Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-08-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 août 1925 11 août 1925
Description : 1925/08/11 (A26,N120). 1925/08/11 (A26,N120).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396967j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VUJIG'f..SIXmM.E ANNEE. - N° 100
LJIi NUMERO : 80 CENTIMES
MARDI SOIR, 11 AOUT 19525
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
UL AKTKUS KHJÉS PAI"LM AMNAUBOOUMAIJI'MMIUriOPlM
pcmavi ou JUUWU
lmAmnm*RMwiu w[im» llmiam àtftwmmUéemlmAimm AftHMM
DIRECTEURS 1 MARCEL RUfrDEL et L.-G. THÉBAULT
RMMUWIM : 049 Rue du Mont-Thabor, PARIS-f TéléphtM : LOUYRI 49-17
- u. u
M«i îS î France et Colonie». 80 1 45 » 25 )
ma** l Étranger 110 » Mb 35 »
On s'abom» duit tous 1M BONUS de poete et chas 1M prbdpaus libraire.
- 0
Le Maroc minier
–- C" & B S C
On a soutenu, sans que cette thèse puisse
être traitée de simple paradoxe, que l'affaire
marocaine n'était qu'une question minière et
que celui que certains idéologues représentent
comme un héros luttant pour l'indépendance
de son pays, n'a voulu s'instituer le maître
du Rif que pour devenir le souverain dis-
pensateur des richesses minérales dont ses
montagnes abondent au dire des légendes.
Le père d'Abd-el-Krim, caïd d'une im-
portante tribu, se serait trouvé en relations
avecjdes prospecteurs oranais qui auraient
trouvé dans son territoire des traces de cui-
vre, sans que l'état du pays leur ait permis
de tirer parti de leur découverte. Le chef
indigène n'aurait plus eu dès lors qu'un souci
celui de réserver aux siens lebénéfice de ce
trésor révélé et c'est dans ce but qu'il aurait
envoyé son second fils prendre à l'université
de Madrid le diplôme d'ingénieur des mines.
11 est bien certain qu'Abd-el-Krim est en-
touré "de gens qui sont à la recherche de con-
cessions minières parmi lesquels, du reste, il
semble se défendre avec autant de ténacité
que de ruse, car il aurait jusqu'ici prodigué
les promesses vagues bien plus que les con-
cessions précises et il a surtout fait établir ses
droits personnels sur le Djebel Hammam con-
sidéré comme recélant dans sa masse rocheuse
de précieux gisements.
Nous examinerons plus tard ce que les
données expérimentales recueillies jusqu'ici
permettent de pronostiquer au sujet des mi-
nes du Rif qui pourraient bien être beaucoup
moins riches que certaines espérances le dési-
reraient. 11 est vrai que cela peut ne pas em-
pêcher de grosses sociétés financières de se
constituer en profitant de la notoriété du Riff
pour se livrer à leur exploitation et à défaut
à celle du public.
En réalité, le Maroc minier, sauf en ce qui
concerne les phosphates, reste à découvrir,
même dans la zone française pacifiée. Il faut
souvent de longues recherches aux prospec-
teurs pour arracher au sol le secret de ses
richesses auprès desquelles beaucoup passent
plusieurs - fois - sans s'en douter.
- Cependant, - des pionniers audacieux
s'aventurent Qans les régions les plus diffici-
les du bled à la recherche du gisement dont
ils espèrent la fortune. "Pourquoi donc les
Anglais et les Américains sont-ils plus nom-
breux parmi ces hardis cnercheurs que les
Français ? Toujours pour la raison qui ne
permet pour nos colonies qu'une mise en va-
leur troo lente et trop restreinte : le manque
d'initiative du capitalisme français. Chaque
prospecteur anglais ou américain est subven-
tionné par un groupe qui lui fournit des
moyens d'action, aussi longtemps qu'il est
nécessaire. L'aventurier français est seul,
sans concçurs et sans assistance. Souvent il
échoue parce que la faim l'oblige à renoncer
à sa recherche, alors qu'une ou deux semaines
de plus lui auraient permis d'arriver au filon.
Pour un qui réussit, dix meurent dans la
brousse sans que leur disparition soit connue
ou émeuve personne, et vingt reviennent brû-
lés de fièvres, perclus de rhumatismes, estro-
piés en quelque accident, finir dans un hôpi-
tal du littoral. Cependant, cette vie de ha-
sard, d'aventures, d'espérances séduit tou-
jours de nouvelles recrues qui partent vers
l'inconnu.
Quelles sont jusqu'ici les découvertes qui
ont été suivies au Maroc d'uno mise en ex-
ploitation régulière ou tout au moins d'étu-
des entreprises par des sociétés, en vue d'une
exploitation future ? Elles ne sont, toujours
en dehors de's phosphates, ni très nombreuses.
ni très importantes.
Dans la zone espagnole, auprès de Melilla,
il existe des extractions organisées de plomb,
de zinc et de fer. Ces mines sont d'ailleurs
l'objet des soucis de l'Espagne qui a bien
soin d'en faire une mention spéciale dajjs
tous les projets de conditions de paix que là
diplomatie prépare ou que la presse hasarde.
Elles n'ont, du reste, que des installations de
second ou des troisième ordre, se ressentant
de l'insécurité de leur situation et qui pour-
ront, lorsque la question sera tranchée, rece-
voir un outillage perfectionné permettant un
rendement plus considérable. -
Dans le Maroc oriental, zone française, à
Jorf el Youdi, une société exploite un gise-
ment de manganèse d'une teneur de 45 à 48
pour 100 et obtient des résultats satisfaisants.
On a relevé en maints endroits des traces
de plorrçb, d'antimoine, de mohybdénite ; on
a trouvé des quartz, des pyrites de fer, des
sablea granitiques qui permettent d'admettre
au moins en théorié la présence de l'or.
A Oulmès, en bordure de la zone dissi-
dente, dans un vaste plateau que Léon l'Afri-
cain signalait déjà au XViII siècle comme riche
en minéraux, on a reconnu des gisements
d'étain et surtout d'abondantes sources mi-
nérales dont la composition est identique - à
celles de Vichy et qui sont actuellement 1 ob-
jet d'études et aussi de compétitions desquel-
les sortira peut-être une station thermale d'hi-
ver au Maroc.
Des suintements ou des indices de pétrole
importants font croire à l'existence - d'une
nappe ou de plusieurs nappes profondes,
mais les travaux de recherche et les forages
nécessaires à la reconnaissance précise et
complètet du pétrole sont particulièrement
coûteux et, comme en Algérie, il faudra pro-
bablement que des capitaux anglais ou amé-
ricains suppléent à la carence du capital
français pour arriver à une mise en valeur.
Un puits foré "à Tselfat donne déjà un bon
rendement et quelques travaux ont été exécu-
tés à Petitjean. Toutefois, on en est encore
à la discussion autour des droits aux permis
de recherches plutôt qu'aux réalisations.
De riches mines de sel gemme pourraient
alimenter une fabrication industrielle de la
potasse. Elles ne sont encore exploitées que
par des indigènes, avec des moyens primitifs
pour l'extraction du sel lui-mêtpe; qui donne
lieu à un trafic assez actif avec les tribus
de l'intérieur et de l'hinterland du Maroc.
Le gypse ou pierre1 à plâtre abonde, mais
difficilement exploitable faute de moyens de
transport à prix suffisamment bas. Il est-sur-
tout intéressant à relever comme indice de pé-
trole.
Du reste, tout le problème minier du Ma-
roc est compliqué par une question primor-
diale, celle de la houille. Il n'e,%t pas im-
possible que le sous-sol marocain en possède.
En bien des endroits, la terre et les roches
noires contenant des fossiles de l'époque car-
bonifère et des empreintes caractéristiques de
ces fougères qui furent le principal élément
de la houille, semblent en déceler la pré-
senm
Les prospecteurs nont pas encore décou-
vert un filon appréciable. Le jour où l'un
d'eux aurait cette bonne fortune, elle serait
en même temps la sienne et celle de tout le
pays. Jusque là, le prix de la houille importée
est un obstacle dirimant pour les industries
minières et même pour les travaux d'étude
des gisements de minerais.
Tel est, en résumé, le tableau de la situa-
tion minière actuelle dans la zone du Maroc.
Elle peut sé modifier d'un jour à l'autre,
rar les territoires susceptibles de renfermer
le plus de richesses minérales sont encore
interdits ou très peu recommandés.
Seuls,répétons-le,les phosphates d'une mer-
veilleuse richesse sont déjà bien reconnus et
mi s en exploitation. Nous leur consacrerons
Une étude, que leur importance justifie. Puis,
nous dirons quelques mots des notions que
l'on possède sur les ressources minières du
-ataires, gross i es
Rif, notions encore rudimentaires, grossies
par l'imagination sinon par l'avidité des spé-
culateurs qui se préoccupent des sociétés fi-
nancières à lancer au moins autant que des
galerica à creuScr ou des puits à forer. l
Ernëtt Handos,
Député de la Marne,
Président de la-Cemmisiion
des Douanes
et des Conventions nommerctnlun
«boup
A LA MARTINIQUE
--0-0--
On se souvient qu'à l'occasion des élec-
tions municipades de la Martinique - qui
retardées n eurent lieu que le M: mai -
la troupe intervint et les conseillera géné-
raux, colonel OqppcJs, Charles Zizefx et
Douxétages, maire, furent fusillés par les
-- _1 ---- - -
gendarmes.
M. André Hesse, ministre des Wonica,
ordonna d'ouvrir des informations judiciai-
res contre les fauteurs de troubles, c'est-à-
dire les amis politiques des Martiniquais
assassinés par les agents de la force pu-
blique.
M. Lagi-osilibre ancien député de la Mar-
Linique, fut arrêté et détenu dopuis cette
époque à la prison de Fort-die-Fr&ncc.
Nous apprenons que M. Lagrosillière a
été mis en liberté provisoire sous caution.
Un rapport médical avait d'ailleurs conclu
à la nécessité et à l'urgence de cette me-
suré.
M. Borel rentre en France
L'escadre a quitté le port d'Alger dans
la soirée d'hier, se rendant à Toulon. M.
Tlorel, ministre de la Marine, salué par
toutes les autorités, s'est embarqué à bord
du « Counbet ».
(Par dépêche.)
LE SPtïHtEM COLORIE NORV-ÉGIENNE
---{)-o--
Le Gouvernement norvégien a décidé de
prendra (possession du Spitzberg, le 14 août. -
Le ministre de fla Justice, qui se trouve
actuellement au Spitzberg, déclare le pays
territoire norvégien ; la cérémonie sera
très simple.
Le unième jour, toutes les forteresses de
Norvège tireront dies salves pour saluer le
drapeau norvégien.
Une diVision IWVMB italienne a Tunis
Une division navale itailienne, composée
des vaisseaux Pis a, Perucvio et Vcspuccio,
va séjourner qpdlquos joum dans les eaux
tunisiennes. Les deux (premiers navires qrtt
mouillé hier matin à La Gouette..
EN MER
---
Le vapeur français Mulhouse et le pa-
quebot français Meducm-a de la Compagnie
Sud- Ail an tique sont èntres en collision
dans les eaux portugaises.
On ne signale pas d'accidente de per-
sonnes.
LtGION D'HONNEUR
̃ me
MINISTERE Dfi L'INTERIEUR
Est nommé Chevalier :
M. Aubrespic, capitaine à la Compagnie
de Supenrs-Pcxmipiers de Tlcmcen.
Faire du coton, c'est bien
Le vendre serait mieux !
-Q-O-- -
A peine avions-nous
exposé dans notre article
du 3 août 1925 quelles
étaient les possibilités im-
médiates Ue la production
cotonnière en Afrique Oc-
cidentale française, que
nous reçumes de nombreu.
ses lettres critiquant assez
vivement l'adion, à cet égard, de la haute
administration de la Cglonie.
« Le Gouvernement Général, nous dit-on,
décida subitement, au début de 1924, de taire
intensifier la culture du coton en terrain sec
par les populations indigènes. Les travaux
de divers agronomes, ceux de M. Vuillet no-
tamment, et les vœux émis par l'Association
cotonnière coloniale, à la suite d'un voyage
de son président, M. W addington, faisaient
apparaître le développement de la production
cotonnière comme réalisable dans une grande
partie de l'A.O.F. Des instructions fermes
furent adressées aux Administrateurs pour
faire du coton à tout prix. Comme dans la
perception des impôts, on reconnaîtrait tlla-
bileté et le zèle de chacun aux résultats obte-
nus dans chaque cercle dès la première ré-
colte. Parallèlement, on prenait des disposi-
tions pour Végrenage et le transport et l'on
faisait donner l'assurance aux cultivateurs
que le produit serait acheté à un prix rému-
nétateur.
« Devant Vintérêt que le Gouvernement
Général Paraissait attacher à cette question,
Administrateurs ci Agents des Services ci.
vils menèrent une campagne active pour faire
augmenter les surfaces cultivées habituelle-
ment. Ils multiplièrent tournées et palabres,
insistèrent auprès des chefs indigènes. Arrive
le moment de la récolte; satisfaits des résul-
tats annoncés, on signale de partout l'impor-
tance prohable de celle-ci et l'on se Préoc-
cupe de savoir si le matériel d'égrcltage est
en route,, s'il arrivera à temps. Hélasl on
n'avait pas prévu le succès de Ventreprise et
le matériel était encore en France. Rien n'an-
nonçait sa venue très prochaine. Entre temps,
les cours du coton avaient baissé en Europe
et étaient tombés de 20 à 12 fr. le kilo en-
viron. Ce dernier prix pouvait encore fer-,
mettre d'acheter à Vindtgène Le toton brut;'
selon les régions, de Y fr. 25 à 1 fr. 80 le
kilo, et il semble que VAdministration, oui
avait toute la responsabilité du développe-
ment de la production, eût dû prendre des
dispositions pour que la récolte ne ttlt pas
réalisée à des prix trop inférieurs à ceux-ci.
Il n'en fut rien et, au Soudan, tlotamment,
ou la récolté était particulièrement abon-
dante, on laissa froidement les Administra-
teurs se tirer, comme ils le potrvaiettt, du guê-
pier où on les avait entraînés. Il en est qui
purent s'entendre avec le commerce ou faire
prendre patience aux indigènes et sauver ui
partie la situation; d'autres moins heureux et
surtout moins favorisé*, dans les cercles où
il n'existait pottr ainsi dire ni commerçant
établi ni centre d'égrenage si petit soit-il, ni
abri pour entreposer les stocks, durent as-
sister, impuissants, à la réalisation de la ré-
colte à des prix tout à fait dérisoires. Plu-
sieurs centaines de balles de coton furent ven-
dues à 0 fr. 40 - le - kilo, et même moins, car
il est des acheteurs peu scrupuleux qui tri-
chaient sur le poids.
« Les conditions dans lesquelles s'est termi-
née la campagne cotonnière de. 1924, n'en
sont pas moins regrettables. Ce n'est pas par
de tels procédés que l'on pourra intensifier,
æUlIe façon durable, la culture du coton en
.Afriq.ue Occidentale française. C'est la répé-
tition des erreurs commises pendant la guerre
quand on exigeait des cultures intensives de
produits qui restaient sur les quais des ports.
Habitués qu'ils sont à éprouver des décon-
venues de ce genre, les indigènes se remet-
tront difficilement au travail n'ayant pas l'es-
poir d'être rémunérés. Et puis on n'est plus
à Vépoque où on pouvait ordonner aux indi-
gènes de travailler, On en sait quelque chose
à la Côté d'Ivoire.
« Il faut donc atteler les bœufs avant la
charrue et assurer l'écoulement et la vente
des produits si nécessaires à la métropole-que
nos colonies peuvent fournir abondamment. »
William Bertrand,
Député de la Charente-Intérieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
LE NIGER ?.
c'est là, droit devant vous
---00-
On peut voir, parait-il, à la lisière de
l'oasis d'Adrar, un poteau portant une
main qui tend son index vers le sud, et que
souligne cette indication obligeante :
« Niger, 1.200 kilomètres. »
C'est simple : Vous traversez uin bout do
désert, quelques petite v-akwmements sa-
blonneux, et çà y est, vous êtes arrivés et
si' vous avez soif, vous pouvez boire un bon
rvmn
L'AVIATION COLONIALE
0
,
Biawrie-Alger-Bizerte en hydravion
Deux hydravions de la base maritime de
Karouba, partis pour Alger le 3 août, sont
rentrés è. Bizerte, venant d'Alger sans
escaie.
La guerre au Maroc
LES OPERATIONS MILITAIRES
A l'ouest, le caïd Haddou Rifft, ipassant
à Zouiden, aurait ,pl'e&crit la levée en masse
des Djebalas de la zone espagnole, pour
renforcer le contingent des Sarsar, les-
quels auraient reçu l'ordre de tenir coûte
que coûte et de pousser activement les tra-
vaux de retranchement.
La fracbion des Ouled Bedder et des Beni
Mesguilda, comprenant 173 familles, a fait
sa soumission à Sidi Rodouane et a versé
soixante fusils.
Un groupe rndbiJe a nettoyé, hier matin,
toute la région sud du Djebel-Sarsar.
Au centre, dans la région de Mjara, les
dissidents auraient évacué Amergou dans
la journée du 7, faute de munitions. Les
partisans KoJleime ont effectué une recon-
naissance vers Kclaa-Doukaria. sans être
inquiétés.
A l'est, chez les Tsouls, on signale que
les réguliers rifaiiris sont partis vers KeJaa.
Les Beni Ouarin et les tihiata. sont très
travaillés par la propagande rifaine.
Deux grouipes mobiles ont nettoyé la
région du Djebel-Amscft, qui parait très
occupée. '-
L'aviation a effectué treize bomhardc-
ments au profit de ces groupes.
Dans la tache de Taza, la harka des
Beni Ouarain a tenté sans succès de s'op-
poser au ravitaillement du poste de Tim-
zought.
Dans la lorhe de Taza, une harka de 200
Beni-Ouarains a tenté vainement de s'op-
poser au ravitaillement du petit poste de
Timzought, et environ quarante kilomètres
on sud de Taza.
Volontaires Israélites
11 n'est bruit depuis quelques jours à Mo-
gador, que de la .formation de jeunes clos-
ses israélitcs qui se mettraient à la dispo-
sition du Sultan pour participer dons les
Services auxiliaires, ù la défense du sol
Moghré'bien envahi par les hordes d'Abd-
el-Krim.
Comme presque tous ces jeunes gens
sont commerçants, transitaires, transpor-
teurs par camions automobiles ,ils peu-
vent rendre d'uUiles services dans les rouu-
"ges de l'administrai ion militaire qui ali-
mente le front. de combat.
CHEZ LES ESPAGNOLS
L'enemi a tenté de traverser la boucle de
Loutthos. Pris à partie par rartillurie et. un
faVlon espagnol, il a reflué eai désordre vers
le nord-eet.
Un émissaire d'Abd-el-Krim
Un télégramme du général Primo de Ri-
vera annonce qu'un émissaire qui se pré-
tend et qui semble mandaté par Aibd-»1-
Krim 1ml aurait déclaré qu'Abd-el-
Krim n'entrera en négociations que si J'in-
dépendancc du Rif esl préalablement rc-
(onnue.
Dans la Presse
El Lihcral, escomptant ln. prochaine dé-
faite d'Abd-el-Krim, indique quelle devra
être, a son sens, la solution politique du
problème rifain : « On devra établir dans
le Riif un régime spécial administratif qui
impliquerait une reconnaissance au profit
du sultan de l'autorité ot la .force néces-
saires pour réprimer les nVbellions possi-
bles contre les puissances protectrices du
Maroc. » --
Ce n'est là, évidemment qu'une ébauche
de projet ; mais on doit reconnaître qu'il
n'l pas mauvais qu'on se soucie en Es-
pagne de l'avenir du Rif pour le jour où le
problème militaire qu'il comporte sera ré-
solu. Tout indique que l'Espagne ne clian-
fera pas, quoi qu'il arrive, son intention
de n'occuper que ln côte. Abd-el-Krim
vaincu, sera-t-il possible Óe laisser le Rif,
les ujenaMo et. les iiiiomara a eux-memes,
cVst-à-dire aux chcfs de bandes pillards e,t
cruels ? C'est de cette préoccupation qu'est
née, chez le rédacteur du Libéral, l'idée
d'un régime spécial dont les négociateurs
du traita franco-ospaignol de 15)12 ne pou-
vaient évidemment pas prévoir la néces-
sité. En rSalité, la collaboration entre les
rlcux pays étant commencée, il n'y a pas
de raison-pour qu'elle ne devienne pas per-
manente si elle donne de bons résultats.
C'est ce que El Liberal a voulu donner h
entendre.
Idée italienne
, Plusieurs journaux italiens préconisent
la réunion d'une coniférence internationale
qui aurait à discuter la question marocaine
et à en ,résoudre Je. pnoblftme.
Ils prétendent, en tenant ce langage, ré-
"ÏÏéter l'opinion au Gouvernement italien et
ajoutent que si cette conférence avait lieu,
M. Mussolini s'y ferait représenter, car il
n'y assisterait pas en personne.
Encouragement à nos soldats
Quelques agents de la Compagnie d'ranco-
espagnole du chemin de fer de Tanger à
Fez ont pris en faveur de nos soldats du
Maroc une initiative qui mérite d'être signa-
f. îls ont. ouvert parmi le personnel de la
Compagnie une souscription dont le pro-
duit sera employé à récompenser par des
« gratifications d'honneur Il les hommes de
troupe de toutes armes du corps d'occupa-
tion qui, A la suite de leur Initiante Mn-
duite, ont été l'objet d'une citotion.
La souscription A peine ouverte a donné
d'appréciables résultats.
L'escadrille La Fayette
Les aviateurs américains et français qui
se rendent au Maroc par la voie des airs
sont arrivés le 9 août à Malaga. La muni-
cipalité a offert un banquet en leur hon-
neur. Dans l'après-midi, les aviateurs ont
assisté à une course de taureaux et ont été
très acclamés par l'assistance.
Les aviateurs sont partis pour le Maroc le
lendemain matin.
Au Conseit d État
-
Rejet d'une requête du Gouvernement gé-
néral de l'Indochine. - Vente d'opium.
Cette haute jurisprudence a rendu l'arrêt
suivnnt •
Le Conseil :
Considérant que la réglementation générale,
édictée par les arrêtés du tu avril 1913 et 30 dé-
cembre 1914 du .gouverneur général de l'Indo-
Ghino a été rendu exécutoire à compter du 1er
murs M5, 4ue l'arrêté du 30 décembre 1914 re-
latif aux indemnités de responsabilité prévoit
dans son ariicle : 1° l'allocation de ces indem-
nités aux fonctionnaires et agents des divers
services relevant du gouvernement général de
l'Indo-Uiine.
Que des lors M. Borel, inspecteur des Doua-
nes et Régies de l'Indo-Chine, chargé de la vente
des produits des régies a Kort-Bayai'd est fondé
à réclamer, à titre d'indemnité de responsa-
bililé le paiement des remises fixées par l'ar-
rêté du 30 décembre 1914 sur les ventes d'opium
après le 10 mars 1915.
Considérant qu'il résulte que c'est à bon droit
que le Conseil du Contentieux administratif a,
d'une part, rejeté la demande en paiement des
remises présentée par M. Borel, en tant qu'elle
s'applique à la période antérieure au 10 mars
1915 et, d'autre part renvoyé M. Borel devant
l'administration pour Otre procédé à la liquida-
tion des sommes qui pourraient lui être dues à
titre de remises sur ventes d'opium pour la pé-
Tiode comprise entre le 1er mars et le 16 no-
vembre 1915.
Pour ces motifs, le Conseil décide : Est rojetéc
la requête du mouvernenienl général de l'Indo-
Chine contre un omMé du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indo-Chine qui l'a con-
damné à payer ù M. Borel, inspecteur des Doua-
nes et Régies, une indemnité nu titre des re-
mises pour vente d'npium. Est. également rejeté
le recours incident de M. Borel.
Requête d'un propriétaire de Kenenda
(Algérie)
Le Conseil d'Etat a rendu a.111 arrêt aux
termes duquel : est rejetée ilei requête que
M. Bonicel, propriétaire en Algérie, avait
introduite aux fins d'annutation d'un ar-
rêté, par lequel le gouverneur général de
l'Algérie lui notifluH, à la date du 16 mars
10 £ 2, qu'il était dér-hu de tous ses droits
sur la propriété du c entre de Kenenda, dont
il s'était rendu acquéreur.
Cette haute jurisprudence a pris cette dé-
cision, on raison d-u ce que ladite rrquéte,
ayant été "enregistrée au Conseil d'iitat, le
19 tlvril, - c'est-à-dire un mois après la
date de la notification de l'arrêté dont
S'agit n'était plus recevablc, (nrtidt. 18
du décret du 13 septembre lUO).
-–
EN SYRIE
- 9 - 0 .-
Un communiqué rassurant
La présidence du Conseil a publié hier
soir le communiqué suivant :
M La llin du télégramme du .généml Stir-
rnll, qui est PUl'V(;I!tW hier il la présidence
du Cons ci 1, no donne pas aucorc le chiffre
exuct des poMies, mais il spécifie que le
général Michaud fit rebraile sur Egran en
combattant énergiquement bien que privé
d'une partie de ses convoIs.
r J": _t.- --- "----- _"l! 1_ ,-.
L'cnnami n'n. pas franchi la frontière du
Djebel. Egraa est c&lmc. Quant au poste de
Soucidu, bien qu'u!laqué à diverses repri-
ses, il n'a eu que quelques blessés.
- - I>n. dépôolie insiste sur - la colla boni tinn
loyalc et amicale (pie nous ont apportée les
Anglais. Leurs avions et automitrailleuses
ont refoulé .es Uruscs qui voulaient s'ins-
taller dans la inégion limitrophe de la
Tnmsjordanie, pour en faire contre nous
leur base d'ufctaoue.
Les agitateurs des différentes spcLcs, fny-
çaliens, panarabes, etc., ont vainement
essayé de créer une agitation k. propos de
ces événements. Us n'ont pu réussir ti
faire une manifestation à Damas. »
Le « Times » commente les événements
L,. Timrs écrit dans son éditorial du 10
lwÙt :
La Palestine, nù les Druscs forment une lrè
petite minorité de ki population, ne sera pro-
bablement pas affectée pur le soulôveonent.
LU Transjordnnie, par centre, qui est un
Etat arabe avec une administration inriéipen
fiante, so-us un mandat britannique, est dons
un cas différent.
Paris n'npifs oublié que l'émir ;\.bd'uM'nh a
IlUllrcJois donné asile à beaucoup tle réfugiés
ipoJitiques de la Syrie française, dont quelques-
uns ont abusé de son hospitalité en alWtquant
à main année des fonctionnaires français CI
même un ancien haut-commissaire français.
Dans ces circonstances, il y « tout lieu cic
s',attendre à ce que les autorités britannique*
en Palestine, qui sont directement responsables
pour la Transjorilinnie, continuent a faire tous
•leurs efforts pour euvpcdher les bondes druses
de faire du pays leur base d'ojpénations.
Il y. a également lieu crespérer qu elles leroni
comprendre à l'émir Abdallah combien il est
nécessaire d'éviter de donner lieu à des ivcta
ouations de la part de nos voisins français.
Ces commentaires sont les bienvenus : le
besoin s'en faisait sentir, après lecture
d'autres articles où l'échauffourée du njl-
bel Druse n'était pas loin (le ressembler ¡1
nn désastre français n'inspirant qu'une
compassion non dénuée, d'un certain plai-
air. Quand donc tous nos amis anglais
verront-ils net te m'en t. combien sont solidai-
res, si l'on va. nu profond des choses, les
int6rMs des deux plus grandes puissances
coloniales du globe ?
Dernières nouvelles
T.r, [mimées du 8 el, du iwùl c1 lu nuit
du 10 nul r(é calmes dans tout le f)[rl>rl
Drusr.
(Pa.r dépéche.)
Un télégramme du roi Fayçal
au général Sarrail
T/0 roi Fayçal qui vient de quitter Bey-
routh, a envoyé par snns-m au général
Samùl le mcssa-gc suivant :
En m'éloignant des rivages du Liban, je liC!n
à vous exprimer tous mes remerciements pour
tout ce que vous avez tait pour moi au cours
rie mon voyage a travers le territoire du mon-
dât français. Ces marquas de courtoisie, que
j'nipprâcie hautement, perpétueront les liens
d'amitié i et de hou voipiniage qui unissent déjà
l'Irak et le Liban Syrien.
CBUBRIEBJELULGEIBE
00
LA VIE ADMINISTRATIVE
Le vice-consul britannique d'Oran
En raison de la démission de M. T.N.L.
Barber, vice-consul britannique à Oran, le
Consul C'énéral de la Grande-Bretagne à.
Alger a chargé M. C.L. Boutledge de la gé-
l'nec du vice-consulat, en attendant la dé-
signation d'un nouveau titulaire.
Depuis le 3 août, les bureaux du vice-con-
sulat sont, 3. place de la République, Oran.
LA VIE ECONOMIQUE
Encouragements à la culture de l'olivier
- et du caroubier
Une prime est accordée d'après le nom-
bre d'arbres plantés ull greffés avec succès,
les oliviers et caroubiers en pépinière étant
exclus de son bénéfice à moins qu'il ne
s'agisse d'arbres mis en pépinière commu-
nale.
Il est alloué:
1 franc par arbre planté uu greffé puur
ies 150 premiers ;
0 fr. (b par arbre partir du 1;1e jus-
qu'au 250° ;
0 fr. 50 par arbre à partir du 251" ; le
maximum des sommes allouéeslwpar person-
ne étant fixé à trois epnts francs (300 fr.).
Des subventions sont également attribuées
aux comrnlilles sur les mêmes bases et
d'après les mêmes justifications sans qu'il
suit l'ait état pour ces unités administratives
du maximum de 300 francs fixé puur les
particuliers, mais dans lu limite d'un crédit
global de 40.000 ifrancs pour l'ensemble des
communes de la Colonie.
L'exportation des minerais
L'cxporlatiun des minerais esl en pro-
grès marqué.
Les surties de fer ont dénassé 1.775.000 t.
(77 millions de fr.) en Ji., alors qu'avant
la guerre, <.il'!cs n'avaient pas été supérieu-
res A 1.303.000 f., l'extraction du plomib a
douiblé d'impurluiiee (15.000 t. en 1913, .'M.000
tonnes en 19241. C'est surtout le zinc (Cala-
mine) qui a fait un tbond important depuis
la période d'uvant-guerre f 17.000 t. sorties
en HM3, Itf.OOO 1. en 1924'. Les exportations
de phosphates, ont atteint GSl.OOO t. (50 mil-
lions de fi'.) l'année dernière, soit 2/3 de
plus qu'uvallt la guerre. Ajoutons qu'en
1924, il a été exporté d'Algérie 2.000 t. de
cuivre, 18.000 t. de pyrites, 6.800 1. d'ursé-
niuto de plomb, 1.800 t. de pétrole.
La banque agricole
Selon le désir exprimé par M. Viallette,
Gouverneur Général de l'Algérie, qui vou-
lait voir examiner d'urgence la question de
la création en Algérie d'une banque agri-
cole, une premièro réunion de la commis-
sion d'études a eu lieu à laquelle assis-
lait noUiîrimeut M. Mmeau, directeur géné-
ral du la Banque de l'Algérie, et MM. Ro-
docanaclii et Boyer, administrateurs.
Cette première conversation a été consa-
crée à un échange de vues.
La décision définitive sera prise ultérieu-
rement.
La situation vinicole en Oranie
Pour la campagne 1924-^5, l'Oiunie dispo-
sait de 4.100.000 hectolitres. Au 30 juin, il
a été retiré des chais des récoltants 3 mil-
lions 300.000 hecluditivs. la consommation
en franchise est, eu général, de 300.000
hectolitres. 11 reste donc, comme stock
disponible à lu. propriété, 500.000 hectolitres
quantité à peine suffisante pour faire face
aux besoins des deux mois et demi à cou-
rir avant la livraison dos premiers vins
de 1925.
L'avenir est donc rassurant en ce qui
concerne la province, lit ('{.]a vient prou-
ver iiiu> fois de plus l'excellence de la ]n>li-
tique qui consiste à produire des vins de
degré et de connleur. Tour s'en oonvaincre,
il suffit, de comparer la situation de l'Ora-
nit- H teldc dies Algérois. Avec des produc-
tions sensiblement égales, ceux-ci n'ont
encore écouté que 3.000.000 d'hectos, ce qui
les mol. en retard par rapport aux Ornnais
de 300.000 hectolitres.
On signale de nombreux achats sur sou-
che dans la proviocu d'Alger à .1 50 et 475
le degré.
Quelques prix
On cotait- ces jours derniers il Oran :
Blé tendre colon, de 125 à 12S : hié dur
supérieur, de 137 à 138 son gros tendre,
h 70 ; son lin tendre. 100 kil., à. 71 ; orge
colon machinée, de 87 il 88 ; orge mar-
c-bauge ù 85 : avoine, les -V7 kilos, de tM à.
84 ; pois cassés, 170 (au quintal.).
Vins rouges supérieurs. 13 à 1;°. le de-
gré. 5 25 à l) ; vins toutes qualités réunies,
le degré, 5 ; vins de distillerie, le degré,
4 50 : blancs, le degré, G [pris à la pro-
priété).
La recherche du pétrole.
A la suite d'un échange de vues ave le
Gouvernement Général du l'Algérie, la Sec-
tion de géologie de l'OHice Natiunal des
Combustibles liquides a proposé qu'après
constitution d'un dossier gélogique détaillé
par les soins des services miniers de l'Al-
gérie, line mission fùt envoyée, sur place,
pour étudier les possibilités d'exploitation
des riions retenues.
L'Office, alors, participerait aux dépen-
ses nécessitées pour tes sondages (\v(.(\II]('I.
lemenl entrepris, ce niui pourrait inkrvc-
nir dans le courant de l'année 1!»>7.
L'Algérie, dont on peut espérer \'IW"l'e
beancnllp. :1 tllll! i'l ¡1glll'1' dans celte col-
laboration de t'Iitat. vers une meilleure ex-
ploitation des richesses de s
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
L'obstiné sauveteur
Le pécheur Sain i Ilamoud, très connu
dans les parages de Tigzi.rl-sur-Mer, a
sauvé d'une! mort certaine un jeune indi-
gène qui se haignail et que. de fortes Aame»
1 entraînaient an large.
Sn.hri s'est rendu populaire par un bon
nombre d'actes de dévouement dn mémo
genre. On s'étonne à Tigzirt qu'un nibaii
LJIi NUMERO : 80 CENTIMES
MARDI SOIR, 11 AOUT 19525
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
UL AKTKUS KHJÉS PAI"LM AMNAUBOOUMAIJI'MMIUriOPlM
pcmavi ou JUUWU
lmAmnm*RMwiu w[im» llmiam àtftwmmUéemlmAimm AftHMM
DIRECTEURS 1 MARCEL RUfrDEL et L.-G. THÉBAULT
RMMUWIM : 049 Rue du Mont-Thabor, PARIS-f TéléphtM : LOUYRI 49-17
- u. u
M«i îS î France et Colonie». 80 1 45 » 25 )
ma** l Étranger 110 » Mb 35 »
On s'abom» duit tous 1M BONUS de poete et chas 1M prbdpaus libraire.
- 0
Le Maroc minier
–- C" & B S C
On a soutenu, sans que cette thèse puisse
être traitée de simple paradoxe, que l'affaire
marocaine n'était qu'une question minière et
que celui que certains idéologues représentent
comme un héros luttant pour l'indépendance
de son pays, n'a voulu s'instituer le maître
du Rif que pour devenir le souverain dis-
pensateur des richesses minérales dont ses
montagnes abondent au dire des légendes.
Le père d'Abd-el-Krim, caïd d'une im-
portante tribu, se serait trouvé en relations
avecjdes prospecteurs oranais qui auraient
trouvé dans son territoire des traces de cui-
vre, sans que l'état du pays leur ait permis
de tirer parti de leur découverte. Le chef
indigène n'aurait plus eu dès lors qu'un souci
celui de réserver aux siens lebénéfice de ce
trésor révélé et c'est dans ce but qu'il aurait
envoyé son second fils prendre à l'université
de Madrid le diplôme d'ingénieur des mines.
11 est bien certain qu'Abd-el-Krim est en-
touré "de gens qui sont à la recherche de con-
cessions minières parmi lesquels, du reste, il
semble se défendre avec autant de ténacité
que de ruse, car il aurait jusqu'ici prodigué
les promesses vagues bien plus que les con-
cessions précises et il a surtout fait établir ses
droits personnels sur le Djebel Hammam con-
sidéré comme recélant dans sa masse rocheuse
de précieux gisements.
Nous examinerons plus tard ce que les
données expérimentales recueillies jusqu'ici
permettent de pronostiquer au sujet des mi-
nes du Rif qui pourraient bien être beaucoup
moins riches que certaines espérances le dési-
reraient. 11 est vrai que cela peut ne pas em-
pêcher de grosses sociétés financières de se
constituer en profitant de la notoriété du Riff
pour se livrer à leur exploitation et à défaut
à celle du public.
En réalité, le Maroc minier, sauf en ce qui
concerne les phosphates, reste à découvrir,
même dans la zone française pacifiée. Il faut
souvent de longues recherches aux prospec-
teurs pour arracher au sol le secret de ses
richesses auprès desquelles beaucoup passent
plusieurs - fois - sans s'en douter.
- Cependant, - des pionniers audacieux
s'aventurent Qans les régions les plus diffici-
les du bled à la recherche du gisement dont
ils espèrent la fortune. "Pourquoi donc les
Anglais et les Américains sont-ils plus nom-
breux parmi ces hardis cnercheurs que les
Français ? Toujours pour la raison qui ne
permet pour nos colonies qu'une mise en va-
leur troo lente et trop restreinte : le manque
d'initiative du capitalisme français. Chaque
prospecteur anglais ou américain est subven-
tionné par un groupe qui lui fournit des
moyens d'action, aussi longtemps qu'il est
nécessaire. L'aventurier français est seul,
sans concçurs et sans assistance. Souvent il
échoue parce que la faim l'oblige à renoncer
à sa recherche, alors qu'une ou deux semaines
de plus lui auraient permis d'arriver au filon.
Pour un qui réussit, dix meurent dans la
brousse sans que leur disparition soit connue
ou émeuve personne, et vingt reviennent brû-
lés de fièvres, perclus de rhumatismes, estro-
piés en quelque accident, finir dans un hôpi-
tal du littoral. Cependant, cette vie de ha-
sard, d'aventures, d'espérances séduit tou-
jours de nouvelles recrues qui partent vers
l'inconnu.
Quelles sont jusqu'ici les découvertes qui
ont été suivies au Maroc d'uno mise en ex-
ploitation régulière ou tout au moins d'étu-
des entreprises par des sociétés, en vue d'une
exploitation future ? Elles ne sont, toujours
en dehors de's phosphates, ni très nombreuses.
ni très importantes.
Dans la zone espagnole, auprès de Melilla,
il existe des extractions organisées de plomb,
de zinc et de fer. Ces mines sont d'ailleurs
l'objet des soucis de l'Espagne qui a bien
soin d'en faire une mention spéciale dajjs
tous les projets de conditions de paix que là
diplomatie prépare ou que la presse hasarde.
Elles n'ont, du reste, que des installations de
second ou des troisième ordre, se ressentant
de l'insécurité de leur situation et qui pour-
ront, lorsque la question sera tranchée, rece-
voir un outillage perfectionné permettant un
rendement plus considérable. -
Dans le Maroc oriental, zone française, à
Jorf el Youdi, une société exploite un gise-
ment de manganèse d'une teneur de 45 à 48
pour 100 et obtient des résultats satisfaisants.
On a relevé en maints endroits des traces
de plorrçb, d'antimoine, de mohybdénite ; on
a trouvé des quartz, des pyrites de fer, des
sablea granitiques qui permettent d'admettre
au moins en théorié la présence de l'or.
A Oulmès, en bordure de la zone dissi-
dente, dans un vaste plateau que Léon l'Afri-
cain signalait déjà au XViII siècle comme riche
en minéraux, on a reconnu des gisements
d'étain et surtout d'abondantes sources mi-
nérales dont la composition est identique - à
celles de Vichy et qui sont actuellement 1 ob-
jet d'études et aussi de compétitions desquel-
les sortira peut-être une station thermale d'hi-
ver au Maroc.
Des suintements ou des indices de pétrole
importants font croire à l'existence - d'une
nappe ou de plusieurs nappes profondes,
mais les travaux de recherche et les forages
nécessaires à la reconnaissance précise et
complètet du pétrole sont particulièrement
coûteux et, comme en Algérie, il faudra pro-
bablement que des capitaux anglais ou amé-
ricains suppléent à la carence du capital
français pour arriver à une mise en valeur.
Un puits foré "à Tselfat donne déjà un bon
rendement et quelques travaux ont été exécu-
tés à Petitjean. Toutefois, on en est encore
à la discussion autour des droits aux permis
de recherches plutôt qu'aux réalisations.
De riches mines de sel gemme pourraient
alimenter une fabrication industrielle de la
potasse. Elles ne sont encore exploitées que
par des indigènes, avec des moyens primitifs
pour l'extraction du sel lui-mêtpe; qui donne
lieu à un trafic assez actif avec les tribus
de l'intérieur et de l'hinterland du Maroc.
Le gypse ou pierre1 à plâtre abonde, mais
difficilement exploitable faute de moyens de
transport à prix suffisamment bas. Il est-sur-
tout intéressant à relever comme indice de pé-
trole.
Du reste, tout le problème minier du Ma-
roc est compliqué par une question primor-
diale, celle de la houille. Il n'e,%t pas im-
possible que le sous-sol marocain en possède.
En bien des endroits, la terre et les roches
noires contenant des fossiles de l'époque car-
bonifère et des empreintes caractéristiques de
ces fougères qui furent le principal élément
de la houille, semblent en déceler la pré-
senm
Les prospecteurs nont pas encore décou-
vert un filon appréciable. Le jour où l'un
d'eux aurait cette bonne fortune, elle serait
en même temps la sienne et celle de tout le
pays. Jusque là, le prix de la houille importée
est un obstacle dirimant pour les industries
minières et même pour les travaux d'étude
des gisements de minerais.
Tel est, en résumé, le tableau de la situa-
tion minière actuelle dans la zone du Maroc.
Elle peut sé modifier d'un jour à l'autre,
rar les territoires susceptibles de renfermer
le plus de richesses minérales sont encore
interdits ou très peu recommandés.
Seuls,répétons-le,les phosphates d'une mer-
veilleuse richesse sont déjà bien reconnus et
mi s en exploitation. Nous leur consacrerons
Une étude, que leur importance justifie. Puis,
nous dirons quelques mots des notions que
l'on possède sur les ressources minières du
-ataires, gross i es
Rif, notions encore rudimentaires, grossies
par l'imagination sinon par l'avidité des spé-
culateurs qui se préoccupent des sociétés fi-
nancières à lancer au moins autant que des
galerica à creuScr ou des puits à forer. l
Ernëtt Handos,
Député de la Marne,
Président de la-Cemmisiion
des Douanes
et des Conventions nommerctnlun
«boup
A LA MARTINIQUE
--0-0--
On se souvient qu'à l'occasion des élec-
tions municipades de la Martinique - qui
retardées n eurent lieu que le M: mai -
la troupe intervint et les conseillera géné-
raux, colonel OqppcJs, Charles Zizefx et
Douxétages, maire, furent fusillés par les
-- _1 ---- - -
gendarmes.
M. André Hesse, ministre des Wonica,
ordonna d'ouvrir des informations judiciai-
res contre les fauteurs de troubles, c'est-à-
dire les amis politiques des Martiniquais
assassinés par les agents de la force pu-
blique.
M. Lagi-osilibre ancien député de la Mar-
Linique, fut arrêté et détenu dopuis cette
époque à la prison de Fort-die-Fr&ncc.
Nous apprenons que M. Lagrosillière a
été mis en liberté provisoire sous caution.
Un rapport médical avait d'ailleurs conclu
à la nécessité et à l'urgence de cette me-
suré.
M. Borel rentre en France
L'escadre a quitté le port d'Alger dans
la soirée d'hier, se rendant à Toulon. M.
Tlorel, ministre de la Marine, salué par
toutes les autorités, s'est embarqué à bord
du « Counbet ».
(Par dépêche.)
LE SPtïHtEM COLORIE NORV-ÉGIENNE
---{)-o--
Le Gouvernement norvégien a décidé de
prendra (possession du Spitzberg, le 14 août. -
Le ministre de fla Justice, qui se trouve
actuellement au Spitzberg, déclare le pays
territoire norvégien ; la cérémonie sera
très simple.
Le unième jour, toutes les forteresses de
Norvège tireront dies salves pour saluer le
drapeau norvégien.
Une diVision IWVMB italienne a Tunis
Une division navale itailienne, composée
des vaisseaux Pis a, Perucvio et Vcspuccio,
va séjourner qpdlquos joum dans les eaux
tunisiennes. Les deux (premiers navires qrtt
mouillé hier matin à La Gouette..
EN MER
---
Le vapeur français Mulhouse et le pa-
quebot français Meducm-a de la Compagnie
Sud- Ail an tique sont èntres en collision
dans les eaux portugaises.
On ne signale pas d'accidente de per-
sonnes.
LtGION D'HONNEUR
̃ me
MINISTERE Dfi L'INTERIEUR
Est nommé Chevalier :
M. Aubrespic, capitaine à la Compagnie
de Supenrs-Pcxmipiers de Tlcmcen.
Faire du coton, c'est bien
Le vendre serait mieux !
-Q-O-- -
A peine avions-nous
exposé dans notre article
du 3 août 1925 quelles
étaient les possibilités im-
médiates Ue la production
cotonnière en Afrique Oc-
cidentale française, que
nous reçumes de nombreu.
ses lettres critiquant assez
vivement l'adion, à cet égard, de la haute
administration de la Cglonie.
« Le Gouvernement Général, nous dit-on,
décida subitement, au début de 1924, de taire
intensifier la culture du coton en terrain sec
par les populations indigènes. Les travaux
de divers agronomes, ceux de M. Vuillet no-
tamment, et les vœux émis par l'Association
cotonnière coloniale, à la suite d'un voyage
de son président, M. W addington, faisaient
apparaître le développement de la production
cotonnière comme réalisable dans une grande
partie de l'A.O.F. Des instructions fermes
furent adressées aux Administrateurs pour
faire du coton à tout prix. Comme dans la
perception des impôts, on reconnaîtrait tlla-
bileté et le zèle de chacun aux résultats obte-
nus dans chaque cercle dès la première ré-
colte. Parallèlement, on prenait des disposi-
tions pour Végrenage et le transport et l'on
faisait donner l'assurance aux cultivateurs
que le produit serait acheté à un prix rému-
nétateur.
« Devant Vintérêt que le Gouvernement
Général Paraissait attacher à cette question,
Administrateurs ci Agents des Services ci.
vils menèrent une campagne active pour faire
augmenter les surfaces cultivées habituelle-
ment. Ils multiplièrent tournées et palabres,
insistèrent auprès des chefs indigènes. Arrive
le moment de la récolte; satisfaits des résul-
tats annoncés, on signale de partout l'impor-
tance prohable de celle-ci et l'on se Préoc-
cupe de savoir si le matériel d'égrcltage est
en route,, s'il arrivera à temps. Hélasl on
n'avait pas prévu le succès de Ventreprise et
le matériel était encore en France. Rien n'an-
nonçait sa venue très prochaine. Entre temps,
les cours du coton avaient baissé en Europe
et étaient tombés de 20 à 12 fr. le kilo en-
viron. Ce dernier prix pouvait encore fer-,
mettre d'acheter à Vindtgène Le toton brut;'
selon les régions, de Y fr. 25 à 1 fr. 80 le
kilo, et il semble que VAdministration, oui
avait toute la responsabilité du développe-
ment de la production, eût dû prendre des
dispositions pour que la récolte ne ttlt pas
réalisée à des prix trop inférieurs à ceux-ci.
Il n'en fut rien et, au Soudan, tlotamment,
ou la récolté était particulièrement abon-
dante, on laissa froidement les Administra-
teurs se tirer, comme ils le potrvaiettt, du guê-
pier où on les avait entraînés. Il en est qui
purent s'entendre avec le commerce ou faire
prendre patience aux indigènes et sauver ui
partie la situation; d'autres moins heureux et
surtout moins favorisé*, dans les cercles où
il n'existait pottr ainsi dire ni commerçant
établi ni centre d'égrenage si petit soit-il, ni
abri pour entreposer les stocks, durent as-
sister, impuissants, à la réalisation de la ré-
colte à des prix tout à fait dérisoires. Plu-
sieurs centaines de balles de coton furent ven-
dues à 0 fr. 40 - le - kilo, et même moins, car
il est des acheteurs peu scrupuleux qui tri-
chaient sur le poids.
« Les conditions dans lesquelles s'est termi-
née la campagne cotonnière de. 1924, n'en
sont pas moins regrettables. Ce n'est pas par
de tels procédés que l'on pourra intensifier,
æUlIe façon durable, la culture du coton en
.Afriq.ue Occidentale française. C'est la répé-
tition des erreurs commises pendant la guerre
quand on exigeait des cultures intensives de
produits qui restaient sur les quais des ports.
Habitués qu'ils sont à éprouver des décon-
venues de ce genre, les indigènes se remet-
tront difficilement au travail n'ayant pas l'es-
poir d'être rémunérés. Et puis on n'est plus
à Vépoque où on pouvait ordonner aux indi-
gènes de travailler, On en sait quelque chose
à la Côté d'Ivoire.
« Il faut donc atteler les bœufs avant la
charrue et assurer l'écoulement et la vente
des produits si nécessaires à la métropole-que
nos colonies peuvent fournir abondamment. »
William Bertrand,
Député de la Charente-Intérieure,
membre de la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats.
LE NIGER ?.
c'est là, droit devant vous
---00-
On peut voir, parait-il, à la lisière de
l'oasis d'Adrar, un poteau portant une
main qui tend son index vers le sud, et que
souligne cette indication obligeante :
« Niger, 1.200 kilomètres. »
C'est simple : Vous traversez uin bout do
désert, quelques petite v-akwmements sa-
blonneux, et çà y est, vous êtes arrivés et
si' vous avez soif, vous pouvez boire un bon
rvmn
L'AVIATION COLONIALE
0
,
Biawrie-Alger-Bizerte en hydravion
Deux hydravions de la base maritime de
Karouba, partis pour Alger le 3 août, sont
rentrés è. Bizerte, venant d'Alger sans
escaie.
La guerre au Maroc
LES OPERATIONS MILITAIRES
A l'ouest, le caïd Haddou Rifft, ipassant
à Zouiden, aurait ,pl'e&crit la levée en masse
des Djebalas de la zone espagnole, pour
renforcer le contingent des Sarsar, les-
quels auraient reçu l'ordre de tenir coûte
que coûte et de pousser activement les tra-
vaux de retranchement.
La fracbion des Ouled Bedder et des Beni
Mesguilda, comprenant 173 familles, a fait
sa soumission à Sidi Rodouane et a versé
soixante fusils.
Un groupe rndbiJe a nettoyé, hier matin,
toute la région sud du Djebel-Sarsar.
Au centre, dans la région de Mjara, les
dissidents auraient évacué Amergou dans
la journée du 7, faute de munitions. Les
partisans KoJleime ont effectué une recon-
naissance vers Kclaa-Doukaria. sans être
inquiétés.
A l'est, chez les Tsouls, on signale que
les réguliers rifaiiris sont partis vers KeJaa.
Les Beni Ouarin et les tihiata. sont très
travaillés par la propagande rifaine.
Deux grouipes mobiles ont nettoyé la
région du Djebel-Amscft, qui parait très
occupée. '-
L'aviation a effectué treize bomhardc-
ments au profit de ces groupes.
Dans la tache de Taza, la harka des
Beni Ouarain a tenté sans succès de s'op-
poser au ravitaillement du poste de Tim-
zought.
Dans la lorhe de Taza, une harka de 200
Beni-Ouarains a tenté vainement de s'op-
poser au ravitaillement du petit poste de
Timzought, et environ quarante kilomètres
on sud de Taza.
Volontaires Israélites
11 n'est bruit depuis quelques jours à Mo-
gador, que de la .formation de jeunes clos-
ses israélitcs qui se mettraient à la dispo-
sition du Sultan pour participer dons les
Services auxiliaires, ù la défense du sol
Moghré'bien envahi par les hordes d'Abd-
el-Krim.
Comme presque tous ces jeunes gens
sont commerçants, transitaires, transpor-
teurs par camions automobiles ,ils peu-
vent rendre d'uUiles services dans les rouu-
"ges de l'administrai ion militaire qui ali-
mente le front. de combat.
CHEZ LES ESPAGNOLS
L'enemi a tenté de traverser la boucle de
Loutthos. Pris à partie par rartillurie et. un
faVlon espagnol, il a reflué eai désordre vers
le nord-eet.
Un émissaire d'Abd-el-Krim
Un télégramme du général Primo de Ri-
vera annonce qu'un émissaire qui se pré-
tend et qui semble mandaté par Aibd-»1-
Krim 1ml aurait déclaré qu'Abd-el-
Krim n'entrera en négociations que si J'in-
dépendancc du Rif esl préalablement rc-
(onnue.
Dans la Presse
El Lihcral, escomptant ln. prochaine dé-
faite d'Abd-el-Krim, indique quelle devra
être, a son sens, la solution politique du
problème rifain : « On devra établir dans
le Riif un régime spécial administratif qui
impliquerait une reconnaissance au profit
du sultan de l'autorité ot la .force néces-
saires pour réprimer les nVbellions possi-
bles contre les puissances protectrices du
Maroc. » --
Ce n'est là, évidemment qu'une ébauche
de projet ; mais on doit reconnaître qu'il
n'l pas mauvais qu'on se soucie en Es-
pagne de l'avenir du Rif pour le jour où le
problème militaire qu'il comporte sera ré-
solu. Tout indique que l'Espagne ne clian-
fera pas, quoi qu'il arrive, son intention
de n'occuper que ln côte. Abd-el-Krim
vaincu, sera-t-il possible Óe laisser le Rif,
les ujenaMo et. les iiiiomara a eux-memes,
cVst-à-dire aux chcfs de bandes pillards e,t
cruels ? C'est de cette préoccupation qu'est
née, chez le rédacteur du Libéral, l'idée
d'un régime spécial dont les négociateurs
du traita franco-ospaignol de 15)12 ne pou-
vaient évidemment pas prévoir la néces-
sité. En rSalité, la collaboration entre les
rlcux pays étant commencée, il n'y a pas
de raison-pour qu'elle ne devienne pas per-
manente si elle donne de bons résultats.
C'est ce que El Liberal a voulu donner h
entendre.
Idée italienne
, Plusieurs journaux italiens préconisent
la réunion d'une coniférence internationale
qui aurait à discuter la question marocaine
et à en ,résoudre Je. pnoblftme.
Ils prétendent, en tenant ce langage, ré-
"ÏÏéter l'opinion au Gouvernement italien et
ajoutent que si cette conférence avait lieu,
M. Mussolini s'y ferait représenter, car il
n'y assisterait pas en personne.
Encouragement à nos soldats
Quelques agents de la Compagnie d'ranco-
espagnole du chemin de fer de Tanger à
Fez ont pris en faveur de nos soldats du
Maroc une initiative qui mérite d'être signa-
f. îls ont. ouvert parmi le personnel de la
Compagnie une souscription dont le pro-
duit sera employé à récompenser par des
« gratifications d'honneur Il les hommes de
troupe de toutes armes du corps d'occupa-
tion qui, A la suite de leur Initiante Mn-
duite, ont été l'objet d'une citotion.
La souscription A peine ouverte a donné
d'appréciables résultats.
L'escadrille La Fayette
Les aviateurs américains et français qui
se rendent au Maroc par la voie des airs
sont arrivés le 9 août à Malaga. La muni-
cipalité a offert un banquet en leur hon-
neur. Dans l'après-midi, les aviateurs ont
assisté à une course de taureaux et ont été
très acclamés par l'assistance.
Les aviateurs sont partis pour le Maroc le
lendemain matin.
Au Conseit d État
-
Rejet d'une requête du Gouvernement gé-
néral de l'Indochine. - Vente d'opium.
Cette haute jurisprudence a rendu l'arrêt
suivnnt •
Le Conseil :
Considérant que la réglementation générale,
édictée par les arrêtés du tu avril 1913 et 30 dé-
cembre 1914 du .gouverneur général de l'Indo-
Ghino a été rendu exécutoire à compter du 1er
murs M5, 4ue l'arrêté du 30 décembre 1914 re-
latif aux indemnités de responsabilité prévoit
dans son ariicle : 1° l'allocation de ces indem-
nités aux fonctionnaires et agents des divers
services relevant du gouvernement général de
l'Indo-Uiine.
Que des lors M. Borel, inspecteur des Doua-
nes et Régies de l'Indo-Chine, chargé de la vente
des produits des régies a Kort-Bayai'd est fondé
à réclamer, à titre d'indemnité de responsa-
bililé le paiement des remises fixées par l'ar-
rêté du 30 décembre 1914 sur les ventes d'opium
après le 10 mars 1915.
Considérant qu'il résulte que c'est à bon droit
que le Conseil du Contentieux administratif a,
d'une part, rejeté la demande en paiement des
remises présentée par M. Borel, en tant qu'elle
s'applique à la période antérieure au 10 mars
1915 et, d'autre part renvoyé M. Borel devant
l'administration pour Otre procédé à la liquida-
tion des sommes qui pourraient lui être dues à
titre de remises sur ventes d'opium pour la pé-
Tiode comprise entre le 1er mars et le 16 no-
vembre 1915.
Pour ces motifs, le Conseil décide : Est rojetéc
la requête du mouvernenienl général de l'Indo-
Chine contre un omMé du Conseil du Conten-
tieux administratif de l'Indo-Chine qui l'a con-
damné à payer ù M. Borel, inspecteur des Doua-
nes et Régies, une indemnité nu titre des re-
mises pour vente d'npium. Est. également rejeté
le recours incident de M. Borel.
Requête d'un propriétaire de Kenenda
(Algérie)
Le Conseil d'Etat a rendu a.111 arrêt aux
termes duquel : est rejetée ilei requête que
M. Bonicel, propriétaire en Algérie, avait
introduite aux fins d'annutation d'un ar-
rêté, par lequel le gouverneur général de
l'Algérie lui notifluH, à la date du 16 mars
10 £ 2, qu'il était dér-hu de tous ses droits
sur la propriété du c entre de Kenenda, dont
il s'était rendu acquéreur.
Cette haute jurisprudence a pris cette dé-
cision, on raison d-u ce que ladite rrquéte,
ayant été "enregistrée au Conseil d'iitat, le
19 tlvril, - c'est-à-dire un mois après la
date de la notification de l'arrêté dont
S'agit n'était plus recevablc, (nrtidt. 18
du décret du 13 septembre lUO).
-–
EN SYRIE
- 9 - 0 .-
Un communiqué rassurant
La présidence du Conseil a publié hier
soir le communiqué suivant :
M La llin du télégramme du .généml Stir-
rnll, qui est PUl'V(;I!tW hier il la présidence
du Cons ci 1, no donne pas aucorc le chiffre
exuct des poMies, mais il spécifie que le
général Michaud fit rebraile sur Egran en
combattant énergiquement bien que privé
d'une partie de ses convoIs.
r J": _t.- --- "----- _"l! 1_ ,-.
L'cnnami n'n. pas franchi la frontière du
Djebel. Egraa est c&lmc. Quant au poste de
Soucidu, bien qu'u!laqué à diverses repri-
ses, il n'a eu que quelques blessés.
- - I>n. dépôolie insiste sur - la colla boni tinn
loyalc et amicale (pie nous ont apportée les
Anglais. Leurs avions et automitrailleuses
ont refoulé .es Uruscs qui voulaient s'ins-
taller dans la inégion limitrophe de la
Tnmsjordanie, pour en faire contre nous
leur base d'ufctaoue.
Les agitateurs des différentes spcLcs, fny-
çaliens, panarabes, etc., ont vainement
essayé de créer une agitation k. propos de
ces événements. Us n'ont pu réussir ti
faire une manifestation à Damas. »
Le « Times » commente les événements
L,. Timrs écrit dans son éditorial du 10
lwÙt :
La Palestine, nù les Druscs forment une lrè
petite minorité de ki population, ne sera pro-
bablement pas affectée pur le soulôveonent.
LU Transjordnnie, par centre, qui est un
Etat arabe avec une administration inriéipen
fiante, so-us un mandat britannique, est dons
un cas différent.
Paris n'npifs oublié que l'émir ;\.bd'uM'nh a
IlUllrcJois donné asile à beaucoup tle réfugiés
ipoJitiques de la Syrie française, dont quelques-
uns ont abusé de son hospitalité en alWtquant
à main année des fonctionnaires français CI
même un ancien haut-commissaire français.
Dans ces circonstances, il y « tout lieu cic
s',attendre à ce que les autorités britannique*
en Palestine, qui sont directement responsables
pour la Transjorilinnie, continuent a faire tous
•leurs efforts pour euvpcdher les bondes druses
de faire du pays leur base d'ojpénations.
Il y. a également lieu crespérer qu elles leroni
comprendre à l'émir Abdallah combien il est
nécessaire d'éviter de donner lieu à des ivcta
ouations de la part de nos voisins français.
Ces commentaires sont les bienvenus : le
besoin s'en faisait sentir, après lecture
d'autres articles où l'échauffourée du njl-
bel Druse n'était pas loin (le ressembler ¡1
nn désastre français n'inspirant qu'une
compassion non dénuée, d'un certain plai-
air. Quand donc tous nos amis anglais
verront-ils net te m'en t. combien sont solidai-
res, si l'on va. nu profond des choses, les
int6rMs des deux plus grandes puissances
coloniales du globe ?
Dernières nouvelles
T.r, [mimées du 8 el, du iwùl c1 lu nuit
du 10 nul r(é calmes dans tout le f)[rl>rl
Drusr.
(Pa.r dépéche.)
Un télégramme du roi Fayçal
au général Sarrail
T/0 roi Fayçal qui vient de quitter Bey-
routh, a envoyé par snns-m au général
Samùl le mcssa-gc suivant :
En m'éloignant des rivages du Liban, je liC!n
à vous exprimer tous mes remerciements pour
tout ce que vous avez tait pour moi au cours
rie mon voyage a travers le territoire du mon-
dât français. Ces marquas de courtoisie, que
j'nipprâcie hautement, perpétueront les liens
d'amitié i et de hou voipiniage qui unissent déjà
l'Irak et le Liban Syrien.
CBUBRIEBJELULGEIBE
00
LA VIE ADMINISTRATIVE
Le vice-consul britannique d'Oran
En raison de la démission de M. T.N.L.
Barber, vice-consul britannique à Oran, le
Consul C'énéral de la Grande-Bretagne à.
Alger a chargé M. C.L. Boutledge de la gé-
l'nec du vice-consulat, en attendant la dé-
signation d'un nouveau titulaire.
Depuis le 3 août, les bureaux du vice-con-
sulat sont, 3. place de la République, Oran.
LA VIE ECONOMIQUE
Encouragements à la culture de l'olivier
- et du caroubier
Une prime est accordée d'après le nom-
bre d'arbres plantés ull greffés avec succès,
les oliviers et caroubiers en pépinière étant
exclus de son bénéfice à moins qu'il ne
s'agisse d'arbres mis en pépinière commu-
nale.
Il est alloué:
1 franc par arbre planté uu greffé puur
ies 150 premiers ;
0 fr. (b par arbre partir du 1;1e jus-
qu'au 250° ;
0 fr. 50 par arbre à partir du 251" ; le
maximum des sommes allouéeslwpar person-
ne étant fixé à trois epnts francs (300 fr.).
Des subventions sont également attribuées
aux comrnlilles sur les mêmes bases et
d'après les mêmes justifications sans qu'il
suit l'ait état pour ces unités administratives
du maximum de 300 francs fixé puur les
particuliers, mais dans lu limite d'un crédit
global de 40.000 ifrancs pour l'ensemble des
communes de la Colonie.
L'exportation des minerais
L'cxporlatiun des minerais esl en pro-
grès marqué.
Les surties de fer ont dénassé 1.775.000 t.
(77 millions de fr.) en Ji., alors qu'avant
la guerre, <.il'!cs n'avaient pas été supérieu-
res A 1.303.000 f., l'extraction du plomib a
douiblé d'impurluiiee (15.000 t. en 1913, .'M.000
tonnes en 19241. C'est surtout le zinc (Cala-
mine) qui a fait un tbond important depuis
la période d'uvant-guerre f 17.000 t. sorties
en HM3, Itf.OOO 1. en 1924'. Les exportations
de phosphates, ont atteint GSl.OOO t. (50 mil-
lions de fi'.) l'année dernière, soit 2/3 de
plus qu'uvallt la guerre. Ajoutons qu'en
1924, il a été exporté d'Algérie 2.000 t. de
cuivre, 18.000 t. de pyrites, 6.800 1. d'ursé-
niuto de plomb, 1.800 t. de pétrole.
La banque agricole
Selon le désir exprimé par M. Viallette,
Gouverneur Général de l'Algérie, qui vou-
lait voir examiner d'urgence la question de
la création en Algérie d'une banque agri-
cole, une premièro réunion de la commis-
sion d'études a eu lieu à laquelle assis-
lait noUiîrimeut M. Mmeau, directeur géné-
ral du la Banque de l'Algérie, et MM. Ro-
docanaclii et Boyer, administrateurs.
Cette première conversation a été consa-
crée à un échange de vues.
La décision définitive sera prise ultérieu-
rement.
La situation vinicole en Oranie
Pour la campagne 1924-^5, l'Oiunie dispo-
sait de 4.100.000 hectolitres. Au 30 juin, il
a été retiré des chais des récoltants 3 mil-
lions 300.000 hecluditivs. la consommation
en franchise est, eu général, de 300.000
hectolitres. 11 reste donc, comme stock
disponible à lu. propriété, 500.000 hectolitres
quantité à peine suffisante pour faire face
aux besoins des deux mois et demi à cou-
rir avant la livraison dos premiers vins
de 1925.
L'avenir est donc rassurant en ce qui
concerne la province, lit ('{.]a vient prou-
ver iiiu> fois de plus l'excellence de la ]n>li-
tique qui consiste à produire des vins de
degré et de connleur. Tour s'en oonvaincre,
il suffit, de comparer la situation de l'Ora-
nit- H teldc dies Algérois. Avec des produc-
tions sensiblement égales, ceux-ci n'ont
encore écouté que 3.000.000 d'hectos, ce qui
les mol. en retard par rapport aux Ornnais
de 300.000 hectolitres.
On signale de nombreux achats sur sou-
che dans la proviocu d'Alger à .1 50 et 475
le degré.
Quelques prix
On cotait- ces jours derniers il Oran :
Blé tendre colon, de 125 à 12S : hié dur
supérieur, de 137 à 138 son gros tendre,
h 70 ; son lin tendre. 100 kil., à. 71 ; orge
colon machinée, de 87 il 88 ; orge mar-
c-bauge ù 85 : avoine, les -V7 kilos, de tM à.
84 ; pois cassés, 170 (au quintal.).
Vins rouges supérieurs. 13 à 1;°. le de-
gré. 5 25 à l) ; vins toutes qualités réunies,
le degré, 5 ; vins de distillerie, le degré,
4 50 : blancs, le degré, G [pris à la pro-
priété).
La recherche du pétrole.
A la suite d'un échange de vues ave le
Gouvernement Général du l'Algérie, la Sec-
tion de géologie de l'OHice Natiunal des
Combustibles liquides a proposé qu'après
constitution d'un dossier gélogique détaillé
par les soins des services miniers de l'Al-
gérie, line mission fùt envoyée, sur place,
pour étudier les possibilités d'exploitation
des riions retenues.
L'Office, alors, participerait aux dépen-
ses nécessitées pour tes sondages (\v(.(\II]('I.
lemenl entrepris, ce niui pourrait inkrvc-
nir dans le courant de l'année 1!»>7.
L'Algérie, dont on peut espérer \'IW"l'e
beancnllp. :1 tllll! i'l ¡1glll'1' dans celte col-
laboration de t'Iitat. vers une meilleure ex-
ploitation des richesses de s
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
L'obstiné sauveteur
Le pécheur Sain i Ilamoud, très connu
dans les parages de Tigzi.rl-sur-Mer, a
sauvé d'une! mort certaine un jeune indi-
gène qui se haignail et que. de fortes Aame»
1 entraînaient an large.
Sn.hri s'est rendu populaire par un bon
nombre d'actes de dévouement dn mémo
genre. On s'étonne à Tigzirt qu'un nibaii
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