Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 décembre 1925 14 décembre 1925
Description : 1925/12/14 (A26,N187). 1925/12/14 (A26,N187).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397037m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VÏMGMDNEMB ANNEE. N't8?
Le NUMZRO : M CENTIMES -
LUNDI SOIR, 14 DECEMBRE 1 41
Les Annales Coloniales
'es. d es "nIa es'
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIES tAit "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA MtOPRIfclt
EXCLUSIVE PU JOURNAL
IM Annonce* CIRécimu unireffla eau Bureaux iuJmumlêHamt tes Agitée» .PfIMIdII
DIRECTEURS MARCEL RUEDEL et L.-G. TH&BAULT
lUdMUn a 'tI'.Iara&" : 34, Rue du iîèn t- ';-rhabor, PARI8-1" - tèiepbçme : UWU iwt
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1 pfifcii 1 el itiickiii éi 1er <8 SisaiÉra
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A plusieurs reprises, nous avons publié
dans ce journal des études sur la nécessité
d'envisager à bref délai l'amélioration du
port de Sassandra (Côte d'Ivoire) et sur-
tout la construction d'une voie ferrée à
grand rendement, montant, vers le Nord et
allant rejoindre à Bouaktr par un embran-
chement, la ligne Abidjan-Haute-Volta.
Cette voie desservirait une étendue de forêt
considérable et permettrait, en outre, l'en-
voi sur Sassandra d'une partie des produits
venant du -Soudan et de la Haute-Volta, al-
légeant ainsi la section Bouaké-Abidjan, ma-
nifestement 'incapable d'assurer le trafic dès
que la voie en construction atteindra Bobo-
Dioulasso.
Ces études nous ont valu plusieurs cor-
respondances, dont l'une vaut d'être citée
'presque en entier. Elle.donne sur le dévelop-
pement pris par Sassandra depuis la guerre
des indications précises. Elle expose par
contre, sur la direction à donner aux voies
ferrées à construire, des idées que nous ̃«̃ne.
partageons pas ; nous dirons pourquoi.
« Le chiffre total des exportations du
port de Sassandra, dit notre correspon-
dant, était de 900 tonnes en 1918 ; ce chif-
fre est passé à 1.392 tonnes en 1919 - 1.680
tonnes en 1920 j 1.572 tonnes en 1921 ,-
2.455 tonnes en 1922 ; 2.600 tonnes en
1923 ; 4.583 tonnes en 1924 ; il est de
3.000 tonnes pour les trois premiers trimes-
tres de l'année 1925.
« Le mouvement total du port de Sas-
sandra (exportations et importations) - a été
de 5.937 tonnes en 1924 représentant une
augmentation sensible sur les années précé-
dentes. Exception faite de 1921, année de
crise, cette progression, depuis la guerre, a
été constante. Le mouvement total pour les
trois premiers trimestres de 1925 est de plus
de six mille cinq cents tonnes, dépassant
déjà de beaucoup le tonnage total de l'an-
née 1924 et l'on peut prévoir, en tenant
Mainte des oroduits non encore embarqués
-r--- .--- .a- - - -
et du trafic effectué de Sassandra avec son
hinterland par des voies automobilisables
nouvelles, que le trafic atteindra 8.000 ton-
nes en 1925 et sans doute 12.000 tonnes en
196..
l9 « De trois chantiers forestiers en exploi-
tation en 1924, dans la région, le chiffre est
passé à dix en 1925.' Il A été formulé, pen-
dant cette dernière année, plus de cinquante
demandes nouvelles. Il est regrettable que
la tone de forêt exploitable soit, en raison
de la contexture au pays (rapides infran-
chissables barrant les fleuves et rivières)
aussi restreinte. Seule une voie ferrée peut
permettre de tirer parti de la formidable
réserve de bois que constitue l'arrière-pays
de Sassandra.
- « Le cercle de Sassandra dispose, d'autre
part, de 300 kilomètres de routes praticables
aux voitures légères et aux camions automo-
biles. Ces routes desservent notamment- les
régions de Soubré et de Gagnoa, riches en
cacaoyers, palmiers à huile, colatiers et ar-
bres à caoutchouc. De Gagnoa, on peut
atteindre Daloa et le réseau routier du nord
de la colonie ; on peut également aller sur
Lakota et, hicntôt, l'on pourra rejoindre
Divo et Tiassalé où l'on retrouvera la route
allant sur Dabou et Granct-Bassam.
a L'élément européen qui, dans toute la
colonie, discute sans cesse sur les projets
d'avenir de la Côte d'Ivoire, sur la prédo-
minance à donner à Bassam ou à Abidjan-
iVrIdi, commence à accepter cette idée qu'il
faudra tôt ou tard porter sur Sassandra un
très gros effort et en faire le débouché prin-
cipal, non seulement de la Côte d'Ivoire,
mais de la Haute-Volta et d'une partie de
la Guinée et du Soudan. Les grandes mal-
seins de commerce, qui ont fait des instal-
lations coûteuses à Bassam et à Abidjan
font, bien entendu, certaines réticences (1) ;
par contre, les exploitants forestiers sont de
Chauds partisans d'un programme de mise
èn valeur comportant la construction d'un
port et - d'un chemin de 'fer. dans la zone de
Sassandra.
« Les exploitants forestiers désireraient,
toutefois, que la bifurcation de l'embranche-
ment .appelé à rejoindre la ligne Abidjan-
Bouaké ajit lieu en un point assez rapproché
de Sassandra même pour aboutir non à
Bouaké même, mais, beaucoup plus au sud,
à Dimbokro ou à Agboville, de façon à faci-
liter l'exploitation d'une plus grande zone
de forêt.
< La Côte d Ivoire est riche ; sa situa-
tion financière lui permet d'aller de l'avant
et de se lancer dans des entreprises actives
et hardies. Elle récupérera rapidement les
sommes qu'elle engagera dans ces travaux
et prendra immédiatement un eSsor qu'on est
lbin dé soupçonner, 1
Nous - partageons entièrement - les con-
clusions de notre correspondant. Par contre,
nous l'avons dit au début de cet article,
nous ne sommes nullement d'accord avec les
exploitants forestiers de la Côte d'Ivcnre
pour préconiser actuellement une voie ferrée
Sassandra-Dimbokro ou Agboville. Non que
nous méconnaissions l'intérêt cu'elle présen-
terait au point de vue exploitation fores-
tière, mais parce que cette ligne rendrait
(1) Réticences non justifiées, & notre avis,
O&r le développement de Sassandra ne peut en
ften être préjudiciable à celui des ports de la
légion ragnnalre.
beaucoup moins de services que celle allant
presque directement sur Bouaké par Daloa
ou Bouafflé, parce qu'elle allongerait consi-
dérablement la longueur totale à construire
et surtout parce qu'elle ne serait d'aucune
utilité pour le transit des produits venant
du nord, ceux-ci ne pouvant être dirigés en
partie sur Sassandra, qu'à la condition de
ne pas supporter un allongement sensible de
parcours.
Une voie Sassandra-Dimbokro ou Agbo-
ville présenterait surtout et presque exclusi-
vement un intérêt forestier. Qu'une Société
puissante la construise en tout ou partie en
échange d'une concession forestière d'une
certaine étendue, ce serait très bien, mais la
colonie, si prospère soit-elle, nest tout de
même pas assez riche pour prendre la dé-
pense à son compte et offrir aux exploitants
des facilités que les prix atteints par les
bois, depuis quelques années, leur permet-
tent de s'offrir eux-mêmes.
-- Pierre Valvule.
Député du Cher.
PHILATÉLIE
--0-0--
Les faux timbres
Il faut s'en méfier, car ils pullulent. Voici
ceux de nos colonies qui sont falsifiés :
Nouvelles-Hébrides. - Les surcharges 58
à 63 (sauf le 58 a) et 73 à 79 circulent faus-
ses. Ces surcharges sont apposées sur timbres
authentiques des émissions 1911, aussi certai-
nes surcharges qui devaient être frauduleuse-
ment apposées sur des timbres relativement
rares des émissions non surchargées sont-eUes
peu nombreuses fausses. C'est pourquoi on
voit offrir de ces timbres en séries incomplètes;
c'est pourquoi le 58 a n'a pas encore été imité
à notre connaissance. Cela viendra sans doute,
car on a beauco u
car on a beaucoup acheté de 50 centimes rou-
ge sur orange de Nouvelle-Uilédonï; mais
cela fera 2 surcharges à imiter au lieu d'une.
Par. contre, certaines variétés de filigrane
C A multiple, étant de prix plus élevé que le
timbre avec filigrane R F, on a ptis dans des
feuilles au ; filigrane français de* timbres no
touchés par les lettres H, ou JR du filigrane (il
y en a une vingtaine environ par feuille de 30)
et on les a agrémentés d'un fadt filigrane im-
primé. Nous avons vu ainsi le n° 75, 50 c. sur
25 c. coté 60 fr. avec filigrane C A, et qui
authentiaue vaut Heaucouo plus (tirage 3.800).
Madagascar. - Le 1 fr. sur 5 fr., type
Zébu. n° 124, coté 100 fr., a été imité, sur-
charge fausse sur n° 77 coté 35 francs.
Le 0,25 sur 35 cent., surcharge rouge, a été
falsifié dans les mêmes conditions.
Syrie. - La série Syrie Grand Liban sur
timbres français en cours, a été, elle aussi,
imitée. Imitation vieille de 18 mois, mais que
l'on cherche à écouler actuellement.
Les ventes
La vente du 17 au 19 décembre. faite par
les soins de M0 Gabriel, assisté de M. Coyet-
te, expert, en la salle 9 de l'Hôtel Drouot.
débutera par de très belles séries des Colonies
françaises et anglaises, dont beaucoup à l'état
de neuf. Nous citerons les Colonies françaises
de 1900, les bureaux indochinois, les monu-
ments du Maroc, les rares Gabon, les grosses
valeurs des colonies anglaises, y compris de
nombreux « spécimen ».
En timbres de guerre et d'occupation, il faut
mentionner spécialement Bushire 1915. Came-
roun corps expéditionnaire. Mésopotamie. Sa-
moa les 3 et 5 sh. sur 3 et 5 mark. Togo An-
glo French occupation et occupation franco-an-
g l aise.
Le catalogue illustré est envoyé gratuite-
ment sur demande adressée à l'expert, 35, rue
de Maubeuge.
Décrets et Arrêtés
- r - O - O
Décret modifiant le décret du 2 juillet 1894
réglementant la police de la pêche côtière
en Algérie.
Aux termes de ce décret, l'article 16 du dé-
cret du 2 juillet 1894 est remplacé par les dis-
positions suivantes :
« Sont prohibés les filets traînants des deux
séries dont la plus petite maille a moins de
12 millimètres au carré.
Il L'usage des filets traînants de la première
série et celui du bouliche est interdit du lor
avril au 1er août. L'usage du tartanon est in-
terdit du lor avril au lor juin.
« En tout temps, l'utUisation des Mets traî-
nants de la première sérié et du tartanon est
prohibée, en principe, dans les fonds ayant
moins de 50 mètres, un arrêté du gouverneur
général déterminera les limites en deçà des-
quelles leur utilisation sera prohibée. »
Décret relatif aux droits de douane à la sor-
tie à percevoir dans la colonie de Mada-
- gascar et dépendances.
Arrêté fixant les statuts du cercle naval de
Sidi-Abdallah. -
- - (J. 0. - du 12 - décembre 1925.)
Decret approuvant une délibération du QOD-
seil général de l'lie de la Réunion exemp-
tant de la taxe de consommation certai-
nes graisses alimentaires.
Aux termes de ce décret, est approuvée la
délibération du Conseil général de l'île de la
Réunion en date du 9 juin 1925, exemptant
de la taxe de consommation les graisses ali-
mentaires autres que la margarine et les
produits exotiques (maintègues et produits
similaires),
Décret autorisant l'ouverture des travaux à
exécuter psnr l'adduction d'eau à l'ulme.
Moire.
(J. 0. du 13 décembre ,1026.)
- - ,,' ,..: , 1 , --.4-' .;..¡ -
Pratiques cwflanfflables
, 00 -
On chercherait en vain au projet
de budget du Ministère des
Colonies pour 1926 des pré-
v,isions intéressant VAgence Générale des
Colonies ou l'Institut National d'Agrono-
mie coloniale. Elles brillent par leur ab-
sence. Les rubriques figurent bien dans la
liste des « dépenses d'intérêt commun 9,
mais elles sont dotées. pour mémoire. Il
faut recourir au projet de loi de finances,
articles 27 et 28, pour s'apercevoir que
l'Agence Générale coûtera 1.830.900 francs
en 1926, en augmentation de 30.000 trancs
sur l'exerciée 1925, l'Institut d'Agronomie
Coloniale 358.600 francs et que ces dépen-
ses sont mises tout bonnement à la charge
des colonies, sans que l'Etat , v veuille pren-
dre la plus légère part 1 Comme s'il s'agis-
sait d'organismes Purement locaux ou n'inté-
ressant en définitive que les colonies appe-
lées à les faire vivre 1
Vraiment, l'Etat exagère. Voici une
Ecole < £ Agriculture qui porte non sans pres-
tige, le nom ambitieux d Agronomie coloniale - et quand il s'agit
de payer, ce n'est plus qu'un simple institut
local 1 En ce qui concerne l'Agence Géné-
rale des Colonies, c'est mieux. Un projet de
loi vient d'être déposé pour doter cet établis-
sement de la personnalité civile. Toute l'his-
toire de t agence est minutieusement retracée
dans l'exposé des motifs. 011 y voit coin
ment cet organisme a, progressivement,
élargi ses attributions, comptent il s'est
adapté à ses fonctions nouvelles. Et on y
lit comment VAgence Générale s'est vu rat-
tacher, par le décret du 29 juin 1919,"* le
service administratif du Ministère des Co-
lonies, par la loi de finances du 30 juin
1923, les services administratifs des ports.
Le rédacteur ajoute, pour donner une idée
avantageuse de l'importance de l'établisse-
ment, qtiïl n'est pas chargé seulement d'exé-
cuter la fartie des budgets locaux se rap-
portant aux achats à effectuer dans la Mé-
tropole et à l'administration du personnel,
mais « d'assurer, pour le compte de l'Etat,
les besoins des Intendances militaires, des
Services de Santé et des Administrations pé-
nitentiaires ».
Voilà qui est net, n'estai pas vrai- ? Il
semblerait, dès lors, légitime, que l'Etat
concoure aux frais de fonctionnement d'une
Agence opérant pour son compte, dans la
mesure même où il utilise ses services.
Ouvrez le projet du budget du Ministère
des Colonies : mémoire 1
le signale au ministre des Colonies, le ca-
ractère abusif de semblables pratiques et la
subversion de principes qtielles traduisent,
à laquelle, en tous cas, elles aboutissent.
Nous en reparlerons d'ailleurs au cours
de la discussion du budget.
Auguste Brunet.
Député de la Héunion.
..r -
AI Conseil Sopfrieir des Colonies
La Section des Transports Maritimes du
Conseil Supérieur des Colonies s' est réunie cet
après-midi à 4 heures, avec, comme erdre du
jour, l'étude des moyens propres à développer
la marine marchande en facilitant le recrute-
ment du personnel ; examen de l'opportunité
et de la possibilité de créer la liai son, sous pa-
villon français, entre l' Indochine et nos posses-
sions du Pacifique.
Rappelons, d autre part, que ta section des
produits miniers se réunira le 18 décembre, à
10 heures, avec, à l'ordre du jour, les ques-
tions suivantes :
Réforme du régime douanier colonial ; rem-
placement des redevances proportionnelles sur
la valeur des minerais extraits par l'attribution
à la colonie d'actions libérées.
à la colonie d'actions libérées.
L'AVIATION1 COLONIALE
Propagande aéronautique en A. O. F
Le comte Henry de La Vaulx quittera
mardi matin Toulouse à bord d'un avion
de la ligne Latécoère, pour accomplir une
nouvelle mission de propagande aéronau-
tique en Afrique Occidentale.
Ce sera la première fois que la ligne de
Dakar transportera un voyageur étranger
au personnel de la Compagnie.
M. de La VauHx doit visiter successive-
ment Dakar, Saint-Louis, Kayes, Bamako,
$egou-Sikoro, Mopti, Tombouctou, Gao,
Niamey, Porto-Novo, Cotonou, Lorné,
Abidjan, Bingerville, Conakry, Kankan, où
il donnera une série de conférences.
̃
En l'hennear d'Henry Bérengar
Les convives de l'Institut Colonial fran-
çais ont applaudi samedi au déjeuner offert
en son honneur, le nouvel ambassadeur de
France à Washington, M. Henry Bétenger.
M. Alcide Delmont, secrétaire général de
l'Institut, souligna l'importance de ce choix
dans une allocution de belle envolée.
M. Loucheur, qui présidait, évoqua la col-
laboration apportée au Gouvernement pen-
dant la guerre par M. Henry Bërenger, qui
affirma son ardent désir de sertir la France
et les Colonies dans son nouveau poste, én
fortifiant l'amitié existant entre les deux
- grandes Républiques.
AU SÉNAT
--0-0;-
INTERPELLATIONS
Les événements de Syrie
La Haute Assemblée d'accord avec le
Gouvernement a lixé à demain mardi la
date de discussion des interpellations sur
la Syrie déposées par les généraux Bour-
geois et Stuhl.
QUESTIONS ECRITES
La solde des fonctionnaires détachés
M. de Lubersac sénateur, demande à M. le
ministre des Colonies s'il est exact que, contrai-
rement au décret du 31 décembre 1922, les fono.
tionnoires du ministère des Colonies, détachés
en Indochine, continuent à percevoir la même
solde qu'en France. (Question du 10 novembre
1935.)
Réponse. - Les fonctionnaires de l'adminis-
tration centrale, en service en IndocBîne, reçoi.
vent la solde de gmde à laquelle ils ont droit
en France,majorée du supplément colonial (égad
aux sept dixièmes de cette solde) et des indem-
nités correspondantes.
Ils reçoivent connaissance de ces conditions
avant leur embarquement et ne sont détachés
que s'ils les acceptent
Cette question ifera d'ailleurs l'objet d'un
examen bienveillant à l'occasion de la prochai-
ne révision des traitements publics aux colo-
nies.
Application de la loi du 14 avril 1924 en Tunisie
M. Emile Sari, sénateur, demande à M. le
Ministre des Affaires étrangères si la loi du
4 avril 1924 doit être bientôt appliquée en Tuni.
sic. (Question du 17 novembre 1925.)
Réponse. - Deux décrets ont été préparés
en vue d'appliquer aux militaires et aux marins
indigènes de l'Afrique du Nord et ù. leurs
ayants droit les dispositions des articles 42 et
52 de la loi du 14 avril 1924.
Le délai écoulé avant de mettre il exécution
provient :
lo Du temps nécessaire 1>OUI' consulter Jes
résidents généraux de la République ù Tunis
et à Rabat ;
2° Des deux changements successifs de cabi-
net, par suite desquels les signatures déjà re-
cueillies ont dû être deux fois annulées.
Ces 'textes, en cours do stgnature par les
membres du cabinet uctucl, seront soumis dans
le moindre délai à celle de M. le Président de
la Hépublique.
41»
A r AaldAIt. dit lDIorlptioDs et Belles-Lettres
Le secrétaire perpétuel tic l'Académie des
Inscriptions ci beliles lettres a reçu de la
Monnaie un exemplaire de la médaille La
pacification du Maroc par Dropsy. récem-
ment frappée dons ses ateliers.
La tombe de Tin Hahan
M. G sel 1 u apporté h l'Académie des pré-
cisions sua- la découverte effectuée dans le
1-IQggar pair la mission airch60logique com-
posée fie M. lleygfisse, du cumle do Prorok
et de M. Chapuls.
C'est a 80 kilomètres environ de Toman-
l'ns.ct où sont inhumés le Père de Foucaultl
et le gi'.ni'jrul Ltiiperrine que se trouve le
tomibeau de Tin llalian, qui, si l'on croit
une Tradition locale, serait celui d'une prin-
cesse.
Connu depuis longtemps, il se de
plusieurs Cihamibres qui jusqu'ici n'avaient
jamais été explorées. Les archéologues se
sont attaqués à l'une d'elles : une ,sulle rec-
tanguinire mesurant 5 mètres sur 4 mètres
et Jmute de 2 mètres. Kilo était vide, mais
sous le dallage ils découvriireni un. caveau
qu'Ms fuireml. les premiers ù visiter. L'air
sec du Sahara avait assuré la conservation
en parfait état, des objets anôme les plus
périssables. C'est ainsi qu'on trouva les
débris d'un lit et un squelette qui était
I01n1lé sur le sol par suite de la rupture
des lanières du lit sur ;lequel iil avait été
déposé. Les bras et les jaimibes de ce sque-
lette, que l'on icroit Aire celui, d'une femme,
étaient légèrement repliés'cl la télé tour-
née vers l'est. Des fragments de vêtements
de cui-r étaient encore visibles. Des bijoux-
nombreux, en particulier des bracbUets et
des colliers, furent trouvés sur ce corps et
quelques-uns otnt été présentés à l'Acadé-
mie par M. 'Gsell. De plus, des objets divers,
dont quelques-uns en métal précieux, ont
été recueillis dans oe caveau, ainsi que des
dbjets d'un usage domestique. Cotte sélpnl-
ture, ajouta M. Gscill, ne peut ôt.re anté-
rieure au premier millénaire avant notre
ère et U est même qtTcbaMe qu'elle est plus
récente. Pour finir, il souligna les heureux
résultats de la collaboration frànco-améri-
caine qui a aimené cette découverte.
Institut des hautes-études marocaines
M. LIuard donna lecture d'un rapport de
M. Henri Basset, fils du doyen de la faculté
de,s lettres d'Alger, sur les travaux de l:i.ns
titut des ha;utes-études marocaines à Raibat,
pendant l'anné.e scolaire 1924-1925. Il attira
l'attention do la Compagnie sur les textes
ara.bes inédits que M. Ijeivi-Provençal a
commencé à publier ainsi que sur une étude
touchant la seconde mosquée Koutoubia de
Marrakech (fin du douzième siècle), due à
MM. H. Basset et Terrasse.,
..e
La fièvre jaune vaincue
04
Parmi les docteurs honoris causa que l'Uni-
versité de Paris a reçus samedi dernier en
une séance solennelle se trouvait M. Nogu-
chi, Japonais fixé depuis plus de vingt ans
aux Etats-Unis, et devenu l'un des savants
attachés à l'Institut Rockefeller, qui s'est
spécialisé dans l'étude, la connaissance et le
traitement des maladies infectieuses, particu-
lièrement de la fièvre jaune. Ses travaux sur
la fièvre jaune seraient suffisants pour lui
assurer une réputation durable. Ils ont con-
duit à la connaissance du parasite, ils ont per-
mis de le cultiver, de le transformer en
vaccin, de le faire servir à la préparation
d'un sérum thérapeutique. Grâce à cet ensem-
ble de faits, on peut dire que la fièvre jaune
est définitivement vaincue et finira bientôt
par disparattr.,
1
AXA CHAMBRE1
DEBATS
Les fonctionnaires coloniaux retraités
Au cours des interpellations sur le retord
appointé à l'application de la loi du 14 avril
19M, visant la liquidation et la revision des
fonctionnaires retraités, M. Ernest Outrey
a appelé l'attention de la Chambre et du
Gouvernement sur la situation angoissante
des fonctionnaires coloniaux qui attendent
encore le remaniement de leurs pensions.
Il a demandé que le règlement qui doit
leur donner satisfaction soit communiqué iL
la Commission Lugod, puis au Conseil
d'Etat, et que le supplément colonial entre
en liigne de compte pour Ue calcul des re-
traites.
En répondant, M. Paul Morel, sous-secré-
taire d'Etat aux Finances, a indiqué qu'un
rèlgflement d'administration publique établi
par le ministère des Colonies a été trans-
mis au ministère des Finances qui en nchè-
vera l'examen avant la fin du mois : aus-
sitôt après, ce document sera transmis au
Conseil d'Etat.
Ralppelons que les fonctionnaires colo-
niaux se trouvent aujourd'hui ^x^piejrvenU
dans la même situation qu'avant la loi du
14 avril 1924.
Mais, a ajouté le sous-secrétaire d'Etat,
ces fonctionnaires ont bénéficié d'une avan-
ce.
En fin de discussion, la Chambre adopte
à mains levées l'ordre du jour suivant dé-
posé par MM. Tranchand, Goude, Lucien
VQHin, Thé-Bretin, Prouslt, Meunier, Adol-
phe Girod, Maupoil, Gaston Baziile, Angoul-
vant, Outrey, Auguste Chauvin, Ilulin,
Georges Weill, Maro-Giarfcrri, Lautier, I-Ié-
lies, Nicollet :
« La Chambre, résolue à faire appliquer
dans le plus bref délai lia loi du 14 avril
1924 relative aux pensions des fonctionnai-
res civils et militaires, ouvriers de l'Etat,
retraités coloniaux, pensionnés de la Caisse
intercjoloniale, et à faire bénéficier de la ré-
vision des pensions, îles retraités du cadre
local d'Ailsace et de Lorraine, ainsi que les
anciens retraités de l'Empire, fait confiance
au Gouvernement pour faire reviser, avant
le 31 mars procltain, dernier délai, les pen-
sions concéclées avant le 14 avril 1924. »
Budget de la marine de guerre
SUUs- III présidonce de M. Ferdinand
Bouissqn, vice-président, la Chambre adop-
te tout d'abord la proposition de loi de M.
Morlnaud, tendant il créer un contingent
nnnudl de la Légion d'honneur pour les ci-
toyens français et les Européens de Tuni-
sie et dn Maroc. Puis elle passa au bud-
get de l'a marine de guerre.
Dans la discussion générale, M. Jlenry
Paté montre qu'il faut assurer au dépar-
tement de la Marine, les sommes nécessai-
res a. la défense nationale.
Notre ami, M. Le Bail qui lui succède, de-
plore les huit années perdues pour JlIJ:-
constnifctions navales, car c'est seulemcnl
en 192(1 que îles navires appartenant ii k
première branche du programme naval,
vont entner en service..
M. Lo nuil. - Notre budget de la Ma-
rine est inférieur d'un tiers à celui de 191H!
Par contre, alors que, pendant cinq nus,
de 1921 à 1925, la France a dépensé ;!;!H
millions de francs-or pour ses constructions
1 mu Vie s, l'Italie en a dépensé lui millions,
la (irande-Brelagne 558 millions, les Etats-
Unis 1 miJiliord 780 mimions, le Japon 2
milliards 242 millions !
El. encore, lo ministre précédent a pro-
posé de diminuer d'un tiers notre program-
me ! 11 est indispensable que la Franco
maintienne son indépendance et ses C'IIII.
munications avec l'Algérie. Certes, non*
souhaitons t'avènement de la paix déllni-
tive dans le monde, anais nous ne pouvons
accepter l'humiliation de nous placer à.
l'ombres d'une puissance étrangère et lui
demander de nous d'éfendre !
Puis notre a.nLi et collaborateur, M. Henri
Michel, qui fut rapporteur général du bud-
get de la Marine vient déclarer que depuis
la Commi&sion d'enquête de 11)09, il n'y 11
pas eu de progrès dans les pratiques de
l'administration centrale de la Marine : ni
unité de vues, ni méthodes, ni responsabi-
lités définies.
A son, tour, notre excellent collaborateur,
M. Morinaud, indique l'émotion provoquée
par certaines paroles du ministre de la Ma-
rine précédent et par le projet de loi qui
tend à réduire d'un tiers les constructions
neuves.
La liaison de l'Afrique du Nord avec la
Métropole doit être complètement assurée,
déclare le député de Constanline.
N'oublions pas qu'elle a apporté à la
Fraruoe pondant la guerre une contribution
de GOO.OOO hommes.
Enfin M. Georges Leygues, ministre dç
la Marine vient répondre aux orateurs. Il
rappelle que les arsenaux ont fourni un ef-
fort formidable pour l'armée de terre, pen-
danL toute la durée de la gerre, ta.ndis que
les forces navales assuraient. la garde de la
Méditerranée et la sécurité des routes qui
- mènent aux. Indes -- -et à l'Egypte.
M. Gaorqcs Lcyqucs, - Nos narres ont
coopéré, à la protection , ricains qui, en un seul mois, ont amené
plus de 400.000 hommes en Fronce. Pas un
de ces transports n'a été torpillé. Notre
flotte y n perdu le Thipclil-Thnuars.
La France a, dans le bassin de la Médi-
terranée, une situation séculaire : elle ne
peut, sans déchoir, s'y affaiblir. La France
est pacifique. Elle repousse fle reproche
d'impérialisme. Mais cille saura protéger
son patrimoine historique et spirituel. Le
programme naval est un programme mi-
nimum.
En bcrminant, le ministre de la Marine
répond aux critiques adressées à l'Aéro-
naulique. Si ell-e n'a pas utilisé tous les
crédits, mis R sa disposition, cela provient
de ce que son corps d'ingénieurs a été dis-
loqué. Il est uctucillement reconstitué et
travailla de sun mieux à réparer le temps
perdu.
O11 hâtera le plus possible la réalisation
du statut naval. Le Gouvernement deman-
dera les crédits indispensables, et ils se-
ront rapidement, employés.
La discussion générale étant close, la
Chambre procède il l'examen des chapi-
tres qui sont adoptés sans modification.
RAPPORT
Le service de santé des troupes coloniales
Notre excellent collaborateur, M. Goude,
vient de déposer son rapport sur la pro-
position de loi de M. André Jouffrault, ten-
dant à donner aux élèves de l'Ecole du
service de santé de la marine, versés dans
le service de santé des troupes coloniales,
un'e majoration d'ancienneté de grade,
sans rappel de solde, lors de leur nomi-
nation au grade de médecin ou pharma-
cien aide-major des tro'upes coloiniales.
Dans son expose, le député du Finistère
fait remarquer que les mesures bienveil-
lantes dont va bénéficier le personnel du
service de santé de lu marine aussi bien
que celui de l'armée métropolitaine,s'impo-
sent, pour les mêmes raisons, en faveur
du personnel médical de L'armée colo-
niale.
Puis il ajoute :
Il est cependant nécessaire de faire adop-
ter par Iï; Parlemeait une proposition de
loi spéciale, parce que le personnel médi-
cal de l'armée coloniale ne se recrute pas
exclusivement parmi les élèves de l'Ecole
principale du service de la santé de la
marine, mais aussi parmi des jeunes doc-
teurs en médecine ou pharmaciens de pre-
mière classe, admis directement dans le
corps de santé, des troupes coloniales, a la
suite du concours prévu par l'article 5 du
décret du 21 juin 1906.
Puis le rapporteur conclut a l'adoption
de la proposition.
PROJET DE LOI
Exposition Coloniale de Paris
Aux termes de la loi du 17 nions 1920, une
Exposition coloniale interalliée ooriiportant
la création d'un musée permanent des Co-
lonies, devait être organisée à Paris en
1925.
Mais l'année 1925 allant se terminer sans
que cette Exposition, retardée par oellç des
Arts décoratifs, ait été ouverte, le Gouver-
nement, dans un projet de loi qu'il vient de
déposer, demande que la date en soit repor-
tée en 1928, en conservant toutefois la facul-
té de la retarder par décret, d'u.ne année ou
deux, si les circonstances venaient à l'exi-
ger. Elle sera Internationale.
PROPOSITION DE RESOLUTION
Notre mandat en Syrie
IM. Simon Reynuuxl, Gros et Boully, dé-
putés, viennent de deposer une proposition
de résolution invitant le Gouvernement à
engager de suite des pourparlers avec le
Conseil de la Suciélé des Nations, en vue
de la remise à ce Conseil, du mandat exer-
ce actuellement, par la Franco en Svrie
Les auteurs de la proposition de résolu-
lion signa/lent que lu situation financière
graye et Les charges considérables imposées
aux contribuables impliquent le devoir im-
périeux de réduire les dépenses. Les dépen-
sca exceptionnelles et imprévues deviennent
inutiles lorsqu'elles ne s'insip-irc.nt pas de
! intérêt général et qu'elles imposent au
pays des sacrifices non en rapport avec ses
ressources financières.
QUESTIONS ECRITES
Indemnité pour charges de lamille
1 es ^Icputu, demande à M. iu muii^tre
Il,-'::; Cululli¿ si les dispositions tie ki lui du 28
dee(',llIl,l'ú IV{, l)ul'lallL ouverture tic crédits sur
I c\eicicc iJx.-t en vue du rdcvemoni de l'in-
dciniul-ù pour charges du IHJlliJJc, appliquée eu
nciociuue au personnel militaire, ne doivent pas
1 être au personnel civil des diverses adrninis-
l il1Ju')¡ iJloÍ::ies. (f.J Ut' S lio t( du 16 i!Li n
H-'ï JI1S ind,^'lliil0i^s- (Question du l<> iUin
:2,c l'é]JonslJ, - ',ustarifs d'indemnités pour
<.:.lllll'ges de lunulle att, ribués aux fonctionnaires
Indochinois ont été remanies par arrêté du 12
1'1 a ek: tenu compte des relèvements et des
ha iinUiges accordés aux fonctionnaires de l'Etat
PUl' l'urtic!c IUI de ln , loi du 10 jtiiii 1923 et
MMn 1lU s 4 et ti de la loi du zs décembre
Coloniaux retraités et pensionnés militaires
duk-, demande il M. la.'
in, d Cnlnllie si les retraités coloniaux
jomssani de pensions d'invalidité a foime mi-
maire d avant guerre se trouvent exclus du bé-,
nonce des relèvements prévus en faveur des
auLres CaS?ûl,ie6 de Pw la loi du
H io'f ,i cas de 1 al'urnialive,quel-
les d1 isposit,ions ;;ont envisagées par son (Iùpar-
icmi'iU puur redresser celle inégalité, iwQuestion
lin a novembre IJj.j
hepunse i,;i situation des retraités colo-
niaux titulaires dépensions d'invalidité à, forme
mmlaare 11 ayant ipas été prévue explicitement
a la loi du 14. avril 1024, le ministère des Colo-
nies, d accord avec celui des Finances et suivant
lin avis formulé ¡\ cet égard par le Conseil
u btat, prépara, pour réparer cette Incube un
nrniiM ri(, in; nui a AIA ^“i; A ,,
'--J"-- ., 1 <.L par rarneie
•i< 't Tde » , la l. oi du 10 mais 3925.
Requêtes de fonctionnaires
U-ra:nlsi député, demande à M. le ministre
des COlollles : 1." si les fonctionnaires en service
nllX Colonies ont le, "ttroit, comme leurs collè-
pies de la métropole, en même temps qu'ils
transmettent 1 original d'une requête par la voie
hiérarchique, d'en adresser le duplicata directe-
ment, par poste rocommanrliP-c, ajoutant que cette
dernière Iormalité est. ennfm-mo fi in ;l1..¡c:on.',,-
-- - - -------., ""L .l'&I.I''I,IIU-
dence du Conseil d'Etat pour permettre aux re-
quéranis île lier, le cas échéant, un recours
contentieux devant cette liante juridiction admi-
nistrative ; S* si un fonctionnaire, en service
dans nos possessions d'outre-mer, qui y tombe
malade, a le droit d'exiger sa présentation de-
vant le conseil de santé de la colonie où il est
en fonctions, et si le cas échéant, et pour l'Afri-
que occidentale française et l'Afrique équato-
Le NUMZRO : M CENTIMES -
LUNDI SOIR, 14 DECEMBRE 1 41
Les Annales Coloniales
'es. d es "nIa es'
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIES tAit "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA MtOPRIfclt
EXCLUSIVE PU JOURNAL
IM Annonce* CIRécimu unireffla eau Bureaux iuJmumlêHamt tes Agitée» .PfIMIdII
DIRECTEURS MARCEL RUEDEL et L.-G. TH&BAULT
lUdMUn a 'tI'.Iara&" : 34, Rue du iîèn t- ';-rhabor, PARI8-1" - tèiepbçme : UWU iwt
go as 4 mmb I mnt*
>IOHKEIIEJ}T> i Fmric* *t COIMMM. M t «S » M 9
ttEZé itraninr 130 • «5 • SC 1
Oa t'alioiuM dwi ton* a. - cbmz U* prbcéfaau Bhnbw
1 1 i ., - 1-
&
1 pfifcii 1 el itiickiii éi 1er <8 SisaiÉra
loisi
A plusieurs reprises, nous avons publié
dans ce journal des études sur la nécessité
d'envisager à bref délai l'amélioration du
port de Sassandra (Côte d'Ivoire) et sur-
tout la construction d'une voie ferrée à
grand rendement, montant, vers le Nord et
allant rejoindre à Bouaktr par un embran-
chement, la ligne Abidjan-Haute-Volta.
Cette voie desservirait une étendue de forêt
considérable et permettrait, en outre, l'en-
voi sur Sassandra d'une partie des produits
venant du -Soudan et de la Haute-Volta, al-
légeant ainsi la section Bouaké-Abidjan, ma-
nifestement 'incapable d'assurer le trafic dès
que la voie en construction atteindra Bobo-
Dioulasso.
Ces études nous ont valu plusieurs cor-
respondances, dont l'une vaut d'être citée
'presque en entier. Elle.donne sur le dévelop-
pement pris par Sassandra depuis la guerre
des indications précises. Elle expose par
contre, sur la direction à donner aux voies
ferrées à construire, des idées que nous ̃«̃ne.
partageons pas ; nous dirons pourquoi.
« Le chiffre total des exportations du
port de Sassandra, dit notre correspon-
dant, était de 900 tonnes en 1918 ; ce chif-
fre est passé à 1.392 tonnes en 1919 - 1.680
tonnes en 1920 j 1.572 tonnes en 1921 ,-
2.455 tonnes en 1922 ; 2.600 tonnes en
1923 ; 4.583 tonnes en 1924 ; il est de
3.000 tonnes pour les trois premiers trimes-
tres de l'année 1925.
« Le mouvement total du port de Sas-
sandra (exportations et importations) - a été
de 5.937 tonnes en 1924 représentant une
augmentation sensible sur les années précé-
dentes. Exception faite de 1921, année de
crise, cette progression, depuis la guerre, a
été constante. Le mouvement total pour les
trois premiers trimestres de 1925 est de plus
de six mille cinq cents tonnes, dépassant
déjà de beaucoup le tonnage total de l'an-
née 1924 et l'on peut prévoir, en tenant
Mainte des oroduits non encore embarqués
-r--- .--- .a- - - -
et du trafic effectué de Sassandra avec son
hinterland par des voies automobilisables
nouvelles, que le trafic atteindra 8.000 ton-
nes en 1925 et sans doute 12.000 tonnes en
196..
l9 « De trois chantiers forestiers en exploi-
tation en 1924, dans la région, le chiffre est
passé à dix en 1925.' Il A été formulé, pen-
dant cette dernière année, plus de cinquante
demandes nouvelles. Il est regrettable que
la tone de forêt exploitable soit, en raison
de la contexture au pays (rapides infran-
chissables barrant les fleuves et rivières)
aussi restreinte. Seule une voie ferrée peut
permettre de tirer parti de la formidable
réserve de bois que constitue l'arrière-pays
de Sassandra.
- « Le cercle de Sassandra dispose, d'autre
part, de 300 kilomètres de routes praticables
aux voitures légères et aux camions automo-
biles. Ces routes desservent notamment- les
régions de Soubré et de Gagnoa, riches en
cacaoyers, palmiers à huile, colatiers et ar-
bres à caoutchouc. De Gagnoa, on peut
atteindre Daloa et le réseau routier du nord
de la colonie ; on peut également aller sur
Lakota et, hicntôt, l'on pourra rejoindre
Divo et Tiassalé où l'on retrouvera la route
allant sur Dabou et Granct-Bassam.
a L'élément européen qui, dans toute la
colonie, discute sans cesse sur les projets
d'avenir de la Côte d'Ivoire, sur la prédo-
minance à donner à Bassam ou à Abidjan-
iVrIdi, commence à accepter cette idée qu'il
faudra tôt ou tard porter sur Sassandra un
très gros effort et en faire le débouché prin-
cipal, non seulement de la Côte d'Ivoire,
mais de la Haute-Volta et d'une partie de
la Guinée et du Soudan. Les grandes mal-
seins de commerce, qui ont fait des instal-
lations coûteuses à Bassam et à Abidjan
font, bien entendu, certaines réticences (1) ;
par contre, les exploitants forestiers sont de
Chauds partisans d'un programme de mise
èn valeur comportant la construction d'un
port et - d'un chemin de 'fer. dans la zone de
Sassandra.
« Les exploitants forestiers désireraient,
toutefois, que la bifurcation de l'embranche-
ment .appelé à rejoindre la ligne Abidjan-
Bouaké ajit lieu en un point assez rapproché
de Sassandra même pour aboutir non à
Bouaké même, mais, beaucoup plus au sud,
à Dimbokro ou à Agboville, de façon à faci-
liter l'exploitation d'une plus grande zone
de forêt.
< La Côte d Ivoire est riche ; sa situa-
tion financière lui permet d'aller de l'avant
et de se lancer dans des entreprises actives
et hardies. Elle récupérera rapidement les
sommes qu'elle engagera dans ces travaux
et prendra immédiatement un eSsor qu'on est
lbin dé soupçonner, 1
Nous - partageons entièrement - les con-
clusions de notre correspondant. Par contre,
nous l'avons dit au début de cet article,
nous ne sommes nullement d'accord avec les
exploitants forestiers de la Côte d'Ivcnre
pour préconiser actuellement une voie ferrée
Sassandra-Dimbokro ou Agboville. Non que
nous méconnaissions l'intérêt cu'elle présen-
terait au point de vue exploitation fores-
tière, mais parce que cette ligne rendrait
(1) Réticences non justifiées, & notre avis,
O&r le développement de Sassandra ne peut en
ften être préjudiciable à celui des ports de la
légion ragnnalre.
beaucoup moins de services que celle allant
presque directement sur Bouaké par Daloa
ou Bouafflé, parce qu'elle allongerait consi-
dérablement la longueur totale à construire
et surtout parce qu'elle ne serait d'aucune
utilité pour le transit des produits venant
du nord, ceux-ci ne pouvant être dirigés en
partie sur Sassandra, qu'à la condition de
ne pas supporter un allongement sensible de
parcours.
Une voie Sassandra-Dimbokro ou Agbo-
ville présenterait surtout et presque exclusi-
vement un intérêt forestier. Qu'une Société
puissante la construise en tout ou partie en
échange d'une concession forestière d'une
certaine étendue, ce serait très bien, mais la
colonie, si prospère soit-elle, nest tout de
même pas assez riche pour prendre la dé-
pense à son compte et offrir aux exploitants
des facilités que les prix atteints par les
bois, depuis quelques années, leur permet-
tent de s'offrir eux-mêmes.
-- Pierre Valvule.
Député du Cher.
PHILATÉLIE
--0-0--
Les faux timbres
Il faut s'en méfier, car ils pullulent. Voici
ceux de nos colonies qui sont falsifiés :
Nouvelles-Hébrides. - Les surcharges 58
à 63 (sauf le 58 a) et 73 à 79 circulent faus-
ses. Ces surcharges sont apposées sur timbres
authentiques des émissions 1911, aussi certai-
nes surcharges qui devaient être frauduleuse-
ment apposées sur des timbres relativement
rares des émissions non surchargées sont-eUes
peu nombreuses fausses. C'est pourquoi on
voit offrir de ces timbres en séries incomplètes;
c'est pourquoi le 58 a n'a pas encore été imité
à notre connaissance. Cela viendra sans doute,
car on a beauco u
car on a beaucoup acheté de 50 centimes rou-
ge sur orange de Nouvelle-Uilédonï; mais
cela fera 2 surcharges à imiter au lieu d'une.
Par. contre, certaines variétés de filigrane
C A multiple, étant de prix plus élevé que le
timbre avec filigrane R F, on a ptis dans des
feuilles au ; filigrane français de* timbres no
touchés par les lettres H, ou JR du filigrane (il
y en a une vingtaine environ par feuille de 30)
et on les a agrémentés d'un fadt filigrane im-
primé. Nous avons vu ainsi le n° 75, 50 c. sur
25 c. coté 60 fr. avec filigrane C A, et qui
authentiaue vaut Heaucouo plus (tirage 3.800).
Madagascar. - Le 1 fr. sur 5 fr., type
Zébu. n° 124, coté 100 fr., a été imité, sur-
charge fausse sur n° 77 coté 35 francs.
Le 0,25 sur 35 cent., surcharge rouge, a été
falsifié dans les mêmes conditions.
Syrie. - La série Syrie Grand Liban sur
timbres français en cours, a été, elle aussi,
imitée. Imitation vieille de 18 mois, mais que
l'on cherche à écouler actuellement.
Les ventes
La vente du 17 au 19 décembre. faite par
les soins de M0 Gabriel, assisté de M. Coyet-
te, expert, en la salle 9 de l'Hôtel Drouot.
débutera par de très belles séries des Colonies
françaises et anglaises, dont beaucoup à l'état
de neuf. Nous citerons les Colonies françaises
de 1900, les bureaux indochinois, les monu-
ments du Maroc, les rares Gabon, les grosses
valeurs des colonies anglaises, y compris de
nombreux « spécimen ».
En timbres de guerre et d'occupation, il faut
mentionner spécialement Bushire 1915. Came-
roun corps expéditionnaire. Mésopotamie. Sa-
moa les 3 et 5 sh. sur 3 et 5 mark. Togo An-
glo French occupation et occupation franco-an-
g l aise.
Le catalogue illustré est envoyé gratuite-
ment sur demande adressée à l'expert, 35, rue
de Maubeuge.
Décrets et Arrêtés
- r - O - O
Décret modifiant le décret du 2 juillet 1894
réglementant la police de la pêche côtière
en Algérie.
Aux termes de ce décret, l'article 16 du dé-
cret du 2 juillet 1894 est remplacé par les dis-
positions suivantes :
« Sont prohibés les filets traînants des deux
séries dont la plus petite maille a moins de
12 millimètres au carré.
Il L'usage des filets traînants de la première
série et celui du bouliche est interdit du lor
avril au 1er août. L'usage du tartanon est in-
terdit du lor avril au lor juin.
« En tout temps, l'utUisation des Mets traî-
nants de la première sérié et du tartanon est
prohibée, en principe, dans les fonds ayant
moins de 50 mètres, un arrêté du gouverneur
général déterminera les limites en deçà des-
quelles leur utilisation sera prohibée. »
Décret relatif aux droits de douane à la sor-
tie à percevoir dans la colonie de Mada-
- gascar et dépendances.
Arrêté fixant les statuts du cercle naval de
Sidi-Abdallah. -
- - (J. 0. - du 12 - décembre 1925.)
Decret approuvant une délibération du QOD-
seil général de l'lie de la Réunion exemp-
tant de la taxe de consommation certai-
nes graisses alimentaires.
Aux termes de ce décret, est approuvée la
délibération du Conseil général de l'île de la
Réunion en date du 9 juin 1925, exemptant
de la taxe de consommation les graisses ali-
mentaires autres que la margarine et les
produits exotiques (maintègues et produits
similaires),
Décret autorisant l'ouverture des travaux à
exécuter psnr l'adduction d'eau à l'ulme.
Moire.
(J. 0. du 13 décembre ,1026.)
- - ,,' ,..: , 1 , --.4-' .;..¡ -
Pratiques cwflanfflables
, 00 -
On chercherait en vain au projet
de budget du Ministère des
Colonies pour 1926 des pré-
v,isions intéressant VAgence Générale des
Colonies ou l'Institut National d'Agrono-
mie coloniale. Elles brillent par leur ab-
sence. Les rubriques figurent bien dans la
liste des « dépenses d'intérêt commun 9,
mais elles sont dotées. pour mémoire. Il
faut recourir au projet de loi de finances,
articles 27 et 28, pour s'apercevoir que
l'Agence Générale coûtera 1.830.900 francs
en 1926, en augmentation de 30.000 trancs
sur l'exerciée 1925, l'Institut d'Agronomie
Coloniale 358.600 francs et que ces dépen-
ses sont mises tout bonnement à la charge
des colonies, sans que l'Etat , v veuille pren-
dre la plus légère part 1 Comme s'il s'agis-
sait d'organismes Purement locaux ou n'inté-
ressant en définitive que les colonies appe-
lées à les faire vivre 1
Vraiment, l'Etat exagère. Voici une
Ecole < £ Agriculture qui porte non sans pres-
tige, le nom ambitieux
de payer, ce n'est plus qu'un simple institut
local 1 En ce qui concerne l'Agence Géné-
rale des Colonies, c'est mieux. Un projet de
loi vient d'être déposé pour doter cet établis-
sement de la personnalité civile. Toute l'his-
toire de t agence est minutieusement retracée
dans l'exposé des motifs. 011 y voit coin
ment cet organisme a, progressivement,
élargi ses attributions, comptent il s'est
adapté à ses fonctions nouvelles. Et on y
lit comment VAgence Générale s'est vu rat-
tacher, par le décret du 29 juin 1919,"* le
service administratif du Ministère des Co-
lonies, par la loi de finances du 30 juin
1923, les services administratifs des ports.
Le rédacteur ajoute, pour donner une idée
avantageuse de l'importance de l'établisse-
ment, qtiïl n'est pas chargé seulement d'exé-
cuter la fartie des budgets locaux se rap-
portant aux achats à effectuer dans la Mé-
tropole et à l'administration du personnel,
mais « d'assurer, pour le compte de l'Etat,
les besoins des Intendances militaires, des
Services de Santé et des Administrations pé-
nitentiaires ».
Voilà qui est net, n'estai pas vrai- ? Il
semblerait, dès lors, légitime, que l'Etat
concoure aux frais de fonctionnement d'une
Agence opérant pour son compte, dans la
mesure même où il utilise ses services.
Ouvrez le projet du budget du Ministère
des Colonies : mémoire 1
le signale au ministre des Colonies, le ca-
ractère abusif de semblables pratiques et la
subversion de principes qtielles traduisent,
à laquelle, en tous cas, elles aboutissent.
Nous en reparlerons d'ailleurs au cours
de la discussion du budget.
Auguste Brunet.
Député de la Héunion.
..r -
AI Conseil Sopfrieir des Colonies
La Section des Transports Maritimes du
Conseil Supérieur des Colonies s' est réunie cet
après-midi à 4 heures, avec, comme erdre du
jour, l'étude des moyens propres à développer
la marine marchande en facilitant le recrute-
ment du personnel ; examen de l'opportunité
et de la possibilité de créer la liai son, sous pa-
villon français, entre l' Indochine et nos posses-
sions du Pacifique.
Rappelons, d autre part, que ta section des
produits miniers se réunira le 18 décembre, à
10 heures, avec, à l'ordre du jour, les ques-
tions suivantes :
Réforme du régime douanier colonial ; rem-
placement des redevances proportionnelles sur
la valeur des minerais extraits par l'attribution
à la colonie d'actions libérées.
à la colonie d'actions libérées.
L'AVIATION1 COLONIALE
Propagande aéronautique en A. O. F
Le comte Henry de La Vaulx quittera
mardi matin Toulouse à bord d'un avion
de la ligne Latécoère, pour accomplir une
nouvelle mission de propagande aéronau-
tique en Afrique Occidentale.
Ce sera la première fois que la ligne de
Dakar transportera un voyageur étranger
au personnel de la Compagnie.
M. de La VauHx doit visiter successive-
ment Dakar, Saint-Louis, Kayes, Bamako,
$egou-Sikoro, Mopti, Tombouctou, Gao,
Niamey, Porto-Novo, Cotonou, Lorné,
Abidjan, Bingerville, Conakry, Kankan, où
il donnera une série de conférences.
̃
En l'hennear d'Henry Bérengar
Les convives de l'Institut Colonial fran-
çais ont applaudi samedi au déjeuner offert
en son honneur, le nouvel ambassadeur de
France à Washington, M. Henry Bétenger.
M. Alcide Delmont, secrétaire général de
l'Institut, souligna l'importance de ce choix
dans une allocution de belle envolée.
M. Loucheur, qui présidait, évoqua la col-
laboration apportée au Gouvernement pen-
dant la guerre par M. Henry Bërenger, qui
affirma son ardent désir de sertir la France
et les Colonies dans son nouveau poste, én
fortifiant l'amitié existant entre les deux
- grandes Républiques.
AU SÉNAT
--0-0;-
INTERPELLATIONS
Les événements de Syrie
La Haute Assemblée d'accord avec le
Gouvernement a lixé à demain mardi la
date de discussion des interpellations sur
la Syrie déposées par les généraux Bour-
geois et Stuhl.
QUESTIONS ECRITES
La solde des fonctionnaires détachés
M. de Lubersac sénateur, demande à M. le
ministre des Colonies s'il est exact que, contrai-
rement au décret du 31 décembre 1922, les fono.
tionnoires du ministère des Colonies, détachés
en Indochine, continuent à percevoir la même
solde qu'en France. (Question du 10 novembre
1935.)
Réponse. - Les fonctionnaires de l'adminis-
tration centrale, en service en IndocBîne, reçoi.
vent la solde de gmde à laquelle ils ont droit
en France,majorée du supplément colonial (égad
aux sept dixièmes de cette solde) et des indem-
nités correspondantes.
Ils reçoivent connaissance de ces conditions
avant leur embarquement et ne sont détachés
que s'ils les acceptent
Cette question ifera d'ailleurs l'objet d'un
examen bienveillant à l'occasion de la prochai-
ne révision des traitements publics aux colo-
nies.
Application de la loi du 14 avril 1924 en Tunisie
M. Emile Sari, sénateur, demande à M. le
Ministre des Affaires étrangères si la loi du
4 avril 1924 doit être bientôt appliquée en Tuni.
sic. (Question du 17 novembre 1925.)
Réponse. - Deux décrets ont été préparés
en vue d'appliquer aux militaires et aux marins
indigènes de l'Afrique du Nord et ù. leurs
ayants droit les dispositions des articles 42 et
52 de la loi du 14 avril 1924.
Le délai écoulé avant de mettre il exécution
provient :
lo Du temps nécessaire 1>OUI' consulter Jes
résidents généraux de la République ù Tunis
et à Rabat ;
2° Des deux changements successifs de cabi-
net, par suite desquels les signatures déjà re-
cueillies ont dû être deux fois annulées.
Ces 'textes, en cours do stgnature par les
membres du cabinet uctucl, seront soumis dans
le moindre délai à celle de M. le Président de
la Hépublique.
41»
A r AaldAIt. dit lDIorlptioDs et Belles-Lettres
Le secrétaire perpétuel tic l'Académie des
Inscriptions ci beliles lettres a reçu de la
Monnaie un exemplaire de la médaille La
pacification du Maroc par Dropsy. récem-
ment frappée dons ses ateliers.
La tombe de Tin Hahan
M. G sel 1 u apporté h l'Académie des pré-
cisions sua- la découverte effectuée dans le
1-IQggar pair la mission airch60logique com-
posée fie M. lleygfisse, du cumle do Prorok
et de M. Chapuls.
C'est a 80 kilomètres environ de Toman-
l'ns.ct où sont inhumés le Père de Foucaultl
et le gi'.ni'jrul Ltiiperrine que se trouve le
tomibeau de Tin llalian, qui, si l'on croit
une Tradition locale, serait celui d'une prin-
cesse.
Connu depuis longtemps, il se de
plusieurs Cihamibres qui jusqu'ici n'avaient
jamais été explorées. Les archéologues se
sont attaqués à l'une d'elles : une ,sulle rec-
tanguinire mesurant 5 mètres sur 4 mètres
et Jmute de 2 mètres. Kilo était vide, mais
sous le dallage ils découvriireni un. caveau
qu'Ms fuireml. les premiers ù visiter. L'air
sec du Sahara avait assuré la conservation
en parfait état, des objets anôme les plus
périssables. C'est ainsi qu'on trouva les
débris d'un lit et un squelette qui était
I01n1lé sur le sol par suite de la rupture
des lanières du lit sur ;lequel iil avait été
déposé. Les bras et les jaimibes de ce sque-
lette, que l'on icroit Aire celui, d'une femme,
étaient légèrement repliés'cl la télé tour-
née vers l'est. Des fragments de vêtements
de cui-r étaient encore visibles. Des bijoux-
nombreux, en particulier des bracbUets et
des colliers, furent trouvés sur ce corps et
quelques-uns otnt été présentés à l'Acadé-
mie par M. 'Gsell. De plus, des objets divers,
dont quelques-uns en métal précieux, ont
été recueillis dans oe caveau, ainsi que des
dbjets d'un usage domestique. Cotte sélpnl-
ture, ajouta M. Gscill, ne peut ôt.re anté-
rieure au premier millénaire avant notre
ère et U est même qtTcbaMe qu'elle est plus
récente. Pour finir, il souligna les heureux
résultats de la collaboration frànco-améri-
caine qui a aimené cette découverte.
Institut des hautes-études marocaines
M. LIuard donna lecture d'un rapport de
M. Henri Basset, fils du doyen de la faculté
de,s lettres d'Alger, sur les travaux de l:i.ns
titut des ha;utes-études marocaines à Raibat,
pendant l'anné.e scolaire 1924-1925. Il attira
l'attention do la Compagnie sur les textes
ara.bes inédits que M. Ijeivi-Provençal a
commencé à publier ainsi que sur une étude
touchant la seconde mosquée Koutoubia de
Marrakech (fin du douzième siècle), due à
MM. H. Basset et Terrasse.,
..e
La fièvre jaune vaincue
04
Parmi les docteurs honoris causa que l'Uni-
versité de Paris a reçus samedi dernier en
une séance solennelle se trouvait M. Nogu-
chi, Japonais fixé depuis plus de vingt ans
aux Etats-Unis, et devenu l'un des savants
attachés à l'Institut Rockefeller, qui s'est
spécialisé dans l'étude, la connaissance et le
traitement des maladies infectieuses, particu-
lièrement de la fièvre jaune. Ses travaux sur
la fièvre jaune seraient suffisants pour lui
assurer une réputation durable. Ils ont con-
duit à la connaissance du parasite, ils ont per-
mis de le cultiver, de le transformer en
vaccin, de le faire servir à la préparation
d'un sérum thérapeutique. Grâce à cet ensem-
ble de faits, on peut dire que la fièvre jaune
est définitivement vaincue et finira bientôt
par disparattr.,
1
AXA CHAMBRE1
DEBATS
Les fonctionnaires coloniaux retraités
Au cours des interpellations sur le retord
appointé à l'application de la loi du 14 avril
19M, visant la liquidation et la revision des
fonctionnaires retraités, M. Ernest Outrey
a appelé l'attention de la Chambre et du
Gouvernement sur la situation angoissante
des fonctionnaires coloniaux qui attendent
encore le remaniement de leurs pensions.
Il a demandé que le règlement qui doit
leur donner satisfaction soit communiqué iL
la Commission Lugod, puis au Conseil
d'Etat, et que le supplément colonial entre
en liigne de compte pour Ue calcul des re-
traites.
En répondant, M. Paul Morel, sous-secré-
taire d'Etat aux Finances, a indiqué qu'un
rèlgflement d'administration publique établi
par le ministère des Colonies a été trans-
mis au ministère des Finances qui en nchè-
vera l'examen avant la fin du mois : aus-
sitôt après, ce document sera transmis au
Conseil d'Etat.
Ralppelons que les fonctionnaires colo-
niaux se trouvent aujourd'hui ^x^piejrvenU
dans la même situation qu'avant la loi du
14 avril 1924.
Mais, a ajouté le sous-secrétaire d'Etat,
ces fonctionnaires ont bénéficié d'une avan-
ce.
En fin de discussion, la Chambre adopte
à mains levées l'ordre du jour suivant dé-
posé par MM. Tranchand, Goude, Lucien
VQHin, Thé-Bretin, Prouslt, Meunier, Adol-
phe Girod, Maupoil, Gaston Baziile, Angoul-
vant, Outrey, Auguste Chauvin, Ilulin,
Georges Weill, Maro-Giarfcrri, Lautier, I-Ié-
lies, Nicollet :
« La Chambre, résolue à faire appliquer
dans le plus bref délai lia loi du 14 avril
1924 relative aux pensions des fonctionnai-
res civils et militaires, ouvriers de l'Etat,
retraités coloniaux, pensionnés de la Caisse
intercjoloniale, et à faire bénéficier de la ré-
vision des pensions, îles retraités du cadre
local d'Ailsace et de Lorraine, ainsi que les
anciens retraités de l'Empire, fait confiance
au Gouvernement pour faire reviser, avant
le 31 mars procltain, dernier délai, les pen-
sions concéclées avant le 14 avril 1924. »
Budget de la marine de guerre
SUUs- III présidonce de M. Ferdinand
Bouissqn, vice-président, la Chambre adop-
te tout d'abord la proposition de loi de M.
Morlnaud, tendant il créer un contingent
nnnudl de la Légion d'honneur pour les ci-
toyens français et les Européens de Tuni-
sie et dn Maroc. Puis elle passa au bud-
get de l'a marine de guerre.
Dans la discussion générale, M. Jlenry
Paté montre qu'il faut assurer au dépar-
tement de la Marine, les sommes nécessai-
res a. la défense nationale.
Notre ami, M. Le Bail qui lui succède, de-
plore les huit années perdues pour JlIJ:-
constnifctions navales, car c'est seulemcnl
en 192(1 que îles navires appartenant ii k
première branche du programme naval,
vont entner en service..
M. Lo nuil. - Notre budget de la Ma-
rine est inférieur d'un tiers à celui de 191H!
Par contre, alors que, pendant cinq nus,
de 1921 à 1925, la France a dépensé ;!;!H
millions de francs-or pour ses constructions
1 mu Vie s, l'Italie en a dépensé lui millions,
la (irande-Brelagne 558 millions, les Etats-
Unis 1 miJiliord 780 mimions, le Japon 2
milliards 242 millions !
El. encore, lo ministre précédent a pro-
posé de diminuer d'un tiers notre program-
me ! 11 est indispensable que la Franco
maintienne son indépendance et ses C'IIII.
munications avec l'Algérie. Certes, non*
souhaitons t'avènement de la paix déllni-
tive dans le monde, anais nous ne pouvons
accepter l'humiliation de nous placer à.
l'ombres d'une puissance étrangère et lui
demander de nous d'éfendre !
Puis notre a.nLi et collaborateur, M. Henri
Michel, qui fut rapporteur général du bud-
get de la Marine vient déclarer que depuis
la Commi&sion d'enquête de 11)09, il n'y 11
pas eu de progrès dans les pratiques de
l'administration centrale de la Marine : ni
unité de vues, ni méthodes, ni responsabi-
lités définies.
A son, tour, notre excellent collaborateur,
M. Morinaud, indique l'émotion provoquée
par certaines paroles du ministre de la Ma-
rine précédent et par le projet de loi qui
tend à réduire d'un tiers les constructions
neuves.
La liaison de l'Afrique du Nord avec la
Métropole doit être complètement assurée,
déclare le député de Constanline.
N'oublions pas qu'elle a apporté à la
Fraruoe pondant la guerre une contribution
de GOO.OOO hommes.
Enfin M. Georges Leygues, ministre dç
la Marine vient répondre aux orateurs. Il
rappelle que les arsenaux ont fourni un ef-
fort formidable pour l'armée de terre, pen-
danL toute la durée de la gerre, ta.ndis que
les forces navales assuraient. la garde de la
Méditerranée et la sécurité des routes qui
- mènent aux. Indes -- -et à l'Egypte.
M. Gaorqcs Lcyqucs, - Nos narres ont
coopéré, à la protection ,
plus de 400.000 hommes en Fronce. Pas un
de ces transports n'a été torpillé. Notre
flotte y n perdu le Thipclil-Thnuars.
La France a, dans le bassin de la Médi-
terranée, une situation séculaire : elle ne
peut, sans déchoir, s'y affaiblir. La France
est pacifique. Elle repousse fle reproche
d'impérialisme. Mais cille saura protéger
son patrimoine historique et spirituel. Le
programme naval est un programme mi-
nimum.
En bcrminant, le ministre de la Marine
répond aux critiques adressées à l'Aéro-
naulique. Si ell-e n'a pas utilisé tous les
crédits, mis R sa disposition, cela provient
de ce que son corps d'ingénieurs a été dis-
loqué. Il est uctucillement reconstitué et
travailla de sun mieux à réparer le temps
perdu.
O11 hâtera le plus possible la réalisation
du statut naval. Le Gouvernement deman-
dera les crédits indispensables, et ils se-
ront rapidement, employés.
La discussion générale étant close, la
Chambre procède il l'examen des chapi-
tres qui sont adoptés sans modification.
RAPPORT
Le service de santé des troupes coloniales
Notre excellent collaborateur, M. Goude,
vient de déposer son rapport sur la pro-
position de loi de M. André Jouffrault, ten-
dant à donner aux élèves de l'Ecole du
service de santé de la marine, versés dans
le service de santé des troupes coloniales,
un'e majoration d'ancienneté de grade,
sans rappel de solde, lors de leur nomi-
nation au grade de médecin ou pharma-
cien aide-major des tro'upes coloiniales.
Dans son expose, le député du Finistère
fait remarquer que les mesures bienveil-
lantes dont va bénéficier le personnel du
service de santé de lu marine aussi bien
que celui de l'armée métropolitaine,s'impo-
sent, pour les mêmes raisons, en faveur
du personnel médical de L'armée colo-
niale.
Puis il ajoute :
Il est cependant nécessaire de faire adop-
ter par Iï; Parlemeait une proposition de
loi spéciale, parce que le personnel médi-
cal de l'armée coloniale ne se recrute pas
exclusivement parmi les élèves de l'Ecole
principale du service de la santé de la
marine, mais aussi parmi des jeunes doc-
teurs en médecine ou pharmaciens de pre-
mière classe, admis directement dans le
corps de santé, des troupes coloniales, a la
suite du concours prévu par l'article 5 du
décret du 21 juin 1906.
Puis le rapporteur conclut a l'adoption
de la proposition.
PROJET DE LOI
Exposition Coloniale de Paris
Aux termes de la loi du 17 nions 1920, une
Exposition coloniale interalliée ooriiportant
la création d'un musée permanent des Co-
lonies, devait être organisée à Paris en
1925.
Mais l'année 1925 allant se terminer sans
que cette Exposition, retardée par oellç des
Arts décoratifs, ait été ouverte, le Gouver-
nement, dans un projet de loi qu'il vient de
déposer, demande que la date en soit repor-
tée en 1928, en conservant toutefois la facul-
té de la retarder par décret, d'u.ne année ou
deux, si les circonstances venaient à l'exi-
ger. Elle sera Internationale.
PROPOSITION DE RESOLUTION
Notre mandat en Syrie
IM. Simon Reynuuxl, Gros et Boully, dé-
putés, viennent de deposer une proposition
de résolution invitant le Gouvernement à
engager de suite des pourparlers avec le
Conseil de la Suciélé des Nations, en vue
de la remise à ce Conseil, du mandat exer-
ce actuellement, par la Franco en Svrie
Les auteurs de la proposition de résolu-
lion signa/lent que lu situation financière
graye et Les charges considérables imposées
aux contribuables impliquent le devoir im-
périeux de réduire les dépenses. Les dépen-
sca exceptionnelles et imprévues deviennent
inutiles lorsqu'elles ne s'insip-irc.nt pas de
! intérêt général et qu'elles imposent au
pays des sacrifices non en rapport avec ses
ressources financières.
QUESTIONS ECRITES
Indemnité pour charges de lamille
1 es ^Icputu, demande à M. iu muii^tre
Il,-'::; Cululli¿ si les dispositions tie ki lui du 28
dee(',llIl,l'ú IV{, l)ul'lallL ouverture tic crédits sur
I c\eicicc iJx.-t en vue du rdcvemoni de l'in-
dciniul-ù pour charges du IHJlliJJc, appliquée eu
nciociuue au personnel militaire, ne doivent pas
1 être au personnel civil des diverses adrninis-
l il1Ju')¡ iJloÍ::ies. (f.J Ut' S lio t( du 16 i!Li n
H-'ï JI1S ind,^'lliil0i^s- (Question du l<> iUin
:2,c l'é]JonslJ, - ',ustarifs d'indemnités pour
<.:.lllll'ges de lunulle att, ribués aux fonctionnaires
Indochinois ont été remanies par arrêté du 12
1'1 a ek: tenu compte des relèvements et des
ha iinUiges accordés aux fonctionnaires de l'Etat
PUl' l'urtic!c IUI de ln , loi du 10 jtiiii 1923 et
MMn 1lU s 4 et ti de la loi du zs décembre
Coloniaux retraités et pensionnés militaires
d
in, d Cnlnllie si les retraités coloniaux
jomssani de pensions d'invalidité a foime mi-
maire d avant guerre se trouvent exclus du bé-,
nonce des relèvements prévus en faveur des
auLres CaS?ûl,ie6 de Pw la loi du
H io'f ,i cas de 1 al'urnialive,quel-
les d1 isposit,ions ;;ont envisagées par son (Iùpar-
icmi'iU puur redresser celle inégalité, iwQuestion
lin a novembre IJj.j
hepunse i,;i situation des retraités colo-
niaux titulaires dépensions d'invalidité à, forme
mmlaare 11 ayant ipas été prévue explicitement
a la loi du 14. avril 1024, le ministère des Colo-
nies, d accord avec celui des Finances et suivant
lin avis formulé ¡\ cet égard par le Conseil
u btat, prépara, pour réparer cette Incube un
nrniiM ri(, in; nui a AIA ^“i; A ,,
'--J"-- ., 1 <.L par rarneie
•i< 't Tde » , la l. oi du 10 mais 3925.
Requêtes de fonctionnaires
U-ra:nlsi député, demande à M. le ministre
des COlollles : 1." si les fonctionnaires en service
nllX Colonies ont le, "ttroit, comme leurs collè-
pies de la métropole, en même temps qu'ils
transmettent 1 original d'une requête par la voie
hiérarchique, d'en adresser le duplicata directe-
ment, par poste rocommanrliP-c, ajoutant que cette
dernière Iormalité est. ennfm-mo fi in ;l1..¡c:on.',,-
-- - - -------., ""L .l'&I.I''I,IIU-
dence du Conseil d'Etat pour permettre aux re-
quéranis île lier, le cas échéant, un recours
contentieux devant cette liante juridiction admi-
nistrative ; S* si un fonctionnaire, en service
dans nos possessions d'outre-mer, qui y tombe
malade, a le droit d'exiger sa présentation de-
vant le conseil de santé de la colonie où il est
en fonctions, et si le cas échéant, et pour l'Afri-
que occidentale française et l'Afrique équato-
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