux y pai ticipcront. Ces
avions, construits il l'aérodrome << «J iatre-
Vculus Il, l'rh; do Madrid. -"U( à la mise
au point, ils seront pilotés par Gonzalez
Gallazo, Marinez Fstevez, -t ! •'l'iga, ac-
compagnés chaeTin (l'un ire'" .uii'-ion.
Sept étapes sont prévues première,
Madrid-.V'.ger-Tnnis ; la se i.nde, Tunis-
Le Caire ;'Ia II'flisièmf'. L" Caîre-Karatchi;
la quatrième, Kuratehi-Ca-ti'ffi , ta cin-
quième, Cnlcllttn-Soïgon : 1(\ sixième, Saï-
gOn-fTHingoï, et la septième. Lhuugaï-Ma.
nille.
Au Conseil d'État
-o-
attaqués
Cette haute jurisprudence a rejeté la re-
quête que le Comité de défense des fonc-
tionnaires des cadres locaux européens ori-
ginaires de l'A. O. F. avait introduite, aux
fins d'annuler trois arrêtés du Gouverneur
Général de l'A. O. 1'. le premier modifiant
l'indemnité de churges de famille accordée
au personnel : le deuxième modifiant un
arrêté portant création et réglementation
de l'indemnité de zone au personnel ; le
troisième modifiant un arrêté lixant les
conditions d'allocation du supplément colo-
nial et de l'indemnité de dépaysement au
personnel.
Cette requête a été rejeté- p ur les mo-
tifs entre autres suivants
Le Conseil :
Considérant que l'article i*r du décret du
Il septembre ll»2u, lixant h- régime de la
solde et des accessoires de » dile du person-
nel des cadres locaux des colonies, tant
européens qu'indigènes, dorire aux gouver-
neurs généraux, aux gouve: :pmi: s et c?hefs
tic mlenies, les pouvoirs !• - plus étendus
pour déterminer, par voie d'.trrèiés ce ré-
gime dans les possessions pi ils adminis-
trent, lesjdits arrêtés, devan' t-'-i« pris dans
ta forme des règlements 'géner.mx applica-
bles ù l'ensemble du :]»ers«»: 1 :i* 1 intéressé ;
que cette disposition a pr'iir objet de -yu-
runtir le personnel contre les décisions ar-
bitraires île l'Administration â laquelle il
est arrivé de prendre, en matière de .solde
des mesures différentes d'appli atien indi-
viduelle, et qu'elle- n'a pu v , pour effet
d'interdire aux gouverneurs distinguer,
le
rentes catégories d'après !a !,\ersité de
l'origine et du p erutemen!.
Coivsidérn.nt. qu'en prenant, d.uis un inté-
rêt (général qu'il lui a-ppartein:.! d'apprécier,
des dispositions différentes l.tll.[ 'enir comp-
te de certaines conditions spé..aies se rat-
tachaui l'origine ou à la .esidence de la
famille des fonelionnaires. a-jx servit es mi-
litaires rendus par eux. ou >uix diplômes
universitaires qu'ils ont pu cl ̃•tenir, dans
le but d'accorder, par uiesu •• d'ordre spé-
cial à certains de ceux qui .^-•nt eri
régime prévu pour le pers • .:e I européen,
le Gouverneur général de .'A. t >. F. n'a
pas outrepassé les pouvoirs réglemen-
tation ipi'il tient du décret isé.
Considérant que par arré'é ¡'i lor avril
192-1, le Gouverneur de l'A. o. V. a attribué
une indemnité de dépaysein* M "IIX func-
tionnaires appelés à servir une co-
lonie autre que leur colonie -rii-MUe, que
cette mesure a ainsi le ear :i<- d'une ré-
glementation d'ordre spécial applicable à
l'ensemble du personnel in'eressc, qu'elle
n'excède pas les 'pouvoirs n'.M.bués aux pro-
cureurs généraux el gonv- 1 s par le
décret Iu 11 septembre l!)i?o |î' ! !e régime
de la solde et des nccessoi r- s d<- solile du
pelsonnel îles cadres locaux.
Des lors, i• y a lieu d.- t ',t,,\, la re-
quête du Comité tle llefens.- d-s Fonction-
na'lv.s d. s ca- :' ';-; locaux t.,. ̃ ̃ as, origi-
naires d< 1' V 1 >. F.
Rejet d'une requête d'un médecin
de l'Assistance médicale de l'Indo-Chine
Cette haute jur isprudeui. i < ̃ 11 f de reje-
ter la requête que M. 1 i•-lïta I rich avait,
introduite aux lins d'annulation d'un arrêté
du ̃( :-oii\erneur Général de i Indo-Chine
pronoie-nut S;I, rétrogradation dans ses
fonctions île médecin de l'ass stance médi-
ca le de l'Indo-Chine.
Cet arrêt a été rendu p- m '- s motifs
Ci .1; S
le Conseil
Considérant que pour d> m iVulo, l'arum-
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