Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 janvier 1926 07 janvier 1926
Description : 1926/01/07 (A27,N3). 1926/01/07 (A27,N3).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397050g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- VING R-SEPI ik.Ml& ANNEE. N° 8 - LE NUMERO : 20 CENTIMES JEUDI SOIH, i JANVH-Jt Hllti
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN I.
LES ARTICLES PUBUts PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
IMA- tt Réclame» ton! Kfwi au Bureaux JuJoumaleidanM h» Agence» dePuUkité
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IIOHEIEITS
av« le wppUwoi
illoatr*
Un an S moia 8 m ̃'.»
France et Colonie». 80 » 45 9 25 t
Étrange,., 120 » 65 » as
On i abonne dam tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraire*
Colonies et socialisme
Mo
Parbleu ! ça n'est pas difficile ! On met
légèrement le chapeau sur l'oreille, on prend
une attitude cavalière, on fait un geste sec
et tranchant et d'une voix assurée on dé-
clare : Des colonies, n'en faut plus. Si
quelqu'un insiste autour de vous, on apporte
quelques lieux communs, sur les droits des
peuples à disposer d'eux-mêmes, sur les as-
pirations patriotiques des nations lointaines;
sur l'héroïsme de ceux en qui elles s'incar-
nent ; suj les cruautés, les rapines, les bar-
baries des puissances colonisatrices, dont nul
ne saurait, hélas ! nier qu'elles aient existé
au cours de l'histoire ; que sais-je encore ?
L'essentiel est dans la conclusion : des co-
lonies, n'en faut plus. 1
Il y a là fies éléments de succès pour une
féuajoo publique ; si l'orchestration est ha-
bile, il est permis de s'élever jusqu'au triom-
phe. Mais la réalité est devant nous et Léon
Jouhaux la rappelait un jour à ceux de ses
camarades qui auraient pu l'oublier : les co-
lonies existent. Elles existent non pas seule-
ment parce qu'un certain nombre de peuples
ont eu le goût des aventures, l'instinct mi-
grateur, le désir de dominer sur des terri-
toires vastes et mystérieux, mais tout sim-
plement parce que le développement de la
grande industrie a rendu indispensable
rœuvre qui consiste à exploiter des pays
éloignés de la vieille Europe et qui sont
peur elle d'inépuisables fournisseurs dont le
concours lui est de première nécessité !
Il est facile de couper court à ces consi-
dérations en reprenant la même attitude,
brusque et catégorique : c Tant pis ! l'in-
dustne s'arrangera autrement ! 9 Cela ré-
pond à tout ; c'est-à-dire, cela ne répond à
rien. C'est un peu trop l'attitude de l'âne
qui ne veut pas boire. Rien à dire s'il est dé-
cidé à mourir de soif. S'il tient à sa pauvre
petite existence, c'est tout autre chose.
a La faiblesse de l'anticolonialisme au-
quel certains s'attachent encore, c'est qu'il
lit incapable de conclure, x Léon @ Jouhaux
est trop modéré. La faiblesse de l'anticolo-
nialisme c'est qu'il est incapable de raison-
ner, ou mémrf d'observer autour de lui. Le
secrétaire général de la C.G.T. demandait
aux socialistes qui se sont attardés à un anti-
colonialisme, dont la valeur sentimentale dé-
croît à mesure qu'on s'éloigne de la période
e la conquête ou de l'occupation, d'aller
jusqu'au bout de leur thèse ; de reconnaître
qu'une démocratie avait le droit de laisser,
iur toute la carte du monde, une foule de
points où le bolchevisme, par des procédés
jue j'ai montrés à cette place, met en œuvre
le nationalisme, la néophobie, le fanatisme
religieux et les exaspère au point de mettre
oaut à feu et à sang s'il en avait les moyens ;
puis Io secrétaire général de la C. G. T., les
mettant en face des faits de l'heure présente,
je ceux qui crèvent les yeux, demandait à
ie8 camarades s'ils étaient pour l'évacuation
immédiate du Maroc et pour l'apothéose
d'Abd-el-Krim, élevé sur le piédestal d'un
apôtre de la liberté et d'un héros de la ré-
volution sociale.
Les bolchevistes excitent les populations à
la guerre, non pas en se servant d'une idéo-
logie qu'elles sont tout à fait incapables de
comprendre, mais en utilisant les bas ins-
tincts et les âpres convoitises. Si ce n'est pas
à eux qu'on cède la place, un socialiste peut-
il vouloir qu'on la cède à d'autres nations
qui auront, moins que la nôtre, le noble dé-
sir de travailler au développement de toutes
les richesses matérielles, intellectuelles, mo-
rales de l'humanité ? N'est-ce pas 1 idéal
mbne du socialisme ? N'est-ce pas le but
que la colonisation française poursuit, celui
qu'elle atteint peu à peu ? Nous l'avons,
nous-mêmes, toujours répété après tant d'au-
tres .: le but d'une démocratie, quand elle
oolonise, est d'élever les nations qui lui
sont confiées jusqu'à elle-même et de faire
tous ses efforts pour que dans l'avenir elles
échappent peu à peu à sa tutelle.
Mais, il y a Jaurès, a-t-on objecté, Jau-
rès et son éloquente campagne, son énergique
campagne au sujet du Maroc. Là encore le
grand tribun fut bon prophète, et de son œil
clair il sut lire dans les événements aux-
quels nous assistons aujourd'hui. C'est vrai,
il y a Jaurès, il y a sa campagne au sujet
du Maroc, mais il ne faut pas faire dire à
Jaurès plus qu'il n'a dit, ni interprétrer sa
campagne en en déformant la portée :
« Jaurès exprimait, avec trop de raisons,
les craintes que lui inspiraient les ambitions
065 gouvernements français d'alors, les
tractations, auxquelles elles donnaient Heu,
le déchaînement d'autres appétits nationaux
qu'elles provoquaient. Mais s'il a combattu
çette politique, il ne s'est jamais prononcé
contre la colonisation elle-meme. Il la vou-
lait autre. Il souhaitait qu'elle ne fût pas
exclusivement un fardeau imposé aux peu-
ples asservis. Il cherchait aussi par quels
moyens il serait possible d'écarter les pé-
rils que le nationalisme crée sur ce terrain.
Et l'on oublie trop aujourd'hui ce qu'il di-
sait de l'institution du contrôle international
qu'il souhaitait. »
Nous aussi, nous la voulons « autre » ;
jamais nous n'avons considéré que la colo-
nisation dût être un fardeau imposé aux
peuples asservis, ni même qu'il dût y avoir
des peuples asservis ; dans le pays des droits
de l'homme et du citoyen, une telle concep-
tion est inadmissible. Les périls que le
nationalisme peut créer, nous ne les redou-
tons pas, parce que «nous les écartons en
pratiquant, aux colonies comme ailleurs,
une politique démocratique. Et nous n'ou-
blions pas davantage ce que Jaurès disait
de l'institution du contrôle international à
l'heure où ce contrôle commence à être or-
ganisé, non seulement pour les pays sous
mandats en vertu des traités qui ont mis fin
à l'abominable guerre, mais, d'une façon
générale, pour tous les pays qui considèrent
que le travail n'est pas une marchandise et
que les classes ouvrières de toutes les na-
tions ont droit à la même législation pro-
tectrice.
Et nous avons prdeque efivie d'écrire»
sans qu'on soit autorisé à crier au paradoxe :
Nous avons une politique coloniale, non
pas bien que nous soyons socialistes, mais
parce que nous sommes socialistes.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
trtfleol*.
oul-
M. Léon Perrier à Grenoble
M. Léon Parier, ministre des Colonies, est
arrivé ce matin A Grenoble. Son séjour dans
le Daupbiné sera de courte durée. M. Léon
Perrier doit rentrer à Paris lundi matin.
M. Viollette à Marseille
D
M. Viollette, Gouverneur Général de
l'Algérie, qui avait quitté Paris, hier soir,
par la gare de Lyon, à 19 h. 55, est arrivé
ce matin à Marseille.
LE DEPART DE IL STEEG
-0-0--
A son arrivée à Marseille le 5 au matin,
M. Steeg, résident général au Maroc, a été
salué par MM. Froment, chef de cabinet du
préfet, le général Douce, commandant
d'armes, et quelques amis personnels.
Aux représentants de la presse qui l'in-
terrogeaient, M. Steeg a déçlaré que cc du
bon travail avait été fait au Maroc pour le
retour & la paix ».
- Politiquement parlant, les mois de novem-
bre et de déoembre ont été excellents ; la situa-
Uon s'éolairdt chaque jour davantage par La
soumission des dissidents. Lo chemin de au paix
est ouvert. »
Lo résident général a visité, dans la ma-
tinée, l'Office du Maroc, dont lee honneurs
lui ont été faits par les directeurs, MM.
Boyer et Burjours. Il s'est ensuite rendu û
bord du paquebot Maréchal-Lyautey qui a
levé l'ancre à midi.
M. Stecg est attendu samedi à Casa-
blanca.
obeew
M. Varenne à Hué
Hier mercredi, M. Alexandre Varenne a
quitté llanoï pour se rendre à la cérémonie
d'intronisation du prinâe d'Annam qui a
lieu demain 8 Janvier à Hué. Le Gouver-
neur Général reviendra ensuite pour trois
semaines à lIaruit, puis il retournera à
lIué les 29, 30 et 31 janvier pour assister
aux obsèques de l'Empereur d'Annam,
Khal-fflnll.
.(par dépêche.)
Mission scientifique et médicale
en Extrême-Orient
o 0
M. le professeur Achard, secrétaire géné-
ral de l'Académie de Médecine, ya partir
pour l'Extrême-Orient, chargé par le mi-
nistère des Affaires étrangères d'une mis-
sion pour laquelle le désignaient sa grande
autorité et sa grande science; M. Achard
va en Chine, et surtout au Japon, où se for-
ment tant de remarquables microbiologis-
tes, visiter les écoles et les centres médi-
caux, donner une série de conférences, pro-
pager la culture scientifique française, res-
serrer les liens qui unissent nos savants à
ceux de là-bas.
Au Coatrèle du Ministère des Colonies
0
C'est M. l'Inspecteur Général Henry qui
devient directeur du Contrôle au Ministère des
Colonies en remplacement de l'Inspecteur Gé-
néral Saurin, nommé président directeur de la
Banque d'émission de Madagascar.
«aie-
La promotion des colonies
Nous croyons savoir que la promotion de la
Légion d'honneur du Ministère des Colonies
ne quittera pas la rue Oudinot avant les pre-
miers jours de la semaine prochaine.
-“ motel
Lescttirtnuiiseintsuioatsau Maroc
--()-o---
Au début de Ja séance du Conseil général
de la Charente, M. Limouzain-T ^planche,
sénateur, président, a adressé l'hommage
de l'admirai'ion du Conseil générail aux
troupes françaises combattant au Maroc et
en Syrie, exprimant le vœu de voir la paix
se rétablir dans ces deux pays.
DANS LES FACULTES
0
M. Gabolde, professeur fi la Faculté
d'Alger, œt nommé à Qa dhaire de droit
criminel de Montpellier.
Ce que peut nous fournir l'A. 0. F.
en 1086
L'impression qui se dégage de la
lecture du discours de M. Carde au
Conseil du Gouvernement de VAfri-
que Occidentale Française est, à tous points
de vue, réconfortante. Nous aurons l'occa-
sion d'examiner, prochainement, les diverses
questions, sociales, financières et autres que
les paroles prononcées par le Gouverneur Gé.
néral nous présentent sous un jour très favo-
rable. Aujourd'hui, nous nous contenterons
d'effleurer la question économique et d'ex-
poser simplement ce que va être en mesure
de nous fournir, dès cette année, notre grande
colonie ouest-africaine, autrement dit, la
contribution qu'elle peut apporter en 1926,
au relèvement de la Métropole.
La plupart des productions de l'A. 0. F.
sont en accroissement rapide. De 460.000
tonnes en 1922, les exportations sont passées
à 492.000 tonnes en 1923 et à 536.000 ton-
nes en 1924. Pour 1925, tous les chiffres
n'ont pu encore être rassemblés, mais d'après
ceux qui ont été fournis Par les huit pre-
miérs mois, il est permis d'escompter un to-
tal de flus de 600.000 tonnes.
Se basant sur cette progression, on peut
fixer approximativÚnellt quelle sera t impor-
tance des exportations de 1926. Etablissons,
pour les principaux produits fournis, nos pré-
visions en tonnage et en valeur, d'après les
cours du jour :
Arachides : de 350 à 380.000 tonnes, va-
lant, fob, de 630 à 680 millions.
Amandes de palme : de 80 à 90.000 ton-
nes, fob, valant de 190 à 200 millions.
Huiles de palme : de 30 à 35.000 tonnes,
valant, fob, de 125 à 140 millions.
Autres corps gras : de 2 à 4.000 tonnes,
valant, fob, de 4 à 8 millions.
Peaux sèches : de 2 à 2.500 tonnes, va-
lant, fob, de 20 à 25 millions.
Laines à de 6 à 700 tonnes, valant, loh,
de 5 à 7 millions. -
Gomme arabique : ae 4 à 4.500 tonnes, va-
lant, fob, de 20 à 22 millions.
Caoutchouc : de 1.300 à i. çoo tonnes, va-
lant, fob, de 30 à 35 millions.
Coton : de 3 à 5.000 tonnes, valant, lob,
de 30 à 50 millions.
Sisal : de 700 à 1.000 tonnes, valant, ffJb,
de 3 à 4 millions.
Cacao : de 8 à 10.000 tonnes, valant, fob,
de 40 à 50 millions.
Bois d'ébénisttrie : de 100 à 110.000 ton-
nes, valant, lob, de 80 à 90 millions.
Bois communs : de 30 à 35.000 tonnes, va-
lant, fob, de 12 à 15 millions.
Produits divers : de. 5 à 10.000 tonnes,
valant, loh, de 10 à 15 millions.
Soit en chiffres ronds, un total de 620 à
680.000 tonnes, valant, fob, de 1.200 <7
1.350 millions de francs.
Voilà à peu près ce que nous offre VA.
O. F. pour 1926. Sans doute, ces produits
ne seront pas dirigés en totalité sur la Fran-
ce. Il en est, du reste, comme les bois d'ébé-
nisterie, que nous ne pourrions utiliser com-
plètement. Une notable partie ira donc à
V étranger ; mars, peu im porte : que ces pro-
duits viennent chez nous, en déduction de ce
que nous devons acheter ailleurs, ou qu'ils
aillent en d'autrts pays, s'ajoutant à nos
exportations, le résultat est identique. C'est
1.200 à 1.300 millions en faveur de notre
valeur commcrcialt, 1.200 à 1.300 millions
que nous n'aurons pas à débourser ou que
nous récupérerons, suivant le cas.
Dès maintenant, l'A. O. F., à elle seule,
Produit des graines oléagineuses en qUalt-
tités presque suffisantes pour suffire à tous
les besoins de l'industrie française. Pour les
autres produits, elle est encore très loin d'at-
teindre ce résultat, mais Von enregistre chaque
année des progrès sensibles; et puis, nous
n'avons pas que cette colonie-là et rien ne
nous interdit d'espérer qu'en un avenir pro-
chain, notre domaine colonial sera en
mesure de fournir, notamment en laines,
coton, caoutchouc et café qui se chiffrent par
milliards chaque année, la majeure partie de
ce que nous devons acheter actuellement à
V étranger.
N'y a-t-il pas là un facteur dont on ne
tient pas suffisamment compte pour le re.
dressement de la situation financière de notre
pays ?
Lucien Gasparin.
Député de la Réunion.
44»
Un nouveau raid traassaharieo
aa
Le lieutenant G. Estienne, spécialiste des
questions de pénétration africaine, va entre-
prendre incessamment un nouveau voyage
d'études à travers le Sahara et r Afrique Occi-
dentale.
La mission ne comprendra qu une seule voi-
lure Renault à six roues aménagée suivant les
plans du lieutenant Estienne pour transporter,
abriter au repos et contenir les ravitaillements
nécessaires aux huit personnes de l'expédition.
L'itinéraire passera par Paris, Marseille,
Alger, Biskra, Touggourt, Ouargla, In-Salah,
le Tenezrouft, Gao, Gaya, la Haute-Volta,
Bamako, Tombouctou, Bourem, Tessalit,
Ouallen, Adrar, Beni-Abbès, Colomb-Bé-
char. Oran, Marseille et Paris.
Le voyage, de près de 10.000 kilomètres,
utilisera les pistes reconnues depuis plus de
deux ans par les expéditions en chenilles ou
en six roues.
Des mérinos pour l'A. O. F.
-00--
Un troupeau de 367 moutons mérinos et
de chèvres angora du Cap est arrivé à Da-
kar.
Ces animaux en parfait état sont destinés
aux essais entrepris pour l'installation de
stations d'essais d'élevage au Sénégal, en
Mauritanie, au Soudan et en Haute-Volta.
C'est grâce aux bonnes relations de col-
laboration entretenues par le Gouvernement
Général avec la Chambre de Commerce de
Tourcoing et à la coordination de tous les
euts que cette introduction a pu être réa-
lisée dans les meilleures conditions.
Le proiet de budget du Sénégal
pour 10ae
Le projet de budget présenté par le lieute-
nant-gouverneur du Sénégal aux délibérations
du Conseil Colonial, au cours de sa session
ordinaire de novembre dernier, s'élève, pour
l'année 1926, à 85.801.010 francs présentant
par rapport aux deux exercices précédents une
augmentation respective de 37.585.682 francs
et de 55.251.749 francs. Un tel effort fiscal
n'est demandé au contribuable sénégalais que
dans un but de réalisation pratique : on se rap-
pelle le projet de mise en valeur de la colonie
établi l' an dernier par l'administration eu Séné-
gal, en plein accord avec l'assemblée locale ;
l' année 1925 a été employée au recrutement du
personnel, notamment du personnel technique,
ainsi qu'à la passation des commandes et à l' ac-
quisition du matériel. Tous ces éléments étant
maintenant à pied d'oeuvre, les travaux vont être
entrepris en 1926 grâce aux nouvelles ressour-
ces envisagées. La répartition des crédits est
prévue de la manière suivante :
Pour les chemins de fer, routes
et ponh .,. Fr. 6.400.000
Pour les travaux maritimes. 2.900.000
Pour les travaux hydrauliques.. 5.400.000
Pour les travaux d'édilité et d' as-
sainissement 3.510.000
Pour les réseaux télégraphiques et
téléphoniques 500.000
Pour l'enseignement. 600.000
Pour les travaux agricoles 1.120.000
Pour la prospection minière 500.000
Pour l' achat de gros matériel. 2.000.000
; Soit un total de près de 23 millions de francs
pcw la mise en valeur de la colonie, s'ajoutant
aux crédits normaux d'entretien et de perfection-
nement inscrits aux différents chapitres du bud-
get.
.,.
EN SYRIE
Un vœu pour les soldats
Les familles des militaires de l'armée
de Syrie, afin d'accélérer la transmission
des correspondances qui les intéressent Ú
si juste titre, ont demandé que le tri des
lettres provenant ou A destination du front
de Syrie soit confié au bureau centrai mi-
litaire qui fonctionne Ù Marscile pour l'ar-
mée du Maroc.
La section de Marseille de la l.iiîue des
Droits de l'Homme et lo Conseil général
des Bnuehes-du-Rhône se sont faits les in-
terprètes de ce vneu.
Le bureau central tic Marscile donne
toute satisfaction on ce qui concerne les
correspondances du Maroc ou pour le Ma-
roc. Il est de stricte justice d'en étendre
les avantages à nos soldats de Syrie et a
leurs familles.
Une goélette en perdition
00
La goélette Oméga, venant de Saint-Pier-
re et Miquelon avec une cargaison de 5.000
cprintaux de morue, sp dirigeait sur Bor-
deaux le 6 janvier après avoir fait escale
à La Palice.
Le 6 janvier, à 7 h. 20, le directeur du
Service de sauvetage à Bordeaux était
avisé que la goélette était en «perdii'ion au
sud-ouest. de La Coubre, enitre les bouéee
3 et 5. Ordre fut donné immédiatement au
remorqueur Le Vent de. tenter'le sauvetage
de la goélette en détresse. Il ne put y réus-
sir.
A 15 h. 30, le service de sauvetage était
informé que cinq hommes de VQmeqa
avatrnt réussi à se sauver à terre et qu'il
ne restait à bord que le capitaine et trois
hommes.
Mais, dans la soirée, un apprenait que
ceux-ci avaient pu être «avivés a leur tour.
Le t navire, aujourd'hui abandonné, est
considéré comme perdu.
L'empire colonial italien
-.0-0-
Nous avons lu il y a quelques jour que
l'Italie rêvait d'un empire, mais si nous
en croyons M. Francesco Coppola, dans la
Tribuna, rcmpLrc désiré par il'Italie est
l'empire colonial qui lui est nécessaire à
cause de l'accroissement de sa population,
qui ne peut pas vivre sur le territoire na-
tional. Après la guerre, la méconnaissance
de cette nécessité par les alliés a causé en
Italie une profonde amertume. M. Coppola
espère que les alliés fourniront à l'Italie
des moyens pacifiques de satisfaire -à cette
nécessité historique, parce que, s'ils persis-
taient à la méconnaître, ils assumeraient,
comme le déclara M. Mussolini, les plus
graves responsabilités.
-
TAUX DE LA ROUPIE
.-
Le Gouverneur des établissements français
dans l'Inde, vient de faire ronnaitre aui Mi-
nistre des Colonies qu'a la date du 5 janvier
11)26, le taux oflieiel de la roupie était de
0 tr. 40.
Les mariaes narcbiades étrangères
et aos colonies
--0-0--
La marine allemande
D'après les mouvements des ports de nos
colonies que les Annales Coloniales ont pu-
bliés mensuellement, on a pu constater que
le pavillon commercial allemand apparaît
de plus en plus fréquemment.
En A. O. F. et A. E. F., ce sont naturel-
lement les steamers de la « Wcermann Li-
nie JI qui sont revenus, et les quatre Com-
pagnies qui exploitent la côte occidentale
d'Afrique, vont comprendre la côte est
dans leurs itinéraires, par un service cir.
culaire Extrême-Orient. Le service d'Ex-
trême-Orient exploité par une Compagnie
va être prolongé jusqu'à Vladivostok, où le
pavillon allemand n'avait pas reparu de.
puis la guerre.
La « Hambur-Amerika » a rétabli les li-
gnes des Antilles.
Sur le Maroc, une Compagnie qui assu-
rait un service Hambourg-Espagne, va
l'étendre aux ports du Maroc.
Les lignes italiennes de navigation
sur la côte d'Afrique
Une subvention de 150.000 lires par voyage
sera accordée par le Gouvernement italien
à la Compagnie de navigation qui assurera
un service « mixte » régulier entre les ports
de la Côte Ouest de l'Italie (Gênes, notam-
ment), Marseille et le littoral atlantique de
l'Afrique, particulièrement le Maroc, le
Sénégal, le Togo, le Dahomey, la « Gold
Coast », la République de Libéria et le Ca-
meroun. Les vapeurs à utiliser devront jau-
ger au moins 3.500 tonneaux. Ils devront
pouvoir transporter 100 passagers de pre-
mière et de deuxième classe, et être pour-
vus de réfrigérants pour les marchandises
périssables.
8..
L'AVIATION COLONIALE
ce
Gênes Maroc Buenos Ayres
L'aviateur Casagrande, dont nous avons
annoncé lo départ de Casablanca pour l'Ita-
lie, est parti pm* la voio de terre à destina-
tion de ranger afin de recevoir le personnel
et. le matériel envoyé d'Italie pour les répa-
rations de son hydravion. Aussitôt ces ré-
iparations effectuées, Casagrande reprendra
son raid.
En A O. F.
A l'issue du dtner de l'AérarClub de
France, qui a lieu ce soir, le colonel Tu-
Qasnc entretiendra ses collègues de l'avia-
tion en Afrique Occidentale Française.
.1.
Les billets de henorade Madagascar
--0-0--
En attendant son installation, les services
rutlimentaires de la Banque d'émission de Ma-
dagascar ne sont pas encore arrêtés défi-
nitivement, puisque la Banque n'a pas encore
eu sa première assemblée générale constitutive;
en vue, toutefois, d'accélérer la constitution
de la Banque de Madagascar, la Banque de
Paris et des Pays-Bas a bien voulu faire
l'avance des 20 du capital à souscrire par
les colons de Madagascar.
Des bulletins de souscription vont être en-
voyés à l ananarive par l' un des prochains
courriers et remis dans la Grande lie à ceux
qui désireront prendre une participation.
Ajoutons enfin que la désignation officielle
de M. Saurin comme directeur était attendue
impatiemment pour procéder à l'émission des
billets de la Banque qui doivent porter la si-
gnature du président-directeur général. Déjà.
un stock important n'est pas loin d'être prêt.
08600
Littérature coloniale
M. Piene Camo. magistrat à Madagascar, a
rapporté de son séjour là-bas un recueil de
vers : Cadence.
Il y unit gentiment le sentiment, l'exotisme
et le classicisme. On loue particulièrement,
dans cet opuscule, treize romances barbares-
ques d'une belle venue.
Juge et poète.
Ses arrêts étaient-ils aussi justes que ses
vers ?
iSévères mais justes.
gooo
HOROSCOPE MALGACHE
Un Magyar ruiné, masquant du titre de
professeur Redmond un nom aristocratique, dit
la bonne aventure.
Et il annonce après quelques sornettes :
D'ailleurs, on oa découvrir d'importants gi-
sements d'or sur la côte de Madagascar face à
l'Afrique. le filon le plus important se trouve
au pied d'une montagne, entre la montagne et
une rivière aux -- allucions aussi aurifères.
- -
Voilà qui va réjouir tous les chercheurs d'or
de la Grande lie dans la débine. LU souhai-
tons qu'au moins celles-là. parmi les révéla-
tions faites à notre confrère du Gaulois Lucien
Famoux-Rey, se réalisent.
alto
PHILATÉLIE
Vente
Au cours de la vente qui a eu lieu fin
décembre à nrnx(n<'S,l timbre. d.("S colonies
françaises 2 centimes Gérés no Ir), coté 500
francs, a été poussé ¡\ plue. do 900 francs.
C'étnit un bord de feuille.
- - - - - - - -.
La guerre au Maivt
Les opérations militaires
A la suite d'une confusion signalée m» ¡:H
nient chez les tribus du
colonel Noguès et le capitaine de &erer' 11'
sunt rendus à Taullllul et u'll convoq 1: ;
notables de la régiun. Les Mtioua du }'
unt envoyé une délégation pour nous '1.
rer do leur amitié et ÙlIlülltJ¡l' notre ,{.\ u.
ulin de résister aux attaques rifaineE.
Après avis des tribus environnantes. -, •
mises récemment, il a été décidé de le.-
tenir et des partisans Saidiudja O--! t.fi:
envoyés chez eux.
L'interrogatoire dt-s prisonniers dissmv
livrés pair les Mtioua du Uj"hd,al'I'ivés :.. "-I,
le La permis de découvrir un curieux e; ii
llago : tous ces prisonniers ont d. ",. A
appartenir à la tribu des Jaïa de la ':'J'
française, alors que vingt d'entre eux I:'(.HÍ
identités comme étant des Hifains aulVu-
tiques de la zone espagnole.
La reprise de l'activité ennemie, <
térisée par un<' concentration à pro: .', t.
de nos postes et une vivo réaction ("m i l'
nos partisans M'Tio'i:), se nianifiistr .'1,
l'ensemble du front du groupement. d( i
Notre artillerie et-notre, uviution, favo U-
par le beau temps, ont attaqué tous 1 'h-
jectifs présentés par les dissidents, n i ur:
ment dans la région située au nord de -ker
et à l'est des Ouled éihezzar.
L'aviation
Le commandant supérieur des troiil)-, e.
Maroc vient de citer dans les termes - 1
vants le capitaine de réserve Sadi Ixîcou t
« Oflieier pilote vie réserve, venu au \:-
comme volontaire, a pris une part ik\s ,.y'
uetives a toutes les opérations de l'esca-l-1.1
répétant ses expéditions plusieurs fois par ,;T",
donnant un niagnitique exemple d'n.Ulm', dé-
courage, de sang-froid. Utilisant meT\'CIJI.;',.y-
inent sa science, a rendu d'ina}fIJI'écivices dans une escadrille de nouvelle {'¡"',',.i-
lion.
« Le 15 septembre 1¡".?-" sous une vivelade. est descendu Il très basse uJtitude 'IJl1r
mieux bombarder et mitrailler, dans la Í'(';it)n
de Dar-Menich, des rassemblements etu -nv-;.
qui s'appI'It¡.i('!lt a s'opposer à l'avance d.. >s
troupes dans le nilmne.
« En vingt-cinq jours, a accompli 40 mi :'J,¡;
de guerre en quarante-deux heures et dcin.' ,'1.
vol. »
Hommage aux morts
Pour rendre hommage uux oflioiers tués
a l'ennemi, le commandement a décidé rte
donner au camp de Roui Ira lo 1HYL) (1i,
tenant d'Albert, au camp de Hn; 't: 1
du lieutenant Dagntrd, ..* <',ini.r ̃
ba, le nom du lieu'ena.' d> lu J ,»n^,>.
au camp de beni-Malck. i noir, du
liant Drouet.
Pour nos s
Dos sapins de NoiM , "i.> • « uio1 V. I >
dans les Vosges par les troupes d'Bêlai: :u v»
des Foyers de Nancy et de Thann on ui.*
de Ja joie au cœur de nos soldais du S'
et ce fut l'oretvsion pour 1rs direet-efl
directrices de distribuer, dans chaque 1 ,>y^'
du Soldat «le H'. I-'. A., des milliers de lot-".
Ils purrnt. même en faire bénéficier 1..
coinpiiiiiiie de légionnaires isolée. •>
Iwi féte, donnée au Foyer d' .\ïnin i':\<
leur a valu ce merci : « Ou U y avait boue, vous ave'/, mis de la chaleur, c.t i,.
lumière, die la gaité. »
An Foyer «lu Camp Proekos, le gé'.
Naulin s'est rendu lui-même pour dm. j
représentants de 1*1 T. K. A. sa recoi.: .1.
sanee et sa satisfaction du travail a<-C" :,t
di-.puis septembre dernier. « Je me fé'.
a-t-i.l ajuiité, d'avoir fait, appel ù. la S< t •
«.les Foyers de l'I F. A. »
Soumissions
Suivant les dernières nouvelles, l'ei,;.-
aurait été chassé du pays nlUua nI
nient rallié par nos partisans aidé:-
l'aviation. !>• niouveinnit de soumi
commencé chez les lie m Uou Jettou &>..• •
se poursuivre, malgré La menace de ra? -
blements ennemis sigiwdcs en avai
front du pays des (lue/nauis.
Du l,r novembre au V7 décembre, m
lier de fami'Ues dissidentes uni fait
soumission, et hhj familles envin
sont ralliées à notre eu use.
C.es importants résultais politiques
amené la création en avant de nos li
sur les tleux: tiers du front, nord,
il manihe ralliée », mettant nos pos
l'abri des coups de l'ennemi.
Chez les Espagnols
Dans le secteur Ceuta-Telouan, la
derniere. un dr-taehemeul d'indigènes
liers a surpris un poste de gai de ennei
tuant. 'J0 hommes et faisant 10 prison
C.r détachement a capturé, en outre, t
habitants du village, voisin où il s'es
paré aussi de Go tries de bétail.
Chez les Rifains
Plusieui's villages ojadine, Taluncl d
Mnkkeb, dans le cercle d'Ouez/.an, se révol-
tent contre les Uifains. Les Hem Haous
chassent tous les représentants d'Abd el
lvriin. De toutes parts, les défections s'ac-
centuent chez l'eainemi.
Dans la zone occidentale, les partisans
du chef rifain font tous leurs efforts pour,
ramener les Djebnlns ;\ faire acte d'hostilité
contre les populations récemment soumises
au Mag»hzen.
Abd el Krim va s'envoler
A Tanger on raconte qu'un aviateur ita-
lien se tiendrait en permanence caché dans
le camp rifain avec son avion pour assurer
la fuite du chef rebelle au" moment oppor-
tun.
dbffl
ADMISSION AUX FONCTIONS
JUDICIAIRES DANS LES COLONIES
.p-
M. Kst^ve Ho été ju £ ê apte à exercer t.\s fonc-
tions jiulic.ia.iros dans colonies à la session
tiens 4lnn 7 ('('Il(ÎJ}il' il tn ,":(':::",i4)1\
de novembre 11t!:-1.
- r 0"
ee i!5 1 iri il - 1 eg i 10
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN I.
LES ARTICLES PUBUts PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
IMA- tt Réclame» ton! Kfwi au Bureaux JuJoumaleidanM h» Agence» dePuUkité
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IIOHEIEITS
av« le wppUwoi
illoatr*
Un an S moia 8 m ̃'.»
France et Colonie». 80 » 45 9 25 t
Étrange,., 120 » 65 » as
On i abonne dam tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraire*
Colonies et socialisme
Mo
Parbleu ! ça n'est pas difficile ! On met
légèrement le chapeau sur l'oreille, on prend
une attitude cavalière, on fait un geste sec
et tranchant et d'une voix assurée on dé-
clare : Des colonies, n'en faut plus. Si
quelqu'un insiste autour de vous, on apporte
quelques lieux communs, sur les droits des
peuples à disposer d'eux-mêmes, sur les as-
pirations patriotiques des nations lointaines;
sur l'héroïsme de ceux en qui elles s'incar-
nent ; suj les cruautés, les rapines, les bar-
baries des puissances colonisatrices, dont nul
ne saurait, hélas ! nier qu'elles aient existé
au cours de l'histoire ; que sais-je encore ?
L'essentiel est dans la conclusion : des co-
lonies, n'en faut plus. 1
Il y a là fies éléments de succès pour une
féuajoo publique ; si l'orchestration est ha-
bile, il est permis de s'élever jusqu'au triom-
phe. Mais la réalité est devant nous et Léon
Jouhaux la rappelait un jour à ceux de ses
camarades qui auraient pu l'oublier : les co-
lonies existent. Elles existent non pas seule-
ment parce qu'un certain nombre de peuples
ont eu le goût des aventures, l'instinct mi-
grateur, le désir de dominer sur des terri-
toires vastes et mystérieux, mais tout sim-
plement parce que le développement de la
grande industrie a rendu indispensable
rœuvre qui consiste à exploiter des pays
éloignés de la vieille Europe et qui sont
peur elle d'inépuisables fournisseurs dont le
concours lui est de première nécessité !
Il est facile de couper court à ces consi-
dérations en reprenant la même attitude,
brusque et catégorique : c Tant pis ! l'in-
dustne s'arrangera autrement ! 9 Cela ré-
pond à tout ; c'est-à-dire, cela ne répond à
rien. C'est un peu trop l'attitude de l'âne
qui ne veut pas boire. Rien à dire s'il est dé-
cidé à mourir de soif. S'il tient à sa pauvre
petite existence, c'est tout autre chose.
a La faiblesse de l'anticolonialisme au-
quel certains s'attachent encore, c'est qu'il
lit incapable de conclure, x Léon @ Jouhaux
est trop modéré. La faiblesse de l'anticolo-
nialisme c'est qu'il est incapable de raison-
ner, ou mémrf d'observer autour de lui. Le
secrétaire général de la C.G.T. demandait
aux socialistes qui se sont attardés à un anti-
colonialisme, dont la valeur sentimentale dé-
croît à mesure qu'on s'éloigne de la période
e la conquête ou de l'occupation, d'aller
jusqu'au bout de leur thèse ; de reconnaître
qu'une démocratie avait le droit de laisser,
iur toute la carte du monde, une foule de
points où le bolchevisme, par des procédés
jue j'ai montrés à cette place, met en œuvre
le nationalisme, la néophobie, le fanatisme
religieux et les exaspère au point de mettre
oaut à feu et à sang s'il en avait les moyens ;
puis Io secrétaire général de la C. G. T., les
mettant en face des faits de l'heure présente,
je ceux qui crèvent les yeux, demandait à
ie8 camarades s'ils étaient pour l'évacuation
immédiate du Maroc et pour l'apothéose
d'Abd-el-Krim, élevé sur le piédestal d'un
apôtre de la liberté et d'un héros de la ré-
volution sociale.
Les bolchevistes excitent les populations à
la guerre, non pas en se servant d'une idéo-
logie qu'elles sont tout à fait incapables de
comprendre, mais en utilisant les bas ins-
tincts et les âpres convoitises. Si ce n'est pas
à eux qu'on cède la place, un socialiste peut-
il vouloir qu'on la cède à d'autres nations
qui auront, moins que la nôtre, le noble dé-
sir de travailler au développement de toutes
les richesses matérielles, intellectuelles, mo-
rales de l'humanité ? N'est-ce pas 1 idéal
mbne du socialisme ? N'est-ce pas le but
que la colonisation française poursuit, celui
qu'elle atteint peu à peu ? Nous l'avons,
nous-mêmes, toujours répété après tant d'au-
tres .: le but d'une démocratie, quand elle
oolonise, est d'élever les nations qui lui
sont confiées jusqu'à elle-même et de faire
tous ses efforts pour que dans l'avenir elles
échappent peu à peu à sa tutelle.
Mais, il y a Jaurès, a-t-on objecté, Jau-
rès et son éloquente campagne, son énergique
campagne au sujet du Maroc. Là encore le
grand tribun fut bon prophète, et de son œil
clair il sut lire dans les événements aux-
quels nous assistons aujourd'hui. C'est vrai,
il y a Jaurès, il y a sa campagne au sujet
du Maroc, mais il ne faut pas faire dire à
Jaurès plus qu'il n'a dit, ni interprétrer sa
campagne en en déformant la portée :
« Jaurès exprimait, avec trop de raisons,
les craintes que lui inspiraient les ambitions
065 gouvernements français d'alors, les
tractations, auxquelles elles donnaient Heu,
le déchaînement d'autres appétits nationaux
qu'elles provoquaient. Mais s'il a combattu
çette politique, il ne s'est jamais prononcé
contre la colonisation elle-meme. Il la vou-
lait autre. Il souhaitait qu'elle ne fût pas
exclusivement un fardeau imposé aux peu-
ples asservis. Il cherchait aussi par quels
moyens il serait possible d'écarter les pé-
rils que le nationalisme crée sur ce terrain.
Et l'on oublie trop aujourd'hui ce qu'il di-
sait de l'institution du contrôle international
qu'il souhaitait. »
Nous aussi, nous la voulons « autre » ;
jamais nous n'avons considéré que la colo-
nisation dût être un fardeau imposé aux
peuples asservis, ni même qu'il dût y avoir
des peuples asservis ; dans le pays des droits
de l'homme et du citoyen, une telle concep-
tion est inadmissible. Les périls que le
nationalisme peut créer, nous ne les redou-
tons pas, parce que «nous les écartons en
pratiquant, aux colonies comme ailleurs,
une politique démocratique. Et nous n'ou-
blions pas davantage ce que Jaurès disait
de l'institution du contrôle international à
l'heure où ce contrôle commence à être or-
ganisé, non seulement pour les pays sous
mandats en vertu des traités qui ont mis fin
à l'abominable guerre, mais, d'une façon
générale, pour tous les pays qui considèrent
que le travail n'est pas une marchandise et
que les classes ouvrières de toutes les na-
tions ont droit à la même législation pro-
tectrice.
Et nous avons prdeque efivie d'écrire»
sans qu'on soit autorisé à crier au paradoxe :
Nous avons une politique coloniale, non
pas bien que nous soyons socialistes, mais
parce que nous sommes socialistes.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
trtfleol*.
oul-
M. Léon Perrier à Grenoble
M. Léon Parier, ministre des Colonies, est
arrivé ce matin A Grenoble. Son séjour dans
le Daupbiné sera de courte durée. M. Léon
Perrier doit rentrer à Paris lundi matin.
M. Viollette à Marseille
D
M. Viollette, Gouverneur Général de
l'Algérie, qui avait quitté Paris, hier soir,
par la gare de Lyon, à 19 h. 55, est arrivé
ce matin à Marseille.
LE DEPART DE IL STEEG
-0-0--
A son arrivée à Marseille le 5 au matin,
M. Steeg, résident général au Maroc, a été
salué par MM. Froment, chef de cabinet du
préfet, le général Douce, commandant
d'armes, et quelques amis personnels.
Aux représentants de la presse qui l'in-
terrogeaient, M. Steeg a déçlaré que cc du
bon travail avait été fait au Maroc pour le
retour & la paix ».
- Politiquement parlant, les mois de novem-
bre et de déoembre ont été excellents ; la situa-
Uon s'éolairdt chaque jour davantage par La
soumission des dissidents. Lo chemin de au paix
est ouvert. »
Lo résident général a visité, dans la ma-
tinée, l'Office du Maroc, dont lee honneurs
lui ont été faits par les directeurs, MM.
Boyer et Burjours. Il s'est ensuite rendu û
bord du paquebot Maréchal-Lyautey qui a
levé l'ancre à midi.
M. Stecg est attendu samedi à Casa-
blanca.
obeew
M. Varenne à Hué
Hier mercredi, M. Alexandre Varenne a
quitté llanoï pour se rendre à la cérémonie
d'intronisation du prinâe d'Annam qui a
lieu demain 8 Janvier à Hué. Le Gouver-
neur Général reviendra ensuite pour trois
semaines à lIaruit, puis il retournera à
lIué les 29, 30 et 31 janvier pour assister
aux obsèques de l'Empereur d'Annam,
Khal-fflnll.
.(par dépêche.)
Mission scientifique et médicale
en Extrême-Orient
o 0
M. le professeur Achard, secrétaire géné-
ral de l'Académie de Médecine, ya partir
pour l'Extrême-Orient, chargé par le mi-
nistère des Affaires étrangères d'une mis-
sion pour laquelle le désignaient sa grande
autorité et sa grande science; M. Achard
va en Chine, et surtout au Japon, où se for-
ment tant de remarquables microbiologis-
tes, visiter les écoles et les centres médi-
caux, donner une série de conférences, pro-
pager la culture scientifique française, res-
serrer les liens qui unissent nos savants à
ceux de là-bas.
Au Coatrèle du Ministère des Colonies
0
C'est M. l'Inspecteur Général Henry qui
devient directeur du Contrôle au Ministère des
Colonies en remplacement de l'Inspecteur Gé-
néral Saurin, nommé président directeur de la
Banque d'émission de Madagascar.
«aie-
La promotion des colonies
Nous croyons savoir que la promotion de la
Légion d'honneur du Ministère des Colonies
ne quittera pas la rue Oudinot avant les pre-
miers jours de la semaine prochaine.
-“ motel
Lescttirtnuiiseintsuioatsau Maroc
--()-o---
Au début de Ja séance du Conseil général
de la Charente, M. Limouzain-T ^planche,
sénateur, président, a adressé l'hommage
de l'admirai'ion du Conseil générail aux
troupes françaises combattant au Maroc et
en Syrie, exprimant le vœu de voir la paix
se rétablir dans ces deux pays.
DANS LES FACULTES
0
M. Gabolde, professeur fi la Faculté
d'Alger, œt nommé à Qa dhaire de droit
criminel de Montpellier.
Ce que peut nous fournir l'A. 0. F.
en 1086
L'impression qui se dégage de la
lecture du discours de M. Carde au
Conseil du Gouvernement de VAfri-
que Occidentale Française est, à tous points
de vue, réconfortante. Nous aurons l'occa-
sion d'examiner, prochainement, les diverses
questions, sociales, financières et autres que
les paroles prononcées par le Gouverneur Gé.
néral nous présentent sous un jour très favo-
rable. Aujourd'hui, nous nous contenterons
d'effleurer la question économique et d'ex-
poser simplement ce que va être en mesure
de nous fournir, dès cette année, notre grande
colonie ouest-africaine, autrement dit, la
contribution qu'elle peut apporter en 1926,
au relèvement de la Métropole.
La plupart des productions de l'A. 0. F.
sont en accroissement rapide. De 460.000
tonnes en 1922, les exportations sont passées
à 492.000 tonnes en 1923 et à 536.000 ton-
nes en 1924. Pour 1925, tous les chiffres
n'ont pu encore être rassemblés, mais d'après
ceux qui ont été fournis Par les huit pre-
miérs mois, il est permis d'escompter un to-
tal de flus de 600.000 tonnes.
Se basant sur cette progression, on peut
fixer approximativÚnellt quelle sera t impor-
tance des exportations de 1926. Etablissons,
pour les principaux produits fournis, nos pré-
visions en tonnage et en valeur, d'après les
cours du jour :
Arachides : de 350 à 380.000 tonnes, va-
lant, fob, de 630 à 680 millions.
Amandes de palme : de 80 à 90.000 ton-
nes, fob, valant de 190 à 200 millions.
Huiles de palme : de 30 à 35.000 tonnes,
valant, fob, de 125 à 140 millions.
Autres corps gras : de 2 à 4.000 tonnes,
valant, fob, de 4 à 8 millions.
Peaux sèches : de 2 à 2.500 tonnes, va-
lant, fob, de 20 à 25 millions.
Laines à de 6 à 700 tonnes, valant, loh,
de 5 à 7 millions. -
Gomme arabique : ae 4 à 4.500 tonnes, va-
lant, fob, de 20 à 22 millions.
Caoutchouc : de 1.300 à i. çoo tonnes, va-
lant, fob, de 30 à 35 millions.
Coton : de 3 à 5.000 tonnes, valant, lob,
de 30 à 50 millions.
Sisal : de 700 à 1.000 tonnes, valant, ffJb,
de 3 à 4 millions.
Cacao : de 8 à 10.000 tonnes, valant, fob,
de 40 à 50 millions.
Bois d'ébénisttrie : de 100 à 110.000 ton-
nes, valant, lob, de 80 à 90 millions.
Bois communs : de 30 à 35.000 tonnes, va-
lant, fob, de 12 à 15 millions.
Produits divers : de. 5 à 10.000 tonnes,
valant, loh, de 10 à 15 millions.
Soit en chiffres ronds, un total de 620 à
680.000 tonnes, valant, fob, de 1.200 <7
1.350 millions de francs.
Voilà à peu près ce que nous offre VA.
O. F. pour 1926. Sans doute, ces produits
ne seront pas dirigés en totalité sur la Fran-
ce. Il en est, du reste, comme les bois d'ébé-
nisterie, que nous ne pourrions utiliser com-
plètement. Une notable partie ira donc à
V étranger ; mars, peu im porte : que ces pro-
duits viennent chez nous, en déduction de ce
que nous devons acheter ailleurs, ou qu'ils
aillent en d'autrts pays, s'ajoutant à nos
exportations, le résultat est identique. C'est
1.200 à 1.300 millions en faveur de notre
valeur commcrcialt, 1.200 à 1.300 millions
que nous n'aurons pas à débourser ou que
nous récupérerons, suivant le cas.
Dès maintenant, l'A. O. F., à elle seule,
Produit des graines oléagineuses en qUalt-
tités presque suffisantes pour suffire à tous
les besoins de l'industrie française. Pour les
autres produits, elle est encore très loin d'at-
teindre ce résultat, mais Von enregistre chaque
année des progrès sensibles; et puis, nous
n'avons pas que cette colonie-là et rien ne
nous interdit d'espérer qu'en un avenir pro-
chain, notre domaine colonial sera en
mesure de fournir, notamment en laines,
coton, caoutchouc et café qui se chiffrent par
milliards chaque année, la majeure partie de
ce que nous devons acheter actuellement à
V étranger.
N'y a-t-il pas là un facteur dont on ne
tient pas suffisamment compte pour le re.
dressement de la situation financière de notre
pays ?
Lucien Gasparin.
Député de la Réunion.
44»
Un nouveau raid traassaharieo
aa
Le lieutenant G. Estienne, spécialiste des
questions de pénétration africaine, va entre-
prendre incessamment un nouveau voyage
d'études à travers le Sahara et r Afrique Occi-
dentale.
La mission ne comprendra qu une seule voi-
lure Renault à six roues aménagée suivant les
plans du lieutenant Estienne pour transporter,
abriter au repos et contenir les ravitaillements
nécessaires aux huit personnes de l'expédition.
L'itinéraire passera par Paris, Marseille,
Alger, Biskra, Touggourt, Ouargla, In-Salah,
le Tenezrouft, Gao, Gaya, la Haute-Volta,
Bamako, Tombouctou, Bourem, Tessalit,
Ouallen, Adrar, Beni-Abbès, Colomb-Bé-
char. Oran, Marseille et Paris.
Le voyage, de près de 10.000 kilomètres,
utilisera les pistes reconnues depuis plus de
deux ans par les expéditions en chenilles ou
en six roues.
Des mérinos pour l'A. O. F.
-00--
Un troupeau de 367 moutons mérinos et
de chèvres angora du Cap est arrivé à Da-
kar.
Ces animaux en parfait état sont destinés
aux essais entrepris pour l'installation de
stations d'essais d'élevage au Sénégal, en
Mauritanie, au Soudan et en Haute-Volta.
C'est grâce aux bonnes relations de col-
laboration entretenues par le Gouvernement
Général avec la Chambre de Commerce de
Tourcoing et à la coordination de tous les
euts que cette introduction a pu être réa-
lisée dans les meilleures conditions.
Le proiet de budget du Sénégal
pour 10ae
Le projet de budget présenté par le lieute-
nant-gouverneur du Sénégal aux délibérations
du Conseil Colonial, au cours de sa session
ordinaire de novembre dernier, s'élève, pour
l'année 1926, à 85.801.010 francs présentant
par rapport aux deux exercices précédents une
augmentation respective de 37.585.682 francs
et de 55.251.749 francs. Un tel effort fiscal
n'est demandé au contribuable sénégalais que
dans un but de réalisation pratique : on se rap-
pelle le projet de mise en valeur de la colonie
établi l' an dernier par l'administration eu Séné-
gal, en plein accord avec l'assemblée locale ;
l' année 1925 a été employée au recrutement du
personnel, notamment du personnel technique,
ainsi qu'à la passation des commandes et à l' ac-
quisition du matériel. Tous ces éléments étant
maintenant à pied d'oeuvre, les travaux vont être
entrepris en 1926 grâce aux nouvelles ressour-
ces envisagées. La répartition des crédits est
prévue de la manière suivante :
Pour les chemins de fer, routes
et ponh .,. Fr. 6.400.000
Pour les travaux maritimes. 2.900.000
Pour les travaux hydrauliques.. 5.400.000
Pour les travaux d'édilité et d' as-
sainissement 3.510.000
Pour les réseaux télégraphiques et
téléphoniques 500.000
Pour l'enseignement. 600.000
Pour les travaux agricoles 1.120.000
Pour la prospection minière 500.000
Pour l' achat de gros matériel. 2.000.000
; Soit un total de près de 23 millions de francs
pcw la mise en valeur de la colonie, s'ajoutant
aux crédits normaux d'entretien et de perfection-
nement inscrits aux différents chapitres du bud-
get.
.,.
EN SYRIE
Un vœu pour les soldats
Les familles des militaires de l'armée
de Syrie, afin d'accélérer la transmission
des correspondances qui les intéressent Ú
si juste titre, ont demandé que le tri des
lettres provenant ou A destination du front
de Syrie soit confié au bureau centrai mi-
litaire qui fonctionne Ù Marscile pour l'ar-
mée du Maroc.
La section de Marseille de la l.iiîue des
Droits de l'Homme et lo Conseil général
des Bnuehes-du-Rhône se sont faits les in-
terprètes de ce vneu.
Le bureau central tic Marscile donne
toute satisfaction on ce qui concerne les
correspondances du Maroc ou pour le Ma-
roc. Il est de stricte justice d'en étendre
les avantages à nos soldats de Syrie et a
leurs familles.
Une goélette en perdition
00
La goélette Oméga, venant de Saint-Pier-
re et Miquelon avec une cargaison de 5.000
cprintaux de morue, sp dirigeait sur Bor-
deaux le 6 janvier après avoir fait escale
à La Palice.
Le 6 janvier, à 7 h. 20, le directeur du
Service de sauvetage à Bordeaux était
avisé que la goélette était en «perdii'ion au
sud-ouest. de La Coubre, enitre les bouéee
3 et 5. Ordre fut donné immédiatement au
remorqueur Le Vent de. tenter'le sauvetage
de la goélette en détresse. Il ne put y réus-
sir.
A 15 h. 30, le service de sauvetage était
informé que cinq hommes de VQmeqa
avatrnt réussi à se sauver à terre et qu'il
ne restait à bord que le capitaine et trois
hommes.
Mais, dans la soirée, un apprenait que
ceux-ci avaient pu être «avivés a leur tour.
Le t navire, aujourd'hui abandonné, est
considéré comme perdu.
L'empire colonial italien
-.0-0-
Nous avons lu il y a quelques jour que
l'Italie rêvait d'un empire, mais si nous
en croyons M. Francesco Coppola, dans la
Tribuna, rcmpLrc désiré par il'Italie est
l'empire colonial qui lui est nécessaire à
cause de l'accroissement de sa population,
qui ne peut pas vivre sur le territoire na-
tional. Après la guerre, la méconnaissance
de cette nécessité par les alliés a causé en
Italie une profonde amertume. M. Coppola
espère que les alliés fourniront à l'Italie
des moyens pacifiques de satisfaire -à cette
nécessité historique, parce que, s'ils persis-
taient à la méconnaître, ils assumeraient,
comme le déclara M. Mussolini, les plus
graves responsabilités.
-
TAUX DE LA ROUPIE
.-
Le Gouverneur des établissements français
dans l'Inde, vient de faire ronnaitre aui Mi-
nistre des Colonies qu'a la date du 5 janvier
11)26, le taux oflieiel de la roupie était de
0 tr. 40.
Les mariaes narcbiades étrangères
et aos colonies
--0-0--
La marine allemande
D'après les mouvements des ports de nos
colonies que les Annales Coloniales ont pu-
bliés mensuellement, on a pu constater que
le pavillon commercial allemand apparaît
de plus en plus fréquemment.
En A. O. F. et A. E. F., ce sont naturel-
lement les steamers de la « Wcermann Li-
nie JI qui sont revenus, et les quatre Com-
pagnies qui exploitent la côte occidentale
d'Afrique, vont comprendre la côte est
dans leurs itinéraires, par un service cir.
culaire Extrême-Orient. Le service d'Ex-
trême-Orient exploité par une Compagnie
va être prolongé jusqu'à Vladivostok, où le
pavillon allemand n'avait pas reparu de.
puis la guerre.
La « Hambur-Amerika » a rétabli les li-
gnes des Antilles.
Sur le Maroc, une Compagnie qui assu-
rait un service Hambourg-Espagne, va
l'étendre aux ports du Maroc.
Les lignes italiennes de navigation
sur la côte d'Afrique
Une subvention de 150.000 lires par voyage
sera accordée par le Gouvernement italien
à la Compagnie de navigation qui assurera
un service « mixte » régulier entre les ports
de la Côte Ouest de l'Italie (Gênes, notam-
ment), Marseille et le littoral atlantique de
l'Afrique, particulièrement le Maroc, le
Sénégal, le Togo, le Dahomey, la « Gold
Coast », la République de Libéria et le Ca-
meroun. Les vapeurs à utiliser devront jau-
ger au moins 3.500 tonneaux. Ils devront
pouvoir transporter 100 passagers de pre-
mière et de deuxième classe, et être pour-
vus de réfrigérants pour les marchandises
périssables.
8..
L'AVIATION COLONIALE
ce
Gênes Maroc Buenos Ayres
L'aviateur Casagrande, dont nous avons
annoncé lo départ de Casablanca pour l'Ita-
lie, est parti pm* la voio de terre à destina-
tion de ranger afin de recevoir le personnel
et. le matériel envoyé d'Italie pour les répa-
rations de son hydravion. Aussitôt ces ré-
iparations effectuées, Casagrande reprendra
son raid.
En A O. F.
A l'issue du dtner de l'AérarClub de
France, qui a lieu ce soir, le colonel Tu-
Qasnc entretiendra ses collègues de l'avia-
tion en Afrique Occidentale Française.
.1.
Les billets de henorade Madagascar
--0-0--
En attendant son installation, les services
rutlimentaires de la Banque d'émission de Ma-
dagascar ne sont pas encore arrêtés défi-
nitivement, puisque la Banque n'a pas encore
eu sa première assemblée générale constitutive;
en vue, toutefois, d'accélérer la constitution
de la Banque de Madagascar, la Banque de
Paris et des Pays-Bas a bien voulu faire
l'avance des 20 du capital à souscrire par
les colons de Madagascar.
Des bulletins de souscription vont être en-
voyés à l ananarive par l' un des prochains
courriers et remis dans la Grande lie à ceux
qui désireront prendre une participation.
Ajoutons enfin que la désignation officielle
de M. Saurin comme directeur était attendue
impatiemment pour procéder à l'émission des
billets de la Banque qui doivent porter la si-
gnature du président-directeur général. Déjà.
un stock important n'est pas loin d'être prêt.
08600
Littérature coloniale
M. Piene Camo. magistrat à Madagascar, a
rapporté de son séjour là-bas un recueil de
vers : Cadence.
Il y unit gentiment le sentiment, l'exotisme
et le classicisme. On loue particulièrement,
dans cet opuscule, treize romances barbares-
ques d'une belle venue.
Juge et poète.
Ses arrêts étaient-ils aussi justes que ses
vers ?
iSévères mais justes.
gooo
HOROSCOPE MALGACHE
Un Magyar ruiné, masquant du titre de
professeur Redmond un nom aristocratique, dit
la bonne aventure.
Et il annonce après quelques sornettes :
D'ailleurs, on oa découvrir d'importants gi-
sements d'or sur la côte de Madagascar face à
l'Afrique. le filon le plus important se trouve
au pied d'une montagne, entre la montagne et
une rivière aux -- allucions aussi aurifères.
- -
Voilà qui va réjouir tous les chercheurs d'or
de la Grande lie dans la débine. LU souhai-
tons qu'au moins celles-là. parmi les révéla-
tions faites à notre confrère du Gaulois Lucien
Famoux-Rey, se réalisent.
alto
PHILATÉLIE
Vente
Au cours de la vente qui a eu lieu fin
décembre à nrnx(n<'S,l timbre. d.("S colonies
françaises 2 centimes Gérés no Ir), coté 500
francs, a été poussé ¡\ plue. do 900 francs.
C'étnit un bord de feuille.
- - - - - - - -.
La guerre au Maivt
Les opérations militaires
A la suite d'une confusion signalée m» ¡:H
nient chez les tribus du
colonel Noguès et le capitaine de &erer' 11'
sunt rendus à Taullllul et u'll convoq 1: ;
notables de la régiun. Les Mtioua du }'
unt envoyé une délégation pour nous '1.
rer do leur amitié et ÙlIlülltJ¡l' notre ,{.\ u.
ulin de résister aux attaques rifaineE.
Après avis des tribus environnantes. -, •
mises récemment, il a été décidé de le.-
tenir et des partisans Saidiudja O--! t.fi:
envoyés chez eux.
L'interrogatoire dt-s prisonniers dissmv
livrés pair les Mtioua du Uj"hd,al'I'ivés :.. "-I,
le La permis de découvrir un curieux e; ii
llago : tous ces prisonniers ont d. ",. A
appartenir à la tribu des Jaïa de la ':'J'
française, alors que vingt d'entre eux I:'(.HÍ
identités comme étant des Hifains aulVu-
tiques de la zone espagnole.
La reprise de l'activité ennemie, <
térisée par un<' concentration à pro: .', t.
de nos postes et une vivo réaction ("m i l'
nos partisans M'Tio'i:), se nianifiistr .'1,
l'ensemble du front du groupement. d( i
Notre artillerie et-notre, uviution, favo U-
par le beau temps, ont attaqué tous 1 'h-
jectifs présentés par les dissidents, n i ur:
ment dans la région située au nord de -ker
et à l'est des Ouled éihezzar.
L'aviation
Le commandant supérieur des troiil)-, e.
Maroc vient de citer dans les termes - 1
vants le capitaine de réserve Sadi Ixîcou t
« Oflieier pilote vie réserve, venu au \:-
comme volontaire, a pris une part ik\s ,.y'
uetives a toutes les opérations de l'esca-l-1.1
répétant ses expéditions plusieurs fois par ,;T",
donnant un niagnitique exemple d'n.Ulm', dé-
courage, de sang-froid. Utilisant meT\'CIJI.;',.y-
inent sa science, a rendu d'ina}fIJI'éci
lion.
« Le 15 septembre 1¡".?-" sous une vive
mieux bombarder et mitrailler, dans la Í'(';it)n
de Dar-Menich, des rassemblements etu -nv-;.
qui s'appI'It¡.i('!lt a s'opposer à l'avance d.. >s
troupes dans le nilmne.
« En vingt-cinq jours, a accompli 40 mi :'J,¡;
de guerre en quarante-deux heures et dcin.' ,'1.
vol. »
Hommage aux morts
Pour rendre hommage uux oflioiers tués
a l'ennemi, le commandement a décidé rte
donner au camp de Roui Ira lo 1HYL) (1i,
tenant d'Albert, au camp de Hn; 't: 1
du lieutenant Dagntrd, ..* <',ini.r ̃
ba, le nom du lieu'ena.' d> lu J ,»n^,>.
au camp de beni-Malck. i noir, du
liant Drouet.
Pour nos s
Dos sapins de NoiM , "i.> • « uio1 V. I >
dans les Vosges par les troupes d'Bêlai: :u v»
des Foyers de Nancy et de Thann on ui.*
de Ja joie au cœur de nos soldais du S'
et ce fut l'oretvsion pour 1rs direet-efl
directrices de distribuer, dans chaque 1 ,>y^'
du Soldat «le H'. I-'. A., des milliers de lot-".
Ils purrnt. même en faire bénéficier 1..
coinpiiiiiiie de légionnaires isolée. •>
Iwi féte, donnée au Foyer d' .\ïnin i':\<
leur a valu ce merci : « Ou U y avait
lumière, die la gaité. »
An Foyer «lu Camp Proekos, le gé'.
Naulin s'est rendu lui-même pour dm. j
représentants de 1*1 T. K. A. sa recoi.: .1.
sanee et sa satisfaction du travail a<-C" :,t
di-.puis septembre dernier. « Je me fé'.
a-t-i.l ajuiité, d'avoir fait, appel ù. la S< t •
«.les Foyers de l'I F. A. »
Soumissions
Suivant les dernières nouvelles, l'ei,;.-
aurait été chassé du pays nlUua nI
nient rallié par nos partisans aidé:-
l'aviation. !>• niouveinnit de soumi
commencé chez les lie m Uou Jettou &>..• •
se poursuivre, malgré La menace de ra? -
blements ennemis sigiwdcs en avai
front du pays des (lue/nauis.
Du l,r novembre au V7 décembre, m
lier de fami'Ues dissidentes uni fait
soumission, et hhj familles envin
sont ralliées à notre eu use.
C.es importants résultais politiques
amené la création en avant de nos li
sur les tleux: tiers du front, nord,
il manihe ralliée », mettant nos pos
l'abri des coups de l'ennemi.
Chez les Espagnols
Dans le secteur Ceuta-Telouan, la
derniere. un dr-taehemeul d'indigènes
liers a surpris un poste de gai de ennei
tuant. 'J0 hommes et faisant 10 prison
C.r détachement a capturé, en outre, t
habitants du village, voisin où il s'es
paré aussi de Go tries de bétail.
Chez les Rifains
Plusieui's villages ojadine, Taluncl d
Mnkkeb, dans le cercle d'Ouez/.an, se révol-
tent contre les Uifains. Les Hem Haous
chassent tous les représentants d'Abd el
lvriin. De toutes parts, les défections s'ac-
centuent chez l'eainemi.
Dans la zone occidentale, les partisans
du chef rifain font tous leurs efforts pour,
ramener les Djebnlns ;\ faire acte d'hostilité
contre les populations récemment soumises
au Mag»hzen.
Abd el Krim va s'envoler
A Tanger on raconte qu'un aviateur ita-
lien se tiendrait en permanence caché dans
le camp rifain avec son avion pour assurer
la fuite du chef rebelle au" moment oppor-
tun.
dbffl
ADMISSION AUX FONCTIONS
JUDICIAIRES DANS LES COLONIES
.p-
M. Kst^ve Ho été ju £ ê apte à exercer t.\s fonc-
tions jiulic.ia.iros dans colonies à la session
tiens 4lnn 7 ('('Il(ÎJ}il' il tn ,":(':::",i4)1\
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