Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 novembre 1925 20 novembre 1925
Description : 1925/11/20 (A26,N174). 1925/11/20 (A26,N174).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63970240
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. - N* 174
Us NUMBHO : 80 CENT IMES
VFNDRKDI SOII, 00 NOVEMBRE 1885
Les Annales Coloniales
- -- A f e es il il la
; JOURNAL QUOTIDIEN
LBS ARTICLES PUIUÉS FAR "LES ANNALES COLONIALES" SOM1 <*Jt PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm Annonce» eiRédmmta aontreçue» au* fliiramr éijmmmltléam ktAgmet» JePmUicM
DIRECTEURS : MARCEL gUEDEL et L.-G. THÊBAULT
ftétatira et AëaiiiilntiM : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1" Tclépkrae : LOUIII II-If
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Après avoir entendu le Général Sarrail
Les Commissions des Affaires étrangères et
de I Armée de la Chambre ont entendu mer-
credi matin le général Sarrail, ancien haut-com-
8Iisuire en Syrie. Les événements qui ont mo-
thré le rappel du général Sarrail sont trop con-
ms pour qu'il soit nécessaire de les reprendre
ici avec quelques détails.
Le général avait à s'expliquer sur eux et à
jwtifier une attitude qui avait paru justifier sa
«KtflrSce.
n a fourni aux deux Commissions une abon-
dance de renseignements qui a donné satisfac-
tion à la très grande majorité de leurs membres.
Il a raconté par le menu ies origines du mou-
wneat du Djebel-Dru se, à la source desquel-
les on trouve la rivalité de deux officiers fran-
çais désireux, l'un de reeter Gouverneur de ce
pays, l'autre de supplanter son camarade. Il y
a là un chapitre peu édifiant des mœurs de cer-
tains militaires, et qui pourrait s'ajouter avec
lltilité aux études de M. de Pierrefeu sur le
Grandi Quartier Giénéral. Il ne fairt, d'ailleurs,
pas attacher à ces épisodes une importance hors
de proportion avec leurs répercussions. Ce sont
des incidents fâcheux, extrêmement regretta-
ble, mais ce ne sont, à tout prendre, que des
incidents.
Le général nous a fourni tous les renseigne-
teats désirables sur le fameux guet-apens de
Dauis, où auraient été attirés les chefs druses.
H n'y a jamais eu de guet-apens, mais une in-
on un peu vive du haut-commissaire qui
a- interprété peut-être d'une façon large certains
articles de la Convention de La Haye. Quoi
kpi il en soit, ce n'est pas cette arrestation, ou
pins exactement l'envoi en résidence forcée de
quelques chefs de famille qui a provoqué !e
XMwwement qui a remué certaines parties de la
Syrie au cours dè t'été dernier et qui. au lieu
cie s'éteindre, gagne de proche en proche, jus-
qu'au jour où il nous débordera complètement.
Les partis entraînée au delà de la mesure qui
tfnpnse toujours à l'observateur impartial ne
Inanqnent pas de prétendre que ce qui arrive
est le résultat de telle ou telle faute imputable
à tel ou tel fonctionnaire, et dont on souligne
- dont on cherche, suivant sa couleur pollti-
«pv, à atténuer la gravité. Les simples parti-
sans ne conçoivent pas une autre façon d'appré-
cier les événements. Mais comme cette métho-
de est mesquine, fausse, et comme elle vous
toondtait à des conclusions erronées 1
Dans ce journal, qui n' est pas un organe
d'opinion, nous n' avons pas à rechercher si le
général Sarrail est ou non affilié à tel ou tel
yoMperoent philosophique, à tel ou tel parti
poIibque. Est-il ou n'est-il pas franc-maçon,
est-il ou n'est-il pas radical, républicain ? Cela
tans importe peu en la circonstance. Ce qui
̃ans intéresse est de savoir s'il a ou non rempli
son mandat, s'il est ou non la cause des inci-
dents déplorables dont la Syrie a été et est en-
tait le théâtre.
L'exposé qui a été fait devant les Commis-
̃ions réunies de l' Année et des Affaires étran-
gères mettent hors de cause sa responsabilité
directe. Autant qu' on puisse l' affirmer en pa-
reille matière, le mouvement qu'il a eu à ré-
primer se serait produit sous n' importe quelle
admiftistration. M. Daladier a appris à ceux
qui pouvaient l'ignorer que la Syrie a été de
tout temps un pays pour ainsi dire ingouverna-
LIe. Il a cité des exemples remontant à trente
las et qui témoignent que les difficultés que
nous rencontrons ne sont pas nouvelles, que
tons les Gouvernements qui nous ont précédés
les ont connues et ont dû faire, comme nous,
appel à la force pour les résoudre. Le Gouver-
nement turc envoyait parfois tout un corps d'ar-
- contre les Druses. Mais si ces difficultés
sont anciennes, elles ont cependant changé de
caractère depuis que nous sommes établis dans
cette région. Les révoltes des Druses contre le
(Gouvernement de Comtantinople étaient, en
tqnelque sorte, des actes isolés, c'est-à-dire qui
n'avaient pas de répercussion en dehors de la
légion où elles se produisaient et ne se ratta-
chaient pas à un mouvement général auquel
participent ou sont sur le point de participer
des millions d'individus.
Or, c'est ce qui se produit aujourd'hui.
L'agitation des Druses n'est qu'un des épisodes
Hé la lutte que soutient à l'heure actuelle le
monde islamique contre le.monde chrétien. Ces
termes. empruntés au vocabulaire religieux,
pourront sembler désuets à certains, mais ils
sont les seuls qui. en la circonstance, traduisent
la réalité profonde des faits. Le libte-penseur,
l'athée de France ou d'Angleterre qui va en
navs musulman, n'en est pas moins un chrétien,
et cela en dépit de ses convictions intimes.
Le général, sur une question que je lui ai
posée, n'a pas de difficulté de reconnaitre que
nous nous trouvions là-bas en présence d'un
mouvement analogue à celui qu; a dressé et
lancé Abd-el-Krim contre nous. Il a reconnu
la relation qui existe entre l'agitation syrienne,
d'une part, celle du Maroc, celle de la Tuni-
Me, celle de l'Egypte et de t'tnde. d'autre
part. Elle existait en Syrie avant I arrivée du
général Sarrail. Les généraux Gourâud et
Wevgand v avaient eu successivement affaire.
et M. de Jouvenel sera obligé de compter aussi
avec elle. C'est l'impression très nette qui,
pour tout observateur impartial. se dégage de
't";t;on du général Sarrail.
Une autre non moins forte à notre *ens. c'est
que nos voisins les Anglais ne paraissent pas
seconder notre action. Sans doute, les relations
entre las chancelleries de LonAes et de Paris
lIIIIt collectes et courtoi ses, ce qui serait oeu de
chose, mais aussi cordiales. M. Briand l'a rap-
pelé devant les Commissions, et il a eu parfai-
tement raison de le faire. Mais il serait le pre-
mier à sourire de notre ignorance si nous nous
imaginions ou en Syrie les agents anglais restent
dans le cadre rigoureux des instructions de la
métropole. C'est une vieille tradition des repré-
sentants britanniques que de dépasser les ordres
de leur Gouvernement, de lui forcer la main.
On connaît le rôle d'un Strattford Redcliffe.
ambassadeur à Constantinople lors de la décla-
ration de la guerre de Crimée, et dans les an-
nées qui suivirent ; on n'a pas oublié non plus
l'attitude du fameux colonel Lawrence au len-
demain de la guerre. L'histoire coloniale an-
glaise est pleine de ces aventuriers parfois de
génie qui, depuis Drake et Clive, ont par leur
audace puissamment contribué à édifier le co-
lossal Empire britannique. Londres les laisse
faire, quitte à les désavouer si leur zèle intem-
pestif menace de tout gâter.
Le Consul anglais de Damas nous paraît,
pour ce que nous en savons, se rattacher à la
catégorie de ces impérialistes - dont l' An-
gleterre n'a pas le monopole qui ne s'esti-
ment satisfaits que lorsqu'il n'y a plus de con-
quêtes à faire à portée de la main.
Une semblable attitude est infiniment déplo-
rable. Les journaux nous ont appris qu'avant de
s'embarquer pour Beyrouth, M. de Jouvenel
avait fait le voyage de Londres. Il ne pouvait
entreprendre une plus heureuse démarche.
L' avenir de notre établissement en Syrie est lié
à notre collaboration avec l' Angleterre.
Cette collaboration est nécessaire ; il est in-
dispensable qu' elle soit étroite et qu'elle se
manifeste non seulement à Londres, mais enco-
re à Damas, partout, en un mot, où nos agents
se rencontrent avec ceux de nos alliés. Mais
elle n' est pas suffisante pour résoudre les pro-
blèmes qui se présentent à nous. Il nous faut
encore que les hommes que le Gouvernement
charge de la tâche très lourde d'organiser ces
pays. se mettent à r oeuvre avec une connais-
sance profonde, étendue des populations aux-
quelles ils auront affaire. Il faut qu'ils y appor-
tent une intelligence ouverte et souple. L'au-
dition du pénéral Sarrail nous a convaincu que,
jusqu'ici, les hauts-commissaires choisis pur le
Gouvernement français, n' avaient pas répondu
à cette condition indispensable.
Henry Fontanier,
Député du tonlfll, secrétaire de la
Commission des A/fatret étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
–-
UN INCIDENT
Nous croyons savoir que l'unanimité
des membres de la Commission de l'Al-
gérie, des colonies et des protectorats
de la Chambre ont été justement émus
et profondément humiliés de se voir des-
saisir, sans motif, d'une des prérogati-
ves qui leur ont été confiées par le Parle-
ment. Plusieurs ont manifesté et véhé-
mentement leur mécontentement de voir
le général Sarrail entendu sur les affai-
res de notre protectorat en Syrie par les
commissions des finances et des affaires
étrangères, réunies, sans que les mem-
bres de la commission de l'Algérie,
des colonies et des protectorats partici-
pent à cette audition. Et qu'on n'ob-
jecte - pas que la Syrie, étant un pays à
mandat, relève de la Commission des af-
faires étrangères. Les commissaires de la
République au Togo et au Cameroun,
autre pays à mandats confiés par la So-
ciété des Nations, qu'ils s'appelassent
Bonnecarrère, Carde ou Marchand, sont
tou jours venus devant la Commission
présidée par M. Diagne et avant lui
par M. d'Iriart d'Etchepare et jamais
devant celle présidée par M. Franklin-
Bouillon.
M. Blaise Diagne, le président de la
Commission de l'Algérie, des colonies et
des protectorats, si justement jaloux de
ses prérogatives et des droits de ses col-
lègues de la Commission, doit interve-
nir auprès du Gouvernement. On dit
que le général Sarrail serait entendu à
nouveau, mais cette fois par la Commis-
sion compétente.
M. LOUIS KflRMID, IffllM
00
Si M. Louis Bertrand, né hier à l'immor-
talité, est devenu le grand Tomancier de la
Méditerranée et de l'Afrique du Nord, c'est,
probablement, qu'il fut, dix années (1891-
1900), professeur de rhétorique au lycée
d'Alger. Mais ce n'est pas absolument cer-
tain. Un instinct devait pousser l'auteur de
Flaubert et Carthage vers le Midi et sa
lumière. Vers celle-ci, il frit allé sans doute,
même si un ministre de l'Instruction pu-
blique particulièrement bien inspiré, ne l'y
eût pas envoyé.
R. B. L.
- -- «Mi>
Le départ de M Antonetti
0-0
Hier, à 18 heures, M. Antonetti, Gouver-
neur Général de l'Afrique Equatoriale
Française, a quitté Bordeaux sur VAlba, à
destination de Brazzaville.
La culture du manioc
à Madagascar
-o--
Cette culture réussit dans toutes
les régions de la Grande lie. Mais
les plants se développent moins
bien sur les hauts plateaux qu'à la côte où
ils peuvent atteindre trois mètres de hauteur.
Cultivé jusqu'en 1910 pour les seuls be-
soins de la consommation locale, le manioc
est devenu depuis cette époque, un des im-
portants produits d'exportation de Madagas-
car, dont la production va chaque année s in-
tensifiant. C'est ainsi qu'en 1924, sous ses
diverses formes : cossettes, farine, fécule ou
taPio'ca, il a été exporté 45.000 tonnes de
manioc, dont la presque totalité a été dirigée
sur la Métropole.
C'est surtout sous la forme de cossettes
desséchées, destinées à t alimentation du bé-
tail, que le manioc est exporté. Il peut éga-
lement remplacer avantageusement la farln"
de riz dans la fabrication du pain, car le
manioc produit à Madagascar, a sur la plante
américaine Vavantage de ne contenir aucun-
principe toxique.
Dans le nord-est de la Grande-Ile, cette
culture couvre actuellement d'immenses su-
perficies, et les colons qui la pratiquent, em-
ploient maintenant des Procédés très perfec-
tionnés grâce auxquels ils obtiennent des ren-
dcments fort importants.
Après le défrichement des terres, on pro-
cède à un premier labour assez profond, suivi
quelques mois après par un second labour,
et plusieurs hersages pour arriver à t ameu-
blir » complètement le terrain.
Avec des charrues d'un modèle spécial, la
terre est ensuite" buttée » à intervalles régu-
liers, pour recevoir les boutures.
La récolte a lieu dix-huit ou vingt mois
après la plantation. Le manioc doit être arra-
ché en saison sèche, afin que la racine con-
tienne le moins d'eau possible et le plus de
fécule. Il est ensuite lavé, découpé en cos-
settes et séché. Les deux premières opérations
sont faites dans des usines spécialement
agencées. Le séchage, lui, a lieu au soleil,
sur des aires cimentées et dure cinq à six
jours.
On estime le rendement moyen de cinq à
huit tonnes à l'hectare, avec un prix de re-
vient de 700 francs Vhectare.
Au nord-ouest, la culture s* intensifie
actuellement, surtout dans les vallées de la
Mahajamba et de la Mahavavv. où une très
grande exploitation vient d'être créée et
donne déjà d'intéressants résultats, apportant
un noipiel élément de richesse à toute cette
région de la Grande-Ile.
Lucien Gaaparin.
Député de la Réunion.
8.e
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Pour les ouvriers indigènes employés
dans les mines d'Algérie
Dans la réunion qu'elle a tenue hier il
la Chambre, la Commission des Mines a,
sur la proposition de MM. Morinaud et Bor-
rel Antoine, décidé de demander au gouver-
nement le dépét des textes nécessaires en
vue d'assurer l'extension de la législation
minière en matière de retraites aux ou-
vriers français et indigènes employés dans
les mines d'Algérie.
DEBATS
Le Djebel Onck
Au début, de sa séance, la Chambre a
adopté un projet de loi rdlatif à la déclara-
tion d'utilité publique d'une chemin de fer
à voie normale de Tébessa au Djebel-Onck,
avec emliraiiichoment sur le Blcd-ol-Ila.bda.
La redoute de Case-Navire
La conférence des présidents a décidé de
mettre en tête de l'ordre du jour de la troi-
sième séance qui suivra celile du jeudi, n)
novembre (sous réserve qu'il n'y aura pas
débat) un projet de loi ayant pour objet
d'autoriser la vente, par le service des
Domaines de la Martinique, du terrain de
la redoute de Case-Navire (Martinique).
8'
M. Alexandre Varenne à Saigon
0
En nous confirmant l'arrivée à Saïgon de
M. Alexandre Varenne, notre correspon-
dant a j Au le :
Le Gouverneur général a ete l oojet a une
chaleureuse manifestation à son débarque-
ment. Dans son discours de réception, il
a indiqué qu'il conserverait le concours de
M. Monquillot pour l'œut)rc de collabora-
tion franco-indigène et qu'il établirait Snn
programme après avoir étudié les problè-
mes indochinois, afin de consacrer ses ef-
forts à la prospérité économique du pays.
Le nouveau Gouverneur ne repoussera a
priori niicunc revendication indigène, mais
il demande du temps aIin de se livreront,
études nécessaires. Il veut que règne la
pair par l'accord de Vadministration ri
des administrés.
r
ab cwmi coUBiil tt Il cmmcwin
La session ordinaire du Conseil Colonial
r\(' la Coehinchine, a été ouverte le 26 oc-
tobre, par M. le Gouverneur Cognacoq, qui
a prononcé un discours sur la situation
économique et financière de la Colonie.
M. Henri de la Chevrotière a été nommé
président par 16 voix sur 21 votante con-
tre M. Fays, ancien président qui n'a pas
été réélu.
L'hippisme en Afrique
00
Depuis fort longtemps, les courses de
chevaux sont en honneur chez les peuplades
africaines, même avant l'occupation fran-
çaise. Dès notre arrivée en Algérie, nous
avons eu, à la moindre réjouissance, de su-
perbes fantasias où les coups de fusils des
Moukalas dominaient les cris des liouris.
C'est vers la même époque qu'un explo-
rateur anglais consacrait dans sa narration
un chapitre aux « Courses de chevaux en
Afrique JI, au royaume de Botgou.
La description qu'il en fait, de l'accou-
trement des cavaliers et de leurs montures,
nous permet de supposer qu'il s'agit du
royaume de Borkou. Ces courses ressemblent
du reste beaucoup à celles dont les Séné-
galais sont si amateurs, et ceux de nos lec-
teurs qui ont assisté aux courses de Saint-
Louis. de Rufisque et de Louga, y retrou-
vent les griots dans les « deux personnes »
qui faisaient de telles contorsions et de
telles gesticulations que le voyageur an-
glais, sir Landers, devine leur rôle de bouf-
fons.
Comme au Sénégal, les chevaux étaient
carapaçonnés « gaiement » : des enfilades
de petites clochettes de cuivre couvraient
leur tête. des petits porte-bonheur enfer-
més dans des sachets rouges et jaunes (les
gris-gris) étaient attachés aux brides avec
des lanières d'oripeaux.
L'animation et le plaisir étaient tels que
te narrateur déclare qu'il lui est impossible
de les décrire, et ensuite on chanta et dansa
toute la nuit.
Quelles ressemblances avec ces remarqua-
bles courses de Rufisque qu'organisaient ja-
dis le maire Gabard et son agent John Du-
rand.
A Saint-Louis-du-Sénégal, la présence
des spahis sénégalais permettait de donner
aux courses un éclat particulier, et la Com-
mission des fêtes y donnait tous ses soins.
Chez les Maures ou en pays touareg, aux
courses de chevaux s'ajoutent les courses
de mehara, ou chameaux de selle, tout
aussi intéressantes et bien plus curieuses.
Comme en Europe, il y a tout intérêt en
Afrique, à développer le sport hippique né-
cessaire à l'entretien des races chevalines :
les AVpar du Cayor, les M'Bayar du Baol
et les Marottgor du fleuve.
L'enthousiasme que les indigènes cava-
liers de notre empire africain témoignent
pour les courses, est un sûr garant de l'in-
térêt qu'elles présentent.
Monot'
Le souvenir africain
et la basilique de Dakar
-o-a---
Les 21.000 indigènes catholiques de l'A.O.
F. sont certainement tout aussi dignes d'in-
térêt que les quelques centaines de musul-
mans de Paris pour lesquelles la France a
eu la fort louable idée de construire une
mosquée qui égale les plus belles de la terre
d'Islam.
11 tait donc logique de doter Dakar, < a-
pitale de 1A.O.F. d'une église peur nos su-
jets catholiques et ce fut l'idée prédominante
du regretté R. P. Jalabert, évêque de Dakar.
Il appartenait à son digne successeur Mon-
seigneur Le Hunsec, d'exécuter la volonté
du vénérable et vénéré prélat. Les efforts
constants du Souvenir Africain ont été jus-
qu'ici couronnés de succès, et ce, d'autant
plus que la basilique de Dakar sera aussi un
ommage perpétuel aux morts de l'Afrique
Occidentale Française, morts glorieux entre
tous puisqu'ils ont été les pionniers de la ci-
vilisation française dans 1 Ouest Africain.
Par sa vente de charité qu'il a fort coquet-
tement organisée cette semaine, 84, rue de
Grenelle à la Société d'Horticulture, le Sou-
venir Africain Français récoltera encore
quelques subsides qui lui sont d'autant plus
nécessaires que: par suite de l'augmentation
des salaires et des matériaux, les frais pré-
vus il y a quelques années pour la construc-
tion de la basilique de Dakar ont augmenté
dans de grandes proportions.
C'est une oeuvre charitable et nationale à
laquelle les Français à quelque confession
qu ils appartiennent doivent s'intéresser.
Eugène Devaux
A L'OFFICE NATIONAL
DES COMBUSTIBLES LIQUIDES
--0-0--
L'Office National des Combustibles Li-
quides a constitué une mission qui doit se
rendre incessamment en Algérie pour étu-
dier les conditions de production de l'al-
cool colonial, spécialement par le traite-
ment des agaves et du sorgho.
Jonction des railways
tunisiens et tripolitains
Le directeur de l'Agence de tourisme Mit-
tclmccr Itoise, de Ik'iTm, M. Oscar Gahia qui
vient de se rendre en Tripolitnine pour Y orga-
niser des voyages de touristes allemands, pro-
pose de relier la Tripolitnine avec la Tunisie
1>iir le ehemin lit) fer en joignant les deux ter-
minus français et italiens qui sont bien proches
de la frontière. On permettrait ainsi aux voyn.
geurs dl! parcourir toute l'Afrique du nord de
Tripoli à Casablanca.
Dos pourparlers ont. été cntamô.s à re sujet
entre le gouvernemenl la Tripolitaine et cp
lui de la IV'gence. l.es chambres de commerce
dos deux pays intéressés approuvent ce projet.
Il ne reste J'lIll,.. qu « le réaliser.
8..
CONFÉRENCE
--()-o-
M. F..-K. liant,ier, professeur il la Faculté des
Lettres d'Alger, a commencé à l'Ecole des Lan-
gues Orientales, une série «le conférences sur
l'Islam, dont la deuxième a eu lieu Aujourd'hui,
a 1711. 30 .'lrs trois dernières étant fixées aux
vefïïlivJis V, Il et 18 décembre.
L'AVIATION COLONIALE
00 -
France-Maroc-Alger
Venant de Fez, le colonel Vuillemin est
arrivé hier à Alger où il vient prendre le
commandement do l'aviation de l'Afrique
du Nord.
De Londres au Cap
Continuant son voyage aérien suivant son
horaire, le pilote wnglais Atfaa Cobham
est arrivé à Pise. Son voyage de Marseille
en Italie s'est effectué en excellente con-
dition.
Gènes-Maroc-Buenos-Ayres
L'aviateur italien Casagrande, qui tente
le raid Gênes-Buenos-Ayres, a amerri à
Casablanca.
Nil-Niger et retour
La randonnée des trois aviateurs britan-
niques qui avaient entrepris le raid le OLire-
Niger anglais a pris fin. Partis de Wady-
Halfa, où ils s'étaient arrêtés, ils ont atterri
le lendemain à l'aérodrome de Helwan,
près du Caire.
Un monument à Roland Oarroe
Un monument destiné à perpétuer la
gloire du célèbre aviateur Roland Garros
aoit être érigé à l'Ile de la Réunion, son
pays natal.
Ce monument, qui vient d'être achevé,
sera exposé, du 3 au 17 décembre, sur le
terre-plein de l'avenue des Champs-Elysées,
à l'entrte de l'avenue Alexandre-III
L'inauguration sera effectuée le 3 décem-
bre, à 10 h 30, par M Laurent Eynac.
M. STEEG AU MAROC
---(H)---
M. Steeg doil recevoir aujourd'hui à Et
Ksar le général Primo de lhuera accompa-
gné du général Sûnjurgo, haut-commissaire
espagrwl. (Par dépêche.)
M. Steog, entôuré (îè ses collaborateurs
et de tous les haute fonctionnaires civils et
militaires, a assisté à une grande réception
offerte par le Sultan en son palais, en
l'honneur du nouveau Résident Général.
La guerre au Maroc
Conférence franco-espagnole
Une importante conférence se tiendra
à AJlgésiras, mercredi prochain, ù laquelle
assisteront le général Primo de Rivera, le
général Snnjurjo et l'amiral français Hâl-
lier. Il s'agirait d'examiner les proposi-
tions de paix d'Abd el Krirn.
Rapatriement
Les 24° et 25° bataillons de chasseurs
alpins, casernés à Yiilefranche-sur-Mer et
à Menton, sont arrivés hier ù. Marseille
venant du Maroc.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Le service de surveillance de Xaif-Ha-
man, prés de la zone, internationale, a sur-
pris ù minuit, un groupe de suspects qui
tentait de traverser les lignes espagnol.
Après une vive fusillade, le groupe a été
dispersé abandonnant un blesse. Celui-et,
capturé aussitôt a été rapidement iden-
tifié. Il ne s'agit pas d'un indigène, mais
d'un Européen nommé Otto Celit, lieute-
nanl-colonel dans l'armée lettone; il a été
immédiatement transporté à l'hôpitnl de
Tétouan, où ifl, est soigné pour une bles-
sure à la jambe. Parmi les documents dont
il était porteur, il a été trouvé un passe-
port avec le visa du consul fiançais a Riga
pour Paris ailler et retour.
Le désarmement de la tribu des Bem
Saïd est commencé.
Durant la. nuit du 17 an 18 novembre,
des rebelles ont tenté d'approcher des mai-
sons d'Adjir, occupées par des partisans,
sous les ordres du caïd Soliman. Une lutte
s'est, engagée. Les rebelles ont été re-
poussas et se sont enfuis, abandonnant
des morts, des blessés ut des armes.
L'escadrille Lafayette
Le paquebot Maréchal-Lyautc;/, venant
de Casablanca, a ramln0 hier mutin a
Marseille les 13 aviateurs américains de
l'escadrille Lafayette dissoute.
r.wa LES RIFAINS
Abd-el-Krim tâte le terrain
Le bruit court que le frère d'Abd-el-Ktim
se rendrait prochainement en mission an.
près du sultan Moulay Yousscf.
-'-' ---.---- --
UDESENCOHBREHENT de M AUDI
--()-o--
Dans le rapport du Conseil d'adminitra-
tion de l'assemblée générale de la Compa-
gnie Cotonnière Congolaise qui a acquis, au
cours de la saison 1924-1925, 4-iQo tonnes
de coton brut ayant produit 1.375 tonnes de
coton égrené, nous lisons que cette Société
a étudié les possibilités de transport par
d'autres voies que celle de Matadi utilisée
jusqu'à présent.
Le matériel et les cotons de la zone du
Maniéma seront transportés via Dar Es Sa-
lam, et ceux du Haut-Ule commencent, de-
puis ces derniers mois, à être acheminés via
Rejaf-Kartouni et Port Soudan.
La Compagnie Cotonnière Congolaise, en
s'imposant le sacrifice d'utiliser ces voie-
plus coûteuses, 1 voulu contri buer, dans la
mesure de ses moyens, au désencombrenient
du port de Matad'.
AU CONGO BELGE
- o-n
Le Neterati des mj.-sionnatr* s alboiiques du
Conjîo l»eltfe est !e K. V. Ca.levaert des pères
du Saint l'.svrit : il est. à.cè de ?o an< et eotnpte
40 années de séjour effectif \frique. 1! r. -
side a I.ithunda a la Mission d<- Uraine-r Mien :.
Saint Joseph ou il vient de ̃.•Voir !a visi'.-
du princ royal 1.1"1)1,1.1,
Au Conseil d'État
Annulation d'un arrêté du Gouverneur Gé-
néral de l'Algérie.
A la requête de M. Plait, administrateur-
adjoint de la commune mixte de Ténés, le
Conseil d'Etat a annulé un arrêté du Gou-
verneur Général de l'Algérie relatif à la
date de la nomination du requérant au
grade d'administrateur-adjoint de 2* classe.
Cette décison a été prise pour lee motm
ci-après et intéresse les fonctionnaires al-
gériens.
Le Conseil :
Considérant qu'il résulte des dispositions
de l'arrêté du Gouverneur Général de l'Al-
gérie en date du 6 décembre 1W3 et de
celles de l'article 7 de la :01 du 1,r avril
1923, que le temps passé sous les drapeaux
par les fonctionnaires algériens compte
pour l'avancement, pour une durée équi-
valente de services civils, que lorsque l'an-
cienneté dans une classe, calculée en te-
nant compte du temps de service militaire,
dépassera le temps minimum fixé par les
règlements spéciaux à chaque service pour
passer à la clasee supérieure, entrera en
ligne de compte pour l'avancement de
classe ; enfin, les rappels d'ancienneté se-
ront effectués d'après la situation occupée
par les intéressés au 1er avril leM.
Le requérant étant dans les conditions
requises pour obtenir son avancement, est
renvoyé devant le Gouverneur Général de
l'Algérie pour être procédé aux mesures
que comporte l'annulation du Gouverneur.
Général de l'Algérie.
EN SYRIE
Les opérations militaires
On dit à Londres que les troupe tçançai.
sffl ont esquissé deux grands mouvements
tournants dans l'espoir de reprendre le Li-
ban. Quatorze transports auraient débar-
qué à Beyrouth quatre régiments de cava-
lerie, qui sont dirigés vers Damas.
De Beyrouth on annonce qu* des rebelles
qui avaient occupé Hasibaya n'ont pas
réussi ii enlever les villages voisins. Les
bandes rebelles de Saïd AUrache occupent
maintenant Hasbaya, Kaoukaba, Djeideh et
les villages voisins ; à l'est, Nabatieh est
occupé par des chrétienR armés soutenus
par des troupes françaises amenées en au-
tomobile de Sidon.
Si les rebelles marchent vers le sud, ils
se heurteront à une (position BoMe, le eM-
teau de Beaufort et les postes de la fron-
tière palestinienne. Un mouvement vers
l'est entraînerait d'autre part un conflit
avec les forces qui se trouvent A Nabatieh
et qui peuvent être renforcées de Sidon, où
les troupes peuvent être amenée# par mer
ou par terre de Beyrouth. Une attaque au
nord mettrait les rebelles en conflit avec les
troupes françaises cantonnées à Hayak,
sur le chemin de fer Damas-Beyrouth.
A Hnyn1.; se trouve également un camp
d'aviation.
A l'ouest, les ivbelles se heur'diraient aux
troupes françaises de Wadi-Ajan qui s'ap-
puient sur la base d'Ezra.a.
Arrivée de renforts
Le général Dupen t et le général namelin
ont reçu A leur débarquement 1er, tronpe
de renfort arrivées hier.
La situation
T iR Druses du Djebel donnent Üd signes
de lassitude. Les bandes siîmaléof; ¡\ l'est
de Damas v demeurent.
Dans le Liban du Sud. les bandits n'ont
entrepris aucun mouvement, important.
Une tentative de destruction du pont quT
se trouve sur la route dl Nabattieh a
échoué.
Le haut-conimissatia*.
M. de n.'ffye est arrivé it Bevnuith par le
Chantilly.
Damas respire
La plupart des insurgés (Vi'. quitté le voi-
sinage de Damas, se dirigeant vers Ikmis
ninfii que vers le sud et le sud-oiw-st du Li-
ban. , -
Le bruii court de nnuven.i que ('f\ Drn-
ses sont disposés fi entrer 1 '̃ négociations
de paix.
M. de Jouvenel à Londres
--0-0---
,\ ll 'iii 7 (/<̃• Juu rciu'i, j.Tnt tuer après-
midi, f trois lu urcs et demie, à l.oridrcs, a
nI ii t re u ite
avec 1rs ministres anglais.
M Chamberlain a donne r v stumiwui\
à ïl aiversil !/-C luV. an dlnc auquel ̃assis-
taient M. Hait/win, M. Amtrify ministre
des ('olul/¡"s, iamlMssadeui de franco et
plusieurs personnages, '¡o(t¡.mmCllt sir
William Tyrrell.
M. (/(.• .luavenii,matin pour I*arisy a. annoter sa décision
de su reiidrr à Angora, où il aura, avec
Ilouchtlif bey et les ministres tiuvst dc.,
mnvevsnlioiis du même g<. '»rc qu'avec M.
Chamberlain.
(i\t' t p('o,ch,)
M. lleii!\ de .lollVeiu'.i obtenu dt-8
membres du gouvernement britannique,
au sujel. de ta ovKipératloi. étroit*» de la
France et de l'Angleterre hUiun !••:( territoi-
res mandatés d'Asie-Min^uT». 1e^ plus
préeieus. s assurances.
Fn dînant, puis après, jusqu'à ticures,
ce problème de la eoopérat'on - té étudiô
SOUS la plupart de ses
1. ;i1ms ijnp« >rl aut è'aii la délimitation des ,ÏC)nt'I':r, d, la
Sl'i, nire. d'une part, V.iu-stivn, et,
dè l'autre. l'Irak. Lis lign-v. «l e démarca-
tion a.çfuelles s>mt en eff visoires. et il importe de .«s» tivc.r ai» plus
lot. Dés l'arrivée de M. Il;III. «les commissions d-- »!• limitation se-
Us NUMBHO : 80 CENT IMES
VFNDRKDI SOII, 00 NOVEMBRE 1885
Les Annales Coloniales
- -- A f e es il il la
; JOURNAL QUOTIDIEN
LBS ARTICLES PUIUÉS FAR "LES ANNALES COLONIALES" SOM1 <*Jt PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Lm Annonce» eiRédmmta aontreçue» au* fliiramr éijmmmltléam ktAgmet» JePmUicM
DIRECTEURS : MARCEL gUEDEL et L.-G. THÊBAULT
ftétatira et AëaiiiilntiM : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1" Tclépkrae : LOUIII II-If
O* M t Mtt a MU
ww 0t Ouhmiêê. M • 40 * as >
IMiI! H«ISUSBOTIIt L* l Étranger UO » «s ̃ S8 »
mm* : S» à a à le 9
Oiimw–>d–Iommb–4»nnmé<»hip»kdp–Mbé.*»!
Après avoir entendu le Général Sarrail
Les Commissions des Affaires étrangères et
de I Armée de la Chambre ont entendu mer-
credi matin le général Sarrail, ancien haut-com-
8Iisuire en Syrie. Les événements qui ont mo-
thré le rappel du général Sarrail sont trop con-
ms pour qu'il soit nécessaire de les reprendre
ici avec quelques détails.
Le général avait à s'expliquer sur eux et à
jwtifier une attitude qui avait paru justifier sa
«KtflrSce.
n a fourni aux deux Commissions une abon-
dance de renseignements qui a donné satisfac-
tion à la très grande majorité de leurs membres.
Il a raconté par le menu ies origines du mou-
wneat du Djebel-Dru se, à la source desquel-
les on trouve la rivalité de deux officiers fran-
çais désireux, l'un de reeter Gouverneur de ce
pays, l'autre de supplanter son camarade. Il y
a là un chapitre peu édifiant des mœurs de cer-
tains militaires, et qui pourrait s'ajouter avec
lltilité aux études de M. de Pierrefeu sur le
Grandi Quartier Giénéral. Il ne fairt, d'ailleurs,
pas attacher à ces épisodes une importance hors
de proportion avec leurs répercussions. Ce sont
des incidents fâcheux, extrêmement regretta-
ble, mais ce ne sont, à tout prendre, que des
incidents.
Le général nous a fourni tous les renseigne-
teats désirables sur le fameux guet-apens de
Dauis, où auraient été attirés les chefs druses.
H n'y a jamais eu de guet-apens, mais une in-
on un peu vive du haut-commissaire qui
a- interprété peut-être d'une façon large certains
articles de la Convention de La Haye. Quoi
kpi il en soit, ce n'est pas cette arrestation, ou
pins exactement l'envoi en résidence forcée de
quelques chefs de famille qui a provoqué !e
XMwwement qui a remué certaines parties de la
Syrie au cours dè t'été dernier et qui. au lieu
cie s'éteindre, gagne de proche en proche, jus-
qu'au jour où il nous débordera complètement.
Les partis entraînée au delà de la mesure qui
tfnpnse toujours à l'observateur impartial ne
Inanqnent pas de prétendre que ce qui arrive
est le résultat de telle ou telle faute imputable
à tel ou tel fonctionnaire, et dont on souligne
- dont on cherche, suivant sa couleur pollti-
«pv, à atténuer la gravité. Les simples parti-
sans ne conçoivent pas une autre façon d'appré-
cier les événements. Mais comme cette métho-
de est mesquine, fausse, et comme elle vous
toondtait à des conclusions erronées 1
Dans ce journal, qui n' est pas un organe
d'opinion, nous n' avons pas à rechercher si le
général Sarrail est ou non affilié à tel ou tel
yoMperoent philosophique, à tel ou tel parti
poIibque. Est-il ou n'est-il pas franc-maçon,
est-il ou n'est-il pas radical, républicain ? Cela
tans importe peu en la circonstance. Ce qui
̃ans intéresse est de savoir s'il a ou non rempli
son mandat, s'il est ou non la cause des inci-
dents déplorables dont la Syrie a été et est en-
tait le théâtre.
L'exposé qui a été fait devant les Commis-
̃ions réunies de l' Année et des Affaires étran-
gères mettent hors de cause sa responsabilité
directe. Autant qu' on puisse l' affirmer en pa-
reille matière, le mouvement qu'il a eu à ré-
primer se serait produit sous n' importe quelle
admiftistration. M. Daladier a appris à ceux
qui pouvaient l'ignorer que la Syrie a été de
tout temps un pays pour ainsi dire ingouverna-
LIe. Il a cité des exemples remontant à trente
las et qui témoignent que les difficultés que
nous rencontrons ne sont pas nouvelles, que
tons les Gouvernements qui nous ont précédés
les ont connues et ont dû faire, comme nous,
appel à la force pour les résoudre. Le Gouver-
nement turc envoyait parfois tout un corps d'ar-
- contre les Druses. Mais si ces difficultés
sont anciennes, elles ont cependant changé de
caractère depuis que nous sommes établis dans
cette région. Les révoltes des Druses contre le
(Gouvernement de Comtantinople étaient, en
tqnelque sorte, des actes isolés, c'est-à-dire qui
n'avaient pas de répercussion en dehors de la
légion où elles se produisaient et ne se ratta-
chaient pas à un mouvement général auquel
participent ou sont sur le point de participer
des millions d'individus.
Or, c'est ce qui se produit aujourd'hui.
L'agitation des Druses n'est qu'un des épisodes
Hé la lutte que soutient à l'heure actuelle le
monde islamique contre le.monde chrétien. Ces
termes. empruntés au vocabulaire religieux,
pourront sembler désuets à certains, mais ils
sont les seuls qui. en la circonstance, traduisent
la réalité profonde des faits. Le libte-penseur,
l'athée de France ou d'Angleterre qui va en
navs musulman, n'en est pas moins un chrétien,
et cela en dépit de ses convictions intimes.
Le général, sur une question que je lui ai
posée, n'a pas de difficulté de reconnaitre que
nous nous trouvions là-bas en présence d'un
mouvement analogue à celui qu; a dressé et
lancé Abd-el-Krim contre nous. Il a reconnu
la relation qui existe entre l'agitation syrienne,
d'une part, celle du Maroc, celle de la Tuni-
Me, celle de l'Egypte et de t'tnde. d'autre
part. Elle existait en Syrie avant I arrivée du
général Sarrail. Les généraux Gourâud et
Wevgand v avaient eu successivement affaire.
et M. de Jouvenel sera obligé de compter aussi
avec elle. C'est l'impression très nette qui,
pour tout observateur impartial. se dégage de
't";t;on du général Sarrail.
Une autre non moins forte à notre *ens. c'est
que nos voisins les Anglais ne paraissent pas
seconder notre action. Sans doute, les relations
entre las chancelleries de LonAes et de Paris
lIIIIt collectes et courtoi ses, ce qui serait oeu de
chose, mais aussi cordiales. M. Briand l'a rap-
pelé devant les Commissions, et il a eu parfai-
tement raison de le faire. Mais il serait le pre-
mier à sourire de notre ignorance si nous nous
imaginions ou en Syrie les agents anglais restent
dans le cadre rigoureux des instructions de la
métropole. C'est une vieille tradition des repré-
sentants britanniques que de dépasser les ordres
de leur Gouvernement, de lui forcer la main.
On connaît le rôle d'un Strattford Redcliffe.
ambassadeur à Constantinople lors de la décla-
ration de la guerre de Crimée, et dans les an-
nées qui suivirent ; on n'a pas oublié non plus
l'attitude du fameux colonel Lawrence au len-
demain de la guerre. L'histoire coloniale an-
glaise est pleine de ces aventuriers parfois de
génie qui, depuis Drake et Clive, ont par leur
audace puissamment contribué à édifier le co-
lossal Empire britannique. Londres les laisse
faire, quitte à les désavouer si leur zèle intem-
pestif menace de tout gâter.
Le Consul anglais de Damas nous paraît,
pour ce que nous en savons, se rattacher à la
catégorie de ces impérialistes - dont l' An-
gleterre n'a pas le monopole qui ne s'esti-
ment satisfaits que lorsqu'il n'y a plus de con-
quêtes à faire à portée de la main.
Une semblable attitude est infiniment déplo-
rable. Les journaux nous ont appris qu'avant de
s'embarquer pour Beyrouth, M. de Jouvenel
avait fait le voyage de Londres. Il ne pouvait
entreprendre une plus heureuse démarche.
L' avenir de notre établissement en Syrie est lié
à notre collaboration avec l' Angleterre.
Cette collaboration est nécessaire ; il est in-
dispensable qu' elle soit étroite et qu'elle se
manifeste non seulement à Londres, mais enco-
re à Damas, partout, en un mot, où nos agents
se rencontrent avec ceux de nos alliés. Mais
elle n' est pas suffisante pour résoudre les pro-
blèmes qui se présentent à nous. Il nous faut
encore que les hommes que le Gouvernement
charge de la tâche très lourde d'organiser ces
pays. se mettent à r oeuvre avec une connais-
sance profonde, étendue des populations aux-
quelles ils auront affaire. Il faut qu'ils y appor-
tent une intelligence ouverte et souple. L'au-
dition du pénéral Sarrail nous a convaincu que,
jusqu'ici, les hauts-commissaires choisis pur le
Gouvernement français, n' avaient pas répondu
à cette condition indispensable.
Henry Fontanier,
Député du tonlfll, secrétaire de la
Commission des A/fatret étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
–-
UN INCIDENT
Nous croyons savoir que l'unanimité
des membres de la Commission de l'Al-
gérie, des colonies et des protectorats
de la Chambre ont été justement émus
et profondément humiliés de se voir des-
saisir, sans motif, d'une des prérogati-
ves qui leur ont été confiées par le Parle-
ment. Plusieurs ont manifesté et véhé-
mentement leur mécontentement de voir
le général Sarrail entendu sur les affai-
res de notre protectorat en Syrie par les
commissions des finances et des affaires
étrangères, réunies, sans que les mem-
bres de la commission de l'Algérie,
des colonies et des protectorats partici-
pent à cette audition. Et qu'on n'ob-
jecte - pas que la Syrie, étant un pays à
mandat, relève de la Commission des af-
faires étrangères. Les commissaires de la
République au Togo et au Cameroun,
autre pays à mandats confiés par la So-
ciété des Nations, qu'ils s'appelassent
Bonnecarrère, Carde ou Marchand, sont
tou jours venus devant la Commission
présidée par M. Diagne et avant lui
par M. d'Iriart d'Etchepare et jamais
devant celle présidée par M. Franklin-
Bouillon.
M. Blaise Diagne, le président de la
Commission de l'Algérie, des colonies et
des protectorats, si justement jaloux de
ses prérogatives et des droits de ses col-
lègues de la Commission, doit interve-
nir auprès du Gouvernement. On dit
que le général Sarrail serait entendu à
nouveau, mais cette fois par la Commis-
sion compétente.
M. LOUIS KflRMID, IffllM
00
Si M. Louis Bertrand, né hier à l'immor-
talité, est devenu le grand Tomancier de la
Méditerranée et de l'Afrique du Nord, c'est,
probablement, qu'il fut, dix années (1891-
1900), professeur de rhétorique au lycée
d'Alger. Mais ce n'est pas absolument cer-
tain. Un instinct devait pousser l'auteur de
Flaubert et Carthage vers le Midi et sa
lumière. Vers celle-ci, il frit allé sans doute,
même si un ministre de l'Instruction pu-
blique particulièrement bien inspiré, ne l'y
eût pas envoyé.
R. B. L.
- -- «Mi>
Le départ de M Antonetti
0-0
Hier, à 18 heures, M. Antonetti, Gouver-
neur Général de l'Afrique Equatoriale
Française, a quitté Bordeaux sur VAlba, à
destination de Brazzaville.
La culture du manioc
à Madagascar
-o--
Cette culture réussit dans toutes
les régions de la Grande lie. Mais
les plants se développent moins
bien sur les hauts plateaux qu'à la côte où
ils peuvent atteindre trois mètres de hauteur.
Cultivé jusqu'en 1910 pour les seuls be-
soins de la consommation locale, le manioc
est devenu depuis cette époque, un des im-
portants produits d'exportation de Madagas-
car, dont la production va chaque année s in-
tensifiant. C'est ainsi qu'en 1924, sous ses
diverses formes : cossettes, farine, fécule ou
taPio'ca, il a été exporté 45.000 tonnes de
manioc, dont la presque totalité a été dirigée
sur la Métropole.
C'est surtout sous la forme de cossettes
desséchées, destinées à t alimentation du bé-
tail, que le manioc est exporté. Il peut éga-
lement remplacer avantageusement la farln"
de riz dans la fabrication du pain, car le
manioc produit à Madagascar, a sur la plante
américaine Vavantage de ne contenir aucun-
principe toxique.
Dans le nord-est de la Grande-Ile, cette
culture couvre actuellement d'immenses su-
perficies, et les colons qui la pratiquent, em-
ploient maintenant des Procédés très perfec-
tionnés grâce auxquels ils obtiennent des ren-
dcments fort importants.
Après le défrichement des terres, on pro-
cède à un premier labour assez profond, suivi
quelques mois après par un second labour,
et plusieurs hersages pour arriver à t ameu-
blir » complètement le terrain.
Avec des charrues d'un modèle spécial, la
terre est ensuite" buttée » à intervalles régu-
liers, pour recevoir les boutures.
La récolte a lieu dix-huit ou vingt mois
après la plantation. Le manioc doit être arra-
ché en saison sèche, afin que la racine con-
tienne le moins d'eau possible et le plus de
fécule. Il est ensuite lavé, découpé en cos-
settes et séché. Les deux premières opérations
sont faites dans des usines spécialement
agencées. Le séchage, lui, a lieu au soleil,
sur des aires cimentées et dure cinq à six
jours.
On estime le rendement moyen de cinq à
huit tonnes à l'hectare, avec un prix de re-
vient de 700 francs Vhectare.
Au nord-ouest, la culture s* intensifie
actuellement, surtout dans les vallées de la
Mahajamba et de la Mahavavv. où une très
grande exploitation vient d'être créée et
donne déjà d'intéressants résultats, apportant
un noipiel élément de richesse à toute cette
région de la Grande-Ile.
Lucien Gaaparin.
Député de la Réunion.
8.e
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Pour les ouvriers indigènes employés
dans les mines d'Algérie
Dans la réunion qu'elle a tenue hier il
la Chambre, la Commission des Mines a,
sur la proposition de MM. Morinaud et Bor-
rel Antoine, décidé de demander au gouver-
nement le dépét des textes nécessaires en
vue d'assurer l'extension de la législation
minière en matière de retraites aux ou-
vriers français et indigènes employés dans
les mines d'Algérie.
DEBATS
Le Djebel Onck
Au début, de sa séance, la Chambre a
adopté un projet de loi rdlatif à la déclara-
tion d'utilité publique d'une chemin de fer
à voie normale de Tébessa au Djebel-Onck,
avec emliraiiichoment sur le Blcd-ol-Ila.bda.
La redoute de Case-Navire
La conférence des présidents a décidé de
mettre en tête de l'ordre du jour de la troi-
sième séance qui suivra celile du jeudi, n)
novembre (sous réserve qu'il n'y aura pas
débat) un projet de loi ayant pour objet
d'autoriser la vente, par le service des
Domaines de la Martinique, du terrain de
la redoute de Case-Navire (Martinique).
8'
M. Alexandre Varenne à Saigon
0
En nous confirmant l'arrivée à Saïgon de
M. Alexandre Varenne, notre correspon-
dant a j Au le :
Le Gouverneur général a ete l oojet a une
chaleureuse manifestation à son débarque-
ment. Dans son discours de réception, il
a indiqué qu'il conserverait le concours de
M. Monquillot pour l'œut)rc de collabora-
tion franco-indigène et qu'il établirait Snn
programme après avoir étudié les problè-
mes indochinois, afin de consacrer ses ef-
forts à la prospérité économique du pays.
Le nouveau Gouverneur ne repoussera a
priori niicunc revendication indigène, mais
il demande du temps aIin de se livreront,
études nécessaires. Il veut que règne la
pair par l'accord de Vadministration ri
des administrés.
r
ab cwmi coUBiil tt Il cmmcwin
La session ordinaire du Conseil Colonial
r\(' la Coehinchine, a été ouverte le 26 oc-
tobre, par M. le Gouverneur Cognacoq, qui
a prononcé un discours sur la situation
économique et financière de la Colonie.
M. Henri de la Chevrotière a été nommé
président par 16 voix sur 21 votante con-
tre M. Fays, ancien président qui n'a pas
été réélu.
L'hippisme en Afrique
00
Depuis fort longtemps, les courses de
chevaux sont en honneur chez les peuplades
africaines, même avant l'occupation fran-
çaise. Dès notre arrivée en Algérie, nous
avons eu, à la moindre réjouissance, de su-
perbes fantasias où les coups de fusils des
Moukalas dominaient les cris des liouris.
C'est vers la même époque qu'un explo-
rateur anglais consacrait dans sa narration
un chapitre aux « Courses de chevaux en
Afrique JI, au royaume de Botgou.
La description qu'il en fait, de l'accou-
trement des cavaliers et de leurs montures,
nous permet de supposer qu'il s'agit du
royaume de Borkou. Ces courses ressemblent
du reste beaucoup à celles dont les Séné-
galais sont si amateurs, et ceux de nos lec-
teurs qui ont assisté aux courses de Saint-
Louis. de Rufisque et de Louga, y retrou-
vent les griots dans les « deux personnes »
qui faisaient de telles contorsions et de
telles gesticulations que le voyageur an-
glais, sir Landers, devine leur rôle de bouf-
fons.
Comme au Sénégal, les chevaux étaient
carapaçonnés « gaiement » : des enfilades
de petites clochettes de cuivre couvraient
leur tête. des petits porte-bonheur enfer-
més dans des sachets rouges et jaunes (les
gris-gris) étaient attachés aux brides avec
des lanières d'oripeaux.
L'animation et le plaisir étaient tels que
te narrateur déclare qu'il lui est impossible
de les décrire, et ensuite on chanta et dansa
toute la nuit.
Quelles ressemblances avec ces remarqua-
bles courses de Rufisque qu'organisaient ja-
dis le maire Gabard et son agent John Du-
rand.
A Saint-Louis-du-Sénégal, la présence
des spahis sénégalais permettait de donner
aux courses un éclat particulier, et la Com-
mission des fêtes y donnait tous ses soins.
Chez les Maures ou en pays touareg, aux
courses de chevaux s'ajoutent les courses
de mehara, ou chameaux de selle, tout
aussi intéressantes et bien plus curieuses.
Comme en Europe, il y a tout intérêt en
Afrique, à développer le sport hippique né-
cessaire à l'entretien des races chevalines :
les AVpar du Cayor, les M'Bayar du Baol
et les Marottgor du fleuve.
L'enthousiasme que les indigènes cava-
liers de notre empire africain témoignent
pour les courses, est un sûr garant de l'in-
térêt qu'elles présentent.
Monot'
Le souvenir africain
et la basilique de Dakar
-o-a---
Les 21.000 indigènes catholiques de l'A.O.
F. sont certainement tout aussi dignes d'in-
térêt que les quelques centaines de musul-
mans de Paris pour lesquelles la France a
eu la fort louable idée de construire une
mosquée qui égale les plus belles de la terre
d'Islam.
11 tait donc logique de doter Dakar, < a-
pitale de 1A.O.F. d'une église peur nos su-
jets catholiques et ce fut l'idée prédominante
du regretté R. P. Jalabert, évêque de Dakar.
Il appartenait à son digne successeur Mon-
seigneur Le Hunsec, d'exécuter la volonté
du vénérable et vénéré prélat. Les efforts
constants du Souvenir Africain ont été jus-
qu'ici couronnés de succès, et ce, d'autant
plus que la basilique de Dakar sera aussi un
ommage perpétuel aux morts de l'Afrique
Occidentale Française, morts glorieux entre
tous puisqu'ils ont été les pionniers de la ci-
vilisation française dans 1 Ouest Africain.
Par sa vente de charité qu'il a fort coquet-
tement organisée cette semaine, 84, rue de
Grenelle à la Société d'Horticulture, le Sou-
venir Africain Français récoltera encore
quelques subsides qui lui sont d'autant plus
nécessaires que: par suite de l'augmentation
des salaires et des matériaux, les frais pré-
vus il y a quelques années pour la construc-
tion de la basilique de Dakar ont augmenté
dans de grandes proportions.
C'est une oeuvre charitable et nationale à
laquelle les Français à quelque confession
qu ils appartiennent doivent s'intéresser.
Eugène Devaux
A L'OFFICE NATIONAL
DES COMBUSTIBLES LIQUIDES
--0-0--
L'Office National des Combustibles Li-
quides a constitué une mission qui doit se
rendre incessamment en Algérie pour étu-
dier les conditions de production de l'al-
cool colonial, spécialement par le traite-
ment des agaves et du sorgho.
Jonction des railways
tunisiens et tripolitains
Le directeur de l'Agence de tourisme Mit-
tclmccr Itoise, de Ik'iTm, M. Oscar Gahia qui
vient de se rendre en Tripolitnine pour Y orga-
niser des voyages de touristes allemands, pro-
pose de relier la Tripolitnine avec la Tunisie
1>iir le ehemin lit) fer en joignant les deux ter-
minus français et italiens qui sont bien proches
de la frontière. On permettrait ainsi aux voyn.
geurs dl! parcourir toute l'Afrique du nord de
Tripoli à Casablanca.
Dos pourparlers ont. été cntamô.s à re sujet
entre le gouvernemenl la Tripolitaine et cp
lui de la IV'gence. l.es chambres de commerce
dos deux pays intéressés approuvent ce projet.
Il ne reste J'lIll,.. qu « le réaliser.
8..
CONFÉRENCE
--()-o-
M. F..-K. liant,ier, professeur il la Faculté des
Lettres d'Alger, a commencé à l'Ecole des Lan-
gues Orientales, une série «le conférences sur
l'Islam, dont la deuxième a eu lieu Aujourd'hui,
a 1711. 30 .'lrs trois dernières étant fixées aux
vefïïlivJis V, Il et 18 décembre.
L'AVIATION COLONIALE
00 -
France-Maroc-Alger
Venant de Fez, le colonel Vuillemin est
arrivé hier à Alger où il vient prendre le
commandement do l'aviation de l'Afrique
du Nord.
De Londres au Cap
Continuant son voyage aérien suivant son
horaire, le pilote wnglais Atfaa Cobham
est arrivé à Pise. Son voyage de Marseille
en Italie s'est effectué en excellente con-
dition.
Gènes-Maroc-Buenos-Ayres
L'aviateur italien Casagrande, qui tente
le raid Gênes-Buenos-Ayres, a amerri à
Casablanca.
Nil-Niger et retour
La randonnée des trois aviateurs britan-
niques qui avaient entrepris le raid le OLire-
Niger anglais a pris fin. Partis de Wady-
Halfa, où ils s'étaient arrêtés, ils ont atterri
le lendemain à l'aérodrome de Helwan,
près du Caire.
Un monument à Roland Oarroe
Un monument destiné à perpétuer la
gloire du célèbre aviateur Roland Garros
aoit être érigé à l'Ile de la Réunion, son
pays natal.
Ce monument, qui vient d'être achevé,
sera exposé, du 3 au 17 décembre, sur le
terre-plein de l'avenue des Champs-Elysées,
à l'entrte de l'avenue Alexandre-III
L'inauguration sera effectuée le 3 décem-
bre, à 10 h 30, par M Laurent Eynac.
M. STEEG AU MAROC
---(H)---
M. Steeg doil recevoir aujourd'hui à Et
Ksar le général Primo de lhuera accompa-
gné du général Sûnjurgo, haut-commissaire
espagrwl. (Par dépêche.)
M. Steog, entôuré (îè ses collaborateurs
et de tous les haute fonctionnaires civils et
militaires, a assisté à une grande réception
offerte par le Sultan en son palais, en
l'honneur du nouveau Résident Général.
La guerre au Maroc
Conférence franco-espagnole
Une importante conférence se tiendra
à AJlgésiras, mercredi prochain, ù laquelle
assisteront le général Primo de Rivera, le
général Snnjurjo et l'amiral français Hâl-
lier. Il s'agirait d'examiner les proposi-
tions de paix d'Abd el Krirn.
Rapatriement
Les 24° et 25° bataillons de chasseurs
alpins, casernés à Yiilefranche-sur-Mer et
à Menton, sont arrivés hier ù. Marseille
venant du Maroc.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Le service de surveillance de Xaif-Ha-
man, prés de la zone, internationale, a sur-
pris ù minuit, un groupe de suspects qui
tentait de traverser les lignes espagnol.
Après une vive fusillade, le groupe a été
dispersé abandonnant un blesse. Celui-et,
capturé aussitôt a été rapidement iden-
tifié. Il ne s'agit pas d'un indigène, mais
d'un Européen nommé Otto Celit, lieute-
nanl-colonel dans l'armée lettone; il a été
immédiatement transporté à l'hôpitnl de
Tétouan, où ifl, est soigné pour une bles-
sure à la jambe. Parmi les documents dont
il était porteur, il a été trouvé un passe-
port avec le visa du consul fiançais a Riga
pour Paris ailler et retour.
Le désarmement de la tribu des Bem
Saïd est commencé.
Durant la. nuit du 17 an 18 novembre,
des rebelles ont tenté d'approcher des mai-
sons d'Adjir, occupées par des partisans,
sous les ordres du caïd Soliman. Une lutte
s'est, engagée. Les rebelles ont été re-
poussas et se sont enfuis, abandonnant
des morts, des blessés ut des armes.
L'escadrille Lafayette
Le paquebot Maréchal-Lyautc;/, venant
de Casablanca, a ramln0 hier mutin a
Marseille les 13 aviateurs américains de
l'escadrille Lafayette dissoute.
r.wa LES RIFAINS
Abd-el-Krim tâte le terrain
Le bruit court que le frère d'Abd-el-Ktim
se rendrait prochainement en mission an.
près du sultan Moulay Yousscf.
-'-' ---.---- --
UDESENCOHBREHENT de M AUDI
--()-o--
Dans le rapport du Conseil d'adminitra-
tion de l'assemblée générale de la Compa-
gnie Cotonnière Congolaise qui a acquis, au
cours de la saison 1924-1925, 4-iQo tonnes
de coton brut ayant produit 1.375 tonnes de
coton égrené, nous lisons que cette Société
a étudié les possibilités de transport par
d'autres voies que celle de Matadi utilisée
jusqu'à présent.
Le matériel et les cotons de la zone du
Maniéma seront transportés via Dar Es Sa-
lam, et ceux du Haut-Ule commencent, de-
puis ces derniers mois, à être acheminés via
Rejaf-Kartouni et Port Soudan.
La Compagnie Cotonnière Congolaise, en
s'imposant le sacrifice d'utiliser ces voie-
plus coûteuses, 1 voulu contri buer, dans la
mesure de ses moyens, au désencombrenient
du port de Matad'.
AU CONGO BELGE
- o-n
Le Neterati des mj.-sionnatr* s alboiiques du
Conjîo l»eltfe est !e K. V. Ca.levaert des pères
du Saint l'.svrit : il est. à.cè de ?o an< et eotnpte
40 années de séjour effectif \frique. 1! r. -
side a I.ithunda a la Mission d<- Uraine-r Mien :.
Saint Joseph ou il vient de ̃.•Voir !a visi'.-
du princ royal 1.1"1)1,1.1,
Au Conseil d'État
Annulation d'un arrêté du Gouverneur Gé-
néral de l'Algérie.
A la requête de M. Plait, administrateur-
adjoint de la commune mixte de Ténés, le
Conseil d'Etat a annulé un arrêté du Gou-
verneur Général de l'Algérie relatif à la
date de la nomination du requérant au
grade d'administrateur-adjoint de 2* classe.
Cette décison a été prise pour lee motm
ci-après et intéresse les fonctionnaires al-
gériens.
Le Conseil :
Considérant qu'il résulte des dispositions
de l'arrêté du Gouverneur Général de l'Al-
gérie en date du 6 décembre 1W3 et de
celles de l'article 7 de la :01 du 1,r avril
1923, que le temps passé sous les drapeaux
par les fonctionnaires algériens compte
pour l'avancement, pour une durée équi-
valente de services civils, que lorsque l'an-
cienneté dans une classe, calculée en te-
nant compte du temps de service militaire,
dépassera le temps minimum fixé par les
règlements spéciaux à chaque service pour
passer à la clasee supérieure, entrera en
ligne de compte pour l'avancement de
classe ; enfin, les rappels d'ancienneté se-
ront effectués d'après la situation occupée
par les intéressés au 1er avril leM.
Le requérant étant dans les conditions
requises pour obtenir son avancement, est
renvoyé devant le Gouverneur Général de
l'Algérie pour être procédé aux mesures
que comporte l'annulation du Gouverneur.
Général de l'Algérie.
EN SYRIE
Les opérations militaires
On dit à Londres que les troupe tçançai.
sffl ont esquissé deux grands mouvements
tournants dans l'espoir de reprendre le Li-
ban. Quatorze transports auraient débar-
qué à Beyrouth quatre régiments de cava-
lerie, qui sont dirigés vers Damas.
De Beyrouth on annonce qu* des rebelles
qui avaient occupé Hasibaya n'ont pas
réussi ii enlever les villages voisins. Les
bandes rebelles de Saïd AUrache occupent
maintenant Hasbaya, Kaoukaba, Djeideh et
les villages voisins ; à l'est, Nabatieh est
occupé par des chrétienR armés soutenus
par des troupes françaises amenées en au-
tomobile de Sidon.
Si les rebelles marchent vers le sud, ils
se heurteront à une (position BoMe, le eM-
teau de Beaufort et les postes de la fron-
tière palestinienne. Un mouvement vers
l'est entraînerait d'autre part un conflit
avec les forces qui se trouvent A Nabatieh
et qui peuvent être renforcées de Sidon, où
les troupes peuvent être amenée# par mer
ou par terre de Beyrouth. Une attaque au
nord mettrait les rebelles en conflit avec les
troupes françaises cantonnées à Hayak,
sur le chemin de fer Damas-Beyrouth.
A Hnyn1.; se trouve également un camp
d'aviation.
A l'ouest, les ivbelles se heur'diraient aux
troupes françaises de Wadi-Ajan qui s'ap-
puient sur la base d'Ezra.a.
Arrivée de renforts
Le général Dupen t et le général namelin
ont reçu A leur débarquement 1er, tronpe
de renfort arrivées hier.
La situation
T iR Druses du Djebel donnent Üd signes
de lassitude. Les bandes siîmaléof; ¡\ l'est
de Damas v demeurent.
Dans le Liban du Sud. les bandits n'ont
entrepris aucun mouvement, important.
Une tentative de destruction du pont quT
se trouve sur la route dl Nabattieh a
échoué.
Le haut-conimissatia*.
M. de n.'ffye est arrivé it Bevnuith par le
Chantilly.
Damas respire
La plupart des insurgés (Vi'. quitté le voi-
sinage de Damas, se dirigeant vers Ikmis
ninfii que vers le sud et le sud-oiw-st du Li-
ban. , -
Le bruii court de nnuven.i que ('f\ Drn-
ses sont disposés fi entrer 1 '̃ négociations
de paix.
M. de Jouvenel à Londres
--0-0---
,\ ll 'iii 7 (/<̃• Juu rciu'i, j.Tnt tuer après-
midi, f trois lu urcs et demie, à l.oridrcs, a
nI ii t re u ite
avec 1rs ministres anglais.
M Chamberlain a donne r v stumiwui\
à ïl aiversil !/-C luV. an dlnc auquel ̃assis-
taient M. Hait/win, M. Amtrify ministre
des ('olul/¡"s, iamlMssadeui de franco et
plusieurs personnages, '¡o(t¡.mmCllt sir
William Tyrrell.
M. (/(.• .luavenii,
de su reiidrr à Angora, où il aura, avec
Ilouchtlif bey et les ministres tiuvst dc.,
mnvevsnlioiis du même g<. '»rc qu'avec M.
Chamberlain.
(i\t' t p('o,ch,)
M. lleii!\ de .lollVeiu'.i obtenu dt-8
membres du gouvernement britannique,
au sujel. de ta ovKipératloi. étroit*» de la
France et de l'Angleterre hUiun !••:( territoi-
res mandatés d'Asie-Min^uT». 1e^ plus
préeieus. s assurances.
Fn dînant, puis après, jusqu'à ticures,
ce problème de la eoopérat'on - té étudiô
SOUS la plupart de ses
1. ;i1ms ijnp« >rl aut è'aii la délimitation des ,ÏC)nt'I':r, d, la
Sl'i, nire. d'une part, V.iu-stivn, et,
dè l'autre. l'Irak. Lis lign-v. «l e démarca-
tion a.çfuelles s>mt en eff
lot. Dés l'arrivée de M. Il;III. «les commissions d-- »!• limitation se-
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