Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 22 octobre 1925 22 octobre 1925
Description : 1925/10/22 (A26,N158). 1925/10/22 (A26,N158).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397005n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
-. VINGT-SIXIEME ANNEE. N* 158.
éJB. aiaiAlLxdi A UUNltMtJb JEUDI SOIH, 22 OCTOBRE 1925.
1 1 di 0
Les Annales Coloniales
d - d -s %0 - if d à1
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR LES ANNALES COLONIALES* SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Le» Annonce» eiRédame»»ont reçue» aux Bureaux JuJmÊfnmleiémuk» Agence» JePuhikiti
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RétoetiM et AtaiiitUtUn : 34, Rut du Mont-Ttllbor, PARtS-1* TétyktM : LOOftI MM
- ----- -- - -
Un aD a mois 1 aaoi8
M u wwUai ~<'~<-e et Co~nM~ M < 45 25 t
ABONNEMENTS ̃ France et Colonie*. 80 > 45 t 25 9
mmtwé e Etranger 120» 85. 311 a
On l'tboom dut tous lei Burwas de poste et clan les principaux librairie -
les MKMS amais its IIls CMÉMX
Le journal de la Marine Marchande et des
voies navigables publiait, il y a quelques jours,
une étude fort intéressante sur : Le marché an-
glais des bois coloniaux et les frets au départ
des colonies françaises.
Après avoir rappelé que les deux grands
ports du Royaume-Uni sont les deux grands
marchés anglais de bois coloniaux, l' auteur
M. de Bercegol, secrétaire de l'attaché com-
mercial de France en Grande-Bretagne, montre
l'importance de ces marchés de Londres et de
Liverpool ; on peut s' en rendre compte par le
tableau suivant qui donne les statistiques doua-
nières pour 1923 :
bois en Liois scié
Essence grume Valeur et débita Valeur
(pieds cubes) (£.) (pieds cubes) ( £ .)
- - - -
Acajou 2.878.3W 887.447 1.516.333 580.772
Teok 423.603 lôfi.717 1.230.311 G23.070
Noyer. 30.804 8.751 370.352 170.(W7
Autres 1.57,>.59<> 408.215 10J7'*.0.« 2.380.721
(chônc non compris)
Soit un total général de 11.753.694 pieds
cubes représentant 2.794.936 £ Tout cela,
ou à peu près, passe par Liverpool et Londres,
le premier port étant, à ce point de vue, plus
important que le second, le premier recevant de
r Amérique, le second de l'Océan Indien.
Quelles sont les essences les plus deman-
dées ? Incontestablement l' acajou, soit en
grume, soit scié, tient la première place.
L'Afrique Occidentale Française occupe ici
une place honorable ; en 1923, elle a exporté
936.698 pieds cubes, ce qui représente une
valeur de 214.646 £. Résultat appréciable
sans contredit. La Nigéria britannique, qui
comprend la partie anglaise du Cameroum. a
envoyé une quantité inférieure en pieds cubes
soit 708.696 pour une valeur un peu supérieure,
soit 214.8% £ Le prix des acajous est donc
plus élevé que ceux de notre A. O. F. C'est
l'acajou en billes équairies que le marché an-
glais préfère à l'acajou en grume, lequel exige
pour l'exploitation et le transport des capitaux
plus considérables.
L Afrique Occidentale Française figure à un
ping très honorable parmi les pays coloniaux
exportateurs de noyer. En 1923. sur les 36.804
pieds cubes de noyer en grume arrivés aux mar-
chés coloniaux d'Angleterre, 28.548 prove-
naient de l'A.O.F., et sur 8.751 £ , valeur de
cette importation, la part de l'A. O. F. était
de 5.713 £ Il faut ajouter que l'emploi du
Black Bean, substitut du noyer, se développe
en ébénisterie.
Pas de chiffres à part pour l'iroko (ou Afri-
can Teak) dans les statistiques fournies par les
douanes anglaises ; pas de mention spéciale
pour l'okoumé. Cela prouve que les importa-
tions de ces essences ne méritaient pas d'être in-
diquées en dehors des chiffres généraux. Pour-
tant, les arrivages du bois d'okoumé sont allés
en augmentant depuis 1923, dans le port de
Liverpool, les ventes ont été faites par march és
fermes 1 livrer, les livraisons ont eu lieu, les
stocks ne se sont accrus que faiblement ; c'est
le contraire à Londres probablement, dit-on,
parce que les stocks de 1923 étaient largement
suffisants.
Les marchés anglais acceptent volontiers les
beaux lots de palissandre, mais non les lots de
qualité moyenne et inférieures, lesquels sont
difficiles à écouler; il en est de même pour le
lignium vitœ dont seules les qualités supérieures
cont demandées, et aussi pour les cèdres qu'on
n'accepte que dans les mêmes conditions ;
l'ébène aussi.
A Londres et à Liverpool il y a des débou-
chés pour les buis de Turquie, de Perse,
d'Afrique et de l'Amérique Centrale, pour le
buis de Ceylan, pour le padouk qui vient des
îles Audamon, golfe de Bengale, pour le pa-
douk de Birmanie et pour celui d'Afrique (pro-
bablement le même qui porte un nom scienti-
fique invraisemblable et qu'on rencontre dans
nos colonies du Gabon et du Cameroun).
Quelles sont les lignes qui desservent les
centres coloniaux d'exportation des bois ?
L'Angleterre est reliée à l'Afrique Occi-
dentale et à la Côte d'Ivoire par les lignes de
la -- Compagnie - Elder -- Dempster ; par les Ch ar-
geurs Kéunis ; par la Compagnie Venturè
Weir. Celle-ci transborde au Havre ou à
Anvers les marchandises venues d'Afrique à
destination d'Angleterre ; elle n'a pas de tarif
arrêté ; elle traite par affrétement de navires ;
la seconde transborde au Havre, et les frets
sont cotés au port d'embarquement ; la pre-
mière offre sur paquebot des frets de 55 shil-
lings environ par tonne poids, des ports situés
entre Dakar et Douala à Liverpool, et de 60
shillings environ par tonne poids des ports si-
tués entre Douala et Loanda.
Les Chargeurs Réunis mettent en communi-
cation le Congo et les marchés anglais, avec
transbordement au Havre ; les taux des frets
sont coté s à Paris. --
Les Messageries Maritimes mettent en rela-
tion Madagascar et l' Angleterre, avec trans-
bordement à Marseille ; la Compagnie Ha-
vraise Péninsulaire avec transbordement au
Havre ; la Clare Line assure un service direct
entre l'Angleterre et Madagascar ; de Mada-
gascar à Liverpool, le fret des trois Compa-
gnies est de 45 shillings par tonne poids.
Les Messageries Maritimes et les Chargeurs
Réunis relient l'Indochine à l' Angleterre avec
transbordement au Havre ; le prix du fret est
d'environ 300 francs par tonne de 1.000 kilos.
La Compagnie Générale Transatlantique
assure les relations de la Guyane Française
avec l'Angleterre, et transborde à Saint-Nazai-
re : les taux de fret sont cotés à Paris.
Tels sont les renseignements que je puise
dans l'étude de M. de Bercegol, et que j" ai cru
devoir intéresser* les lecteurs des Annales Co-
loniales, auxquels nous avons si souvent montré
le rôle essentiel de la marine marchande dans
les questions coloniales. Il y aurait un certain
nomore de réflexions à fai re sur ces nombres et
sur ces faits. Nous en avons déjà présenté quel-
ques-unes en d'autres circonstances. Les deux
grands marchés de bois coloniaux sont désor-
mais, peut-on dire, les marchés uniques en
Angleterre. A peine si les autres ports du
Royaume-Uni reçoivent des quantités insigni-
fiantes de bois, sauf peut-être Hull que la
Compagnie Eider Dempster relie par ses car-
gos à la Côte d'Ivoire. Au fond, la concentra*
tion est faite et bien faite. Le grand nombre
des lignes de navigation qui aboutissent à ces
deux ports leur assure des facilités de fret qu'on
irait vainement chercher ailleurs ; aussi sont-ils
à la fois ports de réception et de distribution ;
c'est de là que sont répartis les bois coloniaux
vers les points où ils seront utilisés, et on les
y achemine en prenant les lignes de cabotage.
puis, autant que possible, par voie d'eau, et, à
défaut, par voie de terre. Glascow a reçu, l'an
dernier, en transit, 68.552 tonnes de bois colo-
niaux, provenant de Londres et de Liverpool.
Ces deux centres, constitués dans les deux
grands ports de l' Angleterre. contribuent, pour
une large part, à sa prospérité commerciale et
au développement de son activité maritime,
par le fait que les bois coloniaux y sont attirés
des quatre coins de l'univers.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
viticole.
MM. Varenne et Antonetti
ol Lyon
o-o
C'est pour In Chujiibic de Commerce de
Lyon une tradition de recevoir, à leur pas-
sage dans celte ville, les Gouverneurs lié.
néraux des Colonies.
Connue nous l'avons annoncé, mardi ma-
tin, a eu lieu une longue séance, à J&quello
assistaient MM. Varennc, gouverneur gé-
néral de l'indocihine, et AIltonetti, gouver-
neur général de l'Afrique équatoriale fran-
çaise..
A midi, la Chambre de Commerce a offert
un déjeuner aux deux gouverneurs géné-
raux, qui étaient accompagnés de MM. Her*
riot ; Garnier, directeur de l'Agence écono-
mique de l'Indochine à Paris ; Mirabel,
directeur de l'Agence économique de l'Afri-
que équatoriale française ; Trillat, Chef de
Cabinet de M. Varenne ; du préfet du Rhô-
ne ; des sénateurs et députés du départe-
ment et d'un ghind nombre de personna-
lités lyonnaises.
Au dessert, M. Pradol, président de la
C;llfuutH'c de (jomimerce, o évoqué le rôle
des Lyonnais dans le développement de nos
colonies et tplus particulièrement en Indo-
Chine, où ils ont eu l'heurcuse idée de per-
fectionner la sériciculture. U a insisté pour
la création, auprès du gouvernement de
l'Indochine, d'une commission mixte de sé-
riciculture, qui comprendrait des représen-
tants de l'administration, des représentants
des services agricoles et des délégués des
industriels techniciens.
S'adressant à M. Antonetti, M. Prade.1 n
"rappelé l'existence à Lyon d'un Office êco,
nomique de l'Afi'ique équatoriale française
tl il a sondinité que Lyon puisse devenir un
marché et imftme un centre de stockage de
bois coloniaux, qui sont jusqu'ici achetés
par il'étrmgel' et qui nons en reviennent
pour les besoins de noire cnnsommntion.
M. Antonetti, répondant à M. Pradol,
montra que trAfrique équatoriale française
connaîtra une ère de prospérité le jour où
sera achevé Je ohornin de fer commencé par
M. Augagneur et où les Français compren-
dront eomlbien rapport. de capitaux et d'ac-
tivité peut lui être profitable.
A son tour, M. Varenne remercia la
Chambre de Commerce de sa somptueuse
réception. Il déclara qu'il ferait son profit
de tontes les réclamations et suggestions
qui lui ont été présentées par les Lyonnais,
ne désirant négliger on Indochine aucun
des intérêts métropolitnins.
« Mais, dit-il, l'œuvre que je vais accom-
plir Ill-bus, au nom du gouvernement, n
surtout un caractère politique. Les peuples
asiatiques, depuis longtemps endormis
dans une civilisation millénaire, se sont ré-
veillés au contact, de rEurojpe et de la
France pour laquelle ils sont venus com-
battre et pour laquelle fis ont travaillé pen-
dant la grande guerre. Ils veulent, être eux-
mêmes et, de til, entre eux et noue, des
malentendus et des mécontentements qui
pourraient devenir graves.
« Certes, l'Indochine n'est pas prête, à
secouer le jotig français car il n'y a pas
joug et même, elle apprécie la. collabo-
ration de la métropole ; mais enfin, nous
devons tenir compte de cette situation para- '1
doxale de quinze mille Européens, essayant
d'entraîner à la civilisation occidentale
vingt millions d'indigènes.
« C'est donc une politique de conciliai ion,
autant qu'une politique d'éducation que
nous devons poursuivre. Nous ne pouvons
ni assimiler ni naturaliser ces millions
d'asiatiques ; nous pouvons, tout au plus,
les guider dans l'exploitation de leurs ri-
chesses et vers un statut politique qui per-
mette la collaboration av ceux qu'on
appelait jadis les colonisateurs.
« Il ne convient donc pas d'éveiller des
espérances qu'on ne pourrait satisfaire ; il
faut moins promettre, pour tenir davan-
tage La France, conclut 1. Varenne, doit
allier le tact et la mésure à l'audace et à la
générosité. »
Nice. et les colonies 1
A
Le Congrès radical et radical.
socialiste qui vient de se tenir à
Nice n'a tas abordé l'examen du
problème colonial. Je pense que c'est là une
erreur pour un grand Parti politique, qui est
aussi un grand Parti de Gouvernement.
Sans doute, des questions d'un 'e actl/alité
plus immédiate et que la prochaine ren-
trée des Chambres rendait plus brûlantes
dominaient légitimement les préoccupations
des congressistes : assainissement financier,
pactes de Locarno, collaboration socialiste.
Hiles ont donné lieu à des débats dune am-
pleur impressionnante. parfois même dramel-
tique. Mais les Colonies sont trop étroitement
mêlées, depuis la guerre, à la vie nationale,
pour que le Parti radical et radical-socialiste
ne trouve dans ses assises annuelles l'occa-
sion d'instituer sur les principes de notre po-
litique coloniale et sur les événements qui les
éclairent une discussion approfondie, de for-
muler en cette matière sa doctrine et de la
confronter avec les faits.
Cette doctrine, après des années stériles de
préventions ou de réserve à l'égard de fœuVTe
d'expansion coloniale, il la possède désor-
mais. Elle a été construite, éprouvée par des
hommes qu'elle a le droit de revendiquer :
les Paul Bert, les Tanessan, les Sarrallt, les
Maurice Long. Le Parti radical et radi-
cal-socialiste porte cette solidarité - qui
oblige.
J'aurais souhaité notamment qu'il prît po-
silioll, en pleine clarté, sur la question du
marchandage de nos Colonies soulevée au
cours des récentes sessions des Conseils gé-
néraux dans certaines assemble es départe-
mentales. J'aurais aimé qu'il déclarât que la
France ne pouvait, sans déshonneur, pour se
libérer de ses dettes, accepter transfert de territoires d'outre-mer et de
leurs populations à ses créanciers.
T1 attention était ailleurs.
FNicitons-nolls du moins - y voyant peut-
être une indication, en tous cas une garantie
- de la présence de notre ami Accambray
dans le Bureau du Comité Exécutif. Les co-
loniaux savent qu'ils peuvent compter sur sa
vigilance.
Augutte Brunet
Député de la Héunion.
-000
M. Laden Saint renhe à Turis
Revenu ide Grenoble, M. Lucien Saint,
Résident Général en Tunisie, a quitté Pa-
ris mardi soir, îi 8 h. 35, par la gare de
Lyon.
Il est accompagné de Mme Saint et de
MM. Catat, son chef de cabinet, et Voisard,
son secrétaire particulier.
M. Saint a été salué sur le quai de la
gare par MM. Ponsot, directeur des bureaux
de l'Afrique au ministère des Affaires étran-
gères; Pelletier, vice-président du grand
Conseil de la régence; M. Geoffroy-Saint-
Hilaire, directeur de l'Office de la Tunisie,
et diverses autres personnalités.
M. Lucien Saint est arrivé à Marseille
hier matin, à 10 heures, venant de Paris.
Il était accompagné de Mme Lucien Saint.
Le Résident Général en Tunisie s'est rendu
à bord du transatlantique Gêncral-Chanzy
qui est parti à midi pour Tunis.
Les Américains
sur la Côte Occidentale d'Afrique
0-0
La Compagnie organisée par M. Firestone, de
New-York, pour combattre le monopole britan-
niquè du caoutchouc a signé un contrat pour la
construction d'un port à Monrovia, en Libéria,
et obtenu du Gouvernement libérien le droit de
choisir 1 million d'acres convenables pour la cul-
ture La concession est donnée pour une durée de
99 années. La Compagnie a l'intention de dé-
penser 100 millions de dollars et d'employer un
nombreux -- personnel -- d'indigènes - et de blancs.
La main-d' œuvre en Libéria est moins chère
que celle de Malaisie. On escompte qu' avec le
temps, la Libéria parviendra à fournir 250.000
tonnes de caoutchouc par an, soit plus de la
moitié de la production mondiale actuelle. Les
projets que la Compagnie avait d'installer une
industrie similaire aux Philippines ont échoué
par suite de l'opposition des politiciens locaux;
en revanche, elle va commencer des essais de
plantation d'arbres au Mexique.
A la dernière assemblée de la Harrison and
Crosfield, le président s'est contenté de dire à
ce sujet : « Les projets américains sont suivis
avec intérêt, et ils ne se bornent pas au Libé-
ria. »
Il existe déjà, d'ailleurs, de grosses firmes
américaines déjà insjallées à la Cote d'Ivoire.
et nous savons aussi que c'est une entreprise
américaine qui a jeté les bases d'un projet de
construction du chemin de fer de la Sassandra.
Cet appoint ifnancier peut aider au dévelop-
pement de certaines de nos colonies, mais il faut
se borner sous peine de menacer l'indépendance
de nos possessions.
Départ de M. A. Varenne
-0-0--
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine, et Mme Varenne, se
sont embarqués aujourd'hui à Marseille, à
bord du Paul-lecat.
Un p;rand nombre de personnalités ont
été saluer le Gouverneur Général au quai
d'embarquement, notamment le Préfet et
M. de Sahoulin, Directeur Général de la
Compagnie des Messageries Maritimes.
A LA CHAMBRE
00
Commission des Finances
La Commission des Finances de la Cham-
bre, réunie sous la présidence de M. Malvy,
a entendu M. Painlevé, président du Con-
seill, ministre de la Guerre, sur les crédits
du Maroc et de la Syrie.
En ce qui concerne le Maroc, M. Pain-
levé a tout d'abord fourni des explications
sur k'8 dépenses résultant des opérations
en cours et il a fait connaître qu'il dépose-
rait dès la rentra des Chambres un projet
de crédits supplémentaires destiné a régu-
lariser les crédits ouverts par décrets au
cours des vacances parlementaires.
I^e président du Conseil a donné ensuite
des indications sur les effectifs engagés el
les pertes subies.
M. Patin levé a ajouté qu'on pouvait dire
que les résultats des dernières opérations
militaire permettaient désormais d'envisa-
ger lu situation générale avec lu plus grande
confiance
M. Painlevé a donné ensuite des rensei-
gnomenls sur les dépenses nécessitées par
l'exercice du mandat français en Syrie. Ses
indications statistiques ont également porté
sur les effectifs cmgagfs, ainsi que sur les
- pertes. Il a conolu, en réponse aux obser-
vations présentées à l'occasion de l'cxcr.
cice de ce mandat, que le Lmt du Gouverne-
ment était avant, tout d*; rétablir l'ordre en
Syrie avec le minimum d'efforts, résultat
qui pourrait »Mre atteint, 4uloti lui, dans un
dé>!ai relativement courl.
Le projet deM. Painlevé l't. qu'il doit déposer Ù la ren-
trée des Chambres, s'élève ù fîiO millions,
Notons qu'un crédit de I1U) millions a
M'jil été voté pour le .Maroc, au Parlement,
en juillet dernier. D'autre part. iOn millions
de matériel pris dans les différents régi-
ments mélropnliliiins ont été transportés
sur !e terri loi ne marocain.
M Painlevé a donné sur nos perles les
chiffres suivants :
Au Maroc, il y a eu. jusqu'au 31 juillet,
lues, ô.lîOi blessés. Du 1,r aoOt au 15
octobre, il y a ou 801 tués et 2.991 blessés.
.Sur (•<• t'olul de K0| morts, il y il. Fran-
çais de la métropole.
Fn Syrie, du ltr janvier au 15 juillet 10?i>,
il y a eu .'10 tués ou disparus. Du 15 [juillet
au 1") octobre, on comptait 585 tués ou dis-
parus.
Voici, d'ailleurs, le détail de nos nertes
en Syrie, depuis l'altribuition clu mandat :
11H?0 : 2 «S1W tués, blessés ou disparus ;
1021 : 2.(XK' : I0?2 : 1.U30 ; 1021 : 298 ; 102i :
MO.
Les dépenses pour la Syrie ont été, de
1200 h 102i, de 2 milliards W2 millions.
M. nenaudel a réclamé le transfert de la
question ù la S. 1). X. M. Piiinlevé opposa
à celte suggestion des raisons juridiques.
M. Steeg est parti pour le Maroc
0-0-
Plusieurs centaines de personnes, hom-
me» politiques et amis, ont fait une ova-
tion sympathique à M. Steeg mardi soir,
lors de son départ à la gaire d'Orsay.
(Quelques instniils avant 1i. T>0, le Ré-
sident général au Maroc est arrivé avec M
Painlevé, président du Conseil et M. Laval,
minisire îles Travaux publics
M. Steeg est arrivé à bordeaux hier Inn-
tin à sept heures. Il actcsatuusur'c
quai de la gare par M. Arnault, le très
distingué el très sympathique préfet de in
Cit-ondc ; MM. Maillie, commissaire spé-
sial, et Yignolles, commissaire central.
Après s'élre reposé un instant dans l'hiVel
particulier du préfet, le résident général
au Maroc est parti en auto pour Castillon,
où il a déjeuné chez des amis.
M. Steeg est rentre a lJordeaux uans la
soirét. 11 s'est embarqué ce matin sur le
eonlre-toppillleur .l!/(I"¡I'n, qui l'a conduit
sur le 'cuirassé Yoltuirc., mouillé au Verdon.
C'est le Vol la iv<' qui transporte à Casablan-
ca, 011 il est attendu dimanche, le nouveau
résident général au Maroc.
Au moment de quitter Bordeaux, M.
Steeg a l'ait à un de nos confrères du
« Polit Journal » les déclarations suivan-
tes:
« Ce que j'apporte 'au Maroc, en dehors de
tout préjugé et de tout parti pris, c'est une
méthode et une ligne de conduite.
« Ma méthode, vouis l,a connaissez, puisque
vous portefc un intérêt spécial aux choses co-
loniales. C'est colle, que j'ai mise à l'épreuve
en Algérie.
« EUe consiste, avant wut, à considérer les
questions en ellos-mèmes et sur place, siuis
aucun sacrifice aux idées toutes faites ; à en
dégager les principbs essentiels, et a les situer
les unes vis-à-vis des autres dans l'outre né-
cessaire.
« Un pays comme le Maroc a des besoins
précis et immédiats. Ces besoins sont divers
selon les régions. Ils ont une hiérarchie. J'en-
tonds donner aux questions qu'ils comportent
des solutions réfléchies, coordonnées dans la
mesure du possible, et susceptibles de prendre
ipar là mÔllw leur maximum d'efllcacité. Ces
solutions, à leur tour, devront s'intégrer duns
un programme plus vaste dont da conception
vienne s'harmoniser avec les exigences domi-
nantes du développement général du pays.
« Une œuvre d'organisation comme edile qn.
nous incombe est une tâche de longue baleine.
Elle vise encore plus a assurer l'axenir que le
présent, et pour bien dire, à assurer l'avenir
par le présent. Il faut savoir faire grand el
redouter d'étriquer son effort. Mais la gran-
deur en pareille matière tient surtout a la lar-
geur des conceptions, a la fermeté des direc-
tives, A l'esprit pratique qui les anime.
« Quant à ma ligne de conduite, elle fflt ins-
crite dans la nature môme du pays où. d'ac-
cord avec le souverain l'tnnnl, la France
doit exercer sa mission protectrice. Il
,--.------
Le Sud-Oranais est calme
Au Ministère de la (îuerre, on affirme
qu'une nouvelle suivant laquelle un soulè-
vement se serait produit dans le Sud-
Oranais, ne repose sur aucun fondement
el que le (îouvornour général de l'Algérie
n'a transmis aucune dépêche relative à de
lois faits.
Aux morts de Madagascar
0000
L' inauguration du monument élevé à la mé-
moire des tirailleurs malgaches morts pour la
France pendant la Grande Guerre a eu lieu au
Jardin colonial de Nogent-sur-Marne, sous la
présidence de M. André Hesse, ministre des
Colonies, entouré de M. Gaston Joseph, Gou-
verneur des Colonies, chef du Cabinet ; du
commandant breveté Gillier, officier d'ordon-
nance du ministre ; de M. Le Cesne, Prési-
dent de l'Union coloniale; MM. Victor Au-
gagneur et Auguste Brunet, anciens Gouver-
neurs Généraux de Madagascar ; Saurin, Char-
les Regismanset, Général Peltier, directeurs au
Ministère des Colonies ; les Généraux Charpy,
Pasey et Claudel ; le médecin-inspecteur Emi-
ly, le capitaine André, officier d'ordonnance du
Ministre de la Guerre, représentant M. Paul
Painlevé ; Bouju, préfet de la Seine ; Gourdon,
président du « Souvenir indochinois » ; Nou-
vion, administrateur-directeur de la Banque de
l'Afrique Occidentale ; Legrand, directeur de
la Compagnie Générale des Colonies ; de Sa.
boulin, directeur général des Messageries Mari-
times ; Pelletier, directeur de l'Agence Econo-
mique de Madagascar ; Germenot. administra-
teur en chef des Colonies ; Prudhomme. direc-
teur du Jardin colonial ; Diagne, Lassalle, Lau-
tier, députés ; Guillaume Grandidier, explora-
teur ; De La Motte Saint-Pierre, colons de
Madagascar ; Général Jung, directeur des
Troupes Coloniales ; des délégués de Mada-
gascar et dépendances au Consei l Supérieur des
Colonies ; de nombreux parlementaires et fonc-
tionnaires du Ministère des Colonies ; des délé-
gations de tirailleurs et artilleurs malgaches.
Ce monument, constitué par une stèle en gra-
nit. est placé à I entrée du parc de l'Institut
d'Agronomie coloniale.
Par une heureuse inspiration de l' artiste, le
sculpteur André Le Roy, qui en conçut le plan
et en assura l'exécution, tout, dans ce monu-
ment, évoque la Grande lie de l'Océan Indien.
Il rappelle les masses granitiques d'Emyrne
et du Betsiléo, les dalles circulaires qui défen-
daient autrefois l'entrée des villages du centre
de l'île, les pierres dressées, comparables à nos
vieux menhirs bretons, par lesquelles les Mal-
gaches tiennent à perpétuer le souvenir de tous
les événements importants. Le monument est
couronné par un « Voromahery » de bronze.
Cet oiseau sacré des Hovas, sorte d'épervier,
planait à Tananarive, au-dessus du Palais des
souverains malgaches.
Au sornmet, ce fier « Voromahery o, avec
ses ailes déployées, c'est bien le symbole de la
force, de la témérité, de la constance et du
courage du peuple malgache.
Des divers côtés sont ciselés des dessins,
des sculptures figurent les arts malgaches. Tout
cet ensemble très harmonieux concourt à rappe-
ler la Grande lie.
M. Le Cesne, après avoir salué le ministre,
a relaté comment naquit et fut réalisée l'idée
clu Monument élevé à la mémoire des Malga-
ches morts pour la France.
Elle est due à des tirailleurs malgaches, bles-
sés ou malades, qui se trouvaient encore dans
les hôpitaux de Saint-Raphaël et de Fréjus, en
juin 1919, et allaient être rapatriés à Madagas-
car. Avant que de rentrer dans leur pays, ils
eurent l'idée d' un monument qui perpétuerait,
sur la terre de France, le souvenir de leurs ca-
marades, très nombreux, tombés durant la
guerre. Cette pensée leur était spontanément
venue, car les Malgaches ont à un très haut
point le respect de leurs ancêtres et le souvenir
de leurs morts.
M. Prudhomme, directeur du Jardin colonial,
relata la participation de Madagascar à la Dé-
fense nationale, puis M. Andriomanc, au nom
de ses compatriotes, prit la parole pour saluer
ses frères morts pour la France.
M. André Hesse reçut alors le monument
au nom du Gouvernement et prononça l' allocu-
tion suivante :
Discours de M. André Hesse
Messieurs,
(x! 11 est ipas sans un ̃senlinient de pru-
foiide éiiiolion, mais également de lierté,
que je viens présidiei- l'inauguration do ce
imuiuni 'iit élevé dans le jardin colonial a
la mémoire de.s tirailleurs malgaches tom-
bés glorieusement pour 'la brance.
Sentiment de profonde émotion, en son-
geant aux nombreux enfants dq Madagas-
car morts liéroïqucnieiit [u»>ur noire pays ;
senlinient de lierlé, en râtelant que 10
nuillo engagés vdlionlaires malgaches accou-
rurent pour défendre lad-Vance injustement
al laquée, -iO mille repréja niants de la popu-
lation de la. |Cran«lie Me entrée il<'puis vingt
ans à peine «Pans la famille française, et «pli
déjà aimait assez la Franco 'pour lui don-
ner (le uienilleur de ses enfants.
M l/j l'.esne, préisidienl du Comité d'As-
sistance ian\ Troupes noires, nous a lait
connaître l'initiative de ce monument. Ce
furent des (tirailleurs malgaches l'idée pieuse de consat ivr un iuit»nuinenf à
leurs camarades «liisparus. .,
Celle idée touchante >a pu être réalisée
,!:ri'CI au dévouement de MM. Le C.esne.
l'égard, Prud'homme, llernaul et de tous
les'membres «lu CoiniltV 1/oMivre si «>rigi-
nale. due aux ;lalenls .de (Taivbilocte 1-e Hllv
cl du sculpteur Sanclnv. attestera, «pie des
milliers de mail gâches aimèrent, assez, la
France pour sacrifier spontanément et
• ibrenn'nt 'leur vie pour (die.
L(.s premiers contingents malgache.*
arrivent en France on lf)ir> : kl plupart «h^s
indigènes sont d'alvord iv,partis comme tra-
vailleurs. Cependant, 'nombreux sont ceux
«pli demandent a se hallre ; on aecèdo bien-
tôt à tour désir.
Un bntniiillon de marche malgache est
( iinsl il né à Sainl-Haphaël lt1 lor novembre
lllIC» : ni porte le titre «le 12° bataillon. 11
débarque sur le front en avril 1917 et reçoit
le baptême du feu ail ChemÏIl-des-Dames,
ou il a l'honneur d'être cité fi l'ordre de la
;.. division d'infanterie edloniak; « pour lu.
valeur "JITIIJ¡;ive déployée au cours de la
dure journée* du 5 niai Il,
Ces lirailleiw's, d'aspect timide mais
pleins de dévouement et de Heurté, 'VOIlt,
avee d«.'s chefs 'llli ies ont instruits et
entraînés, qui les aiment (et savent les com-
mander, montrer des qualités d'ardeur el
de vaillance du soldat français.
Messieurs, devant ee monument, j'estime
qIJ. nour saluer tous les indigènes de Ma-
dlgél:.H'a,. tombés 1""11' notre drapeau, une
lIix doit sVIevor : cetlle du représentant du
'.ïouverniMnen'. «Hisant l«\s citations obtenues
par le bataillon malgache.
Ce sera Ile plus b«-l hommage que nous
puissions irendro a leur mémoire, hommage
nuqudl la t"THn('Á d toutes ses colonies
s'ullissellt pieusement.
« Imité indique de premier ordre. Sous
l«* commandement du Commandant (iroï-
ne, tombé glorieusement le .'Il IlIilÍ, puis
du capitaine adjudant-major nfligl/l'IlX,
n'a cessé de coinivittre en première ligne
pendant les opérations du 27 mai an î juin,
disputant le terrain avec une indomptable
énergie et sans souci des perles subies, à
un adversaire Irès supérieur eu nombre.
A largement contribué par son esprit de
sacrifie»; et ses brillantes qualités guer-
rières, à rétablir le front conlre lequel les
efforts d., l'assaillant sont, venus lillilk-
ment écholler ».
« liataillon tuagnifhpie »pii, sous l'énor-
pl«pie commandement du chef «le bataillon
Ilippeau. s'est signalé au cours des opé-
rations du 2X aoilt 11M8, par son mordant,
sa vigueur, sa ténacité et le bel esprit de
Baerilii-e «lui l'anime.
» Ce 2 septembre, malgré des feux nour-
ris de mitrailleuses qui h- prémunit dl
liane et de front, il emporte de liante lutt<>
les organisations du village Sorny, y fait plus ri.' 'L'on prisonniers l"
s'y maintient malgrtj de violentes coiilre-
nttaipics.
Il J.,' lt septembre, poursuivant un effort
qui ne s'était pas démenti depuis deux
jours, il s'élance, à l'ai laque des posiiions
ennemies solidement tenues ; dans un
élan superbe, irrésistible, il submerge tout
un système de tranchées fortement organi-
sées ef défendues par les meilleures trou-
pes ennemies, fait ytlus de 200 prisonniers
et caplure 1111 énorme matériel ».
Je vous ni tracé à grands traits l'histn-
rien du 12° bataillon. Je n'aurais garde
rt't.ublier les services rendus par les artil-
leurs malgaches dont le nombre atteignait
IX.000 au moment de l'Armistice. Les nom-
breuses citations obtenues par ces derniers
montrent surabondamment "ni', tout
comme les Tirailleurs, ils ont fait vaillam-
ment leur devoir.
Messieurs, après avoir exalte devant
vous la conduite héroïtpie de tous ces bra-
ves, je ne puis m'empêcher. «>n terminant,
d'évoquer le souvenir du chef illustre qui
fut le pacificateur et l'organisaient- de la
Claude lie avant d'être le sauveur de
Paris ; j'ai nommé 1«^ Maréchal Calliéni.
Neuf années de Son administration
avaient fait de Madagascar une mngnilique
colonie, neuf années durant lesquelles il
avait développé à un très haut d<'<,nv
l'Assistance médicale et l'Instruction,
c'est-à-dire les deux points esssentiels
qui sonl i'i la base de noir»1 politique eo-
tn))i:))f.
Calliéni a tracé la voie à d'éniinents
successeurs. Ai-tuellenient. dans T'envie
répnralri<-e de 1 il paix, la France n'oublie
pas la solidarité »pii. ilurant les h'nrts
Cruelles «li1 la guerre, s'est S(-ellee enfiv
elle et ses protégés indigènes.
C'est celle '1'11\'1'(' essentiellement civi-
lisatrice «pie poursuit le Couverneur Céne-
ral Olivier, lequel pivside si brillamment
aux destinées de Madagascar..T»' suis heu-
reux «le saisir l'occasion île cette palrioli-
que cérémonie pour adivsser à la popula-
tion de la Ciiande Ile. le témoignage de
profonde gratitude du ( îouverticmenl de
la République.
Tirailliairs malgaches terre de Franc»1, après l'avoir arrosée «le
voire sang pour la caus«> (le la Justice et.
de la T.iherté. nous ci>nscvverons pe use-
nii'iil votre souvenir.
Ce monument perpéhmra la mémoire de
vos hauts faits. tandis que là-bas. (lnl'
volie pays natal, vos familles eS vus vil-
lages honorent les pierres ces qui
r;)pp<'U'']''int à jamais votre sacrifice con-
senti aviv tant d'abnégaliou à votre ic>u-
V"lle el grande pairie.
Après la cérémonie, une compagnie de tirail.
leurs malgaches a défilé devant le monument.
-
M. A. R. Fontaine rejoint l'Indochine
–0-0–
M. A.-U. Fontaine. préMdiuit du Conseil
d'administration de la Six iete des Distille-
ries d'Indochine, et Mme A.-R.F'-'nq Il i t It P rt l' i..; hier soir pour Marseille, où ils
sYnnbai «nient aujourd'hui à boni du Paul-
FeCitt. Une «piarantaiae «lt^ personnalités co-
loniah's ont adressi' à la gMie leurs souhaits
à M. A.-U. Fontanii' «lont le voyage pro-
longera pi-«pi'en mai prochain ~ur la Chine
et ie Japon.
.--
1/exode de la race noire
--0-0-
M. Hctlicka, anthropoloRiste américain, a
déclaré au Muséum de Washington que dans
la région de Kachmir (vallée de t' Indus), il a
trouvé des traces du passage de la race noire
et qu'il croit pouvoir indiquer la route suivie à
travers les Indes par les noirs venus <1 Alriquc
et qui allèrent s'implanter aux Philippines.
éJB. aiaiAlLxdi A UUNltMtJb JEUDI SOIH, 22 OCTOBRE 1925.
1 1 di 0
Les Annales Coloniales
d - d -s %0 - if d à1
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR LES ANNALES COLONIALES* SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Le» Annonce» eiRédame»»ont reçue» aux Bureaux JuJmÊfnmleiémuk» Agence» JePuhikiti
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RétoetiM et AtaiiitUtUn : 34, Rut du Mont-Ttllbor, PARtS-1* TétyktM : LOOftI MM
- ----- -- - -
Un aD a mois 1 aaoi8
M u wwUai ~<'~<-e et Co~nM~ M < 45 25 t
ABONNEMENTS ̃ France et Colonie*. 80 > 45 t 25 9
mmtwé e Etranger 120» 85. 311 a
On l'tboom dut tous lei Burwas de poste et clan les principaux librairie -
les MKMS amais its IIls CMÉMX
Le journal de la Marine Marchande et des
voies navigables publiait, il y a quelques jours,
une étude fort intéressante sur : Le marché an-
glais des bois coloniaux et les frets au départ
des colonies françaises.
Après avoir rappelé que les deux grands
ports du Royaume-Uni sont les deux grands
marchés anglais de bois coloniaux, l' auteur
M. de Bercegol, secrétaire de l'attaché com-
mercial de France en Grande-Bretagne, montre
l'importance de ces marchés de Londres et de
Liverpool ; on peut s' en rendre compte par le
tableau suivant qui donne les statistiques doua-
nières pour 1923 :
bois en Liois scié
Essence grume Valeur et débita Valeur
(pieds cubes) (£.) (pieds cubes) ( £ .)
- - - -
Acajou 2.878.3W 887.447 1.516.333 580.772
Teok 423.603 lôfi.717 1.230.311 G23.070
Noyer. 30.804 8.751 370.352 170.(W7
Autres 1.57,>.59<> 408.215 10J7'*.0.« 2.380.721
(chônc non compris)
Soit un total général de 11.753.694 pieds
cubes représentant 2.794.936 £ Tout cela,
ou à peu près, passe par Liverpool et Londres,
le premier port étant, à ce point de vue, plus
important que le second, le premier recevant de
r Amérique, le second de l'Océan Indien.
Quelles sont les essences les plus deman-
dées ? Incontestablement l' acajou, soit en
grume, soit scié, tient la première place.
L'Afrique Occidentale Française occupe ici
une place honorable ; en 1923, elle a exporté
936.698 pieds cubes, ce qui représente une
valeur de 214.646 £. Résultat appréciable
sans contredit. La Nigéria britannique, qui
comprend la partie anglaise du Cameroum. a
envoyé une quantité inférieure en pieds cubes
soit 708.696 pour une valeur un peu supérieure,
soit 214.8% £ Le prix des acajous est donc
plus élevé que ceux de notre A. O. F. C'est
l'acajou en billes équairies que le marché an-
glais préfère à l'acajou en grume, lequel exige
pour l'exploitation et le transport des capitaux
plus considérables.
L Afrique Occidentale Française figure à un
ping très honorable parmi les pays coloniaux
exportateurs de noyer. En 1923. sur les 36.804
pieds cubes de noyer en grume arrivés aux mar-
chés coloniaux d'Angleterre, 28.548 prove-
naient de l'A.O.F., et sur 8.751 £ , valeur de
cette importation, la part de l'A. O. F. était
de 5.713 £ Il faut ajouter que l'emploi du
Black Bean, substitut du noyer, se développe
en ébénisterie.
Pas de chiffres à part pour l'iroko (ou Afri-
can Teak) dans les statistiques fournies par les
douanes anglaises ; pas de mention spéciale
pour l'okoumé. Cela prouve que les importa-
tions de ces essences ne méritaient pas d'être in-
diquées en dehors des chiffres généraux. Pour-
tant, les arrivages du bois d'okoumé sont allés
en augmentant depuis 1923, dans le port de
Liverpool, les ventes ont été faites par march és
fermes 1 livrer, les livraisons ont eu lieu, les
stocks ne se sont accrus que faiblement ; c'est
le contraire à Londres probablement, dit-on,
parce que les stocks de 1923 étaient largement
suffisants.
Les marchés anglais acceptent volontiers les
beaux lots de palissandre, mais non les lots de
qualité moyenne et inférieures, lesquels sont
difficiles à écouler; il en est de même pour le
lignium vitœ dont seules les qualités supérieures
cont demandées, et aussi pour les cèdres qu'on
n'accepte que dans les mêmes conditions ;
l'ébène aussi.
A Londres et à Liverpool il y a des débou-
chés pour les buis de Turquie, de Perse,
d'Afrique et de l'Amérique Centrale, pour le
buis de Ceylan, pour le padouk qui vient des
îles Audamon, golfe de Bengale, pour le pa-
douk de Birmanie et pour celui d'Afrique (pro-
bablement le même qui porte un nom scienti-
fique invraisemblable et qu'on rencontre dans
nos colonies du Gabon et du Cameroun).
Quelles sont les lignes qui desservent les
centres coloniaux d'exportation des bois ?
L'Angleterre est reliée à l'Afrique Occi-
dentale et à la Côte d'Ivoire par les lignes de
la -- Compagnie - Elder -- Dempster ; par les Ch ar-
geurs Kéunis ; par la Compagnie Venturè
Weir. Celle-ci transborde au Havre ou à
Anvers les marchandises venues d'Afrique à
destination d'Angleterre ; elle n'a pas de tarif
arrêté ; elle traite par affrétement de navires ;
la seconde transborde au Havre, et les frets
sont cotés au port d'embarquement ; la pre-
mière offre sur paquebot des frets de 55 shil-
lings environ par tonne poids, des ports situés
entre Dakar et Douala à Liverpool, et de 60
shillings environ par tonne poids des ports si-
tués entre Douala et Loanda.
Les Chargeurs Réunis mettent en communi-
cation le Congo et les marchés anglais, avec
transbordement au Havre ; les taux des frets
sont coté s à Paris. --
Les Messageries Maritimes mettent en rela-
tion Madagascar et l' Angleterre, avec trans-
bordement à Marseille ; la Compagnie Ha-
vraise Péninsulaire avec transbordement au
Havre ; la Clare Line assure un service direct
entre l'Angleterre et Madagascar ; de Mada-
gascar à Liverpool, le fret des trois Compa-
gnies est de 45 shillings par tonne poids.
Les Messageries Maritimes et les Chargeurs
Réunis relient l'Indochine à l' Angleterre avec
transbordement au Havre ; le prix du fret est
d'environ 300 francs par tonne de 1.000 kilos.
La Compagnie Générale Transatlantique
assure les relations de la Guyane Française
avec l'Angleterre, et transborde à Saint-Nazai-
re : les taux de fret sont cotés à Paris.
Tels sont les renseignements que je puise
dans l'étude de M. de Bercegol, et que j" ai cru
devoir intéresser* les lecteurs des Annales Co-
loniales, auxquels nous avons si souvent montré
le rôle essentiel de la marine marchande dans
les questions coloniales. Il y aurait un certain
nomore de réflexions à fai re sur ces nombres et
sur ces faits. Nous en avons déjà présenté quel-
ques-unes en d'autres circonstances. Les deux
grands marchés de bois coloniaux sont désor-
mais, peut-on dire, les marchés uniques en
Angleterre. A peine si les autres ports du
Royaume-Uni reçoivent des quantités insigni-
fiantes de bois, sauf peut-être Hull que la
Compagnie Eider Dempster relie par ses car-
gos à la Côte d'Ivoire. Au fond, la concentra*
tion est faite et bien faite. Le grand nombre
des lignes de navigation qui aboutissent à ces
deux ports leur assure des facilités de fret qu'on
irait vainement chercher ailleurs ; aussi sont-ils
à la fois ports de réception et de distribution ;
c'est de là que sont répartis les bois coloniaux
vers les points où ils seront utilisés, et on les
y achemine en prenant les lignes de cabotage.
puis, autant que possible, par voie d'eau, et, à
défaut, par voie de terre. Glascow a reçu, l'an
dernier, en transit, 68.552 tonnes de bois colo-
niaux, provenant de Londres et de Liverpool.
Ces deux centres, constitués dans les deux
grands ports de l' Angleterre. contribuent, pour
une large part, à sa prospérité commerciale et
au développement de son activité maritime,
par le fait que les bois coloniaux y sont attirés
des quatre coins de l'univers.
Mario Roustan,
Sénateur de l'Hérault, vice-président
de la Commission sénatoriale des Co-
lonies, Secrétaire général du Groupe
viticole.
MM. Varenne et Antonetti
ol Lyon
o-o
C'est pour In Chujiibic de Commerce de
Lyon une tradition de recevoir, à leur pas-
sage dans celte ville, les Gouverneurs lié.
néraux des Colonies.
Connue nous l'avons annoncé, mardi ma-
tin, a eu lieu une longue séance, à J&quello
assistaient MM. Varennc, gouverneur gé-
néral de l'indocihine, et AIltonetti, gouver-
neur général de l'Afrique équatoriale fran-
çaise..
A midi, la Chambre de Commerce a offert
un déjeuner aux deux gouverneurs géné-
raux, qui étaient accompagnés de MM. Her*
riot ; Garnier, directeur de l'Agence écono-
mique de l'Indochine à Paris ; Mirabel,
directeur de l'Agence économique de l'Afri-
que équatoriale française ; Trillat, Chef de
Cabinet de M. Varenne ; du préfet du Rhô-
ne ; des sénateurs et députés du départe-
ment et d'un ghind nombre de personna-
lités lyonnaises.
Au dessert, M. Pradol, président de la
C;llfuutH'c de (jomimerce, o évoqué le rôle
des Lyonnais dans le développement de nos
colonies et tplus particulièrement en Indo-
Chine, où ils ont eu l'heurcuse idée de per-
fectionner la sériciculture. U a insisté pour
la création, auprès du gouvernement de
l'Indochine, d'une commission mixte de sé-
riciculture, qui comprendrait des représen-
tants de l'administration, des représentants
des services agricoles et des délégués des
industriels techniciens.
S'adressant à M. Antonetti, M. Prade.1 n
"rappelé l'existence à Lyon d'un Office êco,
nomique de l'Afi'ique équatoriale française
tl il a sondinité que Lyon puisse devenir un
marché et imftme un centre de stockage de
bois coloniaux, qui sont jusqu'ici achetés
par il'étrmgel' et qui nons en reviennent
pour les besoins de noire cnnsommntion.
M. Antonetti, répondant à M. Pradol,
montra que trAfrique équatoriale française
connaîtra une ère de prospérité le jour où
sera achevé Je ohornin de fer commencé par
M. Augagneur et où les Français compren-
dront eomlbien rapport. de capitaux et d'ac-
tivité peut lui être profitable.
A son tour, M. Varenne remercia la
Chambre de Commerce de sa somptueuse
réception. Il déclara qu'il ferait son profit
de tontes les réclamations et suggestions
qui lui ont été présentées par les Lyonnais,
ne désirant négliger on Indochine aucun
des intérêts métropolitnins.
« Mais, dit-il, l'œuvre que je vais accom-
plir Ill-bus, au nom du gouvernement, n
surtout un caractère politique. Les peuples
asiatiques, depuis longtemps endormis
dans une civilisation millénaire, se sont ré-
veillés au contact, de rEurojpe et de la
France pour laquelle ils sont venus com-
battre et pour laquelle fis ont travaillé pen-
dant la grande guerre. Ils veulent, être eux-
mêmes et, de til, entre eux et noue, des
malentendus et des mécontentements qui
pourraient devenir graves.
« Certes, l'Indochine n'est pas prête, à
secouer le jotig français car il n'y a pas
joug et même, elle apprécie la. collabo-
ration de la métropole ; mais enfin, nous
devons tenir compte de cette situation para- '1
doxale de quinze mille Européens, essayant
d'entraîner à la civilisation occidentale
vingt millions d'indigènes.
« C'est donc une politique de conciliai ion,
autant qu'une politique d'éducation que
nous devons poursuivre. Nous ne pouvons
ni assimiler ni naturaliser ces millions
d'asiatiques ; nous pouvons, tout au plus,
les guider dans l'exploitation de leurs ri-
chesses et vers un statut politique qui per-
mette la collaboration av ceux qu'on
appelait jadis les colonisateurs.
« Il ne convient donc pas d'éveiller des
espérances qu'on ne pourrait satisfaire ; il
faut moins promettre, pour tenir davan-
tage La France, conclut 1. Varenne, doit
allier le tact et la mésure à l'audace et à la
générosité. »
Nice. et les colonies 1
A
Le Congrès radical et radical.
socialiste qui vient de se tenir à
Nice n'a tas abordé l'examen du
problème colonial. Je pense que c'est là une
erreur pour un grand Parti politique, qui est
aussi un grand Parti de Gouvernement.
Sans doute, des questions d'un 'e actl/alité
plus immédiate et que la prochaine ren-
trée des Chambres rendait plus brûlantes
dominaient légitimement les préoccupations
des congressistes : assainissement financier,
pactes de Locarno, collaboration socialiste.
Hiles ont donné lieu à des débats dune am-
pleur impressionnante. parfois même dramel-
tique. Mais les Colonies sont trop étroitement
mêlées, depuis la guerre, à la vie nationale,
pour que le Parti radical et radical-socialiste
ne trouve dans ses assises annuelles l'occa-
sion d'instituer sur les principes de notre po-
litique coloniale et sur les événements qui les
éclairent une discussion approfondie, de for-
muler en cette matière sa doctrine et de la
confronter avec les faits.
Cette doctrine, après des années stériles de
préventions ou de réserve à l'égard de fœuVTe
d'expansion coloniale, il la possède désor-
mais. Elle a été construite, éprouvée par des
hommes qu'elle a le droit de revendiquer :
les Paul Bert, les Tanessan, les Sarrallt, les
Maurice Long. Le Parti radical et radi-
cal-socialiste porte cette solidarité - qui
oblige.
J'aurais souhaité notamment qu'il prît po-
silioll, en pleine clarté, sur la question du
marchandage de nos Colonies soulevée au
cours des récentes sessions des Conseils gé-
néraux dans certaines assemble es départe-
mentales. J'aurais aimé qu'il déclarât que la
France ne pouvait, sans déshonneur, pour se
libérer de ses dettes, accepter
leurs populations à ses créanciers.
T1 attention était ailleurs.
FNicitons-nolls du moins - y voyant peut-
être une indication, en tous cas une garantie
- de la présence de notre ami Accambray
dans le Bureau du Comité Exécutif. Les co-
loniaux savent qu'ils peuvent compter sur sa
vigilance.
Augutte Brunet
Député de la Héunion.
-000
M. Laden Saint renhe à Turis
Revenu ide Grenoble, M. Lucien Saint,
Résident Général en Tunisie, a quitté Pa-
ris mardi soir, îi 8 h. 35, par la gare de
Lyon.
Il est accompagné de Mme Saint et de
MM. Catat, son chef de cabinet, et Voisard,
son secrétaire particulier.
M. Saint a été salué sur le quai de la
gare par MM. Ponsot, directeur des bureaux
de l'Afrique au ministère des Affaires étran-
gères; Pelletier, vice-président du grand
Conseil de la régence; M. Geoffroy-Saint-
Hilaire, directeur de l'Office de la Tunisie,
et diverses autres personnalités.
M. Lucien Saint est arrivé à Marseille
hier matin, à 10 heures, venant de Paris.
Il était accompagné de Mme Lucien Saint.
Le Résident Général en Tunisie s'est rendu
à bord du transatlantique Gêncral-Chanzy
qui est parti à midi pour Tunis.
Les Américains
sur la Côte Occidentale d'Afrique
0-0
La Compagnie organisée par M. Firestone, de
New-York, pour combattre le monopole britan-
niquè du caoutchouc a signé un contrat pour la
construction d'un port à Monrovia, en Libéria,
et obtenu du Gouvernement libérien le droit de
choisir 1 million d'acres convenables pour la cul-
ture La concession est donnée pour une durée de
99 années. La Compagnie a l'intention de dé-
penser 100 millions de dollars et d'employer un
nombreux -- personnel -- d'indigènes - et de blancs.
La main-d' œuvre en Libéria est moins chère
que celle de Malaisie. On escompte qu' avec le
temps, la Libéria parviendra à fournir 250.000
tonnes de caoutchouc par an, soit plus de la
moitié de la production mondiale actuelle. Les
projets que la Compagnie avait d'installer une
industrie similaire aux Philippines ont échoué
par suite de l'opposition des politiciens locaux;
en revanche, elle va commencer des essais de
plantation d'arbres au Mexique.
A la dernière assemblée de la Harrison and
Crosfield, le président s'est contenté de dire à
ce sujet : « Les projets américains sont suivis
avec intérêt, et ils ne se bornent pas au Libé-
ria. »
Il existe déjà, d'ailleurs, de grosses firmes
américaines déjà insjallées à la Cote d'Ivoire.
et nous savons aussi que c'est une entreprise
américaine qui a jeté les bases d'un projet de
construction du chemin de fer de la Sassandra.
Cet appoint ifnancier peut aider au dévelop-
pement de certaines de nos colonies, mais il faut
se borner sous peine de menacer l'indépendance
de nos possessions.
Départ de M. A. Varenne
-0-0--
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine, et Mme Varenne, se
sont embarqués aujourd'hui à Marseille, à
bord du Paul-lecat.
Un p;rand nombre de personnalités ont
été saluer le Gouverneur Général au quai
d'embarquement, notamment le Préfet et
M. de Sahoulin, Directeur Général de la
Compagnie des Messageries Maritimes.
A LA CHAMBRE
00
Commission des Finances
La Commission des Finances de la Cham-
bre, réunie sous la présidence de M. Malvy,
a entendu M. Painlevé, président du Con-
seill, ministre de la Guerre, sur les crédits
du Maroc et de la Syrie.
En ce qui concerne le Maroc, M. Pain-
levé a tout d'abord fourni des explications
sur k'8 dépenses résultant des opérations
en cours et il a fait connaître qu'il dépose-
rait dès la rentra des Chambres un projet
de crédits supplémentaires destiné a régu-
lariser les crédits ouverts par décrets au
cours des vacances parlementaires.
I^e président du Conseil a donné ensuite
des indications sur les effectifs engagés el
les pertes subies.
M. Patin levé a ajouté qu'on pouvait dire
que les résultats des dernières opérations
militaire permettaient désormais d'envisa-
ger lu situation générale avec lu plus grande
confiance
M. Painlevé a donné ensuite des rensei-
gnomenls sur les dépenses nécessitées par
l'exercice du mandat français en Syrie. Ses
indications statistiques ont également porté
sur les effectifs cmgagfs, ainsi que sur les
- pertes. Il a conolu, en réponse aux obser-
vations présentées à l'occasion de l'cxcr.
cice de ce mandat, que le Lmt du Gouverne-
ment était avant, tout d*; rétablir l'ordre en
Syrie avec le minimum d'efforts, résultat
qui pourrait »Mre atteint, 4uloti lui, dans un
dé>!ai relativement courl.
Le projet de
trée des Chambres, s'élève ù fîiO millions,
Notons qu'un crédit de I1U) millions a
M'jil été voté pour le .Maroc, au Parlement,
en juillet dernier. D'autre part. iOn millions
de matériel pris dans les différents régi-
ments mélropnliliiins ont été transportés
sur !e terri loi ne marocain.
M Painlevé a donné sur nos perles les
chiffres suivants :
Au Maroc, il y a eu. jusqu'au 31 juillet,
lues, ô.lîOi blessés. Du 1,r aoOt au 15
octobre, il y a ou 801 tués et 2.991 blessés.
.Sur (•<• t'olul de K0| morts, il y il. Fran-
çais de la métropole.
Fn Syrie, du ltr janvier au 15 juillet 10?i>,
il y a eu .'10 tués ou disparus. Du 15 [juillet
au 1") octobre, on comptait 585 tués ou dis-
parus.
Voici, d'ailleurs, le détail de nos nertes
en Syrie, depuis l'altribuition clu mandat :
11H?0 : 2 «S1W tués, blessés ou disparus ;
1021 : 2.(XK' : I0?2 : 1.U30 ; 1021 : 298 ; 102i :
MO.
Les dépenses pour la Syrie ont été, de
1200 h 102i, de 2 milliards W2 millions.
M. nenaudel a réclamé le transfert de la
question ù la S. 1). X. M. Piiinlevé opposa
à celte suggestion des raisons juridiques.
M. Steeg est parti pour le Maroc
0-0-
Plusieurs centaines de personnes, hom-
me» politiques et amis, ont fait une ova-
tion sympathique à M. Steeg mardi soir,
lors de son départ à la gaire d'Orsay.
(Quelques instniils avant 1i. T>0, le Ré-
sident général au Maroc est arrivé avec M
Painlevé, président du Conseil et M. Laval,
minisire îles Travaux publics
M. Steeg est arrivé à bordeaux hier Inn-
tin à sept heures. Il actcsatuusur'c
quai de la gare par M. Arnault, le très
distingué el très sympathique préfet de in
Cit-ondc ; MM. Maillie, commissaire spé-
sial, et Yignolles, commissaire central.
Après s'élre reposé un instant dans l'hiVel
particulier du préfet, le résident général
au Maroc est parti en auto pour Castillon,
où il a déjeuné chez des amis.
M. Steeg est rentre a lJordeaux uans la
soirét. 11 s'est embarqué ce matin sur le
eonlre-toppillleur .l!/(I"¡I'n, qui l'a conduit
sur le 'cuirassé Yoltuirc., mouillé au Verdon.
C'est le Vol la iv<' qui transporte à Casablan-
ca, 011 il est attendu dimanche, le nouveau
résident général au Maroc.
Au moment de quitter Bordeaux, M.
Steeg a l'ait à un de nos confrères du
« Polit Journal » les déclarations suivan-
tes:
« Ce que j'apporte 'au Maroc, en dehors de
tout préjugé et de tout parti pris, c'est une
méthode et une ligne de conduite.
« Ma méthode, vouis l,a connaissez, puisque
vous portefc un intérêt spécial aux choses co-
loniales. C'est colle, que j'ai mise à l'épreuve
en Algérie.
« EUe consiste, avant wut, à considérer les
questions en ellos-mèmes et sur place, siuis
aucun sacrifice aux idées toutes faites ; à en
dégager les principbs essentiels, et a les situer
les unes vis-à-vis des autres dans l'outre né-
cessaire.
« Un pays comme le Maroc a des besoins
précis et immédiats. Ces besoins sont divers
selon les régions. Ils ont une hiérarchie. J'en-
tonds donner aux questions qu'ils comportent
des solutions réfléchies, coordonnées dans la
mesure du possible, et susceptibles de prendre
ipar là mÔllw leur maximum d'efllcacité. Ces
solutions, à leur tour, devront s'intégrer duns
un programme plus vaste dont da conception
vienne s'harmoniser avec les exigences domi-
nantes du développement général du pays.
« Une œuvre d'organisation comme edile qn.
nous incombe est une tâche de longue baleine.
Elle vise encore plus a assurer l'axenir que le
présent, et pour bien dire, à assurer l'avenir
par le présent. Il faut savoir faire grand el
redouter d'étriquer son effort. Mais la gran-
deur en pareille matière tient surtout a la lar-
geur des conceptions, a la fermeté des direc-
tives, A l'esprit pratique qui les anime.
« Quant à ma ligne de conduite, elle fflt ins-
crite dans la nature môme du pays où. d'ac-
cord avec le souverain l'tnnnl, la France
doit exercer sa mission protectrice. Il
,--.------
Le Sud-Oranais est calme
Au Ministère de la (îuerre, on affirme
qu'une nouvelle suivant laquelle un soulè-
vement se serait produit dans le Sud-
Oranais, ne repose sur aucun fondement
el que le (îouvornour général de l'Algérie
n'a transmis aucune dépêche relative à de
lois faits.
Aux morts de Madagascar
0000
L' inauguration du monument élevé à la mé-
moire des tirailleurs malgaches morts pour la
France pendant la Grande Guerre a eu lieu au
Jardin colonial de Nogent-sur-Marne, sous la
présidence de M. André Hesse, ministre des
Colonies, entouré de M. Gaston Joseph, Gou-
verneur des Colonies, chef du Cabinet ; du
commandant breveté Gillier, officier d'ordon-
nance du ministre ; de M. Le Cesne, Prési-
dent de l'Union coloniale; MM. Victor Au-
gagneur et Auguste Brunet, anciens Gouver-
neurs Généraux de Madagascar ; Saurin, Char-
les Regismanset, Général Peltier, directeurs au
Ministère des Colonies ; les Généraux Charpy,
Pasey et Claudel ; le médecin-inspecteur Emi-
ly, le capitaine André, officier d'ordonnance du
Ministre de la Guerre, représentant M. Paul
Painlevé ; Bouju, préfet de la Seine ; Gourdon,
président du « Souvenir indochinois » ; Nou-
vion, administrateur-directeur de la Banque de
l'Afrique Occidentale ; Legrand, directeur de
la Compagnie Générale des Colonies ; de Sa.
boulin, directeur général des Messageries Mari-
times ; Pelletier, directeur de l'Agence Econo-
mique de Madagascar ; Germenot. administra-
teur en chef des Colonies ; Prudhomme. direc-
teur du Jardin colonial ; Diagne, Lassalle, Lau-
tier, députés ; Guillaume Grandidier, explora-
teur ; De La Motte Saint-Pierre, colons de
Madagascar ; Général Jung, directeur des
Troupes Coloniales ; des délégués de Mada-
gascar et dépendances au Consei l Supérieur des
Colonies ; de nombreux parlementaires et fonc-
tionnaires du Ministère des Colonies ; des délé-
gations de tirailleurs et artilleurs malgaches.
Ce monument, constitué par une stèle en gra-
nit. est placé à I entrée du parc de l'Institut
d'Agronomie coloniale.
Par une heureuse inspiration de l' artiste, le
sculpteur André Le Roy, qui en conçut le plan
et en assura l'exécution, tout, dans ce monu-
ment, évoque la Grande lie de l'Océan Indien.
Il rappelle les masses granitiques d'Emyrne
et du Betsiléo, les dalles circulaires qui défen-
daient autrefois l'entrée des villages du centre
de l'île, les pierres dressées, comparables à nos
vieux menhirs bretons, par lesquelles les Mal-
gaches tiennent à perpétuer le souvenir de tous
les événements importants. Le monument est
couronné par un « Voromahery » de bronze.
Cet oiseau sacré des Hovas, sorte d'épervier,
planait à Tananarive, au-dessus du Palais des
souverains malgaches.
Au sornmet, ce fier « Voromahery o, avec
ses ailes déployées, c'est bien le symbole de la
force, de la témérité, de la constance et du
courage du peuple malgache.
Des divers côtés sont ciselés des dessins,
des sculptures figurent les arts malgaches. Tout
cet ensemble très harmonieux concourt à rappe-
ler la Grande lie.
M. Le Cesne, après avoir salué le ministre,
a relaté comment naquit et fut réalisée l'idée
clu Monument élevé à la mémoire des Malga-
ches morts pour la France.
Elle est due à des tirailleurs malgaches, bles-
sés ou malades, qui se trouvaient encore dans
les hôpitaux de Saint-Raphaël et de Fréjus, en
juin 1919, et allaient être rapatriés à Madagas-
car. Avant que de rentrer dans leur pays, ils
eurent l'idée d' un monument qui perpétuerait,
sur la terre de France, le souvenir de leurs ca-
marades, très nombreux, tombés durant la
guerre. Cette pensée leur était spontanément
venue, car les Malgaches ont à un très haut
point le respect de leurs ancêtres et le souvenir
de leurs morts.
M. Prudhomme, directeur du Jardin colonial,
relata la participation de Madagascar à la Dé-
fense nationale, puis M. Andriomanc, au nom
de ses compatriotes, prit la parole pour saluer
ses frères morts pour la France.
M. André Hesse reçut alors le monument
au nom du Gouvernement et prononça l' allocu-
tion suivante :
Discours de M. André Hesse
Messieurs,
(x! 11 est ipas sans un ̃senlinient de pru-
foiide éiiiolion, mais également de lierté,
que je viens présidiei- l'inauguration do ce
imuiuni 'iit élevé dans le jardin colonial a
la mémoire de.s tirailleurs malgaches tom-
bés glorieusement pour 'la brance.
Sentiment de profonde émotion, en son-
geant aux nombreux enfants dq Madagas-
car morts liéroïqucnieiit [u»>ur noire pays ;
senlinient de lierlé, en râtelant que 10
nuillo engagés vdlionlaires malgaches accou-
rurent pour défendre lad-Vance injustement
al laquée, -iO mille repréja niants de la popu-
lation de la. |Cran«lie Me entrée il<'puis vingt
ans à peine «Pans la famille française, et «pli
déjà aimait assez la Franco 'pour lui don-
ner (le uienilleur de ses enfants.
M l/j l'.esne, préisidienl du Comité d'As-
sistance ian\ Troupes noires, nous a lait
connaître l'initiative de ce monument. Ce
furent des (tirailleurs malgaches
leurs camarades «liisparus. .,
Celle idée touchante >a pu être réalisée
,!:ri'CI au dévouement de MM. Le C.esne.
l'égard, Prud'homme, llernaul et de tous
les'membres «lu CoiniltV 1/oMivre si «>rigi-
nale. due aux ;lalenls .de (Taivbilocte 1-e Hllv
cl du sculpteur Sanclnv. attestera, «pie des
milliers de mail gâches aimèrent, assez, la
France pour sacrifier spontanément et
• ibrenn'nt 'leur vie pour (die.
L(.s premiers contingents malgache.*
arrivent en France on lf)ir> : kl plupart «h^s
indigènes sont d'alvord iv,partis comme tra-
vailleurs. Cependant, 'nombreux sont ceux
«pli demandent a se hallre ; on aecèdo bien-
tôt à tour désir.
Un bntniiillon de marche malgache est
( iinsl il né à Sainl-Haphaël lt1 lor novembre
lllIC» : ni porte le titre «le 12° bataillon. 11
débarque sur le front en avril 1917 et reçoit
le baptême du feu ail ChemÏIl-des-Dames,
ou il a l'honneur d'être cité fi l'ordre de la
;.. division d'infanterie edloniak; « pour lu.
valeur "JITIIJ¡;ive déployée au cours de la
dure journée* du 5 niai Il,
Ces lirailleiw's, d'aspect timide mais
pleins de dévouement et de Heurté, 'VOIlt,
avee d«.'s chefs 'llli ies ont instruits et
entraînés, qui les aiment (et savent les com-
mander, montrer des qualités d'ardeur el
de vaillance du soldat français.
Messieurs, devant ee monument, j'estime
qIJ. nour saluer tous les indigènes de Ma-
dlgél:.H'a,. tombés 1""11' notre drapeau, une
lIix doit sVIevor : cetlle du représentant du
'.ïouverniMnen'. «Hisant l«\s citations obtenues
par le bataillon malgache.
Ce sera Ile plus b«-l hommage que nous
puissions irendro a leur mémoire, hommage
nuqudl la t"THn('Á d toutes ses colonies
s'ullissellt pieusement.
« Imité indique de premier ordre. Sous
l«* commandement du Commandant (iroï-
ne, tombé glorieusement le .'Il IlIilÍ, puis
du capitaine adjudant-major nfligl/l'IlX,
n'a cessé de coinivittre en première ligne
pendant les opérations du 27 mai an î juin,
disputant le terrain avec une indomptable
énergie et sans souci des perles subies, à
un adversaire Irès supérieur eu nombre.
A largement contribué par son esprit de
sacrifie»; et ses brillantes qualités guer-
rières, à rétablir le front conlre lequel les
efforts d., l'assaillant sont, venus lillilk-
ment écholler ».
« liataillon tuagnifhpie »pii, sous l'énor-
pl«pie commandement du chef «le bataillon
Ilippeau. s'est signalé au cours des opé-
rations du 2X aoilt 11M8, par son mordant,
sa vigueur, sa ténacité et le bel esprit de
Baerilii-e «lui l'anime.
» Ce 2 septembre, malgré des feux nour-
ris de mitrailleuses qui h- prémunit dl
liane et de front, il emporte de liante lutt<>
les organisations du village Sorny, y fait plus ri.' 'L'on prisonniers l"
s'y maintient malgrtj de violentes coiilre-
nttaipics.
Il J.,' lt septembre, poursuivant un effort
qui ne s'était pas démenti depuis deux
jours, il s'élance, à l'ai laque des posiiions
ennemies solidement tenues ; dans un
élan superbe, irrésistible, il submerge tout
un système de tranchées fortement organi-
sées ef défendues par les meilleures trou-
pes ennemies, fait ytlus de 200 prisonniers
et caplure 1111 énorme matériel ».
Je vous ni tracé à grands traits l'histn-
rien du 12° bataillon. Je n'aurais garde
rt't.ublier les services rendus par les artil-
leurs malgaches dont le nombre atteignait
IX.000 au moment de l'Armistice. Les nom-
breuses citations obtenues par ces derniers
montrent surabondamment "ni', tout
comme les Tirailleurs, ils ont fait vaillam-
ment leur devoir.
Messieurs, après avoir exalte devant
vous la conduite héroïtpie de tous ces bra-
ves, je ne puis m'empêcher. «>n terminant,
d'évoquer le souvenir du chef illustre qui
fut le pacificateur et l'organisaient- de la
Claude lie avant d'être le sauveur de
Paris ; j'ai nommé 1«^ Maréchal Calliéni.
Neuf années de Son administration
avaient fait de Madagascar une mngnilique
colonie, neuf années durant lesquelles il
avait développé à un très haut d<'<,nv
l'Assistance médicale et l'Instruction,
c'est-à-dire les deux points esssentiels
qui sonl i'i la base de noir»1 politique eo-
tn))i:))f.
Calliéni a tracé la voie à d'éniinents
successeurs. Ai-tuellenient. dans T'envie
répnralri<-e de 1 il paix, la France n'oublie
pas la solidarité »pii. ilurant les h'nrts
Cruelles «li1 la guerre, s'est S(-ellee enfiv
elle et ses protégés indigènes.
C'est celle '1'11\'1'(' essentiellement civi-
lisatrice «pie poursuit le Couverneur Céne-
ral Olivier, lequel pivside si brillamment
aux destinées de Madagascar..T»' suis heu-
reux «le saisir l'occasion île cette palrioli-
que cérémonie pour adivsser à la popula-
tion de la Ciiande Ile. le témoignage de
profonde gratitude du ( îouverticmenl de
la République.
Tirailliairs malgaches
voire sang pour la caus«> (le la Justice et.
de la T.iherté. nous ci>nscvverons pe use-
nii'iil votre souvenir.
Ce monument perpéhmra la mémoire de
vos hauts faits. tandis que là-bas. (lnl'
volie pays natal, vos familles eS vus vil-
lages honorent les pierres ces qui
r;)pp<'U'']''int à jamais votre sacrifice con-
senti aviv tant d'abnégaliou à votre ic>u-
V"lle el grande pairie.
Après la cérémonie, une compagnie de tirail.
leurs malgaches a défilé devant le monument.
-
M. A. R. Fontaine rejoint l'Indochine
–0-0–
M. A.-U. Fontaine. préMdiuit du Conseil
d'administration de la Six iete des Distille-
ries d'Indochine, et Mme A.-R.F'-'n
sYnnbai «nient aujourd'hui à boni du Paul-
FeCitt. Une «piarantaiae «lt^ personnalités co-
loniah's ont adressi' à la gMie leurs souhaits
à M. A.-U. Fontanii' «lont le voyage pro-
longera pi-«pi'en mai prochain ~ur la Chine
et ie Japon.
.--
1/exode de la race noire
--0-0-
M. Hctlicka, anthropoloRiste américain, a
déclaré au Muséum de Washington que dans
la région de Kachmir (vallée de t' Indus), il a
trouvé des traces du passage de la race noire
et qu'il croit pouvoir indiquer la route suivie à
travers les Indes par les noirs venus <1 Alriquc
et qui allèrent s'implanter aux Philippines.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 56.9%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 56.9%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6397005n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6397005n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6397005n/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6397005n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6397005n
Facebook
Twitter