Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-02-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1926 01 février 1926
Description : 1926/02/01 (A27,N17). 1926/02/01 (A27,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397064h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N° 17 NUMOj^JSNîtMEB : - - LUNDI 18011q, In PRVRM lffl
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Les Annales Coloniales
-", r JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIU PAR "LES ANNALES COLONIALES" BOUT LA PROPRIETE
EXCLUSIVE OU JOURNAL
LmAttnonct» eiRiciainé* HtntrtçtHsaux Bureaux AtJoarnmht4mn»leêA#nu$dePaUklêi
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Un M 0 mol8 8 mois
AinMMCMCHTt ™mUé!Lti t rfanc* H Colonieê. 80 » 45 9 25 9
tfhutié ( Etranger 120 » 05 » 31 9
On i abonne dut* totu 1M B. et EHWLN principaux libnir.. t
La situation financière de Madagascar
3u
Lors de la dernière session des délé-
gations économiques et financières de
Madagascar, M. Marcel Olivier, Gouver-
neur Général, prononçait un long et
substantiel discours. Après avoir cons-
taté la prospérité de notre grande Co-
lonie de l'Océan indien, et observé fort
justement qu'elle avait été obtenue en
trente années à peine d'efforts persé-
vérants, M. Olivier passait en revue
toutes les questions d'ordre politique,
administratif, économique ou financier
qui se posent à l'heure présente.
Ce tableau d'ensemble brossé avec vi-
gueur a obtenu le plus grand succès au-
près des membres des délégations.
Pour les grands travaux qui dépen-
dent de la solution donnée aux deux
problèmes de la main-d'œuvre et des
moyens financiers, Al. Marcel unvier a
annoncé qu'il avait définitivement re-
nonbô à l'emprunt, que les travaux de
19^6 se feraient sur les fonds de la
Caisse de réserve et pour les exercices
suivants au moyen de ressources nou-
velles amises à l'étude.
Lai décision prise par M. Olivier est
fondée sur deux faits : la pénurie de
main-d'œuvre ne permet pas d'enlre-
prendrp des travaux au delà d'un cer-
tain chiffre ; un emprunt ferait par sui-
te. peser inutilement sur le budget, la
charge des intérêts et de l'amortisse-
ment des sommes devant rester sans
emploi. , -
M. Olivier, après avoir démontré que
les possibilités fiscales de la Colonie
sont encore très grandes, concluait
« que la contribution qui sera deman-
u dée aux contribuables permettra de
« financer les travaux au fur et à me-
« sure de leur exécution, et que cette
« contribution ne sera pas plus impor-
te tante que l'ensemble des intérêts et
u de l'amortissement des sommes qui
.« auraient été empruntées », cette char-
̃jn ge tombant avec la fin des travaux. »
Tout ceoi montre une prudence exem-
plaire, car il est hors de doute que le
taux actuel de l'argent étant très élevé,
an emipruftt de_150 ou dë 200 millions
li pêsér im é rîi&ge exagMë et
-pour, trop longtemps sur lvbudget de
notre jeune Colonie. .:. -. ;.
Dans son discours M. Olivier a loue,
à juste titre, les colons agriculteurs ou
industriels qui, pour leurs travaux, uti-
lisent des machines modernes, contri-
buant ainsi à résoudre le problème
comlplexe de la main-d'œuvre et il a
constaté que. Madagascar était, njftlgré
cet effort, à peine outillé.
L'exécution des grands travaux va
donc se poursuivre par l'inuustrie pri-
vée, mais ne donnera pas dans le pays
le matériel moderne qui s'impose, ma-
chines de tous ordres pour la construc-
tion de ponts, de (Ugues" a empierre-
ment de routes, de dragage de rivière,
tout cela bien entendu avec un person-
nel réduit.
Cet outillage, les circonscriptions de
Madagascar doivent en être dotées afin
qtie puissent se développer les ressour-
ces fiscales de la Colonie.
Avant de s'embarquer pour rentrer
en France, M, le Gouverneur Général
Marcel Olivier a eu le plaisir d'annon-
cer que le budget de 1926 s'équilibrerait
sans augmentation des impôts. Heu-
reuse colonie 1 C'est un fait : Mada-
gascar présente pour 1926 un budget de
recettes et de dépenses de 153 millions,
en plus-value de près de 70 millions sur
celui de 1924 et de S3 millions sur le
suivants en tablant pour ses recettes
sur les seuls tarifs d'impôts .en vigueur
pour 1925.
- Aux délégations financières, M. Mar-
cel Olivier avait d'ailleurs présenté des
tableaux impressionnants qui mettaient
en luinière la sagesse des méthodes
financières appliquées dans la Grande
Ile.
C'est ainsi que le pourcentage des dé-
penses ^'administration générale sur
l'ensemble du budget qui eiait de 23
en 1913 est descendu à 20 en 1926.
Par contre les Services Economiques
passent de 48 à 54 et les services so-
ciaux de 10 à ii Ces chiffres sont
particulièrement éloquents.
- En appliquant la même comparaison
aux recettes, l'exercice 1926 se présente
dans la situation suivante par rapport à
1913 :
Impôts directs 64 en 1913 ; 48 en
1926;
Impôts indirects : 20 en 1913 ; 24
:en 1926 ;
Taxes industrielles : il en 1913 ;
23 en 1926.
Le fléchissement des impôts directs
est-il normal ? Nous ne le pensons pas.
Il est dû, croyons-nous, à une sous-es-
timatidn des ressources de la popula-
tion indigène. De plus les revenus des
commerçants ne sont pas imposés. Il y
a la - matière à un remaniement que
nous croyons être dans le programme ,
que M, Marcel olivier va soumfetfeue au
Département des Colpniçà, ftft - doute
que la Colonie ne puisse s'assurer des
ressources très importantes qui lui per-
mettront ensuite de financer sans em-
prunt les travaux d'utilité publique in-
dispensables au développement écono-
mique de la Grande Ile.
La situation florissante de la caisse de
réserve qui possède plus de 42 millions
doit être également signalée. Peut-être
dans le passé, a-t-on un peu trop thé-
saurisé puisque le mininum réglemen-
taire de cette caisse a été fixé par décret
à 3 millions.
J'ai déjà plusieurs fois, dans les An-
nales Coloniales, déploré le manque
d'outillage moderne à Madagascar qui
oblige à immobiliser une main-u œuvre
importante, sans rendement parce
qu'elle-même mal outillée et sans
conviction, alors que l'aménagement
des terrains de culture et l'introduction
d'industries nouvelles nécessitent de
plus" en plus des ouvriers et des ma-
nœuvres. L'importance des disponibi-
lités de la caisse de réserve semble bien
me donner raison.
En cette matière d'ailleurs, M. le Gou-
verneur Général Marcel Olivier a don-
né tous apaisements puisqu'il prélève
sur cette caisse 25 millions pour doter la
banque d'émission nouvellement créée
(3 millions) et les grands travaux (14
millions), et acheter du matériel pour
les chemins de fer (3 millions).
Cos projets ont obtenu le meilleur
accueil, il y a quelques mois auprès des
délégations financières peu habituées à
une pareille vigueur l..dOS les décisions
administratives.
Quant aux 14 millions restant dispo-
nibles en caîlse, ila ne seront pas long-
temps inactifs, eux aussi, et contribue-
ront sans tarder à l'acquisition de l'ou-
tillage industriel moderne réclamé par
toutes les régions de notre Grande Co-
lonie de l'Océan Indien, aidant à la réa-
lisation de la tâche laborieuse à laquelle
se consacrent tous nos compatriote.
- Maurice BouiUouxr-Lmfont
du - Pfflute.
Vioê-Pritifont de la Chambre,
•
A h BaltJle de Madagascar
–0–
La première assemblée générale constitu-
tive de la Banque de Madagascar se tiendra
vendredi prochain 5 février, à 3 heures, au
siège social de la Banque, 33, rue de la
Boëtie, Paris (80).
Le premier Conseil d'administration se
tiendra ensuite à 4 heures.
La souscription des actions réservées aux
colons de Madagascar sera ouverte dans la
colonie vers le milieu de mars.
–- 1
Les iMBtfMiitsmrtMtiw l'imam
--0-0--
Le 29 janvier, à 7 heures, il fut procédé à
la levée du corps de S. M. Khaï-Dinh, en pré-
sence des autorités. françaises, des délégués des
divers pays de t Union, des souverains soumis
au protectorat, des ministres de France et d'Ita-
lie au Siam. Après une courte cérémonie ri-
tuelle, la levée du corps eut lieu, et le cortège
se dirigea vers la porte Hiennhon, où était
dressé le catafalque. Le Résident Supérieur tle
l'A nnam prononça un discours dradieux, remer-
ciant l'Empereur défunt de sa constante fidélité
envers la France.
(Par dépêche.)
Cabinet da Ministre des Coknies
M. le commandant Fauché, de l'infante-
rie coloniale, a été nommé officiér d'ordon..
nance dû ministre des Colonies, en rempla-
cement de M. lè-éommandant breveté Gil-
lier, appelé à suivre une destination colo-
niale.
Le commandani Fauché a une longue et
très brillante carrière coloniale. Il fut sou-
vent en service Bans la région de Tombouc-
tou au développement de laquelle il a pris
Une. part très active.
111.
A L'OFFICIEL
Le traité franco-siamois
Le Journal officiel du 31 janvier publie
.1' « avis aux importateurs » ci-dessous :
Mise en vigueur du traité d'amitié, de com-
merce et de navigation signé A Paris, le 4 fé-
vrier 1925. -
L'échange des ratifications du traité d'amitié,
de commerce et de navigation entre lia France
et le Siam, signé à paris Je 4 février 1985, a
euaieu a Bangkok le 12 janvier 1926. D'après
la loi du 25 août 1925 qui en porte promulga-
tion et l'article 89 du traité précité ses dispo-
sitions sont entrées en vigueur le jour même
pour dix ans» soit jusqu'au 12 janvier 1986.
Les produite tunisiens
Le « Journal Officiel » du 29 janvier a publié
le relevé des produits d'origine et de prove-
nance tunisienne importés en France ou en
Algérie, pendant Da deuxième décade du mois
de janvier 1986.
Les produits marocains
Le Journal officiel du 30 Janvier publie le
relevé d'es produits originaires et provenant de
ta zone française de l'empire chéri fien importés
en France et en Algérie pendant le mois de dé-
cembre 1925.
La coopération agricole
en Algérie
0
On constate. en Algérie une ex-
tension considérable de la coopéra-
tion dans les diverses formes de
.11,. _'Jh- ---- --
t activité agrecote. il faut reconnanre que ce
mouvement est dû en grande partie à la
propagande inlassable de M. Averseng, maire
d'El Affroun.
Grâce à son initiative, presque tous les co-
lons de la région ouest de la Mitidja sont
adhérents à des institutions coopératives qui
leur facilitent singulièrement les opérations
variées que comporte le travail agricole.
Les caisses de crédit mutuel représentent
la partie financière de V oeuvre, mais elle en
comporte bien d'autres. Les producteurs de
tabacs, au lieu de se nuire les uns aux autres
comme auparavant par la concurrence, ont
associé leurs intérêts dans une coopérative
qui leur procure aux meilleures conditions
tout ce qui est nécessaire à leur culture et se
charge du placement de leurs récoltes.
Mais c'est surtout dans le milieu viticole
que la coopération fait merveille. Naguère,
le vigneron ne savait que produire et récolter
son vin. Il Perdait le plus souvent les s'ous-
produits de la vendange parce qu'il n'était
Pas outillé pour les traiter. S'il avait quel-
ques dizaines d'hectolitres inférieurs ou tour-
nés, il en était fort embarrassé et les vendait
à vil prix à des marchands peu scrupuleux
qui mêlaient (es produits frelatés à d'auttes
vins et nuisaient ainsi à la réputation des crus
algériens.
Aujourd'hui, grâce à la coopération, les
sous-produits sont utilisés, notamment à la
fabrication de confitures et les vins tournés
ou inférieurs sont envoyés à la distillerie
commune. Seuls les vins de bonne qualité
sont expédiés sur les marchés français et
étrangers, de telle sorte que le bon renom de
l'Algérie viticole en est singulièremnt conso-
lidé.
Le fait d'avoir mis ainsi l'alambic coopé-
ratif à la disposition des producteurs assure
à ceux-ci le contrôle des cours des vins et des
alcools et constitue un progrès dont les viti-
culteurs peuvent seuls apprécier l'i",ria'zce.
Encouragé par les résultats obteftu's dans
la région où son action s'est exercé* ditecte-
ment, M, Averseng ttq pas hlsiti* h itfndrç
sa Oropagando dè Vanité côté dei la MItidja.
Il y a quelques jourst les viticulteurs de
la rive droite se réunissaient, sur sa convoca-
tion à la mairie de Rouiba.
Il y avait là des colons qui représentent
une Production annuelle d'au moins 1.200.000
hectolitres.
M. Averseng leur a exposé sa thèse coopé-
ratrice, d'autant plus persuasive qu'il pou-
vait l'appuyer de résultats probants, d'ail-
leurs déjà connus par la renommée.
Aussi, une puissante coopérative a-t-elle
été fondée dès ce premier contact. Sous peu,
une distillerie dotée d'un outillage complet
s'élèvera dans cette région, permettant de
transformer en alcool les vins médiocres, trop
faibles ou avariés et l'exemple gagnant de
proche en proche fera surgir dans les trois
départements algériens des institutions ana-
logues.
Ainsi s'affirme, en Algérie, un nouvel as-
pect de Vœuvre agricole par la solidarité de
l'effort collectif qui a tant de peine à triom-
pher en France des traditions individualistes
de nos Populations rurales.
Ernest Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-président de la Commission
des Douanes
Mills polltiqueusnmis en Tiniisii
La législation tunisienne vient d'être
complétée par des dispositions importantes
relatives aux délits politiques.
Le premier article de ces dispositions vise
spécialement là propagan3e communiste an-
timilitariste au_moyen de comptes rendus de
presse inexacts de débats dans l'assemblée
politique de France et de Tunisie, de cris
séditieux et de la continuation illicite de
publication de journaux ayant été condam-
nés par les tribunaux.
Un autre texte règle d'une façon défini"
tive la compétence juridictionnelle en ma-
tière de délits politiques. De telles infrac-
tions, lorsquelles se produisent, même com-
mises par des sujets tunisiens, n'ont pas seu-
lement pour effet de troubler la tranquillité
de l'Etat ou de mettre en échec le prestige
du souverain, elles affectent aussi l'œuvre
du Gouvernement du protectorat et gênent
ta mission d'ordre public.
Un décret met fin à cette incertitude d'une
façon toute logique en décidant que désor-
mais les tribunaux français connaîtront de
tous les délits politiques commis en Tuni.
sie.
Contre les arabes indésirables
--O-
Nous sommes heureux d'apprendre que lors
d'une rafle .policiere dirigée par M. ftebut, com-
missaire d'arrondissement, dans les quartiers
de la Villette et des Buttes-Chaumont, deux ins-
pecteurs parlant l'arabe et le kabyle, appar-
tenant à la section nord-africaine récemment
créée, l'accompagnaient.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le gouverneur général de l'Indochine Yient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 29 janvier 1926, qe taux officiel
de la piastre était de 15 fr. 80.
Le commerce delà France
lavec ses colonies
--0-0--
En 1925, le commerce de la France avec
ses colonies et protectorats a atteint le
chiffre global de 11.035.844.000 francs
contre 9.389.188.000 francs en 1924.
Sur ce total, 4.580.265.000 francs repré-
sentent les produits importés de nos posses-
sions coloniales (au lieu de 4.080. 130 francs
en 1924) et 6.454.344.000 francs expriment
la valeur des exportations de la Métropole
sur ces mêmes possessions (contre 5 mil-
liards 309.058.000), soit un excédent d'ex-
portations de la Métropole de 1.874 mil-
lions contre 1.229 millions pour l'année
précédente.
L'Algérie, comme toujours, vient en tête
(ses exportations sur la France : 1 milliard
622.997.000 francs; ses importations de
France, 2.910.848.000 francs) avec un total
de 4.533.845.005 franocs.
L'indoohine suit immédiatement avec
1.372.324.000 francs, dont 759.846.000 francs
d'achats à la Métropole et 612.478.000 fr.
de ventes.
Le Maroc occupe le troisième rang avec
1.030.549.000 francs. Il nous a acheté pour
§43.738.000 francs et il nous a vendu pour
il. ii-ooo francs.
Vient ensuite l'A. O. F. avec un faptal de
975.592.000 francs. Nous lui avons envoyé
pour 433,521-000 francs de marchandises, et
elle nous en a expédié pour 542.071.000 fr.
La Tunisie suit avec 946.697.000 francs,
dont 553-367 .000 francs d'importations de
nos articles et 393.330.000 francs d'exporta-
tions sur la France.
Puis, c'est Madagascar qui nous a acheté
pour 355.236.000 francs de marchandises et
qui nous en a vendu pour 293.554.000, soit
en tout 648.790.000 francs.
Enfin, les autres colonies (Réunion, An-
tilles, Guyane, Océanie, Côte des Somalis,
etc., etc.) et pays de protectorat ont fait
avec la France au cours de 1925, un trafic
total de 1.527.312.000 francs, dont 929 mil-
lions 24.000 francs de marchandises impor-
tées par la France et 598.288.000 francs
exportées par la France.
;, N.-B. De la statistique générale, il ré-
sulte que la balance visible de notre com-
merce avec l'étranger s'est traduite par une
importation en France de 39.400.241.000 fr.
de marchandises et une exportation hors de
France se montant à 38.958.71 i.000 francs,
Boit un excédent d'entrées de 441-530,000 fr.,
contre un excédent de sorties de 31a mil-
Honr et demi en 1924. « (
Les totaux généraux (France, étranger,
colonies, pays de protectorat) accusent
43.980.506.000 francs de marchandises im-
portées par la France (contre 39.928.002.000
francs en 1924) et 45..P3.SS5.ooo francs de
marchandises exportées par la France (con-
tre 41.468.360.000 francs en 1924), soit un
trafic total de 89.394,061.000 francs contre
81.39Ô.362.000 francs en 1924.
L'AVIATION COLONIALE
0-0–
A travers l'Afrique
L'aviateur anglais Cobham, qui tente lu
randonnée aérienne Londres-Le Cap, est
arrivé hier à Bulawayo (Rodhésie méridio-
nale). venant de Liutngstone.
La traversée de l'Atlantique
Le commandant Ramon Franco, le capi-
taine Ruiz de Aida et l'enseigne Duran qui
avaient quitté le Cap Palos sur la Côte orien-
tale espagnole le 22, ont repris leur vol
le 30 janvier à 15 heures (heure de Greclt-
wiclz,), de l'Ile de Fernando de Noronha, où
ils avaient amerri la veille à 20 heures, et
sont arrivés le môme jour à Pcrnambouc
à 16 h. fô, franchissant ainsi les 300 kilo-
mètres qui les séparaient encore de la
côte américaine.
Notons que des lies du Cap Vert à Pcr-
nambuco la distance est de 2.650 lcilomè-
tres.
France-Algérie-Maroc-Sénégal
Voici les résultats actuellement obtenus
par les lignes aériennes Latécoère sur leurs
itinéraires de l'Algérie, du Maroc et du
Sénégal.
Le nombre de lettres transportées par les
avions de cette Compagnie entre Ma France,
le Maroc, l'Algérie et le Sénégal s'élève au
chiffre fonnid'a!ble de 7.506.21)1.
Si l'on se reporte au tableau ci-dessous,
on reste ïfrappé de la progiression continue
et toujours accélérée du t'fane postai aérien
sur des lignes Latécoère.
1919, 9.124 lettres pesant' 178 kilos ; 1920,
182.051 lettres pesait 3.148 kilos ; 1921,
387.806 lettres pesant 6.707 kilos ; 1922,
1.407.352 lettres pesant' 35.398 kilos ; 1923,
2.058.863 lettres pesant 68.153 kilos ; 1924,
4.026.500 Ilettres pesant 81.930 kilos : 1985,
7.602.191 lettres pesant' 151.007 kHos.
On peut juger, par ces chiffres, du rôle
de tout premier plan, qu'occupe la Compa-
gnie Latécoère dans les relations de la
France avec son empire africain.
Précisons que les avions de cette Compa-
gnie ont parcouru, au cours de l'année der-
nière 2.400.000 kilomètres, c'est-à-dire
soixante fois le tour du globe.
ir&cKMi tu WWW il Mu-Mm
Au cours d'une récente séance, M. Huart
a présenté une communication de M. Ryck-
mans, professeur au grand séminaire de
Malines et astronome de l'observatoire de
Bruxelles, relative à « un gnomon arabe du
XIVe siècle ». Ce cadran solaire, qui servait
à marquer l'heure de la prière à Tunis, a
été mis à jour, au cours de fouilles dans les
ruines de Carthage, par le R. P. Delattre.
AU SENAT
-0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Nos collaborateurs et amis MM. Ernest
Haudos, sénateur de lg. Marne et Edouard
Néron, sénateur de la Haute-Loire, ont été
élus vice-présidents de la Commission des
Douanes. Rappelons que M. Ernest Haudos
était avant son arrivée au Sénat., président
de ia Commission des Douanes de la Cham-
bre, dont le rapporteur général était M.
Edouard Néron. Il a, en cette qualité, dirigé
avec une grande compétence de très impor-
tantes conférences économiques internatio-
nales.
QUESTIONS ECRITES
Déclarations imposées à des chefs d'entreprise
aux colonies.
M. Duquaire, sénateur, demande à M. le mi-
nistre des Finances : l' si la déclaration impo-
sée au chef d'entreprise par l'article 6 de la
loi du 13 juillet 1925 doit porter sur la somme
totale remise pendant l'année au commission-
naire, étant donné que sur cette somme, le
commissionnaire doit payer certains frais de
transport ou de magasinage et que, dès lors, le
chef d'entreprise ost dans l'impossibilité de
connaître le montant de la rémunération pro-
prement dite ; 2* si cette déclaration doit b'U¡:O-
pliquer aux courtages des agents établis en
Algérie, Tunisie, laI\oc et Indochine. (Ques-
tion du 17 décemlbre 1925.)
Réponse. - 1' La déclaration que les chefs
d'entreprise sont tenus de souscrire conformé-
ment au dernier alinéa de l'article G de la loi
du 13 juillet 1925 doit comprendre la totalité des
sommes que les intéressés versent Ci l'occasion
de l'exercice de leur profession aux courtiers,
commissionnaires ou autres intermédiaires de
commerce visés audit article.
2" Cel.1e déclaration n'est exigible qu'autant
que les rétributions dont fi s'agit sont payées
è. des contribuable» domiciliés en France.
A LA CHAMBRE
0-0
DEBATS
Les permissionnaires du Maroc
h
Au cours du débat sur le douzième pour
lo mois de février, et sur l'article premier,
M. "llenrt Tasso demande à, M. le Ministre
de la Guerre Jd'accorder plus libéralement
des permissions au jeunes soldats envoyés
au Maroc.
M. Fontanier voudrait savoir où en sont
les opérations militaires en Syrie.
M. Painlevé, ministre de la Guerre (ré-
pond à. M. Tasao que tout ce qui sera pos-
sible de faire, sera fait en faveur des jeu-
nes soldats du M.aroc ; dans toute la me-
sura où les transports le pennettent, il or-
ganisera des tours de permission.
M. Hénri Tasso : s'il est en-tendu qu'on
accordera aux jeunes soldats un nouveau
régime de permissions, j'ai satisfaction.
M. Painlevé. C'est enltendu. En ce qui
concerne la Syrie, il ne s'agit plus d'opé-
rations militaires proprements dites, mais
de la répression du brigandage et les por-
tes sont excessivement minimes.
M. Régis demande que l'envoi de la cor-
respondu nce adressée aux miltaires en
Syrie soit amélioré : il suffira, de l'ache-
miner p.ar l'intermédiaire du bureau cen-
tral de Marseille, qui fonctionne déjà pour
le - Maroc.
M. Painlevé répond qu'il va étudier la
question avec le désir de. donner satisfac-
tion à nos soldais.
Puis M. Brom demande au ministre s'il
est disposé à rapatrier les iils de veuves,
qui combattent depuis plus d'un an au
Maroc.
J'étudie, en ce moment, répond M.
Painlevé, les moyens de donner satisfac-
tion à ce désir.
Ces explications terminées, l'article pre-
mier est adopLé.
DANS LES COMMISSIONS
M. Bosc, député radical-socialiste du Gard
a été élu président de la Commission des
douanes.
QUESTIONS ECRITES
Désignation pour l'Afrique du Nord
et les T. O. E.
M. Georges Ancat, député, demande à M. le
ministre de la Guerre, pourquoi, contrairement
à une circulaire récente, des jeunes soldats qui
appartiennent à des familles nombreuses sont
désignés pour des garnisons lointaines ou
môme, des corps expéditionnaires, sous pré-
texte que l'avantage qui leur est accordé ne
l'est que par rapport à ceux de leurs camara-
des qui ont Ja même lettre d'incoiporation,
ajoutant que leurs situations de lamiJilc, ayant
toutes ̃autres considérations, devraient, d'après
l'esprit de la loi, les avantager par rapport à
l'ensemble de leurs caimaradcs du même recru-
temenl. (Question du 28 décembre 1025.)
Réponse. - Aux termes du décret du 16 sep-
tembre 11)25, les jeunes gens accomplissant dix.
huit mois de service, inconporés directement en
Afrique du Nord, sont désignés (par lettre al-
phabétique, en commençant par une lettre dé-
terminée par voie de tirage ,nu sort pour cha-
que contingent incorporé, sans tenir compte de
la -situation de familfle des intéressés en dehors
des exceptions prévues ipar Je décret. Il a (paru,
en effet, plus conforme à l'esprit de nos ins-
titutions, de désigner par tircuge au sort les
jeunes gens envoyés en Afrique du Nord qui,
en raison des circonstances actuelles, sont ap-
pelés à prendre part à des opérations de guerre.
La même .règle a été adoptée pour les envois
sur les théâtres d'opérations extérieurs.
Sous-officiers envoyés au Maroc
M. Margaine, député, demande AI. le minis-
tre de la Guerre pour quelle raison certaines
unités mettent en iroute pour le Maroc des sous-
officiers ayant 15 ans de services, qui peuvent
ainsi quitter l'armée d'un. jour à J'autrc, et qui,
de ce fait, coùtent à l'Etat un double voyage
complètement inutile. (Question du 14 janvier
1926.)
Réponse. - Los militaires commissionnés ne
doivent être envoyés sur les théâtres d'opéra-
tions extérieurs, lorsque leur rang syr les listes
teg appelle à partir, que s'il reste ai ce moment
plus d'un an. de service à accomplir avant leur
radiation des contrôles, conformément à la loi
de recrutement, ou 'le terme de Jeur commission.
Ceux qui demanderaient a démissionner après
leur arrivée sur les théâtres d'opérations exté-
rieur et avant d'avoir accompli sur ces terri-
toires le temps de séjour réglementaire, doivent
être rapatriés à leurs frais.
UN BAPTÊMEJJITTÉRAIRE
--0-0.-
L'Institut Colonial français conviait l'autre
soir ses fidèles au dîner de baptême de sa jeune
pupille dénommée « Société des Romancier
et auteurs coloniaux français ».
L'enfant eut pour parrains des gens de qua-
lité, l'amiral Lacaze, ancien ministre de la
Marine, et M. Georges Lecomte, président de
la Société des Gens de Lettres, membre de
l'Académie française. M. Léon Perrier, mi-
nistre des Colonies, présidait, faisant fonctions
d'officier d'état civil.
L'assistance était fort nombreuse, venue ce
tous les coins des tropiques, et même de Paris.
M. Jehan Gheerbrandt ouvrit le feu à
l'heure des toasts en fixant la carrière que de-
vra suivre la jeune Société à laquelle il prodi-
gua éloquemment des conseils de solidarité so-
ciale.
Puis ce furent les compliments du délicat
écrivain Marius Leblond, évoquant tout le
charme de l'ancienne France qui revit encore
si complètement dans les moeurs de nos vieilles
possessions.
Un fier guerrier, le colonel Garenne chanta
l'hymne à l'armée coloniale et à la plus grande
France d' outre-mer. L'auteur de lalina et de
la Captive nue omit toutefois de parler de ses
croustillantes sensations exotiques.
Un autre parent lointain, un vieux brous-
sard, au langage dur, vint ensuite présenter ses
souhaits, assurant que depuis longtemps il
attendait cette naissance.
Il charma l'assistance par sa verve gauloise
pimentée de propos rabelaisiens, c'était Ro-
bert Randau.
Enfin, M. Georges Lecomte enregistra pom-
peusement la naissance de l' enfant auquel^
parrain magnifique, il offre dès aujourd'hui
asile dans l'hôtel des Gens de Lettres, 10,
cité et rue Rougemont, à Paris.
Le grand-prêtre des lettres françaises pro-
nonça ensuite des exorcismes - comme à Bom-
bon. - Après avoir fulminé contre « l'esprit du
boulevard1 », ce gamin sceptique et gouailleur,
né il y a moins d'un, siècle sur le perron de
Tortoni, il le « chassa » avec force impréca-
tions. Son voisin, J. Rosny, de l'Académie
des Concourt, murmura malicieusement : « Ces
officiels, tous les mêmes ! Un seul credo 1 »
Enfin, M. Léon Perrier. dans une spirituelle
allocution, adressa ses souhaits à la jeune asso-
ciation et prononça le dignus est intrare de l'en-
fant dans la grande famille coloniale.
L.-G. Thébault
motel
La guerre au Maroc
Le Haut Commandement
Le maréchal Pétain est attendu au Maroc
vers le 15 février, après son voyage en
Espagne.
Le 28 le général Boichut a visité le sec-
teur d'Ouezzan.
Les opérations militaires
Groupement de Fez. - Un détachement
de sécurité du poste du djebel Seloum, à
12 kilomètres au nord d'Ouezzan, a étô
attaqué aux environs du poste. L'enneoni
a été mis en fuite par la garnison du poste,
et l'artillerie. Il a subi des pertes sévè-
res.
Dans la région de la Zaouïa des Ouled
Ghessar, nos postes de Rihaina et de Ta-
bouda ont reçu de nombreux coups de fu-
sil dans la journée du 29 janvier.
Groupement de Taza. - Des détache-
ments de troupes régulières ont effectué
sans incidents des reconnaissances. au
djebel de Tizoula à 3 kilomètres au nord-
ouest de Djorfata et vars Bab el Mordja, à
5 kilomètres au nord-ouest de Bou Ha-
roun.
L'ennemi a attaqué sans succès nos par-
tisans à l'ouest du djebel de Nador et à
Tanijout, à 19 kilomètres a l'est de Bera-
ber.
L'aviation
Notre aviation a effectué, en représailles,
des bombardements sur les points du con-
centration de l'ennemi, notamment à Aïn
Borda.
Une belle citation
Le capitaine Ducas, après vingt-cinq
jours de présence au front marocain a été
1 objet de la citation suivante, la décora-
tion lui ayant été remise à Meknès par le
maréchal Pétain :
Officier de réserve, venu comme volontaire au
Maroc, A pris une part des plus actives à toutes
les opérations de l'csou:th-iUc depuis sa forma-
tion, En particulier Je 15 septembre J925, malgré
une dure fusillade, est descendu ù failble hau-
teur pour mitrailler les ôlôments ennemis con-
centrés sur Aïn-Berda.
Le 2-6 septembre 1925, a CXÓèllk sept missions
de bombardement à faible hauteur sur la côte
505 et les organisations ennemies autour de
Bourganous.
A exécuté 37 missions de guerre depuis la
formation de l'escadrille.
Depuis ce moment, le capitaine Ducas a
pris part à 80 missions de guerre, malgré
le mauvais temps.
Les soumissions
A la suite de la pression exercée par les
éléments dévoués au Maghzen sur la tribu
Haus, la fraction des Haus Zaddini, à l'ex-
ception du douar de Tarran, a fait sa sou-
mission livrant immédiatement cent fusils
et promettant de livrer Ecuki.
Le ohef rebeWe Yanana des Andjeras, à la
tête de tous ses gens, s'est présenté pour,
demander l'aman.
Le cheik Sellai, à la tête de sa tribu, a
occupé, dans la matinée, Bugaibak, mettant
en fuite la garde ennemie dont deux hom-
mes ont été tués et quatre faits ptisonniere.
Grèce à ces soumissions effectuées, la sé-
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Les Annales Coloniales
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LU ARTICLES PUBLIU PAR "LES ANNALES COLONIALES" BOUT LA PROPRIETE
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tfhutié ( Etranger 120 » 05 » 31 9
On i abonne dut* totu 1M B. et EHWLN principaux libnir.. t
La situation financière de Madagascar
3u
Lors de la dernière session des délé-
gations économiques et financières de
Madagascar, M. Marcel Olivier, Gouver-
neur Général, prononçait un long et
substantiel discours. Après avoir cons-
taté la prospérité de notre grande Co-
lonie de l'Océan indien, et observé fort
justement qu'elle avait été obtenue en
trente années à peine d'efforts persé-
vérants, M. Olivier passait en revue
toutes les questions d'ordre politique,
administratif, économique ou financier
qui se posent à l'heure présente.
Ce tableau d'ensemble brossé avec vi-
gueur a obtenu le plus grand succès au-
près des membres des délégations.
Pour les grands travaux qui dépen-
dent de la solution donnée aux deux
problèmes de la main-d'œuvre et des
moyens financiers, Al. Marcel unvier a
annoncé qu'il avait définitivement re-
nonbô à l'emprunt, que les travaux de
19^6 se feraient sur les fonds de la
Caisse de réserve et pour les exercices
suivants au moyen de ressources nou-
velles amises à l'étude.
Lai décision prise par M. Olivier est
fondée sur deux faits : la pénurie de
main-d'œuvre ne permet pas d'enlre-
prendrp des travaux au delà d'un cer-
tain chiffre ; un emprunt ferait par sui-
te. peser inutilement sur le budget, la
charge des intérêts et de l'amortisse-
ment des sommes devant rester sans
emploi. , -
M. Olivier, après avoir démontré que
les possibilités fiscales de la Colonie
sont encore très grandes, concluait
« que la contribution qui sera deman-
u dée aux contribuables permettra de
« financer les travaux au fur et à me-
« sure de leur exécution, et que cette
« contribution ne sera pas plus impor-
te tante que l'ensemble des intérêts et
u de l'amortissement des sommes qui
.« auraient été empruntées », cette char-
̃jn ge tombant avec la fin des travaux. »
Tout ceoi montre une prudence exem-
plaire, car il est hors de doute que le
taux actuel de l'argent étant très élevé,
an emipruftt de_150 ou dë 200 millions
li pêsér im é rîi&ge exagMë et
-pour, trop longtemps sur lvbudget de
notre jeune Colonie. .:. -. ;.
Dans son discours M. Olivier a loue,
à juste titre, les colons agriculteurs ou
industriels qui, pour leurs travaux, uti-
lisent des machines modernes, contri-
buant ainsi à résoudre le problème
comlplexe de la main-d'œuvre et il a
constaté que. Madagascar était, njftlgré
cet effort, à peine outillé.
L'exécution des grands travaux va
donc se poursuivre par l'inuustrie pri-
vée, mais ne donnera pas dans le pays
le matériel moderne qui s'impose, ma-
chines de tous ordres pour la construc-
tion de ponts, de (Ugues" a empierre-
ment de routes, de dragage de rivière,
tout cela bien entendu avec un person-
nel réduit.
Cet outillage, les circonscriptions de
Madagascar doivent en être dotées afin
qtie puissent se développer les ressour-
ces fiscales de la Colonie.
Avant de s'embarquer pour rentrer
en France, M, le Gouverneur Général
Marcel Olivier a eu le plaisir d'annon-
cer que le budget de 1926 s'équilibrerait
sans augmentation des impôts. Heu-
reuse colonie 1 C'est un fait : Mada-
gascar présente pour 1926 un budget de
recettes et de dépenses de 153 millions,
en plus-value de près de 70 millions sur
celui de 1924 et de S3 millions sur le
suivants en tablant pour ses recettes
sur les seuls tarifs d'impôts .en vigueur
pour 1925.
- Aux délégations financières, M. Mar-
cel Olivier avait d'ailleurs présenté des
tableaux impressionnants qui mettaient
en luinière la sagesse des méthodes
financières appliquées dans la Grande
Ile.
C'est ainsi que le pourcentage des dé-
penses ^'administration générale sur
l'ensemble du budget qui eiait de 23
en 1913 est descendu à 20 en 1926.
Par contre les Services Economiques
passent de 48 à 54 et les services so-
ciaux de 10 à ii Ces chiffres sont
particulièrement éloquents.
- En appliquant la même comparaison
aux recettes, l'exercice 1926 se présente
dans la situation suivante par rapport à
1913 :
Impôts directs 64 en 1913 ; 48 en
1926;
Impôts indirects : 20 en 1913 ; 24
:en 1926 ;
Taxes industrielles : il en 1913 ;
23 en 1926.
Le fléchissement des impôts directs
est-il normal ? Nous ne le pensons pas.
Il est dû, croyons-nous, à une sous-es-
timatidn des ressources de la popula-
tion indigène. De plus les revenus des
commerçants ne sont pas imposés. Il y
a la - matière à un remaniement que
nous croyons être dans le programme ,
que M, Marcel olivier va soumfetfeue au
Département des Colpniçà, ftft - doute
que la Colonie ne puisse s'assurer des
ressources très importantes qui lui per-
mettront ensuite de financer sans em-
prunt les travaux d'utilité publique in-
dispensables au développement écono-
mique de la Grande Ile.
La situation florissante de la caisse de
réserve qui possède plus de 42 millions
doit être également signalée. Peut-être
dans le passé, a-t-on un peu trop thé-
saurisé puisque le mininum réglemen-
taire de cette caisse a été fixé par décret
à 3 millions.
J'ai déjà plusieurs fois, dans les An-
nales Coloniales, déploré le manque
d'outillage moderne à Madagascar qui
oblige à immobiliser une main-u œuvre
importante, sans rendement parce
qu'elle-même mal outillée et sans
conviction, alors que l'aménagement
des terrains de culture et l'introduction
d'industries nouvelles nécessitent de
plus" en plus des ouvriers et des ma-
nœuvres. L'importance des disponibi-
lités de la caisse de réserve semble bien
me donner raison.
En cette matière d'ailleurs, M. le Gou-
verneur Général Marcel Olivier a don-
né tous apaisements puisqu'il prélève
sur cette caisse 25 millions pour doter la
banque d'émission nouvellement créée
(3 millions) et les grands travaux (14
millions), et acheter du matériel pour
les chemins de fer (3 millions).
Cos projets ont obtenu le meilleur
accueil, il y a quelques mois auprès des
délégations financières peu habituées à
une pareille vigueur l..dOS les décisions
administratives.
Quant aux 14 millions restant dispo-
nibles en caîlse, ila ne seront pas long-
temps inactifs, eux aussi, et contribue-
ront sans tarder à l'acquisition de l'ou-
tillage industriel moderne réclamé par
toutes les régions de notre Grande Co-
lonie de l'Océan Indien, aidant à la réa-
lisation de la tâche laborieuse à laquelle
se consacrent tous nos compatriote.
- Maurice BouiUouxr-Lmfont
du - Pfflute.
Vioê-Pritifont de la Chambre,
•
A h BaltJle de Madagascar
–0–
La première assemblée générale constitu-
tive de la Banque de Madagascar se tiendra
vendredi prochain 5 février, à 3 heures, au
siège social de la Banque, 33, rue de la
Boëtie, Paris (80).
Le premier Conseil d'administration se
tiendra ensuite à 4 heures.
La souscription des actions réservées aux
colons de Madagascar sera ouverte dans la
colonie vers le milieu de mars.
–- 1
Les iMBtfMiitsmrtMtiw l'imam
--0-0--
Le 29 janvier, à 7 heures, il fut procédé à
la levée du corps de S. M. Khaï-Dinh, en pré-
sence des autorités. françaises, des délégués des
divers pays de t Union, des souverains soumis
au protectorat, des ministres de France et d'Ita-
lie au Siam. Après une courte cérémonie ri-
tuelle, la levée du corps eut lieu, et le cortège
se dirigea vers la porte Hiennhon, où était
dressé le catafalque. Le Résident Supérieur tle
l'A nnam prononça un discours dradieux, remer-
ciant l'Empereur défunt de sa constante fidélité
envers la France.
(Par dépêche.)
Cabinet da Ministre des Coknies
M. le commandant Fauché, de l'infante-
rie coloniale, a été nommé officiér d'ordon..
nance dû ministre des Colonies, en rempla-
cement de M. lè-éommandant breveté Gil-
lier, appelé à suivre une destination colo-
niale.
Le commandani Fauché a une longue et
très brillante carrière coloniale. Il fut sou-
vent en service Bans la région de Tombouc-
tou au développement de laquelle il a pris
Une. part très active.
111.
A L'OFFICIEL
Le traité franco-siamois
Le Journal officiel du 31 janvier publie
.1' « avis aux importateurs » ci-dessous :
Mise en vigueur du traité d'amitié, de com-
merce et de navigation signé A Paris, le 4 fé-
vrier 1925. -
L'échange des ratifications du traité d'amitié,
de commerce et de navigation entre lia France
et le Siam, signé à paris Je 4 février 1985, a
euaieu a Bangkok le 12 janvier 1926. D'après
la loi du 25 août 1925 qui en porte promulga-
tion et l'article 89 du traité précité ses dispo-
sitions sont entrées en vigueur le jour même
pour dix ans» soit jusqu'au 12 janvier 1986.
Les produite tunisiens
Le « Journal Officiel » du 29 janvier a publié
le relevé des produits d'origine et de prove-
nance tunisienne importés en France ou en
Algérie, pendant Da deuxième décade du mois
de janvier 1986.
Les produits marocains
Le Journal officiel du 30 Janvier publie le
relevé d'es produits originaires et provenant de
ta zone française de l'empire chéri fien importés
en France et en Algérie pendant le mois de dé-
cembre 1925.
La coopération agricole
en Algérie
0
On constate. en Algérie une ex-
tension considérable de la coopéra-
tion dans les diverses formes de
.11,. _'Jh- ---- --
t activité agrecote. il faut reconnanre que ce
mouvement est dû en grande partie à la
propagande inlassable de M. Averseng, maire
d'El Affroun.
Grâce à son initiative, presque tous les co-
lons de la région ouest de la Mitidja sont
adhérents à des institutions coopératives qui
leur facilitent singulièrement les opérations
variées que comporte le travail agricole.
Les caisses de crédit mutuel représentent
la partie financière de V oeuvre, mais elle en
comporte bien d'autres. Les producteurs de
tabacs, au lieu de se nuire les uns aux autres
comme auparavant par la concurrence, ont
associé leurs intérêts dans une coopérative
qui leur procure aux meilleures conditions
tout ce qui est nécessaire à leur culture et se
charge du placement de leurs récoltes.
Mais c'est surtout dans le milieu viticole
que la coopération fait merveille. Naguère,
le vigneron ne savait que produire et récolter
son vin. Il Perdait le plus souvent les s'ous-
produits de la vendange parce qu'il n'était
Pas outillé pour les traiter. S'il avait quel-
ques dizaines d'hectolitres inférieurs ou tour-
nés, il en était fort embarrassé et les vendait
à vil prix à des marchands peu scrupuleux
qui mêlaient (es produits frelatés à d'auttes
vins et nuisaient ainsi à la réputation des crus
algériens.
Aujourd'hui, grâce à la coopération, les
sous-produits sont utilisés, notamment à la
fabrication de confitures et les vins tournés
ou inférieurs sont envoyés à la distillerie
commune. Seuls les vins de bonne qualité
sont expédiés sur les marchés français et
étrangers, de telle sorte que le bon renom de
l'Algérie viticole en est singulièremnt conso-
lidé.
Le fait d'avoir mis ainsi l'alambic coopé-
ratif à la disposition des producteurs assure
à ceux-ci le contrôle des cours des vins et des
alcools et constitue un progrès dont les viti-
culteurs peuvent seuls apprécier l'i",ria'zce.
Encouragé par les résultats obteftu's dans
la région où son action s'est exercé* ditecte-
ment, M, Averseng ttq pas hlsiti* h itfndrç
sa Oropagando dè Vanité côté dei la MItidja.
Il y a quelques jourst les viticulteurs de
la rive droite se réunissaient, sur sa convoca-
tion à la mairie de Rouiba.
Il y avait là des colons qui représentent
une Production annuelle d'au moins 1.200.000
hectolitres.
M. Averseng leur a exposé sa thèse coopé-
ratrice, d'autant plus persuasive qu'il pou-
vait l'appuyer de résultats probants, d'ail-
leurs déjà connus par la renommée.
Aussi, une puissante coopérative a-t-elle
été fondée dès ce premier contact. Sous peu,
une distillerie dotée d'un outillage complet
s'élèvera dans cette région, permettant de
transformer en alcool les vins médiocres, trop
faibles ou avariés et l'exemple gagnant de
proche en proche fera surgir dans les trois
départements algériens des institutions ana-
logues.
Ainsi s'affirme, en Algérie, un nouvel as-
pect de Vœuvre agricole par la solidarité de
l'effort collectif qui a tant de peine à triom-
pher en France des traditions individualistes
de nos Populations rurales.
Ernest Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-président de la Commission
des Douanes
Mills polltiqueusnmis en Tiniisii
La législation tunisienne vient d'être
complétée par des dispositions importantes
relatives aux délits politiques.
Le premier article de ces dispositions vise
spécialement là propagan3e communiste an-
timilitariste au_moyen de comptes rendus de
presse inexacts de débats dans l'assemblée
politique de France et de Tunisie, de cris
séditieux et de la continuation illicite de
publication de journaux ayant été condam-
nés par les tribunaux.
Un autre texte règle d'une façon défini"
tive la compétence juridictionnelle en ma-
tière de délits politiques. De telles infrac-
tions, lorsquelles se produisent, même com-
mises par des sujets tunisiens, n'ont pas seu-
lement pour effet de troubler la tranquillité
de l'Etat ou de mettre en échec le prestige
du souverain, elles affectent aussi l'œuvre
du Gouvernement du protectorat et gênent
ta mission d'ordre public.
Un décret met fin à cette incertitude d'une
façon toute logique en décidant que désor-
mais les tribunaux français connaîtront de
tous les délits politiques commis en Tuni.
sie.
Contre les arabes indésirables
--O-
Nous sommes heureux d'apprendre que lors
d'une rafle .policiere dirigée par M. ftebut, com-
missaire d'arrondissement, dans les quartiers
de la Villette et des Buttes-Chaumont, deux ins-
pecteurs parlant l'arabe et le kabyle, appar-
tenant à la section nord-africaine récemment
créée, l'accompagnaient.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le gouverneur général de l'Indochine Yient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 29 janvier 1926, qe taux officiel
de la piastre était de 15 fr. 80.
Le commerce delà France
lavec ses colonies
--0-0--
En 1925, le commerce de la France avec
ses colonies et protectorats a atteint le
chiffre global de 11.035.844.000 francs
contre 9.389.188.000 francs en 1924.
Sur ce total, 4.580.265.000 francs repré-
sentent les produits importés de nos posses-
sions coloniales (au lieu de 4.080. 130 francs
en 1924) et 6.454.344.000 francs expriment
la valeur des exportations de la Métropole
sur ces mêmes possessions (contre 5 mil-
liards 309.058.000), soit un excédent d'ex-
portations de la Métropole de 1.874 mil-
lions contre 1.229 millions pour l'année
précédente.
L'Algérie, comme toujours, vient en tête
(ses exportations sur la France : 1 milliard
622.997.000 francs; ses importations de
France, 2.910.848.000 francs) avec un total
de 4.533.845.005 franocs.
L'indoohine suit immédiatement avec
1.372.324.000 francs, dont 759.846.000 francs
d'achats à la Métropole et 612.478.000 fr.
de ventes.
Le Maroc occupe le troisième rang avec
1.030.549.000 francs. Il nous a acheté pour
§43.738.000 francs et il nous a vendu pour
il. ii-ooo francs.
Vient ensuite l'A. O. F. avec un faptal de
975.592.000 francs. Nous lui avons envoyé
pour 433,521-000 francs de marchandises, et
elle nous en a expédié pour 542.071.000 fr.
La Tunisie suit avec 946.697.000 francs,
dont 553-367 .000 francs d'importations de
nos articles et 393.330.000 francs d'exporta-
tions sur la France.
Puis, c'est Madagascar qui nous a acheté
pour 355.236.000 francs de marchandises et
qui nous en a vendu pour 293.554.000, soit
en tout 648.790.000 francs.
Enfin, les autres colonies (Réunion, An-
tilles, Guyane, Océanie, Côte des Somalis,
etc., etc.) et pays de protectorat ont fait
avec la France au cours de 1925, un trafic
total de 1.527.312.000 francs, dont 929 mil-
lions 24.000 francs de marchandises impor-
tées par la France et 598.288.000 francs
exportées par la France.
;, N.-B. De la statistique générale, il ré-
sulte que la balance visible de notre com-
merce avec l'étranger s'est traduite par une
importation en France de 39.400.241.000 fr.
de marchandises et une exportation hors de
France se montant à 38.958.71 i.000 francs,
Boit un excédent d'entrées de 441-530,000 fr.,
contre un excédent de sorties de 31a mil-
Honr et demi en 1924. « (
Les totaux généraux (France, étranger,
colonies, pays de protectorat) accusent
43.980.506.000 francs de marchandises im-
portées par la France (contre 39.928.002.000
francs en 1924) et 45..P3.SS5.ooo francs de
marchandises exportées par la France (con-
tre 41.468.360.000 francs en 1924), soit un
trafic total de 89.394,061.000 francs contre
81.39Ô.362.000 francs en 1924.
L'AVIATION COLONIALE
0-0–
A travers l'Afrique
L'aviateur anglais Cobham, qui tente lu
randonnée aérienne Londres-Le Cap, est
arrivé hier à Bulawayo (Rodhésie méridio-
nale). venant de Liutngstone.
La traversée de l'Atlantique
Le commandant Ramon Franco, le capi-
taine Ruiz de Aida et l'enseigne Duran qui
avaient quitté le Cap Palos sur la Côte orien-
tale espagnole le 22, ont repris leur vol
le 30 janvier à 15 heures (heure de Greclt-
wiclz,), de l'Ile de Fernando de Noronha, où
ils avaient amerri la veille à 20 heures, et
sont arrivés le môme jour à Pcrnambouc
à 16 h. fô, franchissant ainsi les 300 kilo-
mètres qui les séparaient encore de la
côte américaine.
Notons que des lies du Cap Vert à Pcr-
nambuco la distance est de 2.650 lcilomè-
tres.
France-Algérie-Maroc-Sénégal
Voici les résultats actuellement obtenus
par les lignes aériennes Latécoère sur leurs
itinéraires de l'Algérie, du Maroc et du
Sénégal.
Le nombre de lettres transportées par les
avions de cette Compagnie entre Ma France,
le Maroc, l'Algérie et le Sénégal s'élève au
chiffre fonnid'a!ble de 7.506.21)1.
Si l'on se reporte au tableau ci-dessous,
on reste ïfrappé de la progiression continue
et toujours accélérée du t'fane postai aérien
sur des lignes Latécoère.
1919, 9.124 lettres pesant' 178 kilos ; 1920,
182.051 lettres pesait 3.148 kilos ; 1921,
387.806 lettres pesant 6.707 kilos ; 1922,
1.407.352 lettres pesant' 35.398 kilos ; 1923,
2.058.863 lettres pesant 68.153 kilos ; 1924,
4.026.500 Ilettres pesant 81.930 kilos : 1985,
7.602.191 lettres pesant' 151.007 kHos.
On peut juger, par ces chiffres, du rôle
de tout premier plan, qu'occupe la Compa-
gnie Latécoère dans les relations de la
France avec son empire africain.
Précisons que les avions de cette Compa-
gnie ont parcouru, au cours de l'année der-
nière 2.400.000 kilomètres, c'est-à-dire
soixante fois le tour du globe.
ir&cKMi tu WWW il Mu-Mm
Au cours d'une récente séance, M. Huart
a présenté une communication de M. Ryck-
mans, professeur au grand séminaire de
Malines et astronome de l'observatoire de
Bruxelles, relative à « un gnomon arabe du
XIVe siècle ». Ce cadran solaire, qui servait
à marquer l'heure de la prière à Tunis, a
été mis à jour, au cours de fouilles dans les
ruines de Carthage, par le R. P. Delattre.
AU SENAT
-0-0--
DANS LES COMMISSIONS
Nos collaborateurs et amis MM. Ernest
Haudos, sénateur de lg. Marne et Edouard
Néron, sénateur de la Haute-Loire, ont été
élus vice-présidents de la Commission des
Douanes. Rappelons que M. Ernest Haudos
était avant son arrivée au Sénat., président
de ia Commission des Douanes de la Cham-
bre, dont le rapporteur général était M.
Edouard Néron. Il a, en cette qualité, dirigé
avec une grande compétence de très impor-
tantes conférences économiques internatio-
nales.
QUESTIONS ECRITES
Déclarations imposées à des chefs d'entreprise
aux colonies.
M. Duquaire, sénateur, demande à M. le mi-
nistre des Finances : l' si la déclaration impo-
sée au chef d'entreprise par l'article 6 de la
loi du 13 juillet 1925 doit porter sur la somme
totale remise pendant l'année au commission-
naire, étant donné que sur cette somme, le
commissionnaire doit payer certains frais de
transport ou de magasinage et que, dès lors, le
chef d'entreprise ost dans l'impossibilité de
connaître le montant de la rémunération pro-
prement dite ; 2* si cette déclaration doit b'U¡:O-
pliquer aux courtages des agents établis en
Algérie, Tunisie, laI\oc et Indochine. (Ques-
tion du 17 décemlbre 1925.)
Réponse. - 1' La déclaration que les chefs
d'entreprise sont tenus de souscrire conformé-
ment au dernier alinéa de l'article G de la loi
du 13 juillet 1925 doit comprendre la totalité des
sommes que les intéressés versent Ci l'occasion
de l'exercice de leur profession aux courtiers,
commissionnaires ou autres intermédiaires de
commerce visés audit article.
2" Cel.1e déclaration n'est exigible qu'autant
que les rétributions dont fi s'agit sont payées
è. des contribuable» domiciliés en France.
A LA CHAMBRE
0-0
DEBATS
Les permissionnaires du Maroc
h
Au cours du débat sur le douzième pour
lo mois de février, et sur l'article premier,
M. "llenrt Tasso demande à, M. le Ministre
de la Guerre Jd'accorder plus libéralement
des permissions au jeunes soldats envoyés
au Maroc.
M. Fontanier voudrait savoir où en sont
les opérations militaires en Syrie.
M. Painlevé, ministre de la Guerre (ré-
pond à. M. Tasao que tout ce qui sera pos-
sible de faire, sera fait en faveur des jeu-
nes soldats du M.aroc ; dans toute la me-
sura où les transports le pennettent, il or-
ganisera des tours de permission.
M. Hénri Tasso : s'il est en-tendu qu'on
accordera aux jeunes soldats un nouveau
régime de permissions, j'ai satisfaction.
M. Painlevé. C'est enltendu. En ce qui
concerne la Syrie, il ne s'agit plus d'opé-
rations militaires proprements dites, mais
de la répression du brigandage et les por-
tes sont excessivement minimes.
M. Régis demande que l'envoi de la cor-
respondu nce adressée aux miltaires en
Syrie soit amélioré : il suffira, de l'ache-
miner p.ar l'intermédiaire du bureau cen-
tral de Marseille, qui fonctionne déjà pour
le - Maroc.
M. Painlevé répond qu'il va étudier la
question avec le désir de. donner satisfac-
tion à nos soldais.
Puis M. Brom demande au ministre s'il
est disposé à rapatrier les iils de veuves,
qui combattent depuis plus d'un an au
Maroc.
J'étudie, en ce moment, répond M.
Painlevé, les moyens de donner satisfac-
tion à ce désir.
Ces explications terminées, l'article pre-
mier est adopLé.
DANS LES COMMISSIONS
M. Bosc, député radical-socialiste du Gard
a été élu président de la Commission des
douanes.
QUESTIONS ECRITES
Désignation pour l'Afrique du Nord
et les T. O. E.
M. Georges Ancat, député, demande à M. le
ministre de la Guerre, pourquoi, contrairement
à une circulaire récente, des jeunes soldats qui
appartiennent à des familles nombreuses sont
désignés pour des garnisons lointaines ou
môme, des corps expéditionnaires, sous pré-
texte que l'avantage qui leur est accordé ne
l'est que par rapport à ceux de leurs camara-
des qui ont Ja même lettre d'incoiporation,
ajoutant que leurs situations de lamiJilc, ayant
toutes ̃autres considérations, devraient, d'après
l'esprit de la loi, les avantager par rapport à
l'ensemble de leurs caimaradcs du même recru-
temenl. (Question du 28 décembre 1025.)
Réponse. - Aux termes du décret du 16 sep-
tembre 11)25, les jeunes gens accomplissant dix.
huit mois de service, inconporés directement en
Afrique du Nord, sont désignés (par lettre al-
phabétique, en commençant par une lettre dé-
terminée par voie de tirage ,nu sort pour cha-
que contingent incorporé, sans tenir compte de
la -situation de familfle des intéressés en dehors
des exceptions prévues ipar Je décret. Il a (paru,
en effet, plus conforme à l'esprit de nos ins-
titutions, de désigner par tircuge au sort les
jeunes gens envoyés en Afrique du Nord qui,
en raison des circonstances actuelles, sont ap-
pelés à prendre part à des opérations de guerre.
La même .règle a été adoptée pour les envois
sur les théâtres d'opérations extérieurs.
Sous-officiers envoyés au Maroc
M. Margaine, député, demande AI. le minis-
tre de la Guerre pour quelle raison certaines
unités mettent en iroute pour le Maroc des sous-
officiers ayant 15 ans de services, qui peuvent
ainsi quitter l'armée d'un. jour à J'autrc, et qui,
de ce fait, coùtent à l'Etat un double voyage
complètement inutile. (Question du 14 janvier
1926.)
Réponse. - Los militaires commissionnés ne
doivent être envoyés sur les théâtres d'opéra-
tions extérieurs, lorsque leur rang syr les listes
teg appelle à partir, que s'il reste ai ce moment
plus d'un an. de service à accomplir avant leur
radiation des contrôles, conformément à la loi
de recrutement, ou 'le terme de Jeur commission.
Ceux qui demanderaient a démissionner après
leur arrivée sur les théâtres d'opérations exté-
rieur et avant d'avoir accompli sur ces terri-
toires le temps de séjour réglementaire, doivent
être rapatriés à leurs frais.
UN BAPTÊMEJJITTÉRAIRE
--0-0.-
L'Institut Colonial français conviait l'autre
soir ses fidèles au dîner de baptême de sa jeune
pupille dénommée « Société des Romancier
et auteurs coloniaux français ».
L'enfant eut pour parrains des gens de qua-
lité, l'amiral Lacaze, ancien ministre de la
Marine, et M. Georges Lecomte, président de
la Société des Gens de Lettres, membre de
l'Académie française. M. Léon Perrier, mi-
nistre des Colonies, présidait, faisant fonctions
d'officier d'état civil.
L'assistance était fort nombreuse, venue ce
tous les coins des tropiques, et même de Paris.
M. Jehan Gheerbrandt ouvrit le feu à
l'heure des toasts en fixant la carrière que de-
vra suivre la jeune Société à laquelle il prodi-
gua éloquemment des conseils de solidarité so-
ciale.
Puis ce furent les compliments du délicat
écrivain Marius Leblond, évoquant tout le
charme de l'ancienne France qui revit encore
si complètement dans les moeurs de nos vieilles
possessions.
Un fier guerrier, le colonel Garenne chanta
l'hymne à l'armée coloniale et à la plus grande
France d' outre-mer. L'auteur de lalina et de
la Captive nue omit toutefois de parler de ses
croustillantes sensations exotiques.
Un autre parent lointain, un vieux brous-
sard, au langage dur, vint ensuite présenter ses
souhaits, assurant que depuis longtemps il
attendait cette naissance.
Il charma l'assistance par sa verve gauloise
pimentée de propos rabelaisiens, c'était Ro-
bert Randau.
Enfin, M. Georges Lecomte enregistra pom-
peusement la naissance de l' enfant auquel^
parrain magnifique, il offre dès aujourd'hui
asile dans l'hôtel des Gens de Lettres, 10,
cité et rue Rougemont, à Paris.
Le grand-prêtre des lettres françaises pro-
nonça ensuite des exorcismes - comme à Bom-
bon. - Après avoir fulminé contre « l'esprit du
boulevard1 », ce gamin sceptique et gouailleur,
né il y a moins d'un, siècle sur le perron de
Tortoni, il le « chassa » avec force impréca-
tions. Son voisin, J. Rosny, de l'Académie
des Concourt, murmura malicieusement : « Ces
officiels, tous les mêmes ! Un seul credo 1 »
Enfin, M. Léon Perrier. dans une spirituelle
allocution, adressa ses souhaits à la jeune asso-
ciation et prononça le dignus est intrare de l'en-
fant dans la grande famille coloniale.
L.-G. Thébault
motel
La guerre au Maroc
Le Haut Commandement
Le maréchal Pétain est attendu au Maroc
vers le 15 février, après son voyage en
Espagne.
Le 28 le général Boichut a visité le sec-
teur d'Ouezzan.
Les opérations militaires
Groupement de Fez. - Un détachement
de sécurité du poste du djebel Seloum, à
12 kilomètres au nord d'Ouezzan, a étô
attaqué aux environs du poste. L'enneoni
a été mis en fuite par la garnison du poste,
et l'artillerie. Il a subi des pertes sévè-
res.
Dans la région de la Zaouïa des Ouled
Ghessar, nos postes de Rihaina et de Ta-
bouda ont reçu de nombreux coups de fu-
sil dans la journée du 29 janvier.
Groupement de Taza. - Des détache-
ments de troupes régulières ont effectué
sans incidents des reconnaissances. au
djebel de Tizoula à 3 kilomètres au nord-
ouest de Djorfata et vars Bab el Mordja, à
5 kilomètres au nord-ouest de Bou Ha-
roun.
L'ennemi a attaqué sans succès nos par-
tisans à l'ouest du djebel de Nador et à
Tanijout, à 19 kilomètres a l'est de Bera-
ber.
L'aviation
Notre aviation a effectué, en représailles,
des bombardements sur les points du con-
centration de l'ennemi, notamment à Aïn
Borda.
Une belle citation
Le capitaine Ducas, après vingt-cinq
jours de présence au front marocain a été
1 objet de la citation suivante, la décora-
tion lui ayant été remise à Meknès par le
maréchal Pétain :
Officier de réserve, venu comme volontaire au
Maroc, A pris une part des plus actives à toutes
les opérations de l'csou:th-iUc depuis sa forma-
tion, En particulier Je 15 septembre J925, malgré
une dure fusillade, est descendu ù failble hau-
teur pour mitrailler les ôlôments ennemis con-
centrés sur Aïn-Berda.
Le 2-6 septembre 1925, a CXÓèllk sept missions
de bombardement à faible hauteur sur la côte
505 et les organisations ennemies autour de
Bourganous.
A exécuté 37 missions de guerre depuis la
formation de l'escadrille.
Depuis ce moment, le capitaine Ducas a
pris part à 80 missions de guerre, malgré
le mauvais temps.
Les soumissions
A la suite de la pression exercée par les
éléments dévoués au Maghzen sur la tribu
Haus, la fraction des Haus Zaddini, à l'ex-
ception du douar de Tarran, a fait sa sou-
mission livrant immédiatement cent fusils
et promettant de livrer Ecuki.
Le ohef rebeWe Yanana des Andjeras, à la
tête de tous ses gens, s'est présenté pour,
demander l'aman.
Le cheik Sellai, à la tête de sa tribu, a
occupé, dans la matinée, Bugaibak, mettant
en fuite la garde ennemie dont deux hom-
mes ont été tués et quatre faits ptisonniere.
Grèce à ces soumissions effectuées, la sé-
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