Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-02-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 08 février 1926 08 février 1926
Description : 1926/02/08 (A27,N21). 1926/02/08 (A27,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63970685
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
V1NGT-&BPTII1MR ANNElI. - N* M tM mMBHO : 10 GBNTUOt LUNDI SOIR, 8 FEVRIER 1926
,' -t
Les Annales Coloniales
!, JOURNAL QUOTIDIEN
) ) la AKTKLES PUMJtS PAR -LU AllIlALDCOUNIIAUI- lOIII LA MOTUtTt
MCUMtVt DU JOWWAL
tw Il«mnrn rP^-* '1 n »'
DIRECTEUR» : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Rééaeliw et idwabtmw: 34, Rut du Mont- T".bo. PARIS-1- TéiépMM : LIIJYII 19-17
, U* M < mois .81
•wîiîmy iijhLÏShUm L\ # 9t Colonie*. 60 » 45 » 25 >
iBwi*4 ( Etranger 120. « a 35 1 l
On • uobm um toos In Btratn de potto et chczlo* priadpaua libraires 1
Nos richesses d'outre-mer
L'élevage et les produits agricoles à Madagascar
Nous avons signalé, dans de précédents arti-
des. les nombreuses ressources matérielles de
toutes sortes que nos riches possessions de
rA O F. et de l' A. t. F. peuvent fournir à
la Métropole, à l'heure difficile où cette der-
nière est contrainte de se procurer, à grands
frais, sur les marchés étrangus. les produits
indispensables à son conuperce et à son indus-
tne.
1,1 Au sud-est du contingent africain, en plein
Océan Indien, il est une autre belle colonie qui
pouède, elle aussi, d'immenses richesses, dont
la situation économique actuelle est des plus
prospères et les possibilités d'avenir considéra-
bief : nous avons nommé Madagascar.
La grande lie, d'une superficie un peu supé-
rieure à celle de la France, puisqu'elle dépasse
600.000 km. carrés, comprend seulement, sur
une aussi vaste étendue. 3 millions et demi
d'habitants, dont 27.000 Européens, parmi les.
quels on compte 17.000 Français.
Trois grandes réglons la constituent :
Au centre, un plateau d' une altitude
moyenne de 1.000 mètres, couvre environ le
quart de I Ile ;
Longeant l Océan Indien, une chaîne co-
tière, séparée en deux parties par de vastes ma
récages ;
Enfin, à l' ouest, une région très fertile, for-
mée de grandes plaines calcaires.
El c'est là, sur les divers points de cet im-
mense territoire insulaire, que 1 on rencontre
des icwnirces véritablement prodigieuses : pro-
dw:dom. minières les plus diverses, gisements
pratqaM inépuisables d'hyclrocatbwes, forêts
très mdues, auxquelle viennent s ajouter deux
autres sources de richesses particulièrement im-
portantes et dont nous WM occuperont plus spé-
cialement aujourd hui : L élevage et les pro-
duis agricoles.
Madagascar est avant tout, en ettet, un pays
d'élevage, dont le bceuf zébu et le mouton a
queue grasse forment les types.
Le nombre des ovins due actuellement
300.000 mais leur chair n'étant pas très esti-
mée, des essais d' é levage du mouton à lain.
ont été récemment tentés : les premiers résul-
tats obtenus sont des plus encourageants. Le
nombre des boeufs est évalué, en chiffres ronds,
à 9 millions de têtes, soit près de la moitié du
total des bovins de toute nos possessions d ou-
tre-mer qui en comptent 19 millions.
Madagascar possède, en outre, 6 usines pour
la préparation de la viande de boeuf ; l'une
d'elles a abattu jusqu'à 65.000 bêtes par an,
au cours de la période de guerre. L abatage
annuel moyen dépasse actuellement 30.000
animaux fournissant ainsi à l'exportation environ
11.000 tonnes de peaux et plus de 8.500 tonnes
de viandes salées ou frigorifiées, représentant
une valeur d'environ 13 millions et demi de
francs.
a - -
Il est facile de juger, par 1 énoncé de ces
quelques chiffre, de l'importante richesse que
représente ce bétail pour la grande lie.
Parmi les nombreux produits agricoles dont
Madagascar est abondamment pourvue, le ma-
nioc tient une place considérable. Il occupe une
superficie de 65.000 hectares et peut être
cultivé un peu partout dans les diverses régions
de l'lie. C'est, au surplus, une plante extrême-
ment économique en raison de l'utilisation de
ses racines tant pour la nourriture de l'indigène
que pour l'alimentation des animaux.
Les plus récentes statistiques accusent une
sortie de 25.000 tonnes de manioc sec, 23.000
tonnes de farine, plus de 2 millions de kilos de
fécule et 130.000 quintaux de tapioca, soit, en
valeurs, plus de 10.000.000 de francs.
Lé Nadement, déjà considérable de ce pro-
duit, prendra les plus grandes proportions, dès
que l'emploi des procédés agricoles modernes
aura été généralisé dans la colonie ; ils ne le
sont malheureusement pas assez Jusqu a ce jour.
La culture de la vanille, pratiquée surtout aux
Cpmores et dans la région Nord-Est de Mada-
gascar couvre une superficie de plus de 15.000
hectares. Les plantations s'accroissent chaque
année et l'Administre lion apporte tous ses soins
à l'amélioration de la culture indigène ; aussi
la production est-elle passée de 100 kgs en
1896 chiffre infime ! à 300.000 en 1924,
plaçant ainsi Madagascar au premier rang de
tous les pays du monde producteurs de vanille.
•%
Le caféier est cultivé dans la grande lie de-
puis de très longues années. Grâce à l'utilisa-
tion intense des moyens agricoles les plus per-
fectionnés, à la formation d'une main-d' œuvre
spécialisée et à la préparation minutieuse des
grains après la récolte, cette culture s'est consi-
dérablement amélioree. Les plantations s'éten-
dent aujourd'hui sur 14.000 hectares et les ex-
portations qui atteignaient à peine 1.230 tonnes
en 1921 ont dépassé l'an dernier 2.000 tonnes.
es
La culture du cacaoyer récemment introduite
à Madagascar et pratiquée plus particulièrement
dans la région de r Est où elle occupe 600 hec-
tares, dorme d'excellents résultats comme en
témoignent les dernières exportations qui se sont
élevées à plus de 160.000 tonnes de fèves.
•%
Le giroflier, auquel le climat de Ille est ex-
trêmement favorable, se développe dans les
meilleures conditions sur plus de 7.000 hectares
et spécialement dans l'ile Saint-Maurice. La
colonie a pu exporter, en 1924, 750 tonnes de
clous de girofles et 10 tonnes d'essence.
«
La canne à sucre est cultivée sur plus de
11.000 hectares. La production est en grand
progrès depuis plusieurs années. D'importantes
usines pour la fabrication du rhum et du su-
cie ont été créées et Madagascar qui, jusqu'ici,
suffisait à r" » satisfaire les besoins de sa
consoirmatic ite, a pu exporter, en 1924,
près de 1.On, .in:-S de sucre représentant plus
d'un million et demi de francs. Et ce n est
qu'un commencement.
Les pois du Cap, les haricots, le mais pcus-
sent admirablement à Madagascar.
15.000 tonnes de pois et 8.000 tonnes de
haricots ont été livrées, I an emier. aux mar
chés extérieurs. et la culture de ces deux légu-
mes est en progrès constants.
Quant au maïs, ensemencé dans les riches
terrains de la région occidentale de r lie, il est
appelé à un rendement des plus importants dans
un très proche avenir. Les essais récemment
tentés pour la sélection des semences ont donné
des résultats qui atteignent de 2 à 4.000 kgs à
l'hectare. Et c'est ainsi que Madagascar a
exporté, en 1924. près de 12.000 tonnes de
snains dont plus de moitié ont été expédiées sur
la Métropole.
•%
Enfin, un autre produit agricole important. le
riz mérite une mention particulière.
A l'époque de la conquête de l'Ile, en 1895.
le riz, base à peu près exclusive de l'alimenta-
tion indigène, était cependant loin de suffire à
la consommation locale.
Ce n' est que grâce aux efforts soutenus de
l'Administration que de rapides progrès ont pu
être réalisés dans cette culture. C'est. en effet.
en 1906, que les importations de riz cessèrent
complètement, et, depuis lors, les exportations
ne se sont jamais ralenties.
L'étenàue des terres actuellement cultivées
dépasse 505.000 hectares et les exportations
ont largement dépassé, en 1924, 54.000 ton-
nes.
En résumé, Madagascar livre annuellement
aux marchés extérieurs, une moyenne de
100.000 tonnes sur l'ensemble des produits
agricoles qu'elle possède : chiffre encore bien
faible si l'on considère seulement l'importance
et la variété de ces divers produits ! Certes (
mais à quelles difficultés ne se heurte-t-on pas,
dans la grande lie, par suite de la pénurie de
main d'oeuvre, de l'insuffisance des moyens de
transports et des voies de communications, de
l'éloignement de la Métropole.
Quoi qu'il en 'soit, l'extension, chaque jour
plus grande, des cultures permet d'envisager
pour un très proche avenir, un accroissement
certain et considérable des produits agricoles
dont Madagascar est si richement pourvue.
Henri Michel,
Député des Baslcs-Alpes, membre de
la Commission des Colonies, vice-
président de la Commission de la
Marine militairc.
Le peu falaat frnee aanaaite
En rompant avec Mlle GerDlline Chanut,
jeune et charmante Parisienne, ie" flrince an--
namite Kriéda-Charaon avait porté plainte
contre elle pour extorsion de fonds.
La plainte ayant été reconnue téméraire,
Mlle Germaine Chanut, qui avait bénéficié
d'un non-lieu, porta plainte à son tour con-
tre le prince pour dénonciation calomnieuse.
Dans l'intervalle, le prince avait rega-
gné l'Annam et c'est par défaut que samedi,
sur réquisitoire du substitut Gaudel et plai-
doirie de M* André Berthon pour Mlle Cha-
nut, il a été condamné, par la 12" chambre,
à 3.000 francs d'amende et 30.000 francs de
dommages-intérêts.
LII MjiQlUtlMtt n lingockine
--0-0--
Les exportations pour l'ensemble de l'In-
dochine ont atteint en 1925 :
Pour le maïs en grains, 56.855 tonnes;
Pour le coprah, 8.905 tonnes ;
Pour le caoutchouc, 8.007 tonnes:
Pour le poivre, 3.808 tonnes;
Pour le stick-lake, 1.268 tonnes;
Pour le thé, 1.035 tonnes;
Pour l'huile à papier, 831 tonnes.
Le cours du riz à Saïron
00 -
Le 5 février, on enregistrait à Saigon les
(,Olll'Ho suivants (les 1.000 kilos en (piastres) :
Hix HO 1, 25 Brisures 102 70
Hiz no 2, M) Brisures 99 20
Riz nO 2, 50 Brisures 96 20
Brisures non 1 et 2 72 n
Brisures non 3 et.4 32 80
Paddy Vinh-Long ..0. 56 50
Paddy Go-Cong 50 n
Puddy Baixau 58 n
Paddy Hac-Lieu 58 50
Coprah (les 100 kilos) 17 25,
L'éducation coloniale
des Partis
Nous avions exprimé ici même le
regret que le dernier congrès du
Parti radical et radical-socialiste
eut passé sous silence la question coloniale
qui est désormais, disions-nous, affaire na-
tionale. Comme chef du grand parti politi-
que mis fil cause, M. Edouard Hcrriot a été
sensible à ce grief et l'on sait comment il a
tenu à y répondre en présidant lui-même le
débat qui s'est récemment institué à la Cltant-
bre à Voccasion de Vexamen du budget des
colonies. Les émouvantes paroles qu'il a pro-
noncées au cours de cette discussion pour af-
firmer l'étroite solidarité de la Métropole et
de ses c filles d'outre mer » étaient de nature
à donner tout apaisement aux susceptibilités
les plus légitimes. Nous n'y reviendrions pas
ort nous n avions retrouvé dans la pressé lo-
cale des colonies, sous forme de critique ap-
puyée, ce qui était chez nous l'aveu d'un
dépit, justifié par l'importance qu'a prise le
Parti radical et radical-socialiste dans la vie
nationale et qui l'oblige à nos yeux.
An fond, le Parti radical et radical-socia-
liste est resté, nous dit-on, attaché à la doc-
trine qui fut celle des Clemenceau et des Ca-
mille PdlflclII, doctrine négative au point de
vue colonial, quand elle ne fut pas systéma-
tiquement hostile à l'expansion de notre
pays. l'histoire est là : Tunisie. Indochine,
Madagascar, .partout oit il s'agissait de main-
tenir et de consolider notre influence, de dé-
velopper le dessein d'une plus grande France,
le Gouvernement a trouvé l'opposition radi-
cale en travers de sa route, au travers de sa
tâche et le Parti radical et radical-socia-
liste, en évitant d'aborder dans ses assises
un problème à l'égard duquel il a si long-
temps manifesté son irréductible intransi-
geance, reste, en somme, dans sa ligne, ft-
r/flt à son passél
On pourrait s'étonner que le droit d'évo-
lution reconnu aux individus soit dénié à un
Parti qui a pris conscience de ses responsa-
bilités dans la charge du gouvernement du
pays ; qui, par des hommes issus de lui, se
réclamant de son idéal, a exercé outre-mer
de grands commandements l'associant Plus
intimement aux tâches extérieures. Il n'est
pas douteux que ce contact directement pris
avec les réalités coloniales n'ait agi sur ces
hommes qui, à leur tour, ont agi, de l'in-
térieur, sur leur groupe. Ce fut hier l'his-
toire du Parti radical et radical-socialiste;
ce sera demain celle du Parti socialiste, au
quel Boncour vient de proposer une doctrine
puisée dans sa généreuse compréhension des
problèmes d'humanité et auquel Varenne
à en juger par le discours lucide et réfléchi
qu'il a prononcé fi l'ouverture dit Conseil de
gouvernement de l'Indochine apportera
d'ici peu une expérience acquise parmi les
faits. -
Auguête Brunet
Député de ta lieunlon.
00001
Lire en 38 page :
Nos courriers.
I.e Marché colonial.
Le choléra aux Indes
0-0
Un rapport du médecin-major de I10 classe
de Goyon. directeur du Service de Santé des
Etablissements Français dé l' Inde, annonce
que l'épidémie de choléra qui s'était manifes-
tée sur le territoire de Pondichéry depuis la
dernière semaine de novembre 1925, s'est ter-
minée le 5 janvier 1926, occasionnant 831
décès sur 1.039 cas observés. Elle a sévi par
crdre d'intensité sur les localités de Villenour
(353 décès), Bahour (211 décès), Ariancou-
pon (105 décès), Modéliarpeth (90 décès),
Oulgaret (45 décès), Pondichéry (27 décès)
avec fastigiuni épidémique du 15 au 29 dé-
cembre (529 cas 406 décès).
Le choléra est endémique aux Indes, et le
vibrion de Koch vit en commensal dans l'in-
testin des indigènes. Il est probable que, sous
l'influence d'une saison pluvieuse persistante,
amenant un refroidissement atmosphérique, des
troubles intestinaux se sont déclarés surtout
chez les villageois, mal nourris, peu habillés et
obligés d'habiter des paillottes froides et hu-
mides, provoquant une moindre résistance orga-
nique à l'infection. Les mauvaises habitudes
hygiéniques locales ont propagé la maladie.
On sait que l'indou considère que le fléau est
une simple manifestation du courroux de la
Déesse Kaly et ne prend aucune précaution
pour préserver son entourage des déjections
dangereuses. Dans la maison, envahie par les
mouches, toute la famille s empresse autour du
malade pour lui prodiguer les soins les plus in-
times et après sa mort, une longue veillée funé-
raire, accompagnée du jeûne, commence au-
tour du défunt.
L'origine hydrique du choléra s'est de nou-
veau nettement démontrée. La ville de Pondi-
chéry et ses environs, (tesservis par une cana-
lisation d' eau potable, a été peu éprouvée par
l'infection et son absence dans les villages où
passe, la canalisation a été très démonstrative.
Toutes les mesures de prophylaxie ont cté
bien organisées par le Service de Santé. La
vaccination par le bilivaccin anticholérique in-
géré par la bouche, a été bien accueillie par
la population et a donné des résultats tout à
fait favorables.
Le» grandi travaux de l'A O.F.
09
Depuis le premier programme établi par M.
le Gouverneur Général Roume, dès qu'il eut
doté l'A. O. F. des moyens financiers néces-
saires pour exécuter les projets de ses prédé-
cesseurs, les grands travaux de l'A. O. F. ont
coûté jusqu'à ce jour 596.820.000 francs ainsi
répartis :
Francs
Ports et rivières 44.259 000
Voies ferrées 306-408.000
Assainissement et adduction
d'eau 26.583.000
Assistance médicale et recher-
ches scientifiques 5 049-000
Constructions militaires. 5 405.000
Lignes télégraphiques et T.
S. F. 15.228.000
Routes et ponts 8 017-000
Enseignement 224.000
Irrigations 6-943.000
Bâtiments administratifs 27- 250 000
Service des emprunts 149-454.000
Sur le total de ces dépenses, la charge des
fonds d' emprunt ressort à 300 millions. et celle
du budget général à 296 millions de francs ;
si l' on ccn^idère que les payements effectués
par ce dernier budget, depuis 1905, s'élèvent
à 790.746.000 francs, on voit que les sommes
aflectées aux grands travaux entrent pour 37
dans les dépenses. Ce chiffre est intéressant si
l'on remarque qu'il ne comprend pas les dé-
perses de personnel. de main d oruvre et d'en-
trctien des ouvrages effectués. ni tous les tra-
vaux entrepris sur les fonds des budgets locaux
des différentes colonies du groupe. -
L'effort financier de l'Afrique Occidentale
française, pour sa mise en valeur effort qui
ne se ralentira pas en 1926, puisque plus Je
122 millions sont encore prévus, à cet effet,
dans les divers budgets a donc été considé-
rable : seule, en effet, la construction du che-
min de fer de Dakar à Saint-Louis et d' une
partie de celui de Kayes au Niger a été entre-
prise par la métropole avant l' organisation du
Gouvernement général ; tout le reste de l'ou-
tillage économique a été réalisé soit sur les res-
sources propres de la colonie, soit sur celles
provenant des emprunts qu'elle a été autorisée
à émettre, et dont elle assure l'intégralité des
charges.
Les réseaux télégraphiques
et téléphoniques en Haute-Volta
0
Le ii octobre, a été assurée la liaison di-
recte entre Bobo-Dioulasso et Bouaké, ligne
fondamentale aussi bien pour t'admmistra-
tion que pour le commerce et qui contri-
buera pour beaucoup à faciliter et intensi-
fier les relations entre les deux colonies.
Un très gros effort a été fourni dernière-
ment tant pour améliorer, modifier ou com-
pléter le réseau télégraphique préexistant
que pour pousser l'achèvement de nouvelles
lignes.
Le réseau actuel de la colonie comprend
plus de 3.000 kilomètres de lignes télégra-
phiques dont 1.200 ont été construites de-
puis la création de la Haute-Volta.
Un important travail de redressement est
actuellement en cours d'exécution en vue
de regrouper et centraliser les anciennes li-
gnes du Haut-Sénégal-Niger qui, toutes,
traversaient le pays d'Est en Ouest conver-
geant vers Bamako ; il s'agit maintenant de
les faire rayonner autour de Ouagadougou
et de leur faire adopter l'axe économique de
la colonie qui est nord-sud.
Pendant les mois de septembre et octo-
bre, plusieurs des lignes télégraphiques in-
térieures ont été équipées en lignes télépho-
niques ; une liaison verbale très distincte
est ainsi établie entre Ouagadougou et
Koudougou (102 kms), Ouagadougou et Kaya
(102 kms), Ouagadougou et uuanigouya
(177 kms), Dédougou et Tougan (83 kms),
Koudougou Saria (23 kms), Bobo-Dioulasso
et ses deux subdivisions Banfora (87 kms)
et Houndé (102 kms).
Si on y ajoute le réseau urbain de Oua-
gadougou (32 kms 23 postes), on obtient
ainsi un total de 708 kms de lignes télé-
phoaiques.
Les revendicatioas coloo ales 1
de f Altongoe
A Hambourg, devant une assemblée de la
Société coloniale allemande, l'ex-gouverneui
Schnel s'est élevé contre le soi-disant impé-
rialisme colonial de la France et de l'An-
gleterre, qui aujourd'hui ne sont plus
même de remplir leur mandat. L'Allemagne
a besoin de matières prcmit-rcs et de débou-
chés pour ranimer le commerce et le trafic et
un mouvement de transaction entre les colo-
nies et la métropole. Pour remplir les obli-
gations prévues par le plan Dawes, il faut
que Je Reich puisse élargir sa base économi-
que. L'orateur opposa le travail fructueux
effectué avant la guerre par l'Allemagne dans
ses possessions (l'outre-mer à l'inactivité de
la. France et de l'Angleterre. Il Ces deux
pays sont saturés de colonies, dit-il, tandis
que l'Allemagne a un droit moral sur ses
colonies, surtout après que le rnenongc de
l'incapacité coloniale du Reich a été démon-
tré. » M. Schnel conclut son discours en en-
gageant le Gouvernement du Reich à ouvrir
des pourparlers afin de réclamer la restitu-
tion de l'Afrique orientale allemande, ainsi
que le Cameroun et le Togo.
L'AVIATION COLONIALE
–0-0
Pilotes
La Compagnie des lignes aériennes Lu-
têcoère nous communique, « pour lairc
plaisir à de braves gens 'tlui le manient.
les noms des pilotes ayunt totalisé sur son
réseau le plus grand nombre de kilomè-
tres pendant 'l'aimée écoulée :
Il En UMe, dit la note, se trouve M. Mer-
moz qui a parcouru 111.8&J kilomètres en
783 heures de vol. Un mois de 30 juufa
comprenant 720 heures, on voit flipe M.
Mermoz au cours de son aimée a passé un
mois dans les airs.
« Nous trouvons ensuite MM. :
Rozes avec 8-i 727 kilomètres en 020 heu-
res de vol ;
Uury, avec W.218 kilomètres en 555 heu-
res do val ;
Varcille, avec 81.607 kilomètres en 501
heures de vol ;
Arcaute. avec 7U.875 kilomètres en Ô5G
heures de vol ;
Bedaignans, avec 78.282 kilomètres en 0^1
heures de vol ;
Letdlicr, avec 72. & M kilomètres en M?
heures de vol.
Pivot, avec 72.471 kilomètres en 519 heu-
res de vol - -
Ville, avec 67.191 kilomètres en .48^ lteu.
res de vol ;
Thomas, avec 05.091 kilomètres en 520
heures de vol.
« Tous ces pilotes ont donc effectué en
moyenne deux fois le tour de la terre en
1925.
« Etant donné les qualités qu'exigent les
conditions particulières de la navigation
néro-maritimc, une mention toute spéciale
doit Mre faite en faveur des pilotes d'hydra-
vions.
Bourgat et Morvan qui ont totalisé res-
pectivement 49.0G6.kilomètres en 52;t heuns
de vol et 25.200 kilomètres en 265 heures de
vol.
« Le grand public, ajoute le communiqué,
ne connaît pas assez le rôle des pilotes de
notre aviation civile, qui accomplissent
sans bruit, laur devoir de bons serviteurs
de la Patrie et du progrès.
Il Il est juste que ces vaillants qui sont
souvent à la peine, soient quelquefois il
l'honneur ».
Casagraude renonce à son raid
A la suite d'une visite de non hydravion
faite par un ingénieur de la maison qui
l'a construit, l'aviateur italien Cusngrande
u renoncé A poursui\'I'(J son raid vers
l'Amérique du sud.
L'appareil, très fortement endommagé,
ne peut, pas être réparé sur place ; il sera
démonté et renvoyé en Italie.
A travers l'Afrique
Le mécanicien d'Alun Cob-huin, Ellint, est
tombé soudainement malade et a dù être
transporté à l'hôpital de fol iatines bourg.
On craint qu'il ne soit atteint de paludisme.
Cobham a déclaré (lue si la inaldie de
son compagnon de route se révèle sérieuse,
la reprise de son vol vers le Cap devra
et te indéfiniment ajournée.
BRAVES GENS
<>-O
De temps à autre, 011 apprend par les
journaux qu'une Excellence, descendue du
train, est allée serrer la main au mécani-
cien. Peut-être ce geste n'esl-il pas seule-
ment un symbole un peu théâtral de la re-
ligion démocratique. PeuL-être même est-il
dl" a supposer que lei soit leur propre
avis - à ces hommes de noire et dure ap-
parence, successeurs de Vulcain, posses-
seurs des maîtres-mots d'une force formi-
dable et dont le sentiment constant de la
plus lourde responsabilité anoblit le carac-
tère, l'esprit, voire quelquefois les mœurs.
Parmi ces aristocrates du travail manuel
.- qui d'ailleurs n'est pas en l'espèce uni-
quement manuel - –on voit surtout les con-
ducteurs de machines volantes faire figure
patricienne. Ils unissent en eux le rude
prestige du dieu du feu à Ja gloire d'Icare
avec plues de bonheur que n'en eut le
lils de Dedale.
Oui, il est juste que ces vaillants soient
quelquefois à l'honneur. Leur rôle dans la
vie moderne vaut au moins, à l'occasion,
une poignée de main ministérielle.
R. B. L.
Pourquoi M. Mussolini
va en Tripolitaine
Voici, ijrosso modo le programme du
voyage que nous annoncions le t février,
de M. Mussolini en Tripolitaine.
Ce voyage aurait pour but principal d'at-
tirer l'attention des agriculteurs et des
industriels «sur l'importance économique,
des colonies de l'Afrique du Nord.
A Pen-Ghazi, M. Mussolini assistera à la
cérémonie de la pose de la première pierre
du port, de c^lte viH'le.
I." général de Bonn qui l'ail un court
séjour en Italie a expliqué son but qui con-
siste h colonisé r la Tripolilaine au moyen
de la création de contres habités, des villa-
ges «où le eolon trouvera l'assistance intel-
lectuelle et morale nécessaire.
Le général de Bono a l'intention de faire
en Tripolitaine, ^'ancienne Numidie, la cul-
ture intensive de l'olivier, la l'ripolilaine
ayant été autrefois une des terres les plus
ferlitles en huile d'olive, eoimne le sont de-
venus les eii\ irons de Sousse et de Sfax.
grAee au labeur des colons français de Tu-
nisie.
l.irc en seconde paije :
A la Chambre.
Au Sénat.
l.es héroïnes africaines, par l-'ugèiii" IVwiuv.
F.n Syrie.
Los desiderata «les Marocains.
La T. S. F. coloniale
--0-0--
M. Viotlette, Gouverneur 'Général, faisant
droit à un vœu des amateurs de T. S. K
d'Algérie, a décidé de reprendre le poste
Hadio-Algéric, qui a été aussitôt mis à sa
disposition. Ce poste sera transféré à bref
délai dans un local appartenant à l'Etat.
Telle était l'information publiée par les
Annales Coloniales du 19 janvier.
Pur suite de cette décision, l'Algérie se
trouve désormais officiellement dotée d'une
station radio-téléphonique qui émet réguliè-
rement des concerts tous les lundi et jeudi.
Un Comité composé de MM. Pinaud, Ito-
bin, le docteur Trabut, le docteur Artigues,
s'est constitué en vue de la formation
en Algérie d'une Amicale de la Station
«t Badio P. T. 1'. Alger » du Gouvernement
généra!.
- Lo but poursuivi par ce Comité est de
constituer une Amicale analogue à celles
qui existent déjà en France et à l'étran-
ger pour certaines stations radiotélépho-
nie ue s.
Ces Amicales ont en principe pour objet
de faciliter 1e fonctionnement de la station
en organisant tout ou partie de ses con-
certs, en lui procurant les ressources indis-
pensables pour son fonctionnement régu-
lier et son développement à tous les points
de vue et en particulier en lui permettant
d'augmenter rapidement sa puissance pour
qu'eUe puisse assurer dans un rayon de
quelques centaines de kilomètres une
réception parfaite à l'abri de toutes pertur-
bations de quelque nature qu'elles soient.
L'on conçoit aisément l'intérêt de telles
associations, Innombrables en effet sont
ceux qui peuvent tirer profit des émissions
radiotélépnoniques : les amateurs, les
colous, des commerçants éloignés de l'à. cu-
personnes éloignées d'un centre et qui ont
intérêt à recevoir, en plus des concerts
émis, les nouvelles journalières, les cours
de la Bourse et le cours des denrées, etc.
11 en est de même des Chambres de Com-
merce et des mairies de Vous les petits vil-
lages où un appareil récepteur installé Ù'
peu de frais, permettra de faire entendre
dans une salle publique ouverte à tous les
habitants, les nouvelles et concerts trans-
mis par la Station.
Mais l'on doit envisager un développe-
ment bien plus important encore des bien-
faits de la Radiophonie.
Que des fonctionnaires, des soldats, des
colons, des commerçants éloignés de la ca-
pitale d'une colonie, soient quotidiennement
tenais au courant des faits du jour, en même
temps que distraits, c'est un admirable
progrès. Mais qu'ils puissent à leur tour,
en cas de besoin, faire connaître au « per-
sonnage utile » le fait imprévu de la brous-
se ou du bled, voilà qui NL\TC à l'imagina-
tion et à l'espoir d'immenses perspectives.
En particulier, on aime à penser aux ser-
vices que rendraient de ri-.rrrs l'osiiis LMtr-
TEims multipliés sur toute l'étendue de nés
possessions coloniales et susceptibles d'ap-
peler un avion sanitaire au secours d'un
hlcssÓ, d'un malade, d'une collectivité sou-
dain frappée par quelque épidémie.
T. S. F. et avien ! C'est !;i de quoi vain-
cre l'espace, le grand obstacle à la marche
de la civilisation en pays neufs.
« Donnez il ma colonie cent postes émet-
teurs de T. S. F. et dix avions, nous disait
1111 administrateur de nos amis, et vous
verrez le Progrès français chausser des
bottes de sept lieues. »
R. B. de Laromiguière
.*Oo-
Un cyclone à Madagascar
-00
Un violent cyclone a sévi sur Iladaga.
car, du 30 janvier an 2 février. Les com-
munications télégraphiques et téléphoniques
ont été interrompues entre le chef-lieu et le
reste de la colonie. La ville de Vatomandry
a été détruite ainsi qu'il résulte d'un pre-
mier compte rendu sommllÎre. Vatomandry
était probablement le centre dit météore. Ou
signale parmi la population indigène un
mort et de nombreux blessés. M. Berthier,
Gouverneur Général par intérim s'est rendu-
sur les lieux.
A Tamatave, un raz de marée n'a causé
aucun dégât important.
Pris de Tauanarive, les rivières Cil crue
ont déterminé des ruptures de digues et la
destruction de la récolte pendante de riz sur
quelques centaines d'hectares.
Enfin, des inondations sont signalées à
Maevatanana.
Les déjals occasionnés à Tahiti
par u cydone
iMns les Annales Colo-niules du U jan-
vier dernier nous avons donné quelques
renseignements sur le cyclone survenu ù
Tahiti dans les premiers jours de janvier
dernier. l!n industriel de l'Ile a envoyi*1 f\ un
de nos confrères les détails suivants qui
sont arrivés par courrier :
<( A la veille de Noël, la pluie lorrentielle
n commencé de tomber el ne s'est plus ar-
rêtée d,. quatorze jours. Le 1 r janvier, il
v eut une édaiivio. Mais dans la nuit, vers
2.'l heures, l'lj fut la catastrophe. Un vent
d'une violence inconnue dans ce pays, qui
ne connaît pas les cyclones, souffla, arra-
chant l«>s arbres, les poteaux télégraphiques
et téléphoniques. L-s rivières bientôt dé-
hord«s,,ent. Le désastre fut particulièrement
redoutable à Papara. dont les deux cours
d'eau sortirent de leiic lil. La montagne,
a'étant éboulée, forma barrage. L'eau mon-
ta de 50 mètres, puis tout céda, et le cou-
rant emporta tout sur son passage, mai-
sons, arbres, bestiaux. On n'entendait que
cris de détresse dans la nuit. Il y eut là
neuf morts et de nombreux blessés.
0( Les effet s de la LmpiMe furent nffreu*
h naialea. Bora-B«»ra. Marripili et Tupai.
Rora-Rora, n'a plus de maisons ni d'arbres.
,' -t
Les Annales Coloniales
!, JOURNAL QUOTIDIEN
) ) la AKTKLES PUMJtS PAR -LU AllIlALDCOUNIIAUI- lOIII LA MOTUtTt
MCUMtVt DU JOWWAL
tw Il«mnrn rP^-* '1 n »'
DIRECTEUR» : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Rééaeliw et idwabtmw: 34, Rut du Mont- T".bo. PARIS-1- TéiépMM : LIIJYII 19-17
, U* M < mois .81
•wîiîmy iijhLÏShUm L\ # 9t Colonie*. 60 » 45 » 25 >
iBwi*4 ( Etranger 120. « a 35 1 l
On • uobm um toos In Btratn de potto et chczlo* priadpaua libraires 1
Nos richesses d'outre-mer
L'élevage et les produits agricoles à Madagascar
Nous avons signalé, dans de précédents arti-
des. les nombreuses ressources matérielles de
toutes sortes que nos riches possessions de
rA O F. et de l' A. t. F. peuvent fournir à
la Métropole, à l'heure difficile où cette der-
nière est contrainte de se procurer, à grands
frais, sur les marchés étrangus. les produits
indispensables à son conuperce et à son indus-
tne.
1,1 Au sud-est du contingent africain, en plein
Océan Indien, il est une autre belle colonie qui
pouède, elle aussi, d'immenses richesses, dont
la situation économique actuelle est des plus
prospères et les possibilités d'avenir considéra-
bief : nous avons nommé Madagascar.
La grande lie, d'une superficie un peu supé-
rieure à celle de la France, puisqu'elle dépasse
600.000 km. carrés, comprend seulement, sur
une aussi vaste étendue. 3 millions et demi
d'habitants, dont 27.000 Européens, parmi les.
quels on compte 17.000 Français.
Trois grandes réglons la constituent :
Au centre, un plateau d' une altitude
moyenne de 1.000 mètres, couvre environ le
quart de I Ile ;
Longeant l Océan Indien, une chaîne co-
tière, séparée en deux parties par de vastes ma
récages ;
Enfin, à l' ouest, une région très fertile, for-
mée de grandes plaines calcaires.
El c'est là, sur les divers points de cet im-
mense territoire insulaire, que 1 on rencontre
des icwnirces véritablement prodigieuses : pro-
dw:dom. minières les plus diverses, gisements
pratqaM inépuisables d'hyclrocatbwes, forêts
très mdues, auxquelle viennent s ajouter deux
autres sources de richesses particulièrement im-
portantes et dont nous WM occuperont plus spé-
cialement aujourd hui : L élevage et les pro-
duis agricoles.
Madagascar est avant tout, en ettet, un pays
d'élevage, dont le bceuf zébu et le mouton a
queue grasse forment les types.
Le nombre des ovins due actuellement
300.000 mais leur chair n'étant pas très esti-
mée, des essais d' é levage du mouton à lain.
ont été récemment tentés : les premiers résul-
tats obtenus sont des plus encourageants. Le
nombre des boeufs est évalué, en chiffres ronds,
à 9 millions de têtes, soit près de la moitié du
total des bovins de toute nos possessions d ou-
tre-mer qui en comptent 19 millions.
Madagascar possède, en outre, 6 usines pour
la préparation de la viande de boeuf ; l'une
d'elles a abattu jusqu'à 65.000 bêtes par an,
au cours de la période de guerre. L abatage
annuel moyen dépasse actuellement 30.000
animaux fournissant ainsi à l'exportation environ
11.000 tonnes de peaux et plus de 8.500 tonnes
de viandes salées ou frigorifiées, représentant
une valeur d'environ 13 millions et demi de
francs.
a - -
Il est facile de juger, par 1 énoncé de ces
quelques chiffre, de l'importante richesse que
représente ce bétail pour la grande lie.
Parmi les nombreux produits agricoles dont
Madagascar est abondamment pourvue, le ma-
nioc tient une place considérable. Il occupe une
superficie de 65.000 hectares et peut être
cultivé un peu partout dans les diverses régions
de l'lie. C'est, au surplus, une plante extrême-
ment économique en raison de l'utilisation de
ses racines tant pour la nourriture de l'indigène
que pour l'alimentation des animaux.
Les plus récentes statistiques accusent une
sortie de 25.000 tonnes de manioc sec, 23.000
tonnes de farine, plus de 2 millions de kilos de
fécule et 130.000 quintaux de tapioca, soit, en
valeurs, plus de 10.000.000 de francs.
Lé Nadement, déjà considérable de ce pro-
duit, prendra les plus grandes proportions, dès
que l'emploi des procédés agricoles modernes
aura été généralisé dans la colonie ; ils ne le
sont malheureusement pas assez Jusqu a ce jour.
La culture de la vanille, pratiquée surtout aux
Cpmores et dans la région Nord-Est de Mada-
gascar couvre une superficie de plus de 15.000
hectares. Les plantations s'accroissent chaque
année et l'Administre lion apporte tous ses soins
à l'amélioration de la culture indigène ; aussi
la production est-elle passée de 100 kgs en
1896 chiffre infime ! à 300.000 en 1924,
plaçant ainsi Madagascar au premier rang de
tous les pays du monde producteurs de vanille.
•%
Le caféier est cultivé dans la grande lie de-
puis de très longues années. Grâce à l'utilisa-
tion intense des moyens agricoles les plus per-
fectionnés, à la formation d'une main-d' œuvre
spécialisée et à la préparation minutieuse des
grains après la récolte, cette culture s'est consi-
dérablement amélioree. Les plantations s'éten-
dent aujourd'hui sur 14.000 hectares et les ex-
portations qui atteignaient à peine 1.230 tonnes
en 1921 ont dépassé l'an dernier 2.000 tonnes.
es
La culture du cacaoyer récemment introduite
à Madagascar et pratiquée plus particulièrement
dans la région de r Est où elle occupe 600 hec-
tares, dorme d'excellents résultats comme en
témoignent les dernières exportations qui se sont
élevées à plus de 160.000 tonnes de fèves.
•%
Le giroflier, auquel le climat de Ille est ex-
trêmement favorable, se développe dans les
meilleures conditions sur plus de 7.000 hectares
et spécialement dans l'ile Saint-Maurice. La
colonie a pu exporter, en 1924, 750 tonnes de
clous de girofles et 10 tonnes d'essence.
«
La canne à sucre est cultivée sur plus de
11.000 hectares. La production est en grand
progrès depuis plusieurs années. D'importantes
usines pour la fabrication du rhum et du su-
cie ont été créées et Madagascar qui, jusqu'ici,
suffisait à r" » satisfaire les besoins de sa
consoirmatic ite, a pu exporter, en 1924,
près de 1.On, .in:-S de sucre représentant plus
d'un million et demi de francs. Et ce n est
qu'un commencement.
Les pois du Cap, les haricots, le mais pcus-
sent admirablement à Madagascar.
15.000 tonnes de pois et 8.000 tonnes de
haricots ont été livrées, I an emier. aux mar
chés extérieurs. et la culture de ces deux légu-
mes est en progrès constants.
Quant au maïs, ensemencé dans les riches
terrains de la région occidentale de r lie, il est
appelé à un rendement des plus importants dans
un très proche avenir. Les essais récemment
tentés pour la sélection des semences ont donné
des résultats qui atteignent de 2 à 4.000 kgs à
l'hectare. Et c'est ainsi que Madagascar a
exporté, en 1924. près de 12.000 tonnes de
snains dont plus de moitié ont été expédiées sur
la Métropole.
•%
Enfin, un autre produit agricole important. le
riz mérite une mention particulière.
A l'époque de la conquête de l'Ile, en 1895.
le riz, base à peu près exclusive de l'alimenta-
tion indigène, était cependant loin de suffire à
la consommation locale.
Ce n' est que grâce aux efforts soutenus de
l'Administration que de rapides progrès ont pu
être réalisés dans cette culture. C'est. en effet.
en 1906, que les importations de riz cessèrent
complètement, et, depuis lors, les exportations
ne se sont jamais ralenties.
L'étenàue des terres actuellement cultivées
dépasse 505.000 hectares et les exportations
ont largement dépassé, en 1924, 54.000 ton-
nes.
En résumé, Madagascar livre annuellement
aux marchés extérieurs, une moyenne de
100.000 tonnes sur l'ensemble des produits
agricoles qu'elle possède : chiffre encore bien
faible si l'on considère seulement l'importance
et la variété de ces divers produits ! Certes (
mais à quelles difficultés ne se heurte-t-on pas,
dans la grande lie, par suite de la pénurie de
main d'oeuvre, de l'insuffisance des moyens de
transports et des voies de communications, de
l'éloignement de la Métropole.
Quoi qu'il en 'soit, l'extension, chaque jour
plus grande, des cultures permet d'envisager
pour un très proche avenir, un accroissement
certain et considérable des produits agricoles
dont Madagascar est si richement pourvue.
Henri Michel,
Député des Baslcs-Alpes, membre de
la Commission des Colonies, vice-
président de la Commission de la
Marine militairc.
Le peu falaat frnee aanaaite
En rompant avec Mlle GerDlline Chanut,
jeune et charmante Parisienne, ie" flrince an--
namite Kriéda-Charaon avait porté plainte
contre elle pour extorsion de fonds.
La plainte ayant été reconnue téméraire,
Mlle Germaine Chanut, qui avait bénéficié
d'un non-lieu, porta plainte à son tour con-
tre le prince pour dénonciation calomnieuse.
Dans l'intervalle, le prince avait rega-
gné l'Annam et c'est par défaut que samedi,
sur réquisitoire du substitut Gaudel et plai-
doirie de M* André Berthon pour Mlle Cha-
nut, il a été condamné, par la 12" chambre,
à 3.000 francs d'amende et 30.000 francs de
dommages-intérêts.
LII MjiQlUtlMtt n lingockine
--0-0--
Les exportations pour l'ensemble de l'In-
dochine ont atteint en 1925 :
Pour le maïs en grains, 56.855 tonnes;
Pour le coprah, 8.905 tonnes ;
Pour le caoutchouc, 8.007 tonnes:
Pour le poivre, 3.808 tonnes;
Pour le stick-lake, 1.268 tonnes;
Pour le thé, 1.035 tonnes;
Pour l'huile à papier, 831 tonnes.
Le cours du riz à Saïron
00 -
Le 5 février, on enregistrait à Saigon les
(,Olll'Ho suivants (les 1.000 kilos en (piastres) :
Hix HO 1, 25 Brisures 102 70
Hiz no 2, M) Brisures 99 20
Riz nO 2, 50 Brisures 96 20
Brisures non 1 et 2 72 n
Brisures non 3 et.4 32 80
Paddy Vinh-Long ..0. 56 50
Paddy Go-Cong 50 n
Puddy Baixau 58 n
Paddy Hac-Lieu 58 50
Coprah (les 100 kilos) 17 25,
L'éducation coloniale
des Partis
Nous avions exprimé ici même le
regret que le dernier congrès du
Parti radical et radical-socialiste
eut passé sous silence la question coloniale
qui est désormais, disions-nous, affaire na-
tionale. Comme chef du grand parti politi-
que mis fil cause, M. Edouard Hcrriot a été
sensible à ce grief et l'on sait comment il a
tenu à y répondre en présidant lui-même le
débat qui s'est récemment institué à la Cltant-
bre à Voccasion de Vexamen du budget des
colonies. Les émouvantes paroles qu'il a pro-
noncées au cours de cette discussion pour af-
firmer l'étroite solidarité de la Métropole et
de ses c filles d'outre mer » étaient de nature
à donner tout apaisement aux susceptibilités
les plus légitimes. Nous n'y reviendrions pas
ort nous n avions retrouvé dans la pressé lo-
cale des colonies, sous forme de critique ap-
puyée, ce qui était chez nous l'aveu d'un
dépit, justifié par l'importance qu'a prise le
Parti radical et radical-socialiste dans la vie
nationale et qui l'oblige à nos yeux.
An fond, le Parti radical et radical-socia-
liste est resté, nous dit-on, attaché à la doc-
trine qui fut celle des Clemenceau et des Ca-
mille PdlflclII, doctrine négative au point de
vue colonial, quand elle ne fut pas systéma-
tiquement hostile à l'expansion de notre
pays. l'histoire est là : Tunisie. Indochine,
Madagascar, .partout oit il s'agissait de main-
tenir et de consolider notre influence, de dé-
velopper le dessein d'une plus grande France,
le Gouvernement a trouvé l'opposition radi-
cale en travers de sa route, au travers de sa
tâche et le Parti radical et radical-socia-
liste, en évitant d'aborder dans ses assises
un problème à l'égard duquel il a si long-
temps manifesté son irréductible intransi-
geance, reste, en somme, dans sa ligne, ft-
r/flt à son passél
On pourrait s'étonner que le droit d'évo-
lution reconnu aux individus soit dénié à un
Parti qui a pris conscience de ses responsa-
bilités dans la charge du gouvernement du
pays ; qui, par des hommes issus de lui, se
réclamant de son idéal, a exercé outre-mer
de grands commandements l'associant Plus
intimement aux tâches extérieures. Il n'est
pas douteux que ce contact directement pris
avec les réalités coloniales n'ait agi sur ces
hommes qui, à leur tour, ont agi, de l'in-
térieur, sur leur groupe. Ce fut hier l'his-
toire du Parti radical et radical-socialiste;
ce sera demain celle du Parti socialiste, au
quel Boncour vient de proposer une doctrine
puisée dans sa généreuse compréhension des
problèmes d'humanité et auquel Varenne
à en juger par le discours lucide et réfléchi
qu'il a prononcé fi l'ouverture dit Conseil de
gouvernement de l'Indochine apportera
d'ici peu une expérience acquise parmi les
faits. -
Auguête Brunet
Député de ta lieunlon.
00001
Lire en 38 page :
Nos courriers.
I.e Marché colonial.
Le choléra aux Indes
0-0
Un rapport du médecin-major de I10 classe
de Goyon. directeur du Service de Santé des
Etablissements Français dé l' Inde, annonce
que l'épidémie de choléra qui s'était manifes-
tée sur le territoire de Pondichéry depuis la
dernière semaine de novembre 1925, s'est ter-
minée le 5 janvier 1926, occasionnant 831
décès sur 1.039 cas observés. Elle a sévi par
crdre d'intensité sur les localités de Villenour
(353 décès), Bahour (211 décès), Ariancou-
pon (105 décès), Modéliarpeth (90 décès),
Oulgaret (45 décès), Pondichéry (27 décès)
avec fastigiuni épidémique du 15 au 29 dé-
cembre (529 cas 406 décès).
Le choléra est endémique aux Indes, et le
vibrion de Koch vit en commensal dans l'in-
testin des indigènes. Il est probable que, sous
l'influence d'une saison pluvieuse persistante,
amenant un refroidissement atmosphérique, des
troubles intestinaux se sont déclarés surtout
chez les villageois, mal nourris, peu habillés et
obligés d'habiter des paillottes froides et hu-
mides, provoquant une moindre résistance orga-
nique à l'infection. Les mauvaises habitudes
hygiéniques locales ont propagé la maladie.
On sait que l'indou considère que le fléau est
une simple manifestation du courroux de la
Déesse Kaly et ne prend aucune précaution
pour préserver son entourage des déjections
dangereuses. Dans la maison, envahie par les
mouches, toute la famille s empresse autour du
malade pour lui prodiguer les soins les plus in-
times et après sa mort, une longue veillée funé-
raire, accompagnée du jeûne, commence au-
tour du défunt.
L'origine hydrique du choléra s'est de nou-
veau nettement démontrée. La ville de Pondi-
chéry et ses environs, (tesservis par une cana-
lisation d' eau potable, a été peu éprouvée par
l'infection et son absence dans les villages où
passe, la canalisation a été très démonstrative.
Toutes les mesures de prophylaxie ont cté
bien organisées par le Service de Santé. La
vaccination par le bilivaccin anticholérique in-
géré par la bouche, a été bien accueillie par
la population et a donné des résultats tout à
fait favorables.
Le» grandi travaux de l'A O.F.
09
Depuis le premier programme établi par M.
le Gouverneur Général Roume, dès qu'il eut
doté l'A. O. F. des moyens financiers néces-
saires pour exécuter les projets de ses prédé-
cesseurs, les grands travaux de l'A. O. F. ont
coûté jusqu'à ce jour 596.820.000 francs ainsi
répartis :
Francs
Ports et rivières 44.259 000
Voies ferrées 306-408.000
Assainissement et adduction
d'eau 26.583.000
Assistance médicale et recher-
ches scientifiques 5 049-000
Constructions militaires. 5 405.000
Lignes télégraphiques et T.
S. F. 15.228.000
Routes et ponts 8 017-000
Enseignement 224.000
Irrigations 6-943.000
Bâtiments administratifs 27- 250 000
Service des emprunts 149-454.000
Sur le total de ces dépenses, la charge des
fonds d' emprunt ressort à 300 millions. et celle
du budget général à 296 millions de francs ;
si l' on ccn^idère que les payements effectués
par ce dernier budget, depuis 1905, s'élèvent
à 790.746.000 francs, on voit que les sommes
aflectées aux grands travaux entrent pour 37
dans les dépenses. Ce chiffre est intéressant si
l'on remarque qu'il ne comprend pas les dé-
perses de personnel. de main d oruvre et d'en-
trctien des ouvrages effectués. ni tous les tra-
vaux entrepris sur les fonds des budgets locaux
des différentes colonies du groupe. -
L'effort financier de l'Afrique Occidentale
française, pour sa mise en valeur effort qui
ne se ralentira pas en 1926, puisque plus Je
122 millions sont encore prévus, à cet effet,
dans les divers budgets a donc été considé-
rable : seule, en effet, la construction du che-
min de fer de Dakar à Saint-Louis et d' une
partie de celui de Kayes au Niger a été entre-
prise par la métropole avant l' organisation du
Gouvernement général ; tout le reste de l'ou-
tillage économique a été réalisé soit sur les res-
sources propres de la colonie, soit sur celles
provenant des emprunts qu'elle a été autorisée
à émettre, et dont elle assure l'intégralité des
charges.
Les réseaux télégraphiques
et téléphoniques en Haute-Volta
0
Le ii octobre, a été assurée la liaison di-
recte entre Bobo-Dioulasso et Bouaké, ligne
fondamentale aussi bien pour t'admmistra-
tion que pour le commerce et qui contri-
buera pour beaucoup à faciliter et intensi-
fier les relations entre les deux colonies.
Un très gros effort a été fourni dernière-
ment tant pour améliorer, modifier ou com-
pléter le réseau télégraphique préexistant
que pour pousser l'achèvement de nouvelles
lignes.
Le réseau actuel de la colonie comprend
plus de 3.000 kilomètres de lignes télégra-
phiques dont 1.200 ont été construites de-
puis la création de la Haute-Volta.
Un important travail de redressement est
actuellement en cours d'exécution en vue
de regrouper et centraliser les anciennes li-
gnes du Haut-Sénégal-Niger qui, toutes,
traversaient le pays d'Est en Ouest conver-
geant vers Bamako ; il s'agit maintenant de
les faire rayonner autour de Ouagadougou
et de leur faire adopter l'axe économique de
la colonie qui est nord-sud.
Pendant les mois de septembre et octo-
bre, plusieurs des lignes télégraphiques in-
térieures ont été équipées en lignes télépho-
niques ; une liaison verbale très distincte
est ainsi établie entre Ouagadougou et
Koudougou (102 kms), Ouagadougou et Kaya
(102 kms), Ouagadougou et uuanigouya
(177 kms), Dédougou et Tougan (83 kms),
Koudougou Saria (23 kms), Bobo-Dioulasso
et ses deux subdivisions Banfora (87 kms)
et Houndé (102 kms).
Si on y ajoute le réseau urbain de Oua-
gadougou (32 kms 23 postes), on obtient
ainsi un total de 708 kms de lignes télé-
phoaiques.
Les revendicatioas coloo ales 1
de f Altongoe
A Hambourg, devant une assemblée de la
Société coloniale allemande, l'ex-gouverneui
Schnel s'est élevé contre le soi-disant impé-
rialisme colonial de la France et de l'An-
gleterre, qui aujourd'hui ne sont plus
même de remplir leur mandat. L'Allemagne
a besoin de matières prcmit-rcs et de débou-
chés pour ranimer le commerce et le trafic et
un mouvement de transaction entre les colo-
nies et la métropole. Pour remplir les obli-
gations prévues par le plan Dawes, il faut
que Je Reich puisse élargir sa base économi-
que. L'orateur opposa le travail fructueux
effectué avant la guerre par l'Allemagne dans
ses possessions (l'outre-mer à l'inactivité de
la. France et de l'Angleterre. Il Ces deux
pays sont saturés de colonies, dit-il, tandis
que l'Allemagne a un droit moral sur ses
colonies, surtout après que le rnenongc de
l'incapacité coloniale du Reich a été démon-
tré. » M. Schnel conclut son discours en en-
gageant le Gouvernement du Reich à ouvrir
des pourparlers afin de réclamer la restitu-
tion de l'Afrique orientale allemande, ainsi
que le Cameroun et le Togo.
L'AVIATION COLONIALE
–0-0
Pilotes
La Compagnie des lignes aériennes Lu-
têcoère nous communique, « pour lairc
plaisir à de braves gens 'tlui le manient.
les noms des pilotes ayunt totalisé sur son
réseau le plus grand nombre de kilomè-
tres pendant 'l'aimée écoulée :
Il En UMe, dit la note, se trouve M. Mer-
moz qui a parcouru 111.8&J kilomètres en
783 heures de vol. Un mois de 30 juufa
comprenant 720 heures, on voit flipe M.
Mermoz au cours de son aimée a passé un
mois dans les airs.
« Nous trouvons ensuite MM. :
Rozes avec 8-i 727 kilomètres en 020 heu-
res de vol ;
Uury, avec W.218 kilomètres en 555 heu-
res do val ;
Varcille, avec 81.607 kilomètres en 501
heures de vol ;
Arcaute. avec 7U.875 kilomètres en Ô5G
heures de vol ;
Bedaignans, avec 78.282 kilomètres en 0^1
heures de vol ;
Letdlicr, avec 72. & M kilomètres en M?
heures de vol.
Pivot, avec 72.471 kilomètres en 519 heu-
res de vol - -
Ville, avec 67.191 kilomètres en .48^ lteu.
res de vol ;
Thomas, avec 05.091 kilomètres en 520
heures de vol.
« Tous ces pilotes ont donc effectué en
moyenne deux fois le tour de la terre en
1925.
« Etant donné les qualités qu'exigent les
conditions particulières de la navigation
néro-maritimc, une mention toute spéciale
doit Mre faite en faveur des pilotes d'hydra-
vions.
Bourgat et Morvan qui ont totalisé res-
pectivement 49.0G6.kilomètres en 52;t heuns
de vol et 25.200 kilomètres en 265 heures de
vol.
« Le grand public, ajoute le communiqué,
ne connaît pas assez le rôle des pilotes de
notre aviation civile, qui accomplissent
sans bruit, laur devoir de bons serviteurs
de la Patrie et du progrès.
Il Il est juste que ces vaillants qui sont
souvent à la peine, soient quelquefois il
l'honneur ».
Casagraude renonce à son raid
A la suite d'une visite de non hydravion
faite par un ingénieur de la maison qui
l'a construit, l'aviateur italien Cusngrande
u renoncé A poursui\'I'(J son raid vers
l'Amérique du sud.
L'appareil, très fortement endommagé,
ne peut, pas être réparé sur place ; il sera
démonté et renvoyé en Italie.
A travers l'Afrique
Le mécanicien d'Alun Cob-huin, Ellint, est
tombé soudainement malade et a dù être
transporté à l'hôpital de fol iatines bourg.
On craint qu'il ne soit atteint de paludisme.
Cobham a déclaré (lue si la inaldie de
son compagnon de route se révèle sérieuse,
la reprise de son vol vers le Cap devra
et te indéfiniment ajournée.
BRAVES GENS
<>-O
De temps à autre, 011 apprend par les
journaux qu'une Excellence, descendue du
train, est allée serrer la main au mécani-
cien. Peut-être ce geste n'esl-il pas seule-
ment un symbole un peu théâtral de la re-
ligion démocratique. PeuL-être même est-il
dl" a supposer que lei soit leur propre
avis - à ces hommes de noire et dure ap-
parence, successeurs de Vulcain, posses-
seurs des maîtres-mots d'une force formi-
dable et dont le sentiment constant de la
plus lourde responsabilité anoblit le carac-
tère, l'esprit, voire quelquefois les mœurs.
Parmi ces aristocrates du travail manuel
.- qui d'ailleurs n'est pas en l'espèce uni-
quement manuel - –on voit surtout les con-
ducteurs de machines volantes faire figure
patricienne. Ils unissent en eux le rude
prestige du dieu du feu à Ja gloire d'Icare
avec plues de bonheur que n'en eut le
lils de Dedale.
Oui, il est juste que ces vaillants soient
quelquefois à l'honneur. Leur rôle dans la
vie moderne vaut au moins, à l'occasion,
une poignée de main ministérielle.
R. B. L.
Pourquoi M. Mussolini
va en Tripolitaine
Voici, ijrosso modo le programme du
voyage que nous annoncions le t février,
de M. Mussolini en Tripolitaine.
Ce voyage aurait pour but principal d'at-
tirer l'attention des agriculteurs et des
industriels «sur l'importance économique,
des colonies de l'Afrique du Nord.
A Pen-Ghazi, M. Mussolini assistera à la
cérémonie de la pose de la première pierre
du port, de c^lte viH'le.
I." général de Bonn qui l'ail un court
séjour en Italie a expliqué son but qui con-
siste h colonisé r la Tripolilaine au moyen
de la création de contres habités, des villa-
ges «où le eolon trouvera l'assistance intel-
lectuelle et morale nécessaire.
Le général de Bono a l'intention de faire
en Tripolitaine, ^'ancienne Numidie, la cul-
ture intensive de l'olivier, la l'ripolilaine
ayant été autrefois une des terres les plus
ferlitles en huile d'olive, eoimne le sont de-
venus les eii\ irons de Sousse et de Sfax.
grAee au labeur des colons français de Tu-
nisie.
l.irc en seconde paije :
A la Chambre.
Au Sénat.
l.es héroïnes africaines, par l-'ugèiii" IVwiuv.
F.n Syrie.
Los desiderata «les Marocains.
La T. S. F. coloniale
--0-0--
M. Viotlette, Gouverneur 'Général, faisant
droit à un vœu des amateurs de T. S. K
d'Algérie, a décidé de reprendre le poste
Hadio-Algéric, qui a été aussitôt mis à sa
disposition. Ce poste sera transféré à bref
délai dans un local appartenant à l'Etat.
Telle était l'information publiée par les
Annales Coloniales du 19 janvier.
Pur suite de cette décision, l'Algérie se
trouve désormais officiellement dotée d'une
station radio-téléphonique qui émet réguliè-
rement des concerts tous les lundi et jeudi.
Un Comité composé de MM. Pinaud, Ito-
bin, le docteur Trabut, le docteur Artigues,
s'est constitué en vue de la formation
en Algérie d'une Amicale de la Station
«t Badio P. T. 1'. Alger » du Gouvernement
généra!.
- Lo but poursuivi par ce Comité est de
constituer une Amicale analogue à celles
qui existent déjà en France et à l'étran-
ger pour certaines stations radiotélépho-
nie ue s.
Ces Amicales ont en principe pour objet
de faciliter 1e fonctionnement de la station
en organisant tout ou partie de ses con-
certs, en lui procurant les ressources indis-
pensables pour son fonctionnement régu-
lier et son développement à tous les points
de vue et en particulier en lui permettant
d'augmenter rapidement sa puissance pour
qu'eUe puisse assurer dans un rayon de
quelques centaines de kilomètres une
réception parfaite à l'abri de toutes pertur-
bations de quelque nature qu'elles soient.
L'on conçoit aisément l'intérêt de telles
associations, Innombrables en effet sont
ceux qui peuvent tirer profit des émissions
radiotélépnoniques : les amateurs, les
colous, des commerçants éloignés de l'à. cu-
personnes éloignées d'un centre et qui ont
intérêt à recevoir, en plus des concerts
émis, les nouvelles journalières, les cours
de la Bourse et le cours des denrées, etc.
11 en est de même des Chambres de Com-
merce et des mairies de Vous les petits vil-
lages où un appareil récepteur installé Ù'
peu de frais, permettra de faire entendre
dans une salle publique ouverte à tous les
habitants, les nouvelles et concerts trans-
mis par la Station.
Mais l'on doit envisager un développe-
ment bien plus important encore des bien-
faits de la Radiophonie.
Que des fonctionnaires, des soldats, des
colons, des commerçants éloignés de la ca-
pitale d'une colonie, soient quotidiennement
tenais au courant des faits du jour, en même
temps que distraits, c'est un admirable
progrès. Mais qu'ils puissent à leur tour,
en cas de besoin, faire connaître au « per-
sonnage utile » le fait imprévu de la brous-
se ou du bled, voilà qui NL\TC à l'imagina-
tion et à l'espoir d'immenses perspectives.
En particulier, on aime à penser aux ser-
vices que rendraient de ri-.rrrs l'osiiis LMtr-
TEims multipliés sur toute l'étendue de nés
possessions coloniales et susceptibles d'ap-
peler un avion sanitaire au secours d'un
hlcssÓ, d'un malade, d'une collectivité sou-
dain frappée par quelque épidémie.
T. S. F. et avien ! C'est !;i de quoi vain-
cre l'espace, le grand obstacle à la marche
de la civilisation en pays neufs.
« Donnez il ma colonie cent postes émet-
teurs de T. S. F. et dix avions, nous disait
1111 administrateur de nos amis, et vous
verrez le Progrès français chausser des
bottes de sept lieues. »
R. B. de Laromiguière
.*Oo-
Un cyclone à Madagascar
-00
Un violent cyclone a sévi sur Iladaga.
car, du 30 janvier an 2 février. Les com-
munications télégraphiques et téléphoniques
ont été interrompues entre le chef-lieu et le
reste de la colonie. La ville de Vatomandry
a été détruite ainsi qu'il résulte d'un pre-
mier compte rendu sommllÎre. Vatomandry
était probablement le centre dit météore. Ou
signale parmi la population indigène un
mort et de nombreux blessés. M. Berthier,
Gouverneur Général par intérim s'est rendu-
sur les lieux.
A Tamatave, un raz de marée n'a causé
aucun dégât important.
Pris de Tauanarive, les rivières Cil crue
ont déterminé des ruptures de digues et la
destruction de la récolte pendante de riz sur
quelques centaines d'hectares.
Enfin, des inondations sont signalées à
Maevatanana.
Les déjals occasionnés à Tahiti
par u cydone
iMns les Annales Colo-niules du U jan-
vier dernier nous avons donné quelques
renseignements sur le cyclone survenu ù
Tahiti dans les premiers jours de janvier
dernier. l!n industriel de l'Ile a envoyi*1 f\ un
de nos confrères les détails suivants qui
sont arrivés par courrier :
<( A la veille de Noël, la pluie lorrentielle
n commencé de tomber el ne s'est plus ar-
rêtée d,. quatorze jours. Le 1 r janvier, il
v eut une édaiivio. Mais dans la nuit, vers
2.'l heures, l'lj fut la catastrophe. Un vent
d'une violence inconnue dans ce pays, qui
ne connaît pas les cyclones, souffla, arra-
chant l«>s arbres, les poteaux télégraphiques
et téléphoniques. L-s rivières bientôt dé-
hord«s,,ent. Le désastre fut particulièrement
redoutable à Papara. dont les deux cours
d'eau sortirent de leiic lil. La montagne,
a'étant éboulée, forma barrage. L'eau mon-
ta de 50 mètres, puis tout céda, et le cou-
rant emporta tout sur son passage, mai-
sons, arbres, bestiaux. On n'entendait que
cris de détresse dans la nuit. Il y eut là
neuf morts et de nombreux blessés.
0( Les effet s de la LmpiMe furent nffreu*
h naialea. Bora-B«»ra. Marripili et Tupai.
Rora-Rora, n'a plus de maisons ni d'arbres.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.11%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.11%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63970685/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63970685/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63970685/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63970685
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63970685