Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 novembre 1925 12 novembre 1925
Description : 1925/11/12 (A26,N169). 1925/11/12 (A26,N169).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397019p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N® 169 LJS NUWRO :W0BNT1M#S JEUDI SOlfi, 12 NOVEMBRE 1926
- NGT"XI£ME ANNEE. - N° 169 - - -. - - - - - - - - - - - - - .:..L"' --- - - - - -, - -- - -- -- JrnUDl SOIR, 12 NOVEMBRE 1925
Les Annales Coloniales
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LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPWÉTÉ
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Directeurs, t/jyiÂRçei, ftflBPBL «t L.-G. THÉBAULT
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Le port ée Saïgon-Cholon
Sâ ICI id
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8'8
Je reviens au port de Salgôn-Cholon, gre-
nier de la colonie, et j'expose rapidement de
quelle façon, à l'heure présente, s'exerce le
trafic des paddys, riz et produits dérivés, et
ides mais.
Avant tout,. remarquons que l'exportation
es riz est saisonnière. J'ai sous les yeux le
tarif établi pour 1924. Tandis Que du ier
janvier au 27, les chiffres sont de 55 mil-
liers de tonnes ; du 28 janvier au to février,
de 66; du 11 au 2 février, de 95 ; du 26
février au 10 mai, de 83, ils deviennent
2 y milliers de tonnes du 21 octobre au 20
novembre; 24, du 3 au 16 novembre; 2S,.du
16 au 30 novembre; 29, du ior au 15 décem-
bre; 27: du 16 au 29 du même mois. En
définitive, la grosse période va de février à
Juin.
- De plus) le commerce des riz se fait,'
d'une façon générale, sur contrat à 2, 3 et 4
mois avant la livraison sous palan. Aussitôt
que le contrat est signé, l'usine se préoccupe
dë l'achat des paddys nécessaires qui sont
stockés dans les magasins de l'intérieur
pour être transportés à l'usine au fur et à
mesure des besoins. Des magasins à paddys,
qui se trouvent non loin des usines, servent
e régulateurs entre les arrivées des paddys
et les livraisons de riz usiné. Chaque char-
gement est traité, partie pendant la semaine
qui précède l'arrivée du navire à charger,
pàrtie pendant la période de stationnement
du navire dans le port. Parfois les riz usi-
nés sont emmagasinés dans des entrepôts
proches des usines; mais le plus souvent on
évite ce gpnre de frais; on attend le dernier
moment pour usiner; et les riz décortiqués
Disant, directement de l'usine sur la voie
nttSklle pour être conduits aux navires de
kA#- * v »
Les usines sqnt installées le long de l'ar-
'»y o chinois, du canal des Poteries ; des usi-
nes au port en rivière, le transport est fait
@ par des jonques qui, le plus souvent, em..
prunfént le système (conjugué des dejUx
jpoâes i partie ouest de l'arroyo chinois et
jttnal de doublement avec, ses trois : voies
trd..--a.Ie.¡ puis le canal de dérivation j les
us he suivent pas la pàrtie est de lar-
- lèfèeulilnoltM impropre' à la navigation à
CfMiedfe l'envasement et du faible tirant
d'ailr des ponts qui la traversent.
Ôm jonques,, qui appartiennent presque
Mfairanent à des propriétaires chinois, sont
en bois et jaugent environ 140 à 150 tonnes;
elles ont a bord une dizaine d'hommes
d'équipage conduits par le taïcong ou pa.
tron; ces notâmes sont employés soit à la
propulsion de la jonque, soit, avec l'aide de
qoolies sùpplémentàires, au chargement du
riz : la manutention demande 4 ou 6 heures
suivant la distance de l'usine à la jonque et
te nombre d'hommes. On marche Ma rame,
1a gaffe, ou, lorsque la berge est dépravée,
à la cordelle : ces trois modes de propulsion
sont souvent combinés. Ni lé remorquage, ni
4a propulsion mécanique ne sont employés
qu'à l'état exceptionnel sur le parcours Cho-
ÎOH'&aïgon ; les jonques avancent donc len-
tériiefat, et elles sont d'ailleurs soumises à
îi'ftnarée. Ce n'est pas tout, et il n'y aurait
pas trop à dire si ces délais n'étaient pas
-prolongés par les retards -apportés à l'embar-
quement sur les navires de mor.
En effet, on évalue à 500 tonnes par pan-
neau et par jouir la capacité de chargement
d'un navire; quand une jonque arrive le long
du bord sous les palans, il suffirait de 3 ou
4 heures pour qu'elle fût libérée; mais il faut
que la jonque attende son tour, et c'est une
perte de temps considérable. Le chargement
sur lé navire de nper se compose de plusieurs
lots qui doivent être arrimés chacun à un
endroit déterminé par le capitaine, suivant
le port de destination ; c'est un peu ce qui Se
passe pour la distribution des Galles et des
colis dans le fourgon du train qui emporte
* les bagages; mais là, la situation est plus
compliquée encore si chaque jonque se pré-
sente à tel mdment et non à tel autre; les
- jonques né doivent être libérées que dans un
ordre précis. Alors, cela ne va pas tout seul.
Les exportateurs se plaignent de ces diffi-
cultés. de ces retards : encombrement des
voies navigables, mode dei propulsion em-
ployé, manque de coordination entre les
transporteurs, autant de raisons de délais
fâcheux. J'ai parlé de l'encombrement. Il
est; tout .naturellement, le plus fort et le plus-
préjudiciable dans la période' du plus grand
Jrdiè, àe février à juin, période pendant
taquelle, on transporte jusqu'à 190.000 ton-
nes par mois. L'embouteillage est à prévoir
si on n'apporte pas les remèdes nécessairès,
si on ne fait pàs succéder la méthode et
la coordination à la confusion et à l'irregu-
larité. Les exportateurs courent le risque de
payer d'importantes surestaries : l'exactitude
est ici plus qu'ailleurs l'avantage le plus
précieux.
D'un autre côté, les prix sont d'autant plus
élevés que la demande est plus supérieure
aux disponibilités; de février à fin juin les
prix des chalandiers augmentent, et ils va-
rient de telle façon que la marchlandise re-
vient plus cher sans qu'on puisse prévoir de
combien. On a vu, à certains moments, les
exportateurs qui avaient des contrats avec
des chalandiers, payer o $ 06 par picul dé
60 kg 700 soit environ 1 $ 00" la tonne en-
viron, tandis que ceux qui n'avaient pas de
contrat payaient o $ 07 par picul, soit 1$15
la tonne, en période moyenne, et o$09 te
picul, soit 1$50 la tonne pendant la pé-
riode de grande activité. Et cela pour les
chargements dépassant, 50 tonnes; au des-
sous, les prix s'établissaient autour' de
o $ 09 ou o $ 12 le picul, soit 1$50 ou
2 $ 00 la tonne, suivant les quantités.
Je ne parle pas de l'imperfection des jon-
ques, des risques d'incendie, d'avarie par la
pluie ou par l'eau, risques d'autant plus à
craindre que 'le transporteur n'est pas tou-
jours solvable, des risques de vol, etc. De
ta, la nécessité de se couvrir par des assu-
rances, et cela coûte cher aux exportateurs :
on assure que les Compagnies d'assurances
ont eu à payer, soit pour des vols, soit pour
des avaries, des sommes correspondant à
plusieurs milliers de tonnes de marchandises.
En définitive, entreprises locales, indépen-
dantes, n'offrant que peu de garanties, n'as-
surant ni la sécurité, ni la rapidité, ni la
régularité des transports, ni la fixité des ta-,
pis. Il faut àutrfe chose : tarifs fixes, (tapa-,,
ports réguliers, rapides, sQrs; le système Ac-
tuel ne saurait donner ces résultats; on ne
pourrait les attendre que d'un gervice public,
organisé en régie intéressée, avec une admi-
nistration effectivement et pécuniairement
responsable vis-à-vis des usagers. On devine
que les entreprises chinoises n'hésiteront pas
à engager une lutte de-tarifs contre une en-
treprise. de ce genre, lutte qui serait fatale
au nouvel organisme, les propriétaires des
jonques n'amortissant pas leur matériel et
pouvant descendre à des prix extrêmement
bas. Au service de transport qui est en pro-
jet, il est indispensable d'accorder un privi-
lège; un établissement public peut seul le
revendiquer, cet établissement étant le Con-
seil 'd'administration du port, qui représente
l'intérêt général, et qui contrôlera si l'exploi-
tation du service est faite conformément aux
conditions imposées par la convention et le
cahier des charges. *
Mario Roaêtan,
* Sénateur de Miéraulti viee-prétidéni
de lu Communion nénatoriale det Co-
Secrétaire général du Groupe
:– :
r'CrfatÎlirl.',..,.,,,,-,,,, ,
dfnfaitritM GaiMe (rupin
00.'
L'arrêté du 20 juin 1925, du Gouverneur
Général de l'Afrique Occidentale française.
avait institué pour ce groupe de colonies le
principe des Chambres d'Agriculture et
d'Industrie aont il avait déterminé la forma-
tion, les attributions et l'administration
financière.
Par un nouvel arrêté en date du 8 octobre
1925, le Gouverneur Général a créé une
Chambre d'Agriculture et d'Industrie en
Guinée française.
Cette Chambre se compose de 3 membres
élus par un collège électoral comprenant :
1° Les chefs d'exploitations françaises
agricoles, industrielles, d'élevage ou fores-
tières, dont le capital utilisé atteint un mi-
nimum de vingt mille francs; les agents gé-
néraux, les agents chefs de culture, les direc-
teurs oui gérants d'exploitations ou d'établis-
sements industriels, agissant pour le compte
de Sociétés, de commanditaire où de tiers;
2° les sujets français propriétaires ruraux
faisant valoir leurs biens d'une façon pérenne
et justifiant d'une misç en culture ou d'une
exploitation d'une superficie d'au moins 10
hectares.
̃
Le solvils soiverais rima
Le jeune prince Vinh-Tuy, héritier de la
couronne d' Annam, a été reconnu souverain.
Un accord a été conclu entre le Gouvernement
français de l'Indochine et le Gouvernement
annamite pour établir une constitution nouvelle,
tenant compte de l'évolution du peuple anna-
mite et de son désir de participer aux affaires
nuKlioueft.
La Chambre des représentants du peuple
de Hué interviendra dans la discussion des
grandies affaires et sefa étroitement associée à
l'élaboration des actes administratifs ddnt la
mise en vigueur sera prononcée par le repré-
sentant de 1* France, d'accord avec le Conseil
des ministres. Il n'y a aucune modification en
ce oui concerne le Tofikin.
L'application dè ce principe a déjà com-
mencé. La convention a été signée par M.
Monguillot, Résident Supérieur au Tonkin, et
le“ Régent, Ton^Tha-Than, conformément
aux t ;')"et'" Yittnney ^Gouver-
neur Général de l'Indochine, qui tient. le
plus grand compte des aspirations actuelles de
la majorité des populations annamites, sans
vouloir toutefois méjuger 4e l'avenir.
Ce que demandent les Annamites à été lar-
gement exposé jfcr les Annales Coloniales du
4 novembre 1925 dans l'éditorial de leur di.
recteur, M. Marcel Ruedel ; les 18 millions
d^ Annamites qui colonisent le Cambodge, la
Coehinchine et le Tonlcin ont droit à toute la
sollicitude du Gouvernement de la République
Française, et ils peuvent y compter.
TAU* PELAPCTBTiflB
Le Gouverneur général de rlndoohlne vient
de faim connaître au Ministre des Colonies qu'à
IR date du w novembre MS!, If taux oïficiaî de
la piastre fclnit de 13 tr. 95.
,.- - .'- .-,,';.
-
- tb
1 -
Il elgam dé -âtté le-cb-fltoh
On nous signale de la C&te
£ Ivoire que les travaux de pro-
longement, vers le Nord, du chemin
de fer de la Côte d'Ivoire se poursuivent
normalement. Sans doute le commerce troti.
ve-t-il que l'avancement de la voie est très
lent; mais il faut tenir compte de l'impossi-
bilité dans laquelle se trouve actuellement té
GâUvernement Général de l'A. O. F. de re-
courir à l'emprunt et cTengager, pour tous
travaux de premier établissement, des dépen-
ses supérieures aux disponibilités normales
du Budget Général. *
Dans deux ans, au plus, le rail arriverd' à
hauteur de la région de Korogko, à Ferkis-
sqJougou, point choisi précédemment pour
la bifurcation des voies qui devaient être di-
rigées, en ligne droite, l'une au Nord-Est
sur Ouagadougou y chef-lieu de la Hault
Volta, Vautre au Nord-Ouest, sur Sikasso,
'/(o.ut!p_e..t la règipn duSêgpu, .,-
"De ItUdes. auxquelles Off fûtt /JfDeMe,:
MM. les gouverneurs généraux Merlin et
Carde, ont fort heureusement fait modifier
cette conception première qui entraînait la
construction de lignes ferrées dans des zones
dépourvues arhabitants, très accidentées au
surplus et qui laissait les régions très peu-
plées et très riches de Bobo-Dioulasso, de
Dédougou et de Koudougou à des distances
variant de 150 à 180 kilomètres de F embran-
chement dirigé sur la Haute Volta. Ce fait
était d'autant plus regrettable que la zone
qui eut été traversée par la voie ferrée la plus
proche est, dans sa majeure partie, infestéi
de tsls-ts.és et de fauves et que les popula-
tions des régions voisines ne s'y aventurent
pas volontiers.
Le nouveau programme arrêté à la suite
des propositions de la mission qui parcou-
rut le payt en 1923 et en établit la topo-
graphie économique, comporte le prolonge-
ment du rail droit au Nord jusqu'à Bobo-
Dioulasso. Et c est seulement de ce point que
partiront les embranchements destinés à.
drainer les produits pouvant être fournis par
les régions Nord-Est et Nord-Ouest. Bobo
est ainsi affelé à devenir un centre commer-
c'lâl dé premier 'ordfe.
, Outre que la voie principale et les em-
branchements seront constamment, soit à la
limite Sud, soit en plein centre des zones
peuplées et permettront une mise en valeur
rapide des pays desservis, Vensemble du ré.
seau, plus facile à 'construire puisque la
majeure partie du parcours est en terrain de
Plaine, aura une longueur totale inférieure
de pris de 150 kilomètres à celle qui avait
été Prévue au plus réduit des divers projets
préc édents.
Pour cette fois on va donc faire, en A.
O. F., de la bonne besogne. Bonne besogne
à condition que Von construise des voies
ferrées définitives ijtiil soit électrique, si
c'est possible, on non - et non des voies de
fortune comme l'était le Kaycs-Niger et
comme Vest encore le chemin de fer de la
Côte d*Ivoire^ notamment entre Abidjan et
Dimbokro. Il ne faut pas, lorsqu'elles se-
ront achevées, qu'elles apparaissent insuffi-
santes pour assurer le trafic résultant de la
mise en valeur des rêvions traversées.
Nous avons trop con fiance dans la clair-
voyance de M. Carde pour ne pas supposer
que toutes. dispositions ont été prises pour que
les travaux de construction soient poursuivis
en tenant très largement compte des possi-
bilités de trafic qui ont été signalées et qui
sont probablement inférieures aux possibili-
tés réelles.
William Bertrand,
Oiputé de ta Charente-Intérieure,
membre de ta Commission de VAlgérie
des Cplonle. et des Protectoratt.
8..
La lutte contre le paludisme -1
Lit lutte contre le paludisme ne date ¡pa.s:
d'aujourd'hui, qu'on en juge :
M. le professeur Brumpt a lu à l'Acadè-,
mie de Médecine une note de Mme Anna,
Celli (de Rome], qui relate les premiers et."
îorts faits au Moyen Age pour assainir le
campagne romaine, infestée par le palu-
disme, et qui sont duâ aux religieux fran-
çais : saint Odon, fondateur de l'abbaye de.
Cluny, appelé en 936 par Albéric IV.8én,a.
lent de Rome, et qui créa quatre couvenut
dans les régions palustres ; deux siècle^
pllus tard ¡les Cisterciens, qui fondèrent de
-nombreuses abbayes ; et enfin les Cheva.
liens du Saint-Esprit appelés par le pap
Innoceïit II. Ces derniers étaient des discij
ptes de "Guy de Montpellier, et leur nom a
été conservé, par reconnaissance, dans plu
sieurs hôpitaux de Rome. 1
Les expéditions coloniales ;
–i> -
Dans le projet gouvernemental de réorga-
nisation de l'armée, on envisagerait en plus
de l'armée métropolitaine la création de
4 divisions mixtes groupées en a corps d'ar-
mée destinées à fournir toutes les expédi-
tions coloniales.
Cette utile création permettrait. enfin dé
tirer profit ae l'expérience des militaires co-
loniaux et ce serait aussi la reconnaissance
de la nécessité impérieuse de ne confier
qu'aux coloniaux le soin de régler les diifé.
rends coloniaux.
A LArCHAWBIIE
.,.,.. J.'-.JPlI1I.. n.
t œBATB , ,-'
Au coums de sa dernière séance, La
Ghamlbre a adopté sans débats, sous re-
aerve qu'il n'y ait pas discussion :
1° Un .projet de loi impartissant aux
déposants de la Caisse d'Epargne de Saint-
Pierre un délai pour le retrait de leurs
dépôts ;
2° Un projet de loi portant ratification
du décret du 11 septembre 1924 qui a sus-
pendu l'exportation, de la colonie de la
Réunion, des bois de toutes sortes et du
charbon de bois ; ,
Ces deux projets de loi étaient rapportés
par. noire ami et collaborateur, M1. Au-
guste 'Brunot, député de la Réunion.
PRÕPOSITIONB DE LOI
Pour les victimes des guerres coloniales
MM. Humbert Ricolfl, Louis Rollin, Ro-
baglia, Eivain, Duval-Arnould, ont déposé
sur le ibuireau de la Ghambre, une propo-
sition de loi tendanb à appliquer aux vic-
times des guerres coloniales, la législation
applicable aux victimes de la guerre de
1914-1918. t
.Dan,. Imposé des motifs, les aubeuns de
fa^proposiTion de • loi font remarquer que
les dispositions adoptées après lia dernière
guerre et qui ont irait notamment aux
IJensions, aux emplois réservés ou obliga-
pensions, 4 la titularisation, à la rééducation
toires,
ne sont pas applicables dane leur ensem-
ble, aux victimes des guennes coloniales.
Or, quelle que soit la cauSe pour laquelle
nos soldats sont mobilisés, quel que soit
le théâtre d'opérations sur lequel ils com.
battent, ils encourent les mêmes fatigues,
,les mémos risques ; eux .et leurs familles
font les mômes s-acriftces.
- Il est donc profondément injuste de ne
pas les faine bénéficier d'avantages qui
ne font que codifier De droit à réparation
de ceux a qui la patrie doit de conserver
l'intégralité de son. territoire national et
de ses colonies.
Dans le même ordre d'idées, notre ami
et. collaborateur, M. Pierre TaiMinger, dé-
puté de 'Paris, vice-président de la Com-
mission des Colonies et des Protectorats
a déposé une proposition de loi tendant à
étendre le Ibénéifilco des lois des 27 juillet
1917 et 20 octobre 19281 relatives aux pu-
f illcs de la iNation, aux 'enfants des soldats
tués sur les théâtres des opérations exté-
rieures.
Congé libérale aux troupes dtt Maroc
1 et de Syrie -
M; Cadic, député dit Morbihan, a. déposé
Une proposition de loi invitant le Gouver-
nement à accorder une permission sous
forme de congé libérable, dans la forme
Rivante. :
t Los militaireis qui auront fait :
: a) Six mois de campagne sur les fronts
du Maroc ou de Syrie, pourraient béné-
îfleier d'un congé libérable de trente jours;
b) Ceux qui auront fait un nn ail mini-
jmum bénéficieraient d'un congé libérable
de soixante jours.
QUESTIONS ECRITES
L'engagement sur un T. O. E. n'entraine pas
l'avancement
M. Mallarmé, députe, demande it M. le minis-
tre de la Guerre si 1111 marécliul dos logis de spo-
his. indigène algérien nntutalisé français, re-
traité après seize années de service et neui
campagnes de guerre, dont dix ans de grade de
sous-ollicier, libéré depuis le 20 mai 1020, pour-
rait être nommé adjudant, en contractant un
engagement pour la durée des opérations mili-
taires au Maroc. (Question du 3 novembre 1925.)
Héponsc. - La réglementation on vigueur ne
pr 6vo i t
prévoit 1- pas qu'un maréchal des logis d'activé
ou de réserve puisse être nommé de droit au
grade d'adjudant en contractant un engagement
spécial au titre d'un théâtrc d'opérations exté-
rieur quel qu'il soit. La promotion de l'intéressé
au .grade supérieur ne pourrait être prononcée,
ru cas échéant, que postérieurement ii son en-
gagement, au titre de l'avancement normal dans
les Corps de troupe, soit au choix, soit a l'an-
cienneté.
Sursis d'incorporation
-M. Mallarme, député, demande à M. le minis-
tre» de la Ouerre si les étudiants indigènes en
médecine inscrits à la faculté d'Alger ne pour-
raient pas bénéficier, comme leurs camarades,
français de sursis d'incorporation jusqu'à rage
de vingt-sept ans, en vue de poursuivre leurs
études, et, dans le cas de l'affirmative, de pren-
dre a bref délai un arrêté pour consacrer cette
mesure. (Question du 3 novembre lflxiô.)
Réponse. La réglementation actuelle no per-
met pas de donner satisfaction aux étudiants vi-
sés dans ln. jlueslion ci-dessus, dont les sursis
d'incorporation ne peuvent être renouvelés que
trois fois. Toutefois, un projet de décret sur le
recrutement des indigènes algériens, actuelle-
ment soumis a l'examen du gouverneur général
de l'Algérie, envisage la possibilité, pour les jeu-
lies indigènes étudiant s en médecine ou en phar-
macie ou en chirurgie dentaire, ainsi que pour
les élèves vétérinaires, de demander, afin d'ache-
ver leurs études, des sursis renouvelables d'an-
née en. année, qui pourraient leur être accordés
jusqu'à l'ftge de vingt-sept ans.
Caurissitft it l'Algérie et des Colonies
Cette Commission s'est réunie cet après-
midi à 15 heures.
A l'ordre du jour :
Audition de M. le Ministre des Colonies-
accompagné de M. le Gouverneur Général de
l'Afrique Equatoriale française, sur le chemin
de fer de Brazzaville à la mer, et sur la poli-
tique générale suivie dans la colonie.
Avis de M. Roux-Freissineng sur le projet
1369 relatif à la déclaration d'utilité publique
d'un chemin de fer à voie normale de Tefcessa
au Djebel-Onk avec prolongement sur le Bled-
el-Habba.
Affaires diverses.
8.. 1
Le trafic de l'opium -
0.8 -
- A rai,,rivée, - à Marseille, du vapeur El-
Kantara, la police a sâisi une vingtaine
rtr. kilos d'opium et procédé à sir. arrelta-
tions. (Par dépêche.)
.A-U 8B-NA.
,- 11. '--::o-o ,
Conuntssion des Finances
A la fin de sa séance, hier matin, iea
nembres de la Commission des Finances
lésignés par les groupes ont été proclamés
ilus.
La Commission s'est ensuite réunie et à
)rocédé à l'élection de son Bureau, qui est
linsi composé : MM. Paul Doumçr, prési-
lent ; Raiberti et Clémentel, vice-prési-
lents ; Chastenet et Milan, secrétaires ;
ienry Bérengr, rapporteur général.
M. Lebrun, ancien ministre des Colonlee.
;énateur de Meurthe-et-Moselle, a été
hargé du rapport sur îles colonies et M.
lervey, sénateur de l'Eure, désigné comme
'apporteur du budget de l'Algérie et des
Irotectorats. -..
Tous deux appartiennent au centre droit
le la Haute Assemblée.
8.1
A L'OFFICIEL
Mo 0
Le Journal officiel d'hier a publié le dé-
cret consacrant la nomination de M. de
.Jouvenel ; il est ainsi conçu :
M. Henry de Jouvenel, ancien ministre,
est nommé en mission temporaire, con-
formément aux dispositions de l'article 9,
paragraiphe 2, de la loi organique du 30
novembre 1875 - haut commissaire de la
République française en Syrie et au Liban
en remplacement de M. le général Sarrai),
dont la mission a pris Ifin.
Décrets et Arrêtés
01
Décret nommant un membre titulaire du
Conseil privé des établissements français
dans l'Inde.
Aux termes de ce décret M. Albert Gaebcle.
Chevalier de la Légion d'honneur, ancien in-
dustriel, a été nommé, pour une période de
deux ans, membre titulaire du conseil privé
des établissements français dans l'Inde, en
remplacement do M. Fritz Guebele dont le
mandat est expiré.
Arrêté fixant la datetiet les conditions d'un
examen pour l'emploi de sténodactylogra-
pbe à l'administration centrale.
- Un examen pour l'emploi de sténodactylo-
graphe a l'administration centrale du minis-
tère des Colonies aura lieu le 19 janvier 1926.
a quatorze heures, dans les bureaux du mi-
nistère des Colonies. Pourront seuls prendre
part à cet examen les candidats rentrant dans
̃ l'une des catégories énumérées a l'article 4
du décret du tu février 1921.
Les conditions, les règles et le. programme
de cet examen restent ceux llxés par l'arrêté
du 25 février 1921 précité.
Les demandes d'admission seront reçues
au ministère des Colonies (direction du per
sonnel et de la coinrtubilité) Jusqu'au 19 dé-
cembre 1925 inclus.
(J. 0. du 11 novembre 13N5.}
.,.
M. STEEG AU MAROC
--0-0--
Duns la inatinéu di'liier, M. Stel.
accompagné des généraux de Chambrun et
Naulin, a visité Ile paJais du sultan à Fez
où il a été reçu par les représentants du
souverain. 11 s'est rendu ensuite à l'hôpi-
tal * indigène et au camp (l'aviation où,
devant les officiers réunis, il a exprimé la
gratitude du pays pour la vaillance de cette
arme dont les exploits continuent.
Dans aes principales rues de la ville
européenne on pouvait voir de nombreuses
banderoles avec des souhaits de bienvenue
à l'adresse du nouveau résident.
Un grand déjeuner a été donné au palais
de la résidence en l'honneur des person-
nalités locales.
Sur tout le parcours, M. steeg a étié l'ob-
jet de nombreuses marques de syirn,pat/hic.
,Daris la soirée ,M? Stieeg a reçu à la rési-
dence de Fox îles iporsonnaliilés européennes
et indigènes, venues lui offrir leurs sou-
boUs de bienvenue. -
A cause des pluies abondantes, M. Steeg
a dû remettre son voyage au front; on croit
cependant qu'il ira demain à Taza.
.L'arrivée de M. Steeg à Fez, la capitale
du Nioitl, a produit une impression très fa-
vorable sur les indigènes et les colonies
européennes.
h ttMBMf 811. BIVI h Jimmel
-– 00
L Institut Colonial Français offrira le mardi
17 novembre Un grand déjeuner en l'honneur
de M. Hénry de Jouvenel nommé Haut-Com.
missaire de la République Française en Syrie.
Ce déjeuner, qui sera présidé par M. Lucien
Hubert, président de la Commission des Affai-
res- Extérieures du Sénat, aura lieu à midi 15,
au Restaurant Lauger, avenue des Champs-
Elysées.
oi mmav rau imHMnrttn
, 8'
Les fils, du général Estienne vont entre-
prendre un nouveau raid automobile au Sa-
hara, avec une Renault six roues d'un nou-
veau modèle, pouvant porter a tonnes de
charge utile. Ce véhicule * appartient à la
Compagnie Générale Transsaharienne.
Uu poète réunionnais
00
Une plaque commémoralive a été posée
sur la maison où est né le poète Léon
Diorx à Sa in l-Don is-Gouverneur Repique) a lu un sonneit compo-
sé iptir lui i\ cette occasion. Puis M. Hyippo-
lyt'c Fouicque, professeur au LYICér, 'a (pro-
noncé une allocution nuancée et d'une bolilo
envolée littéraire. A son gré on ne lit pas
assiez Dierx qui, sans égaler le verbe de Lc-
son le, de Liste, a (Scrit des ipaiges IdÓlioates ef,
particulièrement évoeatriees du terroir
bourbonnais
La fcrole s'est ensuite transportée au Mu-
sée, où le conservateur a montré divers
objets ayant appartenu au poète, dons gê,
néreux de Mme la comtesse de Kostecka.
[a cmoûlsalloB le laJoBveile-êaiftlonit
par ta cullure du colon
--0-0--
Tout se renouvelle. Tout se recommence.
J1 y a trente ans, le Gouverneur Feillçt
visitant le centre de colonisation pénale de
Bourail en Nouvelle-Calédonie, où il venait
d'arriver, fut fort impressionné par la ré-
ponse que lui fit un condamné concession-
naire auqùel il demandait s'il était satisfait
de sa concession : « Ah! Monsieur le Gou-
verneur, dit-il, si j'avions su, nous serions
venus ici dix ans flus tôt. »
Séduit déjà par le climat de cette colonie
où l'Européen peut se livrer aux travaux de
culture en toutes saisons, cette réponse con-
firma le Gouverneur Feillet dans le projet
qu'il avait conçu d'introduire en Nouvelle-
Calédonie des familles françaises pour y ex-
ploiter elles-mômcs avec leur seule main-
d'o-uvre les terres que la colonie leur don-
nerait en concession." comme le font en
France les petits propriétaires qui n'cm.
ploient pas d'autre main-d'œuvre què celle
qui leur est fournie par leur famille. Il pen-
sait que ces colons trouveraient en Nouvelle-
Calédonie une rémunération de leur travail
plus avantageuse que celle que pouvait leur
donner l'exploitatipn des terres de Francé
dont ils n'étaient pas propriétaires et dont
ils étaient obligés de partager les revenus
avec ceux auxquels elles appartenaient.
Après avoir étudié avec l'administration
locale les produits qui pouvaient donner aux
colons les revenus les plus élevés, M. Feil-
let choisit le café, ce qui lui fit donner le
surnom de « Gouverneur caféier ». Plu-
sieurs groupements coloniaux et particuliè-
rement le Comité Dupleix lui prêtèrent leur
concours en France et firent une importante
publicité sous son inspiration. Un grand
nombre de colons furent ainsi amenes en
Nouvelle-Calédonie de 1895 à 1898, sans leur
imposer d'autre condition que la possession
d'un capital de 5.000 francs. Des familles
entières y sont venues à cette époque. Beau- :
coup s'y trouvent encore, et elles ont cons-
tiue des centres urbains.
On a beaucoup critiqué la méthode de pe-
tite colonisation du Gouverneur Feillet. Elle
n'a donné, en effet, que de médiocres résul.
tats. Mais elle aurait pu en donner de meil-
leurs, si l'administration n'avait introduit
que des colons agriculteurs, et non toutes
sortes de gens, très honorables, évidemment,
mais ayant exercé toutes sortes de métiers
sans avoir réussi dans aucun. Beaucoup
s'étaient déterminés à quitter la France avec
le secret espoir de se livrer en Nouvelle-Ca-
lédonie à d'autres travaux que ceux de la
terre ou même d'utiliser la terre qui leur
était promise pour en tirer tout autre parti
que celui de la travailler eux-mêmes.
Depuis cette tentative qui a cependant
augmenté la population de cette colonie dans
des proportions qui ne sont pas négligeables,
et dont on semble ne pas vouloir tenir
compte, les successeurs de M. Feillet n'ont
donné aucune impulsion a la colonisation de
la Nouvelle-Calédonie. Tout l'effort de l'ad-
ministration s'est porté sur la colonisation
des Nouvelles-Hébrides. La culture du café
ne s'est pas étendue, ot les maladies surve-
nues dans les plantations ne la rendant plus
attrayante, il fallait trouver un autre pro-
duit pour déterminer une nouvelle généra-
tion de colons à partir pour la Nouvelle-Ca-
lédonie.
Les recherches et les essais qui ont été
faits ont démontré que le coton donnait, dans
ce pays, où il existait depuis fort longtemps
«ans être l'objet d'aucune culture, des résul-
tats inespérés.
Les Calédoniens ont profité de ces cir-
constances pour faire une nouvelle tenta-
tive de colonisation en l'appuyant sur une
active propagande basée sur la culture d'un
produit facile à cultiver, ayant fait ses
preuves, recherché par l'industrie et ne né-
cessitant pas des irrigations comme dans les
autres colonies. En possession de ces rensei-
gnements, un groupe de colons -a demandé
à se rendre en Nouvelle-Calédonie pour s'y
livrer à cette culture.
C'est dans le nord de la France que ce
groupement s'est constitué avec le concours
de M. Lang, ancien maire de Nouméa.
Une centaine d'habitants ont formé une
coopérative dite Coopérative Mutuelle de
Colonisation Nêo-Calédonictinc pour la cul-
ture du coton. Quatre-vingt-trois personnes
comprenant tous les corps do métiers se so'nt,
embarquées à Marseille sur YEl-Kantara,
des Messageries Maritimes, avant-hier mardi
io novembre. Dix-sept retardataires partiront
par le prochain courrier.
Le groupement est muni d'un matériel
agricole complet, tracteurs, pulvérisateurs,
camions automobiles, etc., etc. La Compa-
gnie des Messageries Maritimes, qui a tou-
jours une vive compréhension de l'intérêt
général, s'est intéressée a cette œuvre fran-
çaise en accordant à tous ses membres une
réduction de passage de 40 sur la de-
mande qui lui en a été faite. Cette coopéra-
tive a des statuts fort bien compris. Elle
possède une caisse commune bien garnie et
va s'installer momentanément dans les envi-
rons de Bourail où des terrains ont été mis
à sa disposition.
Ce n'est pas la première fois qu'on se
trouve en présence d'une tentative de colo-
nisation par un groupement de colons. 11 y
a une vingtaine d'années, une trentaine de
personnes se sont réunies sous la dénomina.
tion Les Pionniers dit Pacifique pour aller
fonder des exploitations agricoles à Tahiti.
Liés entre eux par un contrat qui fixait les
obligations et les droits de chacun, les mem-
bres de ce groupement se sont rendus en
Océanie où leur accord n'a pas été de longue
durée. Le groupement a dû se dissoudre sans
avoir obtenu - aucun résultat.
Nous espérons que la coopérative qui vient
de se constituer pour la culture du coton en
Nouvelle-Calédonie aura plus de succès, et
nous faisons des vœux pour que cette initia-
tive puisse avoir des imitateurs.
Commandant Laportc
- NGT"XI£ME ANNEE. - N° 169 - - -. - - - - - - - - - - - - - .:..L"' --- - - - - -, - -- - -- -- JrnUDl SOIR, 12 NOVEMBRE 1925
Les Annales Coloniales
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LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPWÉTÉ
D DU..IOUIIIIAL
lM A. ilR*',.,,. ,.,¡.,.¡'¡.pfllltcHj :
Directeurs, t/jyiÂRçei, ftflBPBL «t L.-G. THÉBAULT
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RMmiHi et MtthttMttttt i 34, Ru* tfu Monfr-Thubor, PARIS-1" TUMmm : UNifU tt-M
Un au il mois 8 mois
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mÎ.1!! JÉ55BIl>t$France et Colonies. SO • 46 » 25 »
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On ,ta" d–ètou» soigwomm de poste et clwlw priodpm» BhfirM
rt '1" !. , ,"1'1 Ij;,' - 1' .1..
Le port ée Saïgon-Cholon
Sâ ICI id
.J. -
8'8
Je reviens au port de Salgôn-Cholon, gre-
nier de la colonie, et j'expose rapidement de
quelle façon, à l'heure présente, s'exerce le
trafic des paddys, riz et produits dérivés, et
ides mais.
Avant tout,. remarquons que l'exportation
es riz est saisonnière. J'ai sous les yeux le
tarif établi pour 1924. Tandis Que du ier
janvier au 27, les chiffres sont de 55 mil-
liers de tonnes ; du 28 janvier au to février,
de 66; du 11 au 2 février, de 95 ; du 26
février au 10 mai, de 83, ils deviennent
2 y milliers de tonnes du 21 octobre au 20
novembre; 24, du 3 au 16 novembre; 2S,.du
16 au 30 novembre; 29, du ior au 15 décem-
bre; 27: du 16 au 29 du même mois. En
définitive, la grosse période va de février à
Juin.
- De plus) le commerce des riz se fait,'
d'une façon générale, sur contrat à 2, 3 et 4
mois avant la livraison sous palan. Aussitôt
que le contrat est signé, l'usine se préoccupe
dë l'achat des paddys nécessaires qui sont
stockés dans les magasins de l'intérieur
pour être transportés à l'usine au fur et à
mesure des besoins. Des magasins à paddys,
qui se trouvent non loin des usines, servent
e régulateurs entre les arrivées des paddys
et les livraisons de riz usiné. Chaque char-
gement est traité, partie pendant la semaine
qui précède l'arrivée du navire à charger,
pàrtie pendant la période de stationnement
du navire dans le port. Parfois les riz usi-
nés sont emmagasinés dans des entrepôts
proches des usines; mais le plus souvent on
évite ce gpnre de frais; on attend le dernier
moment pour usiner; et les riz décortiqués
Disant, directement de l'usine sur la voie
nttSklle pour être conduits aux navires de
kA#- * v »
Les usines sqnt installées le long de l'ar-
'»y o chinois, du canal des Poteries ; des usi-
nes au port en rivière, le transport est fait
@ par des jonques qui, le plus souvent, em..
prunfént le système (conjugué des dejUx
jpoâes i partie ouest de l'arroyo chinois et
jttnal de doublement avec, ses trois : voies
trd..--a.Ie.¡ puis le canal de dérivation j les
us he suivent pas la pàrtie est de lar-
- lèfèeulilnoltM impropre' à la navigation à
CfMiedfe l'envasement et du faible tirant
d'ailr des ponts qui la traversent.
Ôm jonques,, qui appartiennent presque
Mfairanent à des propriétaires chinois, sont
en bois et jaugent environ 140 à 150 tonnes;
elles ont a bord une dizaine d'hommes
d'équipage conduits par le taïcong ou pa.
tron; ces notâmes sont employés soit à la
propulsion de la jonque, soit, avec l'aide de
qoolies sùpplémentàires, au chargement du
riz : la manutention demande 4 ou 6 heures
suivant la distance de l'usine à la jonque et
te nombre d'hommes. On marche Ma rame,
1a gaffe, ou, lorsque la berge est dépravée,
à la cordelle : ces trois modes de propulsion
sont souvent combinés. Ni lé remorquage, ni
4a propulsion mécanique ne sont employés
qu'à l'état exceptionnel sur le parcours Cho-
ÎOH'&aïgon ; les jonques avancent donc len-
tériiefat, et elles sont d'ailleurs soumises à
îi'ftnarée. Ce n'est pas tout, et il n'y aurait
pas trop à dire si ces délais n'étaient pas
-prolongés par les retards -apportés à l'embar-
quement sur les navires de mor.
En effet, on évalue à 500 tonnes par pan-
neau et par jouir la capacité de chargement
d'un navire; quand une jonque arrive le long
du bord sous les palans, il suffirait de 3 ou
4 heures pour qu'elle fût libérée; mais il faut
que la jonque attende son tour, et c'est une
perte de temps considérable. Le chargement
sur lé navire de nper se compose de plusieurs
lots qui doivent être arrimés chacun à un
endroit déterminé par le capitaine, suivant
le port de destination ; c'est un peu ce qui Se
passe pour la distribution des Galles et des
colis dans le fourgon du train qui emporte
* les bagages; mais là, la situation est plus
compliquée encore si chaque jonque se pré-
sente à tel mdment et non à tel autre; les
- jonques né doivent être libérées que dans un
ordre précis. Alors, cela ne va pas tout seul.
Les exportateurs se plaignent de ces diffi-
cultés. de ces retards : encombrement des
voies navigables, mode dei propulsion em-
ployé, manque de coordination entre les
transporteurs, autant de raisons de délais
fâcheux. J'ai parlé de l'encombrement. Il
est; tout .naturellement, le plus fort et le plus-
préjudiciable dans la période' du plus grand
Jrdiè, àe février à juin, période pendant
taquelle, on transporte jusqu'à 190.000 ton-
nes par mois. L'embouteillage est à prévoir
si on n'apporte pas les remèdes nécessairès,
si on ne fait pàs succéder la méthode et
la coordination à la confusion et à l'irregu-
larité. Les exportateurs courent le risque de
payer d'importantes surestaries : l'exactitude
est ici plus qu'ailleurs l'avantage le plus
précieux.
D'un autre côté, les prix sont d'autant plus
élevés que la demande est plus supérieure
aux disponibilités; de février à fin juin les
prix des chalandiers augmentent, et ils va-
rient de telle façon que la marchlandise re-
vient plus cher sans qu'on puisse prévoir de
combien. On a vu, à certains moments, les
exportateurs qui avaient des contrats avec
des chalandiers, payer o $ 06 par picul dé
60 kg 700 soit environ 1 $ 00" la tonne en-
viron, tandis que ceux qui n'avaient pas de
contrat payaient o $ 07 par picul, soit 1$15
la tonne, en période moyenne, et o$09 te
picul, soit 1$50 la tonne pendant la pé-
riode de grande activité. Et cela pour les
chargements dépassant, 50 tonnes; au des-
sous, les prix s'établissaient autour' de
o $ 09 ou o $ 12 le picul, soit 1$50 ou
2 $ 00 la tonne, suivant les quantités.
Je ne parle pas de l'imperfection des jon-
ques, des risques d'incendie, d'avarie par la
pluie ou par l'eau, risques d'autant plus à
craindre que 'le transporteur n'est pas tou-
jours solvable, des risques de vol, etc. De
ta, la nécessité de se couvrir par des assu-
rances, et cela coûte cher aux exportateurs :
on assure que les Compagnies d'assurances
ont eu à payer, soit pour des vols, soit pour
des avaries, des sommes correspondant à
plusieurs milliers de tonnes de marchandises.
En définitive, entreprises locales, indépen-
dantes, n'offrant que peu de garanties, n'as-
surant ni la sécurité, ni la rapidité, ni la
régularité des transports, ni la fixité des ta-,
pis. Il faut àutrfe chose : tarifs fixes, (tapa-,,
ports réguliers, rapides, sQrs; le système Ac-
tuel ne saurait donner ces résultats; on ne
pourrait les attendre que d'un gervice public,
organisé en régie intéressée, avec une admi-
nistration effectivement et pécuniairement
responsable vis-à-vis des usagers. On devine
que les entreprises chinoises n'hésiteront pas
à engager une lutte de-tarifs contre une en-
treprise. de ce genre, lutte qui serait fatale
au nouvel organisme, les propriétaires des
jonques n'amortissant pas leur matériel et
pouvant descendre à des prix extrêmement
bas. Au service de transport qui est en pro-
jet, il est indispensable d'accorder un privi-
lège; un établissement public peut seul le
revendiquer, cet établissement étant le Con-
seil 'd'administration du port, qui représente
l'intérêt général, et qui contrôlera si l'exploi-
tation du service est faite conformément aux
conditions imposées par la convention et le
cahier des charges. *
Mario Roaêtan,
* Sénateur de Miéraulti viee-prétidéni
de lu Communion nénatoriale det Co-
Secrétaire général du Groupe
:– :
r'CrfatÎlirl.',..,.,,,,-,,,, ,
dfnfaitritM GaiMe (rupin
00.'
L'arrêté du 20 juin 1925, du Gouverneur
Général de l'Afrique Occidentale française.
avait institué pour ce groupe de colonies le
principe des Chambres d'Agriculture et
d'Industrie aont il avait déterminé la forma-
tion, les attributions et l'administration
financière.
Par un nouvel arrêté en date du 8 octobre
1925, le Gouverneur Général a créé une
Chambre d'Agriculture et d'Industrie en
Guinée française.
Cette Chambre se compose de 3 membres
élus par un collège électoral comprenant :
1° Les chefs d'exploitations françaises
agricoles, industrielles, d'élevage ou fores-
tières, dont le capital utilisé atteint un mi-
nimum de vingt mille francs; les agents gé-
néraux, les agents chefs de culture, les direc-
teurs oui gérants d'exploitations ou d'établis-
sements industriels, agissant pour le compte
de Sociétés, de commanditaire où de tiers;
2° les sujets français propriétaires ruraux
faisant valoir leurs biens d'une façon pérenne
et justifiant d'une misç en culture ou d'une
exploitation d'une superficie d'au moins 10
hectares.
̃
Le solvils soiverais rima
Le jeune prince Vinh-Tuy, héritier de la
couronne d' Annam, a été reconnu souverain.
Un accord a été conclu entre le Gouvernement
français de l'Indochine et le Gouvernement
annamite pour établir une constitution nouvelle,
tenant compte de l'évolution du peuple anna-
mite et de son désir de participer aux affaires
nuKlioueft.
La Chambre des représentants du peuple
de Hué interviendra dans la discussion des
grandies affaires et sefa étroitement associée à
l'élaboration des actes administratifs ddnt la
mise en vigueur sera prononcée par le repré-
sentant de 1* France, d'accord avec le Conseil
des ministres. Il n'y a aucune modification en
ce oui concerne le Tofikin.
L'application dè ce principe a déjà com-
mencé. La convention a été signée par M.
Monguillot, Résident Supérieur au Tonkin, et
le“ Régent, Ton^Tha-Than, conformément
aux t ;')"et'" Yittnney ^Gouver-
neur Général de l'Indochine, qui tient. le
plus grand compte des aspirations actuelles de
la majorité des populations annamites, sans
vouloir toutefois méjuger 4e l'avenir.
Ce que demandent les Annamites à été lar-
gement exposé jfcr les Annales Coloniales du
4 novembre 1925 dans l'éditorial de leur di.
recteur, M. Marcel Ruedel ; les 18 millions
d^ Annamites qui colonisent le Cambodge, la
Coehinchine et le Tonlcin ont droit à toute la
sollicitude du Gouvernement de la République
Française, et ils peuvent y compter.
TAU* PELAPCTBTiflB
Le Gouverneur général de rlndoohlne vient
de faim connaître au Ministre des Colonies qu'à
IR date du w novembre MS!, If taux oïficiaî de
la piastre fclnit de 13 tr. 95.
,.- - .'- .-,,';.
-
- tb
1 -
Il elgam dé -âtté le-cb-fltoh
On nous signale de la C&te
£ Ivoire que les travaux de pro-
longement, vers le Nord, du chemin
de fer de la Côte d'Ivoire se poursuivent
normalement. Sans doute le commerce troti.
ve-t-il que l'avancement de la voie est très
lent; mais il faut tenir compte de l'impossi-
bilité dans laquelle se trouve actuellement té
GâUvernement Général de l'A. O. F. de re-
courir à l'emprunt et cTengager, pour tous
travaux de premier établissement, des dépen-
ses supérieures aux disponibilités normales
du Budget Général. *
Dans deux ans, au plus, le rail arriverd' à
hauteur de la région de Korogko, à Ferkis-
sqJougou, point choisi précédemment pour
la bifurcation des voies qui devaient être di-
rigées, en ligne droite, l'une au Nord-Est
sur Ouagadougou y chef-lieu de la Hault
Volta, Vautre au Nord-Ouest, sur Sikasso,
'/(o.ut!p_e..t la règipn duSêgpu, .,-
"De ItUdes. auxquelles Off fûtt /JfDeMe,:
MM. les gouverneurs généraux Merlin et
Carde, ont fort heureusement fait modifier
cette conception première qui entraînait la
construction de lignes ferrées dans des zones
dépourvues arhabitants, très accidentées au
surplus et qui laissait les régions très peu-
plées et très riches de Bobo-Dioulasso, de
Dédougou et de Koudougou à des distances
variant de 150 à 180 kilomètres de F embran-
chement dirigé sur la Haute Volta. Ce fait
était d'autant plus regrettable que la zone
qui eut été traversée par la voie ferrée la plus
proche est, dans sa majeure partie, infestéi
de tsls-ts.és et de fauves et que les popula-
tions des régions voisines ne s'y aventurent
pas volontiers.
Le nouveau programme arrêté à la suite
des propositions de la mission qui parcou-
rut le payt en 1923 et en établit la topo-
graphie économique, comporte le prolonge-
ment du rail droit au Nord jusqu'à Bobo-
Dioulasso. Et c est seulement de ce point que
partiront les embranchements destinés à.
drainer les produits pouvant être fournis par
les régions Nord-Est et Nord-Ouest. Bobo
est ainsi affelé à devenir un centre commer-
c'lâl dé premier 'ordfe.
, Outre que la voie principale et les em-
branchements seront constamment, soit à la
limite Sud, soit en plein centre des zones
peuplées et permettront une mise en valeur
rapide des pays desservis, Vensemble du ré.
seau, plus facile à 'construire puisque la
majeure partie du parcours est en terrain de
Plaine, aura une longueur totale inférieure
de pris de 150 kilomètres à celle qui avait
été Prévue au plus réduit des divers projets
préc édents.
Pour cette fois on va donc faire, en A.
O. F., de la bonne besogne. Bonne besogne
à condition que Von construise des voies
ferrées définitives ijtiil soit électrique, si
c'est possible, on non - et non des voies de
fortune comme l'était le Kaycs-Niger et
comme Vest encore le chemin de fer de la
Côte d*Ivoire^ notamment entre Abidjan et
Dimbokro. Il ne faut pas, lorsqu'elles se-
ront achevées, qu'elles apparaissent insuffi-
santes pour assurer le trafic résultant de la
mise en valeur des rêvions traversées.
Nous avons trop con fiance dans la clair-
voyance de M. Carde pour ne pas supposer
que toutes. dispositions ont été prises pour que
les travaux de construction soient poursuivis
en tenant très largement compte des possi-
bilités de trafic qui ont été signalées et qui
sont probablement inférieures aux possibili-
tés réelles.
William Bertrand,
Oiputé de ta Charente-Intérieure,
membre de ta Commission de VAlgérie
des Cplonle. et des Protectoratt.
8..
La lutte contre le paludisme -1
Lit lutte contre le paludisme ne date ¡pa.s:
d'aujourd'hui, qu'on en juge :
M. le professeur Brumpt a lu à l'Acadè-,
mie de Médecine une note de Mme Anna,
Celli (de Rome], qui relate les premiers et."
îorts faits au Moyen Age pour assainir le
campagne romaine, infestée par le palu-
disme, et qui sont duâ aux religieux fran-
çais : saint Odon, fondateur de l'abbaye de.
Cluny, appelé en 936 par Albéric IV.8én,a.
lent de Rome, et qui créa quatre couvenut
dans les régions palustres ; deux siècle^
pllus tard ¡les Cisterciens, qui fondèrent de
-nombreuses abbayes ; et enfin les Cheva.
liens du Saint-Esprit appelés par le pap
Innoceïit II. Ces derniers étaient des discij
ptes de "Guy de Montpellier, et leur nom a
été conservé, par reconnaissance, dans plu
sieurs hôpitaux de Rome. 1
Les expéditions coloniales ;
–i> -
Dans le projet gouvernemental de réorga-
nisation de l'armée, on envisagerait en plus
de l'armée métropolitaine la création de
4 divisions mixtes groupées en a corps d'ar-
mée destinées à fournir toutes les expédi-
tions coloniales.
Cette utile création permettrait. enfin dé
tirer profit ae l'expérience des militaires co-
loniaux et ce serait aussi la reconnaissance
de la nécessité impérieuse de ne confier
qu'aux coloniaux le soin de régler les diifé.
rends coloniaux.
A LArCHAWBIIE
.,.,.. J.'-.JPlI1I.. n.
t œBATB , ,-'
Au coums de sa dernière séance, La
Ghamlbre a adopté sans débats, sous re-
aerve qu'il n'y ait pas discussion :
1° Un .projet de loi impartissant aux
déposants de la Caisse d'Epargne de Saint-
Pierre un délai pour le retrait de leurs
dépôts ;
2° Un projet de loi portant ratification
du décret du 11 septembre 1924 qui a sus-
pendu l'exportation, de la colonie de la
Réunion, des bois de toutes sortes et du
charbon de bois ; ,
Ces deux projets de loi étaient rapportés
par. noire ami et collaborateur, M1. Au-
guste 'Brunot, député de la Réunion.
PRÕPOSITIONB DE LOI
Pour les victimes des guerres coloniales
MM. Humbert Ricolfl, Louis Rollin, Ro-
baglia, Eivain, Duval-Arnould, ont déposé
sur le ibuireau de la Ghambre, une propo-
sition de loi tendanb à appliquer aux vic-
times des guerres coloniales, la législation
applicable aux victimes de la guerre de
1914-1918. t
.Dan,. Imposé des motifs, les aubeuns de
fa^proposiTion de • loi font remarquer que
les dispositions adoptées après lia dernière
guerre et qui ont irait notamment aux
IJensions, aux emplois réservés ou obliga-
pensions, 4 la titularisation, à la rééducation
toires,
ne sont pas applicables dane leur ensem-
ble, aux victimes des guennes coloniales.
Or, quelle que soit la cauSe pour laquelle
nos soldats sont mobilisés, quel que soit
le théâtre d'opérations sur lequel ils com.
battent, ils encourent les mêmes fatigues,
,les mémos risques ; eux .et leurs familles
font les mômes s-acriftces.
- Il est donc profondément injuste de ne
pas les faine bénéficier d'avantages qui
ne font que codifier De droit à réparation
de ceux a qui la patrie doit de conserver
l'intégralité de son. territoire national et
de ses colonies.
Dans le même ordre d'idées, notre ami
et. collaborateur, M. Pierre TaiMinger, dé-
puté de 'Paris, vice-président de la Com-
mission des Colonies et des Protectorats
a déposé une proposition de loi tendant à
étendre le Ibénéifilco des lois des 27 juillet
1917 et 20 octobre 19281 relatives aux pu-
f illcs de la iNation, aux 'enfants des soldats
tués sur les théâtres des opérations exté-
rieures.
Congé libérale aux troupes dtt Maroc
1 et de Syrie -
M; Cadic, député dit Morbihan, a. déposé
Une proposition de loi invitant le Gouver-
nement à accorder une permission sous
forme de congé libérable, dans la forme
Rivante. :
t Los militaireis qui auront fait :
: a) Six mois de campagne sur les fronts
du Maroc ou de Syrie, pourraient béné-
îfleier d'un congé libérable de trente jours;
b) Ceux qui auront fait un nn ail mini-
jmum bénéficieraient d'un congé libérable
de soixante jours.
QUESTIONS ECRITES
L'engagement sur un T. O. E. n'entraine pas
l'avancement
M. Mallarmé, députe, demande it M. le minis-
tre de la Guerre si 1111 marécliul dos logis de spo-
his. indigène algérien nntutalisé français, re-
traité après seize années de service et neui
campagnes de guerre, dont dix ans de grade de
sous-ollicier, libéré depuis le 20 mai 1020, pour-
rait être nommé adjudant, en contractant un
engagement pour la durée des opérations mili-
taires au Maroc. (Question du 3 novembre 1925.)
Héponsc. - La réglementation on vigueur ne
pr 6vo i t
prévoit 1- pas qu'un maréchal des logis d'activé
ou de réserve puisse être nommé de droit au
grade d'adjudant en contractant un engagement
spécial au titre d'un théâtrc d'opérations exté-
rieur quel qu'il soit. La promotion de l'intéressé
au .grade supérieur ne pourrait être prononcée,
ru cas échéant, que postérieurement ii son en-
gagement, au titre de l'avancement normal dans
les Corps de troupe, soit au choix, soit a l'an-
cienneté.
Sursis d'incorporation
-M. Mallarme, député, demande à M. le minis-
tre» de la Ouerre si les étudiants indigènes en
médecine inscrits à la faculté d'Alger ne pour-
raient pas bénéficier, comme leurs camarades,
français de sursis d'incorporation jusqu'à rage
de vingt-sept ans, en vue de poursuivre leurs
études, et, dans le cas de l'affirmative, de pren-
dre a bref délai un arrêté pour consacrer cette
mesure. (Question du 3 novembre lflxiô.)
Réponse. La réglementation actuelle no per-
met pas de donner satisfaction aux étudiants vi-
sés dans ln. jlueslion ci-dessus, dont les sursis
d'incorporation ne peuvent être renouvelés que
trois fois. Toutefois, un projet de décret sur le
recrutement des indigènes algériens, actuelle-
ment soumis a l'examen du gouverneur général
de l'Algérie, envisage la possibilité, pour les jeu-
lies indigènes étudiant s en médecine ou en phar-
macie ou en chirurgie dentaire, ainsi que pour
les élèves vétérinaires, de demander, afin d'ache-
ver leurs études, des sursis renouvelables d'an-
née en. année, qui pourraient leur être accordés
jusqu'à l'ftge de vingt-sept ans.
Caurissitft it l'Algérie et des Colonies
Cette Commission s'est réunie cet après-
midi à 15 heures.
A l'ordre du jour :
Audition de M. le Ministre des Colonies-
accompagné de M. le Gouverneur Général de
l'Afrique Equatoriale française, sur le chemin
de fer de Brazzaville à la mer, et sur la poli-
tique générale suivie dans la colonie.
Avis de M. Roux-Freissineng sur le projet
1369 relatif à la déclaration d'utilité publique
d'un chemin de fer à voie normale de Tefcessa
au Djebel-Onk avec prolongement sur le Bled-
el-Habba.
Affaires diverses.
8.. 1
Le trafic de l'opium -
0.8 -
- A rai,,rivée, - à Marseille, du vapeur El-
Kantara, la police a sâisi une vingtaine
rtr. kilos d'opium et procédé à sir. arrelta-
tions. (Par dépêche.)
.A-U 8B-NA.
,- 11. '--::o-o ,
Conuntssion des Finances
A la fin de sa séance, hier matin, iea
nembres de la Commission des Finances
lésignés par les groupes ont été proclamés
ilus.
La Commission s'est ensuite réunie et à
)rocédé à l'élection de son Bureau, qui est
linsi composé : MM. Paul Doumçr, prési-
lent ; Raiberti et Clémentel, vice-prési-
lents ; Chastenet et Milan, secrétaires ;
ienry Bérengr, rapporteur général.
M. Lebrun, ancien ministre des Colonlee.
;énateur de Meurthe-et-Moselle, a été
hargé du rapport sur îles colonies et M.
lervey, sénateur de l'Eure, désigné comme
'apporteur du budget de l'Algérie et des
Irotectorats. -..
Tous deux appartiennent au centre droit
le la Haute Assemblée.
8.1
A L'OFFICIEL
Mo 0
Le Journal officiel d'hier a publié le dé-
cret consacrant la nomination de M. de
.Jouvenel ; il est ainsi conçu :
M. Henry de Jouvenel, ancien ministre,
est nommé en mission temporaire, con-
formément aux dispositions de l'article 9,
paragraiphe 2, de la loi organique du 30
novembre 1875 - haut commissaire de la
République française en Syrie et au Liban
en remplacement de M. le général Sarrai),
dont la mission a pris Ifin.
Décrets et Arrêtés
01
Décret nommant un membre titulaire du
Conseil privé des établissements français
dans l'Inde.
Aux termes de ce décret M. Albert Gaebcle.
Chevalier de la Légion d'honneur, ancien in-
dustriel, a été nommé, pour une période de
deux ans, membre titulaire du conseil privé
des établissements français dans l'Inde, en
remplacement do M. Fritz Guebele dont le
mandat est expiré.
Arrêté fixant la datetiet les conditions d'un
examen pour l'emploi de sténodactylogra-
pbe à l'administration centrale.
- Un examen pour l'emploi de sténodactylo-
graphe a l'administration centrale du minis-
tère des Colonies aura lieu le 19 janvier 1926.
a quatorze heures, dans les bureaux du mi-
nistère des Colonies. Pourront seuls prendre
part à cet examen les candidats rentrant dans
̃ l'une des catégories énumérées a l'article 4
du décret du tu février 1921.
Les conditions, les règles et le. programme
de cet examen restent ceux llxés par l'arrêté
du 25 février 1921 précité.
Les demandes d'admission seront reçues
au ministère des Colonies (direction du per
sonnel et de la coinrtubilité) Jusqu'au 19 dé-
cembre 1925 inclus.
(J. 0. du 11 novembre 13N5.}
.,.
M. STEEG AU MAROC
--0-0--
Duns la inatinéu di'liier, M. Stel.
accompagné des généraux de Chambrun et
Naulin, a visité Ile paJais du sultan à Fez
où il a été reçu par les représentants du
souverain. 11 s'est rendu ensuite à l'hôpi-
tal * indigène et au camp (l'aviation où,
devant les officiers réunis, il a exprimé la
gratitude du pays pour la vaillance de cette
arme dont les exploits continuent.
Dans aes principales rues de la ville
européenne on pouvait voir de nombreuses
banderoles avec des souhaits de bienvenue
à l'adresse du nouveau résident.
Un grand déjeuner a été donné au palais
de la résidence en l'honneur des person-
nalités locales.
Sur tout le parcours, M. steeg a étié l'ob-
jet de nombreuses marques de syirn,pat/hic.
,Daris la soirée ,M? Stieeg a reçu à la rési-
dence de Fox îles iporsonnaliilés européennes
et indigènes, venues lui offrir leurs sou-
boUs de bienvenue. -
A cause des pluies abondantes, M. Steeg
a dû remettre son voyage au front; on croit
cependant qu'il ira demain à Taza.
.L'arrivée de M. Steeg à Fez, la capitale
du Nioitl, a produit une impression très fa-
vorable sur les indigènes et les colonies
européennes.
h ttMBMf 811. BIVI h Jimmel
-– 00
L Institut Colonial Français offrira le mardi
17 novembre Un grand déjeuner en l'honneur
de M. Hénry de Jouvenel nommé Haut-Com.
missaire de la République Française en Syrie.
Ce déjeuner, qui sera présidé par M. Lucien
Hubert, président de la Commission des Affai-
res- Extérieures du Sénat, aura lieu à midi 15,
au Restaurant Lauger, avenue des Champs-
Elysées.
oi mmav rau imHMnrttn
, 8'
Les fils, du général Estienne vont entre-
prendre un nouveau raid automobile au Sa-
hara, avec une Renault six roues d'un nou-
veau modèle, pouvant porter a tonnes de
charge utile. Ce véhicule * appartient à la
Compagnie Générale Transsaharienne.
Uu poète réunionnais
00
Une plaque commémoralive a été posée
sur la maison où est né le poète Léon
Diorx à Sa in l-Don is-
sé iptir lui i\ cette occasion. Puis M. Hyippo-
lyt'c Fouicque, professeur au LYICér, 'a (pro-
noncé une allocution nuancée et d'une bolilo
envolée littéraire. A son gré on ne lit pas
assiez Dierx qui, sans égaler le verbe de Lc-
son le, de Liste, a (Scrit des ipaiges IdÓlioates ef,
particulièrement évoeatriees du terroir
bourbonnais
La fcrole s'est ensuite transportée au Mu-
sée, où le conservateur a montré divers
objets ayant appartenu au poète, dons gê,
néreux de Mme la comtesse de Kostecka.
[a cmoûlsalloB le laJoBveile-êaiftlonit
par ta cullure du colon
--0-0--
Tout se renouvelle. Tout se recommence.
J1 y a trente ans, le Gouverneur Feillçt
visitant le centre de colonisation pénale de
Bourail en Nouvelle-Calédonie, où il venait
d'arriver, fut fort impressionné par la ré-
ponse que lui fit un condamné concession-
naire auqùel il demandait s'il était satisfait
de sa concession : « Ah! Monsieur le Gou-
verneur, dit-il, si j'avions su, nous serions
venus ici dix ans flus tôt. »
Séduit déjà par le climat de cette colonie
où l'Européen peut se livrer aux travaux de
culture en toutes saisons, cette réponse con-
firma le Gouverneur Feillet dans le projet
qu'il avait conçu d'introduire en Nouvelle-
Calédonie des familles françaises pour y ex-
ploiter elles-mômcs avec leur seule main-
d'o-uvre les terres que la colonie leur don-
nerait en concession." comme le font en
France les petits propriétaires qui n'cm.
ploient pas d'autre main-d'œuvre què celle
qui leur est fournie par leur famille. Il pen-
sait que ces colons trouveraient en Nouvelle-
Calédonie une rémunération de leur travail
plus avantageuse que celle que pouvait leur
donner l'exploitatipn des terres de Francé
dont ils n'étaient pas propriétaires et dont
ils étaient obligés de partager les revenus
avec ceux auxquels elles appartenaient.
Après avoir étudié avec l'administration
locale les produits qui pouvaient donner aux
colons les revenus les plus élevés, M. Feil-
let choisit le café, ce qui lui fit donner le
surnom de « Gouverneur caféier ». Plu-
sieurs groupements coloniaux et particuliè-
rement le Comité Dupleix lui prêtèrent leur
concours en France et firent une importante
publicité sous son inspiration. Un grand
nombre de colons furent ainsi amenes en
Nouvelle-Calédonie de 1895 à 1898, sans leur
imposer d'autre condition que la possession
d'un capital de 5.000 francs. Des familles
entières y sont venues à cette époque. Beau- :
coup s'y trouvent encore, et elles ont cons-
tiue des centres urbains.
On a beaucoup critiqué la méthode de pe-
tite colonisation du Gouverneur Feillet. Elle
n'a donné, en effet, que de médiocres résul.
tats. Mais elle aurait pu en donner de meil-
leurs, si l'administration n'avait introduit
que des colons agriculteurs, et non toutes
sortes de gens, très honorables, évidemment,
mais ayant exercé toutes sortes de métiers
sans avoir réussi dans aucun. Beaucoup
s'étaient déterminés à quitter la France avec
le secret espoir de se livrer en Nouvelle-Ca-
lédonie à d'autres travaux que ceux de la
terre ou même d'utiliser la terre qui leur
était promise pour en tirer tout autre parti
que celui de la travailler eux-mêmes.
Depuis cette tentative qui a cependant
augmenté la population de cette colonie dans
des proportions qui ne sont pas négligeables,
et dont on semble ne pas vouloir tenir
compte, les successeurs de M. Feillet n'ont
donné aucune impulsion a la colonisation de
la Nouvelle-Calédonie. Tout l'effort de l'ad-
ministration s'est porté sur la colonisation
des Nouvelles-Hébrides. La culture du café
ne s'est pas étendue, ot les maladies surve-
nues dans les plantations ne la rendant plus
attrayante, il fallait trouver un autre pro-
duit pour déterminer une nouvelle généra-
tion de colons à partir pour la Nouvelle-Ca-
lédonie.
Les recherches et les essais qui ont été
faits ont démontré que le coton donnait, dans
ce pays, où il existait depuis fort longtemps
«ans être l'objet d'aucune culture, des résul-
tats inespérés.
Les Calédoniens ont profité de ces cir-
constances pour faire une nouvelle tenta-
tive de colonisation en l'appuyant sur une
active propagande basée sur la culture d'un
produit facile à cultiver, ayant fait ses
preuves, recherché par l'industrie et ne né-
cessitant pas des irrigations comme dans les
autres colonies. En possession de ces rensei-
gnements, un groupe de colons -a demandé
à se rendre en Nouvelle-Calédonie pour s'y
livrer à cette culture.
C'est dans le nord de la France que ce
groupement s'est constitué avec le concours
de M. Lang, ancien maire de Nouméa.
Une centaine d'habitants ont formé une
coopérative dite Coopérative Mutuelle de
Colonisation Nêo-Calédonictinc pour la cul-
ture du coton. Quatre-vingt-trois personnes
comprenant tous les corps do métiers se so'nt,
embarquées à Marseille sur YEl-Kantara,
des Messageries Maritimes, avant-hier mardi
io novembre. Dix-sept retardataires partiront
par le prochain courrier.
Le groupement est muni d'un matériel
agricole complet, tracteurs, pulvérisateurs,
camions automobiles, etc., etc. La Compa-
gnie des Messageries Maritimes, qui a tou-
jours une vive compréhension de l'intérêt
général, s'est intéressée a cette œuvre fran-
çaise en accordant à tous ses membres une
réduction de passage de 40 sur la de-
mande qui lui en a été faite. Cette coopéra-
tive a des statuts fort bien compris. Elle
possède une caisse commune bien garnie et
va s'installer momentanément dans les envi-
rons de Bourail où des terrains ont été mis
à sa disposition.
Ce n'est pas la première fois qu'on se
trouve en présence d'une tentative de colo-
nisation par un groupement de colons. 11 y
a une vingtaine d'années, une trentaine de
personnes se sont réunies sous la dénomina.
tion Les Pionniers dit Pacifique pour aller
fonder des exploitations agricoles à Tahiti.
Liés entre eux par un contrat qui fixait les
obligations et les droits de chacun, les mem-
bres de ce groupement se sont rendus en
Océanie où leur accord n'a pas été de longue
durée. Le groupement a dû se dissoudre sans
avoir obtenu - aucun résultat.
Nous espérons que la coopérative qui vient
de se constituer pour la culture du coton en
Nouvelle-Calédonie aura plus de succès, et
nous faisons des vœux pour que cette initia-
tive puisse avoir des imitateurs.
Commandant Laportc
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