Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 octobre 1925 14 octobre 1925
Description : 1925/10/14 (A26,N153). 1925/10/14 (A26,N153).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397000k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. No 1M. SJL NUMJL.lC CKNÏ1MJK8 MERCREDI SOIH, U OCTOBRE 1925.
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Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
un ABnCLU PUBLIÉS PAR "LES AMMALMCOtCTWUIO* aosrr LA PMPOÉrt
ngjyvK DU JOUINU
ImAammomltBMÊmmmÊàfemmmuBmmmémJmmÊiiiêmm h ifginw .,.,
DIRECTEURS 1 MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RédmiM et AdaiiiilftliM : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1* Tilépbene : LOIOI 41-17
U* I aoia S aoii
, ABQ.MWEMEJjTS ( prancê êt QoUmiM. M • 45 » 15 9
--. l "rang. 110. M * M à
On t'ttbome dam tous Im Buiw d« poste et chez 1.. principaux li braira*
Colonies italiennes
d'Afrique
–«M>––
Les récents succès remportés par les troupes
italiennes en Cyrénaïque ont de nouveau attiré
l'attention sur les colonies italiennes de l'Afri-
qm du Nord et de l'Afrique Orientale.
Nous savions que dans l' une comme dans
l'autre de ces régions africaines des questions
de frontières restaient pendantes et que, de leur
solution, dépendait la tranquillité indispensable
au développement économique, voire à la paci-
fication de ces territoires.
En Tripolitaine, la frontière orientale italo-
aaaiaise, devenue italo-égyptienne depuis la
proclamation de l'indépendance de l'Egypte en
1922, devait laisser la baie de Solum à
l'Egypte et les oasis de Djarboub à l'Italien
td était l'arrangement Milner-Sialoja.
L'Egypte prétendit négocier cette question en
pleine indépendance et déclara que Djarboub
était égyptien. Après de laborieux pourparlers,
une commission mixte a été nommée : Sadick
Pacha pour l'Egypte et le marquis Negrotto
Canbasia pour l'Italie.
̃ •• • - ̃ « •
L. insistance des italiens pour la possession
des oasis de Djarboub est d'autant plus com-
préhensible que ces oasis renferment les tom-
bes des Senoussis et sont par conséquent le
LuI de pèlerinages fréquents et le point de
pMsage de nombreuses caravanes. Il y a en
mIk une zaouia importante des Senoussis fré-
quentée par les musulmans des régions les plus
- tecu lées de - l'Afrique du - Nord. - -.
La profonde indifférence dont le Gouverne-
ment égyptien a fait preuve jusqu'ici vis-à-vis
'de Djarboub montre bien le peu d'importance
que ces oasis présentent pour lui, tandis que
pour les Italiens, ce point est considéré comme
le idOle des Senoussis dissidents et doit être
l'objet d'une surveillance constante.
Les Italiens ont dernièrement poussé des re-
eœmaiasances vers Djarboub soit en automo-
biles, soit en avions. Les corps de quatre avia-
teurs de l'expédition Capuzzo ont été retrouvés
par les Egyptiens entre Solum et Sloua. Cette
surveillance de la frontière a rendu difficile la
contrebande et assuré la tranquillité que l' oc-
ofMtion effective de Djarboub permettait da-
vantage cr assurer et en tout temps.
A ne considérer que la mainmise sur le cen-
tre du Senoussisme. le règlement définitif de
cette affaire italo-égyptienne est souhaité par
toutes les puissances européennes qui ont des
intérêts en Afrique.
Par l'accord Pichon-Bonin Longare du
12 septembre 1919, la France et l'Italie se sont
mises d' accord à propos de la frontière franco-
libyenne. Ces deux puissances se sont aisément
rendu compte que, de leur entente, résultera un
affaiblissement de l'influence qui émane de ces
centrcp d'activités commerciales et politico-
seligieuses qui sont dirigéçs contre la pénétra-
tion européenne dans 1" Afrique du Nord. Le
Gouvernement égyptien ne peut que s'entendre
avec son voisin occidental et agir en plein ac-
cord avec - lui. --
En Afrique Orientale, la Somalie italienne
t'ett agrandie le 1er juillet dernier, du Juba-
iand que l' Angleterre lui a cédé en exécution
de la convention italo-britannique du 15 juil-
let 1923, comme l'une des compensations afri-
caines promises à l'Italie par l' Angleterre et la
France par le - traité -- de --- Londres du
26 avril 1915 pour son entrée en guerre.
Ces 90.000 kilomètres carrés qui s'étendent
sur la rive droite du fleuve Juba ou Guiba, for-
ment rOitreguiba, dépendance de la Somalie
italienne, qui, une fois organisée, sera placée
sous l'autorité directe du Gouverneur de la So-
malie résidant à Mogadisco.
La vallée proprement dite du Guiba est fer-
tile et se prêtera à la culture du coton et du
riz. Sur la côte, les deux ports de Chisomaio
et Dumford (Birican) sont assez bons, surtout
le premier qui est supérieur à tous les autres
ports de la Somalie italienne.
Le Guiba reçoit sur la rive gauche une
grande rivière courant parallèlement à la côte,
rUebiscabeli qui assure à la nouvelle colonie
de grandes richesses agricoles. Pays d'élevage
par excellence, rOitreguiba se verra protégé
comme l'est la Soma lie par des tournées de
vaccination antipesteuses qui ont donné de. très
bons résultats.
Près du confluent du Guiba et de son prin-
cipal afnuent, de nombreux villages très peu-
plés s'adonnent à la culture de la « doura » et
du maïs et le terrain se prête à la culture du
coton.
Confinant dans sa partie septentrionale avec
l'Ethiopie, l'Oltreguiba pourra entretenir des
rapports économiques fort appréciables avec
cette région méridionale de l'Ethiopie jusqu'à
présent délaissée.
Par l'exécution d'un judicieux programme
4e mise en valeur analogue à celui qu'adopte
pour la Somalie, le duc des Abbruzzes, l'Italie
aura danssa nouvelle colonie un pays riche dont
ses colons sauront tirer parti.
Edouard Nnn,
Sénateur de la Haute-Loire,
Membre de la Commission
- -i- des Douanes.
el. -
A L'ACADEMIE DE MEDECINE
0
Le fauteuil de M. Mesureur
Parmi llos oandiidats à la succession du
fauteuil de M. Mosmimir on cite comme
ayant bcmicoiip de chanœs M. le docteur
Valude, ruminent ophtalmologiste des Hô-
pitaux de Paris, père de notre collabora-
tour et ami, M. Pierre Valude, député du
Cher <*t membre de la Commission des
Colonies.
L'amélioration des races
lainières en A. 0. F.
-0-0-
C'est un essai digne d'être com-
menté que celui tenté pour l'éleva-
ge des moutons en A.O.F. par 14
Chambre de commerce de Tourcoing ; nous
sommes trop tributaires de l'étranger, en ce
qui concerne la laillt comme le coton, pour
que toute tentative ayant pour but de nous
affranchir, même pour une petite part, des
importations, ne doive pas être encouragée.
Les troupeaux de moutons à laine importés
du Cap en Afrique Occidentale Française par
la Chambre de commerce de Tourcoing se
sont en général assez bien comportés pendant
le dernier ItiveTnage.A El-Oualaaji (Soudan)
et à la Taouey (Sénégal), les pertes ont été
relativement très faibles par rapport à celles
qui avaient été enregistrées l'année précéden-
te. A Tourcoingbam (Hte Volta), une épi-
zootie cnleva, par contre, plus de 70 ani-
maux en quelques semaines et démontra, une
fois de Plus, l'aléa que présentait l'élevage
du mérinos en A.O.F. Faut-il rappeler
quen Tunisie, les essais faits Par des parti-
culiers pour acclimater les béliers mérinos
dans la presqu'île du cap Bon, ont connu
aussi au début de terribles mécomptes.
Les moutons importés s'acclimateront cer-
tainement à la longue. Il est fort probable
cependant que, même après plusieurs géné-
rations, ils resteront plus sensibles aux ma-
ladies de toutes sortes, la plupart provoquées
ou transmises par des parasites de la peau,
du nez ou des intestins. Ces maladies étant
connues, et connus également les moyens de
les éviter, il serait absolument nécessaire de
soumettre périodiquement les animaux pou-
vant. être atteints à des traitements préven-
tifs, sinon, Von risquera constamment de
voir annihiler les efforts effectues en vue
d'en augmenter le nombre. Il ne faut pas
oublier, en effet, que l'intervention du vété-
rinaire ne peut toujours être immédiate, que
le diagnostic est quelquefois difficile à éta-
blir, que des dégâts importants peuvent être
accomplis par Vèpizootie avant qtiun traite-
ment efficace des animaux sains ou malades
Imissc être entrepris.
La Chambre de commerce de Tourcoing
a néanmoins bon espoir et atteindre le but
qu'elle s'est assigné. Un nouveau convoi de
mérinos est attendu de Durban, au début de
la prochaine saison sèche, convoi qui permet-
tra de renforcer les effectifs d'animaux pur
sallf et de distraire immédiatement quelques
béliers pour des croisements avec des brebis
indigènes.
En même temps qu'on songe à constituer
des troupeaux de race pure et à améliorer
par croisement la race indigène, il serait bon,
toutefois, pour activer et rendre durables les
résultats de ce croisementde prendre diver-
ses mesures pour sélectionner rigoureusement
les races locales productives de laine et â en
éliminer tous les animaux à laine noire ou
jarreuse. La sélection est certainement insuf-
fisante par elle-même pour modifier les ca-
ractères d'une race ; sans elle, le croisement
sera inopérant, en tout cas très long à pro-
duire un effet réel.
Des arrêtés locaux ont prescrit, à plusieurs
reprises, au Soudan, la castration des bé-
liers à laine défectueuse ; ils n'ont jamais
été l'bsenés, et il serait temps quon songeât
à le faire. Il faudrait, de plus, pour que
leur application fût efficace, interdire com-
plètement l'élevage du mouton à poil dans
les zones où sont élevés les moutons à laine,
ainsi que dans leur voisinage immédiat et ré-
glementer le pacage des animaux en trans-
humance, afin d'éviter dans toute la mesure
dit possible, l'extension dans les troupeaux
lainiers, de béliers à poils, élevés par les
pasteurs maures ou bellahs et que ces der-
niers rabattent des régions sahéliennes sur
les vallées du Niger ou du Sénégal, pendant
la saison sèche.
Du fait de la transhumance, qui est pres-
que obligatoire pour l'élevage des régions
soudanaises les meilleurs pâturages de la
vallée du Niger étant recouverts par les
eaux d'inondation pendant plusieurs mois
de l'année le problème de sélection et de
ségrégation des différentes races de mou-
tons est plus compliqué qu'il 11 apparaît, à
première vue. Ce n'est pas une raison pour
ne pas chercher à le résoudre.
Pierre Taittinger,
Députfc de Paris, Vice nritident
de la Commission de rAlgérie,
des Colonies et des Protectorats.
alo
A l'Académie des Sciences
---0-0--
Eu présentant un travail qu'il vient de
publier sur les Volcans de la Réunidn, M.
Lacroix a souhaité que l'administration co-
loniale organise des observations régu-
lières des éruptions dans cette région.
M. Ma.ngiin a présenté de la part de M.
Qrovcl wne précieuse carte chalutière des
côtes du iMaroc, eaitire Casaibflanca et Rabat,
carte étaWie par M. DoMliis nu cours de
trois campagnes consécutives du Vanneau.
Cette cairtie montre qu'il existe dans ces
parafes une zone de «oraux séparant deux
isones où Iles cfhailute peuvent être employés,
rune entre Oes comnx et la côte, l'autre au
laffige.
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Ktohlissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître au
ministre des Colonies qu'à la date du 8 oc-
tobre, le taux officiel de la roupie était de
7 fr. 75,
En t'ttonneur de M. AMre Varehoe
Le nouveau Gouverneur Général de l'In-
dochine quittera Paris lundi prochain à 4
heures pour Lyon.
Ses dernières journées à Paris sont ter-
riblement occupées, à ce point qu'il ne lui
est pas possible de voir dans les cinémas
un superbe film d'actualité où il a été tourné
avec M. André Hesse à la pagode annamite
de Nogent-sur-Marne.
On peut juger de son emploi du temps :
le 16 octobre, à 9 heures du soir à l'Agence
économique du Gouvernement Général, 20,
rue de la Boétie, grande réception avec la
présence assurée de M. Gaston Doumergue,
président de la République. Au cours de
cette réception, un grand film inédit, l'Indo-
chine pittoresque, sera tourné : M. Gourdon,
inspecteur général de l'Instruction publique
en Indochine, le commentera.
Samedi, à trois heures, réception de M. A.
Varenne à l'Association Française des Amis
de l'Orient, place Iéna; à quatre heures, ré-
ception du Gouverneur Général à l'Associa-
tion Mutuelle des Indochinois, 15, rue du
Sommerard.
Lundi, déjeuner aux Champs-Elysées ;
lundi après-midi, départ.
Ajoutez à cela des audiences tous les ma-
tins et tous les soirs, jusqu'à une heure avan-
cée.
Un gouverneur général est souvent
nourri, il n'est jamais chômeur.
.,.
Le eommerea de ses colonies ? PaettlfiR
au cours ts 1'111881114
--0-0--
1. - Nouvelle-Calédonie
Le mouvement commercial de la Nouvelle-
Calédonie pendant l'année 1924 s'est élevé à
128.027.781 francs ; dans ce total, les im-
portations figurent pour 78.028.345 francs et
les exportations pour 49.999.436 francs.
La comparaison de ces chiffres avec ceux
de l'année précédente fait ressortir en faveur
de 1924 une plus-value de 46.820.651 francs
(28.829.427 francs à l'entrée et 17.991,224 fr.
à la sortie).
A part quelques articles, toutes les impor-
tations sont en excédent ; citons, notamment:
les ouvrages en métaux, les vins, la houille,
le riz, les vêtements, les tissus et la lingerie,
la farine, les tabacs, les peaux et pelleteries.
Il en est de même pour les exportations, où
l'augmentation intéresse la plupart des pro-
duits, et, principalement, les mattes de
nickel, le coton en laine, le cacao et le café
en fèves, le coprah, les conserves de viandes,
les peaux et les bois.
Le mouvement de la navigation au long
cours est représenté, tant à l'entrée qu'à la
sortie, par 188 navires (129 français, 35 an-
glais, 13 norvégiens, 5 américains, 4 hollan-
dais et 2 japonais).
n. Etablissements français de l'Océanie
Les transactions commerciales des Etablis-
sements français de l'Océanie ont atteint,
pour l'année 1924, 99.146.694 francs (42 mil-
lions 107.252 francs pour les importations et
57.039.442 francs pour les exportations).
Il en ressort, par rapport aux résultats de
l'année précédente, une augmentation de
43.588.313 francs avec 14.969.671 francs à
l'entrée et 28.618.642 francs à la sortie.
Cette plus-value se répartit sur la presque
totalité des articles importés et notamment
sur les produits et dépouilles d'animaux, les
farineux alimentaires, les tissus, les denrées
coloniales, les bois, les boissons, les métaux,
les produits chimiques, les ouvrages en mé-
taux, les ouvrages en bois et les compositions
diverses.
En ce qui concerne les produits exportés,
l'excédent porte presque exclusivement sur le
coprah, la vanille, la nacre, les cocos secs et
les phosphates.
Enfin le mouvement de la navigation se
chiffre par 87 navires à l'entrée et 87 à la
sortie, soit 10 unités de plus qu'en 1923.
Nous devons les indications qui précèdent
à l'obligeance coutumière de l'Agence Géné-
nale des Colonies.
Les Scaadinaves auraical découvert
l'Amérique avant Colonb
Le vapeur porte-avion Peary, de l'expédi-
tion arctique Mac Milan, est arrivé à New-
York dernièrement. Le capitaine Mac Millan
a informé les représentants de la presse qu'il
croyait que les découvertes faites au Labra-
dor prouveraient que les Scandinaves s'étaient
établis en Amérique bien avant l'arrivée de
Christophe Colomb. Il a déclare qu'il avait
découvert une concession vieille de plus de
neuf cents ans.
Contrôle financier en A. 0, F.
Nomination
M. Vignal (Camile-Gharles), inspecteur des fi-
nrmees, directeur de la comptabilité générale an
ministère de la marine, est nommé directeur dr
contrôle financier en Afrique occidentale fran-
ç/lise, en remplacement de - M. Roullay, réinté-
gré, sur sa demande, dans les cadres de l'ins-
pection générale des iinancos.
M .Vignat, en cette qualitl, aura !" >&similation
d'un gouverneur de 1re classe des colonies, en
ce qui concerne les tarifs de solde, Je classement
pour le passage et les indemnités de route el
de séjour et l'installation matérielle (ameublc-
ment. domesticité et frais divers).
Ce haut fonctionnaire percevrait, toutefois.
la solde d'Kuropo d'après les tarifs de son
corps d'origine, .dans le cas où cette solde se-
rait, dans son grade, supérieure à celle de gou-
verneur de 1re classe.
Les frais de service du directeur du contrôle
financier en Afrique occidentale française restent
fixés à 10.000 francs.
M. Steeg et le Maroc
Ceux qui ont eu l'initiative des conférences
nord-africaines ne peuvent que s'en réjouir, car
M. Steeg doit à ces conférences de ne rien
ignorer des affaires marocaines dont il prend la
haute direction.
Voici ce que nous a déclaré le nouveau Ré-
sident Général au Maroc :
« Le Maroc se présente sous un aspect tout
différent de celui de l'Algérie peu après la
conquête. L'Algérie, maT peuplée et inculte, a
dû presque tout demander à la colonisation
étrangère. Il existe au Maroc une population
locale, intelligente et laborieuse, apte au com-
merce et à l' agriculture, qui ne demande que
la sécurité pour mettre en valeur ses fortes qua-
lités. Les tribus rebelles ne sont, elles-mêmes,
pillardes que par habitude ou par nécessité. La
guerre était pour elles industrie : l'échec du
chef rifain aura cet heureux effet de les con-
vaincre que la guerre avec la France ne paye
pas : je suis persuadé qu'une politique d'ordre,
de bien-être et de justice les ramènera sponta-
nément à une conception plus exacte de leurs
véritables intérêts.
« Ils auront sous les yeux les exemples des
colons français dont les efforts doivent être en-
couragés et surtout secondés par la création et
le développement d'un outillage économique
efficace qui, en accroissant la prospérité géné-
rale, sera aux yeux des populations indigènes
la meilleure justification de notre protectorat.
Rien n'est plus néfaste, en effet, pour les pays
neufs, que ces antagonismes de races faits de
rancunes ou de méfiances réciproques : il y a
place, au Maroc, pour toutes les activités sai-
nes, et le maghzen dispose d'assez de richesses
par son sous-sol et ses territoires domaniaux
pour que l'on puisse, sans léser personne, don-
ner satisfaction à toutes les bonnes volontés et
à toutes les initiatives.
« Le Maroc connut jadis des périodes de
prospérité. L'anarchie qui y a sévi a pu en
faire oublier. mais n'en a pas tari les sources.
Notre œuvre est, avant tout, de restauration
matérielle, économique et sociale. Elle repose,
dès à présent, sur de fortes assises. Elle sera
d'autant plus solide que nous ne nous laisse-
rons pas aller aux séductions des réussites pré-
cipitées, et que nous saurons réorganiser, sur la
base des traditions musulmanes, un empire
chérifien à l' armature souple et puissante. »
IE imiflam LYMITEV EU FIMICE
--0-0--
Le paquebot Anja, à bord duquel se trou-
vait le maréchal Lyautcy, est arrivé à
14 heures à Marseille.
Pour saluer le maréchal, un grand nom-
bre de personnalités s'étaient rendues au
quai d'accostage, au môle A. Parmi elles se
trouvaient MM. Delpoux, chef de cabinet
du préfet ; le général Becq, commandant
d'armes; A. Artaud, président de l'Institut
colonial ; les représentants de la Compagnie
à laquelle appartient l'Anta./ les représen-
- tants de la - Compagnie du -- - Maroc, - de la
Chambre de commerce et aussi le pacha de
Marrakech, Hadj Thami Glaoui.
Aux représentants de la presse, le maré-
chal a simplement déclaré :
« Tout va bien au Maroc ; c'est tout ce
que je puis vous dire. Du reste, je ne suis
plus responsable de rien. Il
Le maréchal Lyautey a accepté l'invita-
tion que lui ont faite les anciens marsouins
et le Foyer colonial de remettre ce soir à
5 h. 30, au Foyer colonial, rue Senac, la
plaque de grand officier de la Légion d'hon-
neur au commandant Vialatte, de l'infante-
rie coloniale.
EN SYRIE
---oc-
La situation
Les troupes qui opèrent dans Te Djebel-
Dnlse «ont actuellement groupées dans la
région de Mousacifre. Le général Game-
lin les a fait .ravitailler et a pris des diapo-
sitions (pour de (nouvelles opépaUons.
Banditisme
•D'ajprès le Times, des actes de brigan-
dage «e sont :puxxluit« en dehors du Dj-cbcl-
Druse et, suivant les rapports de journaux
de Damas, les fils téléphoniques et télégra-
phiques ont été coupés entre Kuneitra, Da-
mas et Hanias i dan-s les environs de McJ-
del-csh-Sheans une 'bande de 150 (brigands ti
cheval a attaqué, sans succès, une auto-
mobile se rendant il Damas et un grand
noimfbiv de Druses ont attaqué les villages
chrétiens de iMejdeil-csih-vShcrns. Une ver-
sonne a été tuée et (plusieurs autres bles-
sées. Les maisons et les églises ont été pil-
lées. Un avion a immédiatement survolé la
localité et un homme armé a été arrêté. On
peinse qu'il est de ceux qui ont attaqué le
.gÓnt',rall SouJe.
Un autre exeimiple de ces actes de bri-
gandage qui sévissent en Syrie s'est dé-
roulé Ù EII-Meliha. Un '(relâchement de gcn-
darmes comprenant 3 officiers et 62 hom-
mes qui (patrouillaient dans les environs de
Damas passaient fia nuit dans différents lo-
gements. A minuit, environ 160 brigands
ont capturé les ofikicrR, saisi leurs anmes
et leurs dhevaux et 'les ont faits prison-
niers. D'autres brigand» ont attaqué de vil-
lage de Kaukab enlevant 1.200 moutons à
Haima. On rannorte nn'ml cr
de maisons umiiuru'liiircs ont été incendiées
pendant, îles derniers trowbfles, ainsi que le
86Tail, ne bureau de poste, les bureaux des
travaux publics, et la gendarmerie.
On fait remarquer que le célèbre ahef de
la tribu HuwaBJa, Nu ri csh Shalaan, était
arrivé à Hama (peu de temps avant qu'eu-
rant l'daté (les tlrouhlcs.
La guerre au Maroc
LE HAUT COMMANDEMENT
C'est bien, ainsi que nous l'avons an-
noncé hier, le général San Jurgo lui suc-
'tlkn au général Primo de Rivera dans
le liaut-eoininissariat au Maroc.
Le général Primo de Rivera, à son pas-
sage L Malaga, a, en effet, déclaré à un
journaliste qu'il ne resterait à Madrid
que quelques jouas et qu'il regagnerait en-
suite le Maroc pour assister à la proclama-
tion du calife. Et il a ajouté : « Le général
San Jurgo sera chargé du haut commissa-
riat, tandis que je reviendrai définitive-
ment à Madrid. »
LES OPERATIONS MILITAIRES
Une reconnaissance d'infanterie et de ca-
valerie s'est iportée au nord-ouest de Sidi-
Ali-Bou-Rekba, où elle a livré un combat
violent à un fort parti rifaiin retrandhié à
Sidi-AH-Jou-Djedaine.
La nuit dernière, les Rifains ont attaqué
nos positions récemment conquises de Sidi
Hou Okba. Ils ont été repoussés et ont subi
des pertes.
On considère dants les milieux militaires
les opérations contre Abd el Krim comme
terminées.
La préoccupation des éttRs-majors fran-
çais et espagnol est de partager le Hif en
compartiments étanohes, de façon à isoler
les tribus dissidentes 1"8 unes des autres
et finalement 1\ isoler Adb el Krim.
Les forces navales
L'amiral Violette, commandant en chef
de l'escadre de la Méditerranée a reçu un
télégramme du Maroc confirmant le succès
qu'ont obtenu deux torpilleurs. Annamite
et Barbara, qu'il a envoyés cette semaine
au Maroc.
Dès leur arrivée, ils ont réussi le bom-
bardement de tous les forts ennemis qui se
trouvent fi l'nmbouc'hiïre de l'oued Laos.
Ils les ont eonip-lèteinent anéantis.
LES SOUMISSIONS
Le mouvement de soumission s'est accen-
tué au centre de notre front, où sont parve-
nues 500 famililes importantes qui deman-
dent l'aman. Les Beau Hou Ayuda de la ré-
gion comprise entre le Haut-Leben et Bou-
Flaroum, sont rentrés dans l'obéissance et
ont versé entre nos mains 200 fusils à tir
rapide.
Sur le front du 19* corps, 2.700 familles
bran es sont actuellement soumises sur
3.100 que compte la tribu.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Les représentants des chefs rifains éprou-
vent de grosses difficultés à obtenir le con-
cours des tribus djeballa.
Sur le front occidental espagnol, la situa-
tion est améliorée. Plusieurs tribus seraient
rentrées dans l'ordre si elles ne craignaient
pas les représailles des rufains.
Dans le Hir, Abd cil Krim poursuit sa po-
litique d'intimidation. Plusieurs tribus lui
auraient promis leur appui
Le G. Q. G. d'Abd-el-Krim
D'après un indigène fait prisonnier par
les Rifains et qui a pu s'éctiapjjer ces jours
derniers, TurguLst où Abd-ei-Krim a éta-
bli son quartier général, n'est pas une
ville, mais le nom d'une fraction de Berbè-
res de la confédération des Senhadja-de-
Srair, dont Je territoire très fertile est si-
tué a la lin du olateuu de la rivn i*nneh<>
de l'oued Cliis, près de sa source, et com-
prenant 500 familles.
Autrefois, les Targuist furent soumis à
l'autorité nominale du sultan ; les caïds de
Fez s'effaçaient le plus souvent devant le
Gouvernement berbère nommé par le dje-
nia de la tribu. Depuis deux siècles, les
Targuist ont repris leur indépendance et
sont rentres dans la composiUon du bloc
rifain.
Cette région est sous la domination spi-
rituelle du chérif Kaliolii, dont l'inlluence
s'étend des bords de l'Ouergha au Rif.
L'année dernière Abd-el-Krim lit installer
à Targuist la mahakma du commandement
rifain, à mi-chemin d'Ajdir et du front fran-
rnis de l'Ouergha. C'était un lieu d'étape
et de dépiM de matériel. Le poste de com-
mandement militaire et politique en face
de notre front comprend de sérieux abris
contre avions. Il est relié téléphoniquement
d'une part à Ajdir, et d'autre part à la
mahakma de Taouerta chez les Mtioua ;Ul
kilomètres nu noitl de Taounat), de Kelaa
des Deni-Ouled et d'El-Berabul' des Ma.r-
nissa, puis aux postes de commandement
chez les Reni-Zeroual.
Une piste carrossable construite par les
prisonniers espagnols partait d'Ajdir en
'nvel"SlUlt les Reni-Ouriaghel et rejoignait
Tnrguist. Deux autres pistes utilisables
pur l':lrti.llt'l'it se dirigent vers les mahak-
nias ci-dessus indiquées et vers le nord
chez les Beni-lttouf et les Boni- Houfrali.
(yest de Targuist qu'en avril dernier Abd-
ol-Krim déclencha la ruée sur nos postes
de l'Ouergha. Ses préparatifs méticuleux.
l'abondance de l'enu et les ressources du
poys ont incité le rogui à choisir Targuist
comme refuge el. quelques jours avant la
prise d'Ajdir, il y avait fait transporter les
trésors de guerre, les .prisonniers et ses ré-
serves en armes et munitions. Depuis, les
tranchées et les abris se sont multipliés
autour de la mahakma où se réfugie la. po-
pulation dn Rif devant le débarquement es-
pagnol et l'avance franco- espagnole chez
les Ciucznaïa et les Metalsa.
Abd-ol-Krim fit construire pour son usa-
ge personnel un abri souterrain de telles
dimensions que son automobile peut y tour-
I ner sans difficultés.
Les communistes et le Maroc
André (înibe.r'. gérant Savoirs et de llsfire, journal communiste,
condamné mercredi dernier, par (tNnnt,
pour publication d'un article excitant les
militaires ii la désobéissance, a été a r ré té
pour publication, samedi, de deux non-
veaux articles de provocation a In déso-
béissance à propos de la guerre du Maroc.
Lecommercee^lérieurduSénégaleo 1924
oo
Le mouvement commercial du Sénégal a
atteint en 1024 - les -- chiffres - suivants : -----
Années Importât. Exportât. Total
- - - -
1924. 477.871.418 386.098.032 863.969.450
1923. 323.375.595 280.453.858 603.829.453
En plus 154.495.823 105.644.174 260.139.997
Comparé aux chiffres des cinq dernières
années, le commerce du Sénégal en 1924
marque un progrès qui tend à le porter au
niveau qu'il a atteint, en raison des circons-
tances exceptionnelles d'après-guerre, en
1920, et qui n'a pas encore été dépassé.
Cette plus-value n'est pas due seulement à
l'augmentation des prix, car un réel ac-
croissement dans le volume du trafic est éga-
lement enregistré.
Importations. Les augmentations por-
tent principalement sur les conserves alimen-
taires, les farines de froment, les biscuits
de mer, le riz, les matériaux de construc-
tion, les vins qui concurrencent l'alcool et
se répandent de plus en plus au Sénégal ;
les guinées et similaires, les tabacs prépa-
rés sont en progression notable ; par contre,
les tabacs en feuilles provenant des Etats-
Unis sont en régression du fait de la con-
tribution du Soudan à l'approvisionnement
du Sénégal et de la consommation des ciga-
rettes qui tend à se répandre de plus en plus
chez les indigènes.
Exportations. Les arachides ont dépassé
tous les tonnages antérieurs. On enregistre
une plus-value de 32.3()6.506 kgs (89.905.885
francs). Elles ont été dirigées en grande
partie sur la Métropole, puis par rang d'im-
portance, sur l'Angleterre, la Hollande, la
Belgique et l'Allemagne.
Les gommes accusent également une im-
portante augmentation de 1.068.252 kgs, et
en valeur 4.906.851 francs. Les 9/10 de ce
produit ont été expédiés en France; l'An.
gleterre, l'Italie, l'Amérique du Sud et l'Al-
lemagne ont eu le surplus.
Le commerce des peaux de bœufs a été fa-
vorisé en 1924 : le cheptel, sauf en Cua-
mance, n'a pas connu d'épizooties. Ces
peaux ont été dirigées en quasi-totalité sur
la métropole.
g
EDTVT A. O. Er.
La situation economiquB
00 ––-
Les communiqués de l'Agence Economi-
que et. les renseignements tournis par non
(:orrcspondant particuliers ont tenu non
lecteurs au courant des questions écono-
miques de l'A. O. F. Le Bulletin du mois
de septembre 1925 de 1 "Agence. Economique
de l'J. O. F. publie les renseignements
complémentaires suivants :
Port de Dakar
Pendant les cinq premiers mois de 1925
le trafic effectif a accusé les chiffres sui-
vants :
Marchandises : débarquées, 178.510 t. ;
embarquées. I:i3.028 t. Mouvement, des na-
vires : entrées et sorties : 2.026. Tonnage
en jauge .811.000 tonnes.
Sénégal
O11 signale qu'à Podor, Jes. travaux do
protection des berges ont été activcme.nt
poursuivis.
L'état sanitaire est. satisfaisant dans la
colonie. Dans le cercle de Tivaouane on a
constaté nue légère recrudescence de la
peste et la rougeole sévit toujours.
Guinée
Les importations pendant 19"2(» <"«nt ac-
cusé une augmentation de 11.263.722 fr.
par rapport & celles de 192H et les expor-
tations une augmentation de 4.060.977 fr.
par rapport à l'année précédente.
Les pourcentages ont été les suivants
pour les principaux pays : exportations:
France : 51 68 ; Angleterre : 31 87 : AI-
lemagne : 3 24 ; colonies anglaises : 9 06.
Pour les importations : France : 32 41 ;
Anglet<>rre 4-7 51 ; Allemagne : 2 59 ; Bel-
gique : 3 76 : Ktals-lînis : 2 30.
Au cours de 192i le nombre (Jt. navi-
res ;i l'entrée a été inférieur à celui de
l'année précédent!1, tandis que le tonnage
débarqué fut supérieur : navires en
moins et 1.865 tonnes en plus. A la sortie,
le nombre des navires ainsi que le tonnage
ont élé inférieurs na-
vires et :t39 tonnes en moins.
Le paviiïlon national a occupé ie premier
rang.
1 .es principaux travaux en cours sont
les suivants : sur la roule de T.oriakry à
Forécariah. le nont eu béton arme sur le
Toguiron : sur 1a route de Mamou h Lobé,
le pont sur le Rowby ; sur la route de Da-
ho»la ù Faranah, le pont sur le Niger, à Ba-
landougou ; sur la roule de Kankan à Bou-
i{ouni, étude du tra>eé ; .siur le chemin rural
le
désouchag'e eontin îent, et. cinq ponts vont
être construits, hivers bâtiments tint été
construits ou réparés à Kankan et ConcJ-
krv. Les travaux de dragage du port ont
été interrompus â cause du mauvais temps.
Côte d'Ivoire
En juillet 1925 le cours limai des produits
du cru a subi les Muet nations suivantes :
ea*\ao ;!.3<>o. Um. :LOùt. 1:tlI'. fi.Ono.
Caoutchouc nu'ger. 17.500-13.000. Caout-
chouc fimluuila 6.000 .d u. S.OOO. ClIX',
8.000. tlnulc de palme. 2.«WV>.59O-2.600-
2500. Coprah, 1.150-1.54)0. Kapok. 7.ton. 9. i-OO-10.000 Colas. III. vOn.
La situation sanitaire extérieure élé
très satisfaisante. Quelques cas de pesio
sont signalés en avril dernier à l.agos ; la
(lold-Coast en parait indemne, vu que les
derniers cas signalés dans .'l'th' colonie
remontent au mois de décembre.
Au point, de vue intérieur, la saison in-
termédiaire entre la saison sèche et la sai»
e i!5 ilini c di 0 9 le
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
un ABnCLU PUBLIÉS PAR "LES AMMALMCOtCTWUIO* aosrr LA PMPOÉrt
ngjyvK DU JOUINU
ImAammomltBMÊmmmÊàfemmmuBmmmémJmmÊiiiêmm h ifginw .,.,
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--. l "rang. 110. M * M à
On t'ttbome dam tous Im Buiw d« poste et chez 1.. principaux li braira*
Colonies italiennes
d'Afrique
–«M>––
Les récents succès remportés par les troupes
italiennes en Cyrénaïque ont de nouveau attiré
l'attention sur les colonies italiennes de l'Afri-
qm du Nord et de l'Afrique Orientale.
Nous savions que dans l' une comme dans
l'autre de ces régions africaines des questions
de frontières restaient pendantes et que, de leur
solution, dépendait la tranquillité indispensable
au développement économique, voire à la paci-
fication de ces territoires.
En Tripolitaine, la frontière orientale italo-
aaaiaise, devenue italo-égyptienne depuis la
proclamation de l'indépendance de l'Egypte en
1922, devait laisser la baie de Solum à
l'Egypte et les oasis de Djarboub à l'Italien
td était l'arrangement Milner-Sialoja.
L'Egypte prétendit négocier cette question en
pleine indépendance et déclara que Djarboub
était égyptien. Après de laborieux pourparlers,
une commission mixte a été nommée : Sadick
Pacha pour l'Egypte et le marquis Negrotto
Canbasia pour l'Italie.
̃ •• • - ̃ « •
L. insistance des italiens pour la possession
des oasis de Djarboub est d'autant plus com-
préhensible que ces oasis renferment les tom-
bes des Senoussis et sont par conséquent le
LuI de pèlerinages fréquents et le point de
pMsage de nombreuses caravanes. Il y a en
mIk une zaouia importante des Senoussis fré-
quentée par les musulmans des régions les plus
- tecu lées de - l'Afrique du - Nord. - -.
La profonde indifférence dont le Gouverne-
ment égyptien a fait preuve jusqu'ici vis-à-vis
'de Djarboub montre bien le peu d'importance
que ces oasis présentent pour lui, tandis que
pour les Italiens, ce point est considéré comme
le idOle des Senoussis dissidents et doit être
l'objet d'une surveillance constante.
Les Italiens ont dernièrement poussé des re-
eœmaiasances vers Djarboub soit en automo-
biles, soit en avions. Les corps de quatre avia-
teurs de l'expédition Capuzzo ont été retrouvés
par les Egyptiens entre Solum et Sloua. Cette
surveillance de la frontière a rendu difficile la
contrebande et assuré la tranquillité que l' oc-
ofMtion effective de Djarboub permettait da-
vantage cr assurer et en tout temps.
A ne considérer que la mainmise sur le cen-
tre du Senoussisme. le règlement définitif de
cette affaire italo-égyptienne est souhaité par
toutes les puissances européennes qui ont des
intérêts en Afrique.
Par l'accord Pichon-Bonin Longare du
12 septembre 1919, la France et l'Italie se sont
mises d' accord à propos de la frontière franco-
libyenne. Ces deux puissances se sont aisément
rendu compte que, de leur entente, résultera un
affaiblissement de l'influence qui émane de ces
centrcp d'activités commerciales et politico-
seligieuses qui sont dirigéçs contre la pénétra-
tion européenne dans 1" Afrique du Nord. Le
Gouvernement égyptien ne peut que s'entendre
avec son voisin occidental et agir en plein ac-
cord avec - lui. --
En Afrique Orientale, la Somalie italienne
t'ett agrandie le 1er juillet dernier, du Juba-
iand que l' Angleterre lui a cédé en exécution
de la convention italo-britannique du 15 juil-
let 1923, comme l'une des compensations afri-
caines promises à l'Italie par l' Angleterre et la
France par le - traité -- de --- Londres du
26 avril 1915 pour son entrée en guerre.
Ces 90.000 kilomètres carrés qui s'étendent
sur la rive droite du fleuve Juba ou Guiba, for-
ment rOitreguiba, dépendance de la Somalie
italienne, qui, une fois organisée, sera placée
sous l'autorité directe du Gouverneur de la So-
malie résidant à Mogadisco.
La vallée proprement dite du Guiba est fer-
tile et se prêtera à la culture du coton et du
riz. Sur la côte, les deux ports de Chisomaio
et Dumford (Birican) sont assez bons, surtout
le premier qui est supérieur à tous les autres
ports de la Somalie italienne.
Le Guiba reçoit sur la rive gauche une
grande rivière courant parallèlement à la côte,
rUebiscabeli qui assure à la nouvelle colonie
de grandes richesses agricoles. Pays d'élevage
par excellence, rOitreguiba se verra protégé
comme l'est la Soma lie par des tournées de
vaccination antipesteuses qui ont donné de. très
bons résultats.
Près du confluent du Guiba et de son prin-
cipal afnuent, de nombreux villages très peu-
plés s'adonnent à la culture de la « doura » et
du maïs et le terrain se prête à la culture du
coton.
Confinant dans sa partie septentrionale avec
l'Ethiopie, l'Oltreguiba pourra entretenir des
rapports économiques fort appréciables avec
cette région méridionale de l'Ethiopie jusqu'à
présent délaissée.
Par l'exécution d'un judicieux programme
4e mise en valeur analogue à celui qu'adopte
pour la Somalie, le duc des Abbruzzes, l'Italie
aura danssa nouvelle colonie un pays riche dont
ses colons sauront tirer parti.
Edouard Nnn,
Sénateur de la Haute-Loire,
Membre de la Commission
- -i- des Douanes.
el. -
A L'ACADEMIE DE MEDECINE
0
Le fauteuil de M. Mesureur
Parmi llos oandiidats à la succession du
fauteuil de M. Mosmimir on cite comme
ayant bcmicoiip de chanœs M. le docteur
Valude, ruminent ophtalmologiste des Hô-
pitaux de Paris, père de notre collabora-
tour et ami, M. Pierre Valude, député du
Cher <*t membre de la Commission des
Colonies.
L'amélioration des races
lainières en A. 0. F.
-0-0-
C'est un essai digne d'être com-
menté que celui tenté pour l'éleva-
ge des moutons en A.O.F. par 14
Chambre de commerce de Tourcoing ; nous
sommes trop tributaires de l'étranger, en ce
qui concerne la laillt comme le coton, pour
que toute tentative ayant pour but de nous
affranchir, même pour une petite part, des
importations, ne doive pas être encouragée.
Les troupeaux de moutons à laine importés
du Cap en Afrique Occidentale Française par
la Chambre de commerce de Tourcoing se
sont en général assez bien comportés pendant
le dernier ItiveTnage.A El-Oualaaji (Soudan)
et à la Taouey (Sénégal), les pertes ont été
relativement très faibles par rapport à celles
qui avaient été enregistrées l'année précéden-
te. A Tourcoingbam (Hte Volta), une épi-
zootie cnleva, par contre, plus de 70 ani-
maux en quelques semaines et démontra, une
fois de Plus, l'aléa que présentait l'élevage
du mérinos en A.O.F. Faut-il rappeler
quen Tunisie, les essais faits Par des parti-
culiers pour acclimater les béliers mérinos
dans la presqu'île du cap Bon, ont connu
aussi au début de terribles mécomptes.
Les moutons importés s'acclimateront cer-
tainement à la longue. Il est fort probable
cependant que, même après plusieurs géné-
rations, ils resteront plus sensibles aux ma-
ladies de toutes sortes, la plupart provoquées
ou transmises par des parasites de la peau,
du nez ou des intestins. Ces maladies étant
connues, et connus également les moyens de
les éviter, il serait absolument nécessaire de
soumettre périodiquement les animaux pou-
vant. être atteints à des traitements préven-
tifs, sinon, Von risquera constamment de
voir annihiler les efforts effectues en vue
d'en augmenter le nombre. Il ne faut pas
oublier, en effet, que l'intervention du vété-
rinaire ne peut toujours être immédiate, que
le diagnostic est quelquefois difficile à éta-
blir, que des dégâts importants peuvent être
accomplis par Vèpizootie avant qtiun traite-
ment efficace des animaux sains ou malades
Imissc être entrepris.
La Chambre de commerce de Tourcoing
a néanmoins bon espoir et atteindre le but
qu'elle s'est assigné. Un nouveau convoi de
mérinos est attendu de Durban, au début de
la prochaine saison sèche, convoi qui permet-
tra de renforcer les effectifs d'animaux pur
sallf et de distraire immédiatement quelques
béliers pour des croisements avec des brebis
indigènes.
En même temps qu'on songe à constituer
des troupeaux de race pure et à améliorer
par croisement la race indigène, il serait bon,
toutefois, pour activer et rendre durables les
résultats de ce croisementde prendre diver-
ses mesures pour sélectionner rigoureusement
les races locales productives de laine et â en
éliminer tous les animaux à laine noire ou
jarreuse. La sélection est certainement insuf-
fisante par elle-même pour modifier les ca-
ractères d'une race ; sans elle, le croisement
sera inopérant, en tout cas très long à pro-
duire un effet réel.
Des arrêtés locaux ont prescrit, à plusieurs
reprises, au Soudan, la castration des bé-
liers à laine défectueuse ; ils n'ont jamais
été l'bsenés, et il serait temps quon songeât
à le faire. Il faudrait, de plus, pour que
leur application fût efficace, interdire com-
plètement l'élevage du mouton à poil dans
les zones où sont élevés les moutons à laine,
ainsi que dans leur voisinage immédiat et ré-
glementer le pacage des animaux en trans-
humance, afin d'éviter dans toute la mesure
dit possible, l'extension dans les troupeaux
lainiers, de béliers à poils, élevés par les
pasteurs maures ou bellahs et que ces der-
niers rabattent des régions sahéliennes sur
les vallées du Niger ou du Sénégal, pendant
la saison sèche.
Du fait de la transhumance, qui est pres-
que obligatoire pour l'élevage des régions
soudanaises les meilleurs pâturages de la
vallée du Niger étant recouverts par les
eaux d'inondation pendant plusieurs mois
de l'année le problème de sélection et de
ségrégation des différentes races de mou-
tons est plus compliqué qu'il 11 apparaît, à
première vue. Ce n'est pas une raison pour
ne pas chercher à le résoudre.
Pierre Taittinger,
Députfc de Paris, Vice nritident
de la Commission de rAlgérie,
des Colonies et des Protectorats.
alo
A l'Académie des Sciences
---0-0--
Eu présentant un travail qu'il vient de
publier sur les Volcans de la Réunidn, M.
Lacroix a souhaité que l'administration co-
loniale organise des observations régu-
lières des éruptions dans cette région.
M. Ma.ngiin a présenté de la part de M.
Qrovcl wne précieuse carte chalutière des
côtes du iMaroc, eaitire Casaibflanca et Rabat,
carte étaWie par M. DoMliis nu cours de
trois campagnes consécutives du Vanneau.
Cette cairtie montre qu'il existe dans ces
parafes une zone de «oraux séparant deux
isones où Iles cfhailute peuvent être employés,
rune entre Oes comnx et la côte, l'autre au
laffige.
TAUX DE LA ROUPIE
0
Le Gouverneur des Ktohlissements fran-
çais dans l'Inde vient de faire connaître au
ministre des Colonies qu'à la date du 8 oc-
tobre, le taux officiel de la roupie était de
7 fr. 75,
En t'ttonneur de M. AMre Varehoe
Le nouveau Gouverneur Général de l'In-
dochine quittera Paris lundi prochain à 4
heures pour Lyon.
Ses dernières journées à Paris sont ter-
riblement occupées, à ce point qu'il ne lui
est pas possible de voir dans les cinémas
un superbe film d'actualité où il a été tourné
avec M. André Hesse à la pagode annamite
de Nogent-sur-Marne.
On peut juger de son emploi du temps :
le 16 octobre, à 9 heures du soir à l'Agence
économique du Gouvernement Général, 20,
rue de la Boétie, grande réception avec la
présence assurée de M. Gaston Doumergue,
président de la République. Au cours de
cette réception, un grand film inédit, l'Indo-
chine pittoresque, sera tourné : M. Gourdon,
inspecteur général de l'Instruction publique
en Indochine, le commentera.
Samedi, à trois heures, réception de M. A.
Varenne à l'Association Française des Amis
de l'Orient, place Iéna; à quatre heures, ré-
ception du Gouverneur Général à l'Associa-
tion Mutuelle des Indochinois, 15, rue du
Sommerard.
Lundi, déjeuner aux Champs-Elysées ;
lundi après-midi, départ.
Ajoutez à cela des audiences tous les ma-
tins et tous les soirs, jusqu'à une heure avan-
cée.
Un gouverneur général est souvent
nourri, il n'est jamais chômeur.
.,.
Le eommerea de ses colonies ? PaettlfiR
au cours ts 1'111881114
--0-0--
1. - Nouvelle-Calédonie
Le mouvement commercial de la Nouvelle-
Calédonie pendant l'année 1924 s'est élevé à
128.027.781 francs ; dans ce total, les im-
portations figurent pour 78.028.345 francs et
les exportations pour 49.999.436 francs.
La comparaison de ces chiffres avec ceux
de l'année précédente fait ressortir en faveur
de 1924 une plus-value de 46.820.651 francs
(28.829.427 francs à l'entrée et 17.991,224 fr.
à la sortie).
A part quelques articles, toutes les impor-
tations sont en excédent ; citons, notamment:
les ouvrages en métaux, les vins, la houille,
le riz, les vêtements, les tissus et la lingerie,
la farine, les tabacs, les peaux et pelleteries.
Il en est de même pour les exportations, où
l'augmentation intéresse la plupart des pro-
duits, et, principalement, les mattes de
nickel, le coton en laine, le cacao et le café
en fèves, le coprah, les conserves de viandes,
les peaux et les bois.
Le mouvement de la navigation au long
cours est représenté, tant à l'entrée qu'à la
sortie, par 188 navires (129 français, 35 an-
glais, 13 norvégiens, 5 américains, 4 hollan-
dais et 2 japonais).
n. Etablissements français de l'Océanie
Les transactions commerciales des Etablis-
sements français de l'Océanie ont atteint,
pour l'année 1924, 99.146.694 francs (42 mil-
lions 107.252 francs pour les importations et
57.039.442 francs pour les exportations).
Il en ressort, par rapport aux résultats de
l'année précédente, une augmentation de
43.588.313 francs avec 14.969.671 francs à
l'entrée et 28.618.642 francs à la sortie.
Cette plus-value se répartit sur la presque
totalité des articles importés et notamment
sur les produits et dépouilles d'animaux, les
farineux alimentaires, les tissus, les denrées
coloniales, les bois, les boissons, les métaux,
les produits chimiques, les ouvrages en mé-
taux, les ouvrages en bois et les compositions
diverses.
En ce qui concerne les produits exportés,
l'excédent porte presque exclusivement sur le
coprah, la vanille, la nacre, les cocos secs et
les phosphates.
Enfin le mouvement de la navigation se
chiffre par 87 navires à l'entrée et 87 à la
sortie, soit 10 unités de plus qu'en 1923.
Nous devons les indications qui précèdent
à l'obligeance coutumière de l'Agence Géné-
nale des Colonies.
Les Scaadinaves auraical découvert
l'Amérique avant Colonb
Le vapeur porte-avion Peary, de l'expédi-
tion arctique Mac Milan, est arrivé à New-
York dernièrement. Le capitaine Mac Millan
a informé les représentants de la presse qu'il
croyait que les découvertes faites au Labra-
dor prouveraient que les Scandinaves s'étaient
établis en Amérique bien avant l'arrivée de
Christophe Colomb. Il a déclare qu'il avait
découvert une concession vieille de plus de
neuf cents ans.
Contrôle financier en A. 0, F.
Nomination
M. Vignal (Camile-Gharles), inspecteur des fi-
nrmees, directeur de la comptabilité générale an
ministère de la marine, est nommé directeur dr
contrôle financier en Afrique occidentale fran-
ç/lise, en remplacement de - M. Roullay, réinté-
gré, sur sa demande, dans les cadres de l'ins-
pection générale des iinancos.
M .Vignat, en cette qualitl, aura !" >&similation
d'un gouverneur de 1re classe des colonies, en
ce qui concerne les tarifs de solde, Je classement
pour le passage et les indemnités de route el
de séjour et l'installation matérielle (ameublc-
ment. domesticité et frais divers).
Ce haut fonctionnaire percevrait, toutefois.
la solde d'Kuropo d'après les tarifs de son
corps d'origine, .dans le cas où cette solde se-
rait, dans son grade, supérieure à celle de gou-
verneur de 1re classe.
Les frais de service du directeur du contrôle
financier en Afrique occidentale française restent
fixés à 10.000 francs.
M. Steeg et le Maroc
Ceux qui ont eu l'initiative des conférences
nord-africaines ne peuvent que s'en réjouir, car
M. Steeg doit à ces conférences de ne rien
ignorer des affaires marocaines dont il prend la
haute direction.
Voici ce que nous a déclaré le nouveau Ré-
sident Général au Maroc :
« Le Maroc se présente sous un aspect tout
différent de celui de l'Algérie peu après la
conquête. L'Algérie, maT peuplée et inculte, a
dû presque tout demander à la colonisation
étrangère. Il existe au Maroc une population
locale, intelligente et laborieuse, apte au com-
merce et à l' agriculture, qui ne demande que
la sécurité pour mettre en valeur ses fortes qua-
lités. Les tribus rebelles ne sont, elles-mêmes,
pillardes que par habitude ou par nécessité. La
guerre était pour elles industrie : l'échec du
chef rifain aura cet heureux effet de les con-
vaincre que la guerre avec la France ne paye
pas : je suis persuadé qu'une politique d'ordre,
de bien-être et de justice les ramènera sponta-
nément à une conception plus exacte de leurs
véritables intérêts.
« Ils auront sous les yeux les exemples des
colons français dont les efforts doivent être en-
couragés et surtout secondés par la création et
le développement d'un outillage économique
efficace qui, en accroissant la prospérité géné-
rale, sera aux yeux des populations indigènes
la meilleure justification de notre protectorat.
Rien n'est plus néfaste, en effet, pour les pays
neufs, que ces antagonismes de races faits de
rancunes ou de méfiances réciproques : il y a
place, au Maroc, pour toutes les activités sai-
nes, et le maghzen dispose d'assez de richesses
par son sous-sol et ses territoires domaniaux
pour que l'on puisse, sans léser personne, don-
ner satisfaction à toutes les bonnes volontés et
à toutes les initiatives.
« Le Maroc connut jadis des périodes de
prospérité. L'anarchie qui y a sévi a pu en
faire oublier. mais n'en a pas tari les sources.
Notre œuvre est, avant tout, de restauration
matérielle, économique et sociale. Elle repose,
dès à présent, sur de fortes assises. Elle sera
d'autant plus solide que nous ne nous laisse-
rons pas aller aux séductions des réussites pré-
cipitées, et que nous saurons réorganiser, sur la
base des traditions musulmanes, un empire
chérifien à l' armature souple et puissante. »
IE imiflam LYMITEV EU FIMICE
--0-0--
Le paquebot Anja, à bord duquel se trou-
vait le maréchal Lyautcy, est arrivé à
14 heures à Marseille.
Pour saluer le maréchal, un grand nom-
bre de personnalités s'étaient rendues au
quai d'accostage, au môle A. Parmi elles se
trouvaient MM. Delpoux, chef de cabinet
du préfet ; le général Becq, commandant
d'armes; A. Artaud, président de l'Institut
colonial ; les représentants de la Compagnie
à laquelle appartient l'Anta./ les représen-
- tants de la - Compagnie du -- - Maroc, - de la
Chambre de commerce et aussi le pacha de
Marrakech, Hadj Thami Glaoui.
Aux représentants de la presse, le maré-
chal a simplement déclaré :
« Tout va bien au Maroc ; c'est tout ce
que je puis vous dire. Du reste, je ne suis
plus responsable de rien. Il
Le maréchal Lyautey a accepté l'invita-
tion que lui ont faite les anciens marsouins
et le Foyer colonial de remettre ce soir à
5 h. 30, au Foyer colonial, rue Senac, la
plaque de grand officier de la Légion d'hon-
neur au commandant Vialatte, de l'infante-
rie coloniale.
EN SYRIE
---oc-
La situation
Les troupes qui opèrent dans Te Djebel-
Dnlse «ont actuellement groupées dans la
région de Mousacifre. Le général Game-
lin les a fait .ravitailler et a pris des diapo-
sitions (pour de (nouvelles opépaUons.
Banditisme
•D'ajprès le Times, des actes de brigan-
dage «e sont :puxxluit« en dehors du Dj-cbcl-
Druse et, suivant les rapports de journaux
de Damas, les fils téléphoniques et télégra-
phiques ont été coupés entre Kuneitra, Da-
mas et Hanias i dan-s les environs de McJ-
del-csh-Sheans une 'bande de 150 (brigands ti
cheval a attaqué, sans succès, une auto-
mobile se rendant il Damas et un grand
noimfbiv de Druses ont attaqué les villages
chrétiens de iMejdeil-csih-vShcrns. Une ver-
sonne a été tuée et (plusieurs autres bles-
sées. Les maisons et les églises ont été pil-
lées. Un avion a immédiatement survolé la
localité et un homme armé a été arrêté. On
peinse qu'il est de ceux qui ont attaqué le
.gÓnt',rall SouJe.
Un autre exeimiple de ces actes de bri-
gandage qui sévissent en Syrie s'est dé-
roulé Ù EII-Meliha. Un '(relâchement de gcn-
darmes comprenant 3 officiers et 62 hom-
mes qui (patrouillaient dans les environs de
Damas passaient fia nuit dans différents lo-
gements. A minuit, environ 160 brigands
ont capturé les ofikicrR, saisi leurs anmes
et leurs dhevaux et 'les ont faits prison-
niers. D'autres brigand» ont attaqué de vil-
lage de Kaukab enlevant 1.200 moutons à
Haima. On rannorte nn'ml cr
de maisons umiiuru'liiircs ont été incendiées
pendant, îles derniers trowbfles, ainsi que le
86Tail, ne bureau de poste, les bureaux des
travaux publics, et la gendarmerie.
On fait remarquer que le célèbre ahef de
la tribu HuwaBJa, Nu ri csh Shalaan, était
arrivé à Hama (peu de temps avant qu'eu-
rant l'daté (les tlrouhlcs.
La guerre au Maroc
LE HAUT COMMANDEMENT
C'est bien, ainsi que nous l'avons an-
noncé hier, le général San Jurgo lui suc-
'tlkn au général Primo de Rivera dans
le liaut-eoininissariat au Maroc.
Le général Primo de Rivera, à son pas-
sage L Malaga, a, en effet, déclaré à un
journaliste qu'il ne resterait à Madrid
que quelques jouas et qu'il regagnerait en-
suite le Maroc pour assister à la proclama-
tion du calife. Et il a ajouté : « Le général
San Jurgo sera chargé du haut commissa-
riat, tandis que je reviendrai définitive-
ment à Madrid. »
LES OPERATIONS MILITAIRES
Une reconnaissance d'infanterie et de ca-
valerie s'est iportée au nord-ouest de Sidi-
Ali-Bou-Rekba, où elle a livré un combat
violent à un fort parti rifaiin retrandhié à
Sidi-AH-Jou-Djedaine.
La nuit dernière, les Rifains ont attaqué
nos positions récemment conquises de Sidi
Hou Okba. Ils ont été repoussés et ont subi
des pertes.
On considère dants les milieux militaires
les opérations contre Abd el Krim comme
terminées.
La préoccupation des éttRs-majors fran-
çais et espagnol est de partager le Hif en
compartiments étanohes, de façon à isoler
les tribus dissidentes 1"8 unes des autres
et finalement 1\ isoler Adb el Krim.
Les forces navales
L'amiral Violette, commandant en chef
de l'escadre de la Méditerranée a reçu un
télégramme du Maroc confirmant le succès
qu'ont obtenu deux torpilleurs. Annamite
et Barbara, qu'il a envoyés cette semaine
au Maroc.
Dès leur arrivée, ils ont réussi le bom-
bardement de tous les forts ennemis qui se
trouvent fi l'nmbouc'hiïre de l'oued Laos.
Ils les ont eonip-lèteinent anéantis.
LES SOUMISSIONS
Le mouvement de soumission s'est accen-
tué au centre de notre front, où sont parve-
nues 500 famililes importantes qui deman-
dent l'aman. Les Beau Hou Ayuda de la ré-
gion comprise entre le Haut-Leben et Bou-
Flaroum, sont rentrés dans l'obéissance et
ont versé entre nos mains 200 fusils à tir
rapide.
Sur le front du 19* corps, 2.700 familles
bran es sont actuellement soumises sur
3.100 que compte la tribu.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Les représentants des chefs rifains éprou-
vent de grosses difficultés à obtenir le con-
cours des tribus djeballa.
Sur le front occidental espagnol, la situa-
tion est améliorée. Plusieurs tribus seraient
rentrées dans l'ordre si elles ne craignaient
pas les représailles des rufains.
Dans le Hir, Abd cil Krim poursuit sa po-
litique d'intimidation. Plusieurs tribus lui
auraient promis leur appui
Le G. Q. G. d'Abd-el-Krim
D'après un indigène fait prisonnier par
les Rifains et qui a pu s'éctiapjjer ces jours
derniers, TurguLst où Abd-ei-Krim a éta-
bli son quartier général, n'est pas une
ville, mais le nom d'une fraction de Berbè-
res de la confédération des Senhadja-de-
Srair, dont Je territoire très fertile est si-
tué a la lin du olateuu de la rivn i*nneh<>
de l'oued Cliis, près de sa source, et com-
prenant 500 familles.
Autrefois, les Targuist furent soumis à
l'autorité nominale du sultan ; les caïds de
Fez s'effaçaient le plus souvent devant le
Gouvernement berbère nommé par le dje-
nia de la tribu. Depuis deux siècles, les
Targuist ont repris leur indépendance et
sont rentres dans la composiUon du bloc
rifain.
Cette région est sous la domination spi-
rituelle du chérif Kaliolii, dont l'inlluence
s'étend des bords de l'Ouergha au Rif.
L'année dernière Abd-el-Krim lit installer
à Targuist la mahakma du commandement
rifain, à mi-chemin d'Ajdir et du front fran-
rnis de l'Ouergha. C'était un lieu d'étape
et de dépiM de matériel. Le poste de com-
mandement militaire et politique en face
de notre front comprend de sérieux abris
contre avions. Il est relié téléphoniquement
d'une part à Ajdir, et d'autre part à la
mahakma de Taouerta chez les Mtioua ;Ul
kilomètres nu noitl de Taounat), de Kelaa
des Deni-Ouled et d'El-Berabul' des Ma.r-
nissa, puis aux postes de commandement
chez les Reni-Zeroual.
Une piste carrossable construite par les
prisonniers espagnols partait d'Ajdir en
'nvel"SlUlt les Reni-Ouriaghel et rejoignait
Tnrguist. Deux autres pistes utilisables
pur l':lrti.llt'l'it se dirigent vers les mahak-
nias ci-dessus indiquées et vers le nord
chez les Beni-lttouf et les Boni- Houfrali.
(yest de Targuist qu'en avril dernier Abd-
ol-Krim déclencha la ruée sur nos postes
de l'Ouergha. Ses préparatifs méticuleux.
l'abondance de l'enu et les ressources du
poys ont incité le rogui à choisir Targuist
comme refuge el. quelques jours avant la
prise d'Ajdir, il y avait fait transporter les
trésors de guerre, les .prisonniers et ses ré-
serves en armes et munitions. Depuis, les
tranchées et les abris se sont multipliés
autour de la mahakma où se réfugie la. po-
pulation dn Rif devant le débarquement es-
pagnol et l'avance franco- espagnole chez
les Ciucznaïa et les Metalsa.
Abd-ol-Krim fit construire pour son usa-
ge personnel un abri souterrain de telles
dimensions que son automobile peut y tour-
I ner sans difficultés.
Les communistes et le Maroc
André (înibe.r'. gérant
condamné mercredi dernier, par (tNnnt,
pour publication d'un article excitant les
militaires ii la désobéissance, a été a r ré té
pour publication, samedi, de deux non-
veaux articles de provocation a In déso-
béissance à propos de la guerre du Maroc.
Lecommercee^lérieurduSénégaleo 1924
oo
Le mouvement commercial du Sénégal a
atteint en 1024 - les -- chiffres - suivants : -----
Années Importât. Exportât. Total
- - - -
1924. 477.871.418 386.098.032 863.969.450
1923. 323.375.595 280.453.858 603.829.453
En plus 154.495.823 105.644.174 260.139.997
Comparé aux chiffres des cinq dernières
années, le commerce du Sénégal en 1924
marque un progrès qui tend à le porter au
niveau qu'il a atteint, en raison des circons-
tances exceptionnelles d'après-guerre, en
1920, et qui n'a pas encore été dépassé.
Cette plus-value n'est pas due seulement à
l'augmentation des prix, car un réel ac-
croissement dans le volume du trafic est éga-
lement enregistré.
Importations. Les augmentations por-
tent principalement sur les conserves alimen-
taires, les farines de froment, les biscuits
de mer, le riz, les matériaux de construc-
tion, les vins qui concurrencent l'alcool et
se répandent de plus en plus au Sénégal ;
les guinées et similaires, les tabacs prépa-
rés sont en progression notable ; par contre,
les tabacs en feuilles provenant des Etats-
Unis sont en régression du fait de la con-
tribution du Soudan à l'approvisionnement
du Sénégal et de la consommation des ciga-
rettes qui tend à se répandre de plus en plus
chez les indigènes.
Exportations. Les arachides ont dépassé
tous les tonnages antérieurs. On enregistre
une plus-value de 32.3()6.506 kgs (89.905.885
francs). Elles ont été dirigées en grande
partie sur la Métropole, puis par rang d'im-
portance, sur l'Angleterre, la Hollande, la
Belgique et l'Allemagne.
Les gommes accusent également une im-
portante augmentation de 1.068.252 kgs, et
en valeur 4.906.851 francs. Les 9/10 de ce
produit ont été expédiés en France; l'An.
gleterre, l'Italie, l'Amérique du Sud et l'Al-
lemagne ont eu le surplus.
Le commerce des peaux de bœufs a été fa-
vorisé en 1924 : le cheptel, sauf en Cua-
mance, n'a pas connu d'épizooties. Ces
peaux ont été dirigées en quasi-totalité sur
la métropole.
g
EDTVT A. O. Er.
La situation economiquB
00 ––-
Les communiqués de l'Agence Economi-
que et. les renseignements tournis par non
(:orrcspondant particuliers ont tenu non
lecteurs au courant des questions écono-
miques de l'A. O. F. Le Bulletin du mois
de septembre 1925 de 1 "Agence. Economique
de l'J. O. F. publie les renseignements
complémentaires suivants :
Port de Dakar
Pendant les cinq premiers mois de 1925
le trafic effectif a accusé les chiffres sui-
vants :
Marchandises : débarquées, 178.510 t. ;
embarquées. I:i3.028 t. Mouvement, des na-
vires : entrées et sorties : 2.026. Tonnage
en jauge .811.000 tonnes.
Sénégal
O11 signale qu'à Podor, Jes. travaux do
protection des berges ont été activcme.nt
poursuivis.
L'état sanitaire est. satisfaisant dans la
colonie. Dans le cercle de Tivaouane on a
constaté nue légère recrudescence de la
peste et la rougeole sévit toujours.
Guinée
Les importations pendant 19"2(» <"«nt ac-
cusé une augmentation de 11.263.722 fr.
par rapport & celles de 192H et les expor-
tations une augmentation de 4.060.977 fr.
par rapport à l'année précédente.
Les pourcentages ont été les suivants
pour les principaux pays : exportations:
France : 51 68 ; Angleterre : 31 87 : AI-
lemagne : 3 24 ; colonies anglaises : 9 06.
Pour les importations : France : 32 41 ;
Anglet<>rre 4-7 51 ; Allemagne : 2 59 ; Bel-
gique : 3 76 : Ktals-lînis : 2 30.
Au cours de 192i le nombre (Jt. navi-
res ;i l'entrée a été inférieur à celui de
l'année précédent!1, tandis que le tonnage
débarqué fut supérieur : navires en
moins et 1.865 tonnes en plus. A la sortie,
le nombre des navires ainsi que le tonnage
ont élé inférieurs na-
vires et :t39 tonnes en moins.
Le paviiïlon national a occupé ie premier
rang.
1 .es principaux travaux en cours sont
les suivants : sur la roule de T.oriakry à
Forécariah. le nont eu béton arme sur le
Toguiron : sur 1a route de Mamou h Lobé,
le pont sur le Rowby ; sur la route de Da-
ho»la ù Faranah, le pont sur le Niger, à Ba-
landougou ; sur la roule de Kankan à Bou-
i{ouni, étude du tra>eé ; .siur le chemin rural
le
désouchag'e eontin îent, et. cinq ponts vont
être construits, hivers bâtiments tint été
construits ou réparés à Kankan et ConcJ-
krv. Les travaux de dragage du port ont
été interrompus â cause du mauvais temps.
Côte d'Ivoire
En juillet 1925 le cours limai des produits
du cru a subi les Muet nations suivantes :
ea*\ao ;!.3<>o. Um. :LOùt. 1:tlI'. fi.Ono.
Caoutchouc nu'ger. 17.500-13.000. Caout-
chouc fimluuila 6.000 .d u. S.OOO. ClIX',
8.000. tlnulc de palme. 2.«WV>.59O-2.600-
2500. Coprah, 1.150-1.54)0. Kapok. 7.
La situation sanitaire extérieure élé
très satisfaisante. Quelques cas de pesio
sont signalés en avril dernier à l.agos ; la
(lold-Coast en parait indemne, vu que les
derniers cas signalés dans .'l'th' colonie
remontent au mois de décembre.
Au point, de vue intérieur, la saison in-
termédiaire entre la saison sèche et la sai»
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