Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 16 octobre 1925 16 octobre 1925
Description : 1925/10/16 (A26,N155). 1925/10/16 (A26,N155).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397002d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N° 153. - - -.- -. - -.- NUMCitO : aW LKNUMLb VENDREDI SOIH, 16 OCTOHRE 1905.
::"-"-"-"----'-'-----------'-L- - - _---- - .-. - -.- -..- _0-
1 ,V 1 -le i
Les Annales Coloniales
1 1- es nna es 1 i l
JOURNAL QUOTIDIEN t.
LES ARTICLES puauts PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Le» Annonce» et Réclames aont reçues aux Bureaux èajmimaletdan» tu Agence» éePuWctté
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Réfatto et AdmiiiitralM* : 34, Rue du M ont-T Il.110., PAfclS-l" Têfkwe : LOIJfI. 19-17
Un au 6 mois 8 mois t
iHiintin Un an 6 mois S Mois
- j %-ance et Colonial. 80 1 45 > 25 »
SÊmewé ( 'range,., 120 » 6S 1 SA 1
OaicbMMdMMlowlwBarwndtpwteatckralMprMdMtti libraire*
L Afrique Occidentale Française
Ses principales sources de richesses
Si parler de la mise en valeur de nos co-
)onies est devenu un lieu commun, ce n'en
est pas un, à coup sûr, que d'exposer, même
sommairement, le tableau des magnifiques
ressources de toutes sortes qu'elles renfer-
ment, dont elles enrichissent la Métropole et
que tout Français moyen - pour employer
l'expression devenue courante - devrait
avoir à cœur de bien connaître.
Nous nous bornerons, dans le présent ar-
ticle, à puiser dans cette mine féconde que
représente notre beau domaine colonial afri-
cain, en arrêtant notre regard sur le groupe
des possessions qui constituent notre Afrique
Occidentale Françai se (A.O.F.). -
A elle seule, l'A.O.F. se développe sur
plus de 4 millions de kilomètres carrés et
çotnpte un peu moins de 13 millions d'habi-
tants, parmi lesquels près de 9.000 euro-
péens, Français pour la plupart.
Cette immense étendue de territoire, bai-
gnée sur plusieurs milliers de kilomètres, par
l'océan Atlantique, renferme des éléments
de production considérables dont le rende-
ment devient chaque jour pus élevé, grâce à
l'utilisation toujours plus grande des moyens
modernes de culture par les indigènes et
aussi par l'organisation méthodique, de plus
en plus développée, de la colonisation agri-
tole européenne.
Au nombre des principaux produits qui
constituent la grande richesse de l'A.O.F.,
les oléagineux : arachides, huile et amandes
'de palmes, occupent, sans conteste, le pre-
mier rang.
Ils représentent, en effet, en poids, envi-
ron 85 de l'exportation totale de l'A.O.F.
En la seule année 1922 - pour ne citer que
quelques chiffres 279.000 tonnes d'ara-
thides, représentant, sur place, une valeur
de 160 millions, furent exportées, et sur
cette quantité, 210.000 tonnes entrèrent en
France.
Or, en cette même années 1922, la con-
sommation totale de notre pays s'est élevée
à 450.000 tonnes. L'A.O.F. a donc pu four-
nir, à elle seule, presque la moitié des ara-
chides nécessaires à notre industrie. Y a-t-il
chiffres plus éloquents ?
En 1923 et 1924, la production s'est sen-
siblement accrue et, d'après les informations
les plus récentes, les différents ports du Sé-
négal ont pu expédier, pendant le premier
semestre @ de 1925, 290.000 tonnes de grai-
nes. Si l'on ajoute les stocks restant dans les
ports et dans les magasins, on peut prévoir
pour l'ensemble de l'année une augmenta-
tion sans précédent.
Encore faut-il remarquer que dans la
Haute Guinée et la Haute-Côte d'Ivoire
grosses contrées productrices l'arachide a
été, jusqu'ici, uniquement réservée à l'ali-
mentation des indigènes. Il n'est donc pas
douteux que, le jour prochain où les moyens
de communication par voie ferrée auront été
étendus à ces deux régions, les besoins de la
métropole pourront être largement satisfaits
sans qu'il soit besoin de faire appel à l'étran-
ger.
Les palmeraies de l'A.O.F. que l'on ren-
contre au Sénégal, en Guinée, mais surtout
dans la colonie de la Côte d'Ivoire et au Da-
homey, occupent une superficie de ï. y 50.000
hectares. On évalue à 105 millions le nom-
bre de palmiers en plein rapport qu'elles
renferment, et dont le rendement moyen
atteint annuellement 160.000 tonnes en
huile et 430.000 en fruits.
Il est vrai que, sur ces chiffres, 22.000
tonnes d'huile seulement, auquelles viennent
s'ajouter environ 60.000 tonnes d amandes,
sont dirigées sur la métropole. Chiffres bien
faibles par rapport non seulement aux quan-
tités produites, mais surtout aux immenses
étendues cultivées! Certes, mais il ne faut
pas oublier que, jusqu'ici, la production a
été limitée, par suite du mauvais entretien
des palmeraies et aussi de la préparation dé-
fectueuse de l'huile par les indigènes. Les
maisons métropolitaines ne méritent-elles
pas, hélas ! le même reproche !
Ajoutons, cependant, que la création
d'ateliers spéciaux et d'installations impor-
tantes pour le traitement du palmier et de
ées fruits est actuellement en bonne voie de
réalisation.
A côté des oléagineux qui sont et demeu-
reront incontestablement l'alinjent principal'
du commerce ouest-africain, l'A.O.F.
compte, encore, au nombre de ses belles ri-
chesses, les bois coloniaux et l'élevage.
Les bois coloniaux sont, même à l'heure
actuelle, peu connus en France. Et pourtant.
plusieurs de nos colonies possèdent d'immen-
ses ressources forestières dont l'étude a déjà
fait l'objet de maints exposés, sur lesquels il
sera intéressant de revenir quelque jour. No-
tons seulement que dans la seule Côte-
d'Ivoire, elles s'étendent sur plus de 100.000
kilomètres carrés.
En 1922, 84.000 mètres cubes d'acajou et
fie bois précieux furent livrés à l'exportation.
I.cs statistiques les pljis récentes mention-
nent, pour la période du 1er janvier au 31
jui11et 1925, une sortie de 44.400 mètres cu-
bes de bois {1'ébénisterie, et seulement Il.550
juillet 1925d, 'ébénisterie, et seulement 11.550
mètres cubes de bois, commun. Or, la forêt
comprend plus de 50 essences de bois diffé-
rents pouvant remplacer avantageusement
tous ceux employés, d'une façon générale,
dans la menuiserie, la charpente, l'ébénis-
tciie, etc.
Si l'on remarque, au surplus, que l'ex-
ploitation forestière peut être facilitée, du
fait de la proximité des fleuves, il est per-
mis de penser, que, dans très peu d'années,
la France pourra tirer de cette exploitation
la majeure partie des bois nécessaires à son
industrie.
Nous ne nous étendrons pas mais nous
ne pouvons la passer sous silence sur une
culture récemment importée en A.O. F. et
dont le développement prend chaque année
de plus grandes proportions : le cacao. Di-
sons seulement que les premières exporta-
tions de ce produit datent de 1900. Elles
s'élevaient alors au chiffre plus que modeste
de 55 kilogrammes. Or, au cours du premier
semestre de cette année, plus de 4.500 ton-
nes sont sorties de la colonie. L'accroisse-
ment rapide du chiffre de ces exportations
montre bien les espoirs que nous pouvons
fonder sur l'avenir du cacao en A.O.F.
Enfin, au nombre des ressources de notre
magnifique Dominion ouest-africain, il faut
ranger l'élevage.
Avant 1914, les exportations de bétail
atteignaient plusieurs millions. Suspendues
au cours ces années de guerre, elles n'ont
pas encore été reprises, à l'exception de
celles des bœufs. Cependant, les moutons,
chèvres, porcs, forment un cheptel considé-
rable, et lorsque l'industrie frigorifique se
sera développée en A.O. F., un appoint très
sérieux sera fourni *» -' ravitaillement de la
Métropole ; car l'élevage constituera, un
jour, sans conteste, une des richesses les
plus importantes et aussi les plus sûres de
cette belle possession. -
En conclusion de cette analyse sommaire
et nécessairement incomplète, et pour don-
ner une idée nette et précise du développe-
ment commercial de l'A.O. F., deux chiffres
doivent être cités et retenus : En 1892, le
mouvement commercial de cette colonie s'éle-
vait à 79 millions de francs ; en 1924, il a
dépassé un milliard. Le simple énoncé de ces
chiffres vraiment impressionnants ne coosti-
tue-t-il pas la meilleure réponse qui puisse
être faite aux détracteurs encore trop
nombreux de notre domaine colonial ?
Henri Michel,
Député des Basse-Alpes, membre de
la Commission des Colonies, vice-
président de la Commission de ta
Marine.
M. Hesse et-M. Varenne
au Lycée Michelet
--00--
M. Varenne, Gouverneur Général de
l'Indochine, et M. Despiqucs. proviseur du
lycée Michelet, ont présenté hier, à M. An-
dré Hesse, ministre des Colonies, les trente
élèves annamites qui sont cette année,
pensionnaires dans cet établissement.
En présence des jeunes Indochinois et de
leurs professeurs, réunis au parloir, le
Gouverneur et le proviseur ont souhaité la
bienvenue - au ministre, ancien élève du
lycée. M. Varenne a signalé a M. Anare
Hesse le louable effort de M. Despiques,
qui, renouvelant à Vanves l'expérience
qquui', il avait déjà faite au lycée d"Alger, a
réussi à gagner à la culture française de
jeunes indigènes, qui, grâce à leur intelli-
gence et à leur zèle, deviennent très vite
d'excellents élèves. Le ministre a félicité
le proviseur de contribuer à resserrer les
liens qui unissent la France à l'Indochine,
qui a su, pendant la guerre, nous prouver
son attachement et qui est appelée à jouer
un rôle de plus en plus important dans
notre expansion coloniale.
Au Congrès de Nice
0-0 -
Au cours du remarquable discours qu'il
vient de prononcer en ouvrant le Congrès du
Parti radical et radical-socialiste, M.
Edouard Herriot, président du parti, a af-
firmé que c'est l'évacuation de la Ruhr qui
nous a permis de soutenir au Maroc, au mo-
ment où nous subissions une agression in-
justifiée, la politique, raisonnable et con-
forme aux accords internationaux dont nous
attendons la solution d'une redoutable diffi-
culté.
Hommage à Roland Garros
- -00 à
La maquette du monument qui sera élevé
dans l'Ile de la Réunion à la mémoire de l'avia-
teur Roland Garros, commandé par le Comité
au sculpteur Forestier, sera exposée du 17 au
31 octobre. 152, boulevard Haussmann, à la
« Palette Française ».
Au Ministère des colonies
M. Calmés, inspecteur de police mobile,
au contrôle générait (tes services de recher-
ches judiciaires, Ù Paris, a été mis à la
disposition du ministère des Colonies
A la Mosquée de Paria
00
A la suite de l'inauguration du dispensaire
musulman à la Mosauée de Paris, S. M. le
Sultan du Maroc a chargé S. Exc. Ben Gha-
brit, ministre plénipotentiaire, de décorer M.
Paul Legrand, commissaire de police du Jar-
din des Plantes, officier de l'ordre du « Ouis-
sam Alaouite », et M. le Docteur Rondy, che-
valier du même ordre.
La vanille à Madagascar
-o--
Cette culture, exclusivement
pratiquée avant 1900 Par des plan-
teurs européens, est devenue depuis
une culture indigène, dont l importance
croît cJtaque année. Elle convient admirable.
ment d'ailleurs aux malgaches, les opéra-
tions étant peu pénibles. Par ailleurs, cette
culture et la préparation elle-même exigent
une niain-d'«uvre assez nombreuse que Vin-
digène peut trouver assez facilement dans sa
famille. -
Cette situation explique en partie l'ac-
froissement assez considérable de la produc-
tion dans la Grande Ile qui, de 10 tonnes
environ en 1901, dépasse 500 tonnes actuel-
lement. Les cours élevés pratiqués ces der-
nières années ont également contribué à cette
extension et Von prévoit même une surpro-
duction pour V avenir. -.
Certes, les communications augmentent
chaque année avec les Etats-Unis et le mar-
ché américain à lui seul offre un débouché.,
de plus en plus important. Mais on doit raH
sonnablement penser que cette demande se
stabilisera d'autant que nous ne sommes pas
les seuls pays Producteurs, et que nos con-
currents augmentent aussi leurs plantations.
C'est par la qualité et la finesse de nos
produits que nous devons lutter sur le mar-
ché mondial. Or, les circonstances sont des
plus favorables actuellement, pour que, du
fait des hauts prix pratiqués, que l'on pré-
voit se maintenir encore quelques années,
nous perfectionnions les méthodes de culture
et de préparation de la vanille.
Dans cet ordre tritléts, M. le Gouverneur
Général Olivier, toujours préoccupé des
questions d'ordre économique intéressant la
Grande Ile, vient de décider la créatiofl.
d'une station expérimentale de culture, où
en dehors de renseignement pratique donné
aux indigènes, des recherches seront pour-
suivies sur toutes les questions se rattachant
à la culture, à la préparation des fruits, aux
plantations.
Un brevet sanctionnera ces études et sera
sans doute recherché par Vindigène qui sacri-
fie son intérêt réel au principe du bénéfice
immédiat. Ses vanilleries sont en effet mal
soignées, le produit mal préparé manque de
qualité. Le triage n'est pas suffisamment
sévère. De tout cela, il résulte une présenta-
tion mauvaise qui influe défavorablement
sur le prix de vente et pourrait contribuer à
déclasser les vanilles de Madagascar sur le
marché mondial.
L'initiative de M. Marcel Olivier doit être
des plus fécondes. La formation de contre-
maîtres de culture expérimentés sera facile,
et le recrutement des élèves se fera aisément
dans les diverses provinces.
Enfin, la standardisation avec estampille
de la Chambre d*Agriculture du lieu de pro-
duction, constituerait une mesure qui aurait
une favorable répercussion sur le prix de
vente des produits.
Maurice Bouilloux-Lafont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
Les bois exotiques
00
Pendant les huit premier mois de 1925,
les importations de bois exotiques ont
accusé les chiffres suivants :
Bois fins ou bois des tics, en biililes, en
bûches ou sciés à plus de 2 decinictrea
d'taisseur : buis 1.349 tonnes ; acajou,
i.680 ; okoumé, 27.820 ; autres bois sans
désignation d'essences, 24.576.
Bois divers sciés à 2 décimètres d'épais-
seur ou moins : 5.707. Ces importations
représentent une valeur totalle de 08 mil-
lions 071.000 francs.
En bois de teinture, nous avons impor-
té : 32.109 tonnes de québracho et 25.128
tonnes d'autres bois, représentant dans
l'ensemble une valeur de 27.349.000 francs.
En Iliège brut, rapé ou en planches nous
avons importé 3.204 tonnes d'Allgéric.
Décrets et Arrêtés
-00--
Décret portant approbation des comptes
définitifs du budget spécial du Cameroun
et du budget annexe de l'exploitation des
chemins de fer pour l'exercice 1983.
Aux termes de ce décret sont approuvés les
comptes définitifs des recettes et des dépenses
du budget spécial au Cameroun et du budget
annexe de l'exploitation des chemins de fer
pour l'exercice 1923, arrêtés par le Commis-
saire de la République en conseil d'administra-
tion aux chiffres suivants :
Budget spdefal au Cameroun
Recettes 28.357.581 15
Dépenses. 18.446.315 20
Budget annexe de l'exploitation des
chemins de 1er.
Recettes 5.166.724 38
Dépenses 3.373.326 04
Décret autorisant trois indigènes malgaches
à acquérir la nationalité grecque.
(J. o. du 16 octobre 1925.)
̃̃ -
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître an ministre des Colonies
qu'à la date du t5 octobre 1925, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 70.
« U--
EN ANGOLA
-G-
Le Saint-Siège doit choisir comme évêque
d'Angola et Congo, siège vacant depuis
douze ans, le docteur Alvcz Cunlia, gouver-
neur de diocèse.
La guerre au Maroc
LE HAUT COMMANDEMENT
Le bruit court de la prochaine arrivée
à. Fez du général espagnol San Jurjo qui
doit prendre le commandement de Tetouan
et des troupes de la zone voisine. Le gé-
néral San Jurjo viendrai'. à Fez saluer le
maréchal Pétain qui y est arrivé hier et a
présidé le rapport de l'état-major au com-
mandant supérieur.
LES OPEIRATIONS IM TAMM
Nos partisane se sont emparés du vil-
lage de Berrabine, au sud-est du Djebel de
Messaoud, sur la rive gauche de l'Ouer-
gho., qui se trouvait encore entre les mains
des dissidents.
Les soumissions continuent. Diverses
fractions luttent contre les dissidents pour
se dégager.
Profitant du mauvais tempe, les dissi-
dents ont tenté d'inquiéter nos postes ou
villages soumis à l'ouest. Ils ont été re-
pousses par nos partisane et notre artil-
lerie.
Au centre, la pluie a suspendu nos tra-
vaux des pistes.
Dans le secteur du 19* corps, on signale
de nouvelles rentrées de dissidents. Les
Senliadja paraissent près de faire leur
soumission.
Une information de source indigène si-
gnale la formation d'une harka dans le
secteur du 19* corps, en bordure des Beni
Amret.
Hommage à nos soldats
La Fédération Nationale des Anciens
Chasseurs à pied et Ajipiijs, réunie sous La
présidence de M.Michel Missolle, adresse à
M. le maréchal Pétain, aux vaJUajita batail-
Ions de l'Arme, à tou» les chefs et soldats
français et indigènes qui luttent au Maroc
sous ses ordres, l'hommage de leur admi-
ration et de leur dévouement.
Pour nos blessés
Le premier voyage d'un 'bâtiment-hôpital
retournant au Maroc avec un aumônier em-
barqué avec autorisation du Gouvernement
pour accompagner chaque convoi de blessés
et de malades rapatriés, aura lieu avec le
Circassie qui vient d'arriver à Toulon.
La mission anglaise
Le major général .Gftman et le colonel
Paquet, de l'armée Britannique, accrédités
auprès de l'état-major français, dont nous
avons annoncé le débarquement à Case.
blanca, sont arrivée à Fez.
Le général Naulin a reçu à déjeuner le
Tnajofr général Gïlman.
CHEZ LES ESPAGNOLS
D'aiprès IM. D. C. les prochaines opéra-
tions auraient pour but d'établir le contact
entre les secteurs d'Alhucemas et de Me-
llilla.
Le Maréchal Lyautey à Paris «
---0-0--
Le maréchal Lyautey et Mme Lyautey
sont arrivés à Paris hier soir, à 21 h. 5os
venant de Dijon.
Ils furent reçus, à leur descente de wa-
gon, par M. Alexandre Millerand, sénateur;
Vatin-Pérignon, ancien collaborateur du
maréchal au Maroc, et par M. Séjourné, dj.
recteur des chemins de fer du Maroc.
̃
Et le Tibesti ?
-00
Je me souviens qu'en 1914, vers le 14 juil-
let, je crois, la colonne Loefler, bien que fort
mal ravitaillée par Zinder, avait occupé Bar-
daïe au Tibesti, tandis que la colonne Largeau
s'était installée à Ain-Galaka, au Borloou.
L'occupation du Tibesti était alors fort im-
portante, car la Turquie, qui y avait construit
jadis un blockhaus, ou l'Italie qui lui avait suc-
cédé en Tripolitaine, pouvaient contester cette
occupation.
C'est donc l' A. O. F. qui a pris possession
de cette marche extrême orientale, et à Batr
daïe et à Kaouar, un peu plus à l'ouest, nous
avions installé deux postes qui furent lamenta-
blement évacués en 1917 et jamais réoccupés.
II est vrai que les Toubbous semblent avoir re.
noncé à leurs entreprises de rezzous sur le
Kaouar, qui avaient provoqué notre interven-
tion. Ils se livrent au commerce fructueux des
dattes qu'ils vont échanger en Nigéria contre
des étoffes, en passant par Bilma.
Parmi ces Toubbous, il y en a bien quel-
ques-uns qui sont encore insoumis. (Le com-
mandant Marsault me disait, à son retour du
Tibesti, qu'il avait rarement rencontré d'aussi
farouches guerriers.)
Par sa constitution volcanique, le massif du
Tibesti, qui n'a encore été étudié qu'en surface
par le colonel Tilho, peut causer des suqxises
agréables quand on en prospectera le sous-sol.
Pour l'instant, on reconnaît qu'il faut le réoc-
cuper, au point de vue politique et comme
marche extrême orientale de l' A. O. F. ou
septentrionale de l'A. E. F.
Lors de mon passage à Dakar, en juillet der-
nier, on envisageait la cession du Tibesti au
Tchad. Mais l'A. E. F. ne semble pas em-
pressée de recevoir en cadeau ce massif monta-
gneux où peuvent se réfugier tous les pillards
du Sahara oriental.
Faya, au nord du Tchad, dans le Borkou,
peut surveiller le Tibesti aussi facilement que
Bilma : une subdivision territoriale Kaouar- Ti-
besti en faciliterait l'administration.
Depuis le temps qu'on parle officieusement
du Tibesti, on pourrait se décider à agir pour
éviter sans doute une surprise désagréable si
des gens du Sud tripolitain venaient s'y réfu-
gier.
Enfène Devawuc
CUU" DE L'AL-
LA VIE ADMINISTRATIVE
L'assistance publique
Un concours de six places de commis
des services d'assistance de l'Algérie aura
lieu le 7 décembre 1935, dans les centres
suivants : Paris (Office de l'Algérie), Alger,
Oran, Cünstantine, Marseille, Lyon, Bor-
deaux, Nancy, Rennes, Lille, Toulouse et
Ajaccio.
Pour tous renseignements, s'adresser soit
à la Direction de l'Intérieur (2* bureau) au
Gouvernement général de l'Algérie, soat à
la préfecture de chaque département, soit
à l'Office du Gouvernement général de l'Al-
gérie, à Paris.
La
gérie, liste des candidats sera close le 7 no-
vembre 1296.
LA VIE ECONOMIQUE
Cours commerciaux
On cotait à Alger le 3 octobre :
Céréales. Blé : tendre, colon (Haute-
Plateaux) 132 à laI fr. ; colon (Chéliff) mar-
chandise rare, 136 à 136 fr. ; dur, colon su-
périeur, 141 à 140 fr. ; colon, toutes pro-
venances. 137 à 136 francs.
Orge, colon ou supérieur, 92 à 90 fr. ;
été, 89 à 88 francs.
Avoine : affaires rares, 89 à 88 francs.
Fèves : féveroUes, affaires rares, 9i à
93 fr. ; grosses fèves (Algérie-Tunisie), no-
93 fr. , 103 à loe fr. ;
minal, 100 à lflfc fr. ; "grosses fèves (Si-
cile), nominal. 112 à 110 francs.
Foin, 20 à 23 francs.
Huiles d'olives : lampantes, suivant aci-
dité oléique 606 à 625 franca.
Tissus de coton. Cretonne écrue
80/16 k. 3 fr. 80 ; longotte Manchie. 85-8 k.,
2 fr. 75 ; calicot bdlanchi 3/4 18-16. 2 fr. 70.
Vins érins, DUS, quai Alger. -
Vin rouge, lw choix 11 à 12° le degré :
6 fr. 75 à 7 fr. 26 ; autres qualités le de-
gré : 5 fr. 75 à 6 fr. 50 ; distillerie. pro-
priété, 5 fr. 25.
Vin blanc : de raisins rouges, le degré,
6 fr. 25 à 6 fr. Z ; de raisins blancs, le
degré, 7 fr. 25 à 7 fr. 60.
Spiritueux. 3/6 de marc 580 à 560 fr.
Figues : surchoix en caisses, les 100 ki-
los, 1S0 à 200 fr. ; en sacs, les 100 kilos
120 à 146 francs.
Cours commerciaux -- -
On cotait à Alger le 10 octobre :
Céréales. - Blé : tendre, colon (Haute-
Plateaux) 133 à 134 francs.
Orge : colon, supérieure, affaires rares,
93 à 94 fr. ; colon nominal, 91 à 90 francs ;
été, nominal, 89 à 88 francs.
Avoine : affaires rares, 89 à 88 francs.
Fevea : féveroDlies, affaires rares, 94 à 93
francs ; grosses fèves (Algérie-Tunisie), no-
minal, 103 à 102 fr. ; grosses fèves (Sicile),
nominal}, 112 à 110 francs.
Huilles d'()I]ives : lampantes, suivant aci-
dité oléique, G30 à 675 francs.
Tissus de coton. - Cretonne écrue
80/1G k. 3 fr. 80 ; longotte blanchie, 85-8 k.,
2 fr. 75 ; calicot blanchi 3/4 18-10, 2 fr. 70.
Vins algériens, nus, quai Alger. - Vin
rouge premier choix 11 à 12° le degré :
6 fr. 75 a 7 fr. 25 autres qualités le degré :
6 francs à 6 fr. 50 ; Distillerie, propriété.
5 fr. 50. ,-
Vin blanc :de raisins rouges, le degré,
6 fr. 25 à 6 fr. 75 ; de raisins blancs, le de-
gré, 7 fr. 25 à 7 fr. 50.
Spiritueux. - 3/G de marc 600 à 610
francs.
Figues : surchoix en caisses, les 100 kilos,
225 ù VôO fr. ; vrac, en sacs, les 100 kHos
150 à l e.-
150 il 185 francs.
Cours commerciaux
On cotait à Oran, fin septembre, aux
100 kilos :
Blé tendre colon, de 132 à 131 50 : blé
tendre tuzelle, de 131 à 130 50 ; blé dur su-
péricur, de 134 50 à 134 ; blé dur colon ma-
chiné, 80 k., de 132 50 à 132 ; blé dur loyal
et marchand, de 121 a 123 ; son gros ten-
dre, à 67 ; son lin tendre, à 63 ; orge colon
machinée, de 83 50 tt 83 ; orge marchande.
de 81.50 à 81 ; avoine, 74 k.. de 82 à 81 50 ;
remoulage, à 74 ; fèves, à * 91 ; pois cassas,
à 190 ; pois express 1 0/0 jaunes, à 112 ;
graines de lin (nues), à 183.
Vins nouveaux, le degré, de 6 2) ù T> 90 ;
spiritueux mars, 100* ; 3/6 vins 86-95° ; aux
100 degrés, quai Ornn.
Laines colon, 100 killos, de 625 il 500 ;
laines indigènes, de 575 il 600 ; débris, à
475.
Cuirs en saumaurc : veaux sans tête ni
pattes les 100 kilos, ¡\ 650 ; vachettes, à 500 ;
lourds, à 450 ; peaux de chèvres, il 1.200.
Peaux de moutons : boucherie, premier
choix, 100 kilos, il 1.000 ; boucherie, 2"
choix, a 900 ; manchons et mortalités, de
550 il ctOO.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Une triste épave
La cr a rejeté sur la plage d'Hussein-
Dey, en faee les cabanons, un corps de
femme affreusement déchiqueté. la tête et
les bras manquaient et le restant du corps
était nu. Le cadavre, parait avoir séjourné
environ deux mois dans l'eau ; il porte
une forte déchirure au cMl" mais qui peut
provenir de chocs répétés contre les ro-
chers.
On ne sait s'il s'agit, d'un accident sur-
venu à une baigneuse imprudente, d'un
suicidées d'un crime.
La foudre sur une barque
Ces jours derniers, à l'entrée du port de
Heine. la foudre est tombée sur une bar-
que de pèche, t" n atteint les deux occu-
pants, le patron Aseione Salvator et son
marin, Micalef Joseph, qui furent brrtlès
assez, grièvement aux reins et aux jam-
bes.
Sous l'effet de la commotion, ils demeu-
rèrent évanouis une demi-heure, pendant
que le canot allait :\ la dérive. Ils furent
heureusement secourus et pris en remor-
que par d'autres pécheurs.
Détail curieux : leur embarcation est in-
tacte.
-----------
COUBID DE LA TUNISI
OxD
LA VIE ECONOMIQUE
Le Nichan
S. A. le Bey a remis au palais de Car.
thage, avec le cérémonial habituel, la pla-
que de Grand Officier du Nichan Iftiuuur
au général Antoine, commandant la subdi-
vision de Bizerte, adjoint à l'amiral gou-
verneur de l'arrondissement algéro-tuni-
sien.
On rentre
Le général d'Anselme, commandant la
Division d'Occupation de Tunisie, est ren-
tré de France par le « Gouverneur Général
Grévy ».
De nombreuses personnalités militaires
ont été le saluer sur le quai.
Le général Toulat, commandant militaire
des territoires du Sud Tunisien, est rentré
de France par le dernier courrier.
Il reprendra incessamment possession (te
son commandement.
M. Bertholle, contrôleur civil de Sfox,
après deux mois de congé en France, vient
de rentrer à Sfax où il a repris la direction
de ses services.
De Tunis aux Concerts Colonne
M. Gabriel Pierné, l'éminent directeur
des Concerts Colonne, a choisi parmi les
œuvres inédites qu'il fera exécuter cet hi-
ver par son orchestre, les « Trois évoca-
tions arabes n du compositeur Armand
Abita, un enfant de Tunis fixé à Paris.
M. Armand Abita est le fils d'un pro-
priétaire bien connu a Tunis, il n'est pas
un inconnu pour les habitués des Concerta
Colonne, qui ont exécuté, il y a deux ans,
ses « Arabesques », suscitant l'admiration
de la grande critique.
Un hôte indésirable
Un dangereux repris de justice, Naouri
Saad, que l'on croit être l'auteur de nom-
breux attentats à main année sur les rou-
tes de Bône, traqué par la police, se se-
rait réfugié en Tunisie. On le recherche.
Des édiles intelligents
La Municipalité de Sfax vient de prendre
un arrêté qu'on ne saurait trop louer. Il a
pour but la conservation du style et du ca-
ractère arabe des monuments et des im-
meubles situés à l'intérieur de la ville indi-
gène de Sfax.
Désormais, toute nouvelle construction
élevée dans la ville arabe, devra présenter
une façade de style analogue à celui du
plus anciens immeubles existants dans son
voisinage immédiat, et ne pourra dépaaaer
la hauteur de la maison voisine la plus
élevée.
Il est également interdit de modifier l'as-
pect extérieur des façades, des voûtes et
même d'exécuter un travail quelconque
sans l'autorisation préalable de la Munici-
palité.
Lapidé
Aux lies KerKennah, dans le cheïkhah de
Cherki, Abdel llamid ben Ali Khenfir a at-
taqué !.! lloJllmÓ Ali ben ICÎiêlifa Gulldiche
et l'a brutalement frappé !Y coups de pier-
res.
La victime de cette agression est décédée
des suites de. ses hlcssures.
Le meurtrier a été arrêté.
Le marché au bétail
Depuis qu'a été autorisée l'importation
en Tunisie des bêtes à. cornes d'Algérie, le
marché au bétail a repris une assez bonne
lIctivité.
On achète beaucoup de bêtes pour la
boucherie, et davantage encore pour l'éle-
vage et les labours, car c'est l'époque où
les agriculteurs se préparent pour les se-
mailles, qu'ils entreprendront dès Les pre-
mières pluies.
La pénurie d* « octrobri »
La vente aux enchères publiquœ des
olives vertes de t-abde dites < octobri », tou-
che à sa tin. On peut, d'ores et déjà, con-
sidérer comme nul le résultat de cette an-
née. Les olives vertes de la récolte en
cours font absolument defaut. Lii où l'an
dernier il en fut vendu sur pied pour 20.000
francs. c'est il peine si cette année on en
tirera quelques centaines de francs.
Et, miture-llenvent. les cours pratiqués
sont très élevée. On vend à raison de
a francs le kilo sur pied ce qui, avec les
frais inévitables de cueillette, transport et
autres, met les olives à ) francs le kilo
en moyenne au détail.
L'exportation des phosphates
Les expéditions de phosphates de la
Compagnie do Cnfs«. pour les hmt pre-
miers mois de l'exercice 11)25, se sont éle-
vées a 1.101.655 tonnes, contre 1.135.000
pour la période correspondante de 1924.
La forêt avait soif
Depuis 1909, la forêt do Tebourba n'avait
plus été irriguée : les derniers orages l'ont
entièrement et copieusement'inondée.
On s'attend que la prochaine récolte et
même celle de 1927 en soient heureusement
affectées.
On n'ose toutefois pas dire : « A quelque
chose malheur est bon JI. tant les dégâts
causés par 1rs récentes inondations ont été
importants.
Le prix des asperges
T ,,1. botte d«« 7 ou S asperges sauvages se
vendait kvs jours derniers :\ Tunis 0 fr. 30,
ee qui met l'n-sporge à moins d'un sou.
L'un de nos confrères tunisois juge, quo
«•e ipniv est. tirés tMevé. Ce doit être vrai.
.IÙ-hn.
C'est do cas île «lire, pour les consomma-
teurs mét.ropoditains : vérité au delà do la
Méditerranée, eureur «m dieç.V
LES EVENEMENTS ET LES BOMMES
La propagande communiste
Le« milieux eommunistos-destouriens d*
Tunis font circuler un tract intitulé : u Do-
bout les mères ! A bas la guerre 1 »
::"-"-"-"----'-'-----------'-L- - - _---- - .-. - -.- -..- _0-
1 ,V 1 -le i
Les Annales Coloniales
1 1- es nna es 1 i l
JOURNAL QUOTIDIEN t.
LES ARTICLES puauts PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Le» Annonce» et Réclames aont reçues aux Bureaux èajmimaletdan» tu Agence» éePuWctté
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Réfatto et AdmiiiitralM* : 34, Rue du M ont-T Il.110., PAfclS-l" Têfkwe : LOIJfI. 19-17
Un au 6 mois 8 mois t
iHiintin Un an 6 mois S Mois
- j %-ance et Colonial. 80 1 45 > 25 »
SÊmewé ( 'range,., 120 » 6S 1 SA 1
OaicbMMdMMlowlwBarwndtpwteatckralMprMdMtti libraire*
L Afrique Occidentale Française
Ses principales sources de richesses
Si parler de la mise en valeur de nos co-
)onies est devenu un lieu commun, ce n'en
est pas un, à coup sûr, que d'exposer, même
sommairement, le tableau des magnifiques
ressources de toutes sortes qu'elles renfer-
ment, dont elles enrichissent la Métropole et
que tout Français moyen - pour employer
l'expression devenue courante - devrait
avoir à cœur de bien connaître.
Nous nous bornerons, dans le présent ar-
ticle, à puiser dans cette mine féconde que
représente notre beau domaine colonial afri-
cain, en arrêtant notre regard sur le groupe
des possessions qui constituent notre Afrique
Occidentale Françai se (A.O.F.). -
A elle seule, l'A.O.F. se développe sur
plus de 4 millions de kilomètres carrés et
çotnpte un peu moins de 13 millions d'habi-
tants, parmi lesquels près de 9.000 euro-
péens, Français pour la plupart.
Cette immense étendue de territoire, bai-
gnée sur plusieurs milliers de kilomètres, par
l'océan Atlantique, renferme des éléments
de production considérables dont le rende-
ment devient chaque jour pus élevé, grâce à
l'utilisation toujours plus grande des moyens
modernes de culture par les indigènes et
aussi par l'organisation méthodique, de plus
en plus développée, de la colonisation agri-
tole européenne.
Au nombre des principaux produits qui
constituent la grande richesse de l'A.O.F.,
les oléagineux : arachides, huile et amandes
'de palmes, occupent, sans conteste, le pre-
mier rang.
Ils représentent, en effet, en poids, envi-
ron 85 de l'exportation totale de l'A.O.F.
En la seule année 1922 - pour ne citer que
quelques chiffres 279.000 tonnes d'ara-
thides, représentant, sur place, une valeur
de 160 millions, furent exportées, et sur
cette quantité, 210.000 tonnes entrèrent en
France.
Or, en cette même années 1922, la con-
sommation totale de notre pays s'est élevée
à 450.000 tonnes. L'A.O.F. a donc pu four-
nir, à elle seule, presque la moitié des ara-
chides nécessaires à notre industrie. Y a-t-il
chiffres plus éloquents ?
En 1923 et 1924, la production s'est sen-
siblement accrue et, d'après les informations
les plus récentes, les différents ports du Sé-
négal ont pu expédier, pendant le premier
semestre @ de 1925, 290.000 tonnes de grai-
nes. Si l'on ajoute les stocks restant dans les
ports et dans les magasins, on peut prévoir
pour l'ensemble de l'année une augmenta-
tion sans précédent.
Encore faut-il remarquer que dans la
Haute Guinée et la Haute-Côte d'Ivoire
grosses contrées productrices l'arachide a
été, jusqu'ici, uniquement réservée à l'ali-
mentation des indigènes. Il n'est donc pas
douteux que, le jour prochain où les moyens
de communication par voie ferrée auront été
étendus à ces deux régions, les besoins de la
métropole pourront être largement satisfaits
sans qu'il soit besoin de faire appel à l'étran-
ger.
Les palmeraies de l'A.O.F. que l'on ren-
contre au Sénégal, en Guinée, mais surtout
dans la colonie de la Côte d'Ivoire et au Da-
homey, occupent une superficie de ï. y 50.000
hectares. On évalue à 105 millions le nom-
bre de palmiers en plein rapport qu'elles
renferment, et dont le rendement moyen
atteint annuellement 160.000 tonnes en
huile et 430.000 en fruits.
Il est vrai que, sur ces chiffres, 22.000
tonnes d'huile seulement, auquelles viennent
s'ajouter environ 60.000 tonnes d amandes,
sont dirigées sur la métropole. Chiffres bien
faibles par rapport non seulement aux quan-
tités produites, mais surtout aux immenses
étendues cultivées! Certes, mais il ne faut
pas oublier que, jusqu'ici, la production a
été limitée, par suite du mauvais entretien
des palmeraies et aussi de la préparation dé-
fectueuse de l'huile par les indigènes. Les
maisons métropolitaines ne méritent-elles
pas, hélas ! le même reproche !
Ajoutons, cependant, que la création
d'ateliers spéciaux et d'installations impor-
tantes pour le traitement du palmier et de
ées fruits est actuellement en bonne voie de
réalisation.
A côté des oléagineux qui sont et demeu-
reront incontestablement l'alinjent principal'
du commerce ouest-africain, l'A.O.F.
compte, encore, au nombre de ses belles ri-
chesses, les bois coloniaux et l'élevage.
Les bois coloniaux sont, même à l'heure
actuelle, peu connus en France. Et pourtant.
plusieurs de nos colonies possèdent d'immen-
ses ressources forestières dont l'étude a déjà
fait l'objet de maints exposés, sur lesquels il
sera intéressant de revenir quelque jour. No-
tons seulement que dans la seule Côte-
d'Ivoire, elles s'étendent sur plus de 100.000
kilomètres carrés.
En 1922, 84.000 mètres cubes d'acajou et
fie bois précieux furent livrés à l'exportation.
I.cs statistiques les pljis récentes mention-
nent, pour la période du 1er janvier au 31
jui11et 1925, une sortie de 44.400 mètres cu-
bes de bois {1'ébénisterie, et seulement Il.550
juillet 1925d, 'ébénisterie, et seulement 11.550
mètres cubes de bois, commun. Or, la forêt
comprend plus de 50 essences de bois diffé-
rents pouvant remplacer avantageusement
tous ceux employés, d'une façon générale,
dans la menuiserie, la charpente, l'ébénis-
tciie, etc.
Si l'on remarque, au surplus, que l'ex-
ploitation forestière peut être facilitée, du
fait de la proximité des fleuves, il est per-
mis de penser, que, dans très peu d'années,
la France pourra tirer de cette exploitation
la majeure partie des bois nécessaires à son
industrie.
Nous ne nous étendrons pas mais nous
ne pouvons la passer sous silence sur une
culture récemment importée en A.O. F. et
dont le développement prend chaque année
de plus grandes proportions : le cacao. Di-
sons seulement que les premières exporta-
tions de ce produit datent de 1900. Elles
s'élevaient alors au chiffre plus que modeste
de 55 kilogrammes. Or, au cours du premier
semestre de cette année, plus de 4.500 ton-
nes sont sorties de la colonie. L'accroisse-
ment rapide du chiffre de ces exportations
montre bien les espoirs que nous pouvons
fonder sur l'avenir du cacao en A.O.F.
Enfin, au nombre des ressources de notre
magnifique Dominion ouest-africain, il faut
ranger l'élevage.
Avant 1914, les exportations de bétail
atteignaient plusieurs millions. Suspendues
au cours ces années de guerre, elles n'ont
pas encore été reprises, à l'exception de
celles des bœufs. Cependant, les moutons,
chèvres, porcs, forment un cheptel considé-
rable, et lorsque l'industrie frigorifique se
sera développée en A.O. F., un appoint très
sérieux sera fourni *» -' ravitaillement de la
Métropole ; car l'élevage constituera, un
jour, sans conteste, une des richesses les
plus importantes et aussi les plus sûres de
cette belle possession. -
En conclusion de cette analyse sommaire
et nécessairement incomplète, et pour don-
ner une idée nette et précise du développe-
ment commercial de l'A.O. F., deux chiffres
doivent être cités et retenus : En 1892, le
mouvement commercial de cette colonie s'éle-
vait à 79 millions de francs ; en 1924, il a
dépassé un milliard. Le simple énoncé de ces
chiffres vraiment impressionnants ne coosti-
tue-t-il pas la meilleure réponse qui puisse
être faite aux détracteurs encore trop
nombreux de notre domaine colonial ?
Henri Michel,
Député des Basse-Alpes, membre de
la Commission des Colonies, vice-
président de la Commission de ta
Marine.
M. Hesse et-M. Varenne
au Lycée Michelet
--00--
M. Varenne, Gouverneur Général de
l'Indochine, et M. Despiqucs. proviseur du
lycée Michelet, ont présenté hier, à M. An-
dré Hesse, ministre des Colonies, les trente
élèves annamites qui sont cette année,
pensionnaires dans cet établissement.
En présence des jeunes Indochinois et de
leurs professeurs, réunis au parloir, le
Gouverneur et le proviseur ont souhaité la
bienvenue - au ministre, ancien élève du
lycée. M. Varenne a signalé a M. Anare
Hesse le louable effort de M. Despiques,
qui, renouvelant à Vanves l'expérience
qquui', il avait déjà faite au lycée d"Alger, a
réussi à gagner à la culture française de
jeunes indigènes, qui, grâce à leur intelli-
gence et à leur zèle, deviennent très vite
d'excellents élèves. Le ministre a félicité
le proviseur de contribuer à resserrer les
liens qui unissent la France à l'Indochine,
qui a su, pendant la guerre, nous prouver
son attachement et qui est appelée à jouer
un rôle de plus en plus important dans
notre expansion coloniale.
Au Congrès de Nice
0-0 -
Au cours du remarquable discours qu'il
vient de prononcer en ouvrant le Congrès du
Parti radical et radical-socialiste, M.
Edouard Herriot, président du parti, a af-
firmé que c'est l'évacuation de la Ruhr qui
nous a permis de soutenir au Maroc, au mo-
ment où nous subissions une agression in-
justifiée, la politique, raisonnable et con-
forme aux accords internationaux dont nous
attendons la solution d'une redoutable diffi-
culté.
Hommage à Roland Garros
- -00 à
La maquette du monument qui sera élevé
dans l'Ile de la Réunion à la mémoire de l'avia-
teur Roland Garros, commandé par le Comité
au sculpteur Forestier, sera exposée du 17 au
31 octobre. 152, boulevard Haussmann, à la
« Palette Française ».
Au Ministère des colonies
M. Calmés, inspecteur de police mobile,
au contrôle générait (tes services de recher-
ches judiciaires, Ù Paris, a été mis à la
disposition du ministère des Colonies
A la Mosquée de Paria
00
A la suite de l'inauguration du dispensaire
musulman à la Mosauée de Paris, S. M. le
Sultan du Maroc a chargé S. Exc. Ben Gha-
brit, ministre plénipotentiaire, de décorer M.
Paul Legrand, commissaire de police du Jar-
din des Plantes, officier de l'ordre du « Ouis-
sam Alaouite », et M. le Docteur Rondy, che-
valier du même ordre.
La vanille à Madagascar
-o--
Cette culture, exclusivement
pratiquée avant 1900 Par des plan-
teurs européens, est devenue depuis
une culture indigène, dont l importance
croît cJtaque année. Elle convient admirable.
ment d'ailleurs aux malgaches, les opéra-
tions étant peu pénibles. Par ailleurs, cette
culture et la préparation elle-même exigent
une niain-d'«uvre assez nombreuse que Vin-
digène peut trouver assez facilement dans sa
famille. -
Cette situation explique en partie l'ac-
froissement assez considérable de la produc-
tion dans la Grande Ile qui, de 10 tonnes
environ en 1901, dépasse 500 tonnes actuel-
lement. Les cours élevés pratiqués ces der-
nières années ont également contribué à cette
extension et Von prévoit même une surpro-
duction pour V avenir. -.
Certes, les communications augmentent
chaque année avec les Etats-Unis et le mar-
ché américain à lui seul offre un débouché.,
de plus en plus important. Mais on doit raH
sonnablement penser que cette demande se
stabilisera d'autant que nous ne sommes pas
les seuls pays Producteurs, et que nos con-
currents augmentent aussi leurs plantations.
C'est par la qualité et la finesse de nos
produits que nous devons lutter sur le mar-
ché mondial. Or, les circonstances sont des
plus favorables actuellement, pour que, du
fait des hauts prix pratiqués, que l'on pré-
voit se maintenir encore quelques années,
nous perfectionnions les méthodes de culture
et de préparation de la vanille.
Dans cet ordre tritléts, M. le Gouverneur
Général Olivier, toujours préoccupé des
questions d'ordre économique intéressant la
Grande Ile, vient de décider la créatiofl.
d'une station expérimentale de culture, où
en dehors de renseignement pratique donné
aux indigènes, des recherches seront pour-
suivies sur toutes les questions se rattachant
à la culture, à la préparation des fruits, aux
plantations.
Un brevet sanctionnera ces études et sera
sans doute recherché par Vindigène qui sacri-
fie son intérêt réel au principe du bénéfice
immédiat. Ses vanilleries sont en effet mal
soignées, le produit mal préparé manque de
qualité. Le triage n'est pas suffisamment
sévère. De tout cela, il résulte une présenta-
tion mauvaise qui influe défavorablement
sur le prix de vente et pourrait contribuer à
déclasser les vanilles de Madagascar sur le
marché mondial.
L'initiative de M. Marcel Olivier doit être
des plus fécondes. La formation de contre-
maîtres de culture expérimentés sera facile,
et le recrutement des élèves se fera aisément
dans les diverses provinces.
Enfin, la standardisation avec estampille
de la Chambre d*Agriculture du lieu de pro-
duction, constituerait une mesure qui aurait
une favorable répercussion sur le prix de
vente des produits.
Maurice Bouilloux-Lafont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
Les bois exotiques
00
Pendant les huit premier mois de 1925,
les importations de bois exotiques ont
accusé les chiffres suivants :
Bois fins ou bois des tics, en biililes, en
bûches ou sciés à plus de 2 decinictrea
d'taisseur : buis 1.349 tonnes ; acajou,
i.680 ; okoumé, 27.820 ; autres bois sans
désignation d'essences, 24.576.
Bois divers sciés à 2 décimètres d'épais-
seur ou moins : 5.707. Ces importations
représentent une valeur totalle de 08 mil-
lions 071.000 francs.
En bois de teinture, nous avons impor-
té : 32.109 tonnes de québracho et 25.128
tonnes d'autres bois, représentant dans
l'ensemble une valeur de 27.349.000 francs.
En Iliège brut, rapé ou en planches nous
avons importé 3.204 tonnes d'Allgéric.
Décrets et Arrêtés
-00--
Décret portant approbation des comptes
définitifs du budget spécial du Cameroun
et du budget annexe de l'exploitation des
chemins de fer pour l'exercice 1983.
Aux termes de ce décret sont approuvés les
comptes définitifs des recettes et des dépenses
du budget spécial au Cameroun et du budget
annexe de l'exploitation des chemins de fer
pour l'exercice 1923, arrêtés par le Commis-
saire de la République en conseil d'administra-
tion aux chiffres suivants :
Budget spdefal au Cameroun
Recettes 28.357.581 15
Dépenses. 18.446.315 20
Budget annexe de l'exploitation des
chemins de 1er.
Recettes 5.166.724 38
Dépenses 3.373.326 04
Décret autorisant trois indigènes malgaches
à acquérir la nationalité grecque.
(J. o. du 16 octobre 1925.)
̃̃ -
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître an ministre des Colonies
qu'à la date du t5 octobre 1925, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 70.
« U--
EN ANGOLA
-G-
Le Saint-Siège doit choisir comme évêque
d'Angola et Congo, siège vacant depuis
douze ans, le docteur Alvcz Cunlia, gouver-
neur de diocèse.
La guerre au Maroc
LE HAUT COMMANDEMENT
Le bruit court de la prochaine arrivée
à. Fez du général espagnol San Jurjo qui
doit prendre le commandement de Tetouan
et des troupes de la zone voisine. Le gé-
néral San Jurjo viendrai'. à Fez saluer le
maréchal Pétain qui y est arrivé hier et a
présidé le rapport de l'état-major au com-
mandant supérieur.
LES OPEIRATIONS IM TAMM
Nos partisane se sont emparés du vil-
lage de Berrabine, au sud-est du Djebel de
Messaoud, sur la rive gauche de l'Ouer-
gho., qui se trouvait encore entre les mains
des dissidents.
Les soumissions continuent. Diverses
fractions luttent contre les dissidents pour
se dégager.
Profitant du mauvais tempe, les dissi-
dents ont tenté d'inquiéter nos postes ou
villages soumis à l'ouest. Ils ont été re-
pousses par nos partisane et notre artil-
lerie.
Au centre, la pluie a suspendu nos tra-
vaux des pistes.
Dans le secteur du 19* corps, on signale
de nouvelles rentrées de dissidents. Les
Senliadja paraissent près de faire leur
soumission.
Une information de source indigène si-
gnale la formation d'une harka dans le
secteur du 19* corps, en bordure des Beni
Amret.
Hommage à nos soldats
La Fédération Nationale des Anciens
Chasseurs à pied et Ajipiijs, réunie sous La
présidence de M.Michel Missolle, adresse à
M. le maréchal Pétain, aux vaJUajita batail-
Ions de l'Arme, à tou» les chefs et soldats
français et indigènes qui luttent au Maroc
sous ses ordres, l'hommage de leur admi-
ration et de leur dévouement.
Pour nos blessés
Le premier voyage d'un 'bâtiment-hôpital
retournant au Maroc avec un aumônier em-
barqué avec autorisation du Gouvernement
pour accompagner chaque convoi de blessés
et de malades rapatriés, aura lieu avec le
Circassie qui vient d'arriver à Toulon.
La mission anglaise
Le major général .Gftman et le colonel
Paquet, de l'armée Britannique, accrédités
auprès de l'état-major français, dont nous
avons annoncé le débarquement à Case.
blanca, sont arrivée à Fez.
Le général Naulin a reçu à déjeuner le
Tnajofr général Gïlman.
CHEZ LES ESPAGNOLS
D'aiprès IM. D. C. les prochaines opéra-
tions auraient pour but d'établir le contact
entre les secteurs d'Alhucemas et de Me-
llilla.
Le Maréchal Lyautey à Paris «
---0-0--
Le maréchal Lyautey et Mme Lyautey
sont arrivés à Paris hier soir, à 21 h. 5os
venant de Dijon.
Ils furent reçus, à leur descente de wa-
gon, par M. Alexandre Millerand, sénateur;
Vatin-Pérignon, ancien collaborateur du
maréchal au Maroc, et par M. Séjourné, dj.
recteur des chemins de fer du Maroc.
̃
Et le Tibesti ?
-00
Je me souviens qu'en 1914, vers le 14 juil-
let, je crois, la colonne Loefler, bien que fort
mal ravitaillée par Zinder, avait occupé Bar-
daïe au Tibesti, tandis que la colonne Largeau
s'était installée à Ain-Galaka, au Borloou.
L'occupation du Tibesti était alors fort im-
portante, car la Turquie, qui y avait construit
jadis un blockhaus, ou l'Italie qui lui avait suc-
cédé en Tripolitaine, pouvaient contester cette
occupation.
C'est donc l' A. O. F. qui a pris possession
de cette marche extrême orientale, et à Batr
daïe et à Kaouar, un peu plus à l'ouest, nous
avions installé deux postes qui furent lamenta-
blement évacués en 1917 et jamais réoccupés.
II est vrai que les Toubbous semblent avoir re.
noncé à leurs entreprises de rezzous sur le
Kaouar, qui avaient provoqué notre interven-
tion. Ils se livrent au commerce fructueux des
dattes qu'ils vont échanger en Nigéria contre
des étoffes, en passant par Bilma.
Parmi ces Toubbous, il y en a bien quel-
ques-uns qui sont encore insoumis. (Le com-
mandant Marsault me disait, à son retour du
Tibesti, qu'il avait rarement rencontré d'aussi
farouches guerriers.)
Par sa constitution volcanique, le massif du
Tibesti, qui n'a encore été étudié qu'en surface
par le colonel Tilho, peut causer des suqxises
agréables quand on en prospectera le sous-sol.
Pour l'instant, on reconnaît qu'il faut le réoc-
cuper, au point de vue politique et comme
marche extrême orientale de l' A. O. F. ou
septentrionale de l'A. E. F.
Lors de mon passage à Dakar, en juillet der-
nier, on envisageait la cession du Tibesti au
Tchad. Mais l'A. E. F. ne semble pas em-
pressée de recevoir en cadeau ce massif monta-
gneux où peuvent se réfugier tous les pillards
du Sahara oriental.
Faya, au nord du Tchad, dans le Borkou,
peut surveiller le Tibesti aussi facilement que
Bilma : une subdivision territoriale Kaouar- Ti-
besti en faciliterait l'administration.
Depuis le temps qu'on parle officieusement
du Tibesti, on pourrait se décider à agir pour
éviter sans doute une surprise désagréable si
des gens du Sud tripolitain venaient s'y réfu-
gier.
Enfène Devawuc
CUU" DE L'AL-
LA VIE ADMINISTRATIVE
L'assistance publique
Un concours de six places de commis
des services d'assistance de l'Algérie aura
lieu le 7 décembre 1935, dans les centres
suivants : Paris (Office de l'Algérie), Alger,
Oran, Cünstantine, Marseille, Lyon, Bor-
deaux, Nancy, Rennes, Lille, Toulouse et
Ajaccio.
Pour tous renseignements, s'adresser soit
à la Direction de l'Intérieur (2* bureau) au
Gouvernement général de l'Algérie, soat à
la préfecture de chaque département, soit
à l'Office du Gouvernement général de l'Al-
gérie, à Paris.
La
gérie, liste des candidats sera close le 7 no-
vembre 1296.
LA VIE ECONOMIQUE
Cours commerciaux
On cotait à Alger le 3 octobre :
Céréales. Blé : tendre, colon (Haute-
Plateaux) 132 à laI fr. ; colon (Chéliff) mar-
chandise rare, 136 à 136 fr. ; dur, colon su-
périeur, 141 à 140 fr. ; colon, toutes pro-
venances. 137 à 136 francs.
Orge, colon ou supérieur, 92 à 90 fr. ;
été, 89 à 88 francs.
Avoine : affaires rares, 89 à 88 francs.
Fèves : féveroUes, affaires rares, 9i à
93 fr. ; grosses fèves (Algérie-Tunisie), no-
93 fr. , 103 à loe fr. ;
minal, 100 à lflfc fr. ; "grosses fèves (Si-
cile), nominal. 112 à 110 francs.
Foin, 20 à 23 francs.
Huiles d'olives : lampantes, suivant aci-
dité oléique 606 à 625 franca.
Tissus de coton. Cretonne écrue
80/16 k. 3 fr. 80 ; longotte Manchie. 85-8 k.,
2 fr. 75 ; calicot bdlanchi 3/4 18-16. 2 fr. 70.
Vins érins, DUS, quai Alger. -
Vin rouge, lw choix 11 à 12° le degré :
6 fr. 75 à 7 fr. 26 ; autres qualités le de-
gré : 5 fr. 75 à 6 fr. 50 ; distillerie. pro-
priété, 5 fr. 25.
Vin blanc : de raisins rouges, le degré,
6 fr. 25 à 6 fr. Z ; de raisins blancs, le
degré, 7 fr. 25 à 7 fr. 60.
Spiritueux. 3/6 de marc 580 à 560 fr.
Figues : surchoix en caisses, les 100 ki-
los, 1S0 à 200 fr. ; en sacs, les 100 kilos
120 à 146 francs.
Cours commerciaux -- -
On cotait à Alger le 10 octobre :
Céréales. - Blé : tendre, colon (Haute-
Plateaux) 133 à 134 francs.
Orge : colon, supérieure, affaires rares,
93 à 94 fr. ; colon nominal, 91 à 90 francs ;
été, nominal, 89 à 88 francs.
Avoine : affaires rares, 89 à 88 francs.
Fevea : féveroDlies, affaires rares, 94 à 93
francs ; grosses fèves (Algérie-Tunisie), no-
minal, 103 à 102 fr. ; grosses fèves (Sicile),
nominal}, 112 à 110 francs.
Huilles d'()I]ives : lampantes, suivant aci-
dité oléique, G30 à 675 francs.
Tissus de coton. - Cretonne écrue
80/1G k. 3 fr. 80 ; longotte blanchie, 85-8 k.,
2 fr. 75 ; calicot blanchi 3/4 18-10, 2 fr. 70.
Vins algériens, nus, quai Alger. - Vin
rouge premier choix 11 à 12° le degré :
6 fr. 75 a 7 fr. 25 autres qualités le degré :
6 francs à 6 fr. 50 ; Distillerie, propriété.
5 fr. 50. ,-
Vin blanc :de raisins rouges, le degré,
6 fr. 25 à 6 fr. 75 ; de raisins blancs, le de-
gré, 7 fr. 25 à 7 fr. 50.
Spiritueux. - 3/G de marc 600 à 610
francs.
Figues : surchoix en caisses, les 100 kilos,
225 ù VôO fr. ; vrac, en sacs, les 100 kHos
150 à l e.-
150 il 185 francs.
Cours commerciaux
On cotait à Oran, fin septembre, aux
100 kilos :
Blé tendre colon, de 132 à 131 50 : blé
tendre tuzelle, de 131 à 130 50 ; blé dur su-
péricur, de 134 50 à 134 ; blé dur colon ma-
chiné, 80 k., de 132 50 à 132 ; blé dur loyal
et marchand, de 121 a 123 ; son gros ten-
dre, à 67 ; son lin tendre, à 63 ; orge colon
machinée, de 83 50 tt 83 ; orge marchande.
de 81.50 à 81 ; avoine, 74 k.. de 82 à 81 50 ;
remoulage, à 74 ; fèves, à * 91 ; pois cassas,
à 190 ; pois express 1 0/0 jaunes, à 112 ;
graines de lin (nues), à 183.
Vins nouveaux, le degré, de 6 2) ù T> 90 ;
spiritueux mars, 100* ; 3/6 vins 86-95° ; aux
100 degrés, quai Ornn.
Laines colon, 100 killos, de 625 il 500 ;
laines indigènes, de 575 il 600 ; débris, à
475.
Cuirs en saumaurc : veaux sans tête ni
pattes les 100 kilos, ¡\ 650 ; vachettes, à 500 ;
lourds, à 450 ; peaux de chèvres, il 1.200.
Peaux de moutons : boucherie, premier
choix, 100 kilos, il 1.000 ; boucherie, 2"
choix, a 900 ; manchons et mortalités, de
550 il ctOO.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Une triste épave
La cr a rejeté sur la plage d'Hussein-
Dey, en faee les cabanons, un corps de
femme affreusement déchiqueté. la tête et
les bras manquaient et le restant du corps
était nu. Le cadavre, parait avoir séjourné
environ deux mois dans l'eau ; il porte
une forte déchirure au cMl" mais qui peut
provenir de chocs répétés contre les ro-
chers.
On ne sait s'il s'agit, d'un accident sur-
venu à une baigneuse imprudente, d'un
suicidées d'un crime.
La foudre sur une barque
Ces jours derniers, à l'entrée du port de
Heine. la foudre est tombée sur une bar-
que de pèche, t" n atteint les deux occu-
pants, le patron Aseione Salvator et son
marin, Micalef Joseph, qui furent brrtlès
assez, grièvement aux reins et aux jam-
bes.
Sous l'effet de la commotion, ils demeu-
rèrent évanouis une demi-heure, pendant
que le canot allait :\ la dérive. Ils furent
heureusement secourus et pris en remor-
que par d'autres pécheurs.
Détail curieux : leur embarcation est in-
tacte.
-----------
COUBID DE LA TUNISI
OxD
LA VIE ECONOMIQUE
Le Nichan
S. A. le Bey a remis au palais de Car.
thage, avec le cérémonial habituel, la pla-
que de Grand Officier du Nichan Iftiuuur
au général Antoine, commandant la subdi-
vision de Bizerte, adjoint à l'amiral gou-
verneur de l'arrondissement algéro-tuni-
sien.
On rentre
Le général d'Anselme, commandant la
Division d'Occupation de Tunisie, est ren-
tré de France par le « Gouverneur Général
Grévy ».
De nombreuses personnalités militaires
ont été le saluer sur le quai.
Le général Toulat, commandant militaire
des territoires du Sud Tunisien, est rentré
de France par le dernier courrier.
Il reprendra incessamment possession (te
son commandement.
M. Bertholle, contrôleur civil de Sfox,
après deux mois de congé en France, vient
de rentrer à Sfax où il a repris la direction
de ses services.
De Tunis aux Concerts Colonne
M. Gabriel Pierné, l'éminent directeur
des Concerts Colonne, a choisi parmi les
œuvres inédites qu'il fera exécuter cet hi-
ver par son orchestre, les « Trois évoca-
tions arabes n du compositeur Armand
Abita, un enfant de Tunis fixé à Paris.
M. Armand Abita est le fils d'un pro-
priétaire bien connu a Tunis, il n'est pas
un inconnu pour les habitués des Concerta
Colonne, qui ont exécuté, il y a deux ans,
ses « Arabesques », suscitant l'admiration
de la grande critique.
Un hôte indésirable
Un dangereux repris de justice, Naouri
Saad, que l'on croit être l'auteur de nom-
breux attentats à main année sur les rou-
tes de Bône, traqué par la police, se se-
rait réfugié en Tunisie. On le recherche.
Des édiles intelligents
La Municipalité de Sfax vient de prendre
un arrêté qu'on ne saurait trop louer. Il a
pour but la conservation du style et du ca-
ractère arabe des monuments et des im-
meubles situés à l'intérieur de la ville indi-
gène de Sfax.
Désormais, toute nouvelle construction
élevée dans la ville arabe, devra présenter
une façade de style analogue à celui du
plus anciens immeubles existants dans son
voisinage immédiat, et ne pourra dépaaaer
la hauteur de la maison voisine la plus
élevée.
Il est également interdit de modifier l'as-
pect extérieur des façades, des voûtes et
même d'exécuter un travail quelconque
sans l'autorisation préalable de la Munici-
palité.
Lapidé
Aux lies KerKennah, dans le cheïkhah de
Cherki, Abdel llamid ben Ali Khenfir a at-
taqué !.! lloJllmÓ Ali ben ICÎiêlifa Gulldiche
et l'a brutalement frappé !Y coups de pier-
res.
La victime de cette agression est décédée
des suites de. ses hlcssures.
Le meurtrier a été arrêté.
Le marché au bétail
Depuis qu'a été autorisée l'importation
en Tunisie des bêtes à. cornes d'Algérie, le
marché au bétail a repris une assez bonne
lIctivité.
On achète beaucoup de bêtes pour la
boucherie, et davantage encore pour l'éle-
vage et les labours, car c'est l'époque où
les agriculteurs se préparent pour les se-
mailles, qu'ils entreprendront dès Les pre-
mières pluies.
La pénurie d* « octrobri »
La vente aux enchères publiquœ des
olives vertes de t-abde dites < octobri », tou-
che à sa tin. On peut, d'ores et déjà, con-
sidérer comme nul le résultat de cette an-
née. Les olives vertes de la récolte en
cours font absolument defaut. Lii où l'an
dernier il en fut vendu sur pied pour 20.000
francs. c'est il peine si cette année on en
tirera quelques centaines de francs.
Et, miture-llenvent. les cours pratiqués
sont très élevée. On vend à raison de
a francs le kilo sur pied ce qui, avec les
frais inévitables de cueillette, transport et
autres, met les olives à ) francs le kilo
en moyenne au détail.
L'exportation des phosphates
Les expéditions de phosphates de la
Compagnie do Cnfs«. pour les hmt pre-
miers mois de l'exercice 11)25, se sont éle-
vées a 1.101.655 tonnes, contre 1.135.000
pour la période correspondante de 1924.
La forêt avait soif
Depuis 1909, la forêt do Tebourba n'avait
plus été irriguée : les derniers orages l'ont
entièrement et copieusement'inondée.
On s'attend que la prochaine récolte et
même celle de 1927 en soient heureusement
affectées.
On n'ose toutefois pas dire : « A quelque
chose malheur est bon JI. tant les dégâts
causés par 1rs récentes inondations ont été
importants.
Le prix des asperges
T ,,1. botte d«« 7 ou S asperges sauvages se
vendait kvs jours derniers :\ Tunis 0 fr. 30,
ee qui met l'n-sporge à moins d'un sou.
L'un de nos confrères tunisois juge, quo
«•e ipniv est. tirés tMevé. Ce doit être vrai.
.IÙ-hn.
C'est do cas île «lire, pour les consomma-
teurs mét.ropoditains : vérité au delà do la
Méditerranée, eureur «m dieç.V
LES EVENEMENTS ET LES BOMMES
La propagande communiste
Le« milieux eommunistos-destouriens d*
Tunis font circuler un tract intitulé : u Do-
bout les mères ! A bas la guerre 1 »
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.36%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.36%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6397002d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6397002d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6397002d/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6397002d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6397002d
Facebook
Twitter