Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 07 novembre 1925 07 novembre 1925
Description : 1925/11/07. 1925/11/07.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397016f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
NUMERO MENSUEL ILLUSTRE
PRIX: 1 fr. 10
SAMEDI 7 NOVEMBRE 1925.
Les Annales Coloniales
, 4, « ,. 45
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES puaults PAR LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Les A nnonc. et réclames sont rçue. aux Bureaux du Journal et dans les Agenceii depublicité
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Rédaction et Adniniiiration : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" Téléphone : LOUVRE It-n
Un an 6 mois 3 mois
AS "l H"
«▼êcillustré supplément France et Colonies. 80 a 45 » 25 >
.WON 1. -PP_At 120 35 J
umré ( Jt,.a"ger. 120 » - Il 35 »
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Les Colonies à l'Exposition des Arts Décoratifs Modernes
La Section Coloniale
Au moment où l'Exposition des Arts
Décoratifs ferme ses portes, après un
succès auquel ses organisateurs ne pen-
saient pouvoir prétendre, il est intéres-
sant de jeter un coup d'œil sur la parti-
cipation de nos colonies à cette grande
manifestation qui a déroulé ses fastes
cosmopolites au centre même de Paris.
Par l'importance des sections colo-
niales organisées, par la présentation ar-
tistique des produits exposés, nos pos-
sessions d'outre-mcr ont lixé à nouveau,
de la façon la plus caractéristique, l'at-
tention du public métropolitain sur
elles, en même temps qu'elles donnaient
une nouvelle preuve de leur union avec
la mère Patrie.
Dans leurs pavillons en bordure de la
Seine, qui furent parmi les plus visités,
les Colonies avaient groupé les produits
Panneau décoratif du stand de l'Aimum
de leurs industries indigènes et les
échantillons des matièrer premières sur
lesquelles nos industries doivent main-
tenant pouvoir justement compter au
moment où la tension des changes fait
à la France une impérieuse nécessité de
limiter ses achats à l'étranger.
Certains des visiteurs de l'Exposition
ont été heureusement surpris en cons-
tatant que les arts indigènes d'Indo-
chine tenaient une place si remarquable
à côté des arts de l'Occident. MM.
Pierre Guesde, délégué général et Henri
Gourdon, directeur technique de cette
exposition, ont, en effet, réuni dans le
pavillon de l'Indochiné un ensemble har-'
monieux dont les bas-reliefs sont vérita-
blement représentatifs de l'art d'Extrê-
me-Orient. Le ton volontairement sobre
de cet ensemble évoque d'une façon sai-
sissante la vie des grandes cités de là-
bas.
Comme l'indiquait le distingué M.
Henri Gourdon, lors de la visite inaugu-
ralè de l'Exposition Coloniale. « une tri-
ple leçon se dégage de cet effort, c'est
qu'il y a, dans nos possessions lointai-
nes, une vie artistique réelle et digne du
plus grand intérêt; que nos arts indi-
gènes ne sont point un simple écho du
passé, la réminiscence d'un art anciçn
et disparu, mais qu'ils évoluent pour ré-
pondre à des besoins et à des goûts
nouveaux; enfin que, moins étrangers
aux arts d'Occident qu'on l'imagine, ils
sont capables He fournir à nos artistes
modernes non point sans doute des mo-
dèles, mais des indications de techni-
ques inédites et des inspirations de for-
mes nouvelles ».
Cela est parfaitement exact et cette
manifestation a constitue pour nos co-
loires la meilleure des propagandes.
L'artisan indigène que les visiteurs
ont vu au travail, n'est pas une excep-
tion, et nombreux sont ses pareils
restés à la Colonie.
Le goût des visiteurs a pu également
s'affiner au contact des produits expo-
sés. Ce n'étaient pas des turqueries à
la grosse, des bronzes et des laques en
séries, mais des œuvres délicates s'ins-
pirant véritablement de traditions prou-
vant qu'elles étaient exécutées par des
ouvriers de métier
La présence des artisans indigènes
aura eu, également, un autre favorable
résultat. Tous ces hommes de couleur
au contact de nos ouvriers français ont
mieux pénétré l'art occidental dont ils
ne subissaient pas encore complètement
l'inspiration.
Par réciprocité, les artistes français
ont pli, dans les pavillons de nos colo-
nies, au contact des artisans indigènes,
modifier tout ce qui, dans leur recher-
che d'exotisme, pouvait paraître exces-
sif.
C'est donc réellement une belle page
de l'œuvre coloniale française qui vient
d'être écrite, par cette participation
des arts indigènes de nos colonies, à
l'Exposition des Arts Décoratifs.
M* Maurice Boailloax-Lalont.
Député du Finistère
Vice-président de la Chambre.
LE PAVILLON DE LINDOCHINE.
- - - O
Vue d'ensemble du .pavillon de l'indoeliiiit
A l'extrémité ouest de la grande ma-
nifestation artistique de 11>25, entre le
cours Albert rr et les berges de la Seine,
a proximité du pont de l'Aima, se
M. Hknhi GOUHDON
Inspecteur Général do l'Enseignement
en Indochine
Directeur technique de tlii Section Coloniale
M. Pikhul; GUKShH
Résident Supérieur honoraire
Délégué général du Minisire des Coloiiii »̃
dresse dans toute sa féerie exotique la
Section coloniale.
Ayant franchi la porte Albert 1er et
contourné le pavillon de l'Afrique, nous
nous trouvons dans la cour de l'Indo-
chine : le Pavillon de l'Indochine fait
face au pavillon de l'Afrique, tandis
qu'entre les deux, parallèle à la Seine,
s'élève le pavillon de l'Art Colonial
Français.
Cette cour ornée en son centre d'une
élègante fontaine décorée de céramiquc
vernissées de Cay May et de Bienhoa a
été dessinée par M. Gabriel Blanche.
Le pavillon de l'Indochine a été cons-
truit par M. Blanche, architecte à Pa-
llull central du pavillon de 'l'Indochine
ris, d'après les plans de M. Délava l, ar-
chitecte des Bâtiments Civils de l'Indo-
chine, auteur de la puissante et merveil-
leuse reconstitution du Temple d'Ang-
kor à la dernière Exposition Coloniale
de Marseille.
L'extérieur de cet édifice est imposant
en sa simplicité, c'est une masse carrée
aux lignes droites, mais harmonieuses,
ayant emprunté à l'art extrême-oriental
la toiture aux extrémités relevées, les
boutons de lotus stylisés dominant son
couronnement, les fresques en cérami-
ques de Bienhoa, figurant des animaux
symboliques ou des scènes mythologi-
ques et historiques, enfin le portique à
trois travées égales par lequel on accède
à l'intérieur du bâtiment après avoir
Panneau décoratif du stand de i'Annam
franchi les portes de laque rouge et or
dont le motif central ajouré est tllù, lon-
gévité.
Dans ce pavillon à part l'arma-
ture en maçonnerie de briques --. tout
vient de l'Indochine et tout a été fait
spécialement pour l'Exposition de 1925:
la toiture aux tuiles vertes et le vélum
central portant en son milieu les phénix
accouplés, les charpentes et les huisseries
en bois de lim gravé ; toute la décora-
tion intérieure, lambrequins et panneaux
laqués, enfin les ensembles de mobiliers
et leurs multiples accessoires.
*%
Le hall central du rez-de-chaussée,
sorte d'atrium carre, destiné aux récep-
tions est bordé sur ses quatre faces par
une colonnade à trois travées servant à
supporter la galerie ajourée de l'étage.
Ces colonnes au fût légèrement gravé,
hautes de neuf mètres, ainsi que les piè-
ces qui les relient, viennent de l'hinter-
land indochinois et ont été sculptées à
Thudaumot Cochinchine), tandis que
les panneaux ajourés de l'étage ont été
ouvrés par Vuong-Vinh-Tuy et laqués
par An-Binh à Hanoi (Tonkin).
Au rez-de-chaussée, trois alvéoles or-
nées de lambrequins dorés et de pan-
neaux à sentences, sortant des mêmes
ateliers de llanoï, donnent sur le hall
central. Ces alvéoles renferment des en-
sembles de mobiliers fournis par les di-
verses participations locales : à droite,
en entrant, une salle Ú manger et un fu-
moir provenant du Tonkin ; au fond, un
salon d'honneur constitué par des élé-
ments de divers pays de l'I "nion indo-
chinoise, enfin à gauche une salle d'at-
tente mandarinat c due au Protectorat
de l'Annam.
La salle à manger et le fumoir ont été
composés par M. Marcel Bcrnanosc, dé-
légué du Tonkin, et exécutés par
Vuong-Vinh-Tuy, à lIannï, La salle à
manger est faite en bois de gù naturel
sculpté et gravé avec rehauts d'or. Le
fumoir, en laque violette et or présente
un ensemble de style purement anna-
mite, complété par une table à jeu et ses
tabourets.
Une cloison à la chinoise sépare la
salle à manger du fumoir, le côté salle
à manger en gù est orné de. panneaux
sculptés, tandis que le coté fumoir est
en laque gravée. Les cuirs laqués de
Ilaïduong ont été utilisés pour garnir le
dessus de divan du iumoir, les sièges et
les dossiers des chaises de la salle à
manger. Les faux-lambris qui recou-
vrent les murs sont tendus de soie bro-
chée de Iladong Ateliers Vo-van-Ai),
et encadrent dans la salle à manger un
panneau peint par Mme Boulard-Devé.
Enfin un remarquable tapis de haute
soie, provenant des ateliers du musée
Maurice Long, à Hanoi, et une fourrure
en peaux de chats-tigres, préparée par
Vu Phuong, complètent ces ensembles.
Le salon d'honneur, élégamment pré-
senté par M. Roque, commissaire artis-
tique, dont il faut admirer les plafonds
décorés à l'annamite et les luminaires,
renferme des meubles en gû sculpté, un
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La Section Coloniale
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Décoratifs ferme ses portes, après un
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sant de jeter un coup d'œil sur la parti-
cipation de nos colonies à cette grande
manifestation qui a déroulé ses fastes
cosmopolites au centre même de Paris.
Par l'importance des sections colo-
niales organisées, par la présentation ar-
tistique des produits exposés, nos pos-
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de la façon la plus caractéristique, l'at-
tention du public métropolitain sur
elles, en même temps qu'elles donnaient
une nouvelle preuve de leur union avec
la mère Patrie.
Dans leurs pavillons en bordure de la
Seine, qui furent parmi les plus visités,
les Colonies avaient groupé les produits
Panneau décoratif du stand de l'Aimum
de leurs industries indigènes et les
échantillons des matièrer premières sur
lesquelles nos industries doivent main-
tenant pouvoir justement compter au
moment où la tension des changes fait
à la France une impérieuse nécessité de
limiter ses achats à l'étranger.
Certains des visiteurs de l'Exposition
ont été heureusement surpris en cons-
tatant que les arts indigènes d'Indo-
chine tenaient une place si remarquable
à côté des arts de l'Occident. MM.
Pierre Guesde, délégué général et Henri
Gourdon, directeur technique de cette
exposition, ont, en effet, réuni dans le
pavillon de l'Indochiné un ensemble har-'
monieux dont les bas-reliefs sont vérita-
blement représentatifs de l'art d'Extrê-
me-Orient. Le ton volontairement sobre
de cet ensemble évoque d'une façon sai-
sissante la vie des grandes cités de là-
bas.
Comme l'indiquait le distingué M.
Henri Gourdon, lors de la visite inaugu-
ralè de l'Exposition Coloniale. « une tri-
ple leçon se dégage de cet effort, c'est
qu'il y a, dans nos possessions lointai-
nes, une vie artistique réelle et digne du
plus grand intérêt; que nos arts indi-
gènes ne sont point un simple écho du
passé, la réminiscence d'un art anciçn
et disparu, mais qu'ils évoluent pour ré-
pondre à des besoins et à des goûts
nouveaux; enfin que, moins étrangers
aux arts d'Occident qu'on l'imagine, ils
sont capables He fournir à nos artistes
modernes non point sans doute des mo-
dèles, mais des indications de techni-
ques inédites et des inspirations de for-
mes nouvelles ».
Cela est parfaitement exact et cette
manifestation a constitue pour nos co-
loires la meilleure des propagandes.
L'artisan indigène que les visiteurs
ont vu au travail, n'est pas une excep-
tion, et nombreux sont ses pareils
restés à la Colonie.
Le goût des visiteurs a pu également
s'affiner au contact des produits expo-
sés. Ce n'étaient pas des turqueries à
la grosse, des bronzes et des laques en
séries, mais des œuvres délicates s'ins-
pirant véritablement de traditions prou-
vant qu'elles étaient exécutées par des
ouvriers de métier
La présence des artisans indigènes
aura eu, également, un autre favorable
résultat. Tous ces hommes de couleur
au contact de nos ouvriers français ont
mieux pénétré l'art occidental dont ils
ne subissaient pas encore complètement
l'inspiration.
Par réciprocité, les artistes français
ont pli, dans les pavillons de nos colo-
nies, au contact des artisans indigènes,
modifier tout ce qui, dans leur recher-
che d'exotisme, pouvait paraître exces-
sif.
C'est donc réellement une belle page
de l'œuvre coloniale française qui vient
d'être écrite, par cette participation
des arts indigènes de nos colonies, à
l'Exposition des Arts Décoratifs.
M* Maurice Boailloax-Lalont.
Député du Finistère
Vice-président de la Chambre.
LE PAVILLON DE LINDOCHINE.
- - - O
Vue d'ensemble du .pavillon de l'indoeliiiit
A l'extrémité ouest de la grande ma-
nifestation artistique de 11>25, entre le
cours Albert rr et les berges de la Seine,
a proximité du pont de l'Aima, se
M. Hknhi GOUHDON
Inspecteur Général do l'Enseignement
en Indochine
Directeur technique de tlii Section Coloniale
M. Pikhul; GUKShH
Résident Supérieur honoraire
Délégué général du Minisire des Coloiiii »̃
dresse dans toute sa féerie exotique la
Section coloniale.
Ayant franchi la porte Albert 1er et
contourné le pavillon de l'Afrique, nous
nous trouvons dans la cour de l'Indo-
chine : le Pavillon de l'Indochine fait
face au pavillon de l'Afrique, tandis
qu'entre les deux, parallèle à la Seine,
s'élève le pavillon de l'Art Colonial
Français.
Cette cour ornée en son centre d'une
élègante fontaine décorée de céramiquc
vernissées de Cay May et de Bienhoa a
été dessinée par M. Gabriel Blanche.
Le pavillon de l'Indochine a été cons-
truit par M. Blanche, architecte à Pa-
llull central du pavillon de 'l'Indochine
ris, d'après les plans de M. Délava l, ar-
chitecte des Bâtiments Civils de l'Indo-
chine, auteur de la puissante et merveil-
leuse reconstitution du Temple d'Ang-
kor à la dernière Exposition Coloniale
de Marseille.
L'extérieur de cet édifice est imposant
en sa simplicité, c'est une masse carrée
aux lignes droites, mais harmonieuses,
ayant emprunté à l'art extrême-oriental
la toiture aux extrémités relevées, les
boutons de lotus stylisés dominant son
couronnement, les fresques en cérami-
ques de Bienhoa, figurant des animaux
symboliques ou des scènes mythologi-
ques et historiques, enfin le portique à
trois travées égales par lequel on accède
à l'intérieur du bâtiment après avoir
Panneau décoratif du stand de i'Annam
franchi les portes de laque rouge et or
dont le motif central ajouré est tllù, lon-
gévité.
Dans ce pavillon à part l'arma-
ture en maçonnerie de briques --. tout
vient de l'Indochine et tout a été fait
spécialement pour l'Exposition de 1925:
la toiture aux tuiles vertes et le vélum
central portant en son milieu les phénix
accouplés, les charpentes et les huisseries
en bois de lim gravé ; toute la décora-
tion intérieure, lambrequins et panneaux
laqués, enfin les ensembles de mobiliers
et leurs multiples accessoires.
*%
Le hall central du rez-de-chaussée,
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tions est bordé sur ses quatre faces par
une colonnade à trois travées servant à
supporter la galerie ajourée de l'étage.
Ces colonnes au fût légèrement gravé,
hautes de neuf mètres, ainsi que les piè-
ces qui les relient, viennent de l'hinter-
land indochinois et ont été sculptées à
Thudaumot Cochinchine), tandis que
les panneaux ajourés de l'étage ont été
ouvrés par Vuong-Vinh-Tuy et laqués
par An-Binh à Hanoi (Tonkin).
Au rez-de-chaussée, trois alvéoles or-
nées de lambrequins dorés et de pan-
neaux à sentences, sortant des mêmes
ateliers de llanoï, donnent sur le hall
central. Ces alvéoles renferment des en-
sembles de mobiliers fournis par les di-
verses participations locales : à droite,
en entrant, une salle Ú manger et un fu-
moir provenant du Tonkin ; au fond, un
salon d'honneur constitué par des élé-
ments de divers pays de l'I "nion indo-
chinoise, enfin à gauche une salle d'at-
tente mandarinat c due au Protectorat
de l'Annam.
La salle à manger et le fumoir ont été
composés par M. Marcel Bcrnanosc, dé-
légué du Tonkin, et exécutés par
Vuong-Vinh-Tuy, à lIannï, La salle à
manger est faite en bois de gù naturel
sculpté et gravé avec rehauts d'or. Le
fumoir, en laque violette et or présente
un ensemble de style purement anna-
mite, complété par une table à jeu et ses
tabourets.
Une cloison à la chinoise sépare la
salle à manger du fumoir, le côté salle
à manger en gù est orné de. panneaux
sculptés, tandis que le coté fumoir est
en laque gravée. Les cuirs laqués de
Ilaïduong ont été utilisés pour garnir le
dessus de divan du iumoir, les sièges et
les dossiers des chaises de la salle à
manger. Les faux-lambris qui recou-
vrent les murs sont tendus de soie bro-
chée de Iladong Ateliers Vo-van-Ai),
et encadrent dans la salle à manger un
panneau peint par Mme Boulard-Devé.
Enfin un remarquable tapis de haute
soie, provenant des ateliers du musée
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