Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-09-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 septembre 1925 14 septembre 1925
Description : 1925/09/14 (A26,N136). 1925/09/14 (A26,N136).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396983n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N° 100.
LE NLMEaC : 20 CENTIMES
LI'NDI SOIR, 11 SKPTEMBRB 1925.
15 4 1 di a
Les Annales Coloniales
- -- A f e à 1 , %0 4
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES AllllALDCOUIIIIALII8 SONT LA MKJMUÉT*
EXCLUSIVE DU JOUMIAL
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DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
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u.0" 8 mola
«!(?DAtH!iCM"ïCwHlTit nt France et Colonie». 80 » 48 » 25 1
- « , 't Fi a l l Colonies. 80 0 45 p 25 9
- uimtré ( Etranger 120 • «5 • 35 1
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1
L'IIDOCHIHE
Bt la reprélBotation colooialB
--o-cr-
.,., En dehors de la Cochinchine qui d'as-
sez bonne heure a bénéficié d'un régime
très libéral, comportant un Conseil colo-
nial et des Conseils provinciaux, l'In-
dochine a été longtemps, un peu désar-
mée en présence de l'Administration. Ce
n'est pas, en effet, dans les Conseils de
Protectorat que l'on pouvait trouver les
Véritables représentants de l'élément eu-
ropéen indépendant ou des indigènes.
La création des Chambres de Commerce
tet d'Agriculture a marqué, au contraire,
,une heureuse tendance à leur donner une
plus large place pour la défense de leurs
propres intérêts et l'expression de leurs
.desiderata tout au moins au point de
vue économique. -
Mais les gouverneurs généraux qui se
sont succédé en Indochine ont tous
,très vite compris qu'ils devaient pro-
gressivement élargir le cercle des liber-
tés ou des franchises que l'on avait jus-
tement concédées aux colons français et
aux représentants dûment qualifiés de
la population indigène.
La création du Conseil de Gouverne-
ment est, dans ce sens un essai assez ti-
mide. On y a introduit des représen-
tants du Conseil colonial, des Chambres
[d'agriculture et de commerce des diffé-
rents Etats de l'Union, le député de la
Cochinchine, Jcs délégués au Conseil
supérieur du Tonkin, de l'Annam et du
Cambodge. On peut donc y entendre
parfois des revendications ou des criti-
ques, mais l'élément administratif y oc-
cupe une si large part que les débats s'y
trouvent fortement localisés et que le
sort des décisions ne peut jamais y être
mis en doute.
Le Conseil de Gouvernement, issu
en grande partie du choix ou de la vo-
lonté du chef de la colonie, reste donc
malgré tout une grande assemblée sélec-
tionnée chargée de constater et d'enre-
gistrer les déclarations que fait chaque
année la haute administration indochi-
noise et d'en estampiller les conclusions.
Ce n'est même pas le Parlement de
l'ancienne France qui, courbé sous la tu-
telle royale, pouvait parfois se permettre
des velléités d'indépendance et faire en-
tendre au pouvoir absolu quelques véri-
tés instructives.
D'ailleurs l'élément indigène, à part
deux ou trois anciens fonctionnaires
dont la désignation était une sorte de
distinction honorifique, ne figurait pas
dans le Conseil de Gouvernement qui,
en raison de l'évolution si profonde qui
s'était produite dans ces dernières an-
nées, en Indochine, ne semblait plus être
qu'un rouage démodé et réellement in-
suffisant.
C'est de ce désir de donner satifac-
tion aux aspirations nouvelles qui se fai-
saient jour qu'est sorti, un peu avant la
guerre, la Chambre consultative indi-
gène du Tonkin. Celle-ci, composée de
potables annamites, était chargée de
tfonner son avis sur les projets ou dispo-
sitions qui concernaient la population
indigène et pouvait également, au moyen
0e vœux, attirer l'attention de l'Admi-
nistration supérieure sur les questions
idont l'importance ou la nécessité justi-
fiaient son intérêt.
Cette institution a depuis été éten-
due à l'Annam, au Cambodge et mê-
me au Laos.
Ces Chambres consultatives consti-
tuent un essai assez méritoire de faire
participer dans une petite mesure aux
destinées du pays ceux qui en consti-
tuent l'élément le plus nombreux et
aussi le plus intéressé à son développe-
ment.
En l'état actuel des idées, elles ne
pouvaient cependant pas être considé-
rées comme réalisant une mesure sus-
ceptible de donner à nos protégés les
garanties suffisantes auxquelles ils ont
droit, en raison de leur évolution sociale,
garanties que nous leur avions d'ailleurs
maintes fois solennellement promises.
Non seulement les événements de la
guerre ont singulièrement modifié leur
mentalité, mais encore il ne faut pas
oublier qu'à plusieurs reprises le Gou-
verneur Général, M. Albert Sarraut, a
affirmé hautement ses intentions de les
associer intimement à notre politique.
Il y avait là pour ses successeurs
une sorte d'engagement moral auquel
ils ne pouvaient se dérober sans causer
d'amères déceptions ou soulever de vifs
mécontentements.
Pierre Taittinger,
Pépufè de Parü, VIce président
de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
La question le la maMme
A MADAGASCAR
0 -
J'ai déjà examiné, dans un ré-
cent article, le problème de la
maÙI-d' œuvre dont souffre notre
grande colonie de Vocéan Indien, et qui me
semble pouvoir se résoudre par deux moyens:
fintroduction de Voutillage mécanique et
l'immigration.
Toutes les autres solutions proposées ne
sauraient être que des palliatifs pouvant ap-
porter des améliorations passagères à la si-
tuation sans résoudre la question.
L'exportation dit graphite, présentement
une des richesses minières de l'île, se fait
encore dans certaines régions par porteurs
jusqu'à la mer. Si Von songe qu'il s'agit de
milliers de tonnes, on peut juger du gaspil-
lage de main-d'œuvre.
Dans certaines régions de l'île, les lignes
télégraphiques sont constituées par des ap-
puis en bois dont il faut remplacer une
grande partie chaque année. Ces opérations
nécessitent une main-d'œuvre importante et
coûtent très chert alors que des appuis mé-
talliques supprimeraient ces inconvénients.
Les grands Ports de la Colonie sont très
insuf fisamment pourvus d'outillage méca-
nique, il s'ensuit que la manutention des
marchandises requiert une main-d'oeuvre
trop nombreuse.
Au moment où le Gouvernement Général
de Madagascar va être appelé à exécuter les
grands travaux d'illtérêt général prévus, il
devra, sans nul doute, entrer dans cette voie.
h introduction de la main-d'œuvre étran-
gère est une mesure dont nous ne nous dis-
simulons pas les diffictlltés. Le général Gal-
lie ni, prêt à toutes les initiatives, avait tenté
un essai d'illtrodllctioll de la ",ain-d'œuvre
hindoue qui fut un échec par suite du recru-
tement défectueux des coolies. Plus tard,
un autre essai tenté à Majunga fut plus heu-
reux, mais le contrat intervenu était de
courte durée, et les Hindous furent rapatriés
alors que cette initiative commençait à pro-
duire des résultats.
De nouveaux essais n'ont pas été tentés
depuis 1902. Cependantdiverses missions
se sont occupées de la question, et, en 1911,
M. le Gouverneur Griyon, étudiant l'intro-
duction de la ",ai,,-d'œuvre hindoue à Mau-
rice et à la Réunion, concluait que la prospé-
rité de ces colonies n'aurait pu être obtenue
sans Taide des immigrants hindous.
Il semble donc que cette importante ques-
ti011 devait être reprise. Elle l'a été effecti-
vement, et rime des dernières conférences
économiques de la Grande lie préconisait
l'immigration hindoue.
opillion devenue hostile, aux Indes, au
système d immigration, soulèvera salis doute
des difficultés, mais il appartioldra au Gou..
verneur Général de Madagascar de les solu-
tionner pour être en mesure de réaliser cette
immigration dès que le projet de grands
travaux sera entré dans la voie des réalisa-
tions.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
..-
Interpellations
0
M. Paul Faure, député et secrétaire géné-
ral du parti socialiste ; M. Léon Blum et M.
Hubert Rouger, député, secrétaire du groupe
socialiste parlementaire, viennent d'écrire, le
premier au président du Conseil, les seconds
au président de la Chambre pour demander la
convocation immédiate des Chambres.
Ces parlementaires estiment que la guerre
au Maroc et en Syrie justifient cette mesure.
.1.
CONFÉRENCE
Le 10 septembre h 1 fi h. 30, sous la présiden-
ce effective de M. Viollelte, gouverneur général
de l'Algérie, aura lieu, dans la salle du Con-
grès, à l'Exposilion des Arts Décoratifs (Grand
Palais), une manifestation en faveur de l'Al-
gérie.
M. Desplqucs, ancien proviseur du Lycée
d'Alger, fora une conférence sur « One France
nouvelle : l'Algérie » et présentera de beaux
films cinématographiques accompagnés d'une
partie musicale.
On peut se procurer des cartes d'invitation à
l'Office Général de l'Algérie, 10, rue des Pyra-
mides.
DE CHERCHELL A CARTHAGE
00
La Société des Amis de Cartilage et des
Villes d'Or, présentera un film de propa-
gande :
« Les Villes d'Or, de Cherchell à Car-
Ihagc ».
Au Cinéma Pavillon, 32, rue Louis-le-
Grand, mardi 15 septembre, à 10 h. 45.
En. Cyrénaïque
On vient do découvrir à Apollonia (Cy-
rénnïquc), une grandiose basilique ro-
maine qui comprend une centaine do co-
lonnes aujourd'hui remises sur leur base.
Il s'agit d'un monument de premier or-
dre au point de vue de l'art et de l'archéo-
logie dans lequel on a trouvé de nombreu-
ses statues en fort bon état.
M. André Hesse à Rochefort
Ainsi que nous l'avions annoncé, M. An-
dré liesse, ministre des Colonies, a pré-
sidé hier à Rochefort-sur-Mer, l'inaugura-
tion de l'Exposition départementale du
travail.
Le ministre arriva en auto à 8 h. 45, ve-
nant de La Rochelle, accompagné de M.Jos-
sier, secrétaire général de la préfecture de
la Charente-Inférieure. Le représentant du
Gouvernement fut reçu au seuil de la cité
par le contre-amiral Thomine préfet mari-
time, MM. Mariani. sous-préfet ; Hymond,
maire, et les autorités de l'arrondissement.
Un détachement du .3° colonial, avec le
drapeau et la musique et trois compagnies
des équipages de la flotte rendaient les hon-
neurs. En arrivant à la sous-préfecture, le
ministre a donné aussitôt congé aux trou-
pes.
Après un vin d'honneur servi à l'Hôtel
de Ville, le ministre a visité l'Exposition
et, à midi, a présidé un banquet offert cli
son honneur, réunissant les principales per-
sonnalités de l'arrondissement, ainsi que
MM. Pouzet, Palmade et Sclafer, députés.
Dans son discours, le ministre, parlant
de la guerre du Maroc, a affirmé que la
France n'avait décidé cette expédition
qu'après avoir épuisé toutes les démarches
susceptibles de créer une atmosphère paci-
fique dans l'Afrique du Nord. C est devant
l'intransigeance d'un chef arabe fanatique
el en vue de protéger l'œuvre française
centenaire sur le sol africain, autant que
pour sauvegarder le prestige national qu'a
dû être décidée une opération nécessaire
pour la mission internationale confiée ù la
Franco par les traités.
Il Toute autre attitude, a dit M. André
liesse, nous aurait réservé les pires déboi-
res en mettant en périt l'œuvrc de civili-
sation si magnifiquement réalisée par notre
pays en Tunisie, cri Algérie et au Maroc. »
Abordant ensuite la question de l'em-
prunt, le représentant du Gouvernement,
en un langage émouvant, a fait appel au
bon sens, à la saine clairvoyance de ses
auditeurs pour les amener a assurer le
iplein succès d'une opération qui n'est pas
à proprement parler, un emprunt, mois
seulement une consolidation de la Dette flot-
tante et qui constitue la première étape
indispensable dans J'oeuvre dfassainisse-
ment financier.
A 15 heures, M. André liesse a quitté
Rochefort pour aller visiter le comice agri-
cole de Soint-Agnant-les-Marais dans l'ar-
rondissement de Marennes.
DEPART
DO
M. Varenne Gouverneur Général de l'In-
dochine, s'embarquera à Marseille le 23 oc-
tobre prochain, à bord du paquebot des Mes-
sageries Maritimes le Paul-Lecat,
- –-
Au COLLÈGE de FRANCE
Chaire d'épidémiologie
Tous les coloniaux applaudiront à la créa-
tion d'une chaire d'épidémiologle au collège
de France, ainsi qu'à l'heureux choix du titu-
laire, l'éminent professeur Vincent, membre
de l'Institut et de l'Académie de Médecine,
qui a tant contribué à la lutte contre la variole
et de nombreuses maladies coloniales épidémi.
ques.
8.8
L'AVIATION COLONIALE
L'aviateur Thierry qui vient de se tuer
il Fribourg-en-Brisgau avait été pilote des
Messageries -aériennes sur la ligne de Ca-
s a!» lanea.
11 pilotait un avion semblable A celui
qu'utilisèrent les capitaines Arraehart et
Lnmaltre Ions de leur raid Paris-Villa Cisne-
ros (Uio-de-Oro), 3.100 kilomètres.
--be
CHERBOURG-ALGER SANS ESCALE
- 0-0-
Deux sous-marins comptant parmi les meil-
leures unités de la station de Cherbourg, le
Pierre-Chailley mouilleur de mines, de cons-
truction récente, commandé par le lieutenant
de vaisseau William Holley, et le Guslave-
Zédé, grand submersible, commandé par le
lieutenant de vaisseau Brebant, viennent
d'appareiller en vue d'effectuer un raid de
distance sur un rayon de 1.500 à 1.800 milles.
Ces deux navires devront se rendre à Alger
par Gibraltar sans une seule relâche.
A L'OFFICIEL
Enseignement
M. Bellivier (André), professeur agrégé de
mathématiques, est nommé professeur au ly-
cée de la Réunion.
M. Pioger, licencié ès sciences mathémati-
ques, M. Burgard, licencié ès lettres, sont
nommés professeurs au lycée de la Marti-
nique.
k l'ànttnlt in ScUncis mtralw 11 politips
Sur le rapport de M. Lévy-Bruhl, le prix
Lucien de Reinach (3.000 fr.) destiné à ré-
compenser le meilleur ouvrage colonial origi-
nal a été partagé entre le colonel Meynier
(2.000 fr.) pour la Conquête du Tchad et le
gouverneur des colonies Brévié, lieutenant gou-
verneur du Niger (1.000 fr.) pour Islamisme et
naturisme.
En outre, l'Académie a accordé une récom-
pense de 1.000 francs avec mention très hono-
rable à l'ouvrage de M. Charles Monteil : Les
Bambara de Segou et du Kaarta.
V
La - guerre au Maroc
"- son
LE HAUT COMMANDEMENT
• Le maréchal Lyautey s'est embarqué
samedi, à midi, à Marseille, sur le paque-
bot Maréchal-Lyuuletj, à destination de
Casablanca.
A son départ de Paris il a été salué
entre autres par l'ancien Suitan Moulay
llalid qui était accompagné de S. E. ben
liahrit.
A ibord du même paquebot ont également
pris passage le grand vizir El Mokri, .ses
deux fils et sa suite regagnant leur pays.
En plein accord avec le maréchal Pétain,
le Hésident général se chargera tout par-
ticulièrement de l'exploitation politique des
opérations militaircs,
Le général Primo de Rivera doit partir
pour Alhucemas et Meli.Ua pour assurer la
direction des opérations.
Le généra] San Jurjo est parti en hydra-
vion pour Rio Martin afin de conférer avec
le général Primo de Rivera.
Congratulations
M. Pain levé a adressé de Metz le télé-
gramme suivant au général Primo de
Rivera :
fin vous remerciant, nu nom de la Marine
française et ou mien, de votre annicule dépO-
clio, je suis heureux de vous féliciter du bril-
lant succès de l'opération entreprise par vos
vaillants soldats et marins.
Abd-el-Krim joue son va-tout
Abd-el-Krim aurait adressé des lettres
pressantes aux chefs des tribus de la zone
française pour leur enjoindre de résister
il tout prix A l'avance des Français.
Il se confirmerait qu'Alxl-el-Krim 3e
trouve réfugié ù Sidi-Eberke, il aurait
eonlié la défense du front de 'la baie
d'AlIllIcernns à son oncle, un Rifain fana-
tique dont lew deux fils qui l'aident dans
sa tAc-he firent semblant pendant longtemps
d'être do fervents tunis de l'Espagne.
LES OPERATIONS MILITAIRES
Exécutée sous les ordres des généraux
Pruneau et Billotte, lu. première ùémons-
tration offensive a pleinement réussi.
Les troupes françaises ont atteint partout
les lignes de leurs anciens postes : ln ligne
actuelle passe sur le front; ouest, par l'oueil
llamerinu, Aïn-buu-Aïssa, Beni-Borkoul,
Aourkane, tandis que la meluilla continue
sus marches sur Amjet, que notre aviation
a soumis à un intenso bombardement. Nous
avons atteint presque la ligne frontière
tracée en 1912 pour limiter la zone attri-
buée au protectorat français.
Sur le front de Taounat, la même pro-
gression heureuse a permis aux forces du
générale Billotte de s'installer fortement à
Sker, a Astar et sur l'oued Sakela.
Lü général Pnllleuu a transporté son
poste de commandement ù Mjaru et le géné-
ral Billotte à Taounat. Le général Naulin
e.sl également arrivé il Taounat pour sui-
vre les opérations.
Les rassemblements ennemis, qui bat-
taient en retraite vers le nord, ont été pour-
suivis par les avions.
Vendredi dernier, l'ennemi a tenté inuti-
lement deux démonstrations devant Is-
aoual. Le 11»1, corps a ravitaillé Dahar.
Les dissidents ont essayé d'attaquer les
colonnes qui rentraient, mais ils ont été
dispersas par l'Ill'lilileric, Les Tsouls qui
ont fait leur soumission ont acquitté com-
plètement leur amende de guerre.
Les Ngouth qui gênaient la liaison du 19*
corps et du groupement du centre ont dé-
cidé d'offrir leur sounnssion.
On a pu effectuer sans incident le ravi-
taillement des ipostes de Keluu el de Mou-
lay-Ali.
A la fin de la journée du 12 septembre,
les troupes ont dressé leurs camps sur la
ligne djebel Amjot, Ouaziriez, cote nord de
Zemana et cote 414.
Les opérations continuèrent à se déve-
lopper le lendeinuin sur certains points de
délail.
Des mouvements de soumission ont com-
mencé. Le 12 septembre au matin, des tri-
bus ont envoyé au commandant Chas-
tenet el au général de Chambrun des émis-
saircs IIJOur- demander l'aman. D'impor-
tantes fractions des Ouelad Racem, dont le
caïd n'a jamais cessé de combattre dans
nos rangs depuis le début, et quelques
fractions des Hou Bave, placées sous le
commandement direct du chérif Derkaoui,
dont le pays est placé au nord de la
Zuoula Anijot, se sont présentées pour ef-
fectuer leur soumission. Ces fractions ap-
partiennent h, l'importante tribu des Beni
Zeroual, dont les montagnes ont vu l'ori-
gine de l'agression rifaine au mois d'avril
dernier.
De la volonté évidente de certaines tribus
de rester en dissidence, on peut se deman-
der avec notre confrère. Les Débals si
la stratégie des attaques à objectifs limités
sera suffisante à nous mener au succès
« définitif et prochain ».
Une harka fazzi
Et Ghali ci Marnist, l'un des plus riches
notables de Foz, vient de partir au front à
la tète d'un harka.
La « tache » de Taza
Les forces disponibles dans ln région d'El
Mers ont enlevé le piton d'Ayah, domi-
nant les pontes méridionales du Djebel
bon Tblane. Il s'ensuivra sans doute la
soumission des tribus ainsi placées sous
nos canons.
L'aviation
Un avion survolant très bas le Bibane a
été criblé de balles et a dû atterrir à Fez-
el-Rali. Les deux aviateurs qui le mon-
taient ont été blessés.
Tous les villages du Bibane ont été éva-
cués, mais les tranchées sont toujours for-
tement tenues.
Les engagés volontaires pour le Maroc
Le ministère de la Guerre communique
une liste supplémentaire des corps d'infan-
terie au titre desquels peuvent être sous-
crits des contrats pour la durée des opéra-
tions au Maroc :
141°, 13Y, 1750 régiments d'infanterie
(unités détachées au Maroc) ; 60 bataillon
de mitrailleurs 1Maroc) ; 15% 23°, 24% 256
270 bataillons de chasseurs (Maroc) ; 3e 4e,
8e et 9e régiments de zouaves (unités déta-
chées au Maroc) ; 130, 14e, 20°, 23°, 25-e, e,
35e , 01° , 02° , 63e , G-io , 65® régiments de tirail-
leurs nord^africains (Maroc) ; lor, 2e , 3®, 4°,
5" , 6% 7° , Se 17° , 19° , 22®, 31" et 3941 régi-
ments de tirailleurs nord-africains (unités
détachées au Maroc). Si des unités en opé-
rations étaient rapatriées les engagés des
unités rapatriées seraient versés dans des
unités de même subdivision d'armes main-
tenues au Maroc.
Les soldats libérables
M. Pierre Hcnaudcl, vice-président de la
Commission de l'Armée de la Chambre,
vient d'adresser à M. Girod, président de
cette Commission, une lettre pour le prier
de solliciter les explications du ministre de
!a Guerre au sujet de l'envoi au Maroc des
jeunes gens qui n'ont plus que 8 à 10 se-
maines de service a accomplir avant leur
liération normale.
Indemnités aux victimes de la guerre
Le résident général de France au Maroc
a pris un arrêté qui institue une Commis-
sion "chargée d'examiner les demandes
d indemnisation présentées par les victimes
de 1 agression dfHine, Cette Commission
est placée sous la présidence du procureur
général près la Cour d'appel de Rabat.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Sur une plage toute proche de Cebadilla,
les rebelles avaient installé quarante-huit
bombes qui devaient éclater au moment
du débarquement, mais elles furent repé-
rées par les troupes espagnoles, qui les
détruisirent.
La tribu des Andjeras, qui occupe un ter-
ritoire limité par le détroit die Gobraitar, la
route Tétouan-Tanger et la zone interna-
tionale, est brusquement entrée en dissi-
dnce et la situation, déjà inquiétante de
J et ou an, se trouve notablement aggravée.
Les Andjeras, qui n'avaient pas bougé
depuis l'hiver dernier, se .sont retranchés
le long di la frontière, coupant les com-
munications entre Hgaïa et Tétouan Des
coups do fusil sont partis. On s'attend à
une attaque.
Vendredi dernier un navire de guerre est
apparu dans le détroit de Gibraltar et a
canon né leurs rassemblements.
Dans le secteur d'Alhucemas, de petits
combats d'avant-garde ont eu lieu.
Deux navires, qui ,sont entrés <'n colli-
sion dans les eaux situées au nord de l'Afri-
que, font escale à Yalcsco.
Pour les blessés
Le navire-hêpilal Caroline a quitté
ioulon lo 11 septembre à destination de
Marseille ; après avoir embarqué des appro-
visionnements dans ce port, le Caroline
fera noule ipour Casablanca où il embar-
quera nin contingent de malades et de bles-
ses militaires tk; là zone des armées qu'il
ramènera à Toulon ; est également attendu
a Ioulon, avec uai icoti-fiii,(,.eiit de malades et
blessés « 111 Maroc, le navire-hôpital Cir-
cassie.
EN SYRIE
g t
Nuri 10s Slinalan, chef de tribu des Bé-
douins iRevala, a olfert ses services au
commandement français pour combattre
les Druses.
Les renforts
Les renforts qui ont été envoyés attei-
gnent, maintenant 15.000 hommes, ce qui
porte à x'5.000 le nombre de nos troupes.
Le général Gamelin réussira certaine-
ment avec ces effectifs a rétablir la situa-
tion.
La journée du 12 septembre a été calme
dans le Djebel Druse.
Soueida a soutenu sans faiblesse un
bombardement, d'ailleurs intermittent.
Une escorte, précédant un convoi a des-
tination de Bagùad, a eu lUI engagement
près de la frontière syrienne avec une
centaine de Bédouins qui attendaient le
convoi. Celui-ci est rentré à Damas sans
dommages.
Lors de la. poursuite des Bédouins, un
officier français a été tué, un autre hlessé,
trois Bédouins ont été blessés et faits pri-
sonniers. Ils ont été amenés à Damas.
APRIGOB fittOATORUlB FBA1ÇMSS
Recrutement de personnel
Le Gouvernement Général de l'Afrique
Equatoriale Française recrute actuellement
des commis de 3° classe pour le cadre lo-
cal des Services civils. 4
Pièces devant constituer le dossier :
Extrait de l'acte de naissance et du casier
judiciaire, ce dernier daté de moins de trois
mois ;
Certificat de bonnes vie et mœurs (moins
de trois ans) ;
Certificat de position militaire établi par
les autorités compétentes ;
Certificat de visite et de contre-visite éta-
bli par des médecins militaires attestant
l'aptitude du candidat au service colonial :
Copie certifiée conforme des diplômes uni-
versitaires (première partie du baccalauréat
exigée).
Les demandes doivent être adressées ail
Gouverneur Général de l'A. R. F., à l'Agen-
ce Rconomique, 217, rue Saint-Honoré, Pa-
ris-!w.
COURROER DE L'IL RIE
LA VIE ADMINISTRATIVE
Taxes locatives
La commission des linances et la com-
mission spéciale chargées d'examiner la
question de la fixation du quantum de la
taxe locative à percevoir en 1926 se sont
réunies à la mairie de Constantine sous la
présidence de M. Bourccrct, 1er adjoint as-
sisté des autres adjoints.
Après une longue délibération, les com-
missions ont décidé de maintenir le statu
quo pour 1920, tout en se réservant d'étu-
dier la question à nouveau et de recher-
cher le moyen de modifier la taxe sana qu'il
en résulte une répercussion fâcheuse pour
les linances communales.
LA VIE ECONOMIOUB
Relations maritimes
En dehors des voyages hebdomadaires,
prévus sur l'itinéraire Port-Vendrcs-Alger,
et pour faire face à la période de grande-
uflluünce, des départs supplémentaires se-
ront effectués de Port-Vendres par le pa-
quebot grand rapide Gouvcrneur-Général-
Tirman les mercredis 16 et 23 septembre,
à 13 h. 30.
Arrivée à Alger à 8 heures, le lendemain
matin.
Retour supplémentaire d'Alger sur Port-
Vendres le samedi, 19, à 10 heures.
Les pliosphates de Constantine
Grftce aux travaux effectués, la Société
dos Phosphates de Constantine a pu por-
ter ses livraisons de 503.320 tonnes en
11^2 à 720.023 tonnes en 192;, et elle pene
jjouvoir atteindre rapidement les chiffres
de 800.000 et de 1 million de tonnes qui
correspondent à la capacité de production
et de manutention do ses installations.
Nous nous réjouissons d'autant plus de
ces résultais que lil où il a fallu 28 ans à
l'Algérie pour porter sa production en
phosphate de 50.000 à 500.000 tonnes, la Tu-
nisie n'a eu besoin que de 14 ans pour por-
ter la sienne de 00.000 à 2 millions de ton-
nes.
Droits d'octroi sur les fruits
Comme suite a sa protostation, au sujet
de l'augmentation des droits d'octroi de Ja
ville de Paris sur certains fruits d'Algérie,
le Syndicat Commercial Algérien a été in-
formé que par dérogation aux dispositions
du décret du 12 aoilt 1925, les raisins frais
de table expédiés en grande vitesse à Paris
seront exempts de la taxe d'octroi (art. 11
de la 'loi du 6 août 1905). L'exemption de
ladile taxe sera étendue à ceux des raisins
de l'espèce arrivant h Paris autrement, en
G. V., sous la condition qu'ils seront en
colis n'en contenant pas plus de 12 kilos
(art. 08 do la loi du 17 avril 1900).
Les producteurs et expéditeurs de rai-
sins chasselas obtiendirtmt ainsi satisfac-
tion.
Relativement aux droits d'octroi des
agrumes, ligues sèches, dattes et. amandes,
le décret du 12 août 1925 les a majorés de
2 francs par quintal et seront perçus comme
suit :
Fruits exotiques : oranges, mandarines,
cédrats, dal.lcs, grenades, etc., 35 francs
les 100 kilogs ; amandes. 50 francs les 100
kilogs ; ligues sèches, 30 francs- les HIll
kilogs.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Drame de la jalousie
Mme Caravella ayant trouvé son mari en
conversation trop intime ,;lvœ Gabrielle
Duffour, a blessé cette dernière d'un coup
de revolver, puis s'est constituée prison-
uière..
Brutalités ,..
Lundi spir, vers 21 heures, M. Hicardo
prenait le frais en compagnie de sa femme
devant la porte de son domicile, 4, impasse
d'Orolltl',,- à AljTer, loi-sque trois Européens
lui cherchèrent querelle. L'un d'eux le frap-
pa à coups de poing et alors que M. Ri-
cardo était à t.:rre, les autres lui martelè-
rent, la tète à coups de pied. Voyant leur
malheureuse victime sans connaissance,
les trois brutes prirent la fllite. M. Ricardo
dut être hospitalisé avec une fracture du
crûne.
Pour les blessés du Maroc
Au cours des fêtes de Bradan, les bles-
ses du Maroc n'ont pas été oubliés. Une
vente de fleurettes, faite par plusieurs jeu-
nes liHes dévouées, a produit la somme de
1.3U fr. 25, à laquelle il convient, d'ajouter
20 francs remis par \l. Gros René, l'un
des vainqueurs de la course à pied, soit au
toi al., 1.301 "fr. 25.
Arrestation d'un député communiste
M. llenriet, député communiste de la
Seine, qui, après avoir passé à Oran, so
trouvait, ces jours derniers à Alger, a étsà
arrêté au moment où il allait s'embarquer
pour la France.
C'est sur un télégramme du juge d'ins
trudinn d'Oran qu'il a été appréhendé,
sous l'inculpation de complot contre la sû-
reté intérieure de l'Etat.
Au cours de l'interrogatoire qu'il a
nlll, M. llenriet - s'est défendu d'avoir
commis soit un crime soit un délit. La po-
lice a, néanmoins, précisé que le député
communiste avait prononcé à Oran, devant
des auditoires indigènes, certains discours
dans lesquels le parquet a vu une excita-
tion très nette à la révolte. M. Honriet
aurait notamment déclaré quc la révolte
des Arabes était la seule façon de faire
triompher le communisme dans le nord de
l'Afrique.
Ecroué avant-hier à Alger, le député
de Paris, sera prochainement transféré à.
Oran.
La Pompéï africaine
Le 11 octobre prochain sons la prési-
dence de M. do Monzie, ministre de rIng-
truction publique, assisté du Gouverneur
général de l'Algérie, aura lieu une mani-
LE NLMEaC : 20 CENTIMES
LI'NDI SOIR, 11 SKPTEMBRB 1925.
15 4 1 di a
Les Annales Coloniales
- -- A f e à 1 , %0 4
JOURNAL QUOTIDIEN
LU ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES AllllALDCOUIIIIALII8 SONT LA MKJMUÉT*
EXCLUSIVE DU JOUMIAL
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DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
RMmUm et itetakiniiM : 34, Ru. du Mont-Thabor, PARIS-1* ÎWfbm : LOCTRS 19-37
u.0" 8 mola
«!(?DAtH!iCM"ïCwHlTit nt France et Colonie». 80 » 48 » 25 1
- « , 't Fi a l l Colonies. 80 0 45 p 25 9
- uimtré ( Etranger 120 • «5 • 35 1
On t abonne dans tous Im Bureaux de poete et chez 1.. priadpaui libraires
1
L'IIDOCHIHE
Bt la reprélBotation colooialB
--o-cr-
.,., En dehors de la Cochinchine qui d'as-
sez bonne heure a bénéficié d'un régime
très libéral, comportant un Conseil colo-
nial et des Conseils provinciaux, l'In-
dochine a été longtemps, un peu désar-
mée en présence de l'Administration. Ce
n'est pas, en effet, dans les Conseils de
Protectorat que l'on pouvait trouver les
Véritables représentants de l'élément eu-
ropéen indépendant ou des indigènes.
La création des Chambres de Commerce
tet d'Agriculture a marqué, au contraire,
,une heureuse tendance à leur donner une
plus large place pour la défense de leurs
propres intérêts et l'expression de leurs
.desiderata tout au moins au point de
vue économique. -
Mais les gouverneurs généraux qui se
sont succédé en Indochine ont tous
,très vite compris qu'ils devaient pro-
gressivement élargir le cercle des liber-
tés ou des franchises que l'on avait jus-
tement concédées aux colons français et
aux représentants dûment qualifiés de
la population indigène.
La création du Conseil de Gouverne-
ment est, dans ce sens un essai assez ti-
mide. On y a introduit des représen-
tants du Conseil colonial, des Chambres
[d'agriculture et de commerce des diffé-
rents Etats de l'Union, le député de la
Cochinchine, Jcs délégués au Conseil
supérieur du Tonkin, de l'Annam et du
Cambodge. On peut donc y entendre
parfois des revendications ou des criti-
ques, mais l'élément administratif y oc-
cupe une si large part que les débats s'y
trouvent fortement localisés et que le
sort des décisions ne peut jamais y être
mis en doute.
Le Conseil de Gouvernement, issu
en grande partie du choix ou de la vo-
lonté du chef de la colonie, reste donc
malgré tout une grande assemblée sélec-
tionnée chargée de constater et d'enre-
gistrer les déclarations que fait chaque
année la haute administration indochi-
noise et d'en estampiller les conclusions.
Ce n'est même pas le Parlement de
l'ancienne France qui, courbé sous la tu-
telle royale, pouvait parfois se permettre
des velléités d'indépendance et faire en-
tendre au pouvoir absolu quelques véri-
tés instructives.
D'ailleurs l'élément indigène, à part
deux ou trois anciens fonctionnaires
dont la désignation était une sorte de
distinction honorifique, ne figurait pas
dans le Conseil de Gouvernement qui,
en raison de l'évolution si profonde qui
s'était produite dans ces dernières an-
nées, en Indochine, ne semblait plus être
qu'un rouage démodé et réellement in-
suffisant.
C'est de ce désir de donner satifac-
tion aux aspirations nouvelles qui se fai-
saient jour qu'est sorti, un peu avant la
guerre, la Chambre consultative indi-
gène du Tonkin. Celle-ci, composée de
potables annamites, était chargée de
tfonner son avis sur les projets ou dispo-
sitions qui concernaient la population
indigène et pouvait également, au moyen
0e vœux, attirer l'attention de l'Admi-
nistration supérieure sur les questions
idont l'importance ou la nécessité justi-
fiaient son intérêt.
Cette institution a depuis été éten-
due à l'Annam, au Cambodge et mê-
me au Laos.
Ces Chambres consultatives consti-
tuent un essai assez méritoire de faire
participer dans une petite mesure aux
destinées du pays ceux qui en consti-
tuent l'élément le plus nombreux et
aussi le plus intéressé à son développe-
ment.
En l'état actuel des idées, elles ne
pouvaient cependant pas être considé-
rées comme réalisant une mesure sus-
ceptible de donner à nos protégés les
garanties suffisantes auxquelles ils ont
droit, en raison de leur évolution sociale,
garanties que nous leur avions d'ailleurs
maintes fois solennellement promises.
Non seulement les événements de la
guerre ont singulièrement modifié leur
mentalité, mais encore il ne faut pas
oublier qu'à plusieurs reprises le Gou-
verneur Général, M. Albert Sarraut, a
affirmé hautement ses intentions de les
associer intimement à notre politique.
Il y avait là pour ses successeurs
une sorte d'engagement moral auquel
ils ne pouvaient se dérober sans causer
d'amères déceptions ou soulever de vifs
mécontentements.
Pierre Taittinger,
Pépufè de Parü, VIce président
de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats.
La question le la maMme
A MADAGASCAR
0 -
J'ai déjà examiné, dans un ré-
cent article, le problème de la
maÙI-d' œuvre dont souffre notre
grande colonie de Vocéan Indien, et qui me
semble pouvoir se résoudre par deux moyens:
fintroduction de Voutillage mécanique et
l'immigration.
Toutes les autres solutions proposées ne
sauraient être que des palliatifs pouvant ap-
porter des améliorations passagères à la si-
tuation sans résoudre la question.
L'exportation dit graphite, présentement
une des richesses minières de l'île, se fait
encore dans certaines régions par porteurs
jusqu'à la mer. Si Von songe qu'il s'agit de
milliers de tonnes, on peut juger du gaspil-
lage de main-d'œuvre.
Dans certaines régions de l'île, les lignes
télégraphiques sont constituées par des ap-
puis en bois dont il faut remplacer une
grande partie chaque année. Ces opérations
nécessitent une main-d'œuvre importante et
coûtent très chert alors que des appuis mé-
talliques supprimeraient ces inconvénients.
Les grands Ports de la Colonie sont très
insuf fisamment pourvus d'outillage méca-
nique, il s'ensuit que la manutention des
marchandises requiert une main-d'oeuvre
trop nombreuse.
Au moment où le Gouvernement Général
de Madagascar va être appelé à exécuter les
grands travaux d'illtérêt général prévus, il
devra, sans nul doute, entrer dans cette voie.
h introduction de la main-d'œuvre étran-
gère est une mesure dont nous ne nous dis-
simulons pas les diffictlltés. Le général Gal-
lie ni, prêt à toutes les initiatives, avait tenté
un essai d'illtrodllctioll de la ",ain-d'œuvre
hindoue qui fut un échec par suite du recru-
tement défectueux des coolies. Plus tard,
un autre essai tenté à Majunga fut plus heu-
reux, mais le contrat intervenu était de
courte durée, et les Hindous furent rapatriés
alors que cette initiative commençait à pro-
duire des résultats.
De nouveaux essais n'ont pas été tentés
depuis 1902. Cependantdiverses missions
se sont occupées de la question, et, en 1911,
M. le Gouverneur Griyon, étudiant l'intro-
duction de la ",ai,,-d'œuvre hindoue à Mau-
rice et à la Réunion, concluait que la prospé-
rité de ces colonies n'aurait pu être obtenue
sans Taide des immigrants hindous.
Il semble donc que cette importante ques-
ti011 devait être reprise. Elle l'a été effecti-
vement, et rime des dernières conférences
économiques de la Grande lie préconisait
l'immigration hindoue.
opillion devenue hostile, aux Indes, au
système d immigration, soulèvera salis doute
des difficultés, mais il appartioldra au Gou..
verneur Général de Madagascar de les solu-
tionner pour être en mesure de réaliser cette
immigration dès que le projet de grands
travaux sera entré dans la voie des réalisa-
tions.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
Vice-Président de la Chambre,
..-
Interpellations
0
M. Paul Faure, député et secrétaire géné-
ral du parti socialiste ; M. Léon Blum et M.
Hubert Rouger, député, secrétaire du groupe
socialiste parlementaire, viennent d'écrire, le
premier au président du Conseil, les seconds
au président de la Chambre pour demander la
convocation immédiate des Chambres.
Ces parlementaires estiment que la guerre
au Maroc et en Syrie justifient cette mesure.
.1.
CONFÉRENCE
Le 10 septembre h 1 fi h. 30, sous la présiden-
ce effective de M. Viollelte, gouverneur général
de l'Algérie, aura lieu, dans la salle du Con-
grès, à l'Exposilion des Arts Décoratifs (Grand
Palais), une manifestation en faveur de l'Al-
gérie.
M. Desplqucs, ancien proviseur du Lycée
d'Alger, fora une conférence sur « One France
nouvelle : l'Algérie » et présentera de beaux
films cinématographiques accompagnés d'une
partie musicale.
On peut se procurer des cartes d'invitation à
l'Office Général de l'Algérie, 10, rue des Pyra-
mides.
DE CHERCHELL A CARTHAGE
00
La Société des Amis de Cartilage et des
Villes d'Or, présentera un film de propa-
gande :
« Les Villes d'Or, de Cherchell à Car-
Ihagc ».
Au Cinéma Pavillon, 32, rue Louis-le-
Grand, mardi 15 septembre, à 10 h. 45.
En. Cyrénaïque
On vient do découvrir à Apollonia (Cy-
rénnïquc), une grandiose basilique ro-
maine qui comprend une centaine do co-
lonnes aujourd'hui remises sur leur base.
Il s'agit d'un monument de premier or-
dre au point de vue de l'art et de l'archéo-
logie dans lequel on a trouvé de nombreu-
ses statues en fort bon état.
M. André Hesse à Rochefort
Ainsi que nous l'avions annoncé, M. An-
dré liesse, ministre des Colonies, a pré-
sidé hier à Rochefort-sur-Mer, l'inaugura-
tion de l'Exposition départementale du
travail.
Le ministre arriva en auto à 8 h. 45, ve-
nant de La Rochelle, accompagné de M.Jos-
sier, secrétaire général de la préfecture de
la Charente-Inférieure. Le représentant du
Gouvernement fut reçu au seuil de la cité
par le contre-amiral Thomine préfet mari-
time, MM. Mariani. sous-préfet ; Hymond,
maire, et les autorités de l'arrondissement.
Un détachement du .3° colonial, avec le
drapeau et la musique et trois compagnies
des équipages de la flotte rendaient les hon-
neurs. En arrivant à la sous-préfecture, le
ministre a donné aussitôt congé aux trou-
pes.
Après un vin d'honneur servi à l'Hôtel
de Ville, le ministre a visité l'Exposition
et, à midi, a présidé un banquet offert cli
son honneur, réunissant les principales per-
sonnalités de l'arrondissement, ainsi que
MM. Pouzet, Palmade et Sclafer, députés.
Dans son discours, le ministre, parlant
de la guerre du Maroc, a affirmé que la
France n'avait décidé cette expédition
qu'après avoir épuisé toutes les démarches
susceptibles de créer une atmosphère paci-
fique dans l'Afrique du Nord. C est devant
l'intransigeance d'un chef arabe fanatique
el en vue de protéger l'œuvre française
centenaire sur le sol africain, autant que
pour sauvegarder le prestige national qu'a
dû être décidée une opération nécessaire
pour la mission internationale confiée ù la
Franco par les traités.
Il Toute autre attitude, a dit M. André
liesse, nous aurait réservé les pires déboi-
res en mettant en périt l'œuvrc de civili-
sation si magnifiquement réalisée par notre
pays en Tunisie, cri Algérie et au Maroc. »
Abordant ensuite la question de l'em-
prunt, le représentant du Gouvernement,
en un langage émouvant, a fait appel au
bon sens, à la saine clairvoyance de ses
auditeurs pour les amener a assurer le
iplein succès d'une opération qui n'est pas
à proprement parler, un emprunt, mois
seulement une consolidation de la Dette flot-
tante et qui constitue la première étape
indispensable dans J'oeuvre dfassainisse-
ment financier.
A 15 heures, M. André liesse a quitté
Rochefort pour aller visiter le comice agri-
cole de Soint-Agnant-les-Marais dans l'ar-
rondissement de Marennes.
DEPART
DO
M. Varenne Gouverneur Général de l'In-
dochine, s'embarquera à Marseille le 23 oc-
tobre prochain, à bord du paquebot des Mes-
sageries Maritimes le Paul-Lecat,
- –-
Au COLLÈGE de FRANCE
Chaire d'épidémiologie
Tous les coloniaux applaudiront à la créa-
tion d'une chaire d'épidémiologle au collège
de France, ainsi qu'à l'heureux choix du titu-
laire, l'éminent professeur Vincent, membre
de l'Institut et de l'Académie de Médecine,
qui a tant contribué à la lutte contre la variole
et de nombreuses maladies coloniales épidémi.
ques.
8.8
L'AVIATION COLONIALE
L'aviateur Thierry qui vient de se tuer
il Fribourg-en-Brisgau avait été pilote des
Messageries -aériennes sur la ligne de Ca-
s a!» lanea.
11 pilotait un avion semblable A celui
qu'utilisèrent les capitaines Arraehart et
Lnmaltre Ions de leur raid Paris-Villa Cisne-
ros (Uio-de-Oro), 3.100 kilomètres.
--be
CHERBOURG-ALGER SANS ESCALE
- 0-0-
Deux sous-marins comptant parmi les meil-
leures unités de la station de Cherbourg, le
Pierre-Chailley mouilleur de mines, de cons-
truction récente, commandé par le lieutenant
de vaisseau William Holley, et le Guslave-
Zédé, grand submersible, commandé par le
lieutenant de vaisseau Brebant, viennent
d'appareiller en vue d'effectuer un raid de
distance sur un rayon de 1.500 à 1.800 milles.
Ces deux navires devront se rendre à Alger
par Gibraltar sans une seule relâche.
A L'OFFICIEL
Enseignement
M. Bellivier (André), professeur agrégé de
mathématiques, est nommé professeur au ly-
cée de la Réunion.
M. Pioger, licencié ès sciences mathémati-
ques, M. Burgard, licencié ès lettres, sont
nommés professeurs au lycée de la Marti-
nique.
k l'ànttnlt in ScUncis mtralw 11 politips
Sur le rapport de M. Lévy-Bruhl, le prix
Lucien de Reinach (3.000 fr.) destiné à ré-
compenser le meilleur ouvrage colonial origi-
nal a été partagé entre le colonel Meynier
(2.000 fr.) pour la Conquête du Tchad et le
gouverneur des colonies Brévié, lieutenant gou-
verneur du Niger (1.000 fr.) pour Islamisme et
naturisme.
En outre, l'Académie a accordé une récom-
pense de 1.000 francs avec mention très hono-
rable à l'ouvrage de M. Charles Monteil : Les
Bambara de Segou et du Kaarta.
V
La - guerre au Maroc
"- son
LE HAUT COMMANDEMENT
• Le maréchal Lyautey s'est embarqué
samedi, à midi, à Marseille, sur le paque-
bot Maréchal-Lyuuletj, à destination de
Casablanca.
A son départ de Paris il a été salué
entre autres par l'ancien Suitan Moulay
llalid qui était accompagné de S. E. ben
liahrit.
A ibord du même paquebot ont également
pris passage le grand vizir El Mokri, .ses
deux fils et sa suite regagnant leur pays.
En plein accord avec le maréchal Pétain,
le Hésident général se chargera tout par-
ticulièrement de l'exploitation politique des
opérations militaircs,
Le général Primo de Rivera doit partir
pour Alhucemas et Meli.Ua pour assurer la
direction des opérations.
Le généra] San Jurjo est parti en hydra-
vion pour Rio Martin afin de conférer avec
le général Primo de Rivera.
Congratulations
M. Pain levé a adressé de Metz le télé-
gramme suivant au général Primo de
Rivera :
fin vous remerciant, nu nom de la Marine
française et ou mien, de votre annicule dépO-
clio, je suis heureux de vous féliciter du bril-
lant succès de l'opération entreprise par vos
vaillants soldats et marins.
Abd-el-Krim joue son va-tout
Abd-el-Krim aurait adressé des lettres
pressantes aux chefs des tribus de la zone
française pour leur enjoindre de résister
il tout prix A l'avance des Français.
Il se confirmerait qu'Alxl-el-Krim 3e
trouve réfugié ù Sidi-Eberke, il aurait
eonlié la défense du front de 'la baie
d'AlIllIcernns à son oncle, un Rifain fana-
tique dont lew deux fils qui l'aident dans
sa tAc-he firent semblant pendant longtemps
d'être do fervents tunis de l'Espagne.
LES OPERATIONS MILITAIRES
Exécutée sous les ordres des généraux
Pruneau et Billotte, lu. première ùémons-
tration offensive a pleinement réussi.
Les troupes françaises ont atteint partout
les lignes de leurs anciens postes : ln ligne
actuelle passe sur le front; ouest, par l'oueil
llamerinu, Aïn-buu-Aïssa, Beni-Borkoul,
Aourkane, tandis que la meluilla continue
sus marches sur Amjet, que notre aviation
a soumis à un intenso bombardement. Nous
avons atteint presque la ligne frontière
tracée en 1912 pour limiter la zone attri-
buée au protectorat français.
Sur le front de Taounat, la même pro-
gression heureuse a permis aux forces du
générale Billotte de s'installer fortement à
Sker, a Astar et sur l'oued Sakela.
Lü général Pnllleuu a transporté son
poste de commandement ù Mjaru et le géné-
ral Billotte à Taounat. Le général Naulin
e.sl également arrivé il Taounat pour sui-
vre les opérations.
Les rassemblements ennemis, qui bat-
taient en retraite vers le nord, ont été pour-
suivis par les avions.
Vendredi dernier, l'ennemi a tenté inuti-
lement deux démonstrations devant Is-
aoual. Le 11»1, corps a ravitaillé Dahar.
Les dissidents ont essayé d'attaquer les
colonnes qui rentraient, mais ils ont été
dispersas par l'Ill'lilileric, Les Tsouls qui
ont fait leur soumission ont acquitté com-
plètement leur amende de guerre.
Les Ngouth qui gênaient la liaison du 19*
corps et du groupement du centre ont dé-
cidé d'offrir leur sounnssion.
On a pu effectuer sans incident le ravi-
taillement des ipostes de Keluu el de Mou-
lay-Ali.
A la fin de la journée du 12 septembre,
les troupes ont dressé leurs camps sur la
ligne djebel Amjot, Ouaziriez, cote nord de
Zemana et cote 414.
Les opérations continuèrent à se déve-
lopper le lendeinuin sur certains points de
délail.
Des mouvements de soumission ont com-
mencé. Le 12 septembre au matin, des tri-
bus ont envoyé au commandant Chas-
tenet el au général de Chambrun des émis-
saircs IIJOur- demander l'aman. D'impor-
tantes fractions des Ouelad Racem, dont le
caïd n'a jamais cessé de combattre dans
nos rangs depuis le début, et quelques
fractions des Hou Bave, placées sous le
commandement direct du chérif Derkaoui,
dont le pays est placé au nord de la
Zuoula Anijot, se sont présentées pour ef-
fectuer leur soumission. Ces fractions ap-
partiennent h, l'importante tribu des Beni
Zeroual, dont les montagnes ont vu l'ori-
gine de l'agression rifaine au mois d'avril
dernier.
De la volonté évidente de certaines tribus
de rester en dissidence, on peut se deman-
der avec notre confrère. Les Débals si
la stratégie des attaques à objectifs limités
sera suffisante à nous mener au succès
« définitif et prochain ».
Une harka fazzi
Et Ghali ci Marnist, l'un des plus riches
notables de Foz, vient de partir au front à
la tète d'un harka.
La « tache » de Taza
Les forces disponibles dans ln région d'El
Mers ont enlevé le piton d'Ayah, domi-
nant les pontes méridionales du Djebel
bon Tblane. Il s'ensuivra sans doute la
soumission des tribus ainsi placées sous
nos canons.
L'aviation
Un avion survolant très bas le Bibane a
été criblé de balles et a dû atterrir à Fez-
el-Rali. Les deux aviateurs qui le mon-
taient ont été blessés.
Tous les villages du Bibane ont été éva-
cués, mais les tranchées sont toujours for-
tement tenues.
Les engagés volontaires pour le Maroc
Le ministère de la Guerre communique
une liste supplémentaire des corps d'infan-
terie au titre desquels peuvent être sous-
crits des contrats pour la durée des opéra-
tions au Maroc :
141°, 13Y, 1750 régiments d'infanterie
(unités détachées au Maroc) ; 60 bataillon
de mitrailleurs 1Maroc) ; 15% 23°, 24% 256
270 bataillons de chasseurs (Maroc) ; 3e 4e,
8e et 9e régiments de zouaves (unités déta-
chées au Maroc) ; 130, 14e, 20°, 23°, 25-e, e,
35e , 01° , 02° , 63e , G-io , 65® régiments de tirail-
leurs nord^africains (Maroc) ; lor, 2e , 3®, 4°,
5" , 6% 7° , Se 17° , 19° , 22®, 31" et 3941 régi-
ments de tirailleurs nord-africains (unités
détachées au Maroc). Si des unités en opé-
rations étaient rapatriées les engagés des
unités rapatriées seraient versés dans des
unités de même subdivision d'armes main-
tenues au Maroc.
Les soldats libérables
M. Pierre Hcnaudcl, vice-président de la
Commission de l'Armée de la Chambre,
vient d'adresser à M. Girod, président de
cette Commission, une lettre pour le prier
de solliciter les explications du ministre de
!a Guerre au sujet de l'envoi au Maroc des
jeunes gens qui n'ont plus que 8 à 10 se-
maines de service a accomplir avant leur
liération normale.
Indemnités aux victimes de la guerre
Le résident général de France au Maroc
a pris un arrêté qui institue une Commis-
sion "chargée d'examiner les demandes
d indemnisation présentées par les victimes
de 1 agression dfHine, Cette Commission
est placée sous la présidence du procureur
général près la Cour d'appel de Rabat.
CHEZ LES ESPAGNOLS
Sur une plage toute proche de Cebadilla,
les rebelles avaient installé quarante-huit
bombes qui devaient éclater au moment
du débarquement, mais elles furent repé-
rées par les troupes espagnoles, qui les
détruisirent.
La tribu des Andjeras, qui occupe un ter-
ritoire limité par le détroit die Gobraitar, la
route Tétouan-Tanger et la zone interna-
tionale, est brusquement entrée en dissi-
dnce et la situation, déjà inquiétante de
J et ou an, se trouve notablement aggravée.
Les Andjeras, qui n'avaient pas bougé
depuis l'hiver dernier, se .sont retranchés
le long di la frontière, coupant les com-
munications entre Hgaïa et Tétouan Des
coups do fusil sont partis. On s'attend à
une attaque.
Vendredi dernier un navire de guerre est
apparu dans le détroit de Gibraltar et a
canon né leurs rassemblements.
Dans le secteur d'Alhucemas, de petits
combats d'avant-garde ont eu lieu.
Deux navires, qui ,sont entrés <'n colli-
sion dans les eaux situées au nord de l'Afri-
que, font escale à Yalcsco.
Pour les blessés
Le navire-hêpilal Caroline a quitté
ioulon lo 11 septembre à destination de
Marseille ; après avoir embarqué des appro-
visionnements dans ce port, le Caroline
fera noule ipour Casablanca où il embar-
quera nin contingent de malades et de bles-
ses militaires tk; là zone des armées qu'il
ramènera à Toulon ; est également attendu
a Ioulon, avec uai icoti-fiii,(,.eiit de malades et
blessés « 111 Maroc, le navire-hôpital Cir-
cassie.
EN SYRIE
g t
Nuri 10s Slinalan, chef de tribu des Bé-
douins iRevala, a olfert ses services au
commandement français pour combattre
les Druses.
Les renforts
Les renforts qui ont été envoyés attei-
gnent, maintenant 15.000 hommes, ce qui
porte à x'5.000 le nombre de nos troupes.
Le général Gamelin réussira certaine-
ment avec ces effectifs a rétablir la situa-
tion.
La journée du 12 septembre a été calme
dans le Djebel Druse.
Soueida a soutenu sans faiblesse un
bombardement, d'ailleurs intermittent.
Une escorte, précédant un convoi a des-
tination de Bagùad, a eu lUI engagement
près de la frontière syrienne avec une
centaine de Bédouins qui attendaient le
convoi. Celui-ci est rentré à Damas sans
dommages.
Lors de la. poursuite des Bédouins, un
officier français a été tué, un autre hlessé,
trois Bédouins ont été blessés et faits pri-
sonniers. Ils ont été amenés à Damas.
APRIGOB fittOATORUlB FBA1ÇMSS
Recrutement de personnel
Le Gouvernement Général de l'Afrique
Equatoriale Française recrute actuellement
des commis de 3° classe pour le cadre lo-
cal des Services civils. 4
Pièces devant constituer le dossier :
Extrait de l'acte de naissance et du casier
judiciaire, ce dernier daté de moins de trois
mois ;
Certificat de bonnes vie et mœurs (moins
de trois ans) ;
Certificat de position militaire établi par
les autorités compétentes ;
Certificat de visite et de contre-visite éta-
bli par des médecins militaires attestant
l'aptitude du candidat au service colonial :
Copie certifiée conforme des diplômes uni-
versitaires (première partie du baccalauréat
exigée).
Les demandes doivent être adressées ail
Gouverneur Général de l'A. R. F., à l'Agen-
ce Rconomique, 217, rue Saint-Honoré, Pa-
ris-!w.
COURROER DE L'IL RIE
LA VIE ADMINISTRATIVE
Taxes locatives
La commission des linances et la com-
mission spéciale chargées d'examiner la
question de la fixation du quantum de la
taxe locative à percevoir en 1926 se sont
réunies à la mairie de Constantine sous la
présidence de M. Bourccrct, 1er adjoint as-
sisté des autres adjoints.
Après une longue délibération, les com-
missions ont décidé de maintenir le statu
quo pour 1920, tout en se réservant d'étu-
dier la question à nouveau et de recher-
cher le moyen de modifier la taxe sana qu'il
en résulte une répercussion fâcheuse pour
les linances communales.
LA VIE ECONOMIOUB
Relations maritimes
En dehors des voyages hebdomadaires,
prévus sur l'itinéraire Port-Vendrcs-Alger,
et pour faire face à la période de grande-
uflluünce, des départs supplémentaires se-
ront effectués de Port-Vendres par le pa-
quebot grand rapide Gouvcrneur-Général-
Tirman les mercredis 16 et 23 septembre,
à 13 h. 30.
Arrivée à Alger à 8 heures, le lendemain
matin.
Retour supplémentaire d'Alger sur Port-
Vendres le samedi, 19, à 10 heures.
Les pliosphates de Constantine
Grftce aux travaux effectués, la Société
dos Phosphates de Constantine a pu por-
ter ses livraisons de 503.320 tonnes en
11^2 à 720.023 tonnes en 192;, et elle pene
jjouvoir atteindre rapidement les chiffres
de 800.000 et de 1 million de tonnes qui
correspondent à la capacité de production
et de manutention do ses installations.
Nous nous réjouissons d'autant plus de
ces résultais que lil où il a fallu 28 ans à
l'Algérie pour porter sa production en
phosphate de 50.000 à 500.000 tonnes, la Tu-
nisie n'a eu besoin que de 14 ans pour por-
ter la sienne de 00.000 à 2 millions de ton-
nes.
Droits d'octroi sur les fruits
Comme suite a sa protostation, au sujet
de l'augmentation des droits d'octroi de Ja
ville de Paris sur certains fruits d'Algérie,
le Syndicat Commercial Algérien a été in-
formé que par dérogation aux dispositions
du décret du 12 aoilt 1925, les raisins frais
de table expédiés en grande vitesse à Paris
seront exempts de la taxe d'octroi (art. 11
de la 'loi du 6 août 1905). L'exemption de
ladile taxe sera étendue à ceux des raisins
de l'espèce arrivant h Paris autrement, en
G. V., sous la condition qu'ils seront en
colis n'en contenant pas plus de 12 kilos
(art. 08 do la loi du 17 avril 1900).
Les producteurs et expéditeurs de rai-
sins chasselas obtiendirtmt ainsi satisfac-
tion.
Relativement aux droits d'octroi des
agrumes, ligues sèches, dattes et. amandes,
le décret du 12 août 1925 les a majorés de
2 francs par quintal et seront perçus comme
suit :
Fruits exotiques : oranges, mandarines,
cédrats, dal.lcs, grenades, etc., 35 francs
les 100 kilogs ; amandes. 50 francs les 100
kilogs ; ligues sèches, 30 francs- les HIll
kilogs.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Drame de la jalousie
Mme Caravella ayant trouvé son mari en
conversation trop intime ,;lvœ Gabrielle
Duffour, a blessé cette dernière d'un coup
de revolver, puis s'est constituée prison-
uière..
Brutalités ,..
Lundi spir, vers 21 heures, M. Hicardo
prenait le frais en compagnie de sa femme
devant la porte de son domicile, 4, impasse
d'Orolltl',,- à AljTer, loi-sque trois Européens
lui cherchèrent querelle. L'un d'eux le frap-
pa à coups de poing et alors que M. Ri-
cardo était à t.:rre, les autres lui martelè-
rent, la tète à coups de pied. Voyant leur
malheureuse victime sans connaissance,
les trois brutes prirent la fllite. M. Ricardo
dut être hospitalisé avec une fracture du
crûne.
Pour les blessés du Maroc
Au cours des fêtes de Bradan, les bles-
ses du Maroc n'ont pas été oubliés. Une
vente de fleurettes, faite par plusieurs jeu-
nes liHes dévouées, a produit la somme de
1.3U fr. 25, à laquelle il convient, d'ajouter
20 francs remis par \l. Gros René, l'un
des vainqueurs de la course à pied, soit au
toi al., 1.301 "fr. 25.
Arrestation d'un député communiste
M. llenriet, député communiste de la
Seine, qui, après avoir passé à Oran, so
trouvait, ces jours derniers à Alger, a étsà
arrêté au moment où il allait s'embarquer
pour la France.
C'est sur un télégramme du juge d'ins
trudinn d'Oran qu'il a été appréhendé,
sous l'inculpation de complot contre la sû-
reté intérieure de l'Etat.
Au cours de l'interrogatoire qu'il a
nlll, M. llenriet - s'est défendu d'avoir
commis soit un crime soit un délit. La po-
lice a, néanmoins, précisé que le député
communiste avait prononcé à Oran, devant
des auditoires indigènes, certains discours
dans lesquels le parquet a vu une excita-
tion très nette à la révolte. M. Honriet
aurait notamment déclaré quc la révolte
des Arabes était la seule façon de faire
triompher le communisme dans le nord de
l'Afrique.
Ecroué avant-hier à Alger, le député
de Paris, sera prochainement transféré à.
Oran.
La Pompéï africaine
Le 11 octobre prochain sons la prési-
dence de M. do Monzie, ministre de rIng-
truction publique, assisté du Gouverneur
général de l'Algérie, aura lieu une mani-
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