Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-09-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 21 septembre 1925 21 septembre 1925
Description : 1925/09/21 (A26,N140). 1925/09/21 (A26,N140).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969879
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N* 140.
LE NUMKrtC : 20 CENTIMES
LUNDI SOIR, 21 SEPTEMBRE 1M
..--- -- --'-""- --..:- -----'"------ --- - -- - --.-:. - - - - - -- - - ---;;;. - -- --------,.
- - -- - OIW - - -- - -- --- - - , - - - --- ---- - - b- - %d -
c a
es nna es Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
US AKfKUS nnUÉf PAS-LES AMNAUf OOUMIAIJIi" SONT LA VMOnHÉTt
EXCLUSIVE PU JOUWAl
LmAmmwutlRêrimmnsmtrtcmmmuBmtmMéKiJmmalttJÊmlmAgmmté»FMkUi
DIRECTEURS : MARCEL - RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
Béfaetin el imbàww: 34, Rue du Mont-Tluibop, PARIS-1- Tdépkm : LOOfU 19-17
ASONIIMERTS
Idailré
1
Ot H I mmim t atlr
Fronce et Colonie*. 80 t 41 9 25 9
Etranger - ., 110 1 a a mw- b
On c'aboaM émam tow les a.18&..- de poste et dwx lea pradptn lillnlnl
Tourisme Nord-Africain
Malgré les prix élevés en francs-
papier tout au moins que coûte au-
jourd'hui un déplacement au-delà des
mers, le tourisme nord-africain, à dé-
faut du tourisme colonial, est en pleine
croissance. Compagnies de navigation
américaines, anglaises, hollandaises,
danoises, déversent chaque hiver sur
Tanger, Alger et Tunis un flot de tou-
ristes qui débordent sur l'intérieur, s'ins-
truisent un peu au contact du souvenir
du passé qu'ils découvrent et de l'œuvre
française dans l'Afrique mineure, dont
beaucoup d'étrangers ignorent les réali-
sations si heureusement poursuivies..
La France, de son côté, n'est pas
demeurée en retard et pour une fois,
mos sociétés de tourisme ont fait preuve
d'activité et d'initiative. Le fâcheux
échec d'une grande marque automobile
qui avait annoncé la traversée du Saha-
ra en quelques tours ae chenilles et
Paris à cinq jours de Tombouctou, n'a
pas eu de répercussions graves et à dé-
faut de l'Atlantide et d'Anfcinéa, les
amateurs de soleil et des oasis ont pu,
grâce à une organisation méthodique,
poursuivre et réaliser leur rêve. M. J.
Dal Piaz, le distingué président de la
Compagnie générale transatlantique,
aidé de collaborateurs aussi discrets
qu'actifs a, il faut le reconnaître, droit
à la reconnaissance toute spéciale des
touristes. Il a su créer de toutes pièces
avec la Compagnie des Chemins de fer
du P.-L.-M., des chemins de fer al-
gériens et la Société des Voyages et
Hôtels Nord-Africains, une série d'iti-
néraires qui ont conquis rapidement la
faveur du grand public. Chaque saison,
le nombre des touristes double et même
triple sur celui de la saison précédente.
Brillants résultats que cette année,
j'en suis persuadé, ne démentira pas.
Et déjà dans les premiers jours d'oc-
tobre, une caravane partira pour les
ruines romaines de Djemila en Algé-
rie. Du voyage seront MM. de Monzie,
ministre de l'Instruction Publique,
Yvon Delbos, sous-secrétaire d'Etat à
l'Instruction Publique, et aussi natu-
Jellement, MM. Maurice Viollette, gou-
verneur général de l'Algérie et Dal Piaz.
Pour rehausser l'éclat de cette restau-
ration, une gïandfc ^manifestation^ arL
Ittstique aura lieu le dimanche Il octo-
bre après-midi, dans l'amphithéâtre ro-
main de Djemila, avec le concours de
MM. Albert Lambert et Jean Weber,
sociétaire et pensionnaire de la Comé-
die Française, Mlles Lesika et Fleury,
de l'Odéon. On y représentera Poly-
Ihème, d'Albert Samain.
D'autres ruines, tant en Algérie
qu'en Tunisie et même Moulay Idriss,
au Maroc, sont plus connues dans le
grand public que Djemila.
Djemila est cependant une des plus
complètes et des mieux conservées.
Voici ce qu'en écrit un homme com-
pétent entre tous, M. Jaubert de Bé-
nac, secrétaire général de la Société
des amis de Carthage et des Villes
d'Or, digne émule du regretté docteur
Carton.
De toutes les Villes d'Or, Djemila s'im-
pose aux touristes par l'importance, La beau-
lé de ses ruines et le charme de son pay-
sage biblique.
Dans la blancheur de ses marbres et la
patine d'or de ses vénérables pierres, l'an-
tique cité berbère du nom de Cuicul, voi-
sine de l'altière Cirta (aujourd'hui Constan-
tine), se dresse, fine, avec une grâce qu'en-
vieraient Ostie ou Pompéi.
Depuis treize ans, des fouilles méthodi-
ques ont été entreprises à Djemila qui ap-
paraît dans un cadre sauvage, bâtie sur un
éperon qui s'allonge entre deux profonds
ravins et dominée de toutes parts par des
terres noires et des falaises rocheuses ; la
ville morte s'étend toute en longueur du
Bord au sud suivant une grande rue appe-
lée « Cardo ».
On est tout d'abord dérouté par le nom-
bre des colonnes qui semblent jaillir du sol
et qui masquent, détruisent un peu les for-
mes des édifices ; puis, rapidement l'œil situe
sur la masse d'un temple important bordé
d'une double colonnade, un arc de triom-
phe, deux grandes places, des thermes, un
théâtre construit sur la pente d'un ravin,
une basilique et surtout une admirable ave-
nue dallée qui descend sur une porte mo-
«umentale.
Au fur et à mesure que l'on avance, les
contours se précisent, les fourrés deviennent
plus rares, les monticules de terre s'abais-
sent et brusquement, à deux cents pas, le
grand temple se dresse sur un majestueux
escalier.
Pour l'atteindre, il faut suivre une rue
charmante qui conserve encore ses voûtes
et de chaque côté les portes de ses maisons.
Tout au fond de la rue, à demi caché par
les branches d'arbre de quelque jardin sau-
vage, on revoit le temple ; les pieds heur-
tent les larges dalles inégales et soulevées
elles aussi, comme si toute la ville d'un su-
prême effort, voulait s'arracher à l'emprise
de la terre qui la recouvre depuis des siè-
cles.
Les murs dessinent sur le sol de larges
ombres bleues. Consacré en l'an 229 de notre
ère au culte de la dynastie des Sévères, le
temple se dresse debout, fier, harmonieux
dans ses lignes, avec les quatre colonnes de
son péristyle.
Djemila a deux forums, le forum Nord,
le plus ancien, le forum Sud.'
Le premier, place publique, a gardé sur
son dallage les bases de statues élevées aux
divinités, aux empereurs, aux grands per-
sonnages de la province. Il était entouré
d'édifices publics tels que le Capitole et
aussi par la Curie par un tribunal et par
un marché que l'on a retrouvé avec ses bou-
tiques étroites, formées comme à Timgad,
par des tables de pierre : c'est le marché de
Cosinus.
Autour du forum s'élèvent des villas qui,
pour la plupart, ont conservé des vestiges
de leurs bains, de leurs fontaines. L'inté-
rieur des cours et des chambres était pavé
de belles mosaïques à sujets dont plusieurs
ont été dégagées.
Vers la fin du second siècle après Jésus-
Christ, quand Rome eût complètement pa-
cifié le pays, les habitants de Djemila, ja-
loux de leur indépendance et du charme de
leur ville, construisirent un théâtre près des
remparts dont les gradins aujourd'hui mê-
me sont presque intacts, seul le mur de
scène est en partie écroulé.
Mais l'arc de triomphe attire davantage
l'attention. Il est situé près du forum sud ;
par sa large baie, on aperçoit le temple des
Sévères. Elevé en 216 en l'honneur de l'em-
pereur Caracalla, il apparaît peut-être un
peu massif, mais puissant comme le témoin
indestructible de a grandeur de Rome en
Afrique.
A deux cents mètres l'un de l'autre, le
temple et l'arc de triomphe, le sanctuaire
des dieux et la voûte des conquérants, se
regardent en face, impassibles et muets.
A côté de la ville païenne, la ville chré-
tienne tient à Djemila une place importante :
deux églises, des cryptes, une chapelle avec
son baptistère, jusqu'au presbytère où vi-
vaient le clergé et l'éveque, forment un
ensemble digne d'intérêt. Il est donc prouvé
que Djemila était, dès le V. siècle, un cen-
tre religieux où les pélerins à certaines da-
tes de Panne, accouraient en grand nombre
de toute la région ; peut-être en venait-il
de fort loin. En ce temps-là, les dévots ne
craignaient pas d'effectuer le trajet pénible
d'Hipone à Carthage par Thugga, aujour-
d'hui Dougga en Tunisie.
Ainsi Djemila, la Pompéï africaine, incon-
nue du grand public, chaque jour livre aux
yeux des archéologues qui ont pour mission
de la dégager de son linceul de sable et de
broussailles, des joyaux d'architecture anti-
que. Il importe qu'en France, on s'intéresse
sans tarder à Djemila comme à toutes les
villes d'Or qui s'étendent de Cherchell à
Carthage.
Heureux ceux qui peuvent, loin du
tourbillon de la vie quotidienne, aller
quelques semaines méditer à la chaude
lumière du ciel méditerranéen, devant
les souvenirs du plus grand empire
qu'ait jamais connu le monde.
Ernest Haudos,
Député de la Marne,
Président de la Commission
des Douanes
et des Conventions commerciales.
-
DÉPLACEMENTS
q _-
M. André Hesse à Grenoble
M. André Hesse est revenu ce matin de
Lorient et de la Normandie où il a présidé
diverses cérémonies.
Il part ce soir pour Grenoble où il représen-
tera le Gouvernement et présidera dès demain
à l'ouverture des opérations du jury de l'Ex-
position internationale de la Houille Blanche
et du Tourisme. Il assistera, l'après-midi, à
la conférence faite au théâtre municipal, sur le
grand physicien Marcel Desprez, par M.
Chaumat, professeur au Conservatoire des arts
et métiers. Le soir, il présidera un grand ban-
quet, par souscription, de six cents couverts,
du jury et des exposants.
M. André Hesse sera rentré vendredi matin
dans la capitale.
M. A. Varenne dans le Puy-de-Dôme
M. A. Varenne a quitté, hier, Paris. Il se
rend dans le Puy-de-Dôme où diverses mani-
festations ont été préparées en son honneur,
par les organisations politiques locales.
Le Gouverneur Général de ! Indochine
sera rentré le 28 septembre à Paris.
Le retour du deputé Henriet
--0.0--
Le député communiste Henriet est arrivé
hier après-midi, à 16 'h. 30, à Marseille,
par le Timgad, venant d'Alger.
Interrogé à Oran vendredi dernier, par
M. Nueet de Lnmothc, juge d'instruction de
la deuxième chambre, M. Hennet. a nié
avoir tenu ce propos : « Il faut faire soule-
ver les Arabes ou leur rendre leur liberté
et leurs biens, car ils sont trop malheu-
reux. »
1-e député communiste affirme être venu
en Oranie, non dans un but de propagande
auprès des indigènes, mais simplement
pour visiter les groupements communistes
et se documenter auprès d'eux en vue
d'une interpellation qu'il a l'intention de
déposer à la Chambre sur l'ir Khaled.
L'instruction ve se poursuivre par la vé-
rification des déclarations des témoins.
L'exposition coloniale
de. 1928
---0-0-
A
l'out le monde savait que V exposi-
tion coloniale de Paris riaurait pas
lieu à la date je ne dis Pas pri-
mitivement fixée mais fixée au lendemain
des Ilostilités. M. André Hesse a saisi, en un
aperçu rapide, le dernier conseil des minis-
tres de la question et l'année 1928 a été adop-
tée. Second changement depuis longtemps
prévu, également.
D'interalliée, l'exposition devient interna-
tionale. Cette modification s'imposait au
lendemain du traité de faix ; elle tombe
sous le sens aujourd'hui. Elargisse-
ment d'ailleurs petit d'un cadre fort vaste
puisqu'en réalité la seule puissance cen-
trale qui avait des colonies avant la
guerre, le Reich, n'en a plus. Marque
significative d'apaisement, puisque la me-
sure permet à la troisième puissance co-
loniale européenne, la Hollande, de prendre
une plmce digne d'elle dans cette manifes-
tation. De plus, le Danemark et l'Espagne
pourront y figurer aussi. Ils représentent
l'un et F autre un glorieux passé colonial et
cette dernière possède encore quelques belles
fleurs d'un bouquet qui fut sans égal.
Pour le reste, j'entends pour l'emplace-
ment, rien n'est encore changé et cependant
le vieux Parisien qu'est le mtnistre des Co-
lonies ne doit pas être sans appréhension.
Les banlieusards de race que sont MM. Ga-
briel Augoulvant, député de l'Inde fran-
çaise, commissaire général de l'exposition, et
Barthélémy Robaglia, député de Paris, com-
missaire général adjoint, doivent, au reste,
partager les craintes du ministre des Co-
lonies et de tous ceux, (comme le signataire
de ces lignes, Parisien à trois générations),
qui savent quels sont les mouvements de la
population, flottante ou non, de la capitale.
VExposition des Arts Décoratifs jur les
bords ae la Seine est d'une gine considé-
rable pour la circulation. Que sera-ce dans
trois ans, lorsque les effectifs des voitures,
autobus, automobiles, tramways, camions,
auront, si la même marche ascendante se
poursuit (et pourquoi pasf) doublé dans
le centre de Paris.
Et ailleurs, l'espace est infiniment restreint
et Peu propice à une grandiose manifesta-
tion coloniale internationale. Aussi me direz-
vous seules certaines parties choisies, triées
sur le volet verront le jour sur le cours la
Reine et l'Esplanade, mais le reste de l'Ex-
position, la masse, sera dans le bois de Vin-
cenncs. Je connais le site merveilleux et l'ad-
mire à sa juste valeur, mais qu'on le veuille
ou non, le public, le gros du public, mal-
gré les moyens de communication extra ra-
pides, hydrations sur la Seine, métropoli-
tain prolongé, n'ira pas à l'Est parisien. On
en a la preuve avec les champs de courses.
Vincennes ne remporte pas le même succès
qu'Auteuil, et le Tremblay qui possède le
plus joli pesage de la région parisienne, ne
peut pas rivaliser avec les hippodromes de
Saint-Cloud et de Maisons-Laffitte. A même
jour de semaine, la clientèle n'est pas la
même.
Faut-il prendre une comparaison au cours
des dernières années ? VExposition univer-
selle de 1900 avait deux parties : l'une au
Champ de Mars, aux Invalides et au Cours
la Reine, Vautre à Vincennes. C'est à peine
dix pour cent des visiteurs de l'Exposition
qui se sont rendus à Vincennes, malgré l'at-
trait, les curiosités mécaniques et les inven-
tions qu'on y montrait.
On - ne remonte pas un courant comme le
fleuve lui-même ; la marche vers l'Ouest
de la vie parisienne est impossible à remon-
ter. Le centre de la vie parisienne était, il
y a cent ans, la place Notre-Dame, il y a
vingt-cinq ans la gare Saint-Lazare ; c'est
aujourd Jnti l'avenue des Champs-Elysées et
l'annexion fatale de Neuilly, Boulogne et
Levallois-Perret à la capitale n'y changera
rien, au contraire.
Je me permets de dire encore une fois au
ministre et aux commissaires généraux de
VExposition : casse-cou. Trouvez quelque
chose soit sur Vemplacement des anciennes
fortifications, entre la Seine et Tevallois, soit
dit côté du Bois de Boulogne, de l'lle de
Puteaux, par exemple, ou tel autre endroit, j
mais évites, pour le succès de l'Exposition
internationale coloniale de 1928 que nous
souhaitons tous, l'Est Parisien
Les étrangers que nous voulons y attirer
ne s'y rendraient point et les Français guère.
Marcel Ruedel
DECES D'UN EXPLORATEUR
ALLEMAND
//c;rplora.tenr allemand Georges Schwcin-
jurt, connu par ses recherches en Afrique,
est décédé hier à Berlin, à l'âge de 89 ans.
(PiRr dénôebe.)
(Schweinfurt était né en 1836, à Riga. Après
avoir étudié il lleidelberg, à Munich et à Ber-
lin, il visita, en 1863, la région centrale de la
mer Nouge et le pavs entre cette mer et le Nil.
En 1865, il parcourut le Bahr el Ghazal et étu-
dia le réseau fluvial du Haut Nil. 11 ajouta beau.
coup alors à la connaissance de la Jaune et de
la flore de l'Afrique Centrale. En 1871, il re-
tourna a Khartoum, et en 1873, accompagna
Kohlfs dans le désert de Lybie. En l§7ô, il fon-
dait au Caire une société de géographie africai-
ne. En 1878, il pénétrait dans le désert arabique;
puis il poursuivait d'année en année ses inves-
tigations dans le Haut Nil; de"* 1891 à 1894, il
voyageait dans l'Erythle italienne. Son princi-
pal ouvrage (1873) est intitulé : « Au oœur de
l'Afrique w.)
Circulez
0-0-
Le maire d'Alger a pris récemment un ar-
rêté réglementant la circulation. Interdiction
de certaines voies aux gros charrois, institu-
tion du sens unique dans certaines autres,
rues excluant le stationnement, injonctions et
conseils aux piétons, vitesse maxitna des au-
tos, tout y est, « à l'instar » de Paris.
Bref, il est clair que V encombrement fait
des t progrès., si l'on peut ainsi parler, un
peu partout. Dans quelque cinquante ans,
l'embouteillage du désert ne sera peut-être
plus une plaisanterie dhumariste.
Pour plus tard, on imagine ce dialogue, à
2 ou 3.000 mètres en Vair, entre un police-
man (1) muni d'ailes comme Cupidon, et un
conducteur d'aérohlls :
Hop 1 chauffeur, où allez-vous
Dans Mars.
Ehl bien, et le sens unique 1
Excusez, je n'avais pas vu l'écrite au.
le comprends, vous étiez dans la lune.
Demi-tour, vivement, et circulez.
R. L.
(1) Il va de soi que les espaces intersidé-
raux seront à ce moment colonies anglaises,
à cause des mines d'hélium.
On demande des figurantes
Un quotidien d'Alger vient de publier cet-
te annonce :
« On offre à deux dames ou demoiselles
« élégantes, mondaines, de tenue parfaite,
« dansant bien, un séjour absolument gra-
« tuit, de un à trois mois, dans station hiver-
» nale, bord de mer, province d'Oran. w
cc Ecrire à etc., etc.
Gageons que l'auteur de l'annonce a reçu,
parmi beaucoup de lettres d' « élégantes »
professionnelles et tarifiées, quelques accep-
tations de « bourgeoises » riches surtout de
valeurs russes.
Vous épargniez, jadis ?
Eh 1 bien, dansez, maintenant.
UN INCENDIE A POTINVILLE
--0-0--
Un incendie ravage le bois en bordure
du domaine de Potinville ; des ouvriers et
des colons le combattent activement.
(Par dépêche.)
Potinville est une importante exploitation
agricole et particulièrement viticole crééç il y a
plus de trente cinq ans à une quinzaine de kilo-
mètres de Tunis, au hameau de Bordi Çedria
sur la ligne de Tunis à Sousse par M. Paul Po-
tin, l'épicier parisien bien connu mort l'an der-
nier.
à l'inlidi ta tournons il kUn UOnt
Au cours de ta, dernière séance, M. Cha-
bot a entretenu l'Académie de deux ins-
criptions inédites trouvées en Afrique. La
première, qu'il a découverte à Salammbô
au mois de mai est l'épitaphe rédigée en
grec d'une Carthaginoise. Celexte remonte
il l'époque de il'oocupation romaine.
La seconde a été trouvée à El-Kantara,
au nord de Hiskra (Algérie) par un Fran-
çais établi en cet endroit, M. G. de Vulpil-
lières. C'est l'ôpitaphe d'un Palmyrénien
nommé naphaot, mort en l'an 227 de notre
ère. A cette époque, un corps auxiliaire
d'archers palmyréniens tenait garnison au
Cale eus Herculis (aujourd'hui El-Kantara).
Quelques inscriptions kitines en font men-
tion. Celle-ci est île troisième texlje palmy-
rénien provenant de cette région.
A unaimi DES BEAUI-IRTS 1
-cH)-
Les fouilles américaines de Carthage
M. Widor, secrétaire perpétuel de l'Aca-
démie des Beaux-Arts, a entretenu, avant-
hier, ses confrères des résultats très remar-
quables de fouilles, et aussi de sondages
sous-marins, que poursuit depuis quelque
temps, aux environs de Carthage, un Comité
américain dirigé par M. W. Kelsey, recteur
de l'Université du Michigan.
Ce Comité a constitué un fonds permettant
de subventionner les travaux pendant une
dizaine d'années à raison de 40.000 à 50.000
ou même 60.000 francs par an.
Ses scaphandriers ont découvert, entre l'ile
Barka et la côte, toute une ville antique
submergée, reconnu ses monuments, ses pla-
ces, ses rues.
Quant aux fouilles terrestres, elles ont
permis de nombreuses exhumations d'objets
précieux, tant au point de vue artistique
qu'au point de vue archéologique.
Les Américains abandonnent tout ce qu'ils
trouvent au musée de Tunis, se réservant
seulement la publication détaillée de leurs
découvertes.
M. Widor a, d'autre part, annoncé à
l'Académie qu'il réservait sa notice de séan-
ce publique annuelle séance qui aura lieu
en novembre à l'histoire de l'ancienne
Académie royale d'architecture.
La franc-maçonnerie
et les questions coloniales
Le Convent de la Fédération française.
Ordre maçonnique mixte du Droit Humain,
avant de terminer a<'s travaux, a adopta
différents vœux, notumrflent celui par tc-
quel il a demandé que la paix soit réaflisce,
au Maroc, /le IpIlus rapidement possible et
dans J('S meilleures eonditions humaines.
Le Convent a réclamé, en outre, Va ré-
forme administrative de l'Afrique du Nord,
la suppression des protectorats militaires
au Maroc et en Syrie et leur transforma-
tiou en administrations civiles.
Une belle campagne de pêche
--0-0--
Six sloops venant de Mauritanie, du Por-
lugal ou des Antilles sont arrivés à Douar-
nenez rapportant pres de 30.000 kilos de
Itlllgousle-s. Cet arrivage, dont le prix de
vente a atteint 300.000 francs, est le plus
fort qu'or ait jamais vu à Douarnenez.
Une protestation Italienne
L'Idea Nazionale proteste contre la situa-
tion faite aux entrepreneurs italiens au
Maroc en matière d adjudications publi-
ques, la déclarant contraire aux disposi-
tions de l'article 107 de l'acte d'Algésiras.
lin conséquence, elle réclame : 1° La no-
mination d'un représentant officiel italien
auprès des Commissions d'adjudication :
2° L'admission auprès des tribunaux com-
pétents d'experts commerciaux et techni-
ques de nationalité italienne.
UNE VEINE
00
Le comte de Lur-Saluces est un homme
heureux. Il s promenait ces temps derniers
en Méditerranée sur son yacht YAnubis, un
joli petit navire de 24 mètres de long, muni
d'un robuste moteur de 90 chevaux-pétrole
et des plus confortables aménagements. Les
passagers étaient élégants et jolies les pas-
sagères, comme bien on pense. On caquetait,
on coquetait, la chère était fine et le ciel
bleu. Mais cette agréable croisière eut toutes
les chances : le 8 septembre, jour du dé-
barquement des troupes espagnoles, l'Anubis
se trouvait dans la baie d'Alhucemas. Pou-
voir offrir à ses invités le spectacle d'une es-
cadre en bataille, une symphonie de « dé-
parts » d'obus, sinon « d'arrivées », bref,
une authentique gué-guerre, vraiment on
n'est pas plus favorisé des dieux. Neptune
et Vénus veulent certainement du bien au
noble et sympathique yachtmen, qui d'ail-
leurs, faisant escale à AlgeT, dit aux journa-
listes combien la conjoncture l'avait en-
chanté.
Le Paris a termina sa mission
-0+---
Le cuirassé Paris est attendu à Toulon.
Sa participation aux opérations du Maroc
est considérée comme terminée. Ce cui-
rassé qui battait pavillon du contre-amiral
Hallier, commandant de nos forces na-
vales, quitte Oran de façon à regagner
mardi ou mercredi sa place a Toulon, dans
l'escadre de la Méditerranée. Le eontre-
amiral Hallier transférera de nouveau son
pavillon sur le grand croiseur Metz.
UN NOUVEAU NAVIRE-HOPITAL
0
Vil nouveau navire-hàpilal, le t :al'lI.line,
affrété par l'Etat, vient d'arriver ('1/. rade
de Casablanca.
(Par' dépiV-he.)
CoottKiice sur le Maroc et la sorte
00
Sous les auspices de la Ligue des Droits de
l'Homme et sous la présidence de M. Louis
Antériou, ministre des Pensions, notre excel-
lent collaborateur et ami. M. Auguste Bnmet,
député de la Réunion, a fait, samedi, une
conférence à la V oulte-sur-Rhône, sur le
Maroc et la Syrie.
A la suite de cette conférence, le télé-
gramme suivant a été adressé à M. Paul Pain-
levé, Président du Conseil.
« Les militants de la Ligue des Droits de
l'Homme et du Citoyen de Lavoulte-sur-
Rhône, après avoir entendu le remarquable
exposé du citoyen Auguste Brunet, député,
sur T affaire marocaine et syrienne, ont acclamé
le grand citoyen Paul Painlevé qui, après
avoir fait éclater la volonté pacifique de la
France, s'est employé .avec énergie à préser-
ver son œuvre de civilisation méditerranéenne
dans le cadre des engagements internatio-
naux. »
LA CONFÉRENCE IOID-AFIICAINE
»0
Comme nous l'avons annoncé, la lonî'e-
renre nonKifricaine. qui avait été ren-
voyée sine die depuis le mois de juin der-
nier. en raison des événements du H if qui
ne permettaient pas au marécluU Lvanh'y
de s'absenter, aura lieu à Tunis à la tin
d'oelobre. Avec. M. Lucien Saint. résident
général en Tunisie, M. Viollette, (iouver-
neur général de l'Algérie, et le marêelial
Lyautey, résident général au Maroc,
MM. Carde, Gouverneur généml de l'A
I O. V. et Antonetti, Gouverneur génér.-il ri,-
l'A. E. F., prendront part aux tra\nu\ de
la eonféreiH o.
UN ANE ENRAGÉ
--0-0--
Le fossoyeur du eimetiére israelite de
Nabeul a été mordu pat, titi àne, devenu
subitement, enragé. I.animal a. dû être
abattu à. eoups de fusil. Avant sa mell.
dans un aeeès de rage, l'Ane avait. a\a!é
un eoq. Le fossoyeur est fn ti alternent à
l'Institut Pasteur de Tunis.
L'AVIATIONCOLONIALE
---0-0--
Un hydravion incendié
Par suite d'un courl-circuit, io> incendie
a détruit dans son hangar un hydravion de
la ligne Oran-Alicante.
(Par dépêche.)
La bergerie d'El Oualadji
(Soudan Français) en Juin 1925
0-0-
L'état sanitaire de la bergerie d'El-Oua-
ladii est bon. La station agricole et la ferme-
école d'Oualadji, qui constituaient jusqu'à
présent des établissements indépendants,
viennent d'être rattachés à la bergerie ; une
action commune va ainsi pouvoir être entre-
prise en vue d'étudier l'alimentation ration-
nelle des moutons, l'influence de l'irrigation
srux cette alimentation et l'introduction de
nouveaux fourrages. De même il sera possi-
ble de former des moniteurs qui seront à la
fois des agriculteurs et des bergers et pour-
ront rendre, dans les régions d élevage, des
services appréciables.
Le traite U rilllwlY je layes a Kmikm
Kilui l'inte 1924
00
Les résultats du trafic du Thiès-Niger sur
la section Kayes à Koulikoro, pour l'année
1924, sont publiés. Malgré les difficultés ren-
contrées et La pénurie du matériel, les trans-
ports du commerce accusent une progres-
sion sensible par rapport à 1923; le nombre
des voyageurs transportés est plus faible que
l'année précédente, en raison de l'impor-
tance moindre des déplacements de troupes.
Voici les cSfffres :
Montée Descente Total
Voyageurs ,u. 188.372 175.200 363 - izX
Bagages T. 369 291 660
Messageries. 557 376 933
Marchand" P.V. 22.374 34.7310 57.104
Cinéma colonial
Mme Monique Chrysès est engagée par une
grande lirme anglaise pour tourner le principal
rôle féminin dans Sahara Lovcv Story (Idylle
Saharienne). La même tirme vient dengager
l'acteur Jean Dehelly pour paraîtra dans ce
tllin qui sera réalisé par Sinclair Hill.
AU CONGO BELGE
Le prédicateur noir qui, ainsi que nous
l'avons relaté, assassina, au Katanga, une
soixantaine d'indigènes, a été arrêté le ti
septembre en territoire congolais et in-
carcéré à Elisabethvilte.
(Par dépèche.)
EN SYRIE
Un échec des Dru ses
A:.\ leiinei es heures de la nui*, du 16 au
17, !.i '-',iltIiSIIII a
ongogé un eornbat cnLre de forts contin-
gents de Drusea.
Lu lutte, qui a été violente, s' est terminée
à 10 heures dit matin par le repli général
des I »i asrs (jui ont laisse sur l,' "ITlÜn plu-
sieurs centaines d, eudavres .:: de nom-
breux chevaux.
Les pertes françaises sont lrunimes. Un
drapeau druse a été pris.
Soueïda bombàrdée
Le 18, Soueïda a été de nouveau bonibar-
Ci e :," les Dl'USed.
Trois humilies de la garnison ont été
blessés.
Sept Allemands arrêtes
Le correspondant du l'uucs a Jérusalem
Il,;'!l'l, :: :'11 journal que suivant des rap-
purts parus dans la presse il/cule, 7 Alltj-
IlHIlIlIs auraient été arrétés par les autorités
britanniques à Sernakh, a la frontière Sy-
rio-pal» s'mienne sur la rive suii île ta mer
f).' (I.I\On sujipo.se ,|ue ces Allemands
étaient :i train d'essayer d'entrer dans le
terri!"!' tes insurgés druses.
Une interpellation
M. J" s l'iiry. député socialiste de
l'Oise, :t dépité nue demande d'interpella-
tion s ir les mesures que le Gouveme-
ment compte prendre pour mettre fin
à la campagne de calomnies et d'intri-
gues dirigée contre le l'néra SarraU,
haut coniiiiissaire eu Syrie, et sur les
raisons qui ont. l'ajt. nommer le capucin
H"lI1. i.nnAnier inspecteur de I armée du
Levant H.
Le retour du général Michaud
Le pdc/uehot Ocnéi•al-Met/.nige, , eentinl
de Syrie, est parti du Caire hier malin,
ayant à son bord te yenéial Michaud.
Par d'\I"dll\,)
Une motion du Conseil du Grand Liban
A l'o< ̃ -asioii tle i'aniux ei saii'c de la pro-
clamai u île l'indépendance du Grand Li-
ban. * eiiseil représentatii de cet Etat.
a voi ̃ ; ̃ .inanimiL' une motion adressant
I , v|.i. d< son admiration et de 6e8
set 111 ! 11 ei 1 ;> sincères au\ vaillantes troupes
II aii' n si >, a leurs valeureux chefs, qui
veillent attentivement à la sécurité des
pays placée sous le mandat irançais et as-
surant la puissance mandataire de la fidé-
lité de la nation libanaise.
,\ !!• m.uîKin, le général Sarrad a dé-
tini ! les représentâtes de la puis-
sance 11 •: 1 1 !a I; i i le a lézard des i'.Ults sy-
riens * I t'omis
Une déclaration du général Sarrail
l,e -.'•>!•'•! ai Sarrail a déclaré qu'il devait
s i que au sud des pays sous man-
dat i. v 0 ,,!I<" insurreeiuni ;
- Vowv ae tr< mveiv/. doue pas /-tonnant nue
ve 111'liet" tmc de paraitre a la Me que vous
voulez. t'i<-:i ,1('nlI"t' eu l'honneur votre gou-
verneur.
- I ,ii.v--/nei. dit-il. \011s metâti re, en g^ ard.e
contre ;.s fa.i\ l.ruits et. nouvelles tendan-
cieiiso,z- qui se répandent; ils ne sont pas feu-
vro dès anus tu Grand Uhan. La Kranee
assez forte, elle interviendrait si elle le jugeait
utile, pour sauvegarder aussi bien vos intérêts
que 1.; - \,-!\;'.
« Je vous adresse fi tous en .-e jour de teto tfb
:\II'! -:,.,' j. la l'iussaiv e mandataire. »
LE NUMKrtC : 20 CENTIMES
LUNDI SOIR, 21 SEPTEMBRE 1M
..--- -- --'-""- --..:- -----'"------ --- - -- - --.-:. - - - - - -- - - ---;;;. - -- --------,.
- - -- - OIW - - -- - -- --- - - , - - - --- ---- - - b- - %d -
c a
es nna es Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
US AKfKUS nnUÉf PAS-LES AMNAUf OOUMIAIJIi" SONT LA VMOnHÉTt
EXCLUSIVE PU JOUWAl
LmAmmwutlRêrimmnsmtrtcmmmuBmtmMéKiJmmalttJÊmlmAgmmté»FMkUi
DIRECTEURS : MARCEL - RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
Béfaetin el imbàww: 34, Rue du Mont-Tluibop, PARIS-1- Tdépkm : LOOfU 19-17
ASONIIMERTS
Idailré
1
Ot H I mmim t atlr
Fronce et Colonie*. 80 t 41 9 25 9
Etranger - ., 110 1 a a mw- b
On c'aboaM émam tow les a.18&..- de poste et dwx lea pradptn lillnlnl
Tourisme Nord-Africain
Malgré les prix élevés en francs-
papier tout au moins que coûte au-
jourd'hui un déplacement au-delà des
mers, le tourisme nord-africain, à dé-
faut du tourisme colonial, est en pleine
croissance. Compagnies de navigation
américaines, anglaises, hollandaises,
danoises, déversent chaque hiver sur
Tanger, Alger et Tunis un flot de tou-
ristes qui débordent sur l'intérieur, s'ins-
truisent un peu au contact du souvenir
du passé qu'ils découvrent et de l'œuvre
française dans l'Afrique mineure, dont
beaucoup d'étrangers ignorent les réali-
sations si heureusement poursuivies..
La France, de son côté, n'est pas
demeurée en retard et pour une fois,
mos sociétés de tourisme ont fait preuve
d'activité et d'initiative. Le fâcheux
échec d'une grande marque automobile
qui avait annoncé la traversée du Saha-
ra en quelques tours ae chenilles et
Paris à cinq jours de Tombouctou, n'a
pas eu de répercussions graves et à dé-
faut de l'Atlantide et d'Anfcinéa, les
amateurs de soleil et des oasis ont pu,
grâce à une organisation méthodique,
poursuivre et réaliser leur rêve. M. J.
Dal Piaz, le distingué président de la
Compagnie générale transatlantique,
aidé de collaborateurs aussi discrets
qu'actifs a, il faut le reconnaître, droit
à la reconnaissance toute spéciale des
touristes. Il a su créer de toutes pièces
avec la Compagnie des Chemins de fer
du P.-L.-M., des chemins de fer al-
gériens et la Société des Voyages et
Hôtels Nord-Africains, une série d'iti-
néraires qui ont conquis rapidement la
faveur du grand public. Chaque saison,
le nombre des touristes double et même
triple sur celui de la saison précédente.
Brillants résultats que cette année,
j'en suis persuadé, ne démentira pas.
Et déjà dans les premiers jours d'oc-
tobre, une caravane partira pour les
ruines romaines de Djemila en Algé-
rie. Du voyage seront MM. de Monzie,
ministre de l'Instruction Publique,
Yvon Delbos, sous-secrétaire d'Etat à
l'Instruction Publique, et aussi natu-
Jellement, MM. Maurice Viollette, gou-
verneur général de l'Algérie et Dal Piaz.
Pour rehausser l'éclat de cette restau-
ration, une gïandfc ^manifestation^ arL
Ittstique aura lieu le dimanche Il octo-
bre après-midi, dans l'amphithéâtre ro-
main de Djemila, avec le concours de
MM. Albert Lambert et Jean Weber,
sociétaire et pensionnaire de la Comé-
die Française, Mlles Lesika et Fleury,
de l'Odéon. On y représentera Poly-
Ihème, d'Albert Samain.
D'autres ruines, tant en Algérie
qu'en Tunisie et même Moulay Idriss,
au Maroc, sont plus connues dans le
grand public que Djemila.
Djemila est cependant une des plus
complètes et des mieux conservées.
Voici ce qu'en écrit un homme com-
pétent entre tous, M. Jaubert de Bé-
nac, secrétaire général de la Société
des amis de Carthage et des Villes
d'Or, digne émule du regretté docteur
Carton.
De toutes les Villes d'Or, Djemila s'im-
pose aux touristes par l'importance, La beau-
lé de ses ruines et le charme de son pay-
sage biblique.
Dans la blancheur de ses marbres et la
patine d'or de ses vénérables pierres, l'an-
tique cité berbère du nom de Cuicul, voi-
sine de l'altière Cirta (aujourd'hui Constan-
tine), se dresse, fine, avec une grâce qu'en-
vieraient Ostie ou Pompéi.
Depuis treize ans, des fouilles méthodi-
ques ont été entreprises à Djemila qui ap-
paraît dans un cadre sauvage, bâtie sur un
éperon qui s'allonge entre deux profonds
ravins et dominée de toutes parts par des
terres noires et des falaises rocheuses ; la
ville morte s'étend toute en longueur du
Bord au sud suivant une grande rue appe-
lée « Cardo ».
On est tout d'abord dérouté par le nom-
bre des colonnes qui semblent jaillir du sol
et qui masquent, détruisent un peu les for-
mes des édifices ; puis, rapidement l'œil situe
sur la masse d'un temple important bordé
d'une double colonnade, un arc de triom-
phe, deux grandes places, des thermes, un
théâtre construit sur la pente d'un ravin,
une basilique et surtout une admirable ave-
nue dallée qui descend sur une porte mo-
«umentale.
Au fur et à mesure que l'on avance, les
contours se précisent, les fourrés deviennent
plus rares, les monticules de terre s'abais-
sent et brusquement, à deux cents pas, le
grand temple se dresse sur un majestueux
escalier.
Pour l'atteindre, il faut suivre une rue
charmante qui conserve encore ses voûtes
et de chaque côté les portes de ses maisons.
Tout au fond de la rue, à demi caché par
les branches d'arbre de quelque jardin sau-
vage, on revoit le temple ; les pieds heur-
tent les larges dalles inégales et soulevées
elles aussi, comme si toute la ville d'un su-
prême effort, voulait s'arracher à l'emprise
de la terre qui la recouvre depuis des siè-
cles.
Les murs dessinent sur le sol de larges
ombres bleues. Consacré en l'an 229 de notre
ère au culte de la dynastie des Sévères, le
temple se dresse debout, fier, harmonieux
dans ses lignes, avec les quatre colonnes de
son péristyle.
Djemila a deux forums, le forum Nord,
le plus ancien, le forum Sud.'
Le premier, place publique, a gardé sur
son dallage les bases de statues élevées aux
divinités, aux empereurs, aux grands per-
sonnages de la province. Il était entouré
d'édifices publics tels que le Capitole et
aussi par la Curie par un tribunal et par
un marché que l'on a retrouvé avec ses bou-
tiques étroites, formées comme à Timgad,
par des tables de pierre : c'est le marché de
Cosinus.
Autour du forum s'élèvent des villas qui,
pour la plupart, ont conservé des vestiges
de leurs bains, de leurs fontaines. L'inté-
rieur des cours et des chambres était pavé
de belles mosaïques à sujets dont plusieurs
ont été dégagées.
Vers la fin du second siècle après Jésus-
Christ, quand Rome eût complètement pa-
cifié le pays, les habitants de Djemila, ja-
loux de leur indépendance et du charme de
leur ville, construisirent un théâtre près des
remparts dont les gradins aujourd'hui mê-
me sont presque intacts, seul le mur de
scène est en partie écroulé.
Mais l'arc de triomphe attire davantage
l'attention. Il est situé près du forum sud ;
par sa large baie, on aperçoit le temple des
Sévères. Elevé en 216 en l'honneur de l'em-
pereur Caracalla, il apparaît peut-être un
peu massif, mais puissant comme le témoin
indestructible de a grandeur de Rome en
Afrique.
A deux cents mètres l'un de l'autre, le
temple et l'arc de triomphe, le sanctuaire
des dieux et la voûte des conquérants, se
regardent en face, impassibles et muets.
A côté de la ville païenne, la ville chré-
tienne tient à Djemila une place importante :
deux églises, des cryptes, une chapelle avec
son baptistère, jusqu'au presbytère où vi-
vaient le clergé et l'éveque, forment un
ensemble digne d'intérêt. Il est donc prouvé
que Djemila était, dès le V. siècle, un cen-
tre religieux où les pélerins à certaines da-
tes de Panne, accouraient en grand nombre
de toute la région ; peut-être en venait-il
de fort loin. En ce temps-là, les dévots ne
craignaient pas d'effectuer le trajet pénible
d'Hipone à Carthage par Thugga, aujour-
d'hui Dougga en Tunisie.
Ainsi Djemila, la Pompéï africaine, incon-
nue du grand public, chaque jour livre aux
yeux des archéologues qui ont pour mission
de la dégager de son linceul de sable et de
broussailles, des joyaux d'architecture anti-
que. Il importe qu'en France, on s'intéresse
sans tarder à Djemila comme à toutes les
villes d'Or qui s'étendent de Cherchell à
Carthage.
Heureux ceux qui peuvent, loin du
tourbillon de la vie quotidienne, aller
quelques semaines méditer à la chaude
lumière du ciel méditerranéen, devant
les souvenirs du plus grand empire
qu'ait jamais connu le monde.
Ernest Haudos,
Député de la Marne,
Président de la Commission
des Douanes
et des Conventions commerciales.
-
DÉPLACEMENTS
q _-
M. André Hesse à Grenoble
M. André Hesse est revenu ce matin de
Lorient et de la Normandie où il a présidé
diverses cérémonies.
Il part ce soir pour Grenoble où il représen-
tera le Gouvernement et présidera dès demain
à l'ouverture des opérations du jury de l'Ex-
position internationale de la Houille Blanche
et du Tourisme. Il assistera, l'après-midi, à
la conférence faite au théâtre municipal, sur le
grand physicien Marcel Desprez, par M.
Chaumat, professeur au Conservatoire des arts
et métiers. Le soir, il présidera un grand ban-
quet, par souscription, de six cents couverts,
du jury et des exposants.
M. André Hesse sera rentré vendredi matin
dans la capitale.
M. A. Varenne dans le Puy-de-Dôme
M. A. Varenne a quitté, hier, Paris. Il se
rend dans le Puy-de-Dôme où diverses mani-
festations ont été préparées en son honneur,
par les organisations politiques locales.
Le Gouverneur Général de ! Indochine
sera rentré le 28 septembre à Paris.
Le retour du deputé Henriet
--0.0--
Le député communiste Henriet est arrivé
hier après-midi, à 16 'h. 30, à Marseille,
par le Timgad, venant d'Alger.
Interrogé à Oran vendredi dernier, par
M. Nueet de Lnmothc, juge d'instruction de
la deuxième chambre, M. Hennet. a nié
avoir tenu ce propos : « Il faut faire soule-
ver les Arabes ou leur rendre leur liberté
et leurs biens, car ils sont trop malheu-
reux. »
1-e député communiste affirme être venu
en Oranie, non dans un but de propagande
auprès des indigènes, mais simplement
pour visiter les groupements communistes
et se documenter auprès d'eux en vue
d'une interpellation qu'il a l'intention de
déposer à la Chambre sur l'ir Khaled.
L'instruction ve se poursuivre par la vé-
rification des déclarations des témoins.
L'exposition coloniale
de. 1928
---0-0-
A
l'out le monde savait que V exposi-
tion coloniale de Paris riaurait pas
lieu à la date je ne dis Pas pri-
mitivement fixée mais fixée au lendemain
des Ilostilités. M. André Hesse a saisi, en un
aperçu rapide, le dernier conseil des minis-
tres de la question et l'année 1928 a été adop-
tée. Second changement depuis longtemps
prévu, également.
D'interalliée, l'exposition devient interna-
tionale. Cette modification s'imposait au
lendemain du traité de faix ; elle tombe
sous le sens aujourd'hui. Elargisse-
ment d'ailleurs petit d'un cadre fort vaste
puisqu'en réalité la seule puissance cen-
trale qui avait des colonies avant la
guerre, le Reich, n'en a plus. Marque
significative d'apaisement, puisque la me-
sure permet à la troisième puissance co-
loniale européenne, la Hollande, de prendre
une plmce digne d'elle dans cette manifes-
tation. De plus, le Danemark et l'Espagne
pourront y figurer aussi. Ils représentent
l'un et F autre un glorieux passé colonial et
cette dernière possède encore quelques belles
fleurs d'un bouquet qui fut sans égal.
Pour le reste, j'entends pour l'emplace-
ment, rien n'est encore changé et cependant
le vieux Parisien qu'est le mtnistre des Co-
lonies ne doit pas être sans appréhension.
Les banlieusards de race que sont MM. Ga-
briel Augoulvant, député de l'Inde fran-
çaise, commissaire général de l'exposition, et
Barthélémy Robaglia, député de Paris, com-
missaire général adjoint, doivent, au reste,
partager les craintes du ministre des Co-
lonies et de tous ceux, (comme le signataire
de ces lignes, Parisien à trois générations),
qui savent quels sont les mouvements de la
population, flottante ou non, de la capitale.
VExposition des Arts Décoratifs jur les
bords ae la Seine est d'une gine considé-
rable pour la circulation. Que sera-ce dans
trois ans, lorsque les effectifs des voitures,
autobus, automobiles, tramways, camions,
auront, si la même marche ascendante se
poursuit (et pourquoi pasf) doublé dans
le centre de Paris.
Et ailleurs, l'espace est infiniment restreint
et Peu propice à une grandiose manifesta-
tion coloniale internationale. Aussi me direz-
vous seules certaines parties choisies, triées
sur le volet verront le jour sur le cours la
Reine et l'Esplanade, mais le reste de l'Ex-
position, la masse, sera dans le bois de Vin-
cenncs. Je connais le site merveilleux et l'ad-
mire à sa juste valeur, mais qu'on le veuille
ou non, le public, le gros du public, mal-
gré les moyens de communication extra ra-
pides, hydrations sur la Seine, métropoli-
tain prolongé, n'ira pas à l'Est parisien. On
en a la preuve avec les champs de courses.
Vincennes ne remporte pas le même succès
qu'Auteuil, et le Tremblay qui possède le
plus joli pesage de la région parisienne, ne
peut pas rivaliser avec les hippodromes de
Saint-Cloud et de Maisons-Laffitte. A même
jour de semaine, la clientèle n'est pas la
même.
Faut-il prendre une comparaison au cours
des dernières années ? VExposition univer-
selle de 1900 avait deux parties : l'une au
Champ de Mars, aux Invalides et au Cours
la Reine, Vautre à Vincennes. C'est à peine
dix pour cent des visiteurs de l'Exposition
qui se sont rendus à Vincennes, malgré l'at-
trait, les curiosités mécaniques et les inven-
tions qu'on y montrait.
On - ne remonte pas un courant comme le
fleuve lui-même ; la marche vers l'Ouest
de la vie parisienne est impossible à remon-
ter. Le centre de la vie parisienne était, il
y a cent ans, la place Notre-Dame, il y a
vingt-cinq ans la gare Saint-Lazare ; c'est
aujourd Jnti l'avenue des Champs-Elysées et
l'annexion fatale de Neuilly, Boulogne et
Levallois-Perret à la capitale n'y changera
rien, au contraire.
Je me permets de dire encore une fois au
ministre et aux commissaires généraux de
VExposition : casse-cou. Trouvez quelque
chose soit sur Vemplacement des anciennes
fortifications, entre la Seine et Tevallois, soit
dit côté du Bois de Boulogne, de l'lle de
Puteaux, par exemple, ou tel autre endroit, j
mais évites, pour le succès de l'Exposition
internationale coloniale de 1928 que nous
souhaitons tous, l'Est Parisien
Les étrangers que nous voulons y attirer
ne s'y rendraient point et les Français guère.
Marcel Ruedel
DECES D'UN EXPLORATEUR
ALLEMAND
//c;rplora.tenr allemand Georges Schwcin-
jurt, connu par ses recherches en Afrique,
est décédé hier à Berlin, à l'âge de 89 ans.
(PiRr dénôebe.)
(Schweinfurt était né en 1836, à Riga. Après
avoir étudié il lleidelberg, à Munich et à Ber-
lin, il visita, en 1863, la région centrale de la
mer Nouge et le pavs entre cette mer et le Nil.
En 1865, il parcourut le Bahr el Ghazal et étu-
dia le réseau fluvial du Haut Nil. 11 ajouta beau.
coup alors à la connaissance de la Jaune et de
la flore de l'Afrique Centrale. En 1871, il re-
tourna a Khartoum, et en 1873, accompagna
Kohlfs dans le désert de Lybie. En l§7ô, il fon-
dait au Caire une société de géographie africai-
ne. En 1878, il pénétrait dans le désert arabique;
puis il poursuivait d'année en année ses inves-
tigations dans le Haut Nil; de"* 1891 à 1894, il
voyageait dans l'Erythle italienne. Son princi-
pal ouvrage (1873) est intitulé : « Au oœur de
l'Afrique w.)
Circulez
0-0-
Le maire d'Alger a pris récemment un ar-
rêté réglementant la circulation. Interdiction
de certaines voies aux gros charrois, institu-
tion du sens unique dans certaines autres,
rues excluant le stationnement, injonctions et
conseils aux piétons, vitesse maxitna des au-
tos, tout y est, « à l'instar » de Paris.
Bref, il est clair que V encombrement fait
des t progrès., si l'on peut ainsi parler, un
peu partout. Dans quelque cinquante ans,
l'embouteillage du désert ne sera peut-être
plus une plaisanterie dhumariste.
Pour plus tard, on imagine ce dialogue, à
2 ou 3.000 mètres en Vair, entre un police-
man (1) muni d'ailes comme Cupidon, et un
conducteur d'aérohlls :
Hop 1 chauffeur, où allez-vous
Dans Mars.
Ehl bien, et le sens unique 1
Excusez, je n'avais pas vu l'écrite au.
le comprends, vous étiez dans la lune.
Demi-tour, vivement, et circulez.
R. L.
(1) Il va de soi que les espaces intersidé-
raux seront à ce moment colonies anglaises,
à cause des mines d'hélium.
On demande des figurantes
Un quotidien d'Alger vient de publier cet-
te annonce :
« On offre à deux dames ou demoiselles
« élégantes, mondaines, de tenue parfaite,
« dansant bien, un séjour absolument gra-
« tuit, de un à trois mois, dans station hiver-
» nale, bord de mer, province d'Oran. w
cc Ecrire à etc., etc.
Gageons que l'auteur de l'annonce a reçu,
parmi beaucoup de lettres d' « élégantes »
professionnelles et tarifiées, quelques accep-
tations de « bourgeoises » riches surtout de
valeurs russes.
Vous épargniez, jadis ?
Eh 1 bien, dansez, maintenant.
UN INCENDIE A POTINVILLE
--0-0--
Un incendie ravage le bois en bordure
du domaine de Potinville ; des ouvriers et
des colons le combattent activement.
(Par dépêche.)
Potinville est une importante exploitation
agricole et particulièrement viticole crééç il y a
plus de trente cinq ans à une quinzaine de kilo-
mètres de Tunis, au hameau de Bordi Çedria
sur la ligne de Tunis à Sousse par M. Paul Po-
tin, l'épicier parisien bien connu mort l'an der-
nier.
à l'inlidi ta tournons il kUn UOnt
Au cours de ta, dernière séance, M. Cha-
bot a entretenu l'Académie de deux ins-
criptions inédites trouvées en Afrique. La
première, qu'il a découverte à Salammbô
au mois de mai est l'épitaphe rédigée en
grec d'une Carthaginoise. Celexte remonte
il l'époque de il'oocupation romaine.
La seconde a été trouvée à El-Kantara,
au nord de Hiskra (Algérie) par un Fran-
çais établi en cet endroit, M. G. de Vulpil-
lières. C'est l'ôpitaphe d'un Palmyrénien
nommé naphaot, mort en l'an 227 de notre
ère. A cette époque, un corps auxiliaire
d'archers palmyréniens tenait garnison au
Cale eus Herculis (aujourd'hui El-Kantara).
Quelques inscriptions kitines en font men-
tion. Celle-ci est île troisième texlje palmy-
rénien provenant de cette région.
A unaimi DES BEAUI-IRTS 1
-cH)-
Les fouilles américaines de Carthage
M. Widor, secrétaire perpétuel de l'Aca-
démie des Beaux-Arts, a entretenu, avant-
hier, ses confrères des résultats très remar-
quables de fouilles, et aussi de sondages
sous-marins, que poursuit depuis quelque
temps, aux environs de Carthage, un Comité
américain dirigé par M. W. Kelsey, recteur
de l'Université du Michigan.
Ce Comité a constitué un fonds permettant
de subventionner les travaux pendant une
dizaine d'années à raison de 40.000 à 50.000
ou même 60.000 francs par an.
Ses scaphandriers ont découvert, entre l'ile
Barka et la côte, toute une ville antique
submergée, reconnu ses monuments, ses pla-
ces, ses rues.
Quant aux fouilles terrestres, elles ont
permis de nombreuses exhumations d'objets
précieux, tant au point de vue artistique
qu'au point de vue archéologique.
Les Américains abandonnent tout ce qu'ils
trouvent au musée de Tunis, se réservant
seulement la publication détaillée de leurs
découvertes.
M. Widor a, d'autre part, annoncé à
l'Académie qu'il réservait sa notice de séan-
ce publique annuelle séance qui aura lieu
en novembre à l'histoire de l'ancienne
Académie royale d'architecture.
La franc-maçonnerie
et les questions coloniales
Le Convent de la Fédération française.
Ordre maçonnique mixte du Droit Humain,
avant de terminer a<'s travaux, a adopta
différents vœux, notumrflent celui par tc-
quel il a demandé que la paix soit réaflisce,
au Maroc, /le IpIlus rapidement possible et
dans J('S meilleures eonditions humaines.
Le Convent a réclamé, en outre, Va ré-
forme administrative de l'Afrique du Nord,
la suppression des protectorats militaires
au Maroc et en Syrie et leur transforma-
tiou en administrations civiles.
Une belle campagne de pêche
--0-0--
Six sloops venant de Mauritanie, du Por-
lugal ou des Antilles sont arrivés à Douar-
nenez rapportant pres de 30.000 kilos de
Itlllgousle-s. Cet arrivage, dont le prix de
vente a atteint 300.000 francs, est le plus
fort qu'or ait jamais vu à Douarnenez.
Une protestation Italienne
L'Idea Nazionale proteste contre la situa-
tion faite aux entrepreneurs italiens au
Maroc en matière d adjudications publi-
ques, la déclarant contraire aux disposi-
tions de l'article 107 de l'acte d'Algésiras.
lin conséquence, elle réclame : 1° La no-
mination d'un représentant officiel italien
auprès des Commissions d'adjudication :
2° L'admission auprès des tribunaux com-
pétents d'experts commerciaux et techni-
ques de nationalité italienne.
UNE VEINE
00
Le comte de Lur-Saluces est un homme
heureux. Il s promenait ces temps derniers
en Méditerranée sur son yacht YAnubis, un
joli petit navire de 24 mètres de long, muni
d'un robuste moteur de 90 chevaux-pétrole
et des plus confortables aménagements. Les
passagers étaient élégants et jolies les pas-
sagères, comme bien on pense. On caquetait,
on coquetait, la chère était fine et le ciel
bleu. Mais cette agréable croisière eut toutes
les chances : le 8 septembre, jour du dé-
barquement des troupes espagnoles, l'Anubis
se trouvait dans la baie d'Alhucemas. Pou-
voir offrir à ses invités le spectacle d'une es-
cadre en bataille, une symphonie de « dé-
parts » d'obus, sinon « d'arrivées », bref,
une authentique gué-guerre, vraiment on
n'est pas plus favorisé des dieux. Neptune
et Vénus veulent certainement du bien au
noble et sympathique yachtmen, qui d'ail-
leurs, faisant escale à AlgeT, dit aux journa-
listes combien la conjoncture l'avait en-
chanté.
Le Paris a termina sa mission
-0+---
Le cuirassé Paris est attendu à Toulon.
Sa participation aux opérations du Maroc
est considérée comme terminée. Ce cui-
rassé qui battait pavillon du contre-amiral
Hallier, commandant de nos forces na-
vales, quitte Oran de façon à regagner
mardi ou mercredi sa place a Toulon, dans
l'escadre de la Méditerranée. Le eontre-
amiral Hallier transférera de nouveau son
pavillon sur le grand croiseur Metz.
UN NOUVEAU NAVIRE-HOPITAL
0
Vil nouveau navire-hàpilal, le t :al'lI.line,
affrété par l'Etat, vient d'arriver ('1/. rade
de Casablanca.
(Par' dépiV-he.)
CoottKiice sur le Maroc et la sorte
00
Sous les auspices de la Ligue des Droits de
l'Homme et sous la présidence de M. Louis
Antériou, ministre des Pensions, notre excel-
lent collaborateur et ami. M. Auguste Bnmet,
député de la Réunion, a fait, samedi, une
conférence à la V oulte-sur-Rhône, sur le
Maroc et la Syrie.
A la suite de cette conférence, le télé-
gramme suivant a été adressé à M. Paul Pain-
levé, Président du Conseil.
« Les militants de la Ligue des Droits de
l'Homme et du Citoyen de Lavoulte-sur-
Rhône, après avoir entendu le remarquable
exposé du citoyen Auguste Brunet, député,
sur T affaire marocaine et syrienne, ont acclamé
le grand citoyen Paul Painlevé qui, après
avoir fait éclater la volonté pacifique de la
France, s'est employé .avec énergie à préser-
ver son œuvre de civilisation méditerranéenne
dans le cadre des engagements internatio-
naux. »
LA CONFÉRENCE IOID-AFIICAINE
»0
Comme nous l'avons annoncé, la lonî'e-
renre nonKifricaine. qui avait été ren-
voyée sine die depuis le mois de juin der-
nier. en raison des événements du H if qui
ne permettaient pas au marécluU Lvanh'y
de s'absenter, aura lieu à Tunis à la tin
d'oelobre. Avec. M. Lucien Saint. résident
général en Tunisie, M. Viollette, (iouver-
neur général de l'Algérie, et le marêelial
Lyautey, résident général au Maroc,
MM. Carde, Gouverneur généml de l'A
I O. V. et Antonetti, Gouverneur génér.-il ri,-
l'A. E. F., prendront part aux tra\nu\ de
la eonféreiH o.
UN ANE ENRAGÉ
--0-0--
Le fossoyeur du eimetiére israelite de
Nabeul a été mordu pat, titi àne, devenu
subitement, enragé. I.animal a. dû être
abattu à. eoups de fusil. Avant sa mell.
dans un aeeès de rage, l'Ane avait. a\a!é
un eoq. Le fossoyeur est fn ti alternent à
l'Institut Pasteur de Tunis.
L'AVIATIONCOLONIALE
---0-0--
Un hydravion incendié
Par suite d'un courl-circuit, io> incendie
a détruit dans son hangar un hydravion de
la ligne Oran-Alicante.
(Par dépêche.)
La bergerie d'El Oualadji
(Soudan Français) en Juin 1925
0-0-
L'état sanitaire de la bergerie d'El-Oua-
ladii est bon. La station agricole et la ferme-
école d'Oualadji, qui constituaient jusqu'à
présent des établissements indépendants,
viennent d'être rattachés à la bergerie ; une
action commune va ainsi pouvoir être entre-
prise en vue d'étudier l'alimentation ration-
nelle des moutons, l'influence de l'irrigation
srux cette alimentation et l'introduction de
nouveaux fourrages. De même il sera possi-
ble de former des moniteurs qui seront à la
fois des agriculteurs et des bergers et pour-
ront rendre, dans les régions d élevage, des
services appréciables.
Le traite U rilllwlY je layes a Kmikm
Kilui l'inte 1924
00
Les résultats du trafic du Thiès-Niger sur
la section Kayes à Koulikoro, pour l'année
1924, sont publiés. Malgré les difficultés ren-
contrées et La pénurie du matériel, les trans-
ports du commerce accusent une progres-
sion sensible par rapport à 1923; le nombre
des voyageurs transportés est plus faible que
l'année précédente, en raison de l'impor-
tance moindre des déplacements de troupes.
Voici les cSfffres :
Montée Descente Total
Voyageurs ,u. 188.372 175.200 363 - izX
Bagages T. 369 291 660
Messageries. 557 376 933
Marchand" P.V. 22.374 34.7310 57.104
Cinéma colonial
Mme Monique Chrysès est engagée par une
grande lirme anglaise pour tourner le principal
rôle féminin dans Sahara Lovcv Story (Idylle
Saharienne). La même tirme vient dengager
l'acteur Jean Dehelly pour paraîtra dans ce
tllin qui sera réalisé par Sinclair Hill.
AU CONGO BELGE
Le prédicateur noir qui, ainsi que nous
l'avons relaté, assassina, au Katanga, une
soixantaine d'indigènes, a été arrêté le ti
septembre en territoire congolais et in-
carcéré à Elisabethvilte.
(Par dépèche.)
EN SYRIE
Un échec des Dru ses
A:.\ leiinei es heures de la nui*, du 16 au
17, !.i '-',iltIiSIIII a
ongogé un eornbat cnLre de forts contin-
gents de Drusea.
Lu lutte, qui a été violente, s' est terminée
à 10 heures dit matin par le repli général
des I »i asrs (jui ont laisse sur l,' "ITlÜn plu-
sieurs centaines d, eudavres .:: de nom-
breux chevaux.
Les pertes françaises sont lrunimes. Un
drapeau druse a été pris.
Soueïda bombàrdée
Le 18, Soueïda a été de nouveau bonibar-
Ci e :," les Dl'USed.
Trois humilies de la garnison ont été
blessés.
Sept Allemands arrêtes
Le correspondant du l'uucs a Jérusalem
Il,;'!l'l, :: :'11 journal que suivant des rap-
purts parus dans la presse il/cule, 7 Alltj-
IlHIlIlIs auraient été arrétés par les autorités
britanniques à Sernakh, a la frontière Sy-
rio-pal» s'mienne sur la rive suii île ta mer
f).' (I.I\On sujipo.se ,|ue ces Allemands
étaient :i train d'essayer d'entrer dans le
terri!"!' tes insurgés druses.
Une interpellation
M. J" s l'iiry. député socialiste de
l'Oise, :t dépité nue demande d'interpella-
tion s ir les mesures que le Gouveme-
ment compte prendre pour mettre fin
à la campagne de calomnies et d'intri-
gues dirigée contre le l'néra SarraU,
haut coniiiiissaire eu Syrie, et sur les
raisons qui ont. l'ajt. nommer le capucin
H"lI1. i.nnAnier inspecteur de I armée du
Levant H.
Le retour du général Michaud
Le pdc/uehot Ocnéi•al-Met/.nige, , eentinl
de Syrie, est parti du Caire hier malin,
ayant à son bord te yenéial Michaud.
Par d'\I"dll\,)
Une motion du Conseil du Grand Liban
A l'o< ̃ -asioii tle i'aniux ei saii'c de la pro-
clamai u île l'indépendance du Grand Li-
ban. * eiiseil représentatii de cet Etat.
a voi ̃ ; ̃ .inanimiL' une motion adressant
I , v|.i. d< son admiration et de 6e8
set 111 ! 11 ei 1 ;> sincères au\ vaillantes troupes
II aii' n si >, a leurs valeureux chefs, qui
veillent attentivement à la sécurité des
pays placée sous le mandat irançais et as-
surant la puissance mandataire de la fidé-
lité de la nation libanaise.
,\ !!• m.uîKin, le général Sarrad a dé-
tini ! les représentâtes de la puis-
sance 11 •: 1 1 !a I; i i le a lézard des i'.Ults sy-
riens * I t'omis
Une déclaration du général Sarrail
l,e -.'•>!•'•! ai Sarrail a déclaré qu'il devait
s i que au sud des pays sous man-
dat i. v 0 ,,!I<" insurreeiuni ;
- Vowv ae tr< mveiv/. doue pas /-tonnant nue
ve 111'liet" tmc de paraitre a la Me que vous
voulez. t'i<-:i ,1('nlI"t' eu l'honneur votre gou-
verneur.
- I ,ii.v--/nei. dit-il. \011s metâti re, en g^ ard.e
contre ;.s fa.i\ l.ruits et. nouvelles tendan-
cieiiso,z- qui se répandent; ils ne sont pas feu-
vro dès anus tu Grand Uhan. La Kranee
assez forte, elle interviendrait si elle le jugeait
utile, pour sauvegarder aussi bien vos intérêts
que 1.; - \,-!\;'.
« Je vous adresse fi tous en .-e jour de teto tfb
:\II'! -:,.,' j. la l'iussaiv e mandataire. »
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.14%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.14%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63969879/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63969879/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63969879/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63969879
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63969879