VINGT-SIXIEME ANNEE. - N° 185
LE NUMERO: 20 CENTIMES
MARDI SOIR, 29 DECEMBRE.
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLlts PAR "LES ANNALES COLONIALU" SONT LA PROPRIETE
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Le Togo et le Cameroun
à la Commission des mandats
$Io 1
Cultures indigènes
Le Togo se développe sous l'administra-
tion française le plus heureusement. Cela
a été souligné très judicieusement à Ge-
nève.
Après avoir indiqué de quelle heureuse
façon se sont développées les cultures in-
digènes : caféier, cacaoyer et coton, M. Bon-
necarrère a répondu comme suit à M. Pa-
lacios, délégué du gouvernement espagnol,
qui lui demandait quels sont les progrès
accomplis dans l'immigration intérieure :
Il s'agit d'une question très intéressante,
parce qu'elle n'affecte pas uniquement le
Togo. L'Afrique est divisée en régions déser-
tiques, en régions cultivées, en régions mon-
tagneuses. Les indigènes, naturellement, pré-
fèrent les régions cultivables. D'autre part,
il ne faut pas oublier la question de sécurité.
Si les indigènes ont abandonné les régions
primitivement occupées par eux, c'est préci-
sément à cause de l'état d'insécuiité dans la-
quelle ils vivaient. Mais maintenant que la
paix est assurée, il n'y a aucune raison pour
qu'ils ne reprennent pas les anciens empla-
cements. Partant de ce principe, il s'est ef-
forcé, depuis trois ans et demi, de favoriser
l'exode des populations des régions surpeu-
plées, et de les amener dans des régions où
les terrains sont riches, et où, au point de
vue de l'hygiène. ils seront beaucoup mieux.
L'autorité allemande avait tenté d'attein-
dre ce but. Elle avait agi au moyen de dé-
uortations d'ordre politique. Ce fait s'est
produit à une époque déterminée, c est-a-mre
à une époque où le pays n'était pas pacitié,
où il était insoumis, et vivait, par consé-
quent, en marge de l'autorité administrative
allemande. C'est ainsi que des villages arti-
ficiels ont été créés avec des déportés politi-
ques. M. Bonnecarrère reconnaît que l'auto-
rité allemande a fait tous ses efforts pour
enrichir le territoire ; cependant, il les a con-
tinués sur d'autres principes, en essayant
d'atteindre le même but par persuasion.
Ainsi qu'il l'a exposé à la séance précé-
dente, il a fait construire des ponts et des
routes, parce que les indigènes les avaient
demandés. Mais, en revanche, il leur a dit :
Il Donnant donnant, vous devez faire égale-
ment quelque chose pour moi. » Au bout de
trois ans, les indigènes ont tenu leurs enga-
gements. Quatre-vingts chefs de famille sont
MtAllét sur des emplacements situés au bord
d'une rivière, où, au point de vue hygiéni-
que, ils avaient les garanties les plus com-
plètes,-et sur un sol fertile. Ils ont bâti des
cases et sont ensuite allés chercher leurs
femmes et leurs enfants. M. Honnecarrère a
rattaché ces populations à la station de Nuat-
ja. Les semences ont été fournies gratuite-
ment, les outils également. Comme il fallait
leur donner les moyens de vivre pendant la
période d'installation, il les a salariés, jus-
qu'au moment de la récolte. Si l'on veut
aboutir il de bons résultats, augmenter la
production et la main-d'œuvre, il faut que
cette main-d'œuvre soit déplacée dans des ré-
gions riches et où elle trouvera les meilleu-
res conditions do culture-
L'alcool
L'importation, de l'alcool dans les terri-
toires sous mandat ne pouvait manquer d'être
longuement débattue par la Commission des
mandats. D'une longue expérience, due à
ses nombreux séjours aux Colonies, un de
mes amis m'affirmait dernièrement que la
suppression radicale de l'alcool était impos-
sible, et il était en cela parfaitement d'ac-
cord avec M. Honnecarrère et M. Duchêne.
En interdisant l'entrée de l'alcool dans les
Territoires snus mandat, comme dans les
autres Colonies de l'A.O.F. ou de l'A.E.F.
on créerait une contrebande formidable. Il
suffit du reste d'avoir assisté au recrute-
ment de travailleurs, à la Côte d'Ivoire par
exempte, pour savoir le résultat que procure
une caisse de rhum (et quel rhum) donnée en
cadeau au chef du village. L'indigène boira
toujours de l'aJcool, qu'on le veuille ou non,
,1 dit M. Bonnecarrère. L'alcool de palme, ou
de mil ne sera pas de l'alcool à 45 ou 500,
mais il en boira en plus grande quantité. Le
vin de palme à haute dose est très nocif, et
l'indigène est capable d'en boire dix à quinze
litres par jour. En pleine forêt on rencontre
souvent un homme isolé portant à la main
une petite calebasse et en sautoir un coupe-
coupe, il va ou revient de la récolte du vin
de pahne.
Sir F. Lugard rappelle que la convention
de Genève prohibe absolument l'importation
des alcooJs étrangers. Et ils entrent quand
même, avec l'origine hollandaise qui n'est
souvent qu'un camouflage d'une marque alle-
mande bien connue à la Côte d'Afrique. Le
seul moyen réellement un peu efficace con-
siste à augmenter considérablement les droits
sur les alcools après entente complète avec le
Gouvernement général de l'A.O.F. L'alcool
étant très cher, l'indigène en consommera
moins. C'est du reste ce qui est fait actuelle-
ment au Cameroun où les droits sont plus
élevés qu'au Togo.
Comment sont traités les indigènes
Si pour le Togo, cette question ne souleva
aucune difficulté, il n'en fut pas de même en
ce qui concerne le Cameroun. La Commis-
sion des mandats avait, en effet, été saisie
de plaintes signalant une grande mortalité
parmi les indigènes employés aux travaux du
chemins de fer. Des hommes auraient été
*
employés pendant sept mois sans toucher de
salaires; d'autres auraient été maltraités.
M. Duchène déplora, comme les Annales
Coloniales l'ont maintes fois signalé, la pé-
nurie des médecins (un pour 6.000 ouvriers !),
l'honorable représentant accrédité du Gou-
vernement français assura que son gouver-
nement s'efforce de remédier à cet état de
choses en augmentant le nombre des docteurs
inscrits au budget bien que les frais de l'Ad-
ministration dépassent déjà le tiers des dé-
penses, et que toute augmentation des trai-
tements élèverait cette proportion à la moitié
des prévisions de dépenses, ce qui entrave-
rait les progrès des travaux.
Ainsi que le fait lemarquer Sir F. Lu-
gard, c'est une question d'ordre fiscal inté-
rieur, et je crois pouvoir ajouter qu'en com-
primant d'autres dépenses somptuaires, le
Cameroun pourrait trouver de quoi donner à
ses médecins sinon les 700 livres sterling que
donne la Nigeria, tout au moins des traite-
ments s'en rapprochant sensiblement et je
rappelle tous les arguments qui ont été sou-
tenus par les Annales Coloniales tant par moi
que par mes autres collègues du Parlement.
Dans nos colonies d'Afrique, il faut con-
sidérer comme primordiale la résolution de
- la question de la main-d'œuvre.
En promettant de faire faire des enquêtes
sur les mauvais traitements dont auraient
été victimes des indigènes de la part de quel-
ques rares l'uropéens, dont le Gouvernement
français aurait été le dernier avisé, M. Du-
chène a donné, semble-t-il, satisfaction à la
Commission, mais ceux qui s'intéressent par-
ticulièrement au sort des indigènes appren-
dront avec satisfaction que des sanctions sé-
vères ont été prises contre les délinquants
qu'une administration soucieuse de son bon
renom ne saurait couvrir.
L'enseignement des indigènes
Le rapporteur de renseignement au Togo,
Mme Hugge-Wickscll rendit hommage à l'at-
tention toute particulière, que la France a
prêtéo à l'enseignement (les garçons et jles
tilles du Togo pour ta protection de la race,
pour la santé et l'hygiène familiale. Noiis
retrouvons parmi les observations de Mme
Bugge-Wicksell celle que les Annales Colo-
niales ont i téjà fait ressortir à propos de
l'enseignement des indigènes de la. Nige-
ria dans leur propre langue, méthode qui
permet de consacrer plus «l'heures dans les
cours élémentaires à l'enseignement de l'agri-
culture ou de l'inlhlstric familiale. Dans le
Togo britannique, c'est le dialecte d'Kwe qui
est la langue scolaire. Sur trente heures par
semaine dans les cours préparatoires, on con-
sacre dans nos écoles dix-huit heures à la
langue française, que reste-t-il pour l'agri-
culture, les sciences usuelles, les travaux
manuels. On pourrait restreindre l'enseigne-
ment du français aux élèves (l'élite qui plus
tard iront dans les Ecoles régionales.
Il est très difficile de faire toute l'éduca-
tion dans une langue aussi complexe que le
français, surtout pour un Africain et
j'ajoute que, en éduquant les indigènes dans
leur propre langue on connaît mieux leur
mentalité, leurs aspirations et on peut plus
aisément les amener à un stade plus élevé
de civilisation et de mieux-être, qui sonune
toute est le but de l'intervention de toute
puissance européenne dans les milieux indi-
gènes.
Au sujet du Cameroun, une réponse de
M. Duchène à Sir Lugard nous apprend
qu'il y a trente-cinq écoles autorisées qui ne
sont pas reconnues officiellement. Ces écoles
non reconnues comprennent généralement un
catéchiste, donnant l'instruction religieuse,
l'enseignement général, et apprenant à lire
et à écrire. Je crois que pour cette dernière
partie, eUe est souvent inexistante, ledit caté-
chiste sachant souvent tout juste lire et
écrire. Il y a là une question de contrôle
sur laquelle il est bon d'attirer l'attention de
l'administration française le recrutement
des missions religieuses se faisant, aussi, par
suite de pénurie de candidats, en grande
partie à l'étranger.
Sous la réserve de ces quelques critiques
faites avec la plus grande bienveillance et
beaucoup de délicatesse, l'Administration
française, au Togo et au Cameroun, a reçu
de la Commission permanente des mandats,
non seulement un quitus absolu de sa gestion,
mais encore de précieux encouragements qui
faciliteront la lourde tâche qu'elle a entre-
prise et dont jusqu'à présent efle s'est mon-
trée digne comme de la confiance que lui a
accordée la Société des Nations.
Pierre Valacle.
Député du Cher.
- -000
Contre la pénurie
de médecins coloniaux
En raison du déficit existant actuellement
dans les effectifs du corps de santé des trou-
pes coloniales et des besoins pressants des
colonies en personnel médical, situation que
les Annales Coloniales ont maintes fois ex-
posée, les étudiants ou anciens étudiants en
médecine pourront, s'ils sont volontaires,
accomplir leur service en Afrique Occiden-
tale Française et en Afrique Equatoriale
Française.
Muera 1 rmurtar
00
Vautonomie budgétaire a réalisé
« un grand progrès dans la gestion
des intérêts coloniaux. Depuis vingt-
cinq ans que l'Algérie a la responsabilité de
ses deniers, elle connaît une fortune écono-
mique sans précédent. Les Assemblées algé-
riennes ont pris des habitudes de prudence
et de pondération qui leur font le plus grand
honneur. Vers le milieu de chaque année,
elles votent le budget de l'exercice suivant et
Von doit constater qu'à cette occasion leur
initiative et leur contrôle s'exercent avec li-
berté et indépendance. Elles se sont attachées
à dresser un budget unique et à confondre
en lui, progressivement, les budgets spéciaux
qui encombraient la comptabilité publique.
La forme et le momult de leurs délibérations
exigeaient V unité dans les prévisions, à l'ex-
clusion même de tout budget supplémentaire
ou extraordinaire.
Il en a été du moins ainsi jusqu'à la
guerre. Et si, d'aventure, quelques dépenses
imprévues avaient dû être engagées par l'Ad-
ministration. la régularisation par les Asfctn-
blécs algériennes portait sur des sommes
relativement peu importantes.
Depuis 1914, les crédits supplémentaires
tendent à devenir de plus en plus nombreux
et, chaque lInnée. les délégués financiers sont
appelés à ratifier les dépenses effectuées, sans
leur avis, dans l'intervalle des sessions, ga-
gées à peu près uniquement jusque-là sur les
ressources générales de la Trésorerie, laquelle
est, comme on sait, commune à la MctroPole
et à la Colollie.
Les ineortvénienfs de cette far ou de faire
ont été maintes. fois signalés, sans grand
succès. A vrai dire, de tels errements ont pour
eux les apparences. fil dévalorisation du
franc nécessite parfois en cours d'exercice le
réajustement de crédits votés. Des besoins
nouveaux et urgents ont pu brusquement sur-
gir, auxquels il a fallu donner une immé-
diate satisfaction. Il n'empêche que ces pro-
cédés jilltlllcÍaJ sont regrettables et devraient
disparaître.
pri-sentant le budget de 1926, VAdmi-
nistration avait joint deux cahiers de crédits
à régulariser, dont le montant s'élève à plus
de 108 millions, somme énorme si Von consi-
dère que le budget général des dépenses
excède à peine 651 millions. Sur ce total de
108 millions, dont un peu plus de 32 a déjà
été dépensé sur autorisation du ministre des
Finances, 75 millions et demi sont relatifs
ri des dépenses à engager d'ici la fin de
Vannée. A Vaugmentation du traitement du
personnel des services civils vont 76 millions
de ces crédits et 2x\ amélioreront la situation
des agents des chemins de fer d'intérêt géné-
ral et IOCcll. Ce qui reste va à divers objets
dont le plus important a rapport à des clégrc".
vements, en matière de contributions direc-
les : 3 millions et demi.
Le grand public s'intéresse de plus en plus
aux affaires algériennes. Il est attiré par ta
solide pospérité de l'Algérif. qui devient un
grand pays. Parmi les cléments d'informa-
nt on auxquels on peut recourir, le budget
tient la première place. Cest mettre à la
disposition des amis de VAlgérie le meilleur
des arguments que de leur offrir lm expoié
sincère, unique et complet de ses ressources
et de ses dépenses d'Etat.
C'est aussi donner au contribuable la ga-
rantie que la Colonie est bien administrée.
J. Gasser,
Sénateur d'Oran.
.-- --- ---. -.-
m * «a • - •
1 ançer, nouvelle capitale
du c néma ?
Tanger, la ville féerique que depuis un siè-
cle les poètes chantent, les romanciers décrivent,
les peintres évoquent, Tanger avec sa baie,
son port, ses jardins, ses montagnes ; l anger,
décor vivant d'un théâtre sans cesse renouvelé,
Tanger deviendrait la capitale cinématographi-
que des Occidentaux. Une société serait déjà
formée, à l'effet d'établir aux abords de la
grande ville internationale des studios modèles,
capables de concurrencer victorieusement ceux
d'Hollywood et de Los Angelès. Tanger, où
convergent à la fois les races les plus diverses,
où se joignent deux continents, deviendrait
ainsi la capitale européenne et, un jour peut-
être, mondiale du cinéma.
uetau a noter et qui a son importance en ce
temps de crise financière et d impécuniosité gé-
nérale : la Société en question serait en majeure
partie constituée par des capitaux français.
-affl
L'AVIATION COLONIALE
oxo
Gênes-Casabtanca-Rio de Janeiro
A Casablanca l'un dies flotteurs de l'hy-
dravion du commandant italien Casagrande,
contenant les appareils de télégraphie sane
fiL, a pris l'eau et l'avion a menace de som-
brer. Les avaries paraissent graves et soin,
blcnt comiprameittre sérieusement le succès
(lu raid Génes-Rio-de-Janoiro.
*bel
U irtIMMiHriiileJl HNKkMC
0-0
La production totale du caoutchouc dans
le monde a été de 368 millions de tonnes en
1020, de 405 en 1922, de 420 en 1924. L'An-
gleterre, dans ce dernier chiffre, est entrée
pour 218 millions.
La consommation a été de 290 millions en
1920, 408 en 1922, 475 en 1924.
Du sceptre à la canne à pêche
Un député du centre disait ces jours derniers
à M. Briand :
Je compte mettre à profit la trêve du
bout de l' an pour aller pêcher le long de la
côte tunisienne. Quel dommage, mon cher pré-
sident, que votre grandeur vous attache au ri-
vage ! Je me serais fait un honneur de vous
inviter à cette belle promenade.
Retardez donc un peu votre voyage, ré-
pondit gravement M. Briand, on ne sait jamais!
Notre actuel Premier, qui aime tant à taqui-
ner le goujon à Cocherel, et qui n' a jamais dé-
daigné les grandes pêches en Méditerranée et
ailleurs, va-t-il, non pas demain, mais après-
demain, peut-être, se reposer des soucis du
pouvoir en contemplant un bouchon dansant,
ce qui est une de ses façons, à lui, d'être Cin-
cinnatus ?. car personne n' ignore que le rusé
Breton sait bien souvent dans des marchés de
boeufs ou de vaches, posséder les madrés Nor-
mands.
.1.
La Comédie Française
'0 en Afriqu î du Nord
La section de la société des Amis de
< '.artliage créée ù Alger, dans le but de
poursuivre l'organisation de représenta-
tions dl' la Comédie Française dans les
théâtres atiti
es de l'Afrique du Nord, fuit
preuve d'une activité soutenue.
L'itinéraire qui, du 20 avril au 17 mai,
passera par Oran, Chorohell, Alger, Dje-
Iniln, Tinigad, Constantine, Guelrna, Tunis,
Cartilage parait définitivement nnêté, sauf
en ce qui concerne un détour possible, ac-
tuellement à l'étude, par le théâtre de l'an-
tique Rusicudn.
Les pieees retenues «1 un accord commun
entre les sociétaires «le la Comédie Fran-
çaise et la section sont les suivantes : (Edi-
pe Koi. Ksopo, Ruy Mas, Polyphème, La
Nuit «l'Octobre, Les Trois Sultanes, Oreste,
Iphiuénie, Le Croisé.
M. le ministre de l'Instruction publique
et des Reaux-Arts et M. Paul Léon, direc-
teur «les Reaux-Arts, assisteront officielle-
ment aux représentations de Clierehell et
d'Alger.
D'autre part, la marquise de Tasto a fait
savoir «pie du 23 au 27 février, six confé-
rences seraient faites dans différentes vil-
les de France sur l'Afrique du Nord et les
Théâtres Antiques.
An Conseil Superieur des Colonies
---c."-O-
Depuis la séance plénière du Conseil Supé-
rieur des Colonies, qui a eu lieu le 16 novem-
bre 1925, les Sections du Conseil Economique
se sont réunies régulièrement.
La Section des matières grasses, après avoir
examiné attentivement la répercussion pour l'in-
dustrie française des restrictions apportées à
1. exportât ion des tourteaux de graines oléagi-
Teuses, a émis un vœu pour obtenir la liberté
complète de ces exportations.
Cette Section a commencé l'étude de l'utili-
sation des graines de ricin par notre industrie
et celle de la réforme du régime douanier co-
lonial.
m
m t
L' examen de ces importantes questions sera
continué dans de prochaines réunions.
La Section des Produits Miniers a eu à exa-
miner la proposition du chef d'une de nos
grandes colonies, tendant à être autorisé à faire
remplacer la redevance proportionnelle perçue
actuellement sur la valeur des minerais extraits
par - une part dans les bénéfices des Sociétés
exploitantes.
Tout en estimant que le système en vigueur
est préférable, la Section a émis l' avis que,
sous certaines réserves et pour ces cas particu-
l iers - en Afrique Equatoriale - la substitu-
tion envisagée pourrait être admise.
Les travaux des autres sections se poursui-
vent régulièrement.
Des échanges de vues ont eu lieu, des rap-
porteurs nommés et dans les prochaines séan-
ces, dont les dates sont déjà fixées, des avis
mûrement réfléchis et motivés seront émis sur
les questions inscrites à l'ordre du jour.
Cmiissim de l'U jirlt, a tCMu et ftoticloriis
-0.0-
La Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et des Protectorats se réunira demain
mercredi 30 décembre, à quinze heures.
A l'ordre du jour figurent :
1° Audition de M. le Gouverneur Gé-
néral de l'Algérie ;
2° Proposition de projets «le 10i divers.
label
PHILATÉLIE
-0.0--
Collection royale
Le roi George V est un grand collection-
neur de timbres Tares. Dans une vaste salle
du palais de Buckingham, trois cents albums
sont alignés et contiennent des vignettes ines-
timables. On cite, entre autres, un timbre
de l'île Maurice, simplement constitué par
l'empreinte d'un doigt humecté d'encre. Cette
pièce vaut au bas mot un demi-million.
Une partie curieuse de cette collection est
composée de vignettes dans l'exécution des-
quelles une coquille typographique s'est glis-
sée. Le cas étant infiniment rare, ces timbres
ont une valeur incalculable. L'un d'eux, no-
tamment, porte « ponoe » pour « pence ».
Il y a quelques années, une feuille de tim-
bres du Sénégal avait une valeur importante
par ce fait que Sénégal était écrit « Séné-
gal ».
Au Conseil d'État
00
Contre un arrêté du Conseil du Contentieux
de la Cochinchine
Mme Lambert, bibliothécaire du gouver-
nement de la Gochinohine ayant été licen-
ciée, réclama au Conseil du Contentieux
de la colonie, une indemnité à raison du
préjudice causé.
Un refus ayant été opposé à sa demande,
elle introduisit une requête au Conseil
d'Etat aux fins d'annulation de l'arrêté en
date du 6 juin 1923 pris par ledit Conseil à
son sujet.
Le Conseil d'Etat vient de rejeter la re-
quête en question et ce pour les motifs ci-
aprèe :
Le Conseil :
Considérant, qu'aux termes de l'art. 18
du décret du 2 mars 1910, portant nlc-
ment sur la solde des fonctionnaices colo-
niaux.
« Le fonctionnaire, employé ou açrent qui
« n'est pas susceptible d'être mis en non-
« activité peut recevoir, s'il a It licencié
si pour toute autre cause que pour une me-
« sure disciplinaire, Une indemnité une
« fois payée égale à su solde nette d'Eu-
(, rope, pendant un mois au moins et 6
« mois au plus. »
Considérait que la dame Lambert a été
licenciée par suite de la suppression d'un
des postes à l'emploi de biblioth«'*air«î
qu'elle remplissait, qu'en admettant môme
qu'elle fût plus ancienne dans cet emploi
que ses collègues, il n'en résulterait pus
que la mesure prise révèle le caractère dis-
cipHnuire. qu'aucune des pièces du dos-
sier ne fait ressortir, qu'ainsi l'unique
moyen ne saurait être retenu.
D'où rejet de la requête.
Requête d'un inspecteur général des Tra-
vaux Publics de l'Indochine. ---
Le Conseil «l'Etat vient de rejeter une re-
quête introduite par un inspecteur général
des Travaux Publics de l'Indochine, en
congé, à l'eliet «l'annuler une décision du
ministre «les Colonies qui a prononcé sa
réintégration dans les cadres de son admi-
nistration d'origine, c'est-à-dire le miiiiis-
tère des Travaux Publics.
Cotte haute jurisprudence a pris cotte dé-
cision pour les motifs - entre autres ci-
api'«ss :
Considérant que pour demander l'annu-
lation de la décision du ministre des Colo-
nies, le remettant à la disposition du mi-
nistre des Travaux Puulies. M. Ronneau
soutient que cette mesure a été prise sans
l'accomplissement des formalités prévues
par les articles (5 et 7 du décret du 10 dé-
cembre liRTi.
Considérant que les dispositions invo-
quées par M. Ronneau ne sont- applicables
qu'aux fonctionnaires qui sont en service
dans les colonies.
Considérant que M. Ronneau qui avait aie -
copié son remplacement dans ses fonctions
d'inspecteur général des travaux publics
de t-I tiiii était rentré en France
n'est, par suite, pas fondé à soutenir que
la décision attaquée, a été prise on viola-
tion du déeret. «lu 10 décembre 1915.
H'oii : rejet de ladite mpiéte.
Annulation d'un arrêté du Gouverneur
Général de l'Algérie
A ta requête de M. Maissiat, commis-
saire du police de Constantine, le Conseil
d'Etat a annulé un arrêté du Gouverneur
général de l'Algérie, l'elevemt ù la classe
exceptionnelle, sans reporter, pour entrer
en ligne de compte, pour l'avancement
nivant, la totalité de la bonification à la-
quelle lui donnent droit, ses services mili-
tfllrcs.
Cette décision a. été prise, à raison de
ce qu'aux termes de l'art. 6 de l'arrêté du
Gouverneur générail de .l'Algérie en date
du G décembre 1023, réglant l'attribution,
au personnel des administrations de la
Colonie, des bonifications pour services
militaires établies par l'art. 7 de la loi uu
11" avril 1923, lorsque l'ancienneté obte-
nue, compte tenu des bouMu-alions, «bipas-
sera le minimum de temps fixé par les
règlements spéciaux à chaque service pour
passer à la classe supérieure - l'excédent
entrera en ligne de compte pour l'avance-
ment.
Considérant que d'après les dispositions
combinées des arrêtés du Gouverneur ,n't''))t''-
val de l'Algérie, eu date des 31 juillet 1013,
? février 1010 et 20 août 1020. l'avan-
cement, des commissaires de police de 1™
classe ) lu classe exceptionnelle est don-
né exclusivement au vhoi\- après un mi-
nimum de trois années d'exercice dans la
1- classe.
.qu'il suit de là que l'excédent, sur 0
mois de la bonification à laquelle lui don-
naient droit, ses services militaires devant
"'1 f'l' compté au requérant.
.(l'W. dès lors, en refusant de faire
U- report de a bonification » à l'intéresse,
le Gouverneur généiivii a rmVonnu la pnr-
Jéo des dispositions législatives et régle-
mentaires précitées.
-– <>»
Nice éthiopienne
--0-0- -
Addis-Abeba est un de ces endroits privi-
légiés où l' hiver est tiède et ensolei llé. Quel
Cornuché, quel André groupera dans la capi-
tale de l'Ethiopie les attractions : casino, tir au
pigeon, courts de tennis, golf, dancing - sans
oublier les grandes chasses -- qui attirent pêle-
mêle les livres, les dollars, les pesetas, avec
quelques francs-papier } Mais quoi ! Un grand
Hôtel moderne n est-il pas déjà en adjudica-
tion à Addis-Abeba. et le Coirrrier d'Ethiopie
ne nous annonce-t il pas l' ouverture prochaine
des travaux !
L'aviation aidant, il sera élégant, dans deux
ou trois lustres, de pousser plus loin que
l'Egypte et d'aller passer l'hiver dans t Em-
pire des Négus.
Une conférence entre M. Briand et M. Steeg
sir la paix an Maroc
- 0x0 --
M. Briand a eu hier matin un long entre-
tien avec M. Steeg, Résident Général au
Maroc, qui lui a rendu compte de la situa-
tion dans ce pays.
Le président du Conseil a communiqué à
M. Steeg la lettre qu'il venait de recevoir
de M. Gordon Canning, dans laquelle
ce dernier, délégué d'Abd el Krim, de-
mande à nouveau à être reçu par le Pré-
sident du Conseil ou un représentant qua-
lifié du Quai d'Orsay. Il rappelle qu'Abd-el-
Krim lui a donné pouvoir de recevoir les
conditions de paix de la France.
Le Gouvernement précisera son attitude,
dans une note qu'il communiquera incessam-
ment, en accord avec le Gouvernement es-
pagnol.
M. Steeg rejoindra son poste la semaine
prochaine.
La guerre au Maroc
Le Haut Commandement
Le général Bnjdlut. eorranandant le 19*
rnrps. est nommé au commandement su-
périeur des troupes du Maroc, en rempla-
(M-nienl du général Naulin, qlli est nommé
lui-même au conmiambunent do ce corps.
Le général Boichul. qui est pius ancien
dans le Lrrade que S«m prédécesseur, est
Agi" df' Iii ans. ('est un polytechnicien et
lIT 1. artilleur.
Les opérations militaires
GrniiiK'nH'nf tI" l'i'z. l'n rasseinll>lo»
mont ennemi a été dispersé par notre artil-
lerie ;'t Toala. l ue reconnaissance a occupé
la crête nord d'Oulo«I-Ghez/,ar et repoussé
une "'!l!nth"l' de réaction ennemie. Oll
partisans ont occupé Imeglul' ii. au nord
de Sker, dans la nuit du 27 au 28 décem-
bre.
1 ;/'III/I/I'tIIl'llf ilr. Tazu. - l'ne nouvelle
opération menée par deux gn.uipos de par-
tisans.
part, colle de Souk-el-Sebt et d'Aïn-Amar
cl. ayant comme objectif P,idi-lkn-:'\()u,"
siège des fractions Gue/.na'ia encore insou-
mises, a ooimnienoé hier matin. Cette action
est appuyée par l'artillerie et l'aviation et
soutenue par dos forces régulières.
l'n groupe de partisans Ait Goussi, sous
les nrdivs du caïd lladdon et d'un officier
de renseignements a rejoint avant-hier ma-
lin le llnut-Oiierglm. utiu d'appuyer éven-
tuellement les partisans Senhadja. Cin-
quante-sept taniilles du I laiit-Ouergha ont
fait ieur soumission.
L'Aviation
Le sous-oflicier .YHierl Haoul de l'esca-
drille de Sélif, qui vient de s'évader du
Kif éluit prisonnier depuis le 18 août.
11
lain, une balle avant crevé le réservoir
d essence de son appareil.
Le sergent Poulain, qui avait tenté de
s'évader, fut, repris et exécute. Le sous-
olticier Albert Haoul, enfermé à k> kilo-
mètres de la cote, purvint, dans la nuit
du 10 novembre, avec le concours de deux
officiers et de deux sergents, ù percer un
tunnel et à s'enfuir.
Il se dirigea vers les lignes espagnoles,
qu'il put atteindre le 20 novembre à Laa
Palomar, avec deux sergents.
Les Espagnols mil traite tr»*s largement
les aviateurs dont deux sont encore en
traitement dans un hôpital espagnol.
L'aviateur Albert. Haoul a illdilllll que
les Uifains paraissent très las de la 'iilte
et que beaucoup manifestent de la sym-
pathie pour les Français en les secourant,
au cours de leur captivité.
Avant son dl")¡II't pour 'la France, de
capitaine aviateur Sadi Lecointe a été cité
ti l'ordre do l'année 'pour ses bnllants ser-
vices sur le front marocain.
On se souvient que le capitaine Sadi
Leeointe a déjà été, au mois d'uclobre
«lernier, L'objet, d'une première citation
pour le même motif par le général Her-
gaull. - -
Sadi Le-conno avait lait venir à lieni-
Malek deux avions de chasse.
U était indisi|iei'isab!o de tout prévoir,
nous a-t-il dit, car Alxl-el-Krim pouvait
«'• precurcr un ou deux appareils de com-
bat et tenter un coup sur l'une de nos
villes entières.
Chez les Espagnols
Dans un nouveau communiqué à la pres-
se, le gouvernement précise qu'il croît de
son devoir d'avertir qu'il ne faut rien osp«,>-
ror d'interventions du genre dl' celle du
capitaine Gordon Caniiiiig, prototypes des
modernes audaces, auxquelles le Gouver-
nement espagnol n'accorde aucune consi-
dération. car il est convaincu qu'agir ati-
tronieiil éi pi i va in I ra il à retarder !\cuvro de
pacification du Maroc.
Chez les Rifains
Les l'ribus Pjoballas et Gholara seraient,
d'après dos rensoignemonUs très précis,
on élut île rébolOion contre, les Uifains et
auraient emprisonné ou exécuté les prin-
cipaux chefs et caïds nommés par Vbd-el-
Krim.
La tribu des Djchallas est une des plus
Importâmes du Nor«l du Maroc. Son sou-
lèvement porterait nn girand coup au
pres'ige d',\hd-t:I-l\ l'¡m et diminuerait ses
Jorees sérieusement.
lTne réaction rifaine semble se dessiner
dans le haut Ouergha.
Dos informateurs indigènes signalent,
on effet, que des contingents rifains, qui
garnissaient le front ouest, marchent, vers
l'est, avec l'intention probable soit de réa-
gir contre les iribus nouvellement soiimi-
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